Ça s’est passé à saint-jean repositionner le campus … · et que les drapeaux ne sont pas...

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Ça s’est passé à Saint-Jean... www.csj.ualberta.ca PRINTEMPS 2015 Repositionner le Campus Saint-Jean Semaine internationale = lever des drapeaux internationaux au Campus! Dans le cadre de la 4 e édition de la Semaine internationale au Campus Saint-Jean (CSJ), tenue du 26 au 30 janvier dernier, une cérémonie de lever des drapeaux internationaux s’est déroulée sur l’heure du dîner, le 26 janvier. C’est Dany Bazira, assistante aux étudiants internationaux et coordonnatrice de cette semaine, qui a présidé cette cérémonie. « Le CSJ nourrit le profond désir de promouvoir les valeurs véhiculées par cette semaine de tolérance, paix, célébration de la diversité culturelle et de l’acceptation de l’autre. Aujourd’hui, tout en souhaitant la bienvenue aux étudiants internationaux – dont le nombre ne cesse d’augmenter – au sein du CSJ, nous invitons ces derniers à porter fièrement leurs couleurs, car par ce geste, ils marquent leur double appartenance à leur mère patrie, mais également à cette communauté que nous construisons tous ensemble », a-t-elle affirmé. Outre le Canada, 13 autres pays sont représentés cette année au Campus, soit le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Chine, la Côté d’Ivoire, l’Espagne, la France, le Liban, Madagascar, le Maroc, la République du Congo, le Sénégal et la Tunisie. Les organisateurs ont aussi présenté le drapeau franco- albertain, le drapeau cri et le drapeau métis. « Il était essentiel de souligner la présence de trois composantes importantes de la diversité albertaine et qui contribuent tout autant à la diversité culturelle du Campus Saint- Jean », soutient Dany Bazira. C’est le doyen adjoint aux Affaires académiques, Denis Fontaine, qui a pris la parole au nom du doyen. « Je dois admettre que maintenant, lorsque j’entre au Campus et que les drapeaux ne sont pas là, il manque quelque chose… Il manque l’âme du Campus. Ces drapeaux sont donc un symbole extrêmement significatif pour la communauté de Saint-Jean. Quoi de mieux qu’un drapeau pour s’affirmer, pour faire ressortir notre fierté? En étant exposés à l’entrée principale, nous espérons que ceci donnera à chacun des étudiants internationaux, un petit sens d’appartenance », indique-t-il. Ce dernier dit espérer que les étudiants internationaux sortent grandis de leur passage à Saint-Jean. « J’espère sincèrement que vous réalisez l’impact positif que vous avez sur toute la communauté. L’expérience de tous au Campus Saint-Jean en est enrichie et cette richesse que vous apportez à la communauté de Saint-Jean est immesurable. La seule chose que je puisse espérer est que vous profitez autant de votre passage ici que nous profitons de votre présence », évoque-t-il. Les livres et ouvrages produits par le corps professoral de Saint-Jean en 2014. Une soixantaine de personnes se sont réunies au Campus Saint-Jean (CSJ), le 16 mars dernier, pour participer à une soirée spéciale. Initiée par le Conseil consultatif du CSJ, cette soirée se voulait avant tout un moment d’échanges et de partage entre les membres du Conseil, le doyen Pierre-Yves Mocquais et des membres du personnel académique de l’établissement universitaire. « Cette soirée a permis de démontrer le rôle important que joue le Campus Saint-Jean au sein de l’Université de l’Alberta, mais également dans la ville d’Edmonton », a témoigné le président du Conseil consultatif, M e Pierre Desrochers. Parmi les participants à cette soirée, on a noté la présence de leaders de l’Université de l’Alberta, d’élus municipaux, provinciaux et nationaux, ainsi que certains membres de la communauté franco-albertaine. Dans un premier temps, les participants se sont réunis à la Salle historique, pour une présentation des livres et ouvrages produits par le corps professoral en 2014. Voici la liste de ces ouvrages : Frédéric Boily/Julian Castro-Rea (Le fédéralisme selon Harper. La place du Québec dans le Canada conservateur) Frédéric Boily (De Pierre à Justin Trudeau, Portrait de famille idéologique du PLC, 1968-2013) Claude Couture et Srilata Ravi (Imaginaires collectifs, interculturalisme et histoire autour de l’œuvre de GÉRARD BOUCHARD) Revue internationale d’études canadiennes – Claude Couture (La place du Québec dans les études canadiennes) Anne Boerger, Paul Dubé et Paulin Mulatris (Collectif - colloque du GRITI) Sheena Wilson (Telling Truths : Storying Motherhood) Par la suite, les gens présents se sont déplacés au Grand Salon pour un souper, qui a été précédé par quelques discours. Dans un premier temps, la directrice du Peter Lougheed Leadership College, l’ancienne première ministre Kim Campbell, est venue parler de collaboration possible avec le Campus Saint-Jean. Ensuite, deux étudiants, David Jennings (président de l’AUFSJ) et Joël Baillargeon (v-p académique de l’AUFJS) ont partagé ce que représentait pour eux le Campus Saint-Jean. Le repas a été entrecoupé par la présentation de trois professeurs du Campus Saint-Jean. Le secteur des Sciences a été représenté par Hélène Lemieux, le secteur Éducation par Samira El Atia et le secteur Arts par Sadok El Ghoul. « Ceci a permis de présenter certaines réussites au niveau de la recherche, un secteur fort important pour l’établissement universitaire francophone », lance Pierre Desrochers. Selon le doyen Pierre-Yves Mocquais, la soirée a été un franc succès, puisque le terme qui est revenu le plus souvent de la part des invités a été « épaté ». La directrice du Peter Lougheed Leadership College, l’ancienne première ministre Kim Campbell. Samira El Atia, Sadok El Ghoul et Hélène Lemieux.

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Ça s’est passé à Saint-Jean... www.csj.ualberta.ca

PrintemPs 2015

Repositionner le Campus Saint-Jean

Semaine internationale = lever des drapeaux internationaux au Campus!Dans le cadre de la 4e édition de la Semaine internationale au Campus Saint-Jean (CSJ), tenue du 26

au 30 janvier dernier, une cérémonie de lever des drapeaux internationaux s’est déroulée sur l’heure du dîner, le 26 janvier.

C’est Dany Bazira, assistante aux étudiants internationaux et coordonnatrice de cette semaine, qui a présidé cette cérémonie. « Le CSJ nourrit le profond désir de promouvoir les valeurs véhiculées par cette semaine de tolérance, paix, célébration de

la diversité culturelle et de l’acceptation de l’autre. Aujourd’hui, tout en souhaitant la bienvenue aux étudiants internationaux – dont le nombre ne cesse d’augmenter – au sein du CSJ, nous invitons ces derniers à porter fièrement leurs couleurs, car par ce geste, ils marquent leur double appartenance à leur mère patrie, mais également à cette communauté que nous construisons tous ensemble », a-t-elle affirmé.

Outre le Canada, 13 autres pays sont représentés cette année au Campus, soit le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Chine, la Côté d’Ivoire, l’Espagne, la France, le Liban, Madagascar, le Maroc, la République du Congo, le Sénégal et la Tunisie.

Les organisateurs ont aussi présenté le drapeau franco-albertain, le drapeau cri et le drapeau métis. « Il était essentiel de souligner la présence de trois composantes importantes de la diversité albertaine et qui contribuent tout autant à la diversité culturelle du Campus Saint-Jean », soutient Dany Bazira.

C’est le doyen adjoint aux Affaires académiques, Denis Fontaine, qui a pris la parole au nom du doyen. « Je dois admettre que maintenant, lorsque j’entre au Campus et que les drapeaux ne sont pas là, il manque quelque chose… Il manque l’âme du Campus. Ces drapeaux sont donc un symbole extrêmement significatif pour la communauté de Saint-Jean. Quoi de mieux qu’un drapeau pour s’affirmer, pour faire ressortir notre fierté? En étant exposés à l’entrée principale, nous espérons que ceci donnera à chacun des étudiants internationaux, un petit sens d’appartenance », indique-t-il.

Ce dernier dit espérer que les étudiants internationaux sortent grandis de leur passage à Saint-Jean. « J’espère sincèrement que vous réalisez l’impact positif que vous avez sur toute la communauté. L’expérience de tous au Campus Saint-Jean en est enrichie et cette richesse que vous apportez à la communauté de Saint-Jean est immesurable. La seule chose que je puisse espérer est que vous profitez autant de votre passage ici que nous profitons de votre présence », évoque-t-il.

Les livres et ouvrages produits par le corps professoral de Saint-Jean en 2014.

Une soixantaine de personnes se sont réunies au Campus Saint-Jean (CSJ), le 16 mars dernier, pour participer à une soirée spéciale. Initiée par le Conseil consultatif du CSJ, cette soirée se voulait avant tout un moment d’échanges et de partage entre les membres du Conseil, le doyen Pierre-Yves Mocquais et des membres du personnel académique de l’établissement universitaire.

« Cette soirée a permis de démontrer le rôle important que joue le Campus Saint-Jean au sein de l’Université de l’Alberta, mais également dans la ville d’Edmonton », a témoigné le président du Conseil consultatif, Me Pierre Desrochers.

Parmi les participants à cette soirée, on a noté la présence de leaders de l’Université de l’Alberta, d’élus municipaux, provinciaux et nationaux, ainsi que certains membres de la communauté franco-albertaine.

Dans un premier temps, les participants se sont réunis à la Salle historique, pour une présentation des livres et ouvrages produits par le corps professoral en 2014. Voici la liste de ces ouvrages :

• Frédéric Boily/Julian Castro-Rea (Le fédéralisme selon Harper. La place du Québec dans le Canada conservateur)

• Frédéric Boily (De Pierre à Justin Trudeau, Portrait de

famille idéologique du PLC, 1968-2013)• Claude Couture et Srilata Ravi (Imaginaires collectifs,

interculturalisme et histoire autour de l’œuvre de GÉRARD BOUCHARD)

• Revue internationale d’études canadiennes – Claude Couture (La place du Québec dans les études canadiennes)

• Anne Boerger, Paul Dubé et Paulin Mulatris (Collectif - colloque du GRITI)

• Sheena Wilson (Telling Truths : Storying Motherhood)

Par la suite, les gens présents se sont déplacés au Grand Salon pour un souper, qui a été précédé par quelques discours.

Dans un premier temps, la directrice du Peter Lougheed Leadership College, l’ancienne première ministre Kim Campbell, est venue parler de collaboration possible avec le Campus Saint-Jean.

Ensuite, deux étudiants, David Jennings (président de l’AUFSJ) et Joël Baillargeon (v-p académique de l’AUFJS) ont partagé ce que représentait pour eux le Campus Saint-Jean.

Le repas a été entrecoupé par la présentation de trois professeurs du Campus Saint-Jean. Le secteur des Sciences a été représenté par Hélène Lemieux, le secteur Éducation par Samira El Atia et le secteur Arts par Sadok El Ghoul. « Ceci a permis de présenter certaines réussites au niveau de la recherche, un secteur fort important pour l’établissement universitaire francophone », lance Pierre Desrochers.

Selon le doyen Pierre-Yves Mocquais, la soirée a été un franc succès, puisque le terme qui est revenu le plus souvent de la part des invités a été « épaté ».

La directrice du Peter Lougheed Leadership College, l’ancienne première ministre Kim Campbell.

Samira El Atia, Sadok El Ghoul et Hélène Lemieux.

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L’intégration des étudiants internationaux passe par un effort mutuelProfitant de la conférence Step into your future présentée au Campus Nord les 5 et 6 mars, le Campus Saint-Jean a accueilli, le 2 mars dernier dans le cadre d’une mini-conférence sur l’intégration des étudiants internationaux sur le marché du travail, Lionel Laroche, directeur et fondateur de Multicultural Business Solutions Inc. Cette firme, située à Toronto, est spécialisée dans le domaine de la formation, de la consultation et du coaching.

« Mon expérience m’indique qu’il y a un décalage entre les attentes et la réalité, et ce, autant pour les étudiants internationaux, que pour les universités qui les accueillent et les employeurs qui éventuellement leur offriront un emploi », mentionne M. Laroche.

Ce dernier parle avant tout d’amener un étudiant international à développer ses compétences sociales. « En termes de compétences techniques, de façon générale, elles sont élevées, car c’est la seule façon qu’ils vont arriver ici. L’étudiant doit donc travailler l’aspect social, soit ses compétences interpersonnelles,

sa capacité à se gérer soi-même et sa capacité à gérer le système », informe le conférencier.

Lionel Laroche parle notamment des différences culturelles. « Les vrais problèmes ne sont pas visibles », avance-t-il, parlant de conscientisation de ces étudiants à la notion du temps, aux relations entre hommes et femmes, au travail d’équipe, aux relations avec un supérieur, etc. « Les étudiants internationaux, ce n’est pas d’une maîtrise qu’ils ont besoin, mais bien d’aller chez les Toastmasters pour développer leurs compétences sociales », estime M. Laroche.

Au niveau des relations avec un supérieur, le conférencier parle également des attentes de l’employeur. « Au Canada, les employés préfèrent travailler avec un gestionnaire qui leur donne assez de liberté afin qu’ils puissent choisir leur direction, tandis que dans d’autres pays, les employés s’attendent à avoir des directions claires et précises pour qu’ils sachent exactement ce que leur employeur veut d’eux. Cela devient en quelque sorte

un problème fondamental au niveau de l’intégration professionnelle et cela peut amener un employé à recevoir une mauvaise évaluation », raconte Lionel Laroche.

Qui doit s’adapter? « Autant l’étudiant international que l’employeur. Il faut travailler ensemble, c’est la clé. Et, au Canada, on sous-estime comment on doit s’adapter. Selon moi, c’est le rôle que doit jouer l’université, à titre d’intermédiaire pour faciliter cette intégration dans le marché du travail », conclut Lionel Laroche.

Services de santé en milieu minoritaire francophone décortiquésUne soixantaine de personnes de partout au Canada se sont réunies au Campus Saint-Jean, les 8 et 9 mai 2015 pour participer à un colloque touchant le domaine de la santé. Co-organisé par le GRITI (Groupe de recherche sur l’inter/transculturalité et l’immigration) et l’Institut d’études canadiennes, ce colloque s’est tenu sous le thème Services de santé en milieu minoritaire francophone et compétences linguistiques.

Ce colloque a permis de toucher plusieurs sujets, tels que les réalités et défis linguistiques, les services de santé en milieu minoritaire, la formation et le recrutement des professionnels de la santé, la santé mentale dans les milieux scolaires et minoritaires, ainsi que la quête de la compétence linguistique et la qualité des services dans les réseaux de la santé.

« Que ce soit l’utilisation du français en milieu du travail professionnel par les diplômés francophones des programmes en sciences infirmière dans le nord de l’Ontario, la formation, la structure et l’offre de services de santé en français en Nouvelle-Écosse ou encore la présentation du parcours « transinstitutionnels » des patients psychiatrisés en situation minoritaire francophone de la région d’Ottawa entre 1976 et 2006, ce colloque a permis de faire le point sur ce qui se passe dans le domaine de la santé dans nos communautés francophones en milieu minoritaire », a témoigné le co-directeur du GRITI, Paulin Mulatris.

« Nous sommes heureux d’avoir réussi à regrouper des gens des établissements universitaires francophones, mais aussi des représentants du milieu communautaire ainsi que gouvernemental, cela a permis d’enrichir les échanges », note pour sa part le directeur de l’IÉC, Frédéric Boily.

L’Institut a profité de l’occasion pour inviter la professeure Ann Beaton de l’Université de Moncton, afin qu’elle aborde la question des défis et perspectives d’avenir au niveau de la santé mentale et des groupes minoritaires.

« Somme toute, nous sommes satisfaits des résultats de ce colloque puisque le domaine de la santé est un dossier qui n’avait pas été abordé ces dernières années par le GRITI et l’Institut d’études canadiennes », concluent les professeurs Boily et Mulatris.

Jacinthe Savard del’Université d’Ottawa a présenté un cadre d’analyse de l’accès à des services sociaux et de santé en françcais en milieu linguistique minoritaire, tandis que Sylvie Larocque et Anne-Marise Lavoie de l’Université Laurentienne de Sudbury ont partagé des résultats quant à l’utilisation du français en milieu du travail professionnel par les diplômés francophones des programmes en sciences infirmières.

Classique Héritage : une première victoire pour les Centurions!La quatrième fois aura été la bonne pour l’équipe de hockey des Centurions du Campus Saint-Jean. Après avoir subi la défaite lors des trois premières éditions de la Classique Héritage, les Centurions ont renversé la tendance, le 24 janvier dernier, avec une victoire de 3 à 0 contre une équipe formée d’anciens de l’établissement universitaire francophone.

Compte tenu de la température très clémente, cette rencontre, qui traditionnellement se déroule sur la patinoire extérieure Pleasantview, s’est déroulée à l’intérieur, soit à l’aréna River Cree située dans l’ouest de la ville. Même si cette partie de deux périodes a débuté à 10 h, cela n’a pas empêché une bonne foule de 75 personnes de se déplacer pour l’occasion.

C’est Mathieu Coones qui a ouvert le pointage alors qu’il

restait un peu moins de 7 minutes à la première période. Profitant d’un bond favorable à la suite d’un lancer de Graeme Splinter, Coones n’a eu qu’à pousser la rondelle dans une cage déserte. C’est avec un pointage de 1 à 0 que s’est terminée la première période.

Dès le début de la deuxième période, Dave Evans, qui a obtenu une mention d’assistance sur le premier but, a doublé l’avance des siens en complétant le jeu de Graeme Splinter et Tyler Cassidy. Moins de deux minutes plus tard, Tim Johnson, à la suite d’un bel effort individuel, a compté le 3e but des Centurions. Josh Spasiuk a obtenu une aide sur ce jeu.

Les deux gardiens des Centurions, Keegan Paterson et Jacob Paterson, se sont partagé la tâche devant le filet et ont récolté le jeu blanc.

« Depuis que les Frontenacs sont devenus les Centurions, à mon avis, c’est l’équipe la plus forte d’étudiants du Campus Saint-Jean que l’on a affrontée », a affirmé le capitaine des Anciens, Mario Giguère.

Fait à noter, pour cette Classique, les organisateurs avaient fait appel à Mitch Byrt pour agir comme officiel. Fidèle à la coutume, aucune punition n’a été décernée lors de cette partie amicale.

L’ancien doyen Marc Arnal a été l’entraîneur des Anciens. De son côté, le doyen actuel du CSJ, Pierre-Yves Mocquais, a effectué la mise au jeu protocolaire.

Par ailleurs, lors du banquet, Dave Evans a reçu le titre de joueur du match chez les Centurions. Justin Mahé a reçu le même honneur, mais pour les Anciens.

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Prêts pour la prochaine étape!Quelque 300 personnes, dont une soixantaine de finissantes et finissants, ont convergé au Convocation Hall de l’Université de l’Alberta, le 25 avril dernier, pour participer à la Cérémonie de la lumière du Campus Saint-Jean (CSJ).

« Cette cérémonie est devenue au fil des ans une tradition au Campus Saint-Jean. Il s’agit d’un événement spécial qui marque un tournant entre la fin des études de nos finissantes et finissants et la mise en application de ce que vous avez appris. Nous sommes ici pour célébrer avec vous, les membres de votre famille et certains de vos proches, cette étape importante et votre passage du monde de l’expérimentation à celui de l’expérience », ont soutenu Vima Babooram et Hassan Safouhi, deux membres du corps professoral de Saint-Jean qui agissaient comme maîtres de cérémonie pour l’occasion.

Ces derniers ont rappelé que cette célébration était empreinte de symbolisme. « D’abord, la lumière, symbole de création, de connaissance et de purification. Ensuite, l’aspect transition, la fin d’un chapitre, celui de votre passage à Saint-Jean, et le début d’un autre, celui vers lequel vous poursuivrez votre cheminement, que ce soit au niveau académique ou au niveau professionnel ».

Pour le doyen du Campus Saint-Jean, Pierre-Yves Mocquais, cette journée marque une étape importante dans la vie des finissants. « Après quelques années à arpenter les couloirs du Campus Saint-Jean, à échanger avec vos collègues, à interagir et à écouter vos professeurs, vous êtes maintenant prêts à entreprendre un nouveau chapitre du grand, très grand livre de votre vie », a-t-il soutenu.

Ce dernier a invité les finissants à être fiers de leur parcours universitaire, ici à Saint-Jean. « Chacun empruntera une nouvelle route à compter de maintenant, que ce soit au niveau académique ou professionnel, ici en Alberta ou ailleurs au Canada et dans le monde. Mais à jamais vous resterez unis par quelque chose : Saint-Jean! Vous représentez l’avenir de la francophonie, à vous de la faire rayonner à votre façon. Vous êtes maintenant appelés à jouer un rôle de leadership dans la société canadienne, tout comme l’ont fait avant vous ceux qui sont passés par le Campus », lance-t-il.

Comme le souligne Pierre-Yves Mocquais, à compter de maintenant, ces finissants deviennent des anciens du CSJ. « Vous devenez en quelque sorte les ambassadeurs de votre établissement universitaire francophone! Soyez fiers de vos réussites universitaires et n’ayez pas peur de dire que vous avez étudié au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta. Un Campus unique autour duquel rayonne une belle et grande famille! », conclut le doyen.

Ce discours du doyen a été suivi par une allocution de l’invitée d’honneur Justine Mageau et du discours d’adieu, effectué par les finissants Kaibree Drake et Joël Baillargeon. Un cadeau de reconnaissance d’une valeur de 250 $ a aussi été remis à la Bibliothèque Saint-Jean.

Par la suite, les finissants ont été présentés à tour de rôle. Ceux-ci ont reçu les félicitations du doyen et de leur chef de secteur, avant de signer le registre officiel et de recevoir un cadeau de la part du Campus Saint-Jean. La Cérémonie de la lumière s’est terminée par la présence de la Chorale Saint-Jean qui a offert quelques morceaux de son répertoire.

Saint-Jean : persévérance, communauté et leadershipLors de la Cérémonie de la lumière, qui s’est déroulée le 25 avril dernier au Convocation Hall, le Campus Saint-Jean (CSJ) avait invité l’avocate Justine Mageau, finissante de la cohorte de 2008, à s’adresser aux finissants.

« Je me souviens très bien de mes quatre années au Campus Saint-Jean. C’était une expérience unique», a lancé d’entrée de jeu la jeune femme.

Au cours de ses années au Campus, trois choses l’ont marquée : la persévérance, la communauté et l’importance du leadership. « Comme plusieurs d’entre vous, j’ai fait mes études élémentaires et secondaires dans une école d’immersion française. Mes parents ne parlent pas français. De plus, ce n’était pas cool de parler en français à l’école secondaire », affirme Mme Mageau.

Ayant déjà une volonté de faire son droit au terme de son premier baccalauréat, Justine Mageau réalise qu’il pourrait lui être encore plus difficile de bien réussir au CSJ, étant donné qu’elle devrait étudier en français. C’est lorsqu’elle a réalisé tous les avantages de fréquenter un établissement francophone qu’elle a finalement opté pour Saint-Jean. « Lors d’une présentation dans ma classe, on nous a mentionné que les classes sont plus petites, que les professeurs sont sympathiques, et que de nombreux étudiants étaient aussi des francophiles », se remémore-t-elle.

Sa décision a été facilitée par le fait qu’elle voulait effectuer un baccalauréat en administration des affaires et qu’il y a un partenariat avec l’Alberta School of Business. « Je me suis dit que je ferais une première année au CSJ, et qu’une fois admise à la School of Business, je pourrais quitter la Fac et suivre des cours uniquement en anglais », souligne celle qui a fait son secondaire à l’école St. Francis Xavier.

Avec le recul, Justine Mageau reconnaît que ses premières semaines au CSJ n’ont pas été faciles. « Ce qui était le plus difficile, c’était de parler à mes amis en français. De m’exprimer en français dans une situation sociale me semblait impossible. Je cherchais mes mots. Je ne pouvais exprimer mes émotions. Parfois, les gens ne me comprenaient pas. J’étais gênée quand je faisais des fautes de conjugaison ou quand j’utilisais des anglicismes », lance-t-elle.

Toutefois, la jeune femme n’est pas la seule à

se trouver dans cette situation et plutôt que de se laisser abattre, elle cherche des solutions. « Mes amis vivaient la même chose. Nous avons donc décidé de créer les« mercredis-français ». Les mercredis, on se parlait toujours en français, peu importe la situation. Ce petit pas était nécessaire pour me mettre à l’aise. Quand on s’est tous forcé de parler en français, quand j’ai réalisé que je n’étais pas la seule personne à avoir de la difficulté, je me suis sentie moins gênée », confie-t-elle.

Désireuse de s’améliorer, elle met en place d’autres stratégies. « Quand je faisais mes lectures à la maison, je lisais à haute voix. J’avais besoin d’entendre ma voix et mon accent pour comprendre que je m’améliorais et pour me mettre à l’aise à parler en français en dehors de ma chambre », se rappelle-t-elle, soulignant qu’éventuellement, ses efforts ont été récompensés.

Cela l’a même amenée à faire son droit en français. « Vers la fin de mon baccalauréat, j’ai décidé de poursuivre des études en droit. Je voulais le faire en anglais. Un jour, un ami m’a demandé pourquoi ? Je lui ai répondu que je n’étais pas capable de faire un baccalauréat en français. Il m’a regardé confus et me dit : mais qu’est que tu es en train de faire en ce moment et bien sûr que tu es capable d’en faire un deuxième. »

Cet échange la convainc de faire son droit en français à l’Université d’Ottawa. « Et aujourd’hui, je suis avocate. J’ai des clients francophones. Je suis la seule avocate à mon bureau qui parle français et c’est un atout qui me donne des avantages presque tous les jours. Je n’ai aucun

regret d’avoir étudié en français. J’ai appris une deuxième langue, mais j’ai aussi appris la persévérance », confie celle qui est assermentée au Barreau de l’Alberta depuis 2012 et qui travaille au cabinet Witten LLP.

La communautéLa deuxième chose que Justine Mageau estime avoir apprise au Campus est l’importance de la communauté. « C’est quelque chose qui est difficile à décrire, mais c’est au Campus Saint-Jean que j’ai rencontré mon mari et mes meilleurs amis. J’ai même découvert lors de mes études que j’avais un cousin dont j’ignorais même l’existence, s’exclame-t-elle. Les

amitiés qui se sont formées au Campus, elles le resteront pour toute ma vie. »

Pour Justine Mageau, il y a Saint-Jean, mais il y a aussi la communauté franco-albertaine et les différentes associations qui y gravitent. « C’est grâce à ces associations que j’ai rencontré mes amis, que j’ai découvert une passion pour la langue française. J’ai découvert des nouveaux films, la musique, les pièces de théâtre, sans oublier le Carnaval de Saint-Isidore. On développe tranquillement un sentiment d’appartenance envers cette communauté », affirme Me Mageau, qui est aujourd’hui impliquée notamment au conseil d’administration de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA).

Le leadershipLa finissante de 2008 a invité les finissants de cette année à ne pas avoir peur de s’impliquer. « On ne peut pas laisser la tâche de bâtir nos communautés à quelqu’un d’autre. Il faut être des leaders dans nos communautés. Grâce au Campus Saint-Jean et vos études postsecondaires, vous avez appris la persévérance et l’importance de la communauté. Vous avez peut-être appris, je l’espère, que s’il y a un besoin dans la communauté, il faut le combler », croit-elle.

« C’est vrai que votre vie vient de changer et vous aurez peut-être moins de temps pour le bénévolat. Plusieurs d’entre vous allez commencer vos carrières sous peu. Ça va être difficile et complètement nouveau. Vous serez peut-être tentés d’abandonner vos activités communautaires ou votre bénévolat. Mais souvenez-vous pourquoi vous avez persévéré au Campus. C’est parce que vous avez travaillé fort et vous avez eu l’appui de votre communauté », mentionne Justine Mageau.

Comme avocate en début de carrière, il serait facile pour Me Mageau de ne pas s’impliquer : « Oui ce serait plus facile de ne pas faire du bénévolat, du pro-bono, ou de siéger au conseil d’administration de l’AJEFA. Mais si je ne fais pas ces choses, qui suis-je? Que ce soit de faire du yoga, de chanter dans la chorale ou de faire du sport, ne laissez pas ce qui vous tient à cœur tomber à l’eau à cause de vos ambitions professionnelles. Trouvez un équilibre. »

Cette dernière rappelle que la communauté n’existerait pas sans la participation des individus, le bénévolat et la revendication. « Alors, participez aux activités. Soyez bénévoles. Revendiquez vos droits. Et surtout, continuez à parler en français », conclut-elle.

Pierre-Yves Mocquais

Kaibree Drake et Joël Baillargeon ont pris la parole au nom des finissantes et finissants.

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Dix ans de plaisirs d’apprendreC’est le 1er mai dernier que s’est terminée, au Campus Saint-Jean, la 10e édition de Plaisir d’apprendre, la semaine de cours des aînés franco-albertains. Organisée par la Fédération des aînés franco-albertains, en collaboration avec l’établissement universitaire francophone, cette semaine a regroupé quelque 80 aînés.

Ces participants ont eu droit à un large éventail de cours, conférences et activités culturelles. Des cours de littérature, à ceux d’histoire, en passant par la linguistique, l’anthropologie, l’immigration, ou encore le théâtre, chacun a trouvé des sujets à son goût!

Participation de professeurs du CSJ :Claude Couture : Droits linguistiques au CanadaPaul Dubé : On a peut-être raison d’avoir peur de la littérature…Simone Gareau : Plus ça change… Les

changements culturels et l’évolution humaine : des anciens hominidés à aujourd’huiPaulin Mulatris : La nouvelle immigration en Alberta : profils culturels, enjeux et défisBernard Salva : Je joue donc je suis – Initiation aux jeux dramatiquesAnne-Marie Goggin : Notre bilingualité

Trois conférences ont aussi été présentées par le corps professoral :Pierre-Yves Mocquais : Immigration bretonne dans l’Ouest canadien au début du 20e siècle : mémoires et questions identitaires. Frédéric Boily : Les métamorphoses libérales : de P. Trudeau à J. TrudeauMarc de Montigny : De l’infiniment petit à l’infiniment grand : récentes découvertes sur la structure de l’univers.

Puisque le doyen Pierre-Yves Mocquais a confirmé que la 11e édition pourrait se tenir au CSJ en 2016, les participants se sont donné rendez-vous à l’an prochain! Photo : courtoisie FAFA

Des scientifiques en herbe envahissent le Campus Saint-Jean!Environ 140 élèves de la 7e à la 12e année se sont déplacés au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, le 1er mai dernier, pour participer à l’Olympiade des sciences. Au cours de la journée, les 29 équipes, provenant de 13 écoles francophones et d’immersion, ont rivalisé pour tester leurs aptitudes en génie, biologie ainsi que leurs connaissances générales en sciences lors d’un questionnaire interactif.

C’est l’équipe Les Suzuki de l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys (Alexandre Bernard, Catherine Ricard, Nève Pianarosa et Sébastien LeBlanc) qui a remporté les grands honneurs alors qu’ils ont réussi à obtenir un cumulatif de

226,89 points, suivi des Grizzlis 1 de l’École publique Gabrielle-Roy (Olyasse Boukrich, Fatima Karidio, Camille Tremblay, Roman Vivanco et Chinelo Palmer) qui ont obtenu 207,77 points.

La lutte pour la 3e place a été très serrée et ce sont Les homards destructeurs de l’école Kenilworth (Félix Cerezke-Riemer, Zachary Der, Preston Plivelic et Sam Bennett) qui ont remporté le bronze avec 201,75 points, tout juste devant les Picard Pumas de l’école JH Picard (201,56).

Bravo aux membres du comité organisateur, sous la présidence de Marc de Montigny, pour cette réussite!

Depuis qu’il a emménagé à Edmonton, il y a maintenant huit ans, l’ascension de Philippe Gaudreau dans le monde des mathématiques a été pour le moins phénoménale.

D’abord simple étudiant du Campus Saint-Jean (CSJ) en génie, Philippe a rapidement gravi les échelons en recevant le prestigieux Alexander Graham Bell Canada Graduate Scholarship 2014, d’une valeur de 105 000 $ pour trois années. Il a répété l’exploit cette année en obtenant l’Alberta Innovates-Technology Futures (AITF) Top-Up Award de 12 000 $.

« Dans le programme de génie, je n’ai fait qu’une demie année. J’ai vite réalisé que ce n’était pas fait pour moi. J’ai toujours été attiré par les mathématiques, c’est ce qui me passionnait. J’ai suivi le cours de mathématique 100 avec le Professeur Hassan Safouhi et ce sont nos discussions qui m’ont décidé. J’ai donc opté pour ce parcours universitaire », indique celui qui a complété en 2013 un Baccalauréat en sciences (majeure en mathématiques et mineure en physique).

« Pour aimer les maths, à mon avis, tu as besoin d’avoir un esprit rêveur. Ce qui cadre parfaitement dans mes forces », s’exclame-t-il.

Philippe ne tardera pas à se démarquer dans son nouveau programme d’études, notamment par l’obtention d’une bourse d’apprenti-chercheur. Déjà en 2011, sous la supervision du Professeur Safouhi, il remporte le prix de la meilleure présentation sur affiche lors de la rencontre nationale de la Société mathématique du Canada, une compétition dont la portée est internationale. N’ayant même pas encore son baccalauréat en poche, il est alors le seul étudiant du premier cycle à affronter des étudiants de maîtrise, de doctorat ainsi que des chercheurs.

Ce baccalauréat au CSJ est suivi d’une maitrise puis d’un doctorat, toujours sous la supervision du Professeur Safouhi. Il compte obtenir son diplôme de Mathématiques computationnelles et appliquées d’ici 2017 à l’Université de l’Alberta. En plus de sa propre recherche, Philippe enseigne quelques cours au Campus nord et il assiste le professeur Safouhi dans la supervision d’un étudiant de premier cycle, Tylor Cassidy. Il est en outre co-auteur de six publications scientifiques dans des revues internationales et récipiendaire du « Graduate teaching Award », le prix de l’excellence dans l’enseignement pour les instructeurs de laboratoires.

« Tout ceci me permet de trouver un certain équilibre. Lorsque tu fais de la recherche, c’est inévitable, tu vas rencontrer des barrières en cours de route. Ces défis sont stimulants, mais ils peuvent aussi être frustrants. Côtoyer des étudiants, ici au Campus, durant leur propre travail de recherche, me permet de laisser mes projets de côté quelques jours et d’y revenir avec une nouvelle approche », explique Philippe Gaudreau.

La passion de Philippe pour les mathématiques l’amène aussi à voyager. En 2013, il s’est rendu à Tokyo au Japon pour travailler dans le domaine de la pharmacologie au National Institute of Informatics. À l’été 2014, il a l’occasion de suivre une formation dans le domaine de l’écologie au Bamfield Marine Sciences Center en Colombie-Britannique, et ce, avec le soutien financier de son superviseur. « Les mathématiques, ce n’est pas seulement Pythagore. Cela touche plusieurs domaines variés et je me compte chanceux de toutes ces expériences », avance-t-il.

Depuis l’an dernier, avec son Alexander Graham Bell Canada Graduate Scholarship, l’étudiant au doctorat concentre sa recherche sur la nanotechnologie : « En termes simples, l’objectif est de calculer les énergies des particules qui vibrent, des particules oscillantes. C’est quelque chose d’assez important dans le domaine des nanotechnologies », indique-t-il en précisant que son travail vise à utiliser la physique moderne pour rendre la technologie encore plus puissante.

Philippe Gaudreau apprécie grandement la nouvelle dimension qu’apporte l’AITF Top-Up Award. « Dans la correspondance qui confirme cette bourse de 12 000 $ afin que je poursuive mes recherches actuelles, l’AITF propose, sur une base volontaire, que les récipiendaires se connectent et échangent entre eux via un compte LinkedIn mais aussi avec d’autres étudiants qui sont sur ce réseau. C’est quelque chose de relativement nouveau de voir le monde des médias sociaux entrer ainsi dans le monde de la science. Je trouve cela très intéressant », exprime-t-il.

« Les mathématiques, ce n’est pas seulement Pythagore »

Hassan Safouhi en compagnie de Philippe Gaudreau.

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En septembre 2010, lorsque Kaibree Drake a amorcé son Baccalauréat en sciences au Campus Saint-Jean (CSJ), elle réalisait en quelque sorte un rêve de famille.

« Les arrières-grand-parents de ma mère, qui provenaient de la Suisse, avaient comme langue maternelle le français, mais cela s’est complètement perdu en l’espace de trois générations. Mais, mes parents qui ne parlent pas français ont décidé de réintroduire le français dans la famille. Ils ont donc opté pour nous inscrire, mon frère, ma sœur et moi en immersion », a affirmé la jeune femme originaire de Cold Lake. « Lorsque je leur ai annoncé que j’avais l’intention de faire un baccalauréat en français, au Campus Saint-Jean à Edmonton, je crois qu’ils étaient fiers de ma décision », ajoute-t-elle.

Ce que Kaibree a trouvé au CSJ a largement dépassé ses attentes. « Ma belle-sœur était étudiante ici, alors je savais exactement dans quoi je m’embarquais en venant ici. La grandeur de l’établissement était parfaite. C’est peut-être devenu un cliché, car plusieurs étudiants partagent la même impression, mais me retrouver avec 750 étudiants dans un établissement de l’Université de l’Alberta correspondait exactement à ce que je recherchais », indique-t-elle. « Ce n’est pas pour rien que lorsqu’on parle de la famille de Saint-Jean, c’est quelque chose de concret et de très réaliste, comparativement à d’autres facultés », ajoute la jeune femme.

Découvrir sa passionC’est grâce à la connaissance du français que Kaibree Drake a trouvé sa passion, ici à Edmonton. « Au milieu de mon baccalauréat, j’ai eu un emploi d’été dans un camp pour des enfants et adultes ayant des déficiences. Cette expérience m’a amené à poser ma candidature, il y a quelques mois, dans une compagnie qui offre un appui aux familles qui ont des enfants autistes. Une des raisons de mon embauche est que des familles francophones avaient besoin de services. Donc, j’offre des services bilingues à des enfants de 3 à 7 ans. Je leur enseigne des aptitudes sociales et des stratégies de régulation sensorielle. J’appuie également leur famille, en anglais ou en français, et j’adore vraiment cela », souligne celle qui a étudié à temps partiel cette année.

C’est vraiment pour des raisons personnelles que la finissante s’est intéressée aux enfants ayant des besoins spéciaux. « Lorsque j’étais adolescente, j’ai eu des défis de santé et j’ai passé une année en fauteuil roulant. Je crois que cela m’a influencée à essayer un emploi dans ce domaine, mais c’est vraiment les enfants qui m’ont convaincu. J’adore étudier le cerveau, et comment chaque enfant est différent et spécial », présente Kaibree Drake.

Cette expérience professionnelle l’amènera à poursuivre ses études à la maîtrise dans ce champ. « Je me donne une année pour travailler, mais après, je prévois entamer une maîtrise soit en ergothérapie ou en orthophonie. J’aimerais vraiment faire les deux, mais il faut être réaliste et je vais devoir choisir, même si cette décision sera vraiment difficile », croit-elle.

Une personne engagéeComme la plupart des étudiants : vie étudiante au Campus Sain-Jean est étroitement liée à engagement communautaire. Elle était membre de l’exécutif de l’AUFSJ pendant trois ans. L’an dernier, année universitaire 2013-2014, elle était même présidente de l’association étudiante. « C’était une année difficile, car c’était l’année des coupures ici à Saint-Jean. Nous avions réussi à mobiliser une centaine d’étudiants au Grand Salon, en novembre 2013, pour parler de la situation financière. Nous avions aussi initié une campagne de lettres auprès de la province », se remémore Kaibree Drake.

Plus récemment, elle a mis de l’avant avec Joël Baillargeon, Colin Champagne et David Jennings, un projet pour que l’Université de l’Alberta offre davantage pour les étudiants francophones. Cette idée aura finalement fait son chemin alors que le Students’ Union a adopté, le 25 mars dernier, une politique pour qu’il y ait plus de bilinguisme au sein de l’association, y inclut les services, les prix et les bourses. Également, la politique assure que le Students’ Union prendra des mesures pour poursuivre des changements similaires au sein de l’administration de l’Université.

« J’ai toujours adoré être impliqué, et même plus quand j’avais un projet concret devant moi. J’aime lancer des idées et ensuite, trouver des appuis pour les réaliser. Par exemple, j’ai mis de l’avant une Semaine de la fierté ici au Campus, chose qui n’existait pas avant. J’espère que certains de mes projets et des projets de mes collègues vont faire en sorte que la vie sociale et académique à Saint-Jean sera mieux pour les étudiants actuels et futurs », présente-t-elle.

Que retient-elle de son passage au Campus Saint-Jean? « Le Campus m’a donné une fierté d’être francophile. Ce n’est pas n’importe où dans la francophonie qu’une fille anglophone qui parle mal français sera acceptée, et ce, même si elle fait des erreurs. J’ai eu le sentiment que je faisais partie à part entière d’une communauté que j’ai choisie et qui m’a acceptée tel que je suis », conclut-elle.

CSJ : une famille spéciale et unique!C’est avec un pincement au cœur que Joël Baillargeon a mis un terme à ses études universitaires au Campus Saint-Jean (CSJ), le 25 avril dernier, avec la traditionnelle Cérémonie de la lumière, suivie du Bal des finissants.

« Nous sommes vraiment choyés au CSJ. Oui, les installations ne sont peut-être pas aussi récentes que dans d’autres facultés de l’Université de l’Alberta ou que dans d’autres universités canadiennes, mais ce que l’on retrouve à l’intérieur du Campus Saint-Jean, cet esprit de famille, je suis convaincu qu’on ne le retrouve pas ailleurs », explique Joël Baillargeon.

Après quatre années et un Baccalauréat en sciences biologiques (avec mineur en sciences physiques) en poche, il entamera, dès septembre prochain, quatre années au Pacific University College of Optometry à Portland. « J’ai toujours su que je voulais travailler comme professionnel dans le domaine de la santé. Lorsque j’étais tout jeune, je devais avoir 3 ans, on se rendait visiter mon grand-père maternel à l’hôpital, dans le département d’oncologie, et je me rappelle qu’il s’amusait à m’appeler Dr Joe. Il a peut-être contribué à sa façon à m’inciter à travailler dans le domaine de la santé », se remémore Joël.

Puis, lorsqu’il était en 12e année à l’école Maurice-Lavallée, c’est à ce moment qu’il a su qu’il voulait se diriger en optométrie. Pour lui, obtenir un éventuel doctorat dans le domaine de la santé passait inévitablement par le Campus Saint-Jean. « C’était la première étape. Mes grands-parents Baillargeon se sont battus pour le droit à l’éducation en français en Alberta alors le Campus était un incontournable pour moi. Même comme Franco-Albertain, ce choix m’a permis de conserver ma langue, beaucoup plus que si j’avais fait un baccalauréat en anglais », avance Joël Baillargeon.

Direction les États-UnisLe jeune homme a vite réalisé que n’entre pas qui le veut dans un programme d’optométrie. « Au Canada, il n’y a que l’Université de Waterloo qui offre le programme sans qu’il soit nécessaire d’avoir une maîtrise pour y entrer, mais il n’y a que 90 étudiants sur quelque 400 demandes qui sont acceptés chaque année. De ce nombre, il y a un quota d’une dizaine de candidatures de l’Alberta qui sont retenues et malheureusement, je n’ai pas été choisi », indique-t-il.

Chez nos voisins du Sud, Joël Baillargeon a eu plus de succès, alors que des universités à Chicago, Boston et Portland ont accepté sa demande, tandis que d’autres dans la région de New York l’ont aussi considéré. « En février dernier, j’ai quitté Edmonton pour une semaine afin de me rendre dans les trois universités pour faire des entrevues. Lorsque je suis arrivé à Portland, qui était la première université que j’ai visitée, j’ai tout de suite su que je voulais venir ici. Cela ressemble beaucoup au Campus Saint-Jean. C’est une université plus petite et on retrouve cet esprit de famille auquel je suis habitué », confie l’étudiant.

Il doit son choix à un ancien du Campus, Travis Turgeon. « Il termine sa quatrième année cette année. C’est en échangeant avec lui qu’il m’a mis cette idée en tête de tenter le coup à Portland et je suis très heureux que cela ait fonctionné », lance le Franco-Albertain.

Tout comme à Waterloo, le programme est contingenté, mais la grande différence se retrouve au niveau des frais d’études qui seront de quelque 36 000 $ par année pendant quatre ans. « Je suis choyé en quelque sorte, non pas par les frais élevés, mais surtout par le fait que le gouvernement fédéral et celui de l’Alberta ont un bon programme de prêts et bourses pour les étudiants qui veulent devenir professionnels dans le domaine de la santé et qui doivent quitter le pays pour poursuivre leurs études étant donné qu’il s’agit de programmes très contingentés », estime Joël Baillargeon.

Une blessure qui a tout changéJoël Baillargeon n’a même pas encore quitté Edmonton qu’il sait qu’il reviendra dans quatre ans. « Je veux revenir ici et ouvrir ma clinique dans le Quartier francophone, à La Cité francophone peut-être, s’exclame-t-il. Je veux redonner à une communauté qui m’a tant donné. Je pense notamment à la Fondation franco-albertaine qui m’a offert des bourses d’études. »

Ce dernier est présentement impliqué au sein de la Fédération du sport francophone de l’Alberta. Ironiquement, c’est le sport qui lui a permis de s’affirmer comme jeune leader. « Lors de mes deux premières années au Campus, je faisais partie de l’équipe de soccer des Golden Bears. Tout tournait autour de mes études, de mes entraînements à raison de deux heures par jour et des rencontres. Puis, lors de ma troisième année, j’ai subi une blessure majeure au genou, ce qui a mis un terme à ma carrière. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’impliquer dans les différents clubs au Campus », indique celui qui a occupé au cours de la dernière année le poste de Vice-président académique de l’AUFSJ (association étudiante), en plus d’être président de REDS, le Regroupement des étudiants dans le domaine de la santé, et d’être un des sept ambassadeurs du CSJ pour des visites guidées ponctuelles.

Ce n’est pas en s’expatriant aux États-Unis pendant quatre ans qu’il abandonnera cette implication. « Je serai impliqué là-bas et j’aimerais bien trouver, si cela existe, un petit groupe de francophones. Puis, à mon retour, je compte m’impliquer encore. J’aimerais notamment être membre du comité consultatif du CSJ et même prendre un jour la présidence de l’Amicale Saint-Jean, l’association qui regroupe les anciens du Campus Saint-Jean. Cette association a été moins visible ces dernières années et il faut des membres engagés pour la stimuler et entreprendre des activités pour les anciens », avoue-t-il.

Partir pour mieux revenir

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Au premier échange, il serait impossible d’affirmer que Tambry Bernath est une Canadienne anglophone de naissance. Passionnée par la langue française, c’est au Campus Saint-Jean que la finissante en Sciences politiques (avec mineure en traduction) s’est donné les outils nécessaires, notamment le théâtre, pour arriver à ses fins.

« J’ai fait le programme d’immersion de la prématernelle à la 12e année. Si mes parents avaient pu, ils m’auraient inscrite dans une école francophone, mais nous n’étions pas des ayants droit, donc cela était impossible », a lancé la jeune femme originaire de Kelowna en Colombie-Britannique. « Je crois que ma mère voulait me donner ce que ses parents n’avaient pas eu la chance de faire pour elle », ajoute-t-elle.

Pour Tambry Bernath, il fallait que l’aventure se poursuive : « Notre programme d’immersion n’était pas très gros. Nous étions environ 60 à l’école, sur 600 élèves, à être en immersion. C’est vraiment au cours de ma 11e année que j’ai réalisé que je ne voulais pas perdre tout le chemin que j’avais parcouru en français. »

C’est à la suite d’une visite d’un représentant du Campus dans son école secondaire qu’elle décide que c’est à Saint-Jean qu’elle fera ses études universitaires. « Je dois avouer que le Campus Saint-Jean m’intriguait, de par sa nature et sa grandeur qui donnaient vraiment le sentiment que Saint-Jean est une communauté en soit », souligne celle qui a passé sa première année à la résidence de l’établissement.

C’est lors de sa première année, à l’automne 2011, que Tambry Bernath sort tranquillement de sa coquille. « Une fois rendue ici, je me suis rapidement aperçue que mes connaissances en français avaient une limite. Toutefois, j’étais désireuse d’apprendre et de vivre en français », affirme-t-elle.

Ce que Tambry ignorait, c’est que cette passion passerait par l’art dramatique. « Je n’avais jamais fait de théâtre ni pensé que j’en ferais sur une base régulière », s’exclame-t-elle. « Lors de cette première année, j’avais un cours d’arts dramatiques avec Bernard Salva. Peu à peu, j’ai commencé à vraiment m’amuser dans ce cours qui nous permet en quelque sorte de nous défouler », souligne Tambry Bernath.

Au-delà de la matière, c’est la méthode d’enseignement qui est venue la chercher. « Bernard Salva est un pédagogue pas comme les autres. Il a un style direct. Il ne passera pas par quatre chemins s’il a quelque chose à te dire par rapport à ton jeu et c’est ce qui m’intéressait vraiment. De plus, il insiste sur le fait de bien parler, de bien prononcer, afin de ne pas mâchouiller ses mots. C’est cette rigueur que je recherchais », explique la jeune femme.

Encore là, Tambry Bernath semblait en chercher davantage. « À un moment donné, Bernard Salva nous a parlé d’un stage d’été qu’il offrait en France, dans un coin isolé, dans les montagnes. C’est très court, deux semaines, mais c’est très intensif. J’y suis allée une première fois, pour le stage en théâtre seulement. C’est après cette première expérience incroyable que j’ai décidé de poursuivre en théâtre au Campus », indique celle qui a été présidente du club étudiant TALO (Théâtre à l’Ouest) pendant deux ans, secrétaire au cours de la dernière année et qui a occupé le rôle principal de Pinocchio dans la production 2015 de la troupe.

Toujours grâce au théâtre, Tambry a passé ses étés 2013 et 2014 en Europe. « Je suis retournée faire le stage et j’en ai profité pour rester en Europe sept semaines. Je me suis fait des connaissances, j’ai voyagé et j’ai continué d’apprendre », présente la finissante.

À peine son diplôme en main, Tambry remet le cap sur l’Europe. « Je déménage en France pour une année. J’ai mon visa et un permis de travail. J’ai envie de vivre encore davantage en français. Je n’ai rien de concret encore, une fois là-bas, je vais me chercher un boulot. Au terme de cette année, je verrai ce qui s’offre à moi mais j’ai toujours comme objectif de continuer à poursuivre dans une profession où je serai dans une situation qui me permettra d’utiliser les deux langues officielles du pays », évoque-t-elle.

Étudiante modèlePour Bernard Salva, Tambry Bernath est un exemple à suivre. « Lorsqu’on parle d’étudiant modèle, c’est quelque chose qui est difficile à bien définir, mais Tambry, je trouve, représente un peu ce que tout professeur recherche. Pour apprendre quelque chose, il faut l’aimer et le goûter et Tambry a pleinement goûté. Elle s’est donnée à fond dans le théâtre », mentionne-t-il.

Ce dernier se rappelle des débuts de la jeune fille au Campus Saint-Jean. « Elle a commencé timidement, mais elle est devenue au fil du temps la locomotive pour aider les autres à se surpasser. J’ai rarement vu une étudiante

aussi engagée dans quelque chose. Même moi, lorsque j’étais à l’université, je n’étais pas aussi engagé », évoque-t-il.

Comme Bernard Salva, l’étudiante a rapidement compris dans quoi elle s’engageait. « Dans le monde théâtral, il ne faut pas avoir peur de la critique constructive et Tambry l’avait bien saisi. On vise toujours, comme professeur, à leur faire vivre autre chose que seulement passer quatre ans à l’Université pour avoir un diplôme », soutient-il.

Selon le professeur, Tambry ne faisait jamais les choses à moitié. « Pour elle, lorsque nous avions les rencontres théâtrales les vendredis, elle s’y donnait à fond et s’attendait à ce que les autres participants en fassent autant. Elle n’avait pas peur d’inciter les membres à se concentrer sur le théâtre plutôt que de se laisser aller. Dans cette perspective, oui elle pouvait déranger, mais je qualifie ceci comme beau dérangement », note-t-il.

Engagement théâtral totalPendant ses années au Campus, Tambry Bernath a aussi travaillé à temps partiel à la librairie Le Carrefour. « C’est un peu par hasard que j’ai eu cet emploi. Une de mes amies quittait et elle voulait recommander une étudiante pour la remplacer. Cela m’a vraiment plu de travailler au Carrefour pendant presque trois ans. Cela m’a permis de découvrir la communauté franco-albertaine et de faire découvrir des ressources en français aux gens de la communauté, mais aussi à des professeurs, qui ne parlaient même pas français parfois, qui cherchaient des ressources pour leurs élèves », explique-t-elle.

Quel bilan dresse-t-elle de ces quatre années au Campus Saint-Jean? « Je réalise que cela a essentiellement tourné autour du théâtre. Faire partie de la troupe signifiait des rencontres chaque semaine, le vendredi, et lors des mois de février et de mars, des rencontres deux fois par semaine. Si on ajoute le fait qu’en plus d’étudier à temps plein, je travaillais 25 heures par semaine au Carrefour, il ne me restait plus grand temps pour m’impliquer ailleurs », lance celle qui a tout de même participé aux activités des différents clubs lorsque son emploi du temps le lui permettait.

Elle ne regrette aucunement avoir opté pour Campus Saint-Jean. « Le français est une langue qui rassemble et c’est exactement ce que j’ai eu la chance de vivre ici. On évoque souvent que l’anglais est utilisé dans les couloirs. C’est peut-être un constat, mais n’oublions pas que nous sommes en milieu minoritaire et qu’il s’agit de la langue courante utilisée hors Campus. Dans cette optique, chacun doit faire les efforts en fonction de ses objectifs. On n’est pas moins francophones ou francophiles parce qu’il arrive qu’on parle anglais dans les couloirs. Moi, je suis venue au Campus pour vivre en français, alors pour moi, il était essentiel qu’à la Fac, je parle en français », conclut-elle.

Mordre la langue française à pleines dents par le théâtre!

Lorsque Tyler Cassidy a fait son entrée au Campus Saint-Jean (CSJ), en septembre 2011, si on lui avait dit que quatre ans plus tard, il entamerait une maîtrise en mathématiques à l’Université McGill de Montréal en septembre 2015, il n’y aurait pas cru.

« J’ai toujours aimé les mathématiques, mais cela n’était pas une passion. C’est pour cette raison que je m’étais inscrit dans le programme de Baccalauréat combiné éducation/sciences (BÉd/BSc). Cela me permettait de toucher aux sciences mathématiques, mais pas de façon exclusive », soutient le jeune homme originaire de Red Deer.

Puis, il y a eu le cours Math 334. « Ce cours était donné par Hassan Safouhi (aujourd’hui vice-doyen à la recherche au CSJ) et cela a changé complètement mon cheminement. Sa passion pour les mathématiques est contagieuse et j’y ai vu toutes sortes de possibilités », avance Tyler Cassidy, qui retient également l’engouement du professeur agrégé Ahmed Bougferguene et du professeur adjoint Youssef Belhamadia comme facteur influent. Tyler Cassidy décide donc d’abandonner son baccalauréat pour entamer le programme Honors in Mathematics (B.Sc.) de la Faculté des sciences. Cela ne l’empêche pas de continuer à fréquenter le CSJ. « La langue française est très importante dans mon développement personnel. Mes

parents, même si ils ne parlent pas français, ont toujours beaucoup valorisé l’apprentissage du français comme deuxième langue et le CSJ m’a permis justement de ne pas perdre ce que j’avais appris en immersion », explique celui qui a également été impliqué dans la communauté francophone, notamment auprès de la Fédération du sport francophone de l’Alberta.

L’étudiant en mathématiques, grâce à une bourse du CRSNGC (Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada), a pu travailler dans son domaine l’été dernier, sous la supervision d’Hassan Safouhi et en collaboration avec Philippe Gaudreau, un étudiant au doctorat. Il a également eu la chance de participer au programme d’apprenti chercheur au CSJ. Sa présentation était sous le thème La résolution numérique de l’équation de Schrödinger avec une potentielle de Coulomb.

« Cette expérience a été très enrichissante et l’influence positive d’Hassan Safouhi m’a grandement influencé à poursuivre mon cheminement du côté des mathématiques qui me mènera à faire une maîtrise à McGill », déclare Tyler Cassidy.

Selon le vice-doyen à la recherche, Tyler Cassidy lui rappelle des étudiants qu’il a supervisés, tels que Philippe Gaudreau et Richard Slevinsky, et qui continuent de laisser leur marque en allant chercher des bourses prestigieuses. « Tyler est un étudiant qui se distingue

par son grand potentiel en recherche, son sens d’éthique, son engagement et sa capacité à travailler en équipe. C’est une personne passionnée, très agréable et modeste », soutient Hassan Safouhi.

C’est donc avec optimisme que Tyler Cassidy entrevoit l’avenir. Il vient tout juste de recevoir une confirmation qu’il avait remporté le James Lougheed Award of Distinction. Il est l’un des sept récipiendaires albertains de cette bourse de 15 000 $. « Lorsque je regarde la liste des récipiendaires, je me trouve chanceux d’avoir été choisi. J’ai une très bonne moyenne, mais le fait que j’ai peu de publications à mon actif aurait pu jouer contre moi », indique Tyler Cassidy.

D’ici là, grâce à une nouvelle bourse du CRSNGC, il passera un été de plus à Saint-Jean. « Je serai encore sous la supervision d’Hassan Safouhi. D’ailleurs, son appui n’est pas étranger aux bourses que j’ai reçues jusqu’à présent. Pour cet été, je n’ai pas décidé encore si j’allais poursuivre mon travail avec Philippe ou explorer d’autres possibilités. Mais, je suis convaincu d’une chose : c’est le genre de décision avec laquelle je ne peux pas sortir perdant », conclut Tyler Cassidy.

Avoir la bosse des maths!