carton a musiques 6 - cndp.fr...fersen, dont le nom fait référence à un amant supposé de...

18
LE CARTON A MUSIQUES MARS / AVRIL 2011 n° 7 La lettre d’information pédagogique sur les activités de la Cartonnerie à destination des enseignants pour apprendre en musiques. Pour cette septième édition du Carton à Musiques, la Cartonnerie vous propose un voyage à travers les esthétiques musicales. De la pop à la soul, en passant par le hip hop et la chanson française, découvrez cette nouvelle sélection. SYD MATTERS : Fan depuis toujours de Pink Floyd, c’est en référence à Syd Barrett, fondateur du groupe britannique, que Jonathan Morali a baptisé son groupe Syd Matters en 2002. Premier vainqueur du concours CQFD (Ce Qu’il Faut Découvrir) organisé par les Inrockuptibles, les cinq musiciens de Syd Matters nous plonge à chaque album dans un univers mêlé de folk et de pop mélancolique. Sans renier ses influences électroniques, Syd Matters propose à ses auditeurs des mélodies lentes où les instruments acoustiques sont mis au premier plan. Après avoir signé la bande originale du long métrage « La Question humaine » en 2007, le groupe revient en 2010 avec une tournée, les « Balades sonores », et Brotherocean, un nouvel opus très attendu. Dans le cadre de cette soirée teintée de pop et de rock, vous pourrez également écouter : - ARCH WOODMAN : Influencé par le rock et la folk, cet artiste breton propose au public de s’évader à travers des balades acoustiques, jonglant entre des morceaux mélancoliques (« Tiny dangers»), sombres ("Three weeks and a painted wall"), et des mélodies beaucoup plus pop ("Duities and fruities"). Pour son deuxième album, Mighty Scotland, Arch Woodmann n’a pas hésité à s’entourer d’une dizaine d’artistes venant de différents univers musicaux tels que la pop, le jazz ou encore la musique classique. - JOHN GRAPE : Créé en 2009 par un trio de musiciens inspirés par les mélodies mélancoliques, le groupe rémois John Grape nous entraine dans un univers psychédélique et envoûtant. Influencés par de nombreux artistes, de Jeff Buckley à Herman Dune, John Grape s’inscrit dans la lignée d’autres groupes rémois tels qu’Alb ou les Bewitched Hands. Régulièrement présents sur la scène locale, notamment au Pop Art Café, et ayant récemment joué aux Transmusicales de Rennes, John Grape suit sa route à la fois pop et mélancolique, et ne cesse de gagner en notoriété. Focus sur : Inspirations pop : Vendredi 18 mars SYD MATTERS ARCH WOODMANN JOHN GRAPE

Upload: others

Post on 22-Oct-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • LE CARTON A MUSIQUES

    MARS / AVRIL 2011 n° 7 La lettre d’information pédagogique sur les activités de la Cartonnerie à destination des enseignants pour apprendre en musiques.

    Pour cette septième édition du Carton à Musiques, la Cartonnerie vous propose un voyage à travers les esthétiques musicales. De la pop à la soul, en passant par le hip hop et la chanson française, découvrez cette nouvelle sélection.

    SYD MATTERS : Fan depuis toujours de Pink Floyd, c’est en référence à Syd Barrett, fondateur du groupe britannique, que Jonathan Morali a baptisé son groupe Syd Matters en 2002. Premier vainqueur du concours CQFD (Ce Qu’il Faut Découvrir) organisé par les Inrockuptibles, les cinq musiciens de Syd Matters nous plonge à chaque album dans un univers mêlé de folk et de pop mélancolique. Sans renier ses influences électroniques, Syd Matters propose à ses auditeurs des mélodies lentes où les instruments acoustiques sont mis au premier plan. Après avoir signé la bande originale du long métrage « La Question humaine » en 2007, le groupe revient en 2010 avec une tournée, les « Balades sonores », et Brotherocean, un nouvel opus très attendu. 

    Dans le cadre de cette soirée teintée de pop et de rock, vous pourrez également écouter :

    - ARCH WOODMAN : Influencé par le rock et la folk, cet artiste breton propose au public de s’évader à travers des balades acoustiques, jonglant entre des morceaux mélancoliques (« Tiny dangers»), sombres ("Three weeks and a painted wall"), et des mélodies beaucoup plus pop ("Duities and fruities"). Pour son deuxième album, Mighty Scotland, Arch Woodmann n’a pas hésité à s’entourer d’une dizaine d’artistes venant de différents univers musicaux tels que la pop, le jazz ou encore la musique classique.

    - JOHN GRAPE : Créé en 2009 par un trio de musiciens inspirés par les mélodies mélancoliques, le groupe rémois John Grape nous entraine dans un univers psychédélique et envoûtant. Influencés par de nombreux artistes, de Jeff Buckley à Herman Dune, John Grape s’inscrit dans la lignée d’autres groupes rémois tels qu’Alb ou les Bewitched Hands. Régulièrement présents sur la scène locale, notamment au Pop Art Café, et ayant récemment joué aux Transmusicales de Rennes, John Grape suit sa route à la fois pop et mélancolique, et ne cesse de gagner en notoriété.

    Focus sur : Inspirations pop : Vendredi 18 mars

    SYD MATTERS ARCH WOODMANN

    JOHN GRAPE

  • THOMAS FERSEN : Initié à la musique par son grand-père et bercé par les mélodies anglo-saxonnes, Thomas Fersen écrit ses premières chansons à l’âge de quatorze ans. Ses nombreux voyages, en Amérique Latine ou encore en Scandinavie, façonnent son univers artistique ludique et décalé. Deux ans après son album Trois petits tours, Thomas Fersen, dont le nom fait référence à un amant supposé de Marie-Antoinette, revient avec un nouvel album, Je suis au paradis, peuplé une fois de plus de personnages hauts en couleur évoluant dans une atmosphère fantaisiste propre à l’artiste.

    ROY AYERS : Armé de son vibraphone, ce légendaire jazzman traverse les époques avec succès. Précurseur de l’acid-jazz, auteur du célèbre « Everybody loves sunshine », il influence le hip hop, et devient culte pour tous les DJs. Pour preuve, il est aujourd’hui l’artiste le plus samplé au monde après James Brown ! Amoureux du jazz, de la soul, du funk ou du hip hop, prenez votre ticket pour un voyage musical exceptionnel et laissez-vous guider par cet artiste mythique. - DIALECT MUSIC: Formé en 2005, le groupe Dialect Music veut, à travers sa musique, lutter contre les clichés de toute sorte. Véhiculant un message positif même dans ses morceaux les plus sombres, le groupe porté par Gassam, dit Gas, revendique une identité musicale propre, un « hip hop organique », mélange de rap, de jazz, de funk et d’électro. Après avoir sorti un album six titres en 2006, La Spéciale, et un maxi Vinyle en 2008, Chaque Seconde, Dialect Music revient en 2010 avec un nouvel opus très attendu, Parlez-vous Dialect ?, avec la participation de Roy Ayers et de nombreux autres invités.

    Cette fois encore Florence, notre service éducatif, vous a préparé des fiches pédagogiques que vous pourrez télécharger sur le site de La Cartonnerie pour optimiser votre venue. Ces découvertes musicales vous sont proposées à tarifs préférentiels : 6€ par élève, gratuit pour les accompagnateurs dans la limite des places disponibles. Pensez à réserver ! Dans l’attente de vous accueillir chez nous,

    Cédric CHEMINAUD Chargé de l’accompagnement artistique

    et de l’action culturelle [email protected]

    03.26.36.72.40

    REMCA – La Cartonnerie 84, rue du Docteur Lemoine

    51100 REIMS 03.26.36.72.40

    www.cartonnerie.fr

    … Chanson française et univers décalé: Mercredi 13 avril

    THOMAS FERSEN

    Quand la soul rencontre le Hip Hop : Jeudi 14 avril

    ROY AYERS DIALECT MUSIC

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    LA CARTONNERIE – REIMS LE CARTON A MUSIQUES #7

    MARS / AVRIL 2011   

    FICHES PÉDAGOGIQUES

    Pour joindre le service éducatif… Florence COLAS-LENTIEZ

    (Professeur missionné pour le service éducatif de La Cartonnerie)

    [email protected]

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    THOMAS FERSEN Mercredi 13 avril 2011, à 20h, à la Cartonnerie

    Présentation de l’artiste ;

    THOMAS FERSEN :

    Initié à la musique par son grand-père et bercé par les mélodies anglo-saxonnes, Thomas Fersen écrit ses premières chansons à l’âge de quatorze ans. Ses nombreux voyages, en Amérique Latine ou encore en Scandinavie, façonnent son univers artistique ludique et décalé. Deux ans après son album Trois petits tours, Thomas Fersen, dont le nom fait référence à un amant supposé de Marie-Antoinette, revient avec un nouvel album, Je suis au paradis, peuplé une fois de plus de personnages hauts en couleur évoluant dans une atmosphère fantaisiste propre à l’artiste.

    Les propositions d’exploitation pédagogiques :

    Le dernier album de Thomas Fersen sort le 7 mars 2011, sur le label Tôt ou Tard. Dans ce nouvel opus, Thomas Fersen poursuit son engagement dans un univers de fabuliste où il revisite les grands classiques du conte (« Dracula », « La barbe bleue », « Les loups-garous », « L’enfant sorcière ») dans un ton humoristique et décalé. Le renouvellement et la référence à l’art du conte se prêtent à merveille aux contenus des programmes d’enseignements en éducation musicale et en français au Collège. Les histoires et héros improbables qui les animent, le bestiaire fantastique, la poésie du quotidien, et l’intégration dans ses chansons des thèmes tout à la fois froid et fascinant des morts-vivants (dans « Dracula », « J’suis mort », « Brouillard » ou « Les loups-garous ») sont autant de pistes à approfondir en classe.

    Le contenu poétique et musical du disque de Fersen ravit autant nos oreilles que le contenant peut ravir nos yeux. La pochette du disque, dessinée par Christophe Blain regorge de références historiques, plastiques et littéraires, intimement régies par la pâte artistique de Christophe Blain et par le clin d’œil explicite au XVIIIe siècle.

    Les deux propositions d’exploitation pédagogique de l’album Je suis au paradis de Thomas Fersen s’adressent à des élèves de Collège :

    - Piste d’exploitation pédagogique n°1 : la pochette du disque Je suis au paradis ;

    - Piste d’exploitation pédagogique n°2 : « Parfois au clair de lune » de Thomas Fersen.

    Ces deux propositions peuvent aisément se réunir autour de l’idée transversale de l’intertextualité et s’inscrire dans l’enseignement d’histoire des arts. L’équipe pédagogique pourra en effet élaborer une séquence d’histoire des arts autour de la thématique « Arts,

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    ruptures, continuités » en privilégiant, conformément au Bulletin officiel régissant l’ « Organisation de l’histoire des arts : École, Collège, Lycée » :

    - « L’œuvre d’art et la tradition : ruptures (avant-gardes), continuités (emprunts, échos, citations), renaissances (l’influence d’une époque, d’un mouvement, d’une période à l’autre, historisme, etc.). La réécriture de thèmes et de motifs (poncifs, clichés, lieux communs, stéréotypes, etc.) ; hommages (citations, etc.), reprises (remake, adaptation, plagiat, etc.), parodies (pastiche, caricature, etc.)1 » ;

    - « L’œuvre d’art et le dialogue des arts : citations et références d’une œuvre à l’autre ; échanges et comparaisons entre les arts (croisements, correspondances, synesthésies, analogies, transpositions, parangons, etc.)2 ».

    L’équipe pédagogique pourra s’appuyer sur deux périodes historiques au choix, selon le niveau choisi :

    - Le XVIIIe siècle en classe de 4ème ;

    - Notre époque en classe de 3ème.

    Enfin chaque professeur, selon sa spécificité disciplinaire, veillera à privilégier un domaine artistique parmi ceux listés ci-dessous, dans l’histoire et l’analyse de l’œuvre (ou du corpus d’œuvres) choisi en lien avec le dernier disque de Thomas Fersen :

    Correspondances entre domaines artistiques

    et disciplines d’enseignements au Collège

    Domaines artistiques

    Disciplines d’enseignements

    « Les arts du langage » : littérature écrite et orale (roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe, poésie, théâtre, etc.)

    Français – Éducation

    musicale

    « Les arts du son » : musique vocale, musique instrumentale,

    technologies de création et de diffusion musicales

    Éducation musicale

    « Les arts du visuel » : Arts plastiques : architecture, peinture, sculpture, dessin,

    photographie, bande dessinée, etc. Cinéma, audiovisuel, vidéo et autres images

    Arts plastiques – Histoire

                                                                1 Bulletin officiel n°32 du 28 août 2008, « Organisation de l’enseignement de l’histoire des arts : École, Collège, Lycée ». 2 Idem. 

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    THOMAS FERSEN Piste d’exploitation pédagogique n°1 :

    La pochette du disque Je suis au paradis (1/2)

    Niveau : Collège

    Disciplines d’enseignements : histoire des arts (français – arts plastiques – histoire)

    Éléments biographiques

    Christophe Blain est un dessinateur et scénariste de bande dessinée, né en France le 10 août 1970. Il publie Carnets d’un matelot (1994), Carnet polaire (1997) et Carnets de Lettonie (2005), à l’issue et sous influence de son service national effectué dans la marine. Christophe Blain est en outre le dessinateur des quatre tomes de la série Dojon Potron-Minet (1999-2006), de deux tomes de la série Socrate le demi-chien (2002-2009), du premier tome de Quai d’Orsay : chroniques diplomatiques (2010), le dessinateur et scénariste de l’album Le réducteur de Vitesse (1999), de la série Isaac le Pirate (2001-2005) et de Gus (2007-2008). Stylistiquement, il incarne la « nouvelle bande dessinée », c’est-à-dire le retour de la grande aventure dans la bande dessinée. Ses personnages se situent aux antipodes des héros comme marques de fabrication traditionnelle de la bande dessinée. Christophe Blain a également réalisé le vidéoclip du titre « Comme un manouche sans guitare » (2008) de Thomas Dutronc. Dernièrement, il a réalisé l’affiche du film Tournée (2010) de Mathieu Almaric. Pour l’heure, il vient de réaliser la pochette du dernier album de Thomas Fersen intitulé Je suis au paradis.

    Éléments d’analyse

    1. Le minimalisme

    Le style de Christophe Blain, à son habitude, se veut résolument minimaliste. Aux yeux du dessinateur, un minimum de moyens favorise un maximum de réussite dans la force du dessin. Sur la pochette du disque, les traits se cantonnent au dessin d’un homme, d’un canapé et de l’écriture du nom du chanteur Thomas Fersen et du titre de l’album Je suis au paradis. L’économie des moyens dans la composition est également révélée par les couleurs réduites à la bichromie rouge et noire, sachant que la couleur marron n’est que la résultante d’un mélange des deux couleurs dominantes. D’ailleurs, l’utilisation de couleurs unies sans nuance est une constante chez Christophe Blain. Le recours aux couleurs rouge et noire explicite clairement les textes de Thomas Fersen qui ont trait aux morts-vivants, aux tombes et aux légendes sur fond d’atmosphère nocturne comme les titres « Dracula », « J'suis mort », « Parfois au clair de lune », « l’enfant sorcière », « Brouillard », « Les loups-garous » ou le titre même de l’album Je suis au paradis.

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    THOMAS FERSEN Piste d’exploitation pédagogique n°1 :

    La pochette du disque Je suis au paradis (2/2)

    Éléments d’analyse

    2. La référence au XVIIIe siècle

    Le canapé dessiné par Christophe Blain sur la pochette du disque et le nom de scène de l’artiste Thomas Fersen font explicitement référence au XVIIIe siècle.

    Le canapé s’apparente au mobilier de style Louis XV, style de sièges caractéristique du deuxième quart du XVIIIe siècle. Ce style de sièges est reconnaissable par son dossier concave en cabriolet à différentes échancrures et par son placage dans une essence de bois chatoyante. Le canapé apparaît comme un type de siège nouveau et caractéristique dès lors du style Louis XV. Le tissu qui recouvre l’armature du siège ressemble à du velours rouge pourpre en adéquation avec les manteaux de velours rouge pourpre que revêtaient les Rois pour leur couronnement.

    L’auteur-interprète et compositeur de l’album Je suis au paradis emprunte son prénom – Thomas – au joueur de football écossais Thomas Boyd, qu’il remarqué lors de la Coupe du monde de football 1986 qui se tenait en Argentine où il séjournait alors. Son père lui propose d’échanger son nom contre celui de Fersen, en référence à Axel von Fersen, l’amant supposé de Marie-Antoinette, d’où le clin d’œil réitéré au XVIIIe siècle.

    3. Le mouvement

    Le style de Chrisophe Blain est souvent identifiable grâce à son impressionnante maîtrise du mouvement. La pochette du disque de Thomas Fersen ne déroge pas à la règle. Certes, l’homme dessiné est avachi sur le canapé. Toutefois, cette attitude passive ne paraît pas pérenne dans le sens où elle semble peu propice à l’équilibre et à la fluidité à long terme. Pour parvenir à obtenir des effets de mouvements dans ses dessins, Christophe Blain opte pour des traits spontanés et instinctifs, jamais retravaillés au détriment de la maîtrise technique.

    De plus, comme le regard de l’homme représenté se focalise sur un champ qui n’est pas dessiné, les points de vue se multiplient et invitent pour ainsi dire le spectateur à lui-même se mouvoir pour découvrir ce qui semble fixer l’acteur du dessin.

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    THOMAS FERSEN Piste d’exploitation pédagogique n°2 :

    « Parfois au clair de lune » de Thomas Fersen

    Niveau : Collège

    Disciplines d’enseignements : français – éducation musicale

    Genre

    Chanson française : la chanson est une pièce chantée en vers ou en prose structurée généralement par une alternance de couplet et d’un refrain ou par la succession de strophes. La qualification de la chanson par l’adjectif « française » renvoie à l’utilisation d’une littérature écrite en langue française, de la poésie en particulier, et à la sphère culturelle francophone. Thomas Fersen appartient à la catégorie de chanteurs qui a su renouveler la chanson française en y apportant une créativité lyrique originale.

    Tempo

    Moderato

    Formation

    Cette chanson donne à entendre un effectif acoustique (par opposition à l’effectif électrique qui recourt à des instruments qui nécessitent l’électricité pour produire un son) pour voix d’homme soliste, guitare acoustique, flûte à bec, harmonica et batterie

    Technique

    vocale

    Voix chantée, subtilement enrouée

    Structure

    Cette chanson est composée d’une structure strophique, c’est-à-dire qu’une strophe de la musique correspond à une section musicale. Les strophes sont souvent entrecoupées par des solos de flûte et harmonica.

    Sujet

    La chanson de Thomas Fersen se situe dans la verve de l’humour de Serge Gainsbourg ou de Bobby Lapointe. « Parfois au clair de lune » exalte les émotions d’un personnage décalé – Thomas Fersen – caché sous les jupes d’une dame. Domine, malgré le caractère amusant du texte, un univers nocturne et l’obnubilation pour l’abri où loger :

    - champ lexical de la nuit : « noir », « nuit », « clair de lune », … - champ lexical du gîte : « couché », « logé », « endormi », « lit », « dormi », …

    Intertextualité

    Le titre « Parfois au clair de lune » est un clin d’œil à diverses œuvres populaires ou savantes appartenant au répertoire musical :

    - « Au clair de la lune » : chanson populaire anonyme française originaire du XVIIIe siècle (notons la référence, une fois de plus, au XVIIIe siècle) ;

    - Ludwig van Beethoven, Sonate dite « Au clair de lune » : Sonate pour piano n°14 en do dièse mineur, composée en 1801. Le titre « Clair de lune » accolée à cette œuvre lui a été donné par le poète allemand Ludwig Rellstab, en 1832, en correspondance avec la vision d’une « barque au clair de lune sur le Lac des Quatre-Cantons3 » dans le 1er mouvement.

    - Claude DEBUSSY, « Clair de lune » (1890), 3ème mouvement de la Suite Bergamasque pour piano (1905)

    - Paul VERLAINE, Clair de lune extrait du recueil Fêtes galantes (1869) : poème symboliste

    - Etc.

                                                                3 J. et B. MASSIN, Ludwig van Beethoven, 1967, Fayard, page 625. 

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    Webographie

    www.thomasfersensiteofficiel.com : site officiel de Thomas Fersen.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Fersen : page Wikipédia sur Thomas Fersen.

    https://sites.google.com/site/thomasfersensiterelais/ : site non officiel sur Thomas Fersen.

    http://www.cia-france.com/francais-et-vous/sous_le_platane/29-introduire-une-chanson-de-thomas-fersen.html : fiche pédagogique en ligne sur l’introduction d’une chanson de Thomas Fersen en cours de français.

    http://www.totoutard.com/artistes/artistes.php?idartiste=76 : page consacré à Thomas Fersen sur le site du label Tôt ou Tard.

    Bibliographie

    FERSEN Thomas (sous la direction de Laurent BALANDRAS, Un poil dans la choucroute, 2007, éditions textuel, Collection Musik, 120 pages : cet ouvrage contient une compilation de documents inédits et personnels (photos, cahiers d’écoliers, carnets de travail, notes sr les mises en scène de ses concerts, photographies d’objets, de costumes, instruments, …) sur Thomas Fersen.

    Les chansons de Thomas Fersen en BD, 2007, Editions Petit à petit : adaptation sous forme de bande dessinée des chansons « Bambi », « Saint-Jean du Doigt », « Né dans une rose », « Je n’ai pas al gale » et « Hyacinthe ».

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    SYD MATTERS

    (1ères parties : ARCH WOODMAN / JOHN GRAPE)

    Vendredi 18 mars 2011, à 20h, à la Cartonnerie

    Présentation de l’artiste ;

    SYD MATTERS :

    Fan depuis toujours de Pink Floyd, c’est en référence à Syd Barrett, fondateur du groupe britannique, que Jonathan Morali a baptisé son groupe Syd Matters en 2002. Premier vainqueur du concours CQFD (Ce Qu’il Faut Découvrir) organisé par les Inrockuptibles, les cinq musiciens de Syd Matters nous plonge à chaque album dans un univers mêlé de folk et de pop mélancolique. Sans renier ses influences électroniques, Syd Matters propose à ses auditeurs des mélodies lentes où les instruments acoustiques sont mis au premier plan. Après avoir signé la bande originale du long métrage « La Question humaine » en 2007, le groupe revient en 2010 avec une tournée, les « Balades sonores », et Brotherocean, un nouvel opus très attendu.

    Webographie

    http://www.sydmatters.com/ : site officiel de Syd Matters

    http://www.myspace.com/sydmatters : page Myspace de Syd Matters

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    Les propositions d’exploitation pédagogiques :

    Jonathan Morali, fondateur du groupe, choisit de prendre le nom de Syd Matters en hommage à Syd Barrett, membre fondateur du groupe Pink Floyd, pour qui il voue une grande admiration. Syd Matters s’est forgé une pâte musicale personnelle – fortement influencée par la pop – en se nourrissant de l’œuvre de Pink Floyd en particulier, mais aussi de celle de Nirvana.

    En novembre 2009, paraissait La tectonique des rêves de Stéphanie Lopez, un roman dans lequel la musique est omniprésente. Cet ouvrage met en scène des musiciens connus tels que Syd Matters, Aphex Twin ou Alan Wilder. Syd Matters apparaît dans cet écrit sous le nom d’Arion Moderne, un personnage féru de pop music qui joue la chanson « Sea Song » de Robert Wyatt au milieu des dauphins. Simple coïncidence ou prémonition de l’avenir musical de Syd Matters ? Quoi qu’il en soit, avec son 4ème opus Brotherocean, sorti le 30 août 2010, Syd Matters nous invite dans un univers aquatique et onirique que la pochette du disque, la substance musicale et les inspirations littéraires contribuent à créer.

    Deux propositions pédagogiques émergent pour l’exploitation en classe de l’album Brotherocean de Syd Matters :

    - Piste pédagogie n°1 : le rapport au rêve et à l’eau dans l’album Brotherocean de Syd Matters ;

    - Piste pédagogique n°2 : une esthétique musicale empreinte de la pop chez Syd Matters.

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    SYD MATTERS Piste d’exploitation pédagogique n°1 :

    Le rapport au rêve et à l’eau dans l’album Brotherocean de Syd Matters

    Niveaux : Lycée

    Disciplines d’enseignement : histoire des arts

    français – lettres –arts plastiques – musique - anglais)

    Champ : « anthropologique »

    Thématique : « Arts, réalités, imaginaires »

    Piste d’étude : « L’art et l’imaginaire : inventions artistiques (transpositions et récits de rêves, de cauchemars, créatures, personnages et motifs fictifs, univers

    légendaires, fantastiques, mythologiques, fabuleux, etc.) ; mondes utopiques (sociétés et cités idéales, etc.)4 »

    Le rêve… dans le

    titre

    Le titre Brotherocean dénote d’ores et déjà une atmosphère sensorielle et poétique.

    L’eau… dans la

    littérature

    «Les rêves et les bouquins ont été mes grandes sources d’inspiration pour ce disque» : tels sont les propos tenus par Jonathan Morali à l’égard de l’écriture de l’album Brotherocean. Syd Matters emprunte son titre « Hallalscillag » au vaisseau éponyme d’une nouvelle de Gabriel Gárcia Márquez intitulée Le dernier voyage du vaisseau fantôme (1968), dans laquelle l’écrivain colombien relate le temps révolu d’une aventure en mer. Syd Matters cite également La Mer de Nice (1861) de Théodore de Banville, qui témoigne de la passion de son auteur pour Marie Daubrun, et Lumière d’août (1932) de William Faulkner, qui raconte le confit racial dans le Sud des États-Unis, comme sources d’inspiration pour la composition des titres « Hi Life » et « River Sister ».

    L’eau… sur la pochette du disque

    Le sens graphique revêt une grande importance dans les pochettes de disques de Syd Matters. Jonathan Morali exprime sa confiance entière en les plasticiens qui réalisent ses pochettes de disques à l’issue de quelques directives. Pour Brotherocean, Jonathan Morali souhaitait des correspondances entre l’œuvre plastique et l’œuvre musicale. Le milieu aquatique apparaît comme un point de convergence entre une pochette envahie par des queues de poissons et le titre Brotherocean d’un album onirique où l’eau et la poésie irriguent la musique. ;

                                                                4 Bulletin officiel n°32 du 28 août 2008, « Organisation de l’enseignement de l’histoire des arts : École, Collège, Lycée ». 

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    SYD MATTERS Piste d’exploitation pédagogique n°2 :

    Une esthétique musicale empreinte de la pop

    chez Syd Matters Niveaux : Collège (4ème – 3ème) / Lycée

    Disciplines d’enseignement : éducation musicale – musique

    Style

    Pop : la pop est un style originaire des États-Unis et du Royaume Uni, né dans les années 1960. « Pop music » est la contraction en anglais de « popular music », qui signifie littéralement « musique populaire ». Le terme pop naît de la volonté de distinguer le rock’n roll d’un nouvel style musical, plus doux et chatoyant. L’amour et les relations entre hommes et femmes irriguent souvent les textes des chansons de pop. La pop s’adresse au départ aux adolescents en proie à un style hédoniste, divertissant et rassurant à la fois. La musique pop se caractérise par l’invention et l’intégration des nouvelles technologies dans la musique tel l’enregistrement multipistes (vers la fin des années 1960) ou le synthétiseur (dans les années 1970 et 1980).

    Formation

    Syd Matters est un quintette, soit un effectif de chambre, caractéristique de la pop :

    - Jonathan Morali : composition, chant, guitare et clavier ; - Rémi Alexandre : chant, guitare et clavier ; - Olivier Marguerit : chant, flûte, guitare et clavier ; - Jean-Yves Lozach : basse et clavier ; - Clément Carle : chant et batterie.

    La formation voco-instrumentale du groupe s’apparente exactement à la configuration d’un groupe de pop. Elle se compose en effet d’un effectif traditionnel de rock (chant, guitare, guitare basse et batterie) auquel s’adjoignent d’autres instruments, souvent extirpés de l’orchestre. Chez Syd Matters, l’effectif de type rock s’enrichit d’une flûte, d’un piano et d’un ou plusieurs claviers.

    Technique vocale

    Les voix sont chaudes, notamment les chœurs, dans « Hallalcsillag » par exemple.

    Ecriture

    Les arrangements de Syd Matters sont tantôt très élaborés, tantôt simples et dépouillés. Dans tous les cas, Syd Matters soigne ses compositions musicales. Syd Matters peaufine ses sonorités telles que dans « River Side » où Syd Matters use des nouvelles technologies et des nouvelles techniques d’enregistrement du son en studio pour forger un son très électro. Dans « We are invisible », Syd Matters intègre également les nouvelles technologies en noyant la voix dans un écho subaquatique.

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    ROY AYERS (1ère partie : Dialect Music)

    Jeudi 14 avril 2011, à 20h, à la Cartonnerie

    Présentation de l’artiste ;

    ROY AYERS : Armé de son vibraphone, ce légendaire jazzman traverse les époques avec succès. Précurseur de l’acid-jazz, auteur du célèbre « Everybody loves sunshine », il influence le hip hop, et devient culte pour tous les DJs. Pour preuve, il est aujourd’hui l’artiste le plus samplé au monde après James Brown ! Amoureux du jazz, de la soul, du funk ou du hip hop, prenez votre ticket pour un voyage musical exceptionnel et laissez-vous guider par cet artiste mythique.

    Webographie

    http://www.royayers.net/ : site officiel de Roy Ayers

    http://www.myspace.com/royayersubiquity : page Myspace de Roy Ayers

    http://www.blaxploitation.fr/ : site du mouvement Blaxploitation

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    Les propositions d’exploitation pédagogiques :

    La musique Roy Ayers s’oriente vers l’idée d’un melting-pot stylistique où convergent jazz, soul et funk. Sa musique fait des émules, au-delà des années qui s’écoulent et au-delà des frontières esthétiques. Sons sens de la mélodie et de la virtuosité eu égard à ses activités de vibraphoniste et de compositeur lui valent la reconnaissance de ses pairs. Depuis une vingtaine d’années, Roy Ayers fait partie des artistes les plus samplés de la planète, aux côtés de James Brown. En particulier, le titre « Everybody loves the Sunshine » retient l’attention de toute la scène internationale, en devenant un des titres les plus samplés.

    Piste d’exploitation pédagogique n°2 : succès et postérité du titre « Everybody loves the Sunshine » (1976) de Roy Ayers

    Si l’œuvre musicale de Roy Ayers abolit les clivages stylistiques et se nourrit de diverses influences artistiques pour créer sa pâte personnelle, il défend ostensiblement la condition des Noirs d’Amérique. Sa collaboration à la création de la bande originale du film Coffy, la panthère noire de Harlem – une production cinématographique de la Blaxploitation – en atteste.

    Piste d’exploitation pédagogique n°1 : la bande originale pour le film Coffy, la panthère noire de Harlem composée par Roy Ayers

    Ces deux propositions pédagogiques peuvent faire l’objet d’une séquence d’histoire des arts, au Lycée autour de la problématique de l’identité culturelle :

    - Champ anthropologique ;

    - Thématique « Arts, sociétés, cultures » ;

    - Pistes d’étude :

    « L’art et l’appartenance (corps, communautés, religions, classes sociales, etc.), langages et expressions symboliques (costumes d’apparat religieux, civils, militaires ; blasons, emblèmes, allégories ; étendards, drapeaux, trophées, hymnes nationaux, chants patriotiques, etc.)

    L’art et les identités culturelles : diversité (paysages, lieux, mentalités, traditions populaires), cohésion (usages, coutumes, pratiques quotidiennes, chansons, légendes, etc.) ; particularismes (arts vernaculaires, régionalismes, folklores, minorités, diasporas, ghettos, etc.)

    L’art et les autres : regards croisés (exotisme, ethnocentrisme, chauvinisme, etc.) ; échanges (dialogues, mixités, croisements) ; métissages5 » ;

    - Période historique : Le XXe siècle et notre époque ;

    - Domaines artistiques : arts du son, arts du visuel.

                                                                5 Bulletin officiel n°32 du 28 août 2008, « Organisation de l’enseignement de l’histoire des arts : École, Collège, Lycée ». 

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    ROY AYERS Piste d’exploitation pédagogique n°1 :

    La bande originale pour le film

    Coffy, la panthère noire de Harlem composée par Roy Ayers (1/2)

    Niveau : Collège / Lycée Disciplines d’enseignements : histoire des arts

    (cinéma – histoire – éducation civique – éducation musicale - musique)

    Le film

    Coffy, la panthère noire de Harlem est un film sorti en 1973 réalisé par Jackie Hill.

    Synopsis

    Coffy est infirmière. Alors que sa sœur est droguée, elle décide de prendre les armes et de se lancer dans un combat contre les dealers...

    Le mouvement Blaxploitation

    Blaxploitation : mouvement culturel et social né aux Éats-Unis dans les années 1970. Le terme « Blaxploitation » vient de la contraction des mots « Black » (« Noir » et « exploitation » (terme transparent en français). Ce courant, spécifique au cinéma, participe à la production et à la réalisation de films entièrement par et pour des Noirs hors des studios hollywoodiens en vue de revaloriser l’image des Afro-Américains en leur proposant des rôles dignes et de premiers plans.

    Roy Ayers et le

    mouvement Blaxploitation

    Roy Ayers se montre sensible au mouvement Blaxploitation. Des musiciens tels qu’Isacc Hayes (pour Shaft), Curtis Mayfield (pour Superfly) ou Roy Ayers (pour Coffy, la panthère noire de Harlem) composent des bandes originales pour des films du mouvement.

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    ROY AYERS La bande originale pour le film

    Coffy, la panthère noire de Harlem composée par Roy Ayers (2/2)

    Styles musicaux de la bande

    originale

    La basse groove, les guitares abusent d’effets de wah-wah, les cuivres improvisent, les percussions donnent à entendre une riche et complexe polyrythmie hallucinante, les violons jouent des contrechants apparentés à des nappes sonores, le vibraphone improvise en solo…. La bande originale de Roy Ayers décloisonne les esthétiques et réussit habilement à faire fusionner soul, funk et jazz.

    Funk : courant de musique afro-américaine apparu à la fin des années 1960, qui s’est essentiellement développé dans les années 1970 et 1980. Le terme « funk » est issu du terme « funky » qui signifie « puant », « qui sent la sueur », reproche adressé aux Noirs par les Blancs racistes, ensuit repris à leur compte par les artistes noirs. Le funk trouve essentiellement ses origines dans la soul et le jazz et se caractérise par la prédominance d’une section rythmique (guitare, basse, batterie), par l’importance du rythme et la présence fréquente des cuivres. James Brown est le principal représentant du funk.

    Soul : l’expression « soul music » signifie « musique de l’âme » en français. La soul est un style de musique populaire afro-américaine, né à la fin des années 1950 aux États-Unis. Elle découle du gospel et du rythm’n blues. Ray Charles est le premier à utiliser le terme « soul » pour intituler deux de ses albums : Soul (1958) et Soul Meeting (1961). Il s’agit d’un mouvement contestataire de la communauté noire en réaction à la communauté blanche. James brown et Aretha Franklin sont, parmi d’autres, des icônes de la soul.

    Jazz : courant musical né en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle, du mélange de pratiques musicales des Blancs et des Noirs. Il existe des dizaines de styles catégorisés sous l’égide du mot jazz. Au dépit des spécificités de chacun d’entre eux, quelques caractéristiques sont pérennes comme le swing, l’improvisation, l’afterbeat (accentuation des temps faibles), les syncopes et contretemps, l’interaction des musiciens, la grille harmonique (grille comprenant un nombre défini de cas, chaque case représentant une mesure et possédant un chiffrage harmonique particulier), un effectif musical structuré par une section mélodique, une section rythmique et une section harmonique, la recherche de couleurs sonores originales, …

    Succès et postérité

    de l’œuvre cinématographique

    et musicale

    Ce film révèle la comédienne Pam Grier, qui joue le rôle principal de Coffy. Ce film a eu une grande influence sur certains réalisateurs comme Quentin Tarantino, qui découvre Pam Grier et la fait jouer à plusieurs reprises, notamment dans Jackie Brown, un film hommage à la Blaxploitation. Dans le premier volet de Kill Bill, Tarantino fait encore référence à la Blaxploitation, notamment à travers l’emprunt à la musique de Truck Turner (1974) de Jonathan Kaplan. La bande originale de Roy Ayers pour Coffy connaît, elle aussi, un succès retentissant. Elle est encore samplée aujourd’hui.

  • LA CARTONNERIE – REIMS – LE CARTON A MUSIQUES #7 – MARS / AVRIL 2011 – fiche pédagogique 

    ROY AYERS Piste d’exploitation pédagogique n°2 :

    Succès et postérité du titre

    « Everybody loves the Sunshine » (1976) de Roy Ayers

    Niveau : Collège / Lycée

    Disciplines d’enseignements : éducation musicale – musique

    Contexte

    de création

    En 1970, Roy Ayers forme son propre groupe, le Roy Ayers Ubiquity lors de son installation à New York. Il s’entoure alors de musiciens tels que Sonny Fortune, Billy Cobham, Harry Whitaker, Omar Hakim ou Alphonse Mouzon. De 1970 à 1977, le groupe produit douze albums.

    Style

    Jazz, funk

    Postérité du titre

    Dans les années 1990, il devient, avec James Brown, l’artiste le plus samplé (échantillonné), grâce à l’apparition de deux styles musicaux : l’Acid Jazz et le Hip-hop.

    Hip-hop : mouvement culturel et artistique, né aux États-Unis au début des années 1970. Le hip-hop se situe à la croisée de diverses pratiques artistiques, en mêlant notamment le DJing, le rap, la breakdance et le graffiti.

    Acid-jazz : courant musical caractérisé par un métissage de jazz, soul, funk, disco et hip-hop, apparu dans les décennies 1980 et 1990, sous l’égide de Cal Tjader. Le nom « acid-jazz » naît en écho à l’ « acid-house ».

    Toute la scène internationale sample « Everybody loves the Sunshine » : Puff Daddy, Notorius B.I.G., Seu Jorge ou Mary J Blige, qui avec l’échantillonnage du titre légendaire de Roy Ayers, signe un tube vendu à des millions d’exmplaires vendus dans le monde entier ! Le standard de Roy Ayers est même samplé au Japon par Naohirock & Suzukismooth !

    En 2006, la version originale de « Everybody loves the Sunshine » est choisi comme bande-son pour le jeu video Grand Theft Auto : Vice City Stories.