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Maître de stage : François-Xaxier MOONS Tutrice de stage : Marie NIESS Candidate : Alice RAYMOND Tuteur pédagogique : François MERSCH Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement Promotion : 2017-2018 Site : Grand Est Structure : Capdéa

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Page 1: Candidate : Alice RAYMOND Maître de stage : François

Maître de stage : François-Xaxier MOONS

Tutrice de stage : Marie NIESS

Candidate : Alice RAYMOND

Tuteur pédagogique : François MERSCH

Licence Professionnelle Agriculture Biologique

Conseil et Développement

Promotion : 2017-2018

Site : Grand Est

Structure : Capdéa

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Je remercie sincèrement toute l’équipe de Capdéa ainsi que le président M. Didier

Maudoux et les administrateurs. J’adresse mes remerciements tout particulièrement à M. François-Xavier Moons, Mme. Marie Niess, Mme. Claire Bollaert, M. Miguel Hernandez, M. Bernard Naon, M. Alain Carlier, M. Éric Bizet, M. Bertrand Millet, M. Anthony Berthier, M. Romain Lugnier et M. Matthieu Noel afin de m’avoir permis de réaliser un apprentissage très formateur et en adéquation avec ma formation professionnelle (Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement). Merci également de m’avoir guidée et accompagnée tout au long de mon apprentissage dans un contexte professionnel ambitieux et très enrichissant.

Je remercie aussi M. François Mersch pour son suivi tout au long de l’étude en tant que tuteur pédagogique au CFPPA d’Obernai dans le cadre de la licence professionnelle et Mme. Julie Nuss en tant que référente du site Grand Est de cette même formation. Enfin, je gratifie les personnes qui ont apportées des réponses à mes questions telles que Mme. Lucile Bretin, conseillère Agriculture Biologique à BioBourgogne ou encore les agriculteurs biologiques de l’Yonne inhérents au projet de Capdéa.

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Remerciements

Table des matières

Tables des figures et Tables des annexes

Introduction ………………………………………………………………………………………………………….Page 1

I) Présentation de la structure d’accueil ……………………………………………………………….Page 2

1) En immersion au cœur de Capdéa………………………………………………………………………Page 2

2) Retraçons son histoire…………………………………………………………..……………………………Page 2

3) Un quotidien rythmé de missions variées…………………………….…………………………….Page 3

4) Un fonctionnement administratif diplomatique…………………………………………………Page 4

5) Un fonctionnement opérationnel efficient……………………………..………………………….Page 4

6) Une place cruciale au sein de la filière……………………………….………………………………Page 4

7) A la poursuite de l’innovation dans un contexte économique et environnemental complexe au travers de la diversification……………………………………………………………….Page 5

II) Contexte …………………………………………..…………………………………………….………………..Page 6

1) Une situation externe sur le sujet prometteuse………………………………………………….Page 6

2) Des éléments internes qui suivent un enjeu concret………………………………………….Page 7

III) Problématique …………………………………………..……………………………………………………Page 8

IV) Méthodologie ………………………………………………………………………………………………….Page 9

1) Etapes de conception de l’étude……………………………………………………………………….Page 9

2) Analyse et traitement des données…………….…………………………………………………….Page 11

3) Contraintes et difficultés rencontrées……………………………………………………………….Page 11

V) Résultats .………..………………………………………………………………………………………………..Page 12

1) La luzerne dans son environnement pédologique et climatologique………………….Page 12

a) Entrons dans la pédologie………………………………………………………………………………… Page 12

b) Notion de réchauffement du sol……………………………………………………………………….. Page 14

c) Face au climat………………………………………………………………………………………………….. Page 15

d) A retenir…………………………………………………………………………………………………………… Page 20

2) Découvrons le terrain dans la peau d’un chef de chantier agricole………………..….Page 21

a) Relief et couche en surface………………………………………………………………………………..Page 21

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b) Paramètres liés aux engins ………………………………………………………………………………..Page 22

c) A retenir……………………………………………………………………………………………………………. Page 23

3) La luzerne les pieds dans l’eau ………………………………………………………………………….Page 23

a) Risque inondation…………………………………………………………………………………………….. Page 23

b) Humidité et énergie………………………………………………………………………………………….. Page 24

c) A retenir……………………………………………………………………………………………………………. Page 24

4) La luzerne se coupe en quatre…………………………………………………….……………………..Page 25

a) Une idée sur le potentiel agronomique…………………………………………………………….. Page 25

b) La stratégie du nombre de coupe……………………………………………………………………… Page 25

c) Et les autres cultures alors………………………………………………………………………………… Page 25

5) Luzerne et bénéfice ……………………………………………………………….………………………….Page 27

a) Simulation d’une journée en plaine…………………………………………………………………… Page 27

6) Bilan et récapitulatif de validation des hypothèses……………………………………….……Page 28

7) Discussion……… …………………………………………………………………………………………………Page 29

8) Limites et perspectives…………………………………………………………………………….………..Page 30

Conclusion …………………………………………………………………………………………………………….Page 31

Références bibliographiques et webographiques (Page 32)

Glossaire (Page 34)

Annexes (Page 36)

Résumé

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Figure 1 : Schéma du process de déshydratation simplifié. (Source : Capdéa, 2016)

Figure 2 : Schéma de fonctionnement de la coopérative en double pyramide.

Figure 3 : Organigramme de la société agricole Capdéa. (Source : Capdéa, 2017)

Figure 4 : Carte faisant figurer les principaux partenaires institutionnels, techniques et économiques dans l’environnement proche de Capdéa.

Figure 5 : Schéma simplifié du mécanisme de fixation symbiotique de l’azote de l’air par les Légumineuses. (Source : J. Dréo, 2006)

Figure 6 : Carte représentant les zones de captages (en rouge) de l’Yonne et de l’Aube. (Source : Agence de l’eau Seine-Normandie, 2017)

Figure 7 : Carte représentant les zones de récolte et le nombre d’hectares (approximatif) bio récoltés par Capdéa de l’Yonne, de la Seine et Marne et de l’Aube.

Figure 8 : Carte représentant la typologie des sols des 3 départements d’étude. (Source : Gissol, 2017)

Figure 9 : Carte représentant les valeurs du pH des départements du 10, 77 et 89. (Source : Gissol, 2017)

Figure 10 : Cartographies représentants la réserve hydrique des départements d’étude. (Source : Gissol, 2017)

Figure 11 : Tableau présentant les valeurs de l’albédo de différentes substances constituantes de la Terre. (Source : meteo05, 2012)

Figure 12 : Photos représentant la couleur des sols des zones de récoltes Capdéa des trois départements d’étude.

Figure 13 : Carte représentant les différents climats du territoire français. (Source : CartesFrance, 2017)

Figure 14 : Graphique représentant la température 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -Infoclimat, 2017)

Figure 15 : Graphique représentant la température historique des départements d’étude. (Source : Météo France - Infoclimat, 1981)

Figure 16 : Graphique représentant la température 2017 et historique des départements d’étude. (Source : Météo France, 2017 et Infoclimat, 1981)

Figure 17 : Graphique représentant l’ensoleillement 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -Infoclimat, 2017)

Figure 18 : Graphique représentant l’ensoleillement historique des départements d’étude. (Source : Météo France - Infoclimat, 1991)

Figure 19 : Graphique représentant l’ensoleillement 2017 et historique des départements d’étude. (Source : Météo France, 2017 et Infoclimat, 1991)

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Figure 20 : Graphique représentant la pluviométrie 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -Infoclimat, 2017)

Figure 21 : Graphique représentant la pluviométrie historique des départements d’étude. (Source : Météo France - Infoclimat, 1981)

Figure 22 : Graphique représentant la pluviométrie 2017 et historique des départements d’étude. (Source : Météo France, 2017 et Infoclimat, 1981)

Figure 23 : Tableau bilan des critères pédologiques et climatiques.

Figure 24 : Cartographies représentants la topographie des départements d’étude.

(Source : Intercarto, 2017)

Figure 25 : Cartographies représentants les surfaces pentues des départements d’étude.

(Source : Géoportail, 2017)

Figure 26 : Cartographie représentants les surfaces caillouteuses des départements d’étude.

(Source : Gissol, 2017)

Figure 27 : Tableau bilan des critères géologiques et de mécanisation.

Figure 28 : Cartographies des zones humides des trois départements d’étude.

(Source : SIG Réseau, 2017)

Figure 29 : Tableau bilan du critère d’humidité.

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Annexe 1 : Schéma du process de fabrication des produits déshydratés dans les usines Capdéa. (Source : Capdéa, 2011)

Annexe 2 : Bref article descriptif du projet « + de capacité + de balles AB ». (Source : Rapport d’activité de Capdéa, 2016)

Annexe 3 : Organigramme de la société agricole Capdéa sur le site d’Assencières. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 4 : Organigramme de la société agricole Capdéa sur le site d’Aulnay. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 5 : Organigramme de la société agricole Capdéa sur le site de Marigny. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 6 : Répartition des unités de déshydratation en France. (Source : Luzerne Références, 2016)

Annexe 7 : Répartition des unités de déshydratation en Champagne-Ardenne, Est Parisien et Nord Bourgogne. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 8 : Extrait du règlement CE 834/2007 au sujet des Légumineuses dans les rotations. (Source : Commission Européenne, 2007)

Annexe 9 : Carte des hectares en bio de Capdéa en 2016. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 10 : Carte des hectares en bio de Capdéa pour 2021. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 11 : Rétro-planning sur la période en entreprise.

Annexe 12 : Extrait du règlement intérieur de la société Capdéa. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 13 : Compte rendu du tour de plaine 89 du 01/12/2017. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 14 : Enquête soumise auprès d’un expert AB.

Annexe 15 : Grille d’analyse utilisée afin de créer l’enquête.

Annexe 16 : Carte faisant figurer les régions agricoles de Champagne. (Source : chambre d’agriculture de la marne, 2017)

Annexe 17 : Explication de l’effet albédo au travers d’un schéma (Source : screenart, 2013)

Annexe 18 : Graphique représentant l’évapotranspiration 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -Infoclimat, 2017)

Annexe 19 : Graphique représentant l’évapotranspiration historique des départements d’étude. (Source : Météo France - Infoclimat, 2001)

Annexe 20 : Graphique représentant l’évapotranspiration 2017 et historique des départements d’étude. (Source : Météo France, 2017 et Infoclimat, 2001)

Annexe 21 : Carte détaillant les types de roche en surface du département de l’Yonne.

(Source : Openedition Journals, 1847)

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Annexe 22 : Bilan global de l’étude.

Annexe 23 : Point de détail sur le critère de température entre vallées et plateaux du

département de l’Yonne. (Sources : Géoportail, 2017 ; Prévision-météo, 2018)

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La luzerne avant même d’être exploitée en tant que culture biologique est un végétal

reconnu pour ses qualités notamment écologiques. Déjà très appréciée en tant que fourrage par les ruminants elle est également appréciable pour le sol, la faune, la flore et l’eau. Ces quatre paramètres étant essentiels au maintien de la vie sur Terre et de son équilibre biologique, il va sans dire que la luzerne a toute sa place dans l’agriculture actuelle qui tend vers plus de responsabilité en termes d’écologie et de protection des milieux.

Capdéa, coopérative de déshydratation de luzerne connaît bien ces enjeux et participe à cet effort planétaire. En effet, en tournant son activité depuis plusieurs années vers la déshydratation de luzerne issues de l’Agriculture Biologique elle met en avant tout ce que cette culture à a offrir. Cette initiative fait écho à un projet de grande envergure qui devrait voir le jour d’ici peu intitulé « + de capacité + de balles AB ». Ce projet emblématique pour la coopérative permettrait d’ouvrir un nouveau champ de possibilité et notamment d’accroître l’activité en Agriculture Biologique. Cependant, pour atteindre cet objectif il faut miser sur un plus large territoire et ne pas se contenter du potentiel aubois qui atteint ses limites en termes de luzerne biologique. En effet, cela fait quelques campagnes que la coopérative a mis à profit les hectares de luzerne biologique Seine et Marnais. Elle désirerait maintenant s’étendre dans l’Yonne à la frontière auboise sur les secteurs de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe cependant ces territoires certes voisins de l’Aube restent très différents dans leurs contextes agroenvironnementaux d’où de nombreux questionnements et problématiques à ce sujet.

Dans cette optique, l’objectif de l’étude est d’approcher une réponse à cette problématique : Y a-t-il des différences significatives au niveau du contexte environnemental conduisant à envisager d’exploiter différemment les luzernes biologiques des secteurs Vallée de la Vanne et Pays d’Othe (89) dans un objectif d’optimisation des rendements agricoles en respectant la gamme de produits commerciaux, les contraintes techniques liées à l’usine et aux engins agricoles et la nécessité d’une production à forte valeur ajoutée en comparaison des zones agricoles de Champagne et Seine et Marne déjà exploitées tout en gardant à l’esprit un objectif de rentabilité ?

Pour ce faire des activités de terrain et des recherches bibliographiques ont été entreprises. Elles ont mené à des résultats et à une discussion.

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I) Présentation de la structure d’accueil

1) En immersion au cœur de Capdéa…

Capdéa est une société coopérative agricole de déshydratation intégrant la liste des agro-industries françaises, située sur le département de l’Aube (10) et localisée en trois sites de production ; le site de Marigny-le-Châtel, le site d’Aulnay et d’Assencières (siège social). Leurs positions sur le territoire correspondent aux principales plaines agricoles du département. (Source : Capdéa, 2010)

Cette société est née d’une importante demande de la part des cultivateurs aubois au sujet du devenir de la luzerne et de sa valorisation. L’Aube n’étant pas une zone d’élevage et ayant des terres de craies (Champagne Crayeuse) très favorables au développement de la luzerne qui est « simple » à cultiver, pérenne et qui comptabilise de nombreux bienfaits écologiques, la solution la plus adaptée et garantissant des produits finis à hautes valeurs ajoutées fut la pratique de la déshydratation. (Source : Capdéa, 2010)

2) Retraçons son histoire…

En 1968, la coopérative de déshydratation de Marigny-le-Châtel voit le jour grâce à des membres fondateurs, agriculteurs de la commune et pionniers en matière de valorisation de la luzerne. (Source : Capdéa, 2010)

En 1971, naît la coopérative CADRA* (Coopérative Agricole de Déshydratation de la Région d’Assencières) et à partir de 1973 la CARB* (Coopérative Agricole de la Région de Brienne-le-Chateau) bâtit l’usine de déshydratation d’Aulnay. (Source : Capdéa, 2010)

Ces trois usines implantées sur le département de l’Aube sont toujours fonctionnelles aujourd’hui. Le territoire entre alors dans une ère novatrice en termes de production de luzerne (produits finis faciles à stocker et à conserver) ce qui participera à son renom encore de nos jours. (Source : Capdéa, 2010)

En 2006, Capdéa voit le jour par la fusion de la CADRA, de la Coopérative Agricole de Déshydratation de Marigny-le-Châtel et de la CARB à Aulnay. (Source : Capdéa, 2010)

En 1978, cinq coopératives régionales dont la CADRA et la CARB participent à la création du groupe commercial Aube Luzerne. Depuis cette date, le stockage et la commercialisation sont réalisés par des organismes dédiés (unions de coopératives et sociétés commerciales). (Source : Capdéa, 2010)

Actuellement, le stockage est confié à France Luzerne (union de coopératives) et la commercialisation à Désialis (filiale de plusieurs coopératives agricoles de déshydratation). (Source : Capdéa, 2010)

En bref, depuis sa création le principe de déshydratation a beaucoup évolué sur le territoire Aubois et continuera d’évoluer dans le futur. De plus, depuis l’existence des usines, on observe une certaine valeur sentimentale autour de la coopérative et une transmission entre pères et fils cultivateurs aubois de l’engagement au sein de la coopérative. (Source : Capdéa, 2010)

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Figure 1 : Schéma du process de déshydratation simplifié. (Source : Capdéa, 2016)

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3) Un quotidien rythmé de missions variées …

La vocation de l’entreprise est de valoriser des matières premières agricoles par la déshydratation et plus précisément de produire des aliments de haute qualité pour les animaux d’élevage principalement ruminants. Ceci correspond à l’activité principale de l’entreprise. (Source : Capdéa, 2010)

Cependant, Capdéa se concentre également sur d’autres marchés : marché pharmacologique, marché cosmétologique et le marché de l’alimentation humaine.

Les usines fabriquent une grande diversité de produits finis issus de la déshydratation (méthode de conservation qui consiste à extraire un maximum d’eau des matières premières traitées). (Voir Figure 1 et Annexe 1). (Source : Capdéa, 2010)

Les produits phares sont les granulés (Luzafibre©, Luzerne énergie©, Maïluz©, Stimuluz©, granulés de pulpes de betteraves et granulés de marcs de pommes et de raisins) et les balles (Rumiluz©, Rumiluz BIO©, Rumiplus© et Rumiplus 18©). Il existe d’autres produits plus spécifiques comme les pépins de raisins polyphénols*, la paille déshydratée, des graines utilisées en panification* ou encore l’œillette. (Source : Capdéa, 2010)

Les usines sont réparties en 7 lignes de déshydratation fonctionnant au charbon et ou à biomasse*. La coopérative possède 14 presses à granulés et une presse à balles. De plus, la capacité totale de stockage des sites s’échelonne à 45 000T. (Source : Capdéa, 2010)

Par ailleurs, chaque site possède ses propres spécificités. En effet, le site d’Assencières est très diversifié, il peut réaliser les process* de fabrication de la luzerne, de l’œillette, des marcs de pommes et raisins et de la pulpe de betteraves sucrières. (Source : Capdéa, 2010)

Celui de Marigny quant à lui s’est spécialisé dans la fabrication des balles de luzerne et notamment les balles bio. Tandis que sur Aulnay, le plus petit des sites, on gère la structure commerciale AUBE LUZERNE et on réalise des produits standards (granulés de pulpes et de luzerne) et de la paille granulée (depuis 2015). (Source : Capdéa, 2010)

La société s’organise autour d’un fonctionnement saisonnier. En effet, la coopérative fonctionne en concordance des cycles naturels de développement des végétaux et des conditions météorologiques (luzerne : 15 avril au 15 octobre, pulpe de betteraves sucrières : septembre à janvier, œillette : 10 jours en juin, marcs de raisins : vendange en septembre, marcs de pommes : pressage du cidre d’octobre à décembre et paille : toute l’année). (Source : Capdéa, 2010)

En période hivernale (janvier à mars-avril) la production s’achève, impliquant l’arrêt des trois usines et laissant place à une période de maintenance au niveau des usines. (Source : Capdéa, 2010)

Au niveau du fonctionnement économique de la coopérative, le capital social* est détenu par les agriculteurs adhérents fournisseurs de produits agricoles et les revenus sont générés par les ventes des produits finis via Désialis (et l’exportation). (Source : Capdéa, 2010)

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Figure 3 : Organigramme de la société agricole Capdéa. (Source : Capdéa, 2017)

Adhérents (élisent et donnent quitus)

Administrateurs (élisent et valident ou non)

Bureau (propose orientations

et stratégies)

Président

Directeur Général

Salariés

Figure 2 : Schéma de fonctionnement de la coopérative en double pyramide.

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Actuellement, qui revient régulièrement dans les discussions au sein de Capdéa est l’aboutissement du projet « + de capacité + de balles AB ». (Voir Annexe 2). En effet, le projet a été accepté par la DREAL* (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), mais il reste à concrétiser le projet qui est prévu pour 2018. (Source : Capdéa, 2010)

L’objectif actuel est donc de trouver des sources de financement. La dernière en date étant le dossier de subvention de l’AESN* (Agence de l’Eau Seine-Normandie). C’est dans ce cadre que s’inscrit mon travail au sein de l’entreprise à travers mon sujet du mémoire d’étude et également au niveau du bio entre la qualité et la relation aux adhérents qui sont deux points spécifiques et essentiels au bon fonctionnement de la coopérative. (Source : Capdéa, 2010)

4) Un fonctionnement administratif diplomatique…

La coopérative est administrée par un conseil d'administration composé de 12 à 15 administrateurs élus pour 3 ans par les 755 adhérents agriculteurs. M. D.MAUDOUX est à la tête de la coopérative, il en est le président depuis 2004. Les vice-présidents sont M. J.GOUBAULT et M. J-P.MIGNOT. Enfin, le directeur général de Capdéa est M. F-X. MOONS. C’est dans ce cadre que se regroupe une fois par mois le conseil d’administration et le bureau. (Voir Figure 2) (Source : Capdéa, 2010)

5) Un fonctionnement opérationnel efficient…

Capdéa compte à son actif 75 salariés permanents dont 9 cadres et environ 40 salariés saisonniers durant la campagne. Parmi les emplois saisonniers, de nombreux corps de métier sont regroupés au sein de la coopérative. En effet, on y trouve des chauffeurs de poids lourds et d’engins agricoles, des mécaniciens, des électriciens, des automaticiens, des soudeurs ou encore des chaudronniers. Capdéa génère également une vingtaine de postes par la sous-traitance. (Voir Figure 3 et Annexes 3,4 et 5) (Source : Capdéa, 2010)

6) Une place cruciale au sein de la filière…

Depuis plusieurs années, Capdéa a étendu ses domaines de commercialisation, elle est actuellement présente sur 4 marchés : le marché de l’alimentation animale, le marché de l’alimentation humaine, le marché de la pharmacologie et le marché de la cosmétologie. (Source : Capdéa, 2010)

De plus, la coopérative est attachée à une certaine communication à travers le monde. En effet, la Chine, la Suisse et l’Arabie Saoudite sont des clients très intéressés par les techniques de déshydratation et par les innovations dans ce domaine. (Source : Capdéa, 2010)

Capdéa garantit sa place également par l’intermédiaire du marché bio qui a débuté en 2011. « A ce jour Capdéa est non prescripteur de conversions mais à l’écoute des besoins du marché et de ses adhérents ». On constate également un engouement certain autour de la culture de luzerne dans presque tous les pays du monde notamment pour ces intérêts multiples. (Source : Capdéa, 2010)

De plus, la luzerne dans la filière biologique occupe une place prépondérante tant en agronomie qu’en économie car elle doit occuper 20 à 25% de l’assolement des producteurs bio. De ce fait, actuellement la demande en amont et en aval est forte d’où un fort potentiel de développement à prendre en considération. (Source : Capdéa, 2010)

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Par ailleurs, Capdéa collabore avec différents partenaires financiers, environnementaux et institutionnels tels que des sociétés de commercialisation et de stockage, de nombreux fournisseurs (marcs raisins, pommes, pulpes de betteraves…), des autres coopératives de déshydratation (voir Annexes 6 et 7), des partenaires agronomiques (GDA*, CETA*…) ou encore des syndicats qui exercent des fonctions de recherche et développement, de lobbying* et de communication. (Voir Figure 4) (Source : Capdéa, 2010)

Enfin, l’entreprise ne se trouve pas en concurrence sur son territoire départemental. En effet, à l’époque deux autres usines de déshydratation indépendantes étaient implantées dans l’Aube, elles ont disparu. Au niveau national, il existe plusieurs coopératives de déshydratation, la plupart implantées dans la zone anciennement Champagne-Ardenne grâce aux terres de craies mais il n’y a pas de réelle concurrence directe dans ce milieu car les usines fonctionnent et récoltent sur un périmètre restreint. (Source : Capdéa, 2010)

7) A la poursuite de l’innovation dans un contexte économique et environnemental complexe au travers de la diversification…

Capdéa est une entreprise innovante et de diversification qui investit régulièrement dans des outils de production et dans des nouvelles méthodes d’optimisation énergétique. En effet, cette stratégie s’est dessinée dans différents projets depuis la création de la coopérative comme en 2008 avec le projet « -20% » qui consistait à l’ajout d’une étape le fanage* à plat avant l’étape des andains* sur l’ensemble de la plaine Capdéa et l’installation d’un pilote co-combustion sur Assencières permettant 40% d’économie d’énergie fossile ou encore avec le projet actuel « + de capacité + de balles AB ». (Source : Capdéa, 2010)

Mr F-X. MOONS est par ailleurs président du comité de direction de la LRD*(outil de recherche et développement sur la luzerne). En effet, elle participe à de nombreux changements sur les usines de déshydratation en faveur de l’environnement. Elle participe activement depuis de nombreuses années à la recherche de systèmes alternatifs et novateurs limitant l’impact écologique, la consommation énergétique et l’utilisation d’énergies fossiles dans le domaine de l’agro-industrie. (Source : Capdéa, 2010)

Elle agit également en collaboration avec des ONG* (Organisation non Gouvernementale) (comme l’APEF* : Association pour la Promotion des Extraits Foliaires en nutrition) avec le développement d’un produit fini (la Luzixine) à base de luzerne, extrêmement riche en protéines, vitamines et minéraux. Ce produit ayant une composition en acides aminés comparable à celle du lait est donc très intéressant et prometteur dans la complémentation alimentaire. La Luzixine est donc destinée à la consommation humaine et participe à la lutte contre la malnutrition dans les pays sous-développés (Amérique du Sud et Afrique). (Source : Capdéa, 2010)

A savoir également que Capdéa bénéficie d’une proximité considérable avec le port fluvial de Nogent-sur-Seine pour l’exportation, diminuant ainsi le coût de transport et l’impact écologique (trace carbone*) et que l’engagement qualité de la coopérative est très conséquent grâce aux certifications : AB* (Agriculture Biologique), FCA* (Feed Chain Alliance) (spécifique à l’alimentation animale et garantissant une qualité technique et fiable tout au long du process de fabrication), l’ISO* 50 001 sur les 3 sites de production et enfin les AOP* (Appellation d’Origine Protégée) Chaource, Brie de Meaux et de Melun sur la luzerne. (Source : Capdéa, 2010)

5

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Figure 5 : Schéma simplifié du mécanisme de fixation symbiotique de l’azote de l’air par les Légumineuses.

(Source : J. Dréo, 2006)

Figure 6 : Carte représentant les zones de captages (en rouge) de l’Yonne et de l’Aube. (Source : Agence de

l’eau Seine-Normandie, 2017)

Pays d’Othe

Vallée de la Vanne

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II) Contexte

Le contexte présenté évoquera exclusivement la localisation et le thème suivant : Conditions d’exploitation de la luzerne déshydratée en Agriculture Biologique dans la Vallée de la Vanne

et le Pays d’Othe (département de l’Yonne 89).

1) Une situation externe sur le sujet prometteuse…

La luzerne (Medicago sativa) est une plante pérenne (2 à 5 ans) qui subit jusqu’à 5 coupes par campagne de production, elle appartient à la famille des Fabacées* (Légumineuses). Cette culture cumule de nombreux intérêts comme protéger le sol de l’érosion grâce à son pouvoir couvrant, faciliter la circulation de l’eau dans le sol grâce à ses racines pivotantes restructurantes, sauvegarder la biodiversité notamment apicole en donnant un refuge ou un habitat naturel à la micro et macro faune de surface et du sous-sol, absorber l’azote en excès dans le sol grâce au mécanisme de fixation symbiotique* de l’azote de l’air (Voir Figure 5) et enfin préserver les ressources en eau des pollutions agricoles du fait de sa capacité à être économisatrice d’engrais et de produits de protection des cultures. (Source : Coop de France déshydratation, 2013)

La luzerne possède d’autres applications plus spécifiques encore, tels que l’extraction foliaire pour lutter contre la malnutrition des populations humaines, des croquettes canines à la luzerne déshydratée pour lutter contre les nuisances olfactives de ces animaux ou encore des concentrés à la luzerne pour la pisciculture pour garantir un bon état sanitaire, des performances de croissance, une diminution de l’IC* (Indice de Consommation) et une accentuation de la coloration de la chair (des crustacées principalement) grâce aux caroténoïdes* présents dans la luzerne. (Source : Coop de France déshydratation, 2013)

Par ailleurs, la luzerne au-delà de ses points bénéfiques prend une place très importante dans les systèmes d’agriculture biologique français qui se développent à une vitesse record depuis plusieurs années. En effet, la règlementation Européenne impose la présence de Légumineuses dans les rotations des cultures. (Voir Annexe 8) (Source : Commission Européenne, 2007). Le Ministère de l’agriculture impose également les SIE* (Surface d’intérêt écologique) à hauteur de 5% des terres arables. (Source : Alim’agri, 2018)

C’est dans ce contexte qu’on décèle un enjeu conséquent de valorisation de la production et particulièrement dans les zones pauvres en élevages. A ce jour, la valorisation la plus prisée et la plus rentable est la déshydratation d’où l’opportunité de développement dans la bio pour les grandes chaînes de déshydratation.

A l’échelle du terrain d’étude, on constate différentes problématiques qui en font d’ailleurs une zone propice à la recherche. En effet, on observe une forte pression de conversion dans cette zone en raison des points de captages* d’eau potable (Voir Figure 6). Depuis de nombreuses années les régions et les organismes spécialisés ou agricoles mettent en place des plans de lutte contre la pollution des captages par les produits chimiques d’application agricole. Et pour ce faire des solutions très fortement conseillées vis-à-vis des agriculteurs ont été trouvées. Ces solutions se résument par le fait de privilégier « l’herbe » (prairies naturelles*, temporaires* et artificielles*) et les systèmes en agriculture biologique dans les parcelles en bord de captages.

6

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Les zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe (89) sont donc très sujettes à la conversion à l’Agriculture Biologique. Cependant, une problématique de terrain s’y ajoute car en plus d’être des zones appauvries en élevages ce sont des zones qui disposent d’un terrain très caillouteux et pentu par endroit ce qui ne facilite ni le développement de la luzerne ni sa récolte. En bref la Vallée de la Vanne et le Pays d’Othe (89) sont des zones à forts enjeux économiques et environnementaux mais avec une réelle problématique de terrain.

Enfin, l’étude n’en est qu’à ses prémices, mais il existe d’autres études en lien avec la problématique étudiée ici. En effet, la Chambre d’agriculture 89 a mené une brève étude en 2016 intitulée « Examen des possibilités d’implantation de luzerne bio dans les bassins de captage « Eaux de Paris », Vallée de la Vanne ».

Plus récemment en octobre 2017, la Chambre d’agriculture 77 a monté une étude sur « le potentiel de développement de la luzerne en agriculture biologique en Seine-et-Marne ».

2) Des éléments internes qui suivent un enjeu concret…

L’élément principal en interne, qui est à l’origine de cette étude, est le projet en cours « + de capacité + de balles AB » déjà évoqué précédemment. Il consiste à modifier l’usine de Marigny afin d’augmenter la capacité évaporatoire des fours, d’adapter une nouvelle presse à balles au standard exportation (taille et packaging mieux adapté au marché de l’export fluvial) et enfin de construire des lieux de stockage supplémentaires dédiés au produits finis biologiques.

Avec l’élan observé au niveau des conversions bio dans le secteur de l’Yonne et après des demandes de la part des agriculteurs de ce territoire de faire valoriser leur production de luzerne par la coopérative, c’est cette zone qui a été choisie en priorité pour accroître la production de Capdéa et pour agrandir les zones de récoltes en agriculture biologique mais également le nombre d’adhérents. (Voir Annexes 9 et 10)

D’où la réalisation d’une étude de pertinence sur la duplication des méthodes utilisées en Champagne Crayeuse et en Seine et Marne sur les zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe (89).

7

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r

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III) Problématique

Les principales activités qui vont être menées afin de résoudre la problématique seront les suivantes : réaliser un état des lieux des contextes agronomiques, pédologiques, météorologiques et climatiques des zones de récoltes dans les départements de l’Aube (10), de la Seine et Marne (77) et de l’Yonne (89) puis comparer ces contextes entre eux. Ensuite, rechercher les paramètres techniques au niveau des engins agricoles et du process à l’usine afin de déterminer si des pratiques différentes de celles déjà employées dans l’Aube et la Seine et Marne sont à adopter ou à envisager pour le département de l’Yonne et à quel coût.

De ce fait, la problématique suivante en a découlé : Y a-t-il des différences significatives au niveau du contexte environnemental conduisant à envisager d’exploiter différemment les luzernes biologiques des secteurs de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe (89) dans un objectif d’optimisation des rendements agricoles en respectant la gamme de produits commerciaux, les contraintes techniques liées à l’usine et aux engins agricoles et la nécessité d’une production à forte valeur ajoutée en comparaison des zones agricoles de Champagne et Seine et Marne déjà exploitées tout en gardant à l’esprit un objectif de rentabilité ?

Afin d’étayer la démarche à suivre pour résoudre ce questionnement, les hypothèses de travail suivantes ont été formulées :

1) La pédologie et la climatologie des zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe permettent un développement de la luzerne similaire aux zones de récoltes de l’Aube et de la Seine et Marne.

2) Le relief et les caractéristiques du sol de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe ne permettent pas des conditions idéales de récolte lors des chantiers agricoles ni une parfaite accessibilité aux engins en comparaison des départements de l’Aube et de la Seine et Marne.

3) Au niveau météorologique, les zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe sont plus à risque face aux inondations que l’Aube et la Seine et Marne.

4) Le potentiel agronomique de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe est équivalent aux potentiels de l’Aube et de la Seine et Marne et la stratégie de production des 4 coupes par campagne s’adapte bien à la zone de récolte du 89 de la même façon qu’elle est utilisée pour les 2 autres secteurs de récolte.

5) En associant des indicateurs à visée économique tels que la distance kilométrique, le nombre d’hectares récoltés et le bénéfice de production, les zones de récolte de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe sont moins rentables en comparaison de la zone auboise et seine et marnaise.

Afin de répondre à cette problématique durant la période du 4 septembre 2017 au 31 août 2018 un rétro-planning a été mis en place. (Voir Annexe 11)

8

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IV) Méthodologie

1) Etapes de conception de l’étude…

D’un point de vu élargi, la méthode utilisée pour la construction de l’étude consistera principalement en la réalisation de recherches et d’une synthèse bibliographique inhérente au sujet à traiter. Afin d’aboutir à des réponses précises ou à des ordres d’idées sur les différents paramètres étudiés, l’étude sera bâtie en différentes étapes :

Etape 1 : Prise en compte de la position géographique précise du secteur d’étude grâce à des déplacements sur le terrain et grâce à une étude de faisabilité liée à la possibilité de mécanisation de celui-ci. Rencontre auprès des agriculteurs Icaunais.

Lors d’un premier déplacement en milieu de campagne (septembre) nous irons localiser le secteur de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe (89) et son contexte environnemental visible à l’échelle du paysage. Pour rappel, la zone en question est à l’essai depuis plusieurs années, les agriculteurs bio du 89 récoltés par Capdéa ne sont pas adhérents au même titre que ceux de l’Aube et de Seine et Marne en attente des résultats de l’étude et de l’évolution du projet d’agrandissement.

Cette action aura pour but de se familiariser avec le lieu de l’étude et de recueillir oralement quelques discours ou témoignages des agriculteurs cultivateurs de luzerne sur ce territoire afin de déceler grossièrement les atouts et contraintes environnementales de ce morceau du département de l’Yonne et également comprendre l’enjeu de la valorisation de la luzerne biologique.

Ce premier aperçu permettra notamment de se faire une idée purement visuelle de l’état et de la constitution du sol, du salissement et du développement des luzernes (au stade fin d’été), de l’aspect géologique et topographique de la surface du sol et des tailles et formes des parcelles de luzernes.

Lors d’une seconde visite sur place en fin de campagne (décembre), un des prestataires de transport agricole utilisé par Capdéa nous accompagnera afin de réaliser un diagnostic visuel de faisabilité au niveau de la mécanisation. Pour cela, nous nous rendrons sur chaque parcelle afin d’étudier l’accessibilité aux champs (état des chemins, présence de pentes ou virages…), la possibilité de réalisation de chantier agricole sur ces parcelles (présence de dévers, possibilité d’effectuer des demi-tours…), la localisation géographique par rapport aux routes, aux cours d’eau, aux habitations ou toutes autres contraintes paysagères occasionnant des difficultés de travail ou des situations à risques pour les engins agricoles et /ou les populations et travailleurs et enfin la conformité des parcelles par rapport au règlement intérieur Capdéa. (Voir Annexe 12)

Suite à cette opération, un jugement favorable ou défavorable sur chaque parcelle choisie par les agriculteurs pour l’implantation 2018 sera retenu dans un compte rendu récapitulatif de l’action menée sur le terrain. (Voir Annexe 13)

Enfin, cette première étape aura pour but de répondre en partie aux hypothèses de travail 2) et 5) formulées précédemment.

9

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Etape 2 : Brève enquête auprès d’une conseillère AB de BioBourgogne afin de récolter des informations concernant le potentiel de développement agronomique et économique des cultures Bio (autres que la luzerne) sur les zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe.

Lors de cette étape, une enquête semi-directive sera entreprise auprès d’un expert en AB, cette technique a été choisie afin de poser des questions ouvertes ce qui nous permettra d’obtenir des données plus qualitatives que quantitatives. Un guide d’entretien sera mis en place ainsi qu’une grille d’analyse. (Voir Annexes 14 et 15)

L’enquête repose principalement sur la thématique suivante : la capacité de développement agronomique et économique des cultures de rentes biologiques (hormis la luzerne) sur le secteur de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe dans un contexte de protection des ressources en eau.

Elle a pour but uniquement de compléter les hypothèses de travail 1) et 4) au travers d’une comparaison avec une autre culture que la luzerne. Il permettra également de savoir si cette zone précise de Bourgogne justifie d’un choix stratégique ou non.

L’enquête se déroulera sous différentes thématiques, une part purement agronomique et une autre plus à visée économique au travers de 9 questions ouvertes pour une durée totale de questionnement de quelques minutes (environ une quinzaine de minutes).

Etape 3 : Recherche et synthèse bibliographique afin d’établir un état des lieux du contexte agro-environnemental dans sa globalité des zones de récoltes Capdéa des départements de l’Aube, de la Seine et Marne et de l’Yonne.

Pour cela, différents paramètres seront étudiés, ces paramètres seront évalués à chaque fois sur les 3 zones départementales (10, 77 et 89) et ceux pouvant être quantifiés seront étudiés sur une échelle de temps correspondant à la campagne de 2017. Les comparaisons s’effectueront seulement sur une campagne car il n’y a qu’en 2017 que les résultats de production pour les zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe sont représentatifs par rapport aux autres zones de récoltes.

Les principaux critères étudiés sont les suivants : les zones de récoltes précises, le nombre d’hectares de luzerne biologique, la taille et la forme des parcelles le type de chaque sol, le pH* de chaque sol, l’albédo*, les rendements en luzerne biologique sur la campagne 2017, les taux protéiques, les taux de matière sèche, le relief, les types de surfaces caillouteuses recouvrant les sols, les paramètres liés aux engins de travaux agricoles, le nombres de coupes, le climat, la météo (utilisation de données payantes issues de Météo France et gratuites issues d’Infoclimat) dont les températures, les durées d’ensoleillement, l’évapotranspiration* et les pluviométries, l’existence de zones humides, les distances kilométriques, les bénéfices à la vente de la production.

10

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Tous ces paramètres permettront de traiter l’ensemble des hypothèses de travail, de la 1) à la 5). Le recueil de toutes ces informations aura pour but de monter des états des lieux des trois zones générales (Aube, Seine et Marne et Yonne) de récolte de luzerne bio par Capdéa afin ensuite d’établir des relations, des corrélations ou bien des comparaisons. Pour ce faire, le logiciel Déshygestion ( ) sera un outil utile et efficace dans la recherche de données.

2) Analyse et traitement des données…

Afin d’arriver à la mise en forme de résultats, les données seront analysées et comparées en alliant traitement qualitatif et quantitatif. Pour ce qui concerne les données quantitatives elles seront traitées à l’aide d’une analyse statistique grâce au logiciel Excel ( ).

3) Contraintes et difficultés rencontrées…

La contrainte la plus signifiante que rencontre l’étude est le temps. De plus, la notion de faisabilité associée à la contrainte temporelle sera à l’origine de certaines difficultés. En effet, certains paramètres pourraient être étudiés avec des techniques davantage scientifiques. Cependant, par soucis de faisabilité et de temps, ces techniques ne seront pas envisageables.

11

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Figure 7 : Carte représentant les zones de récolte et le nombre d’hectares (approximatif) bio récoltés par

Capdéa de l’Yonne, de la Seine et Marne et de l’Aube.

89

77

10

25

15

20

135

170

Figure 8 : Carte représentant la typologie des sols des 3 départements d’étude. (Source : Gissol, 2017)

Dépôts alluviaux indifférenciés

Roches carbonatées

Roches argileuses

Roches sableuses

Roches limoneuses

Formations détritiques

Roches cristallines et migmatites

Zones de récolte

Régions agricoles

Légende :

Vallée de la

Vanne

50

70

Pays d’Othe

77

89

10

Vallée de la Vanne

Pays d’Othe

Assencières Aulnay Marigny le Châtel

Cruzy le Châtel

Sens

Coulommiers

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V) Résultats

Afin de pleinement situer l’étude dans son contexte voici une carte représentant les localisations précises de récoltes par Capdéa au niveau des départements de l’Aube (10), de le Seine et Marne (77) et de l’Yonne (89). Est représenté également le nombre d’hectares de luzerne bio récoltés sur ces territoires. (Voir Figure 7)

1) La luzerne dans son environnement pédologique et climatologique…

a) Entrons dans la pédologie…

Typologie du sol :

D’après la Figure 8 on observe que globalement le département de l’Aube se situe sur un sol composé de roches carbonatées* avec quelques roches limoneuses* dispersées au sud et à l’est du département et alluvionnaires* à la frontière marnaise.

Le département de l’Yonne bénéficie d’une composition du sol similaire à celle de son voisin aubois, c’est-à-dire une majorité constituée de roches carbonatées et quelques amas limoneux au nord-est à la frontière auboise, sur le côté ouest le long du département du Loiret et une petite section au sud.

On observe également une fine couche de roches cristallines* et migmatites* (métamorphiques) dans le pic au sud du département (Morvan). En Seine et Marne, la configuration du sol est tout autre, ce territoire est principalement constitué de roches limoneuses avec quelques couches de dépôts alluviaux, de matières carbonatées, argileuses et sableuses.

En regardant plus en détail, sur les zones de récoltes Capdéa départementales, on observe pour l’Aube que la zone de récolte de Marigny le Châtel possède un sol de roches carbonatées et quelques roches argileuses. Pour la zone récoltée du côté d’Assencières et les zones du côté de l’usine d’Aulnay, le sol est uniquement de composition carbonatée.

En Seine et Marne, l’espace de récolte est uniquement positionné sur un sol limoneux. Pour l’Yonne, la zone Vallée de la Vanne est carbonatée et le Pays d’Othe est constitué en son centre de roches limoneuses et le pourtour de roches carbonatées. L’autre petite zone récoltée possède un sol uniquement constitué de carbonates.

On appelle plus couramment les roches carbonatées (constituées d’aragonite, de calcite ou dolomite), le calcaire ou la craie. (Source : Futura Planète, 2001). L’Aube, par cette caractéristique fut longtemps renommée de « Champagne pouilleuse ». (Voir Annexe 16).

La craie a pour origine un paysage marin où coquilles et micro-organismes calcaires se sont accumulés dans une mer peu profonde. Quand la mer se retira il ne resta qu’une boue solidifiée appelée aujourd’hui craie. (Source : Maison de champagne, 1994).

Les roches limoneuses quant à elles correspondent à une formation sédimentaire* issue de l’érosion fluviale des roches du bassin versant des rivières. (Source : Wikipédia, 2018).

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Figure 9 : Carte représentant les valeurs du pH des départements du 10, 77 et 89. (Source : Gissol, 2017)

77

89

10

Vallée de la Vanne

Pays d’Othe

Pas de données sur cette zone

[ 0 ; 5 [ (non représenté)

[ 5 ; 6 [

[ 6 ; 7 [

[ 7 ; 8 [

[ 8 ; + [

Zones de récolte

Régions agricoles

Légende :

8

Figure 10 : Cartographies représentants la réserve hydrique des départements d’étude. (Source : Gissol, 2017)

50-100 mm

150-200 mm

≥ 200 mm

Zones de récolte

Régions agricoles

Légende :

<50 mm

77 10

89

Vallée de la Vanne

Pays d’Othe

Pays d’Othe

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PH du sol :

La Figure 9 représente les valeurs du pH du sol, un indicateur très important en pédologie et en agriculture.

Sur cette carte, on observe pour l’Aube que globalement le pH est basique, supérieur ou égal à 7. En Seine et Marne, le pH est également basique mais un peu moins que dans l’Aube.

En effet, le pH se trouve entre 7 et 8 (exclu) sur tout le département sauf au niveau de la bordure commune à l’Aube où le pH du sol est supérieur ou égale à 8.

Pour l’Yonne, les valeurs du pH sont similaires à celles des deux départements précédents (sol basique) sauf au sud du département où le pH se rapproche de la neutralité (7) et passe même dans un sol acide vers un pH entre 5 à 6 (exclu).

En regardant plus en détail au niveau des zones précises de récoltes, on remarque que pour l’Aube presque toutes les zones sont représentées par un pH très basique (supérieur ou égal à 8). La zone en contrebas de l’usine d’Aulnay et une partie de la zone de récolte du Pays d’Othe possèdent des terres un peu moins basiques (entre 7 et 8 (exclu)).

Dans le 77, le pH est exclusivement supérieur ou égal à 7. Il est basique mais tend vers la neutralité.

Enfin, dans l’Yonne, la zone de Vallée de la Vanne et celle du Pays d’Othe possèdent un pH neutre à basique de 7 à 8 et plus. La zone secondaire de récolte dans le 89 possède un pH s’étalant de 7 à 8 (exclu).

Réserve hydrique du sol :

La Figure 10 illustre les quantités d’eau en sous-sol disponibles pour les végétaux.

Pour l’Aube, globalement le département possède une bonne réserve hydrique. En effet, le Pays d’Othe et l’une des zones proches d’Aulnay bénéficient d’une réserve supérieure à 200 mm tandis que les deux autres zones approximent les 150 à 200 mm d’eau.

Le département de la Seine et Marne a lui aussi une bonne réserve utile* en son sol. La réserve hydrique de la zone récoltée s’échelonne entre 100 à plus de 200 mm d’eau.

Dans l’Yonne le constat est semblable, le territoire possède globalement une réserve hydrique non négligeable. Plus précisément, la Vallée de la Vanne affleure entre 150 et plus de 200 mm d’eau et le Pays d’Othe se situe entre 150 et 200 mm. La dernière zone elle est comprise entre 50 et 100 mm d’eau en réserve.

Enfin, il est connu que les sols de limons et particulièrement de calcaires possèdent une bonne rétention hydrique favorable aux végétaux en surface. (Source : Gissol, 2017).

13

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Substances Albédo (%)

Corps noir 0

Lave 4

Basalte 5

Océans 7

Forêts 5-10

Sol noir (cendres) 5-16

Sol 16

Champs 14-17

Béton 17-27

Sable 25-30

Chaux 36

Glace 30-50

Neige tassée 52-81

Craie, papier 85

Neige fraîche 81-92

Miroir parfait 100

Figure 11 : Tableau présentant les valeurs de l’albédo de différentes substances constituantes de la Terre.

(Source : meteo05, 2012)

Sol représentatif de la Vallée de la

Vanne récoltée par Capdéa dans

l’Yonne

Figure 12 : Photos représentant la couleur des sols des zones de récoltes Capdéa des trois départements

d’étude.

Sol représentatif de la zone de

récoltes Capdéa dans la Seine et

Marne

Sol représentatif des zones de

récoltes Capdéa dans l’Aube

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b) Notion de réchauffement du sol…

L’albédo (Voir Annexe 17) français se situe entre 30 et 50% toute l’année. Il approche les 50% en hiver et se situe vers 35% en été. Plus la valeur de l’albédo est proche de 0% plus le sol et ce qui s’y trouve à sa surface se réchauffera vite. (Source : Otmed, 2016)

L’albédo joue un rôle avec la pédologie et la climatologie dans le développement des végétaux.

La Figure 11 présente quelques valeurs de l’albédo terrestre qui correspondent à des corps ou substances présents à la surface du globe.

Il est intéressant de constater que l’albédo des parcelles agricoles se situe entre 14 et 17 % et le sol est placé à 16 %.

Un champ en fonction de sa teinte de sol peut donc varier de quelques pourcents de l’albédo.

En effet, la Figure 12 représente des clichés (approchant la réalité) des sols des sites de récoltes Capdéa.

On remarque que les sols seine et marnais sont légèrement plus foncés que les sols aubois et les sols de l’Yonne grâce à la présence de roches limoneuses notamment.

Ici, on peut donc considérer que les parcelles en Seine et Marne se réchauffent un peu plus rapidement que les terres agricoles auboises et icaunaises.

14

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Légende :

Figure 13 : Carte représentant les différents climats du territoire français. (Source : CartesFrance, 2017)

89

77

10

Climat océanique

Climat océanique dégradé

Climat semi-continental

Climat semi-continental dégradé

Climat méditerranéen

Climat méditerranéen dégradé

Climat de haute montagne

Zones de récolte

Figure 14 : Graphique représentant la température 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -

Infoclimat, 2017)

0

5

10

15

20

25

0

5

10

15

20

25

mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17Température moyenne 10 (°C)*Température moyenne 77 (°C)*Température moyenne 89 (°C)*Température moyenne de mars à septembre 10 (°C)*Température moyenne de mars à septembre 77 (°C)*Température moyenne de mars à septembre 89 (°C)*

Température moyenne (°C) Température moyenne de mars à septembre 2017 (°C)

Temps (mois)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Cerisiers (89)

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c) Face au climat…

Le climat :

Une bonne partie de la France bénéficie d’un climat dit océanique dégradé (Voir Figure 13). Les 3 départements d’étude se trouvent dans cette situation.

A l’échelle du territoire national, on ne soulève aucune différence climatique entre l’Aube, la Seine et Marne et l’Yonne. Le climat océanique dégradé à la particularité d’avoir une faible variabilité interannuelle des précipitations et une forte amplitude thermique (c’est-à-dire qu’il pleut une quantité d’eau similaire chaque année (sauf année exceptionnelle) mais que les températures évoluent très rapidement autant dans le négatif que le positif). (Source : univ-angers, 2013).

Ce climat n’est pas une contrainte pour la culture de la luzerne étant donné que celle-ci est cultivée dans toutes les régions de France. Cependant, elle a ses préférences.

Certes le climat français est le même sur l’Aube, la Seine et Marne et l’Yonne mais regardons de plus près le micro-climat de chacune de ces zones grâce aux données météorologiques recueillies lors de la phase méthodologique.

A noter que les graphiques obtenus s’échelonnent sur l’année 2017 sur une durée du mois de mars à septembre correspondant à la période de croissance végétale de la luzerne et à l’intervalle des 4 coupes.

La température :

On décèle de légers écarts en termes de température sur les trois départements en 2017 d’après la Figure 14.

L’évolution globale de la température en fonction des saisons semble normale et cohérente. On remarque cependant que la température printanière et estivale en Seine et Marne (courbe et bâtons jaunes) est légèrement supérieure aux températures de l’Aube et de l’Yonne.

Globalement, c’est l’Aube qui possède des températures plus basses de quelques degrés de mars à septembre 2017 par rapport aux deux autres départements (courbe et bâtons verts).

15

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*se référer au Glossaire

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

0

5

10

15

20

25

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales de température moyenne 10 (°C)**Normales de température moyenne 77 (°C)**Normales de température moyenne 89 (°C)**Normales de température moyenne de mars à septembre 10 (°C)**Normales de température moyenne de mars à septembre 77 (°C)**Normales de température moyenne de mars à septembre 89 (°C)**

Figure 15 : Graphique représentant la température historique des départements d’étude. (Source : Météo

France - Infoclimat, 1981)

Figure 16 : Graphique représentant la température 2017 et historique des départements d’étude. (Source :

Météo France, 2017 et Infoclimat, 1981)

Température historique moyenne (°C) Température historique moyenne de mars à septembre (°C)

0

5

10

15

20

25

0

5

10

15

20

25

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales de température moyenne 10 (°C)**Normales de température moyenne 77 (°C)**Normales de température moyenne 89 (°C)**Température moyenne 2017 10 (°C)*Température moyenne 2017 77 (°C)*Température moyenne 2017 89 (°C)*

Temps (mois)

** Normales calculées sur la période de référence 1981-2010 avec les stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche

(77), Cerisiers (89)

Température historique moyenne de mars à septembre (°C)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Cerisiers (89) ** Normales calculées sur la période de référence 1981-2010

Température moyenne de mars à septembre 2017 (°C)

Temps (mois)

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La Figure 15 détaille toujours le paramètre climatique température mais fait état des normales historiques de température pour les trois départements.

On remarque que globalement c’est dans l’Yonne qu’il fait légèrement plus chaud (courbe et bâtons marrons). La température dans l’Aube et la Seine et Marne est légèrement inférieure à celle de l’Yonne et c’est dans l’Aube que la température de mars à septembre serait la plus basse (courbe et bâtons verts) en comparaison de ces deux départements voisins.

Ensuite, en regroupant les données météorologiques de 2017 et historiques pour les trois départements on obtient la Figure 16.

Cette figure met en avant le fait suivant : Les températures de mars à septembre 2017 de l’Aube, la Seine et Marne et de l’Yonne sont légèrement supérieures aux normales de saison. Ce fût une campagne relativement plus chaude que les précédentes.

16

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Figure 17 : Graphique représentant l’ensoleillement 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -

Infoclimat, 2017)

Figure 18 : Graphique représentant l’ensoleillement historique des départements d’étude. (Source : Météo

France - Infoclimat, 1991)

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

0

50

100

150

200

250

300

350

mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17

Cumul d'ensoleillement 10 (h)*

Cumul d'ensoleillement 77 (h)*

Cumul d'ensoleillement 89 (h)*

Cumul d'ensoleillement de mars à septembre 10 (h)*

Cumul d'ensoleillement de mars à septembre 77 (h)*

Cumul d'ensoleillement de mars à septembre 89 (h)*

1330

1340

1350

1360

1370

1380

1390

1400

1410

1420

0

50

100

150

200

250

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales du cumul d'ensoleillement 10 (h)**

Normales du cumul d'ensoleillement 77 (h)**

Normales du cumul d'ensoleillement 89 (h)**

Normales du cumul d'ensoleillement de mars à septembre 10 (h)**

Normales du cumul d'ensoleillement de mars à septembre 77 (h)**

Normales du cumul d'ensoleillement de mars à septembre 89 (h)**

Cumul d’ensoleillement (h) Cumul d’ensoleillement de mars à septembre 2017 (h)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Cerisiers (89)

Cumul d’ensoleillement historique (h) Cumul d’ensoleillement historique de mars à septembre (h)

Temps (mois)

Temps (mois)

** Normales calculées sur la période de référence 1991-2010 avec les stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77),

Auxerre (89)

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* se référer au Glossaire

L’ensoleillement :

D’après la Figure 17, qui représente à présent l’indicateur climatique d’ensoleillement, on remarque que globalement c’est dans l’Aube (courbe et bâtons verts) et dans la Seine et Marne (courbe et bâtons jaunes) que les durées d’ensoleillement sont les plus élevées en 2017 en comparaison de l’Yonne (courbe et bâtons marrons).

En effet, la durée d’ensoleillement dans le département de l’Yonne durant la belle saison est quasiment similaire de mars à septembre, elle oscille entre 120 et 160 heures d’éclairement par mois.

Pour les deux autres départements, les durées d’ensoleillement montent (ou quasiment) jusque 300 heures au début de l’été.

La Figure 18, montre les mêmes tendances que la figure précédente. En effet, les historiques révèlent l’ordre croissant d’ensoleillement suivant : l’Yonne (courbe et bâtons marrons), la Seine et Marne (courbe et bâtons jaunes) puis l’Aube (courbe et bâtons verts).

Similairement au graphique précédent c’est l’Yonne qui a la durée d’ensoleillement durant la saison printanière et estivale la plus basse. Cependant son écart d’heure entre 2017 et la normale est plus important en 2017 par rapport aux deux autres départements.

17

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Figure 19 : Graphique représentant l’ensoleillement 2017 et historique des départements d’étude. (Source :

Météo France, 2017 et Infoclimat, 1991)

Figure 20 : Graphique représentant la pluviométrie 2017 des départements d’étude. (Source : Météo France -

Infoclimat, 2017)

0

50

100

150

200

250

300

350

0

50

100

150

200

250

300

350

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales du cumul d'ensoleillement 10 (h)**Normales du cumul d'ensoleillement 77 (h)**Normales du cumul d'ensoleillement 89 (h)**Cumul d'ensoleillement 2017 10 (h)*Cumul d'ensoleillement 2017 77 (h)*Cumul d'ensoleillement 2017 89 (h)*

380

400

420

440

460

480

500

520

0

20

40

60

80

100

120

140

160

mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17

Cumul des précipitations 10 (mm)*

Cumul des précipitations 77 (mm)*

Cumul des précipitations 89 (mm)*

Cumul des précipitations de mars à septembre 10 (mm)*

Cumul des précipitations de mars à septembre 77 (mm)*

Cumul des précipitations de mars à septembre 89 (mm)*

Cumul d’ensoleillement historique de mars à septembre (h) Cumul d’ensoleillement de mars à septembre 2017 (h)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Cerisiers (89) ** Normales calculées sur la période de référence 1991-2010 avec les stations Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Auxerre (89)

Temps (mois)

Cumul des précipitations (mm) Cumul des précipitations de mars à septembre 2017 (mm)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Cerisiers (89)

Temps (mois)

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* se référer au Glossaire

Enfin, en associant les deux graphiques précédents on peut observer la Figure 19. Pour l’Aube et la Seine et Marne l’ensoleillement en 2017 est légèrement supérieur aux normales de mars à juin.

Cependant l’ensoleillement dans l’Yonne en 2017 est très infèrieur aux normales pour ce département. Durant cette année, ce département a été moins éclairé que les autres années et que ses voisins l’Aube et la Seine et Marne.

La pluviométrie :

En s’intéressant au prochain indicateur météorologique étudié ici, la pluviométrie (Voir Figure 20), on remarque que le cumul de précipitation mensuel pour les trois départements en 2017 est très irrégulier.

Mais globalement, sur ces 7 mois, c’est sur la Seine et Marne (courbe et bâtons jaunes) et sur l’Aube (courbe et bâtons verts) qu’il est tombé la plus grande quantité d’eau.

De plus, en avril la pluviométrie était très faible pour les trois départements, elle ne dépassait pas les 20 mm d’eau.

18

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*se référer au Glossaire

Figure 21 : Graphique représentant la pluviométrie historique des départements d’étude. (Source : Météo

France - Infoclimat, 1981)

Figure 22 : Graphique représentant la pluviométrie 2017 et historique des départements d’étude. (Source :

Météo France, 2017 et Infoclimat, 1981)

365

370

375

380

385

390

395

400

0

10

20

30

40

50

60

70

80

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales du cumul des précipitations 10 (mm)**

Normales du cumul des précipitations 77 (mm)**

Normales du cumul des précipitations 89 (mm)**

Normales du cumul des précipitations de mars à septembre 10 (mm)**

Normales du cumul des précipitations de mars à septembre 77 (mm)**

Normales du cumul des précipitations de mars à septembre 89 (mm)**

0

20

40

60

80

100

120

140

160

0

20

40

60

80

100

120

140

160

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales du cumul des précipitations 10 (mm)**

Normales du cumul des précipitations 77 (mm)**

Normales du cumul des précipitations 89 (mm)**

Cumul précipitations de mars à septembre 2017 10 (mm)*

Cumul précipitations de mars à septembre 2017 77 (mm)*

Cumul précipitations de mars à septembre 2017 89 (mm)*

Cumul des précipitations historiques (mm) Cumul des précipitations historiques de mars à septembre (mm)

** Normales calculées sur la période de référence 1981-2010 avec les stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77)

, Cerisiers (89)

Temps (mois)

Temps (mois)

Cumul des précipitations historique de mars à septembre (mm) Cumul des précipitations de mars à septembre 2017 (mm)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Cerisiers (89) ** Normales calculées sur la période de référence 1981-2010

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D’après le graphique de la pluviométrie historique (Voir Figure 21), on remarque que c’est la

Seine et Marne (courbe et bâtons jaunes) qui a la pluviométrie la plus haute avec un cumul de

mars à septembre de 394 mm d’eau tandis que l’Aube (courbe et bâtons verts) se positionne

en deuxième place avec un cumul de 379 mm et l’Yonne (courbe et bâtons marrons) en

dernière position avec un cumul de 376 mm d’eau de mars à septembre.

De plus, l’écart entre la pluviométrie Seine et Marnaise et celle de l’Aube et de l’Yonne est

assez important, le département de la Seine et Marne serait donc plus pluvieux (de mars à

septembre) que ces voisins l’Aube et l’Yonne.

En regroupant les critères 2017 et historiques au travers de la Figure 22, on observe que 2017

suit quasiment les mêmes tendances que les pluviométries historiques des trois départements

étudiés (sauf au mois d’avril).

En effet, l’Yonne (courbe et bâtons marrons) se situe globalement en dessous de la

pluviométrie de la Seine et Marne (courbe et bâtons jaunes) et de l’Aube (courbe et bâtons

verts) mais connait un pic de précipitations entre mai et août qui atteint même 115 mm en

juin 2017.

Enfin, il existe d’autres critères météorologiques non développés ici mais néanmoins

intéressant tel que le critère d’évapotranspiration potentielle. (Voir Annexes 18, 19 et 20).

19

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Critères favorables ou non contraignant à la culture de luzerne et à son exploitation par la

déshydratation

Sol calcaire

pH neutre à basique

Bonne réserve utile

Bon réchauffement du sol

Climat océanique dégradé

Suffisamment chaleur

Suffisamment lumière

Suffisamment eau

Figure 23 : Tableau bilan des critères pédologiques et climatiques.

1er 2ème 3ème

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d) A retenir …

La Figure 23 récapitule ce que nous avons pu constater et interpréter dans cette première partie.

Le premier critère, le sol calcaire est une condition favorable à la culture de luzerne. En effet, une luzerne implantée sur ce type de sol réalise une bonne implantation racinaire en profondeur car un sol de craie est poreux et cassant. De plus, la craie est une excellente réserve hydrique et minérale pour la plante. Au niveau de l’exploitation un sol calcaire est moins à risque au niveau du tassement. Cette condition idéale à la luzerne est respectée par l’Aube et en partie pour l’Yonne. La Seine et Marne bénéficie d’un sol de limon généralement associé à des sols fertiles. Cependant, la luzerne est mieux adaptée aux terrains calcaires. De plus, les sols limoneux sont généralement plus hydromorphes* que les sols calcaires ce qui participe nettement au risque de tassement du sol notamment par les engins agricoles. (Source : Réussir-élevage-luzerne, 2013).

Ensuite, au niveau du pH, la luzerne est plutôt mieux adaptée à un pH neutre à basique qu’à pH acide. Un sol acide nécessite très souvent un chaulage avant implantation de luzerne. L’aube, la Seine et Marne et une grande partie de l’Yonne possède un pH basique et/ou neutre cependant celle-ci est sujette au rond acide (petite zone acide sur la parcelle formant des surface vide en luzerne) par endroit.

Globalement les trois départements possèdent une bonne réserve en eau dans leurs sols et un réchauffement du sol suffisant au développement de végétaux. Cependant la réserve utile pour les plantes peut être diminuée certaines années particulières en termes de météorologie. Au niveau de l’albédo, les terres agricoles de l’Aube et de l’Yonne doivent se réchauffer un peu moins rapidement que dans la Seine et Marne en raison de teintes de sol plus claires.

Au niveau du climat, les trois départements subissent un climat océanique dégradé qui n’est pas contraignant ni pour la culture de luzerne ni pour son exploitation (sauf année climatique exceptionnelle) au même titre que les autres climats français. Cependant, le microclimat peut jouer d’une zone à une autre sur la croissance des cultures. La luzerne comme toutes les plantes a des besoins vitaux pour lui permettre de réaliser la photosynthèse. Pour cela, sont notamment nécessaires l’eau, la lumière et la chaleur.

En effet, les végétaux se développent sous des températures avoisinant les 15°C à 25°C, trop en dessous il y a risque de gel et trop au-dessus risque de sécheresse même s’il est prouvé que la luzerne est plutôt résistante face à la sécheresse. (Source : Réussir-élevage-luzerne, 2013). Les trois départements ont des températures en 2017 et historiques cohérentes avec ceci.

De plus, la luzerne a besoin de suffisamment d’eau pour se développer surtout que ce n’est pas une plante très exigeante grâce à ses racines profondes qui sont capables d’aller chercher un apport hydrique jusqu’à plusieurs mètres dans le sous-sol. Néanmoins, elle a également besoin de lumière, sans lumière la photosynthèse est interrompue et le développement racinaire et foliaire ralenti. Les trois départements d’étude semblent avoir reçu suffisamment d’eau en 2017 mais le département de l’Yonne a une carence en lumière en comparaison de ses voisins en 2017.

20

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Figure 24 : Cartographies représentants la topographie des départements d’étude. (Source : Intercarto, 2017)

50-200 m

200-500 m

500-1000 m

Zones de récolte

Régions agricoles

10

89

77

Pays d’Othe

Vallée de

la Vanne

Pays d’Othe

Légende :

Figure 25 : Cartographies représentants les surfaces pentues des départements d’étude. (Source : Géoportail,

2017)

Pentes

Légende :

Zones de récolte

Régions agricoles

77 10

89

Pays d’Othe

Vallée de

la Vanne

Pays d’Othe

0-50 m

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2) Découvrons le terrain dans la peau d’un chef de chantier agricole…

a) Relief et couche en surface…

Géologie du sol :

La Figure 24 fait état de la topographie des départements de l’Aube, de la Seine et Marne et de l’Yonne. On remarque rapidement que c’est l’Yonne puis l’Aube qui possèdent le plus de relief sur leur territoire.

Plus précisémment dans l’Aube, on observe que la plupart du département est une plaine entre 50 et 200 m d’altitude mais la partie sud-est se trouve sur un plateau entre 200 et 500 m de hauteur. Au niveau des zones de récolte auboises, celle de Marigny le Châtel et celles d’Aulnay se trouve en plaine (50-200 m) tandis que le Pays d’Othe a plus d’amplitude (200-500 m).

En Seine et Marne, la zone de récolte se situe à une altitude entre 50 et 200 m.

Enfin, dans l’Yonne, presque la totalité de la moitié sud du département est à une altitude de 200-500 m. Au niveau de la Vallée de la Vanne, l’altitude est réduite et s’échelonne entre 50 et 200 m tandis que le Pays d’Othe est à une altitude de 200-500 m au nord et de 50-200 m au sud. La dernière petite zone de récolte est également sur un relief de 200 à 500 m de hauteur.

La Figure 25, à son tour établit la géologie des trois départements d’étude et plus particulièrement les zones de pentes.

La Seine et Marne est le département le moins pentu des trois territoires comme précédemment au niveau du relief. On voit que la Figure 25 corrobore les informations délivrées par la figure précédente.

En effet, le Pays d’Othe fait l’objet de pentes (dans toute la zone dans l’Aube et au nord dans l’Yonne). Cependant on remarque qu’il existe quelques dénivelés dans la zone de récolte de Seine et Marne et au niveau de la Vallée de la Vanne dans l’Yonne.

21

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Figure 26 : Cartographie représentants les surfaces caillouteuses des départements d’étude. (Source : Gissol,

2017)

89

10

77

Pas de contrainte

Pierreux (présence de pierres > 7,5 cm

mécanisation impraticable)

Lithique (roche dure à moins

de 50 cm)

Légende :

Vallée de la Vanne

Pays d’Othe Régions agricoles

Zones de récolte

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Un aspect terrain également très important à étudier est la présence ou non de cailloux sur

les terres cultivées et le type de cailloux dont il s’agit s’ils sont présents. La Figure 26

représente ce paramètre. Dans l’Aube, moitié du département ne pose pas de problème et

l’autre moitié côté ouest est relativement pierreuse, la mécanisation y est donc plus difficile.

On remarque également au sud du département une petite zone lithique c’est-à-dire qu’elle

se situe sur une roche dure à moins de 50 cm en sous-sol.

Au niveau des zones de récolte, les secteurs proches d’Aulnay ne sont pas problématiques en

termes de cailloux. Cependant, pour la zone de Marigny le Châtel et du Pays d’Othe, le sol est

parsemé de pierres supérieures à 7,5 cm de diamètre ce qui rend la mécanisation

« impraticable ». Cependant, nous avons vu précédemment que l’Aube est constituée presque

en sa totalité de roches carbonatées, plus simplement de craies.

Ces roches poreuses et cassantes ne gênent pas à la mécanisation lors d’un chantier agricole.

Elles ne causent pas de dégât matériel et peuvent être fendues ou amassées afin d’être

amoindries grâce à des outils de broyage ou d’épierrage. De plus, nous avons précédemment

évoqué ses avantages au niveau hydrique pour les plantes, celles-ci possèdent donc de plus

grands avantages que d’inconvénients ce qui n’en font pas des contraintes à proprement

dites.

En Seine et Marne, le département est très peu caillouteux, et la zone de récolte en question

n’a aucune contrainte liée aux cailloux. Enfin, l’Yonne possède les trois situations : au nord-est

et une bande au sud pierreuse, au centre et une partie au sud sans contrainte particulière et

par touche au sud des roches lithiques. Plus précisément au niveau des zones de récolte, le

Pays d’Othe, la Vallée de la Vanne et la zone vers Cruzy-le-Châtel se trouve dans le cas pierreux

avec une mécanisation difficile. En effet, sur ces zones on trouve principalement des calcaires

et marnes mais également des formations silicieuses de type silex. (Voir Annexe 21) Le silex

est une roche très dure qui peut endommager le matériel agricole (pour le travail du sol ou

proche du sol) la seule solution à ce problème est le ramassage manuel des pierres ou encore

adapter certains outils afin d’effectuer des fauches plus hautes par exemple.

b) Paramètres liés aux engins…

Ces critères de pentes et cailloux sont essentiels pour gérer un chantier agricole et sont

à prendre en compte. Lors d’un chantier en plaine, Capdéa (ou un sous-traitant) utilise des

engins tels que des andaineuses, des récolteuses, des faucheuses et des camions bennes d’une

vingtaine de mètres de long.

Tous ce matériel pèse plusieurs tonnes, il faut donc considérer avant un chantier les facteurs

environnementaux comme la météo afin d’éviter le tassement notamment mais aussi les

contraintes naturelles telles que les pentes, les dénivelés ou encore les cailloux. Il faut

également prendre en compte l’accès aux parcelles par les chemins et la possibilité d’effectuer

des demi-tours.

L’Yonne particulièrement la Vallée de la Vanne et le Pays d’Othe possède plusieurs

problématiques aux critères évoqués ce qui accroît les phénomènes de dangerosité et de

complexité à la mécanisation sur ce territoire. (Voir Annexe 13)

22

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Critères favorables ou non contraignant à la culture de luzerne et à son exploitation par la

déshydratation

Altitude peu élevée

Peu de pentes

Peu caillouteux

Facilité de mécanisation

Figure 27 : Tableau bilan des critères géologiques et de mécanisation.

2ème 1er 3ème

Figure 28 : Cartographies des zones humides des trois départements d’étude. (Source : SIG Réseau, 2017)

77

10

89

Pays d’Othe

Vallée de

la Vanne

Pays d’Othe

Zones à dominantes humides (bassin Seine-Normandie)

Légende :

Zones de récolte

Régions agricoles

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c) A retenir…

La Figure 27 récapitule les différents points détaillés dans cette partie.

Le premier critère de l’altitude révèle que l’Aube et l’Yonne (principalement les zones de récolte) possèdent du relief de quelques mètres (200 à 500 m). Ceci pouvant atténuer le critère de facilité de mécanisation. Au niveau de la luzerne en elle-même, étant peu exigeante et ayant un enracinement puissant une altitude de ce type ne nuits pas à son développement aérien (les éléments et les conditions climatiques sont semblables aux villes en contrebas voisines) ou racinaire en tant que tel.

Ensuite, par rapport aux pentes, la situation est comparable au paramètre de l’altitude. En effet, l’Aube et l’Yonne particulièrement le Pays d’Othe (10 et 89) et la Vallée de la Vanne sont assez pentues et présentent donc des risques pour la mécanisation des terres agricoles. La Seine et Marne quant à elle possède une surface globalement plane.

L’Aube et l’Yonne sont également sensibles à la problématique des cailloux et de ce fait de la facilité de mécanisation. Cependant, l’Aube est constituée de craies qui ne posent pas grandes difficultés que ce soit à la luzerne ou aux engins agricoles mais l’Yonne au niveau du Pays d’Othe et de la Vallée de la Vanne est composée de craies et marnes qui ne posent pas de problèmes mais également de pierres à silex qui elles compromettent la mécanisation. Il existe plusieurs méthodes afin d’améliorer ce type de situation mais elles restent contraignantes et demandent plus de temps qu’un chantier avec un sol sans cailloux.

De toute évidence, l’Yonne ne bénéficie pas totalement de conditions favorables à la mécanisation et à la facilité de réalisation d’un chantier de récolte de luzerne à déshydrater.

3) La luzerne les pieds dans l’eau…

a) Risque inondation…

La Figure 28 détaille les zones humides des départements de l’Aube, de la Seine et Marne et de l’Yonne. On observe sur cette figure que globalement l’Aube et la Seine et Marne ont plusieurs zones de leur territoire à dominantes humides. Dans l’Yonne les zones humides sont plus estompées, elles restent moins importantes que chez les départements voisins.

Au niveau des zones de récolte, celle de Seine et Marne est exemptée (presque totalement) de zones humides. Dans le Pays d’Othe icaunais et aubois, la situation est similaire, on observe très peu de zones humides de même pour la Vallée de la Vanne. Cependant, dans l’Aube on remarque que les secteurs de Marigny le Châtel et d’Aulnay sont plus à risque face à de potentielles inondations.

Cependant, ces trois départements subissent des crues annuelles à plus ou moins grande ampleur selon les années, la dernière en date en janvier 2018. La durée et l’intensité des inondations dépendent également de la pluviométrie (à titre informatif, on relève 622,7 mm d’eau en 2017 à Troyes (10), 695,7 mm en 2017 à Melun (77) et 706 mm en 2017 à Cerisiers (89)) (Source : Infoclimat, 2017)

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Critères favorables ou non contraignant à la culture de luzerne et à son exploitation par la

déshydratation

Peu de zones humides

Figure 29 : Tableau bilan du critère d’humidité.

2ème 1er 1er

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Les crues ne sont pas toujours signe de désastre, elles ont une action fertilisante (grâce au dépôt d’alluvions lors de leur passage) et d’irrigation (reconstitution des réserves en eau du sol). Mais ce phénomène est surtout vrai en zones tropicales. (Source : Wikipédia, 2018) En métropole, les inondations engendrent l’hydromorphie des sols et « provoque une anoxie, c’est-à-dire une baisse de la disponibilité de l’oxygène nécessaire à la respiration des cellules. Résultat, il y a un ralentissement voire un arrêt du métabolisme* de la plante. En particulier, les racines cessent de fonctionner, ce qui induit la fermeture des stomates* (et donc un blocage de la photosynthèse) » (Source : Terre-net, 2013)

b) Humidité et énergie…

Le paramètre humidité est majeur également au niveau de la production. En effet, plus la luzerne fraichement récoltée est humide plus l’usine devra consommer en énergie afin de déshydrater le produit. La déshydratation consiste en la diminution voire l’élimination de l’eau contenue dans les tissus des végétaux afin d’aboutir à un concentré protéique de la matière. Afin d’optimiser l’énergie, la coopérative a mise en place depuis de nombreuses campagnes le séchage à plat en champs.

Ce processus permet de réduire l’humidité contenue dans les fibres lors de la fauche des brins de luzerne quand le temps reste sec. Cependant, la météo reste changeante et même en période de coupe (printemps et été) les averses sont fréquentes d’autant plus que les carreaux des usines ne sont pas abrités, la luzerne amassée dessus en attendant d’être passée à l’usine peut donc être chargée d’eau en entrant dans les fours.

L’eau est donc un enjeu essentiel que ce soit avant, pendant et après la déshydratation. Il y a une réelle gestion du taux d’humidité pour des raisons énergétiques, de stockage et économique. En effet, l’eau est une ressource rare et chère, ici le but est de l’éliminer par la chaleur, il faut donc que le produit fini ait une valeur monnayable plus avantageuse que l’eau en elle-même sinon l’intérêt de la déshydratation s’évapore.

Des études ont montré que le préfanage permettait de réduire de 5% l’eau contenue dans les fibres en passant de 25% de matière sèche sans le préfanage à 30% de matière sèche avec cette étape. Ce processus plus l’utilisation de biomasse ont permis de réduire considérablement l’empreinte carbone*. Cela a été estimé à un évitement de 600 000 tonnes de CO2 rejeté dans l’atmosphère en 5 ans. (Sources : Tout sur la luzerne, 2013 et Luzerne référence, 2016)

Pour cette problématique que ce soit pour le territoire aubois, seine et marnais et icaunais la gestion de l’humidité reste difficile à apprécier car elle est régulée par le milieu. Cependant, on pourrait déduire que les luzernes sont plus sèches sur le département où la pluviométrie a été la plus faible durant la campagne mais cette théorie ne peut pas être représentative étant donné que la Seine et Marne et l’Yonne sont des secteurs de récolte déportés du secteur de l’Aube en bref les luzernes non originaires de l’Aube effectueront un trajet jusqu’aux usines de déshydratation dans l’Aube.

c) A retenir…

En bilan de cette partie (Voir Figure 29), on peut seulement remarquer que l’Aube est légèrement plus à risque face aux inondations et crues que la Seine et Marne et l’Yonne mais il ne faut pas négliger que d’autres facteurs environnementaux entrent en jeu.

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45,79

53,254,05

11,412

9,1

0

2

4

6

8

10

12

14

40

42

44

46

48

50

52

54

56

Aube Seine et Marne Yonne

Taux de matière sèche* Rendement moyen total

Figure 30 : Graphique représentant le rendement agricole et le taux de matière de sèche bio 2017 des trois

départements d’étude. (Source : Capdéa, 2017)

Taux de matière sèche moyen (%) Rendement total moyen (T de MS)

Localisation

(Départements)

* Inclus bio et conversion 2ème année dans le calcul du taux de matière sèche.

Figure 31 : Graphique représentant l’évolution du taux de protéine tout au long du campagne luzerne. (Source :

la luzerne en Algérie, 2014)

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Ensuite, pour aller un peu plus loin dans les résultats nous allons nous intéresser à des critères plus chiffrés avec une portée d’avantage économique.

4) La luzerne se coupe en 4…

a) Une idée sur le potentiel agronomique…

La Figure 30 présente le rendement* et le taux de matière sèche* en 2017 des parcelles biologiques de l’Aube, de la Seine et Marne et de l’Yonne. On remarque que le taux de matière sèche (bâtons violets) le plus faible est celui de l’Aube probablement en raison d’une humidité plus importante sur ce département en comparaison de la Seine et Marne et de l’Yonne. Néanmoins, ces trois taux restent tout à fait corrects.

Au niveau du rendement (courbe rouge) en luzerne, on observe que le rendement icaunais est plus faible que celui de ses voisins. Cela peut être dû notamment au fait que l’Yonne a reçu moins de lumière en 2017 que l’Aube et la Seine et Marne ou encore qu’il y a plusieurs producteurs récemment convertis qui rencontrent quelques difficultés au niveau de la conduite des cultures en Agriculture Biologique et en relation avec leurs conditions pédoclimatiques.

b) La stratégie du nombre de coupe…

La Figure 31 expose l’évolution du taux de protéine en fonction des différentes coupes de la campagne. On remarque que la première et la quatrième coupe sont très riches en protéines, elles permettent de faire des granulés biologiques de type Bioluz max à environ 23% de protéines. La deuxième et troisième coupe sont privilégiées pour permettre la fabrication de balles de luzerne (avec différentes longueurs de brins) étant donné que la première coupe en bio rencontre souvent le problème de salissement par les adventices*. Les balles sont des produits de très bonne qualité et pour garder sont renom il est impératif de ne pas trouver de chardons par exemple dans les balles.

Pour une luzerne biologique destinée à la déshydratation on effectue quatre coupes par an afin d’optimiser le rendement et la qualité du fourrage. Une cinquième coupe peut se faire sur du conventionnel pour des luzernes précoces. La première coupe se fait entre avril et mai puis on garde un intervalle de 40 à 45 jours entre chaque coupe. Il est important également de prévoir au moins une coupe au stade début floraison ou floraison afin que la plante reconstitue ses réserves. (Source : arvalis, 2015)

c) Et les autres cultures alors…

Pour évaluer ce paramètre, les résultats de l’enquête effectuée auprès de l’organisme

BioBourgogne seront retranscrits. (Voir Annexe 14)

On rappelle que l’enquête situait l’Yonne uniquement et plus précisément la Vallée de la

Vanne et le Pays d’Othe. Il a été mentionné que les autres cultures majoritaires en conduite

biologique sur ces secteurs hormis la luzerne sont le blé, l’orge, la féverole, le triticale, le

mélange lentille et caméline et enfin l’épeautre. D’après notre interlocutrice, ces cultures

semblent adaptées au type de sol et au climat de ce territoire. A priori les rendements en 2017

pour ces cultures sont satisfaisants en comparaison du reste du département de l’Yonne.

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A titre d’exemples, un blé bio issue des zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe a fait

un rendement en 2017 de 40 Q/ha, une orge 35 Q/ha et un pois fourrager 24 Q/ha.

Cependant, au niveau de la gestion des adventices, la problématique de propreté des parcelles

est soulignée. En effet, l’abondance en silex rendrait parfois difficile le passage d’outils de

désherbage mécanique et il existe des terres froides et humides dans lesquelles il peut être

difficile d’implanter des cultures de printemps et donc de casser les cycles des adventices.

Par ailleurs, cette zone particulière possède un réel potentiel de développement économique

à travers l’Agriculture Biologique. En effet, étant une zone de présence de captage en eau, il y

a une forte dynamique de sensibilisation et d’accompagnement à la conversion d’où un score

de 7,5 % de surfaces biologiques en plus en 2017 sur ce secteur. De plus, le passage à la bio

semble possible et avantageux grâce aux aides à la conversion sur cinq ans déplafonnées par

l’AESN, aux prix de ventes élevés et aux débouchés et travaux sur la diversification des filières

sur le territoire. Néanmoins, il y un manque de visibilité par rapport au nouveau cadrage des

agences de l’eau en 2019, de la position de la région et de la nouvel PAC* (Politique Agricole

Commune) de 2020. De plus, s’ajoutent les délais de versement incertains ou retardés depuis

2015 ce qui entrainent des difficultés économiques sur certaines exploitations.

Enfin, si on revient à la luzerne, la question de sa valorisation dans ce secteur peut être un

frein pour de nombreux cultivateurs. En effet, la rotation type en Agriculture Biologique est le

positionnement de la luzerne en tête de rotation durant deux ans ce qui représente 20 à 30 %

de la surface totale des exploitations. L’absence de valorisation de la luzerne peut donc

entrainer un manque à gagner important du fait de la quasi absence d’élevage sur l’Yonne ce

qui réduit les possibilités de vente en foin ou sur pied du fourrage. De plus, la restitution de la

luzerne au sol engendre une meilleure valorisation du blé derrière (entre 7 et 20 Q en plus)

mais cela oblige les exploitations à bénéficier d’une trésorerie suffisante pour atteindre une

plus-value sur la troisième année.

D’où l’éventualité de la filière luzerne déshydratée pour palier à certains de ces

disfonctionnements et permettre un avenir moins incertain pour les producteurs. Cependant,

les agriculteurs de ce secteur insistent sur le fait qu’ils veulent encore avoir le choix de

restituer une ou deux coupes de luzerne au sol. Ils souhaitent également avoir des garanties

quant au prix et aux surfaces fauchées sur la campagne tout en adaptant autant que possible

les conditions de récolte aux caractéristiques pédoclimatiques des secteurs de la Vallée de la

Vanne et du Pays d’Othe.

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5) Luzerne et bénéfice…

a) Simulation d’une journée en plaine…

Dans l’Aube il n’y a pas de réelle problématique autour des chantiers de récolte car les

usines sont relativement proches et les terrains relativement accessibles. Cependant, quand

on éloigne la stratégie aux départements voisins voici ce à quoi on peut se confronter :

- Pour la Seine et Marne : l’usine la plus proche du secteur de récolte situé au niveau de

Coulommiers est celle de Marigny le Châtel mais une distance d’environ 80 km les séparent.

Faucheuses, andaineuses, récolteuses et camions doivent effectuer le trajet et de nombreux

allers et retours (pour les camions) qui alimentent l’usine en luzerne.

Cette distance étant plus coûteuse à la coopérative en terme notamment de kilométrage et

carburant un surcoût pour les adhérents a été attribué, pour cette zone il s’élève à environ

25 € par tonnes de matières sèches. Les déplacements sont plus longs donc le chantier

également mais il y a environ 170 ha de luzerne biologique à récolter sur des parcelles (en

majorité) de taille supérieure à 10 ha avec de bons accès pour le matériel.

De plus, on ne connait pas de contrainte spécifique au niveau du salissement des parcelles

dans cette zone ce qui permet d’optimiser la production en balles de Rumiluz bio©. Ceci est

un point positif car les balles ont une plus-value plus intéressante que les granulés même si

les deux produits étant biologiques sont vendus bien au-dessus du marché que ces mêmes

produits en agriculture conventionnelle. En 2017, la valorisation des balles biologiques était

estimée à environ 240 € la tonne et pour les granulés entre 225 et 240 €/T (pour les produits

Bioluz max© et Bioluz©). Durant la campagne, 1 775 T de balles ont été produites ce qui

revient à un bénéfice d’environ 426 000 €. (Source : Capdéa, 2017)

- Pour l’Yonne : l’usine la plus proche est également celle de Marigny le Châtel à une distance

d’environ 40 km. Le surcoût associé aux zones Vallée de la Vanne et Pays d’Othe est équivalent

à 15€. Sur les lieux 115 ha sont à récolter cependant certains terrains sont escarpés et

beaucoup de cailloux ce qui pénalise le travail des engins. Moitié des parcelles sont petites

(entre 2 et 5 ha) et moitié du reste du foncier est important (supérieur à 10 ha).

Ce qui est d’autant plus pénalisant dans ce secteur c’est la présence récurrente d’adventices

avec la luzerne ce qui diminue la production de balles pour l’aspect qualitatif du produit. Les

granulés seront favorisés régulièrement en dépit des balles lors des différentes coupes lors de

la campagne.

En bref, les deux départements ont des atouts et des contraintes. On résumera un chantier en

Seine et Marne comme étant long demandant plus de personnel afin d’alimenter l’usine le

plus vite possible mais avec de grandes parcelles et de nombreux hectares capables d’être

utilisés dans le produit phare de la coopérative les balles Rumiluz bio©. Enfin, on résumera un

chantier dans l’Yonne comme étant long pas dans les trajets cette fois ci mais dans les

manœuvres il demande également un peu plus de personnel mais possède également une

vaste plaine de récolte mais qui à une forte tendance aux parcelles dites « sales ».

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6) Bilan et récapitulatif de validation des hypothèses…

Globalement suite aux divers points abordés dans les résultats, on constate une grande

variabilité des paramètres environnementaux essentiels au maintien de l’agriculture entre

l’Aube, la Seine et Marne et l’Yonne qui sont pourtant des départements voisins. Chacun a ses

points forts et ses points critiques (Voir Annexe 22). Néanmoins, ils montrent tous les trois des

aptitudes corrects au développement d’une culture fourragère telle que la luzerne. Enfin, la

conduite de cette culture en Agriculture Biologique réserve des avantages au niveau

économique et commercial mais également des difficultés agronomiques par exemple. Les

trois départements sont complémentaires dans leurs compétences favorables à la luzerne

mais s’il fallait faire un classement la plaine de la Seine et Marne serait en pole position,

ensuite viendrait l’Aube puis l’Yonne.

Ci- après un récapitulatif des hypothèses est proposé avec une validation des questions de

travail de point de départ du travail :

1) La pédologie et la climatologie des zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe permettent un développement de la luzerne similaire aux zones de récoltes de l’Aube et de la Seine et Marne.

2) Le relief et les caractéristiques du sol de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe ne permettent pas des conditions idéales de récolte lors des chantiers agricoles ni une parfaite accessibilité aux engins en comparaison des départements de l’Aube et de la Seine et Marne.

3) Au niveau météorologique, les zones de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe sont plus à risque face aux inondations que l’Aube et la Seine et Marne.

4) Le potentiel agronomique de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe est équivalent aux potentiels de l’Aube et de la Seine et Marne et la stratégie de production des 4 coupes par campagne s’adapte bien à la zone de récolte du 89 de la même façon qu’elle est utilisée pour les 2 autres secteurs de récolte.

5) En associant des indicateurs à visée économique tels que la distance kilométrique, le nombre d’hectares récoltés et le bénéfice de production, les zones de récolte de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe sont moins rentables en comparaison de la zone auboise et seine et marnaise.

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7) Discussion…

Le facteur déterminant dans la subjectivité des résultats est le temps imparti pour l’étude. En effet, dans ce cas précis le sujet est vaste il faut donc le cloisonner dès le départ pour pouvoir respecter un délai d’une dizaine de mois.

De ce fait, de nombreuses questions, paramètres et données sont écartés par soucis de temps ce qui amoindrit également la technicité des résultats obtenus. De plus, l’objectif ici était de proposer un état des lieux sur une année donnée ce qui induit un niveau de compréhension des données étudiées peu complexe.

A présent, si on regarde plus en détail, certains outils sont limités en vraisemblance et en synthèse des informations comme les outils de cartographie ou de mesure météorologique. En effet, les cartes utilisées ont été choisies avec un degré de précision suffisamment intéressant pour en conclure des faits mais ne permettent de cibler l’échelle du canton ou de la commune par exemple d’où un choix d’intégrer des cartographies réalisées sur une échelle départementale. Au niveau des recueils de données météorologiques des données payantes et gratuites ont été utilisées pour réaliser les graphiques traitant de la climatologie. Ces données sont scientifiques et approuvées.

Cependant, les données sur nos lieux d’étude sont approximées car les stations météorologiques ont été choisies au plus proche des zones à étudier pour chaque département mais la météo reste centralisée au département pour la plupart des cas. Il n’y a que les prévisions météorologiques qui renseignent et détaillent en fonction des villes par exemple. C’est-à-dire, que sur un même département on pourra trouver des distinctions entre les villes tandis que dans les bilans mensuels déjà passés en date calendaire utilisés pour l’étude ont ne va pas pouvoir obtenir de différences météorologiques entre les villes d’un même département à moins que le département soit parsemé de plusieurs stations sur son territoire mais globalement il n’y en a guère plus de deux ou trois sur un même département.

Les informations recueillies restent tout de même d’une extrême précision si l’on étudie ces données à l’échelle départementale. En outre, il aurait été intéressant d’étudier plus en profondeur certains sous-paramètres des paramètres déjà choisis tels que les différences de températures entre plaine de la Vallée de la Vanne et plateau du Pays d’Othe par exemple. (Voir Annexe 23)

Enfin, il existe également des effets de l’environnement ou du milieu qui peuvent interférer et faire varier certaines données quantifiables mais ils restent peu quantifiables et mesurables. Chaque étude quelconque tolère une certaine marge d’erreur car l’exactitude parfaite ne peut être atteinte.

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8) Limites et perspectives…

Le facteur limitant de cette étude est essentiellement le temps qui était consacré à l’étude, le délai reste court pour une problématique de ce type à plusieurs facettes. Tous les points possibles pour ce questionnement n’ont pas pu être abordés. Les objectifs fixés de départ étaient d’ailleurs trop ambitieux, ils ont été modulés au cours de l’étude afin de coïncider avec la planification du travail.

De plus, comme détaillé auparavant dans la discussion les outils utilisés ont également leurs limites. Un exemple concret il a été très difficile de trouver les informations recherchées sur les critères tels que l’albédo ou encore l’évapotranspiration potentielle.

Cependant ce travail de recherche n’est pas vain, il a permis de montrer un état des lieux parlant des différentes situations environnementales des trois départements récoltés par Capdéa. C’est le point de départ entre une possible collaboration de coopérative à adhérents pour les agriculteurs biologiques de l’Yonne qui souhaitent rejoindre la filière luzerne biologique déshydratée.

Enfin, il serait intéressant de continuer dans le détail cette étude ou encore de copier ce processus sur d’autres futurs lieux prospectés pour la luzerne conduite en Agriculture Biologique. En ce moment même il est question d’une éventualité pour la plaine du Barrois en Haute-Marne qui n’est pas à très longue distance de l’usine d’Aulnay. Par ailleurs, d’autres plaines en Seine et Marne peuvent être exploitées, ce département réserve encore un vaste potentiel.

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Dans cette étude il était question de comprendre les contextes agroenvironnementaux des trois départements récoltés en luzerne biologique par la coopérative Capdéa et d’en déduire l’existence ou non de différences significatives entre les secteurs pouvant porter atteinte au potentiel agronomique ou encore aux chantiers de récolte. Le but étant de savoir s’il faut appréhender la récolte dans l’Yonne de la même façon que celles déjà réalisées dans l’Aube et la Seine et Marne.

Suite à de nombreuses recherches bibliographiques et une enquête nous sommes arrivés à des résultats. Le premier point d’intérêt était le développement de la luzerne en fonction de la pédologie et de la climatologie du milieu. Il en est ressorti que dans la Seine et Marne le seul point gênant à la luzerne est le pH qui n’est pas assez basique mais ceci n’a pas de grosses répercussions. L’Aube pêchait légèrement sur le réchauffement de son sol et l’Yonne étant désavantagé par un sol peu calcaire, moins réchauffé et avec un déficit non négligeable en luminosité en 2017 ne permet pas de dire que la pédologie et la climatologie icaunaise permet un développement de la luzerne similaire à celui de l’Aube et de la Seine et Marne.

Ensuite le regard s’est porté sur les critères de reliefs et de caractéristiques au sol. L’Yonne avec ses cailloux siliceux, ses parcelles pentues et ses chemins difficiles d’accès ne regroupe pas les conditions optima de récolte. Il a été question aussi d’étudier les critères hydriques. Il s’est avéré que l’Aube était parsemée d’importantes zones humides et sujette aux crues et inondations. Ces risques sont possibles en Seine et Marne et dans l’Yonne mais sont moins à considérer que sur le territoire aubois.

Un autre aspect du potentiel agronomique a été développé au travers des données de rendement et de matière sèche. Au regard des résultats quantitatifs obtenus, l’Yonne est en légère baisse en comparaison des deux autres départements mais les résultats restent corrects d’autant plus que des raisons plus ou moins connues peuvent expliquer ce phénomène. En effet, un nombre à considérer d’agriculteurs débutent et prennent leurs marques dans la conduite en Agriculture Biologique. Il y en a en période de conversion et d’autres très récemment certifiés bio. De plus, la stratégie du nombre de quatre coupes durant une campagne semble adaptée et correspondre également au secteur de l’Yonne.

Enfin, un dernier point à visée économique a été évoqué en quelques détails. Il rend compte que l’Yonne bénéficie d’un avantage considérable au sujet de sa distance avec l’usine de déshydratation qui est moitié moins longue que le trajet de la Seine et Marne à l’usine. Néanmoins, une problématique de « salissement » des parcelles affecte la production de balles. En effet, ce produit est un objectif majeur à la transformation de la luzerne biologique selon la coopérative.

Cette étude est terminée à son niveau mais à l’avenir elle pourrait être complétée ou utilisée afin d’en reproduire les étapes pour un autre territoire de recherche ou prospecté par la coopérative. En effet, d’autres secteurs posent questions comme une autre zone de la Seine et Marne ou encore la Haute-Marne.

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Ouvrages :

- Le Chatelier D et al. 2013. Tout sur la luzerne. Paris : COOP de France Déshydratation.

- Philippe Schilde. 2016. Rapport d’activité 2016. Troyes : Capdéa.

- Denis Le Chatelier. 2016. Luzerne référence. Paris : COOP de France Déshydratation.

Sites Internet :

➔ Consultés lors de la réalisation du contexte

- Capdéa : (consulté entre le 19 et le 23/12/2017)

http://www.capdea.fr/

- Wikipédia : (consulté le 19/12/2017)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fixation_biologique_du_diazote#/media/File:Cycle_azote_fr.sv

g

- Commission Européenne : (consulté le 20/12/2017)

https://ec.europa.eu/agriculture/organic/eu-policy/eu-rules-on-production/legal-frame_fr

- INAO : (consulté le 20/12/2017)

https://www.inao.gouv.fr/Les-signes-officiels-de-la-qualite-et-de-l-origine-SIQO/Agriculture-

Biologique

- Chambre d’agriculture 51 : (consulté le 21/12/2017)

http://www.marne.chambre-

agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Grand-

Est/51_La_luzerne_en_Champagne-Ardenne_2016.pdf

- COOP de France Déshydratation : (consulté le 23/12/2017)

http://www.luzernes.org/?q=luzerne-et-agronomie/la-fili%C3%A8re/physiologie

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➔ Consultés lors de la phase méthodologique et de résultat

(consultation du 01/2018 au 06/2018)

- Agence de l’eau Seine Normandie :

http://www.eau-seine-normandie.fr/

- Gissol :

https://www.gissol.fr/

- Météo05 :

http://meteo05.sepcs.fr/

- Cartesfrance :

http://www.cartesfrance.fr/geographie/cartes-france-climat/

- Météo France :

http://services.meteofrance.com/e-boutique/climatologie/synthese-climatologique-

anuelle-detail.html

- Infoclimat :

http://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2018/auxerre-perrigny/valeurs/07266.html

- Géoportail :

https://www.geoportail.gouv.fr/

- SIG réseau :

http://sig.reseau-zones-humides.org/

- Commission européenne :

https://ec.europa.eu/commission/index_fr

- Futura sciences :

https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/climatologie-albedo-1023/

- Open édition :

https://journals.openedition.org/cem/11446

- Prévision météo :

https://www.prevision-meteo.ch/

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* se référer au Glossaire

- Maisons champagne :

http://maisons-champagne.com/fr/encyclopedies/bibliotheque-umc/ouvrages-

historiques/crayeres-gallo-romaines-de-reims/article/une-particularite-regionale-unique-la-

craie

Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Limon_(roche)

- Otmed :

http://www.otmed.fr/ressources-pedagogiques-climat-histoire-et-mecanismes-du-

changement/albedo-et-temperature-experience

- Université d’Angers :

http://blog.univ-angers.fr/lesclimatsdefrance/2013/11/24/le-climat-oceanique-degrade/

- Réussir :

https://agriculture-de-conservation.com/sites/agriculture-de-

conservation.com/IMG/pdf/reussir-elevage-luzerne.pdf

- Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crue

- Terre net :

https://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/strategie-technique-

culturale/article/inondations-des-parcelles-des-impacts-dependant-du-stade-et-du-niveau-

d-eau-217-86802.html

- Luzerne Algérie :

https://la-luzerne-en-algerie.blog4ever.com/processus-luzerne-deshydratee

- Arvalis :

https://www.arvalis-infos.fr/exploitation-des-luzernes-bien-rythmer-les-coupes-dans-une-

luzerniere-@/view-14068-arvarticle.html

- Futura planète :

https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/geologie-roche-carbonatee-1426/

- Screenart :

http://screenart-illustrateur.blogspot.fr/2013/07/leffet-dalbedo.html

- Alim’agri :

http://agriculture.gouv.fr/paiements-decouples-paiement-vert

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Sigles et abréviations :

AB : Agriculture Biologique

AESN : Agence de l’Eau Seine Normandie

AOP : Appellation d’Origine Protégée

APEF : Association pour la Promotion des Extraits Foliaires en nutrition

CADRA : Coopérative Agricole de Déshydratation de la Région d’Assencières

CARB : Coopérative Agricole de la Région de Brienne-le-Chateau

CETA : Centre d’Etude Technique Agricole

DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

FCA : Feed Chain Alliance

GDA : Groupement de Développement Agricole

IC : Indice de Consommation

ISO : Organisation Internationale de Normalisation (International Organization for Standardization)

ONG : Organisation Non Gouvernementale

LRD : Luzerne Recherche et Développement

SIE : Surface d’Intérêt Ecologique

PAC : Politique Agricole Commune

Définitions :

Adventice : Se dit d'une plante qui pousse spontanément dans une culture et dont la présence est plus ou moins nocive à celle-ci. (Larousse) Albédo : Fraction de l'énergie de rayonnement incidente qui est réfléchie ou diffusée par un corps, une surface ou un milieu. (Larousse)

Alluvions : Dépôts de sédiments abandonnés par un cours d'eau quand la pente ou le débit sont devenus insuffisants. (Larousse) Andains : Alignement d'herbe, de foin ou de céréales que le faucheur ou la machine laisse au fur et à mesure qu'avance le travail. (Larousse)

Biomasse : Masse vivante, considérée du point de vue de l'énergie que l'on peut en obtenir par combustion ou fermentation (gaz de broussaille, gaz de fumier, feu de bois). (Larousse)

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Capital social : Montant total des apports en espèces ou en nature effectués par les associés ou les propriétaires d'une entreprise et des incorporations de réserves qui y seraient faites ultérieurement. (Larousse)

Captage : Ensemble des installations permettant de recueillir les eaux d'une source. (Larousse) Caroténoïdes : Tétraterpène apparenté aux carotènes et abondamment répandu dans les règnes animal et végétal (xanthophylle, lycopène…). (Larousse) Evapotranspiration : Quantité d'eau évaporée par le sol, les nappes liquides, et transpirée par les plantes. (Larousse)

Fabacées : Plante dicotylédone dont le fruit est une gousse, exploitée comme légume (pois, haricot), fourrage (trèfle, luzerne), pour l'ornement (acacia) ou pour le bois (palissandre). (Larousse) Fanage : Ensemble des opérations par lesquelles on transforme le fourrage vert fraîchement coupé (80 % d'humidité) en foin (15 % d'humidité) destiné à être conservé. (Larousse)

Fixation symbiotique : Association constante, obligatoire et spécifique entre deux organismes ne pouvant vivre l'un sans l'autre, chacun d'eux tirant un bénéfice de cette association. (Larousse)

Hydromorphe : Évolution d'un sol, dépendant du régime hydrique, marqué par un engorgement, au moins saisonnier, de certains horizons ou du profil entier, provoquant une privation d'oxygène. (Larousse)

Lobbying : Action menée par un lobby en vue d'obtenir quelque chose. (Larousse)

Matière sèche : La matière sèche est ce que l'on obtient lorsqu'on retire l'eau d'un produit. (Wikipédia)

Métabolisme : Ensemble des processus complexes et incessants de transformation de matière et d'énergie par la cellule ou l'organisme, au cours des phénomènes d'édification et de dégradation organiques (anabolisme et catabolisme). (Larousse)

Panification : Ensemble des opérations par lesquelles on fait le pain (L’usine déshydrate des graines de pavot utilisées en panification). (Larousse)

Polyphénol : Composé chimique renfermant plusieurs fonctions phénol. (L’usine déshydrate des pépins de raisin polyphénols utilisés en industries pharmacologique et cosmétologique). (Larousse)

Prairie artificielle : Prairie qui résulte de l’ensemencement d’un terrain en espèces choisies par l’agriculteur, le plus souvent une seule légumineuse, et qui ne dure que de 1 à 3 ans. (Larousse)

Prairie naturelle : Terrain en herbe qui n'a été ni labouré ni ensemencé. (Larousse)

Prairie temporaire : Terrain cultivé pour la production d'herbe (pâture, foin, ensilage), entrant dans l'assolement et où sont semées une ou plusieurs graminées et une ou plusieurs légumineuses. (Larousse)

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Process : Suite continue d'opérations, d'actions constituant la manière de faire, de fabriquer quelque chose. (Larousse)

PH : Mesure de l'état acido-basique d’une substance contenant des ions. (Larousse)

Rendement : Poids, volume d'une récolte rapporté à l'unité de surface, souvent exprimé en quintaux ou en tonnes par hectare. (Larousse)

Réserve utile : Est la quantité d'eau que le sol peut absorber et restituer à la plante. (Wikipédia)

Roche carbonatée : Roche principalement formée de carbonate de calcium ou de magnésium (calcaire, dolomie, marne, marbre, cipolin). (Larousse)

Roche cristalline : Qui appartient aux cristaux, est de la nature des cristaux. (Larousse) Roche limoneuse : Sol très riche en ces éléments, d'origine éolienne ou fluviatile, généralement très fertile. (Larousse) Roche migmatite : Une migmatite, parfois appelé gneiss granitisé, une roche métamorphique issue d'anatexie crustale partielle. (L'anatexie est la fusion partielle ou totale d'une roche soumise à une augmentation de pression et de température) (Wikipédia) Roche sédimentaire : En géologie, dépôt laissé par l'eau ou le vent. (Larousse) Stomates : Ensemble de deux cellules réniformes riches en chlorophylle, ménageant entre elles une petite ouverture par laquelle s'effectuent les échanges gazeux de la plante (respiration, transpiration, photosynthèse). (Larousse)

Trace/empreinte carbone : Est la quantité de carbone (généralement en tonnes) émise par une activité, une personne, un groupe ou une organisation. (Wikipédia)

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Annexe 1 : Schéma du process de fabrication des produits déshydratés dans les usines Capdéa. (Source :

Capdéa, 2011)

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Annexe 2 : Bref article descriptif du projet « + de capacité + de balles AB ». (Source : Rapport d’activité de

Capdéa, 2016)

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Annexe 3 : Organigramme de la société agricole Capdéa sur le site d’Assencières. (Source : Capdéa, 2017)

Annexe 4 : Organigramme de la société agricole Capdéa sur le site d’Aulnay. (Source : Capdéa, 2017)

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Annexe 5 : Organigramme de la société agricole Capdéa sur le site de Marigny. (Source : Capdéa, 2017)

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Annexe 6 : Répartition des unités de déshydratation en France. (Source : Luzerne Références, 2016)

Annexe 7 : Répartition des unités de déshydratation en Champagne-Ardenne, Est Parisien et Nord Bourgogne.

(Source : Capdéa, 2017)

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Annexe 8 : Extrait du règlement CE 834/2007 au sujet des Légumineuses dans les rotations. (Source :

Commission Européenne, 2007)

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RÈGLEMENT INTÉRIEUR

Le présent Règlement Intérieur régit les rapports entre la Coopérative et ses Adhérents pour tout ce qui

n’est pas prévu aux statuts, conformément à l’article 60 desdits statuts.

Il fixe les modalités d’exécution des statuts et les règles de fonctionnement interne de la Coopérative.

Il a été approuvé par les Assemblées Générales Extraordinaires :

- du 21 juin 2006 pour la Coopérative NOURICIA

- du 22 juin 2006 pour la Coopérative d’ASSENCIERES

- du 27 juin 2006 pour la Coopérative de MARIGNY LE CHATEL.

Il a été mis à jour suite à la modification de la circonscription territoriale de la coopérative lors des

Assemblées Générales Extraordinaires des 22 juin 2011, 21 juin 2013, 19 juin 2014 et 23 juin 2017.

Le présent règlement pourra être amendé ou complété à tout moment par le Conseil d’Administration de la

Coopérative.

Titre 1 : ENGAGEMENT DES ADHÉRENTS

Article 1-1

Pour les produits impliquant une opération de récolte par la coopérative, l'engagement minimum est fixé à

3 hectares.

Article 1-2

La taille des parcelles ne devra pas être inférieure à trois hectares.

Une dérogation à cette règle pourra être observée pour les engagements historiques de deux hectares et pour

le maïs, sous réserve d'un rendement suffisant.

La coopérative conseille et encourage l'implantation de la sole de luzerne dans une seule et même parcelle,

avec une seule année de semis.

Article 1-3

La coopérative recensera par enquête les parcelles dont la récolte lui est confiée. La réponse à cette enquête

devra être donnée dans les délais fixés et sous la forme la plus complète.

Sauf cas de force majeure, l'adhérent s'engage à respecter l'affectation des parcelles et la destination de la

production.

Article 1-4

L'associé coopérateur s'engage à mettre à la disposition de la coopérative des produits sains, loyaux et

marchands ; à utiliser des variétés inscrites au catalogue européen garanties sans OGM ; à respecter le guide

des bonnes pratiques agricoles, et à fournir une fiche de suivi parcellaire.

Les cultures seront exemptes de mauvaises herbes. Les maladies et parasites susceptibles d'infester d'autres

parcelles seront éradiqués.

Les traitements seront faits dans les délais réglementaires pour éviter toute rémanence dans le produit

déshydraté.

Article 1-5

Le conseil d'administration veillera à la bonne adéquation par produit entre capital souscrit et

quantités livrées.

Ainsi, une comparaison pourra être établie entre la moyenne des quantités livrées sur les trois

dernières campagnes et les droits théoriques de production issus de l'engagement contracté.

La constatation d'écarts pourra se traduire :

- par l'application de l'article 8 alinéa 6 des statuts en cas de défaut de livraison (facturation des

charges fixes).

- par l'appel de capital en cas de dépassement des droits.

Annexe 12 : Extrait du règlement intérieur de la société Capdéa. (Source : Capdéa, 2017)

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Titre 2 : RÉCOLTE

Article 2-1

Les parcelles devront être d'un accès facile (pont suffisamment large, bon chemin …) et débarrassées

de tout matériel agricole ou corps étrangers.

Les dégâts survenus sur les matériels de la coopérative liés à de la négligence ou l’imprévoyance

des adhérents seront supportés financièrement par l’adhérent responsable.

Les obstacles (bornes, installations d’irrigation…) situés dans la parcelle, seront signalés dans le

formulaire d’enquête et matérialisés par un fanion bien visible dans la parcelle, les perchoirs à

rapaces devront être disposés en bordures de parcelle, ou être munis de systèmes réfléchissants en

milieu de parcelle.

Les éventuelles repousses d’œillette devront être détruites systématiquement, conformément à la

Charte Qualité œillette, et extraites des parcelles de luzerne par l’adhérent pour éviter tout risque de

contamination.

Article 2-2

Les implantations à proximité de lotissements ou dans un carrefour routier important sont

déconseillées. Dans tous les cas, l’adhérent doit impérativement contacter la coopérative un an avant

la date de semis pour autorisation préalable.

La coopérative, direction et/ou commission plaine se déplacera sur le terrain. Selon le cas, la

présence de l'adhérent pourra être requise pour escorter les engins de grande largeur avec une voiture

munie d'un gyrophare.

Article 2-3

La topographie de la parcelle ne devra pas présenter de dénivelés importants. La récolte pourra être

refusée sur une parcelle présentant un dévers trop prononcé. En cas de doute, l’adhérent doit

impérativement contacter la coopérative un an avant la date de semis.

Article 2-4

Afin de garantir la qualité de la production, la coopérative ne récolte pas de luzerne de plus de trois

années d'exploitation, sauf pour le semis en terre nue de printemps et les resemis avérés de terre nue

d’été, au printemps.

Article 2-5

L'adhérent qui souhaite implanter une parcelle entière qui ne respecte pas son engagement, devra

formuler une demande écrite à la coopérative trois mois avant la date de semis envisagée. La

coopérative accepte les petites amplitudes pour fin de parcelle.

La même demande doit être formulée si la surface d'un adhérent varie d'une année sur l'autre à la

hausse ou à la baisse autour de sa surface engagée. L’adhérent pourra présenter un programme

pluriannuel d'implantation respectant son engagement sur la période.

Article 2-6

Le tassement du sol lors de la mise en place de la culture devra être suffisant pour ne pas ralentir la

fauche et pour éviter le ramassage de matières minérales en trop grande quantité.

Il ne doit y avoir de raies de labour ni dans le champ, ni en bordure.

Article 2-7

Le conseil d'administration établira avant chaque campagne luzerne un planning de fauche en

fonction notamment de la précocité des cultures. L'établissement du circuit de récolte associe les

notions de territoire communal, d'économie de déplacement du chantier et des impératifs qualitatifs

pour répondre aux objectifs commerciaux.

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Article 2-8

La coopérative pourra échanger la récolte de parcelles excentrées ou limitrophes avec les

coopératives de déshydratation voisines. La commission plaine suivra le bon déroulement des

échanges. L'adhérent a la possibilité d'implanter une parcelle pour le compte de la coopérative

Capdéa sur le territoire d'une coopérative voisine.

Un adhérent mixte peut implanter pour le compte d'une coopérative voisine une parcelle sur le

territoire de la coopérative Capdéa. Dans tous les cas, et pour accord, une demande écrite sera

formulée.

Article 2-9

La coopérative indemnise les parcelles récoltées précocement jusqu'à ce qu'une parcelle dépasse 3

tonnes de matière sèche par hectare.

Indemnisation 1 quotidienne 2

jusqu'à ce qu'une ou plusieurs parcelle(s) dépasse(nt) 3 tonnes de

matière sèche par hectare 3 4 et par chantier de récolte 5.

Si le rendement d'une parcelle est aberrant, la Coopérative procédera au contrôle de la surface.

Article 2-10

La récolte des autres produits sera faite de manière à ne pas perturber le circuit luzerne. Pour le cas

particulier de l'œillette, le circuit de récolte sera établi par la coopérative, sur proposition du délégué

Francopia.

Article 2-11

Sous réserve du respect de son engagement, de la réponse faite à l'enquête de production et du respect

des directives A.S.P. et PAC, un adhérent peut récolter tout ou partie d'une coupe de luzerne en foin.

Cette fenaison se fera à une date compatible avec les cycles de récolte de la coopérative pour ne pas

conduire à des différences de maturité trop importantes avec les autres parcelles du secteur lors de

la coupe suivante. Par ailleurs, elle se fera sous la responsabilité de l'adhérent et la coopérative ne

se considérera nullement engagée envers lui pour rattraper le cas échéant un foin raté.

Article 2-12

La coopérative s'engage à assurer la récolte d'une parcelle sous réserve d'un rendement justifiant le

passage. Pour les dernières coupes de la saison, la décision de fauche sera prise par la coopérative.

Lorsqu'une parcelle sera récoltée à la demande expresse d'un adhérent, ce dernier s'exposera à la

facturation des frais de récolte, si le rendement de sa parcelle est inférieur à 800 kg de matière sèche

par hectare.

Article 2-13

Pour limiter les charges de transport, la coopérative pourra éventuellement mélanger la production

de plusieurs parcelles lors des troisièmes, quatrièmes et/ou cinquièmes coupes (d'un même adhérent

ou de plusieurs). L'affectation de la production sera alors faite au prorata du remplissage de la benne.

Article 2-14

Sauf production et conditions climatiques exceptionnellement favorables, la récolte des fourrages

verts se terminera au plus tard fin octobre.

--------------------------- 1. L'indemnité allouée à une parcelle est exprimée en pourcentage du rendement réel de cette même parcelle.

Le pourcentage d'indemnité quotidien sera égal au ratio suivant : (rendement moyen quotidien - 3 tonnes de M.S./Ha)

/ (rendement moyen quotidien).

2. Y compris la journée ou une parcelle > ou = 3 tonnes de matière sèche.

3. Une parcelle ou plusieurs parcelles au rendement > ou = 3 tonnes de matière sèche par hectare faisant un cumul de

plus de 20 hectares.

4. Dans le cas où la/les parcelle(s) d’essai dépasserait(nt) les 3 T.M.S./Ha, elle(s) sera(ont) intégrée(s) dans le décompte

«indemnités pour récolte précoce» de la 1ère journée de campagne, sans pouvoir déclencher le seuil du 2)

5. Décompte indépendant par chantier de récolte.

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Numéros Adhérents

"Numéros parcelles"

Commentaires Avis prestataire Avis Capdéa

893674

1 parcelle biscornue, sol argilo-calcaire, manœuvres difficiles au coin de bois,

quelques silex OK OK

2 pente en dévers, bord de route (implique de

vider sur la nationale) REFUS pour

danger REFUS pour pente

en dévers

3 peu de silex, aucun plat dans la parcelle

(demi-tour des engins trop risqué) REFUS pour

danger REFUS pour pente

en dévers

4 un peu de pente, 1 ha au milieu de la parcelle

que de silex OK OK mais silex

9 accès camions assez difficile OK OK mais silex

893673

7 accès camions assez difficile, petits silex OK OK mais silex

8 accès camions assez difficile, petits silex,

possibilité de faire demi-tour dans la parcelle en face car elle est à lui

OK OK mais silex

893676

5

possibilité de vider au coin du champ, sol limoneux en haut (moins de silex) et argileux

en bas (plus de silex), possibilité de ramassage des silex

OK OK mais silex

6 nécessite un chaulage (sol limoneux), quelques ronds de silex, possibilité de

ramassage des silex OK OK mais silex

893675 10

accès impossible en camion, forte pente surtout par rapport aux habitations, sol limoneux hydromorphe et en contrebas

argileux, quelques silex

REFUS pour danger

REFUS pour pente et accès

11 accès impossible en camion, chénopodes REFUS pour

danger REFUS pour pente

et accès

893678

12 bon accès, sol limoneux, peu de silex OK OK

13 bon accès, sol limoneux, peu de silex OK OK

14 bon accès, beaucoup de silex OK OK

15 pente mais pas en dévers, beaucoup de silex,

excentrée du reste OK OK

16 bon accès, quelques silex, excentrée du reste OK OK

Annexe 13 : Compte rendu du tour de plaine 89 du 01/12/2017. (Source : Capdéa, 2017)

Préconisations et indications :

- Ne pas faucher trop bas pour ne pas ramasser de silex

- Ne pas andainer trop ras (plumer)

- A récolter de jour

A noter que toutes les parcelles bio de la zone 89 ne sont pas représentées dans cette annexe.

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Actuellement apprentie chez Capdéa et étudiante en Licence Professionnelle Agriculture

Biologique Conseil et Développement, je souhaite réaliser une brève enquête auprès d’un

expert dans ce domaine sur ce territoire. Cette enquête relèvera de votre avis en tant que

professionnelle. Vos réponses me permettront de compléter et d’analyser un angle de mon

sujet d’étude et plus précisément le potentiel de développement agronomique et économique

sur la zone géographique de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe. Pour se faire je cherche

premièrement à comparer le développement d’une culture de rente avec celui de la luzerne

et deuxièmement je cherche à déceler la position favorable ou défavorable pour l’AB de cette

zone dans un contexte de protection des ressources en eau. L’enquête ne vous prendra que

quelques minutes.

Les interrogations qui vont suivre concerneront uniquement le secteur de la Vallée de la

Vanne et du Pays d’Othe (89) et uniquement les parcelles en système AB.

❖ Potentiel de développement agronomique :

- Quelle autre culture de rente en système AB hormis la luzerne est majoritairement présente sur cette zone ?

- D’après vous cette autre culture est-elle bien adaptée au type de sol et au climat de cette zone ?

- En terme de rendement pour cette autre culture, seriez-vous en mesure approximativement de donner un ordre de grandeur ou une moyenne de rendement par hectare sur cette zone précise pour l’année 2017 ?

- D’après vous ce rendement (estimé) pour 2017 est-il bon par rapport au reste de la production de cette culture en AB sur tout le département de l’Yonne ?

- Selon vous, la propreté des parcelles (présence d’adventices) sur la zone Vallée de la Vanne et Pays d’Othe est-elle une problématique ?

❖ Potentiel de développement économique :

- Savez-vous approximativement quel a été le taux de conversion en AB dans cette zone pour l’année 2017 (en grandes cultures et polycultures élevage uniquement) ?

- Ce taux de conversion est-il lié aux nombreux captages d’eau qui se trouvent sur cette zone ?

- Le passage à l’AB est-il toujours possible et avantageux au niveau économique pour les agriculteurs sur ce territoire ?

-Selon-vous la question de la valorisation de la luzerne bio peut-elle être un frein pour certains cultivateurs ?

Enquête : Conditions d’exploitation de la luzerne déshydratées en Agriculture Biologique de la Vallée de la Vanne et Pays d’Othe (89)

Annexe 14 : Enquête soumise auprès d’un expert AB.

Je vous remercie pour vos réponses et pour votre participation à cette étude. Si vous pensez

qu’une question n’a pas été abordée ou si vous souhaitez faire un commentaire il est le

bienvenu.

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Thématiques Hypothèses Questions qui se posent

Le développement agronomique d’une culture de

rente (autre que la luzerne) dans son milieu naturel

4)

Sous hypothèse : Les autres cultures Bio sur ce territoire

particulier ont un développement agronomique similaire (favorable

ou défavorable) à celui de la luzerne.

Quelles sont les autres cultures de rente en bio sur ce territoire ?

Y a-t-il des conditions de milieu particulières à cette zone ?

Est-ce la différence de physiologie des plantes qui influence davantage le

potentiel de développement agronomique que les conditions

propres au milieu ?

Le développement économique de l’AB dans ce secteur de

l’Yonne

4)

Sous hypothèse : La forte présence de captage sur la zone Vallée de la

Vanne et Pays d’Othe fait d’elle une zone avantageuse et stratégique en termes de

progression dans le marché bio.

Quel a été le taux de conversion dans cette zone pour l’année 2017 ? Le passage à l’AB est-il toujours

possible et avantageux au niveau économique pour les agriculteurs sur

ce territoire ? La valorisation de la luzerne bio notamment est-elle un frein à la

conversion ?

Annexe 15 : Grille d’analyse utilisée afin de créer l’enquête.

Annexe 16 : Carte faisant figurer les régions agricoles de Champagne. (Source : chambre d’agriculture de la

marne, 2017)

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mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17

Cumul d'ETP 10 (mm)*

Cumul d'ETP 77 (mm)*

Cumul d'ETP 89 (non renseigné)

Cumul d'ETP de mars à septembre 10 (mm)*

Cumul d'ETP de mars à septembre 77 (mm)*

Cumul d'ETP de mars à septembre 89 (non renseigné)

Cumul ETP (mm) Cumul ETP de mars à septembre 2017 (mm)

Temps

(mois)

670

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685

690

695

700

0

50

100

150

mars avril mai juin juillet août septembre

Normales du cumul d'ETP 10 (mm)**

Normales du cumul d'ETP 77 (mm)**

Normales du cumul d'ETP 89 (mm)**

Normales du cumul d'ETP de mars à septembre 10 (mm)**

Normales du cumul d'ETP de mars à septembre 77 (mm)**

Normales du cumul d'ETP de mars à septembre 89 (mm)**

Annexe 18 : Graphique représentant l’évapotranspiration 2017 des départements d’étude. (Source : Météo

France -Infoclimat, 2017)

Annexe 19 : Graphique représentant l’évapotranspiration historique des départements d’étude. (Source :

Météo France - Infoclimat, 2001)

Temps

(mois)

Cumul d’ETP historique (mm)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77)

** Normales calculées sur la période de référence 2001-2010 avec les stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77),

Auxerre (89)

Cumul d’ETP historique de mars à septembre (mm)

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mars avril mai juin juillet août septembre

Normales du cumul d'ETP 10 (mm)**

Normales du cumul d'ETP 77 (mm)**

Normales du cumul d'ETP 89 (mm)**

Cumul d'ETP 2017 10 (mm)*

Cumul d'ETP 2017 77 (mm)*

Cumul d'ETP 2017 89 (non renseigné)

Annexe 20 : Graphique représentant l’évapotranspiration 2017 et historique des départements d’étude.

(Source : Météo France, 2017 et Infoclimat, 2001)

Cumul de l’ETP historique de mars à septembre (mm) Cumul de l’ETP de mars à septembre 2017 (mm)

* Stations météorologiques : Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77) ** Normales calculées sur la période de référence 2001-2010 avec les stations Troyes-Barberey (10), Melun-Villaroche (77), Auxerre (89)

Temps

(mois)

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Annexe 21 : Carte détaillant les types de roche en surface du département de l’Yonne. (Source : Openedition

Journals, 1847)

Vallée de la Vanne

Pays d’Othe

89

Légende :

Plaines alluviales (sables et graviers)

Cailloutis de la forêt d’Othe (argiles, sables et cailloutis à silex)

Plateau du Sénonais (craie et marnes crayeuses)

Argiles, sables et grès de la Puisaye

Plateau et côte de l’Auxerrois (calcaire d’Auxerre)

Talus de la côte de l’Auxerrois (marnes de chablis)

Calcaire de Tonnerre (calcaires récifaux du Saussois et marno-calcaires de Vermenton)

Alternances de marnes et calcaires argileux

Plateau et côte de l’Avallonais (calcaires)

Dépression péri-morvandelle, Terre-Plaine

(argiles et marnes de l’Avallonais)

Granites et gneiss du Morvan

Zones de récolte

Régions agricoles 10

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Critères favorables ou non contraignant à la culture de luzerne et à son exploitation par la

déshydratation

Sol calcaire

pH neutre à basique

Bonne réserve utile

Bon réchauffement du

sol

Climat océanique

dégradé

Suffisamment chaleur

Suffisamment lumière

Suffisamment eau

Altitude peu élevée

Peu de pentes

Peu de cailloux

Facilité de mécanisation

Peu de zones humides

2ème

Annexe 22 : Bilan global de l’étude.

1er 3ème

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Annexe 23 : Point de détail sur le critère de température entre vallées et plateaux du département de l’Yonne.

(Sources : Géoportail, 2017 ; Prévision-météo, 2018)

Sens (70m) et Pont sur Vanne (90m) sont les points les moins hauts mais on y trouve les températures moyennes les plus élevées (aux deux jours donnés). Arces-Dilo est le point le plus haut et a les températures les plus faibles au niveau du Pays d’Othe (aux deux jours donnés). On a une légère différence de température en fonction de l’altitude entre les hauteurs du pays d’Othe et la vallée au niveau de Sens. « Les agriculteurs du Pays d’Othe et de la Vallée de la Vanne évoquaient une différence de 1°C par 100 m d’altitude ».

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Capdéa est une coopérative de déshydratation qui souhaite développer sa production

de produits déshydratés à haute teneur en protéines et valeur ajoutée au profit de

l’Agriculture Biologique. Le concept mené par la coopérative suit les valeurs suivantes : positif,

vertueux et réactif. C’est dans ce cadre de développement et d’innovation au travers d’un

projet intitulé « + de capacité + de balles AB » que s’inscrit une démarche de prospection de

terres supplémentaires biologiques parfois au-delà des frontières auboises. En effet, des

luzernes biologiques seine et marnaise sont exploitées depuis de nombreuses années par

Capdéa. La nouvelle terre promise faisant l’objet de l’étude se trouve dans le département de

l’Yonne en région Bourgogne Franche-Comté.

On s’intéressera tout particulièrement aux zones caractéristiques de la Vallée de la Vanne et

du Pays d’Othe. Ces zones ont la particularité d’être sur d’importantes zones de captages ce

qui engendre une forte pression de conversion à l’Agriculture Biologique de la part des

organismes environnementaux. Cependant, la luzerne est une culture à part entière dans

l’assolement et les rotations en conduite biologique il faut donc y entrevoir des débouchés

rémunérateurs pour les producteurs ce qui pose question sur ce secteur où l’élevage y est

quasiment inexistant.

La déshydratation figure comme une solution intéressante, avantageuse et peu complexe d’où la problématique suivante : Y a-t-il des différences significatives au niveau du contexte environnemental conduisant à envisager d’exploiter différemment les luzernes biologiques des secteurs de la Vallée de la Vanne et du Pays d’Othe (89) dans un objectif d’optimisation des rendements agricoles en respectant la gamme de produits commerciaux, les contraintes techniques liées à l’usine et aux engins agricoles et la nécessité d’une production à forte valeur ajoutée en comparaison des zones agricoles de Champagne et Seine et Marne déjà exploitées tout en gardant à l’esprit un objectif de rentabilité ?

Pour ce faire, la recherche bibliographique fut l’outil principal de résolution du questionnement avec des étapes telles que : réalisation de cartographies, recueil de données météorologiques, visite de terrain et enquête auprès d’experts.

Suite à ces travaux, les principales différences entre les trois départements étudiés (l’Aube, la Seine et Marne et l’Yonne) ont été les suivantes : différence de sol (type, pH, surface rocheuse, réserve hydrique ou encore le relief), différence climatologique notamment au niveau de la luminosité et de l’albédo et quelques distinctions de potentiels (agronomiques et économiques). Mais globalement il en ressort que l’Yonne la terre aux multiples questionnements peut être appréhendée de la même façon que l’Aube et la Seine et Marne sous réserve d’une vigilance au niveau de la mécanisation lors des chantiers de récolte.

Et enfin pourquoi ne pas aller conquérir d’autres horizons toujours dans un but de développement de l’Agriculture Biologique tant appréciés des distributeurs et transformateurs pour sa rentabilité et son aspect écologique mais aussi des petits et grands consommateurs ruminants qui se régalent chaque jour de luzerne.

Mots clés : Agriculture Biologique, luzerne, Vallée de la Vanne et Pays d’Othe (89), contextes pédoclimatiques,

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