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LU- ANNÉE - SÉRIE C - N° 5 MENSUEL MAI 1955 ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES INGENIEURS DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES Siège Social : 28, rue des Saints-Pères, à PARIS-VH" BULLETIN DU P.CM. RÉDACTION 28, rue des Saints-Pères PARIS-VU' Téléphone : LITtré 93.01 PUBLICITÉ 254. rue de Vaugirard PARIS-XV* Téléphone : VAUgirard 56.90 SOMMAIRE A propos de la Tour du Heysel 2 La Page du Président 3 Le Centenaire d'Henri POINCARÉ 4 Les nouveaux hangars de l'Aéroport d'Orly 14 La tournée du P.C.M. dans la Région Parisienne .... 23 La tournée du P.C.M. en Algérie 24 Dîner annuel du P.C.M. du 14 mars 1955 : Discours du Président du P.C.M '25 Allocution de M. le Ministre des Travaux Publies. 28 Activité des Groupes : Groupe d'Outre-Mer 29 Procès-verbaux des réunions du Comité du P.C.M. : Séance du 4 avril 1955 30 Procès-verbaux des réunions du Sous-Comité de la Section Ponts et Chaussées : Séance du 4 avril 1955 31 Les Syndicats d'Ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines : Syndicat Général des Ingénieurs des Ponts et Chaussées 32 Naissances, Fiançailles, Mariages, Décès 34 Mutations dans le Personnel 35 Congrès de l'Association des Hygiénistes et Techni- ciens Municipaux 36 Congrès de l'Association des Ingénieurs des Villes de France 36 Pour l'Amicale d'Entr'aide aux Orphelins des Ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines, les Versements de fonds doivent être faits au nom de M. COUWBON, 28, rue des Saints=Pères t à Paris, soit par chèque bancaire à son nom, soit à son compte de chèques postaux : PARIS 7862-81. L'Association Professionnelle des Ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines n'est pas responsable des opinions émises dans les conférences qu'elle organise ou dans les articles qu'elle publie. (Article 31 de son règlement intérieur)

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LU- ANNÉE - SÉRIE C - N° 5 MENSUEL MAI 1955

ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES INGENIEURS DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES

Siège Social : 28, rue des Saints-Pères, à PARIS-VH"

BULLETIN DU P.CM.RÉDACTION

28, rue des Saints-Pères

PARIS-VU'

Téléphone : LITtré 93.01

P U B L I C I T É

254. rue de Vaugirard

PARIS-XV*

Téléphone : VAUgirard 56.90

SOMMAIRE

A propos de la Tour du Heysel 2

La Page du Président 3

Le Centenaire d'Henri POINCARÉ 4

Les nouveaux hangars de l'Aéroport d'Orly 14

La tournée du P.C.M. dans la Région Parisienne . . . . 23

La tournée du P.C.M. en Algérie 24

Dîner annuel du P.C.M. du 14 mars 1955 :Discours du Président du P.C.M '25Allocution de M. le Ministre des Travaux Publies. 28

Activité des Groupes :Groupe d'Outre-Mer 29

Procès-verbaux des réunions du Comité du P.C.M. :Séance du 4 avril 1955 30

Procès-verbaux des réunions du Sous-Comité de laSection Ponts et Chaussées :

Séance du 4 avril 1955 31

Les Syndicats d'Ingénieurs des Ponts et Chaussées etdes Mines :

Syndicat Général des Ingénieurs des Ponts etChaussées 32

Naissances, Fiançailles, Mariages, Décès 34

Mutations dans le Personnel 35

Congrès de l'Association des Hygiénistes et Techni-ciens Municipaux 36

Congrès de l'Association des Ingénieurs des Villesde France 36

Pour l'Amicale d'Entr'aide aux Orphelins des Ingénieurs des Ponts etChaussées et des Mines, les Versements de fonds doivent être faits au nomde M. COUWBON, 28, rue des Saints=Pèrest à Paris, soit par chèque bancaireà son nom, soit à son compte de chèques postaux : PARIS 7862-81.

L'Association Professionnelle des Ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines n'est pas responsable des opinions

émises dans les conférences qu'elle organise ou dans les articles qu'elle publie. (Article 31 de son règlement intérieur)

2 .

A propos de l® Tour du Heysel

Le Gouvernement Beige u désigné une Commission Interministérielle eluirgée d'examiner l'avant-projeide construclion /l'une tour de t>35 mètres de hauteur, y compris un pylône de 135 mètres.

Cette tour serait construite sur le l'Iateau du Hcijs>l, dans la banlieue de Bruxelles, pour l'ExpositionUniverselle de 1958, à l'usage des Tel éeo m mu n iea lions et autres Services d'utilité publique ou scientifique.

Le Journal hebdomadaire Belge « La Gon«truclion ~-\ paraissant à Bruxelles, comme « Moniteur de laConfédération Nationale de la Construction ». a déjà publié, à ce sujet, plusieurs articles, parmi lesquels nou.savons retenu l'article ci-dessous, en raison des considéi'ulions intéressantes (ju'il expose.

Maurice Roelants, romancier flamand de solideréputation, a chanté la louange des tours dansl'hebdomadaire « Elseviers Weokblad ». publiéaux Pays-l>as.

Un de ses amis» lui avait exprimé la hainequ'il ressentait contre le projet de la Tour duHeysel, dans les ternies suivants : « Pourquoipas, plutôt, réaliser nu projet permettant de seterrer à trois cents mètres de profondeur ? ». EtM. Roelants répondit : « Çà, nous ne le feronspas, mais nous >pou\ons parfaitement le faire carnous luttons depuis des siècles contre la terre etla moi'. Xoih avons creusé des tunnels sous ungrand fleuxe, nous avons l'ait disparaître dosmontagnes pour permettre aux bateaux de passeret nous a\ons construit des docks et des canaux.Mais quand nous travaillons en profondeur c'estuniquement pour satisfaire des nécessités maté-rielles. Nous restons rivés à notre globe, mais parles «pieds seulement. L'homme ne marche pas.comme les bêtes, la tête penchée vers le sol, maisbien, comme une tour, la tête droite, car .son es-prit a besoin d'espace.

Nous emtpêchora-t-un do bâtir une tour parceque beaucoup de routes douent encore être amé-liorées, parce qu'il existe encore beaucoup detaudis, ou bien encore que toutes sortes de cré-dits font défaut '.; Celui qui \eut limiter ses acti-vités à tout ce qui est uniquement et immédiate-ment utile s'enferme dans un étroit matérialismeet méconnaît sa nature humaine qui, des autres,ne se distingue que par l'esprit.

Pourquoi dépensons-nous îles millions pour lesmusées, les œuvres d'art, les bibliothèques p|, larecherche scientifique ?

C'est, de toute manière, la communauté quipaie le tout. Seule, la forme varie. On nous répon-dra que ces dépenses servent au progrès de la cul-ture. Mais quel besoin ont de «es musées et deces œuvres d'art les 'matérialistes qui s'estimentsatisfaits par leur ,pain quotidien et leur beaf-bfeack ? Ils ne sont pas utiles, mais nécessaires,parce que la culture est la manifestation typiquede l'esprit humain.

Et la future tour du Heysel ne sera-t-elle pasune manifestation d'une culture ? Ne sera-l-ellepas l'application pratique de travaux intellec-tuels, l'image visible des sommets que notrescience a actuellement atteints, l'expression au-dacieuse de la technique moderne qui, elle aussi,fait partie de la culture et, enfin, le symbole denotre audace et de notre force ?

Cette four sera un nouvel exemple de 1'oiïorlaccompli par l'homme pour vaincre la pesanteuret la distance. On n'augmente pas sa valeu»' parce qu'on veut, mais bien par ce qu'on peut. Quecette tour devienne donc un témoignage de notreesprit, de notre force, de notre audace, de notretechnique et de notre culture

11 existe tant de domaines où l'on peut procéderà des économies sans qu'il soit question de cul-ture et, encore moins, d'utilité. Bien au contraire.Que la politique ne soit pas mêlée à la construc-tion de cette tour qui peut être une réalisationgrandiose ol augmenter le renom do notre pays.En fiïoi, notre politique moderne ne parvient pas.(die, à réalisei' des choses 'grandio.sos. bien qu'ellenous coûte bien plusque deux milliards.

que 500 millions et même

3 _

jßa (J)ag.a du

Le Bulletin du mois dernier donnait, in-extenso,!e Rapport Moral que j'avais présenté à l'Assem-blée Générale. Ce long document est, par nature,d'une lecture un peu pénible ; je ne suis pas as-suré, qu'hormis les Camarades présents à l'As-semblée, qui ont eu la gentillesse de m'écouteravec patience et qui ont eu ainsi la connaissancecomplète de ce Rapport, les autres ont eu tous lecourage de le lire complètement ; ils se sont con-tentés, je le suppose, de le parcourir pour ne s'at-tarder qu'aux seuls points qui pouvaient les inté-resser plus spécialement.

Mais ce n'est pas sa lecture que je veux re-commander ici. Je crains que ce Rapport moralait indirectement fait tort à un autre, publié à cemême Bulletin d'avril, celui de l'Amicale d'En-tr'aide aux Orphelins des Ingénieurs des Pontset Chaussées et des Mines. Le document est courtet il mérite la lecture la plus attentive de tous.

Cette Amicale d'Entr'aide est une réalisationremarquable, unique en son genre, que la foi et laténacité de notre Camarade LESIEUX, aidé parune petite équipe au grand cœur, ont édifiée et quifonctionne maintenant dans des conditions par-faites.

J'ai bien des raisons personnelles d'apprécier,mieux qu'un autre peut-être, cette très belle œu-vre. Je ne puis oublier qu'elle a été créée à l'occa-sion de la mort d'un de mes Camarades de promo-tion, qui laissait six orphelins ; je ne puis oublierque de cette même promotion, par une cruellefatalité, la moitié de mes amis a disparu ; enfinma charge présidentielle, qui me donne le devoirde représenter l'Association, lorsque ce ne m'estpas impossible, aux obsèques de Camarades —et je viens de le faire deux fois, à un mois d'inter-valle, pour deux Camarades décédés en activité,à Paris même., la cinquantaine guère dépassée —m'oblige trop souvent à constater l'exactitude dela parole du poète : « L'homme n'est rien qu'unjonc qui tremble au vent ».

Comment alors ne pas admirer cette Amicaled'Entr'aide qui a distribué plus de deux millionsde francs en 1954, aux enfants de nos Camaradesdisparus, dans onze familles au total, avec unecontribution atteianant 500 000 francs pour unefamille, 400,000 francs pour une autre. Quelleaide puissante et efficace pour assurer la com-

plète éducation, que désirait leur père, pour cesorphelins. Il n'est pas nécessaire de souligner quecette importante participation ne fait pas doubleemploi avec les assurances décès et les retraitesque les familles peuvent normalement recevoir,mais dont la modicité ne permet pas, en général,les frais d'une longue éducation donnée auxenfants.

Je n'ai pas à recommander à mes jeunes Ca-marades, à la naissance de leur premier enfant,d'adhérer à cette Amicale d'Entr'aide ; ils le fonten grand nombre ; l'intérêt bien compris de leurfamille le justifie facilement, c'est la meilleureassurance qu'ils peuvent contracter ainsi et qui,pour la garantie donnée, leur coûtera le moinscher.

C'est aux autres Camarades, qui ne se sont pasenoore intéressés à cette Amicale d'Entr'aide etqui peuvent faire un très beau geste de solidaritépure, sans en retirer aucun bénéfice, en s'inscri-vant comme adhérents partiels, que je lance untrès pressant appel. Il s'agit de verser, plusieursannées durant et chaque année, une cotisation de5.000 francs. Je sais bien que sans être une trèsgrosse somme, celle-ci n'est pas négligeable ; jen'ignore pas que dans des budgets souvent toutjuste équilibrés, ces 5.000 francs font un petittrou, qu'il faudra boucher par une économie réa-lisée par ailleurs. Si cette économie doit seule-ment être la suppression d'une distraction, d'unesortie coûteuse, de l'achat d'un colifichet, l'adhé-sion doit être allègrement souscrite et la restric-tion volontairement consentie donnera sa pleinevaleur humaine à ce geste. Dans son Rapportmoral, LESIEUX indique combien le Comité estdéçu de constater le faible nombre d'adhérentspartiels, tout juste une centaine ; dans son Com-mentaire oral, il avait été pTus amer et s'était de-mandé si l'égoïsme ne se confond pas, parfois,avec un certain individualisme que nous aimonsafficher. Je suis sûr quepour beaucoup. l'abstentionn'a été qu'oubli ou ignoran-ce, car je ne puis penserque c'est indifférence. Jedemande très instamment,à tous les Camarades qui lepeuvent, d'apporter ce té-moi qnaae concret de notreprofonde solidarité.

NOTA. — Les adhésions doivent être adressées au Camarade LESIEUX, Président de l'Amicale d'Entr'aide, 291, bou-levard Raspail, Paris. La cotisation des adhérents partiels est de 5.000 frs et doit être versée au nom du Camarade JeanCOÏ'UHON, 28, rue des Sainls-Pcros a Paris, soH par chèque bancaire, soif à son compte de chèques postaux, Paris 7862-81.

Le Centenaire d'Henri POINCARÉ

Sous les auspices :

— do la Compagnie Nationale du Rhône,—• du Comité du Centenaire d'Henri Poincaré,— de l'Association des Ingénieurs des Ponts et

Chaussées et des Mines (P.G.M.)»une cérémonie a eu lion, le vendredi 17 décembre1954, dans les salons d'Iéna, à Paris, sous la pré-sidence de M. Julia, Membre de l'Institut, pourcommémorer le centenaire de la naissance d'HenriPoinearé, Ingénieur dos Mines,

Au cours de cette cérémonie, qui avait réuniune nombreuse assistance, dans laquelle les Ca-marades des Corps des Ingénieurs des Mines etdes Ponts et Chaussées étaient nombreux, des

alloculions ont été prononcées par :— M. Barrülon, iMombre de l'instilul.—- M. Ailleret, Ingénieur des Ponts et Chaus-

sées, Directeur des Etudes et Recherches à l'Elec-tricité do France,

—. M. Gibrat, Ingénieur en Chef des Mines,Professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Mi-nes de Paris,

•—• M. Bollaert, Président de la Compagnie Na-lionalo du Rhône.

Ces allocutions ont été suivies d'une réceptionofferte p>ar la Compagnie Nationale du Rhône

On trouvera ci-après le texte des allocutionsprononcées.

Allocution de M. JULIAMembre de l'Institut

Messieurs,

La Compagnie Nationale du Rhône poursuitsa « conquête d'amour, la conquête du Rhône parles Français » au dire si juste et si poétique deGilbert Tournier.

Les légions romaines jalonnaient leurs itiné-raires de grandes œuvres, témoins éloquents quiont traversé les siècles et les millénaires.

La Compagnie du Rhône, elle aussi, borde legrand fleuve d'ouvrages d'art, dans lesquels onpeut voir l'équivalent, pour notre siècle, des cons-tructions romaines.

Los constructions romaines étaien! quelquefoisdes temples voués au culte d'une dhinité ou desarcs de triomphe à la gloire d'un empereur.

Les œuvres de la Compagnie du Rhône s'insè-rent utilement dans les paysages sans les altéreret, à rentrée do ses usines hydroélectriques, laCompagnie inscrit les grands noms- de la science.

C'est d'abord André Blonde!, que beaucoupd'entre nous ont connu et aimé, dont notre Aca-démie était fière et qui avait les titres les pluseminent s à devenir le parrain de l'usine de Don-zère-Mondragon.

En l'annéo 195 4 où nous fêtons le centenairei\v su naissance, c'est maintenant Henri Poinearéqui devient, par la volonté de la Compagnie, leparrain de l'usine nouvelle de Châleaunouf-du-llhône.

Pour s'associer au centenaire que nous célé-

brons, la Compagnie du Rhône, nous a réunis au-jourd'hui autour de trois eminent* conférenciers,qui vont nous exposer quelques titres d'HenriPoinoaré à l'hommage des Ingénieurs qui lui estaujourd'hui rendu.

L'Académie des Sciences .apprécie à sa hautevaleur icet hommage à deux de ses plus glorieusesillustrations et elle exprime au Conseil d'Admi-nistration ses très vifs remerciements

***

Le.-j savants sont, dit-un, des gens un pou dif-ficiles. S'ils aiment qu'on les aide, ils n'aimonlguère qu'on veuille les diriger. Mais lorsqu'onhonore leurs grands noms, ils se réjouissent una-nimement et pas seulement dans le secret de leurcœur ; car, bien entendu, lorsqu'ils quittent leurcabinet ou leur laboratoire, ils sont, eux aussi.des hommes sensibles.

Lorsqu'arrêtés par des difficultés matérielles,ils les voient écartées d'un geste discret par 1<1

concours do leurs amis industriels, ils appré-cient ce geste au plus haut point : c'est ainsi quenous avons pu dans un délai minimum, réaliserl'édition des œuvres de Poinearé et célébrer di-gnement le centenaire de sa naissance.

Aujourd'hui laissez-moi exprimer ma recon-naissance au Conseil d'Administration de la Com-pagnie du Rhône, à son Président M. Bollaert, à

mes dans Pieire Delattre tl Gilbeit Tournier,poui la noble pensée qui loin tit clue Hem 1Poinearé, notie grande glone mafhemdtit H mu ,au liti c de ipaxiain de la nom elle- usine

(Jai bi les savants n ont pas toujours ot( com-bles dos idveuis de la boeieto modeine, lob nia-I hematic ions l'ont ete moms quo tous les auties ,ils coiibtiuisent pointant la base, 1 aimatuic lo-gique de la science , et dail letus, il n iimontgueto la publicité

Al-us lorsqu'il loin ai n u de vou un( belleIIIIMC lealisee par un Tngtnitui qui se 11 < lame(I a\on etc leui eleve (( t cet i n est pas laie) d'ors,(\(Use/-lcs, ils ont la laiblesse d( n o u e < qu'ilsv sont poui quelque chose »

Oui, Messieuis, les sd"\duls i nmii l que l iM H uce est la mei e de 1 mdustut G est <c quisouligne la ceiernenne d aujouul hin et c'est pom-quoi elle nous émeut piolondemcxit

Je vous remercie tous (h être \enus, comme]< lemercio, du fond du c a u i , la Compagnie Na-tiondle du Rhône de 1 n o n oigdinsee

Je donne la paiole a M 1 Ingenieur GénéralBarri lion.

Exposé de M. BARRILLON

Membre de l'Institut

au nom de la Société Hydrotechnique de France

li année 1954 a vu 1 achèvement d u n labeuiconsiderable anime pai noue President, la publi-cation des œuvres i eûmes de Hcnn Poinearé.L'enthousiasme entiaînant de Gaston Julia a valua cette même année d'etie muquco pai de noni-bieuseb et émouvantes ociemonios commemoi antle eentenaiie de Henu Poinearé.

Les mathématiciens et les philosophes les plusautorises ont ainsi eu l'occasion d analysei dc-\diit un public CM lane les mulhplcs aspects de lapensée de (e g( mal sa\ant et de pieci^ci ses ap-poxts a la si ieii( e et a la philosophie

Deboidanl du <adie de la science puie, lauMCde Ho nu Poinearé a donne hou a d( s applications(ethniques \ anees , ceux qui ont pu assistoi u 'aséante tommt moi aine de la Soude des IngenieursOmis en sont bien eon\ uneus et t e t ce qu ont\oulu confnmei dune paît la imement mant i -•ne, en donnant le nom de Hemi Poinearé a unede ses plus modernes unîtes et dau t i e paît etaujouid'hui même la Gompagin Nationale duRhône en plaçant sous et même patiamaige unede ses grandes tealisations

V ce baptême ont ete convies sp< uah ment desIngenieurs et des hommes d action des réalisa-teurs et des animate m s S ils ouf ii pondu uissinombieux a toi ipp< 1 <o n < -d pi ob ibh ment pas1 espoi d'entendie a nouveau des «loges de

Poinearé qui les a guides et s il m'a ete demandede prendre la paiole ce n'est pas pour revenir surdes themes de]a magistralement traites, mais, ]ele pense du moins, pour peimettie au Présidentde la Sot îete Hydrotoohmque de France, qui parses fonctions est a même d'appiouei les liaisonsvivantes entio la Science et la Technique, d ex-poser en quelques mots ce qu'une hi anche de latechnique doit aux travaux de Iïenri Poîncaré.Cost a ce point de vue que j< me suis place Jenie Imnteiai dont a ce domaine ties pai titulierl'indiotet hniquo puis essaieiai de tuei quelquesconclusions piafiques sm le difficile passage dela Scient e a la Technique

Henn Poinearé t st moit tn i()t2 A cette epo-qut terns les Ingenieurs avaient lu la « Scient e etl'Hvpothese » et « la Valoui de la Science » ]edimi même qu ils avaient lu avec feiveui ce-, ou-vmges îevcldleuis Be uieouip avaient lu les pai-des fie ses com s fiaitant de sujets lies a louispi ('occupations professionnelles ils les av nontlus eonsc leneieusemenl mais combien a\ aient euentn h s »nains ] \ fhoso de 1870 siu 1 mtegi itiondos t (} u liions ui\ dt i ivn s ip u I H lit s a un nom lu cquelconque d inconnues ' Te voudiais liun (fit

contredit lorsque je .prétends que pendant cettetrentaine d'années les travaux scientifiques deHenri Poinearé n'avaient pas pénétré les milieuxd'Ingénieurs et passant du général au particulierque les travaux de Henri Poinearé n'avaient pasété utilisés par les hydrauliciens.

De 1912 à nos jours la Société Hydroteehniquede France s'est donné pour objet d'étudier toutesquestions, de procéder à toutes recherches et ex-périences relatives à l'hydraulique, de faire con-naître à l'étranger le résultat de ses études et dediffuser en France les travaux accomplis à l'étran-ger. Je crois qu'elle a rempli sa mission. F.a con-sultation de ses archives nous permet donc dejuger de la propagation des idées scientifiquesdans les milieux d'hydrauliciens.

Or, il faut al tendre 193 4 pour que RI. Deymiéprésente une étude sur la propagation d'une intu-mescence allongée et 1935 pour que M. Massétraite de l'amortissement des intumescences, puisattaque le problème du mascaret.

Dans ces divers travaux on peut reconnaîtreune influence des idées de Henri Poîncaré, maisnous sommes à 55 ans du mémoire sur les équa-tions différentielles. On ne peut que s'étonner dela lenteur de propagation.

Après l'interruption de la .guerre, RI. Laeombes'intéresse à nouveau au mascaret et donne unessai pratique d'intégration des équations nonlinéaires du mouvement varié dans un cas sché-matique en mettant en œuvre la méthode d'inté-gration par des caractéristiques, préconisée parHenri Poincaré clans sa théorie des marées. Laméthode semble susceptible d'applications prati-ques dans les problèmes d'amélioration des em-bouchures de rivières.

RI. Brard, enfin, trouve dans une générali>ationdes équations de Poincaré relatives aux tourbil-lons un moyen d'étude de problèmes très variéssur le mouvement (tes fluides au \oisinagc clésparois solides ;nec et sans surface libre.

Craignant d'être insuffisamment documenté j'aipensé que pour me faire une idée correcte de l'in-fluence de Poinearé sur les études touchant àl'hvdraulique, je devais entreprendre quelquessondages dans les bibliothèques, clans les écoles,clans les expositions scientifiques et c'est ce quej'ai fait. J'ai interrogé tous les Ingénieurs quej'ai rencontrés ces dernières semaines et je suisarrivé à la conclusion que les travaux de Poincarén'ont pas été suffisamment diffusés dans les mi-lieux: techniques, que certains travaux n'avaientmême pas été connus et que par conséquent lapublication des œuvres complètes était une né-cessité. Voyons en effet comment s'est opéré ledéveloppement de l'hydraulique depuis la paru-tion des travaux de Poinoaré.

Si la compréhension des phénomènes ré.gis par

des équations différentielles a été rendue plusprofonde dans les cas schematises, il est apparuque les conditions aux limites que l'Ingénieur est,obligé de considérer étaient si variées môme auseul point de vue géométrique que d'autres mé-thodes que celle du traitement analytique étaientindispensables. Voici, par exemple, ce qui s'estprésenté dans l'étude des coups de bélier. Ici leséquations générales sont assez élémentaires pourque le pur mathématicien les considère avec mé-pris, mais l'Ingénieur a besoin de calculer se^conduites dans les cas souvent complexes qui luisont imposés et ceci le conduit à des méthode;*graphiques. A ma connaissance depuis une quin-zaine d'années que cette méthode a été imaginéeet employée couramment avec succès, nul ne «'estsoucié de faire une comparaison entre le tempsnécessaire pour le calcul d'une conduite réelle parla méthode purement analytique et par la métho-de de l'observateur mobile de Bergeron. Les mé-thodes analytiques ont en effet un trop sérieuxhandicap. Or, il ne s'est pas écoulé trente «ins,mais quelques mois seulement entre la publica-tion de la méthode et son application. La visuali-sation des phénomènes a définitivement triom-phé Est-ce à dire que la question est épuisée ?Nullement. Les Ingénieurs doivent encore péné-trer le mécanisme de l'atténuation progressivede ces ondes et de nombreux sujets d'études res-tent pour les chercheurs d'un avenir qu'il fautespérer pas trop lointain.

D'autres exemples pourraient être donnés quiprouvent que lorsque les mémoires mathémati-ques sont illustrés d'exemples parlants, ils pénè-trent facilement chez les techniciens. Un exem-ple aussi probant est celui des mémoires de Haagsur la synchronisation. L'auteur sans néglige)aucune finesse mathématique ne s'est pas crudéshonoré de donner des épures pour les diverscas qu'il a considérés. Le résultat est que, p-ui detemps aprèb son travail fondamental, les appli-cations suivaient.

J'ai d'abord indiqué le cas où les difiïeultobd'application de méthodes purement mathémati-ques sont d'ordre géométrique seulement. Malheu-reusement, il existe bien d'autres complicationsdues à l'existence de la viscosité d'une part, à larwgosité des parois d'autre part, enfin aux interac-tions entre phénomènes divers. Un autre orateurparlera des études relatives aux marées, je n'y re-viendrai donc pas, mais à l'heure actuelle de nom-breux problèmes se posent tels que celui de lapénétration des ondes de choc dans les couche^limites. Après bien des années la théorie de l'ondede choc considérée seule est arrivée à un étatsatisfaisant pour l'esprit, la théorie de la couchelimite a aussi été très avancée, mais l'Ingénieura ici à faire face à des combinaisons des deux plié-

nomènes et comme il a besoin de résultats il re-court à l'expérience, sans cependant mépriser lathéorie qui facilitant une vue globale arrivera,mais 'plus tard, à grouper les (phénomènes et àen présenter une vue d'ensemble permettant d'ex-poser en peu de mots des séries d'expériencesdont la publication nécessiterait des volumes.

Je pourrais en dire autant des transports soli-des, de la considération des ondes d'amplitudefinie, autant de chapitres pour lesquels les be-soins de la technique dépassent la (puissance desoutils que les mathématiques de l'époque mettentà sa disposition.

J'en arrive maintenant à un aspect plus connudu développement des aides à l'Ingénieur. Je veuxparler de la .méthode des modèles réduits en hy-draulique. Employée d'abord pour le tracé descarènes de navires (et ceux de ma génération sesouviennent bien des objections théoriques for-mulées à l'origine), puis étendue aux études denavigation aérienne avec un développement in-soupçonnable du temps de Poincaré, la méthodeden modèles a acquis droit de cité parmi les Ingé-nieurs hydraulieiens qui emploient aussi bien desmodèles hydrauliques que des modèles aérodyna-miques. Son développement rapide est la meilleurepreuve de sa validité. Et ce qui semble peut-êtrele plus remarquable est la confiance dos Ingé-nieuri dans ce procédé. Pourquoi ? Une des rai-sons est certainement à trouver dans la visuali-sation des phénomènes. En présence d'un modèlesur lequel l'Ingénieur constate que l'eau s'écouleun peu autrement 'qu'il l'avait prévu, son intui-tion lui suggère la modification à apporter. Ildonne alors, suivant une expression chère àPoincaré « le coup de pouce », corrige le modèleet le lendemain sur un modèle modifié voit l'effetde son « coup de pouce ». Admettant que tous lesphénomènes soient connus théoriquement et trai-tables par l'analyse, combien de temps lui fau-dra-1-il pour modifier son premier calcul et deses calculs tirerait-il des arguments aussi con-vaincants que ceux qu'il retire de cette visualisa-tion par la méthode des modèles ?

Il est bien vrai que pendant longtemps, à l'épo-que où il était admis qu'il existait un désert in-franchissable entre la noble hydrodynamique etla vulgaire hydraulique, les Ingénieurs ont réali-sé <le grandes choses sans se servir de modèles etque l'observation des phénomènes dans la natureleur suffisait. Ce que l'on n'a peut-être pas assezremarqué c'est que si, comme chacun le sait, lajustification du 'modèle est dans le rapproche-ment avec le comportement du phénomène natu-rel, par contre, l'observation dans la nature, avec-fous ses phénomènes superposés, ne peut êtrecorrecte et suffisante qui si elle a été précédée de

l'observation .sur modèles indiquant co qu'il fautregarder dans la nature.

Depuis l'époque de Henri Poinoaré Fhjdrauli-cien a finalement été pourvu d'outils puissants.Est-ce à dire qu'il néglige la théorie ?

En changeant un seul mot à une phrase bienconnue de Henri Poincaré, on peut, devant laquestion : quelle est la position de l'Ingénieur quiveut 'appliquer la science à un problème nou-veau '! répondre, en disant avec Henri Poincaré :« il faut d'abord qu'il reconnaisse l'analogie decette question avec celles qui ont déjà été réso-lues, il faut ensuite qu'il aperçoive en quoi cettenouvelle question diffère des autres et qu'il endéduise les modifications qu'il est nécessaired'apporter à la méthode ».

Riais comment apercevoir ces analogies et cesdifférences ?

De deux façons au moins, par analogie entrephénomènes de nature différente ou par analogieavec des phénomènes de même nature mais moinscomplexes.

Sur la première façon et me bornant au domai-ne de l'hydraulique, je remarquerai seulement unchangement de tournure d'esprit qui s'est faitjour dans la période de l'évolution humaine quinous intéresse ici : aux débuts de l'électricité onrencontrait souvent l'assimilation du courant,électrique à un .courant liquide ; l'esprit étaitalors plus accessible à la conception d'un niveaud'eau qu'à celle d'une différence de potentiel. Ac-tuellement, au contraire, nous voyons .souvent in-tervenir dans une explication de phénomènes hy-drauliques une assimilation à ties phénomènesélectriques. Pour ceux qui ont vu le développe-ment simultané des sciences électriques et dessciences de l'eau, il n'en résulte aucune ambi-guitô, l'une ou l'autre des assimilations es), utile ;je serais même tenté de dire que de ce doubleaspect résulte une espèce de visualisation bino-culaire féconde. Mais, n'y a-t-il pas là une évo-lution qui s'accentuera ?

Pour juger do la seconde façon de voir cesanalogies, ou ces différences nécessaires au pas-sage de la mathématique à la technique, mettoiks-TIOUS pour un instant à la place de l'Ingénieur ;il est en face d'un problème qu'il ne s'est pas posélui-même mais qui lui est imposé et il doit le ré-soudre dans un temps donné, il doit le résoudreen tenant compte de possibilités financières, depossibilité« de personnel, de données imperativesdont beaucoup ne sont pas chiffrables et sa solu-tion doit être présentée sous forme de dessinscotés réalisables, sous forme de valeurs numéri-ques contrôlables, sous forme de devis, sous for-me de clauses numériques dans un contrat qui leliera. Pour tout mettre au mieux, faites l'hypn-

thèse peu vraisemblable, que cet Ingénieur nosoit pas dérangé •dans son travail par le lélépho-ne, par des 'préoccupations matérielles, parl'heure du courrier et qu'il ait consigné sa porte.Comment pourra-t-il a/percevoir les analogies etdifférences entre son problème et les problèmesrésolus (par le mathématicien ? Il a déjà résoludes problèmes analogues dans les cas simples parexemple à l'aide de fonctions elliptiques ou defonctions modulaires.

Son intuition lui indique sque des fonctions unpeu iplus relevées, -des fonctions fuchsionnes parexemple devront lui être utiles. Où en trouvera-t-il la description sous une forme assimilablepour lui ? Il consulte Les volumineux ouvragesque sont les catalogues de fonctions tabulées, ouces recueils de (graphiques visualisant sous desformes diverses les fonctions déjà utilisées parla technique. Et il ne trouve rien. L'élément quilui manque pour faire le pont entre la théorie etl'application n'existe pas.

Et c'est ici que m'apparaît une lacune qu'ilserait facile de combler. A chaque instant nousavons constaté que l'Ingénieur veut voir et bienvoir. S'il n'a pas encore utilisé certaines partiesdes travaux purement mathématiques de HenriPoincaré c'est qu'il ne s'est pas trouvé d'inter-médiaire ou plutôt d'interprète visualisant lesrésultats obtenus. Quel plaisir ce serait pourbeaucoup d'Ingénieurs de trouver en annexe auxœuvres complètes, des illustrations permettantd'embrasser d'un coup d'oeil l'évolution progres-sive des fonctions élémentaires aux fonctions lesplus compliquées en remontant le cours rie leursdégénérescences.J'ai en beau chercher, je n'ai pas

encore trouxé la traducl ion qui nous manque.Dans nus recherches j'ai, par contre, rencontréun document qui, interprété largement, me servirade conclusion. C'est une partie du discours pro-noncé par Henri Poincaré ta la Société Astrono-mique en 1903 :

« Si j'admire les conquêtes de l'industrie, c'estsurtout parce qu'en nous affranchissant des sou-cis matériels, elles donneront un jour à tous leloisir de contempler la nature ; je ne dis pas : laScience est utile parce .qu'elle nous apprend àconstruire des machines ; je dis : les machinessont utiles parce qu'en travaillant pour nous,elles nous laisseront un jour plus de temps pourfaire de la Science. »

Le savant mathématicien, lorsqu'il atteint,comme dans le cas actuel, le niveau du surhom-me, se montre ainsi à nous comme désireux d'en-richir encore ses connaissances et de toujourss'élever pour sa satisfaction personnelle sans ac-corder un regard charitable au modeste techni-cien peinant dans un pauvre espace à trois di-mensions seulement, certes, niais avec cet idéalde travailler (pour la communauté en utilisant deson mieux les outils que lui donne la science.Cet idéal est-il de moindre noblesse ? Je ne locrois pas et suis bien persuadé que la grandeDame qui nous a conviés au baptême do son der-nier né ne cherche pas uniquement l'enrichisse-ment du Bassin Rhodanien donl (die a d'abord re-connu puis mis en valeur les magnifiques ressour-ces naturelles, mais qu'elle vise aussi, en profi-tant de l'interconnexion des réseaux à augmen-ter la prospérité et le bien être de notre popula-tion toute entière.

Exposé de M. AILLERETDirecteur des Etudes et Recherches à E.D.F.

HENRI POINCARÉ et l'Electrotechnique

Dans l'aménagement du Rhône los travaux dola Centrale Henri Poincaré ont pris la suite deceux de la 'Centrale André Blondel. Par le baptô-me de ces grandes réalisations la Compagnie Na-tionale du Rhône a voulu leur associer les nomsde deux hommes qui, par des voies très dissem-blables, ont contribué tous deux à ce développe-mont rapide des techniques électriques dont laréalisation de ces centrales marque le stadeactuel.

La connexion d'André Blondel avec le Rhôneétait, très directe. Toute l'activité scientifique ettechnique de cet extraordinaire expérimentateurs'est concentrée sur l'éclairage et sur l'électricité.

Il a créé la théorie de ces alternateurs à pôle*saillants qui atteignent aujourd'hui au gigantis-me dans ces équipements du Rhône ; les carac-téristiques de leurs alternateurs s'interprètenttoujours en .ces reactances longitudinales et,transversales dont Blondel avait dégagé la notionen clarifiant ainsi le phénomène complexe de l;iréaction d'induit dans les machines synchrones.Blondel avait d'ailleurs participé à un projet d'a-ménagement des chutes du Haut-Rhône et detransport de l'énergie jusque dans la région pari-sienne, de sorte que l'attribution de son nom àune centrale do ee fleuve s'explique tout directe-ment.

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Les liens de Henri Poincaré avec Se développe-ment de leur industrie électrique sont plus sub-tils. Le domaine de son activité scientifique a ététellement large, la partie mathématique y a ététellement dominante que la connexion de son œu-vre avec le (progrès industriel est plus difficile àsaisir, faute de pouvoir la localiser aisément.

Poincaré s'est distingué de beaucoup d'autresmathématiciens en ce qu'il a concentré ses re-cherches sur les problèmes qui correspondaientà des besoins de l'époque au lieu de laisser porterses découvertes au hasard de la rencontre d'inci-dentes dans les problèmes qu'il traitait. Il aainsi, à de nombreuses reprises, créé les métho-des mathématiques nécessaires pour que la théo-rie puisse faire progresser l'expérimentationdans le domaine où la complexité apparente dephénomènes ne pouvait être analysée faute desoutils mathématiques nécessaires pour cela.

La cause n'en est peut-être pas seulement dansune tendance de son esprit à s'intéresser aux pro-blèmes pratiques, mais aussi dans ses contactspersonnels avec les Ingénieurs. Il avait lui-mêmeexercé pondant une courte période le métier d'In-génieur du contrôle des mines puis du contrôledes chemins de fer et l'ambiance d'Tngönieursqu'il -a continué à fréquenter n'est sans doute pasétrangère à cette orientation de ses efforts.

C'est ce contact entre mathématiciens et Ingé-nieurs qui a l'ait bénéficier le développement del'électl'icité d'une petite fraction de la igrandepuissance de travail de Henri Poincaré.

Bon rôle a été tout spécialement importantdans le revirement que les électriciens avaientalors à faire pour abandonner la conception desactions à distance et adopter les théories nouvel-lement créées par Maxwell. Le grand traité de.Maxwell n'était pas partout très clair ; plusadapté à des anglo-saxons qu'à des latins, ilavait quelque peine à être compris en Franco etle bouleversement des idées anciennes n'était pasaccueilli sans résistance.

Heureusement Poincaré a accéléré l'évolutiondes esprits non seulement en exposant d'une ma-nière lumineuse les conceptions de Maxwell etlos expériences de Hertz mais aussi en les cou-vrant de la très grande autorité personnelle quelui conférait sa position eminente dans tout ledomaine des mathématiques et de la physique.

fi est surprenant de voir l'activité qu'il trouvele temps de déployer à cet effet : il professe uncours à l'Ecole Nationale des Postes et Télégra-phes, il écrit en 1894 son ouvrage sur les « oscil-lations électriques », il rédige plus tard lui-mê-me dans la collection Scientia un opuscule inti-tulé « la théorie de Maxwell et les oscillationshertziennes » dans lequel il réussit à exposer

très clairement toute la théorie électromagnéti-que sans écrire une seule formule.

(le grand savant n'hésita pas à écrire une treufaine d'articles dans « l'Eclairage Electrique »,de\enu plus tard la « Lumière Electrique » et fitmôme partie du Comité de rédaction de cetterevue.

Bans doute avait-il saisi tout l'intérêt qui s'at-tache à ce qu'une théorie nomelle suit digéréedans le moindre délai possible par l'enseigne-ment et par l'mdustrie du Pays. Les années per-dues se répercutent sur tout le processus par le-quel les découvertes cheminent de la science versl'application et le imoau d'une industrie est cer-tainement en relation a\ec sa rapidité de diges-lion des idées nouvelles. L'activité de PoincaréJans ce domaine a été un des facteurs de la •vita-lité de la France dans cette phase d'évolutionrap'de de l'clectrotechnique qui a marqué la pre-mière moitié de ce siècle.

La production de l'électricité a plus que décu-plé depuis la mort, de Henri Poincaré. En parti-culier les centrales hydrauliques ont mis en jeudes énergie» de plus en plus considérable,-, jus-qu'à atteindre maintenant a\ec les centralesAndré Blondel et Henri Poincaré le maximum quepermettent les dimensions géographiques do nosrivières.

Jl nous reste heureiisentent encore une granderéserve d'équipements hydrauliques à réaliser clle plafond inévitable de cette richesse naturellene nous inquiète plus depuis que lus possibilitésd'utilisation de l'énergie nucléaire se précisent.

La technique va continuer à progresser et elleexige à nouveau une évolution rapide de !a for-mation des Ingénieurs. Cette fois encore il fautl'énoncer à des concepts anciens et en 'adopter denouveaux. Les cérémonies du centenaire nous ontfamiliarisés avec les positions de Henri Poincaréen matière- de déterminisme, avec son rôle dansle mouvement d'idées qui a précédé et préparé ladécouverte d'Einstein que Poincaré n'a p'Uit-ôtrepas été très éloigné de faire lui-même. Bans re-prendre ce point de vue on peut signaler que lestechniques nouvelles font retomber accessoire-ment sur des problèmes étudiés par Poincaré.C'est ainsi par exemple que la technique d'éva-cuation de la chaleur des réacteurs par des mé-taux fondus donne un très grand intérêt aux: pom-pe« dépourvues de tout joint et a remis à l'ordredu jour les problèmes de circuits déformablos àla fhé'T-ie desquels Poincaré avait apporté de trèsimportantes contributions dont l'utilité réappa-raît aujourd'hui.

Ainsi (MI donnant le nom de Henri Poincaré àl'une des plus grandes centrales du Rhône, laCompagnie Nationale du Rhône a exprimé la re-connaissance de l'industrie électrique pour la

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contribution que Henri Poinearé a apportée auxproblèmes d'éloctrotechnique et tout particuliè-rement pour son très gros effort en vue de la dif-

fusion et de l'utilisation rapides des conceptionsdécoulant des idées de Maxwell cl des expériencesde Hertz.

Exposé de M. GIBRATProfesseur à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines

HENRI POINCARÉ et les marémotrices

Les exiposés .précédents vous ont montré un as-pect bien curieux de l'influence de Poinearé sur/'art de l'Ingénieur, action presque nulle au début,plein épanouissement de son œuvre cinquanlïannées après parfois...

Un historien n'essaiera-t-il pas un jour detracer avec quelque détail le portrait de cet nom-me supérieurement doué pour la science pure etcependant déformé, je n'hésite pas à prononcer lemot, par ses études d'Ingénieur orientées vers lerésultat immédiatement utilisable ? Que l'on réflé-chisse un instant aux années partagées avec lessciences naturelles à l'Ecole des Mines de Paris,aux sources géologiques enrichies, comme nousle savons tous, de ces premières réflexions surles fonctions fuchsiennes 1

Poinearé avait en lui un démon qui le poussaitvers les applications à la technique et son destina voulu, par exemple en ce qui concerne la théo-rie des marées, que jusqu'à ces dernières annéesl'œuvre immense que de 1896 à 1909 il a écha-faudée puis construite presque en totalité n'arien apporté au navigateur ni à l'Ingénieur detravaux maritimes. Elle pouvait ainsi apparaîtrecomme un de ces divertissements au sens de Pas-cal (Pensées 205, édition de la Pléiade) :

« Et un autre suera dans son cabinet pour« montrer aux savants une .question de ehif-« fres, impénétrable à tout autre, qu'il aura« résolue. »Qu'a fait Poincaré en 1909 ? Pourquoi en 1954

l'Ingénieur qui veut -construire une grande maré-motrice a-t-il ses œuvres sur sa table de chevet ?Pour le bien comprendre, laissez-moi vous rap-peler brièvement ce qui constitue le phénomènenaturel des marées, l'un des plus déroutants quel'homme ait eu à observer et comme peu à peu lathéorie a été construite.

En apparence une des plus puissantes mani-festation de la nature, la marée, est produite pardes forces infimes. Déroutant phénomène, car sisur nos côtes une double pulsation chaque jouramène et remmène le flot, la renverse simultanéedu courant et de la montée des eaux a lieu dansl'Atlantique mais n'est pas observée dans laManche.

grès, itus et reditus. Elle passe et revient, puis, vaDéroutant encore, car au Tonkin il y a uni»

seule pleine mer toutes les 24 heures et à Tahitiles pleines et basses mers ont lieu chaque jouraux mômes heures, dédaigneuses des ordres dela lune, déroutant enfin, car au Mont Saint-Michell'amplitude dépasse treize mètres et en Méditer-ranée elle n'atteint normalement que quelquesdécimètres.

On comprend que la légende attribue le suicided'Aristoto noyé dans l'Euripe à son désespoir den'avoir pu en expliquer les quatorze rem or-.esde courant par jour et qu'Apollinaire dans un \IT»découragé de son poème « Alcools » ait conclu

« La vie est variable aussi bien que l'Euripe. »La vérité n'est apparue que très lentement, car

notre civilisation est née et a grandi dans la Mé-diterranée aux marées inexistantes, l'Antiquité ella Renaissance ne produisirent que des enfantil-lages à propos 'doh marées. Les contemporains dePlaton avaient, par l'observation des amplitudeset des heures, une certaine intuition portant surdes combinaisons plus ou moins complexes despériodicités et pressentaient ,que courant et hau-teur d'eau étaient deux aspects différents d'unmôme phénomène. Mais ils assimilaient la Terreà un véritable être 'humain et les marées onétaient la respiration. Platon lui-même pense àdes oscillations dans des cavernes souterraines,hypothèse que, ô horreur, reprendra beaucoup plustard Kepler.

Avec les voyages au-delà de Gibraltar vers-Thulé au IV siècle avant J.-G. Pythias, puis auI" siècle Posidonius le professeur de Gicéron,l'influence de la lune sera suspectée, puis bientôtentièrement oubliée. Seul au Moyen-Age un cu-rieux passage de .'Dante dans le « Paradis » pour-ra être interprété comme une survivance. MêmeGalilée, le créateur de la Mécanique moderne, re-fuse de donner à la lune un rôle dans la produc-tion des marées et accumule les fautes de raison-nement sur l'effet sur les molécules d'eau de larotation de la Terre et son mouvement de trans-lation.

Nous voici en 1657, Pascal commence à écrireles Pensées et le n" 319 (Pléiade) qui commence

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par cette banalité « L'éloquence continue ennuie »finit par cette phrase « La nature agit par pro-grès, itus et reditus. Elle passe et revient, puis vaplus loin, puis deux fois moins, puis plus que ja-mais, etc.. » Le ilux de la mer se fait ainsi, le so-leil semble marcher ainsi... et un dessin suit, leseul je crois dans les Pensées. Pas la moindretrace d'une explication même sommaire.

Avec Newton trente années après Pascal toutun p>an d'ignorance s'écroule et la lumière devientsi vive qu'on a un sursaut d'indignation devantle jugement méprisant de Poincaré : « La maréetie Newton, marée du baccalauréat ! ».

Dans la théorie de Newton, la eause est dans la\ariation le long des heures et des jours de l'at-( l'action exercée par la Lune et le Soleil sur lesmolécules 'des océans, on explique immédiate-ment le décalage des heures de pleine mer sui-vant la Lune, les modifications d'amplitude lelong d'une demi lunaison, les marées de viveseaux lors des conjonctions heureuses de la Lunecl du Soleil. Tout devient si clair .que cela suffità prédire les marées en un point de nombreusesannées d'avance d'après les observations du pas-sé au même point avec toute la précision néces'saire pour les -besoins de la navigation et destravaux publics.

Mais Newton ainsi n'explique pas les varia-tions d'un point à l'autre. Or quand on évalueles forces en jeu, on est confondu de leur peti-tesse. La variation lu plus 'grande apportée par laLune à l'attraction terrestre sur une moléculed'eau est six millions de fois plus petite que l'in-tensité de la pesanteur, elle est égale à celle queje provoque moi-môme sur le poids de ma montrebracelet quand dans un mouvement visant à l'élo-quence, j'élève 'mon poignet de 55 centimètres. Lesoleil, parent pauvre, est sept fois moins agissantque la lune. La, surface libre des mers, si elle res-tait en équilibre et c'est le l'hypothèse essentiellede Newton aurait ainsi sous l'effet de la varia-tion de la composante horizontale de la pesan-teur une marée de 54 centimètres et sous celui dela variation de la composante verticale une ma-rée de 9/10'' de millimètre. 11 resterait ainsi auMont Saint-Michel plus de treize mètres de .maréesans explication. Newton no suffit donc pas pour

comprendre. Aucune théorie comme la sienne n'adonné plus aisément l'illusion de pénétrer la na-ture profonde d'un phénomène et ainsi contribuéà répandre plus d'idées fausses.

Car la surface des mers ne peut rester en équi-libre, les eaux jouent à se poursuivre et ne trou-vent jamais leur repos. Laplaee le premier, en1774, introduit l'Hydrodynamique dans la théoriedes .marées, met l'accent sur la résonance entreles périodes célestes et celles d'oscillation desdivers bassins comme la Manche, donne les équa-tions exactes des marées, trouve les premiersthéorèmes. Mais l'intégration des équations n'estapparue possible tout au long du XIX0 siècle quedans quelques cas très particuliers et la grandecontribution de Poinoaré en 1909 a précisémentété de montrer comment le problème pouvait être,complètement résolu dans tous les cas même lesplus généraux. Il a utilisé les théories deFredholm sur les équations intégrales et aumoyen de calculs 'bien définis, quoique encoretrès longs il montre qu'il est possible de traiternumériquement le problème des marées. Poinearénous permet d'entrevoir ainsi le moment où onpourra calculer une .marée en un point sans uti-liser l'observation préalable.

Mais en 1909 l'extraordinaire effort que repré-sente cet apport de Poinoaré relève, comme nousl'avons dit, du divertissement pascalien. Person-ne n'a encore eu l'audace de vouloir par l'oeuvrede l'homme modifier le régime des marées, tousles problèmes peuvent se résoudre par l'observa-tion et Newton suffit. Mais en 1954, l'Ingénieurveut exploiter cet extraordinaire gisement d'éner-gie qu'est la Manche et particulièrement la baiedu Mont Saint-Michel avec ses dix millions dekilowatts reste un espoir dans l'incertitude ato-mique. Le rapport des énergies à prendre et desénergies actuellement mises en jeu par la mern'est plus négligeable, la marée sera sûrementmodifiée il nous faut savoir combien et comment.Poincai*é retrouve ainsi en 1954 tonte son impor-tance et seulement à travers lui nos calculs pour-ront être amenés à leur terme.

Newton nous aura donné la joie de connaître,Laplaee celle de comprendre, Poincaré nous don-nera celle d'agir.

Allocution de M. Emile BOLLAERTPrésident de la Compagnie Nationale du Rhône

Monsieur le Président,Messieurs,

II n'est pas seulement opportun de s'élever,comme l'ont fait de façon si heureuse les savantsconférenciers qui m'ont précédé, contre la légen-

de qui veut que l'œuvre d'Henri Poincaré ait étésans répercussion notable sur la réalité techni-que ; il est bon et il appartient peut-être au pro-fane que je suis, de rappeler que ce géant del'esprit avait le sens lorrain de ce qui est, ce senslorrain qui ne \a pas sans humour.

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II m'arrive de trouver dans son œuvre philoso-phique, si claire, un délassement de la plus finequalité : lorsque, par exemiple, il raille les « lo-gisticiens », incarnation nouvelle -des éternelsabstract curb de quintessence et rappelle qu'àl'Ecole de (luerre le mot logistique est employépour désigner l'art du Maréchal des Logis, l'artde faire marcher et de cantonner les troupes.

Ainsi se trouvent pour une minute rapprochées,par la fantaisie de ce philosophe apparemmentaustère, l'abstraction dans ses excès et l'adminis-tration dans ses tâches les plus concrètes.

Gela suflirait à me rassurer, au moment dem'exprimer devant un auditoire qui comprend denombreux savants. Au reste, nous savons tousici, quelle que soit notre formation, que la penséeprofonde d'Henri Poinearé fut bien de rattachersans cesse l'abstraction mathématique au réel,de démontrer qu'elle n'en est qu'un des aspects :le plus pur.

Ses conclusions lumineuses en ce sens sontprésentes à votre mémoire :

« Par sélection naturelle notre esprit s'est« adapté aux conditions du monde extérieur, il« a adopté la géométrie la plus avantageuse à« l'espèce, ou en d'autres termes, la plus com-« mode.

« C'est parce qu'elle est la plus commode que« la géométrie euclidienne est la plus vraie.

« La science mathématique n'a pas unique-« ment pour objet de contempler éternellement« son propre nombril ; elle touche à la nature et« un jour ou l'autre elle prend contact avec elle. »

Sur la primauté de l'expérience, laissez-moirappeler deux brèves phrases qui font justice d'unreproche bien perfide. On entend parfois direqu'Henri Poinearé, myope et assez maladroit —ses descendants me pardonneront ces indiscré-Iions de l'histoire — fut trop peu expérimenta-teur pour mériter pleinement l'hommaige des tech-niciens. Eh 'bien ! prononçons ces sentences quel'homme moderne devrait se répéter sans cesse,comme les vers dorés de quelque grand poète :

« L'esprit n'use de sa faculté créatrice que« quand l'expérience lui en impose la nécessité. »

« L'expérience est la source unique de la vé-« rite : elle seule peut nous apprendre quelque« chose de nouveau, elle seule peut nous donner« la certitude. »

Et permettez-moi d'admirer l'art avec lequelHenri Poincaré défend >h la fois, comme intime-mont liés l'une à l'autre, la libre démarche du pur"avant et son droit, non d'auteur, mais d'initia-teur, sur les progrès de la technique :

« Dira-t-on que. nous autres géomètres, nous« devons IIOIH borner à attendre les commandes« et, au lien de cultiver notre science pour notre« plaisir, n'avoir d'autre souci que de nous ac-

« commoder au goût do la clientèle ? Gertaine-« ment non ; si nous n'avions pas cultivé les« sciences exactes pour elles-mêmes, nous n'au-<i rions pas créé l'instrument mathématique et le« jour où serait venu le mot d'ordre du physicien,« nous aurions été désarmés. Les physiciens non« plus n'attendent pas, pour étudier r.n phéno-« mène, que quelque besoin urgent de la vie ma-« térielle leur en ait fait une nécessité et ils ont« bien raison ; si les savants du XVIIIe siècle« avaient délaissé l'électricité, parce qu'elle« n'aurait été à leurs yeux "qu'une curiosité ^aih« intérêt pratique, nous n'aurions au XX" siècle« ni télégraphie, ni éleetrochimïe, ni électrotech-« nique. »

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Ou je me trompe fort, ou les phrases que jeviens de citer confirment aA;ec une étonnante sim-plicité les savants témoignages qui viennent donous être donnés par M. Barrilion, l'éminent aca-démicien dont les vœux pour un meilleur recoursdes Ingénieurs aux travaux d'Henri Poinearé nopeuvent pas ne pas être exaucés ; par M. Ailleretqui, à la tête du Service des Etudes de notregrande sœur, Electricité de France, garde trèsvivante la notion de ce que doit l'électrotechniqueau plus grand mathématicien français des centdernières années ; et par M. Gîhrat, qui s'est pen-ché jadis avec efficacité sur les problème« duRhône et dont le magistral exposé d'aujourd'huimontre bien la filiation d'esprit entre le théori-cien des marées et les Ingénieurs chargés aujour-d'hui d'utiliser leur force.

Ces témoignages convergent s nous soul infini-ment précieux, mais il m'arrive de me demandersi la philosophie d'Henri Poincaré, si tes fulgu-rantes projections de son esprit sur le monde dosolioses n'eussent pas. tout au moins à l'éuard dugrand public, suffisamment justifié !o Conseild'Administration de la Compagnie Nationale duRhône d'avoir voulu inscrire son nom dans l'1

béton d'une grande centrale électrique.

Constatant les rencontres de plus en plus fré-quentes de sciences diverses en certaines de leur^plus hautes parties, Henri Poincaré évoque « cenœud du Saint-Gothard d'où sortent les eau\ quialimentent quatre bassins différents ».

L'image m'enchante, car c'est du nœud duRaint-Gothard que descend notre Rhône.

Et je voudrais pour ma modeste part célébrerles quatre igrands courants intellectuels, los qua-tre disciplines qui concourent à cette roiriuèledu Rhône, célébrée tout h l'heure par M. le Prési-dent Julia en dos termes dont je le remercie pro-fondément.

S'il fallait les classer, ces quatre disciplines, parordre de généralité décroissante, je dirais que lascience pure est la (première, la science appliquéela seconde, la technique la troisième, la sciencepolitique la (quatrième, avec ses ramificationsnombreuses : économie, finance, administration,voire logistique (au sens militaire du mot).

Je crois avoir parfaitement compris aujour-d'hui comment se fait la liaison entre sciencepure, science appliquée et technique et c'estHenri Poincaré qui résume, toujours de la façonla plus simple et !a »plus claire, l'un des devoirs,parfois méconnu, de la science politique enversla technique :

« Les grands travaux d'art, ceux de la paix« comme ceux de la guerre, ne ipeuvent être en-« (repris sans de longues études qui épargnent« bien des tâtonnements, des mécomptes et des« frais inutiles. »

Or, dans le processus des réalisations humaines,souvent la première 'parole est au politique etc'est pourquoi la première centrale du Rhône,celle de 'Génissiat, a reçu le nom de notre fonda-teur, Léon Perrier ; juste hommage rendu à laclairvoyance, à la ténacité d'un véritable hommed'Etat qui, contre vents et marées, fonda cetteCompagnie Nationale du Rhône dont la prési-dence après lui est un difficile honneur.

La gigantesque centrale qu'alimente le canalde Donzère-Mondragon s'appelle, d'un des nomsles plus illustres de la science appliquée, centraleAndré B Ion del.

La troisième grande centrale du Rhône, celleque nous sommes en train de construire non loinde Montélimar, portera le nom du pur savantfrançais Henri Poinearé.

André Blondel et Henri Poincaré étaient poly-techniciens, le premier Ingénieur dos Ponts etChaussées, le second Ingénieur des Mines — etcette qualité nous est un nom eau témoignage deson attachement >au réel : M. Aïlleret nous a d'ail-leurs fort bien dit que « l'ambiance d'ingénieurs »dans laquelle vécut quelque temps Henri Poincarén'a sans doute pas été étrangère à la tendanceconstante de son esprit à s'intéresser aux problè-mes pratiques.

Au Général Nlaurin, Président de la Société des

Amis de l'Ecole Polytechnique, à M. Motte, Pré-sident de l'Association Professionnelle des Ingé-nieurs des Ponts et Chaussées et des Mines, je distoute -mon admiration pour cette glorieuse Ecoleet pour ces illustres Corps.

Et je me garde d'oublier que si ces institutionsont donné au Pays de prodigieux précurseurscomme André Blondel et Henri Poincaré, elles ontaussi donné à la Compagnie Nationale du Rhôned'éminents Ingénieurs consacrés à la troisièmedes disciplines que j'évoquais tout à F>heure : latechnique.

A ces techniciens, fort doctes en science appli-quée et qui savent bien tout ce qu'ils doivent à lascience pure, à Jean Aubert, qui, dans des circons-tances peu favorables, fit démarrer le grandchantier de Génissiat, à Raymond Giguet qui, dèsla Libération, lança les travaux de Donzère-Mon-dragon, à Pierre Delattre qui fut, dès le début dela Compagnie Nationale du Rhône, son Directeurtechnique, mena à bien les deux réalisations gi-gantesques que je viens de rappeler et, commeDirecteur général, a ouvert et mène bon train lesvastes chantiers de Montélimar, à Marc Henry,changé de ces longues études dont Poîncaré sou-lignait si bien l'importance, j'apporte un témoi-gnage que n'eût ipas désavoué leur immortel an-cien. Et je n'oublie pas que l'Ecole Polytechni-que, dont le registre est immense, nous a donné,dans les domaines de la science politique, GilbertTournier, notre directeur administratif qui estaussi l'historien de notre « conquête ».

Quant à moi, fidèle à cette science politiqueencore toute pénétrée d'art, l'humour d'HenriPoinearé permettrait, j'en suis sûr, de concluresur une de ses 'boutades, dont vous m'avouerezqu'elle est singulièrement actuelle :

« Ce n'est que par la Science et par l'Art que« valent les civilisations, si l'on ne veut pas ad-« mettre que leur but soit de fournir de l'alcoolc aux gens qui aiment à boire... »

Les Français ont besoin de kilowatt-heuresplus que d'alcool.

Sous le signe d'Henri Poinoaré, nous leur four-nirons une nouvelle ration (le mot est noble, j'enatteste logiciens et logisticiens), une nouvelleration de cette énergie dont ils font merveille.

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Les nouveaux hangars de l'Aéroport d'Orly

Fig. 1. — Vue aérienne partie Ouest de la 7011e industrielle Nord de l'Aéroport d'Orly (Prise le 20-7-1954).Le hangar NI est couvert, les portes sont en cours de montage.L'ossature métallique du hangar N2 est en cours de construction.

I. GENERALITES.L'Aéroport de Paris a construit eu 1954 sur

l'aéroport d'Orly deux hangars destinés à abriterles avions pendant leurs révisions périodiques.

Ces deux hangars ont la même structure ; ilsdiffèrent seulement par leur ouverture qui est de21G in. pour le hangar Ni et de 162 m. pour lehangar N2. Ils ont une lar.geur utile de 45 m. etune hauteur libre de 15 m. Le hangar NI est louépour une longueur de 135 m. à la CompagnieFrançaise des Transports Aériens Intercontinen-taux ; la partie restante de 81 m. de longueur estlouée à la Compagnie Américaine Trans WorldAirlines. Le hangar N2 est loué à la CompagnieAir France.

Dans les annexes de ces hangars sont installésles bureaux, les magasins et les ateiers de cesCompagnies,

II. — DÉTERMINATION DE® CARACTERISTI-QUES DES HANGARS.

L'étude de l'évolution des dimensions desavions et des conditions dans lesquelles doiventêtre effectuées les révisions périodiques desavions conduit à dégager deux données essentiel-les pour la conception des hangars :

1° il faut pouvoir abriter, sans perte de placeexcessive, des appareils de dimensions trèsvariées ;

2° les avions doivent être disposés sur uneseule ligne, leur fuselage perpendiculaire au frontdu hangar.

L'étude approfondie de ces considérations con-duit à des hangars de grande longueur (de l'ordrede 200 m.), de profondeur relativement modérée(45 à 50 m.) et d'une quinzaine de mètres de hau-teur libre.

_ 15 —

Ta solution lalionnollo est celle du simple <m-\ciit qui piocure ou outio facilement l'oc Ian agonatuiel du hangar

Loi figures 3, 4 ot 5 indiquent les caractéristi-ques pi nu îipales et peimettent d'apprécier la sou-plesse d utilisation de ce type de hangar

1TI — DESCRIPTION DU HANGAR N1 de 216 m.D'OUVERTURE.

Lei deux hangais NI et N2 ayant la même-diuctuio, nous d(M'inous seulement le hangar IN t

La eomeituie, suppoitee pai l'ossature métal-lique, foi me un dînent de 38 in de ipoite-a-iauv(distante entie l'a\c des poteaux suppoi tant le»poufios maîtresses et la 1 u e extenouie de la pou-lie de guidage des spoites) I a face ame ie , expo-sée au "Void, <ompoite un long-pan \ i t re incline,de 21() meties de longueut et de 10 m 50 cle lar-geui I a Jace avant, exposée au Sud, est bordéepai une ure de stationnement, elle peut être fer-mée pai des poites métalliques de 15 meties dehauteui enviion qui roulent sui des îails posessui une longune en beton aime Jl \ a huit poifeide 27 metres de hmgueui, lepaifioi pai deux suiquatie tours de tails paiallele-,

\ — Charpente métallique.

La chaipcnte métallique a lait l'objet d'un con-( oun auquel était joint le pxojet complet en ehar-ipente métallique nvee diesse par l'AeiopoH dePans \ucune entiepusc n'a présente de solu-tion différente de celle de l'Aeioport , coi tamesentiepnse» ont propose d'executei le piojet enf haï pente soudée L offre la moins cheie a ete(elle de l'enttepiise piesentant le projet en chai-pente n\ee , c'est cette entiepnse qui a ete de-daiee adjudicataiie

L'ossatuie du hangai coimpoite huit Ici mespimcipales espacées alternativement de il me-ttes et de 23 meties Chacune d'elle est constituéepar une pouti e-maîtiesse de 38 metres de tpoite-a-faux perpondiculaiie au fiont du hangar, sup-portée pai un ensemble fnangule dénomme« queue de console » constitue pai un pol eau "ver-tical de 15 m 85 de hauteui theoiique, un tuantde 21 meties de longueur et des ban es de trian-gulation Get ensemble icpoitc les effoits sui lesmassifs de londation du poteau et du tuant

Chaque pou ti e-maîti esse est une pouti e dehauteui \anablo, tuangulee dans le système

s ifj

• — • * . • ™ >• «

•* J. . T »1

Fiq 2 — Vue înteneuie du hangai NI (Pnse le 15-12-1954)

16 —

HANGAR DE 216m D'OUVERTURE

PLAN DU HANGAR ET DU RE2 DE CHAUSSEE DES ANNEXES

Fig. 3.

Pratt. La distance entre les fibres moyennes desmembrures est de 7 m. 37 au droit du poteau etde 1 m. 50 à l'extrémité du dernier panneau detriangulation. Les membrures inférieure et supé-rieure sont des caissons de section carrée dontle côté est égal à 50 cm. La triangulation divisela poutre-maîtresse en cinq panneaux de 7 m. 20de longueur ; un panneau d'about de 2 mètres delongueur (permet l'attache de la poutre de guidagedes portes.

Chacune des diagonales de la triangulation estconstituée par deux U.P.N. dont les ailes tournéesvers l'extérieur sont reliées ipar un treillis soudé.

Chaque montant est formé par deux paires decornières à ailes inégales disposées dos à dos,reliées par un treillis.

Au droit de chaque montant, les poutres-maî-tresses sont réunies par des poutrelles à treillisde 1 m. 50 de hauteur qui supportent des che-vrons I.P.N. 140 espacés de 3 mètres sur lesquelsrepose la couverture.

Les poteaux supportent les poutres-maîtressessont reliés par une poutre à treillis de 2 mètresde hauteur sur laquelle s'appuie l'ossature métal-lique du long-pan vitré.

La poutre de guidage qui relie les extrémitésdes poutres-maîtresses est constituée par deuxpoutrelles à treillis de 2 mètres de hauteur, dis-tantes de 2 mètres entre axes, reliées au milieude leur hauteur par une poutre horizontale de

contreventement. Des portiques transversaux es-pacés de 1 m. 50 solidarisent ces poutres ; il*comportent des consoles verticales qui supportentles cinq rails de guidage des tourillons verticauxdes portes.

Le hangar est divisé en doux parties par unjoint de dilatation transversal situé à 102 ru. 50du pignon Ouest. Chacune de ces deux partie^comprend un contreventement d'ensemble et uncontreventement transversal. Le contreventementd'ensemble, situé dans le plan des membrures su-périeures des poutres-maîtresses, est constituépar des systèmes triangulés qui reportent lesefforts :

1°) sur la contre fiche métallique située à cha-cune des extrémités du hangar dans le plan despoteaux ;

2°) sur le voile en béton armé bordant les an-nexes latérales et situé dans le plan des portes.

Le contreventement transversal est formé parles poutrelles associées aux montants correspon-dants des fermes ; ces cadres ouverts assurent lastabilité de la membrure inférieure comprimée cireportent les forces transversales (dues notam-ment au vent) appliquées à ces mombrurcs sur locontreventement d'ensemble.

Le poids de l'ossature métallique de l'auvent eMde 42 kg/m2. Le poids de l'ensemble de la char-pente du hangar est de 60 feg par mètre carré.

COUPE TRANSVERSALE SUR POUTRE MAITRESSECOUPE TRANSVERSALE EN TRA/EE

\ j / ' ^7 17"

Figr. 4. Fig. 5.

— 17

fi — Au piemier plan le hangar NI (Prise le 9-11-1954)

M - Fondations.I( sol de fondation <i lait 1 objet d'une etude

ippiofondie au mo>cn de sondages et de puitsCette ifude a\ ut poux but de deteimmei les di-mensions des massifs de fondation des poteauxde laeon que les tassements éventuels testentmode i es

Dms to l>pe d» ( onstiiu tion, un tassementu un massif de londation t< nd a, piodune une de-toimation verticale a le \ l iemite de la poutie-niaîtiessr coi îespondanfc cinq lois plus grandeque le tassement , pai consequent il importe delimitci les tassements <i d< s \aleuis suffisammentI ubles poui que les poutielles et plus spéciale-ment la poutrelle de guidage ne subissent pas dedetoi mations excessives

I es massifs du poteau et du tuant sont en be-ton aime Les massifs des tirants sont des mas-sifs ipoids determines pom les eftoits de ti act ionqui les sollicitent, compte tenu d un coefficient -desécurité de 5/3 poui les suichaiges

Le Ao'ume du massil do fondation d'un poteauest de 25 m, celui du massif dun tuant de100 nï1

f — Portes du hangar.l a facade Sud du bangai peut etie entieiement

fennee par huit poites lepaities pai giompes dedeu\ MU quatre cours de rails paialleles distantsde 0 m 50 entre axe, poites par une longime enbeton armé Les rails sont continus en tie les deu\bangai s, ce qui permet en cas de besoin de fairepassei des portes d un hangar a l'autre ou de ga-ier quatre (portes entre les deux hangars

Chaque porte est constituée par deux elementsde 13 m 50 de longueur et 15 mètres de hauteur

environ, pesant chacun 15 tonne s n unis < ntiec u\ pai un attelage aiticule

(Iliaque element de poite esl divise en cinq h in-des de 2 mettes e innou de laigeui pai s i \ mon-tants xeitioaux de section îec tangul m e assem-bles sut une ipoutie hoii/ontalc basse» i ompo&eode deux LA P de 17 cm 5 leunis pai des platsde 5 mm d epaisseui et une poulie huii/ontalehaute de même structure

Chaque bande veiticalo est constituée pai desc aissons de 87 cm de hauteiu en tôle de 2 mmd epaisseui dont l'espace înteiteui de ï cm delaigeui est îemph de laine do \e i ie On obtientainsi deux ipaiements mteneui et exteiieui 10-bustes et d'aspect très satisfaisant Ces caissonsen tôle sont assembles entie eux et sui les mon-tants par des cordons de souduie discontinus

A la partie haute des chassis vitn s de 2 m 60de hauteui et de 0 m 85 de laigeui, a la pai tiebasse des châssis vitres canes de 0 m 85 de tôt» ,ont ete pievus pour amehoiei un peu l u l a u a g onatuiel du hangai

Chaque element compoite deux loues a goigedont lune est actionnée par un moteui elec tuquede 3,5 GV pai l'intermédiaire dun ledtictem devitesse Poui obtenir le déplacement dune poite(composée de deux éléments attelés) il suffitd'appuyer sui un des boutons de commande pla-cés sur les montants extiômes le bouton placesur le montant Est provoque le déplacement veisl'Est, le bouton place sur le montant Ouest pio-voque le déplacement vers 1 Ouest de soi te quele (prépose a la manœuvre est bien place pouiapercevoir les obstacles qui poui i aient etie it-temts par la porte en mouvement , loisqu il cessed agu sur le bouton de manœuvre la poife s a i -

— 18 —

rête. Un dispositif de sécurité installé sur ohaquoporte arrête la porte en mouvement lorsqu'ellearrive à un mètre environ de la porte qui se trou-ve sur le même rail. On évite ainsi qu'une fauted'attention du conducteur provoque un tampon-nement .brutal des deux portes. Un bouton de ma-nœuvre auxiliaire permet alors d'amener les deuxportes en contact.

Deux tourillons verticaux de 0 m. 60 de hau-teur assurent le guidage des portes à leur partiesupérieure en s'appuyant sur les rails de la poutrede 'guidage. Ainsi, les déplacements verticaux dela poutre de guidage liés aux poutres-maîtressesqui atteignent L5 cm. sous l'action des sur-charges climatiques peuvent se produire sanscompromettre le fonctionnement des portes.

Un système très complet de masques disposésd'une part sur les portes et d'autre part dans lapoutre de guidage permet d'éviter les déperditionsd'air chaud.

D. — Dallage.Le sol du hangar est constitué par des dalles en

béton de 8 'mètres de longueur, 5 mètres de lar-geur et 30 cm. d'épaisseur reposant sur une fon-dation de 25 cm. d'épaisseur. Gelle-ei a été exé-cutée avant le levage de la charpente pour servird'aire de travail. Par contre, le dallage en bétona été construit après l'achèvement de la charpentepour éviter les détériorations pendant les travaux.

E. — Long-pan vitré.L'éclairage naturel est obtenu grâce au long-

pan vitré incliné exposé au Nord de 10 m. 50 delargeur environ qui règne sur toute la longueurdu hangar. Il est réalisé au moyen de vitrage sansmastic. Le vitrage- utilisé est en verre armé d'uneépaisseur de 6 mm.

F. Couverture.La couverture du hangar est réalisée par des

plaques d'Aciéroid qui assurent en môme tempsl'isolation thermique et l'éf'anchôité. La pentedirigée vers le long-pan vitré est de H %. Le poidsde la couverture est de 22 kg/ms.

G. — Chauffage.

Le chauffage du hangar est réalisé au moyend'eau chaude à 180° G à haute pression produitepar une chaufferie centrale d'une puissance de32 millions de calories/heure qui assure le chauf-fage de toutes les installations do la zone indus-trielle Nord de l'Aéroport d'Orly. L'émission dechaleur dans le hangar est assurée :

1°) par rayonnement au moyen rie deux groupesde deux tubes de 70 mm. de diamètre distants do0 m. 40 coiffés de réflecteurs dans lesquels cir-cule l'eau chaude à 180° G. Les groupes distantsde 0 mètres entre axe sont attachés par des sus-pentes aux pannes qui supportent la couvorturoà 15 mètres environ au-dessus du sol.

2°) par circulation d'air chaud : l 'air chaudproduit dans des batteries alimentées par l'eauchaude à 180" G est envoyé dans un caniveau lon-gitudinal placé en bordure des portes par desventilateurs situés à ses extrémités. L'air chaudqui sort de la fente longitudinale ménagée à lapartie haute du caniveau à une vitesse de i 5 m/seconde, forme un rideau vertical 'qui a triplebut :

— s'opposer partiellement aux rentrées d'airfroid lors de l'ouverture dos portes ;

— venir en appoint du rayonnement pour lorétablissement de la température dans lohangar après une ouverture prolongée donportes ;

ÉLÉVATION D'UNE POUTRE MAÎTRES SE (Type 1 )

Fig. 7.

19

Fig 8 — Poutie maîtresse en corns de levage (Pnse le 1-3-1954)

—- venir en appoint du rayonnement lorsquela température exteneuie descend au-des-sous do 0° G.

H — Protection contre l'incendie.La protection contre l'incendie a fait l'objet

<! installations importantes un poste à mousseet un poste a GOS sont installes au pied de chaquepoteau des poutres-maîtresses , quatre rideauxd eau divisent le hanarai dans le sens de la lon-gueur en cinq compartiments correspondant auxpostes de stationnement des avions afin d'éviterla propagation d'un incendie éventuel

I — Equipement électrique.

L alimentation fies installations ( leetnques duli mgai M s'effectue a paitu de deux postes detransformation eoiie^pondant i chacune fies oo-( upations

Ce>, postes situes en sous-sol des annexesNoid, sont constituas p u des elements prefanti-que's et sont capables de fouinii i 000 KVA clia-( un (actuellement tiois unit« s de 200 K\A seule-ment =sont en ser\ice dans chaque poste)

Poiu chaque occupation du hangai une pre-miere armoire ln^se-tension dessert les mstal-

20 —

lations <Ju hangar proprement dit, une secondearmoire dessert les annexes.

Les circuits « force » et « lumière » sont en-tièrement distincts aussi bien dans les liaisonsentre les armoires et les postes que dans la dis-tribution môme.

Dans le hangar, le courant force est mis à ladisposition des utilisateurs »ous forme de prisesde courant groupées en tableaux .placés au piedde chacun des poteaux des poutres-maîtresses. Lapuissance installée atteint près de 400 KVA uti-lisables sous la tension de 127/220 \ol ts .

L'éclairage du hangar est assuré par 216 lam-pes à ballon lluorescent consommant environ500 watts chacune, soit une consommation totaleun peu supérieure à 100 KW.

Les fo>ers lumineux sont suspendus à 15 mè-tres de hauteur environ. Le niveau d'éclairementobtenu est de 200 lux sur le plan utile à 3 mètresdu sol.

IV. — ANNEXES DU HANGAR NI de 261 m. d'OU-VERTURE (1).

Le hangar comporte, côté Nord, sur toute salongueur et sur les deux côtés Est et Ouest desbâtiments appelés annexes.

Le bâtiment Nord a 220 mètres de longueur etune largeur de 6 m. 45 pour le rez-de-chausseeet les deux étages. Le sous-sol a 8 m. 30 de lar-geur.

L'aménagement de ce bâtiment a été condi-tionné par les deux données suivantes :

— les tirants du hangar traversent le bâtimenten diagonale de bas en haut ;

— des accès de grandes dimensions» douentêtre aménagés dans les axes des tra\ées de ;] |mètres pour le dégagement des tracteurs ame-nant les avions en place et la circulation du ma-tériel encombrant (hélices, moteurs, etc.. ! I/im-plantation des tirants a déterminé h» modulo île laconstruction : en partie courante, les poteauxmétalliques de l'ossature sont espacés de 4 mè-tres ; au droit des tirants de 3 mètres seulement

Les escaliers ont été placés de part et d'autredes passages principaux desservant le hangar defaçon que les parties du premier otage, isoléespar ces coupures qui régnent jusqu'au plancheidu deuxième étage, soient reliées le plus directe-ment possible.

(1) Le hangar N2 comporte également des annexes quiont la même structure que les annexes du hangar NI.

Fig. 9. — Vue intérieure du hangar NI (Prise le 24-6-1954)

21

PORTE DU HANGAR

ELEVATION

JJL

PLAN COUPE

fl FI g * J - f c = f cFig. 10

L'ossalure ou charpente métallique comportedes poteaux reliés ipar des linteaux et des filets.Les planchers sont des dalles en béton armé quicon courent au contreventement de l'ouvrage enreportant les efforts sur des voiles verticaux enbéton armé et sur des portiques métalliques. Leremplissage des murs île façade est en briquecreuse et comporte des bandes vitrées. La cou-verture des annexes est en Aciéroirl.

Le sous-sol est occupé enp-artie par les massifsdes tirants et les installations techniques (chauf-fage, postes de transformation, station de relè-vement des eaux usées, station de pompage pourla protection incendie). La surface restante estemployée par les Compagnies aériennes commemagasins, vestiaires, installations sanitaires, etc.Le r«ez-de-ehaussée est principalement utilisé pardes ateliers ; dans les étages se trouvent lesbureaux.

Les annexes latérales Est et Ouest ont 48 mè-tres de longueur et 6 mètres de largeur ; le prin-

cipe do con.^lruction est identique à celui de« an-nexes Nord. Elles comportent un sous-sol, unrez-de-chaussée, et quatre étages. Kilos ont un es-kalier el un bloc sanitaire à chacune de leursextrémités.

L'ensemble est desservi par un ascenseur .et unmonte-charge côté Ouest, par un monte-chargecôtés Est et Nord.

L'annexe Ouest abrite au sous-sol des cham-bres froides et des magasins, au rez-de-chausséeune cuisine ; les étages sont occupés par les bu-reaux. Dans l'annexe Est on a au sous-sol des ma-gasins pour le matériel de piste et les pneumati-ques ; au rez-de-chaussée, l'hôtellerie et les ser-vices annexes. Le premier et le deuxième étagescontiennent des ateliers de précision (électricité,ladio1». Les troisième et quatrième étages ne sontpas encore affectés.

Le chauffage -des annexes -est assuré : •I") par des convecteurs et cordons chauffants

alimentés par l'eau chaude sous pression produite

— 22 —

par la chaufferie centrale et distribuée à tempé-rature variable clans le •bâtiment par l'intermé-diaire de sous-stations équipées de pompes derecyclage ;

2°j,par des aérothermos 'alimentés directementpar l'eau sous pression à haute température duréseau général. Les aérothermes sont installésexclusivement dans les locaux spéciaux où uneventilation est nécessaire.

V. — EXÉCUTION DES TRAVAUX ET PRIX DEREVIENT.

La construction du hangar NI >a commencé le14 avril 1953. Le hangar a été remis aux Compa-gnies le 2 novembre 1954 ainsi qu'une premièretranche d'annexés. La totalité des annexes a ététerminée le 22 février 1955. Le prix de revient duhangar, de 10.000 m2 de surface couverte, est de:>90.000.000 de francs, celui des annexes, qui of-frent 9.000 m2 de «planchers, est de 435.000.000de francs.

Le hangar N2 de 102 mètres d'ouverture offreune surface couverte de 7.500 m3. Ses annexes ontune surface do planchers de 0.600 m3. Le hangara été remis le 20 février 1955 >à la Compagnie Air

France ainsi qu'une première tranche d'annexés.Celles-ci seront complètement terminées vers le15 avril 1955. Le prix de revient du hangar est de303.000.000 de francs, celui des annexes de313.000.000 de francs.

Les travaux ont été réparfis en 46 lots dont 17pour les hangars et 29 pour les annexes.

Les projets, les études de détail et les étudeséconomiques nécessaires au calcul des redevancesdues par les Compagnies locataires, ont été faitspar le Bureau d'Etudes de l'Aéroport de Paris(M. Becker, Ingénieur des Ponts et Chaussées,MM. Bougette, Bailly et Prinz, Ingénieurs desT.P.E.).

La 'Construction des hangars et de leurs an-nexes a été dirigée par M. Busson, Ingénieur desPonts et Chaussées, M. Roudiei», Ingénieur desT.P.E., MM. Gamet et Joux, adjoints-techniques,sous l'autorité de M. P.-D. Cot, Ingénieur en Chefdes Ponts et Chaussées, Directeur des Etudes etTravaux de l'Aéroport de Paris et M. L. Lesieux,Ingénieur en Chef des Ponts et Ghausse.es, alorsDirecteur Général de l'Aéroport de Paris.

Becker et Busson,Ingénieurs des Ponts et Chaussées.

Fig. 11. — Vue d'ensemble du long-pan vitré (Prise au mois d'août 1954)

23 —

La Tournée du P.C.M. dans la région parisienne(14 Mars 1955)

La tournée, traditionnelle) du P.CM. dans la Ré-gion Parisienne, à l'occasion de chaque Assemblée(Jénérale, a rencontré cette année une faveurtoute 'particulière. Une .bonne centaine de Gaina-.•ades se trouvaient le lundi matin, 14 mars, aurendez-vous devant le Ministère des Travaux Pu-blics et prenaient place dans les trois autocarsmis à notre disposition par la H.A.T.P. Après uneabondante distribution de brochures documentai-res, la caravane s'ébranla à l'heure dite vers lesecteur Sud-Est'du département de la Beine, objetde la tournée.

Longeant les quais de la Beine, les Camaradespurent voir cl'<a'bord la trace des efforts déployésavec succès pour protéger les quartiers riverainscontre la récente crue de la Beine : surélévationde .parapets — renforcement de digues —- iuttecontre les infiltrations.

Nous arrivons ainsi à la route nouvelle ouvertesur l'ancien canal de Saint-Maurice et qui cons-titue le départ, de la nouvelle sortie Est do Paris.Un arrêt nous permet de 'goûter le très beau sit«constitué .pur les levées de l'ancien canal, avecune magnifique .plantation de platanes centenai-res et d'examiner les détails de cette très belleréalisation du Bervioe des Ponts et Chaussées dela Beine, conduite selon les techniques les plusmodernes. lie Président Pierre Mothe, dont la voixest renforcée grâce à la voiture radio de l'Aéro-port de Paris, excuse M. Louis-Alexandre Lévy,Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées de laSeine, empêché d'assister à la tournée et salue laprésence du Camarade Gilbert Dreyfus, Ingé-nieur de l'Arrondissement, qui revient aujour-d'hui parmi nous après une longue maladie. Ilprésente ensuite les aménagements de la sortieEst de Paris ; la .particularité de la route surl'ancien canal est de se trouver en certains pointsjusqu'à. 3 mètres en-dessous du niveau desgrandes crues de la Marne, ce qui a nécessité desprécautions spéciales et notamment un drainagetrès soigné ; la crue récente a montré l'entièreefficacité des dispositions adoptées et ce n'est quepar mesure de 'précaution que la route a été barréequelques jours à la circulation.

Les oars sont réoecupés avec plaisir, car lafempérature n'est guère clémente et le convoicontinue l'itinéraire de la sortie Est, ce qui per-met, de voir au passage les aménagements del'avenue des Canadiens à Joinville, avec passagesinférieurs sous le chemin de fer et la Tl.N. 186.

ainsi que le nouveau pont de Joimille, construitjuste avant guerre sur la Marne.

Après avoir l'ait demi-tour, nous nous trouvonssur la Route Nationale 186 que nous allons sui-vre désormais. Rocade principale île la régionparisienne, elle fait l'objet d'un aménagementsystématique, qui tend à réaliser, dans les ré-gions non encore urbanisées, une emprise île 50à 60 m., .permettant une séparation complète desdifférentes natures de trafic ; eu agglomération,des largeurs moindres sont prévues. Nous em-pruntons ainsi la traverse de Bamt-Maur, qui doitêtre élargie, franchissons la Marne aux ponts deBonneuîi, dont celui sur le 'petit bras vient d'êtrereconstruit et suivons la très belle section amé-nagée au cours des dernières années sur le ter-ritoire de Bonneuil.

Et voici le carrefour Pompadour, avec la RouteNationale 5 do Paris à Melun. Il faut descendrede car, mais on ne regrette pas de voir de près cebeau carrefour dénivelé, mis en service», en novem-bre dernier et dont la iprincipale particularité eslde comporter une circulation giratoire au niveausupérieur.

C'est ensuite la traversée de Choisy-Ie-Roi, oùdiverses améliorations sont .prévues, notammentla reconstruction du pont sur la Beine. On conti-nue toujours la R. N. 186 en franchissant la Jl.N. 7sur le passage supérieur de la Belle Epine, cons-truit avant guerre et l'on arrive au point de croi-sement avec la future autoroute du Sud. Le tracéde l'autoroute est là devant nous, marqué «par lacuvette des déblais déjà réalisés et une série deponts qui en assurent le franchissement se pro-filent sur IMiorizon. Nous pouvons examiner deprès l'ouvrage à deux travées en béton armé rie laR.N. 186 et remarquer la noblesse que lui donnentles parements en pierre des appuis.

Mais déjà nous sommes en route pour l'aéro-port d'Orly, où nous arrivons bientôt. Le Cama-rade Viearlot nous reçoit, à la place» de M. Lesieux,Directeur Général de l'aéroport de Paris, empê-ché. Après un exposé sur les programmes de tra-vaux en cours, les cars nous font circuler à Ira-vers l'aéroport. Les nouveaux hangars, de 1(52 et216 mètres de long, qui constituent les plus vastesabris pour avions existant actuellement, retien-nent tout spécialement l'attention : les poutres-consoles métalliques assurent une largeur utilede 5 5 mètres et une bailleur libre de 15 mètres —le-s porte.-* à manœuvre électrique de i "> mètres de

24

hau tour ot 27 mètres rlo largeur, dont chacunepèse 30 tonnes — le système de chauffage etd'éclairage, l'ont notamment l'objet d'explicationsdu Camarade Becker. Nous passons ensuite de-\ant la tour de contrôle (nous .sommes trop nom-breux pour y monter), la centrale de secours etles nouveaux garages en construction. Nou> arri-\otis ainsi à la nouvelle aéragaro, réalisée ni untemps record et qui ne constitue que le premierélément 'de la vaste aérogare définitive pi'é\'io auplan-masse de l'Aéroport. Sur la terrasse, d'oùTon a une vue d'ensemble du terrain, les Cama-rades prennent plaisir à siii\re l'évolution desavions.

Mais l'heure passe cl il est lem«ps de rentrerà. Paris. Le Camarade ot Madame Lesieux nous at-tendent dans les nouveaux bureaux de l'Aéroportde Paris, à deux ipas de la Place Donforf-Roeho-reau. Avant de nous réconforter d'un aipéritif bien

gagné après cette longue matinée, Lesieux nousbrosse un tableau clair et vivant de l'Aéroport deParis, de ses perspectives d'avenir, des projetsprévus ainsi que du mode de fonctionnement derétablissement ipublic, qui permet une souplesseet une efficacité remarquables. Ou ipeut d'ailleurs(•a juger par les réalisation-éclairs d'Orly ainsique par la nouvelle installation des bureaux, quiallie le confortable au pratique.

L'heure du déjeuner est largement entaméequand nous nous séparons, mais fous les partici-pants garderont un excellent souvenir de celtetournée, qui leur a permis de voir des réalisa-tions riches d'intérêt, tout en donnant l'agréableoccasion de se retrouver entre Camarades.

Durand-Dubief,

Ingénieur des Ponts et Chaussées.

Tournée du P.C.M. en Algérie

Les participants à la fournée du P.CM. en Al-gérie se sont rassemblés le dimanche 24 avril1955 à Alger.

Il a été nécessaire, pour diverses raisons, derenoncer, pour le P.G.M., à organiser la traverséeen avion et la petite tournée supplémentaire pour!a visite des Oasis du Sud.

Le programme, en cours d'exécution pour cellelournée est le suivant :

— Dimanche ?i avril : arrivée à Alger ; mati-née libre ; déjeuner à la lîouzaréah ; après-midi,visite du Port ; dîner et logement à Alger ;

— Lundi 25 avril : visile de l'aérodrome deMaison Blanche ; déjeuner au Rovving-Club d'Al-ner ; après-midi, visite» de travaux d'urbanisme ;dîner et logement à Alger :

— Mardi 26 avril : ALger. Blida. Tipasa. Gher-choll ; dîner et logement à Tonès ;

— Mercredi 27 avril : Tones, Orléansville, Pun-leba. Oued Fodda, barrage Kodda, Oued Djer : dî-ner et logement à Alger ;

— Jeudi 28 avril : Alger, Bou-Saada ; après-midi libre ; dîner et logement à Bon Saada ;

— Vendredi 29 avril : Bou-Saada, Biskra parBj Ghaiba ; dîner et logement à Biskra ;

— Samedi 30 avril : Biskra, VA Kantara, Mac-Mahon. Harika (méchoui), travaux d'iivdi'auliquelu Hodna ; dîner et logement à Bélif :

- Dimanche J" mai: visite de Djemüa ci dé-jeuner : visite de Constantino : dîner et logementà Constanline ;

— Lundi 2 mai : Alimentation en eau de Cons-tanline ; déjeuner à Bouc : visite du port et d'ins-tallations coopératives ; dîner et logement àBonc ;

— Mardi ?> mai : déjeuner à Philippeville : hiMilla : dîner et logement à Djidjelli ;

— Mercredi \ mai : Mansouriah ; dîner et lo-gement à Bougie ;

— Jeudi 5 mai : Bougie, Alger ; dé.part d" Vi-gor par bateau à 12 heures.

Les chèques bancaires ou postaux sont à rédiger avec l'adresse suivante :

" Association du P.CM., 28, rue des Saints-Pères — PARIS-7" "

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Assemblée Générale ordinaire du P.C.M. en 1955

DINER ANNUEL DU LUNDI 14 MARS 1955

Discours de M. Pierre MOTHI, Président du P.C.M.

Monsieur lu islrc,

Lors de l'audience que, peu après votre arrivée au Mi-nistère des Travaux Publies, des Transports et du Tou-risme, vous avez bien voulu accorder à une délégationde l'Association Professionnelle des Ingénieurs des Fontset Chaussées el des Mines, nous avons été immédiate-ment séduits par le charme et la bienveillance de votreaccueil et par la large compréhension que vous avez ma-nifestée des problèmes que nous vous avons exposés.

Vous avez, alors immédiatement accepté de présidernotre Dîner annuel et votre présence effective à la placed'honneur de notre table est un témoignage précieux,pour tous vos collaborateurs de l'estime que vous leurtémoignez. Nous sommes très sensibles au fait qu'endépit d'un deuil cruel et tout récent, vous n'ayez pasannulé votre acceptation ; soyez-en profondément re-mercié. Vous trouverez, Monsieur le Ministre, pour vousaider dans votre lourde charge au boulevard Saint-Ger-main, beaucoup d'Ingénieurs des Ponts et Chaussées detous grades ; vous pourrez compter sur leur déférentdévouement à tous ; nous sommes honorés de travaillersous vos ordres ; et votre haut grade militaire n'est paspour nous déplaire, il atteste que vous savez commanderet c'est une des qualités que nous attendons d'un Mi-nistre.

J'aurais aimé saluer ici à un double titre Monsieur leMinistre de l'Industrie et du Commerce, en tant que teld'abord et Chef direct de mes Camarades Ingénieurs desMines et d'un nombre important d'Ingénieurs des Ponts,à la Direction de l'Electricité notamment ; ensuite, entant qu'ancien Ministre des Travaux Publics, pour luidire que dans cette charge il avait su très vite conquérirla déférente estime de tous ses collaborateurs. MonsieurMOIUCE n'a pas cru pouvoir fléchir pour nous la règleimperative qu'il s'est tracée, de n'accepter aucune invi-tation de quelque nature qu'elle soit durant les premièressemaines de sa prise en charge de l'énorme Ministèrequ'il dirige. Je prie son représentant, notre CamaradeBEULLAC, de son Cabinet, de lui faire part de nos trèsvifs regrets de ne pas le voir parmi nous ce soir et del'assurer de notre constant dévouement.

J'avais espéré, jusqu'au dernier moment, la présencede Monsieur le Ministre de l'Intérieur ; il n'a pu, mal-heureusement, se libérer de ses très lourdes fonctions.Il a bien voulu cependant marquer l'intérêt tout parti-culier qu'il attache à nos Corps en se faisant représenterpar Monsieur PAIR A, Secrétaire Général du Ministère de1 ultérieur, que je suis spécialement heureux de saluer.Au cours d'une carrière préfectorale prestigieuse. Mon-sieur le Secrétaire Général PAIISA a pu apprécier le Corpsdes Ingénieurs des Ponts et Chaussées ; il sait que ceCorps, chargé notamment du Service Vicinal et de maints

contrôles pour le compte du Ministère de l'Intérieur esl,sous l'autorité des Préfets, parmi les Services importantsde ce Ministère.

J'ai eu l'honneur de diriger un Service départementaldes Ponts et Chaussées sous la haute autorité préfecto-rale de Monsieur PAIHA et je profite de cette occasionpour lui dire publiquement combien j'en suis fier etcombien j 'a i apprécié le bienveillant et efficace appuiqu'il m'a témoigné.

Monsieur le Ministre du Logement et de la Reconstruc-tion, empêché, s'est fait représenter par Monsieur JUNOT,Chef de Cabinet. Les Ingénieurs des Ponts et Chausséessont nombreux dans le personnel supérieur du Ministèredu Logement et de la Reconstruction et par ailleurs tousnos Services départementaux se voient confier, pour lecompte de ce Ministère, des tâches techniques impor-tantes. Je prie Monsieur JUNOT de bien vouloir faire partà Monsieur le Ministre que les Ingénieurs des Ponts etChaussées seront heureux de continuer la collaborationqu'ils ont apportée à ses prédécesseurs dans les tâches dereconstruction, d'urbanisme et de logement.

Enfin, je suis heureux de saluer Monsieur PABSI, Chefde Cabinet, représentant de Monsieur le Ministre del'Agriculture, qui a tenu, par cette représentation, à mar-quer l'estime en laquelle il tient nos Corps et spéciale-ment les Chefs de Service de sou Ministère que sont lesIngénieurs en Chef des Ponts et Chaussées chargés duService Hydraulique.

Auprès de Monsieur le Ministre des Travaux Publies,je salue la présence de plusieurs de ses collaborateursdirects, celle de Monsieur LEMAIHE, Secrétaire Général àl'Aviation Civile, de Monsieur ZIEGLKH, Ingénieur Généralde l'Air, Directeur du Cabinet, de Monsieur PANIK, Ins-pecteur des Finances, Directeur-Adjoint, de Monsieurl'Ingénieur en Chef EISENMANN, Conseiller technique.MM. LEMAIHE et EISENMANN font partie du Corps des Pontset Chaussées ; aussi ne soulignerai-je pas leurs mérites.M. ZIEGLER, déjà chargé des mêmes hautes fonctions dansle Cabinet précédent, atteste ainsi de la continuité desvues ministérielles ; il connaît bien maintenant les In-génieurs des Ponts et Chaussées et je ne crois pas em-prunter à une amitié qui date des bancs de l'Ecole, pourlui dire combien nous avons apprécié ses qualités dansses hautes et délicates fonctions ; pour M. PANIK, il failpartie d'un Corps que nous estimons fort et il esl lebienvenu dans notre Maison.

Je salue Monsieur le Général PINSON, Directeur duGénie ; une très longue tradition, une affinité de senti-ments et d'occupations nous lien) depuis longtemps avecles Sapeurs et sa présence en est un nouveau témoignage.

Monsieur BASEILHAC, Directeur Général des Chnrhonna-ges de France, nous fait le grand plaisir d'être parminous ce soir.

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Monsieur le Conseiller d'Ktal JOUANÏ, Président duConseil Supérieur des Transports, nous honore chaqueannée de sa présence, nous sommes très sensibles à celle-ci et à sa fidélité.

Monsieur BOUCOIHAN, Directeur Gênerai du Tourisme,que je me plais à accueillir, outre sa haute charge ac-tuelle, a été aussi, nous ne l'oublions pas, Directeur deCabinet au Ministère des Travaux Publics.

Je salue respectueusement Monsieur PARMENTIEH, Vice-Président du Conseil Général des Ponts et Chaussées,qui incarne pour tous les Ingénieurs des Ponts et Chaus-sées la haute sagesse et la paternelle bienveillance.

Monsieur CorimoT, Président du Syndicat des Entre-preneurs de Travaux Publics sait la haute estime quenous avons pour les membres de son Syndicat et les re-lations confiantes que nous entretenons avec eux sont lapreuve que le travail bien fait s'accommode aisémentde la rigueur du contrôle.

Je suis spécialement heureux d'accueillir MonsieurLABHO, Secrétaire Général du Syndicat des Ingénieurs desTravaux Publies de l'Ktat et Monsieur LAPEYHE, Secré-taire Général de la Fédération des Travaux Publics, quireprésentent, peut-on dire, tous nos collaborateurs desdivers grades et qui savent combien nous apprécions lavaleur des services de ceux-ci et combien nous aimonsmaintenir l'esprit d'équipe qui règne dans nos Services.

Je m'excuse de citer très rapidement tous nos Cama-rades Directeurs ou Chefs de grands Services, qui noushonorent ce soir de leur présence :

Monsieur le Commissaire Général aux Entreprises,Pierre RENAUD ; Monsieur FIUEDEL, Directeur de l'EcoleNationale des Mines ; Monsieur GKELOT, Directeur del'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées ; MonsieurDOI'MKNC, Directeur Général des Chemins de Fer et desTransports2; Monsieur RUMPLE«, Directeur des Routes etde la Circulation routière ; Monsieur PELTIER, Directeurdes Ports Maritimes et des Voies Navigables ; MonsieurCHOTZET, Directeur des Travaux Publics pour la Franced'Outre-Mer ; Monsieur SAULGEOT, Directeur de l'Electri-cité et du Gaz ; Monsieur GUY, Directeur des TravauxImmobiliers Maritimes au Secrétariat d'Etat à la Marine ;Monsieur BOULLOCHE, Directeur de l'Infrastructure auSecrétariat d'Etat à l'Air.

Je voudrais cependant faire une mention toute spé-ciale pour M. Bernard RENAUD, Directeur du Personnel,infatigable défenseur des droits de nos Corps et auquelnotre Association porte une profonde reconnaissance.

Enfin, je suis personnellement heureux d'avoir nonloin de moi, ce soir, mes prédécesseurs à la présidencede l'Association, Monsieur l'Ingénieur Général des MinesDAUVIÎTIHNE, et mon Camarade BUTEAT.

Monsieur le Minisire,

C'est la première fois que, nouveau Président, j'ai l'hon-neur de palier publiquement au nom de tous mes Cama-rades, Ingénieurs des Mines et Ingénieurs des Ponts, de-vant Messieurs les Ministres ou leurs représentants, quidirigent notre activité. Et je vais vous avouer qu'avantde songer à ce que j'aurai à exprimer en cette occasion,je me suis plu à relire ce qu'avaient dit, en cette mêmecirconstance, mes prédécesseurs à la Présidence de l'As-sociation, depuis la renaissance de celle-ci après laguerre.

J'ai l'ait deux constatations. La première c'est que

notre Banquet a, presque chaque année, coïncidé à quel-ques semaines près, avec une crise ministérielle ; et cetteannée, la tradition n'est pas rompue. Cette instabilitépolitique, nuisible certes à bien des égards à la bonnemarche de l'Administration, n'a pas cependant pour, desServices techniques aussi solides et aussi bien charpen-tés que les nôtres, des inconvénients comparables à ceuxqu'elle peut avoir pour d'autres. Elle nous donne l'agré-ment, comme ce soir, d'accueillir des personnalités nou-velles auxquelles nous sommes heureux d'apporter notreplus complète et totale collaboration, tandis que cellesqui nous quittent deviennent, pour nous avoir vus àl'œuvre, nos meilleurs défenseurs, de plus en plus nom-breux, au sein du Parlement.

Ma deuxième constatation est qu'il est de règle que,profitant de la présence de Messieurs les Ministres —Directeurs et Chefs de Service — l'orateur fasse part,je ne dirai pas des revendications, c'est un mot dont nousn'usons guère, mais des désirs professionnels de tous sesCamarades, de leurs sujets d'inquiétude, des points surlesquels ils ont compétence et sur lesquels ils désire-raient que le Gouvernement porte une bienveillante at-tention.

Eh bien ! Je vais, quoique nous soyons fort tradition-nalistes, déroger pour une fois à cette règle. Non pas.comme vous pouvez aisément le supposer, que nousn'ayons aucun désir, aucun vœu à formuler — au mo-ment même où le Gouvernement et le Parlement vien-nent de se pencher sur le problème des traitements desserviteurs du Pays, au moment où neuf années aprèsle Statut Général des fonctionnaires, nous demandonsinstamment qu'aboutisse enfin le statut particulier duCorps des Ingénieurs des Ponts et Chaussées que nousvous avons soumis, Monsieur le Ministre ; les sujets depréoccupation ne nous manquent malheureusement pas.Mais je sais, pour avoir déjà éprouvé la bienveillancede votre accueil, que je pourrai toujours trouver auprèsde vous, Monsieur le Ministre, diverses occasions de vousentretenir de tous les problèmes qui nous assaillent, envous laissant alors davantage de temps qu'en une fin debanquet, pour les étudier à loisir.

Messieurs, je voudrais ce soir, une fois n'est pas cou-tume, vous parler de mes Camarades des Mines et desPonts, vous exposer ce qu'ils sont et, dût la modestie demes Camarades être mise à rude épreuve, je n'ai l'inten-tion de vous celer aucun de leurs mérites. Mon desseinm'est venu, en lisant les débats du Conseil de la Répu-blique de fin décembre dernier. Parlant de deux autresCorps d'Ingénieurs fonctionnaires, que j'appellerai A etB, peu importe desquels il s'agit, — un parlementaires'est exprimé ainsi : « Le personnel du Corps A dont k">modalités de recrutement sont comparables à celles duCorps des Ponts et Chaussées, devrait bénéficier des mê-mes indices de traitement que le personnel de ce Corps.Je demande s'il n'est pas possible d'égaliser les condi-tions de rémunérations de ces personnels qui font évi-demment le même travail. »

Et un autre parlementaire :« Je voudrais demander à M. le Ministre s'il est entré

en pourparlers avec la Fonction Publique pour réparerl'injustice de la situation faite aux personnels du CorpsB par rapport à leurs homologues des Ponts et Chaus-sées. J'ai une grande admiration pour cette grande damequ'est l'administration des Ponts et Chaussées, mais jepense que le Corps B pourrait avoir, pour ses agents ho-

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mologucs, des avantages semblables... II existe des fonc-tionnaires du Corps B et des fonctionnaires des Ponts etChaussées qui sont vraiment des homologues puisqu'ilsont passé les mêmes examens. Ils ont cependant des in-dices différents. C'est une erreur que la Fonction Publi-que devrait réparer. »

Non ! je le dis bien haut — ni A ni B ne sont nos ho-mologues ; ils n'ont pas passé les mêmes examens, ilsn'ont pas les mêmes fonctions.

Est-il nécessaire de rappeler comment sont recrutés lesIngénieurs des Mines et les Ingénieurs des Ponts etChaussées ? Dans l'armée annuelle des jeunes bachelierses mathématiques, se dégage une sélection apte à faireles études de mathématiques spéciales ; dans ceux-ciune nouvelle sélection, ceux qui réussissent le concoursd'entrée à l'Ecole Polytechnique ; dans ceux-ci enfin,les tout premiers deviennent des Ingénieurs des Minesou des Ponts. Ainsi, il y a trois sélections particulière-ment sévères successives, une sélection poussée au cubepourraî-je dire ; pour en donner une indication concrèteet à titre d'ordre de grandeur, sur 20.000 bacheliers esmathématiques, 2.000 sont admis en mathématiques spé-ciales, 200 de ceux-ci sont admis à l'Ecole Polytechnique,les 20 premiers seuls deviennent Ingénieurs des Mines ouIngénieurs des Ponts ; ainsi, à l'inverse des combattantsde Rodrigue, ils étaient 20.000 et ne sont plus que 20 enarrivant au port.

Une pareille sélection doit, de toute évidence, per-mettre de distinguer des sujets ayant, non seulement desaptitudes mathématiques et scientifiques hors de pair,mais des qualités intellectuelles assez peu communes,s'alliant avec la force de volonté, le caractère et la puis-sance de travail. Ne sont-ce pas là les vertus mêmes duChef, dans la plus noble acception du mot ?

A ce noyau polytechnicien s'ajoutent nos Camarades,en nombre plus restreint, issus du cadre des Ingénieursdes Travaux Publics de l'Etat. Sans insister même surla valeur de ce cadre, auquel je suis heureux de rendreici hommage, ne peut-on pas penser que ceux qui ont puréussir à se hausser au niveau de la sélection que jeviens d'indiquer, alors que déjà les difficultés du métieret de la vie quotidienne tout court les assaillent jour-nellement, ont, outre des qualités professionnelles emi-nentes, une énergie et des dons exceptionnels, qui lesmettent d'ailleurs sur le plan de la plus parfaite égalitéavec leurs collègues polytechniciens.

Quel est le résultat du recrutement ainsi analysé. Ilserait trop facile de citer une pléiade de noms illustresd'Ingénieurs des Mines et Ingénieurs des Ponts, qui onthonoré grandement leur Corps et notre Pays. Et pour nepas tomber sous le reproche de vouloir profiter de lagloire de nos anciens disparus, on pourrait nommer, ceque je ne veux pas faire ici, nombre de nos Camaradesactuels de réputation internationale qui attestent ainside la valeur maintenue de nos Corps.

Je voudrais cependant rappeler que nous avons cetteannée commémoré quatre anniversaires : le cent-cinquan-tenaire de la mort de Philippe LEBON, Ingénieur des Pontset Chaussées, inventeur du Gaz d'éclairage, le centenairede la naissance de Jean RESAL, Inspecteur Général desPonts et Chaussées, illustre constructeur de ponts métal-liques, dont les Ponts Mirabeau et Alexandre III à Pa-ris, le centenaire de la naissance de Clément COI-SON,Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, Vice-Prési-dent du Conseil d'Etat, grand administrateur et écono-

miste, chef d'école ; enfin, le centenaire de la naissanced'Henri POINCARÉ, Inspecteur Général des Mines, génialmathématicien et philosophe. Par une coïncidence éton-nante, je trouve dans ces quatre noms toutes les valeursessentielles de nos Corps : l'inventeur, l'ingénieur, l'ad-ministrateur, l'économiste, le savant, seul le philosopheest peut-être de surcroît.

La valeur particulière de nos Corps, si elle nous est,hélas, parfois contestée au sein de la Fonction Publique,lorsqu'on parle indice, parité, pyramide hiérarchique,elle n'est pas mise en doute par les grandes sociétés e!entreprises qui font l'essentiel de l'économie française.On trouve des Ingénieurs des Mines et des Ingénieurs desPonts à la tête et dans l'Etat-Major des grands établisse-ments nationalisés, de l'industrie lourde, dans les ban-ques, etc.. Un hebdomadaire faisant il y a quelques se-maines une enquête sur l'Ecole des Mines indiquait àses lecteurs, à propos des « Corpsards », que ces jeunesgens, une fois la maturité atteinte et pour employer uneterminologie comparative américaine, vaudront dix mil-lions de francs par an. Si cette « valeur » d'un homme,ramenée en un nombre de dollars ou de millions de francs,est pour nous un peu choquante, elle exprime cependant,dans son réalisme, comment sont appréciés, hors de l'Ad-ministration, nos Camarades.

En dehors même de notre propre Administration, il esld'ailleurs fait souvent une appréciation convenable de cvque nous sommes, puisque tel autre Service considèrequ'un Ingénieur Ordinaire des Ponts et Chaussées y dé-bute automatiquement au rang d'Ingénieur en Chef :telle autre grande Administration a, pour se pourvoird'Ingénieur en Chef, fait largement appel à notre cadredes Ingénieurs des Travaux Publics de l'Etat.

La grande erreur de l'Etat, en la matière, c'est lors dela création, toujours continue, de nouveaux organismes,de nouveaux cadres, d'avoir adopté les formes et lesappellations de tradition dans nos vieux Corps, qui ontservi de modèle et à partir du moment où l'on est bap-tisé Ingénieur ou Ingénieur en Chef, que ce soit de ceciou de cela, l'indice hiérarchique, doit, à appellation égale,être, bien évidemment, le même. C'est tout juste si, jus-qu'à présent, on a maintenu entre nos Corps et tous cescadres nouveaux d'Ingénieurs une différence dans l'indicede 20 points environ, différence qui n'est, par son insi-gnifiance, que symbolique ; et c'est celle-ci que le parle-mentaire que je citais tout à l'heure voulait voir dparaître.

Encore cette différence symbolique n'est bien souvent,dans la réalité, qu'une apparence trompeuse, car lesconditions d'avancement ne sont pas les mêmes et leCorps des Ponts et Chaussées est par rapport à beau-coup d'autres très défavorisé à cet égard, puisque l'accèsau grade d'Ingénieur en Chef ne s'y fait actuellementqu'après 20 à 25 années de services. Je me permettrai,ici, de rappeler une anecdote personnelle. Ayant, en 1950et déjà Ingénieur en Chef, participé à une session duCentre des Hautes Etudes Administratives durant la-quelle tous les Auditeurs en furent envoyés en mission,la Direction du Centre, au moment de rembourser lesfrais de mission, me demanda comment il se trouvaitque je ne prétendais qu'au remboursement au tarif duGroupe II, alors que la presque totalité des autres Audi-teurs l'étaient au Groupe I. Or, il s'agissait de fonction-naires plus jeunes que moi (sauf deux d'entre eux), lesuns administrateurs civils — ou administrateurs au Ma-

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roc ou des T.O.M. -—- ou Commissaires de Police — ou àla Ville de Paris, on à l'Assistance Publique, etc.. et dontaucun n'avait de titres comparables au mien ; quelexemple plus frappant du déclassement qui nous estfait ?

Mais me voici, malgré moi, entraîné sur le terrain re-vendicatif, sur lequel je ne voulais pas me laisser glisseret j'en reviens sur la question d'analogie avec d'autrescadres d'Ingénieurs.

Nous ne prétendons, certes pas, être les seuls à devoirtonner l'élite de la Fonction Publique et à titre indicatifet non limitatif, je m'empresse de le dire, je veux citer,dans d'autres ordres d'activités, le Conseil d'Etat, l'Ins-pection des Finances, la Cour des Comptes, dont noussommes tout prêts à proclamer les eminentes qualités etl'indiscutable valeur.

Qu'on y prenne garde ! La race des grands commis del'Etat, qui, à travers même la différence des régimes dansnotre Histoire, ont assuré la permanence des intérêtssupérieurs du Pays et l'ont maintenu dans la voie duperfectionnement et du progrès, malgré de nombreusesvicissitudes, cette race risque de s'éteindre ou de s'af-faiblir, si l'on veut nier une certaine hiérarchie de va-leurs humaines. Une Administration vaut d'abord etessentiellement par ses Chefs ; ils doivent être peu nom-breux et nous prétendons en être. Doter ensuite ces Chefsde l'autorité et des moyens d'action nécessaires est ladeuxième condition indispensable pour administrer effi-cacement ; mais l'autorité et les moyens d'action ne va-lent s'ils ne sont remis aux mains des plus aptes.

En 1759, douze ans après la création de l'Ecole desPonts et Chaussées, un auteur anonyme écrivait : « fifaut pour y réussir un grand mérite avec un grand pou-voir. Cette Ecole d'Ingénieurs, qui avait pris naissancesous de fragiles auspices, s'est accrue peu à peu ; l'exa-men et le discernement y assurent la préférence aux plusdignes. La probité y est regardée comme la premièrevertu. Le savoir y est exigé comme la seconde et il fautque l'amour du travail les étaye tous les deux. Il n'y apoint de Corps où la subordination soit plus sagementdistribuée par la distinction des grades et des fonctions,où la discipline soit mieux gardée. »

Deux cents ans après, dans un monde différent, que lascience de l'Ingénieur a profondément bouleversé, lessimples lignes de cet auteur gardent leur émouvante va-leur. Et, en guise de péroraison, permettez-moi d'em-prunter et je le fais à dessein, les belles paroles queMonsieur le premier Président de la Cour des Comptesprononçait il y a quelques jours, à l'audience solennellede cette institution, évoquant les créateurs de celle-ciet les changements qu'elle a subis :

« Mais, sans doute est-ce là le privilège de ces grandsCorps de l'Etat si fortement conçus dès l'origine, il leurplairait de constater qu'au travers de tous ces change-ments rien ne s'est perdu de la force de ses traditions.Et nous, qui sommes aujourd'hui les héritiers d'une lon-gue lignée, nous ressentons profondément ce double de-voir, qui est le nôtre de garder du passé ces valeurs per-manentes et irremplaçables, dont nous sentons bienqu'elles obligent et lient chacun d'entre nous ef de lesadapter aux données mouvantes de la vie. -•>

Allocution de M. CORNIGLION-MOLINIER

Ministre des Travaux Publics, des Transports et du Tourisme

Monsieur le Président,Messieurs,

C'est pour moi un très grand plaisir de me trouverparmi vous ce soir.

Tout d'abord, je voudrais avoir une pensée apitoyéepour mon pauvre collègue, l'autre Général, pour monpauvre Directeur de Cabinet et pour quelques autres, quine sont issus ni du Conseil d'Etat, ni Ingénieurs desPonts et Chaussées, ni même Inspecteurs des Finances...

J'avoue humblement que je ne sors que de Sanmur,ce qui, je crois, est le plus bas dans votre échelle...

Il m'est arrivé très souvent, Messieurs, au cours de macarrière d'aviateur, de démolir des ponts. Le destin veutqu'aujourd'hui je préside aux travaux de ceux d'entre\ous qui les construisent : je m'en excuse !

Vous m'avez fait sentir — ce que je savais déjà unpeu — que je suis ici en passant ; et je n'ai même pasla consolation d'être, comme MALLARMÉ le disait de RIM-HAUD, « un passant considérable ».

Je me console en observant que le fossé qui sépare leMinistre des Travaux Publics et le Ministre de l'Indus-trie et du Commerce des Ingénieurs des Ponts et Chaus-sées et des Ingénieurs des Mines — l'éphémère et le du-rable — a été souvent franchi et généralement par lesplus brillants d'entre vous.

C'est en 1850 que BINEAII, Ingénieur des Mines, entréà l'X en 1824, est devenu Ministre des Travaux Publics.

En 1874, M. CAILLAUX, Ingénieur des Ponts et Chaus-sées, l'était à son tour.

En 1879, Charles de FREYCINET, de la promotion 184B.Ingénieur des Mines, devenait Ministre des Travaux Pu-blics et établissait le vaste programme de travaux aux-quels son nom restait attaché.

Armand ROUSSEAU, promotion 1855, Ingénieur des Pontset Chaussées, fut Sous-Secrétaire d'Etat aux TravauxPublics en 1882.

Sadi CARNOT, promotion 1857, Ingénieur des Ponts etChaussées, passa deux fois, lui, aux Travaux Publics, en1880 et en 1885.

Après la guerre de 1914-1918, ce fut Yves LE TROOQI'F.H,Ingénieur des Ponts cl Chaussées, qui marqua de sa fortepersonnalité son passage aux Travaux Publics.

Après 1940, ce sont encore trois Ingénieurs des Mines,trois majors de l'X, qui ont assumé les responsabilitésles plus lourdes.

Enfin, Messieurs, bien qu'ils ne soient issus ni desPonts et Chaussées ni des Mines, je citerai deux de vosCamarades de l'X : M. Jules MOCH, Ingénieur de l'Artil-lerie Navale et M. Maurice BOFUGKS-MAIINOIMSY, qui, àleur tour, ont, dans cette Maison des Travaux Publics,

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manifesté les qualités qui font l'honneur de la grandeEcole qui \ous a, pour la plupart, sélectionnés et formés.

Votre Association, Messieurs, groupe les deux grandsCorps des Ponts et Chaussées et des Mines. L'un a plusde 200 ans d'âge, l'autre n'a pas moins d'un siècle. Ilssont restés immuables, conservant les mêmes titres, lamême hiérarchie, les mômes prérogatives. La Révolutionelle-même, qui a tant détruit et tant reconstruit, n'aporté aucune atteinte au premier d'entre eux ; elle adonné à l'un et à l'autre, en créant l'Ecole Polytechnique,la source féconde de leur principal recrutement.

La pérennité de vos traditions ne vous a pas empê-chés, cependant, de vous adapter à l'évolution des techni-ques et d'avoir été, à chaque époque, les grands Conseil-lers du Gouvernement et des Autorités locales.

Aviateur, il me plaît de rappeler que, dès que la cons-truction des pistes d'aérodiornes est devenue affaire descience, c'est bien à vous qu'il a été fait appel, tant parl'Aviation Civile que par l'Aviation Militaire.

Oui, Messieurs, votre autorité et la confiance que vousinspirez ont toujours le même éclat.

Il est de tradition, cependant, que votre banquet an-nuel marquant le terme de vos états généraux soit, pourvous, l'occasion d'exposer aux Ministres de qui vous re-levez, non pas vos revendications, comme vous l'avez ditvous-même, mais vos préoccupations et vos problèmes.Je tiens à vous remercier, mon cher Président, de l'avoirfait sous une forme très discrète, qui me met à mêmede vous répondre directement, sans avoir à me retran-cher, comme on a pu le faire parfois, derrière la compé-tence du Ministre des Finances.

En bref, vous redoutez que la création d'un grand nom-bre de Corps nouveaux d'Ingénieurs organisés sur le mo-dèle des deux vôtres, ayant les mêmes titres, la mêmehiérarchie, la même échelle de traitements, ne porte pouà peu atteinte à la réputation qui s'attache h vos titreséminents.

Je pense qu'il convient d'établir une distinction.Certains de ces Corps nom eaux doivent indiscutable-

ment, en raison de leurs fonctions, être placés à un rangqui ne peut égaler le vôtre ; toute assimilation procéde-rait d'un esprit de nivellement qu'il faut à tout prixécarter.

D'autres, par contre, répondent à des techniques nou-velles, qui doivent être suivies par des hommes de la plushaute qualité.

Ce n'est pas diminuer la grandeur de vos tâches que deciter, à côté d'elles, celles qui relèvent du domaine desTélécommunications, de la Construction Aéronautique(mon eher ZIEGLER), de l'Energie Atomique, pour ne citerque les plus incontestables.

Vous êtes une élite et vous avez le devoir de défendreles droits qu'une telle situation vous confère. Je veuxvous demander cependant de considérer qu'entre les di-verses élites d'une nation, il ne doit exister qu'émulationdans l'effort, non pas hiérarchie immuable des privilèges.

L'amitié que se sont vouée vos deux Corps, nés pour-tant à près de cent ans d'intervalle, n'est-elle pas lameilleure illustration de cette coopération indispensableà la grandeur du Pays ?

Vous m'avez dit tout à l'heure, mon cher Président,qu'il suffit de vous connaître pour se ranger parmi vosplus ardents défenseurs. Ne craignez pas que je me re-fuse à cette évidence. Je m'emploierai de mon mieux,soyez-en bien certain, à défendre vos droits ; mais, lais-sez-moi vous le dire, vous les défendrez vous-mêmesd'autant mieux que vous les tiendrez pour moins acquis.C'est moins dans la crainte et le repliement que dans laconfiance et l'amitié que vous réaliserez pleinement vo-ire vocation.

Tel est le propos, Messieurs, que veut simplement voustenir celui qui est aujourd'hui votre Ministre, qui de-meurera votre ami.

ACTIVITÉ DES GROUPES

GROUPE D'OUTRE-MER

Les Camarades du Groupe d'Outre-Mer. ou fouiau moins ceux d'entre eux «qui sont en Service dé-taché dans les cadres généraux des Travaux Pu-blics ou des Mines de la France d'Outre-Mer ap-prendront avec intérêt qu'un Syndicat NationalAutonome des Travaux Publics et des Mines dela Franco d'Oufre-Mer a lenu son assemblée gé-nérale constitutive le 2-5 février 1955, à Paris.

Ge Syndicat est autonome, c'est-à-dire qu'iln'est affilié à aucune 'des grandes centrales syn-

dicales. Il fait partie de l'Tntersyndieat des cadresgénéraux de la France d'Outre-Mer.

Son trésorier est M. Cadiot, Ingénieur des Tra-vaux Publics F.O.M., Ministère de la France d'Ou-tre-Mer (G.G.P. Paris 11-308-51). La cotisationannuelle est de 1.200 francs métropolitains pourles Ingénieurs Principaux et de 1.400 francs mé-tropolitains pour les Ingénieurs en Gbef ef Gé-néraux.

N° de Compte de Chèques Postaux du P.C.M.PARIS : 508.39

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PROCÈS-VERBAUX DES RÉUNIONS DU COMITÉ DU P.C M.

Séance du Lundi 4 AVril 1955

Le Comité ilu P.CM. s'est réuni le lundi A aM'ilIDilf), an Ministère dos Travaux Publics, à Paris,

Etaient présent*, : MM. Mothe, President duP.(1.M., Couteaud, Vice-Président, Laure, Secré-t aire, Proust, Secrétaire-Adjoint, Armengaud,Arquié, Brunot, Fertin, Frybourg, Hasson, Le-rouge, Meunier, Moret, Prot, Rostand et Wahl,Membres.

Absent,s excusés : ÄIM". Fischesser of Lambert,Vice-Présidents, Wennagel, Trésorier, Agard,Baudet, Baquerre, Cachera, Got, Filippi, Giraud,Liffort de Buffévent, Rossi, Vail laud, Ventura,Membres.

La séance est ouverte à 14 heures 35.

I " ) Adoption des P.V. des précédentes séances. . .

Le Comité adopte sans observation les textesqui lui ont été soumis ,pour les procès-verbaux desséances tenues les :) et 13 mars 1955.

2"} Bienvenue.

Le Président souhaite la bienvenue aux nou-\eu\- membres du Comité élus lor* de la dernièreAssemblée Générale.

• i" Tournée en Algérie.

Les inscriptions définitives sont en cours ; denombreuses défections, pour des raisons diverses.*.e manifestent. Le Président signale notammentune lettre du Camarade Baste, Ingénieur on Chefà La Rochelle, regrettant la coïncidence de latournée avec la convocation des Conseils Géné-raux et le deuxième tour des élections cantonales.Malgré le faible nombre de participants, il est dé-cidé de maintenir la tournée comme prévu.

i" Etudes à envisager dans le nouvel Exercice.

Sur la proposition de son Président, le Comitédu P.G.M. examine les questions générales à met-tre spécialement à l'étude pendant le nouvel Exer-cice ; après une longue discussion, il est décidéque seront attentivement examinées les questionssuivantes : rôle économique de nos Gopps, attri-butions générales, enseignement et culture.

Le Comité désigne alors les rapporteurs pourles principales catégories de question à étudierpendant l'Exercice, savoir :

— Statut, Personnel : M. Wahl ;— Attributions générales : M. Couteaud ;— Culture, enseignement : M. Cachera;— Comité' d'Etude et de Liaison pour la Défen-

de de la Fonction Publique : M. Wennagel ;— Air : M. Cot ;— Urbanisme : M. Baudet ;— Intérieur, Agriculture : M. Liffort de Buffé-

vent ;—• Electricité : M. Brunot ;— Retraites : M. Moret;— Questions intéressant spécialement le Corp-,

des Mines : M. Fîschesser ;— Représentant du P.G.M. auprès de i'I.T.A.P. :

M. Lerouge.

3" Statut des Ingénieurs des Ponts et Chaussées.

M. Wlothe t'ait connaître l'état actuel de l'ins-truction du Statut des Ingénieur« des Ponts etGhaiis-.éo-v ainsi que dos textes corrélatifs.

Le projet de statut déposé >par le P.O.M. e-,1 encours d'examen par la Direction du Personnel.

Le projet de décret concernant les clauses d'In-génieurs en Chef a reçu l'approbation de la Fonc-tion Publique et du Budget ; il est actuellementsoumis à la signature du Ministre dos TravauxPublic-, pour être envoyé au Conseil d'Etat pouravis,

i5" Tableaux d'avancement pour le grade d'Ingé-nieur en Chef des Ponts et Chaussées.

Le Président fait connaître que l'Avocat du P.CM. a repris l'instruction du pourvoi concernantcette question.

7 " ) Retraites.

M .Mothe signale quo le budget des chargescommunes, actuellement soumis au Parlement,intéresse, au point de vue retraite les Camaradesqui ne sont pas en service actif ; les nouvellesdispositions, qui feront l'objet d'un article dansle Bulletin du P.C.M., ont été acceptées par leConseil de la République.

X" Comité d'Etude et de Liaison pour la Défensede la Fonction Publique.

En l'absence de M. Wennagel, il est donné lec-ture d'une lettre dans laquelle celui-ci rendcompte de l'audience accordée par le Cabinet deM. Pfimlin, Ministre des Finances, au Bureau duComité d'Etude et de Liaison pour la Défense dola Fonction Publique. Cette audience a été suivied'une autre, accordée par M. Médecin, Ministrechargé de la Fonction Publique.

31

9°) Institut Technique des Administrations Pu-bliques.

M. Mot he donne connaissance des premiers ré-sultats de l'enquête ouverte par l'I.T.A.P., au su-jet des fonctionnaires dans laquelle on leur de-mandait d'exprimer une préférence soit pourl'Administration, soit pour le secteur nationalisé.soit pour le secteur privé.

Id" Pays insuffisamment développés.

Le Président donne connaissance d'une lettredans laquelle M. l'Inspecteur Général Coyne sou-ligne l'intérêt, pour nos Corps, de participer auxmissions internafional"s, sous les auspices do laH.F.R.I)., dans les Pays insuffisamment dévelop-

pés. Le ComitéM. Coyne.

se r a n g e e n t i è r e m e n t à l 'avis de

1 1 ) Syndicat des T.P. de la F.O.WJ.

M. Armengaud expo&e dans quelles conditionsest envisagée la création d'un Syndicat des Tra-vaux Publics de la France d'Outre-Mer et donnelecture d'une note dont il demande l'insertion dansle Bulletin du P.G.M. Après mise au point du textede cette note, le Comité du P.Ü.M. en approuvel'insertion dans le Bulletin.

La séance est levée à 10 heures 3(tendu que la prochaine réunion duP.G.M. aura lieu le lundi 2 mai 1955

Le Secrétaire, Le Président,A, Laure. P. Mothe.

'. étantComité

à I ;i h.du

PROCÈS-VERBAUX DES RÉUNIONS DU SOUS-COMITÉde la Section " PONTS ET CHAUSSÉES "

Séance du Lundi 4 AVrit 1955

Le Sous-Comité de la Section Ponts et Chaus-sées du P.CM. s'est réuni le lundi i avril 1955.au Ministère des Travaux Publies, à Paris.

Etaient présents : MM. Mothe, Président duP.G.M., Couteaud, Vice-Président, Laure, Secré-taire, Armengaud, Arquié, Brunot, Fertin, Fry-bourg, Hasson, Lerouge, Meunier, IVIoret, Prot,Rostand et Wahl, Membres.

Absents excusés : MM. Lambert, Vice-Prési-dent, Agard, Baudet, Baquerre, Cachera, Cot, Fi-lippi, Giraud, Liffort de Buff event, Rossi et Wen-nagel , M e m b r e s .

La s é a n c e est, o n \ e r l e à 1(5 h e u r e s 30,

1 " i Adoption des P.V. des précédentes séances.

Le Sous-Comité adopte s ans observat ion leslevies qui lui ont été soumis pour les p rocès -ve r -liauv de-, r éun ions tenues les 3 et 13 m a r s 1955.

2" Primes pour services rendus.

A la suite d'une demande écrite de M. Jay, ilest donné certaines explications au sujet de lasuppression d'un certain nombre de primes pourservices rendus. Tl est décidé d'écrire cependantau Ministre pour lui indiquer l'émotion causéepar cette suppression.

3°) Représentation du Ministère des Travaux Pu-blics dans des Commissions d'Urbanisme.

11 est donné lecture d'un»1 lettre par laquellel'O.X.X. souligne la nécessité d'une représenta-lion des Services ( |e Xavigalion dans la Commis-

sîon prévue pour l'agrément des zones industriel-les. TTn échange de vues permet de constater quecette question n'a pas échappé aux Services in-téressés, qui s'en préoccupent.

\° Association des Hygiénistes et TechniciensMunicipaux.

L'a t ten t ion des Camarades a déjà été at t i réesu r le Congrès que l 'Associat ion des Hygiénisteset Teehnr r iens Municipaux t iendra à Rouen »t auHavre du 23 au 28 mai prochain. Fne noie sen»insérée à ce sujet dans le prochain N" du Bulle-tin du P.G.M.

5 " Travaux pour l'Equipement sportif.

M. C a c h e r a r e n d c o m p t e d e c e r t a i n e s d i l t i c i i l -l é s q u ' i l a r e n c o n t r é e s d a n s le c o n t r ô l e d e s I r a -v a u x p o u r l ' E q u i p e m e n t S p o r t i f .

G") Services en Algérie.

A la demande de M. Arquié, le Président exposel'état de la question du Personnel du Serxire dela Colonisation et de l'Hydraulique, sur laquellele Comité avait déjà pris position.

La °éance est levée à 17 heures 20, étant en-tendu que la prochaine réunion du Sous-Comitéîle la Section Ponts et Chaussées aura lieu lelundi 2 mai 1955, à l'issue de la réunion prévue(•" jour-là pour le Comité du P.G.M.

,e Secrétaire,\. Laure.

Le Président,P. Mothe.

32

Les Syndicats d'Ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines

SYNDICAT GÉNÉRAL DES INGÉNIEURS DES PONTS ET CHAUSSÉES

ASSEMBLÉE ANNUELLE DE 1955

I EXTRAITDU RAPPORT MORAL DU PRESIDENT

Effectifs du Syndicat.

Le Syndical comptait 7'i5 membres in ci*ît.-» un;li décembre 1954 contre 7J8 une anuéi1 aupa-ravant.

Tne t'ois de iplus, les Ingénieurs-Elèves ouiadhéré massiv ement à noire Syndicat, selon ungesle auquel non.s sommes loujoui's 1res sen-sibles.

Nous avon.s ainsi reçu 39 nouvelles adhésions,donl 23 d'Ingénieurs-Elèves (tous les Ingéuieurs-Klèves de 3° Année à l'exception d'un seul l'ontmaintenant partie du Syndical : radhésion de ccuvde 2" Année aura lieu, comme d'habitude, -en1955).

Par contre, nous avons eu à déplorer la dispa-rition de 12 membres, par décès ou démission ;l'accroissement des effectifs s'établit ainsi à 27membres.

Mais ainsi qu'on est obligé tk> le rappeler, an-née après année, un Syndicat, môme s'il repré-sente les irois quarts de l'effectif du Corps en ac-tivité, n'est vraiment représentatif qu'autant queses membres sont effectivement à jour de leurscolisalions ; notre Trésorier donnera tout àl'heure des précisions qui montrent que dans l'en-semble, la situation n'est, en fait, pas mauvaiseà eel égard, toutefois, il serait souhaitable queles retardataires impénitents — cl il en reste(ouioui's quelques-uns — fassent spontanémentle petit effort qui leur est demandé, sans attendredes rappels et mises en recouvrement inutilementonéreux.

Statut particulier des Ingénieurs du Corps.

Sous l'impulsion de son Président, notre dévouéCamarade P. Wlothe, le Comité du P.CM. a profitéd'une conjoncture apparemment, favorable poursoumettre à l'Administrât ion Centrale un nou-veau projet fie Statut susceptible — souhaitons-If. — d'un aboutissement plus positif que celuiprésenté (MI lU'tU en opposition a\ec celui del'Administration.

he Comité1 de noire Svndieat, après mûre déli-bération, s'est rallié sans réserve aux* propositionsadoptées par le Comité du P.G.M. lout en faisantpart à ce dernier des quelques points sur lesquel-des variantes de détail pourraient, le cas échéant,être envisagées sans inconvénient si les autresSyndicats d'Ingénieurs ou encore l'Administrationen exprimaient Le désir.

Représentation auprès des Comités Paritaires.

he Syndicat a assuré1 comme les années précé-dentes la représentation. îles Ingénieurs des Pontset Chaussées auprès ties divers Comités Paritairesoù cette représentation ost prévue ; le Comité Pa-ritaire de l'Administration Générale et du Person-nel où nous avons deux représentants, a notam-ment été appelé à discuter la réorganisation -ducontrôle commercial des Transports et a examinédeux projets de décrets relatifs l'un au recrute-ment des Adjoints Techniques des Ponts etChaussées, l'autre aux conditions de classementde ces agents en vue 'de leur nomination directeau grade d'ingénieur-adjoint des T.P.E.

Prix attribués à des Ingénieurs-Elèves.

h'Assemblée de 1954 avait décidé de renouvelerle prix réservé à lTugénieiir-Elèxe de 2'" Aimée lephis méritant en matière de Résistance des Maté-riaux", ainsi que le prix réservé à un Ingénieur-Elève de 2'' Année désigné 4 cet effet par ses Ca-marades, enfin d'accorder pour la première foi»un 3l> prix à un Tngénieur-Elève à choisir par \ o-ti'e Comité comme particulièrement méritant dansune autre matière enseignée à l'Ecole ou pour lavaleur de son travail personnel do 3' Année.

Votre Comité, de prime abord séduit par celledernière formule, s'est rendu compte après con-sultation du Directeur de l'Ecole que la correctiondes travaux personnels par de nombreux profes-seurs posai! un délicat problème de péréquationdes notes et qu'au surplus, la variété» des sujetsdes travaux en cause ne permettait pas facile-mont de les comparer sur des bases parfaitementobjectives.

Aussi a-t-il préféré accorder le prix prévu à

33 —

l'Ingénieur-Elèvo do 3" Année ayant obtenu lameilleure note en Economie Politique, certain quecelte décision serait approuvée par votre Assem-blée, traditionnellement préoccupée du rôle qu'ontà jouer les Ingénieurs des Ponts et Chausséesdans le domaine économique.

D'ailleurs, Plicurcux bénéficiaire de ce prix de10.000 francs, notre jeune Camarade Gandois, setrouvait de surcroît avoir effectué précisémentson travail personnel sur un sujet d'EconomiePolitique et ce 'avec un réel succès.

Les deux autres prix ont été attribués re.specli-u'inenl à nos jeun.es Camarades (actuellement en;]'" Année h l'Ecole) Pebereau (prix de 10.000 frspour la Résistance des Matériaux! et Prunier (de-sign1'1 par ses Camarades pour bénéficier de ceprix de 20.000 francs).

11 appartiendra à votre Asbombléc de décider cequ'elle entend faire à cet égard en 1955, compte-tenu de la situation financière que notre Tréso-rier voth exposera dans un instant.

Pour sa part cl après en avoir largement déli-béré, votre Comité sortant a pensé qu'un prix deRésistance des Matériaux (en 2e Année) et un au-tre d'Economie Politique (en 3e Année) restentparticulièrement indiqués pour encourager l'étudedes deux disciplines de base dont la conjonctioncaractérise le mieux la formation professionnelledes Ingénieurs des Ponts et Chaussées.

Quant au troisième, il est apparu à votre Comitésortant que, selon les années, son attributionpouvait donner lieu à clos hésitations légitimes dela part des Ingénieurs-Elèves appelés à désignerentre eux le bénéficiaire, étant observé qu'aucuncritère d'une objectivité certaine n'a jamais étédégagé à cet égard par notre Syndicat lui-môme.Aussi je vous propose d'examiner de très près sice prix dit de Camaraderie doit être renouvelé àl'avenir et le cas échéant, quels critères objectifspourraient être retenus pour son attribution.

U:< PROCES-VERBALDE L'ASSEIVIBLEE GENERALE ORDINAIRE

DU 13 MARS 1955

JiO Syndicat Général a tenu son Assemblée Gé-nérale le !3 mars I955 à l'Ecole Nationale dosPonts et Chaussées, de 10 h. 30 à 12 heures, con-formément à la convocation publiée aux Bulletinsdu P.CM. de février et mars 1955.

l"i En ouvrant la séance, M. Couteaud, Prési-dent du Comité sortant, souhaite la'bienvenue auxCamarades présents et exprime la gratitude deIons envers M. l'Inspecteur Général Grelot, Direc-teur de l'Ecole, qui a bien voulu accorder une foisde pi us l'hospitalité à notre Assemblée annuelle,malgré le dérangement qu'occasionnent de tellesléunions le dimanche.

2°) L'Assemblée a procédé à l'élection d'unnous eau membre du Comité pour une durée d'unan, en remplacement de M. Tichoux, démission-naire : M. Baquerre, seul candidat, a été élu àmains levées.

3°) L'Assemblée a procédé au renouvellementdes deux Délégués généraux sortants du Comité.

Les résultats du vote ont été les suivants :

— nombre de votants 19— pouvoirs des votants (j;j

suffrages exprimés 82

Oui obtenu :MM. P. Cot 71 voi\ Réélu

Wennagel 76 \uix RééluAutres candidats : en tout 17 \oix.

i"; Après lecture du Rapport Moral du Prési-dent du Comité sortant et du Rapport Financierdu Trésorier, M. Poitrat et après un débat auquelont notamment pris part M RI. Bourrières, Buteau,Cachera, Montieret et Parteau, l'Assemblée a ap-prouvé à mains levées el sans opposition ces deuxRapports.

5°) L'Assemblée a simultanément, autorisé leComité du Syndical à en\isager à nouveau l 'attri-bution, en 1955. de trois prix aux Ingénieurs-Elè-ves, savoir :

deux prix de 10.000 francs chacun, à attribueren accord avec la Direction et les Professeurs del'Ecole aux Ingénieurs-Elèves ayant obtenu lesmeilleurs résultats respectivement

en Economie Politique (H" Année i,et, en Résistance des Matériaux (2" Année)

et s'il y a lieu, un troisième prix de 20.000 francsau maximum, à attribuer à un Ingénieur-Elèvede 2e Année désigné à cet effet par ses Camarades.

6") L'Assemblée a décidé enfin, par le même\ote, que le taux: de la cotisation s\ndieale (100francs pour 1955) sera fixé pour 1950. commeprécédemment, par le Comité, en fonction des be-soins et dans la limite de 200 francs au maxi-mum: (die a autorisé en outre le Trésorier à re-cevoir les cotisations qui lui seraient envoyéesd'avance par analogie avec ce qui a été décidé parle P.G.M. ; enfin elle a invité le Comité à procéderà une étude des limites dans lesquelles le Syndi-cat est en droit de recevoir éventuellement desdons et d'utiliser ses ressources financières.

ILL PROCES-VERBALDE LA REUNION DU COMITE

EN DATE DU 13 MARS 1955

A l'issue de l'Assemblée Générale 1955, le nou-\eau Comité s'est réuni pour procéder au renou-vellement de .son Bureau.

Ont été reconduits les pouvoirs de :

-— Président : M. Couteaud (Marseille1.— Vice-Présidents : MM. Cachera (Xanrv) et

Leroy (Délégué général .— Trésorier : M. Poitrat i Délégué général"!,— Secrétaire : M. Wennagel (Délégué général).— Secrétaire-Adjoint : M. Rostand (Toulouse,.

Les autres membres du Comité étant :— - Délégués Généraux : MM. Albert, Baquerre,

Baudet, P. Cot, Lerouge et P. Mothe.

— - Délégués des Groupes :MM. Agard (Afrique du Nord;, Armengaud (Ou-

Irc-Merj, Fertin (Le Mans). Frybourg (Amiens1,Hassen (L\on), Lépousé (.Orléans), Meunier

(Afrique du Nord), Renoux (Bordeaux") et Rossi(Ingénieurs-Elèves1!.

Le Comité donne pouvoir à MM. Couteaud, Pré-sident et Poitrat, Trésorier, d'effectuer, au nom duSyndicat, toutes les opérations (postales et ban-caires nécessaires à son Administration.

Le Siège du Svndieat reste fixé à l'Ecole Na-fionale des Ponts et Chaussées, 28, rue «les Saints-Pères, Paris. Toutefois, il sera demandé à l'Ad-ministration des P.T.T. que la correspondancerelative au Compte Chèques Postaux 7.184-29,soit adressée 'directement à M. Poitrat, 20, rue dePruny, Paris (17°).

La prochaine réunion du Comité a été fixée enprincipe au même jour que la réunion du Comitédu P.C.M. du mois de mai 1955.

AMICALE D'ENTR'AIDE AUX ORPHE-LINS DES INGENIEURS DES PONTS ETCHAUSSEES ET DES MINES. — II estrappelé à tous les Camarades qu'ils peu-vent, en adhérant à l'AMICALE, prémunirleurs enfants, grâce à l'entr'aide mutuel-le, contre les conséquences, si souventdésastreuses, du décès du père de famille.Depuis le 1er janvier 1954, les adhésionsà l'AMICALE ne sont plus reçues quedans l'année suivant la naissance du pre-mier enfant (Article 27 des Statuts).

NAISSANCES.

N o t r e C a m a r a d e Holicrl David , I n g é n i e u r de sP o u l s ef C h a u s s é e s à P a r i s , l'ait p a r t de la n a i s -s a n c e , à P a r i s , le I 2 avr i l I 9 5 5 , de son fils A la in .

l ' o u ï e s n o s IV'licilal i ons aux h e u r e u x p a r e n t s .

FIANÇAILLES.

Noire Camarade Pierre Cayotte, Ingénieur enChef des Ponts et Chaussées en disponibilité, àParis, fait'part, le 8 avril 1955, des fiançailles desa Fille Annie avec M. Hubert Lefoulon, Frère deMichel Lefoulon, Ingénieur-Elève des Ponts etChaussées

Toutes nos félicitations.

MARIAGES.

Notre Camarade Pierre Herreman, Ingénieur enChef des Ponts et Chaussées à Albi. fait part dumariage de son Fils Gérard avec MademoiselleJacqueline Molins. La bénédiction nuptiale a étédonnée le 15 mars I955 en la Collégiale Saint-Sahv d'Albi.

Noire Camarade Henri Curet, Ingénieur enChef des Ponts et Chaussée-, à Carcassonne, l'ailpart du mariage de sa Fille Marie-Thérèse avecM. Bernard Brouquet-Laglaire, Diplômé des Hau-tes Etudes Commerciales. La bénédiction nuplialea été donnée le 12 avril 1955 en la Chapelle Notre-Dame de la Santé, à Carcassonne (ancienne cha-pelle des Frères Pontifes du Pont Vieux)

Notre Camarade Jacques Moräne, Ingénieur enChef des Ponts et Chaussées à Paris, fait part dumariage de son Fils Francis avec MademoiselleFrançoise Hart de Keating. La bénédiction nup-tiale leur a été donnée le 16 avril 1955, en l'Eglisede l'Assomption de Mogador.

Tous nos vu'ux de bonheur aux nouveaux époux.

DÉCÈS.

Madame Roullier l'ail part de la morl de sopMari, noire Camarade Emile Roullier, Ingénieuren Chef des Ponts et Chaussées -à Paris, où il estdécédé le S avril 1955. Les obsèques oui eu lieu àParis le 12 du môme mois : dans la nombreuseassistance, on remarquait M. Parmentier, Vice-Président ('u Conseil Général des Ponts et Chaus-sées, de nombreux Inspecteurs Généraux et Ingé-nieurs en Chef des Ponts et Chaussées, ainsi quele Président du P.CM.

Le retour d'une communication que nous luiavions faite nous a appris, le 10 avril 1955. lamort de noire Camarade Ernest Mathieu, Ingé-nieur en Chef des Ponts et Chaussées en retraiteà Alencon.

Nous assurons les familles des défunts de touleindre syni'palhie allrislée.

35 —

Mutations, Promotions et Décisions diverses concernantles Corps des Ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines

M. Paul Le Vert, Ingénieur des Pouls et Chaus-sées, *en Service détaché auprès du Ministère desAffaires Etrangères (Affaires Allemandes et Au-trichiennes), >a été mis en Service détaché auprèsde ce môme Département Ministériel, pour deuxans, à compter du 1" novembre 1954, à la dispo-sition'de l'Organisation des Nations Unies, commeAdjoint au Directeur des Transports de la Com-mission Economique pour l'Europe (Arrêté du23 mars 1955. J.Ü. du 29 mars 1955).

M. Victor Hamoniaux, Ingénieur en Chef desPonts et Chaussées, Délégué Général au Ministèrede la Reconstruction >et du Logement, est inscritsur la liste d'aptitude à l'emploi d'Inspecteur Gé-néral temporaire à ce Ministère (Décision du 17mars 1955. J.O. du 27 mars 1955).

M. André Martin, Ingénieur en Chef des Minenen disponibilité, a été placé, à compter du 1" jan-vier 1955, en Service détaché pour occuper lesfonctions de Directeur Général de la Régie Auto-nome des Pétroles (Arrêté du 23 mars 1955. J.O.du 30 mars 1955").

M. Antoine 'Martin, Ingénieur en Chef des Pontset Chaussées, précédemment en disponibilité, aété mis, à compter du 1" mars 1955, à la disposi-tion du Ministère de l'Intérieur, pour être affectéau Service National de la Protection Civile (Ar-rêté du 25 mars 1955. J.O. du 5 avril 1955).

M. Edmond Rollet, Ingénieur en Chef des Pontset Chaussées, a été chargé, à compter du 1" avril1955, à la résidence de Valence des Services de*Ponts et Chaussées du département de la Drôme,en remplacement de M. Garnier, muté (Arrêté du29 mavs 1955. J.O. Ju 5 avril 1955).

M. Charles Salva, Ingénieur des Ponts et Chaus-sées à Bayonne, a été chargé, à compter du 22mars 1955, du nouvel Arrondissement de Bayon-ne. récemment créé par rattachement d<~> l'Arron-dissement de Service Maritime à celui de ServiceOrdinaire (Arrêté du 25 mars 1955. J.O. du 5avril 1955).

M. Qutrey, Inspecteur Général des Ponts etChaussées, a été nommé, pour compter du 21avril 1955, Président de la 2e Section du ConseilGénéral des Ponts et Chaussées, en l'emplacementdo M. Notté, retraité (Arrêté du 30 mars 1955.J.O. du 7 avril 1955).

M. Georges Matheron, In« 'tir en Chef deMines, a été placé, pour cinq ans, à compter du1" octobre 1954, en Service détaché auprès du

Bureau des Recherches Minières d'Algérie (Arrê-té du 2 avril 1955. J.O. du 7 avril 1955;.

MM. l.oui->-Al< xandre Lévy et Robert Kirchner,Ingénieurs en Chef des Ponts et Chaussées, ontété nommes Inspecteurs Généraux des Ponts elChaussées à compter du 1" mai 1955 (Décret du2 avril 1955. J.O. du 8 avril 1955).

Al. Pierre-Donatien Cot, Ingénieur en Chef desPont.-, et Chaussées à Paris, a été nommé Direc-teur Général de l'Aéroport de Paris, en remplace-ment de M. Lesieux, nommé Directeur Générald'Air France (Décret du 8 avril 1955. J.O. du 9avril 1955).

M. Roger Alexandre, Ingénieur des Ponts etChaussées au Service Central d'Etudes Techni-ques, à Paris, a été affecté, à compter du lu mai1955, au Service Ordinaire des Ponts et Chaus-sées de la Seine (Arrondissement des Trans-ports), en remplacement numérique de M. Paoli,précédemment promu (Arrêté du Ie'' avril 1955.J.O. du 9 avril 1955).

M. Serge Goldberg, Ingénieur des Ponts etChaussées à Montbôliard, a été affecté, à compterdu 16 mai 1955, à la résidence de Paris, au Ser-vice Central d'Etudes Techniques, en remplace-ment de M. Alexandre, muté (.Arrêté du 1" avril1955. J.O. du 9 avril 1955).

M. André Fanton d'Andon, Ingénieur Généraldes Mines, a été maintenu, pour une période decinq ans, à compter du 1" décembre 1954, en Ser-vice détaché auprès des Mines Domaniales d'Al-sace, en qualité de Directeur Général (Arrêté du(S avril 1955. J.O. du 9 avril 1955".

M. Roger Planté, Ingénieur en Chef des Pontset Chaussées, a été chargé, à compter du 26 avril1955, du Service des Ponts et Chaussées du dé-partement de l'Allier, en remplacement de M.Chavagnac, retraité (Arrêté du 30 mars 1955. J.0. du 14 avril 1955).

M. Jean Lapébie, Ingénieur en Chef des Pontset Chaussées à Paris a été chargé, à compter dul" mai 1955, à la même résidence, du Service Or-dinaire des Ponts et Chaussées du Départementde la Seine et du Contrôle des Transports Pari-siens, en remplacement de M. Louis-Alcxandi>n

Lévy, promu (Arrêté du 7 avril 1955, J.O. du 15avril 1955).

M. Emile Bideau, Ingénieur en Chef des Ponl.set Chaussées à Saint-Brieur, a été chargé, àcompter du 16 avril 1955, à la résidence de Paris,

do> fond ions d'Adjoint à l 'Ingénieur en Chefchargé du Service Ordinaire do-, PoinS et Chau--MH'Ö du Département de la SciiT> et du Service duContrôle des Transpor t s Par is iens (Arrêté du 7avril 1955. J.O. du 15 a\ril 1955 .

RI. Raphael Äris, Ingénieur de-? Ponts et Chau*--^éos, au Service de la Colonisation et de l 'Hydrau-lique a Alger, a été a l ï edé . pour eoniplej' du I"mai 1955, à la Dire-dion ( lénéralo dos TravauxPublics et des Transpor t s du (Gouvernement (îé-héral de l'Algérie (Arrêîé du 7 a\ril 1955. .J.O. du15 avnl 19551.

\I. J ean-P ie r re Wiohon, Ingénieur da^ Pouls etChaussées à Epinal, a été chargé, à la résidence deBézanne, de l 'Arrondissement Kud-Oucsl du Ser-vîce de,-, Pouls of ( 'haussées du département de la

"Marne et notamment des travaux des Bases Aé-riennes ra t tachés à cet Arrondissement (Arrêtédu 7 avril 1955. .1.0. du 15 avril 1955).

Al. Jen M Fifis, Ingénieur des Ponts et Chaussée^à Alger, a été chargé, à la résidence provisoired'Epinal. de l 'Arrondissement Est du Service de-Ponts et Chaussées des Yosgos p( du Servie«1 d<>-Ba-^s Aériennes ( Vrrèlé du 7 avril 1955 .J.O. du15 a\ ril 1955).

Al. Galard, Ingénieur de-. Pouls cl Chaussées àSainl-Brieuc, a été provisoirement chargé d'a--Mirer, en plus de ms afl rihuf ions actuelles, I ' ï 11 —lériin des l'iindions d'Ingénieur en Cliel' du Srr-\ ice (ios Pouls et Chaussées du département do-nôlos-du-Nord (Arrêté du 14 avril 1955. J.O. du•i'i avril 1955).

Congrès de l'Association des Hygiénistes et Techniciens Municipaux(23 au 28 Mai 19SS)

Le Congrès annuel de l'Association Générale des Hygié-nistes cl Techniciens Municipaux (A.G.H.T.M.) se tiendra,cette année, à Rouen ci Le Havre dans la semaine du23 au 28 mai.

Les questions ci-après feront l'objet d'exposés et dediseussions :•—• Les voiries de desserte,•—- L'exploitation des réseaux d'assainissement,— Le eaptage de l'eau dan:, les terrains fissurés,

— Les problèmes municipaux el la reconstruction de laVille du Havre,

— Les problèmes municipaux et la reconstruction de laVille de Rouen.

Diverses •usités techniques dans la région normand"auront lieu pendant le Congrès.

L'attention des Camarades est à nouveau attirée surl'intérêt que présentent pour eux les questions étudiéespar FA.G.H.T.M. et qui recouvrent notamment l'ensembledes techniques municipales : eau •—- assainissement —\oirie — éclairage publie — ordures ménagères. Il serait

done souhaitable qu'un grand nombre d'Ingénieurs desPonts et Chaussée*- appartiennent à l'Association el par-ticipent aux Congrès.

Pour tous renseignements, s'adresser au Secrétariat d<à

FA.G.H.T.M., 9, rue de Phalsbourg, Paris (xvir) (.Car.38-91), ou à l'un des trois Camarades ci-après, membresdu Conseil d'Administration :

M. DESVIGNES, Inspecteur Général des Ponts et Chaus-sées, Ministère de l'Intérieur, Direction de l'Adminis-tration Départementale et Communale, 11, rue Camba-eérès, Paris (vmr) ;

M. LOIUFEHNE, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaus-sées. 9, rue des Réservoirs à Versailles (S.-et-O.) ;

M. DuiSAND-DriiiEF, Ingénieur des Ponts et Chaussées,2, rue Beaubourg, Paris dv').

Il est rappelé que l'Association est présidée par M.SEIHEN*«, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées,Directeur Général des Services Techniques de la Villede Paris.

Congrès de l'Association des Ingénieurs des Villes de France

L'Association des Ingénieurs des Villes de France tien-dra son Congrès de 1955 à Vineennes, du 20 au 22 mai1955.

Au programme de ce Congrès figure nolammenl h>discussion des questions ci-après :— halles el marchés ;— incidence* des di\ erses réglementations sur l'appli-

cation des plans d'aménagement ;les espaces verls dans les cités ;

— évacuation des déchets liquides à l'intérieur de*, im-meubles.

Ce Congrès devra, revêtir un éclat tout particuliergrâce à la présence de nombreuses personnalités et detechniciens étrangers ; il intéresse de nombreux Ingé-nieurs des Ponts et Chaussées.

On s'inscrit jusqu'au 10 mai 1955 au Secrétariat Gé-néral de l'Association des Ingénieurs des Villes de France,'22, avenue de Vorges, à Vineennes (Téléph. : DAU. 05-39).

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