Carnaval de Marseille 2014 :

« Le Monde à l’envers »

Samedi 12 avril 2014

de 14h30 à 16h45 : Défilé du Quai de Rive-Neuve à l'Hôtel de Ville de 14h45 à 16h 45 : Animations, spectacles et final sur le Port

14h30/17h00SUR LE

VIEUX-PORT

SAMEDI12 AVRIL

2014

« Le Monde à l’envers »

Le défilé

La Fête sur le Port

Le carnaval dans les quartiers

L’exposition « Un monde à l’envers » au MUCEM

Un carnaval historique

L'organisation

Som

mai

re

I. « Le Monde à l’envers »

Samedi 12 avril, Un grand « renversement » va s’opérer sur le Vieux-Port l'instant d'une journée !

Le choix du thème de l'édition 2014 du Carnaval de Marseille fait écho à celui de la nouvelle exposition temporaire « Le Monde à l'envers », proposée au MUCEM, de mars à août 2014. Cette 25ème édition du Carnaval de Marseille est placée sous le double signe de la chasse à la mororisté et de l’ouverture à l’incongru. Les carnavaliers des 8 secteurs de la ville tenteront d'accueillir avec jubilation l’étranger, l’inhabituel, délivré en main propre par des artistes au meilleur de leur forme. Les Marseillais seront invités à un défilé festif composé d'univers interactifs où régneront rire, énergie, poésie, émotion et d’univers inversés, renversants, où le pauvre sera riche, le Nord au Sud, le crépuscule à l'Est ! Royaumes chimériques intemporels, faiseurs de temps sans lois pour les horloges, insectes mutants démesurés, et autres chasseurs de rois improbables : tous ces ingrédients serviront une mise en scène délirante et joueront les extravagances devenues norme, pour un jour ! « Le Monde à l’envers » envahira la ville, samedi 12 avril 2014 :

- de 14h30 à 16h30 : Défilé du Quai de Rive-Neuve jusqu'à l'Hôtel de Ville - de 14h45 à 16h45 : Animations, spectacles et final sur le Port

En plus du défilé collectif, des centaines de carnavaliers feront également vibrer les Marseillais dans leur quartier, lors de Carnavals de Secteurs : - Mairie des 1er et 7ème arrondissements : mercredi 9 avril. - Mairie des 2ème et 3ème arrondissements : mercredis 5 mars et 7 mars. - Mairie des 4ème et 5ème arrondissements : samedi 5 avril. - Mairie des 6ème et 8ème arrondissements : mercredi 16 avril. - Mairie des 9ème et 10ème arrondissements : mercredi 9 avril. - Mairie des 11ème et 12ème arrondissements : mercredi 30 avril. - Mairie des 13ème et 14ème arrondissements : samedi 5 avril. - Mairie des 15ème et 16ème arrondissements : samedi 19 avril. Le Carnaval est l’un des principaux événements festifs à l'échelle de la ville. Cette année encore, il prend ses quartiers sur le Vieux-Port, nouvellement réaménagé, Ce grand rendez-vous, à la fois culturel et social, est réalisé pour et par les Marseillais de toutes origines. Fédératrice, cette rencontre annuelle participe à la cohésion sociale et à l’intégration de tous les publics.

Depuis 1996, le carnaval de Marseille est une grande fête collective qui réunit tous les quartiers de Marseille, pilotés par les 8 Mairies de Secteurs, sous la houlette de la Ville de Marseille, assistée des services de la Communauté Urbaine Marseille Métropole, de l’Etat et de la RTM. Les services municipaux aidés par des compagnies d’artistes professionnels de rue, un metteur en scène et un Directeur Technique ont pour mission de rassembler et de mobiliser une large population à travers tout le réseau social (associations, communautés, établissements scolaires et hospitaliers, instituts médico-pédagogiques, artistes amateurs et professionnels, équipements socio-culturels…).

II. Le Défilé Dans le prolongement de Marseille Provence 2013, le thème du Carnaval, « le Monde à l'envers », à la fois culturel et décalé, est apparu comme une évidence. Lieu de rassemblement devenu incontournable pour les Marseillais, le Vieux Port deviendra le théâtre, à ciel ouvert, d'un monde totalement inversé. Ce renversement des rôles et des situations typiquement carnavalesque a séduit et inspiré immédiatement les artistes du carnaval qui tenteront de transformer le cœur de ville et de théâtraliser avec humour le bouleversement temporaire de notre planète. Ce grand défilé propose une véritable mise en scène des aléas et de la fébrilité du quotidien : rois imaginaires, bouleversement climatique, temps suspendu, époques décalées... serais-ce la fin du Monde ? Non, ce sont les artistes qui envahiront Vieux-Port afin de mettre, le temps d'une journée, notre « Monde à l'envers »! Une potion contre la routine prescrite par les carnavaliers issus de tous les quartiers de Marseille.

1 - Le défilé - de 14h30 à 16h45 : parade du Quai de Rive-Neuve à l'Hôtel de Ville Les compagnies pilotes des secteurs et leurs carnavaliers se sont mobilisées pendant 6 mois pour l'ultime renversement de situation. 2 - Les cortèges par ordre d’apparition - Cortège des 13ème et 14ème arrondissements piloté par la Compagnie Leda Atomica pour « Une fourmi de 18 mètres » : Une fourmi de 18 mètres, ça n’existe pas ! A priori tout semble tranquille, équilibré, les lois de la biologie et de la physique ne permettent pas à des fourmis de 18 mètres d'exister sur la Terre actuelle. Et si, sous l’effet du Carnaval, cette échelle s’emballait, devenait folle, si les proportions changeaient..... L’homme rétrécit soudain et les objets qu’il a créé à sa taille deviennent sont disproportionnés... - Cortège des 11ème et 12ème arrondissements piloté par Nuits Blanches en Compagnie « Sous le Soleil de la Lune »: Comme chantait le poète ; « Le Soleil a rendez-vous avec la Lune, mais la Lune n’y est pas et le Soleil l’attend… » et voilà les terriens, qui, depuis la nuit des temps rêvent d’aller voir de plus près la Lune et de voir enfin la Terre de là-haut... Destination Lune, à la recherche de notre Ami Pierrot, Jean de la Lune ou du Petit Prince, perdu dans l’espace. Mais déception ! La Lune est nue, ni Sélénites, ni même Dupont et Dupont et ni même Georges Méliès ne s'y trouvent. Mais où sont-ils tous passés ? - Cortège des 15ème et 16ème arrondissements piloté par le Collectif Charivari pour « Les faiseurs de Rois » : « Chercher un roi pour le carnaval et le hisser majestueusement sur son char pour le présenter à Marseille? » Un roi, fut-il de carnaval, choisi et présenté par les quartiers Nord, ça, ce serait un monde à l'envers... et puisque le Carnaval l'autorise, il a été décrété que ces carnavaliers seraient faiseurs de Rois ! Comme dans ce « monde à l'envers » tout est différent, faisons fi les règles ! fini ce monde où l'on déteste perdre son temps, voici un univers où l'on pourra le prendre à loisir. Au mépris de toute arithmétique, mathématique ou autre science hermétique, le temps du macrocosme de Carnaval ne sera pas compté mais décompté ou compté par tous les temps, ou peut-être de temps en temps. Même si, dans ce cortège, comme ailleurs, certains rabat-joie manifestent contre le temps qui change, se plaignant que du coup il n'y a plus de saison, que c'était mieux avant et que sans le temps, « va, tout s'en va »...

- Cortège des 9ème et 10ème arrondissements piloté par la Compagnie ZOUAK pour « Les Artistes au pouvoir » : Une femme au pouvoir ? Pourquoi pas ? Mais saltimbanque de surcroît, c'est bien une idée saugrenue de carnavaliers ! Vous la découvrirez, pourtant, sur son « trône-roulotte » entourée de sa cour d'artistes de rue déjantés et dominant, pour cette intermittence de royauté, la grande hiérarchie du monde de la veille et du lendemain... - Cortège des 6ème et 8ème arrondissements piloté par la Compagnie CIRKUL’R pour « Au grenier de grand-père » : Plongeon dans l'univers imaginaire d'un enfant, au fin fond d'un extraordinaire grenier où des générations entières d’objets en tout genre cohabitent. Les œuvres d'art se côtoient, les époques se superposent et, entassés, les vieux jouets finissent par s'animer. Grognements, tremblements et autres soubresauts proviennent du mystérieux grenier : une armée de jouets dévalent les escaliers bruyamment pour retrouver les routes et envahir la ville !

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- Cortège des 4ème et 5ème arrondissements piloté par la Compagnie CIRKUL’R pour « Dali avait raison ! Zizanie a bord de la planète bleue ! » : Quand les mastoc tâtonnent… ils expérimentent et mentent, et là, la terre se détraque...et tout le monde craque ! Les broques braquent des briques, les époques se troquent, se mêlent, le temps se détend , les murs se fissurent …les minutes se dilatent. Il n’y a plus de lois pour les horloges, plus de temps pour les passe-temps, l’espace s'enfle, la bulle chronologique perd sa logique et là les pirates attaquent ! Le passé se vit au présent, les humains sont déréglés, alors ils sortent leurs parapluies par ciel bleu et perdent la mesure. Sommes-nous demain ou aujourd’hui, la Renaissance ou le Baroque ? Les souvenirs sont confus ! Alors on parle en verlan et on dort debout ! Sacré bazar à bord ! Tant bien que mal, on s’organise, on superpose les époques, pour être à jour, on partage ses inepties ! Étude approfondie d’un surréalisme intemporel, où les limites de l’impossible sont repoussées. - Cortège des 1er et 7ème arrondissements piloté par la Compagnie d’Ici, pour « Le Monde carrément » : Rencontre insolite avec l’artiste-cartographe Sabine Rhétoré qui joue à brouiller les cartes dans l’espoir de refaire le monde, carrément !

Le public est projeté dans des cubosphères ! Un cube à l’image de la planète de terre et d’eau, puis un cubomonde comme un grand échiquier des stratégies mondiales, pour finir par un planisphère en équilibre instable, où les mers sont végétales, où les pays sont anonymes... Dans cet univers, les antipodes se rejoignent : Russes et Africains se côtoient dans la danse, vélos et pousse-pousse tracent de nouveaux méridiens, cartographies revisitées le temps d’un défilé où circuleront des petits êtres ludiques qui se jouent de nos représentations et observent, mesurent, inventorient, photographient… Un monde qui ne tourne « carrément » pas rond ! - Cortège des 2ème et 3ème arrondissements piloté par la Compagnie Broadway Live pour la « Naturia » : Bienvenue à « Naturia », un univers visuellement fantastique, des animaux de plumes et d'écailles, dont les rôles sont inversés ! Les poissons, joyeux baladins des océans, envahissent les airs. Imitant les oiseaux tropicaux qui auraient perdu la raison, ils dansent, chantent, délirent et virevoltent dans une grande farandole au rythme de la samba sous une avalanche de couleurs. Mi écailles mi plumes, leur parure insolite est destinée à subjuguer les spectateurs. Quant aux volatiles ; ils jaillissent des mers. Ces perroquets du Brésil sertis de corail, incarnent toute la féerie inspirée du « Sambodrôme » de Rio de Janeiro ! Un grand panel de plumes, d'écailles, de couleurs et de musiques, viendra conter l'histoire de « Naturia », le monde où les espèces échappent aux classifications ! - Du Quai d'Honneur au Quai des Belges : Cortège de personnes non-valides et valides Batu-Kassav de la Compagnie CAMAPA: « Le Monde à l'envers... et contre tout » Camapa illustre les péripéties de Don Quichotte et de ses rencontres, tirées d'un chapitre gardé secret jusqu'à là ! Sillonnant les plaines et les vallons, ce héros a rencontré et entraîne une population marchant le long de son chemin, des personnes à l'échine courbée, habillées de bures austères dont les visages sont d'un blanc lisse, terne et sans expression. Lorsque Don Quichotte se retrouve face à une horde de moulins à vent menaçants et inquiétants, il ressent la peur et la méfiance de ses compagnons. Les moulins lui ont soufflé à l'oreille que le peuple qui l'accompagnait, méconnu, étranger et différent, ne pouvait traverser leur territoire. D'un élan majestueux, il fonce droit devant, terrassant les moulins. Résultat instantané, tous les gens du peuple osent enfin montrer leurs vrais visages. Nous découvrirons leurs lumières éclatantes, cachées jusqu'alors.

III. La Fête sur le Port

Parti du Quai de Rive Neuve et après un temps festif sous l'ombrière, le défilé carnavalesque se dirigera vers le podium, pour un spectacle collectif Quai des Belges. Chaque cortège pourra alors montrer et faire entendre son univers imaginaire carnavalesque et musical, avec un rapport chaleureux et spectaculaire au public. Les artistes orchestreront un temps fort pour chaque secteur, peaufinés avec la complicité du metteur en scène général. Les carnavaliers prendront en suite la route de l'Hôtel de Ville où une « scène ouverte », accueillera des spectacles et autres animations proposés par les groupes sélectionnés dans tout Marseille pour vivre les dernières aubades et instants dansés de ce carnaval, près de la Mairie. Scène spectaculaire Quai des Belges : L’ensemble des carnavaliers et la compagnie Karnavires proposeront une pause spectaculaire sur une grande scène quai des Belges. Ce spectacle multipolaire usera de la parodie, forme d’humour qui emprunte le cadre, le style, le fonctionnement aux œuvres connues, aux personnages célèbres, aux systèmes sociaux, politiques ou scientifiques pour s’en moquer et renverser les rôles. Une stratégie de subversion, pour faire émerger le langage du rire et de la dérision que porte le thème 2014 du carnaval de Marseille. Trois thèmes seront traités ou maltraités lors de ce spectacle :

le système du monde, le monde des pouvoirs, les plaisirs d’ici bas Rituels initiatiques carnavalesques, protocoles imaginaires et festifs seront mixés dans le respect des règles suivantes : la subversion des codes, l’inversion des valeurs, la célébration du paradoxal, l’affirmation du contradictoire à la recherche du sens caché du sens dessus dessous. Machineries et structures pour une scénographie carnavalesque.

− Une grande sphère armillaire de 4 mètres de diamètre avec la Terre au centre du système et tout autour, les planètes, ainsi que des objets qui pourront s’ajouter au cours du spectacle. Cette structure, support de jeux successifs, se mettra en désordre de marche à l’aide de moult effets spéciaux pour conclure ce carnaval.

− Le » chrono-carillon » (horloge à carillon qui tourne à l’envers) ponctuera l’accueil des secteurs.

− Trois « Castillos Mexicains », grandes tours de 8 mètres, équipées, de soleils et de marionnettes mécaniques et truffés d’effets spéciaux, rythmeront ce scénario 2014 qui s’annonce des plus déjantés.

Pour cette édition, le comité de pilotage du Carnaval a décidé de jeter les dates clés à la mer, d'inverser les rôles, les horaires, de multiplier les planètes et renverser la nôtre, afin d'éveiller les curiosités, d'échauffer les émotions et faire émerger quelques jubilations carnavalesques et festives. Le rendez-vous est naturellement donné au centre du monde, « à l'envers », vous aurez deviné, sur Vieux-Port de Marseille !

IV. Le carnaval dans les quartiers Durant le mois de mars, les 1500 carnavaliers feront également vibrer les Marseillais, dans leurs Carnavals de Secteurs respectifs : - Mairie des 1er et 7ème arrondissements : Mercredi 9 avril à 14h30, des allées de Meilhan jusqu'au kiosque à musique de la Canebière. - Mairie des 2ème et 3ème arrondissements : Mercredi 5 mars à 14h30, place du Refuge, 13002 Vendredi 7 mars à 14h30, esplanade St-Mauron,13003 - Mairie des 4ème et 5ème arrondissements : Samedi 5 avril à 14h30, déambulation de la place Edmond Audran jusqu'au Parc Longchamp - Mairie des 6ème et 8ème arrondissements : Mercredi 16 avril de 10h30-11h30, défilé rue Paradis-parc de Bagatelle 14h00-17h00, après-midi récréative parc de Bagatelle - Mairie des 9ème et 10ème arrondissements : Mercredi 9 avril à 10h00, départ bd de St-Loup arrivée au bd Pont de Vivaux. et de13h30 à 16h30 Kermesse carnavalesque au Parc de la Maison Blanche. - Mairie des 11ème et 12ème arrondissements : Mercredi 30 avril à 14h00 sur les centres de loisirs du Secteur, la Barasse, St-Marcel, Cazaulx, Rosière et Montolivet. - Mairie des 13ème et 14ème arrondissements : Samedi 5 avril à 14h30 Parc du Grand Séminaire – 72, rue Paul-Coxe 13014 - Mairie des 15ème et 16ème arrondissements : Samedi 19 avril à 15h00, départ Estaque-Gare-arrivée Espace Mistral

V. L’exposition « Un monde à l’envers » au MUCEM

PRESENTATION DE L’EXPOSITION

LE MONDE A L’ENVERS CARNAVALS ET MASCARADES D’EUROPE ET DE MEDITERRANEE AU MuCEM J4

Du 26  mars au 25  août 2014 MuCEM J4 - Niveau 2 - 1 500 m²

EXPOSITION TEMPORAIRE Commissaire générale : Marie-Pascale Mallé Commissaires associés : Françoise Dallemagne, Frédéric Mougenot Scénographie : Massimo Quendolo et Léa Saïto Coproduction / itinérance : Musée international du Carnaval et du Masque à Binche (Belgique), partenaire de Mons 2015, capitale européenne de la culture (cette exposition sera présentée au MICM à Binche sous une forme réduite (800 m²) de fin janvier à fin juin 2015)

Dans les années 1960, on croyait pouvoir prédire la mort de Carnaval, réduit à une fête enfantine ou à une démonstration folklorique. Finalement, il n’en est rien. Cinquante ans plus tard, le Carnaval se porte bien. Partout, mascarades rurales et parades urbaines renaissent et se réinventent, cherchant à renouer avec des rites très anciens ou s’inspirant de formes revenues de très loin. Le phénomène a pris une telle ampleur que le MuCEM s’y est d’abord intéressé sous la forme d’une « enquête-collecte » destinée à enrichir les collections. Devant l’intérêt des résultats de la recherche, il fut décidé d’organiser sous le titre « Le Monde à l’envers » une exposition consacrée aux pratiques carnavalesques contemporaines.

CARNAVALS ET MASCARADES Mais qu’est-ce que le carnaval ? On regroupe aujourd’hui sous cette appellation des manifestations très différentes :

• Les parades urbaines, liées ou non au calendrier liturgique, anciennes ou récemment inventées.

• Les mascarades rituelles de l’hiver, qui commençaient parfois à la Toussaint, caractérisaient ailleurs la période des 12 jours ou de l’Épiphanie ou les « jours gras » précédant le carême. Revisités, ces rites masqués connaissent aujourd’hui un renouveau général.

• Les carnavals tropicaux, qui connaissent un succès planétaire. Ils fascinent les Européens qui s’y rendent et sont pratiqués en Europe comme une fête identitaire par les immigrants originaires de la Caraïbe ou de l’Amérique du Sud.

• Les rites masqués de la rive sud de la Méditerranée : mascarades de l’Aïd-el-Kébir et de l’Achoura dans les zones berbérophones du Maroc, nouvel an berbère (Yennayer) dans l’Algérie Kabyle, Pourim juive. Les mascarades berbères intégrées au calendrier islamique lunaire connaissent aujourd’hui une relance en tant que fêtes berbères anté-islamiques et se transforment parfois en carnavals urbains, comme à Inezgane, dans la région d’Agadir. Comme les parades de Pourim en Israël, les carnavals marocains actuels relèvent d’une culture mondi

alisée du carnaval, qui mêle comportements transgressifs, arts de la rue, revendications identitaires et joie de participer à la fête. Si différentes à première vue, ces manifestations ont beaucoup en commun : des personnages archétypiques, que l’on retrouve dans les villes comme dans les campagnes, des comportements récurrents (excès alimentaire, licence sexuelle et scatologie, inversions en tous genres, droit des masques à révéler les inconduites et à critiquer la politique locale ou internationale), mais surtout des représentations communes de la fête. La liberté du carnaval, ses transgressions, ses jeux de masques, son impertinence, sa capacité à mettre en scène les diverses composantes sociales de façon souvent polémique appartiennent à un fonds commun, admis par tous. Le carnaval apparaît aujourd’hui comme une culture commune aux sociétés de l’espace euro-méditerranéen et à celles qui en sont partiellement issues, un substrat très ancien, fait d’emprunts réciproques et de métissages. La plupart des « carnavaleux » savent qu’il s’agit d’une fête largement répandue dans le temps et dans l’espace, même s’ils y participent surtout pour se sentir membres de leur communauté. Vécu à la fois comme une fête identitaire et universelle, le carnaval, par ses jeux de masques et de dévoilement, nous parle des sociétés contemporaines.

L’EXPOSITION « LE MONDE A L’ENVERS » Il y a bien des façons d’envisager une exposition sur le carnaval, notamment autour du masque et du déguisement, de la folie collective, en proposant une description historique et typologique des différentes fêtes ou encore une approche plus technique sur les arts de la rue et les savoir-faire développés par les carnavaliers comme par les particuliers, qui donnent libre cours à leur imagination dans la confection des costumes et l’élaboration des chars. L’exposition « Le Monde à l’envers » développe un autre point de vue. En effet, une fois arpentés de 2008 à 2012 des terrains aussi différents que les mascarades des Pyrénées ou des Balkans et les carnavals urbains de Cayenne, Dunkerque ou Notting Hill, il est apparu que la richesse des pratiques carnavalesques actuelles tient aux représentations que l’on en a. L’une des principales raisons du renouveau actuel des carnavals et mascarades est la fascination qu’exercent, sur un public en quête de sens et d’authenticité, les caractères archaïques de la fête carnavalesque. Partout, les mascarades rurales et les carnavals dits « traditionnels » ou « historiques » renaissent, en s’appuyant parfois sur les écrits des ethnologues ou des folkloristes de la fin du XIXe siècle. Acteurs et spectateurs évoquent le besoin de perpétuer un rite « ancestral » et propre à leur communauté, même s’ils le réinventent en grande partie. L’exposition « Le Monde à l’envers » invite donc à un voyage dans l’imaginaire carnavalesque. Le parcours comporte des moments d’immersion puissants et jubilatoires et des temps de réflexion sur ce que cette fête nous apprend de nous-mêmes et des sociétés contemporaines. COLLABORATION AVEC LE CARNAVAL DE MARSEILLE « En entreprenant une description du carnaval, nous devons craindre l’objection qu’une fête pareille ne peut pas être décrite. Une masse si grande d’objets sensibles devrait se mouvoir directement devant les yeux et être regardée et saisie par chacun à sa manière », Goethe, description du carnaval de Rome, février 1788. Une exposition n’est-ce pas l’antithèse du carnaval ? N’est-ce pas la négation même de la fête que d’en présenter les dépouilles en dehors de tout contexte ? Les films qui seront largement utilisés dans l’exposition tenteront de rendre compte du mouvement, du bruit, de l’ardeur et de la sincérité des participants. Mais il nous paraissait important de faire entrer le carnaval dans l’exposition et de faire sortir l’exposition dans le carnaval. Grâce à la collaboration enthousiaste des services socioculturels de la ville de Marseille, cela sera possible au moins une journée, le 12 avril, date du carnaval de Marseille 2014. À cette occasion le roi Carnaval / roi de la Méditerranée présenté dans l’exposition la quittera le temps d’une journée pour rejoindre la parade marseillaise. Le thème retenu pour le carnaval de Marseille 2014 est « Le Monde à l’envers », ce qui annonce un dialogue explosif entre l’exposition du MuCEM et l’inventivité des carnavaliers marseillais.

LA PROGRAMMATION CULTURELLE

CYCLE CINEMA « FOLLES PARADES » Depuis le 8 mars jusqu’au 27 avril 2014 Le cycle cinéma « Folles parades » offre un large choix de 33 films, en collaboration avec Documentaire sur grand écran. « Quand la transgression des rites devient rite de transgression, les masques révèlent l’autre visage de la société, sa part d’ombre rieuse et ricanante, celle dont se repaît parfois le cinéma. Carnaval, fêtes, danse/transe, parade, ivresses... ces jeux de société exaltent les corps et brossent les décors d’une mise en scène déchaînée de l’inconscient collectif. Entrez dans la danse avec une trentaine de films fous. Des films rares où l’imaginaire du cinéaste a frôlé, voire franchi, la border-line, cette frontière fragile et violente entre raison et déraison. Des cinéastes de fiction : Tod Browning (Freaks, la monstrueuse parade et L’Inconnu), Marcel Camus (Orfeu Negro), Federico Fellini (Les Clowns), Charlie Chaplin (Le Cirque) ou Jean-Daniel Pollet (Pourvu qu’on ait l’ivresse)... Des cinéastes de documentaires : Jean Rouch (Les Maîtres fous), Vittorio De Seta (Pasqua in Sicilia), Gian Franco Mingozzi (La Taranta), Pierre Perrault (La Bête lumineuse), Henri Storck (Les Fêtes de Belgique), Jérôme Le Maire (Le Grand’Tour). Pourvu qu’on ait l’ivresse... » Annick Peigné-Giuly.

TEMPS FORT JEUNE PUBLIC « CARNAVAL DE PRINTEMPS » Du samedi 19 au lundi 28 avril 2014 La programmation jeune public propose un temps fort « Carnaval de printemps » Petits et grands sont tous invités :

-­‐ Une visite de l’exposition « Le Monde à l’envers » pour les petits les 23 et 25 avril à 15h et 16h30, et le 24 avril à 15h.

-­‐ Un atelier de création de masques aura lieu les 12,26 et 28 avril à 15h, les 19 et 24 avril à 14h30, et les 23 et 25 avril à 14h30 et 16h30.

-­‐ Un spectacle sera proposé le lundi 21 avril à 15h et 16h30 -­‐ Un grand bal masqué est organisé pour danser et se divertir, un moment festif à

partager en famille qui aura lieu le jeudi 24 avril à 16h30.

INFORMATIONS PRATIQUES RESERVATIONS ET RENSEIGNEMENTS 04 84 35 13 13 reservation@mucem.org / mucem.org www.mucem.org HORAIRES D’OUVERTURE Tous les jours sauf le mardi, le 25 décembre et le 1er mai. Horaires d’hiver (jusqu’au 30/04/2014) : 11h - 18h Horaires d’été (du 2 mai au 3 novembre 2014) : 11h - 19h Nocturne le vendredi jusqu’à 22h. Évacuation des salles d’expositions 30 minutes avant la fermeture du site. Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture.

VI. Un carnaval historique Du Moyen-Age à 1930… « Le carnaval, occasion d’une liesse populaire alors que l’hiver tire à sa fin, se situe traditionnellement le jour du mardi gras, veille du mercredi des cendres ou premier jour du carême. Il se fête à Marseille depuis le Moyen Age et dès le XVème siècle la municipalité paie des musiciens et des danseurs pour l’animer. On jetait alors des oranges et même des pierres (les confettis de papier n’apparaissent qu’au XIXème siècle), ce que les édiles se virent dans l’obligation d’interdire a plusieurs reprises. On se masquait et se déguisait. Au cours des périodes troublées des guerres de religion et du début du XVIIème siècle, les déguisements sont parfois interdits car ils permettaient de dissimuler des armes. La Révolution supprime le carnaval en 1791, mais il renaîtra spontanément dès 1796. En 1799, les masques font leur réapparition. Le carnaval d’Ancien Régime comme celui du XIXème siècle débordait même sur le mercredi des cendres où l’on noyait Caramantran (c’est-à-dire Carême entrant) sur la plage d’Arenc. A la manifestation officielle se mêlaient alors aussi les parades de quartiers qui elles aussi noyaient ou brûlaient Caramantran. Vers 1835, la cavalcade se déroule le long du boulevard Longchamp, récemment construit. A partir de 1841 et de l’ouverture du second Prado, c’est l’ensemble de l’avenue qui désormais sert de cadre à la manifestation. Le « supplice » de Caramantran, chassé d’Arenc par la construction de nouveaux ports, se replie sur la plage du Prado. Dès 1850 apparaissent les batailles de fleurs. La guerre de 1914 interrompit les réjouissances de carnaval. Une tentative de résurrection dans les années 1930 n’aura pas de suite…jusqu’en 1989 ».

Sylvie Clair, d’après un article de Pierre Echinard. … De 1989 à 2014 : 25 éditions dont 18 avec les 8 Mairies de Secteurs En 1989, le carnaval « renaît de ses cendres » à l’initiative de Marseille-Animation et de l’Office du Tourisme puis des services municipaux. Direction de l'Animation et de la vie associative devenue Division de l'Animation urbaine. Opération culturelle participative, créatrice de lien social, à l’échelle de la cité et Fête urbaine à vocation culturelle, le Carnaval est devenu entre 1996 et 2007, la première grande fête populaire de la Ville. D’abord sur le Cours Honoré-d’Estienne-d’Orves jusqu’en 1996, puis tout le long de la Canebière jusqu’au Vieux-Port précédé d’une arrivée latérale des cortèges jusqu’en 1999 et d’une installation au Boulevard Longchamp jusqu’en 2003, le carnaval renoue avec les choix du passé à l’occasion de son 15ème anniversaire en 2004. Il se déroule alors à nouveau sur le deuxième Prado. C’est de là en effet, entre le grand Pavois et la rue Paradis, que les cortèges partent pour défiler jusqu’aux allées Borély pour se retrouver dans le Parc Borély, jusqu’en 2010. Après une programmation sur le Vieux Port en 2011 et 2013, séparée par un retour sur le Prado en 2012, l'édition 2014 revient en centre ville, sur le Vieux Port totalement redessiné que les Marseillais et les visiteurs ont largement plébiscité.

VII. L'organisation Division de l’Animation (D.A.U.), rattachée à la D.A.S.S., la Direction Générale des Services et la D.G.U.P. de la Ville de Marseille, impulsent et coordonnent avec l’aide des services administratifs, techniques et de sécurité de la Ville, de MPM et de l’État et la R.T.M. Les huit Mairies de Secteurs rassemblent les forces vives des quartiers avec huit troupes d’artistes pilotant la préparation artistique. Une neuvième compagnie rassemble des artistes et carnavaliers valides et non valides. Le metteur en scène Rémy Auda (Cie Karnavires) pour une création mêlant artistes professionnels et bénévoles de tous les Secteurs. Intervenants artistiques : - Patrick Lartiguemasse (Cie Camapa). Ateliers percussions pour les personnes handicapées. - « L'atelier de Maya » pour les ateliers intégrés. Maya Adjeroud Pilotage artistique pour les 8 cortèges des secteurs :

• 1/7 - Cie d'Ici • 2/3 - Broadway Live • 4/5 - Cirkul'R • 6/8 - Cirkul'R • 9/10 - Cie Zouak • 11/12 - Nuits Blanches en Compagnie • 13/14 - Leda Atomica Musique • 15/16 - Collectif Charivari

Allo Mairie : 0810 813 813

Attachées de presse

Charlène GRIMAUD, 04 91 14 64 76 cgrimaud@mairie-marseille.fr

Responsable du service

Corinne FERRARO, 04 91 14 65 25 cferraro@mairie-marseille.fr

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