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Bulletin humanitaire Niger Numéro 48 du 05 Décembre 2012 LE NIGER ET LA CRISE MALIENNE FINANCEMENTS CAP A LA DATE DU 5 DÉCEMBRE 2012 Au sommaire Crue du fleuve Niger: les sites de Séno sont en train d’être aménagés P1 A Tillabéry, des habitations inondées et d’autres menacées P2 A Diffa, baisse enregistrée des eaux de la Ko- madougou Yobé P2 Crue du fleuve Niger: Les 2 sites de Séno sont en train d’être aménagés La côte critique de 525 cm annoncée pour ce mercredi 5 décembre 2012 n’a fort heu- reusement pas été atteinte ; elle est à 518 cm et devrait continuer à monter à raison de 2 cm par jour. En attendant, les acteurs humanitaires se mobilisent sur le terrain en vue de l’aménagement des deux sites identifiés à Séno et sensés accueillir les populations des zones inondables des communes de Niamey. Quelques 452 ménages des 4ème et 5ème arrondissements de Niamey se sont déjà fait enregistrés pour être relocalisés sur lesdits sites d’ici le samedi prochain, date à laquelle toutes les populations exposées aux risques d’inondations devraient avoir élu domicile à Séno. Pour l’heure, des tentes mises à dis- position par l’UNICEF , ACTED & ADRA et celles de la cellule de coordination humani- taire du cabinet du premier ministre sont en train d’être installées avec l’aide de volon- taires de la croix rouge. Nb. de réfugi- és/déplacés 65. 012 Ressortissants maliens 61, 880 Ressortissants nigériens 3.132 Source: (HCR; 24 Octobre 2012

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Bulletin humanitaire Niger Numéro 48 du 05 Décembre 2012

LE NIGER ET LA

CRISE MALIENNE

FINANCEMENTS CAP A LA DATE DU 5 DÉCEMBRE 2012

Au sommaire Crue du fleuve Niger: les sites de Séno sont en

train d’être aménagés P1

A Tillabéry, des habitations inondées et

d’autres menacées P2

A Diffa, baisse enregistrée des eaux de la Ko-

madougou Yobé P2

Crue du fleuve Niger: Les 2 sites de Séno sont en train d’être aménagés La côte critique de 525 cm annoncée pour ce mercredi 5 décembre 2012 n’a fort heu-reusement pas été atteinte ; elle est à 518 cm et devrait continuer à monter à raison de 2 cm par jour. En attendant, les acteurs humanitaires se mobilisent sur le terrain en vue de l’aménagement des deux sites identifiés à Séno et sensés accueillir les populations des zones inondables des communes de Niamey. Quelques 452 ménages des 4ème et 5ème arrondissements de Niamey se sont déjà fait enregistrés pour être relocalisés sur lesdits sites d’ici le samedi prochain, date à laquelle toutes les populations exposées aux risques d’inondations devraient avoir élu domicile à Séno. Pour l’heure, des tentes mises à dis-position par l’UNICEF , ACTED & ADRA et celles de la cellule de coordination humani-taire du cabinet du premier ministre sont en train d’être installées avec l’aide de volon-taires de la croix rouge.

Nb. de réfugi-és/déplacés

65. 012

Ressortissants maliens

61, 880

Ressortissants nigériens

3.132

Source: (HCR; 24 Octobre 2012

Quatorze latrines mobiles sont disponibles sur le site, OXFAM devrait en livrer 84 autres d’ici la fin de cette se-maine. Les sites disposent d’une adduction d’eau et les raccordements vont être faits dans les meilleurs délais ; en attendant, OXFAM va installer 6 bladers et un système de watertracking pour alimenter les populations en eau po-table. World vision quant à lui veut mettre en place des forages d’eau. Près de 500 enfants scolarisés sont con-cernés par cette opération de relocalisation pour lesquels 12 classes devraient être construites à l’aide des bâches de l’UNICEF en complément des classes de l’école de Séno en vue de les accueillir. En outre, un petit poste de santé va y être installé. L’OIM pour sa part s’est positionné pour assurer le camp management et le transport des volontaires des zones inondables vers Séno. Au total 1500 .ménages devraient être relogés sur les deux sites d’ici à samedi ; les actions de sensibilisations se poursuivent pour persuader les esprits sceptiques à se faire enregis-trer./.

A Tillabéry, des habitations dans la commune et dans des villages, inondées pour les unes, sous la menace des eaux pour les autres Tillabéry ne devrait pas être épargné par la montée des eaux du fleuve Niger. Plusieurs habitations riveraines du fleuve y sont sérieusement menacées ; certaines concessions seraient déjà totalement inondées. Dans les villages

Photo1: digue de protection contournée par le fleuve/OCHA Tillabéry Photo2: habitations en zone inondable/OCHA Tillabéry les plus proches du batardeau, la menace est plus grande. Il s’agit de : Djabou Djira (hameau de Kandagi), pour un total de 14 habitations logeant 6 ménages, de Gatta Koira avec 48 habitations et entrepôts pour 16 ménages et de Kandadji avec 282 ménages pour 428 habitations dont une trentaine d’habitations sont déjà atteintes par les eaux. Si les prévisions selon lesquelles l’on assisterait à une montée des eaux à raison de 2 cm en moyenne par jour au cours des deux mois à venir, les sites menacés devraient nécessairement être abandonnés. Les populations des deux villages (Djabou Djira et Gatta Koira) devront quitter leurs sites actuels pour s’installer sur les anciens sites de Koungo Moussé et Gourya Foumba en attendant la construction de leur site de relogement par le projet Kandadji.Il y va de même pour les deux quartiers de Kandadji, qui devront s’installer provisoirement chez des voisins du même village et dont les habitations sont loin du fleuve.

Diffa: On enregistre une baisse des eaux de la Komadougou qui avaient semé la désolation chez des milliers de population de Diffa, Mainé-soroa et villages envi-ronnants A Diffa, le niveau des eaux de la Komadougou commence à baisser. Il était de 472 cm à la date du 1er décembre. Les opérations de secours se poursuivent. Ainsi, six sites de relogement ont été installés à Lahda où 917 ménages pour 6451 personnes sinistrées issues de 13 villages des départements de Diffa et Maïné-Soroa ont été relogés. Les populations des villages d’Assaga et d’Argou (Commune rurale de Gueskérou), celles des quartiers Diffa Koura, Festival, CBLT, et Sabon Carré ainsi que celles des villages de Lowo et Grémartori ont été les plus touchées. Selon le comité ad’hoc régional de gestion des inondations, toutes les personnes relogées ont bénéficié d’un appui en céréales pour la couverture des besoins d’au moins un mois et de non vivres (nattes, jerricans, matelas, mousti-quaires,…). Pour l’heure, aucun cas de maladie n’a été signalé sur les sites de relogement, la situation sanitaire dans l’ensemble est calme, des équipes sanitaires sillonnent les villages sinistrés et des campagnes de sensibilisation sont menées pour prévenir des épidémies liées à la consommation des eaux de la Komadougou. Deux équipes assurent la couverture médicale sur les sites de Gaïdam Tchoukou et Dabagoum Kaowa. Une équipe de soutien du comité technique national de prévention et gestion des inondations dépêchée pour appuyer l’organisation régionale a remis en guise d’assistance 100 tentes et une vedette de sauvetage aux autorités locales.

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AGADEZ SITUATION HUMANITAIRE Le Comité régional de prévention et de gestion des catastrophes et crises alimentaires (CRPGCCA) a présenté les résultats des rencontres techniques du Dispositif national de prévention et gestion des catastrophes et des crises alimentaires (DNPGCCA) tenues à Ta-houa et à Maradi au cours de la réunion du cluster sécurité alimentaire qui a eu à la Direction

régionale de l’agriculture (DRA) le 30/11/2012. Les 15 communes de la région sont vulnérables avec des notes qui varient entre 11 pour la Commune urbaine d’Agadez et 35 pour la commune d’Aderbissanat. Par ailleurs, 20% de la population de la région sont actuellement en difficultés alimentaires. Selon le CRPGCA, ce chiffre pourra rapide-ment évoluer compte tenu de certains facteurs qui aggraveraient la vulnérabilité alimentaire de la population. Il s’agit entre autres de la faible recharge de la nappe phréatique dans certaines localités qui ne peuvent pas faire du maraichage, l’endettement des producteurs suite à la mévente de l’oignon en 2011, l’état des routes et la distance qui grèvent les frais de transport, l’inaccessibilité de certaines zones, le flux migratoire qui pèse sur les ressources alimentaires locales, le tarissement de la marre d’Aderbissanat autour de laquelle 330 ménages exploitaient des jardins maraichers, l’absence de marchés de céréales dans la plupart des localités, les attaques du chacal sur le cheptel des petits éleveurs, les feux de brousse, l’insécurité résiduelle, la surcharge du cheptel transhumant sur le pâturage, les prix des céréales qui demeurent anormalement élevés. Selon le CRPGCCA, l’Etat et ses partenaires doivent tenir compte de ces facteurs dans la programmation des activités de soutien pour l’année 2013.

DIFFA SITUATION HUMANITAIRE Un millier de personnes fuyant des violences attribuées à la secte Boko Haram au Nigeria sont arrivées dans la région de Diffa entre le 30 novembre et le 1er décembre 2012. Elles se sont installées dans les villages de Guésséré et Massa, distants de 25 km de la ville de Diffa. Selon les témoignages recueillis par la Croix Rouge Nigérienne et confirmés par l’armée nigé-rienne, 6 personnes ont été tuées, des véhicules incendiés et des biens ont été pillés lors de l’attaque du village nigérian de Gashagar par un commando de 12 hommes.La Croix Rouge Nigérienne a recensé 1042 personnes y compris 520 enfants et 306 femmes dont la majorité vit dans des familles d’accueil. Cependant, 72 personnes n’ayant pas trouvé de famille d’ac-

cueil ont été hébergées pendant le weekend dans les 2 classes de l’école du village de Guesséré en attendant de trouver des familles d’accueil . SANTE/NUTRITION Selon la Direction régionale de la santé publique (DRSP), 99.178 cas de paludisme dont 104 décès ont été enregis-trés de la semaine 1 à 47 de l’année 2012 contre 39 347 cas et 42 décès à la même période en 2011. Cette situa-tion reste assez préoccupante comparée aux autres maladies à déclaration obligatoire. Ainsi, pour la rougeole et la coqueluche, aucun cas n’a été enregistré depuis la semaine 44. Pour la rougeole, il a été enregistré un cumul de 103 cas de la semaine 1 à 47 de l’année 2012 contre 691 cas à la même période en 2011 et pour la coqueluche, un cumul de 15 cas à la fin de la semaine 47 de l’année 2012, contre un cumul de 22 cas à la fin de la semaine 47 de l’année 2011. Pour la diarrhée sanguinolente, pour la même période, il a été enre-gistré un cumul de 45 cas en 2012 contre 76 cas en 2011. Le nombre de cas de malnutrition (modérée et sévère) enregistrés dans les formations sanitaires d’après les statis-tiques de la Direction régionale de la santé publique (DRSP) se présente comme suit : de la semaine 1 à 47 de l’an-née 2012, 21 369 cas de malnutrition modérée dont 0 décès ont été enregistrés contre 17 022 cas et 0 décès en 2011 à la même période. Pour la malnutrition sévère, il est enregistré à la même période, 7 109 cas avec 18 décès en 2012 contre 5 744 cas dont 16 décès en 2011.

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DOSSO SITUATION HUMANITAIRE Les prix de vente des céréales étaient en baisse cette semaine comparativement à ceux du mois dernier à la même période (dernière semaine du mois d’octobre), selon les données de SIM cé-réale. En effet le sac de mil de 100 Kg qui coûtait 26 000 F CFA est revenu à 20000 F CFA cette semaine. Une baisse qui est d’ailleurs observée pour toutes les autres céréales de base à

savoir le mais, le sorgho, l’arachide et le niébé. Autre fait marquant de cette semaine, le terme d’échange bétail/mil a changé en faveur de l’éleveur (le sac de mil de 100 kg est vendu à 20 000 F CFA alors que le bouc est vendu à 21 300 FCFA. Selon la Direction régionale de l’élevage (DRE), le potentiel animal de la région est estimé cette an-née à 3.110. 521 têtes de bétail toutes espèces confondues contre 2.979.449 en 2011 et 2.854.647 en 2010. Les inondations survenues cette année ont occasionné la mort de plus de 1.945 têtes de bétail. Deux grandes cam-pagnes de vaccination ont été réalisées cette année : La première à l’issue de laquelle ont été vaccinés 603 391 bovins, 463 609 petits ruminants et 1919 camelins . La deuxième qui a permis de prolonger la période d’humilité des gros ruminants. A cette occasion 87 027 bovins ont été vaccinés. Sur les marchés de cette semaine(48) le tau-reau se vendait en moyenne à 331 700 F CFA, le chameau à 260 000 F CFA, le bélier à 50 400 FCFA et le bouc à 21 300 F CFA. SANTE/NUTRITION Selon la Direction régionale de la santé publique (DRSP), la semaine 48 a notifié 7869 cas de paludisme dont 203 femmes enceintes et 3 décès. En ce qui concerne les autres maladies à déclaration obligatoire (MDO) dont le cho-léra, la méningite, la coqueluche ou le ver de Guinée, on n’enregistre pas de cas depuis trois semaines. Toujours selon la même source, ces deux mois précédents ont connu plus d’accalmie que ceux de l’année 2011 où il a été dénombré 22 cas de coqueluche, 4 cas de méningite et 26 cas de Choléra. Le nombre de mort occasionné par ces maladies est chiffré à 3 décès En ce qui concerne la malnutrition, les données du système de publication des informations sanitaires (SPIS) pour cette semaine font ressortir un total de 1057 malnutris dont 333 cas sévères et 724 cas modérés Le cumul à la date d’aujourd’hui est de 54 675 cas dont 18 485 cas sévères et 36 190 cas modérés. La synthèse mensuelle du mois d’octobre 2012 fait état de 3674 cas dont 1846 cas sévères et 1828 cas modérés. Le taux de récupération dépasse les 85%, ce qui témoigne de la qualité de la prise en charge assurée par les partenaires dont l’UNICEF, le PAM et la Croix Rouge

MARADI SITUATION HUMANITAIRE Bien que la campagne agropastorale a été satisfaisante à la lumière des résultats des réunions techniques (DNPGCCA), il faut signaler que 223 villages ont été identifiés comme déficitaires à plus de 50% avec 184.380 habitants dans l’ensemble de la région et 445 villages et tribus défi-citaires à 50% et moins avec 392 652 habitants. Les causes identifiées pour ces déficits locali-sés sont principalement la pauvreté des sols conjuguée à l’excès d’eau, la sécheresse et les attaques de la chenille mineuse de l’épi constatées dans tous les départements. La campagne

pastorale est jugée bonne car excédentaire dans la partie pastorale mais déficitaire dans tous les départements du sud à vocation agricole et agropastorale avec 183 enclaves à déficit fourrager important dont la plupart sont coloni-sées par le Sida cordifolia à plus de 80%. En ce qui concerne les populations vulnérables identifiées au sortir des réunions techniques (DNPGCCA) de novembre 2012, il ressort un effectif de 198.533 personnes. Pour sécuriser ces populations vulnérables et permettre une bonne gestion des déficits enregistrés, l’Etat avec l’appui de ses par-tenaires a pris des dispositions pour faciliter le démarrage en temps utile du volet cultures irriguées de son pro-gramme d’urgence. L’état vient de mettre à la disposition de la région : 150 T de semences de pomme de terre, 2 tonnes de maïs, 2 tonnes de Niébé et 2 tonnes de dolic. Il faut aussi noter la mise en place de 150 motopompes et un lot important de petits matériels aratoires. En ce qui concerne la FAO, elle accompagne l’Etat dans la mise en œuvre de ce programme avec 75 tonnes de semences de pomme de terre, 50 T de maïs, 275.2 kg de chou, 56.3 kg de laitue, 186.6 kg d’oignon, 114.4 kg de carotte et 59.5 kg de tomate.

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SANTE /NUTRITION Selon les données du Service de programmation des informations sanitaires (SPIS) de la Direction régionale de la santé publique (DRSP), si la tendance à la baisse des cas de paludéens se poursuit avec 9076 cas enregistrés à la semaine 47 contre 11.073 cas à la semaine 46, ce n’est pas le cas pour la rougeole qui revient dans la région avec 01 cas à Madarounfa et 03 cas à Guidam Roumdji, et la poliomyélite flasque aigue (PFA) avec 3 nouveaux cas enregistrés au niveau de la communauté urbaine de Maradi et du district d’Aguié . En ce qui concerne la mal-nutrition, si la situation demeure stable dans les centres de prise en charge des cas sévères avec 1615 admissions à la semaine 47 contre 1619 à la semaine 46, les admissions des malnutris modérés elles, ont plus que doublé entre les deux semaines avec 2125 cas à la semaine 47 contre 1079 à la semaine 46, et ceci malgré le bon résul-tat de la campagne agricole

TAHOUA SITUATION HUMANITAIRE Les organisations humanitaires opérant sur le terrain révèlent une hausse des prix des cé-réales sur certains marchés de la région. Par exemple, le prix du sac de mil de 100kg varie entre 25.000 et 27.000 FCFA selon les localités. Les conséquences de cette situation se ressentent, entre autres, dans les processus de reconstitution des stocks des banques cé-réalières. En outre, la situation contraste avec la bonne campagne hivernale de 2012 (bilan céréalier excédentaire de 338.121 tonnes et suscite des questions et des hypothèses à

analyser. SANTE /NUTRITION Cette semaine encore, l’incidence du paludisme a diminué selon les données recueillies auprès du Service de pro-grammation des informations sanitaires (SPIS) de la Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP). En effet, de 14.792 et 19 décès en semaine 46, le nombre de paludéens est descendu à 8412 cas et 33 décès en semaine 47, soit une différence de 6380 cas. La même baisse des cas est observée chez les femmes enceintes où le nombre est passé de 301 en semaine 46 à 241 en semaine 47, soit 60 cas de moins pour aucun décès. Les départements de Madaoua (2237 cas), de Konni (1519 cas) et de Tahoua (1313 cas) ont connu le plus grand nombre de cas. Les cumuls comparés de 2012 et 2011 à la même période confirment la situation plus critique en 2012 avec 767.569 cas pour 1237 décès contre 442.657 cas pour 592 décès en 2011. Pour ce qui est de la situation nutritionnelle, la semaine 47 a connu une augmentation des cas de malnutris modé-rés avec 1032 cas pour aucun décès contre 878 cas pour aucun décès en semaine 46, soit 154 cas de plus, selon le SPIS. Chez les malnutris sévères en revanche, une légère baisse a été enregistrée entre les deux semaines avec 1058 cas pour 23 décès en semaine 46 contre 1011 cas pour 17 décès en semaine 47, soit 47 cas de moins. Les cumuls comparés à la même période montrent que l’année 2012 présente plus de cas avec 79.761 cas de malnutris modérés pour deux décès et 51.556 cas de malnutris sévères pour 470 décès, contre respectivement 59.822 cas pour 20 décès et 45.679 cas pour 253 décès en 2011. Pour ce qui est du choléra, un seul cas a été enregistré au district de Konni en semaine 46. Le cumul pour l’année passe à 471 cas pour 18 décès en semaine 47 contre 470 cas et 18 décès en semaine 46. Un cas de méningite décédé a été enregistré cette semaine, portant le cumul de cas pour l’année à 45 pour 10 décès contre 221 cas et 27 décès à la même période en 2011. Un cas de rougeole a été enregistré cette semaine au district de Madaoua, portant le cumul pour cette année à 223 cas pour deux décès contre 1210 cas et 10 décès en 2011. ASSISTANCE Le sous bureau du Programme Alimentaire Mondial à Tahoua a organisé du 28 au 29 novembre 2012 un atelier de formation sur la planification participative communautaire et d’information à ses partenaires sur ses perspectives d’intervention dans la région afin de contribuer au renforcement de la résilience et répondre aux besoins d’urgence des populations vulnérables. Au total 29 participants ont été formés pour appuyer les communautés dans l’identifi-cation et la planification des activités. Les projets qui seront conduits en partenariat avec les organisations natio-nales et internationales sont orientés suivant deux axes : les ouvrages de mobilisation des eaux et la récupération des terres dégradées. Ces dernières s’articulent autour d’une nouvelle approche d’ « assistance alimentaire pour la création d’actifs productifs » à travers les activités de Food for Assets (FFA) et Cash for Assets (CFA), c'est-à-dire vivres et argent pour la création d’actifs. En plus des projets, les activités nutritionnelles et de d’éducation seront poursuivies dans un objectif de complémentarité et de synergie (dépistage, prise en charge, référence, éducation nutritionnelle, cantines scolaires) . Dans un premier temps, 106.796 bénéficiaires issus de quinze mille deux cent cinquante-sept ménages seront ciblés dans certaines communes des départements de Keita, Illéla, Bagaroua, Bouza, Malbaza, Tchintabaraden, Abalak et Tahoua.  

Les critères tiennent compte des zones chroniquement vulnérables, des zones dont la production a été jugée mé-diocre au cours de la campagne agricole 2012-2013, ainsi que celles affectées par la prévalence de la malnutrition aigüe globale. Les modalités de rémunération des travaux seront en espèce ou en vivres : un montant de 25.000 FCFA sera versé par ménage bénéficiaire par mois en deux cycles ; une ration journalière constituée de 3.5kg de céréales, 0.7kg de légumineuses, 0.14kg d’huile sera donnée à chaque participant (e). La durée de travail est de 25 jours par mois et la mise en œuvre des projets couvre six mois. Renforcement de la résilience des communautés Chacune des 84 banques céréalières (BC) appuyées par le Projet « Femmes et Sécurité Alimentaire » mis en œuvre par le Centre Canadien pour la Coopération Internationale (CECI), recevra la somme de 1.742.247 FCFA pour le renforcement de son stock. C’est au total un montant de 148.000.000 FCFA qui est obtenu pour appuyer les BC dont les virements des sommes sont faits entre le 19 et le 26 novembre. Soixante-trois BC sont déjà servies et le processus se poursuit. Dans la même veine, CECI poursuit les appui-conseils aux comités de gestion des banques céréalières en vue de la reconstitution des stocks dont 10 des 84 BC installées ont déjà reconstitué leurs stocks. Du 19 au 22 novembre 2012, le PAM a aussi distribué 140,601tonnes de vivres à Chinewaren et Agando dans le cadre de l’assistance aux réfugiés maliens.

TILLABERY SITUATION HUMANITAIRE Selon l’analyse des résultats provisoires de l’évaluation de la vulnérabilité tenue à Maradi le 23 et 24 Novembre 2012, aucun département ou commune de la région de Tillaberi n’est en état de famine (note de vulnérabilité comprise entre 76 et 100) ou extrêmement vulnérable (note de vulnérabilité comprise entre 51 et 75). Toutefois, deux départements de la région (Bankilaré et Ayorou) sont classés moyennement vulnérables (note de vulnérabilité comprise entre 26 et 50). Ainsi, on dénombre au total 45 zones vulnérables dans la région. Les fac-teurs de cette vulnérabilité sont divers. On peut retenir entre autres la perte de production du riz locale suite aux inondations, la pression aviaire, l’arrivée des personnes étrangères, l’insécurité résiduelle, l’enclavement entrainant la hausse des prix des céréales pendant la

période de soudure. La figure ci-dessous montre la comparaison des prix des céréales locales au moment de soudure 2011 et 2012.

Figure 1 : Comparaison des prix des céréales locales (Aout 2011/2012) La lecture de la figure ci-dessus indique que les prix des produits du mois d’Aout 2012 sont en hausse par rapport à ceux de l’année 2011 à la même période. Les écarts varient de +14 500 Fcfa (mil), + 11 000 fcfa (Sorgho), + 5000 (maïs) à – 1000 FCFA (riz).

SANTE/NUTRITION Selon le SPIS, le choléra a reculé au cours des 3 derniers mois dans la région de Tillaberi. Ainsi, 604 cas dont huit décès ont été enregistrés en septembre, 269 cas avec trois décès en Octobre et 181 cas et quatre décès au 27 no-vembre. Sur les 73 foyers de choléra enregistrés de janvier à novembre, cinq seulement restent actifs.

Pour plus d’informations, veuillez contacter: Vedaste Kalima, Deputy Head of Office,[email protected], Tél. (+227) 98 21 03 81 Modibo Traoré, Chef de Bureau, [email protected], Tél. (+227) 96 00 90 97 Les bulletins humanitairesd’OCHA sont disponibles sur ochaonline.un.org/niger| www.unocha.org | www.reliefweb.int

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