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Burkina Faso Juin 2017 Rapport de mission parascolaire à la case des tout-petits de Niou Jean-Sébastien Cathelin

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Burkina Faso – Juin 2017

Rapport de mission parascolaire à la case des tout-petits de Niou

Jean-Sébastien Cathelin

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Je suis Jean-Sébastien, j’ai 34 ans et je vis en région parisienne. Je suis en couple et ai deux enfants.

Depuis un certain temps, j’avais envie de rendre à la société ce qu’elle m’a donné, et ainsi donner de moi pour aider les autres.

Démissionnaire de mon travail fin mai, j’ai trouvé un autre emploi et ai repoussé la date d’arrivée

de ce dernier à juillet pour pouvoir bénéficier d’un mois pour faire de l’humanitaire. Cette décision, je l’ai prise fin mai donc vraiment sur le tard.

Quelques recherches sur Internet m’ont permis de découvrir Urgence Afrique. Quelques

recherches de plus m’ont confirmé le sérieux de cette association. Je les ai donc contactés afin de savoir si, au mois de juin, des missions étaient disponibles.

Peu m’importait le lieu, peu m’importait la mission mon seul leitmotiv était d’aider. Germaine a été

la plus prompte à répondre, bingo en route pour le Burkina Faso afin d’apprendre le français aux petits de Niou. Il me restait alors deux semaines pour tout organiser, notamment faire les vaccins nécessaires (A cet effet je recommande le centre vaccinations d’Air France très disponible ! Cher lecteur, si comme moi tu t’y prends à la dernière minute, tu peux oublier le centre Pasteur et ses délais abominables). En rentrant chez moi, je découvrais alors que mon passeport n’était plus valide, j’ai dû faire une demande de passeport d’urgence (le cas des missions humanitaires est éligible moyennant une belle prose pour expliquer le particulier de la situation). Cette mission administrative effectuée, j’étais prêt pour la vraie mission, humanitaire cette fois.

Jour du départ : lundi 5 juin

La veille, j’ai eu le droit à une petite réception surprise de mes proches pour me souhaiter un bon voyage. Le jour même, femme et enfants m’ont accompagné à l’aéroport. Ces deux évènements auquel est rajouté un « je ne veux pas que tu partes Papa » au moment du départ et me voilà, quittant ma famille, le cœur lourd. Je ne suis pas encore parti, je réalise que le manque de ma famille va être dur.

Je dois quand même filer prendre mon avion, car la queue d’embarquement ne m’attend pas et me

voici déjà en retard. Il est 11h00 à Paris Pour me rendre au Burkina Faso, j’ai pris des billets Turkish Airlines. Ainsi, j’ai une escale à Istanbul … C’est d’ailleurs lors de cette escale que je prends la décision de commencer un journal de bord et pense à ceux, qui ont fait que je suis là (merci Anh, merci Karim, merci mes enfants d’avoir rendu cela possible), dans ce gigantesque aéroport, seul, sur la route de l’humanitaire.

Deuxième et dernier vol, direction Ouagadougou. Quelques heures de vol supplémentaires et je

pose enfin mon pied en terre africaine, il est 23h00.

Je sors de l’aéroport, fais le tour en espérant trouver quelqu’un, sans succès. J’appelle Germaine,

avec le téléphone que m’a gentiment prêté un taximan, qui m’indique l’imminente arrivée de Jacob (une personne de l’association). Il a un peu de retard car le taxi a crevé.

Sur le chemin, dans un taxi Mercedes vert au confort assez spécial, je passe le temps en regardant

les gens et les décors. J’essaie de m’imprégner au mieux de l’atmosphère.

Arrivé à la villa, une douche et au lit, je suis exténué.

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Mardi 6 Juin

Ce matin nous allons avec Patrick me chercher une carte Sim avec du forfait ainsi que de l’argent au cas où.

En vélo dans Ouagadougou, c’est l’aventure !

Ensuite nous nous rendons enfin dans le village où je resterai la semaine pour donner des cours :

Niou ! Deux heures de bus on ne peut plus pittoresque : il y a des chèvres sur le toit.

Nous arrivons enfin !

Mes valises à la main, je fais mes premiers pas dans le village. Je croise des enfants au loin qui me désignent en m’appelant Nassara. Patrick m’indique que cela veut dire « le blanc ». Cela fait bizarre d’être désigné ainsi !

Je fais la connaissance de 3 autres bénévoles françaises très gentilles et qui me mettent

rapidement à l’aise : Hélène, Chloé et Juliette. Nous mangeons chez une dame de l’association, nommée Poussepoko, des plats locaux, par terre sur une natte.

Je voulais du dépaysement le voici !

L’après-midi, à la case des enfants, je dois exercer mes talents d’informaticien pour faire fonctionner le film que nous allons regarder. Pour me changer les idées c’est raté !

Nous regardons donc une partie de Bambie puis nommons les animaux aux enfants.

Il fait bon aujourd'hui, pas trop chaud. La douche du soir est quand même agréable bien que ce

soit dehors au fond du jardin avec un seau !

Demain, nous devons nous présenter a des élus locaux et je pourrais apprécier une journée de

cours à sa juste valeur. En tout cas les enfants sont très attachants. Ils te courent dessus et te prennent dans les bras, tel un clip de Michael Jackson.

Je suis déjà plus qu’un "nassara" je suis Sébastien ^^

Mercredi 7 au vendredi 9 Juin

Nous sommes déjà vendredi. Après l’école du matin, où j’ai réussi à provoquer une bonne impression a Sakina (une élève) au djembé (j’en suis fier !), nous retournons à Ouagadougou. Les bénévoles dont je fais partie y passent le weekend et retournent la semaine a Niou.

Je vais vous narrer mes premières impressions de ces jours.

Les gens sont très sympathiques, nous prenons tous les repas chez Poussepoko qui est la mère

de Germaine, la chef de pôle de « Urgence Afrique » au Burkina Faso. Les repas sont principalement constitués de riz et de poisson. Je n’ai jamais autant mangé de poisson de ma vie. Nous nous installons par terre, sur une nappe. Je n’arrivais pas à trouver une position agréable pour manger mais je commence à m’habituer et m’assouplir. J’arrive ainsi à passer le repas en position du tailleur. Pour ceux qui me connaissent moi et ma légendaire souplesse, c’est un demi exploit !

Ici, on parle le Moore et certains parlent Français dont Patrick notre accompagnateur / négociateur

/ garde-du-corps / comique. Il est très utile pour nous faire comprendre des enfants qui ne connaissent que quelques mots de Français. Ces derniers arrivent seul de toute part du village qui compte 33 000 habitants mais on a un sentiment d’espace car la superficie du village est énorme. Les enfants sont durs à discipliner car ils ont une attention très limitée : 10 minutes en moyenne et après c’est le capharnaüm ! Le rythme est comme suit :

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De 8h à 9h : Cours dans la cour.

Révision des jours de la semaine

De 9h à 11h : Cours dans la classe.

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Cours en classe

De 11h à 12h : D’abord la cantine, tous par terre. Ils mangent avec les mains. Ensuite

c’est le brossage de dents et enfin un peu de récréation.

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La cantine

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Brossage de dents

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Lavage de mains

De 12h à 15h : L’école est fermée.

De 15h à 17h : Cours en classe.

Ce sont des petits horaires mais la chaleur est accablante. J’ai un sentiment de fatigue entre cette

chaleur et la difficulté de gérer les enfants sur les heures de cours, sentiment partagé par les autres bénévoles. Il y a une vingtaine d’enfants chez les grands et une petite dizaine chez les petits.

Les enfants me disent "rikma" pour que je les porte et les fasse tourner. Afin que ce ne soit pas le

chaos, je leur demande de se mettre à la queleuleu et j’ai la surprise de voir qu’ils connaissent le terme à la queleuleu car ils obtempèrent de suite.

J’adore leur rire cristallin quand je les fais tourner.

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Séance de 'rik mam'

Nous faisons une session de danse typique, c’est vraiment mignon et fait remarquable, du haut de leur six pommes ils savent tous jouer du djembé !

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Danse traditionnelle

Sinon, ils sont plutôt élevés à la dure ici, le moindre conflit se règle à coups de poings, il faut être

rapide pour éviter le pugilat.

A 17 heures tout le monde rentre chez soi. Je jardine dans un coin de la cour avec Patrick, les

cloques dûes à la bèche et la transpiration m’éreintent !

En dehors de l’école les enfants sont surprenants ! Ils me proposent souvent de m’aider quand je

porte les 20kg d’eau fraichement tiré du puit jusqu’à la maison. Ils sont sacrément débrouillards et autonomes. Je me rends compte qu’en France, on fait de nos enfants des fainéants ! Ainsi, un jour, je croise 4 gamins de 6 à 8 ans remplissant 8 bidons de 20kg qu’ils chargeaient sur une charette pour la transporter à l’autre bout du village !

Un jour après l’école, Patrick me fait découvrir le village. Nous nous sommes rendus au barrage.

Nous croisons divers animaux dont des vaches me regardant avec insistance et étonnement, je m’attends alors presque à ce qu’elle me dise « nasahara » ! Les décors sont changeants et beaux, parfois même très verdoyants. Je regrette de ne pas avoir d’appareil photo ...

Après le repas du midi, nous nous rendons à Ouagadougou. Au marché, j’y achète des cahiers

pour les enfants pour travailler l’ecriture.

Je me fais un peu de lessive, c’est à l’ancienne avec un bac et « tu wash et tu wash et tu rinces

mmmmhh it smells like a flower ».

C’est marrant comme la maison de Ouaga me semble luxueuse a cote de Niou et cela ne tient qu’à l’eau courante. Toilette et douche dans la maison c’est quand même génial. En effet, les toilettes et la douche de

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Niou sont dans le jardin et se résument à 4 murs de 1,80 m avec un trou au milieu. Nous faisons couler l’eau depuis une théière que nous remplissons à partir de ces fameux bidons d’eau de 20 litres.

Nous mangeons le soir une jardinière de légumes, les autres bénévoles avaient tellement envie de légumes ! La nuit est très chaude et l’électricité se coupe souvent alors mon meilleur allié de la nuit, en l’occurrence le ventilateur n’est pas fiable. La nuit devient dure à supporter je transpire et me transforme en fontaine a sueur. Je dors mal ...

Samedi 10 au lundi 12 juin

Samedi, nous faisons une excursion et allons voir les crocodiles sacrés. Il parait que les Ouedraogo (les Ouedraogo sont au Burkina Faso ce que sont les Nguyen au Vietnam mais en proportion encore plus grande !!) sont en paix avec les crocodiles alors aucune attaque de ces derniers vers les hommes n’est à déplorer. On fait de chouettes photos où j’ai même nourri l’un deux avec un poulet accroché au bout d’une perche. Le crocodile l’a attrapé très vite. C’est un animal vif quand il le désire. Il peut courir jusqu’à 40km/h sur 10 mètres. En cas d’attaques, il suffit juste de se mettre à côté d’une personne qui court moins vite que toi !

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Les crocodiles sacrés

Je sympathise avec Charles, notre guide de la journée, on parle de tout, de rien, de foot ... Sur le retour nous passons à côté du stade municipal, il me propose alors de voir le match Burkina Faso / Angola qui compte pour la coupe d’Afrique des nations. C’est parti bobby ! 2 euros la place c’est assez bon marché ! L’ambiance est géniale, les gens chantent et dansent toute la rencontre ! Le Burkina gagne 3 à 1. C’était un bon match.

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Burkina Faso – Angola avec Charles

Sur le retour nous devons faire 20 minutes de marche pour rentrer chez Charles qui ensuite me ramènera en moto et là un orage éclate ! Les orages sont très violents et l’eau tombe comme sous la douche. Le vent nous envoie du sable qui nous fouette le visage, la pluie nous trempe jusqu'aux os en moins de deux et il fait nuit ! Un changement de plan s’impose, nous prenons un taxi pour rentrer à la maison des bénévoles et de là Charles reprendra un taxi pour rentrer chez lui mais par ce temps les taxis se font rare. Nous en dénichons enfin un, après 10 minutes de marche, et arrivons à la maison complètement trempés ! Deux nouvelles bénévoles arrivent : Amanda et Clémence. Nous discutons un peu puis dodo : je suis crevé.

Dimanche je décide d’aller chez le coiffeur et de flâner un peu tout seul. J’arrive chez le coiffeur

mais une panne d’électricité s’étend dans tout le quartier ! Je continue ma balade et prend des photos, avec mon téléphone, deci-delà, et aussi à un carrefour pour la circulation. Pas de pot, un militaire dans sa voiture me hèle. Il me demande ce que je prends comme photo et me confisque mon téléphone en me disant d’aller 10 mêtres plus loin, hors du carrefour. A l’arrière de cette voiture se trouvent 6 militaires armés. Leur voiture m’emboite le pas puis me dépasse et accélère. A ce moment me vient une pensée : « au revoir mon téléphone » ! Que nenni, ils s’arrêtent. C’est bien le pays des hommes intègres. Il regarde mon téléphone avec moi et veux voir toutes les photos. Il rajoute, et tenez-le-vous pour dit cher lecteur, qu’on n’a pas le droit de prendre des photos sans demander. Je supprime alors la photo tandis qu’un autre militaire descend du camion. Ils me mettent un peu la pression, demandent mes papiers ... et au final me rendent mon téléphone et me laissent repartir. Je suis un peu enervé et décide de rentrer. Sur le chemin, je croise des gamins de 8 - 10 ans qui jouent au foot. Je me joins à eux pour décompresser, cela fait plaisir à tout le monde et j’évacue de ma tête la scène avec les militaires.

L’après-midi, nous faisons une excursion pour voir de l’art en granit. Nous n’avions pas de guide,

c’était moyen. Nous enchaînons avec la visite d’un zoo où nous croisons des autruches en liberté, j’ai la chance de donner à manger à un éléphant, c’était génial !

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Une des fameuses autruches

Le soir nous mangeons dans un bouiboui : Enfin ! En effet, il me tardait de découvrir la cuisine de rue ! Je prends une grosse portion de riz et du poisson très goûtu pour 1e20 !

Lundi, nous allons au marché des arts culturels. J’en profite pour acheter (déjà) des souvenirs.

L’argent file à une vitesse ! A un magasin d’instrument, Clémence, Amanda et moi négocions des instruments une heure durant, quel sport ! Bravo à Clémence pour ses talents de négociatrice soit dit en passant. Le temps file très vite, il est déjà 14h et nous rentrons. Nous mangeons enfin, préparons les valises puis retournons à Niou le soir. Je retrouve la douche au fond du jardin, dans le noir cette fois. Je surveille méticuleusement les insectes présents dont une énorme blatte. Mis à part ces blattes je me rends compte que je suis content de retrouver Niou et les enfants demain.

Mardi 13 au jeudi 15 juin

Le mardi, donc nous allons à la case aux enfants. Ces derniers sont contents de nous retrouver, c’est réciproque. Les enfants sont de manière générale très câlins. Ils cherchent avec nous l’affection qu’ils n'ont pas ailleurs. C’est triste mais c’est comme ça.

Ce matin je n’ai pas trop d’idées de cours. Je pensais utiliser les cahiers mais ceux pris à Ouaga

ne conviennent pas finalement, m’a dit notre chef de pôle, Germaine. En effet, il faut des doubles lignes.

Je décide alors pour ce cours d’insister sur les bases. A l’heure de la pose, les enfants réclament

un peu de "rik mam/porte-moi" et nous organisons le jeu du facteur. Heureusement que nous avons des traducteurs ! Repas pour les enfants puis brossage de dents. La matinée est finie, c’est notre tour d’aller déjeuner.

A cote de chez Poussepoko il y a un puit à l’ancienne. Effectivement, pour les autres puits, nous

devons pomper pour que l’eau arrive, alors que pour ce puit c’est 15kg d’eau à remonter dans un seau sur 10 mètres de hauteur. Je comprends pourquoi ils sont tous musclés ici ! C’est le seul que j’ai pu voir dans le village. En effet, ceux à pompe sont plus efficace et plus sain, car dans ces derniers, rien ne peut tomber et salir la nappe phréatique.

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Le puit sans pompe, avec un habitant de Niou et Amanda

Après le repas, j’aide Ben (cousin de Patrick) et Patrick à faire un barrage contre la pluie et a

désherber un champ pour cultiver du sésame.

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A 15 heures, retour à la case aux enfants, nous jouons avec de la pâte à modeler. Les montres font fureur chez les hommes tandis que les filles préfèrent les bracelets.

Pâte à modeler : les enfants adorent, avec Chloé et Fati

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Dring l’école est finie, nous allons boire un coup (pour moi c’est une pinte de bière pour moins d’1 euro !). Après ce rafraichissement je me mets en route pour trouver les fameux cahiers. Cette mission accomplie, il me reste du temps avant le repas du soir, je vais chez le coiffeur qui me tond et me rase pour 30 centimes d’euro !

Le mercredi c’est déluge ! Cela me réveille à 5 heures du matin. Ce matin je m’occupe des tout

petits car Chloé et Juliette qui s’en occupent habituellement vont donner un coup de main à la pépinière. Les tout petits sont 6, je suis 1 : le combat est inégal ! Je parle de combat car 2 élèves n’arrêtent pas d’ouvrir la porte et les fenêtres et je dois les recadrer toutes les 2 minutes. Les autres sont en mode on / off. Difficile de capter leur attention et de la maintenir. A cause du déluge, la dame qui apporte la nourriture ne vient pas ce midi. Les enfants sont donc libérés plus tôt. Nous allons manger chez Poussepoko. Après le repas, Patrick et Arsène (un adolescent du village) m’invitent à les accompagner aux champs pour apporter à manger au père de Ben. Je fais un peu de semage mais je suis définitivement trop lent par rapport à eux. Ils prennent rapidement mon relai. Au retour, l’âne tire la charrette sur laquelle nous sommes installés : Je suis un paysan !

De retour à la case aux enfants, nous organisons le jeu du béret. Les enfants adorent ! Je prends

quelques photos : Souley (un élève de la case) qui ne peut s’empêcher de tirer la langue quand il joue du djembé et un selfie avec Sakina. Une vraie petite chipie !

Repos bien mérité après le cours

Le soir chez Poussepoko nous mangeons et organisons des bras de fer entre notamment Patrick et Issaka, notre garde du corps, c’est titanesque ! Une enfant de 12 ans met la pâtée a une bénévole dont je tairais le nom ! C’est du muscle, du vrai ici !

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Le jeudi, je décide d’aller faire cours comme d’habitude aux plus grands, j’ai les cahiers je veux pouvoir les faire travailler dessus. Avec Amanda et Hélène nous leur faisons faire des lignes de lettre. Pour les plus doués, nous leur faisons écrire leur prénom. Ils sont intéressés, c’est une très bonne séance. Nous demandons aux plus doués d’aller aider ceux en difficulté. Souley, la forte tête, est assez doué et ne rechigne pas à aller aider ses camarades à cet exercice, ça fait plaisir. L’après-midi, nous allons chercher de l’eau pour l’école, avec Amadine (une enfant du village) et Annasse (un élève de la case). Ensuite, nous alternons les jeux entre éperviers que nous arrêtons car certains plaquent méchamment et faisons des choses plus calmes ou ils doivent mimer les émotions et enfin le chef d’orchestre.

A fond pendant l'épervier !

Après deux semaines, je tire un petit bilan. Le travail avance mieux, je comprends un peu le Moore

ils comprennent un peu le Français. J’ai ma petite autorité (je compte jusqu'à 3 puis punitions donc a 2 ils réagissent vite pour obéir) et j’ai repéré les comportements de chacun. Je sens que le travail va être de plus en plus productif.

Ce weekend, nous allons faire un peu de tourisme et visiter Bobo-Dioulasso, qui est la capitale

économique du pays et cette visite se fait en 3 jours.

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Vendredi 16 au dimanche 18 juin

Durant ce weekend dernier, nous faisons donc avec les autres bénévoles du tourisme. Nous visitons l’ancienne capitale du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso. Nous visitons dans cette ville, assez étonnante par les différentes religions qui la peuplent, une Mecque, l’ancien cœur de la ville ainsi que le marché local.

La Mecque de Bobo-Dioulasso

Le lendemain, nous nous rendons aux cascades de Banfora et les dômes. Les paysages sont

magnifiques.

Les cascades de Banfora

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Le dimanche, nous allons observer des hippopotames. Très tôt le matin, nous allons dans un lac, voguons dans des barques et tentons de repérer ces mastodontes. Après 20 minutes, nous voyons leur tête qui sort de l’eau mais cela est suffisant pour deviner leur puissance.

Observation des hippopotames

Lundi 19 au vendredi 23 juin

Nous sommes revenus très tôt le lundi matin pour assurer les cours. Depuis que j’ai acheté des cahiers pour eux, nous travaillons mieux et plus concrètement. Les élèves font de sacrés progrès pour écrire l’alphabet. La barrière de la langue reste compliquée mais je connais à présent "regarde", "donne- moi" en Moore et ces mots, à l’école, c’est super utile ! De plus, ils me connaissent maintenant et savent que lorsque je commence à compter jusqu’à 3 il faut rentrer dans le droit chemin. Cela me fait penser à mon fils qui court quand il entend 2 : ils font pareil !

Cette semaine le rythme est installé, nous sommes moins une attraction, je suis un peu moins

sollicité pour le « rikma ».

L’après-midi, nous rejouons à des jeux que nous leur avons appris : l’épervier, le facteur, le chef

d’orchestre ... ils adorent.

Je suis parfois sollicité par Ben, qui travaillent aux champs. Un soir après l’école, je l’aide à

labourer un champ, soit en guidant l’âne, soit en tirant la charrue et ensuite nous semons du maïs.

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Patrick, Hélène et moi aux champs

Je suis à mi-chemin de mon périple. Cela fait bizarre. Je suis conscient que c’est une parenthèse

de ma vie, je n’ai pas envie d’en manquer une seconde mais j’ai aussi le spleen de chez moi. Je sais que je serai content de rentrer mais aussi triste de partir. Je suis venu donner de ma personne au Burkina Faso mais les gens sont si gentils que je reçois aussi beaucoup.

Samedi 24 au lundi 26 juin

Ce weekend nous allons tout d’abord à la réserve de Nazinga (et non pas "Bazinga !"). Cette réserve se situe au sud du pays a 15 km au nord du Ghana. Nous faisons un genre de safari, c’est à dire que nous montons, nous les 6 bénévoles, sur la galerie du 4x4 sur laquelle le guide a mis un matelas et nous essayons d’observer les animaux que nous aurons la chance de voir.

Cette réserve comporte des coba (genre d’anitlope), des singes des porcs épics ... et des

éléphants ! Nous avons eu la chance de tout voir bien que les éléphants se soient fait désirer. Des derniers sont sacrément impressionnants. Le chauffeur se rapprochait à 5 mètres, ce qui les énerve. Barrissements, déploiement d’oreille et les éléphants nous chargent ! La flippe totale ! Le chauffeur qui s’attendait à cette charge accélère très vite, les éléphants ne tiennent heureusement pas la cadence et s’arrêtent : Ouf ! Nous recommençons ce manège une dizaine de fois au grand dam des plus peureux.

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Les éléphants chargeants

Le lendemain, nous visitons Tiebele, une ville assez proche qui monte un dossier pour être classée

à l’UNESCO. Le guide est intéressant, la visite est plaisante.

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La cour de Tiébélé

Retour à Ouagadoudou, je profite de ce dimanche pour aller à l’église protestante avec Patrick et

Simplice (une autre personne de l’association). Ils me donnent envie d’assister à cela car ils m’indiquent que c’est chantant et dansant. Je veux tenter l’expérience. Et bien c’est quelque chose : très sympa !

Hélène finit sa mission ce soir. Nous finissons tous la semaine qui arrive. Lors du dernier repas du

soir avec Hélène, l’ambiance est à la nostalgie mêlée à l’envie de rentrer chez nous. Nous l’accompagnons à l’aéroport et nous lui disons au revoir.

Lundi 26 juin, le matin, nous faisons un foot avec les jeunes du quartier, c’est un très bon moment.

Nous partons ensuite pour la dernière fois à Niou. Dernière semaine d’école.

Aujourd'hui, il n’y a pas cours au village car ils fêtent la fin du ramadan. Le village est en fête, il me

tarde d’arriver à destination.

Je suis quelqu'un de nostalgique, je le ressens car rien que de savoir que c'est mon dernier aller là-

bas me fait quelque chose. Ce dernier voyage est un peu long. Nous attendons bien le taxi brousse une demi-heure sur le goudron (bord de la route). Enfin, il arrive, le trajet est interrompu par trois contrôles de papiers. Le record de mon séjour !

Nous arrivons enfin à Niou et croisons Ben. Nous lui demandons comment se sont passées les

festivités de la fin du ramadan. Très bien, nous indique-t‘il et demain soir ce sera la fête ajoute-t’il. Il est 14 heures, nous avons tous l’estomac dans les talons, nous allons chez Poussepoko déjeuner.

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L'après-midi il n’y a donc pas école, c’est jour férié. J’en profite pour aller à la pompe et faire une lessive. Clémence attend que je finisse pour s’y mettre car nous n'avons qu'une bassine. Elle autant que moi sommes surpris par ma lenteur ^^' Je me sens las !

Ceci fait, Constance (une ancienne bénévole en vacances qui nous a rejoint cette semaine) nous

motive Juliette, Chloé et moi afin de faire une balade. Je découvre des endroits que je n'avais pas vu jusqu'alors, comme quoi je n'ai pas trop fait de balades à Niou. Cette balade est agréable et me fait perdre mon sens de l'orientation car nous arrivons à notre case, je n'ai pas compris à quel moment nous avons fait demi-tour.

L'heure du dîner sonne, nous allons chez Poussepoko.

Un repas chez Poussepoko

Ceci fait nous entrons à la case, sortons les matelas dehors et discutons en observant les étoiles.

La nuit est claire, le ciel est dégagé, nous voyons toutes les étoiles. C'est agréable mais je me sens encore las, je décide d'aller me coucher.

Mardi 27 juin au vendredi 30 juin

Ce mardi matin, après le petit déjeuner, Amanda, Clémence et moi allons donner des cours aux enfants tandis que Juliette, Chloé et Constance vont arracher les mauvaises plantes à la pépinière. Quelle

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volonté ont-elles ! Aujourd'hui il fait 40 degrés à l’ombre ... mais il n’y a pas beaucoup d’ombre ! Après une demi-heure à l’école, j’ai un coup de mou, m’assieds par terre en attendant que ça passe. Au bout d’une autre demi-heure je me sens toujours sans énergie. Je décide de rentrer me reposer. Je suis victime d’une insolation. Le foot du lundi sans chapeau, ce n’était pas une bonne idée. J’ai de la fièvre et n’ai pas d’appétit. Constance aussi est malade. Poussepoko et les bénévoles s’occupent très bien de nous. Chloé, tu pourrais devenir infirmière ! Germaine est prévenue au téléphone. Si nous n’allons pas mieux demain matin, nous devrons retourner à Ouagadougou nous faire soigner. A cette annonce, je suis triste. J’ai envie de donner les cours aux enfants jusqu’au bout.

Mercredi matin, comme prévu Chloé et Juliette me réveillent vers 5 heures afin de savoir quel est

mon état. Check rapide, je vais mieux ! J'en suis super content. "Bon, laissez-moi dormir je reste !"

Je dors encore un peu et décide d'aller prendre une douche, Constance, n’allant pas mieux est

partie avec Patrick pour l’accompagner.

Ce matin, nous donnons les cours mais Fati décide d’arrêter plus tôt car elle redoute un orage.

L’après-midi, Amanda et Clémence sortent se balader tandis que Juliette, Chloé et moi restons à la case.

L'orage arrive à 13 heures, il est d'une puissance et d'une longueur ! C'est simple, il a duré tout

l'après-midi. Ainsi, il n'y a pas eu de cours. Juliette a dormi tout l'après-midi, nous discutons avec Chloé. J'en profite pour aller une dernière fois chez le coiffeur.

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Après la pluie, jeux d'eau !

Le soir chez Poussepoko, nous mangeons pour la première fois à l'intérieur car il fait froid. Nous

mangeons frites et alloco, quel régal ! En rentrant à la case, personne n'est fatigué, Chloé propose de jouer

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à Monopoly car elle n'y a jamais joué (!!), c'est assez dantesque comme partie, Amanda est une winneuse, Clémence essaie d'escroquer tout le monde, Chloé et Issaka sont les proies, j'essaie de les protéger, qu'ils ne se fassent pas spolier. Clémence, quand elle essaie de t'arnaquer, y met les formes, que de beaux discours ! C’est un bon moment.

C'est ma dernière nuit à Niou, la dernière fois que je dors au Burkina car mon avion décollant

vendredi à 4h00, je ferai une nuit blanche. Je ressens l'excitation de rentrer et n'arrive donc pas à m'endormir. Je fais une quasi nuit blanche.

C'est jeudi, enfin, que la nuit fut longue ... Aujourd'hui, nous ne faisons que les cours du matin et

rentrons (ça aura été une petite semaine au niveau des cours) car je dois faire mes bagages pour rentrer en France. Il y aura des « au revoir » ce matin. Nous donnons quelques leçons, jouons à quelques jeux puis Amanda et Clémence ont amené pour chacun un habit à donner. Nous faisons la distribution aux enfants les uns après les autres. Ils sont contents de montrer le vêtement qu'ils ont eu. Puis c’est la distribution de bonbons, ils ont des étincelles plein les yeux, c'est mignon. Est venu le temps des « au revoir » qui se passent trop vite à mon gout. Je crois qu'ils vont plus me manquer que l'inverse. Avec du recul, ils ont l'habitude des bénévoles qui viennent les voir un ou deux mois et qui partent ... Bref, je suis un peu triste.

Nous déjeunons pour la dernière fois chez Poussepoko, puis partons directement. Nous croisons

alors la plupart des enfants qui sont venus nous voir une dernière fois. Ils nous accompagnent pour prendre le taxi brousse, c'est génial. Ils se chamaillent pour porter nos bagages, cela fait chaud au cœur de voir leur entrain à nous aider.

Les enfants au top du serviable !

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Nous attendons tous ensemble une demi-heure sur le côté du goudron que le taxi brousse arrive. Nous partageons nos derniers moments ensemble, nous profitons.

Le taxi brousse arrive, je dis au revoir à tous, et m'installe à l'arrière pour faire un dernier coucou

par la fenêtre aux enfants. Le taxi brousse démarre, il ne manque plus que les enfants courent derrière pour que cela fasse comme dans les films, c’est émouvant.

Dernière photo, de gauche à droite : Clémence, Ben, Amanda, Poussepoko, moi et Juliette

Nous avons tous le cœur gros. Sur le retour, nous sommes tous dans nos pensées ...

Arrivé à Ouaga, nous retrouvons Patrick. Ses blagues et sa bonne bouille m'avaient manqué. Je

fais mes derniers achats et fais mes valises. C'est un peu compliqué avec tout ce que j'ai acheté. Le djembé sera en bagage à main. Nous sortons le soir dans un restaurant, je lutte pour ne pas m'endormir car je suis fatigué de ma nuit. Nous faisons des bras de fers pour passer le temps (la commande est partie depuis 45 minutes) et pour se réveiller un peu. Après le repas, nous rentrons à la case. Amanda va se coucher, « ce n’est qu’un au revoir » !

Les autres restent pour trainer avant mon départ à 2h00 du matin pour l’aéroport. Le taxi arrive, je

dis au revoir à Clémence ! Il n'y a pas assez de places, Simplice reste. Au revoir Simplice, tu m'auras bien fait rire durant mon séjour. Jacob, Patrick, Juliette et Chloé m'accompagnent. Nous arrivons à l'aéroport, trainons encore un peu, jouons du djembé et c'est l'heure du départ. Salut Jacob ! Patrick, au revoir l'ami ! Juliette, à bientôt ! Chloé, m'avait prévenu, elle a la larme facile, elle pleure ^^' Au revoir les amis ....

Ça y est le voyage est terminé, je rentre en France …

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Epilogue

J'ai commencé mon nouveau travail le lundi suivant, j'ai mis concrètement une semaine, voire un peu plus, avant de vraiment « atterrir ». J'ai eu du mal à prendre à cœur au travail les choses qu'on considère ici comme grave.

Je me suis senti un peu décalé avec la façon dont on se plaint pour rien alors qu'on a tout ce qu'il

faut. Puis ensuite je recommence à me plaindre des transports, c'est humain …

Si là-bas ils ont moins de richesse matérielle, ils les partagent plus qu'ici. On se sent plus en

contact avec la nature là-bas qu'ici et au contact de la nature je trouve qu'on s'épanouit mieux.

C'était aussi agréable de travailler juste à côté de chez soi et de s’entraider. En région parisienne,

on a peur du voisin, on partage moins en général.

J'ai eu là-bas des moments de manque, de nostalgie mais c'était vraiment une belle expérience.

Les enfants sont étonnants, les gens généreux, là-bas, « y’a pas de problèmes ».

Je recommande ce genre d'expériences.

Barka oussgo à tous mes proches qui m’ont permis cette expérience, aux bénévoles avec qui

l’ambiance était vraiment sympathique, aux gens que j’ai rencontré, aux Burkinabés qui ont une mentalité extra et bien sûr aux enfants de la case !