business angels news

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Directeur de la publication Hervé Delabie dacteur Bertrand Lauzanne France Angels et Les Chevaliers d’Entreprise : vers un partenariat renforcé ? L’association pour la promotion de l’investissement par les Business Angels regarde avec intérêt le modèle original développé par les Chevaliers d’Entreprise (suite page 4) LA LETTRE DU PRÉSIDENT _______________________ p. 2 L’INVITÉ Frédéric Bugla, conseiller en gestion de patrimoine __ p. 3 PERSPECTIVES Un programme de développement pour Les Chevaliers d’Entreprise __________________ p. 4-5 France Angels et les Chevaliers d’Entreprise : vers un partenariat renforcé ? ____________________ p. 6-7 Une stratégie de sortie inédite _____________________ p. 8 L’ACTUALITÉ DU CAPITAL-INVESTISSEMENT Le capital-investissement en forte progression _____ p. 9 L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES Le groupe Cinésnap / DvdPost __________________ p. 10-11 Faire Faire_______________________________________ p. 12-13 Négofi entre dans la cour des grands ___________ p. 14-15 FOCUS Prestigium, numéro 1 du luxe sur Internet ____ p. 16 à 23 S O M M A I R E Business Angels News n°1 Juin/Juillet/Août 2007 Business Angels News n°1 Juin/Juillet/Août 2007 Prestigium, numéro 1 du luxe sur Internet (page 9)

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Business Angels News, issue n°1 (24 pages), Journal of economics of the "Chevaliers d'Entreprise' organisation. All articles by Bertrand Lauzanne.

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Page 1: Business Angels News

Directeur de la publicationHervé Delabie

RédacteurBertrand Lauzanne

France Angelset Les Chevaliersd’Entreprise : versun partenariatrenforcé ?L’association pour la

promotion de l’investissement

par les Business Angels

regarde avec intérêt le

modèle original développé

par les Chevaliers d’Entreprise(suite page 4)

LA LETTRE DU PRÉSIDENT _______________________ p. 2

L’INVITÉFrédéric Bugla, conseiller en gestion de patrimoine __ p. 3

PERSPECTIVESUn programme de développementpour Les Chevaliers d’Entreprise __________________ p. 4-5France Angels et les Chevaliers d’Entreprise :vers un partenariat renforcé ? ____________________ p. 6-7Une stratégie de sortie inédite _____________________ p. 8

L’ACTUALITÉ DU CAPITAL-INVESTISSEMENTLe capital-investissement en forte progression _____ p. 9

L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES Le groupe Cinésnap / DvdPost __________________ p. 10-11Faire Faire_______________________________________ p. 12-13Négofi entre dans la cour des grands___________ p. 14-15

FOCUSPrestigium, numéro 1 du luxe sur Internet____ p. 16 à 23

S O M M A I R E

Business Angels News n°1Juin/Juillet/Août 2007

Business Angels News n°1Juin/Juillet/Août 2007

Prestigium,numéro 1du luxe surInternet (page 9)

Page 2: Business Angels News

Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 32 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

Chers Chevaliers,

“Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre derisque”. Combien de fois ai-je dû méditer l’à-propos du grand Benjamin Franklin poursusciter l’intérêt de tous, relever le défi collectif des Chevaliers d’entreprise et devenir ainsi,

en quelques années, la référence sur le marché du capital-amorçage !Faut-il rappeler que nous avons créé un véritable marché, une valeur en passe de s’échanger ? Nous avons su bous-culer les idées reçues. Notamment la croyance, trop communément partagée, qu’une réussite sur dix, dans ledomaine du capital-amorçage dédié aux entreprises innovantes, est un résultat honorable. Un dogme que nous avonsfait voler en éclat. Ce ne sont pas 10 %, ni même la moitié, mais les trois-quarts de nos actifs que nous avons his-

sés au stade du développement !Faut-il évoquer les inquiétudes,les doutes, mais aussi les intui-tions que nous avons eus dans lasélection des projets ? L’audace,l’énergie et le jugement qu’il

nous a fallu pour accompagner nos entreprises vers le stade du développement, là même où aujourd’hui l’intérêtdes fonds d’investissement s’éveille ? La persévérance, l’obstination même, pour contrer les coups du sort, etconduire une entreprise telle Cinésnap d’une situation de crise majeure à celle du n°4 européen du secteur ?Notre histoire est à rebondissements. Rien jamais ne semble vraiment acquis mais nous avons cette constante qui,au final, fait notre différence et notre richesse : une communauté de valeurs, fondée sur le goût du risque et le désird’innover, qui unit les Chevaliers d’Entreprise aux entrepreneurs dans une même appétence pour l’aventure et lacréation de richesses.Cette communauté d’intérêts, nous n’avons pas le droit de la trahir. Notre engagement est collectif, notre respon-sabilité commune. C’est l’originalité et l’intérêt de notre réseau. C’est la pertinence de la mutualisation de nosmoyens. Plus que jamais l’Association a besoin de votre implication, à la hauteur de celle des entreprises. Uneimplication financière bien sûr, mais votre rôle aujourd’hui doit aller bien au-delà : apporter, comme certains d’en-tre vous l’ont proposé, vos compé-tences, votre expérience et votreenthousiasme au grand dessein quiest le nôtre. C’est la condition sinequa non de la réussite de notreprogramme de développement.Aujourd’hui en cours d’élaboration, nous souhaitons vous le présenter lors de l’Assemblée générale qui se tiendrale 26 octobre 2007 à Paris et nous voulons espérer que chacun retienne cette date comme un impératif.Ensemble, nous allons conforter notre place de leader. Cet engagement passe inévitablement par un plan de déve-loppement ambitieux qui devra permettre à l’Association des Chevaliers d’Entreprise de constituer une véritableforce de frappe, de création et de solidarité de milliers de Business Angels pour se lancer à l’assaut de nouveauxtours de table !

Hervé Delabie

A LETTRE DU PRÉSIDENTL

Notre engagement est collectif,notre responsabilité commune“

Ensemble, nous allons conforternotre place de leader“

L’INVITÉ

C onseiller en patrimoine depuisplus de trente ans, je recherchetoujours de nouvelles oppor-

tunités d’investissement pour maclientèle. En 2001, quand Hervé etIsabelle Delabie m’ont proposé departiciper à la création d’un réseau deBusiness Angels, dont la vocation seraitl’investissement dans les sociétés encréation, j’y ai vu une façon de diver-sifier le patrimoine de mes clientsmais surtout la possibilité pour eux departiciper à une aventure qui allaitbien au-delà de la seule préoccupa-tion financière. Investir dans les PMEinnovantes n’est pas sans risque maisdans un contexte hexagonal de frilo-sité des investisseurs institutionnels etde sous-financement des PME, alorsmême qu’elles sont de grandes pour-voyeuses d’emplois, il devenait urgentde créer les outils qui permettent uninvestissement utile, socialement res-ponsable et créateur de richesses.L’investissement dans les SCR CapInnova France et Cap Innova.Netn’apporte pas la sécurité d’une assu-rance-vie ou de l’immobilier. Pourautant, le risque inhérent au finance-ment de PME, qui plus est innovan-tes, peut être contrôlé. Cette maîtrisepasse avant tout par le montantinvesti, qui ne doit jamais représenterplus de 10% des liquidités d’un

client ; règle d’autant plus importanteque les capitaux investis, immobiliséspendant 7 à 10 ans, sont peu liquides.Pour mes clients, la meilleure garantietient au modèle d’investissementconçu par Les Chevaliersd’Entreprise : un réseau actif deBusiness Angels permet de mutualisersuffisamment de moyens pouraccompagner le développement del’entreprise tout en diluant le risquepar des prises de participationsaujourd’hui réparties dans sept PME.Enfin, l’équipe de Cap FinanceInternational (CFI) a démontré sacapacité, au fil des ans et des difficul-tés, à retourner des situations qued’aucun aurait jugé désespérées. Lemeilleur exemple est celui deCinésnap, cette société de location deDVD par Internet, qui, il y a un an etdemi, faisait l’objet d’un redresse-ment judiciaire et qui constitue

aujourd’hui, grâce à l’obstination deCFI, le numéro 4 européen du secteur.Investir dans des sociétés non cotées,c’est aussi la garantie d’être décon-necté de l’irrationalité des marchésfinanciers ; irrationalité qui conduitparfois des sociétés dont les fonda-mentaux économiques sont bons, àsubir une dévalorisation injustifiée.Les entreprises labellisés Chevaliersd’Entreprise obéissent à un schémaplus classique : un chiffre d’affaires enprogression, l’ouverture de nouveauxdébouchés commerciaux ou encore lamise au point d’innovations, condui-sent très logiquement à une valorisa-tion des sociétés et, au final, à de for-tes plus-values pour les investisseurs. La haute rentabilité financière n’estpas la première motivation de mesclients. Chefs d’entreprises ou de pro-fession libérale, ils sont à la recherched’un investissement vivant. Ils pour-raient investir dans des sociétés noncotés à travers des Fonds Communsde Placement dans l’Innovation(FCPI) ou dans des Fonds d’Inves-tis-sement de Proximité (FIP), qui ontd’ailleurs des avantages fiscaux que lessociétés de capital-risque Cap InnovaFrance et Cap Innova.Net n’ont pas.La motivation est ailleurs : aider lesjeunes créateurs, suivre l’évolutiondes entreprises dans lesquelles ils ontinvesti, investir de manière efficace etparticiper, à leur niveau, à la créationd’emplois et de richesses en France n

Il devenait urgent decréer les outils qui permettentun investissement utile,socialement responsable etcréateur de richesses

Frédéric Bugla, conseilleren gestion de patrimoine

Frédéric Bugla est gérantde la société niçoiseAudit Conseil Gestion,spécialisée dans le conseilet la gestion privée depatrimoine et membre agrééde la Chambre desIndépendants du Patrimoine.

Page 3: Business Angels News

Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 54 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

C omme les rives d’une terrenouvelle, si souvent promises,apparaissent enfin aux naviga-

teurs, les actionnaires historiques deCap Innova France ne sont plusaujourd’hui dans des perspectiveslatentes mais réelles et tangibles,notamment en termes de plus-values.Nous sommes parvenus à faire deCap Innova France un placementlibéré de ses périls initiaux, avec uneréelle lisibilité. Plus rien ne peut donc justifier unequelconque frilosité. Plus rien nes’oppose au renforcement de nos par-ticipations. Leur valeur actuelle, grâceaux différents protocoles précédem-ment signés, nous donne la possibilité

de renforcer notre position dans cer-taines de nos entreprises à des condi-tions très favorables, eu égard auxpropositions faites par des fonds dedéveloppement !

Ainsi, il n’est donc plus nécessaired’intégrer de nouvelles entreprises.Une intégration, d’ailleurs, qui feraitpeser sur nos actifs le risque d’entraî-ner de nouveaux besoins financiers.

Une fois ces renforcements effectués,les cessions d’actifs seront enclen-chées selon une méthode et en vued’un objectif connus : procéder dansle temps à plusieurs cessions partiellespar entreprise tout en développant

notre potentiel de valorisation au gréde leur croissance. Ces opérations,aujourd’hui initiées, permettrontdonc la liquidation de nos participa-tions sur plusieurs années et ainsi, lasortie des investisseurs en fonction deleur entrée dans ce fonds.

Par conséquent, de nouveauxChevaliers peuvent profiter de cetteopportunité jusqu’au 31 juillet ensouscrivant aux valeurs actuelles.Seuls les investisseurs devenusChevaliers avant cette date pourrontà nouveau souscrire jusqu’à la finoctobre. Passée l’assemblée généraledes Chevaliers d’Entreprise, le 26octobre, le fonds sera définitivementfermé à toute souscription et à toutenouvelle entreprise. n

Programme dedéveloppement des Chevaliersd’Entreprise

C ompte tenu de la périodeélectorale et de l’élaborationactuelle du programme de

développement des Chevaliersd’Entreprise, notre assemblée géné-rale se tiendra à Paris, le 26 octobreprochain, à La Maison Des Arts &Métiers.

Le programme de développementdes Chevaliers d’Entreprise est à lafois vaste et ambitieux. Il prévoitnotamment :

• De régionaliser notre réseau ensuscitant l’intérêt du plus grandnombre d’entre vous à participer àcette action,

• De développer une communica-tion d’envergure auprès des médiasà l’occasion de nos premières ces-sions d’actifs,• De développer notre communi-cation interne pour la rendreencore plus réactive,• De conduire Cap Innova.Netvers de nouveaux investissementsen entreprise et d’adopter rapide-ment une nouvelle fiscalité pour lessouscripteurs,• De préparer l’ouverture d’unnouveau véhicule d’investissementpour 2008.

Hervé Delabie affirmait à tous ceuxqui voulaient bien l’entendre quele développement des Chevaliers

d’Entreprise ne pourrait s’effectuerqu’à condition d’avoir l’assuranceque notre allocation d’actifs apportedes perspectives tangibles de sorties,accomplissement de notre processusd’investissement. Notre implicationhumaine et professionnelle au quo-tidien a été totale pour obtenir cesrésultats et satisfaire ainsi lesChevaliers. Depuis quelques mois,cette condition se concrétisant, lespremières réflexions sur un élargis-sement significatif de notre organisa-tion ont donc pu voir le jour.

Partant du constat que depuis la créa-tion de nos fonds d’investissement,10 millions d’euros ont été capitali-sés, devons-nous nous en satisfaire ?

PERSPECTIVES PERSPECTIVES

Jean-Patrick Demange,Responsable Développement

CAP INNOVA France,vers la sortie…

La réponse est OUI, si nous compa-rons notre capitalisation aux capta-tions des autres réseaux de BusinessAngels. Mais, au regard des besoins et de laforce de frappe dont nous avonsbesoin pour conserver notre rang deleader, et pour développer plus forte-ment ce grand secteur qu’est le capi-tal-amorçage, la réponse est assuré-ment NON !

En comparaison des capitaux quedétiennent les sociétés de gestion clas-siques, les réseaux de Business Angelssont de loin les parents pauvres du

capital-investissement. Ce qui expli-que, en partie, leur incapacité à déve-lopper leurs entreprises.

Pour que cet objectif puisse se réaliser,il faut disposer d’une véritable organi-sation nationale pour susciter l’intérêtd’un large public d’investisseurs afinqu’ils deviennent Business Angels eten comprennent les modalités. Ainsi,en mobilisant des acteurs opération-nels au cœur de chacune de nosrégions, nous pourrons plus facile-ment promouvoir, communiquer etdévelopper notre modèle.Depuis quelques mois, c’est une

équipe d’une dizaine de personnesqui travaille ardemment à l’édifica-tion de ce programme. Equipe quitendra à se renforcer pour touchertous les départements de notre orga-nisation.

Etant tous concernés, il est importantque vous, Chevaliers d’Entreprise, etdonc Business Angels, soyez présentsà notre assemblée générale du 26octobre. Vous pourrez ainsi contri-buer à l’élaboration de ce programmeet valider ce qui constitue un tour-nant décisif dans l’histoire de notreorganisation. n

La Maison des Arts et MétiersL’assemblée générale de l’association des Chevaliers d’Entreprise,

aura lieu vendredi 26 octobre 2007 à La Maison des Arts et Métiers9 bis, Avenue d’Iéna - 75116 PARIS.

En raison des élections législatives, nous sommes dans l’attentede la nomination d’un représentant du ministère des PME

dont la présence est essentielle pour éclairer les aspects économiques et fiscauxde la politique gouvernementale concernant le capital-amorçage.

L’assemblée générale constitue un moment important de notre association.C’est pourquoi votre présence à ce rendez-vous annuel est essentielle.

Page 4: Business Angels News

Al’initiative de Jacques Collin,co-président de FranceAngels et d’Hervé Delabie,

président des Chevaliers d’Entreprise,les deux associations souhaitent serapprocher afin d’échanger sur lesperspectives et les modalités du déve-loppement des Business Angels enFrance.

France Angels : représenter,développer, informerCréée en 2001, l’association FranceAngels a pour ambition de multiplierle nombre de Business Angels actifsafin de renforcer le financement descréations d’entreprises à potentiel pardes investisseurs individuels. Sous l’impulsion de son président-fondateur Claude Rameau, l’associa-tion mène son activité sur trois fronts.L’information sur le rôle et l’impor-tance des Business Angels doit susciterde nouvelles vocations, dans uncontexte où les investisseurs provi-dentiels français, estimés à 4 000,sont loin de jouer un rôle aussi crucialque leurs homologues britanniques(50 000) dans le financement descréations d’entreprises. La formationdes nouveaux investisseurs, grâce àl’organisation d’écoles de BusinessAngels et de cycles de formation, doitleur apporter un minimum deméthode pour réaliser des investisse-

ments à risque. Enfin,l’association a un rôle dereprésentant des réseauxauprès des institutionsfrançaises et européenneset milite pour la recon-naissance de leur rôle etla mise en place d’unelégislation fiscale qui vien-drait doper la création deréseaux de Business Angels.

Un modèle traditionnelcritiquéL’Association desChevaliers d’Entreprise atoujours soutenu FranceAngels car elle est un outild’information, de forma-tion et de lobbying trèsprécieux pour la recon-naissance du rôle desBusiness Angels et leurdéveloppement en France.Cependant, le modèled’investissement prôné parLes Chevaliers d’Entre-prise diffère largement dumodèle traditionnel desBusiness Angels tel qu’il estdéfendu par FranceAngels. Ce dernier reposesur deux principes : la réu-nion ponctuelle de quel-ques investisseurs volon-taires autour d’un projet etde son porteur ; une miseà la disposition de l’entre-prise du temps et des compétences deces investisseurs. Ce modèle recèleune fragilité qui conduit malheureuse-ment à un taux d’échec important. En

effet, les investisseurs ne sont pas for-cément les plus compétents pour assu-rer le développement de l’entreprise :manque d’expérience ou de compé-

tence dans l’exercice d’une fonctionimportante, secteur d’activité peu oumal connu, etc. D’autre part, lesinvestisseurs étant peu nombreux aumoment de la création, ils sont sou-

vent dans l’incapacité de satisfaire lesnouveaux besoins financiers de l’en-treprise, au moment où son dévelop-pement l’exige. La pérennité de l’en-

treprise est alors remise en cause.Enfin, le seuil de rentabilité de l’entre-prise est atteint au mieux après quatreou cinq ans, ce qui peut décourager etconduire les investisseurs à se désen-

gager, accélérant ainsi lamort de l’entreprise. Uncas courant quand lesinvestissements représen-tent une part importantede leurs liquidités.Le modèle traditionnelest pertinent tant qu’ils’adresse à des BusinessAngels expérimentés, dotésde liquidités très impor-tantes et ayant déjà large-ment réussi dans une ouplusieurs de leurs entre-prises. Dans ce cas précis,les compétences commeles capacités d’investisse-ment sont réunies pouramener l’entreprise austade du développement.Toutefois, si l’objectif estde multiplier très forte-ment le nombre deBusiness Angels en France,ces investisseurs compé-tents et financièrementsolides ne représentent pasun potentiel suffisant. Pour atteindre cet objec-tif, il faut en appeler à unplus large public qui necorrespond pas à la défi-nition quelque peu “idéo-logique” que donne l’as-sociation France Angelsdu Business Angels.

Le modèle desChevaliers d’Entreprise

L’Association des Chevaliersd’Entreprise travaille dans ce sens etapporte au modèle traditionnel duBusiness Angel les éléments qui lui

font défaut. Ainsi, à la faiblessenumérique et financière de quelquesBusiness Angels réunis autour d’unprojet, les Chevaliers substituent lapuissance d’un réseau d’investisseursmutualisant leurs moyens sur le longterme dans le cadre de deux véhiculesd’investissement (Cap Innova Franceet Cap Innova.Net). Au risque déme-suré d’un investissement dans uneseule entreprise, les Chevaliers substi-tuent l’investissement dans un porte-feuille d’entreprises, chacune à unstade de développement différent.Enfin, l’implication directe des inves-tisseurs dans le développement del’entreprise est remplacée par la délé-gation de la gestion à une équipe spé-cialisée dans l’accompagnement stra-tégique. S’il faut reconnaître que cettevoie éloigne l’investisseur du quoti-dien de l’entreprise, la qualité et lafréquence de l’information que nouslui délivrons, comme les rencontresrégulières avec les équipes des sociétéssoutenues, lui apporte une satisfac-tion proche.

Au final, la mutualisation des moyenspar des investisseurs en réseau, la dilu-tion du risque grâce au nombre d’en-treprises financées et la délégation dela gestion et du développement à desprofessionnels, sont les principes d’unmodèle qui est, selon nous, le plusapte à transformer des épargnantssoucieux d’investissements responsa-bles en agents d’un capital-amorçagedynamique et puissant.

L’Association des Chevaliersd’Entreprise espère ainsi contribuerau débat et partager son expériencedans la création et l’animation deréseaux d’investisseurs n

Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 76 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

France Angels etLes Chevaliers d’Entreprise : vers unpartenariat renforcé ?L’association pour lapromotion de l’investissementpar les Business Angelsregarde avec intérêt le modèleoriginal développé par lesChevaliers d’Entreprise.

PERSPECTIVES PERSPECTIVES

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Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 98 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

L’ACTUALITÉ DU CAPITAL INVESTISSEMENT

L’ activité des acteurs français ducapital-investissement établitun nouveau record avec plus

de 10,2 milliards d’euros investis aucours de l’année 2006, soit une pro-gression de 26 % par rapport à 2005(96 % depuis 2004). Au total, cesont 1376 entreprises qui ont étéfinancées, dont 80 % sont desPME/PMI de moins de 250 salariésréalisant moins de 50 millions dechiffre d’affaires. Plus de 40 % dessociétés soutenues développent uneactivité innovante ou technologique(informatique, télécoms et commu-nication, médical, biotechnologie).

Avec 536 millions d’euros, les inves-tissements dans les sociétés au stadede l’amorçage et de la création (cf.encadré) ne représentent que 5 % del’ensemble et concernent 335 entre-prises, soit 24% des entreprisesfinancées, en baisse par rapport à2005 (28 %).

Le capital-développement est lemétier qui connaît la plus fortehausse. Il représente 35 % du nom-bre total d’entreprises soutenues parle capital-investissement (481 entre-prises accompagnées), soit une valeurde 1,1 milliard d’euros, en progres-sion de 18 % par rapport à 2005.

Il est à noter que les opérations detransmission (LBO), avec 8,1 mil-liards d’euros investis, représentent80 % des investissements réalisés en2006, en progression de 8 %. Unnombre très réduit d’entreprises (12)a concentré 40 % des investissementsde l’année, soit 4 milliards d’euros.

Une progression continuedes désinvestissementsLes désinvestissements se sont main-

tenus à un niveau élevé en nombred’entreprises, soit 971 en 2006contre 960 l’année passée.Les cessions industrielles deviennent,avec 196 entreprises cédées, la pre-mière source de sortie, contre 171entreprises cédées à des entrepreneurset 130 cédées à un autre fonds d’in-vestissement. Les introductions enBourse et les cessions de titres cotésont concerné 129 entreprises.

Les levées de fonds semaintiennent à un niveau élevé10,3 milliards d’euros ont été levésen 2006, dont 59 % sont de sourcesfrançaises contre 50 % en 2005. Lescompagnies d’assurance et les ban-ques restent les principaux investis-seurs avec 37 % des capitaux levés n

Le capital investissementen forte progressionLes acteurs français du capital investissement ont soutenu 1376 entreprises en création,développement, transmission ou retournement au cours de l’année 2006 et leur ont apporté10,2 milliards d’euros.

LE CAPITAL INVESTISSEMENT, UN CONCEPT MULTIFACETTE

Le capital investissement se décline sous plusieurs formes, chacune corres-pondant à une étape de la vie de l’entreprise. On distingue :

- Le capital-amorçage, qui finance les projets à leur commencement, avantmême le début de la production.

- Le capital-risque, qui s’adresse à de très jeunes entreprises, dans les pre-mières phases de leur activité

- Le capital-développement, qui permet aux entreprises de financer denouveaux relais de croissance (internationalisation, conquête de nouveauxmarchés)

- Le capital-transmission, qui permet la reprise d’une entreprise maturepar un ou plusieurs fonds, avec l’appui d’un montage financier dit deLBO (Leverage Buy Out)

- Le capital-retournement, plus rare, se focalise sur le redressement d’en-treprises en difficulté.

PERSPECTIVES

Une stratégiede sortie inédite

Le groupe Cinésnap/DVD Post,Négofi ou encore Prestigium,autant d’entreprises aujourd’hui

parvenues au stade du développe-ment dont les potentialités suscitentl’intérêt des fonds de développement.Les négociations sont désormais enta-mées et poursuivent un triple objec-tif : définir la valeur de chaque entre-prise avant injection de capital,évaluer leurs besoins financiers réelset établir la prise de participation desfonds de développement dans leurcapital.

La cession partielle d’actifs :une stratégie de sortieLes cessions d’actifs dans les entrepri-ses du groupe seront réalisées en plu-sieurs temps et corrélées aux nou-veaux besoins de financement dessociétés. Chaque stade du développe-ment de l’entreprise appelant de nou-veaux besoins de financement, l’en-trée de nouveaux investisseurs seréalisera au gré de nos cessions d’ac-tifs. D’une cession partielle à l’autre,notre part dans le capital diminueramais la valorisation de l’entrepriseaugmentant au gré des nouveauxinvestissements et de son développe-ment, la valeur de nos participationssuivra une courbe de croissance expo-nentielle au fil des cessions. Ne pas subir d’emblée une forte dilu-tion de nos participations nous per-met de demeurer l’interlocuteur pri-vilégié des investisseurs lors de lacession d’actifs suivante et de conser-ver un rôle notable auprès de l’entre-

preneur et des actionnaires, dans leschoix stratégiques de l’entreprise. A la différence d’une cession unique,cette stratégie permet de majorer nosplus-values à l’issue de toutes les ces-sions.

Les Chevaliers d’Entreprise :créateurs de richessesCette réussite tient au fait exception-nel que le réseau des Chevaliersd’Entreprise soit parvenu à conserverses fortes participations et son rôledécisionnaire dans des sociétés quientament leur phase de développe-ment. Nous sommes ainsi en situa-tion de consentir une dilution trèsmodérée de nos participations avecl’entrée de fonds de développement.Le fort effet de levier dont nous béné-ficierons est la juste rétribution durisque que nous avons pris dès ledébut.

Cette situation privilégiée pour envi-sager sereinement nos cessions n’estpas seulement la marque d’une sélec-tion pertinente des porteurs de projet

et d’un accompagnement efficace.Elle est aussi l’indice que la stratégiequi vise à limiter le portefeuille d’en-treprises pour intensifier la prise departicipations au fil du temps et per-mettre un accompagnement au plusprès des besoins de l’entreprise, est,au final, la plus payante.

La validation de notre modèle écono-mique, qui se profile à l’horizon2008, est en définitive la résultantedu lien étroit que nous avons su éta-blir, puis pérenniser, entre LesChevaliers d’Entreprise, l’équipe degestion de Cap Finance Internationalet les entrepreneurs du groupe. Votre fidélité et votre confiance nousont permis de constituer, au fil dutemps, une solide allocation d’actifsdont la performance financière devraitse concrétiser dès cette année. Cependant, les prochaines cessionsd’actifs ne sont pas un terme mais bienplutôt un moment dans un cycle éco-nomique perpétuel : financementd’entreprises innovantes - accompa-gnement stratégique - cessions d’actifs.Cycle répétitif d’entrées et de sortiesque doit accompagner un flux perma-nent d’investissements vers nos véhi-cules d’investissement. C’est non seu-lement notre vocation de créateur derichesses, notre responsabilité detuteur d’entreprises, mais aussi l’affir-mation de notre goût pour le risque et,au final, le pari de nouvelles cessionsd’actifs fortement rémunératrices n

A l’heure où se manifeste l’intérêt des investisseurs pour lesentreprises du groupe, les Chevaliers d’Entreprise conduisentune stratégie de cession d’actifs sans précédent.

La validationde notre modèleéconomiquese profileà l’horizon

Page 6: Business Angels News

internautes cinéphiles.En permettant à Cinésnapde redémarrer, l’équipe d’ac-

compagnement de Cap FinanceInternational a non seulement pré-servé les intérêts financiers desChevaliers d’Entreprise mais égale-ment fortement contribué à leur valo-

risation grâce à la création de ce groupe. Avecla majorité des participations, Les Chevaliersd’Entreprise sont les seuls acteurs à détenir unepart aussi importante du capital du groupe.Être parvenu à conduire une entreprise aussiloin sur la voie du développement et avoir sus-cité l’intérêt de fonds d’investissement, n’estpas le moindre des mérites de l’équipe d’ac-compagnement de Cap Finance International.Le groupe est aujourd’hui un véritable leader etjoue un rôle de moteur au sein des entreprisesfinancées par Les Chevaliers d’Entreprise.

C’est ce fort potentiel que les fonds d’investis-sement reconnaissent aujourd’hui en souhai-tant accompagner le développement commer-cial et la croissance de Cinésnap/DVDPost.En conséquence, les deux années à venirdevraient être marquées par une forte valori-sation du groupe. La stratégie de cessions par-tielles d’actifs que vont conduire Les Chevaliersd’Entreprise devrait ainsi favoriser un fort effetde levier n

Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 1110 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES

Avec la meilleure progressiondu nombre d’abonnés - supé-rieure à Glowria, son concur-

rent le plus médiatisé - le loueur deDVD par Internet Cinésnap repart àl’offensive. Avec plus de 10.000 titresdisponibles, un parti pris éditorialfort, des formules d’abonnement trèsconcurrentielles, des outils Internetperformants (liste de préférences, logi-ciel prescripteur) ou encore un serviceclientèle exigeant, Cinésnap a réussison pari, grâce à l’arrivée d’un nou-veau gérant, Xavier Lesca et au sou-tien permanent de Cap FinanceInternational.

Ce n’est pas le moindre des mérites deCinésnap d’être parvenu en quelquesmois à inverser une situation critiqueet de s’être allié à DVD Post pour for-mer le n°4 européen du secteur.Créée en Belgique fin 2002 par PierreDemolin et Bernard Wilmet, DVDPost vient de fêter son deux millio-nième envois de DVD et entame unenouvelle étape de son développementgrâce au rapprochement stratégiqueavec Cinésnap. La volonté du britannique Love Film,leader européen du marché de la loca-tion de DVD sur Internet, de prendreune participation dans ce nouveaugroupe est le meilleur indice de laconfiance dans le potentiel du groupe.

Cinésnap/DVDPost afficheaujourd’hui 22 000 abonnés et seplace dans une perspective de 40 000

d’ici à la fin 2008. Le groupe, acteurmajeur du marché européen, aprèsLovefilm (Royaume-Uni et en Scan-dinavie), Blockbuster (Royaume-Uni)et Amango (Allemagne), se positionnesur un marché qui représente unpotentiel d’un million et demi declients (France, Belgique, Luxem-bourg, Pays-Bas). Le nouveau groupe emploie aujour-d’hui une trentaine de collaborateurs.Certaines synergies opérationnellessont envisagées dans des domaines oùla mise en commun des compétencesprésente un réel avantage (logistique,achats de films, marketing). Les deuxsites continueront cependant à opérersous leur nom actuel, avant d’envisa-ger un regroupement sous une mar-que commune.

Dans cette stratégie de conquête, lesnouvelles technologies de diffusionsur Internet sont déterminantes etreprésentent à long terme un puissantvecteur de croissance. Le groupe aaujourd’hui la maîtrise technologiquede la Video On Demand et peut ainsiproposer une offre complète aux

Sur Cinésnap.com artistes et personnalités font leur cinéma.Politiques, réalisateurs, écrivains, chanteurs ou comédiens, retrouvez surCinésnap la liste des films préférés de passionnés de cinéma mais aussileur actualité et une interview exclusive. Premier à ouvrir le bal, unvéritable mordu du 7ème Art : Gilbert Montagné !

Le groupe Cinésnap / DvdPostCinésnap et DVD Post, deux acteurs clés de la location de films en ligne,donnent naissance au groupe Loo Film, n°4 européen du secteur.

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Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 1312 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES

C ommuniquer vers son réseau,le développer et motiver sesmembres : autant de besoins

spécifiques aux entreprises qui, àl’instar du Club Med ou de KiaMotors, commercialisent leurs pro-duits et services dans le monde entierpar l’intermédiaire d’un réseaud’agences, de distributeurs, de reven-deurs ou encore de franchisés.

Trois outils web performants :Persoland, Toolbar, StimulandL’offre de Faire Faire était centrée surl’outil Web Persoland, plate-forme deservices de communication permet-tant aux réseaux de vente, via un por-tail Internet dédié, de commander etde personnaliser les supports de com-

munication et de lancer des campa-gnes marketing au niveau local res-pectueuses de l’identité visuelle de lamaison mère. Faire Faire complèteaujourd’hui cette offre par deux nou-

veaux outils Web qui embrassent dé-sormais tous les aspects et besoins dela communication vers les réseaux. LaToolbar (barre d’outils) Faire Faire,spécifique aux besoins de chaqueclient, permet aux membres du réseau

d’accéder en un clic à tous les conte-nus indispensables : les dernièresinformations du réseau en temps réel,les outils quotidiens, les applicationsdédiées au métier, les liens vers lessites importants. Un outil efficacepour garder un lien direct et perma-nent entre la maison mère et ses agen-ces ou distributeurs. Autre innova-tion, Stimuland est un nouveauportail Internet permettant aux com-merciaux d’un réseau de vente decommander des cadeaux en fonctionde leurs résultats. Une façon élégante,pour les maisons mères, de motiverles agents de leurs réseaux.

Des services à valeur ajoutéeCette solution globale ne se limite pasà trois outils Web. Elle est complétéepar l’expertise et la force de frappe deséquipes Faire Faire. Véritables relaisde leur client auprès du réseau, ellesconçoivent et réalisent les opérationsmarketing, animent le réseau (accom-pagnement des agences dans leursopérations marketing locales) etcontrôlent toute la chaîne de produc-tion (fabrication et diffusion des sup-ports, relation avec les fournisseurs,etc.).

De nouveaux clientsCette offre globale, cohérente et cré-dible auprès des entreprises à réseau,apporte une vraie valeur à Faire Faire.Assurée de sa pertinence et de son ori-

Faire FaireAvec le lancement d’une offre globale unique,le spécialiste de la communication pour les entreprisesà réseaux de vente accélère son développement.

ginalité, Faire Faire est en position deforce pour amener ses grands clients àadopter sa solution globale. Le réseaufrançais des agences Jet Tours, filialedu Club Med, déjà doté du portailWeb Persoland, étudie sérieusementl’adoption de la solution complète.Dans la logique de création d’outilsde communication pour les réseaux,

Faire Faire a réalisé pour Club Medl’ensemble des nouvelles enseignesintérieures des agences et en a assuréla distribution au niveau mondial(Royaume-Uni, France, Belgique,Allemagne, Suisse, Portugal, Espagne,Grèce et Israël).

Avec PGO Automobiles, dernierconstructeur français d’automobiles

de luxe en petite série, Faire Fairerelève le défi d’une communicationdans le secteur du luxe. Entreprisefrançaise rachetée par un Koweiti, sonréseau de distribution, d’enverguremondiale, est particulièrement déve-loppé au Koweit et aux EmiratsArabes Unis. Après la présence de

Faire Faire aux côtés de PGO au salondu cabriolet à Paris, la marque auto-mobile a confié au groupe l’ensemblede sa communication et étudiel’adoption de sa solution globale pourson réseau de distribution.

KPMG France, premier cabinet fran-çais d’audit et d’expertise comptable,compte parmi les nouveaux clients deFaire Faire. Avec près de 700 millions

d’euros de chiffre d’affaires et 7 000salariés répartis dans 180 villes deFrance, KPMG est le destinataireidéal de la solution globale conçuepar Faire Faire. La société a dores etdéjà réalisé une large campagne demailing d’invitations (routage) etentend bien poursuivre sa collabora-tion avec KPMG.

Et maintenant,le développement…

A l’image des autres entreprises soute-nues par Les Chevaliers d’Entreprise,Faire Faire entame sa phase de déve-loppement. Dotée d’une offre perti-nente validée par des clients impor-tants, Faire Faire doit en assurer ledéploiement auprès des entreprises àréseau. La communication et le déve-loppement commercial sont donc lesdeux objectifs qu’une prochaine levéede fonds doit permettre d’atteindreau cours de l’année 2008 n

Toolbar

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ouverture du marché aux sociétés degestion, l’intérêt des courtiers est decontinuer à capter leurs passages d’or-dre. Sous l’impulsion de son prési-dent, Frédéric Le Lay, Négofi proposed’équiper les sociétésde gestion de ses ser-vices de visualisation,d’information et deback office, dontl’abonnement est prisen charge par leurscourtiers, contre lemaintien des opéra-tions de passage d’or-dre chez eux. La nou-velle réglementationvient ainsi soutenir lebusiness model deNégofi d’une autre source de revenusau potentiel considérable.

Un concurrent crédibleTrois ans de recherche et de dévelop-pement, deux brevets et trois labelsOseo Anvar plus loin, Négofi est par-venue à hisser la qualité de ses servicesà la hauteur des leaders mondiaux,Reuter Bloomberg pour les visualisa-tions et les news, GL Trade pour lespassages d’ordres. Elle doit cette per-formance à l’ergonomie de sa solu-tion, conçue par des praticiens (lestraders) et non par des informati-ciens : que les clients soient habituésà travailler en GL Trade ou enBloomberg, rien ne vient perturberleurs habitudes. Mais son avantageconcurrentiel, Négofi le tient surtout

de la flexibilité et de l’ouverture de sasolution. GL Trade, le n°1 mondial,impose au client l’ensemble de sasolution (visualisations, analyses, pas-sage d’ordre, back office, etc.), tandisque Négofi est la seule à proposer unesolution à la carte sans toucher à l’ar-chitecture générale. Ainsi, un clientéquipé de l’ensemble des services GLTrade peut-il s’abonner au service“passage d’ordres” de Négofi touten conservant les autres services.Qu’une société de gestion ait besoindes seuls marchés russes et allemands,Négofi lui ouvre ces services en quel-

ques minutes. Certifiés ’broker” etEuronext, la solution proposée parNégofi est éprouvée, d’une grandefiabilité et intègre en permanence lesnouvelles réglementations commeles nouvelles fonctionnalités dont lestraders ont besoin.

Négofi à la croisée des chemins

La poursuite du développement deNégofi exige aujourd’hui des besoinsfinanciers auxquels seul un fondsd’investissement peut répondre. Lalevée de fonds à venir doit permettre,selon Frédéric Le Lay, d’une part d’as-surer l’amélioration continue du pro-duit et, d’autre part, le développe-ment commercial. Il s’agit donc

essentiellement de recruter des tech-niciens et une équipe commerciale.L’intérêt des fonds d’investissementpour Négofi, alors même que le dé-veloppement commercial est à sesdébuts, démontre la confiance desprofessionnels du secteur dans la fia-bilité et la pertinence de ses produits.Cet intérêt se concrétise par l’engage-ment de l’un des premiers investis-seurs en capital-développement fran-çais. D’un montant conséquent, cetinvestissement porterait la valeur del’entreprise à 5 millions d’euros. L’intérêt de cet acteur majeur du ca-pital-développement apporte unegrande crédibilité à la stratégieconduite par la société de gestion desChevaliers d’Entreprise (CFI) depuistrois ans. Il valide des choix d’inves-tissement et un accompagnementstratégique qui sont parvenus à placerNégofi en rival du leader mondial. Ilindique également que Négofi jouedésormais dans la cour des grands n

Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 1514 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

C réée en 2003, la société Négofipropose une solution globalede négociation électronique

pour les professionnels des marchésfinanciers. Ses services permettent devisualiser les cours en temps réel, derecevoir des news, d’accéder à des gra-phiques et des analyses, de passer desordres d’achat ou de vente de titres, etde traiter l’ensemble de la chaînemétier, du “front au back office”(l’ensemble des tâches administrativesqui touche à l’ordre passé).

De nouveaux horizonscommerciauxIl y a encore peu de temps, ces outilsétaient réservés aux courtiers (bro-kers) et aux salles de marché, les seulshabilités à intervenir sur les marchésboursiers pour assurer les transac-tions. La vente directe de ses servicesà des réseaux de brokers, ou à des sal-les de marché, constituait jusqu’alorsle premier modèle de revenus deNégofi. Cependant, la réglementa-tion a évolué et lui ouvre de très lar-

ges horizons commerciaux : les socié-tés de gestion de portefeuille (on encompte 505 agrées en France), quijusqu’à maintenant devaient passerpar des prestataires de services d’in-vestissement (courtiers des sociétés debourse ou institutions bancaires),peuvent désormais directement passerleurs ordres d’achat ou de vente surles marchés boursiers. Ainsi, les socié-tés de gestion vont-elles devoir rapi-dement s’équiper en solutions élec-troniques de négociation. Face à cette

Dotée de services fiables et performants,capable de rivaliser avec les leaders du marché,Négofi poursuit sa croissance avec l’arrivée de l’un des principauxacteurs français du capital développement.

Négofi entredans la cour des grands

L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES

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N euilly-sur-Seine. Rue Louis-Philippe. Du roi des Françaisde 1830 à 1848, on connaît

surtout les représentations fastueusesdu peintre anglais Winterhalter :portrait en pied, bicorne sur le brasgauche, gants blancs à la main, vested’uniforme à épaulettes, pantalonrouge garance et sabre d’apparat. Leluxe version 1840. Pour une visionactualisée et moderne, l’adresse estau numéro 8, les locaux du premierguide du luxe sur Internet :

Prestigium. Ici,nous sommesloin de la pompedes starts-up dudébut des années

2000. L’ostentation est inutile quandon compte Chanel, Dior, Hermès ouencore Vuitton parmi ses clients. Aucentre, Anne-Sophie Berbille etGuillaume de Piédoüe d’Héritôt,deux des associés fondateurs. De cepoint central, ils animent l’équipe :webmestre, journaliste, chargées desrelations et des partenariats avec lesmarques. Au programme du jour, la mise enligne, sur la page d’accueil de presti-gium-fashion.com, d’un jeu-concoursexclusif avec la marque Vuitton. Àgagner, une quinzaine d’exemplairesdu City Guide (9 livrets imprimés surpapier bible, 30 villes d’Europe) éditépar la marque au monogramme fami-lial. Avoir convaincu une marqueaussi prestigieuse d’associer son nom àla gratuité n’est pas la moindre desréussites de Vérane Bonal : “On nepropose pas un jeu-concours sans l’inté-grer dans une présentation qui valorisela marque”. C’est l’un des savoir-fairede Prestigium : proposer un écrin à lahauteur du produit et cohérent avecl’univers de la marque. Ici, un numéro

spécial consacré au voyage : des desti-nations de prestige, des interviews,un peu d’histoire, etc. A un momentoù Prestigium souhaite accélérer sareconnaissance par un large public,le jeu-concours crée un véritableengouement auprès des internautes.Après plusieurs années passées dansla communication culturelle, les re-lations publiques et le mécénat pourl’Opéra de Paris, Vérane Bonalrejoint l’équipe de Prestigium enfévrier 2007 : “Je connaissaisEmmanuel [de Boisset] et Guillaume[de Piédoüe d’Héritôt] depuis quatreans. Nous avons sympathisé et nouspartageons la même vision du luxe et dela communication”. Au sein dePrestigium, elle est en charge despartenariats avec les marques. Desjeux-concours pour Chanel ou leSalon Automobile de Genève maisaussi des partenariats à l’occasion

d’événementiels liés à l’univers duluxe. En mai et juin, le Rallye desPrincesses, le festival de Cannes et leGrand Prix de Monaco, trois événe-ments haut de gamme que Prestigiumaccompagne avec un numéro spécialconsacré à la Riviera.

Il fallait à Prestigium une plume pourmettre en mots les choix éditoriauxd’Anne-Sophie Berbille, rédactrice enchef. L’ouverture d’une boutique, lelancement d’un produit, des reporta-ges sur les plus beaux salons de mas-sage, le dernier restaurant hype deParis ou la dernière exposition à nepas manquer, Elise Hameau balladeson stylo sur tous les fronts. Il fautdire que cette jeunejournaliste, depuisquatre mois chezPrestigium, n’est pasarrivée là par hasard :“J’ai fait une école destylisme mais je mesuis rendu compte queje préférais parler de la mode plutôt quede la faire”. Qu’à cela ne tienne, uneécole de journalisme plus tard, ladécouverte d’un vrai plaisir à écrire,voilà ses deux passions réunies. Sansoublier les cruelles obligations dumétier : tester les restaurants, essayerles salons de massage… Une siné-cure ? La difficulté est ailleurs : trou-ver le juste ton, sortir du langagepasse-partout des dossiers de presse,lire et lire encore, être à l’affût, lacuriosité toujours en bandoulière.

Une curiosité qu’Elena Guerrero a dûdoubler de patienceet de flair. Il lui enfaut pour s’immer-ger dans la culture etl’histoire de dizainesde marques et sélec-

Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 1716 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

Mai 2003. Deux hommes, unefemme, et un rêve un peu fou :créer, au confluent des mondes

du luxe, de la publicité et des nouvellestechnologiques, le premier site Internetentièrement dédié à ce que le luxe offrede mieux. “Le rêve, c’est le luxe de la pensée”,affirme Jules Renard. Qu’à cela netienne ! Anne-Sophie Berbille, Emmanuelde Boisset et Guillaume Piédoue d’Héritôtpréfèrent le panache des troismousquetaires à la ruse de Poil decarotte… Quatre ans plus tard, avec lesoutien des Chevaliers d’Entreprise etd’autres investisseurs providentiels,Prestigium est le n°1 du luxe sur Internet.Un guide unique, décliné en quatreportails, et reconnu par les plus grands :Dior, Hermès, Vuitton, Chanel, Boucheron,etc. Des centaines de marques, desmilliers de produits, une mined’information sur les tendances, etsurtout, une vision éditoriale qui placePrestigium au niveau des meilleursmagazines de mode. Car il ne suffit pasde suivre la mode, Prestigium veut être àl’avant-garde et créer la tendance. Lesmarques de luxe ne s’y sont pas trompé :le site est devenu un de leurs médiasfavoris pour leurs campagnespublicitaires.Les investisseurs qui se présentent nonplus : ils s’engagent aujourd’hui pour unelevée de fonds d’un million d’euros afind’étoffer l’offre du groupe et de lancerune offensive internationale sur lesmarchés émergents.Reportage, portrait, interview ettémoignage... Bienvenue chez Prestigium.

OUVERTURE

Prestigium,numéro 1 du luxesur Internet

FOCUS REPORTAGE FOCUS

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Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 1918 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

“J e sais l’image que je veuxproposer de la femme d’au-jourd’hui : élégante, gla-

mour, sans clinquant, une femme auto-nome, qui avance (…)”. Une femme àson image ? La silhouette est élancée,l’élégance discrète, le regard persuasifet l’allure décidée. Tout porte à croirequ’Anne-Sophie Berbille, la très jeunerédactrice en chef de Prestigium, afait sien ce portrait de la femmemoderne.La veille encore, à la grand-messe del’horlogerie mondiale de Genève, ellescrutait les nouvelles collections,s’émerveillait de la montre “Ballonbleu” de Cartier à son poignet, ets’adonnait, entre les conférences depresse des grandes marques, à l’exer-cice de cet art si subtile et essentielpour Prestigium : nouer une relationde confiance avec les grandes mar-ques. Anne-Sophie Berbille le saitbien : “Entre les marques et les médias,il y a un rapport de séduction et de pou-voir. La considération, on l’obtient àforce de dire non”. Les produits mis enavant sur les sites de Prestigium ? Unchoix éditorial sans pression, en touteliberté. Avec un outil de sélection queles années ont rendu redoutable : l’in-tuition. Cette capacité à sélectionnerles produits les plus en phase avec

l’idée qu’elle veut promou-voir de la femme, elle l’atient surtout d’un œil édu-qué à l’image : “Une image,c’est une explication de texte ;quand on a les clés d’inter-prétation, on peut se lancerdans l’éditorial sans crainte”.Ses études littéraires lui ontfourni les outils d’analyse,son goût immodéré pour lapublicité a parfait sontalent. A 22 ans, elle décide de tro-quer les délices d’unFlaubert contre l’aridité del’analyse financière : direc-tion l’Ecole Supérieur deCommerce de Rouen où elle rencon-tre Emmanuel de Boisset. Il lui pro-pose un projet dans le luxe. La voilàassociée fondatrice : “On a commencéà travailler comme des fous, tout un été,pour créer le site. C’était peut-êtreinconscient mais quatre ans plus tard,nous avons gagné notre pari : convain-cre Chanel, Dior ou Vuitton quePrestigium est le média qui leur man-quait”. Anne-Sophie Berbille en estconvaincu : Prestigium, c’est aussi unmiroir tendu à des marques qui ontbesoin de se renouveler, de se remet-tre en cause. Qu’un sac Vuitton nesoit pas mis en avant sur le site, c’estpour la marque un indice précieux : ilne correspond pas à la tendance façonPrestigium !Si l’univers du luxe n’est pour elle

l’objet d’aucun phantasme, Anne-Sophie Berbille n’en défend pasmoins l’idée d’une femme belle auquotidien : “Habillez-vous bien, met-tez vos charmes en avant, assumez votreliberté, aimez-vous tout simplement !”Propager ce message, c’est aussi lavocation de Prestigium n

Anne-Sophie Berbille,rédactrice en chefet associée fondatrice

entre les marqueset les médias,il y a un rapportde séductionet de pouvoir.La considération,on l’obtient à forcede dire non

PORTRAIT FOCUSFOCUS REPORTAGE

tionner parmi des milliers de produitsceux qui correspondent le mieux à latendance made in Prestigium. C’est lecœur du métier de Prestigium : à par-tir des look book des marques (catalo-gues présentant les dernières collec-tions et les nouveautés), il faut isoler

les pépites qui se retrouveront enbonne place sur les sites Prestigium.Accessoires homme ou femme,chaussures, ceintures, lunettes de vueou de soleil, de la bague en or jaune etrubis de Boucheron (7 500 €) au col-lier Ultra de Chanel (90 000 €), dela montre Grand Neuf de Melleriodits Meller (15 000 €) à la Kalla

Duchesse de Vacheron Constantin(799 900 €), le luxe n’a plus de secretpour elle. Et comme les quatre sitesPrestigium (femme, homme, joaille-rie, horlogerie) ne suffisaient pas àcalmer son appétence, les trois asso-ciés de Prestigium lui ont confié la

réalisation d’un nouveau site, entière-ment consacré à l’univers du design.Le principe demeure le même : unguide produit qui permet, à partir decritères (marque, prix, catégorie,genre) de trouver la table de ses rêveset un magazine avec reportages, inter-views et dossiers. La tâche estimmense car à la différence des mar-

ques de luxe, le design compte unnombre déconcertant de créateursdans le monde entier. Il faut encoreséduire ces marques pour lesquellesPrestigium est assez méconnu. Maisl’équipe de Prestigium peut comptersur un atout de taille : “il est plus facilede convaincre les marques de designavec le travail qui a été fait depuis qua-tre ans auprès des plus grands noms duluxe. Quand elles voient la qualité denotre travail pour Boucheron ou Dior,elles n’hésitent plus à nous confier leursproduits”, souligne Eléna Guerrero.Quand elle rejoint Prestigium endécembre 2005, c’est avec l’excitationde participer à une aventure horsnorme, un pari osé pour tout dire...En plus d’Anne-Sophie Berbille,Guillaume de Piédoüe d’Héritôt etEmmanuel de Boisset, nos trois asso-ciés, l’équipe ne compte alors qu’unwebmestre, Daniel Boyer. C’est toute la force de Prestigium :avoir su créer une équipe de profes-sionnels et de passionnés pour mettrel’univers du luxe à portée de clic duplus grand nombre. Le Jacobin quefut un temps Louis Philippe n’auraitpas mieux dit : Révolutionnaire ! n

L E S A C T I O N N A I R E S D E P R E S T I G I U MLes Chevaliers d’Entreprise Cap Innova France et Cap Innova.Net

Vincent Bastien Ancien directeur général de Vuitton, PDG de Partenaires-Livres

Arnauld de la Boulaye PDG de A2B Conseil

Philippe Clermont Membre du Ministère de la Défense

Jean Colette Vice-président de Publicis Etoile

Bernard Delvallée Directeur Général de Darty France

Xavier Gignoux Directeur de Mc Cann Interactive et PDG de MDO

Olivier Guillaumin PDG de Netgem

Jean-Claude Vanier Conseiller du président du groupe Crédit Mutuel et Caisse d’Epargne

Marc Simoncini, PDG et fondateur de Meetic, leader des sites Internet de rencontre,a annoncé jeudi 7 juin son intention d’entrer au capital de Prestigium

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Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 2120 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

Business Angels NewsQuelle est l’offre de Prestigium auxmarques de luxe ?

Guillaume dePiédoüe d’HéritôtNotre offre est essentiellement publi-citaire, bien que le modèle soit amenéà évoluer. Le site prestigium.com sedécline en quatre sites thématiques.Chacun d’eux est dédié à un univers(mode femme, mode homme, joaille-rie, horlogerie) et propose une partieéditoriale et un guide shopping. Lesmarques peuvent ainsi réaliser leurcampagne publicitaire sur le siteadapté à leur cœur de cible. Par exem-ple, si elles souhaitent s’adresser auxpassionnés de montres, leur publicitésera uniquement présente sur le siteprestigium-jewelry.com, tandisqu’une campagne sur l’ensemble dessites conviendra à une cible plus large,moins qualifiée.Concrètement, il s’agit d’encartspublicitaires, le plus souvent degrands formats verticaux, les plustypiques du luxe, avec un graphismeet une patte éditoriale que les magazi-nes de mode les plus réputés nous ontinspiré. Il nous revenait de réussir latransposition sur Internet.

BAN - Les marques de luxe n’avaientpas perçu l’importance du médiaInternet, par manque de visibilité.Comment êtes-vous parvenus à lesconvaincre ?

G. P. d’H. - Le luxe est effectivementun secteur où les barrières à l’entréesont très difficiles à franchir. Les mar-ques de luxe pratiquent la communi-cation sélective, c’est-à-dire qu’ellessélectionnent les supports sur lesquelselles communiquent en considérantqu’elles y associent leur image

(contrairement à la démarche de lagrande consommation pour qui toutecible est bonne à prendre).Communiquer sur un support, c’est lecautionner, et elles ne cautionnentque des supports qui véhiculent leursvaleurs, qui appartiennent au mêmemonde. L’enjeu était donc de créer unclimat de confiance avec les marqueset de leur démontrer notre savoir-faire. C’était le sésame pour obtenirdes budgets publicitaires. Nous ysommes parvenus grâce à la qualité denotre travail éditorial et au respect deleur code génétique, que nous avonstransposé sur Internet en y dévelop-

pant le concept de corner. Le corner,c’est l’intégration systématique duproduit dans l’univers de la marque,qui permet de conserver la part derêve associée à celui-ci. Par exemple,sur la fiche produit d’un sac Hermès,apparaissent le logo de la marque et laphoto d’un modèle du défilé de la der-nière collection.Il nous a fallu près de quatre ans pourtravailler avec Dior, Chanel etVuitton, les trois plus grandes mar-ques de luxe. La concurrence est trèstentante mais les obstacles pour être

acceptés et reconnus par les marquessont si difficiles à passer que peu sontprêts à en assumer les coûts !L’autre frein au développement duluxe sur Internet, c’était la maturitédu marché. Aujourd’hui, les marquesse sont réveillées car elles ont comprisla nécessité de leur présence surInternet. Nous sommes actuellementen plein rattrapage par rapport aumarché américain qui, comme d’habi-tude, a quatre ans d’avance sur nous.

BAN - Quel intérêt représentePrestigium pour les marques de luxe ?

Emmanuel de Boissetet Guillaume dePiédoüe d’Héritôt,associés fondateurs

Aujourd’hui, les marquesont compris la nécessité de leurprésence sur Internet

“”

L’INTERVIEW FOCUSFOCUS L’INTERVIEW

Emmanuel de BoissetPrestigium est un média prescripteurqui, par sa vision éditoriale et soncontenu (actualités, reportages, inter-views), se pose comme créateur detendance. C’est pour les grandes mar-ques un regard pertinent sur leursproduits. L’avantage pour elles c’estaussi de pouvoir toucher un publicqualifié d’internautes qui viennentrégulièrement sur nos sites pour unaperçu des tendances, des collections,des nouveaux produits de l’ensembledes marques. Les sites Prestigiumoffrent le même intérêt qu’un maga-sin comme Le Printemps : réunir enun même lieu l’ensemble de ce qui sefait de mieux dans la mode, la joaille-rie ou l’horlogerie. On pousse aussiplus facilement la porte d’un grandmagasin que d’une boutique de luxe.Surtout, la qualité et la diversité del’offre Prestigium autorisent la flâne-rie de l’internaute dans les différentesrubriques, ce qui permet des coups decœur et des envies d’achat que lesseuls critères utilitaires ne peuventexpliquer.

BAN - Pourra-t-on acheter en lignesur les sites Prestigium ?

E. de B. - Le e-commerce est possibledans le domaine du luxe. Vuitton acommencé à le développersur son site et d’autres gran-des marques vont suivre. Lecommerce en ligne a sa places’il ne vient pas déstabiliserles réseaux officiels de distri-bution, les boutiques.L’expérience prouve que lavente sur Internet est pure-ment additionnelle. Elleconcerne des achats qui n’au-raient pas eu lieu autrement : desclients qui n’osent pas pousser la

porte d’une boutique de luxe oubien des clients habitués des bouti-ques mais qui réalisent un achat surune impulsion. Nous sommes doncconvaincus qu’il n’y a pas de concur-rence avec le réseau physique. C’estun service complémentaire. Mais lavocation de Prestigium n’est pas lecommerce en ligne. Notre rôle estd’aider le lecteur à qualifier sonachat de produit de luxe. Une foissur la fiche d’un produit, l’inter-naute aura deux solutions : soit ilconsulte les adresses des boutiquespour réaliser son achat, soit nous leconduisons, par un lien, vers le sitede vente en ligne de la marque.Passer par Prestigium lui permet dechoisir son produit et d’identifier les

sites des marques qui proposent lavente en ligne. Bien entendu, c’est

pour Prestigium une deuxièmesource de revenus qui vient conforterles recettes publicitaires : chaqueinternaute que nous conduisons versle site de vente de la marque déclen-che une commission pour nous.Cependant, le e-commerce sera unrevenu additionnel tandis que lesrecettes publicitaires représenteronttoujours 80 % de nos revenus. C’estun système que nous mettrons enplace à la fin de l’année 2007.

BAN - Recettes publicitaires ou com-missions, tout repose sur le trafic surles sites Prestigium. Quels types d’in-ternautes recherchez-vous ?

G. P. d’H. - C’est vrai, le premierobjectif d’un site comme le notre,c’est d’avoir du trafic et ensuite, quecelui-ci soit qualifié, c’est-à-direconstitué d’internautes avec un cer-tain pouvoir d’achat.Nous avons identifié trois profilsd’internautes sur nos sites. Le pre-mier est dit "no limit", il concernedes consommateurs très initiés quiachètent Place Vendôme ou AvenueMontaigne, deux à trois fois parmois. Quant aux consommateursdits "réguliers", ils connaissent lescodes et l’identité de la marque maisne font qu’un achat par mois. Enfin,

les "excursionnistes", une caté-gorie large qui rassemble desconsommateurs qui s’offrentau moins tous les deux ans unaccessoire jusqu’à 500 euros.Augmenter le trafic des "nolimit" est important en termed’image mais ce n’est pas laseule cible. Effectivement,dans les années 1980, avantl’industrialisation du secteur

du luxe, les consommateurs initiésfaisaient 80 % du chiffre d’affaires

Emmanuel de Boisset,Président

Notre rôle estd’aider le lecteurà qualifier son achatde produit de luxe

“”

Guillaume de Piédoüe d’Héritôt,Directeur Général

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Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007 2322 Business Angels News n°1 - Juin/Juillet/Août 2007

Lorsque j’étudie l’opportunitéd’une campagne publicitairedans un média, je prends en

compte non seulement sa puissancemais surtout sa qualité etson adéquation à l’universet à la culture de notremarque. J’ai longtempshésité devant Internet carles sites que l’on me propo-sait n’étaient absolumentpas à la hauteur. Ils étaientcommercialisés comme de la pressemagazine, c’est-à-dire qu’ils nousoffraient une page ou une doublepage de publicité, des bannières oudes pop up. Si nous décidions d’allervers Internet, ce n’était pas pourcommuniquer d’une façon identi-que. Notre objectif est simple :conduire l’internaute, par un systèmede liens, vers le site de notre marque.Nous avons donc privilégié la qualitédu support, la présentation des pro-

duits, la force du gra-phisme, la beauté desvisuels et surtout la per-tinence de la ligne édito-riale. Prestigium répondà toutes nos attentes. Ilest le seul site à proposerune vraie vision édito-riale de l’univers duluxe. Son équipe fait unvéritable travail de jour-nalisme sur le Web. C’estpourquoi Prestigium nedoit pas craindre l’arri-vée de Firstluxe, unconcurrent dont l’offren’est qu’un simple cata-

logue de produits, alimenté par lesmarques elles-mêmes. C’est sansintérêt pour des marques commeLVMH ou la notre.

Nous avons réalisé une premièrecampagne sur Prestigium pour desproduits de l’horlogerie. Notre direc-tion artistique a travaillé main dansla main avec eux. Les résultats ont étéexcellents : cette campagne a généréune forte augmentation de l’audiencesur le site de notre marque. Outre laqualité de la présentation sur le site,c’est le principal critère d’évaluationd’une campagne Internet. Nousavons donc prévu une nouvelle cam-

pagne, cette fois pour un parfum, dèsle mois de septembre.Pour l’instant, les produits de beautéet les parfums réalisent l’essentiel descampagnes publicitaires mais l’horlo-gerie et la joaillerie comme le prêt-à-porter ont commencé à exploiter lemédia Internet. Le potentiel de déve-loppement de Prestigium est donctrès fort. Prestigium peut devenirrapidement un média aussi perfor-mant et puissant que le magazineElle. Beaucoup de jeunes femmes nelisent pas de magazines féminins ets’informent sur Internet. Prestigiumest là pour les informer, les éduqueret leur donner envie. Prestigium doitabsolument accélérer sa reconnais-sance médiatique, au-delà des profes-sionnels du secteur. Il ne faut pashésiter à faire des relations publiques

et une campagne média télévisiondoperait rapidement sa puissance n

Directrice des achats médiad’une grande marque de luxe française

Prestigium, le médiades grandes marques de luxe

FOCUS L’INTERVIEW REGARD FOCUS

des grandes marques. Maisaujourd’hui, les marques font 80 %de leur chiffre d’affaires avec la cibledes excursionnistes grâce aux par-fums et aux produits d’entrée degamme. Notre ambition dépassedonc largement la stratégie de niche.Sur prestigium-fashion.com, dédié àla mode femme, on compte seule-ment 8 % d’initiés, 23 % de régulierset 69 % de consommateurs grandpublic !

BAN - Quelle communication denotoriété avez-vous mis en place ?

G.P. d’H. - Nous sommes partenairesexclusifs des sites Internet duFinancial Times et des Echos, ce quinous permet de toucher une clientèlemasculine intéressante. Il s’agit le plussouvent d’un espace co-brandé surlequel sont présents des annonceurs,les recettes étant partagées entre lepartenaire et Prestigium. Sur le sitedes échos par exemple (www.lese-chos.fr/luxe), nous présentons uncatalogue de luxe. Nous avons voca-tion à développer ce type de partena-riat car il nous permet de capter uneclientèle qualifiée et déjà segmentéepar la qualité des supports partenaires.

BAN - Votre activité ne se limite pasà la France. Quel est votre développe-ment à l’international ?

E. de B. - Nous travaillons en prio-rité les marchés émergents, en parti-culier Dubaï (Emirats Arabes Unis),l’Inde et la Chine, avec un site dédiépour chacun de ces pays et une ges-tion locale de la tendance grâce à descorrespondants. Dubaï est la plaquetournante du shopping en Asie tandisque la Chine et l’Inde sont en pleinéveil. De grands acteurs du secteur,

comme le magazine Vogue, ne sontpas encore positionnés sur ces mar-chés. Prestigium doit donc y prendretoute sa place.

BAN - Pour assurer votre développe-ment, vous envisagez une levée defonds auprès d’investisseurs. Quels ensont les objectifs ?

E. de B. - La levée de fonds doitfinancer notre émergence à l’interna-tional mais ce n’est pas le seul objec-tif. Nous devons améliorer les fonc-tionnalités actuelles du site,développer un nouveau logiciel deréférencement, créer des espaces par-tenaires, et surtout mettre en placeune équipe éditoriale plus étoffée. Lecontenu éditorial et la qualité du réfé-rencement du site sont les deux clésde notre développement. Maintenantque nous avons su gagner la confiancedes marques les plus prestigieuses,nous devons générer un trafic suffi-samment fort pour que les annon-ceurs réalisent de plus en plus decampagnes publicitaires sur les sitesPrestigium.

BAN - Quel type d’investisseursrecherchez-vous ?

E. de B. - Nous négocions actuelle-ment avec plusieurs fonds d’investis-sement. Tous ont une parfaiteconnaissance du marché du luxe.C’est pour nous une condition

importante : inutile de les convaincrequ’il s’agit d’un secteur économiqueen plein développement et qu’il y aune place fondamentale à prendre surInternet. Ils en sont pleinement per-suadés. Les investisseurs qui neconnaissent pas le marché ont du malà percevoir l’ampleur du travail quenous avons réalisé, en particulier lefranchissement des barrières à l’entréede ce secteur pour être reconnucomme un partenaire de confiancepar les marques.En plus des fonds, ces investisseursdevraient nous apporter leur exper-tise. Nous attendons d’eux unegrande confiance dans notre manage-ment. Anne-Sophie, Guillaume etmoi-même sommes aujourd’hui lesassociés majoritaires du groupe.

BAN - Quelles sont vos perspectivesen termes de chiffre d’affaires ?

G. P. d’H. - Aujourd’hui, nous som-mes à l’équilibre sur la trésorerie.Nous avons réalisé une première levéede fonds pour financer nos premiersinvestissements. Nous souhaitonsmaintenant accélérer le rythme car ily a un marché à saisir et une place deleader à conserver. Notre objectifcette année est de doubler le chiffred’affaires de 2006. Maintenant quenous avons fait le plus dur - laconfiance des marques, un contenuéditorial de qualité et un référence-ment efficace - nous tablons sur unecroissance exponentielle n

La levée de fondsdoit financer notre émergenceà l’international

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Prestigium peut rapidement deveniraussi puissant que le magazine Elle“