cahier n1 : le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/laboratoire...

9
1 Le laboratoire filloniste en Pays de la Loire Cahier n°1 : Le rôle du service public et les choix en matière d’éducation, de formation et de jeunesse

Upload: others

Post on 12-Aug-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

1

Le laboratoire filloniste en Pays de la Loire

Cahier n°1 : Le rôle du service public et les choix en matière d’éducation, de formation et de jeunesse

Page 2: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

2

On peut attendre aujourd’hui d’une Région qu’elle prenne à bras le corps les enjeux d’avenir, qu’elle investisse massivement dans la recherche, l’innovation, la transition écologique, qu’elle accompagne équitablement les projets de tous ses territoires. C’est le chemin inverse qu’ont pris depuis un an les Pays de la Loire avec Bruno Retailleau à leur tête. Ces choix sont révélateurs d’une approche conservatrice de la droite régionale qui illustre le nouveau visage de la droite filloniste. Depuis un an Bruno Retailleau est à la tête des Pays de la Loire et le fait savoir par des choix clairs et assumés. Parallèlement à cela, il est grandement impliqué dans la campagne de François Fillon, étant son coordinateur de campagne. Il est tellement fidèle à son mentor qu’il a fait des Pays de la Loire, un véritable laboratoire des idées de François Fillon et ses passages dans la Région se font de plus en plus rares au fil de la campagne. C’est pourquoi, nous avons décidé à travers trois cahiers, s’intitulant « Laboratoire filloniste en Pays de la Loire », de mettre en exergue les points communs entre l’action de Bruno Retailleau au Conseil régional et les positions défendues par François Fillon. Le premier cahier a permis de mettre en lumière les atteintes portées par Bruno Retailleau aux politiques d’éducation, de formation et de jeunesse en Pays de la Loire. Dans le deuxième cahier nous sommes revenus sur l’ordre moral qu’installe la droite régionale à travers ses liens avec Sens Commun, le mouvement politique issu de la Manif pour Tous. Dans ce troisième et dernier cahier, nous mettons en évidence l’impact des choix politiques de la droite régionale sur l’économie régionale, ainsi que sur les défis de demain. Retards sur des projets innovants, déconnexion avec les acteurs économiques, contradictions dans la politique environnementale… Tel est le lot quotidien au Conseil régional depuis le retour de la droite, il y a un an… La vision de la majorité régionale concernant les enjeux d’avenir se décline en 4 points :

• Une Région à l’arrêt sur la recherche et l’innovation• Une approche économique tournée vers le passé• Une vision dépassée du développement des territoires• Un manque d’ambition concernant la transition énergétique Nous vous proposons dans les pages suivantes un état des lieux de cette vision passéiste des défis d’avenir qui, si rien ne change rapidement, aura un impact majeur sur les emplois de demain dans notre région.

Christophe CLERGEAUConseiller régional des Pays de la Loire

Président du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain

Le Laboratoire Filloniste

Page 3: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

3

I. Recherche & innovation : une Région à l’arrêt

La dynamique de la recherche et de l’innovation pour construire l’avenir de l’économie et de l’emploi était une des grandes réussites collectives des acteurs des Pays de la Loire depuis 10 ans. Cette dynamique s’arrête et les projets collectifs ne sont plus soutenus. L’investissement dans la formation et la production de connaissances nouvelles est la base pour faire émerger de nouvelles entreprises et filières. Les victimes de cette politique ne seront pas les seuls chercheurs, mais aussi les Universités et les écoles, et l’ensemble de la société régionale !

Depuis de nombreuses années, la recherche a été une priorité politique de la Région et un pilier de notre stratégie de développement des Pays de la Loire. En quelques années, le soutien à la recherche et au développement technologique est devenu le plus important des régions françaises (23,6 euros par an et par habitant). Nous avons donc été stupéfaits par les choix de la nouvelle majorité dans un domaine où pendant 10 ans le consensus avait prévalu.

« Au lieu d’appuyer sur le frein sur le développement économique, la Région devrait accélérer ! La Région ne peut pas afficher des intentions dans son schéma régional et faire le contraire dans le budget

! Une Région qui arrête d’investir et de préparer l’avenir, recule et renonce aux emplois de demain. Il s’agit d’un choix grave pour l’avenir des Pays de la Loire. ». Christophe Clergeau.

1 Budget primitif 2017. 2 Commission permanente du 18 novembre 2016. 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques – année 2016.

• -39% pour les budgets de la recherche entre 2015 et 20171. La dynamique autour de la recherche est arrêtée et les projets collectifs ne sont plus soutenus (-20 millions d’euros). Ce choix soulève donc une grande inquiétude pour l’avenir…

• Abandon du soutien spécifique aux Sciences Humaines et Sociales (SHS) : Division par deux de la subvention pour la Fondation de l’Institut d’Etudes Avancées de Nantes2, reconnue d’utilité publique, passant ainsi de 403 000 à 200 000 euros ; abandon du financement régional à 100% de thèses SHS.

• Abandon de l’appel à projet

« dynamiques scientifiques » visant l’émergence collective de nouvelles thématiques de recherche. Depuis 2006, cet appel à projets a permis de financer 135 projets, pour un montant de subventions régionales de 65 millions d’euros3. La Région abandonne ici son rôle de levier

sur le développement scientifique des équipes de recherche, qui leur permettait d’acquérir une visibilité dans les réseaux nationaux et internationaux.

• Suspension du lancement de nouvelles démarches « Recherche - formation - innovation » (RFI) sur l’usine du futur, la ville, et les risques. Ces démarches visaient à décloisonner les mondes de la recherche, de la formation et de l’innovation en renforçant la compétitivité des filières d’excellence par l’innovation.

• Retards de démarrage pour plusieurs projets collectifs innovants mis en attente pour une soi-disant évaluation : technocampus océan des mers, CEA Tech, technocampus acoustique… Résultat : les projets seront finalement poursuivis mais avec un ou deux ans de retard alors que toutes les autres régions accélèrent ! La droite casse les dynamiques et met en danger de nombreux emplois…

Page 4: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

4

La majorité régionale ne parle plus aux acteurs, elle développe une vision déconnectée des réalités. Pourtant, les Pays de la Loire ont encore de nombreux défis à relever. La Région sera-t-elle à la hauteur ?

II. Une approche économique tournée vers le passé

A. Une vision dépassée de l’industrie du futur dénoncée par la société civile régionale

• Ce texte se focalise uniquement sur la robotisation des PME et oublie tous les autres aspects de la révolution industrielle en cours : rien sur l’internet des objets, sur la réalité virtuelle, le design, et encore moins sur la numérisation de la chaine de valeur !

• Rien sur tout ce qui concerne l’organisation et l’amélioration des conditions de travail, comme l’intérêt et le bien-être au travail. Rien non plus sur les questions énergétiques et environnementales, y compris sur les entreprises de ce domaine des plus porteurs !

Lors de la session du 17 mars 2017, Bruno Retailleau a fait adopter un plan régional pour l’industrie du futur. Ce plan a été très critiqué par les représentants des entreprises, des salariés et des associations des Pays de la Loire. Leurs représentants au Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) ont en effet pointé un texte « parfois ambigu ou imprécis », « qui ne permet pas de voir se dessiner une vision pour l’industrie du futur » et qui « génère une certaine frustration »4.

Bruno Retailleau adopte une vision passéiste de l’industrie de demain qui consisterait selon lui, à la seule modernisation des moyens de production. Cette vision est partagée par François Fillon qui, dans son programme, appelle à mettre en place une « Alliance pour l’industrie du futur qui équivaut à une modernisation des outils de production des industries françaises5 ».

Notre région est en pointe sur l’industrie du futur mais ce plan risque de lui faire prendre du retard… pourtant, ce sont les emplois de demain qui sont en jeu. « La majorité régionale nous impose sa stratégie de l’économie, totalement déconnectée d’une stratégie de l’emploi ! », Violaine Lucas lors de la session du 17 mars 2017.

4 Avis du CESER sur - Le plan régional pour l’industrie du futur - du 15 mars 2017 5 Programme de François Fillon : Proposition n°11 dans son chapitre « Entreprises et entreprenariat ».

B. La remise en cause du soutien à la dynamique des entreprises du numérique

L’association Atlantic 2.0 représente plus de 250 entreprises et 5000 emplois. Elle anime « la cantine numérique », principal lieu du numérique de la région et organise chaque année le Web2day, 2ème évènement numérique français avec plus de 3000 participants. C’est aussi cette association qui anime « Nantes French Tech », ce label obtenu il y a deux ans et plaçant Nantes parmi les grandes cités du numérique.

La majorité régionale a décidé de réduire de 20% le soutien aux acteurs du numérique à Nantes, passant ainsi de 255 000 euros en 2015 à 200 000 euros en 20166 … sans pour autant le renforcer dans d’autres villes de la région.

Page 5: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

5

6 Commission Permanente du 8 juillet 2016.7 Commission Permanente du 3 février 2017.

C. Economie Sociale et Solidaire : un discours ouvert mais l’abandon d’une priorité politique

En 2014, l’Economie Sociale et Solidaire représentait 152 500 emplois, soit plus de 14% de l’effectif salarié privé en Pays de la Loire, contre seulement 10% au niveau national. L’Economie sociale et solidaire constitue un secteur à fort enjeux en termes d’emplois, non délocalisables pour une forte majorité d’entre eux. Ces entreprises agissent dans tous les secteurs d’activité et sont donc présentes dans tous les territoires. Or, depuis le retour de la droite au Conseil régional, l’innovation sociale et les politiques de l’ESS sont délaissées .

Suppression de l’aide versée à Finansol ! Alors que l’épargne solidaire se sent pousser des ailes avec un dépôt d’1,62 milliard d’euros sur des produits d’épargne solidaire par les français en 2015, la majorité régionale a souhaité marquer le coup… Après avoir baissé cette subvention de 30 000 à 10 000 euros entre 2015 et 2016, elle prévoit de la supprimer pour 20177 !

« Bruno Retailleau s’attaque à ce qui marche en Pays de la Loire, c’est étonnant et incompréhensible » affirme Christophe Clergeau. « Soutenir les entrepreneurs, développer l’emploi, accompagner la

transformation digitale qui touche tous les secteurs économiques et tous les aspects de notre vie quotidienne devrait être la priorité de la Région, ce n’est apparemment pas le cas ».

Page 6: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

6

III. Une vision dépassée du développement des territoires

La droite régionale entretient l’image d’Epinal de l’opposition villes/campagnes. Elle ignore la diversité des territoires ruraux et l’importance des liens entre les territoires de notre région. Elle entretient une vision misérabiliste des territoires ruraux alors que nombre d’entre eux fourmillent de projets qui ne demandent qu’à être accompagnés. Au final, elle abandonne non seulement les territoires urbains et périurbains mais passe également totalement à côté des enjeux de développement des territoires ruraux dans leur diversité.

8 Commission Permanante du 3 février 2017

Focalisée sur la ruralité pour des raisons électoralistes, la droite régionale abandonne ostensiblement les territoires urbains et périurbains. Les quartiers populaires sont les premières victimes de cette orientation très idéologique.

A. L’abandon des territoires urbains

• Baisse d’un tiers des budgets consacrés au soutien aux projets portés par Nantes, Angers et Le Mans : 30 millions d’ici 2020 contre 45 millions sur les précédents contrats trisannuels passés avec ces agglomérations.

• Refus de toute action spécifique dans les quartiers populaires et relevant de la politique de la ville. Refus de considérer ces quartiers comme prioritaires dans la lutte contre le décrochage scolaire (rejet de notre amendement en ce sens). Pour la majorité régionale, seuls les territoires ruraux doivent être évoqués !

• Suppression du Fonds régional d’accompagnement du logement social (FRALS)8. L’objectif de ce fonds était l’amélioration du cadre de vie

des locataires les moins favorisés dans certains quartiers par le financement d’équipements publics de proximité. La droite supprime donc un fonds qui a permis de soutenir à une centaine de projets tels que des maisons de quartier, des micro-crèches ou encore la requalification d’espaces publics depuis 2008.

• Des mesures exclusivement réservées aux zones rurales. A titre d’exemple, l’aide au permis de conduire ou à l’obtention du BAFA, destinée aux jeunes qui s’engagent à aider des habitants à se servir des outils numériques, ne s’applique que dans les communes de moins de 3 000 habitants ! Ces besoins n’existent-ils pas en zone urbaine et périurbaine ?

Page 7: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

7

B. Pas de vision d’avenir du développement rural

La droite régionale semble voir les territoires ruraux comme des territoires malades. Derrière l’affichage politique, elle est en recul sur l’ambition budgétaire, elle met un terme au développement de stratégies locales de développement et elle abandonne le soutien aux projets (économiques ou culturels) provenant des territoires.

« Au-delà de la conception à l’ancienne de la relation avec les élus locaux, le saupoudrage devient la norme et met en danger le développement des territoires. Rien ou presque n’est annoncé sur le soutien au développement économique et sur la pérennisation d’outils qui ont fait

leur preuve tels que les 500 projets. C’est l’emploi dans les territoires ruraux qui en sera la victime ! Bruno Retailleau nous promettait la lune, on assiste à la place au crépuscule des politiques territoriales », Eric Thouzeau, conseiller régional lors du Budget supplémentaire du 24 juin 2016.

9 Budget supplémentaire du 24 juin 2016. 10 Commission permanente du 31 mars 2017. 11 Commission permanente du 31 mars 2017. 12 Commission permanente du 3 février 2017.

• Baisse de l’ambition budgétaire sur les territoires : la Région baisse de 22% pour les 4 prochaines années le budget des contrats de territoire (200 millions d’euros pour la période 2017-2020 contre 258 millions d’euros pour la période 2012-2015).

• Suppression du dispositif « 500 projets pour les territoires » qui avait permis de soutenir de manière souple et réactive plus de 600 entreprises partout en Pays de la Loire9. Pourtant, lors de cette décision, en juin 2016, près de 400 projets avaient été accompagnés via ce dispositif, générant environ 300 nouveaux emplois sur le territoire, principalement en zone rurale.

• Suppression du dispositif « agir pour les territoires » qui permettait d’apporter une aide pour développer de nouveaux projets porteurs d’emplois et de services dans les territoires les plus en difficulté.

• Mise en place d’une politique de guichet et de saupoudrage en multipliant les petits fonds et une approche éclatée du

développement local qui peut donner lieu à toutes les pratiques clientélistes.

• Désengagement de la politique culturelle dans les territoires ruraux. C’est notamment le cas à Beaupréau où la « Scène du Pays de Mauges » subit une baisse de 10 000 euros10, à Port-Saint-Père où le festival « Paille en Son » perd 3 000 euros de subvention11, ou encore à Chaillé les Marais et l’association « Le Jean-Baptiste » subit une baisse de 5 000 euros12… Seule action culturelle en faveur des territoires ruraux : la tournée du spectacle « histoires sacrées » dans les églises de dix communes des Pays de la Loire… Bruno Retailleau a une conception centralisatrice de la culture où les acteurs locaux et ruraux sont exclus de toutes initiatives.

• A cela s’ajoute les coupes dans les budgets de la formation professionnelle de 66 millions d’euros entre 2015 et 2017, et qui auront un impact considérable sur les organismes de formation en milieu rural. C’est également le cas de la baisse de 10% de la subvention à l’union régionale des missions locales.

Page 8: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

8

IV. Une approche contradictoire sur le défi de la transition énergétique et écologique

La Région n’est pas au rendez-vous du défi écologique, pourtant nous l’y encourageons ! En effet la Région a adopté une feuille de route pour la transition énergétique avec de bonnes mesures, mais cette feuille de route manque d’ambition. De plus, nous pointons du doigt les contradictions entre les intentions de cette feuille de route et les actions menées par la majorité comme la mise en place d’un plan routes à hauteur de 115 millions d’euros !

• Baisse du budget pour la transition énergétique : 121 M€ sont prévus sur l’ensemble du mandat, hors fonds européens, alors que sur la seule année 2015, les sommes concernant la transition énergétique représentaient 107 millions d’euros13.

• Suppression du soutien au défi « familles à énergie positive ». Ce défi est un concours d’économies d’énergie dont l’objectif est de démontrer qu’il est possible de lutter efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre.

• Adoption d’un plan routes doté de 115 M€ sur le mandat14 alors que cela ne relève pas de la compétence de la Région. Parallèlement, la droite met un coup d’arrêt sur les investissements dans le ferroviaire. Cela rappelle ce que faisait François Fillon lorsqu’il était à la tête des Pays de la Loire. Il avait augmenté le financement des routes départementales de 30% à 50% ce qui avait eu pour résultat de faire passer ce budget de 10 millions d’euros en 1998 à 26 millions en 2001. D’ailleurs en 1998, la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT) avait décerné un «prix citron» à l’ancien Premier ministre, pour « son engagement irrationnel en faveur des routes départementales d’intérêt régional et pour son refus de mettre en place les comités de ligne » …

• Fin des aides régionales à la rénovation thermique des logements pour les foyers modestes16 : la droite ne maintient les aides que pour les foyers très modestes… et fait des économies sur le dos des foyers modestes et de la transition énergétique : -2,7 M€ entre 2016 et 2017 !

• Suppression des aides à la réhabilitation thermique du parc locatif social17, la majorité régionale met un terme à un dispositif qui a permis de rénover plus de 7000 logements sociaux. En 2016, 3 millions d’euros avaient été affectés à la réhabilitation thermique du parc social en Pays de la Loire. Selon l’Union sociale pour l’habitat, 3 millions d’euros investit par la Région, c’est un gain énergétique de 4,4 millions de kWhep/an pour les locataires soit un montant de 225 euros de moins sur leur quittance18 !

13 Ce chiffre est issu du jaune budgétaire accompagnant le budget primitif 2015. 14 Budget primitif 2017 datant des 14-15-16 décembre 2016. 15 http://www.fnaut-paysdelaloire.org/article-la-verite-sur-la-virgule-de-sable-sur-sarthe-par-fran-ois-fillon-81508816.html 16 Commission permanente du 29 avril 2016. 17 Commission permanente du 3 février 2017.18 Bilan 2010 - 2015 de la rénovation énergétique du parc locatif HLM de l’USH en Pays de la Loire.

Page 9: Cahier n1 : Le rôle du service public et les choix en matière …ps-paysdelaloire.fr/Laboratoire Filloniste_Cahier 3.pdf · 3 Cahier des charges – Dynamiques Scientifiques –

9

Directeur de la publication : Christophe ClergeauCrédits photos :Toutes les images sont sous Creative Commons, Domaine Public CC0 .En application de la loi Informatique et Lébertés en date du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, de modifaction et de suppression des données qui vous concernent. Vous pouvez exercer ce droit par courriel à [email protected]

Le laboratoire fillonisteCahier n°3 : Une droite régionale qui tourne le dos à l’avenir

« La transition énergétique est indispensable pour deux raisons. D’une part, les énergies fossiles affectent le climat, tout le monde le sait. Deuxièmement, il faut réfléchir à un futur au-delà du demi-siècle : on va passer des énergies de stock, faciles d’accès, charbon, pétrole, gaz, à des énergies de flux. Et ça, c’est la très haute technologie. Cela veut dire qu’il faut sans arrêt sensibiliser les décideurs au fait que ce n’est pas une mode, c’est une nécessité d’avenir », Jean-Louis Etienne, célèbre défenseur de la planète, lors du lancement de la feuille de route sur la transition énergétique en Pays de la Loire pour 2017-2021.