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MINEDD-MAG / N° 013 - Mars 2016
Mise en œuvre de l’ACCOrd de PArisç
Cet atelier qui s’est tenu à l’Espace
CRRAE-UMOA à Abidjan, avait
pour objectif de proposer une
feuille de route de mise en œuvre de
l’Accord de Paris avec des projets struc-
turants bancables, en lien avec le Plan
National de Développement 2016-2020,
afin de les présenter aux différents gui-
chets du Fonds Vert pour le Climat.
En effet, selon le Ministre ALLAH-
KOUADIO, au lendemain de la CoP21,
des orientations fortes ont été données
par le Gouvernement dont l’élaboration
de la feuille de route de la mise en œuvre
de l’ACCORD de PARIS sur le Climat.
C’est pourquoi, le Ministre Rémi ALLAH-KOUA-
DIO, a exhorté les différentes parties prenantes
à œuvrer, sans relâche,« pour ne pas rater le
train de l’agenda des solutions climatiques visant
le mieux-être de la planète et des conditions de
vie terrestre meilleures (…) et donc de conju-
guer leurs efforts pour aller plus loin en établis-
sant ensemble cette feuille de route de mise en
œuvre de l’ACCORD de PARIS ».
Pour sa part, le Directeur Pays du PNUD, a fé-
licité la Côte d’Ivoire pour sa mobilisation et sa
participation active et exemplaire à la CoP 21. Il
a réitéré l’engagement des partenaires au dé-
veloppement, principalement des institutions du
Système des Nations Unies, à ré-
pondre aux sollicitations et à ac-
compagner les autorités
ivoiriennes, les collectivités, la so-
ciété civile, dans ce processus.
Notons que la Côte d’Ivoire a dé-
cidé de faire des efforts pour ré-
duire de 28% d’ici 2030, ses
émissions de Gaz à Effet de
Serre, notamment dans les sec-
teurs de l’Energie – Transport, de
l’Agriculture – Foresterie, et des
déchets.
a c t u a l i t é
La Côte d’IvoIre prépare sa feuILLe de route
Le Ministre Rémi ALLAH-KOUADIO a procédé, le mercredi 17 février 2016, au lancement officiel de l’Atelier de Validation des Travaux Prépa-
ratoires de la Cérémonie de Restitution Nationale de la Participation de la Côte d’Ivoire à la COP 21 de Paris sur le Climat, en présence de
Monsieur Luc GREGOIRE, Directeur-Pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Côte d’Ivoire.
Table de séance avec à gauche le Directeur Pays du PNUD, M. LucGrégoire et à droite le Ministre Rémi ALLAH-KOUADIO
Afin de permettre à la Côte d’Ivoire de
mieux élaborer son programme de prépa-
ration du Fonds Vert pour le Climat (FVC) et
son opérationnalisation au niveau national,
le Ministère de l’Environnement et du Déve-
loppement Durable, avec l’appui du Bureau
Régional Afrique du Fonds Vert pour le Cli-
mat, a procédé à la formation et à la sensi-
bilisation des principales parties prenantes
nationales sur le fonctionnement du pro-
gramme FVC. C’était le vendredi 19 février
2016 à l’Espace CRRAE-UMOA à Abidjan.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Prof.
KOUADIO Georges, Directeur Général de
l’Environnement, représentant le Ministre
de l’Environnement et du Développement Du-
rable, a souligné que cette activité s’inscrit dans
le cadre des résolutions de la 21ème Confé-
rence des Nations unies sur le Climat (COP 21),
à l’issue de laquelle, il a été demandé au Conseil
du Fonds Vert pour le Climat d’accélérer l’implé-
mentation de son programme de travail, afin de
fournir une assistance urgente aux pays en dé-
veloppement.
Ainsi, au cours de cet atelier qu’animait Monsieur
Liberal SEBURIKOKO, Conseiller Régional
Afrique du FVC, les participants ont été formés
et sensibilisés aux enjeux de la préparation et de
l’exécution du programme du Fonds à l’échelle
nationale. Ces participants ont, à leur tour, émis
des avis et propositions, relatifs à la préparation
du document et de sa mise en œuvre en Côte
d’Ivoire. A en croire Monsieur Liberal SEBURI-
KOKO, les projets susceptibles d’être financés
par sa structure devront être de grands projets
structurants, sobres en carbone. Huit projets de
ce type ont déjà été retenus par le Fonds Vert,
qui dispose, dans ses caisses, de 10 milliards
de dollars sur les 100 milliards attendus. Tou-
jours selon le Conseiller Régional Afrique du
FVC, « la Côte d’Ivoire jouit de beaucoup d’op-
portunités, par rapport à ce type de projet ».
La Côte d’IvoIre veut Capter Les fInanCements du fonds vert pour Le CLImat
Table de séance avec à gauche le Représentantdu MINEDD, Prof. KOUADIO Georges Direc-teur Général de l'Environnement et M. LiberalSEBURIKOKO, Conseiller Régional Afrique duFonds Vert pour le Climat
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L ’ é v é n e m e n t
OUVERTURE DE LA COP 21 A PARIS
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE VISITE LE STAND DE LA CÔTE D’IVOIRE
Le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, qui a pris part, aux côtés de ses pairs à ce grand rendez-vous planétaire, a,
aussitôt la cérémonie d’ouverture terminée, mis le cap sur le stand de la Côte d’Ivoire. Accueilli par son Ministre en charge de l’Environ-
nement, Dr Rémi ALLAH-KOUADIO, le Président de la République a salué toute la délégation ivoirienne ; notamment, des Députés, des
Présidents de Conseils Régionaux, des représentants du Patronat et de la Chambre de Commerce et d’Industrie, ainsi que des membres
de la société civile.
ç
Le Président de la République s’est fait pré-
senter le stand de la Côte d’Ivoire par le Mi-
nistre ALLAH-KOUADIO, qui lui a expliqué
l’ensemble des thématiques exposées qui sont le
reflet des engagements contenus dans les INDCs
de la Côte d’Ivoire; à savoir, les efforts pour réduire
l’impact de l’Agriculture, en terme d’émission de
gaz à effet de serre, les projections pour assurer
un plus grand apport des énergies renouvelables
dans la production énergétique nationale, tout
comme les mécanismes pour une gestion durable
des déchets. Après ces explications, le Président
de la République s’est vu présenter un film dé-
monstratif sur le projet Agriculture zéro déforesta-
tion, avant de découvrir le livre qu’il a préfacé et
qui est le recueil des contributions de 12 départe-
ments ministériels, d’experts reconnus au niveau
international sur toutes les questions liées au
changement climatique et à l’environnement,
d’une manière générale. Réagissant à ce qu’il a
vu, le Chef de l’Etat, S.E.M Alassane OUATTARA,
a dit toute sa satisfaction de voir la Côte d’Ivoire
prendre une part active à cette 21ème CoP de
Paris. Dans le point de presse qu’il a animé, suite
à cette visite, le Président Alassane OUATTARA
a rappelé que la Côte d’Ivoire, à l’instar de l’en-
semble des pays du continent africain, tient à cette
CoP 21 et en attend beaucoup. Pour le Président
de la République, cette CoP devra déboucher sur
un accord juridiquement contraignant pour tous
les Etats. Mieux, « les pays africains appellent à
la mise en place concrète et effective du Fonds
Vert de 100 milliards de dollars par an, car il leur
faut beaucoup d’investissements, de transfert de
technologie et de financements conséquents pour
leur faciliter l’adaptation et permettre leur rési-
lience, face aux conséquences des changements
climatiques » a soutenu le Chef de l’Etat. C’est
donc sur une note d’espoir que le Président de la
République a quitté le stand de la Côte d’Ivoire.
Précisons, par ailleurs, que ce même jour, à 14 h
45 mn, heure de Paris. Le Président Alassane
OUATTARA a pris la parole devant les 149 autres
Chefs d’Etat mobilisés à Paris pour la même
cause.
Arrivée du Président Alassane OUATTARA acueilli par Mme Ségolène ROYALsur le site de la COP 21
Le Président Alassane OUATTARA sur le stand de la Côte d'Ivoire
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L ’ é v é n e m e n t
Le Ministre ALLAH-KOUADIO a, d’emblée,
indiqué que la Côte d’Ivoire a toujours réaf-
firmé que son succès est basé sur son
agriculture, avant de reconnaître que cette agri-
culture a eu un impact sur la déforestation.
De ce fait, dira-t-il : « aujourd’hui, nous sommes
passés de 12 millions d’hectares de forêt à moins
de 2,5 millions ». « C’est cette agriculture qui a
assuré l’essentiel de l’activité économique du
pays, en termes d’exportations, de revenu et de
PIB. Nous avons plus de 9 millions d’hectares
d’exploitations agricoles, dont 2,5 millions pour le
cacao, 1,5 millions d’hectares de café et plus de
800 000 ha d’hévéaculture... Au final, la défores-
tation l’a été pour la bonne cause du développe-
ment économique et social », ajoutera, t-il. Mais
selon lui, aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est engagée
à casser le couple « Agriculture-déforestation »,
en adhérant au processus de la REDD+. Pour
cela, il a fait savoir que la Côte d’Ivoire doit « réa-
liser des gains de productivité avec moins de
terre pour plus de résultats. Et d’indiquer que le
Ministère de l’Agriculture y travail, car le Centre
National de Recherche Agronomique a mis au
point une nouvelle variété dénommée « cacao
Mercedes », qui produit en très peu de temps et
plus ». Par conséquent, il a noté que cette nou-
velle vision va aboutir à moins de destruction de
forêt, pour une grande performance de l’agricul-
ture. Au-delà, a poursuivi le Ministre Remi
ALLAH-KOUADIO, la Côte d’Ivoire a mis en
place une nouvelle politique : ‘’Agriculture zéro
déforestation’’ qui recommande de substituer à
chaque ha de forêt déboisée, un ha de forêt re-
boisée. Expliquant le mécanisme du programme
‘’Agriculture zéro déforestation’’, le Ministre Rémi
ALLAH-KOUADIO a soutenu qu’il est question
de faire en sorte que les arbres cohabitent avec
les plantations. La forêt doit être l’ami de la plan-
tation et le projet pilote s’intitule : « cacao ami de
la forêt», dira-t-il avant d’annoncer que la mise en
œuvre du programme d’investissement forestier
qui bénéficie d’un appui de la banque mondiale,
qui a fait dont de 60 millions de dollars, a débuté.
En dehors de ce volet agriculture zéro défores-
tation, le Ministre ALLAH-KOUADIO a démontré
que cette politique va favoriser la transition éner-
gétique en Côte d’Ivoire, par la production d’éner-
gie avec les 12,5 millions de tonnes de biomasse
issues des déchets agricoles, tout en garantis-
sant le maintien de la Côte d’Ivoire dans sa posi-
tion de grand pays de production agricole et
leader en Afrique.
La Côte d’Ivoire a organisé, en marge de
la CoP21 à Paris, un panel de haut ni-
veau. Le Ministre ALLAH-KOUADIO, qui
présidait ce panel, a exposé la stratégie bas
carbone de la Côte d’Ivoire et invité les grands
pays émetteurs de GES à financer le Fonds
vert pour le climat.
Après avoir fait le constat que les rendements
agricoles sont bas, que la menace de l’érosion
côtière est grandissante tout comme la récur-
rence des catastrophes naturelles, les flux mi-
gratoires qui s’accentuent et la pauvreté
rampante qui gagne chaque jour plus de ter-
rain, le Ministre ivoirien en charge de l’Environ-
nement, a relevé la nécessité de trouver des
solutions durables, pour favoriser la création de
conditions d’un développement plus durable.
Aussi fera-t-il comprendre que la lutte contre les
changements climatiques est intimement liée à
l’ambition de la Côte d’Ivoire d’être un pays
émergent à l’horizon 2020. A cet effet, il a rap-
pelé la création en 2012, du Programme Natio-
nal de Lutte contre les Changements
Climatiques, en vue de promouvoir les me-
sures et stratégies nécessaires et intégrer l’en-
semble des actions pour la construction de la
résilience climatique du pays. Dans ce sens, il
dira que la Côte d’Ivoire s’est fixée pour objectif
à partir de 2017, de stabiliser et d’inverser la
disparition de la forêt et de la biodiversité, en re-
constituant progressivement le couvert forestier
de 20%.
Pour y arriver, le Ministre Rémi ALLAH-KOUA-
DIO a sollicité l’appui des partenaires tech-
niques et financiers pour la mobilisation des
financements, le renforcement des capacités,
le transfert et le développement des technolo-
gies, en vue de l’opérationnalisation des INDC.
çCOP21 / PANEL sur LA dEFOrEstAtIONALLAH-KOUADIO DeMOntre LA VIsIOn De LA cÔte D’IVOIre
Le Ministre ivoirien en charge de l’Environnement a participé, le mardi 1er décembre 2015, à un panel organisé au Pavillon Afrique, sur
les forêts. L’objectif de ce panel visait à montrer comment les efforts de réduction des émissions issues de la déforestation contribuent à
la lutte contre la pauvreté, voire la sous-alimentation pour les communautés rurales. Les Ministres de la République Démocratique du
Congo, du Libéria et des personnalités reconnues pour leur expertise dans le domaine ont assisté à ce panel.
çCOP 21/ PANEL sur L’ EmErgENCE dE LA CôtE d’IvOIrEALLAH-KOUADIO expOse LA strAtégIe bAs cArbOne DU pAys
Le Ministre Rémi ALLAH-KOUADIOau cours de son exposé lors du Panelde haut niveau sur l'émergence de laCôte d'Ivoire le 02 12 2015
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L ’ é v é n e m e n t
SÉGOLÈNE ROYAL SUR LE STAND DE LA CÔTE D’IVOIRE
La Ministre française de l´Écologie,du Développement durable et del´Énergie, Mme Ségolène ROYAL,
a effectué une visite sur le stand de laCôte d’Ivoire, le jeudi 03 décembre2015, au Bourget où se déroulait la21ème Conférence des Parties de laConvention Cadre des Nations Uniessur les Changements Climatiques (COP21). Cette visite est intervenue au termed’un panel qu’elle a présidé au PavillonAfrique, qui a regroupé quatre Ministresde l’Afrique de l’Ouest en charge del’Environnement, avec pour thème, «l’érosion côtière ». Cette opportunité aété saisie par les Ministres ivoirien, to-golais, béninois et mauritanien, encharge de l’environnement, qui ont co-animé ce panel, aux côtés de responsa-bles d’organismes de financement telsla Banque Mondiale et l’UMEOA, pourappeler à davantage de soutien de lacommunauté internationale, face auxconséquences dramatiques de ce phé-nomène. Tour à tour, les ministres pané-listes ont décrit les impacts de l’érosioncôtière, tant du point de vue de la dégra-dation de l’environnement côtier, quedes destructions de biens, voire depertes en vies humaines. De manièrepresque concertée, les différents minis-tres ont appelé à la mise en place deprojets intégrés au niveau régional, afinque les solutions soient envisagées demanière régionale et globale. Ce plai-doyer a été soutenu par les représen-tants des bailleurs de fonds, notamment,le représentant de la Banque Mondialeet celui de l’UMEOA. Intervenant avantles panélistes, la Ministre française del´Écologie, du Développement durableet de l´Énergie, Mme Ségolène ROYALa dit combien son Gouvernement tient àun partenariat avec les pays africains,non pour leur dicter des solutions préé-tablies, mais plutôt pour leur assurerl’accompagnement nécessaire, afin que
les solutions décidées par eux-mêmes,puissent connaître le succès escompté.Avant ce panel, une délégation del’Union européenne a été reçue par leMinistre Rémi ALLAH-KOUADIO, dansle bureau du stand de la Côte d’Ivoire,sur le site de la CoP21, au Bourget. Aumenu des échanges, les attentes despays en voie de développement, tel laCôte d’Ivoire, vis-à-vis d’une institutioncomme l’UE, dans le cadre de la luttecontre les changements climatiques.Devant les émissaires de l’UE, le Minis-tre ALLAH-KOUADIO a exposé l’ambi-tieux programme « Agriculture zérodéforestation » et la transformation des12,5 millions de tonnes de biomasse is-sues des résidus agricoles en énergies,afin d’accroître la part des énergies re-nouvelables dans le mix-énergétique dela Côte d’ Ivoire. Ensuite, le chef de ladélégation ivoirienne a été invité austand du Centre de Réseau et de Tech-nologies Climatiques (CRTC), qui a pour
mission de construire et de renforcer lacapacité des pays en développement àidentifier les besoins technologiques ;de faciliter la préparation et la mise enœuvre de projets et de stratégies tech-nologiques, pour appuyer les mesuresd’atténuation et d’adaptation, de renfor-cer le développement à faible émissionet résilient aux changements clima-tiques. Ici aussi, le Ministre ALLAH-KOUADIO a indiqué que la Côte d’Ivoireest disposée à coopérer avec le CRTC,pour élaborer un guide de bonnes pra-tiques d’un système d’information envi-ronnementale, en lien avec leschangements climatiques. Notons que laCôte d’Ivoire a été parmi les 5 premierspays africains à élaborer son évaluationdes besoins en technologies (EBT), etplan d’action des technologies, aux finsd’adaptation et d’atténuation aux effetsnéfastes des changements climatiques.
Mme Ségolène ROYAL en compagnie du Ministre Rémi ALLAH-KOUADIO sur le stand de la Côte d’Ivoire à la COP 21
çCOP 21 / Paris
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L’AFRIQUE HARMONISE SES POSITIONS
Au Pavillon Afrique, où les Ministres afri-
cains en charge de l’environnement ont
longuement discuté, l’on s’est félicité des
avancées ; notamment, en ce qui concerne la
prise en compte de certaines des préoccupa-
tions des pays du sud, en particulier de
l’Afrique. Les négociateurs africains ont fait sa-
voir que le principe d’appuyer les pays en voie
de développement a été au centre des
échanges tout au long des négociations. Selon
les explications des négociateurs, il a été de-
mandé que des mécanismes soient clairement
mis en place, pour ce qui concerne le finance-
ment, afin que le Fonds Vert pour le Climat, soit
effectivement accessible. Au niveau de l’atté-
nuation, il a été indiqué qu’une des idées fortes
est de développer un grand programme des
énergies renouvelables pour l’Afrique. Ainsi,
des priorités pour l’Afrique ont été identifiées,
sur la question de la mobilisation des 100 mil-
liards de dollars du Fonds Vert pour le Climat.
Un processus parallèle sur l’adaptation a été,
également, identifié, car un fossé sur l’adapta-
tion existe entre les pays fortement émetteurs
et l’Afrique et cet écart croit d’année en année,
selon les experts présents. Sur cette question,
il a été noté que les besoins de l’Afrique s’élè-
vent à 13 milliards de dollars, alors que seule-
ment 2 à 3 milliards sont destinés jusque-là au
continent. D’où l’insistance pour lancer un pro-
cessus technique, afin d’envisager les voies et
moyens d’accroître les activités d’adaptation,
de pertes et préjudices en Afrique et dans les
pays en voie de développement, d’une manière
générale. Au terme de cette réunion, les Minis-
tres africains, devant conduire les négociations
de haut niveau, ont été désignés. Il s’agit du Mi-
nistre Egyptien de l’Environnement, Président
du Groupe africain, des Ministres Gabonais,
Soudanais et Sud-Africain.
Les chefs de délégation des pays africains se sont retrouvés le dimanche 06 décembre
2015, afin d’évaluer le processus de négociation mené depuis l’ouverture de la CoP21, par
les Chefs d’Etat, le 30 novembre 2015.
çCOP 21
A l’initiative du Ministre Rémi ALLAH-KOUA-
DIO, le stand de la Côte d’Ivoire a abrité une
réunion, le mardi 08 décembre 2015, au
cours de laquelle des ministres d’Afrique de
l’ouest et centrale ont harmonisé leur position,
en vue d’aborder la dernière phase des né-
gociations de la CoP 21, pour aboutir à un ac-
cord qui tienne compte des spécificités de leur
zone.
Ainsi, tenant compte des orientations des
Chefs d’Etat qui ont clairement pris position
pour le développement des énergies renou-
velables, telles l’hydroélectricité, l’énergie so-
laire, la bioénergie, l’éolienne etc., les
Ministres de la République du Congo, du
Niger, du Bénin, de la Guinée, du Sénégal et
de la Côte d’Ivoire, ont décidé d’appuyer for-
tement le Groupe africain, dans le processus
des négociations, afin de s’assurer que ces
préoccupations soient intégrées dans les pro-
positions de l’Afrique. Pour ce faire, les Minis-
tres ont décidé d’entreprendre une série de
démarches pour que la présidence française
de la CoP 21, soit directement saisie de la
question. A cet effet, une rencontre a eu lieu
avec le Ministre Gabonais en charge de l’En-
vironnement, vice-président du Groupe afri-
cain, puis avec le Ministre allemand,
L’AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE
PREND POSITION
Le Ministre Rémi ALLAH-KOUADIO posant avec le Ministre Egyptien de l’Environnement,Président du Groupe Africain à l'issue de la rencontre
Photo de famille à l'issue de la séance de travail avec les Ministres de l'Environnement del'Afrique de l'Ouest et du Centre le 08 12 2015
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