bulletin information tahiti cruise club janvier 2014

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La Polynésie, DESTINATION CROISIÈRE Bulletin d’information de l’association Tahiti Cruise Club — Janvier 2014 Lorsqu’en 2009, les contours du Tahiti Cruise Club ont été tracé, la situation de la Polynésie française en matière de tourisme de croisière était très inquiétante. Les départs annoncés du Tahitian Princess, du Star Flyer et à l’époque du Paul Gauguin, faisaient craindre un effondrement complet de l’activité. Au croisement de la volonté publique et de l’initiative privée, la réunion des acteurs — Etat, Pays, Communes, organismes et établissements publics, entreprises du secteur — et la mise en place d’une stratégie commune, cohérente et coordonnée ont permis de faire face aux écueils qui se profilaient, et d’amorcer un retour sain, dynamique et positif, qu’il convient aujourd’hui de pérenniser et d’amplifier. Rassembler et structurer, mettre en œuvre les réformes nécessaires, programmer la réalisation des infrastructures, renforcer les relations de confiance avec les armateurs, améliorer point par point la « compétitivité » de la destination, assurer la continuité des actions et des stratégies, ce travail d’ensemble ne sera sans doute jamais terminé tant la compétition mondiale est forte et tant le secteur de la croisière internationale ne cesse d’évoluer et de se réinventer. Mais, après 5 ans, les premiers résultats sont là : augmentation du nombre d’escales (+37%), augmentation du flux de passagers (+41%), augmentation aussi des retom- bées économiques (+30%). Ce ne doit être qu’un début, beaucoup reste à accomplir. Ce petit bulletin d’information a vocation à rappeler les évolu- tions de ces dernières années, les chiffres clés, les perspectives, les efforts à consentir, afin que la tendance se maintienne les 5 prochaines années et les suivantes. Ollivier Amaru, Président du Tahiti Cruise Club. Une dynamique de résultats Évolution des escales de croisière en Polynésie (hors Paul Gauguin, Aranui, Tuhae Pae). Estimation du flux* passagers de croisière en Polynésie (*nombre de passagers x nombre d’escales, équivalent des “nuitées hôtelières”, sans distinction entre “croisiéristes” et ”excursionnistes”, voir page intérieure). Retombées économiques 2011 liées à la croisière en Polynésie (estimation ISPF, juin 2013, dont 40%, plus de 3 milliards donc, sont dépensés à terre, en approvisionnement, en excursions touristiques, en achats divers des passagers et membres d’équipages et en hébergement. Sur la base de l’estimation de l’ISPF, on peut donc estimer les retombées prévisibles pour 2014 autour de 10 milliards, dont près de 4 milliards dépensés à terre). 0 100 200 300 400 218 2010 190 2011 177 2012 204 2013 446 2014 233 000 en 2011 217 000 en 2012 283 000 en 2013 7,7 milliards XPF

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Page 1: Bulletin Information Tahiti Cruise Club Janvier 2014

La Polynésie,DESTINATION CROISIÈRE

Bulletin d’information de l’association Tahiti Cruise Club — Janvier 2014

Lorsqu’en 2009, les contours du Tahiti Cruise Club ont été tracé,la situation de la Polynésie française en matière de tourisme decroisière était très inquiétante. Les départs annoncés duTahitian Princess, du Star Flyer et à l’époque du Paul Gauguin,faisaient craindre un effondrement complet de l’activité.Au croisement de la volonté publique et de l’initiative privée, laréunion des acteurs — Etat, Pays, Communes, organismes etétablissements publics, entreprises du secteur — et la mise enplace d’une stratégie commune, cohérente et coordonnée ontpermis de faire face aux écueils qui se profilaient, et d’amorcerun retour sain, dynamique et positif, qu’il convient aujourd’huide pérenniser et d’amplifier.Rassembler et structurer, mettre en œuvre les réformesnécessaires, programmer la réalisation des infrastructures,renforcer les relations de confiance avec les armateurs,améliorer point par point la « compétitivité » de la destination,assurer la continuité des actions et des stratégies, ce travaild’ensemble ne sera sans doute jamais terminé tant lacompétition mondiale est forte et tant le secteur de la croisièreinternationale ne cesse d’évoluer et de se réinventer.Mais, après 5 ans, les premiers résultats sont là :augmentation du nombre d’escales (+37%), augmentationdu flux de passagers (+41%), augmentation aussi des retom-bées économiques (+30%).Ce ne doit être qu’un début, beaucoup reste à accomplir.

Ce petit bulletin d’information a vocation à rappeler les évolu-tions de ces dernières années, les chiffres clés, les perspectives,les efforts à consentir, afin que la tendance se maintienne les5 prochaines années et les suivantes.

Ollivier Amaru,Président du Tahiti Cruise Club.

Une dynamique de résultats

Évolution des escalesde croisière en Polynésie(hors Paul Gauguin, Aranui, Tuhae Pae).

Estimation du flux* passagersde croisière en Polynésie(*nombre de passagers x nombre d’escales,équivalent des “nuitées hôtelières”,sans distinction entre “croisiéristes” et”excursionnistes”, voir page intérieure).

Retombées économiques 2011liées à la croisière en Polynésie(estimation ISPF, juin 2013, dont 40%,plus de 3 milliards donc, sont dépensésà terre, en approvisionnement,en excursions touristiques, en achatsdivers des passagers et membresd’équipages et en hébergement.

Sur la base de l’estimation de l’ISPF,on peut donc estimer les retombéesprévisibles pour 2014 autour de 10 milliards,dont près de 4 milliards dépensés à terre).

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2014

233 000 en 2011

217 000 en 2012

283 000 en 2013

7,7milliards XPF

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Les plannings pour chacune des escales decroisière en Polynésie sont disponibles en tempsréel sur www.tahiticruiseclub.com via uneparticipation aux frais annuelle de 5 000 XPF.Possibilité d’inscription gratuite à la liste dediffusion mensuelle pour les prestataires, comités,commerçants, collectivités...

Rens./inscr. : [email protected]

+41%

Un site internet B2B, développéen partenariat avec le GIE Tahiti Tourisme,

www.tahiticruiseclub.com

Excursionnistescontre croisiéristesSelon les enquêtes, on distingue lesexcursionnistes, qui arrivent enPolynésie et repartent avec leur navire,et les croisiéristes, qui arrivent etrepartent par avion et font unecroisière pendant leur séjour.

Les deux sont des passagers.Et à chaque escale, ils dépensenten excursions, commerces,transports, artisanat...Dans les statistiques officielles demesure de la fréquentationtouristique, seuls les “croisiéristes”sont usuellement comptabilisés.

La croisièredans le monde

Des chiffres& des lettres

Le nombre de passagers de croisièretransportés dans le monde a été multipliépar 2,5 ces dix dernières années. Onestime à près de 22 millions de passagersle trafic 2014. C’est donc l’industrie touris-tique qui se développe le plus. Il est prévuencore 30 nouveaux navires dans les2 prochaines années...

Les Caraïbes (40%), l’Europe et la Médité-rannée (30%) dominent largement lemarché. Le Pacifique sud (en incluantl’Australie et la Nouvelle-Zélande) repré-sente 4% de l’activité dans le monde.

La bataille est rude entre destinationspour attirer des navires dans sa zone, maisnous avons de bonnes cartes à jouer...

La croisière, ça augmente ou pas ?Selon les données, on ne sait plus si çabaisse ou s’il y a un rebond...Tout dépend des chiffres que l’onexamine, du segment de croisière oude passagers qui est étudié...

Le Tahiti Cruise Club évaluele “flux passager”, qui multipliele nombre de passagers parle nombre d’escales qu’ils réalisent.Un même passager qui fait 5 escalesest donc comptabilisé 5 fois.C’est un peu l’équivalent des“nuitées hôtelières”.

Le flux passager est passé de200 700 en 2010 à283 300 en 2013,soit une augmentation de 41,5%.

Carnival Co(22%) sontdans le moCes 3 derniopéré en Pcommerciapositive ave

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6,2millions XPF

8 escales principaleset des croisières variées

Évaluer et optimiserles retombées économiques

La Polynésie française est une destinationdisposant d’une offre touristique multiple, quidoit encore se renforcer pour accueillir etcapter l’attention d’armateurs de croisières etnavires complémentaires pour la bonne santéet la pérennité du secteur.

Chaque escale est un enjeu économique, la plupart desdépenses des compagnies et des passagers sont répartiesimmédiatement dans les îles et entre la multitude d’acteurs.

Une diversité crucialeà encourager et développerTahiti, avec sa capacité réceptive, ses com-merces, ses infrastructures portuaires, sonaéroport international, ses capacités techni-ques et d’approvisionnement est évidem-ment une escale de choix dans le Pacifique.Moorea, Bora Bora, Huahine, Raiatea/Tahaapeuvent également accueillir pratiquementtous types de navires. Et les Tuamotu avecRangiroa et Fakarava, ainsi que les Marquisesavec Nuku Hiva notamment, peuvent offrirune expérience unique même aux navires de1000 à 2000 passagers.

Anticiper, s’organiser, s’adapter,et cibler des clientèles multiples

Entre des navires de moins de 300 passagers et ceux qui enaccueillent plus de 2000, le pouvoir d’achat et lesmotivations des visiteurs sont radicalement différents.Les dernières évaluations de l’ISPF, en 2009, estimentles dépenses moyennes à terre des passagers (horshébergement et hors excursion) à 3400 XPF. Ce montantest très variable d’un navire à l’autre et d’une île à l’autre.Pour les transporteurs, commerçants, artisans, prestataires,il est possible d’augmenter les retombées économiques àcondition de parvenir à générer les conditions optimales àchaque escale : incitation à l’errance douce, la balade, deszones piétonnes aisément accessibles, l’orientation, lapropreté, les zones de repos, les sanitaires publics, desrafraichissements, des services de détaxe efficaces, destransports collectifs simples et pratiques, de l’information,de l’information, et encore de l’information...

Les fournisseurs, prestataireset acteurs bénéficiant des retombéesFRAIS DIVERS : frais portuaires, droits amarrage, pilotage, lamanage,remorquage, nettoyage quai, approvisionement eau navire,gardiennage/ISPS...CONTROLES OFFICIELS : dédouanement, immigration, douanes,agriculture/SDR, transports & hébergement officiels...APPROVISIONNEMENTS : fuel, avitaillement produits locaux &internationaux, eaux usées, déchets, transitaire...FRAIS ANNEXES : location plage ou motu privé, location véhicules,accastillage, communications, réparations & maintenance,manutention, pièces détachées, livraisons...FRAIS ÉQUIPAGE & PASSAGERS : hôtels, transferts, frais medicaux,visa transit, assurances, bagagistes...DEPENSES PASSAGERS & ÉQUIPAGE : excursions, souvenirs,artisanat, divers commerces, restauration, bars, blanchisserie, ventesen détaxe, hôtels pre/post cruise, transports routiers & aériens...

TAXES : FONDS DÉVELOPPEMENT CROISIÈRE (PAYS)(taxe par passager et par escale) de 50 à 500 XPFTAXE COMMUNALE (à l’appréciation de chaque commune)(taxe par passager et par escale) de 150 XPF en moyenne.

Pour des navires et passagerstrès différentsEn 2014, par exemple, il est prévu des navires :• de 100 et 200 passagers :

192 escales u 31%• de 300 à 600 passagers :

215 escales u 35%• de 600 à 1000 passagers :

119 escales u 19%• de 1000 à 2000 passagers :

76 escales u 12%• de 2000 à 3200 passagers :

17 escales u 3%

C’est le montant moyen estimédes dépenses à terre par escale,réparties directement entre les acteurs(fournisseurs, commerçants, prestataires,transporteurs...) sur chaque île.

23 compagniesorporation (47%) et Royal Caribbean Cruise Ltd.t les groupes majeurs de l’industrie de la croisièrende. Ils en contrôlent près de 70%.ières années, 23 compagnies internationales ontolynésie, assurant au Pays une diversité à la fois

ale et stratégique pour conserver une relationec chacun des armateurs.

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L’association loi 1901, Tahiti Cruise Club est à la fois garant d’uneneutralité constante, d’une continuité stratégique et d’unesynergie opérationnelle.Elle est un outil qui met en œuvre, depuis 2010, un plan d’actionglobal concerté en structurant l’implication permanente, lamobilisation et l’engagement collectif des acteurs publics etprivés, pour le développement de la croisière en Polynésiefrançaise. Elle a établi des partenariats solides avec lesorganismes touristiques du Pays, au premier rang desquels leGie Tahiti Tourisme et les services administratifs concernés.L’objectif est de concerter et unifier les préconisationstechniques, de constituer une expertise constante et deconseiller les décideurs publics en matière de législations etrèglementations ou de choix d’investissement, de prioriser lesobjectifs et coordonner les actions nécessaires.90% des objectifs triennaux fixés en 2010 ont été réalisésà fin 2012. Les plans d’action 2013-2015 sont également régu-lièrement évalués pour pouvoir aboutir dans les délais impartis.

Structurer le secteur

Parce qu’un port de croisière n’est jamais isolé, il s’inscrit dansune zone de navigation régionale plus vaste.Les regroupements régionaux sont devenus des outils et desinterlocuteurs standards pour les armateurs de croisière.Depuis 2011, à l’initiative du Tahiti Cruise Club, la South PacificCruise Alliance regroupe les Etats et territoires du Pacifique sudinsulaire. En 2014, huit d’entre eux sont membres actifs :American Samoas, les îles Cook, îles Fidji, Royaume de Tonga,Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Samoa et la Polynésie bien sûr.Les actions collectives permettent de démarcher et retenirl’attention de davantage de compagnies et d’armateursinternationaux et de planifier de nouveaux itinéraires decroisière interconnectés dans le Pacifique Sud.

Une cohésion régionale prometteuse

Les membres adhérents 2013

• Commune de Papeete• Commune de Huahine• CCISM Polynésie française• Bora Bora Activités• Station de pilotage Te Ara Tai• Air Tahiti Nui• CMA-CGM• Papeete Seairland Transports• Agence Maritime de Fare Ute• PMA (Paul Gauguin Cruises)• CPTM (Aranui)• Tahiti Nui Travel• SDV Amatransit• TOTAL Polynésie