bulletin mensuel de l'acadÉmie des inscriptions: mois d'avril

BULLETIN MENSUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS: MOIS D'AVRILAuthor(s): A. B.Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 3 (Janvier à Juin 1861), pp. 414-417Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734073 .

Accessed: 19/05/2014 07:12

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to RevueArchéologique.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 195.78.108.143 on Mon, 19 May 2014 07:12:40 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

http://www.jstor.org/action/showPublisher?publisherCode=puf

http://www.jstor.org/stable/41734073?origin=JSTOR-pdf

http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp


BULLETIN MENSUEL

DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS

MOIS D'AVRIL.

Ce bulletin qui est de nom celui du mois d'avril, de fait est le bulletin d'avril et de mars, le bulletin de mars n'ayant pu contenir que le rapport seul de M. Renan.

Communication des membres de l'Institut. - Durant ces deux mois les communications et lectures ont été nombreuses. Plusieurs membres de l'Académie ont pris la parole. Ainsi l'Académie a entendu Io un mémoire de M. de la Villemarqué sur l'enchanteur Merlin; 2° un mémoire de M. de Las- teyrie sur quelques monuments de l'art 'primitif des peuples de la Grande- Bretagne ; 3° la traduction du 64e chapitre du Rituel funéraire des anciens Égyptiens , traduction accompagnée de remarques par M. le vicomte de Rougé; 4° l'interprétation de six inscriptions trouvées à Fréjus par M. C. Alexandre. MM. Egger et Vincent ont de plus fait des communications, M. Egger au nom de M. Wescher, membre de l'École française d'Athènes et relativement à des inscriptions nouvelles et très-intéressantes trouvées à Athènes; M. Vincent au nom de M. le docteur Maissiat, qui annonce un travail sur le véritable emplacement -de l'Alesia de César, située, selon lui, non plus à Alise Sainte-Reine (Côte-d'Or), ni à Alaise (Doubs), mais à l'antique Izarnore ou Izernore (Ain).

Toutes ces communications sont de nature à intéresser vivement les lec- teur de la Revue. Il en est même qu'il était désirable de pouvoir leur donner in extenso . Nous en avons demandé l'autorisation aux auteurs qui nous l'ont gracieusement accordée, ce qui abrège de beaucoup notre tâche aujourd'hui. La Revue commence dans ce numéro même la publication des inscriptions de Fréjus; elle donnera prochainement la traduction de M. de Rougé et l'intéressante étude qui l'accompagne où l'auteur fait, avec la sagacité qu'on lui connaît, habilement ressortir le sens profond du morceau qu'il traduit, lequel est un hymne symbolique relatif aux desti- nées de l'âme après sa vie terrestre. C'est un sujet que Fon aime toujours à entendre traiter par M. de Rougé.

La lecture de M. de Lasteyrie ne saurait être intéressante sans les figures qui l'accompagnent; nous n'en pouvons donc dire qu'un mot. L'examen



ACADEMIE DES INSCRIPTIONS, ETC. 415 de diverses plaques métalliques ornées de dessins que possède le Musée britannique et l'étude comparative des sigles qui se retrouvent sur des monnaies celtiques de la Grande-Bretagne, a conduit l'auteur à reconnaître au point devue de l'ornementation, un art indigène autre que l'art celtique, proprement dit et que l'invasion romaine modifia sans le faire disparaître complètement. Le trait distinctif de cet art est la combinaison de trois courbes se coupant de telle sorte que le changement très- simple d'un des segments convexe en segment concave produit toujours une palme ana- logue à la palme connue sous le nom de palme indienne, et que nous voyons en effet reproduite avec tant de profusion sur tous les châles de l'Inde et sur leurs imitations. - Si ces conjectures se confirment, ce sera un précieux secours pour le classement si difficile des objets de l'âge anté- romain.

Les arguments de M. le docteur Maissiat en faveur de la prétention d'Izer- nore à ótre la fameuse Alesia, n'ont pas été développés avec assez de détails pour que nous puissions saisir et noter le faible de son argumentation. Mais la connaissance que nous avons du site d'Alise Sainte-Reine, qui convient si bien au récit des Commentaires, et l'autorité des hommes les plus compé- tents en fait d'opérations militaires, nous permettent d'affirmer dès main- tenant qu'il se trompe et qu'il a fait là de ses connaissances et de son esprit, dont nous avons entendu faire l'éloge, un emploi malheureux.

Il nous reste à faire connaître les découvertes faites à Athènes et dont M. Egger, l'un des patrons les plus zélés de l'école française, s'est fait l'inter- prète. Ces inscriptions ont été trouvées sur l'emplacement de l'ancienne église de Saint-Démétrius Chali phoris et contiennent, entre autres documents d'assez grande importance pour l'histoire des institutions athé- niennes, des actes relatifs à l'éphébie, c'est-à-dire à l'organisation des gymnases, aux magistrats qui y président, aux élèves qui s'y exercent aux études, et particulièrement aux études littéraires de ceséphèbes. Ces renseignements, déposés sur neuf grandes tables de marbre, sont actuellement l'objet des études particulières de M. Wescher. Ce savant nous apprendra bientôt en détail ce qu'elles contiennent. Mais sans attendre la publication de son travail et sans nous hasarder à parler d'une manière inopportune d'un document dont nous n'avons pas encore le texte, nous pouvons dire qu'en dehors de ce qu'il nous apprend sur l'éphébie il fait parvenir à notre connaissance des faits bien curieux : nous nous rappelons entre autres noms cités par M. Egger, celui d'un médecin, Argus, auteur d'un nouveau et souverain remède contre la goutte.

Communications faites par des personnes étrangères à V Académie. - Les savants étrangers à l'Académie qui ont reçu l'autorisation de se faire entendre aux séances ordinaires sont MM. Geffroy, Deville, François Le- normant, Fleury et J. Menant.

M. Geffroy a terminé son Étude des institutions païennes de l'Irlande. Nous avons déjà dit quel genre d'intérêt s'attachait à cette communication, qui



416 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. nous semble avoir été très-bien accueillie de l'Académie, ce qu'elle méritait à tous égards. Saisir à leur source l'origine des institutions des peuples du Nord et d'une partie des institutions germaniques, les montrer vivantes encore dans les vieux poëmes et les recueils originaux, était une tâche qui demandait beaucoup de savoir et un esprit curieux et ardent que les diffi- cultés n'arrêtent pas. M. Geffroy s'est très-habilement tiré des difficultés de son sujet.

M. Deville, correspondant de l'Académie, a lu un mémoire sur les monnaies de la famille Gallien.

M. François Lenormant a communiqué une inscription en caractères archaïques trouvée à Eleusis et qui est de nature à éclairer d'une lumière nouvelle, soit le personnel, soit les rites des sacrifices célébrés dans les mys- tères. Il a essayé d'expliquer, en le restituant, le texte de ce monument épigraphique.

Nous avons déjà parlé du sujet qui amenait M. Fleury devant l'Aca- démie. M. Fleury venait donner une description détaillée et complète de la mosaïque trouvée à Reims à la fin de 1860 et qui, selon lui, représente les combats de l'amphithéâtre. Un grand nombre de personnages très-bien conservés et nous révélant tous les détails de leurs coutumes et de leurs armes, fait de ce monument une des découvertes les plus précieuses de l'archéologie gallo-romaine dans ces derniers temps. M. Fleury a mêlé avec art à sa description des considérations nouvelles sur l'art gallo-romain à cette époque et en particulier sur les vestiges qu'il a laisssés dans le Laonnais, le Soissonnais et le Rémois. Son mémoire paraîtra du reste bientôt dans le recueil de la Société académique de Laon.

Avec M. J. Ménant nous sommes transporté dans un tout autre ordre d'idées. Son nom, déjà connu des lecteurs de la Revue, nous rappelle tout d'abord des travaux sur le déchiffrement des inscriptions cunéiformes. Au mois de janvier dernier, M. Ménant présentait à l'Académie une brochure sur les noms propres assyriens et la formation des expressions idéo- graphiques que M. de Longpérier prenait sous son patronage. Il est venu cette fois lire un long mémoire sur le déchiffrement des inscriptions assy- riennes. La méthode, la clarté parfaite de l'exposition, l'absence de tout charlatanisme dans des études où il est si facile d'en imposer à ceux qui n'en font pas l'objet spécial de leur recherches, a valu à l'auteur un véri- table succès; il a été écouté avec la plus grande attention, à trois reprises différentes, et a reçu les marques les moins équivoques de la satisfaction de l'illustre compagnie. Son mémoire paraîtra, sans doute, dans le Recueil des savants étrangers ; mais en attendant, l'auteur veut bien nous en donner un extrait pour la Revue. Cet extrait paraîtra dans le numéro prochain, et nos lecteurs verront que nous n'avon? fait qu'être juste en signalant ce travail à leur attention particulière.

Nous ne devons pas non plus passer sous silence une lecture de M. le duc de Roussi lion, concernant les voies romaines dans le pays des Sardones , mé-



ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS, ETC. 417

moire où plusieurs des désiderata relatifs à cette question semblent défini- tivement comblés. La situation du Summum Fyrœnœum y est plus nettement fixée, et la divergence des documents anciens qui ne sont pas d'accord sur les distances très-naturellement expliquée.

Ouvrages recommandés . - Par M. le comte Beugnot : Histoire de Vile de Chypre sous le règne des princes de la maison de Lusignan, par M. de Mas- Latrie, t. Ier, Paris, 1861, in-8°. M. Beugnot fait ressortir les mérites de ce travail longtemps médité et préparé par la publication successive de deux volumes considérables renfermant les documents originaux sur lesquels se fonde le récit présenté actuellement au public.

Par M. le vicomte de Rougé : Une lettre de M. Théodule Devéria à M. Cailliaud, associé correspondant des antiquaires de France, sur un Ostracon égyptien (extrait du tom. XXV des Mém. de la Société des antiquaires de France ). L'auteur de cette lettre, dit M. de Rougé, a commenté avec beaucoup de savoir l'inscription hiératique tracée sur le petit monument qu'il rapporte au temps de la dix-neuvième dynastie. - C'est le reçu d'une redevance d'une dîme établie dès lors sur la pèche, en certains lieux de l'Égypte qui y sont cités. M. Devéria a pu déterminer dans ce travail la valeur du Kiti d'or, dont dix formaient la livre égyptienne. M. Cha- bas était arrivé de son côté, comme le savent les lecteurs de la Revue archéologique, au môme résultat.

Par M. Garcin de Tassy : Un livre intitulé : Une Tétrade , ou drame, hymne, roman et poëme, traduit pour la première fois du sanscrit en

'français par M. Hippolyte Fauche. Paris, 1861, in-8°. Par M. Paulin Paris : Les Miracles de la sainte Vierge , traduits et mis en

vers par Gautier de Coincy, prieur de Vie-sur -Aisne et religieux bénédictin de Saint- Médard de Soissons, publics par M. l'abbé Poquet. 1 vol. in-4.

Par M. de Saulcy : Io Le Recueil des planches de l'ouvrage de M. Melchior de Vogué sur les églises de terre sainte, avec un plan de Jérusalem d'après les travaux les plus récents;

2° Une dissertai ion sur une nouvelle série de Monnaies juives portant le nom d'j Éléazar, par le même.

Par M. Jomard : Un ouvrage intitulé : Le Fleuve Amour , par M. C. de Sabir. Paris, 1861, in-4°. Ouvrage accompagné de dessins et qui n'intéresse pas seulement les géographes, mais tous ceux qui sont curieux de connaître les mœurs et la religion des habitants de ces contrées reculées. Les Ma- négres, les Mandchou x, les Mangounes, les G holdes y sont spécialement étudiés. Des monuments et des idoles gravés ajoutent un nouvel attrait à cette relation de voyage. A. B.



bulletin mensuel de l'acadÉmie des inscriptions: mois d'avril

Documents