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Mai 2016 Editorial Par petites touches, l’Institution de Lavigny évolue, se transforme et s’adapte. Les travailleurs en atelier, qui avaient trouvé un lieu d’accueil provisoire dans l’ancienne ferme de l’Institution au cœur du village de Lavigny, vont bientôt emménager dans leurs locaux flambant neufs. Ils disposeront de nouveaux locaux de service, de vestiaires, de locaux communs et de dépôts pour leur équipement et leur matériel. Ils prof- iteront d’ailleurs de ce changement pour faire connaî- tre publiquement leur savoir-faire lors d’une après-midi portes ouvertes à laquelle vous êtes tous conviés le 24 juin l’après-midi, entre 14h30 et 19h. Au moment où ils s’apprêtent à quitter les locaux qu’ils occupent, nous venons de recevoir le permis de construire pour réaliser la troisième étape du dével- oppement du quartier des Dalfines, à la limite entre l’Institution et le village : la construction du futur centre d’activités de La Passerelle. L’ancienne ferme sera entièrement rénovée pour accueillir les activités para- scolaires de notre école d’enseignement spécialisé, une nouvelle structure de préformation et un centre d’expérimentation professionnelle pour les jeunes. Les réalisations s’enchaînent, c’est ainsi que nous con- struisons par petites touches l’avenir de l’Institution, en nous adaptant aux besoins de toutes les per- sonnes que nous accueillons. Thierry Siegrist Directeur général Souvenez-vous : l’année dernière, nous avions inauguré une série de dossiers consacrés à notre département hospitalier, en présentant les équipes soignantes. Aujourd’hui, voici le deuxième chapitre de cette série, qui vous invite à découvrir les différentes facettes du métier de physiothérapeute ! Episode 2 : Nos physiothérapeutes Nous avons tous une idée plus ou moins précise de ce qu’est le métier de physio- thérapeute : des exercices de renforce- ment musculaire ou d’assouplissement, un thérapeute qui coache un patient dans l’escalier, des grands ballons de gymnas- tique colorés. Ce métier, vous vous en doutez, va bien au-delà de ces stéréotypes. Le dossier de ce mois lève le voile sur quelques-unes des nom- breuses facettes de la phys- iothérapie, dans le domaine particulier qui concerne l’Institution de Lavigny : la neurologie. Dans notre Institution, les physiothérapeutes interviennent au sein de trois de nos cinq départements : le départe- ment hospitalier, le départe- ment Plein Soleil (voir en page 5) et le département héberge- ment socio-éducatif. Chacune de ces populations ayant des besoins spéci- fiques, notre équipe de physiothérapie compte des professionnels spécialisés Bulletin d’information Sommaire Dossier : Les différents visages de la physio- thérapie à l’Institution Il s’est passé : Action innocence Clic clac : carnaval Infos Rédaction, illustrations et mise en page Amélie Buri [email protected] 021 821 45 56

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Mai 2016

EditorialPar petites touches, l’Institution de Lavigny évolue, se transforme et s’adapte. Les travailleurs en atelier, qui avaient trouvé un lieu d’accueil provisoire dans l’ancienne ferme de l’Institution au cœur du village de Lavigny, vont bientôt emménager dans leurs locaux flambant neufs. Ils disposeront de nouveaux locaux de service, de vestiaires, de locaux communs et de dépôts pour leur équipement et leur matériel. Ils prof-iteront d’ailleurs de ce changement pour faire connaî-tre publiquement leur savoir-faire lors d’une après-midi portes ouvertes à laquelle vous êtes tous conviés le 24 juin l’après-midi, entre 14h30 et 19h. Au moment où ils s’apprêtent à quitter les locaux qu’ils occupent, nous venons de recevoir le permis de construire pour réaliser la troisième étape du dével-

oppement du quartier des Dalfines, à la limite entre l’Institution et le village : la construction du futur centre d’activités de La Passerelle. L’ancienne ferme sera entièrement rénovée pour accueillir les activités para-scolaires de notre école d’enseignement spécialisé, une nouvelle structure de préformation et un centre d’expérimentation professionnelle pour les jeunes. Les réalisations s’enchaînent, c’est ainsi que nous con-struisons par petites touches l’avenir de l’Institution, en nous adaptant aux besoins de toutes les per-sonnes que nous accueillons.

Thierry SiegristDirecteur général

Souvenez-vous : l’année dernière, nous avions inauguré une série de dossiers consacrés à notre département hospitalier, en présentant les équipes soignantes. Aujourd’hui, voici le deuxième chapitre de cette série, qui vous invite à découvrir les différentes facettes du métier de physiothérapeute !

Episode 2 :Nos physiothérapeutes

Nous avons tous une idée plus ou moins précise de ce qu’est le métier de physio-thérapeute : des exercices de renforce-ment musculaire ou d’assouplissement, un thérapeute qui coache un patient dans l’escalier, des grands ballons de gymnas-tique colorés. Ce métier, vous vous en doutez, va bien au-delà de ces stéréotypes. Le dossier de ce mois lève le voile sur quelques-unes des nom-breuses facettes de la phys-iothérapie, dans le domaine particulier qui concerne l’Institution de Lavigny : la neurologie.

Dans notre Institution, les physiothérapeutes interviennent au sein de trois de nos cinq départements : le départe-ment hospitalier, le départe-ment Plein Soleil (voir en

page 5) et le département héberge-ment socio-éducatif. Chacune de ces populations ayant des besoins spéci-fiques, notre équipe de physiothérapie compte des professionnels spécialisés

Bulletin d’information

SommaireDossier : Les différents visages de la physio-thérapie à l’Institution

Il s’est passé : Action innocence

Clic clac : carnaval

Infos

Rédaction, illustrationset mise en page

Amélie [email protected] 821 45 56

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L’hippothérapie K, pratiquée à l’Institution de Lavigny depuis de nom-breuses années, s’adresse autant à des patients en ambulatoire (princi-palement des personnes avec des scléroses en plaques) qu’aux patients hospitalisés. Le mouvement du che-val va reproduire chez le patient les

mouvements naturels de la marche humaine. Cette approche permet au patient de travailler son équilibre, de relâcher les tensions musculaires par-asites, et de tonifier tout le haut du corps et le bassin.Les séances se déroulent sur 45 min-utes, dont environ une demi-heure de

promenade. Le cheval est guidé, au pas, par une personne, et

le physiothérapeute reste à hauteur du patient, lui proposant progressivement différents exercices et mouvements avec les bras.Actuellement, cette approche, est proposée deux demi-journées par semaine, permettant à 6 patients ambulatoires et 2 patients hospitalisés d’en profiter. « Pour notre hôpital, c’est une change énorme de pouvoir béné-ficier de la structure du manège ! » note Camille Chavaillaz, formée en hippothérapie.

Hippothérapie

CARTE D’IDENTITÉ EXPRESSNom: Camille Chavaillaz Parcours : Camille a déjà plusieurs cordes à son arc, dont une formation en natu-ropathie, quand elle choisit de suivre des études de physiothérapie. Elle travaille à l’Institution de Lavigny depuis deux ans.

Pourquoi Lavigny ? C’est durant sa formation qu’elle effectue un stage dans notre hôpital et y découvre la neurologie et la prise en charge globale qu’elle implique. « Ici, nous avons la chance de pouvoir accompagner les personnes après un accident de vie, dans un cheminement plus long qu’en soins aigus. »Et l’hippothérapie? « J’ai fait de l’équitation quand j’étais petite. Aujourd’hui, je ne pratique plus, mais je suis très motivée par la prise en charge différente que permet le travail avec le cheval. Et le fait de pouvoir travailler à l’extérieur, c’est aussi une bouffée d’oxygène bienvenue, pour les patients comme pour les thérapeutes ! »

dans différentes approches, que vous découvrirez au fil des pages de ce dossier. Ils ont tous en commun de travailler sur la base de concepts neu-ro-développementaux (comme par exemple Bobath). Pour résumer, ces approches sont basées sur la manière dont le cerveau de l’enfant fonctionne pour acquérir différents apprentissag-es, et visent à utiliser ces mêmes mécanismes pour permettre à un cer-veau lésé de se réadapter. La prise en charge des patients de l’hôpital, vise à leur permettre de retrouver le plus possible leurs capacités de mou-vement, dans un but d’autonomie. Pour l’hébergement, le concept est le même, mais recherche davantage un maintien des capacités, plutôt que leur amélioration.

Les physiothérapeutes interviennent également dans d’autres champs, comme la physiothérapie respiratoire et la lutte contre la douleur.

Les outils pour atteindre ces différents objectifs sont nombreux : en plus des exercices classiques, les physiothéra-peutes peuvent utiliser les ultrasons, le chaud et le froid, et une série d’outils

technologiques, dont notre Institution est particulièrement bien pourvue : le Lokomat, les atelles Bioness de stimulation musculaire, ou des exer-cices ludiques à l’aide de la Wii ou de la Xbox. Mais une des clefs de succès réside dans une approche interdisciplinaire : en effet, les physio-thérapeutes ne voient les patients ou les résidents que durant les séances, quelques heures par jour ou par semaine, et c’est grâce à la collabora-tion avec les équipes soignantes ou éducatives, présentes dans le quoti-dien des personnes, que les thérapies peuvent porter des fruits : dans notre domaine de la rééducation, seule la répétition donne des résultats.

L’avenir pour le service, c’est sur-tout le défi lié à la poursuite de l’agrandissement de l’hôpital. Ces dix dernières années, l’hôpital a déjà passé de 25 à 41 lits, et à terme, il devrait en compter 65. Pour ce service qui au fil des années a déjà passé de 5 à 14 professionnels, il s’agira de s’adapter, tout en gardant l’esprit d’équipe qu’on y trouve actuel-lement. Dans cette vision, le fait de ne

pas intervenir uniquement à l’hôpital, mais aussi auprès des résidents de l’hébergement, est une opportunité de garder une certaine ouverture : c’est cette diversité qui fait la richesse de Lavigny.

Quelques chiffres*EPT : 10.55 physiothérapie et 0.5 psychomotrocité

Nombre decollaborateurs : 14

Répartition du temps :• 70% pour l’hôpital• 15% pour les résidents de

l’hébergement• 15% ambulatoire

Etudiants par année : 8 à 10 étudiants des écoles de physiothérapie (stages de 8 à 10 semaines) et 2 étudiants fil-ière psychomotricité (stage d’une année), ainsi que divers stage d’observation/découverte de 1-2 jours.

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Hippothérapie, Lokomat, LSVT, déglutition ou psychomotricité : les prochaines pages vous invitent à découvrir quelques visages de la physiothérapie dans notre Institution.

L’hippothérapie permet de travailler la

musculature du tronc et de réduire la

spasticité.

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On prescrit le Lokomat quand on veut travailler sur la plasticité neuronale d’un

patient, dans le but de lui permettre de recouvrer la marche ou d’améliorer ses capacités dans ce domaine. Il peut être bénéfique pour tout patient avec une lésion neurologique (AVC, TCC, sclérose en plaques ou par exemple syndrome de Guillain-Barré). L’unique pré-requis et que le patient

assume la station assise pendant environ 10 minutes.

La personne est instal-lée dans un harnais et ses membres inférieurs sont fixés à un exosquelette dont la mécanique permet de reproduire la marche. Tous les paramètres sont réglables : la vitesse, mais aussi le délestage (combien

de poids supportent les jambes du patient) et « l’intensité du guidage » du mouvement de la marche. Cette thérapie a de nombreux effets positifs : elle permet un renforcement musculaire, une réduction de la spasticité (contraction rigide involontaire des muscles), et elle a également un effet global hémo-dynamique (circulation du sang). Enfin, en permettant à un patient à mobilité réduite de se projeter dans la marche, le Lokomat a une action psychologique importante, et agit sur la motivation et l’état d’esprit du patient.

En conclusion, il est important de noter que le Lokomat est un outil qui vient en complé-ment des approches classiques, mais qui ne remplace en aucun cas le thérapeute!

Cette approche (Lee Silverman Voice Treatment) est une méthode de prise en charge intensive qui s’adresse à des personnes avec la maladie de Parkinson. Elle peut être réalisée par des logopédistes et traiter particu-lièrement les problèmes d’élocution (LSVT®Loud), ou par des physiothéra-peutes et ergothérapeutes et traiter le mouvement (LSVT®Big).

La méthode est très protocolée et intensive, et demande un grand effort de la part du patient, mais aussi un investissement important de la part du thérapeute. Elle se déroule sur 4

séances d’une heure par semaine, pendant 4 semaines, et comprend des exercices à répéter seul, une à deux fois par jour. Pour la LSVT®Big, l’objectif central est de réduire les symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson : la bradyki-nésie (la lenteur des mouvements) et l’hypokinésie (diminution du nom-bre et de l’amplitude des mouve-ments). Afin d’atteindre ces objectifs, les exercices proposés au patient

parkinsonien l’encouragent à exa-gérer chacun de ses gestes : une intention d’exagération qui lui permet d’atteindre l’amplitude et la vitesse « normales » du mouvement.

« Tout est basé sur le fait de faire les choses en grand, explique Rachel Javet, récemment formée en LSVT®. On va par exemple demander au patient de faire de grands pas en faisant de grands balancements avec les bras ».

Les résultats peuvent être spectacu-laires, avec une amélioration de la fluidité des mouvements, de la vitesse et de l’équilibre.

CARTE D’IDENTITÉ EXPRESSNom: Ricardo de Bernardo

Parcours : Diplômé au Portugal en

2006, Ricardo est arrivé en Suisse en

2008, avec un premier contrat à la clinique Valmont (à

Glion s/Montreux). Il travaille à Lavigny depuis 2010.

Pourquoi la neurologie ? « On n’y travaille pas en sui-

vant un protocole, mais en suivant le patient. En lits B, on est ni en soins

aigus, ni dans la chronicité : on voit les progrès du patient, et en même

temps, on peut suivre les personnes sur le moyen terme. »

Et le Lokomat… ? « Le Lokomat est un complément très intéressant,

qui permet de travailler la force, l’endurance mais qui a aussi un effet sur

la motivation du patient : l’appareil a une action globale sur la personne. »

Le Lokomat

La thérapie LSVT®Big

CARTE D’IDENTITÉ EXPRESS

Nom: Rachel Javet

Parcours : Diplômée en 2014, Rachel

travaille à l’Institution de Lavigny depuis une année.

Pourquoi physiothérapeute ? « J’avais d’abord

pensé étudier la biologie, avant de découvrir que

ces études avaient toutes les chances de me

mener à un travail en laboratoire ou dans la phar-

ma. J’ai cherché un métier qui puisse allier l’aspect « bio-médical »

et l’humain, et la physiothérapie remplissait ces critères.»

Et la neurologie? « Le cerveau a quelque chose de magique : il s’y

passe des quantités de choses que l’on ne comprend pas encore,

et en neurologie, pas une situation ne ressemble à une autre ! »

Le principe de la LSVT est d’entraîner le patient atteint de la maladie de Parkinson à faire tous ses mouvements«en grand».

A l’aide d’un harnais, d’un exos-

quelette et d’un tapis roulant, le

Lokomat permet de reproduire les

mouvements de la marche.

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La déglutition

Psychomotricité

CARTE D’IDENTITÉ EXPRESS

Nom: Raquel de Melo Corte

Parcours : Après sa formation

de physiothérapeute, au Portugal, Raquel travaille

dans les soins à domicile. Confrontée à des per-

sonnes souffrant d’aphasie, elle s’intéresse au sujet

au point de suivre la formation de logopédiste,

en cours d’emploi. Arrivée en Suisse en 2012, elle est engagée à

l’Institution de Lavigny en tant que physiothérapeute.

Pourquoi la neurologie ? « La neurologie est un domaine dans

lequel mes deux formations sont particulièrement complémentaires. »

La déglutition? « Tout le monde est susceptible de faire une fausse

route, même en étant en bonne santé. Pour nos patients, la ques-

tion de la déglutition est d’autant plus importante : elle comporte un

risque vital, qui en fait une préoccupation prioritaire ! »

CARTE D’IDENTITÉ EXPRESSNom: Mohina VaswaniParcours : Mohina est psychomotricienne pour l’hôpital de notre Institution à 50% depuis octobre 2014. Elle partage son temps entre son emploi à Lavigny et plusieurs mandats indépendants dans différentes structures, auprès d’enfants.

Pourquoi la neurologie ? « En Suisse, il y a très peu de psy-chomotriciens en milieu hospitalier, si ce n’est en psychiatrie. Mais je suis convaincue de la pertinence de cette approche pour les patients en neurologie : pour quelqu’un qui a subi un AVC, vivre dans ce corps qui n’est plus ce qu’il était est un appren-tissage dans lequel la psychomotricité a vraiment tout son sens! »

Le traitement de la dysphagie (les troubles de la déglutition) est interdisciplinaire : il fait intervenir la cuisine, qui va adapter les repas, la diététicienne, les soignants et les thérapeutes. Dans notre Institution ces thérapeutes peuvent être soit des logopédistes, soit des physiothérapeutes formés en déglutition.

Boire et manger faisant partie des besoins de base qui ne peuvent attendre, une évaluation des capacités de chaque patient a lieu immédiate-ment après l’entrée. Cette évaluation va porter sur deux aspects : les capacités physiques (la force, la motricité et la sensibilité des lèvres,

En Suisse, la psychomotricité est un métier principalement pédago-thérapeutique, qui est pratiqué dans les écoles, en psychiatrie et parfois auprès de personnes âgées. Depuis 2014, notre hôpital a la chance de bénéficier d’une psychomotricienne à 50%, qui est rattachée au service de physiothérapie.

Cette discipline travaille sur la relation de la personne avec son corps. Après une lésion neurologique, la personne doit apprendre à refaire du lien entre le corps qu’elle se représente, le corps

qu’elle voit, et le corps qu’elle res-sent. Cette réappropriation passe par quatre axes, sur lesquels la psycho-motricité permet d’intervenir :

Le mouvement : par des activités ludiques, jeux, ballons, dans un esprit plus « léger » que d’autres thérapies, et pas forcément avec un objectif fonctionnel spécifique.

Les sensations : par des mas-sages et des mobilisations, la théra-peute travaille sur la perte de sensibil-ité, en faisant participer le patient, par

exemple en verbalisant les sensations ou en nommant les parties du corps sur lesquelles elle travaille.

L’environnement : la thérapeute propose différents jeux pour que la personne puisse réapprendre à situer son corps dans l’espace.

Les émotions : elles ont un grand impact sur la récupération, aussi la psychomotricienne s’attache-t-elle à ce que le patient passe un moment agréable, dans un espace de liberté et d’écoute, favorisant son bien-être global et l’ancrage de ses appren-tissages.

langue, joues, palais mou, l’ascension laryngée, ainsi que les réflexes et les mécanismes d’expulsion, notamment la toux) ; et les aspects cognitifs (cette évaluation a lieu pendant un repas et permet d’observer le comportement du patient: mange-t-il de manière précipitée, se met-il en danger ?)

L’évaluation permet de déterminer le régime alimentaire du patient (mixé, haché fin, coupé, ou normal), la surveil-lance nécessaire (effectuée par les soignants, notamment durant les repas), et le suivi thérapeutique qui lui permettra d’améliorer ses capacités et de se rapprocher progressive-ment d’une alimentation normale. Ce suivi traitera spéci-fiquement les difficultés du patient, qu’elles soient d’ordre physique (avec des exercices de renforcement, etc.) ou comportemental (intégration des consignes et stratégies).

Raquel propose un exercice

pour renforcer la muscula-

ture bucco-faciale

L’un des principes de la psychomotricité est de proposer des activités ludiques.

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... et du côté de Plein Soleil?

CARTE D’IDENTITÉ EXPRESS

Nom: Sonia Rodrigues

Parcours : Sonia quitte le Portugal

en 2008, et arrive à Plein Soleil via une

agence de placement. En juin 2015, elle

prend la fonction de première physiothéra-

peute pour le site.

Pourquoi Plein Soleil ? « Les physiothérapeutes

de Plein Soleil interviennent auprès des résidents

en court et long séjour, dans les résidences et dans

l’Unité de conscience minimale, mais aussi auprès

des patients ambulatoires et des bénéficiaires du

Centre d’Accueil Temporaire. Pour chacune de ces

populations, l’approche est différente. Il m’a fallu du

temps pour trouver ma place, dans ce contexte de

chronicité : on suit le quotidien, on développe une

grande expertise des différentes situations et on

doit réadapter notre rôle de physiothérapeute, en le

centrant sur le bien-être et la recherche d’une qualité

de vie la meilleure possible. Pour chaque personne,

les objectifs sont différents. Le développement du

centre ambulatoire nous apporte de la fraîcheur et

nous stimule. La collaboration avec la consultation

de paraplégie, et les liens étroits avec l’hôpital de

Lavigny nous permettent de développer des syner-

gies très intéressantes! »

Quelques chiffres*EPT : 5.9

Nombre de collabora-teurs : 8

Répartition du temps :• 56% pour les résidents• 44% pour l’ambulatoire

Provenance des demandes de théra-pies : • 9.5% “internes” (méde-

cin de l’hébergement + consultation de paraplé-gie)

• 17.5% de Lavigny (Dr Rapin + Dresse Maeder)

• 73% externes

Nombre de visites annuelles : 6638

Un peu d’histoire...Jusqu’en 2008, Plein Soleil comptait une dizaine de lits B de neuroréhabilitation. Au moment de la fusion, ces lits ont déménagé à Lavigny, changeant la morphologie du site. L’équipe de physiothérapeutes qui était en place à cette époque s’est renouvelée en se construisant une nouvelle identité. Depuis le déménagement dans le nouveau bâtiment, fin 2010, le site bénéfi-cie d’une infrastructure plus adaptée, propice au développement d’un véritable plateau tech-nique interdisciplinaire. En 2013, l’organisation est repensée, et le centre ambulatoire (physiothérapie, ergothérapie, neuropsychologie, logopédie et dié-tétique), avec à sa tête Aline Gronchi, est détaché de l’hôpital pour être raccordé à l’organigramme du département Plein Soleil.

L’équipe de physiothérapie de Plein Soleil intervient principalement en neurologie, auprès de patients en phase chronique. Après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un traumatisme cranio-cérébral (TCC), en phase aiguë, le patient évolue souvent rapidement. En phase chro-nique, cette évolution peut se poursuivre, bien qu’elle soit moins spectaculaire. Dans ces situations, les physiothéra-peutes donnent continuité au travail fait lors de la phase aiguë et mettent en place des objectifs de traitement qui visent un maintien voire une amélioration de l’autonomie du patient.

Les physiothérapeutes de Plein Soleil interviennent également beaucoup auprès de personnes avec une atteinte neu-rologique évolutive, comme la sclérose

en plaques ou la maladie de Parkinson. Pour ces personnes, la prise en charge vise souvent le maintien des capacités, et l’adaptation face à l’évolution inhér-ente à ce type de maladies. Il peut s’agir, par exemple, de l’adaptation de moyens auxiliaires, permettant à la personne de garder le plus d’autonomie possible.

Disposant de locaux et des moyens de traitement parfaitement adaptés, le centre ambulatoire de Plein Soleil poursuit son développement et se fait connaître dans la région. Il est ouvert à toute personne au bénéfice d’une ordonnance prescriv-ant des séances de physiothérapie : si la situation se présente à vous, n’hésitez pas à prendre contact!

Centre ambulatoire de Plein Soleil - Institution de Lavigny

Cigale 3 - 1010 Lausanne - tél. 021 651 28 61

[email protected]

Toute l’équipe de physiothérapie de Plein Soleil

Séance de physiothérapie dans le bassin thérapeutique de Plein Soleil

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Action Innocence à MorgesSi internet fait partie de notre quotidien à tous, les résidents - en particulier les personnes hébergées à Morges - ne font pas exception. Et si le rôle de l’éducateur est d’accompagner le résident dans toutes les sphères de sa vie, la vie « virtuelle » en fait aussi partie.

C’est ce constat de départ qui a abou-ti à la présence d’Action Innocence au rez-de-chaussée de la Moësette, le 23 février dernier. Car l’utilisation de ces nouvelles technologies interpelle et pose des questions en cascade. Que répondre à un résident qui demande à créer une page Facebook ? Comment l’accompagner dans les aspects réjouissants d’un tel projet, tout en le sensibilisant aux zones d’ombres auxquelles il faut être attentif ?

Sur impulsion de Martine Clech Combes, responsable du secteur Moësette-Risoux, un groupe de travail composé d’éducateurs des différents sites de Morges et d’une consultante interdisciplinaire s’est réuni autour de ces nombreuses questions. Plusieurs pistes ont été explorées, avec un fil conducteur : comme pour tout autre domaine, le rôle de l’éducateur est de permettre à la personne de dévelop-per et mettre à profit les ressources qui lui permettent de développer son autonomie. Pas question, donc, de chercher à éloigner ces outils de la portée des résidents : au contraire, aujourd’hui ces nouveaux médias sont aussi un moyen de dévelop-per la participation sociale des per-sonnes que nous accueillons, de leur permettre de valo-riser leur image, leur look, leurs goûts. L’enjeu étant le suivant : comment créer un cadre permettant l’expérimentation, tout en garantissant au mieux la sécurité ?

Martine Clech Combes contacte Action Innoncence pour une première étape de sensibilisation : le 23 février, ils sont trois comédiens et un modéra-teur, sur la « scène » de la Moësette. « Donnez-moi trois mots ! », lance l’animateur. Ça fuse dans le pub-lic : « Sérigraphie ! » « Femme ! » « Argent ! ». Ok, c’est parti : les trois comédiens se lancent dans un premier sketch, où leur talent d’improvisateurs leur permet de placer les mots choisis. A plusieurs reprises, le modérateur

interrompt la représentation, interpelle l’assistance. Réactions, questions, et même émotions sont intégrées au spectacle. Les saynètes se succè-dent, et au travers de situations dans lesquelles chacun trouve de quoi se reconnaître, elles abordent dif-férents aspects d’internet, mais plus largement du « vivre ensemble », comme les écarts entre le virtuel et la « vraie vie » ; les insultes ; le racket ; l’addiction aux jeux… Les comédiens sont bien rôdés, ils adaptent à un pub-lic d’adultes leur specacle, habituelle-ment présenté dans les écoles.

Une première session le matin, une seconde l’après-midi, permettra à un maximum de résidents d’en profiter. Un succès, qui aura donné des pistes de réflexions et de réponses autant aux résidents qu’aux éducateurs présents. « J’ai été surpris en bien, note Ivan Tolic, éducateur membre du groupe de travail à l’origine de l’événement. J’ai trouvé que les thèmes étaient per-tinents et abordés de manière tout à fait adaptée pour être compris par les personnes du secteur. J’ai vu qu’elles étaient touchées et réactives, et ça nous encourage pour la suite ! »

La suite, c’est une charte autour de ces questions, que le groupe de travail a le projet de mettre sur pied, avec la participation active des personnes accueillies. Une affaire à suivre !

Normalement, je ne vais pas sur internet, seulement sur Skype, mais j’ai appris plein de choses!

Céline Ribaux, Moësette

Un moment donné, il y avait le gar-çon qui jouaient à la Play Station, et il était tellement dans son jeu, qu’il voyait pas ce qui se passait autour de lui. Des fois, ça m’arrive, chez moi...! *rire*

Clément Jacot, Moësette

Le spectacle était sympa : en don-nant des mots qu’ils utilisaient après dans l’histoire, on avait l’impression de participer.

Sophie Schwab, Avenir

En savoir plus?

www.actioninnocence.org

[email protected]

J’utilise whatsapp, et des fois, je vais sur Google : avec ma tablette, je cherche des informations, sur les ois eaux, les animaux. J’ai appris que je devais faire attention avec ce qui est personnel, ne pas envoyer de photos intimes : tant qu’on est ensemble avec la personne, tout va bien, mais si on se sépare, on ne sait pas ce que peuvent devenir ces photos....

Laure Maillefer, Avenir

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Carnaval à Plein Soleil...Un petit couac avec les musiciens n’aura

pas empêché Plein Soleil, en mode pirate, de chasser l’hiver le 2 mars!

... et à Lavigny!Là aussi, la fête a été un peu chahutée, la bise étant venue semer la zizanie, forçant à reporter la mise à feu du Bonhomme Hiver de 2 jours... Ce qui n’a rien enlevé aux belles couleurs du cortège, le 22 mars!

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Jeudi 26 maiSoirée des bénévoles à Lavigny, à 18h30 à la salle de conférences, avec une présentation sur le thème “Comment veiller à l’autodéterminationdes résidents en tant que bénévole ?”, suivie d’un apéritif-dînatoire.

Vendredi 27 maiFête des voisins à Lavigny, organisée par le secteur les Astres, sur le thème “Mosaïque Méditerrannée” : bienv-enue aux résidents de Lavigny dès le repas de midi (sur inscription), et à tous les autres “voisins” dès 13h30 pour la partie musicale!

Jeudi 2 juinJournée sportive institutionnelle à Lavigny!

Samedi et dimanche 4-5 juinPlusieurs swin-golf de Suisse roman-de, dont le nôtre, ouvrent leurs portes au public, avec tarifs réduits et anima-tions. Bienvenue à tous! Reporté au week-end des 11 et 12 juin en cas de météo défavorable.

Vendredi 24 juinInauguration officielle des nouveaux bâti-ments des ateliers à Lavigny et des serres, suivie d’une après-midi portes ouvertes, de 14h30 à 19h! Programme détaillé suivra.

Florence PulicaniArchitecte EPFLchez Ferrari Architectes

Avancement des travaux au chantier des ateliers

BâtimentLes travaux de second œuvre avan-cent à un bon rythme. Les faux pla-fonds sont refermés et les cadres de porte posés. Les travaux de peinture et de carrelage débutent et seront finalisés avant la Pentecôte. Les sols étant déjà terminés, nous enchaînons avec les appareils sanitaires, les cuisines et les travaux d’électricité jusqu’à fin mai. La première moitié de juin nous permettra d’effectuer les dernières retouches et finitions avant l’inauguration du 24 juin.

En ce qui concerne l’enveloppe du bâtiment, les échafaudages seront remontés dès la pose de l’enrobé ter-minée. Cela permettra au charpentier de poser son lattage de façade et au ferblantier de terminer toutes les gar-nitures d’ici à la fin du mois de mai.Aménagements extérieursLes aménagements extérieurs sont en cours de travaux. Une fois les tubes pour alimenter les éclairages exté-rieurs posés, les canalisations pour la fontaine à boire créées, le réglage final des fonds pourra être finalisé. Les enrobés et les espaces en graves du jura seront réalisés d’ici à l’ascension et les paysagiste s’occuperont des gazons et des arbres prévus sur la place courant mai. Le chemin menant au swin-golf a pour sa part été refait.

SerreLe montage de l’enveloppe de la serre est terminé. C’est désormais à l’intérieur que le travail se concen-tre avec l’installation des tables, du chauffage et de l’électricité. Les élé-ments principaux devraient être en place à l’ascension.

Du 4 mai au 29 juin 2016, vous pourrez admirer une nouvelle expo-sition, dans le couloir menant de la réception à la cafétéria de Lavigny :

Regards croisés sur le Cambodge

une exposition de Sarah Venditti & Carole Burkhalter

Photographies réali-sées dans le cadre de l’association “Partage la vie”, à Echichens, à qui sera versé le béné-fice des ventes.

Un vent de fraîcheur souffle sur la cafétéria de Lavigny ! En atten-dant des travaux plus importants, et malgré les contraintes des espaces actuels, l’équipe de la restauration et de l’intendance a mis en route un rafraichissement visuel, d’abord, avec une nou-velle peinture sur une partie des parois bois, qui assombrissaient beaucoup les lieux, une nouvelle décoration aux notes « nature » et un lifting de tous les affichages sur un mode « ardoise ». Mais aussi un rafraichissement dans les assiettes, avec une adapta-tion de l’offre et quelques nouveautés, depuis le 1er mai. Nous espérons que ces aménagements participeront à rendre cet espace plus convivial et accueillant, pour les rési-dents, élèves, patients et leurs proches, ainsi que pour les collaborateurs!

Guillaume Gardette Resp. restauration

“Lifting” à la cafétéria de Lavigny

PORTESOUVERTES

Institution de Lavigny - Route du Vignoble 60 - 1175 Lavigny - 021 821 45 45www.ilavigny.ch

Nosateliers vous invitent!Pour fêter la fin de la construction de nos nouveaux bâtiments et célébrer les 30 ans des ateliers Eventail, nos employés et maîtres socioprofession-nels vous attendent nombreux, pour une après-midi festive de visites et de découvertes!

Au programme :• visite de notre tout nouveau bâtiment et de nos serres de production horticole• parcours fléché à la découverte de nos activités

• démonstrations et ateliers d’expérimentation• rencontre avec nos employés et leurs maîtres socioprofessionnels• stands de vente de nos produits et créations• animation musicale• petite restauration

• château gonflable

vendredi

24 juin 2016

Entrée libre!

de 14h30à 19h

Exposition à Lavigny

Agenda : quelques dates à retenir!