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LE CANADA FRANÇAIS - WEEK-END - www.canadafrancais.com - LE JEUDI 31 MARS 2011 C-6 Geneviève Gagnon, une humoriste à découvrir B ien qu’elle ne soit pas nouvelle dans le métier, peu de gens connaissent Geneviève Gagnon. Son éclo- sion ne saurait toutefois tar- der. Cette humoriste de Marieville en a fait la démons- tration, jeudi dernier, au Cabaret-Théâtre du Vieux- Saint-Jean, en faisant pleurer de rire les 450 personnes qui la voyaient sans doute pour la première fois. Pour vous dire la vérité, toute la vérité, c’est un peu à reculons que nous avons assisté au rodage du premier «One Woman Show» de cette artiste de 40 ans. D’autant plus qu’elle devait occuper la scène durant 90 minutes, sans entracte, un jeudi soir où la fati- gue commençait à se faire sentir. Comme plusieurs, nous nous attentions à des longueurs, à des rires forcés et à des blagues qui tombent à plat. Mais non, cette humoriste a rapidement confon- du tous les sceptiques qui se trou- vaient dans la salle. Cette Geneviève Gagnon a du chien et une belle assurance sur scène. On la sent en contrôle. On comprend d’ailleurs mieux pour- quoi François Léveillée l’a prise sous son aile (mise en scène et script-édition). Pourquoi aussi l’agence de production Timing, de Granby, mise beaucoup sur elle pour les années qui viennent. Son talent saute aux yeux... et aux oreilles! THØMES Peut-être n’aimera-t-elle pas la comparaison, mais Geneviève Gagnon est un peu le pendant féminin de Jean-Marc Parent. On se reconnaît rapidement dans ses histoires de vie, ses anecdotes et ses nombreuses observations. Il faut l’entendre nous parler du «bonheur» d’être les parents d’un ado pour comprendre que cette difficile période de la vie l’a marquée, elle aussi. Et que dire de l’immense bonheur que l’on peut ressentir dans un camping avec de l’équipement bon marché et une humidité propice à une atta- que de moustiques. Sa descrip- tion d’une journée typique sous une tente rejoignait un peu tout le monde. Maudit que ça peut être pénible quand il pleut! Elle nous a aussi parlé de mens- truations, de massothérapie et de relations de couple. Personne, dans la salle, n’a eu l’idée de lui lancer: Cathy Gauthier, sort de ce corps!». Comme quoi il est possi- ble de faire de l’humour sans sombrer dans la vulgarité du genre pipi, caca, poil! C’est là une autre grande qualité de Geneviève Gagnon. EXP�RIENCE Comme nous le disions précé- demment, cette humoriste n’est pas nouvelle dans le métier. Finaliste du concours de la relève de l’humour Juste pour Rire en 2003, elle a depuis participé à un grand nombre de galas, dont ceux animés par Peter Mac Leod, Dominique Michel et François Morency lors de récents festivals de l’humour, au Théâtre Saint- Denis. Le seul petit reproche que nous pourrions lui adresser se limite au fait qu’elle pourrait mieux exploiter la scène et les décors mis à sa disposition. Pour le reste, il est clair qu’elle frappe à la porte des ligues majeures. Sa gestuelle est à point, ses réparties aussi. Conquérir la foule comme elle l’a fait jeudi dernier est fort révéla- teur sur l’avenir qui l’attend. On voit mal comment elle pourrait ne pas réussir à s’imposer. À notre avis, c’est le plus bel espoir de l’humour au féminin. Il ne vous reste plus qu’à la découvrir à votre tour... si ce n’est pas déjà fait. Spectacul’Air: des numéros impressionnants L e Cégep Saint-Jean-sur- Richelieu présentait, le 23 mars, la sixième édition de Spectacul’Air. L’évènement, qui vise à offrir la chance aux étudiants de monter sur scène dans le cadre d’un spectacle de talents, a surpris par la qualité de sa programmation. À quoi peut-on s’attendre d’un spectacle auquel tous les artistes, amateurs ou professionnels sont invités à prendre part? À tout et à rien. Cette année, le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu a réus- si à réunir une impressionnante brochette d’artistes. Auteurs- compositeurs-interprètes, inter- prètes, musiciens, danseurs ou encore comédiens, il y avait de tout pour tous les goûts. Qui plus est, l’animation avait été confiée à Jean-Félix Bélanger. Une valeur sûre. Ceci étant dit, plusieurs numé- ros ont étonné par leur force et surtout, le talent des artistes. En première partie, ce fut le cas de l’interprétation de Toccata par le pianiste Étienne Godin. Il est plutôt inusité de réussir à inclu- re un numéro instrumental dans un spectacle destiné à un jeune public. Dans ce cas-ci, l’idée a été bien accueillie. Par ailleurs, le numéro The Words, signé David Lachapelle à la musique et Ronan Le Gall aux paroles, a conquis. La mélancolie de la pièce jumelée à la voix du chanteur avait tout pour plaire. Toujours dans la première par- tie, le public a été appelé à décou- vrir une interprétation de la pièce Le tunnel d’or d’AaRON. On parle ici d’une pièce avec une forte teneur poétique qui a donné lieu au jumelage de plu- sieurs talents. Une chorégraphie a même été ajoutée afin de bien faire saisir l’émotion. Bref, un numéro bien travaillé et agréable à regarder. Et puis, lorsqu’on dit qu’il y en avait pour tous les goûts, la pièce Bulls on Parade de Rage Against the Machine a soulevé le public juste avant l’entracte. DEUXIØME PAR TIE En deuxième partie, plusieurs artistes sont revenus sur scène afin d’offrir un numéro supplé- mentaire. Ce fut le cas de la chan- teuse Marie-Pierre Lussier. Notez bien son nom. Accompagnée au piano par Étienne Godin, elle a offert une version revisitée de Speechless de Lady Gaga. Un choix étonnant, mais très inté- ressant qui a permis de démon- trer la justesse et la précision de sa voix. La jeune femme a un talent immense. Ne reste plus qu’à attendre pour voir ce qu’elle en fera. Par ailleurs, la jeune chanteuse Carissa Espino-Valcourt, accom- pagnée de ses musiciens, a mon- tré qu’elle est de ces artistes qui réussissent à faire lever une salle. Avec sa propre composition, Her Against Me, elle a agréablement surpris. Puis, avec Billionnaire de Travie McCoy, chanté en duo avec Philippe Leclair, elle a con- firmé son talent d’interprète et surtout, de fille de scène. Ceci étant dit, mention spéciale égale- ment à Jérémie Papineau- Deschênes qui, malgré une voix très nasillarde dans les aiguës, a offert une belle interprétation de Broken Vow de Josh Groban. FINALE SUR PRE NAN TE Le clou du spectacle est venu à la toute fin avec la présentation de Oh Maria!, chanson tirée du film Rock’n’Nonne. En voyant arriver sur scène les chanteuses, toutes vêtues en religieuses, on croyait d’abord à une blague. Puis, on a rapidement compris que le numéro était sérieux même s’il visait à faire sourire. L’idée de faire un clin d’oeil à un film aussi apprécié était intéres- sante. Au final, cela a fait en sorte que le public a quitté le Cabaret- Théâtre du Vieux-Saint-Jean le sourire aux lèvres. Quoi qu’il en soit, 30 élèves ont pris part à ce spectacle. La coor- dination artistique était assurée par Normand Gagné et Marc- André Fortier alors que la coor- dination de l’évènement était signée Pascale Casavant. Geneviève Gagnon, de Marieville, en a surpris plusieurs avec son premier «One Woman Show» qui en est à l’étape du rodage. On comprend maintenant mieux pourquoi François Léveillée l’a prise sous son aile. (Photo Stéphanie Brûlé) Plusieurs artistes ont offert de bons numéros. La reprise de Lucky, pièce de Jason Muraz et Colbie Caillat, par Sarah Lafontaine et Alexandre Lebau, a plu. Ils étaient accompagnés à la guitare par Yannick Massicotte. (Photo Stéphanie Brûlé) MARIE-PIER GAGNON [email protected] GILLES LÉVESQUE [email protected]

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LE CANA DA FRAN ÇAIS - WEEK-END - www.cana da fran cais.com - LE JEUDI 31 MARS 2011C-6

Geneviève Gagnon, une humo ris te à décou vrir

B ien qu’elle ne soit pasnou vel le dans le métier,peu de gens con nais sent

Geneviève Gagnon. Son éclo -sion ne sau rait tou te fois tar -d e r. C e t t e h u m o r i s t e d eMarieville en a fait la démons -t r a t i o n , j e u d i d e r n i e r, a uCabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean, en fai sant pleu rerde rire les 450 per son nes qui lavoyaient sans doute pour lapre miè re fois.

Pour vous dire la véri té, toute lavéri té, c’est un peu à recu lons quenous avons assis té au roda ge dupre mier «One Woman Show» decette artis te de 40 ans. D’autantplus qu’elle devait occu per lascène durant 90 minu tes, sansentrac te, un jeudi soir où la fati -gue com men çait à se faire sen tir.Comme plu sieurs, nous nousatten tions à des lon gueurs, à desrires for cés et à des bla gues quitom bent à plat. Mais non, cettehumo ris te a rapi de ment con fon -du tous les scep ti ques qui se trou -vaient dans la sal le.

Cette Geneviève Gagnon a duchien et une belle assu ran ce surscè ne. On la sent en con trô le. Oncom prend d’ailleurs mieux pour -quoi François Léveillée l’a prisesous son aile (mise en scène etscript-édi tion). Pourquoi aussi

l’agen ce de pro duc tion Timing,de Granby, mise beau coup surelle pour les années qui vien nent.Son talent saute aux yeux... et auxoreilles!

THØMES

Peut-être n’aime ra-t-elle pas lacom pa rai son, mais GenevièveGagnon est un peu le pen dantfémi nin de Jean-Marc Parent. Onse recon naît rapi de ment dans seshis toi res de vie, ses anec do tes etses nom breu ses obs er va tions.

Il faut l’enten dre nous par lerdu «bon heur» d’être les parentsd’un ado pour com pren dre quecette dif fi ci le pério de de la vie l’amar quée, elle aus si. Et que dire del’immen se bon heur que l’on peutres sen tir dans un cam ping avecde l’équi pe ment bon mar ché etune humi di té pro pi ce à une atta -que de mous ti ques. Sa des crip -tion d’une jour née typi que sousune tente rejoi gnait un peu toutle mon de. Maudit que ça peut êtrepéni ble quand il pleut!

Elle nous a aussi parlé de mens -trua tions, de mas so thé ra pie et derela tions de cou ple. Personne,dans la sal le, n’a eu l’idée de luilan cer: Cathy Gauthier, sort de cecorps!». Comme quoi il est pos si -ble de faire de l’humour sanssom brer dans la vul ga ri té dugenre pipi, caca, poil! C’est là uneautre gran de qua li té de GenevièveGagnon.

EXP�RIENCE

Comme nous le dis ions pré cé -dem ment, cette humo ris te n’estpas nou vel le dans le métier.Finaliste du con cours de la relè vede l’humour Juste pour Rire en2003, elle a depuis par ti ci pé à ungrand nom bre de galas, dont ceuxani més par Peter Mac Leod,Dominique Michel et François

Morency lors de récents fes ti valsde l’humour, au Théâtre Saint-Denis.

Le seul petit repro che que nouspour rions lui adres ser se limi te aufait qu’el le pour rait mieuxexploi ter la scène et les décors misà sa dis po si tion. Pour le res te, ilest clair qu’elle frap pe à la portedes ligues majeu res. Sa ges tuel le

est à point, ses répar ties aus si.Conquérir la foule comme elle l’afait jeudi der nier est fort révé la -teur sur l’ave nir qui l’attend. Onvoit mal com ment elle pour raitne pas réus sir à s’impo ser. À notreavis, c’est le plus bel espoir del’humour au fémi nin. Il ne vousreste plus qu’à la décou vrir à votretour... si ce n’est pas déjà fait. ■

Spectacul’Air: des numé ros impres sion nants

Le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu pré sen tait, le 23mars, la sixiè me édi tion

de Spectacul’Air. L’évè ne ment,qui vise à offrir la chan ce auxétu diants de mon ter sur scènedans le cadre d’un spec ta cle detalents, a sur pris par la qua li téde sa pro gram ma tion.

À quoi peut-on s’atten dre d’unspec ta cle auquel tous les artis tes,ama teurs ou pro fes sion nels sontinvi tés à pren dre part? À tout età rien. Cette année, le CégepSaint-Jean-sur-Richelieu a réus -si à réu nir une impres sion nan tebro chet te d’artis tes. Auteurs-com po si teurs-inter prè tes, inter -prè tes, musi ciens, dan seurs ouenco re comé diens, il y avait detout pour tous les goûts. Qui plusest, l’ani ma tion avait été con fiéeà Jean-Félix Bélanger. Une valeursûre.

Ceci étant dit, plu sieurs numé -ros ont éton né par leur force etsur tout, le talent des artis tes. Enpre miè re par tie, ce fut le cas del’inter pré ta tion de Toccata par lepia nis te Étien ne Godin. Il estplu tôt inu si té de réus sir à inclu -re un numé ro ins tru men tal dansun spec ta cle des ti né à un jeunepublic. Dans ce cas-ci, l’idée a étébien accueillie. Par ailleurs, lenumé ro The Words, signé David

Lachapelle à la musi que et RonanLe Gall aux paro les, a con quis. Lamélan co lie de la pièce jume lée àla voix du chan teur avait toutpour plai re.

Toujours dans la pre miè re par -tie, le public a été appe lé à décou -vrir une inter pré ta tion de la pièceLe tun nel d’or d’AaRON. Onparle ici d’une pièce avec uneforte teneur poé ti que qui adonné lieu au jume la ge de plu -sieurs talents. Une cho ré gra phiea même été ajou tée afin de bien

faire sai sir l’émo tion. Bref, unnumé ro bien tra vaillé et agré a bleà regar der. Et puis, lors qu’on ditqu’il y en avait pour tous lesgoûts, la pièce Bulls on Parade deRage Against the Machine a sou le vé le public juste avantl’entrac te.

DEUXIØME PAR TIE

En deuxiè me par tie, plu sieursartis tes sont reve nus sur scèneafin d’offrir un numé ro sup plé -men tai re. Ce fut le cas de la chan -teu se Marie-Pierre Lussier. Notez

bien son nom. Accompagnée aupiano par Étien ne Godin, elle aoffert une ver sion revi si tée deSpeechless de Lady Gaga. Unchoix éton nant, mais très inté -res sant qui a per mis de démon -trer la jus tes se et la pré ci sion desa voix. La jeune femme a untalent immen se. Ne reste plusqu’à atten dre pour voir ce qu’elleen fera.

Par ailleurs, la jeune chan teu seCarissa Espino-Valcourt, accom -pa gnée de ses musi ciens, a mon -

tré qu’elle est de ces artis tes quiréus sis sent à faire lever une sal le.Avec sa pro pre com po si tion, HerAgainst Me, elle a agréa ble mentsur pris. Puis, avec Billionnaire deTravie McCoy, chan té en duoavec Philippe Leclair, elle a con -fir mé son talent d’inter prè te etsur tout, de fille de scè ne. Ceciétant dit, men tion spé cia le éga le -ment à Jérémie Papineau-Deschênes qui, mal gré une voixtrès nasillar de dans les aiguës, aoffert une belle inter pré ta tion deBroken Vow de Josh Groban. FINALE SUR PRE NAN TE

Le clou du spec ta cle est venu àla toute fin avec la pré sen ta tionde Oh Maria!, chan son tirée dufilm Rock’n’Nonne. En voyantarri ver sur scène les chan teu ses,tou tes vêtues en reli gieu ses, oncroyait d’abord à une bla gue.Puis, on a rapi de ment com prisque le numé ro était sérieuxmême s’il visait à faire sou ri re.L’idée de faire un clin d’oeil à unfilm aussi appré cié était inté res -san te. Au final, cela a fait en sorteque le public a quit té le Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean lesou ri re aux lèvres.

Quoi qu’il en soit, 30 élè ves ontpris part à ce spec ta cle. La coor -di na tion artis ti que était assu réepar Normand Gagné et Marc-André Fortier alors que la coor -di na tion de l’évè ne ment étaitsignée Pascale Casavant. ■

Geneviève Gagnon, de Marieville, en a sur pris plu sieurs avec son pre mier «One Woman Show» quien est à l’éta pe du roda ge. On com prend main te nant mieux pour quoi François Léveillée l’a prise

sous son aile.

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Plusieurs artis tes ont offert de bons numé ros. La repri se de Lucky, pièce de Jason Muraz et ColbieCaillat, par Sarah Lafontaine et Alexandre Lebau, a plu. Ils étaient accom pa gnés à la gui ta re par

Yannick Massicotte.

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MARIE-PIER GAGNONmarie-pier.gagnon@ ca na da fran cais.com

GILLES LÉVES QUEgilles.leves que@ ca na da fran cais.com