centre scientifique et technique jean-féger (cstjf) de...

22
Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de TOTAL Procédure Opérationnelle Normalisée pour le FEI QEMSCAN 650F Ce document est destiné à aider les utilisateurs à mieux manipuler le microscope électronique à balayage (MEB) cité en objet et représenté ci-dessous (Figure 1) en mode environnemental. Il contient des détails sur le fonctionnement du MEB, sa mise en route, les réglages à effectuer afin d’obtenir une image de l’échantillon que l’on voudrait étudier et finalement l’arrêt de la machine. Utilisation du MEB Un MEB permet l’observation de la morphologie d’une surface à l’échelle micro- et nanométrique. Le microscope à disposition au CSTJF a la spécificité de pouvoir fonctionner en mode environnemental ou ESEM (Environmental Scanning Electron Microscopy). Ce document traite, en particulier les procédures du mode ESEM, procédures qui s’appliquent également pour le mode conventionnel ou haut vide. L’avantage du mode environnemental est que l’étape de préparation pour faire de l’imagerie est très rapide, voir même inexistante lorsqu’on étudie des faciès fracturés. On peut ainsi observer des échantillons dans leurs états naturels, sans aucun de traitement de surface (polissage, ion milling, métallisation, etc.). Pour toute question concernant l’utilisation de la machine, veuillez contacter la responsable du pôle de microscopie, Madame Isabelle Jolivet ([email protected] ). Figure 1 : FEI QEMSCAN 650F

Upload: trandat

Post on 11-Jul-2018

215 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Mis à jour le 12/12/2016 1

Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de TOTAL

Procédure Opérationnelle Normalisée pour le FEI QEMSCAN 650F

Ce document est destiné à aider les utilisateurs à mieux manipuler le microscope électronique à

balayage (MEB) cité en objet et représenté ci-dessous (Figure 1) en mode environnemental. Il

contient des détails sur le fonctionnement du MEB, sa mise en route, les réglages à effectuer afin

d’obtenir une image de l’échantillon que l’on voudrait étudier et finalement l’arrêt de la machine.

Utilisation du MEB

Un MEB permet l’observation de la morphologie d’une surface à l’échelle micro- et nanométrique.

Le microscope à disposition au CSTJF a la spécificité de pouvoir fonctionner en mode

environnemental ou ESEM (Environmental Scanning Electron Microscopy). Ce document traite, en

particulier les procédures du mode ESEM, procédures qui s’appliquent également pour le mode

conventionnel ou haut vide.

L’avantage du mode environnemental est que l’étape de préparation pour faire de l’imagerie est très

rapide, voir même inexistante lorsqu’on étudie des faciès fracturés. On peut ainsi observer des

échantillons dans leurs états naturels, sans aucun de traitement de surface (polissage, ion milling,

métallisation, etc.).

Pour toute question concernant l’utilisation de la machine, veuillez contacter la responsable du pôle

de microscopie, Madame Isabelle Jolivet ([email protected]).

Figure 1 : FEI QEMSCAN 650F

Page 2: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 2

Table des matières

1. Formation avant utilisation de la machine ..................................................................................... 3

2. Équipements de protection ............................................................................................................ 3

3. Précautions & risques ..................................................................................................................... 3

4. Terminologie & définitions ............................................................................................................. 3

4.1. Canon à électrons ................................................................................................................... 3

4.2. Colonne ................................................................................................................................... 3

4.3. Électrons secondaires ou « Secondary Electrons » ................................................................. 4

4.4. Électrons rétrodiffusés ou « Backscattered electrons » ......................................................... 4

4.5. Modes de fonctionnement ..................................................................................................... 4

4.6. Distance de travail ou « working distance » ........................................................................... 5

4.7. Z-Link ....................................................................................................................................... 5

4.8. Astigmatisme .......................................................................................................................... 5

4.9. Taille de sonde ........................................................................................................................ 5

4.10. NavCam ............................................................................................................................... 6

5. Mise en route du MEB .................................................................................................................... 6

5.1. Paramètres de connexion ....................................................................................................... 6

6. Chargement de l’échantillon ........................................................................................................... 9

7. Modes d’opération ....................................................................................................................... 10

8. État du vide ................................................................................................................................... 11

9. Mouvement en z ........................................................................................................................... 12

10. Démarrage du faisceau d’électrons .......................................................................................... 13

11. Déplacement de la platine ........................................................................................................ 13

12. Vitesse de balayage ................................................................................................................... 14

13. Alignement & réglages .............................................................................................................. 14

13.1. Alignement du faisceau électronique ............................................................................... 14

13.2. Alignement des lentilles .................................................................................................... 15

13.3. Correction de l’astigmatisme ............................................................................................ 16

13.4. Degauss ............................................................................................................................. 16

14. Détecteurs ................................................................................................................................. 17

15. Modification de la pression (mode LoVac ou ESEM) ................................................................ 19

16. Paramètres d’opérations .......................................................................................................... 19

17. Acquisition d’une image............................................................................................................ 22

18. Arrêt du MEB ............................................................................................................................. 22

Page 3: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 3

1. Formation avant utilisation de la machine

Oui. Ne pas utiliser la machine sans avoir lu le manuel d’utilisation ou suivi une formation au

préalable.

2. Équipements de protection

Porter des gants lors de la manipulation des échantillons et détecteurs d’électrons.

3. Précautions & risques

Rétracter les détecteurs EDX lors d’un changement de détecteurs.

Toujours repasser en mode haut vide après utilisation de la machine. Ne jamais laisser le MEB en

mode Low Vac ou ESEM.

Endommagement des détecteurs lors du mouvement ou inclinaison de la platine. Il est impératif de

s’assurer que la platine est suffisamment éloigné des détecteurs en se référant à l’image en direct de

la caméra CCD (visible sur un des quatre quadrants) qui donne une vue de l’intérieur de la chambre.

4. Terminologie & définitions

4.1. Canon à électrons

Production d’électrons qui sont ensuite accélérés pour donner le faisceau primaire.

4.2. Colonne

La partie du MEB qui contient les lentilles électromagnétiques et le diaphragme et se termine par la

pièce polaire.

Page 4: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 4

4.3. Électrons secondaires ou « Secondary Electrons »

Ces électrons secondaires (SE) sont produits par l’interaction du faisceau primaire avec les électrons

dans l’atome de l’échantillon. Les SE proviennent d’une couche très proche de la surface et sont

donc utilisés pour former des images de la topographie de la surface. Les SE ont une énergie de 10 à

50 eV.

4.4. Électrons rétrodiffusés ou « Backscattered electrons »

Les électrons rétrodiffusés (BSE) sont produits par interaction élastique, c’est-à-dire, interaction ou

collision des électrons du faisceau incident avec le noyau des atomes de l’échantillon et permettent

ainsi d'obtenir un contraste chimique.

4.5. Modes de fonctionnement

Le canon et la colonne restent en haut vide, quelque soit le mode utilisé pour l’imagerie en

microscopie électronique à balayage. En revanche, trois modes d’opération sont possibles pour la

chambre.

Le mode haut vide (HiVac) est le mode conventionnel que l’on retrouve dans tous les microscopes

électroniques. En haut vide, la pression à l’intérieur de la chambre du MEB est de 10-5 à 10-7 mbar.

Ce mode nécessite que l’échantillon soit conducteur ou recouvert d’une couche conductrice (dépôt

de quelques nanomètres d’un élément métallique). Toutefois, si le dépôt est mal fait ou qu’il est

trop épais, il peut masquer des éléments traces qu’on aimerait faire ressortir en analyse élémentaire

EDX (Energy Dispersive X-ray spectroscopy).

Le deuxième mode de fonctionnement est le mode pression variable (Variable Pressure mode, VP

ou LoVac). Ce mode permet de changer la pression à l’intérieur de la chambre.

Finalement, le mode environnemental (ESEM) qui permet d’augmenter la pression jusqu’à 26 mbar

(40 mbar avec le détecteur GBSD). Un des grands avantages est que l’on peut observer des

échantillons sans avoir besoin de recouvrir leurs surfaces d’une couche conductrice. Ce mode est

destiné en particulier pour l’observation des échantillons qui sont considérés comme étant

« mouillés », c’est-à-dire, qui contiennent des composés comme de l’eau ou de l’huile.

Page 5: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 5

4.6. Distance de travail ou « working distance »

La distance de travail (WD) correspond à la distance entre le bas de la colonne et l'échantillon. Plus

la distance de travail est courte, plus le diamètre du faisceau électronique à la surface de

l’échantillon est petit. Pour l’imagerie à haute résolution, il faut donc utiliser une distance de travail

faible. Le seul inconvénient est que la profondeur de champ est considérablement réduite dans ce

cas.

4.7. Z-Link

Cette fonction modifie la coordonnée en z afin que cette dernière corresponde à la distance de la

pièce polaire à un endroit sur l’échantillon où l’on a préalablement fait le focus. Quand le lien en z

n’est pas fait (indiqué par une flèche rouge pointant vers le haut ), z=0 correspond à la position

la plus basse de la platine. En revanche, quand le lien est fait (indiqué par une flèche noire qui pointe

vers le bas ), la valeur z=0 correspond à la fin de la pièce polaire et dans ce cas la valeur de z

correspond à la distance de travail, WD. La flèche indique la direction dans laquelle la valeur en z

augmente.

À noter qu’il est conseillé de faire le focus sur l’endroit le plus haut de l’échantillon avant de faire le

lien afin de connaître la marge en z que l’on a pour déplacer l’échantillon.

4.8. Astigmatisme

On parle d’astigmatisme quand la forme du faisceau électronique est elliptique. La correction de

l’astigmatisme des lentilles ajuste le faisceau jusqu’à que ce dernier est circulaire. Quand le faisceau

n’est pas circulaire.

4.9. Taille de sonde

La taille de sonde est un paramètre qui dépend du courant de sonde et de la valeur de haute tension

utilisée. Plus le courant de sonde est petit, plus la taille de sonde est petite. Il est recommandé

d’avoir une taille de sonde (« spot size ») la plus petite possible à haute résolution. Contrairement à

l’imagerie haute résolution, pour l’analyse élémentaire EDX, il faut une grande taille de sonde pour

obtenir un taux de comptage de photons X suffisant. Si on utilise une taille de sonde trop faible, on

risque d’avoir très peu de signal avec du bruit.

Page 6: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 6

4.10. NavCam

C’est une caméra utilisée pour prendre une image de l’échantillon que l’on va par suite utilisée pour

se déplacer quand l’échantillon est introduit dans la chambre.

5. Mise en route du MEB

Le MEB est piloté par un logiciel d’interface utilisateur appelé « xT Microscope Control ». Pour lancer

le logiciel, double-cliquer sur l’icône xT microscope server sur l’écran tout à droite. Une fenêtre

s’ouvre alors sur l’écran et les procédés de vérification et de mise en route se font automatiquement

(Figure 2).

Le logiciel d’interface « xT Microscope Control » s’ouvre ensuite sur l’écran du milieu. Utilisez le

clavier pour entrer les paramètres de connexion.

5.1. Paramètres de connexion

Username : supervisor

Mot de passe : supervisor

Figure 2 : xT microscope server

Page 7: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 7

L’écran du milieu est utilisé pour piloter le MEB (logiciel d’interface « xT Microscope Control »,

Figure 3) et l’écran de gauche pour faire du QEMSCAN ou l’analyse élémentaire EDX (logiciel Esprit,

Figure 4).

Figure 3 : Logiciel xT microscope Control

Figure 4 : Logiciel Esprit

Page 8: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 8

Sur l’écran du milieu (logiciel d’interface « xT Microscope Control »), quatre quadrants sont affichés :

Dans l’image ci-dessus, les deux quadrants du haut montre l’image en BSE et SE et ceux du bas

l’image de la NavCam et la caméra CCD. Pour activer un des quatre quadrants, il suffit juste de

cliquer dessus et d’enlever la pause en cliquant sur le bouton pause . La barre d’information

située en bas du quadrant devient bleue indiquant que cette dernière est active. Attention à bien

vérifier que l’image affichée à l’écran est en direct (absence du symbole en haut à droite du

quadrant) lors du mouvement de la platine.

Figure 5 : Les quatre quadrants du logiciel xT microscope Control

Page 9: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 9

Vent

6. Chargement de l’échantillon

Ventiler la chambre en cliquant sur le bouton « vent » et ensuite sur « Yes » pour confirmer.

Attendez que le pompage s’arrête avant d’ouvrir la chambre du MEB.

Porter des gants avant de manipuler l’échantillon. La surface de l’échantillon doit être propre

(utiliser le dépoussiérant à air comprimé à cet effet) et bien fixé sur le support à l’aide d’une pastille

en carbone. Le porte-échantillon est fixé sur la platine à l’aide d’un tournevis. Si nécessaire, utiliser le

scotch cuivré pour assurer une bonne conduction électrique.

Figure 6 : Bouton « Vent »

Page 10: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 10

Pump

Différents

modes

d’opération

7. Modes d’opération

Sélectionner le mode d’opération désiré puis cliquer sur « Pump ». Il est recommandé de tenir la

porte enfoncée afin de faciliter le pompage.

Si le mode « Low Vacuum » ou « ESEM » est sélectionné, une fenêtre apparaît demandant à

l’utilisateur d’indiquer le détecteur d’électrons employé :

Si le CBS est utilisé, sélectionner « No Acessory ».

Figure 7 : Modes d’opération

Figure 8 : Sélection du détecteur installé sur la pièce polaire

Page 11: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 11

8. État du vide

Le menu « Status » situé en bas à droite de l’écran indique l’état du vide :

Vert : indique que le pompage au mode de vie sélectionné a été effectué.

Orange : indique une transition entre deux modes de vide (par exemple sous air puis sous vide).

Gris : chambre sous air (changement de détecteur ou chargement d’échantillon).

Figure 9 : Pompage effectué

Figure 10 : Transition entre deux modes

Figure 11 : Chambre sous air

Page 12: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 12

9. Mouvement en z

En attendant que le pompage s’effectue, rapprocher l’échantillon des détecteurs. Pour cela, il

convient à vérifier que l’on a bien une image en direct de la caméra CCD sur le quadrant en bas à

droite en s’assurant que le symbole n’est plus affiché. Remonter progressivement l’échantillon

soit en entrant une valeur de z (Figure 12), soit en maintenant enfoncé la molette de la souris tout

en entraînant celle-ci vers le haut (une flèche jaune apparaît sur l’image pour indiquer la direction)

jusqu’à ce que la partie la plus élevée de l’échantillon atteigne le trait jaune marqué 10 mm sur le

quadrant (Figure 13).

Figure 12 : Positions de la

platine

Figure 13 : Trait indiquant une distance de 10 mm

Page 13: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 13

Beam On

10. Démarrage du faisceau d’électrons

Sélectionner la valeur de haute tension désirée. Pour démarrer le faisceau électronique, cliquer sur

« Beam On ».

11. Déplacement de la platine

Pour se déplacer sur l’échantillon, il suffit juste de double-cliquer sur une zone sur l’image de la

NavCam (quadrant en bas à gauche). Une croix verte indique la position actuelle (Figure 15).

Figure 14 : Bouton « Beam On »

Figure 15 : Position sur l’échantillon

Page 14: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 14

Crossover

Tortue Lièvre Vitesse de

balayage

12. Vitesse de balayage

La vitesse de balayage est affichée dans la barre en haut de l’écran. Utiliser la flèche située à gauche

pour augmenter la vitesse de balayage et celle de droite pour la diminuer. L’icône représentant la

tortue permet de diminuer la vitesse à une valeur définie au préalable et l’icône représentant le

lièvre de l’augmenter à une autre valeur prédéfinie.

13. Alignement & réglages

Pour faire les alignements du MEB et réglages de l’image, le menu « Beam Control » est utilisé.

13.1. Alignement du faisceau électronique

Commencer par vérifier que le faisceau électronique est bien aligné. Passer en mode crossover en

cliquant sur « Crossover ».

Figure 16 : Barre de menus avec les réglages des différentes vitesses de balayage

Figure 17 : Bouton « Crossover »

Page 15: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 15

Lens Align.

Réglage de

l’alignement des

lentilles

Une croix verte et un cercle apparaît alors à l’écran. Il faut aligner le centre de ce cercle sur la croix

comme sur la figure.

Faire le focus à faible grossissement (environ 50 X) en utilisant le bouton droit de la souris et puis à

fort grossissement (environ 10000 X). Pour ce faire, utiliser la vue réduite .

13.2. Alignement des lentilles

Ensuite, faire l’alignement des lentilles en cliquant sur « Lens Align. ». Diminuer la vitesse de

balayage si nécessaire. Pour corriger l’alignement, déplacer le carré gris dans « Lens Alignment »

dans la direction x et y jusqu’à ce qu’il n’y ait pas de mouvement horizontal ou vertical dans l’image.

Figure 18 : faisceau aligné Figure 19 : faisceau non-aligné

Figure 20 : Alignement des

lentilles

Page 16: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 16

Déplacer ce carré

pour corriger

l’astigmatisme

« Degauss »

13.3. Correction de l’astigmatisme

Toujours à fort grossissement, se positionner sur un objet distinct sur l’échantillon (par exemple un

cristal de pyrite) pour corriger l’astigmatisme. Utiliser le carré gris dans « Stigmator » pour faire les

réglages. Il faut que l’image à l’écran du cristal se n’étire pas dans des directions orthogonales

quand on change le focus.

13.4. Degauss

Cliquer sur le bouton « Degauss » ou appuyez sur F8.

Cette fonction remet toutes les lentilles à leurs états initiaux en enlevant l’hystérésis. L’image va

apparaître floue pendant quelques secondes quand la procédure est en marche. Si nécessaire,

refaire le focus et la correction de l’astigmatisme.

Figure 21 : Correction de

l’astigmatisme

Figure 22 : Barre de menus avec la fonction « Degauss »

Page 17: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 17

Menu

« Detectors »

14. Détecteurs

Pour les quatre quadrants, le choix des détecteurs se fait dans le menu « Detectors » :

Le FEG-SEM Quanta 650F dispose de différents détecteurs permettant de travailler en mode

environnemental. Les détecteurs à disposition au CSTJF sont :

Le CBS (« Concentric Backscattered », Figure 24) est un détecteur d’électrons rétrodiffusés qui

fonctionne également en mode haut vide et donne une image en contraste chimique.

Figure 23 : Menu « Detectors »

Figure 24 : CBS

Page 18: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 18

Le GAD (Gaseous Analytical Detector, Figure 25) est un détecteur d'électrons rétrodiffusés disposant

d'un cône permettant simultanément de faire de l'imagerie et de l'analyse EDS dans des

environnements gazeux sans avoir trop de dispersion du faisceau électronique. Pour ce faire, il

possède un cône de 8,5 mm et donc la distance parcourue par les électrons est de 1,5 mm si on est à

une distance de travail de 10 mm. Le diaphragme d’ouverture du GAD est de 500 µm.

Le GSED (Gaseous Secondary Electron Detector, Figure 26). Comme son nom l’indique, le GSED est

un détecteur d’électrons secondaires. Avec un diaphragme de 500 μm, on peut travailler à une

pression pouvant atteindre 26 mbar à l’intérieur de la chambre.

Le LFD (Large Field Detector, Figure 27) qui est un détecteur d’électrons secondaires. Il est situé sur

un côté de l’échantillon à un angle et permet de travailler à des pressions allant jusqu’à 2 mbar. Il est

idéal pour faire parallèlement l’imagerie en électrons secondaires et rétrodiffusés.

Figure 25 : GAD

Figure 26 : GSED

Figure 27 : LFD

Page 19: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 19

Barre de défilement

pour modifier la

pression

15. Modification de la pression (mode LoVac ou ESEM)

Le changement de la pression à l’interieur de la chambre du microscope se fait à travers de la barre

de défilement dans « Chamber Pressure ». À noter que la variation de la pression est possible

uniquement dans les modes LoVac et ESEM.

16. Paramètres d’opérations

Le mode ESEM nécessite une bonne combinaison des paramètres suivant :

La valeur de la haute tension. Généralement, le fait d’augmenter la valeur de la haute tension se

traduit par un signal beaucoup plus élevé et en conséquence, un niveau de bruit plus faible dans

l’image. Cependant il existe quelques inconvénients de travailler à très haute tension. On peut avoir

moins de détails structurels de la surface de l’échantillon en mode électrons secondaires,

accumulation de charges à la surface qui peut engendrer des artefacts, chauffage excessive de

l’échantillon qui pourrait endommager ce dernier. De plus, avec une tension d'accélération plus

élevée, la pénétration du faisceau électronique est plus importante et de ce fait le volume

d'interaction est plus important. On aura une image avec plus de brillance vu que le nombre

d'électrons rétrodiffusés augmentera, mais la résolution spatiale sera réduite.

Figure 28 : Changement de la pression à l’intérieur de la chambre

Page 20: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Pôle microscopie du CSTJF

Mis à jour le 12/12/2016 20

La distance de travail, WD. Plus la distance de travail est courte, plus le diamètre du faisceau

électronique à la surface de l’échantillon est petit. Pour l’imagerie à haute résolution, il faut donc

utiliser une distance de travail faible. Le seul inconvénient est que la profondeur de champ est

considérablement réduite dans ce cas. La résolution maximale en mode ESEM est limitée à 1,4 nm.

La pression à l’intérieur de la chambre, régulée par l’introduction d’un gaz à l’intérieur de la

chambre du MEB. Le faisceau primaire est suffisamment énergétique pour arriver sur l’échantillon

sans trop de dispersion. Cependant, après interaction du faisceau électronique avec l’échantillon, les

électrons secondaires ainsi produits vont entrer en collision avec les molécules de gaz présents dans

la chambre et ioniser ce dernier. Ces collisions produisent des ions positifs et d’autres électrons

secondaires, qui à leurs tours interagissent de nouveau avec les molécules de gaz et ainsi de suite

(effet cascade). Dans cette étude, le gaz utilisé est la vapeur d’eau. Il est bon à savoir que la

présence de vapeur d’eau dans la chambre n’affecte pas l’analyse des éléments par EDX. Cependant,

afin d’éviter tout risque de dispersion du faisceau électronique, il est préférable de faire l’analyse

EDX à la plus faible pression possible et d’utiliser le GAD.

La taille de sonde, qui dépend également de la valeur de la haute tension utilisée. Plus le courant de

sonde est petit, plus la taille de sonde est petite. Il est recommandé d’avoir une taille de sonde

(« spot size ») la plus petite possible à haute résolution.

De préférence, il faut travailler sur un échantillon où la surface non-conductrice n’est pas trop

grande. La qualité de l’image dépend également de la vitesse de balayage. Si on utilise une vitesse de

balayage trop faible, les effets de charges à la surface de l’échantillon risquent de brouiller l’image. À

noter que les électrons rétrodiffusés sont moins sensibles aux effets de charge que les électrons

secondaires.

Autre point important lorsqu’on travaille sur des échantillons qui contiennent beaucoup de carbone

(matière organique) c’est de faire régulièrement une purge. Cela consiste à remplir la chambre

plusieurs fois avec un gaz sélectionné pour éliminer tout le gaz précédent. Cette fonction peut être

définie au préalable et est appliquée par défaut sur le FEI QEMSCAN quand le mode LoVac ou ESEM

est sélectionné alors que la chambre est sous air ou quand le système est dans le mode LoVac ou

ESEM et qu’on change de détecteur.

Le Tableau 1 indique les conditions de travail recommandées en ESEM, avec les avantages et

inconvénients de chaque détecteur disponible au CSTJF.

Page 21: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

21

21

Détecteurs Électrons détectés

Mode Paramètres d'opération

recommandés pour l'ESEM

Pression maximale

(mbar) Avantages

Inconvénients

CBS (Concentric Backscattered)

BSE + SE HiVac, LoVac, ESEM

Tension de 5–15 kV Distance de travail de 4–10 mm

Pression de 1–2 mbar 2

Large champ de vue (3000 µm)

(10 fois supérieur qu'avec le GAD)

Imagerie en BSE et donc peu de relief

GAD (Gaseaous Analytical Detector)

BSE + SE (en mode

topographie)

HiVac, LoVac, ESEM

Tension de 5–15 kV Distance de travail de 9–10 mm

Pression de 1–2 mbar 26

Cône pour l'analyse EDX

Champ de vue réduit de 10 fois (300 µm) comparé au CBS

& Distance de travail limitée à 8,5 mm

LFD (Large Field Detector) SE + BSE LoVac, ESEM

Tension de 10–15 kV Distance de travail de 10–15 mm

Pression de 1–2 mbar 2

Large champ de vue &

Possibilité de faire parallèlement

l’imagerie en BSE

Pas adapté pour l'imagerie à haute

résolution

GSED (Gaseous Secondary Electron Detector)

SE (signal pur)

LoVac, ESEM

Tension de 5–15 kV Distance de travail de 4–10 mm

Pression de 5–6 mbar 26

Imagerie à haute résolution (résolution de 1,2 nm par pixel)

Champ de vue réduit (300 µm)

& Impossibilité de faire

parallèlement l’imagerie en BSE

Tableau 1 : Détecteurs avec les paramètres recommandés pour le mode ESEM

le micro

scop

ie du

CST

JF

Page 22: Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (CSTJF) de ...scholar.harvard.edu/files/nasar/files/proceduresesem.pdf · Mis à jour le 12/12/2016 1 Centre Scientifique et Technique

Mis à jour le 12/12/2016 22

17. Acquisition d’une image

Après avoir fait les réglages décrits dans Alignement & réglages, on peut procéder à l’acquisition

d’une image. Pour ce faire, cliquer sur le bouton ou appuyer sur F2. Une fenêtre s’ouvre ensuite

pour demander le nom du fichier et l’emplacement où l’on souhaiterait sauvegarder l’image.

18. Arrêt du MEB

Éteindre le faisceau d’électrons en cliquant sur « Beam On », puis suivre les mêmes étapes décrites

en Chargement de l’échantillon pour retirer l’échantillon. Lancer une purge et toujours laisser le

MEB en mode haut vide.