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Café théologique La Pontaise - 11.11.2010 Ô miracle ! 1

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Café théologique La Pontaise - 11.11.2010. Ô miracle ! . 1. Définition . Le terme miraculum vient du latin mirari s’étonner . Un événement est dit miraculeux lorsqu’il ne peut être expliqué par le déroulement normal des lois de la nature. Qu’est-ce qu’un miracle ?. - PowerPoint PPT Presentation

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Café théologiqueLa Pontaise - 11.11.2010

Ô miracle !

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1. Définition

• Le terme miraculum vient du latin mirari s’étonner.

• Un événement est dit miraculeux lorsqu’il ne peut être expliqué par le déroulement normal

des lois de la nature.

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Qu’est-ce qu’un miracle ?

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2. Premier miracle : la création• Dans la tradition biblique, le premier miracle est la création.

• Comme dit saint Augustin : « C’est un plus grand miracle de gouverner l’univers que de rassasier cinq mille personnes avec sept pains, et cependant personne ne s’émerveille ! »

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« Que quelque chose existe, et non pas rien, que quelqu’un existe et qu’il ne soit pas seulement un morceau de matière mais un visage,

n’est-ce pas déjà un miracle ? » (Patriarche Athénagoras).

Le premier miracle, c’est la création, et le visage de l’être humain.

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3. Le miracle : la création dans tout son éclat

• Dans le sens des lois de la nature.• Pour la pensée chrétienne, les « miracles » ne sont pas «en dehors » ou

« contre » les lois de la nature.

• Lors d’une guérison miraculeuse, Dieu ne se substitue pas aux lois de la nature. Sinon, il renierait sa propre œuvre.

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Ce sont des événements « étonnants », qui sont l’achèvement de la création.

Il les respecte, au contraire, il va dans leur sens, il en développe tout le dynamisme intérieur, il les

« multiplie » en rapidité et en ampleur.

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4. Question et signe• Les miracles de la Bible ne se donnent pas comme des «

prodiges », comme si Dieu voulait en mettre « plein la vue » et prouver sa toute-puissance.

• À l’exemple du proverbe « Quand le sage désigne la lune avec son doigt, l’insensé regarde le doigt et non la lune », on peut les considérer comme « des faits inexplicables dans l’état actuel de la science » (mais demain ?) et ne pas chercher leur signification.

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Ce sont des questions qui mettent en route, des messages à écouter.

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• Jean Rostand, scientifique agnostique, disait : « Si je voyais, sous mes yeux, repousser une jambe à Lourdes, cela m’étonnerait à peine : je dirais que dans des conditions précises, la régénération de la pince du crabe ou de la queue du têtard peut se reproduire chez l’homme ».

• Selon cette perspective, le savant attendrait une réponse de la science demain à ce qu’elle ne peut expliquer aujourd’hui.

• Mais la science pourra-t-elle tout expliquer ? Les lois de la nature sont-elles figées et établies comme des chaînes de causalité immuables ?

• Cf. le Prix Nobel, Ilya Prigogine :

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« En science, nous sommes arrivés à la fin des certitudes ». (1977)

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• Au lieu d’être un prodige extraordinaire et merveilleux, ou un fait exceptionnel à expliquer scientifiquement, le miracle est d’abord un « signe » (c’est son nom chez saint Jean, semeion) qui parle au cœur des croyants et le mobilise.

• « Définir le miracle comme un fait prodigieux, c’est oublier qu’il est avant tout un signe de Dieu. Au-delà des faits, il faut en découvrir le sens » (Xavier Léon-Dufour).

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Plus qu’un « fait prodigieux », un signe :

en chercher la signification

Un « signe »

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5. Le miracle de l’Incarnation du Christ• Ce n’est pas parce que le « fait » sort de l’ordinaire que nous croyons, c’est

parce que Dieu nous parle à travers lui.• Notre foi ne repose pas d’abord sur tel ou tel miracle, elle repose sur

l’Incarnation du Fils de Dieu et sur le mystère de sa résurrection.

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« Le Christ est le plus grand miracle (…). Confesser le Christ, vrai Dieu, vrai homme et confesser sa

Résurrection (…) c’est voir la création dans sa vérité, transparente à la gloire de Dieu »

(Patriarche Athenagoras).

Si nous croyons à la divinité du Christ et à sa Résurrection, pourquoi ne pas croire à ses miracles ? C’est la même chose.

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6. Le miracle de l’amour du Christ

• Les miracles de Jésus parlent au croyant parce qu’ils sont éclairés par ses actes et ses paroles. Ils sont signes de l’amour fou que Dieu nous porte.

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Le plus grand miracle est la tendresse et la

miséricorde infinie de Dieu pour nous.

Cf. aux Apôtres fiers d’avoir accompli des miracles, Jésus dit :

« Réjouissez-vous plutôt de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux »

(Luc 10, 20).

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7. Jésus, plus qu’un simple « faiseur de miracles »

• Jésus a accompli de très nombreux miracles, attestés par les quatre évangiles. C’est une donnée massive.

• Parfois, des résumés, des « sommaires » : « On lui amena de nombreux possédés et malades. Il chassa les esprits d’un mot et il guérit toutes les maladies, afin que s’accomplisse l’oracle du prophète : "Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies" » (Matthieu 8, 16-17).

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Refuser les miracles, c’est refuser le message de l’Évangile.

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• Dans les évangiles, environ 40 récits de miracles : 25 guérisons, 3 « résurrections » de morts, 3 exorcismes, 9 miracles sur les éléments (tempête apaisée, marche sur les

eaux) et miracles-dons pour combler un manque ou résoudre une situation embarrassante (Cana, le « début des signes», les multiplications des pains).

Tous pour le bien de l’homme vulnérable ou sceptique.

Les miracles : signes de la totale solidarité du Fils de Dieu avec nous, avec tous les petits et les faibles.

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• Mais Jésus n’était pas le seul à accomplir de tels gestes : Les prodiges des mages égyptiens (avec Moïse) ; Le monde gréco-romain et ses « Lourdes » antiques (Pergame, Épidaure),

avec leurs « ex-voto ».

• Déjà dans l’Ancien Testament, les mirabilia Dei, les miracles de Dieu à la sortie d’Égypte (par Moïse durant l’Exode), puis par Élie et Élisée (multiplication des pains, résurrection).

Le Nouveau testament présente Jésus comme le Messie, le nouveau Moïse, le nouvel Élie.

• Du temps de Jésus, il y avait d’autres « thaumaturges », mages ou exorcistes.

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8. Signature de Jésus• Il ne fait appel à aucune puissance divine extérieure à lui : pour le lépreux : « Je le veux, sois purifié» (Matthieu 8, 3). Ce qui fait l’émerveillement des foules : « Jamais rien de tel ne s’est vu en

Israël » (Matthieu 9, 33).

• Sa discrétion, il ne cherche pas à faire de publicité : il résiste à la tentation du diable qui lui propose des prodiges (Matthieu 4,

1-11) ; il impose le silence, par peur qu’on s’attache à lui à cause du sensationnel

(les deux aveugles, Matthieu 9, 27-30).

• Il ne peut faire de miracles quand manque la foi (à Nazareth, Matthieu 13, 58).

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• Il refuse de satisfaire la curiosité des pharisiens qui lui demandent « un signe venant de Dieu », prouvant sa divinité : « Génération mauvaise et adultère, il ne lui en sera pas donné d’autre que le signe du prophète Jonas», c’est-à-dire sa propre Résurrection le 3e jour (Matthieu 12, 38-40).

• Jamais il n’utilise sa puissance à son profit : Il n’est pas descendu de la croix (Matthieu 27, 39-44).

• Jésus refuse de se laisser réduire à être un « thaumaturge », il fuit le sensationnel pour lui-même.

• Critère de discernement entre les évangiles canoniques et apocryphes : dans ces derniers on voit par exemple l’enfant Jésus faire des prouesses pour épater ses amis : transformer des oiseaux modelés en véritables animaux. Ce n’est pas la manière de faire du Christ de la Révélation.

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9. Les miracles, quel sens ?

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• Pour qu’il y ait « miracle » dans l’Évangile, il faut qu’une limite insurmontable soit surmontée (celles reconnues comme telles à l’époque : maladie, possession, danger grave, mort…).

Un tel dépassement suscite l’étonnement et l’incrédulité, autrefois comme aujourd’hui. Ce n’est pas « normal ».

À toutes les époques, on cherche des justifications rationnelles.

Exemple : on explique la marche sur les eaux en disant que l’eau n’était pas profonde. C’est l’explication qui n’est pas très profonde !

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• Mais qu’est-ce que la « normalité » ? Est-ce normal d’avoir des yeux et de ne pas voir ? Des jambes

et de ne pouvoir marcher ? Est-ce normal pour une fillette de mourir ?

La maladie et la mort font partie de la condition humaine telle que nous la connaissons.

Mais est-ce bien là le projet de Dieu (Genèse 1 et 2) ? Est-ce lui qui veut que ses enfants soient mutilés, muets, mis à l’écart (lépreux) ?

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10. Une re-création• Ce sont la maladie et la mort qui sont « anormales ». Cf. notre

révolte devant elles. Par les miracles, Jésus restaure et régénère le plan de son

Père : c’est une re-création.

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Les miracles de Jésus réalisent une nouvelle création, une restauration du dessein du Créateur.

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Annonce du Royaume• En arrachant les êtres à leur état « infra-humain», Jésus révèle

que Dieu n’est pas complice du mal, qu’il déteste la souffrance.

Comme tout ce qui a affaire avec le mal, le chaos (la tempête) relève de Satan pour la mentalité biblique. Par ses miracles, Jésus fait reculer l’anti-Royaume de Satan (cf. Matthieu 10, 8 ; Luc 11, 20).

En délivrant l’homme de toute servitude, les miracles sont le signe que les temps sont accomplis :

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le Royaume de Dieu est parmi nous.

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11. Des signes du salut

• Ainsi, les miracles ne sont pas une fin en eux-mêmes. Jésus n’a pas guéri tous les malades ni ressuscité tous les

morts de son temps.

• Ils pointent vers autre chose : vers sa mission et son identité de Fils de Dieu ; vers la présence du Royaume ; vers sa Résurrection ; vers le salut et la vie éternelle dans laquelle il n’y aura plus de

malades, ni de pleurs, ni de mort.

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• Les miracles sont signes que le vrai drame est ailleurs que dans la maladie ou même la mort physique :

c’est la mort de l’âme, sous la tutelle définitive du Diviseur, à l’écart du Royaume ;

c’est l’asservissement tragique du péché. Jésus vient libérer l’homme.

Ainsi, dans la guérison du paralytique (Marc 2, 1-12), il commence par le pardon, avant la guérison physique.

Le signe visible (miracle) devient annonce de la délivrance invisible et plus fondamentale du péché : Jésus l’accomplit par le don de sa vie et sa victoire sur la mort.

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12. Les miracles ne sont pas encore le salut

• Ils peuvent même faire illusion : ainsi tous ceux qui viennent à Jésus pour ses « pouvoirs » de

guérison, et non pour son message de vie, Tous ceux qui ne sont pas capables de lire les signes et de

passer à l’adhésion à sa personne.

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13. Enjeu des miracles : la foi

• Les miracles : des relais sur le chemin de la foi. Certains voient et ne croient pas. Ils se produisent souvent en contexte polémique (cf. le jour du sabbat) :

les adversaires voient les signes et s’endurcissent. Ils attribuent la puissance de Jésus à Béelzebul.

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Même les disciples ont de la peine à croire (cf. le signe des

pains) et restent dans la crainte : « Qui est-il

donc que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Marc 5, 18).

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Enjeux des miracles :• Qui est Jésus pour nous ? Dépasser le

merveilleux pour aller vers celui qui a posé ces signes.

Non pas croire en des faits extraordinaires,

mais en quelqu’un d’extraordinaire.

• Les miracles offrent une rencontre libératrice avec celui

qui a dépassé tous les tabous (les lépreux, les étrangers, les femmes…),

qui a cassé le lien entre maladie et péché (cf. l’aveugle-né, Jean 9),

qui a surtout touché les petits, les pauvres, les exclus,

qui par ses miracles a redonné à chacun sa place au sein de son peuple (« Va te montrer au prêtre », Matthieu 8, 4).

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14. Faut-il croire aux miracles ?• « En fait, le miracle ne démontre rien. Il soulève une question. Il

n’est pas la manifestation de la puissance d’un Dieu qui s’imposerait aux hommes. Mais le signe d’un amour qui transforme l’homme, dans le respect de sa liberté. Dieu ne s’impose pas à l’homme, mais le mystère de son amour déborde infiniment la capacité rationnelle de l’homme » (Xavier Léon-Dufour).

• Les miracles, pas « raisonnables » ? Mais est-il « raisonnable » d’aimer comme le Christ seul sait le faire, comme un fou ?

• Pourquoi vouloir empêcher Dieu de laisser déborder parfois ce qui sera en plénitude la vie céleste auprès de lui ?

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15. Faut-il croire aux miracles de l’Évangile ?

• Pour certains, il faudrait édulcorer les miracles et n’y voir que des récits « allégoriques » sans fondement historique.

• Pour d’autres, croire aux miracles serait enlever à l’homme sa responsabilité, l’aliéner : c’est à nous de transformer le monde, pas besoin de croire en une puissance surnaturelle.

• C’est méconnaître la portée de tout vrai miracle : Il révèle des possibilités d’action qui dépassent les limites de l’homme. En accueillant le signe du miracle comme un cadeau, le croyant, loin de renoncer à

sa liberté, accepte librement dans sa vie la puissance d’un Dieu au service de l’homme.

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Le miracle nous fait pressentir ce pour quoi nous sommes faits : partager la puissance d’amour de Dieu sans limites. Il est signe qu’un jour toutes les barrières

humaines seront dépassées. Il est l’affleurement de l’au-delà ici bas.

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16. Des miracles encore aujourd’hui ?• Pourquoi pas ? Pourquoi limiter la puissance d’amour du Seigneur ? Jésus nous y invite dans la finale de l’évangile de Marc : « Allez dans le

monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle… Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien » (Marc 16, 15-18).

Et le dernier verset, à propos des disciples, après l’Ascension de Jésus au ciel : « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient » (Marc 16, 20b).

• Dans les Actes des Apôtres, récits de miracles, comme pour Jésus : chez Pierre, Paul et les autres, des paroles et des signes prolongeaient ceux de Jésus.

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17. En Église• La communauté et son témoignage deviennent alors le premier signe et

moyen du salut, le lieu privilégié où le Christ nous touche efficacement.• Au sein de l’Église, les sacrements (avec paroles et gestes) rendent

présent le mystère pascal et actualisent le Royaume, en nous et autour de nous. Les voilà aussi, les miracles d’aujourd’hui.

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• Au long de l’histoire, des miracles opérés par des témoins, les saints, dans des lieux (de pèlerinage, d’apparition) comme Lourdes, Fatima.

Ce ne sont jamais des preuves de la foi. Ce sont des signes pour le croyant que « Dieu est à l’œuvre en cet âge – à toute époque ».

Des espaces de « condensation » particulière de son Esprit, de sa grâce, des lieux de « cristallisation » de son action.

Et pour l’incroyant, ce sont des questions ouvertes et des invitations à croire.

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18. Des clins d’yeux (Dieu)• Comme pour les miracles de la Bible, les guérisons d’aujourd’hui ne

contredisent pas la nature, mais la portent au meilleur d’elle-même. Dieu créateur, passe par sa création pour nous parler, tout en respectant

ses lois.

• De toutes façons, c’est une bonne nouvelle si un malade est guéri ! Même si vous expliquez cela par un choc émotionnel dû à la foule.

Si en plus, c’est pour vous des « clins Dieu », tant mieux ! Jamais les miracles ne seront une preuve irréfutable.

Ils ont même servi d’argument pour condamner Jésus (après la résurrection de Lazare, Jean 11, 45-54) !

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19. Pas de course au sensationnel• Grande prudence par rapport aux séances de guérisons en direct à la TV par des

télévangélistes ou aux assemblées de miracles. Voir l’effet dans la durée et l’impact sur la foi.

• Pour un miracle reconnu, combien de faits inexpliqués qui sont écartés !• Un même bijou dans une vitrine, pour l’anniversaire de mariage, a une tout

autre signification. Ainsi, la même guérison peut avoir un sens très différent selon le témoin.

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L’Église institution est très réticente. Il faut des années pour reconnaître qu’une

guérison est inexplicable par la science actuelle – après de nombreux examens

d’experts – et des années encore pour y voir un signe privilégié de Dieu.

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Signes d’espérance• Mais comme le bijou est déjà beau en lui-même, la guérison est déjà une bonne

nouvelle en soi. Elle rappelle qu’en ce monde, l’espérance est toujours possible.• Pour le croyant, tout est signe de Dieu, car « tout concourt au bien de ceux qui

aiment Dieu » (Romains 8, 28).• « Pour celui qui sait regarder, tout est miracle… Car la Résurrection c’est le

commencement de la transformation de la terre » (Patriarche Athénagoras).

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20. Et la prière ?• Pouvons-nous prier pour demander une guérison miraculeuse ?

• Tant mieux si une guérison nous est accordée. Débordons alors de reconnaissance.

• Il donne toujours l’Esprit Saint à ceux qui le supplient (cf. Luc 11, 13).• Il nous offre toujours d’amour, la foi et l’espérance, la voie supérieure aux

charismes spectaculaires (cf. 1 Corinthiens 12, 13).

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Oui, à condition de ne pas oublier qu’en son Fi ls, Dieu nous a déjà tout donné. Et la prière est là pour nous a ider à le recevoir et à vivre par lui .

Mais si nous ne sommes apparemment pas exaucés, ne pensons pas que nous avons mal prié. Dieu nous exauce toujours, parfois différemment

de ce que nous attendions.

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21. Faut-il croire aux apparitions ?• L’Église officielle n’a jamais «obligé » personne à y croire. Elle est réticente a priori sur ce genre de phénomènes à sensation (cf. San

Damiano = refusé, Medjugorje = examen toujours en cours).

• La plupart du temps, elle conclut à la «non-authenticité » des apparitions. Mais elle laisse la foi des fidèles librement s’exprimer. Tant mieux si de

bons fruits y sont obtenus !

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N’enfermons jamais l’action de Dieu dans nos schémas et conceptions étriqués !

Abbé François-Xavier AmherdtProfesseur de théologie à l’Université de Fribourg