bulletin de la direction mai 2015

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Bulletin de direction MAI 2015 Madame, Monsieur, chers parents En cette année du 110 e anniversaire de notre école, les occasions de célébrer ne manquent pas. Nous avons commencé en janvier avec la messe de la St François de Sales qui fut l’occasion de lancer les festivités. Nous continuons avec différents projets pédagogiques, portés notamment par le département des Arts. Dans quelques jours se déroulera aussi notre grand pique-nique « Ombrelles et Hauts-de-forme » qui nous ramènera en 1905. J’espère vous y retrouver nombreux, en costume d’époque ou non. Plus tard dans l’année, nous aurons l’oc- casion de partager à nouveau un moment pour le concert de Lang Lang au Victoria Hall ainsi que pour inaugurer le nouvel étage du bâti- ment Sciences et Arts le 8 octobre prochain, jour anniversaire de l’ouverture de notre école. Je saisis l’occasion de formuler d’avance tous mes vœux de réussite aux élèves qui vont passer des examens dans les semaines à venir et me réjouis d’ores et déjà de vous retrouver nombreux samedi 6 juin prochain, à l’occasion de notre pique-nique. Sean Power, Directeur Général Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste Mercredi 28 janvier dernier, la classe de 3 e Bac s’est rendue au Palais des Nations (siège de l’ONU) à l’occasion de la Journée Internationale de commémoration en mé- moire des victimes de l’Holocauste et de l’anniversaire des soixante-dix ans de la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz (en Pologne actuelle). Cette sortie s’inscrit dans le cadre du programme d’Histoire et fait suite à la lecture puis à l’étude de l’œuvre de Primo Levi, Si c’est un Homme. Après avoir visionné un court mé- trage d’introduction, nous avons rencon- tré Monsieur Henri Borlant. Aujourd’hui âgé de 87 ans, il nous a raconté sa vie et son expérience de survivant de plusieurs camps dont Auschwitz. Il a ensuite répondu à nos questions, ce qui a donné lieu à un dialogue avec les élèves présents, moment fort d’échange et de partage. Puis l’ensemble de l’assistance a ob- servé une minute de silence en hommage aux victimes de l’Holocauste. Toute la classe de 3 e B1, ainsi que les enseignants qui l’accompagnaient, garde- ront un souvenir marquant du témoignage de Monsieur Borlant. « Fort, émouvant, précieux, sobre, intéressant, vivant, respectueux... Un moment de partage, d’espoir, de pardon, de recueillement... Un devoir de mémoire, d’hommage, de transmission... » Tels sont les mots qui reviennent sans cesse dans nos bouches après cette expérience in- tense et ce témoignage bouleversant et poignant. Cela a suscité parmi nous débat et questionnement. Enfin, pour reprendre les paroles de Monsieur Borlant et comprendre le témoi- gnage de son passé, nous devons mesurer la chance d’être entourés de nos famille et amis, mais surtout retenir sa leçon de vie, faite d’espérance et d’optimisme. PIQUE-NIQUE OMBRELLES ET HAUTS-DE-FORME LE 6 JUIN DE 11H30 À 16H RÉALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE LA GALERIE 123 (UN DEUX TROIS) GENÈVE – WWW.GALERIE123.COM

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Institut Florimont bulletin de la direction mai 2015

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Page 1: Bulletin de la direction mai 2015

Bulletin de direction

MAI 2015

Madame, Monsieur, chers parents

En cette année du 110e anniversaire de notre école, les occasions de célébrer ne manquent pas. Nous avons commencé en janvier avec la messe de la St François de Sales qui fut l’occasion de lancer les festivités.

Nous continuons avec différents projets pédagogiques, portés notamment par le département des Arts. Dans quelques jours se déroulera aussi notre grand pique-nique « Ombrelles et Hauts-de-forme » qui nous ramènera en 1905. J’espère vous y retrouver nombreux, en costume d’époque ou non.

Plus tard dans l’année, nous aurons l’oc-casion de partager à nouveau un moment pour le concert de Lang Lang au Victoria Hall ainsi que pour inaugurer le nouvel étage du bâti-ment Sciences et Arts le 8 octobre prochain, jour anniversaire de l’ouverture de notre école.

Je saisis l’occasion de formuler d’avance tous mes vœux de réussite aux élèves qui vont passer des examens dans les semaines à venir et me réjouis d’ores et déjà de vous retrouver nombreux samedi 6 juin prochain, à l’occasion de notre pique-nique.

Sean Power, Directeur Général

Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste

Mercredi 28 janvier dernier, la classe de 3e Bac s’est rendue au Palais des Nations (siège de l’ONU) à l’occasion de la Journée Internationale de commémoration en mé-moire des victimes de l’Holocauste et de l’anniversaire des soixante-dix ans de la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz (en Pologne

actuelle). Cette sortie s’inscrit dans le cadre du programme d’Histoire et fait suite à la lecture puis à l’étude de l’œuvre de Primo Levi, Si c’est un Homme.

Après avoir visionné un court mé-trage d’introduction, nous avons rencon-tré Monsieur Henri Borlant. Aujourd’hui âgé de 87 ans, il nous a raconté sa vie et

son expérience de survivant de plusieurs camps dont Auschwitz.

Il a ensuite répondu à nos questions, ce qui a donné lieu à un dialogue avec les élèves présents, moment fort d’échange et de partage.

Puis l’ensemble de l’assistance a ob-servé une minute de silence en hommage aux victimes de l’Holocauste.

Toute la classe de 3e B1, ainsi que les enseignants qui l’accompagnaient, garde-ront un souvenir marquant du témoignage de Monsieur Borlant.

« Fort, émouvant, précieux, sobre, intéressant, vivant, respectueux... Un moment de partage, d’espoir, de pardon, de recueillement... Un devoir de mémoire, d’hommage, de transmission... » Tels sont les mots qui reviennent sans cesse dans nos bouches après cette expérience in-tense et ce témoignage bouleversant et poignant. Cela a suscité parmi nous débat et questionnement.

Enfin, pour reprendre les paroles de Monsieur Borlant et comprendre le témoi-gnage de son passé, nous devons mesurer la chance d’être entourés de nos famille et amis, mais surtout retenir sa leçon de vie, faite d’espérance et d’optimisme.

PIQUE-NIQUE

OMBRELLES ETHAUTS-DE-FORMELE 6 JUIN DE 11H30 À 16H

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Le terrorisme : la mondialisation contemporaine d’un crime organisé dissimulé sous le voile religieux ?

Le premier trimestre de l’année 2015 illustra une nouvelle fois les enjeux sécuritaires liés au terrorisme. Il remit en cause un sentiment de sécurité européen déjà ébranlé le 22 juillet 2011 1 et les 11, 15 et 19 mars 2012 2. Si la population du Vieux Continent s’habituait à ces drames grandement relayés par les médias, elle était soulagée de la distance la séparant de ces actes effroyables. Seuls les plus humanistes, seuls les services de ren-seignements semblaient réellement s’alarmer des attentats de Peshawar ou de Kaduna, par exemple ; les autres voyaient en les frontières de l’Union un certain rempart contre la bar-barie. Pourtant, c’est sur le territoire français que les frères Kouachi ont perpétré leurs attaques et l’ironie réside dans le choix du but, un emblème de la presse satirique, un emblème de la liberté d’expression.

Ce dernier fait exemplifie l’affiliation du terrorisme à une cause islamiste, celle d’Al- Qaïda, de l’Etat islamique (EI). Toutefois, le Professeur Rémi Baudouï, que l’auteur souhaite, au nom de ses camarades, remercier pour sa présence, rappelle volontiers que ce terme naquit au crépuscule du XVIIIe, lors de la sombre période de la Petite et Grande Terreur. Plus encore, dans la cinquième édition du Dictionnaire de l’Académie Française (1798), le terroriste est défini comme un « agent ou partisan du régime de la Terreur qui avoit (avait) lieu par l’abus des mesures révolutionnaires. ». Acte de répression étatique envers un peuple, le ter-rorisme se métamorphosa en un moyen, l’instrument d’une revendication d’idéaux aussi multiples que variés et contradictoires. Ainsi, les héros camusiens, les Justes, assas-sinèrent le Grand-Duc Serge Alexandrovitch, au nom de la liberté du peuple russe. Le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) détourna les premiers avions civils en sep-tembre 1970. Puis, apparurent des groupus-cules terroristes, tels AQMI ou AQPA, dont l’émergence fut notamment soutenue par la CIA. L’évolution de ces attentats soulève donc

deux questions ; la première liée à l’expansion tant numérique que géographique de ces groupes, la seconde, à leur objectif même.

Alors que les mouvements terroristes de l’après-guerre jusqu’aux années 1980, tels l’IRA ou l’ETA, paraissaient très territoriaux et spécifiques à une cause tout au plus régionale, leurs actes se mondialisèrent par la suite, avec la formation de structures transnatio-nales. Structures qui attirent, rassemblent moult jeunes socialement isolés, déracinés, incompris, désoeuvrés, cherchant un refuge dans une pratique radicale de la religion. La commission européenne estime ainsi à quelques 800 le nombre de personnes partis pour le djihad en Syrie, dont 250 Français et probablement 37 Suisses. Or, ces jeunes radicalisés, marginalisés représentent une véritable menace tant pour la sûreté natio-nale que transnationale, lors de leur retour dans leur pays d’origine. Cette mondialisation de la violence, barbarie terroriste, plus ex-trême encore depuis le 11 septembre 2001 ne s’accompagna pas d’une coalition inter-nationale défensive non offensive à son en-contre. Malgré le Groupe TREVI 1, établi en 1976, qui réunit plusieurs ministères de l’In-térieur dans l’objectif d’une lutte anti-terro-riste à l’échelle continentale, les services de renseignements des différents pays se re-fusent communément de partager leurs in-formations. Dans le cas des attentats de Charlie Hebdo, les Américains surveillaient de très près les frères Kouachi et suspectaient un possible passage à l’acte de leur part. Ils n’en ont toutefois pas informé la DGSI française. Quel rôle joue alors Europol et Interpol ? Pis encore, en terres helvétiques, un problème intrinsèque, longtemps démenti par les au-torités peu loquaces sur les sujets de la Défense, se révèle un manquement aux de-voirs d’une nation, à savoir la protection des citoyens. Effectivement, le Service de Renseignement de la Confédération, notam-ment chargé de l’anti-terrorisme et presque décapité après l’affaire des fiches 3 , ne remplit

aucunement sa mission et en réalité, ce sont les polices cantonales qui s’essaient à transmettre leurs maigres informations.

La seconde interrogation apparaît plus complexe encore. En effet, comme annoncé dans le titre de cet article, la compréhension, l’interprétation des buts recherchés dans les attentats relèvent une double facette. A l’instar du voile porté par les femmes musulmanes, les finalités les plus translu-cides, la promulgation d’idéaux, de valeurs, un patriotisme martyr, la prolifération d’un sentiment de peur et l’altération des habitudes d’un peuple, dissimulent un attrait réel, une quête profonde d’enrichissement d’organisations qui s’apparentent dès lors à des groupes de crime organisé. Les spécialistes notent, en premier lieu, une similitude dans les filières pour rejoindre le djihad et celles de la mafia, mieux connues depuis quelques années ; des filières qui s’avèrent transnatio-nales et dont la complexité structurelle et hiérarchique en complique le démantèlement. Mais surtout, tels les gangs qui se spécialisent dans le trafic de stupéfiants, ou encore d’armes, les mouvements terroristes du XXIe cherchent essentiellement le profit pécunier. Sous le motif d’une « guerre menée au nom d’un idéal religieux », l’EI voit une opportunité de contrôler la manne pétrolière syrienne et irakienne et profite donc de personnes in-fluençables, à la recherche d’un idyllique salut.

Pour conclure, né d’une répression éta-tique nécessaire à la protection de la première république, le terrorisme évolua, se mondia-lisa au fil des décennies, contraignant les nations à redéfinir leurs priorités et mesures sécuritaires. Aujourd’hui, plus qu’une lutte morale et religieuse, il est devenu un instru-ment pour un crime organisé en perpétuelle quête de gains financiers.

Quentin Savary, TMS. 2Café UNIGE 4 – thème « terrorisme »

1. Le norvégien Anders Behring Breivik rassemble en ce 22 juillet de nombreux

jeunes participants à un camp sur l’île d’Utøya, avant de tirer à l’arme

auto matique, tuant soixante-neuf personnes.

2. Mohammed Merah abat sept personnes, dont trois enfants juifs, à Toulouse

et Montauban. Il trouvera la mort le 22 mars, après plus de trente heures

de siège, tué par des opérateurs du RAID.

3. Les autorités fédérales, qui avaient constitué quelques 900 000 fiches de

renseignements sur des citoyens et habitants, afin de lutter contre des activi-

tés communistes, furent bafouées en 1989, à leur découverte. Suite à cet événe-

ment, qui souleva d’innombrables critiques, les Services de renseignement

stratégique connut une complète réforme structurelle.

4. http ://www.unige.ch/communication/service/passerelle/cafesunige.html ;

les cafés -UNIGE sont des moments où des professeurs de l’université débattent

avec des élèves du secondaire autour d’un café-croissant. Avec des spécialistes

de chaque thème abordé, les cours sont donc donnés de manière différente.

Page 3: Bulletin de la direction mai 2015

L’ONU et Florimont : le futur des organisations internationales discuté lors des déjeuners de Florimont.

Quel futur pour les organisations internatio-nales ? Font-elles preuve d’efficacité ? Et quel rôle pour Genève dans le futur onusien ? C’est autour de ces trois épineuses questions que s’est déroulé le déjeuner florimontain du mercredi 25 mars 2015. 15 élèves de première, provenant de nos trois sections, ont eu la chance de pouvoir réfléchir sur ces sujets complexes et d’en discuter avec notre invité d’honneur, M. Michael Møller, chef par inté-rim de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG). Ce talentueux fonctionnaire interna-tional, possédant plus de 30 ans de carrière diplomatique et aujourd’hui le numéro un de la nébuleuse onusienne de Genève, a en effet offert son temps et sa large expertise à nos élèves pour débattre avec eux.

Dans une première partie introductive, M. Møller nous a présenté la complexité de la Genève internationale et a rappelé qu’une grande part du travail qui s’y effectue nous affecte tous dans notre quotidien sans que nous nous en rendions vraiment compte (aviation civile, travail avec les parlements nationaux, mise en place de normes, télé-communication, régulations internationales du travail,...). En effet, le travail onusien effectué à Genève est d’ordre technique et de fait d’un impact direct sur nos vies quotidiennes.

Néanmoins, il a rappelé que ce travail était méconnu et de fait a souligné qu’une grande partie de ses interventions visaient à rendre cette réalité plus visible et intelligible. L’ONU est fort souvent sous le feu de critiques in-fondées à cause de son incapacité à résoudre des conflits portés au centre de l’attention par les médias (Irak, Syrie,...). Néanmoins, ces blocages ne représentent qu’une infime par-tie du travail onusien, celui du Conseil de sécurité, se déroulant de plus au siège des Nations Unies, à New York. Il a déploré cet état de fait, car ces incapacités, peu nom-breuses, questionnent négativement un sys-tème qui dans son ensemble est très fonc-tionnel et incroyablement nécessaire au développement de la paix mondiale et du bien-être de l’humanité.

Puis, dans un deuxième temps, la rencontre avec les élèves s’est opérée. En tour-nant de table en table, prenant son temps pour converser avec tous, M. Møller a répondu aux interrogations de nos élèves de première. Bien qu’un peu intimidés au début, nos étudiants ont très vite été mis en confiance par la sym-pathie et l’enthousiasme de M. Møller. Il a ain-si conversé avec tout le monde, sans essayer d’éviter les questions gênantes et en offrant une proximité rare. La qualité des débats qui

ont eu lieu fut très satisfaisante. En effet, les élèves avaient tous bien préparé leur interven-tion et de fait pouvaient sans problème rebon-dir sur les remarques avancées par le haut fonctionnaire. Aucun ne s’est laissé déconte-nancer par les circonvallations diplomatiques et tous ont réussi à obtenir de M. Møller la réponse qu’ils désiraient.

Ce grand moment restera gravé dans nos mémoires par la chance que Florimont a eu de pouvoir inviter une personne d’une si haute importance et de surcroît de pouvoir en tirer un bénéfice pédagogique évident. En effet, qui mieux que le leader des Nations Unies ne peut nous parler du système onusien et de son futur ?

Comme l’a conclu M. Møller, il est impor-tant d’offrir ce genre d’événements à des étu-diants, dans leurs établissements, car c’est eux qui formeront la génération des décideurs de demain. Les écouter, les comprendre et partager avec eux et donc essentiel. C’est en gardant en tête ce conseil que nous remercions M. Møller pour sa visite et que nous attendons avec im-patience la prochaine opportunité qui nous sera donnée de converser à nouveau avec lui.

Olivier Siegrist, Responsable du Département des Sciences Humaines

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Un nouveau projet avec le musée Ariana !Le 18 avril, les élèves de 2nde et première année de la section Bac en histoire des arts et les élèves de la section internationale en 2nde en arts visuels, ont eu le plaisir de se retrouver à leur vernissage ! Les uns et les autres ont travaillé en lien avec l’exposition temporaire « Jean Marie Borgeaud, la terre au corps », présentée au musée Ariana jusqu’à la fin du mois d’avril.

Deux travaux, deux réalisations, deux approches, qui mettent en avant la diversité d’un projet qui s’inspire d’une œuvre commune et qui reflètent les différentes possibilités of-fertes aux élèves dans le cadre des cours d’art.

Émotion quand tu nous tiensCe travail réalisé par les classes de la section Bac d’Histoire des arts propose une fresque qui est l’aboutissement d’une collaboration entre le Musée Ariana, l’Institut Florimont et la céramiste Sonja Décaillet, invitée lors d’un workshop. L’idée de proposer un travail artis-tique à la fois pédagogique et didactique, mê-lant réflexion et réalisation, a été au cœur de cette activité qui s’est déroulée en trois parties.

Tout d’abord, les élèves ont visité l’ex-position « Jean Marie Borgeaud - La Terre au corps » et ont été amenés à écrire un texte sur la sculpture qui les a le plus marqué, de

manière positive ou négative. Une discussion avec leur enseignante en histoire des arts autour du travail de l’artiste a amené les élèves à se questionner sur le thème du « ressenti » et de l’impact potentiel des œuvres sur le public. À partir de cette expérience, ils ont exploré le champ des émotions par le biais de la photographie. Chaque élève devait tenter de restituer, par l’expression de son visage puis par celle de son corps tout entier, une émotion, un sentiment choisi. Le groupe s’est ensuite rendu dans l’atelier de Sonja Décaillet, afin de transférer cette « émotion » photographique sur une plaque de porcelaine, et découvrir la céramique sous un autre angle que celui de la sculpture. Le résultat de ces travaux consiste dans un ensemble de trente-cinq plaques individuelles qui forment un tout, à l’image de ces étudiants, si différents les uns des autres, qui cheminent vers un objectif commun – le devenir.

Autour d’un corps fragmentéCe second travail a été réalisé sous la conduite de Mireille Rigotti par la classe d’arts visuels de la section internationale de 2e année. Il présente des pièces qui sont le fruit de la rencontre du travail de Jean-Marie Borgeaud, dans le cadre d’une initiation aux bases de la sculpture. Cette expérience a permis aux élèves

du cours d’art d’être plongés durant sept se-maines dans une réalité artistique très vivante.

À la suite de la visite de l’exposition, les élèves ont exploré avec leur enseignante les thématiques abordées par l’artiste pour n’en retenir qu’une, celle qui les a marqués le plus fortement ; le fragment corporel et l’étrangeté.

Après avoir effectué divers exercices pré-paratoires par le dessin puis par le façonnage, chacun a conçu un fragment d’une créature étrange telle qu’il/elle se la représentait. La mise en volume n’était pas évidente pour tous et la réalité de la terre souvent déroutante. La maîtrise du modelage n’était pas aussi facile que ce qu’ils avaient imaginé.

Ces fragments ont été rassemblés pour composer un étrange musée archéologique imaginaire, né de cette expérience unique qui s’est faite par la découverte d’un artiste intri-guant, Jean Marie Borgeaud, et d’une expo-sition fascinante « La terre au corps ».

Un voyage réussi, très intéressant, utile et inoubliable.

Ce fut l’occasion de voir les plus beaux monuments de Milan et de visiter quelques musées ainsi que l’Exposition Universelle 2015, qui a ouvert ses portes juste le 1 mai.

Le succès de ce voyage nous le de-vons à nos deux professeurs qui l’ont très bien organisé et à la cohésion chaleureuse de notre groupe.

Les élèves de la classe d’italien

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Les galets magiques et leurs fleurs folles.Il était une fois, au pays des enfants de 11e, une histoire de galet…

Par un froid matin de janvier, l’artiste sculpteur genevois Jean-François Gallina, est venu à Florimont à la rencontre des enfants. Il est arrivé les bras chargés de branches de toutes tailles, de pièces de bois découpées en forme de fleurs, de poissons, de feuilles, ain-si que de galets.

Armés de leurs pinceaux et de peintures plus vives les unes que les autres, les enfants ont, sous l’œil bienveillant de l’artiste, donné vie à ces pièces minérales et végétales. Petit à petit, les galets et les fleurs ont pris vie et ont ainsi par la suite permis l’écriture en classe d’un conte imaginaire.

Par un beau matin de mars, un jardin a surgi : 110 galets et fleurs sont venus colorer un coin de l’école pour célébrer l’anniversaire de Florimont. La magie avait opéré !

Par un doux matin de printemps, quelques graines ont été plantées, et si la magie se poursuit, vous verrez des fleurs pousser, petit à petit, qui viendront s’entre-mêler à ce jardin minéral. Alors soyez atten-tifs et prenez le temps de venir regarder cette installation.

Carine Bruni et Virginie Dal Ponte,enseignantes arts visuels

Dans le cadre des 110 ans de l’Institut Florimont, le département des arts s’est donné comme mission de travailler autour de cet anniversaire à la fois en arts visuels et en musique. Durant toute l’année, les travaux autour de cette célébration se succéderont à la fois au niveau du primaire qu’au niveau du cycle et du secondaire. Chaque professeur avec l’une de ses classes fera un projet lié aux 110 ans.

Ce sont les arts visuels du primaire qui ont inauguré cet anniversaire au mois de mars, avec les 110 éléments formant un jardin imaginaire au niveau de la cour du secondaire. Suivront des travaux aussi divers les uns des autres comme par exemple le blason de Florimont revisité, les bâtiments réinvestis et autres projets. Vous verrez même un carnet de timbres postaux émis spécialement pour les 110 ans

que les élèves créeront pour l’occasion. Quant à la musique, elle sera également bien représentée puisque le groupe ins-trumental vous accompagnera lors du pi-que-nique du 6 juin prochain et qu’il se produira à la fin de l’année en guise de conclusion. Autant de projets qui présentent la diversité et le dynamisme de la création au sein du département des Arts à l’Institut Florimont.

Les arts visuels vous donnent la banane !Cette année, dans le cadre des arts visuels, des classes de 5ème année se sont immer-gées dans la représentation de la banane dans tous ses états. En effet, une série de travaux bien différents les uns des autres ont été réalisés en utilisant ce fruit exotique devenu si banal.

Pour certains, il a été question de créer des motifs aux points, en tatouant la banane à l’aide d’une punaise, à la manière de l’artiste japonais Daisuke Skagit. Ainsi avec l’oxydation de la peau de la banane, un réseau graphique imaginé par les élèves est apparu comme par magie, proposant des structures aussi diffé-rentes les unes des autres.

Pour d’autres classes, la banane a été exploitée dans le but de travailler le dessin d’observation mais également la mise en

page. En effet, les élèves ont dû réfléchir comme des graphistes en herbe afin de concevoir une couverture de livre de recettes de cuisine basées exclusivement sur la banane.

Pour ce faire, ils ont tout d’abord appris à regarder attentivement le fruit et à le dessiner le plus fidèlement possible en utilisant plusieurs procédés. Par exemple le reproduire sans regarder leur feuille, en suivant le contour de la banane, un dessin d’observation avec valeurs de gris au crayon gris, ou encore faire un dessin d’observation en couleurs. À la suite de ces divers exercices, ils ont pu créer la page de couverture de leur livre de recette, bon appétit !

Valérie Besson, enseignante arts visuels

Page 6: Bulletin de la direction mai 2015

La monnaie de férat

Il a été demandé aux élèves durant le cours d’arts visuels d’imaginer un graphisme pour une nouvelle monnaie locale qui concernerait le bassin genevois de part et d’autre de la fron-tière. Afin de mieux comprendre le projet et ses enjeux économiques, Sébastien Montessuit,

enseignant en économie, est venu présenter pendant le cours les informations techniques relatives à ce projet de nouvelle monnaie. Cette intervention vivante et riche en préci-sions a permis aux élèves de cerner les contours et les enjeux d’un tel projet écono-mique et d’apprécier sa dimension éthique, qui doit dynamiser l’activité économique locale du bassin genevois.

Avec ce travail différents aspects de la création ont été abordés. En effet, ils ont tout d’abord effectué quelques exercices pratiques ainsi qu’une étude approfondie des visuels de billets de banque existants. L’occasion

d’aborder les notions de composition, de mise en page, mais aussi de faire en sorte que les élèves apprennent à organiser et à agencer de façon claire et originale diverses informations graphiques hétéroclites. Ensuite, ils ont été amenés à sélectionner des éléments gra-phiques trouvés dans divers magazines qu’il s’agissait d’imbriquer et de réunir lors de la réalisation d’un possible visuel de billet. Comme toujours la créativité et la diversité étaient de mise.

Nicolas Muller, enseignant arts visuels

Le pavage et le all-overLes élèves de 6F4 ont été invités à travailler autour du pavage et du all-over en répétant un seul et même motif et en saturant l’espace de la feuille. Les notions étudiées en mathé-matiques ont été réactivées lors du cours d’art dans le cadre de cette acti vité transversale qui lie ces deux matières. L’occasion également d’étudier les pavages dessinés d’Escher ou ceux visibles à l’Alhambra de Grenade, mais aussi les all-over fantaisistes et pop de Takashi Murakami.

En classe, les élèves ont pu choisir une reproduction imprimée d’une photographie présentant un élément architectural (intérieur domestique, couloir de l’Institut Florimont, mur de Berlin...). L’idée principale était d’habiller ou plutôt de recouvrir tout un pan de l’architecture imprimée, en répétant un seul et même motif, jusqu’à l’obtention d’une

trame régulière et complexe à l’image d’un papier-peint du XVIIIe ou du XIXe Siècle.

Translation, rotation, symétrie axiale... Quelques éléments du vocabulaire spécifique aux mathématiques acquièrent ici une nouvelle dimension dans le cadre de ce travail pratique artistique. A l’issue de ce projet,

l’ensemble des travaux seront réexaminés lors du cours de mathématiques pour aborder dans des conditions inédites les grands prin-cipes géométriques.

Nicolas Muller, enseignant arts visuels

Projets interdisciplinaires : rencontres originalesÀ la suite du succès obtenu lors de la réali-sation au printemps dernier des banderoles colorées, préparées à l’attention de la de-mi-finale de la UEFA Youth League par les  classes de 6e ; l’idée de poursuivre cette  année avec des projets ciblés de type interdisciplinaire nous a semblé importante. Le pari a été fait au sein du département des

Arts de nous associer à certaines matières en vu de travaux intéressants et originaux permettant aux élèves de poursuivre et d’ou-vrir une réflexion d’une matière à l’autre. Grâce à la bonne synergie et à la dynamique positive entre les enseignants, le département des Arts s’est donc associé au département des sciences humaines ainsi qu’au départe-

ment des mathématiques pour proposer aux élèves de 4F1 des travaux en lien avec l’éco-nomie et à la classe de 6F4 une application concrète des mathématiques.

Adriana Hartley, Responsable département des Arts

Page 7: Bulletin de la direction mai 2015

PIQUE-NIQUEOMBRELLES ET HAUTS- DE-

FORMELE 6 JUIN

DE 11H30 À 16H

PROGRAMMEBUFFETS, PHOTOGRAPHIES ET STANDS DE JEUX

DURANT TOUTE LA MANIFESTATION

1 1H30-13H30 JAZZ BAND SWEET MARY CAT

12H00 DÉMONSTRATION DU VÉTÉRAN VÉLO CLUB SUISSE

12H30 COMBAT D’ESCRIME

13H00 DÉMONSTRATION DU VÉTÉRAN VÉLO CLUB SUISSE

13H30-14H30 JAZZ BAND SWEET MARY CAT ET CONCERT AVEC LES ÉLÈVES DE FLORIMONT

15H00 TIRAGE AU SORT DES GAGNANTS DE LA TOMBOLA ET DU GRAND

CONCOURS DE COSTUME

16H00« MOVIE DAY «

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