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Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 Editorial

Nos initiatives pour l’année 2015 Par Madame Fouzia OSMANI

Directrice Générale de l’INPED

De nombreuses initiatives seront déployées par notre Institut au cours de l’année 2015. Ces actions seront mises en œuvre en plus de ce qui constitue le socle de notre activité, des prestations de formation et de conseil en forte croissance au profit d’un marché dont la demande est également en constante augmentation.

Ces initiatives ambitionnent de s’inscrire dans le cadre de la feuille de route que la Conférence sur le Développement Economique et Social, organisée récemment à Alger, à adopter pour espérer impulser un nouveau régime de croissance à notre économie qui ne soit pas uniquement induit par les hydrocarbures.

Cette conférence a constitué pour l’INPED, acteur majeur de la formation, l’occasion de dire le fruit d’une longue expérience et de proposer des recommandations notamment celles relatives à la formation, au savoir et à la connaissance, éléments incontournables dans toute perspective de croissance et de développement de l’entreprise.

Les initiatives que nous retenons pour l’année 2015 s’articuleront autour de 4 axes majeurs, la formation, le partenariat, l’édition et l’animation.

L’axe formation sera caractérisé par une nouvelle offre plus orientée vers les besoins du secteur industriel avec un pilier central constitué d’un cursus pédagogique en management rénové en termes d’approche pédagogique et de contenu avec prise en compte des nouveaux besoins de l’entreprise comme la gouvernance, la responsabilité sociale, les normes, la qualité, le management de projets, l’économie industrielle, la gestion par les compétences, les technologies de l’information et de la communication, la maîtrise des langues d’affaires, le management de l’engineering, …

Une partie de cette nouvelle offre de formation s’appuiera sur des actions de partenariat que nous voulons fécondes et porteuses d’un réel transfert de compétence et de savoir-faire à notre profit avec Co-diplomation ainsi qu’une participation active à l’ingénierie pédagogique.

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015

S’agissant du programme d’animation et de vulgarisation de thématiques dédiées au management et à l’entreprise, deux conférences-événements et un séminaire à forte résonance tant sur le plan des thèmes développés que sur celui des réponses aux préoccupation des pouvoirs publics en termes de relance économique, de développement de l’entreprise et de vulgarisation de la connaissance et du savoir en tant que facteurs déterminants de la croissance seront organisés.

Assurées par des professeurs, experts et spécialistes de renom, ces conférnces et séminaire seront destinés aussi bien aux stagiaires de l’INPED qu’aux responsables d’entreprises, DRH, cadres dirigeants et cadres supérieurs susceptibles de manifester un intérêt véritable vis-à-vis des thématiques déployées.

Pour l’axe de l’édition, la relance de la Revue Algérienne de Management sera effective dés l’année 2015. Un mémorandum relatif à cette publication a été remis à notre autorité de tutelle. Conçue et imaginée en 2006 pour moderniser l’ancienne publication de l’INPED, Gestion et Entreprise, la Revue Algérienne de Management dont le nom a été proposé pour des raisons de résonance médiatique et de visibilité scientifique par le Professeur Azzedine TOUNES, Professeur à l’Université de Savoie (France), a été publiée à partir de 2007 et ce pour ses 5 numéros déjà parus. Les différentes étapes qui ont caractérisé cette publication et les raisons de son interruption ont été explicitées et intégrés dans ce même mémorandum.

Au cours de l’année 2014, le numéro 6 de la R.A.M a été conçu avec un sommaire déjà élaboré et une maquette réalisée mais non encore publiée. L’autorisation de notre tutelle ministérielle sera sollicitée afin de procéder à la relance de la Revue Algérienne de Management en y intégrant une partie des travaux de la Conférence sur le Développement Economique et Social.

Evénement Participation de l’INPED à la Conférence nationale sur le Développement Economique et Social (Alger, les 4, 5 et 6 novembre 2014)

L’INPED a participé à la Conférence sur le Développement Economique et Social qui a eu lieu à Alger les 4, 5 et 6 novembre 2014.

Organisée par le Ministère de l’Industrie et des Mines, institution dont il est sous tutelle, l’INPED a saisi cette opportunité pour participer et apporter sa contribution aux débats qui ont eu lieu dans les différents ateliers et tables rondes dédiés à l’importance des ressources humaines et de la connaissance dans toute perspective de développement de l’entreprise et d’émergence économique.

Les représentants de l’INPED ont saisi cette opportunité pour présenter leur offre de formation pour l’année pédagogique en cours.

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015

Les représentants de l’INPED entourant Monsieur Abdelkader DJEFLAT, Professeur à l’université de Lille (France) et spécialiste international de l’économie de la connaissance.

Monsieur le Docteur Mohamed AISSA, Ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, en visite à l’INPED

Le Docteur Mohamed AISSA, Ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs a présidé à Boumerdes, la cérémonie de lancement de la première session de formation en Management Public organisée par l’INPED au profit des Directeurs de Wilaya de son secteur.

Accueilli à l’INPED par Madame Fouzia OSMANI, Directrice Générale, et après une allocution de bienvenue prononcée par Monsieur le Wali, Monsieur le Ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs a dans son intervention rappelé la nécessité de doter les participants à cette formation des outils modernes du management.

8éme Salon Professionnel International de l’Industrie. Participation remarquable de l’INPED

En marge du 8éme Salon Professionnel International de l’Industrie, l’INPED à organisé au profit des Responsables des Ressources Humaines et de la Formation une matinée dédiée aux perspectives de développement de l’INPED et de sa nouvelle offre de formations.

Madame Fouzia OSMANI, Directrice Générale de l’INPED, a rappelé dans son allocution le contexte de cette manifestation organisée par l’INPED et les perspectives de développement de ce grand établissement public de formation continue en management, de conseil à l’entreprise et de perfectionnement en langues étrangères.

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015

Madame Fouzia OSMANI, Directrice Générale de l’INPED, accueillant au stand de l’INPED Madame Rabéa KHARFI, Secrétaire Générale du Ministère de l’Industrie et des Mines

Monsieur Salim METREF a au cours d’une conférence intitulée « L’entreprise au cœur de notre projet pédagogique » présenté l’INPED, son itinéraire, ses perspectives de développement ainsi que les efforts consentis pour répondre et adapter son offre de formations aux exigences des entreprises dans un contexte caractérisé par un processus de renouveau de l’industrie nationale.

Monsieur Salim METREF au cours de sa conférence

Pour rappel, l’INPED a été présent à ce Salon par un stand qui a connu une très bonne affluence.

Focus

Place de l’animation scientifique et des publications dans le développement de l’INPED

Par M. A. BELGHENOU. PhD - MBA, Consultant (INPED) Il est connu que dans toute institution de formation, des activités d’animation scientifique sont conçues et réalisées en complément des programmes dispensés. De même, rares sont ces institutions qui n’éditent pas une ou plusieurs publications qui puisent dans les enseignements et autres activités scientifiques et techniques pour porter le message de l’institution. Pour l’INPED en particulier, activités d’animation et publications sont un moyen d’actualisation des connaissances des collectifs de l’établissement, notamment les effectifs participant aux formations ainsi que leurs formateurs, les experts consultant et plus

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 généralement le personnel dans son ensemble. Elles permettent également à l’institution de s’ouvrir davantage sur son environnement, d’accroitre sa notoriété tant dans le pays qu’à l’étranger et, enfin d’optimiser l’utilisation des infrastructures et installations existantes.

A titre de rappel, l’institut a organisé, tant pour son propre compte qu’à la demande d’organismes et institutions partenaires, un grand nombre de manifestations techniques et scientifiques.

Parmi ces manifestations, mentionnons en particulier déjà dans les années ’70 et ’80 le séminaire de haut niveau sur la sous-traitance industrielle et l’atelier technique sur le développement des industries légères.

Et pour propre compte, l’INPED a pu organiser avec succès :

La célébration des 30° et 45° anniversaires de la création de l’institut, Des séminaires animés par des experts internationaux, Un symposium international sur la GRH qui a regroupé, pendant trois jours, une vingtaine

d’experts nationaux et étrangers ainsi que deux cents (200) participants de haut niveau1, Plusieurs conférences animées à l’intention des stagiaires et du personnel de l’INPED.

De même, l’INPED a abrité des congrès constitutifs de fondations, associations et syndicats, des regroupements de responsables de structures décentralisées du ministère de tutelle, des réunions d’organisations internationales et, enfin, des activités relevant des autorités locales.

Par ailleurs, l’INPED a édité une « Revue Algérienne du Management » qui a pu, au bout de cinq numéros, s’imposer dans le paysage éditorial national. Sa réputation a d’ailleurs débordé les frontières nationales au point ou nombre d’experts formateurs et consultants étrangers de haut niveau la sollicitent pour y publier les articles scientifiques et techniques.

Ce rappel devrait inciter à un développement de ces activités d’animation qui pourront bénéficier de l’existence d’infrastructures particulièrement adaptées. Ces infrastructures consistent en une salle de conférences entièrement rénovée et bien équipée pour les grandes rencontres nécessitant la sonorisation, l’enregistrement, la projection et la traduction simultanée. Elles comportent aussi des halls d’exposition à l’entrée du bâtiment pédagogique, au rez-de-chaussée du bâtiment reconstruit après le séisme de 2001 et à la résidence des stagiaires. Il s’agit aussi de capacités d’hébergement et de restauration et de parkings. Ce développement attirera à coup sûr un large public de cadres en stage à l’INPED, de cadres d’entreprises et d’intervenants à l’université toute proche.

C’est ainsi qu’en application des recommandations du Plan de développement de l’INPED pour la période 2013-2017, il est temps de définir une stratégie et un plan opérationnel de développement de

L’activité d’animation et de communication2. Celle-ci devra toutefois prendre en compte la concurrence de cabinets spécialisés qui exploitent les infrastructures et moyens des grands hôtels et complexes touristiques de la capitale et ses environs, ainsi que des autres grandes villes.

La définition de la stratégie et sa mise en œuvre exigeront toutefois la mise sur pied d’une équipe de spécialistes et de moyens de travail adéquats. Ce sera sans doute le défi du lancement et du

1 Ce symposium devait déboucher sur la réalisation d’un livre blanc sur la GRH, ce qui n’a pu être fait. Toutefois, les contributions des conférenciers ont fait l’objet d’une publication dans la revue Management de l’INPED. 2 Une note méthodologique sur l’élaboration de cette stratégie a déjà été élaborée et communiquée au ministère de tutelle en 2013.

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 développement la maison d’édition et de communication (MEdCom). Une telle structure devra bénéficier :

De l’acquisition d’équipements et matériels de dernière génération, Du recrutement des équipes devant animer les lignes de production (ligne papier, lignes sur

supports électronique), De la reconversion et de la formation du personnel en place.

Enfin, la relance de l’activité animation et communication ne sera pas complète sans celle de la Revue et sans la réalisation d’un bulletin interne de qualité.

Contribution.

Mutations de l'entreprise et enseignement du management. Regards croisés.

Par M. Salim METREF

Afin de développer et d'illustrer quelques-unes des mutations profondes que connaît l'enseignement du management, nous nous proposons de croiser les avis pertinents de trois experts et spécialistes (a, b, c) dont les travaux dans le domaine font référence et autorité, d'en cerner la quintessence et de la restituer au profit de nos lecteurs, des chefs d'entreprises et des responsables de structures et autres entités dédiées à la formation. Deux segments fondamentaux de l'enseignement du management, l'élaboration des contenus et la conception des méthodologies de transmission des connaissances et du savoir, sont ainsi soumis au crible de l'expertise développée tant sur le plan académique que sur celui de la pratique de la formation de haut niveau. Ces deux segments sont également évalués par rapport aux mutations que connait l'entreprise et qui sont induites par un environnement économique variable avec lequel elle doit composer. L'enseignement du management, sous toutes ses déclinaisons, connaît donc lui-aussi et à l'instar des mutations profondes de l'économie en général et de l'entreprise en particulier, de profonds bouleversements et parfois même une véritable refondation. L'apparition de nouveaux besoins inhérents à la capacité d'adaptation de l'entreprise à un environnement mouvant confère aux enseignements l'obligation non seulement de l'écoute des fluctuations de la demande du marché et des préoccupations des étudiants et stagiaires mais aussi celle de la réactivité indispensable induite et sans laquelle la pertinence des cursus ne serait plus apte à prendre en charge les défis à venir. Le principal facteur inductif de ces mutations reste l'hyper complexité de l'environnement économique et son impact sur le devenir de l'entreprise et sur la nécessité pour elle de développer et d'acquérir de nouvelles compétences pour y faire face. Le Professeur Mohammed MATMATI (*) résume avec pertinence les défis que doivent affronter les chefs d'entreprises en relevant que "l'instabilité est devenue une caractéristique du fonctionnement des entreprises, le changement permanent étant son corollaire. Les managers doivent faire face à cette nouvelle donne et détenir les compétences qui permettent d'y faire face". Cet environnement exige de l'enseignement du management la capacité de développer et de promouvoir de nouvelles aptitudes et de nouvelles compétences indispensables aux chefs d'entreprises et autres dirigeants dont précise-t-il " la capacité d'adaptation à des situations évolutives tant sur le plan technique que managérial, la capacité de mobiliser des savoirs et la capacité de faire travailler en équipe et à distance plusieurs compétences multiculturelles sur des projets sont les nouveaux challenges " à gagner et auxquels doivent les préparer les institutions de formation". Le Professeur Bachir MAZOUZ (**), suggère avec un argumentaire extrêmement étoffé que les mutations de l'enseignement du management doivent d'abord être évoquées par les aspects historiques qui les portent et les aspects multidisciplinaires qui les enveloppent et qu'historiquement " des considérations essentiellement idéologiques, géopolitiques, économiques, budgétaires,

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 financières, technologiques et plus récemment sociales sont évoquées pour justifier les changements opérés autant au niveau de la recherche universitaires que dans celui de l'enseignement du Management " et de poursuivre que sur le plan de la chronologie des processus "qu'entre 1945 et 1970, des évolutions géopolitiques affectant les rôles et l'étendue de l'action étatique et des grandes entreprises ont été observées à l'échelle mondiale. L'enseignement du management (le terme gestion étant plus usité à l'époque) était alors "concentré autour de la croissance économique et du développement industriel, vus sous une perspective géopolitique opposant l'Est communiste à l'Occident ". Et de préciser que " dès la fin des années 1970 et jusqu'au début des années 1980, sous fond de crises géopolitiques graves, des dysfonctionnements organisationnels inattendus se sont avérés économiquement et budgétairement dangereux et compromettants pour l'action publique et les investissements privés à l'échelle mondiale ". S'agissant des changements structurels opérés dans la recherche académique et dans l'enseignement du management, Bachir MAZOUZ précise que "d'une approche du Management dite concurrentielle, la recherche et l'enseignement se sont progressivement orientés vers la capacité de changement des organisations. Selon l'auteur, "Gouvernements et actionnaires privés se sont montrés préoccupés par les effets dévastateurs des programmes de restructurations et plan d'justement lancés dans la foulé des crises des années 1980. Tout au long des années 1990, la question centrale était, pour les praticiens comme pour les théoriciens du management, ''comment gérer le changement ?''. L'accent était ainsi mis, et restera à ce jour, sur la gestion des processus d'affaires, la gestion des ressources humaines, la culture du service aux clients, la gestion de projets, les méthodes d'organisation du travail et de responsabilisation des gestionnaires et des employés, la gestion des systèmes d'information et de communication… Et de conclure en guise de perspective et dans une posture de prospectiviste averti qu'" avec la quête croissante de sens et de valeurs universelles, de prise d'initiatives privées (entrepreneuriat) et publiques (intrapreneuriat), de créativité, de connaissance et de propriété intellectuelle, d'équilibre travail-famille et du progrès numérique les deux premières décennies du 21e siècle verront, je l'espère, la recherche et l'enseignement du Management plus orientés par les finalités : celles des sociétés civiles qui aspirent à l'épanouissement, des économies du bien-être et des États au service de leurs populations et territoires Le Professeur Vincent PLAUCHU (***) conforte les points de vue précédents et estime que du point de vue historique, l'enseignement du management a, "au-delà des effets de mode (qui existent en gestion comme partout) " permis "quelques innovations qui ont été marquantes depuis quarante ans, non seulement dans le milieu universitaire, mais surtout dans la pratique des entreprises" et d'en citer quelques unes comme "la structuration des démarches qualité, l'analyse des coûts et performances cachés, la prise en compte de l'importance de la logistique et le Supply Chain Management, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, la gestion de la relation client et le branding, l'aboutissement des systèmes d'information avec les ERP, l'analyse de la gouvernance des entreprises, l'analyse de l'impartition, en particulier dans les achats et la maintenance, la conception partenariale des relations inter entreprises et sa prise en compte dans la gestion, la prise de conscience de la Responsabilité Sociétale de l'Entreprise ((RSE), et sa mise en œuvre effective, l'évolution des conceptions et pratiques comptables sous l'influence des normes IFRS etc. et sans parler de toutes les innovations en Finance ! ". Ces analyses mettent bien en exergue les innovations mises en œuvre sur le plan des programmes enseignés et la concordance des mutations subies tant par l'enseignement du management que par l'entreprise. Ce processus d'adéquation aux transformations de l'entreprise est également confirmé par Mohamed MATMATI qui estime que les enseignements du management "sont fortement influencés par les changements qui se passent dans le Monde, particulièrement dans l'économie et dans l'entreprise " et d'énumérer, lui aussi, quelques mutations inductives de ces changements comme "une forte et longue crise économique et financière dans les pays industrialisés avec des conséquences importantes sur les entreprises ainsi que sur les pays émergents et les pays en développement, l'accroissement de la concurrence et de la globalisation, le développement rapide des technologies, particulièrement des technologies de l'information et de la communication qui transforment les organisations, les modes de collaboration et l'accès au savoir, les évolutions sociologiques dans toutes les sociétés (élévation du niveau de formation, rapport à la hiérarchie, les

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 réseaux sociaux, la parité homme/femme, la mobilité intellectuelle, professionnelle et géographique, le rapport à l'environnement…). L'environnement économique étant extrêmement mouvants et complexe, les évolutions ainsi induites insèrent les entreprises " dans des dynamiques de changement permanent qui porte sur la stratégie, le portefeuille de produits/services, les technologies, l'organisation, le management des hommes, la relation à l'environnement…". Cette complexité de l'environnement permet cependant de défricher des perspectives et de mieux adapter les cursus de formation en management en y insérant de nouvelles compétences à développer et à promouvoir. Tout comme les Professeurs MAZOUZ et PLAUCHU, Le Professeur MATMATI voit dans ce contexte et en guise de perspectives que "l'innovation et l'entrepreneuriat sont, aujourd'hui, deux voies de formation dans le management. L'innovation est cette capacité à produire de la valeur par la créativité individuelle et surtout collective " et de préciser à propos de ces deux voies que " L'enseignement de l'innovation porte autant sur les méthodes de créativité (la technologie, les services, l'organisation, etc...….) que sur le management des processus d'innovation et de valorisation des nouvelles idées, produits…. L'innovation dans le management, l'innovation sociale (RSE, Diversité…) sont également des axes de cet enseignement ". Tandis que la voie de l'entrepreneuriat à privilégier dans les cursus d'enseignement du management, selon l'auteur, est "cette capacité à faire éclore et à développer la vocation à promouvoir des activités innovantes et à prendre des risques en allant sur le marché. Si elle est souvent considérée comme innée, le travail sur des projets innovants, la confrontation avec des entrepreneurs, la connaissance des outils et méthodes ainsi que de la législation sur la création d'entreprise confortent la vocation d'entrepreneur. " La refondation des programmes d'enseignement du management est partout dans le monde devenue un chantier sans fin car enjeu déterminant aussi bien que pour le devenir de l'entreprise, l'employabilité des ressources humaines formées que pour les institutions de formation elles-mêmes. Ainsi et en plus de la nécessité de disposer et de maitriser les outils d'une ingénierie pédagogique aussi efficace que réactive et ceux d'un knowledge management qui permet d'arrimer ces enseignements aux technologies de l'information et de la communication et de l'actualisation des connaissances, il est impératif de tenir compte d'autres éléments dont la pertinence n'est pas des moindres. Ainsi et à ce propos, le Professeur Bachir MAZOUZ précise que "nous ne pouvons prétendre à la formation de managers, privés ou publics, sans faire appel à des méthodes pédagogiques axées sur l'action, la prise de décision et les comportements. Les simulations et études de cas sont aujourd'hui incontournables " et de préciser que " personnellement, j'ai adopté des méthodes andragogiques pour enseigner des cours de Gestion par résultats ou de Gestion de projets à l'ÉNAP. Ces méthodes favorisent l'implication en ''classe'' et le transfert rapide vers le milieu de travail. Et de compléter son analyse en précisant qu' " un deuxième élément porte sur la participation des apprenants à toutes les étapes d'élaboration menant à un programme de formation. Une meilleure compréhension des enjeux pratiques, par exemple, devrait guider l'apprenant à prendre conscience des objectifs de son projet d'apprentissage continu en milieu organisationnel et/ou en classe. Ces objectifs ne pourront être ignorés par les concepteurs, formateurs et évaluateurs des programmes offerts ". Un troisième élément porte enfin sur l'évaluation qui se doit être "conçue à des fins d'amélioration des programmes de formation. Autrement dit, formateurs, apprenants et responsables pédagogiques doivent travailler ensemble et dans le but (ultime) de souligner les acquis et identifier les zones et les perspectives d'amélioration. Nous ne pouvons prétendre à l'excellence". Pour le Professeur Mohamed MATMATI, les cursus d'enseignement du management aux prises avec les mutations de l'entreprise doivent tenir compte dans leur mise en œuvre de " la prise en compte des besoins de l'entreprise ". Car, selon lui, " cette dernière fait un effort important pour libérer ses cadres et agents pour une formation ". D'autres éléments déterminants doivent être pris en compte dans le processus d'enseignement du management comme " les compétences à acquérir qui sont en principe identifiées (le formateur doit en tenir compte et les transformer en objectifs d'apprentissage), la prise en compte des attentes des cadres en formation (celles-ci peuvent avoir quelques différences avec les besoins exprimés par l'entreprise), le formateur doit trouver le compromis, le formateur doit aller au-delà des besoins des entreprises et des attentes des agents en formation pour donner une

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 perspective qui prennent en compte l'évolution actuelle des métiers, des technologies et des pratiques managériales ". Ainsi identifiées, ces éléments de mise en œuvre de l'ingénierie pédagogique permettent de repenser les enseignements du management qui doivent démontrer leur forte implication et imbrication dans le monde de l'entreprise. Ce dernier en mutation permanente exige une adaptation des profils de formation et l'acquisition de compétences nouvelles (QHSE, Corporate Governance, TIC, ..). De plus et selon le Professeur PLAUCHU "dans des environnements économiques et institutionnels mouvants, une des compétences les plus nécessaires (et malheureusement assez rare) est la capacité à mener un véritable diagnostic d'entreprise (diagnostic stratégique et diagnostic opérationnel), à pouvoir dégager sa marge de manœuvre et à faire des recommandations pertinentes. C'est une compétence complexe nécessitant une solide formation. Il faut être capable, selon Vincent PLAUCHU, "de mener des analyses tant économiques que financière, stratégiques, organisationnelles, …, avoir un solide bagage en méthodologie du diagnostic, et l'avoir éprouvé par de nombreuses études de cas" D'autres compétences doivent être développées et mises à la disposition des futurs managers et il y a nécessité à insérer, selon le Professeur PLAUCHU, dans les cursus de formation " les cours de comportement organisationnel, de management des ressources humaines, de leadership et de développement personnel ainsi que l'ouverture à l'international qui nécessite la maîtrise de plusieurs langues, la connaissance de l'évolution du Monde par des cours de Géopolitique mais aussi des séjours à l'étranger pour l'apprentissage de l'interculturel". Ces différentes analyses d'experts ainsi croisées permettent de dire que pour que l'enseignement du management soit abouti, c'est-à-dire pour qu'il atteigne véritablement les objectifs d'apprentissage qu'il se fixe, la mise en place d'une pédagogie active doit aussi prendre en compte, selon Vincent PLAUCHU " les besoins des entreprises, les attentes des étudiants, l'utilisation des nouvelles technologies par les enseignants et les étudiants, la capacité d'autonomie des étudiants et leur sens des responsabilités, le développement des activités associatives, conférences, voyages, projets innovants et le perfectionnement permanent des enseignants ". Ce point de vue est largement partagé par le Professeur MATMATI pour qui "les managers sont impliqués, au quotidien, dans le management des hommes et des femmes quel que soit leur structure/service et qu'ils doivent motiver à chaque instant leurs équipes afin de réaliser les objectifs fixés. Leur formation doit intégrer des modules de GRH, de leadership et comportement organisationnel". En conclusion de cette revue d'analyses d'experts relative aux mutations de l'enseignement du Management et de leur impact sur la construction des cursus dans un environnement de l'entreprise extrêmement variable, retenons que toutes les compétences énumérées précédemment, et qui sont intégrées dans les enseignements du management et les cycles de perfectionnement, sont à acquérir et à maitriser par les managers et sont, selon Mohamed MATMATI, "une nécessité dont la difficulté réside dans la pédagogie à mettre en place pour que cet objectif soit atteint ". (a) Bachir MAZOUZ est Professeur Titulaire à l'ENAP - Réseau de l'Université du Québec, Professeur invité de l’ENA de France, Rédacteur en chef de la Revue Management International (Mi) - HEC Montréal, Prix Chaire Gutenberg 2009 à l'ENA de France et Titulaire de la Chaire " Regards croisés sur la transformation de la gestion publique. La gestion des PPP ", Prix Scientifique de la Francophonie Agence Universitaire de la Francophonie, édition 2008-2009 "Sciences sociales et humaines", Prix d'excellence de la Fondation Club Avenir Canada, 2008 (b) Mohamed MATMATI est Professeur à Grenoble Ecole de Management (France), Spécialiste de Géopolitique, Responsable pédagogique de GRH, Parcours conseil/organisation, module Géopolitique, Professeur Senior au département Homme, Organisations et Société. Expert en Gestion des compétences, Pilotage de performance, Ressources Humaines, GRH, TIC et Interculturel.

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 © Vincent PLAUCHU est Maitre de Conférences en Economie à l'Université Pierre Mendes France de Grenoble (France). Auteur de "Mesure et amélioration des performances des entreprises industrielles", "Management environnemental : Analyses, Stratégies, et Mise en œuvre " et de " Recueil d'études de cas De Management Environnemental ". * Salim METREF. ING. IAP, Conseiller à l’INPED, Docteur de l'Ecole Centrale Paris, Formateur-Consultant (Certifié en Corporate Governance, IFC/WB), auteur d'articles de géopolitique et de prospective. Références (*), (**) et (***) Interviews in INPED-Magazine N°14, N°10 et N°11. Entreprenariat

Global entreprenariat week (G.E.W) Extraits de l’allocution prononcée par Madame F. RACHEDI, DG EGIC, Napeo board member, Lead GEW Algeria, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la semaine mondiale de l’entreprenariat qui a eu lieu à Alger. C’est la 4e année consécutive que nous célébrons la Global entrepreneurship week (G.E.W), qui est la plus grande célébration des créateurs et des innovateurs, dans le monde. C’est devenu maintenant une tradition et nous nous en félicitons. Le concept GEW, nous a tout de suite séduit parce qu’il proposait d’aborder « l’entrepreneuriat », qui est un sujet très sérieux, par la célébration et la positivité, ce qui chez nous, n’est pas habituel, il faut le dire. Alors, Chaque mois de novembre depuis 4 ans, nous mettons à profit cet évènement pour réunir les talents créatifs, c’est-à-dire, les entrepreneurs, les investisseurs, les inventeurs, les chercheurs, les institutions, avec les étudiants et les porteurs de projets et les incitons à parler entrepreneuriat, par un angle particulier que je peux résumer ainsi :

- L’entrepreneur est un créateur de valeur. - Entreprendre c’est transformer son rêve en réalité, par le travail. - Entreprendre ce n’est pas facile, mais vous pouvez le faire.

En fait nous semons les valeurs de l’entrepreneuriat que sont : La créativité, l’autonomie, le sens des responsabilités, le leadership, la solidarité et l’ambition. Nous le faisons, parce-que nous sommes convaincus que c’est la seule voie de salut. Seuls la science et le travail permettront à notre pays de s’insérer dans la division internationale du travail. C’est le meilleur legs que nous puissions laisser aux générations futures. En 2013, nous avons célébré la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat sous le signe de « Les dynamiques territoriales et l’innovation ». Des échanges très enrichissants, ont eu lieu dans les 48 wilayas du pays, ces débats ont souligné le fait que la mise en réseau des talents dans un territoire pouvait être non seulement bénéfique, mais qu’elle constituait une condition pour la croissance économique locale. Des expériences très enrichissantes de dialogue université /entreprises, d’activités communes, ont été enregistrées à Biskra, Ouargla, Bouira, Borj bou arreridj et j’en passe, ces expériences méritent d’être renouvelées et approfondies. Nous invitons leurs promoteurs à les faire connaître par tous les

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 moyens disponibles dont la presse, le site GEW Algeria et les réseaux sociaux de la GEW, qui sont à leur disposition. En 2013, en une semaine, les 251 partenaires ont organisé 981 évènements, qui ont réuni plus de 200 000 participants, réparties sur les 48 Wilayas. Et c’est là, une véritable prouesse. Oui toutes les wilayas ont organisé des activités autour de ce thème. Notre fierté, c’est d’avoir fait de la GEW un évènement célébré dans toute l’Algérie et non plus dans 2 ou 3 villes. Et Je m’arrête à ce niveau, parce que je me dois de féliciter tous les partenaires qui ont participé à la campagne 2013, pour avoir placé la GEW Algeria à la 4 eme place mondiale derrière le Royaume, uni, l’Allemagne et le Mexique, c'est-à-dire à la première place en Afrique et dans le monde arabe. Cette victoire est celle des partenaires. Et nous sommes tous d’accord pour dire que nous pouvons faire mieux, car il y’a de la marge. Un autre aspect, extrêmement important, est à inscrire à l’actif de la GEW2013, c’est le fait que les départements de l’agriculture et de la pêche ont rejoint le mouvement. Des activités très pertinentes ont été organisées, Des réflexions et des actions y sont menées pour développer l’entrepreneuriat dans ces secteurs, prenant en compte leurs spécificités. Espérons que cela se traduira rapidement, par un maximum d’évènements. Nous estimons que le bilan 2013 est positif pas uniquement pour les résultats de la compétition, mais parce que vous avez montré que :

1- le potentiel entrepreneurial en Algérie est énorme. 2- Il y a une énergie extraordinaire à libérer. 3- A travers la compétition, et la médiatisation, notre pays a gagné en termes d’image.

Vous voyez, Le bilan -votre bilan 2013, est très positif, alors faîtes que celui de 2014 soit meilleur. Vous vous rappelez, A l’ouverture de la GEW de l’année dernière, nous disions qu’IMPOSSIBLE N’ETAIT PAS ALGERIEN, et vous l’avez prouvé. Alors proclamons aujourd’hui, Oui nous pouvons et nous devons être les premiers. Cette année, et dans le même esprit, nous allons aborder la question de « l’écosystème entrepreneurial algérien », dans sa globalité. Parce que, son approche est souvent réduite aux entraves bureaucratiques, aux problèmes du financement et du foncier… Alors la GEW 2014 sera l’occasion d’élargir la réflexion en abordant d’autres aspects de la problématique, que sont : - L’impact de l’entrepreneuriat sur la croissance économique. - Les conditions de création d’entreprises à fort potentiel. - La relation université – industrie. - Les outils de mesure des politiques publiques. - Les différents programmes et outils de promotion de la culture entrepreneuriale. - Le développement de la compétitivité des entreprises aux niveaux local et régional. - L’accès aux réseaux régionaux, nationaux et internationaux.

Bulletin d’information et de communication. N°15 Janvier 2015 Pour cette GEW 2014, Je commencerais par deux nouvelles

1- Grâce aux partenaires qui ont déjà fait leurs preuves lors la campagne précédente, et particulièrement les structures du Ministère de l’industrie et es mines, et l’ANGEM, nous sommes déjà à 653 activités et 70 partenaires. Alors continuons nos efforts, et soyons les meilleurs.

2- A la demande de nombreux partenaires, nous avons décidé de prolonger la GEW jusqu’au 30 Novembre.

Cette année aussi, nous allons ensemble, semer les valeurs entrepreneuriales, que sont : La créativité, l’autonomie, le sens des responsabilités, le leadership, la solidarité et l’ambition. Nous allons devoir varier, améliorer, et enrichir les contenus de nos actions, pour qu’elles soient plus attractives. Nous devons être plus imaginatifs. Une boîte à idée est disponible sur le site dz.gew.co , Les partenaires pourront s’en inspirer. Il faut que, Tout en accentuant nos efforts sur le plan quantitatif, nous accordions un plus grand intérêt à l’aspect qualitatif. Par ailleurs, dans notre mission de médiatisation, nous choisirons les activités les plus pertinentes, qui seront désignées Activités phares, pour leur originalité et leur qualité, ou pour leurs thématiques. Ces activités bénéficieront d’un traitement particulier sur le site GEW monde, et pour le moment, nous avons retenu deux :

- Les webdays qui se tiendront à Oran à l’ESGP - La caravane entrepreneuriale organisée par le site Algérie focus.

La porte reste ouverte pour d’autres activités. Enfin, pour booster cette dynamique d’ensemble, nous avons décidé l’instauration de trophées qui récompenseront les partenaires ayant fait la meilleure campagne. Ces trophées récompenseront : la quantité, la qualité, l’originalité des activités, la pertinence des thématiques. Ces trophées seront remis lors d’une cérémonie, dont nous annoncerons la date ultérieurement.

- Félicitation à tous pour cette belle œuvre collective.

INPED – Magazine

Responsable de la Publication M. A. BOUHNIK. Directeur Général de l’INPED. Email : [email protected]

Coordination déléguée : Dr S. METREF. Conseiller. Tel : +21324798332 ([email protected]) Mise en ligne : Mme G. LAKER – BATTACHE. Consultante-Formatrice ([email protected])

Photographies : M. Ali TOUMI Infographie : M. A. RAHMOUNE Imprimerie INPED – Tous Droits Réservés – Janvier 2015