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Le Conservatoire des Sites Lorrains est membre de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels l Actualités départementales l Plantes invasives : de belles pestes ! l ONF-CSL : 15 ans de partenariat l Agenda - parutions Étang de Brû en assec - Photo EP soustraites aux productions alimentaires dans des contextes de famines endémiques. Triste résultat pour un bilan carbone bien controversé… Le développement de l’éolien (qu’on peut saluer par ailleurs) a aussi été poussé souvent sans autre discernement que celui du coût de rachat des kilowatts produits ou de l’image verte ainsi affichée. Tel projet dans le massif vosgien par exemple n’a de pilote que son impact négatif sur les potentialités de développement de la seule population encore dynamique de Grand Tétras, un des oiseaux les plus menacés de l’Est de la France et dont un rebond timide semble s’opérer depuis la réserve naturelle de Tanet Gazon du Faing gérée par notre Conservatoire. Et puis, éternel serpent de mer, voici revenue l’idée tant usée des grands travaux, ceux censés mettre au travail des millions de bras inactifs tout en dotant le pays d’infrastructures à la mesure de besoins évalués sur la base d’un modèle économique dont les « fondamentaux » vacillent sous nos yeux. Parce qu’en France une surface équivalente à celle d’un département est artificialisée tous les 10 ans, on comprend aisément que les milieux naturels soient en première ligne d’autant que nombre de projets sont labellisés « Grenelle de l’environnement », parfois au prix d’un lobbying particulièrement acharné ! On apprend ainsi sans rire que la vallée de la Moselle sauvage, espace naturel de premier plan aux niveaux lorrain et national, inscrit à l’inventaire des ZNIEFFs, classé site Natura 2000, Réserve Naturelle Régionale sous maîtrise foncière du Conservatoire des Sites Lorrains, identifié par les services de l’État comme ressource en eau stratégique majeure pour le sud de la Meurthe et Moselle (400 000 à 600 000 habitants), est tranquillement analysée par nos ingénieurs comme un des tracés possibles d’un canal à grand gabarit. Sans revenir sur la longue histoire de la protection de ce tronçon de vallée miraculé, on rappellera que cet espace naturel exceptionnel fut dans les années 1990 l’occasion d’un bras de fer intense, arbitré par un préfet de caractère et de conviction, entre la profession des exploitants de granulats et les associations de protection de la nature. Au nom de l’intérêt général et avec le soutien de l’Union européenne, du Ministère de l’environnement, du Conseil régional, des Conseils généraux 54 et 88, de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, et avec la volonté des communes concernées, le Conservatoire des Sites Lorrains sut mobiliser 3 millions d’euros pour faire aboutir ce programme de protection qui reste à ce jour le plus important jamais réalisé en Lorraine. Les notions les plus élémentaires d’hydrologie et d’écologie suffisent à comprendre qu’un canal à grand gabarit dans un tel milieu signerait sa fin par drainage de la nappe, assèchement des milieux riverains, sinon de la rivière elle-même, quelques soient les pharaoniques hypothèses de soutien d’étiage issues de grandes écoles où l’écologie n’est guère enseignée... Au delà de toute considération sur la pertinence d’une telle infrastructure, la remise en cause de la survie de ces écosystèmes relictuels n’est naturellement pas envisageable et imposera la mobilisation de l’ensemble des acteurs lucides du patrimoine naturel lorrain. Où l’on comprend que la défense de la nature est un combat sans cesse recommencé, jamais gagné, mais jamais perdu non plus, sauf à céder au découragement. Nous n’en sommes pas là ! Alain SALVI, Président Conservatoire des Sites Lorrains Conservatoire des Sites Lorrains Connaître, Protéger, Gérer, Valoriser les Conservatoire des Sites Lorrains Bulletin d’information numéro 54 - mars 2009 http://www.cren-lorraine.fr ESPACES NATURELS DE LORRAINE Éditorial Personne n’en doute, l’année qui débute sera sombre. Économie, social, la crise s’installe avec son cortège de sévères conséquences pour les populations les plus fragiles. Si les tumultes météorologiques rappellent que la crise se double d’une dimension écologique indissociable, il n’en demeure pas moins que pour l’environnement ces périodes troublées constituent toujours de mauvais moments à passer. C’est en effet le temps où refleurissent traditionnellement les fausses bonnes idées, parfois hâtivement teintées de vert, parfois même pas, au nom d’une urgence qui repousse sans cesse plus loin les réflexions de fond. Paradoxalement, il est par ailleurs à craindre que le contexte « Grenelle de l’environnement » n’y changera rien, sinon en favorisant l’émergence des bonnes consciences de la dernière heure. Parmi les recettes miraculeuses nées de la crise de l’énergie des dernières années, celle des carburants « verts » s’est par exemple traduite par la mise en culture massive d’herbages déjà bien malmenés au point de s’inscrire en moins de 20 ans parmi les milieux les plus menacés de la région. Au niveau mondial, d’invraisemblables surfaces agricoles ont du même coup été

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Le Conservatoire des Sites Lorrains est membre de la Fédération des

Conservatoires d’Espaces Naturels

l Actualités départementalesl Plantes invasives : de belles pestes !l ONF-CSL : 15 ans de partenariatl Agenda - parutions

Étang de Brû en assec - Photo EP

soustraites aux productions alimentaires dans des contextes de famines endémiques. Triste résultat pour un bilan carbone bien controversé…Le développement de l’éolien (qu’on peut saluer par ailleurs) a aussi été poussé souvent sans autre discernement que celui du coût de rachat des kilowatts produits ou de l’image verte ainsi affichée. Tel projet dans le massif vosgien par exemple n’a de pilote que son impact négatif sur les potentialités de développement de la seule population encore dynamique de Grand Tétras, un des oiseaux les plus menacés de l’Est de la France et dont un rebond timide semble s’opérer depuis la réserve naturelle de Tanet Gazon du Faing gérée par notre Conservatoire.Et puis, éternel serpent de mer, voici revenue l’idée tant usée des grands travaux, ceux censés mettre au travail des millions de bras inactifs tout en dotant le pays d’infrastructures à la mesure de besoins évalués sur la base d’un modèle économique dont les « fondamentaux » vacillent sous nos yeux. Parce qu’en France une surface équivalente à celle d’un département est artificialisée tous les 10 ans, on comprend aisément que les milieux naturels soient en première ligne d’autant que nombre de projets sont labellisés « Grenelle de l’environnement », parfois au prix d’un lobbying particulièrement acharné !On apprend ainsi sans rire que la vallée de la Moselle sauvage, espace naturel de premier plan aux niveaux lorrain et national, inscrit à l’inventaire des ZNIEFFs, classé site Natura 2000, Réserve Naturelle Régionale sous maîtrise foncière du Conservatoire des Sites Lorrains, identifié par les services de l’État comme ressource en eau stratégique majeure pour le sud de la Meurthe et Moselle (400 000 à 600 000 habitants), est

tranquillement analysée par nos ingénieurs comme un des tracés possibles d’un canal à grand gabarit. Sans revenir sur la longue histoire de la protection de ce tronçon de vallée miraculé, on rappellera que cet espace naturel exceptionnel fut dans les années 1990 l’occasion d’un bras de fer intense, arbitré par un préfet de caractère et de conviction, entre la profession des exploitants de granulats et les associations de protection de la nature. Au nom de l’intérêt général et avec le soutien de l’Union européenne, du Ministère de l’environnement, du Conseil régional, des Conseils généraux 54 et 88, de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, et avec la volonté des communes concernées, le Conservatoire des Sites Lorrains sut mobiliser 3 millions d’euros pour faire aboutir ce programme de protection qui reste à ce jour le plus important jamais réalisé en Lorraine. Les notions les plus élémentaires d’hydrologie et d’écologie suffisent à comprendre qu’un canal à grand gabarit dans un tel milieu signerait sa fin par drainage de la nappe, assèchement des milieux riverains, sinon de la rivière elle-même, quelques soient les pharaoniques hypothèses de soutien d’étiage issues de grandes écoles où l’écologie n’est guère enseignée... Au delà de toute considération sur la pertinence d’une telle infrastructure, la remise en cause de la survie de ces écosystèmes relictuels n’est naturellement pas envisageable et imposera la mobilisation de l’ensemble des acteurs lucides du patrimoine naturel lorrain.

Où l’on comprend que la défense de la nature est un combat sans cesse recommencé, jamais gagné, mais jamais perdu non plus, sauf à céder au découragement. Nous n’en sommes pas là !

Alain SALVI, Président

Conservatoire des Sites LorrainsConservatoire des Sites Lorrains

Connaître, Protéger, Gérer, Valoriser les

Conservatoire des Sites LorrainsB u l l e t i n d ’ i n f o r m a t i o n n u m é r o 5 4 - m a r s 2 0 0 9

http://www.cren-lorraine.fr

ESPACES NATURELS DE LORRAINE

Éditorial Personne n’en doute, l’année qui débute sera sombre. Économie, social, la crise s’installe avec son cortège de sévères conséquences pour les populations les plus fragiles. Si les tumultes météorologiques rappellent que la crise se double d’une dimension écologique indissociable, il n’en demeure pas moins que pour l’environnement ces périodes troublées constituent toujours de mauvais moments à passer. C’est en effet le temps où refleurissent traditionnellement les fausses bonnes idées, parfois hâtivement teintées de vert, parfois même pas, au nom d’une urgence qui repousse sans cesse plus loin les réflexions de fond. Paradoxalement, il est par ailleurs à craindre que le contexte « Grenelle de l’environnement » n’y changera rien, sinon en favorisant l’émergence des bonnes consciences de la dernière heure.Parmi les recettes miraculeuses nées de la crise de l’énergie des dernières années, celle des carburants « verts » s’est par exemple traduite par la mise en culture massive d’herbages déjà bien malmenés au point de s’inscrire en moins de 20 ans parmi les milieux les plus menacés de la région. Au niveau mondial, d’invraisemblables surfaces agricoles ont du même coup été

Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°542

Meurthe-et-Moselle

MoselleLe Conseil Général de la Moselle confie l’animation de sa politique ENS au CSL

Actualités départementales

Un plan d’interprétation pour le marais de Lay-Saint-Rémy

Éveiller, provoquer, interpeller et sensibiliser le visiteur, sont les objectifs de la mise en œuvre du plan d’interprétation élaboré en

2008 pour le marais de Lay-Saint-Rémy.Celui-ci s’étend sur un peu plus de 11 hectares et fait partie du complexe de tourbières alcalines de Pagny-sur-Meuse.Cette zone humide, inventoriée comme Espace Naturel Sensible de la Meurthe-et-Moselle, se trouve sur les lieux de l’ancienne confluence de la Meuse et de la Moselle. Au cours du siècle dernier, le marais a été divisé à plusieurs reprises lors de la construction du canal de la Marne au Rhin puis de la construction de la li-gne de chemin de fer reliant Paris à Stras-bourg.

Il n’est donc pas étonnant que le thème central retenu pour aborder l’interpréta-tion du site soit :« De causes à effets, un marais est né à la croisée des chemins ».

Pour commencer ce plan d’interprétation, un maximum de données ont été récoltées sur le site. C’est pourquoi les élus, ainsi que quelques habitants volontaires ont été contactés pour se réunir afin d’échanger sur le vécu du marais, ses anecdotes, son histoire, etc. Cette précieuse collecte de données a servi à mettre en relief les spé-cificités du marais. Ce sont elles qui ont défini les grands thèmes qui seront abor-dés tout au long du sentier de découverte.

Géologie, histoire des bateliers, chantiers de construction, sans oublier les intérêts floristiques et faunistiques du marais sont autant de sujets ressources qui seront in-terprétés sur le futur sentier.À ce jour, il s’agit de mettre en scène le scénario à l’aide de médias adaptés.

Chaque département peut s’in-vestir dans la protection des espa-ces naturels aux côtés des collec-tivités locales en votant la mise en place d’une politique « Espaces

Naturels Sensibles ». Le Conseil Général de la Moselle l’a mise en place en 1992.Depuis, il a recensé plus de 303 Espaces Naturels Sensibles (ENS).Dans le cadre d’un marché public de 13 mois (de juin 2008 à juillet 2009), le CSL s’est vu confier l’animation de cette poli-tique pour 4 sites jugés prioritaires : 3 ma-rais et un fond de vallée des Vosges mosel-lanes. Ces 4 espaces s’inscrivent dans un

contexte national où 50 % de la surface en zones humides a disparu au courant des 30 dernières années. D’intérêt régio-nal, ces sites concentrent des enjeux forts en terme de préservation des habitats, de la faune et de la flore.

La mission du CSL consiste principale-ment à établir la programmation annuel-le des interventions sur les sites choisis, à concevoir des outils de contractualisa-tion et à animer, site par site, la politique départementale avec un rôle d’assistant au maître d’ouvrage (collectivités) pour chacun des sites traités. Les communes

concernées par ces ENS sont sollicitées pour être porteuses de projet. La finalité de la démarche ENS est essentiellement d’aboutir à la préservation sur le long ter-me de ces quatre sites et d’y mener des ac-tions de sensibilisation auprès du public et des scolaires.

Le CSL joue un rôle technique en pre-nant en charge le montage administratif et financier sur ces différents dossiers. Ce travail commun sur les ENS entre le Conseil Général et le CSL est une pre-mière pour la protection de la Nature du Département de la Moselle.

Marais de la Bisten à Merten et Creutzwald dans le Warndt.

Marais de Tenteling en bordure du Warndt.

Marais de Château-Bréhain dans le Saulnois.

Vallée de la Sarre Blanche, au pied du Donon, à Niderhoff et Tur-questein-Blancrupt.

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Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°54 3

Un premier étang aqcuis par le CSL dans le Pays des Étangs

Un sentier de découverte pour Lispach et la Ténine

Situé sur le ban communal de Donnelay, l’étang de Brû est un étang historique figurant sur la carte des Naudin et sur la carte de Cassini.

Le CSL vient de l’aquérir grace au fi-nencement unique du Conseil Régio-nal de Lorraine et de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse.C’est un étang digue édifié en barrage du cours d’eau appelé le Nard, affluent de la Seille. L’étang de Brû est situé 4 km en amont du pré salé de Juvelize-Ley-Lezey, zone humide protégée par le CSL au sein du Parc Naturel Régional

de Lorraine.Racheté voici 15 ans par un pisciculteur aux pratiques intensives, cet étang a subi d’importants travaux de curage ré-duisant les roselières d’une superficie de 5 ha à une superficie de 1 ha. Ces tra-vaux ont conduit à une perte d’intérêt biologique, notamment avifaunistique.

Cet étang a été inscrit à l’inventaire des ZNIEFF dès 1980. Lorsque la roselière était importante, ce site accueillait de nombreux oiseaux d’eau. Les espèces les plus rares étaient le Héron pourpré, le Butor étoilé et le Blongios nain, espè-

ces devenues rarissimes en Lorraine.Eu égard à la position géographique de l’étang de Brû (nombreux étangs rive-rains du « Pays des Étangs »), il est fort probable que la restauration de 5 à 6 hectares de roselière permettra le retour de ces prestigieux nicheurs.

De plus, afin de retrouver un fonction-nement écologique d’étang extensif, il s’agira également de mettre en œuvre des pratiques piscicoles respectueuses des équilibres naturels d’un étang.

Les protections des marais de Vittoncourt, Maizeroy et Bazoncourt, jusqu’alors gérés par classiques, ont été renforcées par leurs communes respectives par la mise en place de baux emphytéotiques (de 18 ans à 33 ans). Ces démarches volontaires illustrent un engagement fort des communes à protéger à long terme leur patrimoine naturel remarquable.

Il faut parfois un long mûris-sement avant que les efforts du CSL aboutissent à un résultat. Ainsi , c’est dès 2003 qu’un pro-jet de protection de la tourbière

de la Tenine au titre des ENS avait été proposé par le CSL à la commune de la Bresse. C’est grâce au projet de la Com-munauté de Communes de la Haute Moselotte que l’ensemble des deux si-tes de La Tenine et de Lispach bénéficie maintenant d’une protection.Cet ensemble, réputé au niveau interna-tional, est situé dans la vallée du Cha-joux ; celle-ci est marquée par une forte empreinte glaciaire, coupée de morai-nes imposantes, marquée de surcreu-sements glaciaires et de culots de glace morte. Dans ces dépressions et sur ces

pentes se sont installées des tourbières lacustres, des tourbières de pente et des tourbières hautes entourées de pessières (forêts d’épicéas) indigènes.En juillet 2007, la Communauté de Communes de la Haute Moselotte, la commune de la Bresse propriétaire, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges et l’ONF ont signé une conven-tion de 15 ans confiant au CSL la ges-

tion biologique de cet ensemble remar-quable de 24,5ha dans le cadre de la politique ENS du Conseil Général des Vosges. Un sentier pédagogique mis en place à l’initiative de la Communauté de Communes avec le soutien finan-cier du Conseil Général et de l’Agence de l’eau Rhin Meuse a été inauguré le 20 octobre 2008. Conçu et installé par le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges et le CSL, il relie les deux sites tourbeux majeurs de la vallée du Chajoux en traversant des ripisylves, des pessières sur tourbe et des prairies humides, permettant de découvrir sur une faible superficie un patrimoine naturaliste et paysager exceptionnel.

Les communes renforcent les protections des marais du Pays de Nied

Vosges

Étang de Brû en assec - Photo EPBlongios nain - Photo H. Michel

Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°544

Les plantes invasivesde belles pestes !

Texte et photos de Paul MONTAGNE,conservateur de la pelouse calcaire de Sexey-aux-Forges

http://paul.montagne.free.fr/home.html

Vous dites « invasives » ?Certaines des espèces importées, 1 sur 10 estime-t-on généralement, s’adaptent à leur nouvelle vie. Elles s’implantent et se reproduisent dans leur aire d’intro-duction et pour un petit nombre d’entre elles (1 sur 10 à nouveau) s’intègrent na-turellement et très progressivement à la flore locale, contribuant ainsi à la biodi-versité de leur nouveau milieu. Elles sont alors qualifiées d’espèces naturalisées. Cependant, quelques-unes (1 sur 10 en-core) s’adaptent si bien à leurs nouvelles conditions de vie qu’elles en deviennent envahissantes et que leur rapide « pro-lifération dans les milieux naturels conduit à des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes ». On parle alors d’espèces invasives.

On peut donc définir une espèce in-vasive comme une espèce allochtone, importée, envahissante et susceptible de provoquer des nuisances à l’envi-ronnement et/ou à la santé humaine ou animale, si a fortiori elle est toxique ou allergénique.

Envahissantes !Une plante importée a très peu de chan-ces de devenir une plante invasive. Il lui faut d’abord s’adapter et se reproduire pour former une première population. Puis cette population doit elle-même en engendrer d’autres à distance de la pre-mière. Les plantes invasives ont toutes en commun une grande capacité d’adap-tation, un taux de croissance élevé, une reproduction efficace et un potentiel d’occupation spatiale important.Une surface foliaire statistiquement plus élevée chez les espèces invasives que chez les non invasives leur assure une crois-sance rapide (Renouée du Japon). Une multiplication végétative active (Azolla commune, Lentille d’eau, Jussie…) induit une colonisation importante des milieux. Une reproduction sexuée, quand elle existe, par graines légères, parfois munies d’aigrette (Asteracées), en grand nombre (Asters, Buddleja aussi appelé Arbre à papillons, Berce du Caucase, Balsamine de l’Hima-laya) ou avec des fruits dont les oiseaux sont friands (Cotonéaster horizon-tal) permet leur dissémination sur de longues distances. Certaines espèces cumulent plusieurs de ces caractéristi-ques (Renouée du Japon, Solidage du

Canada, Sumac de Virginie). Il en est même, à l’instar du Séneçon du Cap, qui pousse la perversité jusqu’à pro-duire des composés toxiques empêchant la germination des autres espèces, qui sont résistantes aux herbicides ou re-poussantes pour les insectes et le bétail qui pourraient s’en nourrir et en limiter ainsi l’extension.

Malgré toute cette panoplie très élabo-rée du parfait colonisateur/envahisseur, le processus d’invasion reste lent (150 à 200 ans). Il peut être globalement scindé en phases successives : implan-tation, propagation, invasion, d’où l’importance de la surveillance des es-pèces potentiellement invasives et des actions préventives sur les peuplements encore limités.

En quoi nuisent-elles ?Beaucoup de nos plantes invasives peu-vent en effet former à terme des peuple-ments denses en raison de leurs capaci-tés de croissance et de multiplication. Parfois ces peuplements deviennent mo-nospécifiques en concurrençant les es-pèces indigènes jusqu’à conduire à leur totale disparition. Ces plantes créent alors de graves préjudices à la biodiver-

Depuis des siècles l’homme favorise l’ importation d’espèces végétales exotiques. Volontairement, pour enrichir son alimentation, orner ses jardins et pérenniser ses infrastructures ou involontairement, par ses déplacements ou le transport des marchandises nécessaires à son économie.Le devenir de ces espèces importées est variable…

Selon les listes du Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy, on dé-nombre actuellement en Lorraine 71 espèces végétales invasives, dont 17 sont des invasives avérées, 36 des in-vasives potentielles et 16 des espèces à surveiller.

Dans l’eau…

Renouée du Japon

Lentille d’eau Azolla commune Jussie

Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°54 5

sité en modifiant les habitats naturels de nombreuses espèces végétales et anima-les indigènes. Quand la Lentille d’eau ou la Jussie, par exemple, envahissent un étang, elles y empêchent la pénétra-tion de la lumière ainsi que les échan-ges gazeux. Cela conduit à l’asphyxie de l’étang et la mort de toute autre vie aqua-tique. Le fauchage d’une population de Renouée du Japon laisse apparaître un sol totalement nu et totalement ouvert au développement d’autres invasives co-lonisatrices. La strate herbacée sous une parcelle envahie par le Robinier faux-acacia est d’une extrême pauvreté et la strate arbustive, au moins en lisière, n’y est parfois occupée que par la Sympho-rine ! Les rivières des Vosges du Nord coulent par endroits entre deux haies de Rudbeckia et celles des Hautes Vosges sont envahies par la Balsamine de l’Hi-malaya et la Renouée du Japon…On pourrait multiplier ces exemples d’atteinte à la biodiversité. Mais ils ne sont pas les seules nuisances engendrées par les plantes invasives.

Quelques-unes de ces plantes rencon-trées en Lorraine sont en effet toxiques pour l’homme : la Symphorine et le Mahonia faux-houx sont par exem-ple toxiques dans toutes leurs parties. D’autres sont allergisantes : c’est le cas du Sumac de Virginie qui peut provo-quer des allergies cutanées et surtout de l’exubérante Berce du Caucase qui in-duit de véritables brûlures, en cas d’ex-position au rayonnement solaire, de la peau ayant été en contact avec la plante (phytophotodermatose).D’autres encore sont toxiques pour le bétail et peuvent être responsables d’un préjudice économique : le Séneçon du Cap n’est habituellement pas pâturé par les bovins car il contient des alcaloïdes toxiques ; le Sainfoin d’Espagne a été récemment la cause d’une forte morta-lité dans un troupeau d’ovins dans le Der tout proche.

Arbres et arbustes

Une fatalité ?Les méthodes de contrôle de l’expan-sion des espèces invasives installées sont bien dérisoires et représentent un coût important pour la société. L’éradication totale est souvent très difficile en raison de leur grande compétitivité et de leur stratégie de reproduction. Ces métho-des dépendent de l’espèce, du milieu colonisé et de la surface envahie.Fauchage, arrachage, débroussaillage, coupe, moissonnage sont souvent mis en œuvre, mais permettent rarement l’élimination espérée (bouturage des fragments, rejet de souche…). L’utilisa-tion d’herbicides est préjudiciable à l’en-vironnement et peut déboucher sur l’in-verse du but recherché (espèces invasives souvent plus résistantes que les espèces indigènes). La lutte biologique par pré-dateurs est coûteuse et présente le risque de substituer une invasion à une autre. Ces méthodes, mécaniques ou biologi-ques, doivent être appliquées de maniè-re régulière, répétée et parfois combinée pour être efficaces. La restauration des milieux est sans doute plus promet-teuse à long terme, dans la mesure où les espèces invasives s’installent pré-férentiellement sur des milieux déjà dégradés par l’activité humaine.

LégislationLes invasions biologiques ne posent pas un problème spécifiquement français ou européen mais un problème mon-dial (des régions entières d’Amérique du Nord sont par exemple envahies par notre banale Salicaire, importée d’Eu-rope). Plusieurs conventions internatio-nales se sont ainsi tenues, préconisant des mesures pour lutter à l’échelle de la planète contre les invasions biologi-ques (Washington 1973, Berne 1979, Rio 1992…). La France a ratifié l’en-semble de ces textes et le droit français fixe quelques limites à l’introduction, au transport et à la vente d’espèces exoti-ques (Article L411-3 de la Loi Barnier, 1995). Cependant, la plupart des plan-tes invasives ornementales ou d’aquario-philie sont encore en vente libre, seules les Ludwigias sont interdites à la vente depuis mai 2007.

L’Union Mondiale pour la Nature (UICN) considère les invasions bio-logiques, qu’elles soient animales ou végétales, comme la deuxième cause de la régression de la biodiversité dans le monde, après la destruction des ha-bitats.42 % des espèces (animales et vé-gétales), actuellement inclues par l’IUCN dans la liste rouge des es-pèces en danger d’extinction dans le monde, sont menacées par des espè-ces exotiques.

Balsamine de l’Himalaya

Symphorine

Robinier faux-acacia

Sumac de Virginie

Cotoneaster horizontal

Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°546

L’affaire de tousLa prévention de la propagation des espèces végétales invasives est de loin beau-coup plus efficace et elle est l’affaire de chacun d’entre nous.Évitons d’introduire des espèces invasives avérées ou potentielles dans les jardins, les parcs, les bassins, les aquariums…Il est certain que ces plantes sont souvent très belles mais il existe toujours des plantes indigènes de substitution qui le sont tout autant et sont parfaitement adap-tées à nos milieux.N’achetons pas, dans les jardineries ou sur internet, des plantes exotiques sans information sur leur potentiel invasif.Ne propageons pas ces espèces par échange dans les bourses aux plantes, ni par vidange des aquariums et des bassins avec rejet en milieu naturel (ces plantes doi-vent être détruites et l’eau mise à l’égout doit être débarrassée de tout fragment végétal).Ne favorisons pas la colonisation par dégradation des milieux (drainage, destruc-tion des berges des cours d’eau, utilisation intempestive d’herbicides).Informons le plus rapidement possible les collectivités locales ou une association dédiée de la découverte d’une espèce invasive.

Les actions du CSL Vergerette du Canada

Aster lancéolé, une invasiveà ne pas confondre avec Aster amelle

Sainfoin d’Espagne BuddlejaRudbeckia Solidage du CanadaMahonia faux-houx Séneçon du Cap

Plantes invasives des milieux aquati-ques et des zones humides du Nord-Est de la France, une menace pour notre environnement.Edité par l’Agence de l’eau Rhin Meuse et l’Université de Metz.

Une alternative aux plantes ornementales exotiquesGuide pratique - Fleurs, arbres et arbustes du Nord-Est de la FranceTome I : choisir les plantesTome II : planter, cultiver et entretenirEdités par les Parcs Naturels Régionaux de Lorraine, des Vosges du Nord et des Ballons des Vosges.

Berce du Caucase

Renouée du Japon

Pour en savoir plus…

Les jaunes

Camaïeu de rose

Les blanches

Les sites du CSL n’échappent pas aux invasives. Les parcelles envahies sont désor-mais recensées et cartographiées dans les plans de gestion des sites. En 2008, une étude sur les invasives a été réalisée dans le cadre du stage de Julie Fargier au CSL. Cette étude a permis d’établir une stratégie d’action sur chaque site concerné.Les invasives représentent une sévère contrainte dans la gestion écologique. Sur la tourbière d’Ippling par exemple, elles ont conduit le CSL à ne pas débroussailler certaines parcelles pour ne pas ouvrir de terrain favorable à la Balsamine de l’Hi-malaya, et ce, au détriment des espèces patrimoniales de milieux ouverts.Des chantiers d’arrachage d’invasive et de plantation de saules sont organisés sur l’Île sous Essegney à Charmes, site très affectés par la Renouée du Japon.Le CSL renforcera à l’avenir la sensibilisation du public sur cette problématique lors des animations.Enfin, les salariés et bénévoles peuvent, par leur fréquentation régulière des sites naturels, constituer des vecteurs de dissémination non négligeables de graines et pollens, chacun devra faire preuve de vigilance lors des sorties de terrain (net-toyage de vêtements, brossage de chaussures…).

Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°54 7

ONF-CSL : 15 ans de partenariat39 sites protégés - 246 ha de nature préservée

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Kilomètres

1 • ROYAUMEIX,MaisonforestièredeBoucq2 • SAINT-JULIEN-LES-GORZE,Côted’Opson(2,58ha)3 • SEXEY-AUX-FORGES,SurlaCôte(10,2ha)4 • VIRECOURT,ValléedelaMoselle(1,58ha)5 • WAVILLE,CroixJoyeuse(6,76ha)6 • BETHINCOURT,TunnelenForêtduMortHomme(0,01ha)7 • BRAS-SUR-MEUSE,OuvragedeFroideterre(0,01ha)8 • COMMERCY,LeBoisRébus(10,1ha)9 • DUN-SUR-MEUSE,PelousecalcairedeJumont(5ha)10 • FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT,FortdeSouville(0,01ha)11 • INOR,PelousecalcairedesTruaux(7,54ha)12 • LONGCHAMPS-SUR-AIRE,Mouillonlieu(6,47ha)13 • LOUPMONT,SapeduMont(0,01ha)14 • REFFROY,LeJolibois(3,60ha)15 • RESSON,Pelousecalcairesurl'Atre(3,31ha)16 • THILLOT-SOUS-LES-CÔTES,LaCôteChandelle(4,49ha)17 • VAUDEVILLE-LE-HAUT,LaVoiedeNeufchâteau(2,68ha)18 • VILLECLOYE,LaCôteduMont(19,74ha)19 • GUINKIRCHEN,Petersbuch(5,21ha)20 • GORZE,TrouRobertFey(0,01ha)21 • HARGARTEN-AUX-MINES,MinesdelaPetiteSaule(0,01ha)22 • MERSCHWEILLER,BoisHufelz(8,15ha)23 • RITZING,Pelouseàorchidées(1ha)24 • ROSSELANGE,LaRappe(12,56ha)25 • ARCHES,Poudrièreetréduitduboisd’Arches(9,61ha)26 • LESARRENTESDECORCIEUX,TourbièredeSeuchaux(3,39ha)27 • LABRESSE,TourbièresdeLispachetlaTénine(24,52ha)28 • HARCHECHAMP,LaCôteLotte(8,66ha)29 • JUSSARUPT,TourbièredelaBouyère(4,34ha)30 • MARTIGNY-LES-BAINS,LaCorre(1ha)31 • MIDREVAUX,Tunneldésaffecté(0,57ha)32 • PADOUX-BADMENIL-AUX-BOIS,Maresforestières(3ha)33 • RUPT-SUR-MOSELLE,LeHautdeBélué(46,43ha)34 • SAINT-OUEN-LES-PAREY,BoisauSuddeSauville(1ha)35 • SAULXURES-SUR-MOSELOTTE,LeCoteauduBambois(25,62ha)36 • SAUVILLE,BoisauSuddeSauville(4,75ha)37 • LAVACHERESSEETLAROUILLIE,BoisauSuddeSauville(2ha)38 • VOUXEY,MaisonForestièredeMalavoye(0,12ha)

Afin de préserver et gérer les sites naturels remarquables bénéficiant du régime forestier, l’ONF et le CSL se sont rapprochés dès 1993 en signant une convention de par-tenariat. La convention, signée à Villécloye à l’extrême Nord de la Meuse, visait à harmoniser et optimiser les politiques d’intervention des co-signataires en faveur du patrimoine naturel en milieu forestier.

Au terme de 15 ans de partenariat, le CSL et l’ONF dres-sent le bilan : 39 sites naturels remarquables forestiers, soit 246 ha, protégés et gérés conjointement.

La dernière protection en date est celle de la pelouse calcaire de la Chambre Haute à Vaudeville-le-Haut. Le 14 novembre 2008, une convention de gestion tripartite entre la commune, le CSL et l’ONF a été signée afin de pouvoir procéder à la gestion de la pelouse calcaire dans un souci de préservation de son patrimoine. À l’occasion de cette manifestation, les 15 années de partenariat en-tre le CSL et l’ONF ont été célébrées par Alain SALVI, président du CSL, Max MAGRUM, directeur territorial Lorraine de l’ONF, Christian LECLERC, maire de Vau-deville-le-Haut en présence des élus des collectivités ter-ritoriales locales et responsables d’institutions à vocation environnementale.

La forêt couvre 36 % du territoire lorrain, ce qui fait de notre région, l’une des trois premières régions forestières de France. La Lorraine compte 22 réserves biologiques domaniales et 4 réserves biologiques intégrales (5 000 ha) mais de nombreux autres sites bénéficiant du régime forestier, présentent un intérêt biologique important sans pour autant bénéficier d’un statut de protection et de gestion adaptée.

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Bulletin d’information du Conservatoire des Sites Lorrains n°548

Espaces Naturels de Lorraine est publié parle Conservatoire des Sites Lorrains

Siège social14, rue de l’Eglise57930 Fénétrange

Tél. : 03 87 03 00 90 - Fax : 03 87 03 00 97Email : [email protected]

Antenne Meurthe-et-Moselleet Meuse

7bis, rue de Pont-à-Mousson54470 Thiaucourt

Tél. : 03 83 80 70 80 - Fax : 03 83 83 29 71Email : [email protected]

Antenne Nord-Moselle1, place de la Mairie57480 Montenach

Tél. : 03 82 83 62 84 - Fax : 03 82 83 20 58Email : [email protected]

Antenne Vosges58, boulevard de Granges

88400Gérardmer-KichompréTél. : 03 29 60 91 91 - Fax : 03 29 60 91 90

Email : [email protected]

Directeur de la Publication :Alain Salvi

Rédaction :Armand Bémer, Claudine Demoulin,

AnneDiss,DelphineJung,MarieKieffer,AlexandreKnochel,PaulMontagne,

Emmanuel Patte, Alain Salvi

Comité de relecture :Alain Salvi, Claudine Demoulin, Armand

Bémer, Véronique Corsyn, Damien Aumaître, Roseline Berry, Anne Diss, Christiane Franké,

Cyrille Didier, Philippe Hacker, Valérie Milchel, Pascale Richard, Rachel Selinger-

Looten, Pierre Wernain et l’équipe des Vosges.

Coordination - Conception :Emmanuel Patte

Les partenaires du Conservatoiredes Sites Lorrains

Union EuropéenneDirection Régionale de l’Environnement de

LorraineConseil Régional de LorraineAgence de l’eau Rhin-Meuse

Conseil Général de la Meurthe-et-MoselleConseil Général de la MeuseConseil Général de la Moselle

Conseil Général des VosgesBanque Populaire de Lorraine

Et plus de 230 communeset intercommunalités lorraines…

Ce bulletin a été réalisé grâce au soutien de :

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ParutionsLa Lorraine vibre sur Fréquence Grenouille

Du 1er mars au 30 avril 2009, la Fédé-ration des Conservatoires d’Espaces Na-turels et Réserves Naturelles de France co-organisent la 15e édition de Fréquence Grenouille. Cette opération nationale a pour but de sensibiliser le public à la préservation des zones humides et des amphibiens par l’organisation de mani-festations. En Lorraine, 8 manifestations sont prévues par le CSL dans le cadre de Fréquence Grenouille 2009.

Les nouvelles Réserves Naturelles Régionales de Lorraine se-ront à l’honneur les 13 et 14 juin 2009. Un week-end com-

plet sera consacré à la découverte de ces espaces d’une grande richesse écologique et paysagère.

Le samedi, des sorties nature pour le grand public, des exposi-tions, des conférences et les restitutions des projets pédagogiques

menés avec les écoles seront organisés sur les 4 Réserves Naturelles Régionales créées par le Conseil Régional de Lorraine : l’étang d’Amel

(55), la tourbière des Charmes (88), la pelouse calcaire de la côte de Delme (57) et la vallée de la Moselle sauvage (54 et 88).

Le dimanche tout le monde se rassemblera pour découvrir la RNR de la Moselle sau-vage, où sera organisée une grande manifestation avec les associations et les collectivités locales : des animations, des conférences, un marché du terroir… et une vue de la RNR en montgolfière (sous réserve de conditions climatiques favorables).L’objet de cette manifestation organisée par le Conservatoire des Sites Lorrains, gestion-naire des 4 Réserves Naturelles Régionales pour le Conseil Régional de Lorraine est de faire découvrir ces milieux emblématiques de la Lorraine et de sensibiliser les Lorrains à la qualité et à la beauté de leur patrimoine naturel.

KamtchtkaLa vie sauvage aux confins

du mondeVincent MUNIER et

AnnaKONEVSKAYAEd. de la Marinière

À pas feutrés sur les sentiers sauvages de LorrainedeDavidHACKEL

Ed. Pierron

Terre de renard(réédition 2008)

de Fabrice CAHEZEd. CPE

Randonnées nature en Lorrainede Frédéric FEVE

et Dominique JACQUEMINEd. Serpenoise

Prix CSL : 17 €+3 € de frais de port

La Nature malade de la gestionde Jean-Claude GENOT

Ed. Sang de la Terre

Un week end pour lesRéserves Naturelles Régionales

Demandez le programme !Toutes les manifestations organisées par le CSL sont présentées dans le calendrier 2009 disponible gratuitement au CSL.

Connaître et protéger les Chauves-souris de Lorraine

François SCHWAAB et AlexandreKNOCHEL

Éd. Ciconia