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Cartes anciennes des territoires correspondant à l’actuel

département des Vosges et à la Lorraine Sommaire : cartes et dates de création ou d’édition (liste non exhaustive) En cliquant sur une carte, vous allez directement à sa description puis au lien menant à sa consultation en ligne.

Période Nom de la carte et date d’édition

Antiquité

Époque

moderne

Époque

contemporaine

Peutinger [IVe s.] XIIIe s.

Ortelius 1588

Bouguereau 1593

Blaeu 1631

Janssonius 1645

Saint-Clair 1625-1650

Sanson 1656

Sengre 1692

Nolin 1696

Jaillot 1704

Delisle 1707

Naudin 1728-1739

Cassini 1754-1762

Aubert et Tardieu 1797

Cadastres anciens 1807-1913

Etat-Major 1817-1881

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Table de Peutinger (XIIIe s.)

La Table de Peutinger représente le réseau routier de l'Empire romain qui constituait le cursus

publicus, c’est-à-dire le service de poste impériale. Elle montre 200 000 km de routes, mais

aussi l'emplacement de villes, mers, fleuves, forêts et chaînes de montagnes. La table couvre la

totalité de l'Empire romain, le Proche-Orient et l'Inde, indiquant le Gange et Sri Lanka (Insula

Taprobane), et même la Chine. Une seule voie mentionnée sur la carte concerne les Vosges, la

voie de Lyon à Trèves, qui traverse l’ouest du département. Une vignette de cette carte

mentionne [A]ndesina qui peut correspondre à la localité actuelle de Grand. Une autre vignette

représente le massif vosgien d’où s’écoule la Moselle, également représentée.

La Table de Peutinger est le résultat de copies successives avec surcharges réalisées à diverses

époques à partir d'un ou de plusieurs originaux antiques. Les informations les plus anciennes

sont sans doute antérieures à 79 ap. J.-C. puisque Pompéi est indiquée. D'autres indications

temporelles peuvent être tirées des noms Aelia Capitolina (Jérusalem), nom attribué en 132 ap.

J.-C. et de Constantinople, fondée en 324 ap. J.-C.

Le document original conservé à la Bibliothèque de Vienne (Autriche) est d'époque médiévale.

C'est la reproduction d'un document plus ancien datant du début du IVe siècle. La Table de

Peutinger originale se présentait sous la forme d'un rouleau de 6,82 m de long et 34 cm de large.

En 1863, elle a été découpée en 11 morceaux pour assurer sa conservation. Le douzième

segment représentant la péninsule ibérique a été perdu. La première feuille couvre ces pays

actuels : l'est des îles Britanniques, les Pays-Bas, la Belgique, une partie de la France et l'ouest

du Maroc. L’est du territoire de la France actuelle est sur la deuxième feuille.

Il ne faut pas la lire comme une carte géographique actuelle ni y rechercher une représentation

exacte et proportionnée des territoires. Son utilité est plutôt centrée sur la description des étapes

et des intersections d'itinéraires. On pouvait ainsi planifier un long voyage en évaluant

précisément le nombre de jours de voyage grâce aux distances mentionnées en lieues entre

chaque étape. René Voorburg, archiviste à la Bibliothèque royale de La Haye, a réalisé une

copie numérique de cette carte en l’associant au service de cartographie Google Maps.

Découverte en 1494 par Konrad Celtis (1459-1508), la Table de Peutinger doit son nom à

Konrad Peutinger (1465-1547), antiquaire d'Augsbourg, qui en hérita. La version originale, qui

date vraisemblablement du XIIIe siècle, a été plusieurs fois reproduite afin d'être vulgarisée. La

plus ancienne reproduction, de Jan Moretus, date de 1598 et la plus récente est celle de Konrad

Miller de 1887. Cette dernière propose une reconstitution du segment manquant représentant

les territoires actuels de l’Espagne et l'Angleterre.

Après une première édition partielle, en 1591, sous le nom de Fragmenta tabulæ antiquæ, par

Abraham Ortelius pour le compte de la maison d'édition de Jan Moretus, la Table fut finalement

imprimée en 250 exemplaires en noir et blanc à Anvers par Moretus en décembre 1598. La

Bibliothèque nationale de France possède un exemplaire de cette édition (Table dite d'Anvers).

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Elle possède également un exemplaire de l’édition d'Amsterdam (1619). Il existe une autre

copie en noir et blanc de la Table dans les archives de la cartothèque de l'IGN, à Saint-Mandé

(Val-de-Marne). C'est un fac-similé de la « copie von Scheyb » datant de 1753.

Autres appellations de ce document : Tabula Peutingeriana, Peutingeriana Tabula Itineraria,

Tabula Theodosiana, table Théodosienne, carte des étapes de Castorius.

(sources : 1, 2, 3)

Pour consulter la carte de Peutinger en ligne Original de la table de Peutinger sur le site Bibliotheca Augustana https://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost03/Tabula/tab_or00.html

Différentes parties de la Table de Peutinger reportées sur une carte actuelle https://www.euratlas.net/cartogra/peutinger/index_fr.html

Noms de lieux de la Table de Peutinger par ordre alphabétique https://www.tabula-peutingeriana.de/index.html?cont=lst&alfa=a#A

Copie en noir et blanc de 1598 (BNF) http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5962742p/f1.item.langFR.zoom

Copie de Konrad Miller de 1887 (Bibliotheca Augustana) http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost03/Tabula/tab_pe00.html

Reproduction en une seule image de l’édition de 1887 https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/TabulaPeutingeriana.jpg

Table de Peutinger reportée sur une carte actuelle https://omnesviae.org/de/

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Carte d’Ortelius (XVIe s.)

Abraham Ortelius, ou Abraham Ortels, est né à Anvers en 1527 et mort dans cette même ville

en 1598. Ce géographe est connu pour être l’inventeur de l’atlas, livre comportant plusieurs

cartes présentées sous un seul et même format. Il fut également le premier à émettre

l’hypothèse de la dérive des continents. Avec ses sœurs, il se spécialisa dans la mise en

couleur d’illustrations et de cartes.

En 1588, il publie une carte de la Lorraine sous le titre « Lotharingiae typus ». C’est une des

plus vieilles cartes de l’époque moderne représentant notre région.

(source : dossier sur Ortelius)

On peut retrouver la carte de la Lorraine d’Ortelius grâce à Wikipédia :

Carte d’Ortelius en ligne

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Carte de Bouguereau (XVIe s.)

Maurice Bouguereau (ou Bougereau, 15..-1596?) était imprimeur-libraire et éditeur d'atlas.

D’après une épître au roi Henri IV ("Proverbes" de la Bible en français), il reprend

l'imprimerie de Jamet Mettayer à Tours peu avant le 15 septembre 1594. Il s’associe avec le

graveur Gabriel Tavernier (1520?-1616), originaire d'Anvers, pour publier le premier atlas de

France.

La carte de la Lorraine de Bouguereau, éditée en 1593, est en deux parties : l’une représentant

le nord, l’autre le sud. Celle qui correspond au territoire vosgien actuel a pour titre « Lorraine

vers le midy ».

Ses dimensions sont de 42 x 56 cm, sur carton 54 x 68,5 cm, avec une échelle à 1:340 000

environ. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France sous la cote GE DD-627

(25RES).

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Bouguereau en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant aux Vosges actuelles avec une bonne qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant le quart inférieur droit de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Blaeu (XVIIe s.)

Willem Jansz Blaeu (ou Janssonius Blaeuw, William Johnson Blaeuw, Guilielmus Janssonius

Blavius, Gulielmus Janssonius Caesius, 1571-1638) était imprimeur-libraire et éditeur de

cartes et d'atlas. Il s'établit cartographe et fabricant de globes terrestres et célestes à

Amsterdam en 1596.

Auteur d'ouvrages cartographiques et astronomiques, il édite la carte « Lotharingia Ducatus ;

vulgo Lorraine » en 1631.

Ses dimensions sont 42 x 55,5 cm, sur carton 54 x 68,5 cm, avec une échelle de 1:455 000

environ. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France sous la cote GE DD-627

(24RES).

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Blaeu en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant aux Vosges actuelles avec une bonne qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant des parties de la moitié gauche de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Janssonius (XVIIe s.)

Johannes Janssonius (1588-1664), dénommé également Hans Fabel ou Jean Janson, était

imprimeur, libraire et marchand de cartes. Il travaillait en particulier pour le roi de Suède. Il

édite de nombreux atlas. Mort en 1664, des éditions paraissent encore sous son nom en 1665.

Il lui a souvent été reproché d'avoir plagié les cartes de Blaeu ou de Bouguereau, mais s'il s'est

sans doute inspiré de certaines d'entre elles, d'autres sont originales et couvrent des régions

différentes.

Il édite la carte de la « Lorraine, vers le midy » en 1645, qui est en fait une copie de la carte de

Bouguereau éditée en 1593. Elle couvre l’ensemble du territoire actuel du département des

Vosges et une partie de la Meurthe-et-Moselle.

La carte originale mesure 37,5 sur 49,5 cm. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de

France, département Cartes et plans, sous la cote GE DD-2987 (546,II)

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Janssonius

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant aux Vosges actuelles avec une bonne qualité, il faut utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant une partie de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Saint-Clair (XVIIe s.)

Cette carte, éditée entre 1625 et 1650, a pour titre « Carte de l'entrée de l'Alzace par les

montaigne de la Vauge ». L’ensemble du territoire actuel du département des Vosges y est

représenté de manière très succincte : à l’ouest d’Epinal, ne sont représentées que les villes de

Neufchâteau et Mirecourt.

Son auteur, Saint-Clair (15..-16.. ), était ingénieur ordinaire du roi.

La carte a été dessinée à une échelle de 1:370 000 sur une feuille de parchemin de 83,5 sur

63,5 cm. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France, département Cartes et

plans, sous la cote GE C-22971 (RES)

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Saint-Clair en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant aux Vosges actuelles avec une bonne qualité, il faut utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant le quart inférieur droit de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Sanson (XVIIe s.)

Nicolas Sanson d'Abbeville est un célèbre cartographe du XVIIe siècle. En 1656, alors

géographe ordinaire du roi Louis XIV, il publie une carte d’une partie de la Lorraine

ecclésiastique, « Leuci. Archidiac[on]nés de Vosges, et de Vitel dans l'Evesché de Toul... »,

en association avec l'éditeur d'estampes Pierre Mariette.

Cette carte mentionne à la fois les divisions territoriales du clergé (archidiaconés et doyennés)

et les divisions administratives (baillages et prévôtés). La mention « LEUCI » fait référence

au diocèse de Toul qui aurait repris les anciennes limites du territoire leuque issu de

l’Antiquité.

Ses dimensions sont 57 x 42,5 cm, avec une échelle de 1:245 000 environ.

Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, sous la

cote GE D-10015.

(source 1, source 2)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Sanson en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant aux Vosges actuelles avec une bonne qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant des extraits zoomés de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Sengre (XVIIe s.)

En 1692, Henri Sengre (16..-17..), cartographe mais aussi secrétaire de Vauban, a édité chez

le Sr Jaillot (Paris) une carte des limites communes de la Lorraine, de la Comté et de l’Alsace

dont on peut extraire la moitié est du département des Vosges actuel. Elle est intitulée « Les

frontières de Lorraine et de la Comté de Bourgogne, la Haute Alsace divisée en balliages et

seigneuries tant deça que dela le Rhin ou sont le Suntgaw le Breisgaw les quatre villes

forestières partie des montagnes de Vosges les Estats du Comté de Montbeliard... »

Ses dimensions sont 83 x 85,5 cm. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France,

département Cartes et plans, sous la cote GE DD-2987 (1541 B).

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Sengre en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant à l’est du département des Vosges actuel avec une bonne qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant des extraits zoomés de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Nolin (XVIIe s.)

Jean-Baptiste Nolin (1657-1708) était graveur, éditeur d'estampes et géographe. En 1686, le

père Vincenzo Coronelli passe avec lui marché pour son globe céleste et 28 cartes de

géographie. En 1688, Jean-Baptiste Nolin se spécialise dans la géographie ; il devient

géographe du duc d'Orléans en 1694, puis géographe du roi Louis XIV en 1701. En 1706 il

perd un procès pour contrefaçon contre l'académicien Guillaume Delisle. À sa mort, en 1708,

sa veuve continue à exploiter son fonds jusque vers 1712.

La carte où est représentée la Lorraine, intitulée « Les duchez de Lorraine et de Bar. La

seigneurie temporelle des Evechez de Metz, de Toul, et de Verdun ; ou sont remarquees les

terres qui y ont esté reünies par les arrests de la chambre royale de Metz en l'an 1680 etc. :

Les presidiaux de Metz, Toul, Verdun et de Sar-Louis, avec les bailliages de Longwy », est

éditée en 1696. Cette carte, qui a pour but d’affirmer la présence légitime de la France dans

certaines de ses parties, constitue, pour son époque, une exception par son désir d’extrême

précision et par l’attention qu’elle porte aux limites linéaires et découpages des territoires

lorrains.

Ses dimensions sont 47,5 x 61 cm. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de France,

département Cartes et plans, sous la cote CPL GE DD-2987 (692).

(source 1 ; source 2)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Nolin en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant au département des Vosges actuel avec une meilleure qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant des extraits zoomés de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Jaillot (XVIIIe siècle)

Alexis-Hubert Jaillot (1632-1712) était sculpteur, cartographe et éditeur d'estampes mais aussi

géographe ordinaire du roi Louis XIV. En 1704, il édite une carte de la Lorraine en 6 feuilles

qui s’intitule « Les Estats du duc de Lorraine ou sont les Duchez de Lorraine et de Bar. : Le

temporel des eveschez de Metz, Toul et Verdun ». Une copie augmentée et corrigée a été

rééditée en 1743 en 4 feuilles dont deux feuilles sont également disponibles en ligne sur

Gallica.

Ses dimensions sont 46 x 69,5 cm et son échelle 1:180 000. Elle est conservée à la

Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, sous la cote CPL GE DD-2987

(549,I-VI B).

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte de Jaillot en ligne (partie ouest du département des Voses actuel)

Carte de Jaillot en ligne (partie est du département des Vosges actuel)

Carte de Jaillot en ligne (réédition bailliage de Mirecourt)

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour avoir une image de meilleure qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant des extraits zoomés de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Carte de Delisle (XVIIIe siècle)

Guillaume Delisle (1675-1726) (ou Guillaume de L'Isle), dit « Delisle l'Ainé », est un

géographe et cartographe français. Il fut l'élève de Jean-Dominique Cassini. Élève astronome

à l'Académie des sciences en 1702, il en devint membre en 1718 ; il enseigna la géographie au

jeune Louis XV et fut nommé premier géographe du roi ; il produisit quelque 100 cartes qu'il

édita lui-même.

Sa carte de la Lorraine, éditée en 1707, est intitulée « Civitas Leucorum sive Pagus Tullensis,

aujourd'hui le Diocèse de Toul, pour servir à l'Histoire Civile et Ecclésiastique de ce

Diocèse »

Dans ce document, l’appellation complète du massif forestier est « Vosagus Mons Sylva et

Eremus la Vosge »

(source 1, source 2)

La carte de la Lorraine de Guillaume Delisle est consultable en ligne sur le site de la Bibliothèque Nationale du Portugal :

Carte de Delisle en ligne

La Bibliothèque Nationale de France permet aussi de consulter cette carte en ligne par le site Gallica, dans une version plus récente (1730) avec frontières coloriées :

Réédition de la carte de Delisle

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Carte des Naudin (XVIIIe siècle)

De 1728 à 1739, une équipe d’ingénieurs géographes appartenant à l’atelier versaillais des

Naudin parcourut la Lorraine, c’est-à-dire non seulement les Trois-Evêchés (Metz, Toul et

Verdun), qui relevaient pleinement du Royaume de France depuis les traités de Munster (1648),

mais également les duchés de Lorraine et de Bar et les territoires voisins du Palatinat, des Deux-

Ponts, du Luxembourg…

Dix-sept de ces cartes monumentales qui représentent chacune, à l’échelle restituée

de 1/28 800, de 3500 à 5000 kilomètres carrés d’une vaste région s’étendant de la Hesbaye et

du Brabant, alors autrichien, jusqu’au Bassigny et aux contreforts des Vosges, constituent la

première image détaillée de l’ensemble des territoires qui forment aujourd’hui la Région

Lorraine.

Une topographie détaillée des campagnes lorraines développe le plan de tous les bourgs et

villages, avec l’église et le château, les prairies, les bois, les marais, l’étendue des vignobles sur

les coteaux exposés, les routes et les chemins avec leurs ponts de pierre ou de bois, avec les

justices, les croix de carrefours, etc. Une information strictement militaire mentionne

l’emplacement des fortifications, inondations, redoutes, tranchées et autres circonvallations

opposées à l’intrusion des ennemis sur les frontières de la Meuse, du Luxembourg et de la Sarre.

L’information rassemblée est précieuse pour les historiens et les archéologues qui disposent

avec ces documents, en dépit de graves défauts en matière d’exactitude géométrique, d’une

image très précise des paysages et de la géographie lorraine près d’un siècle avant les premiers

cadastres napoléoniens ou la carte de l’Etat-major.

(source)

Le site du Comité d’Histoire Régional, Histoire & Patrimoine en Lorraine, offre la possibilité de consulter ces cartes en ligne :

Carte des Naudin en ligne

On peut faire une recherche par carte ou par commune. L’affichage à l’écran reste limité par défaut à une petite fenêtre. Pour obtenir un affichage plein écran, agrandir la fenêtre et utiliser CTRL+ pour ajuster l’image à sa convenance.

Pour enregistrer l’image d’un secteur choisi, cliquer sur l’image, une nouvelle fenêtre s’affiche avec un léger agrandissement. Puis cliquer droit pour enregistrer l’image sur votre disque dur.

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Carte de Cassini (XVIIIe siècle)

La carte de Cassini, ou carte de l'Académie, est la première carte topographique et géométrique

établie à l'échelle du royaume de France dans son ensemble. Il serait plus approprié de parler

de carte des Cassini, car elle a été dressée par la famille Cassini, principalement César-François

Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au XVIIIe siècle.

L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86 400 (une toise vaut

864 lignes).

Cette carte constitue pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive.

Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique – dont l'établissement a

pris plus de soixante ans. Les quatre générations de Cassini se sont succédé pour réaliser ce

travail. La carte ne localise pas précisément les habitations ou les limites des marais et forêts,

mais le niveau de précision du réseau routier représenté est tel qu'en superposant des photos

satellite orthorectifiées aux feuilles de la carte de la France, on obtient de spectaculaires

résultats.

Les invariants du paysage représenté sont les « villes, bourgs, villages, châteaux, chapelles,

hameaux… avec des lignes pour figurer les rivières et les grands chemins. »

Pour le département des Vosges, les relevés de la feuille n°143 dénommée Mirecourt-Epinal

ont été faits de 1754 à 1762 et la publication a été effective en 1761-1762.

(source)

L’IGN met en ligne la carte de Cassini sur Géoportail :

Carte de Cassini en ligne

On peut faire une recherche par commune.

L’échelle de la carte est toujours indiquée en bas à gauche de l’image.

Des outils de Géoportail permettent de superposer (sélection des couches / plus d’outils / curseur de visibilité) ou de comparer (cartes / remonter le temps) la carte de Cassini avec les cartes actuelles.

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Carte d’Aubert et Tardieu (XVIIIe s.)

J.-B.-L. Aubert, graveur en lettres et Pierre François Tardieu, graveur, tous deux cartographes

français de la fin du XVIIIe siècle, éditèrent en 1797 une carte de la Lorraine post-

révolutionnaire intitulée « Gouvernement de Lorraine et des trois évêchés indiquant les

dép[artemen]ts de la Meuse, la Moselle, la Meurthe, et les Vosges, formés de cette province ».

La carte a été éditée en deux feuilles. Les dimensions de la feuille décrivant le sud de la

Lorraine sont 49,9 x 103,3 cm, avec une échelle de 1:360 000. Elle est conservée à la

Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.

(source)

La Bibliothèque nationale de France permet de consulter cette carte en ligne par le site Gallica :

Carte d’Aubert et Tardieu en ligne

Les outils permettent de télécharger cette carte sous format pdf ou jpg. Le téléchargement du document entier (onglet « téléchargement et impression » à gauche) offre une image de qualité médiocre. Pour télécharger le territoire correspondant aux Vosges actuelles avec une bonne qualité, utiliser l’option « télécharger une partie de l'image dans une résolution supérieure », choisir l’outil ciseaux en sélectionnant des extraits zoomés de la carte, puis télécharger sur son disque dur la sélection en format jpg.

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Cadastres anciens (XIXe s.)

Les Archives départementales des Vosges conservent les documents cadastraux produits au gré

des différentes réformes liées à l’établissement du cadastre vosgien entre 1791 et 1930. La

numérisation a porté sur les documents issus de la sous-série 3 P – Cadastre et remembrement

dans les Vosges (1800-1930). L’ensemble mis à disposition est actuellement constitué de plus

de 6 800 plans établis entre 1807 et 1913 à l’exception notable de la commune de Marainville-

sur-Madon, dont ne subsistent que des plans établis en 1928 par le service du Génie rural. Parmi

ceux-ci, 6800 ont fait l’objet d’une numérisation

Les premières tentatives

La Révolution de 1789 permet une réforme complète du système fiscal français en instituant

notamment le principe d’une contribution foncière, territoriale et égalitaire. Les décrets des 21

août et 23 septembre 1791 entérinent le principe d’élaboration d’un plan parcellaire du territoire

destiné à remplacer rapidement les plans terriers de l’Ancien Régime. Cependant, cette

première tentative échoue. Le 3 novembre 1802, Bonaparte ordonne la création d’un cadastre

général par masses de culture : les territoires des communes devaient être divisés en masses

circonscrites par des limites naturelles ; des plans au 1/5 000e dressés. Un échantillon de 1 800

communes tirées au sort (deux communes au moins par arrondissement) doit servir de base de

départ ; cette entreprise est néanmoins interrompue en 1807. Dans les Vosges, 51 communes

sont cependant cartographiées. Parallèlement, le gouvernement décide, dès 1803, d’étendre

l’établissement des plans cadastraux parcellaires à l’ensemble des communes de l’Empire : les

géomètres qui travaillaient aux plans par masses de culture établissent donc conjointement des

plans parcellaires dits « plans géométriques », dont la production est également interrompue en

1807. Nonobstant, les géomètres du Cadastre cartographient sur ce modèle 199 communes

vosgiennes entre 1803 et 1807.

Le cadastre général parcellaire, dit « napoléonien »

La loi de finances du 15 septembre 1807 institue la levée du cadastre parcellaire pour l’Empire

tout entier. L’établissement des plans « napoléoniens » se déroule sur une longue période : les

derniers plans réalisés le sont à l’orée de l’année 1850 (Chantraine en 1844, Dinozé et

Hallainville en 1845, et Saulxures-lès-Bulgnéville en 1848). Cependant, l’établissement de

plans parcellaires est vite critiqué : dans les Vosges, alors même que la réalisation du cadastre

napoléonien n’est pas encore achevée, 35 communes, dont le cadastre parcellaire avait été

réalisé entre 1808 et 1813, engagent la réfection de leur cadastre dès le milieu des années 1830.

En 1850, le principe de révision des communes cadastrée depuis 30 ans au moins est acté ;

l’établissement des nouveaux plans est désormais à la charge de chaque commune.

Les réformes de la seconde moitié du XIXe siècle

Cette loi de révision, facultative et onéreuse, eut une portée relativement limitée. Dans les

Vosges, seules 9 communes procèdent à la rénovation de leur cadastre dans les années 1860-

1890. Au début des années 1890, une commission chargée d’étudier les

« renouvellement des opérations cadastrales » est instaurée. Fruit de ses réflexions, la loi du 17

mars 1898, transitoire, définit de grandes orientations pour une future réforme du cadastre : le

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principe de subventionnement aux communes engageant la révision de leur cadastre plus que

trentenaire est notamment acté. La même année, un « service du renouvellement ou de la

révision du cadastre » est instauré. Cependant, seules deux communes vosgiennes mettent à

profit cette possibilité entre 1912 et 1913.

(source)

Les Archives départementales des Vosges proposent la consultation en ligne des cadastres communaux anciens

Cadastres anciens en ligne

Sur la page « Base de données et images numérisées », choisir « Plans cadastraux » dans la première colonne, puis taper le nom de la commune recherchée dans la deuxième colonne et cliquer en bas sur le bouton « Rechercher ».

Il s’affichera ensuite dans la troisième colonne l’ensemble des plans numérisés sous forme de vignettes. Cliquer sur la vignette de son choix permet de consulter le plan de manière très facile avec un zoom puissant.

Les trois types de plans cadastraux disponibles sont : - les plans du cadastre dit « napoléonien » (1807-1850) ; - les plans du cadastre rénové (1836-1890) ; - les plans du cadastre révisé (1912-1913).

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Carte d’état-major (XIXe s.)

La carte dite d'état-major est une carte générale de la France réalisée, dans sa première

version, au XIXe siècle. Une ordonnance royale de 1827 en confie l'exécution au Dépôt de la

Guerre même si des premiers essais eurent lieu dès 1817 : les travaux s'étalèrent en effet entre

1817 et 1881, en essayant des échelles différentes.

C’était une carte à l'usage des militaires, d’où son nom « carte d'état-major », en référence aux

officiers d'État-Major qui ont réalisé les levés. Ses premières feuilles furent publiées à partir

de 1833 à l'échelle 1/80 000.

Cette carte peut être vue comme succédant à la carte de Cassini dont l'absence de mise à jour

devenait une gêne de plus en plus grande. Malgré cela, les cartes de Cassini sont encore

restées une source pour la cartographie du XIXe siècle.

(source)

L’IGN met en ligne les cartes d’état-major sur Géoportail :

Carte d’état-major en ligne

On peut faire une recherche par commune, par adresse ou par lieu-dit.

L’échelle de la carte est toujours indiquée en bas à gauche de l’image.

Des outils de Géoportail permettent de superposer (sélection des couches / plus d’outils / curseur de visibilité) ou de comparer (cartes / remonter le temps) la carte d’état-major avec les cartes actuelles.

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Comparer des cartes anciennes entre elles ou avec des cartes actuelles

L’IGN offre un outil formidable pour comparer des cartes ou des photos aériennes de

différentes époques grâce au site « Remonter le temps ».

L'interface propose 3 modes de visualisation :

- La comparaison horizontale ou verticale : deux ressources peuvent être juxtaposées

de manière contiguë. Un curseur permet de gérer le partage de la fenêtre à la

convenance de l'utilisateur.

- Le double affichage : deux ressources du même espace peuvent être juxtaposées afin

de permettre leur comparaison.

- Le mode loupe permet de visualiser un détail de la carte ou de la photo à une autre

époque.

Accès au site de l’IGN :

Remonter le temps

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Pour en savoir plus sur les cartes de la Lorraine à l’époque moderne

Axelle Chassagnette, maîtresse de conférence en histoire moderne à l’Université Lumière-

Lyon 2, a publié un article où elle étudie les représentations cartographiques imprimées et les

descriptions géographiques de l’espace lorrain à l’époque moderne. Son article est paru dans

Géographie historique de la Lotharingie (n°4, mai 2014).

« Le bleu est Lorraine, le jaune France » : décrire et cartographier l’espace

lorrain à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle)

Résumé : Cet article étudie les représentations cartographiques imprimées et les descriptions

géographiques de l’espace lorrain à l’époque moderne. Entre royaume de France et terres

d’Empire, il constitue une terre « d’entre-deux », dont les limites et les dépendances

politiques sont complexes. Quelles furent les stratégies mises en œuvre par les savants, les

graveurs et les imprimeurs pour faire connaître et comprendre cette géographie territoriale ?

L’étude montre que les difficultés techniques et financières inhérentes à la construction des

cartes et à l’élaboration des descriptions textuelles produisirent, jusqu’au XVIIe siècle, des

représentations plus volontiers construites sur l’invocation de l’héritage historique des

territoires que sur l’état politique contemporain. Au XVIIIe siècle, à l’inverse, s’impose une

représentation strictement politique des territoires, attentive à la figuration linéaire des limites.

Accès à l’article intégral

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