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BULLETINn° 35SSeepptteemmbbrree 22000066

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BULLETIN n° 35SommaireEditorial

Marathon des sables

Médecine du sport6 Fractures diaphysaires de jambe chez le footballeur adulte

Franck Sagnet et Hakim Chalabi

10 Artère poplitée piégéeDominique Midy

13 Endofibrose artériellleDominique Midy

15 Syndrôme des logesDominique Midy

19 Apport de la compression progressive (BV Sport®) appliquéeaux sportifsSerge COUZAN, Jean François POUGET

Run and Trail22 Cap Vert programme 2006

24 Liste des participants

25 Parcours de la course

26 Fiche de renseignements médicaux et sportifs

27 Programme des 20e Rencontres Médicales de l’ASPS

28 Le Cap Vert

Rencontres32 Sympas les Savoyards

Brèves33 Docteur : La grippe c’est grave ?

Jean Pierre Renouf

Rencontres de la clinique St Louis34 Le roi Saint Louis

Bernadette Dieudonné

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Septembre 2006

Début septembre, il faut se remettre au travail pour plu-sieurs mois… Sauf pour les participants au Run andTrail ASPS 2006 au Cap Vert, puisque dans quelques

semaines nous serons à pied d’œuvre pour quelques jours devacances sportives et musicales. Ce bulletin est en partieconsacré au périple qui nous attend. Dans ce numéro nous reve-nons sur la performance de nos amis Géraldine et Alain qui encompagnie de leur ami Hervé ont brillé lors du dernier mara-thon des sables. Leurs exploits ont permis de faire connaître unpeu plus l’association Meuphine. Plus que des mots, les pho-tos sont éloquentes.

Dominique Midy, avec qui nous avons fait le marathon deNew-York, publie trois articles de pathologie vasculaire chez lesportif. Le sujet est très rarement abordé et mérite une lectureattentive.

La fracture de jambe de Djibrill Cissé, juste avant le début dela Coupe du Monde 2006 de football, nous rappelle que moinsfréquent cet accident reste une réalité. Frank Sagnet et HakimChalabi reviennent sur la fracture de jambe de Just Fontaine,qui reste avec 13 buts le meilleur buteur lors d’une seule phasefinale de Coupe du Monde, au cours de l’épreuve de 1958.

A bientôt sur les pavés du Cap Vert ou les faux plats seront…très ascendants et très descendants.

Jean [email protected]

NB. La cotisation est à 25 euros par personne. Inchangée depuisplusieurs années, elle est essentielle pour la vie de l’association.

Editorial

L’ASPSL’Association Sportive des Professions deSanté a pour objectif de promouvoir lesport, la santé, et la médecine du sport autravers de publications, de congrès, et desymposia. L’ASPS organise également desmanifestations sportives avec le souci d’in-nover en matière de surveillance médicaleet de sécurité.

A.S.P.S.1, rue Basset

78300 POISSY - FRANCE

E-mail :[email protected]

Site internet :www.aspsante.com

•Directeur de la Publication

Jean POURCHER

Bureau2004-2005

PrésidentJean POURCHER

Vice PrésidentJean-Pierre RENOUF

Vice PrésidentGilles LAVIGNE

Secrétaire généralAlain ANSCOMBRE

Secrétaire général adjointEvelyne CHABIN

TrésorièreSylvie ANSCOMBRE

Revue gratuite destinée aux membres de l’association

Le bulletin de l’ASPS est édité par

REGIMEDIASIEGE SOCIAL

17, rue de Seine92100 BOULOGNE

Tél. : 01 49 10 09 10Fax : 01 49 10 00 56

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COURSES

Le Marathon

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COURSES

des Sables

www.1bouchon1sourire.org

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GénéralitésLes fractures de jambe représentent unproblème quotidien en traumatologie.Leur fréquence augmente du fait de larecrudescence des accidents de la cir-culation.Les fractures les plus graves avec notam-ment des lésions cutanées sévèresnécessitent un traumatisme à hauteénergie (accident de la voie publique).Dans le cadre d’accidents sportifs, lesfractures sont de meilleur pronostic dufait de leur moindre gravité.Le traitement des fractures diaphy-saires de jambe a été bouleversépar l’ostéosynthèse, au point defaire pratiquement oublier le traite-ment orthopédique.L’enclouage à foyer fermé a connuces dernières années un développe-ment considérable.Chez le footballeur professionnel,ces fractures résultent dans la majo-rité des cas de contacts violents soitlors d’un tacle de l’adversaire soittibia contre tibia ou genou.

ClassificationIl existe de nombreux types de fracturesde jambe nécessitant une classificationà visée pronostique et thérapeutique.Les principaux éléments permettantd’apprécier leur gravité sont le méca-nisme de la fracture, son degré de com-minution et les lésions des partiesmolles.Les fractures par choc direct entraînentdes lésions cutanées et osseuses plusgraves que celles par mécanisme indi-rect (fractures spiroides).Le risque de pseudarthrose est plusélevé dans les fractures comminutiveset les fractures ouvertes exposent plusaux infections que les fractures fer-mées.

L’importance du déplacement n’est pasun critère de gravité fiable car celuiobservé sur les radiographies est sou-vent moins important que celui présentlors de l’accident.Cauchoix et Duparc ont classé les frac-tures ouvertes selon les lésions anato-miques : cutanées, osseuses, muscu-laires et vasculo-nerveuses :

- type 1 : ouverture punctiforme oulinéaire, sans décollement ni contu-sion. Les berges saignent bien aprèsun parage économique et peuventêtre suturées sans tension.

- type 2 : lambeau, décollement oucontusion cutanée pouvant être suturéaprès parage mais avec un risque denécrose cutanée secondaire en regarddu foyer après suture.

- type 3 : perte de substance cutanée.Elle peut être traumatique ou secon-daire à l’excision des parties molles et

vouée à la nécrose.Il importe de ne pas sous-estimer leslésions cutanées sans ouverture maissusceptibles de nécroser secondaire-ment, transformant alors une fracturefermée en fracture ouverte.

Les lésions osseuses ont été classées entrois types de gravité croissante :- type 1 : fracture à trait simple, sans

dévitalisation ni perte de substanceosseuse

- type 2 : dépériostage étendu ou pertede substance osseuse minime parcomminution des extrémités os-seuses ; elles sont plus exposées à lapseudarthrose.

- type 3 : perte de substance osseuseimportante rendant indispensable unapport osseux secondaire

La classification prend également encompte les lésions musculo-aponévro-tiques et vasculo-nerveuses et le degréde souillure de la fracture (une ouvertu-re de dedans en dehors est moins salequ’une ouverture de dehors endedans).

CliniqueLes fractures de jambe surviennent bru-talement dans un contexte traumatiquedirect ou indirect, très douloureux.Le diagnostic est clinique, facile, avec leplus souvent une déformation de lajambe. Il convient en urgence de rédui-re la fracture par traction dans l’axe dumembre inférieur et d’immobiliser celuici.Il faut rechercher une complication vas-culo-nerveuse d’aval et apprécier l’état

cutané local.Un bilan radiologique standard de lajambe est effectué aux urgences, deface et de profil en prenant toujoursles articulations sus et sous-jacentes.

TraitementA) TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE

Le traitement orthopédique clas-sique consiste en un plâtre cruro-pédieux durant 2 à 3 mois.Il s’adresse aux fractures très peu oupas déplacées.Il entraîne des troubles trophiqueset une raideur.

Dans les fractures déplacées, la réduc-tion s’effectue sur cadre de Boehler ousur table orthopédique sous contrôlescopique. Le membre inférieur est alorsimmobilisé dans un plâtre cruro-pédieux durant 8 à 12 semaines si lafracture est correctement alignée etstable après réduction. Ce traitementest contraignant pour le patient et lechirurgien. La meilleure indication est lafracture spiroide multifragmentaire.Le plâtre de Sarmiento, autorisant lamobilisation du genou et parfois de lacheville et la marche est surtout indiquédans les fractures du tiers moyen etinférieur, par torsion et dans les frac-tures isolées du tibia, sous réserved’une surveillance radiologique stricte àla recherche d’un déplacement envarus.

B) TRAITEMENT CHIRURGICAL1) ostéosynthèse interne- 1-1 à foyer ouvertLes techniques de base de l’ostéosyn-thèse sont le vissage, la plaque visséeet l’enclouage.

Fractures diaphysairesde jambe chez lefootballeur adulteDr Franck SAGNET, Chirurgien Orthopédiste - Clinique St Louis - Poissy (78)Dr Hakim CHALABI, Médecin du sport - Clinique Générale du Sport (Paris)

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Le choix de la voie d’abord dépend duniveau de la fracture, de l’état cutané etbien sûr du type d’ostéosynthèse envi-sagé.La réduction est obtenue par traction etmanœuvres externes manuelles ou parl’intermédiaire d’une broche transcalca-néenne sur table orthopédique.Lors de la réduction, le dépériostagedoit être réduit au strict minimum car ildévascularise les fragments, exposantaux risques de pseudarthrose et d’in-fection.

• vissageCette ostéosynthèse a minima s’ap-plique aux fractures spiroides ouobliques. Il est impératif que la lon-gueur du trait soit au moins égale audouble de la largeur du fut osseux auniveau du foyer de fracture sinon la sta-bilité sera insuffisante avec un risqueimportant de déplacement secondaire.Le vissage perpendiculaire au grandaxe de l’os procure la meilleure stabili-té. Deux vis au moins sont nécessaires.Il s’agit d’un vissage bicortical en com-pression.Le vissage simple fait courir un risqueinfectieux minime mais il nécessite unplâtre cruro-pédieux de 10 à 12semaines, jusqu’à consolidation. Cetteimmobilisation prolongée entraîne desraideurs articulaires nécessitant unerééducation.

• plaque visséeL’ostéosynthèse par plaque permetd’obtenir une réduction exacte et unefixation stable mais elle fait courir unrisque d’infection le plus souvent due àune nécrose cutanée.L’ablation de la plaque secondairementpeut entraîner une fragilisation osseuseavec un risque de fracture itérative.Les partisans des plaques préfèrentpour la plupart des plaques internes.On peut souvent améliorer le contactentre les fragments et la stabilité dumontage en exerçant une compressionstatique inter fragmentaire à l’aide d’ar-tifices techniques.L’immobilisation plâtrée postopératoireest discutée. Proscrit par certains, laplâtre cruro-pédieux ou la botte plâtréeont l’intérêt d’assurer la consolidationdu péroné en 4 à 6 semaines au prixd’un enraidissement articulaire dont larééducation vient habituellement àbout en quelques semaines.Lorsque l’ostéosynthèse est massiveavec un montage extensif, une conten-tion plâtrée n’est pas associée , autori-sant alors une mobilisation articulaireimmédiate et un appui partiel. Le risqueest la pseudarthrose du péroné.- 1-2 à foyer fermé : l’enclouage centro-

médullaireL’enclouage est une synthèse axiale ,s’opposant mieux aux forces de flexionqu’aux forces de cisaillement , d’impac-tion axiale et surtout de rotation.Il détruit la circulation endostée maisrespecte l’hématome fracturaire et ne

nécessite aucun dépériostage car réali-sé à foyer fermé. Il assure donc d’excel-lentes conditions biologiques pour laconsolidation.L’enclouage à foyer fermé fait courir unrisque infectieux minime et procure uncal osseux de bonne qualité.Cependant, il expose à des défautsd’alignement et des complicationsmécaniques nécessitant une techniquerigoureuse.Plusieurs techniques sont possibles :l’enclouage d’alignement, l’enclouageavec alésage et/ou l’enclouage ver-rouillé.

- L’enclouage d’alignement a le méritede la simplicité. Il assure l’alignementdans les plans sagittal et frontal maisne bloque la rotation et l’impactionque dans les fractures simples. Lerisque de pseudarthrose justifie unplâtre cruro-pédieux pendant 6 à 8semaines

- Le verrouillage permet d’enclouer lagrande majorité des fractures dejambe et d’autoriser fréquemmentune reprise précoce de l’appui.

Il permet d’améliorer la stabilité de l’en-clouage à l’aide de vis passant dans desorifices situés aux extrémités du clou etprenant appui dans les corticales.Dans le montage statique, le verrouilla-ge est supérieur et inférieur. Il neutrali-se les forces de rotation et d’impaction.Ce montage ne permet pas l’appui maisautorise la mobilisation des articula-tions sus et sous-jacentes. Lorsqu’il n’ya plus de risque de télescopage, lemontage est dynamisé par ablation del’un des verrouillages et l’appui estautorisé afin de favoriser la consolida-tion par une impaction limitée.L’enclouage verrouillé est un progrèsconsidérable du traitement des frac-tures diaphysaires de la jambe. Il assurela stabilisation de la quasi-totalité desfractures diaphysaires.

- l’enclouage avec alésage : le but del’alésage est de procurer au clou unappui sur un cylindre cortical préparéà l’aide d’alésoirs de taille progressi-vement croissante. L’alésage expose àun risque infectieux un peu plus élevébien que très faible et peut fairecraindre un syndrome de loge bienque cela ne soit pas prouvé. Il altère lavascularisation endostée.

Dans les fractures simples du tiersmoyen, l’alésage procure au clou uncylindre d’appui cortical étendu per-mettant de se passer d’immobilisationplâtrée et d’autoriser un appui précoce.Dans les fractures proximales et dis-tales, et dans les fractures à petite com-minution ou à 3e fragment, la stabilitéest souvent insuffisante. Un appui par-tiel peut être parfois autorisé selon letype fracturaire et la stabilité obtenuemais la prudence est d’interdire l’appuiet parfois d’immobiliser durant 6 à 8

semaines dans un plâtre cruro-pédieuxen attendant l’apparition d’un calosseux.Le clou est introduit au niveau de la par-tie haute de la tubérosité tibiale anté-rieure, en passant ou non à travers letendon rotulien et en restant extra-arti-culaire. La réduction de la fracture s’ef-fectue par manœuvres externes et nenécessite généralement pas d’ouvertu-re du foyer de fracture. Un guide-clouest introduit dans le canal médullaire etson passage du foyer de fracture estcontrôlé avec l’aide de la scopie per-opératoire.L’enclouage a de nombreux avantages :son risque infectieux est minime, unappui précoce peut être fréquemmentautorisé, les pseudarthroses sont peunombreuses et la consolidation osseusede bonne qualité autorise l’ablation dumatériel sans risque de fracture itérati-ve.Cependant, les difficultés et les compli-cations de l’enclouage ne doivent pasêtre méconnues : une technique rigou-reuse est indispensable pour éviter lesdéfauts d’alignement et les complica-tions mécaniques per-opératoire.L’irradiation de l’opéré et du chirurgienest non négligeable malgré les précau-tions ; enfin, l’enclouage expose au syn-drome de loge qui est une complicationrare mais redoutable nécessitant uneaponévrotomie en urgence.Certains auteurs ont attiré l’attentionsur l’intérêt de l’ostéosynthèse du péro-né dans le traitement des fractures dejambe. Le péroné assure la transmissionde 1/10 à 1/6e des forces de l’appui. Elle s’effectue par enclouage (broche)ou par plaque vissée.

2) externe : le fixateur externeLa fixation externe a été un progrèsconsidérable dans le traitement desfractures ouvertes graves de jambe. Ellepermet de stabiliser les fractures lesplus instables et l’absence de matérielinterne réduit le risque infectieux. Denombreux montages sont possibles.Dans les fractures peu instables, lemontage en hémicadre avec 3 ou 4fiches dans chaque fragment peut suffi-re. Dans les fractures instables, il estnécessaire de recourir au montage en Vou en double cadre.En cas de perte de substance cutanée,son positionnement doit autoriser unecouverture par un lambeau.Les fixateurs articulés permettent demettre en place les fiches et de se ser-vir des porte-fiches ou des barresd’union pour réduire la fracture sansaborder le foyer de fracture.

IndicationsLe choix thérapeutique, variable selonles écoles, dépend surtout du niveau etdu type fracturaire, de la qualité de l’os,de l’état général et de l’état des parties

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molles. Il doit être classiquement réaliséle plus rapidement possible afin d’évitertoute aggravation des lésions cutanées,notamment dans les fractures instables.

Indications du traitement orthopé-dique :- fracture stables et non déplacées à

peau saine

Indications du traitement chirurgical :- fractures instables après réduction- fractures dont la réduction n’est pas

parfaite- fractures ouvertes- fractures chez les polyfracturés ou

polytraumatisés (permet d’assurer lenursing.)

Les ostéosynthèses à foyer ouvertnécessitent un état cutané parfait.L’ostéosynthèse par vissage isolé n’estindiqué que dans les fractures spiroidessimples mais nécessite une immobilisa-tion prolongée par un plâtre.L’ostéosynthèse par plaque, encorepréconisée par certaines écoles, néces-site là encore un état cutané parfait.Elle gardait une place dans les fractures

des tiers proximal et distal, où il étaitplus difficile d’assurer l’alignement et lastabilité par l’enclouage, mais désor-mais le verrouillage permet de stabiliserla plupart de ces fractures.L’enclouage verrouillé peut être utilisédans tous les types de fracture oupresque. Le verrouillage doit être auxdeux extrémités dans les fractures spi-roides, bifocales, à 3e fragment volumi-neux et surtout comminutives. Il repré-sente actuellement le traitement dechoix des fractures de jambe.

Dans les fractures ouvertes, le choix del’ostéosynthèse dépend surtout del’état des parties molles :- les fractures de type 1 relèvent de

l’enclouage et partagent le mêmepronostic que les fractures fermées

- les fractures de type 2 peuvent êtreenclouées mais le taux d’infection estplus élevé que dans les fractures fer-mées. La possibilité de nécrose cuta-née secondaire doit dans le doutefaire préférer la fixation externe. Latendance actuelle est cependant àl’enclouage non alésé.

- les fractures de type 3 nécessitent une

fixation externe bien que certains pro-posent un enclouage dans les cas lesmoins graves. Il est souvent nécessairede recouvrir précocement l’os exposépar des lambeaux.

L’ostéosynthèse externe est le traite-ment de choix des fractures ouvertesgraves.

ConclusionsLes fractures de jambe survenant chezun footballeur d’autant plus qu’il estprofessionnel relèvent d’une ostéosyn-thèse par enclouage afin d’autoriserune mobilisation immédiate des articu-lations sus et sous-jacentes , un entre-tien musculaire et un appui précocegarants d’une reprise du sport la plusrapide possible.L’intérêt d’une protection optimale dutibia par les équipementiers et l’obliga-tion de port de ces protége-tibias pour-ront, dans de nombreux cas, réduire laprévalence de ce type d’accident aufootball.

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Fractures :

IRM, séquence sagittale T2 et T1 : fracture transversale oblique déplacée de la partiedistale de la diaphyse tibiale.

IRM, séquence sagittale T2 et T1 : fracture transversale oblique non déplacée de la partiedistale de la diaphyse tibiale.IRM, séquence sagittale et axiale T2 : fracture transversale oblique non déplacée de lapartie distale de la diaphyse péronière en voie de consolidation.

Radiographie standard de face : fractureverticale oblique de la diaphyse tibialechez un enfant.

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Radiographie standard de face et profil : enclouage centro-tibial.

Brochages et Enclouages :

Radiographie standard de face et profil :brochage centro-tibial.

Radiographie standard de face et profil : brochage centro-tibial.

Plaques : Plaques :

Radiagraphie standard de face : plaque de synthèse tibiale

Radiographie standard de face : consolida-tion d’une fracture de la fibula et du tibia.Visibilité de clartés étagées au sein dutibia, correspondant aux empreintes liées àune plaque de synthèse récemment otée.Discrète angulation inter-fragmentaire tantau niveau tibial qu’au niveau de la fibula.

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Artère poplitéepiégéePr Dominique MIDY

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EndofibroseartériellePr Dominique MIDY

IntroductionDécrite il y a une quinzaine d'années parMOSIMAN et WALDER, l'endofibroseartérielle est une pathologie liée auxsports d'endurance pratiqués à un hautniveau d'entrainement.

La fibrose se développe uniquement auniveau de l'intima des artères, épargnantles deux autres tuniques, média et adven-tice. Si cette pathologie intéresse plusfréquemment les coureurs cyclistes, ellepeut survenir chez les sportifs pratiquantdes sports d'endurance tels que les mara-thoniens, les skieurs de fond ou les mar-cheurs.

L'existence de cette pathologie mérited'être connue dans ces sports d'endu-rance, pour ne pas toujours rapporterdes douleurs à l'effort à des problèmesmusculaires, tendineux, ligamentaires,voire à un syndrome des loges.

La suspicion de cette pathologie néces-site un bilan complet, d'autant que lesexamens clinique et para-clinique sont leplus souvent normaux au repos.

Le diagnostic étant porté, se posera alorsle difficile problème de l'indication thé-rapeutique, soit arrêt de l'activité spor-tive “extrême”, soit interventionchirurgicale qui ne pourra se justifier quechez les sportifs professionnels.

Signes cliniques

L'examen clinique est une étape essen-tielle du diagnostic. Les douleurs, en effet,n'apparaissent que pour un effort maxi-mum et sont d'intensité et de topogra-phie variables, en fonction du degré etde la localisation de la sténose artérielle.

Claudication intermittente de la fesse,de la cuisse ou du mollet, douleurs para-lysantes d'u membre inférieur, sensationde gonflement de la cuisse ou du mol-let, voire ischémie subaiguë en cas dethrombose.

Le délai d'apparition de cette sympto-matologie se situe en moyenne après unedizaine d'années d'entrainement inten-sif : plus de 80 km/semaine pour un mara-thonien. Le délai du diagnostic est enmoyenne de 2 à 3 ans après le débutde cette symptomatologie. Ces sujetssont asymptomatiques dans la vie cou-

rante et l'examen au repos est en règlegénérale normal. Les pouls sont perçus,la présence d'un souffle sur le trajet arté-riel n'a pas de valeur séméiologique ; lacoloration et la trophicité du membresont normales. Dans de rares cas onpourra noter une asymétrie de la cir-conférence de la cuisse ou de la jambedu côté atteint, qui peut être expliquéepar le fait qu'il s'agit du membre "d'ap-pel" plus sollicité que l'autre.

Les examenscomplémentaires

• Examen doppler : en-dehors d'unethrombose artérielle pouvant siéger pré-férentiellement sur l'axe iliaque externe,les artères fémorales profondes ou com-munes, les courbes au repos sont nor-males.

• L'échographie montre parfois un épais-sissement de la paroi artérielle, corres-pondant à la fibrose intimale mais lalésion, en l'absence de calcifications, n'estpas échogène.

• Epreuve d'effort de Strandness : c'estl'examen fondamental réalisé sur vélo outapis roulant. L'effort doit être intense,jusqu'à déclencher la douleur ressentieen course par le coureur. La mesure dela pression se fait sur l'artère tibiale pos-térieure par effet doppler et est com-parée à la pression de la chevillecontro-latérale, et à la pression humé-rale. Les mesures sont établies au repostoutes les minutes et pendant 15 minutesaprès l'effort.

Une épreuve pathologique se traduit parun effondrement de la pression du côtéatteint et cela dès les premières minutesde l'épreuve.

La remontée des chiffres tensionnels versles valeurs du côté sain nécessite enmoyenne 6 à 7 minutes.

Chez un sujet sain entrainé, après unecourte période d'élévation tensionnellela pression distale devient à l'effort infé-rieure à la pression humérale. Ceci estexpliqué par la diminution des résistancespériphériques par vaso-dilatation desanses capillaires dans les muscles solli-cités et par l'ouverture des shunts arté-rio-veineux. Dans les territoires nonsollicités par l'effort il y a au contraire unevaso-constriction à l'origine d'une hyper-tension humérale pouvant aller jusqu'àplus de 200 mm Hg.

Cette chute de la pression est significa-tivement plus importante du côté atteintet l'épreuve est dite positive lorsque la

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tension artérielle mesurée à la cheville,sur la tension humérale, est inférieure à0,5.

• L'artériographie : elle est réalisée parponction fémorale du côté sain par latechnique de Seldinger. Les clichés doi-vent être impérativement pris de face,de trois quart droit et gauche, membresen extension puis en flexion de la cuisseet du genou pour reproduire les mou-vements de course. La lésion d'endofi-brose se traduit par une sténose, engénéral longue de 5 ou 6 cm sur l'iliaqueexterne ou les artères fémorales com-mune ou profonde. Le rétrécissementartériel est en moyenne de 20 à 30 %.Dans quelques cas des thromboses ontpu être décrites.

Il faut cependant reconnaître que le plussouvent les images sont discrètes et d'in-terprétation difficile. Les clichés pris enmouvement de flexion peuvent par ailleursobjectiver un allongement artériel.

• L'endoscopie artérielle, préconisée parCHEVALIER, permet de lever les douteslorsque les images artériographiquesn'emportent pas la conviction. Elle objec-tive un épaississement blanchâtre régu-lier à l'intérieur de la lumière artérielle.

• L'échographie endovasculaire : ellepeut avoir un intérêt pour préciser lanature de la lésion, le degré de sténose,la morphologie de la plaque et éven-tuellement l'efficacité du geste théra-peutique.

Anatomo-pathologie

Macroscopiquement la lésion peut êtrecirconférentielle ou excentrée, à typed'épaississement pariétal à consistancemolle, élastique, développée souvent auniveau des zones de plicature de l'artère.L'examen histologique montre uneatteinte essentiellement de l'intima auniveau de la couche sous-endothéliale.La fibrose est constituée de tissu conjonc-tif renfermant des fibres de collagène oudes fibres élastiques, et quelques cellulesde type fibroblaste ou myofibroblaste.L'endothélium, en regard de la lésion,est normal ou modérément hyperpla-sique. Il n'y a pas d'élément inflamma-toire (cellule géante, histiocyte) ni derupture pariétale comme on en trouvedans l'athérome. La limitante élastique

interne, parfois fragmentée ou dédou-blée, est le plus souvent normale. Lamédia et l'adventice sont normales.

Etio-pathogénie

Différentes hypothèses ont été propo-sées et peuvent s'associer.

• Facteurs anatomiques : la sollicitationrégulière favorise l'allongement de l'ar-tère iliaque externe pouvant l'amener àdécrire des sinuosités en position deflexion. C'est en effet la seule portionmobile de l'axe iliaque fixée en haut parla terminaison de l'artère iliaque primi-tive, par l'artère hypogastrique et parl'artère du psoas ; en bas, sous l'arcadefémorale, par l'artère iliaque circonflexeet l'artère épigastrique. Entre ces pointsfixes, l'artère peut s'allonger et formerune boucle jusqu'à une plicature vraiepouvant interrompre le flux sanguin.

Il faut cependant remarquer, si cette sol-licitation à l'allongement est effectivechez le cycliste, qu'elle l'est beaucoupmoins chez le coureur de fond.

• Facteurs mécaniques : les forces dedistraction ou d'étirement, avec desextensions forcées répétées lors de lacourse, peuvent entrainer une réactionpariétale artérielle créant la lésion. Ceprocessus d'étirement peut être égale-ment à l'origine de l'allongement arté-riel, en particulier si l'entrainement acommencé à un âge jeune où le poten-tiel de croissance artériel est important.

• Facteurs hémodynamiques : l'aug-mentation du débit cardiaque ou de lapression artérielle à l'effort est respon-sable d'un stress pariétal pouvant étirerl'artère ; ce même allongement vascu-laire est par ailleurs tout à fait classiquedans les fistules artério-veineusesacquises, conséquence de l'augmenta-tion du débit artériel. Ce micro-trauma-tisme répété pariétal peut expliquerl'aspect de "pseudo-médialisation" dela paroi artérielle qui évolue ensuite versla fibrose. Le stress pariétal explique-rait aussi la présence de lésions sur lesartères musculaires sollicitées par lacourse à pied, telle que l'artère quadri-cipitale.

Traitement

L'indication thérapeutique est toujoursdifficile à poser.

A priori l'intervention est à proposer chezun sujet jeune, chez un sportif de hautniveau, éventuellement professionnel,devant une pathologie invalidante ou unethrombose artérielle et chez un sujet ama-teur mais demandeur, averti des risqueséventuels liés à l'intervention.

L'intervention est à récuser chez un sujeten fin de carrière sportive, non motivépar l'intervention et acceptant l'arrêtde la compétition.

Technique opératoire : l'angioplastieendoluminale par ballonnet est consi-dérée comme inefficace, en raison del'existence d'une lésion fibreuse relati-vement élastique pouvant récidiver,et quidonc devrait justifier de la mise en placed'une endoprothèse . La lésion se clivefacilement de la paroi exposant à la dis-section.

Le traitement chirurgical "direct" asso-cie une résection de l'ensemble de lalésion, la correction d'un excès de lon-gueur s'il y a lieu et un rétablissement decontinuité vasculaire par un pontage vei-neux.

Conclusion

L'endofibrose artérielle est une patho-logie spécifique des sports d'enduranceet peut être efficacement traitée par uneintervention chirurgicale.

Cependant cette intervention n'est pasdénuée de risques et doit être réaliséepar un chirurgien spécialisé chez un spor-tif fortement motivé et dûment informé.

Après une période d'incertitudes dia-gnostiques et d'hésitations techniques,l'endofibrose ne pose plus qu'un pro-blème d'indication thérapeutique qui nepeut être qu'individuellement discutée.

Il faut également insister sur la nécessitéde la connaissance de cette pathologiepar les médecins prenant en charge dessportifs ce qui permettrait une meilleureconnaissance de la fréquence réelle decette pathologie rare dont l'étio-patho-génie n'est pas totalement élucidée.

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MEDECINE DU SPORT

Introduction

Le syndrome des loges se définit par l'en-semble des manifestations cliniques etpara-cliniques dûes à une hypertensiontissulaire à l'intérieur d'une loge anato-mique inextensible, induisant ainsi unecompression ischémique des structurestissulaires, musculaires et nerveuses enparticulier.Il convient d'opposer les syndromes deloges aigus dont le diagnostic est aisé,imposant un traitement urgent, aux syn-dromes chroniques dont le diagnosticest à l'inverse difficile, longtemps hési-tant, souvent méconnu.

Physiopathologie dessyndrômes chroniquesde loges

Qu'il soit aigu ou chronique, le primummovens des syndromes de loges estreprésenté par une augmentation despressions intra-tissulaires (MATSEN,1975). Si la physiopathologie des formessecondaires (post-traumatique, hémor-ragique, post-revascularisation…), res-

ponsables de syndromes aigus, est aiséeà concevoir celle des formes chroniquesest plus incertaine. On peut schémati-quement attribuer cette hyperpressiontissulaire soit à une augmentation exces-sive du volume du muscle à l'effort, soità une réduction de l'espace ou des pro-priétés physiques des structures anato-miques de la loge. Ces deux éventualitéspeuvent être associées.Dans la première éventualité il s'agitd'une majoration excessive et patholo-gique du volume musculaire au-delà des20 % observés dans les conditions phy-siologiques habituelles. Cette hypertro-phie peut être constitutionnelle ouacquise du fait d'un entrainement inten-sif ou inadapté ; elle s'accompagne d'unœdème, sans que l'on puisse savoir sicelui-ci est une cause ou une consé-quence de l'augmentation du volumemusculaire.Dans le deuxième cas la reponsabilité estmise sur le compte du contenant ; logetrop étroite consitutionnellement ouperte d'extensibilité de l'aponévrose. Onsait que des micro-traumatismes répé-tés peuvent occasionner un épaississe-ment ou une rétraction des aponévrosesmusculaires. Cet épaississement estretrouvé dans 40 % des 209 patients opé-rés de la série de TURNISPEED.A partir de ces deux éventualités un cer-tain nombre de théories a été avancépour expliquer le mécanisme initiateurde l'hyperpression tissulaire :• Théorie mécanique, faisant jouer un

rôle essentiel aux modifications despropriétés physiques des fascia, à l'ori-gine d'une diminution de la compliancede la loge.

• Théorie dynamique, avec un syndromed'hyper-fonctionnement musculaire res-ponsable d'une hyperhémie participantà la constitution de l'œdème.

• Théorie métabolique, insistant sur l'im-portance du trouble de l'osmolaritéintersticielle qui concourt à la consti-tution de l'œdème.

• Théorie ischémique où l'ischémie d'ef-fort primitive serait responsable d'unehyperpression tissulaire par la consti-tution d'un œdème ischémique. Cettedernière théorie est actuellementcontro- versée.

Quelle que soit la cause du phénomènel'hyperpression tissulaire détermine uneischémie micro-circulatoire par gêne à la

circulation de retour et blocage du fluxartériolo-capillaire lorsque la pressiondevient supérieure à la pression de fer-meture du flux capillaire ; L'hyperpressionveineuse est en outre à l'origine d'unœdème aggravant l'hyperpression intra-tissulaire.

Le syndrôme chroniquedes loges de jambe

Pour des raisons anatomiques, chez lesujet jeune et sportif, la loge antéro-laté-rale de la jambe est plus souvent atteinteque les loges postérieures.

Les éléments du diagnostic

1.1. Le terrain prédisposant : ce syn-drome se rencontre chez les sujets sol-licitant de manière intensive et répétéeun groupe musculaire dans une logeostéo-aponévrotique ; l'activité répé-tée est à l'origine d'une hypertrophiemusculaire d'adaptation et son caractèreintensif entraine une augmentation phy-siologique du volume musculaire lors del'exercice décompensant le rapportcontenant/contenu de la loge. Cetteaffection touche préférentiellement lessujets jeunes et sportifs avec un pic defréquence entre 20 et 30 ans ; elle sur-vient indépendamment du sexe, du poidset de la taille. Le sport le plus exposé estla course à pied sur de longues distances.Ce syndrome peut également survenirdans des disciplines comme les sportsde ballon, deracquette, le ski de fond, lepatinage et la musculation. Par contre lanatation et pour la plupart des auteursle cyclisme ne semblent pas concernéspar cette pathologie qui peuvent doncreprésenter une alternative sportive.

1.2. La douleur : elle est spécifique, sté-réotypée, générée par un effort sollici-tant les muscles de la logesymptomatique. La douleur est le plussouvent à type de crampes ou decontractures mais parfois de simple gêne,de lourdeur, de sensation de tension,d'engourdissement ou de sensation debrûlure. Elle est diffuse au niveau de laloge mais sans irradiation. Elle est sou-vent bilatérale, avec un côté prédomi-nant. La douleur peut être définie commeune claudication intermittente d'effort.Elle impose, en fonction de son inten-

Syndrôme deslogesPr Dominique MIDY

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sité, soit un arrêt immédiat de l'effort soitsa diminution. Elle régresse progressi-vement à l'arrêt de l'exercice maiscontrairement à la claudication artérielleclassique elle persiste habituellementpendant une durée prolongée après l'ef-fort. L'évolution générale de cette dou-leur est variable mais le plus souvent sefait vers l'aggravation progressive au fildes semaines et des mois, pour surve-nir au cours d'efforts de plus en plus brefsou de moins en moins intenses. En pra-tique sa présence est fondamentale pourle diagnostic et l'absence de douleurentre les exercices.

1.3. L'examen clinique : il doit être com-plet, palpation, percussion, examen desaxes vasculaires, examen neurologique,examen des articulations sus et sous-jacentes, avec testing tendineux et mus-culaire. Sa normalité au repos est unélément important du diagnostic cliniqueet différentiel. Il est parfois retrouvé l'exis-tence de hernie musculaire, unique oumultiples, uni ou bi-latérale, localisée leplus souvent au tiers inférieur de jambe,en regard de la cloison inter-musculairequi sépare la loge antérieure de la logedes péroniers. En fait l'examen cliniquedoit être effectué après effort déclen-chant de la douleur pour mettre en évi-dence des signes témoignant del'hyperpression régnant dans la loge dou-loureuse, telle que la majoration des her-nies musculaires, la tension musculairedouloureuse à la palpation, la fatigabi-lité de la mobilisation active répétée,douleur à l'étirement musculaire passif,parfois diminution de la force ou troublesde la sensibilité alors que les pouls dis-taux ne sont pas modifiés comme dansle test de dorsiflexions plantaires pro-posé par CHARLOPAIN.

Explorations para-cliniques dessyndromes des loges de jambe

Des clichés radiologiques standards del'ensemble du membre douloureux com-portent la visualisation des articulationssus et sous-jacentes, afin d'éliminer unepathologie osseuse.L'échographie des parties molles permetl'étude des loges musculaires, des apo-névroses et des tendons.L'écho-doppler artériel et veineux seranormal, permettant d'éliminer une patho-logie tronculaire artéritique ou un piège

anatomique lors des manœuvres dyna-miques.La scintigraphie a été proposée par leH.M.D.P (hydroxyméthylène disphos-phate), marqueur de scintigraphieosseuse, recherchant une fracture defatigue ou une périostite, par le Thallium201 pour l'étude de la perfusion mus-culaire.L'IRM peut objectiver un œdème maisn'a pas de séméiologie actuellement spé-cifique. Elle permettrait d'éliminer unpiège vasculaire.L'artériographie et la phlébographien'ont qu'un intérêt très limité dans cettepathologie.

La prise des pressions musculaires : ellereprésente l'élément essentiel du dia-gnostic positif. Le matériel et lesméthodes de mesure sont variables ;technique initiale de WHITEHEAD, rem-placée actuellement par la technique deSTRYCKER permettant une mesuredirecte à l'aiguille de la pression à l'in-térieur des loges. Il s'agit cependant demesures ponctuelles ne permettant pasdes mesures pendant l'effort. Trois sitesde ponction sont utilisés pour explorerles trois loges de la jambe : loge antéro-latérale (L.A.L), loge postérieure profonde(L.P.P), loge postérieure superficielle(L.P.S).

Critères discriminants permettant de rete-nir le diagnostic d'après LAROQUE etPEDOWITZ :• Au repos : pression supérieure à 15 mm

Hg dans L.A.L et L.P.S, à 20 mm Hgdans L.P.P,

• Récupération après contraction sta-tique : pression supérieure à 35 mmgHg après flexion dorsale et plantaireforcées,

• Récupération après la course : pressionsupérieure à 30 mm Hg à la 1ère minute,à 20 mm Hg à la 5e minute, à 15 mmà la 10e minute.

Le diagnostic différentiel : si dans l'ab-solu de nombreux diagnostics peuventêtre évoqués, dans le cadre des patho-logies ostéo-articulaires, musculo-tendi-neuses, vasculaires, neurologiques ougénérales, chez le sujet jeune et sportifprésentant une symptomatologie d'ef-fort et un examen clinique peu contri-butif au repos il faut éliminer quatrepathologies : la périostite et la fracturede fatigue sur la scintigraphie osseuse,le syndrome de l'artère poplitée pié-gée par un écho-doppler statique etdynamique voire une IRM, le piégeagedu nerf péronier superficiel par un élec-tromyogramme.

Traitement : le syndrome chronique deloges est exclusivement chirurgical. Bienque des interventions aient été propo-sées telles que la fibulectomie, l'apo-névrotomie sous-cutanée reste la

technique de référence. Les aponévro-tomies des loges antérieures réaliséessuivant la technique de MOUBARAK avecune incision unique ou de RORABECKpar deux incisions consistent en des fas-

ciotomies étendues sous-cutanées à par-tir de mouchetures aponévrotiquesréalisées à ciel ouvert. TURNISPEED pré-conise une aponévrectomie à ciel ouvert,avec ablation de pastilles aponévrotiques.Les aponévrotomies des loges posté-rieures posent davantage de problèmestechniques car l'accès de la loge posté-rieure profonde est plus difficile, le musclejambier postérieur constitue pour cer-tains une loge à part entière qu'il fautégalement libérer ; des complicationspost-opératoires à type d'hématome etde libération incomplète y sont plus fré-quentes.Les résultats de ces aponévrotomies dansl'ensemble des séries sont meilleurs pourles loges antéro-externes (90 à 100 % debons résultats) que pour les loges pos-térieures (50 à 65 %). La reprise de la

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marche se fait dès que la douleur le per-met, en règle à partir du 3e jour, la repriseprogressive de la course au 1er mois, leré-entrainement au 3e mois. Parmi lescomplications, en-dehors des hématomeset des infections, mais plus gênantes sontles lésions des branches sensitives desnerfs superficiels, imposant une infor-mation préalable à l'intervention.

Le syndrômes chroniquesdes autres loges desmembres

D'autres syndromes des loges ont étédécrits mais sont extrêmement rares :

• Au niveau du membre inférieur le syn-drome chronique des loges de cuissea fait l'objet de quelques publications :PELTOKALLIO a rapporté 18 cas dansla loge postérieure mais sans mesuredes pressions, JUHAN 2 cas chez desfootballeurs.

• Au niveau de l'avant-bras la connais-sance possible des syndromes de logesest plus récente (KUTZ, 1985) : les dou-leurs siègent à la face antérieure del'avant-bras à type de crampes appa-raissant lors de l'effort, s'aggravant pro-gressivement avec une diminution dela force musculaire imposant l'arrêt del'activité. Il s'y ajoute parfois des pares-thésies dans les territoires des nerfsmédian et cubital. Les causes déclen-chantes sont toujours la contraction

prolongée des muscles féchisseurs, sanspériode de relachement comme onpeut l'observer chez les coureurs moto-cyclistes ou les véliplanchistes.

L'examen clinique et les examens com-plémentaires n'ont rien de particulier parrapport aux autres localisations, le dia-gnostic étant affirmé par les prises depression avec des chiffres supérieurs auseuil critique de 30 mm Hg et surtout unretour très lent sur plusieurs minutes auxchiffres normaux.Contrairement à la jambe la face anté-rieure de l'avant-bras ne comporte pasde "loge" au véritable sens antomiquedu terme. Cependant la disposition desaponévroses et des muscles en deuxcouches, superficielle et profonde, abou-tit en pratique aux mêmes conséquences.Ainsi la loge antérieure de l'avant-braspeut être considérée comme constituéede deux loges : une loge superficielle,limitée en avant par l'aponévrose anti-brachiale, en arrière par l'aponévroseprofonde du muscle fléchisseur superfi-ciel des doigts, et une loge profonde limi-tée en arrière par le squelette anti-brachial et la membrane inter-osseuse.La loge superficielle contient le flexorcarpi ulnaris, le fléchisseur superficiel desdoigts et le nerf médian, la loge profondele fléchisseur profond des doigts, le longfléchisseur du pouce et le nerf cubital.

Conclusion

"De cette intervention il ne me reste quedeux petites cicatrices roses et verticalessur les mollets. Cette opération a toutchangé. Quand je me suis levé de monlit le lendemain de mon record du monde(5.000 m le 7 juillet 1982, 13'0"42), j'avaispeur d'avoir mal aux mollets, or je n'airien ressenti." David MOORCROFT,opéré en 1981 d'un syndrome bilatéraldes loges.

Références

KUTZ JE et Coll. - Chronic excertionalcompartment syndrome of the forearm:a case report. - Am. J. Hand. Surg, 1985;10 : 302-304LARROQUE P, et Coll. - Le syndromechronique des loges. J. Mal. Vasc, 1995,20 : 85-94MATSEN FA III - Compartmental syn-drome. An unified concept - Clin. Orthop,1975 ; 113-8-14PELTOKALLIO P - The posterior com-partment syndrome of the thigh in run-ners - Sport et Médecine, 1985; 57-59STYFJ R - Chronic anterior-compartmentsyndrome of the leg - J. Bone joint surg,1986, 68, 1339-47TURNISPEED W - Chronic compartmentsyndrome. An unusual cause for claudi-cation - Ann. Surg. 1989; 210 : 557-63

BREVESQue faire de la ferritine ?

La ferritine est une protéine destockage du fer au niveau descellules hépatiques et desmacrophages.

Il est classique de reconnaîtreson augmentation dansl'hémochromatose, mais il existede nombreux cas de figuresbeaucoup plus fréquents quipeuvent expliquer un chiffreanormal de ferritine.

La ferritine est une protéine dela réaction inflammatoire. Elleest augmentée en casd'activation des macrophages.Elle peut donc tout simplementtraduire un syndromeinflammatoire. Elle sera alorsaccompagnée d'une CRP élevéeet d'une saturation de latransferrine à un taux bas.Son augmentation est alorsmodérée autour de 500ug/l.

Une augmentation de ferritinepeut aussi se retrouver lors :

- d'une lyse cellulaire : hépatique,musculaire ou lors d'unehémolyse.

- d'une hépatite chronique ouaigue peuvent s'accompagnerd'une augmentation du fersérique, de la ferritinemie et dela saturation de la transferrine.Il faut alors demander lestransaminases.

- d'une myolyse tel quel'infarctus ou la rhabdomyolyse.Il faudra alors demander les CPKet LDH.

- L'alcoolisme : la ferritinemiepeut alors dépasser 1000ug/l.

- Le syndrome métabolique : lasaturation de la transferrine estalors normale. La ferritinemiepeut atteindre 1000ug/l.On recherchera un surpoids, undiabète NID ou unedyslipidemie.

Enfin si la saturation de latransferrine est augmentée, ilfaudra penser à rechercher unehémochromatose. Il faut alorsdemander la recherche de lamutation C282Y à la recherchel'hémochromatose homozygote.

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Introduction

Lors d’un effort physique, les artèresapportent l’oxygène aux muscles et lesveines doivent éliminer les toxines (retourveineux). Le rôle et l’importance du sys-tème veineux, plus particulièrement mus-culaire, sont primordiaux chez le sportifavant, pendant et après l’effort mais ilssont mal connus. Le plus souvent, le type de sport, sonintensité, sa durée, le manque d'entraî-nement du sportif, l'inadaptation ou l’in-suffisance des techniques et des tempsde récupération sont des paramètres quivont détériorer ou aggraver l'état du sys-tème veineux. Par ailleurs, les sports sontde nos jours très diversifiés, attractifs,médiatisés et représentent un moyen dedéfoulement, de lutte contre le stress oucontre le vieillissement. Lorsque la pra-tique de ces sports n’est techniquementpas bien réalisée ou quand l'intensitén'est pas adaptée à la physiologie ou àl'état biomécanique du sportif, survientle risque de détérioration ou aggravationde l'état du système veineux et de bles-sures.Nous proposons un nouveau concept decontention - compression progressive®

adaptée à la physiologie spécifique dusportif et différente de tous les systèmesexistants. Son but est d’améliorer demanière naturelle et physiologique la per-formance, d’accélérer la récupérationet de limiter le risque de blessure mus-culaire.

Rappels physiologiquessur le retour veineux dusportif

Le système veineux est un système capa-citif à basse pression qui contient plus de85% du volume extrathoracique (1) soit3,2 à 3,5 litres de sang pour une volémietotale de 5 litres. La plus grande partiedu sang veineux extrathoracique (57%)se localise dans les veines musculaires etperforantes soit 2 litres. Les veines cuta-nées et sous cutanées ne contiennent que0,5 litre (14%) et les grosses veines pro-fondes seulement 1 litre soit 29% duvolume veineux global.Au niveau du pied, le retour veineux estassuré par la semelle veineuse de Lejarsmais qui propulse une faible quantité de

sang veineux à chaque pas (2). En cuisse,le sang est aspiré en grande partie parla pompe thoraco-diaphragmatique.Le mollet, situé à distance de cettepompe, va absorber un grand volume desang veineux et se comporter commeune véritable éponge (photo 1). Il a étédéfini comme le "cœur périphérique deStarling" (3) et les veines musculaires ontun rôle primordial. Elles permettent, pen-dant la « systole » musculaire (pompe fou-lante) et lorsque les valvules sont biencontinentes, de chasser avec un fort débitle sang veineux vers le réseau profondpoplité et fémoral pour arriver jusqu’aucœur (4). Lors de la « diastole » muscu-laire (remplissage), ces veines agissentcomme des soupapes de sécurité. Lorsd'exercice physique d’intensité maximale,le débit cardiaque peut augmenter de5 à 6 fois sa valeur de repos et le débitsanguin musculaire de plus de 20 fois(5)(6) soit 16 fois plus de sang veineuxmal oxygéné.

Les veines musculaires ont également unrôle de "sentinelle", leur dilatation étantle témoin de la lutte contre l’hyperdé-bit et l'hyperpression avant d’atteindrele stade irrémédiable d'altération valvu-laire et de reflux veineux.D’un point de vue spécifique, lors del'exercice physique, 3/4 de l'énergie four-nie est convertie en chaleur. Le sang vei-neux profond est ainsi déplacé vers lapériphérie et permet une augmentationdes échanges thermiques des tissus pro-fonds vers les tissus superficiels. Cetteaugmentation de la température dépendde l’intensité relative de la dépense éner-gétique par rapport à la puissance maxi-male aérobie de l’individu. Ainsi, lors d’unexercice maximal en ambiance thermique

neutre, la température rectale peutdépasser 40° C et la température mus-culaire 41° C, sans que le sujet n’éprouvela moindre gène. Elle redevient normaleaprès environ 45 minutes de repos. Ceciest responsable d'une dilatation du sys-tème veineux superficiel, cutané, sousaponévrotique et musculaire. En cas d’ac-tivité prolongée ou inadaptée, il peutse produire une "surchauffe" exposant àun risque de lésion des fibres musculaires.Les différents sports et le retour veineux. L'analyse de la littérature permet deconstater que les sports jugés bénéfiquessur le retour veineux (marche, natation,cyclisme sur terrain peu accidenté, jog-ging sans forcer et sur sols mous, ski defond ou randonnée d'intensité modérée,gymnastique classique, yoga) nécessitentcertaines conditions rarement retrouvéesdans la pratique courante. Ainsi, la plu-part des sports combinent des para-mètres favorisant la stase veineuse. Lesprincipaux paramètres sont représentéspar le déséquilibre entre la pompe fou-lante et la pompe aspirante lors d’effortsprolongés (sports d’endurance), les àcoups d’hyperpression veineuse lors dessports à impulsion, le blocage du retourveineux lors d’efforts brutaux, explosifs,statiques en respiration bloquée ouapnée, les positions prolongées associéesà la contraction musculaire ou les équi-pements spéciaux compressifs et ralen-tissant le retour veineux. Il faut égalementmentionner les traumatismes fréquentset répétitifs à l’origine d’hématomes etmicro-thromboses favorisant les dilata-tions veineuses, les atteintes pariétaleset valvulaires.

La contention -compression progressiveBV SPORT®

Si les techniques de bandage et de strap-ping sont largement utilisées en pratiquesportive (ostéo-articulaire et musculaire),la contention-compression élastique estune technique sous-estimée, mal utiliséeet méconnue voire franchement ignoréechez le sportif même insuffisant veineux.Son but est d’exercer une pression suf-fisante pour agir sur l’ensemble desveines, de limiter la dilatation et la staseveineuses et d’éliminer rapidement lestoxines.

MEDECINE DU SPORT

Apport de la compressionprogressive (BV SPORT®)appliquée aux sportifsDr Serge COUZAN (1) (médecin vasculaire), Jean François POUGET (1) (Radiologue), Jean-Marcel FERRET (2) (trauma-tologie, médecin du sport)(1) Clinique Mutualiste de Saint Etienne ; (2) Centre de médecine du sport de Lyon Gezland

Photo 1

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Les principes physiques et les effetshémodynamiques de la contention sur lesystème veineux démontrent ses effetsbénéfiques mais elle doit être spécifiqueet adaptée à la physiologie du sportif (7).Si pour les maladies veineuses il existeun principe de dégressivité des pressionsde "bas en haut" avec des pressionsmaximales en cheville (contention tra-ditionnelle), chez le sportif l’effet doitêtre inverse et progressif (schéma 1) avecdes pressions plus faibles au niveau dupied et de la cheville et des pressionsmaximales au niveau du mollet, sans exer-cer d’effet garrot (effet Booster).

Les effets des contentions dégressiveclassique (classes 2 et 3) et progressiveont été comparés par IRM en positioncouchée, assise et debout (8). L’étude(photo 2) a montré qu’il était inutiled’exercer des pressions fortes en cheville(9, 10). En effet, les pressions exercéespar le textile ne peuvent atteindre demanière efficace les veines rétromalléo-laires tibiales postérieures et péronièresqui sont protégées par un triangle formépar les structures osseuses et le tendond’Achille. Inversement les veines anté-rieures, tibiales et la grande saphène, quisont exposées sur le dos du pied sontfacilement écrasées (11, 12). Au niveaudu mollet (photo 3), une contentionmodérée (classe 2) n’agit que sur lesréseaux veineux superficiel et sous-cutané. De plus, l’analyse IRM a montréque, pour être efficace sur l’accélérationdu flux des veines profondes et muscu-laires, les pressions appliquées à ce niveaudoivent être d’au moins 20 mm Hg.

Pour prouver son efficacité par rapportà la contention traditionnelle dégressive,nous avons réalisé une étude compara-tive prospective randomisée en doubleaveugle dans l’insuffisance veineuselégère comparable à celle ressentie parles sportifs (étude BOOSTER). Elle a mon-

tré une efficacité supérieure sur la sen-sation de lourdeur et fatigue de la conten-tion progressive par rapport à lacontention dégressive (Photo 4) ainsiqu’une nette supériorité sur la facilitéd’enfilage et sur la sensation de confort(13) (Photos 5, 6).

Les applications de lacontention progressiveBV SPORT®

- Chez des sportifs sans pathologie vei-neuse pratiquant des disciplines variéesà un niveau variable, une étude clinique(14) a montré qu’avec le port de lacontention progressive avec pressionsplus faibles au niveau des chevilles

(7-8 mm Hg) qu’au niveau des molletspendant l’effort (effet contention rigide,20 mm Hg) et dans les deux heures quisuivaient l’effort (effet compressionsouple, 25 mm Hg) les sensations de lour-deurs, impatiences, crampes, œdèmeset douleurs étaient significativement amé-liorées dans 84% des cas pendant l’ef-fort et dans 96 % des cas après l’effort. - Pour le sportif occasionnel ou "dudimanche" qui la plupart du tempsnéglige ou réalise dans de mauvaisesconditions les techniques de récupéra-tion et ne peut bénéficier de massagesou de soins de kinésithérapie, la conten-tion BV SPORT® apparaît indispensable.Efficace, facile et agréable à porter, ellereprésente une alternative intéressantedans une perspective de « confort - santé- prévention ».- Pour les sportifs réguliers ou de hautniveau, les contraintes veineuses étantimportantes, la contention peut être faitesur mesures anatomiques et des pres-sions veineuses. l’hyperpression veineusemusculaire est le témoin d’une inadap-tation de l’état veineux par rapport auxefforts imposés ou à une déficience destechniques de récupération. Cette hyper-pression veineuse paraît corrélée à l’aug-mentation du taux sanguin des CPK, del’ammoniémie et des antioxydants(Photos 7, 8).

Elle représente un indicateur sur l’étatphysiopathologique du sportif. Nousavons mis au point un brassard à tensionà fenêtre acoustique (AMPVE®) qui, paréchographie (méthode atraumatique),permet de mesurer les pressions vei-neuses musculaires ainsi que les pres-sions nécessaires et adaptées de lacontention progressive BV SPORT®

(Photo 9).La mesure répétée de la pression vei-neuse musculaire avec le brassard spé-cifique à différentes périodes de la saison

Schéma 1 : Profils des pressions de conten-tion

Photo 2 : IRM chevilles

Photo 3 : IRM mollet : réduction significative(25 à 30 %) du diamètre des veines muscu-laires et profondes.

Photos 4 - 5 - 6

Photos 7 et 8

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(début et milieu) est également propo-sée dans l’optique d’une meilleure ges-tion de l’effort et dans la prévention desblessures musculaires. Elle doit s’intégreravec les autres tests physiologiques.D’autre part, lorsqu’il existe des douleursmusculaires pendant et/ou après l’effort,il faut savoir rechercher un syndromed’hyperpression veineuse au même titrequ’un syndrome des loges surtout pos-térieur. En cas de pressions élevées, lacontention BV SPORT® est le traitementde référence. La mesure des pressions des veines mus-culaires par échographie doit faire par-tie du bilan étiologique de ces douleursmusculaires chroniques.

Les indications de lacontention progressiveBV SPORT®

- Immédiatementaprès l’effort etpendant au moins

2 heures, la conten-tion BV SPORT® avec25 mm Hg au mollet

(ProRecup) va purgerle réservoir veineuxrempli de produits

de déchets (radicauxlibres, acide lactique,CO2,…). Elle accélèreet facilite la récupéra-tion. Portée toute lasaison, elle diminuele risque de blessure.- Avant l’effort, lorsdes transports oudans la vie cou-

rante, la conten-tion BV SPORT®

avec 20 mm Hgau mollet (Confort) lutte contre la staseveineuse, défatigue, relaxe les jambes etprévient des phénomènes d’œdème etlourdeur.- Pendant l'exercice physique l'intérêtdu port de la contention reste discuté.Pourtant cette contention semble néces-saire car les claquages ou ruptures mus-culaires en particulier des muscles dumollet et les ruptures du tendon d’Achillesurviennent avec une fréquence accruechez les insuffisants veineux variqueuxou pré-variqueux non traités (15). LeBooster d’effort, par son effet "aponé-vrose" et vasculaire a montré une réelleefficacité, en particulier sur des sportifspratiquants des sports à contraintes

extrêmes comme le ski de vitesse, le sportautomobile, l’aéronautique, le parachu-tisme ou la course à pied (longues dis-tances).

Conclusion

Le sportif est insuffisant veineux potentielcar son activité reproduit tous les para-mètres pouvant détériorer le système vei-neux. Les conséquences sont l’accu-mulation des toxines et la mauvaise oxy-génation des muscles et tendons avec uneaugmentation du risque de blessure. Lesefforts répétés peuvent conduire à la dété-rioration irréversible du système veineuxpar dilatation et reflux ceci se constituantle plus souvent à bas bruit et sur plusieursannées. La possibilité de mesurer les pres-sions veineuses du sportif et d’adapter lespressions du textile donne à la contention

progressive BV SPORT® la rigueur d’unmédicament et ouvre des orientations nou-velles comme par exemple son utilisationpour le suivi physiologique des sportifs dehaut niveau et dans le cadre de certainespathologies comme les claquages et ten-dinopathies récidivants ou lesdouleurs chroniques des mol-lets. Si les moyens habituels(règles hygiéno-diététiques,étirements, massages, phy-siothérapie) sont toujoursrecommandés, la contentionprogressive BV SPORT® estune méthode très efficace,prouvée scientifiquement et doitfaire partie de l’arsenal de tousles sportifs.

Références

1 Belcaro G., Christopoulos D., NicholaidesA.N. : Hémodynamique veineuse des membresinférieurs. Ann. Chir. Vasc., 1991, 5, 305-30.2 Gillot V. : Veines plantaires et pompe vei-neuse. Phlébologie, 1995, 48 (1) : 49-70.3 Blanchemaison Ph., Gorny Ph., Louis G.,Griton Ph., Cloarec M. : Relation entre veineset muscles du mollet chez le sportif et le sujetsédentaire : étude échographique et consé-quences physio- pathologiques. Phlébologie,1995, 48 (4), 435-40.4 Van Der Stricht J., Staelens I. : Veines mus-

culaires du mollet. Phlébologie, 1994, 47, 2,135-143.5 Astrand P.O., Rodahl K., Précis de physiolo-gie de l’exercice musculaire Ed. MASSON, 1994.6 Chauveau M. : Hémodynamique veineuse etexercice musculaire. Phlébolo-gie, 1995, 48(4) : 421-25.7 Couzan S., Prüfer M., Ferret J.M., MismettiP., Pouget J.F. : Un nouveau concept de conten-tion-compression : apport de l’écho-Dopplercouleur avec prise des pressions veineuses etde l’IRM. Phlébologie, 2002, 55, N°2, 159-171.8 Pouget J.F., Geedroyc W.M.W, Prüfer M.,Argaud C., Mismetti P., Couzan S. : Nuclearmagnetic resonance (N.M.R) study of leg venousdrainage in men with and without elastic com-pression socks (traditional and new bvsportconcept). . Int Angiol, 2000 Jun, 19 (suppl.1to No 2) : 58.9 Ibegbuna V, Delis K, Nicolaides AN. : Effectof lightweight compression stocking on venous

haemodynamics. IntAngiol 1997 Sep,16(3) : 185-8.10 Murthy G,Ballard RE, Breit GA,Watenpaugh DE,Hargens AR. : Intra-muscular pressuresbeneath elastic andinelastic leggings.Ann Vasc Surg 1994Nov, 8(6) : 543-8.11 Zachrisson H,Volkmann R, Berger-heim T, Holm J. :Selectivity of super-ficial vein occlusionat the ankle and calflevel methodologi-

cal study in healthy volonteers. Clin Physiol.1998 Jan, 18(1) : 55-60.12 Veraart JC, Pronk G, Neumann HA. : Pressuredifferences of elastic compression stockings atthe ankle region. Dermato Surg 1997 Oct,23(10) 935-9.

13 Ducrozet P : Un nouveauconcept de contention-compres-sion veineuse évalié par un essairandomisé en double aveugle:contention progressive versuscontention classique dans l’insuffi-sance veineuse légère : l’étudeBOOSTER. Thèse de médecine deSaint-Etienne N° 44, Dec 2004.14 Couzan S., Pouget J.F., PrûferM., Ferret J.M., Mismetti P. : Studyof the athletes venous system by

Doppler scan with pressuresmeasurement andthe perfecting ofa new elastic com-pression concept.Int An-giol, 2000Jun, 19 (suppl.1 to

N° 2) : 41.15 Hirai M. : Theeffect of posture andexercise on elasticstocking compres-sion at different

sites of the leg. Vasa1999 Aug, 28(3) : 190-4.

Photo 9 : brassard à tension à fenêtre acous-tique®

MEDECINE DU SPORT

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RUN & TRAIL

Après le sable dans les godasses…

LE CAP VERT ASPS 2006Le pavé sous la semelle !

Run and TrailLe Cap Vert est ungroupe de 10 îles, aumilieu de l’océan atlan-tique, dont 8 sont habi-tées. Boa Vista la plusprès du continent est à500 kilomètres à l’ouestdu Sénégal.

J1 mercredi 25 octobreFin d’après-midiVol TP 495 DEPART ORLY à19H35 – arrivée LISBONNE20H55 DEPART 21H55 pour SALARRIVEE 23H.55Transfert hôtel MORABEZA

Sal est une île plate et balnéaire connuepour ses vents violents en janvier février,époque où se retrouvent les meilleurs kit-surfeurs. Les plages de sables blancs atti-rent les tour-opérateurs et cette îleprend le chemin d’Ibiza, il est grandtemps d’y aller.

J2 jeudi 26 octobrePetit déjeuner à l’hôtelDécrassage 5 KmDéjeuner à l’hôtelDîner libre

La saline exportait encore il y aquelques années. L’exploitation sepoursuit uniquement pour la consom-mation capverdienne. Le téléphériqueabandonné nous laisse deviner l’am-pleur de l’exploitation.

J3 vendredi 27 octobrePetit déjeuner Course de la Salina 10 KmDéjeuner au restaurantCADAMOSTOPuis vol vers Sao VicenteDîner libreHôtel Porto Grande etMindelo hôtel

Sao Vicente, à 50 minutes d’avion deSal, est une île sèche et désertique.C’est la capitale de la musique capver-dienne et la patrie de Césaria Evora. Demultiples bistrots musicaux nous per-mettront de nous éparpiller dans le portde Mindelo

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J4 samedi 28 octobre Petit déjeunerCourse de Monte Verde 12 KmDéjeuner à l’hôtelDîner libre

A l’arrivée de la course : point de vuesur la baie de Mindelo. L’après-midi, ilfaut visiter la ville, le marché aux pois-sons, le port, les boutiquiers avant deretrouver l’ambiance musicale dans lasoirée.

J5 dimanche 29 octobrePetit déjeunerBateau à 8 heures pour SantoAntaoArrivée 9 heuresRoute vers les hôtels(Hôtels : Ponta do sol – Blue Bell – Fatima – chez Louisete )A Agua de Caldeiras – Stoppour la course de 22 Km jus-qu’à Ponta do solDéjeuner et dîner dans les hôtels

Santo Antao, à une heure de bateau deSao-Vicente la désertique, cette île à unversant sec et un versant luxuriant. Les

sentiers pavés sont une découvertepermanente. Surprenant décor… ! Onen reparlera après… il faut ménager la découverte.

J6 lundi 30 octobrePetit déjeunerCourse de Pedracin àCruzinhas do Garcas 19 KmDéjeuner pique-niqueDîner et nuit dans les hôtels

J7 mardi 31 octobrePetit déjeuner Journée de repos8 heures départ des voituresvers Cova, Trek du cratère : 2 heures de marche.Les gens sont récupérés dansla vallée de Paul et emmenésà 2 Km après Cruzinhas doGarcas.Pique-nique en route avant untrek de 3 heures versFonteinhas ou les gensretrouveront les voituresDîner et nuit à l’hôtel

J8 mercredi 1er novembrePetit déjeuner Transfert bateau à 10 heuresvers Sao VicenteVol vers Boa Vista et déjeunerInstallation à l’hôtel MarineClub

RUN & TRAIL

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RUN & TRAIL

Décrassage 3 KmConférencesDîner et nuit à l’hôtel

Boa Vista, est une île plate et commeSal, mais avec un peu moins d’acuitéelle risque rapidement d’être envahiepar des hordes de touristes. Les accèsn’existant pratiquement pas, nous pou-vons découvrir… en courant une plagedéserte… de sable blanc… de 56 kilo-mètres de long.

J9 jeudi 02 novembrePetit déjeuner Course d’Ervatao 23 KmPique-niqueConférencesDîner et nuit à l’hôtel

J10 vendredi 03 novembre

Petit déjeunerCourse de Varadinha 10 KmDéjeuner pique-nique au villa-ge de ProvençaoDîner et nuit à l’hôtel

J11 samedi 04 novembrePetit déjeunerDéjeunerDans l’après-midi transfert àl’aéroport et vol pour Sal

Soirée de Gala à Sal

Si les îles sont différentes, il y a uneconstante : la gentillesse naturelle de la

population. Cette réputation bienconnue n’est pas usurpée. Autre pointcommun, la musique, si Sao-Vicentevient en premier, toutes les îles vibrentaux sons de la musique, dont lesinfluences sont multiples : le Portugal,l’Afrique, le Brésil, les Antilles.

Transfert à l’aéroport à 23H.30Vol à 2 heures du matin pour

Paris via Lisbonne

J12 dimanche 05 novembreArrivée Paris à 11H.30

ALTWEGG ANNE MARIEALTWEGG ERICAMBROISE PERRINEAMSALLEM CATHERINEANDRE SOLENNEANKRI GILLESANKRI SOPHIEANSCOMBRE ALAINANSCOMBRE CELINEANSCOMBRE MARGAUXANSCOMBRE SYLVIEASSOUS JACQUESASSOUS KARINEBAILLE JEAN PIERREBARBIER ESTELABARBIER ROBERTBARRERE CHRISTINEBARRERE GEORGESBARRERE LAURE BESNAISNOU DANIELEBESNAISNOU THIERRYBESNAISNOU YOANBESSON JEANBESSON LOICBESSON M. JEANNEBESSON PHILIPPEBESSON SOLANGEBIGUENET JOELLEBIGUENET MICHEL

BONNEVILLE ERICBOUFFEY HERVECABRERA MARIANOCABRERA NICOLECHABIN EVELYNECHABIN MICHELCHRETIEN PATRICKCROCHEMORE HUGUETTECROCHEMORE PHILIPPEDE LYLLE BLANDINEDE LYLLE JEAN FRANCOISDESHEULLES JACQUESDRAPPIER MURIELLEDUBENT GERARDDUCASSE ALBERTFASQUELLE CLARAFASQUELLE FLORENCEFASQUELLE PIERREFRANCOIS ERICFRANCOIS SYLVIANEGOYARD JEROMEGUENERON JACQUESGUICHARD ANNEGUICHARD ROBERT GUILLOT JOSETTEGUILLOT LIONELGUYON NICOLEGUYON ROBERTHASSE HERVE

HASSE MARTINEHEGUY CHRISTINEJAL CHANTALJAL PIERREJOUILLE FRANCOISEKÖHLER GERTKÖHLER MARTINELAHORE JEANLAVIGNE GILLESLAVIGNE MICHELELEBRETON DOMINIQUELEBRETON FRANCOISELEBRETON PIERRELEUBA VIVIANELOYER JACQUELINEMALAVIALLE CORINNEMALAVIALLE JEAN PIERREMALEGUE DANIELMALEGUE DANIELLEMEAUD YOLANDEMEGRET JEAN LOUISMICHELET YVESMILLOT PATRICKPENALBA CHRISTIANPENALBA JOELLEPIVERT ISABELLEPOIGNEAU MICHELREANIMATEUR 1REANIMATEUR 2

RENOUF JEAN PIERRERENOUF JEANICREPA DANIELLEROLLIN MARTINESAGNET ANTOINETTESAGNET ELODIESAGNET PIERRESASSIER ANNIESCHRODERS ROGERTHERON HENRI PAULTHERON MONIQUE

LISTE D’ATTENTEMENAGER CATHERINE MENAGER GERARD LEFORT SYLVIE LEFORT XAVIER LOSSIGNOL FREDERICLUFTMAN FRANCOISE NICOLAS KARINE GOURGON CHARLOTTE SARAZIN DOMINIQUE HABERMANN GILBERTHABERMANN CATHERINEBOUVERESSE LAURENTBOUVERESSE LAURENCEBOUVERESSE VINCENT

Consultez le site internet de Contrastes Voyages

www.contrastes.com24

LISTE DES PARTICIPANTS

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RUN & TRAIL

PARCOURS DE LA COURSE

1ère étape Jeudi 26 octobre 2006 - « décrassage » 5 kms11h00 Remise des dossards à l’hôtel MORABEZA11h30 Décrassage 5 Kms plats dans la ville de Santa Maria et

retour par la plage

2e étape Vendredi 27 octobre 2006« Course de la Saline » 10 kms

10h30 Départ de l’église de la Saline : 500 m. de côte avant depénétrer dans la Saline dont on fera le tour par la gauche, àla sortie de la Saline, tourner à gauche pour 500 m. de côteavant d’atteindre le bord du cratère. Puis retour en descen-te vers le bord de mer (sol : piste)Pour les marcheurs : même départ mais uniquement laboucle de la Saline.

3e étape Samedi 28 octobre 2006« Course de Monte Verde » 12 Kms

08h30 Départ de la course place Amilcar Cabral Le parcours en ville est plat et en faux plat ascendant.Ensuite montée jusqu’à mi parcours où sur 1 km le trajet estplat ou légèrement descendant ensuite le faux-plat est trèsascendant. Le dénivelé total est de 700 m. dont les 3/4 surla 2e moitié du parcours (sol : bitume et pavés)Pour les marcheurs : dépose à 3 kms de l’arrivée

4e étape Dimanche 29 octobre 2006« Course de Ponta do sol » 22 kms

10h00 Départ de la course, après 500 m. de côte au départ il y a16 kms de descente pour passer de 1500 m. d’altitude aubord de la mer. Les derniers kms sont faits de côtes et dedescentes assez rudes. Le sol est pavé sur tout le parcourset pourrait être glissant en cas de pluie. (courir avec unappareil photo est un bon plan).Les marcheurs seront déposés à Ribeira Grande à 6 kms del’arrivée.

5e étape Lundi 30 octobre 2006« Course de Cruzinhas » 19 Kms

09h00 Départ de la course, après un court faux plat ascendant unecôte sévère de 4 kms, puis descente et plat jusqu’à l’avantdernier village précédé d’une belle côte. L’arrivée sur lebord de mer se fait par une descente relativement dange-reuse avant une côte pour terminer. Essentiellement dupavé et de la piste.Les marcheurs seront déposés à 6 kms de l’arrivée.

6e et Mardi 31 octobre 20067e étapes « JOURNEE DE REPOS »

Les deux treks sont des étapes de liaison non chronomé-trées qui font partie intégrante du RUN AND TRAIL.

08h00 Départ du Trek de Cova. 1500m de descente dans des sen-tiers étroits et sinueux. La nature est particulièrement luxu-riante (compter entre 2 et 4 h) à l’arrivée transfert à Pontodo Sol pour le déjeuner puis transfert

13h30 Départ du trek du bord de merSuccession de montées et de descentes le long des falaises(compter entre 3 et 5 h) pour les marcheurs, il n’y a aucunepossibilité de raccourcir les distances, une bonne conditionphysique est nécessaire. Surtout il n’y a pas de possibilité defaire venir un véhicule pour récupérer une personne fatiguée.

8e étape Mercredi 1er novembre 2006Après cette journée consacrée au transfert bateau + avion.Décrassage non chronométré de 3 kms du « Marine Club »au village de Sal Rei et retour.

9e étape Jeudi 2 novembre 2006« Course d’Ervatao » 23 kms

08h30 Départ les 10 premiers kms qui mènent à la mer sont trèslégèrement descendants, le reste est plat jusqu’à l’arrivée.La vraie difficulté sur les 14 derniers kms sera le vent quipourrait être de face avec une intensité « patagonienne » !Le sol totalement en piste.Les marcheurs seront déposés à 9 kms de l’arrivée.

10e étape Vendredi 3 novembre 2006« Course de Varandinha » 10 kms

09h30 Départ sur piste et sable plat et légère descente pour arri-ver sur les dunes et plages désertes de sable blanc.Les marcheurs seront déposés au village qui précède l’arri-vée de 5 kms

CAP VERTRUN AND TRAIL ASPS 2006

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Fiche de renseignements médicaux et sportifsPour une meilleure prise en charge médicale d'éventuels incidents ou accidents liés à la course à pied pendant notre séjour auCap Vert, auriez-vous l'amabilité de compléter la « Fiche de renseignements médicaux et sportifs » ci-dessous, et d'yadjoindre un certificat médical de non contre indication à la pratique de la course à pied en situation extrême, y compris encompétition. Un électrocardiogramme d'effort est indispensable en outre, pour les plus de 40 ans.

A remplir par le coureur :

NOM, prénom, âge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Intervention(s) chirurgicale(s) depuis la naissance :----

Maladie(s) notable(s) chronique(s) :---

Traitement(s) en cours : si vous prenez régulièrement des médicaments, les quels ?---

Résultats ECG récents de repos et d'effort (et date des examens) :- -

Notions d'allergie :--

Sur le plan sportif :

Sports pratiqué(s) Rythme d'entraînement

Signature du coureur

AVIS DU MÉDECIN TRAITANT

Monsieur, madame, Mademoiselle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Peut participer au Run and Trail au Cap Vert 2006 sans contre indication Signature du médecin traitant

En cas de modification avant le départ du Run and Trail au Cap Vert 2006, des informations ci-dessus, veuillez en avertir ledocteur Rafik HASSANI dans les meilleurs délais

Cette fiche est à retourner au médecin de la course pour le 30/09/2006 Docteur Rafik HASSANI - 1 rue Basset 78300 POISSY

La confidentialité de cette fiche est garantie par le docteur Rafik HASSANI et sera restituée après la course.

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RUN & TRAIL

CAP VERTRUN AND TRAIL ASPS 2006

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20e RencontresMédicales de l’ASPS

Président : Docteur Christian Penalba

Vice Président : Docteur Henri-Paul Théron

1er novembre : L’AIR QUE L’ON RESPIREAnimateur : Robert Barbier

• Atmosphère terrestre son origine et l’apparition de l’O2 R. Barbier

• Qualité de l’air, consommation d’O2 à l’effort, risque sanitaireet défi pour l’avenir P. Sagnet

• La représentation du souffle dans l’expression artistique H.P. Théron

• Oxymétrie et mesure du souffle au cabinet du M.G.

• Ventilation et oxygénation au domicile des insuffisants respiratoiresP. Chrétien

• Pathologies respiratoires en médecine du travail J. Penalba

• BPCO les nouvelles possibilités thérapeutiques R. Barbier

2 novembre : LE DIAGNOSTIC EST DANS L’ASSIETTEAnimateur C. Penalba

• Présentation de six cas cliniques « diététiques » avec le concours de Solange Besson et de Florence Fasqueue

• Métabolisme du fer Solange Besson

• Accidents des sports nautiques en dehors de la plongée P. Millot

CAP VERT25 octobre 2006 / 5 novembre 2006

RUN & TRAIL

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RUN & TRAIL

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Après la Réunion, les Seychelles, la Corseet Madagascar, l’ASPS continue la décou-verte des Iles en visitant les Iles du CapVert. Ce n’est plus tout à fait l’Afrique et cen’est pas encore l’Amérique ; nous allonstrouver un savoureux mélange qui faitde la région une entité à part entière.

L’archipel des Iles du Cap Vert est situédans l’Océan Atlantique à l’Ouest duSénégal ; ses 10 îles sont inclusesdans un archipel plus grand com-prenant les Açores, les Canaries etMadère.Sa distance des côtes du Sénégalpeut varier de 570 à 880 km selonles îles.Son nom n’a pas été imposé parsa végétation, mais provient duCap Vert Sénégalais qui consti-tue la pointe africaine la plusproche de l’archipel.L’ensemble des 10 îles totalise4 000 km2 de superficie ; Elles sontsituées à 1750 km des Canaries età 3000 km du nord du Brésil.

Il s’agit d’îles volcaniques au reliefaccusé dont le point culminant estle volcan de Fogo à 2 829m ; levolcan est toujours actif.Elles se divisent en deux groupes :les îles au vent (exposées au vent):Santo Antao ; Sao Vicente ; SaoNicolau ; Santa Luzia ; Sal et BoaVista.Les îles sous le vent plus abritées :Santiago ; Maio ; Fogo et Brava.

Ces îles présentent deux types degéologie bien distincte :- A l’Est, les îles plates sont les plus

anciennes. Ce sont les îles desplages : Sal, Boa Vista et Maio.Leur végétation y est constituée essen-tiellement d’une savane peu dense avecdes acacias et des tamaris en bordurede mer.

La végétation y est semi-désertique à l’in-térieur de l’île.

- A l’Ouest, les îles montagneuses aurelief torturé et déchiqueté : Fogo ;Brava ; Santiago ; S. Nicolau et S Antao.La végétation y est dense et tropicale.

Climat

Il est globalement aride et lié à 3 grandscourants dont deux génèrent l’aridité :L’alizé du Nord Est et l’Harmattan. Cedernier est un vent sec venu du Saharaqui apporte chaleur et poussière.Le troisième : la mousson atlantiqueapportera les pluies d’été.L’irrégularité des précipitations d’uneannée sur l’autre a entraîné des périodes

de sécheresse qui jalonnent l’histoire dupays et ont engendré de nombreusesfamines majorées par une aridité totaledue au vent. La saison sèche s’entend de novembreen juin et la saison des pluies de juilleten octobre.Les précipitations peuvent être très vio-lentes de juillet en octobre ; elles sontconcentrées sur les zones de reliefcomme à Fogo ou à Santo Antao ; leszones les plus basses doivent faire appel

à la déssalinisation du fait de la raretédes pluies.

L’eau : la denrée rare,la denrée chère

Tous les moyens connus ont été mis enœuvre pour obtenir de l’eau : forage, cap-tage de l’eau de pluie, dessalage de l’eaude mer.Le pays vit actuellement une période

de sécheresse depuis 1968 et il n’ya pas de signe de changement !Les eaux de pluies tombent dansles endroits les moins fertiles et ilest difficile d’en trouver sur lesbonnes terres des plateaux…L’eau est sacrée et organise la viedes Capverdiens ; elle est distri-buée à des horaires précis danschaque quartier et elle est payante.Elle peut être polluée lorsqu’elleest emmagasinée dans desciternes.La forte pente des vallées rend lestockage des eaux de ruisselle-ment aléatoire dans les hauts reliefset ce malgré l’utilisation de cul-tures en terrasse alimentées pardes canaux qu’on appelle levadas.L’économie des îles est essentiel-lement agricole et donc tributairede l’eau. Les agriculteurs sont par-fois à l’origine de conflits car ils uti-lisent de grandes quantités d’eaupour l’irrigation et la payent moinscher. La pêche permet aux insu-laires de vivre. L’économie produitmaïs, haricots, canne à sucre,bananes, café, mangues etpapayes. S Antao est réputée pourson rhum…

La faune marine

Elle comprend des poissons méditerra-néens comme les caranques et les lan-goustes et des poissons de faunetropicale comme les requins, mais aussiles baleines de décembre en avril et lestortues de mer.

Quelques dates

Les îles du Cap Vert sont sur la route desgrands navigateurs à la recherche deterres nouvelles.

Cap VertLe

Jean-Pierre RENOUF

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Son histoire débute donc au début duXVe siècle : l’Infant Henrique créa auPortugal en 1419 un centre d’étude desvoies exploratrices qui étaient un sujetde compétition entre les Vénitiens, lesGénois, les Espagnols et les Portugais.Il semblerait que ce soit en 1456 que lePortugais Antonio da Noli découvrit l’îlede Santiago. Ces îles étaient alors inha-bitées.Des familles nobles s’y installèrent enéchange de nombreux privilèges et latraite des noirs s’y développa.Un commerce s’installa entre l’Afrique oùl’on se fournissait en esclaves, l’Amériqueoù ils étaient revendus contre du sucre,coton, et tous produits agricoles quiétaient ensuite revendus en Europe.Santiago était à l’époque un véritableentrepôt d’esclaves. Certains d’entre euxpurent s’évader lors des attaques despirates et se réfugièrent sur les hauteursdes îles volcaniques.Des condamnés de tout ordre furentenvoyés pour purger leurs peines dansl’archipel ; ce qui explique une popula-tion très mélangée.Lors de la révolution française de 1789une campagne abolitionniste de l’escla-vage commença dans toute l’Europe maiselle fut longue et difficile et ce n’est qu’en1869 que tous les esclaves furent libé-rés avec… pour obligation se servir leurmaître jusqu’en 1878 date de la fin offi-cielle de l’esclavagisme au Cap Vert.La fin du 19e siècle marque de ce fait lafin de la prospérité des seigneurs ; la seulerichesse devint la terre avec ses terriblessécheresses et ses famines.Ce fut le début de l’émigration en pre-mier lieu vers les Etat Unis par l’inter-médiaire des baleiniers qui faisaient escaledans l’archipel.La lutte pour l’indépendance partit de laGuinée Bissau qui était aussi sous ladépendance des Portugais.Il n’y eu jamais de lutte armée sur le ter-ritoire des îles du Cap Vert menée parle parti de l’indépendance le PAIGC.Cette indépendance fut obtenue le 30décembre 1974 après la chute de Salazar ;les premières élections au suffrage uni-versel se tinrent le 30 juin 1975 et AristidePereira, secrétaire général du PAIGC, futnommé premier président de laRépublique du Cap Vert.La centralisation de tous les organes dedécision dans la capitale Praia ne satis-fit pas les besoins respectifs de chaqueîle, en proie aux difficultés économiqueset à l’industrialisation inexistante.La république survécut grâce aux aidesde la communauté internationale :Portugal, URSS, Cuba, Algérie, Belgique,Luxembourg, Etats Unis et France.Le Cap Vert et la Guinée Bissau étaientdirigés par le même parti et avaient unprojet de réunion entre les deux états quiéchouera.En 1991 le parti MPD (Mouvement pourla Démocratie) arrive au pouvoir. LePremier ministre M.Carlos Veiga, élu àl’époque fut reconduit aux élections du4 mars 1996.

Le 14 janvier 2001 le PAICV est à nou-veau appelé au pouvoir après 10 ansd’absence et le Président est Pedro Pires.De nouvelles élections ont eu lieu en jan-vier 2006 et le Président Pedro Pires aété réélu.

La population

En 2000, on recensait 434 000 habitantsdont 40% avait moins de 14 ans.Il y a autant de Capverdiens à l’exté-rieur du pays dont la moitié aux EtatsUnis.21% de la population active est au chô-mage et les zones urbaines comme Praia(qui a vu sa population tripler), Santa Cruzet Sal reçoivent un nombre important demigrants venant des zones rurales commecelles de Brava ou S Nicolau. Le taux d’analphabétisme est seulementde 25%. Le taux de scolarisation est de95% et celle ci se fait par demi-journéepar manque de structure.Après 15 ans, les étudiants doivent obte-nir une bourse pour partir étudier àl’étranger : Brésil, Portugal et Pays del’est.Il y a une faculté à Santiago.L’économie est catastrophique : 82% desdenrées et marchandises sont importéesdu Portugal, Brésil ou Hollande : lieux deprédilection de l’émigration.Le petit commerce est peu développécar les capverdiens ne savent pas mettreen valeur leurs boutiques et les devan-tures sont souvent encombrées de mar-chandises empaquetées.La pêche est rendue difficile par l’absencede plateau continental qui fait que l’onse trouve rapidement en eau profonde.Le vent rend difficile la navigation.Les rues pavées caractérisent les routesaussi bien en ville qu’à la campagne ; ellessont très belles et constituent de véri-tables ouvrages d’art mais ne facilitentpas la circulation et l’échange des mar-chandises.Le pays ne survit que grâce aux aidesextérieures : Banque MondialeEuropéenne et aides financières des émi-grés.C’est par nécessité le royaume de ladébrouille ; les femmes gagnent quelquesescudos en revendant du pain ou des bei-gnets ; les propriétaires d’un poste detélévision font payer leurs voisins pourassister aux programmes et les fameux"telenovela" qui sont les sitcom du paysrythment la journée des habitants. Le peuple capverdien s’est rapidementmétissé car il n’y avait aucune populationlors des premières installations, donc iln’y eut pas de caste.La petite condition sociale des colons,l’éloignement des îles et les difficultés denavigation de l’époque complétèrent lesconditions du métissage.Le créole est la langue capverdienne spé-cifique ; elle est née de la nécessité decommunication entre les maîtres euro-péens et les esclaves. Elle reste la seulelangue parlée dans certaines îles alorsque le portugais est la langue officielle.

La religion est catholique pratiquante; Leclergé a une énorme influence sur la viesociale et politique du pays et cela se res-sent lors des élections politiques.La deuxième religion présente dans l’ar-chipel est le protestantisme.L’islam commence à faire son apparitionavec l’arrivée des africains. Il faut enfinrappeler que le fétichisme et les sciencesoccultes sont pratiques courantes.

Renseignements pratiques

La température est en moyenne annuellede 24° et varie entre 21 et 27° ; celle dela mer varie de 20° à 25°.Ces conditions climatiques peuvent êtreperturbées par le vent…Les mois les plus cléments sont le moisd’octobre, novembre et décembrelorsque la végétation explose. Deux com-pagnies d’aviations desservent les îles : - La TACV : compagnie du Cap Vert : le

vol direct Paris- Sal est de 6 heures unefois par semaine.

- La compagnie Nationale Portugaise :TAP : Paris - Lisbonne - SAL.

Un passeport en cours de validité estnécessaire ainsi qu’un visa.Aucun vaccin n’est demandé pour le CapVert, Il n’y a pas de fièvre jaune ni de palu-disme.Il convient tout de même de se protégercontre les piqûres de moustiques.

Horaire : 3 heures de décalage avecl’heure d’été en France.L’unité monétaire est l’escudo du Capvert ; sa valeur en 2005 est de 1 euro pour111 escudos.Toutes les banques ainsi que les hôtelsde luxe ont un service de change.Il n’y a aucun distributeur de billets quiaccepte les cartes bancaires.Il faudra rechanger ses escudos en quit-tant le pays.Le coût de la vie est élevé par rapportà celui de son voisin, le Sénégal.Le courant électrique est du 220V. Lesprises sont les mêmes qu’en France.

L’artisanat reste limité à la poterie, la van-nerie et les cotonnades.La musique est une valeur sure de la cul-ture capverdienne dont Cesaria Evoras’est faite la meilleure ambassadrice enEurope.Le transport terrestre se fait par« Aluguer » ; ce sont des taxis brousseou minibus souvent bondés qui trans-portent les gens d’une ville à l’autre.Il y a des taxis à PraiaLe passage d’une île à l’autre se fait parliaison aérienne du fait des distances etd’une mer souvent houleuse…Les avions sont toujours pleins.Chaque île possède une agence TACV.

Quelques îles

SantiagoC’est l’île principale de l’archipel ; nousn’irons pas (pas plus qu’à Valparaiso Hisseet oh !)

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RUN & TRAIL

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C’est l’île la plus grande du Cap Vert etla plus peuplée avec près de 54% de lapopulation totale du pays.La capitale de l’archipel, Praia est le pointd’arrivée et de départ des avions et desbateaux en provenance de Dakar ou deBissau ; elle reçoit donc tous les migrantsavec le continent africain ; la foule y estplus colorée et plus africaine qu’ailleurs.C’est une île de contraste, véritable CapVert en miniature avec ses reliefs acci-dentés, ses plages de sable, ses côtesdéchiquetées et ses plantations de canneà sucre.Praia a grandi sans harmonie du fait del’exode rural du pays. Sa banlieue traînedes kilomètres d’immeubles inachevésmais cependant habités. Les embou-teillages y sont quotidiens aux heures depointe.

Citons le coucher de soleil sur Fogo ouTarrafal, la station balnéaire de l’île.

Deux massifs volcaniques marquent sonrelief :Le massif du Pico da Antonia haut de1 392m au sud et le massif de Malaguetaau nord.Entre ces deux massifs s’étendent leshauts plateaux constitués par des cou-lées volcaniques qui ont donné naissanceaux terres les plus fertiles de l’île ; on ycultive le mais, la canne à sucre et labanane.Les deux massifs sont bien arrosés et sontséparés par des profondes vallées allu-viales, elles aussi bien arrosées.L’approvisionnement en eau se faisait jus-qu’en 1994 à partir des eaux souterrainesgrâce aux forages. Depuis 1995 une unitéde déssalinisation de l’eau de mer a étéinstallée.

Santo Antao : Ile du trek

C’est l’île rocheuse et escarpée aux reliefsimpressionnants et aux côtes déchique-tées. Les montagnes y plongent dans lamer souvent un peu déchaînée.Nulle par ailleurs dans l’archipel, on neretrouve ces aiguilles basaltiques, cesroutes et ces chemins muletiers suspen-dus entre ciel et mer. Certaines partiesde l’île ne sont accessibles qu’à pied pardes chemins pavés très étroits. C’est l‘îledes randonnées entre les fougèresgéantes et les bananiers.

Les habitants se déplacent en charrettesen bois appelées juvitas ou en aluguer..

La population s’est concentrée dans lesribeiras du nord est ou dans les envi-rons de Porto NovoLes paysages y offrent les contrastes lesplus saisissants avec une richesse floraleet végétale impressionnante.C’est aussi l’île de la canne à sucre etdu rhum avec ses grogs.La fabrication du rhum y est une affairede famille.Du fait de la piste de l’aéroport tropcourte pour recevoir les ATR de la TACV,on accède dans l’île en bateau : 2 à 3 fer-ries par jour relient Mindelo à Porto Novoen une heure.Cette île s’étend sur 43km de long pour23km de large. Elle est, après Santiago,l’île la plus grande de l’archipel, mais c’estaussi l’île la plus accidentée et après Fogola plus élevée.Le relief forme une barre dans l’axe del’île à plus de 1 400 m d’altitude.De cette cordillère centrale part degrandes ribeiras aux parois verticales deplusieurs centaines de mètres de hauteurqui vont jusqu’à la cote. Les cultures sefont en terrasses.Les plages y sont rares.La diversité du relief explique les micro-climats avec des zones pluvieuses en alti-tude recouvertes de pins, hibiscus etbougainvilliers et une zone au sud déser-tique où quelques herbacées réussissentà survivre.C’est la seule île où on rencontre unerivière permanente.

Porto Novo : ville sans grand intérêt situéeà l’endroit le plus sec de l’île. La seuleanimation consiste en l’arrivée du bateaude S Vicente.La route de Porto Novo à Ribeira Grandeescalade la montagne pour rejoindre leNord.Il s’agit là d’un véritable ouvrage d’art ;C’est la “ route de corde ”. Au départle paysage est très aride pour se chan-ger en paysage vert où d’immensescyprès et eucalyptus se développent pourlaisser la place tout au sommet à desforets de pins. Lorsqu’on redescend surle versant nord, la route serpente le longdes précipices et saute de crêtes encrêtes. La végétation devient alors tro-picale.

Sal : Ile des sports de vent et des plages

C’est souvent le premier contact du voya-geur avec le Cap Vert.

On peut avoir choisi Sal pour le sportde glisse ; on ne sera donc pas surprisd’y trouver du vent et de nombreux tou-ristes.Le sel qui a donné son nom est omni-présent. La musique y est aussi omniprésente, maisdans les bars.

C’est une île de forme très allongée dunord au sud sur 30 km pour une largeurde 12 km.L’érosion l’a rendue pratiquement plate.C’est aussi l’île la moins arrosée de l’archipel et de ce fait la plus désertique.Il n’y a aucune source d’eau potable.Chaque hôtel possède son dessalinisa-teur et doit réutiliser les eaux usagées.L’île se développa un peu avec la décou-verte de sel dans un ancien cratère connusous le nom de Pedra Lume accessibleuniquement par un tunnel creusé en sonflanc.L’exploitation atteignit son apogée vers1927, avec un contrat avec le CongoBelge, puis en 1984 les salines fermèrentleurs portes.La vie actuellement est tournée vers letourisme.L’aéroport est un point stratégique. Cedernier se développa pour accueillir lesgros porteurs qui venaient d’Afrique duSud pour se rendre en Amérique ; en effetce pays était boycotté par tous les autresdu fait de l’apartheid.La chute de l’apartheid et l’augmenta-tion de l’autonomie des avions diminuè-rent l’importance internationale del’aéroport de Sal.

Boa Vista : île saharienne et des plages

C’est un mirage au milieu de l’océan ;C’est l’île des dunes avec un habitatgroupé en petits villages où s’enchevê-trent des maisons colorées aux toits detuiles roses.Cette île ronde de 30 km de diamètrebénéficie de 125 km de côtes dont uncordon de 50 km de plages Elle est plate et sujette à une grandesécheresse.La principale source d’approvisionnementen eau provient de l’usine de déssalini-

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sation de Sal Rei offerte par le Danemark.La végétation y est africaine : acacias,palmiers dattiers, cocotiers. Toute la végétation et la faune y ont étéimportées ou plantées par la main del’homme.

Par contre nous avons là un lieu privilé-gié pour la faune marine grâce à uneplate forme sous-marine étendue sur lapartie orientale. Nous pouvons donc ytrouver langoustes, calamars, mérouset thons.

C’est aussi un endroit privilégié pour yvoir des tortues de mer au printemps ouen été.

Des baleines peuvent se perdre près descôtes.

La ville principale en est Sal Rei. Elle tireson nom du sel extrait des salines audébut du 17e siècle.

Boa Vista mérite des randonnéespédestres car l’intérieur de l’île recèledes déserts de cailloux et de sable à l’in-fini avec tout au bout au bord de la merun cimetière de baleines, une épaverouillée de bateau ou des bancs d’oi-seaux.

Sao Vicente : île brésilienne.

C’est l’île des arts, de la musique et dela fête.Mindelo, la ville principale, abrite le plusbeau carnaval de l’archipel ; elle abriteaussi les fêtes du petit matin et le festi-val de musique.Il s’agit là d’une île de 24km sur 16km,très aride et sans ressource souterraine.Là encore, on a fait appel au dessalementde l’eau de mer.

L’absence de précipitation donne un pay-sage nu, sans végétation, à dominanteocre.La population, dont 78% a moins de 35ans, est concentrée à 92% dans la villede Mindelo.

Les mouvements migratoires y sontintenses car son port nommé “ PortoGrande “ est une plaque tournante pourl’émigration en direction de l’Europe oudes Etats Unis.La route serpente dans un univers déser-tique jonché de quelques éoliennes avantde mourir sur des plages de sable clairoù agonisent quelques épaves rouillées.La ville de Mindelo est plutôt jolie avec unearchitecture soignée et des maisons trèscolorées entourant des places calmes ;Elle est dominée par un ancien volcan,le Monte Verde, et les vues panoramiquesdes sommets rappellent la baie de Riode Janeiro.

BREVES

Insuffisance cardiaquechronique

Elle reste de loin la cardiopathie

la plus fréquente et sa prévalence

augmente rapidement avec l’age.

Son pronostic reste péjoratif et sa

mortalité importante. Elle est défi-

nie par une FEV inférieure à 40%.

Le blocage du système rénine

angiotensine aldostérone (SRA)

est l’une des pierres angulaires du

traitement de l’insuffisance car-

diaque.

Les IEC sont donc de première

importance car ils bloquent l’an-

giotensine II.

Il peut y avoir des échappements

thérapeutiques; dans ces cas il faut

ajouter :

- soit un traitement un anti aldo-

stérone en absence d’insuffisance

rénale et avec une kaliémie

stable

- soit bloquer en aval la produc-

tion d’angiotensine II avec un

antagoniste des récepteurs AT1 :

ARAII

Les bêta bloquants sont apparus

dans le traitement de l’insuffisance

cardiaque à condition d’augmen-

ter très progressivement les doses

sous contrôle cardiologique régu-

liers chez des patients stables.

A côté de cette polythérapie médi-

camenteuse, le traitement élec-

trique ouvre un nouvel espoir chez

les patients désynchronisés et en

insuffisance cardiaque non amé-

liorés par un traitement médica-

menteux.

Un défibrillateur automatique

implantable permettrait de dimi-

nuer de 36% la mortalité chez ces

patients.

L’évolution de l’insuffisance car-

diaque peut être suivie par le

dosage de la BNP.

RUN & TRAIL

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Sympas les savoyards

L’absence d’alcool lors des soiréeslibyennes nous a permis d’écouter nosamis savoyards vanter les méritesd’une course en Suisse fin juin.La montagne, les glaciers, les sapins,les gentianes, la bière mousseuse etfraîche, le fendant... Tout cela est pro-posé au fin fond du Sahara. Commentdans ces conditions résister à une pres-sion bien fraîche avec la mousse quidéborde ? C’est ainsi qu’une trentained’amis de l’ASPS se sont retrouvés finjuin à Bettmeralp (2000m d’altitude)à l’initiative des Altwegg et Fasquelle.L’acheminement moins compliqué quele train d’Equateur a quand même étésurprenant.Prise du téléphérique à 1500 m d’al-titude pour “monter” à 1900m etreprendre un autre téléphérique jus-qu’à 2000m. La station est verdoyante etsans véhicule !Dès le lendemain reconnais-sance du parcours. Les fauxplats ascendants à 2000m celaessouffle, mais cette villa nor-mande en point de mire consti-tuera notre premier objectif.Le pique-nique s’effectuera aupoint qui nous permet dedécouvrir le glacier d’Alesth.Le spectacle est superbe, onconstate que le parcours estmagnifique. Les soiréeslibyennes étaient donc dans lavérité. Nous profitons un maxi-mum de la beauté du paysagejusqu’au km 18.Ah ! Ils sont sympas lessavoyards, car le lendemainjour de course, nous n’avonsrien vu, impossible de regar-der le paysage, 1500 fousfurieux qui courent dans tousles sens, vous obligent à regar-der vos pieds. Ils sont sympasles savoyards, le samedi lareconnaissance s’arrête aukm 18 ! Après cela monte unpeu... ne t’inquiète pas, même les premiers marchent... Dernier kilomètre, 400 mètres de dénivelé dans la neige... Belle bavante,mais comme toujours le plaisir de finir, de retrouver les amis, d’admirerle spectacle de la montagne. Retour au bistrot de l’hôtel, autour d’unebière, pour refaire la course, et... chambrer au téléphone l’ami Alain... ila bien fait de ne pas venir, cela aurait été trop dur pour lui.Sympas les savoyards, mais qu’est-ce qu’on vous a fait pour nous enfaire baver autant ?Au fait pour l’année prochaine à quelle date vous nous inscrivez pour denouveaux exploits dans ce site magnifique ?

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RENCONTRES

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La grippe espagnole est vraisemblable-ment responsable d’une vingtaine de mil-lions de morts (nous en avons eu unedizaine de millions pour la premièreguerre mondiale) Il s’agit là d’un pro-blème préoccupant !!Il est vrai que la grippe aviaire, puisqueil s’agit de celle qui nous préoccupeaujourd’hui et apparue en Asie il y aquelques années, a une forte tendanceà se propager régulièrement vers les paysde l’ouest. Nous avons d’ailleurs eu deséchos récurrents tout l’hiver sur les ondeslorsqu’il n’y avait pas de sujets politiquesplus accrocheurs.Il est peut être intéressant de faire le pointsur cette épizootie due à un virus spé-cifique des volailles jusqu’à aujourd'hui.Ce virus est extrêmement contagieuxpour les volailles et se transmet facile-ment par le biais des fientes et les éter-nuements des volailles infectées. Latransmission se fait par voie aérienne.Lorsqu’un poulailler est infecté, le virusse retrouve sur le sol, dans la paille, dansla boue et sur les plumes.C’est une catastrophe pour le poulailleret ce phénomène qui n’est pas récentest appelé la peste aviaire.Le virus grippal aviaire est connu depuisplus d’un siècle et récemment, en 2003,des épizooties ont due être combattuesen Hollande, Belgique et Allemagne.Il est possible que nous ayons à faire faceà une épizootie en France à n’importequel moment.A ce jour, 54 pays ont notifié l’infectionchez des oiseaux sauvages ou d’élevages.Les précautions gouvernementales bienconnues maintenant semblent bien adap-tées : périmètre de sécurité, interdictiond’exporter les volailles et leur dérivés,nécéssité d’abattre tout le poulailler.Le problème qui nous préoccupe est satransmission à l’homme.Avec le virus actuel, la transmissionhumaine reste exceptionnelle. Il faut une

exposition très importante et un contacttrès étroit avec les volailles pour avoirune dose infectante de virus importanteafin de déclarer la maladie.Le nombre d’humains infectés se limiteà quelques centaines alors qu’il y a desmillions de volailles infectées.La maladie n’est sûrement pas aussi mor-telle qu’on le dit car si 50% des cas hos-pitalisés sont fatals , il est possible qu’ily ait beaucoup plus de cas infectés maisnon hospitalisés ( 10 cas infectés pour1 hospitalisation ) et dans ce cas la pro-portion de décès chute à 5%.Le virus grippal qu’il soit aviaire ou humaina pour particularité de varier sans cesse.C’est d’ailleurs pour cela qu’il faut revac-ciner chaque année contre la grippe.Il y a de fortes chances pour que le virusgrippal aviaire Influenza H5N1 soit unbon candidat pour s’adapter à l’hommeet provoquer de ce fait une pandémie(épidémie humaine généralisée) aveccontamination interhumaine. Une pandémie apparaît environ 3 fois parsiècle et peut toucher 15 à 30% de lapopulation soit 10 à 20 millions de per-sonnes en France aujourd’hui.Les scénarios catastrophe élaborésaujourd’hui ne seront peut être plusvalables lors de l’apparition de la véri-table épidémie car d’ici là le virus peuts’être adapté à l’homme avec moins devirulence. L’homme se sera aussi adapté au virus.Des thérapeutique seront apparues telsmédicaments anti-viraux efficaces et vac-cinations.Cela pose un problème national quandun tel nombre de personnes est atteinten même temps car le virus est très conta-gieux; la vie sociale et commerciale dupays est arrêtée ; C’est pourquoi les res-ponsables nationaux ont élaboré un planpour limiter l’extension de la pandémie :éviter les rassemblements de personnes,soigner les malades à domicile.

Un tel plan a été pensé depuis la grippede Hong Kong en 1993, soit bien avantla grippe aviaire actuelle.Des stocks de médicaments anti virauxsont constitués. Des antiviraux spécifiquesont été élaborés grâce à la recherche.Une véritable politique est mise en placepar 21 des 25 pays de l’UnionEuropéenne.La réponse à la pandémie, en cas denécéssité, se fera donc par degré en fonc-tion de l’importance du danger.Une politique internationale a été éla-borée avec 6 phases correspondant àplusieurs niveaux d’alerte croissants.Nous sommes actuellement en phase 3Ac’est à dire en phase pré pandémique :cas humains isolés à l’étranger sans trans-mission interhumaine.A l’heure actuelle, il est licite de man-ger du poulet. Rappelons que le virus estdétruit en 5 minutes à 60° et en uneminute à 100°.Il n’est pas utile de faire des stocks demédicaments antiviraux dont on ne saitpas si ils seront périmés le jour J.Ces plans sont réactualisés tous les ansen fonction de la circulation du virus etde l’évolution du virus, mais certainesquestions ne pourront trouver uneréponse concrète qu’en cas de pandé-mie déclarée :- Délais de préparation des vaccins et

efficacité réelle des médicaments antiviraux stockés ; aucun vaccin ne peutêtre élaboré actuellement tant que lasouche n’est pas connue.

- Leur mode et la capacité de distribu-tion

- On peut même envisager que deuxvirus distincts attaquent simultanémentdans plusieurs régions du monde(Variation du virus ou association au virusde la grippe saisonnière)

Eternel combat entre l’intelligencehumaine et la nature !!!

Docteur : La grippe c’est grave ?

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Les cancers bronchiques

La chirurgie est le plus ancien et leplus efficace des traitements des can-cers bronchiques :- Tumorectomie, segmentectomie ;lobectomie ou pneumectomie.

Ses indications dépendent de la loca-lisation de la tumeur et de la qua-lité du parenchyme et des capacitésventilatoires restantes (BPCO).

La radiothérapie est la deuxième thé-rapeutique dans les cancers bron-chiques non à petites cellules.

Les effets indésirables en sont l’oe-sophagite, la fibrose pulmonaire. La chimiothérapie est peu efficacedans les cancers bronchiques non àpetites cellules : Très efficace dans les cancers à petitescellules.

Nous traiterons donc :• Les cancers à petites cellule :- soit par chimiothérapie seule en casde lésions disséminées soit par l’as-sociation de radiothérapie et chi-miothérapie en cas de lésionslocalisées.

Les cancers non à petites cellules :En cas de lésions opérables : chirur-gie encadrée d’une chimiothérapieéventuelle.En cas de lésion non opérable : radio-thérapie et chimiothérapie

Les métastases seront prises encharge par chimiothérapie.

Seuls les cancers non à petites cel-lules de stade I et II ont une surviede 50% à 5 ans.

En cas de métastases, le taux cedécès à un an est supérieur à 80%.

BREVES

J.P. RENOUF

Page 37: BV SPORT - ASPS

Le Roi Saint-LouisBernadette Dieudonné (Cercle d’études historiques et archéologiques de Poissy)

LES FONTS BAPTISMAUXDE SAINT-LOUIS DANS LACOLLEGIALE DE POISSY

Saint Louis né et baptiséà Poissy

Saint Louis est né dans le château royalde Poissy. Le 25 avril 1214, il est bap-tisé dans l’église voisine (notre collégialeactuelle, qui n’avait pas encore ses cha-pelles latérales nord, ni le portail royalau sud, et qui avait une chapelle du che-vet de forme carrée). On ne connaît pasl’emplacement exact des fonts à cettedate.

Louis IX était seigneur de Poissy par sanaissance, par son baptême, et parcequ’il possédait la terre de Poissy. Plustard, il a raconté que le plus grand bienet le plus grand honneur qu’il eutoncques en ce monde, notre sire Dieu lelui avait fait en ce chastel … et que c’està Poissy qu’il avait reçu la grâce du SaintBaptême, laquelle chose, par dessustoutes dignités mondaines, il tenait leplus grand don de Dieu et la premièredignité (paroles rapportées par Guillaumede Nangis).

Et c’est à Poissy que, dès sa canonisa-tion (1297), son petit-fils Philippe IV fondeen son honneur un couvent, le Prieuréroyal Saint-Louis. Dans la charte de fon-dation, Philipp IV évoque l’église de labienheureuse Vierge Marie et la petiteville de Poissy, où Saint Louis avait étérégénéré par les eaux du Saint-Baptême,et où tout le monde sçait qu’il avait prisnaissance…

La première chapelleSaint-Louis

La première chapelle Saint-Louis, qui noussoit connue, est l’une des chapelles dubas-côté nord (aujourd’hui la chapelleSainte Thérèse), qui date du milieu duXVe siècle. C’est là que sont alors placéesles reliques que sont les fonts baptis-maux, reliques qui sont vénérées à Poissydepuis la canonisation du roi.

Si l’on en croit le Mercure de France de1738, cette chapelle était ornée, dès lafin du XVe siècle, d’un grand vitrail sur lespanneaux duquel étaient reproduits plu-sieurs sujets tirés de la vie de saint Louis.L’un d’eux représentait la reine Blanchecouchée sur un lit au pied duquel lepeintre avait placé les fonts baptismaux ;au-dessus on lisait, dès l’année 1500, cesquatre vers :Saint Louis fut enfant de PoissyEt baptisé en la présente égliseLes fonts en sont gardés encor iciEt honorés comme relique exquise.Lorsque le grand voyageur Claude Fabride Pereisc (1580-1637) signale ces fontslors de son passage à Poissy, ceux-ci sontdéjà placés sur une console afin de lespréserver. Il nous en laisse cette des-cription (orthographe respectée) :Dans la chappelle de St Louys, on veoitun grand vase de pierre de taille, relevésur une haulte console, qu’ils disent estreles FONTS BAPTISMALES sur lesquellesSt Louys fut baptisé, les ayants eslevéeshors d’accez de peur que par dévotion

le peuple n’achevast de les rompre enpièces et en emporter des eschantillons.

Un peu plus tard, Roger de Gaignières(1642 - 1715) les dessine sur leur socle,ainsi que la plaque de marbre noir à ins-criptions dorées (relatant un miracle sur-venu en 1600) et les murs fleurdelisés.Ils sont aussi reproduits et décrits dansune revue de 1845, le Magasin pitto-resque.

Après la Révolution et le manque d’en-tretien de ces reliques, les membres de latrès ancienne confrérie des maçons – dontSaint Louis est le patron à cause de sesnombreuses constructions et fondations– offrent chacun deux jours de leur tempspour remettre la chapelle en état.

Puis lors des grands travaux de 1856 -restauration des chapelles du bas-côténord - effectués sous les ordres de Viollet-le-Duc, les pierres des fonts sont des-cendues de leur support et déposéesdans un coin. Quant à la plaque demarbre noir, elle est reléguée, avecd’autres pierres et dalles gravées, dansla cour de l’hospice de la rue Basset.

La seconde chapelleSaint-Louis

Au cours de ses restaurations, Viollet-le-Duc déplace la sacristie d’une travée versl’ouest – ce qui libère l’emplacementd’une chapelle qui existait à l’origine,située au sud. Depuis ce moment, elleest dédiée à Saint Louis.On y trouve les pierres des fonts quel’abbé Dubois alors curé de Poissy (de1886 à 1912) a pu reconstituer et faireprotéger par une belle grille en fer forgé.De même il a pu obtenir que la plaquede marbre soit rendue à l’église, et ill’a fait fixer au-dessus des fonts – où ellese trouve toujours, malheusement écor-née. En voici la traduction française, unpeu poétisée :Les fonts que vous voyez ici ne renfer-ment pas d’onde ;En miracles pourtant source toujoursféconde,Ils apaisent la soif du malade enfiévré,De son mal il est délivréS’il boit, à l’eau mêlé et réduits en pous-sièreQuelques fragments de cette pierre.Nature, étonne-toi ! le monde estconfondu ;Pour éteindre le feu, c’est l’aride matièreQui, de l’eau maintenant, emprunte lavertu.Dans cette chapelle Saint-Louis se trou-vent également :- une autre plaque reprenant le quatrain

qui se trouvait autrefois sur le vitrail

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Baptême du prince Louis (futur Louis IX) dansl’église qui jouxte le château royal, le 25 avril1214 (collégiale Notre-Dame de Poissy, vitrailde la chapelle Saint-Louis - 1939).

RENCONTRES DE LA CLINIQUE ST LOUIS

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de la première chapelle Saint-Louis,- un tableau du XVIIe siècle, provenant du

Prieuré royal Saint-Louis, représentantle roi couronné, en manteau fleurdelisédoublé de fourrure blanche mouchetéede noir. Il porte la barbe et les cheveuxlongs, tient le sceptre dans sa maindroite et, de sa main gauche, il porte lacouronne d’épines et les trois clous dela Passion,

- trois vitraux récents (1939) : l’un repré-sentant le baptême du jeune prince,le second son éducation par sa mèreBlanche de Castille et le troisième sonsacre à Reims le 29 novembre 1226, ila alors 12 ans.

- Enfin, à l’entrée de cette chapelle, setrouve depuis 1939 une statue de Louisadolescent, œuvre d’un sculpteur dePoissy, Félix Fevola.

- Le bâton de procession – datant dudébut du XIXe siècle – a été retiré parmesure de protection. Mais il est utiliséchaque année, lors de la messe anni-versaire de Saint Louis, le 25 août. Ilreprésente le roi sous un dais.

- Quant à la bannière de Saint Louis, trèsfragile, et les deux reliquaires, ils sontmis à l’abri ainsi que d’autres objetsliturgiques et paroissiaux.

SAINT LOUIS :SON ENFANCE A POISSY

Saint Louis est fêté à la collégiale chaque25 août, en ce jour anniversaire de samort en 1270 devant les murs deCarthage.

L’héritier de la couronne

Louis naît au château de Poissy le 25 avril1214, trois mois avant la victoire deBouvines remportée par son grand pèrePhilippe II Auguste. Il est aussitôt bap-

tisé dans l’église toute proche. Trois filssont nés avant lui, du prince Louis (futurLouis VIII) et de Blanche de Castille : lesdeux aînés, morts en bas âge, sont inhu-més dans le chœur de l’église de Poissy,et le troisième, Philippe, meurt en 1218.A 4 ans, le jeune Louis est donc préparéà la tâche qu’il aura un jour à assumer,à la suite de son père (qui ne règne quede 1223 à 1226).

Sa mère Blanche de Castille veille soi-gneusement sur son éducation, elle luiinculque l’amour de Dieu et l’amour deson peuple, l’horreur du péché et la pra-tique de la charité (on raconte que, toutenfant, il aurait pris un chapon dans lescuisines du château pour le donner auxpauvres de Poissy), le goût de la piété etle sens du devoir.Quant à son instruction, elle est confiéeaux meilleurs maîtres de l’époque. Il étu-die le latin, les lettres, la calligraphie. Ilpratique les armes, l’équitation, la chasse..

Dans les rues et dansla forêt

Dans les rues de Poissy, il peut voir le for-geron frapper hardiment sur l’enclumeet réussir à tordre le fer comme unebaguette de coudrier ; admirer l’adressedu maréchal-ferrant et la patience du che-val que l’on va ferrer ; assister au foulagedes raisins dans les vieux pressoirs enbois et découvrir le jus ainsi exprimé.Il entend meugler les bœufs qui arriventen troupeaux pour la vente au marchéde la ville.Attiré par la rivière de Seine, il aime ycanoter et participer à la pêche à la ligneou au filet. Sur le pont, il entend la chan-son des moulins qui, tout le jour, broyentles épis dorés pour en extraire la farinecouleur de gaude.Suivant les saisons, il participe auxsemailles, à la fenaison, à la récolte, auxcueillettes, aux vendanges.Mais surtout il court et joue avec lesenfants de son âge, et aussi avec sesfrères puînés : Robert, Jean et Alphonse.Pour ses ébats dans les vertes forêts d’Ilede France, et pour la pêche aux gre-nouilles et aux écrevisses, le jeune princese vêt comme les paysans de son entou-rage : un surcot de camelot par dessusune courte robe de toile, et des chaussesde paysan. Il peut ainsi se laisser entraî-ner par le goût de la nature et par celuidu jeu, même si, dit-on, « sa mère le faitgarder très diligemment »

Un jeune roi

Louis a 12 ans à la mort de son père. Ilest aussitôt armé chevalier à Soissonspuis sacré à Reims. Sa mère, Blanchede Castille, aidée des conseillers des deuxrois précédents, assure « la baillie » duroyaume et poursuit son instruction pro-fessionnelle, lui apprenant à obéir pourêtre capable un jour de commander. Ils’initie aux affaires, apprend les diversescoutumes du royaume (variant d’une pro-vince à l’autre) et les principes tirés dudroit romain.Aux dires de ses contemporains, Louis IXest beau. Ses cheveux blonds – qu’il tientde sa grand mère Isabelle de Hainaut –sont d’une soie épaisse et dorée, rou-lés en une boucle unique enveloppant lecou et couvrant les oreilles. C’est ainsiqu’ils sont restitués dans la sculpture deFélix Févola qui se trouve dans la collé-giale de Poissy.

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Protégés par une grille : les restes des fontsbaptismaux de saint Louis (collégiale Notre-Dame de Poissy, chapelle Saint-Louis)

Le fils de Louis le Lion (Louis VIII roi de 1223 à1226) et de Blanche de Castille naît le 25 avril1214 (alors que règne son grand père PhilippeII Auguste), dans le château royal de Poissy.La statue de « saint Louis roi de France » estl’œuvre d’Albert Patrisse (placée en 1951).

Divers épisodes de la vie de Louis IX : nais-sance – charité – arrivée du jeune roi (Livre desFaits de Monseigneur saint Louis - XVe)

RENCONTRES DE LA CLINIQUE ST LOUIS

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Sa mère, fastueuse comme les Espagnoles,« le fait aller noblement et en nobles atours», ses vêtements princiers consistant alorsen une cotte demi-longue de drap fin, ser-rée à la taille par une cordelière tisséede soie et en un manteau écarlate dou-blé de vair (petit-gris).

Seigneur de Poissy par sa naissance, parson baptême, par la terre de Poissy quilui appartient en héritage, Saint Louis atoujours été cher aux habitants de notrecité. Avec juste raison, ils sont fiers decelui qui se faisait appeler « Louis dePoissy ».

SAINT-LOUIS ETSES ENFANTS

Des enfants qui tardentà arriver

Le mariage de Louis IX avec Margueritede Provence a lieu en la cathédrale deSens le 27 mai 1234.Les deux jeunes époux suivent la recom-mandation de ce que l’on appelle lesNuits de Tobie, inspirée du texte biblique(histoire de Sara et de Tobie). Cetterecommandation consiste à prier chaque

soir, durant trois jours, avant le momentde la consommation du mariage. Uneenluminure de l’époque montre le jeuneroi en prières… et Marguerite au lit, quil’attend.

Saint Louis sera toute sa vie fidèle à sonépouse, ainsi qu’il l’a promis en ce jour.Sur l’anneau qu’il lui remet est inscrit ceci :hors cet anel où treuver amor ?A leur grand désespoir, aucun enfantne naît durant les cinq premières annéesqui suivent leurs noces. Ils ont alorsrecours aux prières de saint Thibault deMarly, abbé des Vaux de Cernay.La légende raconte que celui-ci leur pré-senta dans une corbeille onze fleurs delys annonçant la venue des onze enfants,six garçons et cinq filles, qui vont leurnaître entre 1240 et 1260.

Enfin, un premier enfant. C’est… une fille.Personne n’ose l’annoncer au roi. Etienne

de Bourbon, l’un de ses contemporains,admire la diplomatie de l’évêqueGuillaume, prié de s’en charger. En effet,celui-ci, s’avançant vers le roi, lui parleainsi :Seigneur, réjouissez-vous car je vousapporte de bonnes nouvelles.Aujourd’hui, la couronne de Francegagne un royaume. Vous avez une fille,par son mariage vous aurez un royaume.Si vous aviez eu un fils vous auriez dûlui en donner un. Et le roi s’en réjouit.

L’importance de l’éducation

Louis IX confie l’éducation de ses enfantsà Vincent de Beauvais, génial frère prê-cheur au savoir encyclopédique. C’est luiqui conseille d’instruire les filles commeet aussi bien que les garçons et qui dédieà la reine Marguerite son Traité sur l’édu-cation des enfants.

L’éducation de saint Louis par sa mère Blanche de Castille (collégiale Notre-Dame, chapelle duchevet - 1871).

Le sacre du jeune Louis - 12 ans - dans la cathédrale de Reims, par Jacques de Bazoches,évêque de Soissons (Livre des Faits de Monseigneur saint Louis – XVè).

Saint Louis adolescent - sculpture de FélixFevola (1939) - collégiale Notre-Dame dePoissy.

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C’est lui aussi qui écrit, au sujet de lafemme par rapport à l’homme dans lemariage, que celle-ci ne doit être ni maî-tresse, ni servante, mais compagne.Plusieurs enluminures représentent LouisIX entouré de quelques-uns de sesenfants, leur parlant et les enseignant.Voici quelques extraits des célèbresconseils donnés par le roi à son filsPhilippe (celui qui va lui succéder sous lenom de Philippe III le Hardi) :Maintiens les bonnes coutumes de tonroyaume et abats les mauvaises. Neconvoite pas contre ton peuple et necharge pas ta conscience d’impôts et detaille, si ce n’est pas grande nécessité.Pour rendre la justice, et faire droit à tessujets, sois loyal et raide, sans tournerni à droite, ni à gauche, mais toujours

droit, et soutiens la plainte du pauvrejusques à tant que la vérité sois décla-rée…A ton père et à ta mère porte honneuret respect, et garde leurs commande-ments…Garde-toi d’entreprendre la guerre sansgrande délibération, contre un princechrétien…Sois soigneux d’avoir de bons prévots etde bons baillis, et enquiers-toi souventd’eux et de ceux de ton hôtel, comme ilsse maintiennent, et s’il n’y a en eux aucunvice de trop grande convoitise, ou defausseté, ou de tromperie.Efforce-toi d’ôter de ton royaume tousvilains pêchés…Enfin, très doux fils, fais chanter desmesses pour mon âme, et dire des orai-

sons par tout ton royaume, et octroie-moi une part spéciale et entière dans toutce que tu feras.Beau chers fils, je te donne toutes lesbénédictions qu’un bon père peut don-ner à son fils…Que Dieu te donne la grâce de faire tou-jours sa volonté… »

Les enfants de Louis IX etMarguerite de Provence

- Blanche (1240-1243), inhumée àRoyaumont.

- Isabelle (1242-1271) - qui épouseThibaut de Champagne et dont la sta-tue se trouve dans la collégiale Notre-Dame de Poissy.

- Louis (1244-1260) l’héritier du trône jus-

Mariage de Louis IX avec Marguerite de Provence - les « Nuits de Tobie » : Le roi en prières(manuscrit du XIVe siècle - Bibl. nat.)

Saint Louis éduquant ses enfants (VIe etMiracles de saint Louis, par Guillaume deSaint-Pathus)

Mariage de Louis IX avec Marguerite de Provence, en 1234, à la cathédrale de Sens - La béné-diction sous le voile (manuscrit du XIVe siècle – Bibl. nat.).

Isabelle de France (1242-1271), fille de LouisIX, épouse de Thibaud de Champagne - morteau retour de la VIIIe croisade (statue1300/1305 provenant de la priorale Saint-Louis - actuellement à la collégiale Notre-Dame de Poissy).

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qu’à sa mort prématurée à l’âge de 16ans. Il est inhumé à Royaumont.

- Philippe (1245-1285), époux de Yolanded’Aragon, qui règne de 1270 à 1285sous le nom de Philippe III le Hardi. Ilssont les parents de Philippe IV le Bel.

- Jean (né en 1243 et mort jeune), inhuméà Royaumont.

- Jean-Tristan (1250-1270) - né à Damiettedurant la VIIe croisade et mort au débutde la VIIIe, quelques jours avant son père

- Pierre (1252-1282).- Blanche (1253-1275), épouse de

Ferdinand de Castille.- Marguerite (1254-1271), épouse de Jean

de Brabant.- Robert de Clermont (1256-1317) - marié

à Béatrix de Bourgogne qui lui apportela seigneurie de Bourbon. Il est l’ancêtrede Henri IV et de ses successeurs.

- Agnès (1260-1327), épouse de Robertde Bourgogne.

SAINT LOUIS - L’HOMME -LE ROI

Saint Louis est à la fois un être lumineuxet un personnage complexe.Il est autoritaire et conciliant, austèreet gai, combattif et pacifique, dévôt etjoyeux, modeste dans sa tenue et sou-cieux de la dignité royale, respectueuxde l’Eglise et très indépendant vis-à-visd’elle.Il y a en lui du saint François d’Assise parson ascétisme et par son goût de la sim-plicité, du saint Vincent de Paul par sonamour pour les pauvres et par sa cha-rité effective, du saint Dominique par sesexhortations pieuses à se convertir, du roiSalomon par la conscience qu’il a del’exercice de la justice, du Louis XIV parson sens de la majesté royale et par savocation de bâtisseur.Le miracle de Saint Louis, c’est de n’avoirpas été déshumanisé par le pouvoir, touten l’ayant exercé dans sa plénitude, àchaque instant de sa vie.Il nous prouve ainsi que l’on peut avoirde hautes responsabilités et en mêmetemps conquérir les cœurs. Il faut aimerles hommes, disait-il, ou parce qu’ils sontbons, ou pour qu’ils le soient.

Il y a de la cohérence dans sa vie :Ainsi il ne demande aux autres que cequ’il exige de lui-même, il met ses actesen conformité avec ses paroles, et sesparoles avec ses idées, il s’efforce de secomporter en chrétien, non seulementdans sa vie privée, au sein de sa familleet auprès de ses amis ; mais aussi commeroi, dans tous les actes de son gouver-nement.Bref, il est honnête avec lui-même etenvers les autres.

Louis IX, roi de France, a été canonisé,non parce qu’il a atteint la perfection,mais parce qu’il s’est efforcé, sa viedurant, de s’en approcher.Sur le plan de son caractère, par exemple,il a eu fort à faire. Petit-fils de deux roisindomptables - Philippe-Auguste et

Alphonse de Castille - il a dû apprendre,dès son enfance, à maîtriser son carac-tère et à cultiver douceur et politesse.Il n’est pas possible de percer tout sonmystère (qui n’appartient qu’à lui) - mal-gré le nombre imposant de biographiesqui lui sont consacrées, de Joinville àJacques Le Goff, de Guillaume de Nangisà Jean Richard, de Paul Guth à GérardSivery.Mais il est conseillé de tenter de le décou-vrir toujours davantage, ainsi que sonépoque qu’il a tellement marquée de sonempreinte qu’elle est devenue le Sièclede Saint Louis.Dans sa vie d’homme - fils, époux, pèrede famille - Saint Louis va s’efforcer, savie durant, de se montrer fidèle aux pro-messes de son baptême.Dans sa vie de chef d’Etat, il va tenter,jusqu’à sa mort, d’être digne des pro-messes de son sacre.

LOUIS IX : un homme, chefde famille, baptisé enl’église de Poissyle 25 avril 1214

Enfant de PoissyIl signait parfois sa correspondance, a-t-on dit, Louis de Poissy ou Louis seigneurde Poissy.En réalité, il est trois fois seigneur de Poissy: par sa naissance dans le château royal,par son baptême dans l’église du lieu, parsa possession de la terre de Poissy, terreroyale depuis que Hugues Capet l’a héri-tée de ses ancêtres robertiens.Fils respectueux de Blanche de CastilleOutre les qualités que doit avoir un jeunechef d’Etat, Blanche a su lui enseignerque l’Amour de Dieu et l’amour de sonpeuple sont indissociables. Malgré sonaffection maternelle, elle disait préférerle voir mort plutôt que de le savoir com-mettre un seul péché mortel.Il fut l’époux fidèle de Marguerite deProvence.

Marguerite de Provence, épouse du roi LouisIV. Elle lui donne 11 enfants (statue qui se trou-vait dans la Priorale Saint-Louis – début XIVèsiècle – Dessin de la collection Gaignières).

Saint Louis nourrissant le lépreux aveugle de Royaumont (Vie et Miracles de saint Louis, parGuillaume de Saint-Pathus).

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Comme c’est le cas lors de tous lesmariages royaux, Louis n’a pas choisi sonépouse. Mais il l’a aimée et lui a été fidèletoute sa vie, depuis leur mariage à Sensen 1234 jusqu’à sa mort en 1270.

Père de famille et éducateurIl a été attentif à ses enfants et leur atransmis le meilleur de lui-même. Il lesaimait tous indistinctement, mais avaitune prédilection pour Isabelle et il aimaitson gendre Thibaud de Champagnecomme un fils.

Homme charitable dès son enfancePour Saint Louis comme pour tantd’autres, la vraie charité commence parle respect d’autrui et par l’attention à cha-cun, mais elle se traduit aussi et surtoutdans les actes, réalisés sans ostentationaucune. Ainsi, c’est un lépreux aveugle- pour qu’il ne soit pas reconnu – que leroi va nourrir régulièrement à Royaumont.

Roi pieux, roi joyeux Au Moyen Age, la piété est fréquente,mais la joie est une vertu.Le roi prie souvent dans la journée, mêmeen chevauchant. A ceux qui lui en font laremarque (ou le reproche), il répond ques’il passait le double de ce temps à joueraux dés, personne n’y trouverait à redire.Il a un rire clair qui résonne dans le palaiset apprécie les moments de détentes –le moment des quolibets, c’est à dire desplaisanteries dites sans méchanceté.

Ami fidèle et attentifJean sire de Joinville (1225-1317) a étéle meilleur ami du roi. Il nous a laissé delui la biographie la plus pittoresque, faitedes petites anecdotes de la vie courante,des réflexions, des paroles, des remon-trances parfois que le Sénéchal se per-mettait envers son roi.

LOUIS IX : un roi, chefd’Etat, sacré en lacathédrale de Reimsle 29 novembre 1226

Prince pacifiquePour Saint Louis, la paix résulte plus del’amour de la force. C’est en prince paci-fique qu’il est représenté par la statue

d’Albert Patrisse qui, depuis un demi-siècle, occupe la place occidentale del’église, à l’emplacement du châteauroyal. En effet, il maintient l’épée dansson fourreau et la pointe dirigée vers lesol, à l’inverse des personnages belli-queux que l’on représente l’épée dégai-née et tenue en l’air.

Arbitre incontestéConciliateur entre particuliers (et Dieusait si les hommes du Moyen Age sontchicaniers), le roi de France est souventsollicité pour régler des différents, arbi-trer des querelles hors du royaume. Il sertd’interlocuteur entre l’empereur d’Alle-magne et le pape, entre les barons anglaiset leur roi.

Souverain épris de justiceIl souhaite une justice équitable, qui soitla même pour tous, faite de loyauté, debonne foi, de modération. Il prévient sesproches que s’ils ont mal agi, sa justice

s’exercera aussi contre eux. Dans lesEnseignements à son fils Philippe, il luiindique comment rendre la justice et luirappelle qu’il doit soutenir la plainte dupauvre (donc celui qui peut moins sedéfendre) jusqu’à ce que la vérité éclate.

Fondateur et bâtisseurNul n’a davantage fait bâtir que saintLouis - autant dans le domaine religieux(églises, abbayes) que dans le domainecaritatif (hôtels-Dieu, hôpitaux) et mili-taire (Aigues-Mortes). Il est lui-même par-fois architecte, et prend plaisir à manierla truelle.

Croisé et prisonnierEntre 1248 et 1254, le roi entreprend unecampagne - la VIIe croisade - pour déli-vrer Jérusalem et venir au secours deschrétiens d’Orient. Il y est fait prisonnier,et son courage, devant les menaces demort, fait l’admiration de ses geôliers…qui lui proposent de remplacer le sul-tan qu’ils viennent d’assassiner. Il n’y avaiten son coeur ni crainte ni émoi, a dit untémoin oculaire.

Créateur d’une monnaie nouvelleIl crée l’écu d’or (valant dix sous tournois)et le gros (valant un sol tournois), mon-naies stables et fortes qui remplacent peuà peu les monnaies féodales et redon-nent confiance à l’économie du pays.La frappe de la monnaie d’or étant lesymbole de la puissance royale, l’appa-rition de cette monnaie est perçuecomme le signe d’une suprématie incon-testée et, en même temps, comme unfacteur d’unité.

Politique aviséOrganisateur, législateur, administrateur,diplomate, Louis IX œuvre à la prospé-rité du royaume qui lui est confié. Auretour de la croisade, il est las et veutabandonner sa tâche de responsable d’unEtat pour une vie de prières. La reineMarguerite lui fait comprendre où est sondevoir. Et ce devoir, il va l’accomplir jus-qu’au bout.

Saint Louis lit ses prières tout en chevauchant,tandis que ses compagnons devisent sans sesoucier de lui (Vie et Miracles de Saint Louis,par Guillaume de Saint-Pathus).

L’hommage rendu au roi de France par le roid’Angleterre Henri III, pour les terres quecelui-ci possède dans le royaume (XIVè siècle –Bibl. nat.).

Avec le sénéchal Jean de Joinville et d’autrescompagnons, le roi se comporte en hommejovial et plein de gaieté (détail d’un tympan).

Le grand sceau royal, utilisé pour les actes degouvernenement.

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DE LA MORT A LACANONISATION

Au tout début de la VIIIe croisade, uneépidémie se développe dans l’armée.Déjà très affaibli, le roi est atteint, à peineun mois après le débarquement àCarthage. Il meurt devant les murs deTunis le 25 août 1270 en prononçant cesparoles mystérieuses : Nous irons àJérusalem. Pensait-il à la délivrance dela Ville Sainte, but de son expédition ?ou évoquait-il la Jérusalem céleste (= leParadis), but de son voyage terrestre ?Son gendre Thibaud de Navarre, rap-portant les circonstances de sa mort,évoque la fin la plus sainte et la plusdévôte qu’il eut jamais vue.Le retour en France est aussitôt décidé.Le cortège quitte la Tunisie en novembre,passe par la Sicile - terre de Charlesd’Anjou, frère du roi – traverse Lyon (ceque rappelle une plaque commémora-tive dans la primatiale Saint-Jean) et arriveà Paris en mai 1271.Mais auparavant, le corps du roi défuntsubit un traitement dans le but de pou-voir rapporter en France les ossement etles viscères. Ces dernières sont déposéesà l’abbaye de Monréale en Sicile - oùse trouve un monument de marbre roserappelant ce dépôt.Le coeur est déposé à Saint-Denis en1271. L’année de la canonisation du roi(1297), il est retiré de Saint-Denis etdéposé à la Sainte-Chapelle.

Les ossements sont éparpillés et dépo-sés dans des reliquaires. Poissy a pos-sédé et possède encore quelques reliquesdu plus glorieux des enfants de la ville.Tout le long du voyage du retour descendres du roi, le peuple de France mani-feste sa peine. En témoignent cesquelques lignes d’un troubadour del’époque, auteur des Regrets du roiLouis :Le bon roi Louis, la terre avez tenue,Au profit des barons et de la gent menue.A qui se pourront désormaisLes pauvres clamer

Quand le bon roi est mortQui tant sut les aimer …

Des miracles fleurissent, les récits en sontnotés. Une enquête officieuse estouverte, suivie d’une enquête officielle.Les écrits recueillant les témoignages dela sainteté du roi sont tellement nom-breux, a-t-on dit à l’époque, qu’un âne àlui seul ne peut les transporter.Comme pour tout procès en canonisa-tion, l’enquête se fait très sérieusement,les dires de chacun sont étudiés, les faitsrelatés sont vérifiés. A un moment inter-vient le procureur - celui que l’on appellepopulairement l’avocat du diable - quitente de réfuter les conclusions de l’en-quête en posant des questions insidieuseset en obligeant les partisans de la cano-nisation à affuter leurs arguments.La mort de plusieurs papes successifsretarde le procès de canonisation. Celle-ci ne sera proclamée, par Boniface VIII,que le 6 août 1297.

LE CULTE DE SAINT LOUIS

Quelques mois avant la proclamationsolennelle de la sainteté du roi Louis IX,son petit-fils Philippe IV décide laconstruction à Poissy d’un monastèredédié à son aïeul et … à la famille royale.C’est le prieuré royal Saint-Louis de Poissy- disparu à la suite de la Révolution etde l’expulsion des religieuses domini-caines (qui s’y sont succédé durant cinqsiècles).Il ne reste pratiquement, de son antiquesplendeur (l’église du prieuré avait lesdimensions d’une cathédrale et étaitmagnifiquement décorée), que les deuxtours de la Porterie (qui abritent depuis1976 le musée du Jouet) et quelquesœuvres d’art recueillies au Musée duLouvre et au Musée de Cluny, entreautres :- un rétable en ivoire de toute beauté,dû à l’atelier des Embriachi, don de Jeanduc de Berry à sa nièce la prieure Mariede Bourbon,

- des statues d’anges,- une statue en marbre noir et blanc deMarie de Bourbon,Et, dans la collégiale de Poissy, la sta-tue si émouvante d’Isabelle, fille de SaintLouis.Le culte envers Saint Louis est importantdans la région parisienne et dans toutela France, mais Poissy s’est toujours glo-rifié de la naissance sur son sol du plusillustre des rois, patron de la France,modèle des chefs d’Etat.Voltaire disait de Louis IX qu’il sut accor-der une politique profonde à une justiceexacte, et qu’il est peut-être le seul sou-verain qui mérite cette louange. Il ajouteque, prudent et ferme dans le conseil,intrépide dans les combats sans êtreemporté, compatissant comme s’il n’eutjamais été que malheureux, il n’est guèredonné à l’homme de pousser plus loin lavertu.

B. D.– Cercle d’Etudes Historiques etArchéologiques de Poissy

Le roi de France est prisonnier des Sarrasins(XVe siècle – Bibl. nat.)

La mort de saint Louis devant les murs de Tunis, le 25 août 1270 (collégiale Notre-Dame dePoissy, vitrail de la chapelle du chevet).

Statue d’ange provenant du Prieuré royal dePoissy dédié à saint Louis – Fondation dePhilippe IV au début du XIVè siècle (actuelle-ment au Musée de Cluny).

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