bulletin d’information l’arbre du voyageur · l’arbre du voyageur juillet - août 2008 -...

4
L’arbre du Voyageur Juillet - août 2008 - Numéro 4 L’équipe de rédaction du bimestre Kiong Armand Kieng Deng Oscar Choua-Phia UFB de l’Ouest - Equinoxe Formation Résidence Les Morossis - Bâtiment A1 - 5 97320 Saint-Laurent du Maroni tél : 05 94 34 35 26 - fax : 05 94 27 93 02 - mél : [email protected] UFB de l’Ouest : un immense territoire Dans le cadre du dispositif « Travailler et Apprendre », le Programme Régional d’Education et de Formation de Base (PREFOB) a mis en pla- ce quatre Unités de Formation de Base (UFB) : deux à Cayenne, une troisième à Kourou et une quatrième dans l’ouest du département. Pour ce numéro quatre de l’Arbre du Voyageur, ce sont les stagiaires de l’UFB de l’Ouest qui ont choisi d’être journalistes pour parler d’un thème qu’ils connaissent bien : l’exode*. Les coordonnées de l’UFB de l’Ouest Pour bénéficier des formations de l’UFB il suffit de remplir certaines conditions. En effet, les Unités de Formation de Base proposent des parcours de for- mation personnalisés à un public ci- blé : les salariés en cours d’emploi, les personnes sous contrat aidé, les sta- giaires de la forma- tion professionnelle, les travailleurs in- dépendants, les artisans, les com- merçants, les ex- ploitants agricoles et les demandeurs d’emploi ayant pré- cédemment occupé un poste de travail. Le territoire de l’ouest guyanais est immense et, pour répondre à tou- tes les demandes, l’UFB de l’Ouest a dû s’adapter. Elle a mis en place une équipe mobile et a organisé différentes actions au cours du premier semestre* 2008 : • des ateliers de formation personnali- sée, qu’ils soient temporaires comme à Mana et Javouhey, ou bien permanents comme à Saint-Laurent du Maroni • des modules de formations de base (un à Mana, deux à Javouhey, deux à Saint-Laurent du Maroni). Ainsi, dans trois lieux différents, et simultanément, soixante et onze per- sonnes ont pu bénéficier de formations personnalisées au sein de l’Unité de Formation de Base de l’ouest guya- nais. Les personnes qui ont bénéficié de ces formations étaient : • des agents de la fonction publique hospitalière, • des agents des collectivités territo- riales, comme, par exemple, les rédacteurs de ce numéro de l’Arbre du Voyageur, agents de la Mairie de Mana en poste à Javouhey, • des salariés du secteur privé, princi- palement dans le domaine de la pré- vention sanitaire et sociale, • mais aussi des demandeurs d’em- ploi. Vous aussi, vous vivez dans l’ouest guyanais et vous souhaitez bénéficier d’une formation à l’UFB de l’Ouest ? N’hésitez pas à contacter Equinoxe Formation (voir contacts ci-dessous). Bulletin d’information en français facile pour jeunes et adultes de Guyane Mo-Nyia Chau Une pare de l’équipe de rédacteurs de ce numéro avec leur formateur, Arnaud Trubert

Upload: hatruc

Post on 15-Sep-2018

215 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Bulletin d’information L’arbre du Voyageur · L’arbre du Voyageur Juillet - août 2008 - Numéro 4 L’équipe de rédaction du bimestre Kiong Armand Kieng Deng ... L’histoire

L’arbre du VoyageurJuillet - août 2008 - Numéro 4

L’équ

ipe

de r

édac

tion

du b

imes

tre

Kio

ng

Arm

and

Kie

ng

Den

gO

scar

Choua-

Phia

UFB de l’Ouest - Equinoxe FormationRésidence Les Morossis - Bâtiment A1 - 597320 Saint-Laurent du Maronitél : 05 94 34 35 26 - fax : 05 94 27 93 02 - mél : [email protected]

UFB de l’Ouest : un immense territoireDans le cadre du dispositif « Travailler et Apprendre », le Programme Régional d’Education et de Formation de Base (PREFOB) a mis en pla-ce quatre Unités de Formation de Base (UFB) : deux à Cayenne, une troisième à Kourou et une quatrième dans l’ouest du département. Pour ce numéro quatre de l’Arbre du Voyageur, ce sont les stagiaires de l’UFB de l’Ouest qui ont choisi d’être journalistes pour parler d’un thème qu’ils connaissent bien : l’exode*.

Les coordonnées de l’UFB de l’Ouest

Pour bénéficier des formations de l’UFB il suffit de remplir certaines conditions. En effet, les Unités de Formation de Base proposent des parcours de for-mation personnalisés à un public ci-blé : les salariés en cours d’emploi, les personnes sous contrat aidé, les sta-giaires de la forma-tion professionnelle, les travailleurs in-dépendants, les artisans, les com-merçants, les ex-ploitants agricoles et les demandeurs d’emploi ayant pré-cédemment occupé un poste de travail.

Le territoire de l’ouest guyanais est immense et, pour répondre à tou-tes les demandes, l’UFB de l’Ouest a dû s’adapter. Elle a mis en place une équipe mobile et a organisé différentes actions au cours du premier semestre* 2008 :

• des ateliers de formation personnali-sée, qu’ils soient temporaires comme à Mana et Javouhey, ou bien permanents comme à Saint-Laurent du Maroni

• des modules de formations de base (un à Mana, deux à Javouhey, deux à

Saint-Laurent du Maroni).

Ainsi, dans trois lieux différents, et simultanément, soixante et onze per-sonnes ont pu bénéficier de formations personnalisées au sein de l’Unité de

Formation de Base de l’ouest guya-nais.

Les personnes qui ont bénéficié de ces formations étaient :

• des agents de la fonction publique hospitalière,

• des agents des collectivités territo-riales, comme, par

exemple, les rédacteurs de ce numéro de l’Arbre du Voyageur, agents de la Mairie de Mana en poste à Javouhey,

• des salariés du secteur privé, princi-palement dans le domaine de la pré-vention sanitaire et sociale,

• mais aussi des demandeurs d’em-ploi.

Vous aussi, vous vivez dans l’ouest guyanais et vous souhaitez bénéficier d’une formation à l’UFB de l’Ouest ? N’hésitez pas à contacter Equinoxe Formation (voir contacts ci-dessous).

Bulletin d’information en français facile pour jeunes et adultes de Guyane

Mo-N

yia

Chau

Une partie de l’équipe de rédacteurs de ce numéro avec leur formateur, Arnaud Trubert

Page 2: Bulletin d’information L’arbre du Voyageur · L’arbre du Voyageur Juillet - août 2008 - Numéro 4 L’équipe de rédaction du bimestre Kiong Armand Kieng Deng ... L’histoire

L’arbre du Voyageur

Juillet - août 2008 - n° 4 - page 2

L’histoire de Chau : « C’était pas facile ! »

Moi, j’ai quitté le Laos à dix ans. Il y avait la guer-re. Les militai-res vietnamiens étaient entrés dans notre pays. Avant, mon père et mon grand-père avaient été militaires français

et notre village avait aidé des militaires français à se cacher dans la forêt. C’est pourquoi mon père a dit : « Il faut par-tir. Si nous ne partons pas, nous serons tués. »

Nous sommes partis de nuit. Nous avons marché dans la forêt. Nous avions un cheval pour porter la nourriture.

Moi, je portais ma petite sœur sur mon dos. Quand elle pleurait, en marchant, je la tapais contre les arbres pour qu’elle ar-rête de pleurer. C’était pour éviter que les militaires nous repèrent. A certains en-fants, les mamans donnaient de l’opium à mâcher. D’autres enfants étaient bâillon-nés toute la journée. Tout ça, c’était pour éviter qu’ils ne fassent trop de bruit. Plu-sieurs enfants sont morts, étouffés ou bien empoisonnés par l’opium. C’était pas facile !

La nuit, pendant que les femmes dor-maient, les hommes surveillaient avec leur fusil. Nous dormions sous des feuilles de bananier et nous n’avions pas le temps de faire la cuisine.

Nous avons gravi et redescendu plusieurs montagnes jusqu’à la frontière avec la Thaïlande. Pour monter, je m’accrochais à la queue du cheval. Parfois, en descen-dant, le cheval glissait et faisait tout tom-ber. C’était pas facile !

Il y avait beaucoup de militaires vietna-miens qui nous suivaient. Il y avait aussi beaucoup de mines. Nous sommes res-tés une semaine auprès de la rivière qui

servait de frontière. Quand nous avons traversé la rivière, il y avait beaucoup de courant. Je suis passé en tenant la queue du cheval pour ne pas être emporté. Nous sommes restés un mois de l’autre côté de la frontière. Puis, la Thaïlande a accepté de nous accueillir. On a alors marché tous en file indienne jusqu’à un premier camp de réfugiés. Plus tard, on a changé de camp. On est allés dans un site isolé à cent kilomètres de là. Les militai-res nous interdisaient de sortir.

Ceux qui étaient pris par les militaires étaient déshabillés, couverts de boue et devaient rentrer au camp à quatre pattes. Puis, dans le camp, ils passaient une se-maine enfermés dans un trou dans le sol. Au début, pour manger, on prenait des feuilles de manioc qu’on faisait bouillir avec du riz. La nuit, on chassait les rats et les souris et aussi les chats. Les militaires ne voulaient pas et cherchaient à nous attraper. C’était pas facile ! Cela se pas-sait dans nos toilettes : les rats venaient manger notre caca et nous, on mangeait les rats ! On n’a jamais été malades !

Un jour, je suis sorti du camp avec un ca-marade pour aller chasser. Nous avons attrapé deux petits oiseaux. Soudain, on a vu un groupe de dix militaires. Eux aus-si nous ont vus. Nous avons enlevé nos chaussures, nous avons couru. Les mili-taires ont couru après nous. Nous avons réussi à leur échapper mais nous avons tout perdu : nos oiseaux, nos chaussu-res…

Au camp, mon père était forgeron : il fai-sait des couteaux, des pioches, des haches

pour les gens qui allaient travailler dans la forêt. Aujourd’hui encore, à Javouhey, il est forgeron. Nous sommes restés deux ans en Thaïlande. Un jour, des Français sont venus nous demander si nous vou-lions aller en France. Nous avons dit oui. Nous avons rempli des papiers puis, plus tard, ils sont venus nous chercher et on nous a emmenés en France. En France, je ne suis pas allé à l’école car mon frère m’a demandé de dire que j’étais plus vieux. Comme cela, je pouvais travailler.

L’histoire d’Armand : « Fuir la guerre ! »

Moi, j’ai quitté le Surinam à 15 ans. J’ha-bitais dans un village à côté de Moengo, à 60 km d’Albina. Il y avait des problèmes entre les militai-res au pouvoir et un autre groupe, les Jungle Com-mandos. Petit à petit, on voyait

la guerre se rapprocher de nous. Les mili-taires attaquaient des plantations de pal-miers, des petits villages. Ils frappaient et blessaient tout le monde : hommes, fem-mes, enfants. Ils violaient, ils tuaient.

On est partis quand le village de Moiwa-na a été attaqué : presque tout le monde a été tué, le village a été complètement détruit. On marchait sous la pluie de 6 h à 23 h. Les hommes et les enfants étaient à pied, les femmes et les bébés dans la remorque d’un tracteur. On est arrivés à Langa Tabiki, en face d’Apatou. Nous som-mes restés deux jours. A un moment, les Jungle Commandos sont venus chercher des recrues. Je ne voulais pas partir avec eux. Ma mère ne voulait pas non plus car j’étais son seul fils. Finalement, ils nous ont laissés tranquilles.

Après, nous sommes allés à Apatou. Nous sommes restés deux semaines. En-suite, nous sommes allés à Saint-Laurent. On nous a mis dans un grand camp sur

Des histoires de vie, de voyage et d’exode…L’objectif de la formation dispensée à l’UFB de l’Ouest était que les apprenants présentent leur parcours professionnel : leurs expériences passées, leur travail actuel… Nous avons eu de longues séances de travail, des exercices, des mises en situation, et puis une consigne a été mal comprise et les apprenants étaient un peu dubitatifs*… « Je commençais tout juste à reformuler la consigne, explique Arnaud le formateur, quand voici un des stagiaires qui lance : Tu veux que je raconte mon passé ? » Ah, quand la situation vous échappe !...

Un atelier de forgeron à Javouhey

Page 3: Bulletin d’information L’arbre du Voyageur · L’arbre du Voyageur Juillet - août 2008 - Numéro 4 L’équipe de rédaction du bimestre Kiong Armand Kieng Deng ... L’histoire

L’arbre du Voyageur

Juillet - août 2008 - n° 4 - page 3

l’aérodrome. Plus tard, on nous a emme-nés dans un autre camp, à l’Acarouany.

Les militaires français nous interdisaient de sortir. On avait tous un numéro écrit sur une plaquette en bois qu’on devait garder tout le temps avec nous. Tous les matins, ils faisaient l’appel et tout le monde allait aux cuisines pour chercher à manger. On nous donnait du riz, de la viande, de l’huile… L’après-midi, on jouait au foot contre les militaires. On gagnait toujours.

Un jour, le gouvernement français a pro-posé aux gens un peu d’argent pour ren-

trer au Surinam. Certains ont dit oui. Pas moi car j’avais peur que la guerre recom-mence au Surinam. Quand le camp de l’Acarouany a été fermé, on nous a em-menés dans un autre camp, à Charvein. Tout cela a duré 10 ans. C’est pourquoi nous n’avons pas pu aller à l’école. Seuls les petits ont suivi des cours de néerlan-dais avec une association hollandaise qui venait dans les camps.

Après une escale* de deux jours à Paris, les premières familles hmong arrivent à Javouhey en novembre 1979. Deng, Kieng et Mo Nyia étaient des enfants. Ils se souviennent…

Je me souviens...

Je me souviens des premiers repas à Paris.

Je me souviens que lorsqu’on nous apportait à man-ger, je disais « NOJ ! » (« Je veux manger ! »).

Je me souviens que les Français comprenaient « NON ! » et repartaient avec les plats.

Je me souviens que lorsqu’on nous apportait à manger, un garçon disait « WB ! » (« Je ne veux pas ! »).

Je me souviens que les Français comprenaient « OUI ! » et lui redonnaient tout le temps à man-ger.

Je me souviens que ce garçon a vomi.

Deng

Je me souviens du jour où on est arrivés à Javouhey.

Je me souviens qu’on ne voulait pas res-ter.

Je me souviens qu’il y avait beaucoup de moucherons et de moustiques.

Je me souviens qu’on ne pouvait pas manger dehors.

Je me souviens qu’on mangeait dans les tentes, sous la moustiquaire.

Je me souviens que, nous, les enfants, avions tous les yeux rouges.

Je me souviens qu’il n’y avait pas de doc-teur.

Je me souviens qu’une grande personne a voulu nous soigner.

Je me souviens qu’elle nous a mis du mercurochrome* dans les yeux pour nous soigner.

Je me souviens qu’après, tous les enfants ont eu les yeux gonflés et rouges.

Je me souviens que les anciens avaient vu un passage tracé par un animal dans la forêt.

Je me souviens que les anciens avaient décidé de mettre un piège.

Je me souviens que les anciens pensaient pouvoir attraper un rat.

Je me souviens que, pendant trois jours, les anciens n’ont rien attrapé.

Je me souviens qu’une nuit, les anciens ont décidé d’aller voir et d’attendre l’ani-mal.

Je me souviens que les anciens ont dé-couvert que c’était des fourmis manioc qui avaient tracé le passage.

Je me souviens que les anciens n’avaient jamais vu des fourmis comme ça.

Je me souviens que, nous, les enfants, avons bien rigolé.

Je me souviens qu’à l’Acarouany, il y avait des lépreux*.

Je me souviens que nos parents ne vou-laient pas que nous allions là-bas.

Je me souviens que nous avions peur d’attraper leur maladie.

Je me souviens qu’un jour, nous avons essayé d’approcher les lépreux.

Je me souviens qu’ils étaient très gentils.

Je me souviens qu’après, j’allais tout le temps chez eux regarder la télévision.

Je me souviens que les lépreux nous don-naient des boissons.

Je me souviens que les lépreux nous don-naient des gâteaux.

Je me souviens que mes parents croyaient que j’allais me promener en forêt.

Kieng

Je me souviens qu’on allait vendre nos légumes au marché de Saint-Lau-rent à vélo.

Je me souviens qu’on partait à 4 h du matin.

Je me souviens qu’on ne savait pas faire de vélo.

Je me souviens que c’était la nuit.

Je me souviens qu’il y avait plein de trous sur la route.

Je me souviens qu’on ne savait pas freiner.

Je me souviens qu’on tombait souvent par terre.

Je me souviens d’une dame qui, en tombant, s’était blessée au genou.

Je me souviens qu’elle avait déchiré sa culotte pour faire un pansement.

Mo Nyia

Quelques imagesde l’ancienne

léproserie de l’Acarouany

Page 4: Bulletin d’information L’arbre du Voyageur · L’arbre du Voyageur Juillet - août 2008 - Numéro 4 L’équipe de rédaction du bimestre Kiong Armand Kieng Deng ... L’histoire

PREFOB GuyaneKaledaCentre Régional de Ressources32 bis, rue du Lieutenant BeckerBP 29697324 Cayenne CedexTél. 05 94 31 83 68Mail : [email protected] de la publication : F. Foury

Equipe de rédaction de ce numéro :UFB de l’Ouest - Equinoxe Formation

Conception : Carole Le Gall Darcissac Images Vidéo - Tél. 0 594 300 300Mail : [email protected]épôt légal : à parution

Bulletin réalisé grâceau soutien des

Fonds Européens

A l’UFB de l’Ouest : des activités nombreuses et variées...

Escale : lieu où on s’arrête pour embarquer ou débarquer des passager. Il peut s’agir d’un arrêt dans un port ou un aéroport.

Exode : émigration de tout un peuple qui quitte un pays pour un autre.

Dubitatif : qui exprime le doute.

FLE : Français Langue Etrangère.

Lépreux : qui a attrapé la lèpre, une maladie infectieuse et conta-gieuse.

Mercurochrome : produit de couleur rouge qui sert à soigner une plaie.

Semestre : qui revient tous les six mois (trimestre : trois mois, bimestre : deux mois).

Us : les usages, les habitudes du passé. S’emploie dans l’expres-sion : les us et coutumes.

Les mots du journal

Visite guidée à JavouheyLe 3 juillet 2008, les apprenants du CICEB de Mana se sont ren-dus à Javouhey, à l’invitation de ceux de l’UFB de l’Ouest. Ces derniers, agents de la Mairie de Mana, ont organisé une visite guidée du bourg de Javouhey, inconnu de la plupart de leurs invi-tés. Cette demi-journée conviviale a été l’occasion de nombreux échanges concernant, entre autres, les us* et coutumes de la communauté Hmong, les différentes plantes médicinales utili-sées, les rites funéraires appliqués, etc. Des découvertes éton-nantes pour beaucoup !

Initiations aux TIC pourl’apprentissage du français

L’U.F.B. de l’Ouest permet à ses apprenants, dans le cadre d’ateliers de formation personnalisée permanents ou tempo-raires, de se former -à leurs rythmes et selon leurs besoins professionnels- dans différents domaines : notamment FLE*, français, mathématiques, ou encore Initiation aux Technolo-gies de l’Information et de la Communication... Des forma-tions sur ordinateur sont ainsi organisées.

Théâtre des ombres avec COBRESUR GUYSAutour du métier d’animateur prévention-santé, six stagiaires de l’UFB de l’Ouest ont découvert une nouvelle activité : le théâtre des ombres. Cette activité, basée sur le principe d’un théâtre de marionnettes, est simple dans sa réalisation : un carton d’emballage de frigidaire, quelques feuilles de papier, du scotch, une paire de ciseau, du fil, des pics à brochette, une lampe de poche, des textes à écrire et à enregistrer et des figurines à ani-mer derrière un drap blanc.

En plus du travail sur le métier d’animateur-santé, l’action a aussi permis une ouverture vers une autre activité : celle d’une troupe de théâtre des ombres.

Quant à son nom, il reprend les différentes origines des membres de la troupe : CO, comme colombienne, BRE, comme brésilienne, SUR, comme surinamaise, GUY comme guyanaise.