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BULLETIN DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC (FTQ) en f rançais VOLUME 33 - PRINTEMPS 2013

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Page 1: Bulletin Travailler PRINTEMPS 2013 FINAL · Photos : Rima Chaaban // Impression : Héon et Nadeau ltée // Tirage : 8000 exemplaires // Bibliothèque et archives nationales du Québec

BULLETIN DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS

ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC (FTQ)

en françaisVOLUME 33 - PRINTEMPS 2013

Page 2: Bulletin Travailler PRINTEMPS 2013 FINAL · Photos : Rima Chaaban // Impression : Héon et Nadeau ltée // Tirage : 8000 exemplaires // Bibliothèque et archives nationales du Québec

La FTQ tient à rappeler à tous ses membres l’importance de leur participation dans le processus de francisation des entreprises. Si le comité de francisation demeure le principal canal par lequel les syndicats peuvent influencer le processus, à eux seuls ils ne peuvent pas tout. La francisation des entreprises, la protection et l’accroissement du caractère français du Québec nécessitent un engagement plus massif. Le travail de l’ensemble de nos affiliés doit être enraciné dans nos valeurs syndicales et s’accompagner d’animation et de mobilisation.

Daniel Boyer, secrétaire général de la FTQ

Parmi les nombreuses mesures proposées par le projet de loi, un bon nombre visent à assurer l’épanouissement du français au travail. Par exemple, les entreprises employant entre 10 et 25 personnes devront afficher les droits linguistiques de leurs employés, tandis que celles comptant entre 26 et 49 employés devront s’assurer que le français est la langue utilisée dans leur milieu de travail.

Dans son mémoire qui plaide en faveur du droit de travailler en français, de la francisation des milieux de travail et de la francisation des personnes immigrantes, la FTQ salue toute l’attention apportée afin de mieux encadrer le droit de travailler en français. Concernant la francisation des lieux de travail, les entreprises employant entre 10 et 25 personnes seront tenues d’afficher dans un endroit bien en vue de leurs établissements les droits linguis-tiques de leur personnel, tandis que celles qui emploient entre 26 et 49 personnes devront s’assurer que la langue du travail est le français. Le projet de loi 14 introduit de nouveaux droits qui prévoient que l’employeur rende disponibles en français les instructions obligatoires pour l’exécution de son travail, notamment en matière d’hygiène ou de sécurité.

OUI, AU COMITÉ DE FRANCISATION

Dans le but d’uniformiser et de simplifier le processus de francisation des lieux de travail lequel soutient le droit de travailler en français, la FTQ demande que les entreprises de 50 employés ou plus et tous les établissements de l’Administration soient soumis aux trois volets du processus de francisation : l’adoption d’un programme

de francisation; la participation des travailleurs et des travailleuses par le biais d’un comité de francisation et un mécanisme assurant la permanence de la francisation. Par ailleurs, la FTQ demande le retrait de l’article 138.2 du projet de loi 14 qui autoriserait l’entreprise employant 100 personnes ou plus à substituer au comité de francisation un autre mécanisme de consultation et de participation de son personnel. La loi actuelle offre les moyens d’assurer une certaine prévention en matière de francisation par la surveillance exercée par les membres des comités de francisation. Avec l’adoption de l’article 138.2 tel que formulé dans le projet de loi, la FTQ craint qu’il n’y aura plus de surveillance et que les plus ardents défenseurs de la langue seront écartés.

Au contraire, la FTQ exige le renforcement du rôle des travailleurs et travailleuses au sein des comités de francisation par l’élargissement de l’exigence d’un comité de francisation, de moindre envergure, aux entreprises de 50 à 99 employés ainsi qu’aux milieux de travail de l’Administration.

Le principe de la participation des travailleurs et des travailleuses au processus de francisation des entreprises a été reconnu dès le dépôt du projet de loi numéro 1 en 1977. Trente-six ans plus tard, nous sommes profondément convain-cus que cette participation des travailleurs et des travailleuses au sein des comités de francisation est la meilleure façon d’assurer la démocratisation et le succès de la démarche de francisation.

TRAVAILLER EN FRANÇAIS // Vol. 33 – Printemps 2013

Bulletin de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

565, boul. Crémazie Est, bureau 12100, Montréal (Québec) H2M 2W3 • Tél. : 514 383-8000 • Téléc. : 514 383-0502 Portails : www.francisation.ftq.qc.ca et www.languedutravail.org // Responsable : Lola Le Brasseur //

Rédaction : Rima Chaaban et Lola Le Brasseur // Relecture : Line Bolduc et Annie Gagnon //

Conception graphique : Tabasko Communications // Illustration de la page couverture : Marc Mongeau //

Photos : Rima Chaaban // Impression : Héon et Nadeau ltée // Tirage : 8000 exemplaires // Bibliothèque et archives nationales du Québec // 1994 ISSN 0803-3942 // Reproduction autorisée et encouragée

Ce document est imprimé sur un papier recyclé, fabriqué au Canada. Contient

100 % de fibres postconsommation.

La FTQ en commission parlementaireDans le but de renforcer la place du français au Québec, le gouvernement

du Québec a déposé, le 6 décembre dernier, son projet de loi 14. S’il est

adopté, ce projet de loi modifiera la Charte de la langue française et la

Charte des droits et libertés de la personne et fera de l’usage du français

un droit inclus dans la Charte québécoise des droits et libertés.

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Collaboration spéciale

Les Mérites du françaisQuand le français brille dans les milieux de travail!

L’ Office québécois de la langue fran- çaise remettait, en 1990, à l’occasion

de la Semaine du français, les tout pre- miers Mérites du français au travail. Ainsi, depuis plus de vingt ans, l’Office récom-pense des entreprises, des organismes et des personnes dont les réalisations reflètent la vitalité et la richesse de la langue française. Au fil des ans, différents volets se sont ajoutés aux traditionnels Mérites du français au travail et dans le commerce. On a vu naître, tour à tour, le Mérite du français dans la culture, remis en partenariat avec l’Union des artistes, la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma et l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, le prix Camille-Laurin, les Mérites du français dans les technolo-gies de l’information, les prix Francopub et le Mérite du français en toponymie. Le ministère de l’Immigration et des Commu-nautés culturelles s’est aussi associé à l’Office, dès 1998, afin de rendre hommage aux nouveaux arrivants ainsi qu’à ceux et celles qui facilitent leur intégration.

À l’occasion de la 17e Francofête, qui s’est déroulée en mars dernier, une douzaine d’organisations ont été honorées, au cours de la Soirée des Mérites et des prix Fran-copub, parce qu’elles ont fait progresser et rayonner le français dans différents milieux comme dans l’espace public qué- bécois. Parmi celles-ci, quelques entre-prises ont eu la chance de gravir une marche supplémentaire. En effet, grâce au partenariat qui unit l’Office et la Fédération des chambres de commerce du Québec, le cabinet d’avocats Osler, Hoskin & Harcourt, lauréat du Mérite du français au travail et dans le commerce − catégorie petite et moyenne entreprise, a reçu le Mérite du français lors de la cérémonie des Mercuriades, le 11 avril dernier. De plus, dans le cadre de l’entente que l’Office a conclue avec le Réseau ACTION TI, les organisations lauréates d’un Mérite du français dans les TI deviennent, depuis 2002, au- tomatiquement finalistes de l’Octas du français dans les TI.

COMMENT SE DÉMARQUER?

Pour se voir décerner un Mérite, les entre-prises ou les organismes doivent présenter des réalisations dont l’originalité et l’exem- plarité sont indéniables. Les organisations doivent aussi avoir contribué au rayon- nement, à la promotion et à l’usage du français. L’ampleur des défis qu’elles ont dû relever pour atteindre leur objectif et les retombées positives recueillies à la suite de la mise en œuvre de leur projet figurent également au nombre des critères pris en compte lorsque vient le temps d’attribuer les différents Mérites.

Cette année, de nombreuses entreprises ont présenté des projets créatifs et ambi-tieux qui ont placé le français au cœur de leurs activités quotidiennes et pour lesquels elles ont d’ailleurs été récompensées. Par exemple, les spécialistes du Service lin- guistique de la Financière Manuvie ont créé le site intranet Points de langue, qui a permis à quelque 750 employés québécois de parfaire leur connaissance de la langue française. Pour sa part, le comité de francisation d’IBM Canada a conçu une grille d’évaluation de la qualité du français que remplissent, chaque année, les sept établissements que l’entreprise compte au Québec. Les membres du comité ont également mis à jour la politique linguis-tique d’IBM pour qu’elle reflète plus fidèlement les activités de l’entreprise. Le comité s’est aussi attaqué à la francisation d’une nouvelle application logicielle. Quant à la firme d’avocats Osler, Hoskin et Hartcourt, elle a produit un site intranet, une brochure et des outils promotionnels. De plus, elle a organisé différentes activi-tés pour ses employés du bureau de Montréal de même que pour ceux qui travail-

lent à Toronto, à Ottawa, à Calgary et à New York. Elle a ainsi pu démontrer à son personnel, à l’occasion de son 150e

anniversaire, que le français occupe une place de choix au sein de l’entreprise.

Tout au long de l’année, les conseillers en francisation de l’Office sont à l’affût de réalisations qui peuvent être présentées dans le contexte du concours des Mérites du français. Au moment où les appels de candidatures sont lancés, à l’automne, ils peuvent encourager les entreprises et les organismes dont les réalisations se dé- marquent à soumettre leur candidature. Les organisations peuvent évidemment s’ins- crire au concours de leur propre chef. Elles sont d’ailleurs fortement invitées à le faire.

L'Office coordonne aussi les prix Francopub, qui visent à récompenser les annonceurs, les agences de publicité et, plus particu-lièrement, les concepteurs-rédacteurs qui se distinguent par la qualité de leur français. Les représentants du milieu publicitaire sont donc invités à arrêter leur choix, au cours d’une année, sur les publicités qu’ils jugent méritantes et à les soumettre au comité organisateur pendant la période d’appel de candidatures, qui a généralement lieu en janvier.

« Lorsqu’un Mérite du français est décerné à une organisation, non seulement on souligne la volonté des dirigeants d’offrir à leur personnel un environnement de travail en français, mais on reconnaît et valorise aussi les efforts des employés qui ont réalisé les projets gagnants », conclut Liette Grondin, coordonnatrice à la Direction des communications de l’Office.

Pour de plus amples renseignements au sujet des Mérites du français, vous pouvez consulter le site de la Francofête, www.francofete.qc.ca, écrire à [email protected], ou encore, communiquer avec Liette Grondin, coordonnatrice à la Direction des communications, au 514 873-2832.

3TRAVAILLER EN FRANÇAIS

VOL. 33 - PRINTEMPS 2013

Par Virginie Auger, conseillère en communication, Office québécois de la langue française

Pour se voir décerner un Mérite, les entreprises ou les organismes doivent présenter des réalisations dont l’originalité et l’exemplarité sont indéniables.

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Source : Bulletin statistique sur l’immigration permanente au Québec, 4e trimestre 2012, Immigration et Communautés culturelles.

En 2012, le Québec a accueilli 55 036 personnes immigrantes, ce qui correspond à une augmentation de 6,4 % par rapport à l’année 2011, qui totalisait 51 738 nouveaux arrivants.

Au quatrième trimestre de 2012, 58,5 % de la population immi-grante déclare connaître le français au moment de leur arrivée comparativement à 64,0 % des nouveaux arrivants au quatrième trimestre de 2011. En comparant le quatrième trimestre de 2012 à celui de 2011, on constate également une baisse importante du nombre de personnes immigrantes connaissant seulement l’anglais (-32,5 %) et de ceux connaissant le français seulement (-7,3 %). Par ailleurs, il y a une forte progression de l’effectif des nouveaux immigrants ne connaissant ni le français ni l’anglais (+ 95,3 %).

Source : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

Le 20 mars dernier, la Francophonie syndicale de la Confédération syndicale internationale (FS/CSI) s’est associée aux célébrations de la journée internationale de la francophonie en saluant l’apport de la langue française grâce à laquelle des centaines de millions de travailleuses et de travailleurs communiquent, s’informent, partagent leurs connaissances et échangent leurs expériences.

Lors de sa participation au Forum mondial de la langue française de Québec en juillet dernier, la FS/CSI a réitéré son appel en direction des dirigeants de la Francophonie afin qu’ils mettent une plus grande volonté politique dans la promotion de la langue française dans les domaines de l’éducation, de la recherche, des nouvelles technologies, mais également dans celui de la défense des droits humains et syndicaux.

Dans ce cadre, la FS/CSI a salué l’initiative de la FTQ, de la CSN et de la CGT (France) qui, avec le soutien du gouvernement du Québec, ont mis en place un portail : www.languedutravail.org qui constitue un véhicule important dans l’échange et la transmission d’informations. En effet, la création du portail constitue une solution pratique et innovatrice aux problèmes que pose le faible

Immigration et connaissance du français

Bilinguisme des agents : des détails inquiètent

Bombardier s’illustre encore

La Confédération syndicale internationale (CSI)

La francisation en mouvement

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VOL. 33 - PRINTEMPS 2013

accès aux outils, documents législatifs, manuels, guides et autres ressources pour les travailleuses et travailleurs, les membres des comités dédiés à la question ainsi que les personnes militantes et tous les partenaires syndicaux dans l’espace francophone. Le soutien pour la pérennité de ce portail doit être assuré.

Source : Philippe Orfali, Le Droit

Le Comité des langues officielles des communes a entrepris mardi l'étude article par article du projet de loi C-419, obligeant 10 agents du parlement à être bilingues dès leur embauche.

Le projet de loi C-419 avait été présenté par la députée Alexandrine Latendresse à la suite de la nomination d'un unilingue anglophone, Michael Ferguson, au poste de vérificateur général, en novembre 2011. Quelques semaines auparavant, le premier ministre Stephen Harper avait nommé un juge unilingue anglophone, Michael Moldaver, à la Cour suprême du Canada.

Quelques députés du gouvernement ont souhaité supprimer l'ensemble du préambule du projet de loi. Cette section réitère l'égalité de statut du français et de l'anglais dans les institutions du parlement et dans la constitution, et le fait que les personnes nommées par approbation du Sénat ou des communes doivent avoir la capacité de communiquer avec les parlementaires dans les deux langues officielles.

D'autres changements pourraient survenir au cours des pro- chaines semaines.

Le 24 mai dernier, l’entreprise Bombardier Aéronautique a rem- porté le prix Octas dans la catégorie « Le français dans les technologies de l’information » pour la francisation du système d’exploitation de la production à son usine de Mirabel.

Si ce projet de francisation technologique s’est retrouvé aux Octas, c’est qu’il avait déjà reçu le prix Mérite du français dans les technologies de l’information décerné par l’Office québécois de la langue française.

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La francisation des entreprises // témoignages

Dominique Simard travaille comme électricien depuis 22 ans à l’hôtel InterContinental;

un élégant hôtel qui se trouve à quelques pas du quartier historique du Vieux-Montréal.

L’hôtel emploie 225 personnes dont quelque 190 sont représentées par les TCA.

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Parmi ses fonctions syndicales, Dominique occupe celle de membre du comité de franci-sation de l’entreprise. Comme l’entreprise détient un certificat de francisation depuis 2009, les travaux du comité devraient consister à entretenir le niveau de francisation acquis à la suite de la réalisation du programme. « Aujourd’hui, de préciser Dominique, 90 % du personnel de l’hôtel est en mesure de s’exprimer en français. Les réunions se tiennent en français, les consignes de travail et les formations sont données en français. La plupart des documents écrits nécessaires au personnel pour accomplir leur travail sont disponibles en version française, ce qui n’a pas toujours été le cas. Par ailleurs, il reste encore un travail à faire du côté du matériel électro- nique et des logiciels. On pourrait résumer notre situation en disant qu’en général tout se passe en français et que le personnel, tant syndical, que cadre, est en mesure de satisfaire la clientèle francophone, le public, l’Admi- nistration et les fournisseurs. Quant aux

actionnaires, ça, c’est une autre histoire… Même s’il arrive que l’on embauche des personnes qui ne parlent pas français, l’entreprise a tendance à exiger une bonne connaissance du français lors de l’embau- che, de promotion ou de mutation de son personnel. En tant que membres syndiqués du comité, nous sommes là pour rappeler à l’employeur ses obligations quand la franci-sation passe en mode ralenti.

Pour moi, la langue française fait partie intégrante de notre identité comme peuple et je considère ainsi que j’ai le devoir de m’en occuper. Tant et aussi longtemps que je serai sur le marché du travail, je veillerai à notre droit de travailler en français. L’été dernier, j’ai assisté au forum mondial de la langue française à Québec. J’ai pu constater à quel point notre langue est menacée. J’ai aussi vu l’intérêt que la protection de cette langue crée chez des jeunes des quatre coins de la francophonie qui veulent continuer à ce que le français demeure une langue vivante. Si je

DOMINIQUE SIMARD // TCA - 2005

veux que mes enfants et mes petits enfants continuent à parler et à jouir de cette langue, je crois que c’est en posant de petits gestes comme ceux que je fais au quotidien que nous allons y arriver.

Le français est ma langue maternelle, je vis avec elle depuis que je suis né. Je sais aussi que je suis loin d’être le francophone exem-plaire, mais, je fais de mon mieux pour qu’elle demeure bien vivante en moi et en chacun de nous. »

TRAVAILLER EN FRANÇAIS

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Nino Paquin et Pierre Dutremble travaillent au Centre Sheraton du centre-ville de Montréal depuis 31 ans. Nino comme portieret Pierre comme pâtissier. Tous deux impli-qués syndicalement, ils siègent au comité de francisation de l’hôtel depuis 2010 et à la table sectorielle de l’hôtellerie de la FTQ depuis deux ans.

« Chez nous, de préciser Nino et Pierre, on peut facilement dire que 50 % des travail-leurs et travailleuses n’ont pas le français comme langue maternelle. Parmi eux, un bon nombre ne sont pas fonctionnels en français, si bien que l’anglais domine souvent dans les échanges entre les membres du personnel. Cela explique que la connais-sance de l’anglais soit privilégiée au

français au moment de l’embauche. Si uncandidat se débrouille en français, mais parle bien anglais, il sera avantagé par rapport un francophone qui parle un anglais de base.

Devant cette tendance, notre syndicat a voulu réagir. On a alors fait des démarches pour organiser des cours de français sur les lieux de travail. Malheureusement, l’intérêt n’était pas au rendez-vous. Ce désintérêt à ne pas vouloir s’exprimer en français de la part du personnel se sent et parfois choque. Si l’employeur exigeait la connaissance du français lors des embauches et s’il incitait davantage son personnel à apprendre le français, ce serait un grand pas vers la généralisation du français.

Par ailleurs, on doit reconnaître qu’au cours des trois dernières années l’entreprise a déployé des efforts pour redresser la situation à l’hôtel, mais, il reste encore énormément à faire. C'est cette tendance à utiliser l'anglais comme langue des commu-nications qui nous inquiète, de conclure Nino et Pierre. »

Le Centre Sheraton du centre-ville de Montréal compte quelque 500 travailleurs et travailleuses dont 400 syndiqués et détient son certificat de francisation depuis 1983.

NINO PAQUIN ET PIERRE DUTREMBLE // TCA - 2609

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La francisation des entreprises en images ...

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C’est en présence du secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer, que s’est tenue, dans les bureaux de la section locale 800 de l’Union des employés et employées de service (UES-800), la remise d’ordinateurs portables par le premier vice-président à l’actionnariat du Fonds de solidarité de la FTQ, Denis Leclerc.

Le président de la section locale 800, Raymond Larcher, a alors exprimé toute sa gratitude au Fonds pour cet important don d’ordinateurs et a rappelé l’engagement de son syndicat à l’égard de la francisation des travailleurs et travailleuses immigrants.

Offrir des cours de français à des travailleurs et travailleuses qui ont plusieurs patrons, divers lieux de travail et qui, ensemble, parlent 22 langues différentes, voilà le défi que relève haut la main la section locale 800 depuis une dizaine d’années avec le soutien de l’organisme Formation de base pour la main-d’œuvre.

LE FONDS SOUTIENT LA FRANCISATION DES

PERSONNES IMMIGRANTES // LE 7 FÉVRIER 2013

On reconnaît de gauche à droite, Jocelyne Joseph, Maryse Lamarre, Rima Chaaban, Lola Le Brasseur, Monique Roy, Pierre Dutremble, Lucie Bélanger, Suzanne Saint-Hilaire, Nino Paquin, Loredana Galan, Dominique Simard, Rabiha Ardjani, Richard Gascon, Jean-René Dumas et Suzanne Valiquette et au premier plan Pierre Losier.

LORS DE LA RENCONTRE DES MEMBRES DE LA

TABLE SECTORIELLE DE L’HÉBERGEMENT ET DE LA

RESTAURATION // LE 28 FÉVRIER 2013

À l’occasion de la Semaine du français et de la francophonie, la FTQ et le Fonds de solidarité FTQ ont tenu, pour une 13e année consécutive, la Foire du livre, les 18, 19 et 20 mars derniers. A cette occasion, la population du quartier ainsi que le personnel du Fonds et celui de la FTQ ont été invités à faire don de livres, de vidéocassettes, de DVD et de disques compacts. Les bénéfices de cette activité sont entièrement versés à l’organisme Carrefour jeunesse emploi (CJE) Saint-Laurent.

LA FOIRE DU LIVRE // MARS 2013

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Madame Diane De Courcy, ministre responsable de la Charte de la langue française, s’adresse aux participants et participantes de la rencontre pour leur démontrer l’importance de renforcer la loi au chapitre de la francisation des entreprises.

Photographiés lors de la rencontre annuelle des membres des comités de francisation on reconnaît, de gauche à droite, Cecile Le Beuf, Daniel Cadotte, Claude Lahaie et Jean-Stéphane Mayer. Tous les quatre sont membres du comité de francisation de leur entre-prise et membres de la table sectorielle des télécommunications de la FTQ.

Suzanne Valiquette, membre de la section locale 698 des TCA et membre du comité de francisation de l’hôtel Fairmont Tremblant. Suzanne est aussi membre de la table sectorielle de l’hébergement et de la restauration de la FTQ.

La rencontre annuelle des membres des comités de francisation de la FTQ, présidée par le secrétaire général, Daniel Boyer, a réuni quelque cent vingt-cinq personnes venant d’un peu partout au Québec.

La francisation des entreprises en images ...La rencontre annuelle // le 15 mars 2013

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La section locale 9400 des Métallos est une section composée qui compte une cinquan-taine de lieux de travail, dispersés dans tout le Québec, du domaine de l’hôtellerie et de la restauration.

UN CONSTAT INQUIÉTANT

C’est en siégeant à la table sectorielle de l’hôtellerie et de la restauration de la FTQ que Jean-René constate le rôle primor-dial, voire déterminant, des comités de francisation dans le processus de franci-sation des entreprises.

« Je peux dire que l’on part de loin, sur les 5 hôtels de 100 personnes ou plus que notre section locale représente dans la grande région de Montréal, aucun de ces hôtels n’a de comité de francisation actif. Face à ce constat, j'ai donc commencé à faire le tour des milieux de travail pour sensi-biliser nos membres à l’importance de la francisation et pour les motiver à remettre sur pied les comités de francisation.

Quand on regarde de près la situation du français dans ces milieux de travail, on constate que le gros du problème ne se situe pas au niveau des documents de travail et des outils, puisque tout est plutôt francisé, le principal enjeu de la

francisation dans ce secteur , se situe au niveau de la francisation des personnes. Au moins 15 % de nos 4000 membres ne parlent pas le français.

Selon mon expérience, les hôtels du centre-ville de Montréal ne sont pas les plus délinquants en matière d'application de la loi 101. Dès que l'on dépasse le boulevard Décarie et qu'on se retrouve dans l'ouest de l'Ile, c'est un autre monde. Les hôtels, qui, le plus souvent qu'autrement ont des directions unilingues anglophones, embauchent tout naturelle-ment des anglophones et des allophones. Les directions de nos unités syndicales se retrouvent alors à devoir communiquer avec leurs membres en anglais, à traduire les conventions collectives et à tenir leurs assemblées en français et en anglais. »

L’ACTION SYNDICALE EN MARCHE

Jean-René poursuit en expliquant sa démarche auprès des employeurs : « J'ai pris la peine de présenter à tous les

employeurs les services de l'organisme Formation de base pour la main-d'oeuvre (FBDM) où je proposais l’organisation de cours de français et où j'exposais les avantages de la francisation des personnes et des cours de français en entreprise. Tous semblaient réceptifs lorsque j’étais dans leur bureau mais je sais, par expérience, qu'une fois passé la porte, le dossier se retrouve au bas de la pile. Parfois, du côté patronal, on est souvent trop débordé pour consacrer du temps à la francisation. C'est donc au syndicat que le travail revient.

Avec les années, je me suis rendu compte que le premier partenaire du gouverne-ment pour la francisation des entreprises et des personnes demeure le mouvement syndical. La connaissance du français demeure l’élément principal d’une inté- gration réussie. »

Et, il n’y a pas de doute que Jean-René possède toute l’énergie et les convictions nécessaires pour faire en sorte que le français rayonne un peu plus dans l’hôtellerie.

Jean-René Dumas travaille comme cuisinier au Sheraton Laval

depuis bientôt 19 ans. Après avoir travaillé 8 ans au sein de son

entreprise, il décide de s’impliquer syndicalement. Se méritant

la confiance de ses pairs, il est élu secrétaire-archiviste de sa

section locale en 2005 et libéré à temps plein. Cette nouvelle

fonction l’amène, plus précisément, à donner du service aux

membres dont les entreprises sont situées à l’ouest du Québec.

JEAN-RENÉ DUMAS // Métallos - 9400

La francisation des entreprises // témoignage

La connaissance du français demeure l’élément principal d’une intégration réussie

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Tout au long de l’année, le Service de la francisation de la FTQ tente de répondre aux demandes d’information et de soutien particulier relatifs à la Charte de la langue française. Ainsi, des sessions de formation d’une journée et diverses activités sont organisées et rendues disponibles aux membres des comités de francisation.

Recensement des membres des comités de francisation

Si vous êtes à l’emploi d’une entreprise qui compte plus de 100 personnes (toutes catégories confondues), assurez-vous de l’existence d’un comité de francisation et de la participation des représentants syndicaux. Comme le Service de la franci-sation cherche toujours à garder sa liste des membres des comités à jour, nous vous demandons de bien vouloir remplir le questionnaire sur le site Web de la franci-sation, section « Recensement ».

www.francisation.ftq.qc.ca/recensement

Le secteur de l’automobile

En collaboration avec la direction de la section locale 4511 des TCA et une conseillère de l’Office québécois de la langue française, le Service de la francisa-tion tiendra une quatrième rencontre en septembre prochain réunissant des tra- vailleurs à l’emploi de concessionnaires et d’ateliers de réparation de la région de Montréal.

Le secteur de la métallurgie

Au Québec, l'industrie de première trans-formation des métaux est une des plus importantes du secteur de la fabrication. Les établissements de cette industrie sont très présents dans plusieurs régions du Québec, telles que la Montérégie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Mauricie, la Côte-Nord, le Centre-du-Québec et la grande région de Montréal.

Concernant le processus de francisation des entreprises du secteur, il reste du travail à faire. Dans le but de mieux cerner les besoins de francisation et d’organiser une plus grande mobilisation des mem-bres des comités de francisation du secteur, la FTQ proposera à ses membres affiliés, au cours des prochaines semaines, la création d’un regroupement sectoriel.

Si vous travaillez dans une entreprise du

secteur de la métallurgie et si vous

voulez vous joindre au regroupement

sectoriel, communiquez avec le Service

de la francisation de la FTQ :

514 383-8000.

Formation — Le rôle des membres syndiqués des comités de francisation

Au cours de ces sessions de formation, animées en collaboration avec un conseiller ou une conseillère de l’Office québécois de la langue française, les participants et participantes peuvent se familiariser avec les dispositions de la Charte de la langue française et ainsi mieux saisir les enjeux des différentes étapes du processus de francisation des entreprises.

La prochaine session se tiendra à Montréal à la fin septembre.

Pour télécharger les formulaires

d’inscription, consultez le site de la

FTQ : www.francisation.ftq.qc.ca

Deux nouveaux regroupementssectoriels

La démarche sectorielle en matière de francisation des entreprises vise à rassembler des membres de comités de francisation d’un même secteur d’activité dans le but d’aborder les difficultés de francisation propres à un secteur d’acti- vité et de déterminer des moyens d’action.

Les activités à venir

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Si vous avez des questions et des commentaires,

vous pouvez nous en faire part en communiquant avec le

Service de la francisation de la

FTQ au 514 383-8000.

TRAVAILLER EN FRANÇAIS

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ondé en 2000, par un groupe de syndicalistes, d’universi- taires et de militants et militantes des droits des travail-

leurs, le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) a comme mission de trouver de nouvelles solutions pour défendre les droits des travailleurs et travailleuses immigrants face à la précarisation des marchés du travail, au recul des protections sociales et à la restriction des politiques canadiennes d’immigration. Le CTI travaille depuis treize ans dans la communauté montréalaise pour répondre individuellement et collectivement à la précarité des travailleurs et travailleuses immigrants, là où même les syndicats ne parviennent pas à les rejoindre parce que dispersés dans des occupations diverses. Comment aider les travailleurs et les travailleuses à s’organiser et à lutter pour davantage de justice sur leurs lieux de travail? Comment leur permettre de se défendre lorsqu’ils sont victimes d’exploitation ou de violations de leurs droits élémentaires en lien avec leur travail, leur santé ou leur statut migratoire? À cet égard, le CTI offre un lieu sûr aux travailleurs et travailleuses pour discuter de leurs conditions de vie au travail. Depuis sa création le CTI intervient sur les questions de travail au sein de la communauté, documente les besoins en milieux de travail et produit des analyses critiques, tout en trouvant des façons de résoudre les problèmes des travailleurs et travailleuses qui ne sont pas syndiqués.

Aujourd’hui, le CTI poursuit son engagement auprès de la communauté tout en défendant plusieurs causes. Parmi celles-ci, nous retrouvons des projets d’éducation populaire, des campagnes politiques et la défense des droits des personnes. Le CTI propose aussi des activités et des services gratuits ouverts à tous les travailleurs et travailleuses immigrants.

Les alliances

Le CTI tente de lier les luttes des travailleurs et travailleuses immigrants avec d'autres mouvements de justice sociale (ex. PINAY, Dignidad Migrante, Mexicanos unidos para la regula- rización, Front de défense des non-syndiqués) et des syndicats (CSN, FTQ) afin de renforcer sa capacité de lutte et de solidarité.

Les services du CTI

La clinique juridique des mardis est coordonnée par une avocate qui aide, conseille et suit les situations probléma-tiques des travailleurs (intimidation, licenciement abusif, irrégularité de salaire…).

Des projets d’éducation populaire permettent d’acquérir des aptitudes essentielles pour la défense des droits : ateliers sur la Loi des normes du travail et sur l’organisation collective; des cours de français et d’anglais avec des professeurs du Collège Frontière; des cours d’informatique en français, anglais et espagnol et des ateliers d’art militant.

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Le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants

Un organisme à l’avant-garde de la défense des travailleurs

et des travailleuses immigrantsPar l’équipe du CTI

Appel à votre générosité :

Le CTI est un organisme non gouvernemental à but non

lucratif et aux moyens économiques limités, mais survit

grâce à l’engagement des volontaires et stagiaires qui,

année après année, donnent de leur temps et de leur énergie

pour la poursuite de sa mission. Si vous êtes intéressés par

les projets du CTI, vous pouvez vous joindre à l’équipe. Le

CTI fait aussi appel aux donations individuelles ainsi qu’à

une collaboration à long terme avec nos partenaires

institutionnels et communautaires.

Voici les coordonnées du CTI :

Centre des travailleurs et

travailleuses immigrants (CTI-IWC)

A/S Éric Shragge, président

4755 Van-Horne, bureau 110

Montréal, QC, H3W 1H8

514 342-2111

www.iwc-cti.ca/[email protected]

TRAVAILLER EN FRANÇAIS

VOL. 33 - PRINTEMPS 2013

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N’ayons pas peur des mots

La Charte de la langue française reconnaît aux travailleurs et travailleuses le droit d'exercer leurs activités en français (Charte, article 4). Tous les employeurs du Québec sont tenus de respecter ce droit fondamental.

Voici comment ce droit s'applique relativement au :

Mesures disciplinaires

La loi interdit à un employeur de prendre des sanctions à l'endroit d'un travailleur si l'employeur ne s'adresse pas au travailleur en français et que celui-ci n'est pas en mesure de le comprendre. Aucun employeur n'a le droit d'exercer des représailles à l'endroit d'un travailleur du fait que celui-ci a exigé le respect de son droit de travailler en français (Charte, article 45).

Si jamais un travailleur est congédié, mis à pied, déplacé ou rétrogradé, soit parce que sa connaissance de l'anglais, ou de toute autre langue que le français, est jugée insuffisante par l'employeur, soit parce qu'il a exigé que ses droits soient respectés en vertu de la Charte de la langue française ou encore parce qu'il a participé à un comité paritaire de francisation (article 137.1), il peut s'adresser à la Commission des relations du travail, dans un délai de 30 jours, et celle-ci peut ordonner des mesures correctives, le cas échéant. Si le travailleur est syndiqué, il peut s'adresser à l'arbitre de griefs (Charte, article 46).

Source : http://www.oqlf.gouv.qc.ca/francisation/travailleurs/index.html

Pour consulter la loi 101 :

www.languedutravail.org/Loi101

Que dit la loi?

La langue du travail

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Ces « perles » relèvent d’expressions mal comprises. Dans chaque phrase, un ou plusieurs mots sont faux.

Réponses page 12

TRAVAILLER EN FRANÇAIS

VOL. 33 - PRINTEMPS 2013

Elle se trouve entre l’enclume et l’écorce.

Je lui ai remis la lettre de résignation de contrat.

Ce sont les alinéas du métier.

Un supplice de Cantal.

Être sur des chardons ardents.

Je refuse de payer les pois cassés.

Il était au peroxyde de la colère.

Pire qu’une tempête, un vrai siphon!

Il l’aime beaucoup, il l’appelle son algérie.

Vous êtes un huberlulu.

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Faites les corrections nécessaires.

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L’ABONNEMENT EST GRATUIT

Faites-en la demande en communiquant

avec Line Bolduc : [email protected]

ou en remplissant le formulaire en ligne sur

le portail www.languedutravail.org.

Travailler en français, c’est possible!

Un nouveau dictionnaire du français

Il arrive, dans certains cas, que le processus de francisation s’avère plus difficile et plus long que nous ne l’avions prévu. Mais, quand la détermination des membres du comité de francisation se conjugue à la bonne volonté de l’employeur et au soutien de l’Office, travailler en français devient possible.

La FTQ vous propose de découvrir des lieux de travail où l’on travaille en français. Visualisez nos capsules vidéo au www.languedutravail.org/vidéos.

Lancement du nouveau

dictionnaire en ligne UsitoUn nouveau dictionnaire général du français apparaît sur le marché : le dictionnaire en ligne Usito. Entièrement conçu et réalisé au Québec, il dresse un portrait global et actuel du français, tout en ouvrant un large espace à l’usage québécois, canadien et nord-américain dans tous les domaines de la vie courante et professionnelle. L’équipe de recherche Franqus de l’Université de Sherbrooke se trouve au cœur même de ce projet colossal, qui a nécessité plus de 10 années de recherche et la collabora-tion de quelque 60 personnes.

Un dictionnaire exclusivement en ligneUsito est le premier dictionnaire général du français entièrement réalisé dans un environnement numérique. La diffusionen ligne permet à Usito de demeurer un ouvrage de référence vivant qui est à l’écoute de ses utilisateurs, qui leur commu- nique sans délai ses mises à jour régulières, et qui peut rapidement s’adapter aux nouveaux modes de communication. Le système d’indexation qu’exploite Usito a d’abord été développé pour accélérer la recherche des mots ciblés. Il a égale-ment été conçu pour faciliter l’accès aux mots dont l’usager ne maîtrise pas encore la graphie (mots nouveaux, mots entendus). Par ailleurs, le réseau de liens hypertextes qui a été déployé dans l’en- semble du contenu du dictionnaire permet, d’un simple clic, le passage direct d’un article à l’autre.

À qui s’adresse ce nouveau dictionnaire?De façon générale, Usito s’adresse aux étudiants et enseignants de tous les cycles d’enseignement, à tous ceux qui souhaitent développer leur connaissance et leur maîtrise de la langue française, ainsi qu’à tous ceux qui, dans le cadre de leur vie sociale ou professionnelle, sont amenés à se poser des questions sur l’emploi des mots. Il leur propose une description générale de la langue française, claire, riche et moderne.

Pour plus d’information, consultez l’article « Lancement du nouveau diction-naire en ligne Usito » diffusé sur le site Web de l’Université de Sherbrooke : http://www.usherbrooke.ca.

Réponses : 1. Pots 2. paroxysme 3. typhon 4. égérie 5. huluberlu 6. le marteau et l’enclume 7. résiliation 8. aléas 9. Tantale 10. charbons.