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Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers MONETIQUE : Le passage oblig

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Pendant la dernire dcennie, les technologies de l'information et de la communication ont t au cur de la concurrence internationale et de la comptitivit des entreprises. Dans ce sens, l'avnement de l'Internet a rvolutionn le monde de la communication permettant d'optimiser la stratgie de mondialisation prne par la vision contemporaine du monde des affaires. Nous sommes en prsence d'une rvolution, c'est dsormais une certitude. Ainsi, M. Xavier Dalloz dcrit l'arrive du cybercommerce dans son livre intitul e-business : "sous nos yeux, un nouveau monde est entrain d'merger. C'est un monde virtuel, c'est le 6me continent". Ce nouveau monde ncessite, sans doute, des nouveaux moyens de paiement (net cash, Cybercash, protocole set, etc.) L'exploitation mondiale de la carte puce n'en est qu' ses dbuts. Sous la forme actuelle, elle ne couvre que partiellement les besoins d'une importante clientle potentielle, dans les principaux pays dvelopps mais plus encore en Europe de l'Est, en Amrique latine, en Asie. En tmoignent les multiples ralisations de porte-monnaie lectroniques et l'apparition de cartes dual regroupant paiements classiques et de petit montant sur un mme microprocesseur. Au del des diversits d'utilisation culturelles et gographiques, un autre phnomne se dessine. Les pays vous la carte bancaire de crdit voient crotre la carte de dbit, et inversement. En mme temps, se dveloppe une carte de deuxime gnration, multifonctions, plus puissante, capable de stocker de grandes quantits de donnes et d'hberger plusieurs applications sur un support unique. La scurit augmente et la carte permet de scuriser les flux financiers sur les rseaux mondiaux dont le dveloppement va bouleverser les changes commerciaux et les moyens de paiement. Face aux menaces de dsintermdiation et aux nouveaux entrants, des opportunits s'offrent aux banques. A condition de ne pas les laisser chapper. Le terme de carte bancaire recouvre des ralits trs diverses, puisqu'il dsigne toutes les cartes mises par des banques ou tablissements de crdit teneurs de comptes . Ceci les distingue des cartes privatives, dont la plupart sont contrles par des grands rseaux de distribution, mais aussi des cartes dites T&E (voyages et loisirs), de type Amex ou Dners. Or, dans cet ensemble apparemment homogne, de nombreuses diffrences existent entre les cartes bancaires, selon leur fonctionnalit (retrait ou paiement), leur acceptation (nationale ou internationale), leur imputation sur le compte du client, les services qui leur sont attachs, nous nous en tiendrons ici aux volutions de la carte la plus rpandue, la carte bancaire CB de paiement et de retrait puce. Plus de 22 millions de cartes taient en circulation fin 1994, qui ont ralis cette anne 2,3 milliards d'oprations de retrait ou de paiement, pour 800 milliards de dinars; ce qui reprsente 105 oprations et plus de 36000 D par porteur. Historique, culture et objectifs Lintroduction de la montique en Tunisie a t ralise en plusieurs tapes. http://www.apbt.org.tn

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Historiquement, cette introduction a t opre sur la base de lacceptation et non pas sur celui dun objectif dlibr au cours des annes 70. Cest la raison pour laquelle la BCT ne stait jamais lpoque intresse la montique. De fait, cest le tourisme qui a impos le mode de paiement par carte bancaire en Tunisie et les oprateurs tunisiens ont t amens accepter ce mode de paiement (American Express, Visa). En second tape, cest au cours du dbut des annes 80 que la banque du sud a lanc les cartes bancaires de Dinners pour la restauration et lhtellerie. En troisime tape, partir de : 1983-1984 : le principe adopt, tait que la carte bancaire serait une carte de crdit et qu ce titre, le dossier de demande de carte bancaire serait examin par le comit de crdit pour obtenir une carte qui reste un mode de paiement, Cette tape avait perdur jusqu' 98-99 : 1991-1992 : Naissance du cash interbancaire avec des GABs off line (les Banques mettant en commun leurs automates pour permettre leurs clients porteurs de retirer des espces encore plus facilement). 1995 : Acquisition du serveur SMT : connexion on line des GABs Visa et MCI. (Master card international) Depuis 1996, certaines banques avaient acquis leurs propres serveurs, dautres ont connect leurs GABs au serveur de la SMT. De fait, entre 1984 et 1999, le systme montaire et financier tunisien, avait distribu 350 milles cartes bancaires dont 120 milles cartes de paiement et 230 milles de retrait. Dans le cadre de la stratgie nationale de modernisation des moyens de paiement, les banques tunisiennes avaient investi dans une socit commune , la Socit Montique Tunisie, cre en 1989. Cette action des banques tunisiennes avait plusieurs objectifs, dont notamment de : * Traiter en commun les oprations montiques; * Partager la charge des investissements et * Permettre : - une interoprabilit - une interbancarit dans lacceptation et lmission des cartes La carte bancaire est un instrument de paiement, cest de la monnaie plastique au mme titre que les billets et le chque. Par voie de consquence il sagirait dintroduire dans lhumeur, ce mode de http://www.apbt.org.tn

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paiement donc de sattaquer la culture des modes de paiement , estime un expert des modes de paiements. Il dveloppe son ide pour dire que cette attaque sera porte sur plusieurs niveaux : Au niveau des banquiers. Au niveau des consommateurs, pour remodeler et initier de nouveau rflexes .

Ce qui revient poser la problmatique suivante : Faire admettre aux oprateurs que la carte bancaire est un mode de paiement Cest dire de la monnaie avec ses attributs : disponibilit confidentialit et confiance ; divisibilit ; acceptation. A un autre niveau, lmission de billet de banque relve de lattribution et de la responsabilit de la banque centrale1. Le chque est produit et rceptionn par les banques commerciales ; il vient donc que la confiance dans le chque, relve de lattribution des banques commerciales. Le chque est commode pour lmetteur mais il ne lest pas pour la banque commerciale qui le produit et qui le gre la rception. Par contre la carte bancaire est encore plus commode pour le porteur consommateur et elle est encore plus simple au niveau de sa gestion que le chque qui ncessite une procdure complexe de compensation. Il vient donc que la carte bancaire serait beaucoup plus porteuse en terme de simplicit, efficacit et de cot que le chque. Pour les experts, Les banques doivent sorganiser, une organisation interne limage des autres tablissements financiers trangers. Ne serait-ce que pour le systme bancaire tunisien soit mme daffronter la concurrence internationale et de se mettre niveau quand la libralisation extrieure des services financiers sera proclame . Cette mise niveau du systme bancaire tunisien doit se faire dans le cadre de la gestion des moyens de paiement par la carte bancaire. Elles sinscrirait dans une perspective dune volution irrversible pour rentabiliser la gestion des moyens de paiement, rduire les cots de transaction et tendre vers une performance optimale du systme estime un expert des moyens de paiements. Au Portugal, pays mergent, similaire la Tunisie, pour 10 000 000 dhabitants, on dnombre 98 000 000 cartes bancaires avec des services associes. Ce qui revient dire qu chaque carte bancaire, il y a des services spcifiques (restauration, htellerie, transport, communication) soit 5 6 carte bancaire par client bancaris.

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Le cot des billets support par la banque centrale est de 2 millions de dinars par an. Le chque cote trs chre (production, fonctionnement, tl compensation et transaction) 1 La carte bancaire selon des tudes de lITC menes sur les Etats-Unis rduit les cots de transactions dans une proportion de 1 100. Autant dire que la carte bancaire ne cote rien.1

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En parallle, les banques tunisiennes, conscientes des enjeux conomiques au niveau national, avaient tabli un programme de modernisation du systme montique tunisien, dans le cadre de la mise niveau du systme bancaire. Les objectifs arrts : * Cration dun Comit Interbancaire Montique (CIBM) exerant un pouvoir de tutelle sur le systme et ayant pour attribution la mise en place dune rglementation du fonctionnement interbancaire ; * Reprsentation commune des banques au niveau des systmes internationaux, pour mieux dfendre les intrts nationaux et permettre une gestion commune des informations ; * Migration des cartes tunisiennes vers la technologie puce , ce qui suppose la mise niveau des quipements (TPEs, DABs/GABs et Serveurs) ; * Mutualisation de la gestion des TPEs ; * Gnralisation de lOn-line sur lensemble des DABs/GABs; * Lancement dune carte nationale de paiement; * Emission de 2 millions de cartes de paiements jusqu la fin de la campagne; * Augmentation du nombre de commerants quips de TPEs pour atteindre 20 000 adhrents ; * Augmentation du nombre de DABs pour tre proximit des citoyens; * Prise de mesures dincitation aux commerants; * Remplacement de la carte de retrait par la carte de paiement. La mise niveau aurait permis : terminaux ; la normalisation des procdures et par la mise en place dune rglementation juridique.

* De poser les bases de linterbancarit, qui se traduit en fait par la compatibilit technique des * Dlaborer des normes communes dutilisation et assurer linteroprabilit permettant lensemble

des cartes dtre utilises sur tous les systmes, et ce, travers tous les rseaux mis en place par les banques.

llaboration des tudes de march, et dfinir avec prcision les attentes de la clientle.

* De crer les conditions dun dveloppement efficace et harmonieux de la montique, par

En Tunisie, depuis 2002 2004, les objectifs de lautorit montaire seraient de 2 000 000 de cartes bancaires sur 2 500 000 comptes bancaires soit peu prs un carte par compte. Pour rpondre ces objectifs, on estime que les banques doivent investir : en services connexes et en qualit de services . Ainsi les banques doivent investir en acquisition de matriels ce qui ne semble pas pos de problme et en ressources humaines. Sur ce dernier point il sagit de changer les rflexes et la culture des moyens de paiements devenus obsoltes . Aussi, il faut initier un plan dinvestissement essentiellement en ressources humaines moyen terme. http://www.apbt.org.tn

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Au niveau des banquiers depuis prs de 15 ans la montique est considre comme un centre de profit immdiat et non pas comme un investissement trs rentable mais moyen terme , il sagit donc de dpenser aujourdhui pour rentabiliser demain , pour reprendre une ide de F. Kotler. Enfin, la cration du comit de pilotage de la montique prsid par la BCT, sinsre dans le cadre du suivi des ralisations du secteur de la montique en Tunisie afin darrter la politique gnrale en matire de modernisation de la montique; Coordonner les diffrentes actions entreprises et assurer le suivi de ces actions. Dans le but de promouvoir le paiement par carte bancaire, de trs importants investissements ont t raliss par les banques et par la SMT au cours de ces dernires annes, pour : * Se doter des dernires technologies en la matire; * Crer un centre d'autorisation et d'assistance fonctionnant 24h/24 et 7j/7; * Installer auprs des commerants des TPEs de nouvelle gnration; * Emettre un nombre important de cartes; * Prparer la migration de ces cartes vers la technologie puce; * Mettre niveau le parc TPEs et DABs/GABs pour lacceptation de la carte puce; *Acqurir un nouveau serveur (matriel et logiciel) ainsi que des machines pour la personnalisation des cartes puces. * Remplacer les presso graphes par des TPEs; * Crer un centre de personnalisation des cartes. Sur un autre plan, Interbancaire, pour la Promotion de la Montique Les banques ont procd la signature dun accord ayant deux objectifs : Au niveau du commerant : Les banques ont procd lquipement des commerants avec des Terminaux de Paiement Electronique (TPEs) (nouvelle gnration) permettant lacceptation de la carte puce EMV. Ce qui permet au commerant daugmenter son chiffre daffaires tout en amliorant la gestion de son activit par : La garantie de paiement;

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- La scurit dans lacceptation de lopration : (pas de risque de perte ou de vol des espces, dont la manipulation est ainsi diminue). - La rduction de la commission de 5 1% pendant la priode de la campagne; - Linstallation gratuite des TPEs. Au niveau du porteur : * Lutilisation de ce nouveau mode et les retraits des DABs/GABs des banques se font de faon gratuite; * La prise en charge des frais pour les oprations de retrait sur les DABs; * Lachats sans frais : en effectuant un achat par le biais de sa carte, le porteur naura supporter aucune charge supplmentaire due lutilisation de sa carte ; * La dlivrance de la carte bancaire est fixe un taux moyen de 5 dinars par an. La montique en chiffre

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ENCADRE 1.Les moyens de paiement : A l'heure actuelle il existe plusieurs moyens de paiement oprationnels. Certains moyens ont eu un succs considrable, d'autres sont rests au stade d'essai. : Parmi les moyens de paiement, nous citons : le digicash, le Net cash, le cybercash, le protocole SET, First virtuel et Kleline. Digicash. Digicash est une entreprise amricaine cre par David Chaum. Son but tait de permettre aux cyberconsommteurs de disposer d'une enveloppe d'argent lectronique et ce partir de leur compte bancaire pour effectuer des transaction en ligne. L'opration met en uvre trois parties : le client, la banque et le commerant. Ceux-ci doivent disposer des logiciels adquats et se tenir prt accepter cette forme de paiement. Le logiciel gre les pices que le client possde sur son disque dur. Lorsque le client veut retirer de l'argent lectronique de son compte bancaire, son logiciel Digicash envoie sa banque un code qui constitue une sorte de pice "vierge". Le code est cach dans une "enveloppe" digitale. La banque vrifie que le compte est crditeur et oppose sa signature lectronique sur l'enveloppe qui confre la pice sa valeur montaire. L'avantage de cette monnaie est l'anonymat mais son inconvnient est dans le fait que le client ne peut effectuer ses achats qu' partir de son propre ordinateur puisque le programme grant le digicash se trouve dans le disque dur de son ordinateur. Netcash : Dveloppe par Software Agent Inc ; la solution Netcash n'utilise pas des pices mais des coupons. Les clients achtent les coupons auprs d'une banque appele Net Bank. Les coupons ne sont valables qu'une seule fois. Ils ne constituent pas une monnaie en tant que telle. La Net Bank n'est donc pas une banque mais simplement une entreprise proposant des coupons faire valoir sur des produits. Le problme essentiel de Netcash est son manque de fiabilit. Le dispositif de scurit n'est pas encore parfait et des escrocs pourraient fabriquer de faux coupons. e Cybercash : Le Cybercash est cre pour palier certaines difficults. Il utilise le mcanisme suivant : au paiement d'un achat chez un fournisseur affili Cybercash, une simple confirmation de l'acheteur dclenche l'envoi d'un message dchiffr du fournisseur, qui lui adjoint son identifiant et transmet le tout au serveur de paiement Cybercash.

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Cybercash authentifie le vendeur et l'acheteur grce l'utilisation de cl publique puis il identifie la transaction. Pour le reste, il se contente de confirmer l'autorisation de dbit et garantit au commerant d'tre pay. Cette solution est sans doute l'une des plus pratique pour le paiement dans les rapports occasionnels entre professionnels. Les paiements avec le protocole SET : Par suite d'un partenariat entre Visa et Mastercard avec GTE, Microsoft, IBM, Netscape, SAIC, Terisa System et verisign, il y a eu la mise de la norme SET ( Secure electronic transaction) qui assure les transactions scuris par carte bancaire sur les rseaux ouverts comme Internet. Visa et Mastercard sont partis de deux constats : les internautes craignent de communiquer leurs cordonnes bancaires, mme chiffrs ; or l'intrt pour Visa et Mastercard consiste inciter les consommateurs utiliser leur carte bancaire. La solution trouve est simple : il suffit de substituer le numro de la carte bancaire par un certificat numrique fond sur un systme cryptographique asymtrique. Un marchand peut d'une part authentifier le client, d'autre part s'assurer qu'il est solvable. First virtuel : Ce systme est bas sur l'utilisation du courrier lectronique et ne fait pas appel au cryptage. L'utilisateur doit avoir un compte chez first virtuel, il doit alors donner des informations sur son tat civil, son adresse, son E-mail et un mot de passe de son choix. First virtuel lui adresse un accus de rception contenant le numro de compte allou, ainsi qu'un numro vert. Seul l'identifiant sera transfr sur le rseau chaque paiement, c'est le code qui permettra d'identifier l'acheteur et le vendeur. Kleline : Le client tlcharge un logiciel (Klebox) du site www. Kleline.com. Le client doit s'enregistrer auprs de Kleline en communiquent ses cordonnes bancaires et son E-mail, il reoit en retour un numro de Klebox qui utilise un code secret choisi par lui. Les modes de paiement : Le commerce lectronique vient pour faciliter les transactions. De ce fait, les socits qui aident et scurisent les transactions, permettent la ralisation des transactions avec plusieurs modes de paiement. Paiement au comptant : au moment de l'achat le client envoi le numro de sa carte bancaire au commerant. Ce dernier l'envoie par exemple kleline qui va traiter l'opration en temps rel avec les rseaux cartes. Cette opration est faisable mme sans l'intervention du tiers certificateur c'est--dire directement entre le client et le marchand. http://www.apbt.org.tn

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Paiement par versement d'acompte : lors de l'acte de paiement en ligne, l'internaute ne rgle qu'une partie du montant total de son achat. Le solde est dbit par la suite, un moment dfini par le commerant en accord avec l'internaute. En cas de bonne foi des deux parties, l'opration se termine dans les dlais de paiement et le commerant reoit le reste de son argent. Le problme lorsque l'acheteur est de mauvaise foi et arrte le procd de paiement. Puisque au moment de la transaction le tiers certificateur ne procde qu' la vrification du solde dont le client dispose la banque ceci permet l'acheteur d'annuler son compte entre le moment de la transaction et le moment de paiement. Paiement avec dbit diffr : certaines lgislations n'autorisent pas le dbit avant la livraison. Pour cette raison, certaines transactions s'effectuent de la manire suivante :

Le commerant se met en accord avec le client de rapporter le paiement au moment de la livraison ou une date postrieure. Mais il ne faut pas oublier qu'au moment de l'achat Kleline, par exemple, interroge les rseaux cartes en temps rel et vrifie que le client dispose de la somme demande. Mais, dans ce cas aussi le paiement peut faire l'objet d'un problme puisque le client peut pendant la priode qui spare le moment de l'achat et le moment de paiement puiser le solde de sa carte ou en gnrale de tout autre moyen de paiement.

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ENCADRE 2.La carte puce : LAperu technique : La carte puce se prsente actuellement comme un petit rectangle de plastique sur lequel est incrust un circuit lectronique miniaturis capable de mmoriser et de traiter des informations. Ce circuit visible sur le recto de la carte est dnomm couramment puce . Il peut stocker sur 1cm2 plus de 64 millions de bits, soit lquivalant de cinq mille page de texte dactylographi. On distingue la carte contact (contact card) que lutilisateur est oblig dintroduire dans la fente dun lecteur pour communiquer avec un systme dinformations et la carte sans contact (contacless card) qui est dote, en plus de la puce, dune antenne intgre permettent dmettre ou de recevoir les ondes radio-frquences utilises pour transmettre nergie et donnes. Aussi, la carte puce est parfois compare lordinateur personnel, en ce sens quelle est dote dun microprocesseur, dun systme dexploitation, et de diffrents types de mmoires. Les performances des puces augmentent de faon exponentielle sur des priodes relativement courtes. Il faut dire que la technologie de la carte puce obit la loi de Gordon Moore qui na pas t dmentie de puis 25 ans et qui dit que chaque nouvelle gnration de puce est approximativement deux fois plus puissante que la prcdente et son dlai de dveloppement varie entre 18 et 24 mois. Ainsi, le nombre de transistors intgrs sur une puce est pass de 2300 en 1971 5,5 millions en 1998 (Pentium Pro). Les diffrentes familles de cartes puce. Les techniciens distinguent six grandes familles de cartes puces : les cartes mmoires simples (memory-only cards). Elles dcrmentent les units stockes au fur et mesure de leur consommation. Leurs mmoires sont inscriptibles une seule fois et ne peuvent pas tre reprogrammes par lutilisateur. Les cartes mmoire avec logique cble qui protge les donnes et procure un certain niveau de scurit. Elles peuvent tre charges grce la prsence de zones mmoires constitues de compteurs. les cartes microprocesseur 8 bits (microprocessor cards) dotes de capacits de traitement de donnes et de calculs complexes. La mmoire ROM du microprocesseur contient le systme dexploitation et les applications tandis que la mmoire RAM contient les donnes utilises par le microprocesseur. Enfin, la mmoire programmable EPROM ou EEPROM (effaable lectriquement et rinscriptible) sert stocker les donnes provenant des dispositifs extrieurs et au contrle du microprocesseur. Les cartes microprocesseur RISC (reduced instruction set computer) ou jeu dinstructions rduit pour JAVA (Java cards). La nouveaut apporte par ces types de cartes est laffranchissement des systmes dexploitation de chaque fabricant. Lutilisation du langage http://www.apbt.org.tn

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JAVA, partag par des centaines de milliers de dveloppeurs dans le monde et la possibilit de faire loger sur la carte plusieurs applications font de ce type de cartes un standard de fait. Les cartes disposant de puce sans contact. Elles contiennent des circuits spcialiss (antenne) qui leurs permettent de travailler distance. Ce type de carte contient les mmoires classiques (RAM, ROM, EEPROM), lunit centrale de traitement et une interface radiofrquence permettant dmettre et de recevoir les donnes. Les cartes Combi , constituent une nouvelle gnration de cartes puce intgrant les deux technologies (applications de contact et applications sans contact) permettant de travailler avec nimporte quel type de lecteurs. Les protocoles utiliss : Lutilisation des cartes lchelle internationale et particulirement les cartes bancaires imposent le respect de certaines normes. Celles-ci appartiennent tous une famille de standards et protocoles internationaux dnomme ISO7816-x. Toute implantation dune industrie de carte puce ncessite donc la prise en considration de certains standards qui vont des caractristiques physiques des cartes jusquaux logiciels dexploitation ou de traitement, embarqus sur la puce.

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ENCADRE 3.Le vrai dbat sur la monnaie lectronique. Le vrai dbat est bien celui du contenu, cest--dire de lunit montaire stricto sensu rige en monnaie finale comme lactuelle monnaie fiduciaire, au pouvoir libratoire instantan et dfinitif. Aujourdhui, la monnaie lectronique ayant reu laval de la banque centrale- est bien constitue dunits montaires. Ces dernires sont mises par un tablissement de crdit, priv, spcialis dans lmission de ladite monnaie. Lacheteur est bien libr instantanment de sa dette auprs du commerant qui accepte ce nouveau moyen de paiement. La monnaie lectronique se comporte en fait comme de la monnaie fiduciaire. Non plus manuelle mais lectronique. La monnaie lectronique stricto sensu nexiste pas encore. Mais elle est largement embryonnaire sous une forme transitoire que lon pourrait qualifier de monnaie fiduciaire lectronique . En tout cas, son avenir parat trs prometteur pour beaucoup dacteurs plantaires, quils soient issus du monde de la finance, des services, des logiciels ou des tlcommunications.

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ENCADRE 4. Les divers types de cartes bancairesQuelle que soit la banque mettrice, quatre types de cartes peuvent tre dlivrs : La carte de niveau suprieur incorpore les services de la carte de retrait interbancaire- niveau 1.Elle ne permet que les retraits auprs des DAB ou DAB / GAB. La carte bancaire nationale- niveau 2. Elle permet, outre les retraits ; le dpannage interbancaire dans toutes les banques. Les paiements chez les commerants affilis. Deux options sont offertes au porteur : dbit immdiat des dpenses au fur et mesure de leur enregistrement et dbit mensuel diffr pour le porteur ainsi, que des services complmentaires (assurance dcs, pas de caution verser en cas de location de voiture). La carte bancaire internationale -niveau 3 les fonctions prcdentes sont tendues dans de nombreux pays trangers auprs des commerants affilis au rseau Visa ou Europay (EurocardMastercard). La carte bancaire internationale de prestige niveau 4. Carte premier de Visa ou Gold de Mastercard, elle offre de nombreux avantages. Ainsi pour la carte premier : 1. Ouverture dune ligne de crdit de 50 000 F ; 2. Assurances voyages ; 3. Prestations gratuites Europ. Assistance. Formalits Le client doit lire et signer le contrat porteur stipulant les conditions gnrales dutilisation de la carte. La banque enregistre les renseignements relatifs au client : le RIB du client ; le type de carte souhait ; lusage (personne ou professionnel) ; lidentit du porteur (client, ou mandataire) ; les coordonnes du titulaire de compte dbiter. Ds fabrications, le client est inform de la mise disposition de la carte dans son agence. Le guichetier vrifie lidentit du porteur et fait signer un document de dcharge. Le client reoit communication de son code secret son domicile. Son agence bancaire nen a pas connaissance. Les cartes de deuxime gnration arrivent Ces systmes ont donn plus de crdibilit aux cartes intelligentes comme un support efficace de solutions prouves et continueront dtre utilises pendant de nombreuses annes. Une deuxime gnration est en train de voir le jour et devrait exploser . Grce de nouveaux services, ces nouvelles cartes constituent un outil stratgique au service de la r ingnierie des processus dans la

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relation avec le client et sintgrent dans le systme dinformation de ce dernier, en offrant des possibilits de stockage et de traitement ; cest aussi un lment cl dans le monde rseaux . Les avantages. La fonction cration de moyen de paiement de la banque sapparente de plus en plus une industrie du traitement des flux. Mais les opportunits qui soffrent passent par une nouvelle relation avec le client et par la matrise des nouveaux risques. De nouveaux bouleversements pointent dj et les nouvelles technologies ltude ou en germe sont si nombreuses quon ne peut les citer toutes. Quelques exemples permettent toutefois didentifier les principaux enjeux quelles entranent pour les banques. Le premier rside dans la menace de dsintermdiation . Des systmes de netting interentreprises devenaient techniquement faciles et peu coteux mettre en place, privant ainsi potentiellement la banque de la plus grande partie du traitement des flux du ses clients, en la confinant un rle de pure teneur de comptes. Loin de disparatre, cette menace sest mme sensiblement aggrave avec linformatisation des back-offices dentreprises. Si le danger ne sest pas pour linstant vraiment concrtis, la banque nen est pas pour autant labri, mme si plusieurs facteurs, agissant en sens inverse sont de nature ralentir le processus, voire le contrecarrer. Rpondre positivement ces demandes est certainement la meilleure faon de contenir la dsintermdiation, condition que cet accs reste compatible avec la scurit et la spcialit des changes interbancaires. Cest dans cet esprit que Swift a dcid, en juin dernier louverture sur le rseau dun service permettant aux entreprises de traiter plus efficacement leurs oprations de financial trading. Chacun devrait y trouver son compte : les entreprises, grce aux nouveaux services dont elles pourront disposer ; les banques, en rentabilisant mieux leurs investissements collectifs tout en crant de nouvelles zones de valeur ajoute. De nouveaux risques de dsintermdiation se dveloppent toutefois, dont deux au moins pourraient se rvler dangereux si les banques ne parvenaient pas les matriser temps. Tout dabord, la distension du lien entre le support de paiement, particulirement la carte, et le compte auquel cette carte est aujourdhui rattache de faon unique. Laccroissement de lintelligence contenue dans les microprocesseurs permet en effet d'y loger une offre de services allant au-del du domaine bancaire. Si cette volution est positives puisquelle permet denrichir la carte bancaire, donc accrotre son potentiel dutilisation, les banques doivent rester trs vigilantes pour viter que la confusion ne sinstalle. Le succs de la carte bancaire tient ce quelle soit avant tout un instrument de paiement acceptation trs large. Pour que le produit conserve son attrait pour le client, lintgration de services non bancaires doit sordonner autour de cette relation structurante avec le compte bancaire. Le dveloppement des instruments prpays constitue un autre facteur important de dsintermdiation. Ceux-ci fonctionnent sur le principe du stockage pralable dans une carte ou dans http://www.apbt.org.tn

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un pseudo compte, sous forme dunits lectroniques, dune rserve de pouvoir dachat destine effectuer ultrieurement des rglements. Cette volution concerne deux domaines principaux : Les projets de porte-monnaie lectronique, Les paiements distance sur les rseaux haut dbit (DigiCash, Netcash,). La rentabilit constitue un dernier enjeu primordial pour lavenir de lindustrie bancaire. Il apparat en filigrane de toutes les nouvelles technologies. Si lvolution technologique cre de nouvelles occasions de services forte valeur ajoute, elle contribue simultanment aiguiser la concurrence en permettant son extension au-del de la sphre bancaire. Les principaux lments dun march actif et porteur, mais difficile, sont donc runis : aux banques de savoir transformer ce potentiel en profits. Les dfit que lvolution technologique propose sans cesse sont probablement une chance pour les banques qui sauront les relever puis en triompher. Ils devraient contribuer loigner encore un peu plus les mtiers des moyens de paiement de la conception quon pouvait en avoir il y a une vingtaine dannes : un quasi-service public, intgrant peu de valeur ajoute, fond sur des processus purement administratifs. Les changements qui se dessinent, condition dtre bien matriss, devraient faire de ces vrais produits bancaires que sont devenues les moyens de paiement ou, plus gnralement, de lindustrie du traitement des flux, un outil dcisif dappui laction de profits supplmentaires Avantages lies la carte multifonctions : Pour les metteurs, les applications bases sur la carte multifonctions engendrent tout dabord des conomies substantielles sur les cots dmission : la technologie offrant les services de base est partage entre plusieurs applications charges sur la carte. la collecte et le stockage des donnes sont partags entre les applications utilisant la mme information. Une seule carte avec les donnes partages est mise, et non plus une par application. La carte multifonction procure dautres avantages potentiels ; canal de communication nouveau assurant diffrentiation et fidlisation, nouveaux services bass sur linnovation, un support commun pour des partenariats marketing. Lutilisateur final se servira de la carte multifonctions pour le paiement et le stockage dinformations et nen aura plus quune seule au lieu de plusieurs. De nombreux secteurs sy intressent ; Visa et Mastercard sont en train dlaborer une nouvelle carte utilisant le microprocesseur la fois pour scuriser la transaction de paiement et proposer de nouveaux services ; un groupe de banques allemandes propose une carte combinant le paiement du tlphone et le porte-monnaie lectronique. Sans oublier les cartes sant . http://www.apbt.org.tn

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La carte microprocesseur multifonctions est le mdia du futur ; court terme en raison de la scurit apporte vis--vis de la fraude ; mais encore plus moyen terme par les nouvelles possibilits technologiques quelle offre, quelque soit la zone gographique concerne ; Europe continentale, Etats-Unis, Asie . Elle devrait rapidement trouver sa place dans le monde bancaire et les systmes de paiement. Les consommateurs face aux nouveaux moyens de paiement : Le consommateur est le grand absent de la conception, par ailleurs russi, entre les diffrents partenaires conomiques au sujet de la monnaie lectronique. Il na jamais demand la mise en circulation de nouveaux moyens de paiement et trouve au contraire un certain nombre davantage ceux quil utilise, notamment le chque. Lvolution venir dpendra donc beaucoup moins de contrainte technique que du comportement des principaux intresss : les ventuels utilisateurs. En effet, la cration ne correspond pas un besoin exprim, ils nauront de chance de rencontrer la faveur du public que sils se traduisent par une amlioration perceptible du service, un cot jug acceptable. Constatons pour tant que la structure actuelle des moyens de paiement nest pas le rsultat dune volution purement spontane de la demande des consommateurs mais bien dautres organismes qui ont t dynamiques cet gard. Le rle du systme bancaire a t dterminant par exemple, dans le dveloppement spectaculaire du chque ces dernires dcennies. Beaucoup de clients restant attachs aux contacts humains, mme pour des oprations banales. En ce qui concerne les transactions faites chez le commerant, le recours un terminal on-line, mme sil simplifie lopration de paiement revt trs nettement un aspect anti-commercial. Le client soit un contrle sexercer sur la gestion de son compte bancaire et perd le petit crdit de trsorerie que lui procurait le chque. La dmatrialisation de la monnaie pourrait donc faire natre de nouveau rapports entre le consommateur et largent. Les drogus de la carte de crdit qui sont des millions aux Etats-Unis, nen sont que le symbole le plus pervers, plus intressante sera lutilisation faite des services bancaires domicile. Cest dun vritable enjeu culturel quil sagit alors. Avec la tlmatique, on banalise toute linformation. De plus, la tendance llitisme qui sinscrit profondment dans le tissu social risque de donner naissance une nouvelle catgorie dexclus, ceux dont le niveau de revenu nouvrira pas laccs la monnaie lectronique et qui seront, dune manire plus gnrale, sous informs. Comme il arrive souvent dans cette phase dacclration des dcouvertes, loutil se prsente, avant mme que soit n le besoin de sen servir.

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ENCADRE 5. Le Risque et la scurit.Risque Du fait quils impliquent en gnral le cumul de transactions anonymes au point de vente ainsi quun recouvrement unique pour plusieurs oprations unitaires, les instruments prpays induisent un risque de fraude spcifique. Avec les instruments scripturaux traditionnels, les oprations frauduleuses sont le plus souvent rapidement dtectes car elles donnent lieu au dbit dun compte aprs que lopration frauduleuse a eu lieu. Avec la monnaie lectronique, la fabrication de fausses unit , par un porteur ou un commerant, ne peut tre rpare rapidement, puisque le recouvrement des oprations frauduleuses est connect de la constitution pralable , par le porteur de sa rserve globale dunits prpayes. Autre facteur de risque engendr par lvolution des technologies du traitement des flux : les scorsonres financires, administratives et commerciales des dysfonctionnements dans les chanes informatiques, de plus en plus temps rel , qui traitent les moyens de paiement, ce risque existe sur le plan communautaire. Mais il existe au moins autant dans chaque tablissement. Il ne se passe gure de mois sans que lune ou lautre banque ne connaisse un incident plus ou moins visible : envoi dopration en double, retard dans une chane de traitement, etc. Risque li la puce. La technologie de la puce et de la carte puce se rpand maintenant un rythme acclr dans le monde entier. Toute faille de grande envergure dans son systme de scurit risque de ruiner des secteurs entiers stratgiques tels que les tlcommunications, la Montique des banques, la distribution, etc. aucun gouvernement ne resterait indiffrent aux exploits dhypothtiques pirates. Les utilisateurs, exigeant toujours une meilleure scurit, demandent dsormais que toutes les caractristiques de scurit annonces par les constructeurs de cartes puce soient vrifies. Cest dans ce cadre que beaucoup de pays se sont dots de laboratoires et de centres dvaluation de scurit des cartes puce, entirement indpendants des fabricants. Les puces peuvent faire lobjet de deux types dattaques : celles qui laissent la puce intacte et celles qui impliquent des modifications de la puce. Ces attaques peuvent exploiter des vulnrabilits du systme dexploitation ou peuvent consister crer des conditions denvironnement inhabituelles (frquences, tension, temprature) afin de court-circuiter ou dsactiver les mesures de scurits ou passer la puce dans un mode non scuris. La plus grande fraude enregistre ce jour sur la carte puce sest pass en 1995 et a port sur les cartes tlphoniques prpayes de Deutsche Tlcom. La compagnie a subi une perte estime 34 millions de dollars. Les pirates ont inond le march avec des cartes utilises quils achtent aux collectionneurs, les rechargent de pulsations et ensuite les vendent prix rduits. Les auditeurs dcouvrent par la suite que la carte contient une bogue au niveau du masque de la puce. Ce qui a permis aux pirates de casser la scurit. http://www.apbt.org.tn

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Plus rcemment, Serge Humpich, un ingnieur informaticien franais aurait dcouvert une faille dans le systme de paiement du GIE cartes bancaires. Disposant de certains outils comme lanalyseur logique, un logiciel japonais utilise les derniers techniques de lalgorithme des Multipolonomial Quadratic Sieve (MPQS) pour la factorisation des grands nombres, avec un programmateur EPROM et un lecteur de cartes, il parvient battre le record du monde de cassage de cl RSA Les autres attaques sont hypothtiques et rentrent dans le cadre des recherches menes par les laboratoires sur les carences et les failles ventuelles dans le systme de scurit de la puce. Les suggestions incluent les manipulations sur le voltage, les modifications sur la puce, les attaques par la lumire UV, dautres attaques possibles pour modifier la logique des circuits aprs des tests sur le comportement de la puce et suite certaines transactions. La conclusion des professionnels est que les concepteurs ne peuvent garantir la scurit de la puce. Les parades de scurit prconises par les concepteurs sont au niveau du hard et du Soft. Elle consiste rendre le cot de la fraude plus cher et largement suprieur aux bnfices que les fraudeurs esprent tirer de leurs forfaits. Le dilemme de la scurit tient toujours la question : quel est le niveau du risque que les fraudeurs veulent prendre et pour quel bnfice. Les professionnels sont convaincus quune scurit absolue nexiste pas ou elle existerait un cot qui serait insupportable pour tout le monde. Fraude : un milliard de dollars par an Le vrais problme reste "la fraude" qui au niveau mondial atteindrait un milliard de $ par an.. Aux Etats-Unis, elle a concern en 1994 prs de 600 000 comptes de Visa et Mastercard, entranant une perte de 11 cents pour 100$ de transaction. Au Royaume-Uni, cest la fraude aux cartes de crdit qui enregistre la plus forte croissance : prs de deux millions de cartes plastiques y sont perdues ou voles chaque anne. Le dernier appareil utilis par les fraudeurs est un encodeur capable de dupliquer automatiquement, sur une fausse carte, les informations contenues dans une vraie. Fabriqu Taiwan et livr avec un mode demploi en trois langue ce gadget cote environ 1 600 F La lutte est engage entre les banques et les socits de cartes et un certain nombre de fraudeurs hautement spcialiss. Une approche stratgique de la fraude lie aux cartes de crdit a permis de la contenir et de la rduire ; au premier trimestre 1994, deuxime anne conscutive de baisse, les pertes sont passes au Royaume-Uni 51 millions de livres contre 72 millions pou la mme priode en 1993. La prvention de la fraude sur les cartes de crdit est une tche dlicate que la technologie peut faciliter. Lducation simultane du porteur et du personnel bancaire sur les techniques de fraude est un point de dpart oblig, par exemple, en encourageant les porteurs signaler tout de suite toute carte perdue ou vole et en formant le personnel rparer les transactions inhabituelles et lincitant signaler immdiatement tout acte suppos frauduleux. http://www.apbt.org.tn

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Scurit Rappelons que la fraude domestique a baiss, du fait notamment de ladoption de la puce. Le taux de fraude sur les paiements en France, qui slev 0.037% du chiffre daffaires, a t divis par sept depuis1987. Aujourdhui, ce taux est de deux quatre fois moins lev que celui constat au plan mondial dans les deux grands systmes cartes internationaux. Deux perspectives restent nanmoins ouvertes : Les modles comportementaux danalyse du risque, moyen terme : Ils permettent de dtecter un risque potentiel partir du comportement de lutilisateur, voire de la carte. Des systmes experts ont t mis en place par des banques trangres et les rsultats sont trs probants, mme si les niveaux de fraude sont dpart beaucoup plus lev que ceux que nous constatons actuellement. Les nouvelles mthodes didentification du porteur, long terme : Le code confidentiel permet didentifier le porteur partir dune information quil est suppos tre le seul dtenir, son numro de code. Or, ce systme prsente des limites lorsque le code est subtilis au client par un tiers ou lorsquil le conserve de manire non scuritaire de la carte partir de caractristiques physiques qui lui sont propres : une empreinte digitale, la forme de sa main, la dynamique de sa signature, etc. Mais il y a loin de la coupe aux lvres. Les outils de matrise du risque carte arrivent aujourdhui un grand niveau de maturit, ce qui permettra dquiper toutes les clientles en cartes bancaires. Ainsi, la carte appel systmatique Visa Electron favorisera lquipement en carte de paiement de clientles diverses, qui en taient dprouvues jusque-l aujourdhui (jeunes, cartophobes clients fragiles). Le service Purshasing, grce une gestion des autorisations trs sophistique, facilitera lutilisation de la carte pour les paiements interentreprises de petit montant. La gamme de carte bancaire Business fera de mme, en direction des professionnels et petites entreprises. Elle permettra d'quiper beaucoup plus largement, et ce pour l'ensemble du spectre des dpenses professionnelles, une clientle pour laquelle le paiement par carte reste encore aujourd'hui marginal. Exemple : La scurit de VISA et Eurocard Mastercard A quel point les cartes de crdit sont-elles sres ? Une enqute a dmontr que le belge a une grande confiance en VISA, Eurocard et Mastercard. Les efforts de BCC pour prvenir et combattre la fraude ny sont doute pas tranger. Les belges ont confiance dans les marques. Comme chaque anne. Les ditions du Readers Digest sont fait, au cours de lautomne 2001, une enqute sur la confiance des consommateurs europens dans les marques et les institutions. Cette enqute a cibl 31.000 consommateurs dans 18 pays europens, dont la Belgique. Ainsi, le consommateur belge a une grande confiance en la scurit de VISA et Eurocard-Mastercard, VISA a http://www.apbt.org.tn

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mme obtenue un score particulirement lev, car 64% des gens lon cite comme la carte de crdit la plus fiable. Au niveau europen, VISA a galement t considr comme la carte de crdit la plus fiable. Ces brillants rsultats ont permis VISA dempcher le prestigieux label "Europen Trusted Bands 2002" qui pourra tre mentionn pendant un an dans toutes les communications. Mastercard occupait avec un score de 10% une honorable deuxime place dans la catgorie carte de crdit. La scurit : une proprit pour BBC la rputation des deux cartes auprs des Belges est sans nul doute la consquence des efforts incessants de BBC pour garantir des transactions en toute scurit. Ceci est aussi bien valable pour le contrle de la validit et de la limite d'utilisation des cartes, que pour la transmission des donnes. En tant que partenaire de BCC, vous avez de plus la certitude de travailler avec un terminal certifi.

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ENCADRE 6. La Carte bancaire dans le monde.Cartes de crdit, de dbit utilisant pour le paiement ou le retrait despces ; chaque pays possde une culture et des pratiques souvent opposes. Des diffrences notables existent selon les rgions, ainsi que dans lvolution du type de carte utilis, de la traditionnelle carte de paiement aux cartes de dbit ou de crdit, ou dans les technologies : carte piste, carte mmoire et, maintenant, carte multifonctions. Chaque march a ses particularits culturelles et politiques. Les principaux acteurs internationaux sont les grands organismes comme Visa et Master Card. Suivit par Amricain express, JCB et Dners club environ 722 millions de cartes circulent actuellement dans le monde. Les cartes de dbit britanniques passent en tte Au Royaume-Uni, comme tous les marchs, les systmes de paiement ont subi des changements considrables ces dernires annes. La concurrence entre institutions financires dans leur offre de nouveaux services de paiement et leur volutivit a t stimule par la drglementation et les progrs de la technologie. Le chque reste le moyen de paiement non espce le plus populaire. Les virements et avis de prlvements reprsentent 36% et la carte 21% du volume de transactions. En 1995 on recensait 28 millions de cartes de crdit et la moyennes des transactions slevait 27 millions. De mme 78% des adultes disposaient dune ou de plusieurs cartes ;40% dune carte de credit et 53% dune carte de dbit. En Allemagne : Le paiement en espces est beaucoup plus rpandu quau Royaume-Uni. Prs de 212 milliards de deutschemarks sont effectues en espces, pour la plupart des paiements en espce concernant des transactions de la vie courante. Il en rsulte une utilisation croissante des Dab / Gab. Les chques circulant en Allemagne sont essentiellement des Eurochques, soutenus par la carte Eurocard. Compar la France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, le march allemand de la carte est relativement faible mais se dveloppe rapidement : 10,3 millions de cartes en circulation la fin de 1994 contre 1,4 millions en 1985. Cependant, seulement 2% du total du transfert montaire sont ralises par carte en 1999, les banques ont t autorises mettre des cartes eurocartes de crdit, faisant ainsi concurrence aux socits des cartes de crdit, et Eurocard pris la tte avec 6.3 millions des cartes. Si les banques considre la carte de crdit comme instrument de payement classique ayant pour vocation de fidliser la clientle et dattirer des nouveaux clients, son image est celle dun produit haut de gamme associe au monde des affaires internationales et de voyage de luxe. 328 millions des cartes de crdit aux tats-Unis Aux tats-Unis, les cartes sont trs utilises, Visa, avec 49%, et Mastercard avec 27.5%,domine le march avec au premier trimestre 1995, 355 millions de cartes dont une crasante majorit de 3.28 millions de carte de crdits, contrairement au march britannique et franais. Avec une croissance de 20% par rapport a la mme priode de 1994, prs de 14.4 milliards de transactions ont t http://www.apbt.org.tn

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enregistre soit + 26% pour une valeur de 122 milliards de $ +29%. La dpense moyenne par compte carte de crdit pour lachat de bien et services a augment de 126 $ pour atteindre 2496 $ sur la priode. Lutilisation de la carte de dbit continu de crotre : 510 institutions financires ont dlivr des cartes de dbit visa ou Mastercard. en 1994 et le nombre moyen des transactions par compte carte de dbit est pass de 51 53. Toutefois, le montant moyen de lachat a baiss de 134$, 47$, et le retrait moyen despce, 67 $, chute de 17 $. Les cartes Gold ont enregistr la plus forte croissance de 1989 a 1995, leur nombre et pass de 14.2 65.5 millions. Espagne : des cartes nombreuses mais peu utilises Le march espagnol est plus mature. LEspagne dispose du plus grand nombre de cartes par tte en Europe. Malgr cela, les niveaux dutilisation sont parmis les plus faibles du continent. Il est vrai que beaucoup de ces cartes sont celles des grands magasins et sont dtenues pour des avantages non lis au crdit. Les espagnols ont aussi une prdilection pour le rglement en liquide, ce qui explique pourquoi lEspagne possde le plus grand rseau de distributeurs automatiques dEurope, presque deux fois plus tendu que celui du Royaume-Uni Les cartes espagnoles sont des produits largement indiffrencis avec un fonctionnement basique. Elles sont gnralement proposes sous la marque de la banque, et rattaches un compte courant. Une fois encore, ce march prsente dvidentes opportunits pour les cartes valeur ajoute et forte reconnaissance de marque. Les premires manuvres sont engages. CitiBank a ainsi dress une base de donne de clients potentiels denviron 12 millions de personnes faisant lobjet dune approche, accompagne par une importante campagne publicitaire. De son ct, la confdration espagnole de la caisse dpargne est rcemment parvenue un accord pour rmettre lensemble des 6 millions de cartes de dbit sous les marques Cirrus et Maestro, qui dpendent du rseau MasterCard. La mise en place de cet accord est bien engage et sera probablement suivie dune mission massive de cartes de crdit Eurocard destines cette clientle. En Afrique : Les systmes de paiement des pays dAfrique de lOuest sont proccupants. La rforme qui prend son effet en 2001 a dot ces pays dune infrastructure conforme aux normes internationales. Un grand pas vient dtre effectu dans lorganisation bancaire de ces Etats de lAfrique de lOuest. En effet, un projet de rforme des systmes et moyens de paiement de lUnion Montaire Ouest Africaine (UMOA) a tt lanc par la Banque Centrale des Etats de lAfrique de lOuest (BCEOA). Ce projet denvergure rgionale concerne les systmes de paiement et de compensation de huit pays africains qui sont : le Bnin, le Burkina Faso, la Cte dIvoire, la Guine-Bissau, le Mali, le Niger, le Sngal et le Togo. http://www.apbt.org.tn

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Il sinscrit dans le cadre du renforcement du processus dintgration conomique et financier des pays membres et Vise doter lUnion dinstruments, de rgles, de procdures et de dinfrastructures modernes fluides des changes, et rduire les cots et les dlais des transactions financires et minimiser les risques relatifs aux flux financiers.

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ENCADRE 7. Les cartes puce en Tunisie : une technologie davenir. Actuellement, le march de la carte puce en Tunisie se limite aux applications des tlcommunications par la tlphonie mobile au standard GSM. On compte la fin de 1999 plus dune quarantaine de milliers de poste qui utilisent la carte SIM. Celle-ci supporte les fonctions dauthentification du porteur, le PIN daccs au rseau, la mmorisation de certains numros, la rception des messages jusqu 28 caractres, la fonction de roaming et bien dautres services que Tunisie-Tlcom met la disposition des clients. Le taux de croissance annuel est de 50%, sensiblement suprieur au taux moyen mondial qui approche les 40%. Le march potentiel de la carte puce et de la puce dune faon gnrale offre une gamme tendue dapplications qui auront sans doute un impact positif sur la productivit dans plusieurs branches dactivits du tertiaire et qui constitueraient peut tre un moteur de croissance de ce secteur pour plusieurs annes. En effet, la carte puce est considre comme une nouvelle mutation technologique qui vient aprs la Mainframe (gros ordinateur), le mini-ordinateur, et le PC. La puce est la base de plusieurs applications caractre civil et commercial. Les enjeux sont si importants, quon ne peut pas concevoir lconomie de limmatriel sans la matrise de lconomie de la puce. Mais cette conomie nest pas sans risque. La question nest pas dtre ou de ne pas y tre. Quels que soient les risques de cette conomie, nous y sommes embarqus malgr nous : La puce est dj prsente dans tous les tlphones mobiles GSM et dans quelques annes, il y aura dans notre pays des centaines de milliers dabonns. En outre, il ny a pas longtemps, les rseaux internationaux (VISA, MASTERCARD, etc...) nous imposent ladoption et lacceptation de la puce dici 2006, sur tous nos quipements montiques, afin de faire face la fraude des cartes bancaires magntiques et pour pouvoir traiter les millions de cartes des touristes qui se rendent dans notre pays. Alors que la profession est lance dans un projet de migration des cartes magntiques aux cartes puce, voil quclate le scandale du GIE bancaire franais, qui a surestim la scurit de sa carte. On dcouvre alors que la carte puce nest pas aussi invulnrable que le pensent beaucoup de professionnels. Les exemples de fraudes sont nombreux. Or, pour matriser les risques de fraude, il faut matriser dabord la technologie de la puce. Ensuite, il faut mettre en place une veille technologie en matire de la lutte contre la fraude. Une recherche acadmique continue au niveau des instituts technologiques et des universits et une collaboration internationale sont ncessaires. Une fraude inconcevable aujourdhui sera possible demain. Il faut assumer cette conomie, toute en sachant que la comptition avec les fraudeurs sera dure. Lconomie de la puce aura sa valeur ajoute, mais aussi sa moins-value. Limportant est de veiller ce que ses avantages dpassent toujours ses inconvnients. Lconomie potentielle de la carte puce et de la puce en Tunisie : La carte puce peut supporter plusieurs applications caractre civil et/ou commercial. Les applications actuelles supportes par la carte puce sont diverses : la carte bancaire de dbit et de crdit, le porte-monnaie lectronique, la scurit des accs, la tlphonie mobile, les soins mdicaux, http://www.apbt.org.tn

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le transport urbain, lauthentification distance et la signature lectronique, la scurisation du paiement sur Internet, etc. La mise en place dapplications de cartes puce pourrait donc contribuer utilement au dveloppement de plusieurs secteurs dactivits et favoriser la cration de milliers demplois. Afin dillustrer le champ des applications, nous nous proposons de dcrire certaines opportunits dentre elles et den analyser limpact. Migration des cartes bancaires pistes magntiques des cartes puce : La mise en place de cette application est impose par les rseaux internationaux de cartes bancaires (VISA, MASTERCARD, EUROPAY) tous les pays du monde. Dans le cadre de la lutte contre la fraude montique, ces organisations ont fix une norme internationale dnomme EMV pour la migration et ladoption de lecteurs de cartes puce. Le dlai limite de migration sachve en 2006 pour la zone dont fait partie la Tunisie. Pass ce dlai, les banques mettrices qui nauraient pas opt pour la puce supporteront toutes seules les fraudes subies et la garantie des paiements serait retire ou bien la commission de garantie serait augmente proportionnellement au taux de la fraude enregistre. Pour avoir une ide sur ce taux, les pays qui ont adopt la carte puce ont un taux de fraude qui se situe entre 0.01% et 0.02% du chiffre daffaires, contre un taux qui peut dpasser les 3% dans les pays dmission de cartes pistes magntiques. Lintroduction progressive, en Tunisie, de la carte puce et ladoption des lecteurs spcifiques devrait permettre dendiguer la fraude subie par les cartes bancaires trangres acceptes et la contrefaon des cartes mises par les banques. Le parc migrer ou mettre niveau concerne environ 150000 cartes, 3000 terminaux de paiement, 200 DAB et tous les softwares et les applicatifs de gestion des serveurs dautorisation. Les institutions bancaires esprent que cette technologie serait vite matrise, non seulement pour stopper la fraude et la contrefaon des cartes pistes magntiques, mais surtout parce que la puce ouvrira la porte de nouvelles opportunits daffaires dans le secteur telles que les applications de porte monnaies lectronique (PME), la scurisation du commerce lectronique et des transactions bancaires distance (Iternet-banking), etc. La problmatique pose par la migration : Il naura pas un seul projet de migration mais au moins deux projets. Lun concerne VISA et lautre MASTERCARD. Or, les deux organismes se font de la concurrence et ne projettent pas apparemment de collaborer pour coordonner les projets de migration avec la communaut bancaire, bien quelles laient fait au niveau de la conception de la norme EMV. Cet tat de fait compliquera la tche aux banques, dans la mesure o ces dernires seraient amenes cordonner toutes seules les deux projets, pour limiter les cots de la migration. La complexit de projet est telle que la prsence continue dun intgrateur est indispensable. http://www.apbt.org.tn

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Le projet fait intervenir plusieurs partenaires (banques metteurs, banques acqureurs, commerants, organisations VISA et MASTERCARD, socit montique Tunisie, etc.) et prsente plusieurs tapes opratoires diffrents stades (choix dun modle de carte aux standards EMV, dfinitions et conception des applications de la carte, lidentification des risques, la personnalisation des cartes, mise en uvre dquipements spcifiques de scurit, etc.). La deuxime problmatique est lie au volume des cartes mises par les banques, qui demeure relativement modeste. Pour diminuer les charges fixes de migration et faire des conomies dchelles, il serait judicieux, peut tre, de faire des missions de masse de cartes de paiement. Ceci ncessite ladoption dune stratgie plusieurs composantes (marketing, juridique, administrative, etc.) qui favorisera les paiements par cartes bancaires en accordant ce mode de paiement certains avantages et en lui reconnaissant un effet libratoire au mme titre que les autres moyens de la monnaie scripturale. Au niveau juridique, par exemple, il ny a aucun texte pour reconnatre le paiement par carte bancaire. Le formalisme juridique ncessaire aux oprations de paiement montique est inexistant et il ny a pas de rgime prventif et/ou rpressif des utilisations abusives et frauduleuses des paiements par cartes. Il ny a pas non plus de dispositions lgales visant lacceptation par le Trsor et les entreprises publiques (STEG, SONEDE, Tunisie-Tlcom, etc.) de cartes de paiement bancaires. Tout ceci a un effet ngatif sur la crdibilit de ce moyen de paiement et ne favorise pas lmission de masse. Lidentification et lauthentification par la carte puce : Une des plus grandes applications potentielles des cartes puce et de la puce dune faon gnrale concerne lauthentification numrique des personnes, des animaux et des objets. - la carte puce et lauthentification des individus : Lidentification numrique utilise la technologie PKI (Public Key Infrastructure) de chiffrement cl publique . Pour une identification numrique, une autorit de certification, cre une paire de cls : une cl secrte (ou cl prive) et une cl publique. La cl publique est mentionne dans le certificat, et transmise tous les correspondants utilisateurs, cest une information publique. En revanche, la cl prive doit tre protge : cest une information secrte, laquelle personne ne doit avoir accs part la personne concerne. Lutilisation de la carte puce pour la domiciliation du certificat numrique procure une meilleure scurit de protection physique de la cl prive et assure une portabilit du certificat qui est ncessaire pour lauthentification des accs aux systmes privs partir de postes banaliss dun rseau informatique ou dans les transactions du commerce lectronique. En Tunisie, la quasi-totalit des applications actuelles dauthentification des individus utilisent les cartes pistes magntiques. Les applications dveloppes servent grer la scurit des accs aux locaux de lentreprise mais aussi la ponctualit et lassiduit du personnel. Les applications qui utilisent lauthentification par des cartes puce sont rares et relvent de lutilisation de protocoles standard diffuss au niveau mondial. Cest le cas par exemples de SWIFT, dans le domaine bancaire. http://www.apbt.org.tn

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Au moment o le lgislateur tunisien projette daccorder la signature lectronique un statut quivalent la signature manuelle (projet de loi en phase avance dadoption) ; la carte puce parat tre linstrument le plus appropri pour concilier linnovation technologique et limmuabilit des grands principes juridiques en matire du droit de la preuve. Ladoption de ce projet de loi sur la signature lectronique aura un impact trs positif sur tous les secteurs dactivits. Le texte favoriserait la dmatrialisation de beaucoup de processus administratifs, en liminant un grand nombre de papiers obligatoires dans la mesure o les documents lectroniques vont enfin tre reconnus et leur statut lgal confirm. On imagine trs mal des applications de signatures lectroniques sans cartes puce. La possibilit quelle offre pour le stockage du certificat numrique, sa personnalisation graphique et lectronique et son utilisation associe a un code confidentiel- lequel pourrait tre remplac par lemprunte digitale du porteur ou la structure cellulaire de son iris- fait de celle-ci le support indispensable de la signature lectronique. La dmatrialisation des changes des documents entre les agents conomiques, la modernisation de ladministration et la gnralisation du commerce lectronique ncessitent ladoption et lutilisation de la carte puce par tous les intervenants appels a sign des documents lectroniques. Lauthentification des individus par la carte puce favorise galement le dveloppement du tltravail. Lesprit daujourdhui, tend vhiculer limage : The office is where you are et lespace physique de lentreprise devient de plus en plus virtuel. Or, seule la carte puce contenant un certificat lectronique dune autorit de certification reconnue peut authentifier, par exemple, un tltravailleur tunisien employ par une entreprise californienne. Il est fort probable aussi que les pays qui nont pas cette infrastructure dauthentification ne peuvent pas participer au march virtuel international de lemploi. La carte puce et les nouveaux modes de paiement : La carte puce constitue aujourdhui le support principal des nouveaux modes de paiement. Sa gnralisation toute la clientle ne tardera pas venir, eu gard aux avantages quelle pourra leur apporter. Elle est la fois un moyen de paiement classique, un support de porte-monnaie virtuel (PMV), du protocole SET de scurisation de paiement sur le Net, et du certificat lectronique identifiant le porteur sur tout le rseau Internet sans aucune quivoque. Ainsi, la carte puce apporte une relle authentification du client par la gnration dune signature lectronique et au commerant du WEB une garantie de paiement identique au paiement classique (dit face to face) Mais de tous les nouveaux modes de paiement, le porte-monnaie lectronique (PME) serait probablement lapplication qui mtamorphosera la banque de demain. Les enjeux sont considrables tel point que dans beaucoup de pays, des projets pilotes sont entrain de germer un nouveau moyen de paiement de masse qui serait trs comptitif aux petites coupures des billets de banques et aux pices mtalliques. Eu gard aux avantages que prsente le porte monnaie lectronique pour les http://www.apbt.org.tn

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diffrents agents conomiques, il serait peut tre judicieux de lui consacrer un article part, quand les choses arrivent maturit.

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ENCADRE 8. La Carte Puce & Le Projet de Migration des BanquesLA Socit Montique Tunisie. Prsentation de la SMT. Raison Social : Socit Montique Tunisie. Forme Juridique : Socit Anonyme. Date de cration : Mars 1989. Sige Social : Maison du Banquier Avenu Kheireddine Bacha-1002 TunisCapital Social : 2.700.000 dinars. Dure : 99 ans. Actionnaires : Banques commerciales : ATB - BNA - BS - BT - AMEN BANK BIAT - STB - UBCI - UIB BH. Banque off-shore / on-shore : T.I.B BEST BANK. Autres organismes : LA POSTE. Personnes physiques : Le Prsident du Conseil dAdministration : M. Bchir Trabelsi. Le Directeur Gnral : M. Abdessattar Kessair. La Socit Montique Tunisie (SMT), filiale des Banques Tunisiennes, est spcialise dans lactivit montique bancaire en Tunisie. Sa cration date de 1989. Par sa cration, les Banques visaient deux objectifs essentiels :

Mise en commun des moyens ncessaires pour le traitement des oprations montiques, et ainsi viter la multiplication des investissements, aussi bien humains que matriels; Raliser en commun ou partager la charge des investissements, particulirement coteux en Montique.

ACTIVITE DE LA SOCIETE : La socit a pour objet de : http://www.apbt.org.tn

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Promouvoir le dveloppement et lutilisation de la carte de paiement par les nationaux tunisiens; Promouvoir lacceptation des cartes en Tunisie, en paiement des dpenses effectues par les touristes, hommes daffaires, mises par les grands organismes internationaux ; Mettre en uvre lensemble des actions qui rgissent le fonctionnement des systmes montique dans ses diverses composantes : Marketing, matrise des technologies, automatisation des procdures bancaires, rapidit des transactions, conomies des flux financiers, etc. Mettre en uvre lensemble des moyens destins traiter ou assurer sur le territoire national les transferts et la matrise des technologies ncessaires pour :o o o

Les rapatriements et transferts lectroniques des fonds Lacquisition, ladaptation et la cration de logiciel La mise a disposition pour les Banques dun trs haut niveau de scurit par lutilisation de techniques nouvelles La formation aussi bien des cadres bancaires que les usagers tunisiens la Montique.

o

Pour ce faire, la SMT dispose de :

Un Centre dautorisation relie aux organismes internationaux, et oprationnelles 24h/24, tous les jours de lanne; Un Centre serveur pour la gestion des TPE et des DAB ; Un Centre dembossage et dencodage des cartes.

Moyens techniques : Montique Tunisie dispose dune infrastructure informatique et des moyens techniques adapts aux besoins des traitements qui lui sont demands par les Banques. Les centres dactivits de Montique Tunisie : Le centre dembossage et dencodage de cartes : Le centre permet la personnalisation (embossage et encodage) des cartes pour le compte des Banques tunisiennes, conformment aux normes techniques et de scurit dictes par les systmes internationaux, en particulier VISA & MasterCard qui ont confr leur agrment notre centre. Le centre permet la personnalisation denviron 5000 cartes par jour, pour les cartes piste. Le centre dappel pour les autorisations manuelles.

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Le centre est dot des quipements adquats : lignes tlphoniques, tlex, terminaux relis au serveur routeur de la SMT, et par del aux systmes internationaux Visa & MasterCard. Le centre est reli lensemble des Banques quipes de serveurs montiques. Le centre fonctionne 24h/24 et 7 jours/7 pour permettre aux commerants affilis des Banques de demander des autorisations sur des cartes locales ou trangres. Douze lignes dappel tlphoniques sont la disposition des Banques.

Le centre de traitement : Le centre permet le traitement de toutes les transactions issues des cartes de paiement, en vue de prparer la compensation, tant au niveau national quau niveau des systmes internationaux. Le centre permet aussi le suivi des diffrentes tapes dune transaction : prsentation, rejet, reprsentation, etc ... . Le centre gre les bases de donnes porteuses et commerantes pour les Banques ainsi que la base autorisation par dlgation, et permet dalimenter les bases de donnes du centre serveur. Le centre serveur-gestion des TPEs et DABs/GABs : Dans le cadre de sa mission de promotion et de dveloppement de la montique en Tunisie, notre socit sest dote dun centre serveur permettant la gestion des autorisations sur cartes de paiement et/ou de retrait. Le centre de Montique Tunisie est connect toutes les Banques quipes de serveurs montiques, pour leur permettre de demander et/ou de rpondre aux autorisations manant : Des Banques confrres

Des terminaux de paiement chez les commerants Des DABs/GABs installs en Tunisie Des centres internationaux Visa, MasterCard, JCB.

Lapport principal du centre, dans ce domaine, est de constituer un rseau montique en Tunisie, ayant pour tche principale la scurisation des transactions par cartes, et offrant les possibilits :

De routage dun centre bancaire un autre De consultation automatique des listes dopposition http://www.apbt.org.tn

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De gestion des paiements et retraits par carte, en accord avec le solde rel ou diffr du client.

Le centre serveur gre les TPEs installs pour le compte des Banques depuis le 1er Janvier 1995 (3.000 TPEs relis ce jour, au centre).

Personnalisation des TPEs Tlchargement Tlcollecte

Le centre permet galement la gestion des DABs/GABs et leur connexion aux systmes internationaux, ainsi que le routage des demandes dautorisation interbancaires en Tunisie, et entre les Banques tunisiennes et les systmes internationaux. Cent soixante (160) DABs/GABs sont connects directement notre serveur. Il est noter que Montique Tunisie assure actuellement la totalit des traitements montiques pour la majorit des Banques tunisiennes, deux Banques sous-traitent certaines oprations uniquement (personnalisation des cartes, envoi et rception de la compensation avec les metteurs internationaux).

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Quelques chiffres significatifs Dsignation Nombre Commerants grs : 1996 4.800 1997 5.200 1998 5.823 1999 7.470 2000 8.250 2001 9.100 2002 11.201

Nombre Porteurs grs 117.190 : Nombre dAutorisations 158.110 dlivres : Nombre dOprations Traites : 1.013.056

144.333

185.177

245.320

269.074

390.000

508.504

316.200

629 600

1.500.000

1.386.947

2.467.000 4.271.185

1.488.040

2.012.230

3.200.000 3.642.019

4.300.000 5.180.000

Montant des oprations

20%

9% 25%

1998 1999 2000 2001

26% 20%

2002*

Evolution de nombre de cartes nombre de cartes 1,000,000 800,000 600,000 400,000 200,000 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 *

Nombre de cartes

anne

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Evolution du Nbre de GAB/TPE8,000 6,000 4,000 2,000 98 99 00 01 19 19 20 20 20 02*

Nombre de GAB Nombre de TPE

Evolution du ratio montant des oprations/ Nbre d'opration 200 150 100 50 1998 1999 2000 2001 2002*

Montant des oprations/Nbre d'opration

700,000,000 600,000,000 500,000,000 400,000,000 300,000,000 200,000,000 100,000,000 -

* Montant des oprations Cartes trangres * Montant des oprations Cartes locales

19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 *

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ENCADRE 9. La gestion des Automates (GAB, DAB, TPE) et la gestion des incidents.Dfinition Cest un processus dynamique intgrant besoins et technologies pour assurer un ensemble de services scuriss un meilleur rapport qualit prix.

Retrai t guichet Consultation de solde Demande chquier Paiement par chque

Retrai t GABs

Efficacit Scurit perfo rmance

Consultation de solde Demande chquier Paiement sur le net Paiement par TPE

Sys tme classi que

Sys tme lectroni que

Grce la Montique on est pass : Du gratuit au payant Du plus coteux au moins coteux Du manuel lautomatique Du moins Disponible au Disponible En bref rendre un meilleur service au moindre cot Carte et porteur. - choisir le contrat appropri, - bien remplir les informations, - faire signer le contrat par le client, - sassurer quil sagit dune signature conforme au spcimen, - Etudier judicieusement le plafond accorder. Quil faut rviser chaque modification de la capacit de remboursement du client, - Bien classer les dossiers des porteurs tout en les mettant jour par toute information (rclamation, demande de modification, (etc) - Tenir jour la date et lheure de dlivrance de la carte au client - Agir rapidement en cas de rclamation de votre client surtout lorsquil sagit de rclamation se rapportant des cas de vol, de perte ou de fraude en gnral http://www.apbt.org.tn

Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers Evolution de la Connexion des GABs.

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1991-1992 Naissance du Cash Interbancaire avec des GABs OffLine et Compensation Locale pour les retraits cartes locales. 1994-1995 Acquisition du Serveur STB : Connexion OnLine des GABs Visa. 1995 Acquisition du Serveur SMT : Connexion Online des GABs Visa et MCI. Depuis 1996, certaines Banques ont acquis des Serveurs dautres ont connect leurs GABs au Serveur SMT.

ACCEPTATION OFF-LINE

COMPENSATION & REGLEMENT

ACCEPTATION ON-LINE

06/06/2003

PR O MOTI ON DE L A MONETIQ UE

2

Evolution de la Connexion des TPEs. 1989-1992 Acceptation manuelle laide de FAR. 1994-1995 Acquisition du Serveur STB : Connexion OnLine des TPEs Visa. 1995 Acquisition du Serveur SMT : Connexion Online des TPEs Visa et MCI. Depuis 1996, certaines Banques ont acquis des Serveurs les autres ont connect leurs TPEs au Serveur SMT.

ACCEP TA TION Manuelle

COMPENSATIO N & REGLEMEN T

ACCEP TA TION Electronique

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La montique en chiffre.Rpartition de la monnaie scripturale en valeur.

REPARTITION DE LA MONNAIE SCRIPTURALE ( sources: chambre de compensation ) ( VALEUR :2001 )5187 6830 235

35134

Chque

Effet

Virement

Carte5

CP ROMOTION DE LA MONETIQUE

Rpartition de la monnaie scripturale en nombres.

REPARTITION DE LA MONNAIE SCRIPTURALE ( sources: chambre de compensation ) ( NOMBRES :2001)2,6 2,9

1,9 15,7

Chque

Effet

Virement

Carte6

Evolution de lmission de cartes.

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Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements FinanciersEVOLUTION DE LEMISSION DE CARTES800000 700000 600000 500000 400000 300000 200000 100000 0 1998 RETRAIT 1999 PAIEMENT 2000 GOLD 2001 2002 ELECTRONIQUE7

38

300000 79421 18846 97708 23000 100000

10238 35694 139245

21877 16174 40938 208063

42637 15564 62547 220882

311765

320000

Rpartition des cartes.

REPARTITION DES CARTES 2001

15% 3% 2% 49%

31%

Retrait

P.National

International

Gold

Electronique8

Rpartition des affiles par secteur dactivit.

REPARTITION DES AFFILIES / SECTEUR DACTIVITEVoyage & loisir s : 29 %

Autres 37%

Htels 13%

Location Billetterie 8% Restaurants 8%

Artisanat 20%

Agences bancaires 14%

9

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Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers Nombres et chiffre daffaire des agences, GABset commerants.

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AGENCES, GABs & COMMERCANTS 2001Nom bre4% 11%

Chiffre dAffaires

3%85%

47%Agence Commerant GAB

50%

Agence

Commerant

GAB10

Quelques repres. LAffiliation intresse, notamment, le secteur touristique. Le nombre daffilis inactifs est trs important (20%) La Tunisie est un pays dacceptation de cartes trangres. - 60 % des transactions concernent les cartes trangres. - 40 % intressent les cartes locales. Prdominance des espces. Large utilisation du chque. Lutilisation de la carte de paiement est marginale. -Prdominance des cartes de retrait. Nombre de comptes chques : 2 500 000. Nombre de cartes : 700 000. Nombre de GABs : Nombre de TPEs : 470. 4 500.

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