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Supplément EE Mars 2014

GRAND ANGLE

115118 GRAND ANGLE TOUT RESTE

À CONSTRUIRE

124 ENTREPRISES LES CHEVALIERS

DES INFRASTRUCTURES

132 FINANCEMENTS LES FORMULES SE SOPHISTIQUENT

140 ACTEURS LES PROFESSIONNELS

OPTIMISTES POUR L’AVENIR

144 INTERVIEW MOHAMED RABIE KHLIE

DG ONCF

Réalisé par Wafaa Mellouk Conception et maquette Youssef Elhouari

SOMMAIREBTP INFRASTRUCTURE

LA MACHINE REPARTLa crise, ses eff ets, l’année blanche, la vision sombre…des concepts qui meublent depuis un moment (ça se compte en années) le jargon sur l’actu économique. Mais aujourd’hui, dans le secteur des Infrastructures, les opéra-teurs semblent avoir pris la décision de tourner cette page et de prendre leur destin en main. Les acteurs sondés lors de ce Spécial Economie&Entreprises, affi chent ainsi des nerfs d’acier face à la conjoncture. Et c’est désormais l’opti-misme qui est de mise. Pour cause, de grands projets tant pour le routier, le ferroviaire, le maritime ou l’aérien se dessinent à l’horizon. Les plans sont programmés jusqu’en 2030, 2035 voire même 2040. Et c’est quelque part na-turel. Car, étant encore un pays jeune, à l’énorme potentiel de croissance, il reste encore tout à construire au Ma-roc. Les eff orts ne se sont pas focalisés juste à la schématisation des projets. Les plans sont accompagnés de mode de fi nancements précis avec des mon-tages qui rivalisent en ingéniosité. Des partenariats publics-privé, aux levées de fonds à l’international, la palette est large. La machine repart donc de plus belle, aux entreprises de savoir en tirer profi t.

ntaoufi [email protected]

ÉDITO

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-FN

BTP

2.000

66

60

Le futur schéma autoroutier à l’horizon 2030, en cours d’élaboration, va nécessiter une centaine de milliards de dirhams. L’objectif étant d’atteindre 2.000 km en construisant des axes transversaux afi n de connecter

toutes les régions.

Le trafi c aérien, actuellement de 16 millions de passagers, évoluera à 24

millions à l’horizon 2020, 52 en 2030 et 66 millions en 2035. Pour y faire face, pas moins de 14 milliards de dirhams

sont mobilisés.

C’est en milliards de dirhams, le montant alloué à la stratégie portuaire du Maroc

à l’horizon 2030. A ce titre, 6 grands pôles portuaires ont été défi nis.

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SPÉCIAL BTP

1.500 Ce sont 1.500 km de ligne dédiée au TGV qui seront

développés dans le cadre du schéma directeur à l’horizon 2035. Ils concernent une ligne atlantique de Tanger à Agadir, en passant par Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira.

Et une autre reliant Casablanca, Rabat et Oujda.

En milliards de dirhams le montant alloué par l’Etat pour le développement des

infrastructures sur les 30 prochaines années

600

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BTP INFRASTRUCTURE

118118

GRAND ANGLE

Le Maroc est un pays jeune et en matière

d’infra-structure

beaucoup de projets se

mettront encore en place

Dans une interview accor-dée à la MAP courant mai 2013, Aziz Rab-

bah, ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, affi r-mait que «le Maroc aspire à devenir un grand pôle d’investissement en matière d’infrastructures à l’échelle mondiale». Et ce n’est pas juste une parole de politique. Car, en fait, si actuellement le sec-teur du BTP n’est pas au mieux de sa forme, en matière d’infrastruc-ture tout reste encore à faire. Il n’y à qu’à voir la stratégie 2030 pour le secteur pour s’en assurer. Le besoin est bel et bien présent, qu’il soit en matière de port, d’aéroport, de che-min de fer, de route ou d’autoroute, tout reste à construire et l’avenir se présente sous de meilleurs auspices. «Le Maroc est un pays jeune et en matière d’infrastructure beaucoup de projets se mettront encore en

place», affi rme dans ce sens David Toledano, président de la Fédéra-tion des matériaux de construc-tion. En eff et, ce dernier rappelle que le pays a mis en place durant les dernières années plusieurs pro-jets visant le développement des

infrastructures modernes. On citera en exemple le port Tanger Med, le train à grande vitesse (LGV) et le nouveau port de Nador West Med, ainsi que l’extension du réseau rou-tier et autoroutier et des établisse-ments aéroportuaires.

Source: ODE-FNBTP-MTPNET

C’est en pourcentage ce que représente le

secteur du BTP-Infrastructure dans le

PIB du pays

6,2% La longueur totale du réseau conventionnel

ferroviaire atteindra les 5.000 km à l’horizon 2040

5.000

TOUT RESTE À CONSTRUIRELa crise et ses effets n’ont pas été sans dégâts sur le développement du pays. Mais, après la pluie, le beau temps. Du côté des infrastructures, les premières lueurs de reprise pointent déjà le bout du nez. Décryptage.

Le secteur ambitionne de porter

sa valeur ajoutée à plus de 93 milliards

de dirhams en 2020

9320% Le nouveau décret sur les

marchés publics prévoit de réserver 20% de la

commande publique aux PME, dont celles du BTP

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Supplément EE Mars 2014SuSuSuSSuSSuuSuSuSuuuSuuSSSSuSuuuppppppppppppppppppppppppppppppp léééééééééééééééééééémmmmemmemememmemememememmemmmmmmmemmemmmmmmmememmmmmmmmm ntnttntnntnnttttttnnn EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE MarMarMarMarMarMarMarMarMarMarMararrMarMMarMarMarM rMarMarMarMMMMarMarrrMarMarMaa s 2s 2s 22s 2s 2s 2s 222s 22s 2s 2s 2s 2s 2s 2s 22s 2s 2s 22s 22s 2s 2s 22s 22s 2s 2s 22222s 2s 2 1014014010140100000010110140 41401011140014000

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BTP INFRASTRUCTURE

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Abondant dans le même sens, Mohamed Zahid, directeur général de Ménara holding, déclare que «le Maroc a connu, ces dix dernières années, une forte expansion dans le secteur du BTP. Etant un sec-teur majeur par sa contribution aux agrégats économiques et l’emploi, et l’un des leviers importants de l’éco-nomie marocaine». Et d’ajouter que «la politique de l’Etat a mis en place une série de projets portant sur le développement du secteur du BTP, d’infrastructure et d’habitat ayant contribué effi cacement à l’écono-mie nationale. Une forte expansion est ainsi ressentie, à travers plusieurs chantiers en vue, comme l’enrichis-sement du réseau des autoroutes, le Tram, TGV...».

UN SCHÉMA AMBITIEUXL’avenir est encore beaucoup plus important. Ainsi, dans ses plans, le Département Rabbah projette de mettre en place un plan de 600 mil-liards de dirhams dans les 30 pro-chaines années dont le un tiers pour le rail. Pas seulement, un nouveau schéma directeur autoroutier sera bientôt fi nalisé. Il s’agit d’une ré-fl exion approfondie sur l’ensemble des modes du transport (des per-sonnes et des biens) et le réexamen de leurs utilisations actuelles. Le

document dressera des réponses aux besoins de mobilité identifi és et aux besoins de transformation du système de transport. On y trouvera, entre autres, le deuxième schéma directeur des autoroutes à l’horizon 2030, le plan de routes à l’horizon 2035, la stratégie por-tuaire nationale à l’horizon 2030, le schéma directeur du réseau des lignes pour train à grande vitesse à l’horizon 2035 (voir Interview), ainsi que le schéma directeur de développement des aéroports à l’horizon 2030. Rabbah dans une interview accordée à L’Econo-miste en mai dernier a précisé que «rien que pour les ports, il est prévu d’engager 60 milliards de dirhams d’ici 2030, et selon les premiers éléments de l’étude, d’ici 2040 il va falloir miser 200 milliards dans le transport ferroviaire. Par ailleurs, le futur schéma autoroutier en cours d’élaboration va nécessiter une cen-taine de milliards de dirhams, l’ob-jectif étant d’atteindre 2.000 km en construisant des axes transversaux afi n de connecter toutes les régions. Ces engagements donnent plus que de la visibilité à l’investisseur».

DÉVELOPPEMENT OBLIGÉLe ministre révèle que les pro-grammes sont en train d’être affi -

nés. Pour le fi nancement, il sera fait massivement appel aux partenariats public-privé. L’aéroportuaire n’est pas en reste puisque le schéma aé-roportuaire 2030 prévoit l’extension des plateformes menacées de satu-ration et la construction de nou-veaux aéroports. Dans le Nord, à Marrakech par exemple, mais aussi le hub de Casablanca, la probléma-tique est d’augmenter les capacités. Toujours selon Rabbah, «dans un premier temps, nous dimensionne-rons le hub de Mohammed V pour un potentiel de 20 millions de pas-sagers, mais nous nous inscrivons d’ores et déjà dans une hypothèse de croissance rapide du trafi c. Le fait que Casablanca aspire à devenir un hub multidimensionnel, tou-ristique, fi nancier, etc., signifi e que ce palier sera rapidement revu à la hausse. Il ne faut pas oublier par ail-leurs que nous voulons développer davantage le trafi c domestique, il va donc falloir aménager des aéroports un peu partout dans les régions». Et si justement, tout le monde s’active autour des infrastructures et de leur développement c’est d’abord et avant tout pour les innombrables bénéfi ces qui peuvent en découler. Car au-delà de l’aspect utilitaire, les infrastructures utilisées à bon escient permettent un développe-

Le schéma aéroportuaire

2030 prévoit l’extension des

plateformes menacées de

saturation et la construction de nouveaux

aéroports.

INVESTISSEMENTS EN HAUSSE CONTRE VENTS ET MARÉES

En milliards de dirhams Source:MTPNET

Dépenses d’infrastructure

1998 - 2002

27

57

90

166

2003 - 2007 2008 - 2011 20012 - 2016

Répartition des dépenses par secteur

Secteurs

Routes 26.1

Autoroutes 15.8

Ferroviaire 27.5

Ports 28.5

Aéroports 5

Logistique 63

Total 166

Volume d’investissementen milliards de Dirhams

Source:MTPNET VA Source:HCP

Valeur ajoutée

2009

2010

2011

2012

-5

-2,5

0

2,5

5 (GT en %)

Elles ont été multiplié par 8 entre 1998 et 2016.

Le secteur de la logistique s’accapare le plus gros des dépenses

La crise a impacté le déveloopement du sec-teur comme en atteste la baisse de la VA.

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ment national et régional. Dans ce sens David Toledano af-fi rme que «les infrastructures ont un impact majeur dans l’écono-mie. Transport routier, portuaire, aérien ou ferroviaire participent tous au désenclavement de cer-taines régions et constituent donc un levier de développement essen-tiel». A ce niveau, il n’ y a qu’à voir l’eff et bénéfi que des autoroutes sur la rentabilité de certaines branches d’activité ou le désenclavement de certaines régions perdues, ou encore le cas de Tanger Med qui connaît des taux de progression à deux chiff res. Toutefois, ce dernier tient à nuancer: «Il faut que les projets d’infrastructures puissent être judi-cieusement choisis». Toujours dans le sens des recommandations pour

le secteur, Mohamed Zahid déclare qu’il «est nécessaire d’améliorer les contraintes de l’environnement ins-titutionnel, lancer des projets adap-tés aux entreprises du BTP, encou-rager l’essor de l’entreprise, favoriser la transparence et les atteintes à la libre concurrence et généraliser les textes de législation portant sur la qualifi cation et la classifi cation des entreprises». En eff et, le directeur général de la holding précise que l’avenir du secteur du BTP au Ma-roc s’articule autour des éléments suivants: «l’amélioration et la mo-dernisation de la gestion et la struc-ture des entreprises opérant dans le secteur, la garantie de la pérennité de l’entreprise et de sa producti-vité, le développement des perfor-mances, l’équilibre des relations

entre l’entreprise et l’administration publique et les maîtres d’ouvrage en général, la garantie de la visibi-lité de l’entreprise, la promotion des règles de l’éthique et des principes de l’entreprise citoyenne et du déve-loppement durable, le respect des conditions de sécurité, d’hygiène et d’organisation rationnelle des chantiers, le respect de la qualité, l’organisation de l’informel relatif au secteur du BTP, le développe-ment des capacités de réalisation du secteur, et enfi n la promotion de l’exportation». En somme, crise ou pas, les débouchés sont toujours là. Les infrastructures marocaines ont encore de belles années devant elles. A suivre!

Comment se présente votre activité ? Actuellement, Ménara Préfa s’est imposée comme leader incontesté du secteur du BTP, en termes de matériaux préfabriqués, dans la région du Haouz, Tensift et l’Oued Draa, et aussi comme leader en termes de capacités de production à l’échelle nationale. Ainsi, Ménara Préfa est actuellement une entité in-dustrielle moderne, non seulement dans son fonctionnement technique mais aussi par l’appel qu’il fait à des outils de management développés.

Mohamed ZahidMénara holding

Respecter le futur pour durerCependant, un processus de créati-vité et d’adaptation a permis la réin-carnation de ces outils avancés dans le développement de Ménara Préfa.

Quels sont vos projets futurs ? Ménara Holding a mis en place des projets d’envergure qui seront très bientôt dévoilés ; dont l’implanta-tion d’une nouvelle usine et de cinq nouvelles carrières. Aussi, une série de partenariats internationaux sont en phase fi nale d’exécution, notam-ment avec une entreprise allemande, dans le but de créer une nouvelle fi -liale (usine) qui produira de nouveaux produits en béton centrifugé. Des partenariats aussi avec une entreprise turque en vue de produire des pro-duits préfabriqués en béton à la base d’une toute nouvelle matière pre-mière. Et d’autres partenariats avec un groupe espagnol, pour la fabrica-tion de nouveaux produits qui vont changer le visage urbanistique, Aussi,

nous franchirons un tout autre do-maine d’activité, celui de l’énergie.

Quelles mesures adoptez-vous pour faire face à la conjoncture ? Ménara Préfa se trouve confrontée à un contexte socio-économique complexe, d’ou sa responsabilité de rentabilité immédiate n’est pas un gage de pérennité. Il lui faut doré-navant faire preuve de sa capacité à «durer» en respectant le futur. Le système de management intégré, qui prend en compte en plus de la qua-lité, la sécurité et l’environnement. Cette dynamique a conduit Ménara Préfa à structurer ces référentiels de façon convergente afi n qu’ils soient applicables conjointement. La mise en œuvre d’une telle démarche n’est pas un projet facile et demandera une forte implication. Autrement dit, la clé de la réussite au sein d’une dynamique concurrentielle dans le secteur est la qualité.

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BTP INFRASTRUCTURE GRAND ANGLE

APM TERMINALS TANGIER, FAIRE DU MAROC UNE PLATEFORME INCONTOURNABLE DU COMMERCE MONDIALEmondial en chargeant 15 720 conteneurs EVP à bord du Maersk McKinney-Moller. Nous conti-nuons de poursuivre nos efforts en vue d’améliorer constamment nos process et nos équipements afi n de gagner en effi cacité et en rapidité dans l’exécu-tion des opérations au profi t de nos clients.

VOUS VENEZ D’OBTENIR LE LABEL RSE DE LA CGEM. QUE REPRÉSENTE CETTE DISTINCTION POUR VOUS ?Nous sommes fi ers de cette distinction qui vient reconnaître notre démarche RSE intégrée au sein de notre stratégie managériale.Avec ses 800 employés majoritairement com-posés d’hommes et de femmes marocains et son activité industrielle de pointe, APM Terminals Tangier joue un rôle structurant dans la région du Nord et assume sa responsabilité sociale et environnementale. Dans le cadre de notre action en faveur des commu-nautés locales de la région du Nord, nous menons des opérations comme « Dalia Beach » (aménage-ment et animation de la plage de Dalia), « High Visibility Rain Coats Distribution » (distribution de manteaux de sécurité en faveur des enfants des écoles et collèges avoisinants) ou « Transport sco-laire » (fourniture du transport scolaire pour les élèves habitant loin des écoles)…Nous menons par ailleurs diverses actions pour ré-duire l’impact écologique de notre activité, comme le recyclage des déchets ou encore le lancement d’actions innovantes telles que les « ECO RTG » ou encore le recours aux lumières blanches pour éclairer les portiques..APM Terminals Tangier avait déjà obtenu le tro-phée Ecoval en 2011, et la triple certifi cation QSE de son système de management intégré, incluant la norme ISO 14001 pour l’Environnement, en 2012. Le label RSE de la CGEM vient dans ce contexte reconnaître et encourager tous les efforts déployés par APM Terminals Tangier.

QUELLES SONT LES MESURES PRISES PAR APM TERMINALS TANGIER POUR ASSURER LE BIEN-ÊTRE DE SES EMPLOYÉS ?Conformément à la philosophie du groupe APM Terminals, nous plaçons la sécurité et le bien-être de nos employés au cœur de nos préoccupations et nous tenons à garantir un environnement sain sur le lieu de travail et à atteindre l’objectif du « zéro accident ».

Nous avons dans ce cadre créé en 2012 un nouveau poste au sein de l’organisation, celui de « Safety Activist », dont la fonction est de veiller à l’amélio-ration des indicateurs de performance relatifs à la sécurité et au pilotage de l’ensemble de la politique « safety » de l’entreprise. En plus des actions de sensibilisation sur la sécurité au travail menées toute l’année auprès de nos em-ployés, nous veillons à leur bien-être en organisant différentes manifestations tels que les Family Days ou les Environnement Days, des journées portes ouvertes permettant aux familles des employés de découvrir de manière ludique les métiers du termi-nal, ou encore en investissant dans les équipements. APM Terminals Tangier dispose d’un centre mé-dical fonctionnant 24h/24 ainsi que d’un centre de kinésithérapie. Nous avons également investi dans le transport du personnel pour que des bus confor-tables et conduits par des chauffeurs briefés sur les dangers de la route soient mis à disposition de nos employés. Enfi n, en plus des coins cuisine installés dans chaque étage, nous disposons d’une cafétéria et d’une cantine servant des plats diversifi és.

6 ANS APRÈS LE DÉMARRAGE DE SES ACTIVITÉS, COMMENT VOYEZ-VOUS L’ÉVOLUTION DU PORT DE TANGER MED ?Du fait de la position stratégique de Tanger Med sur le détroit de Gibraltar, à la croisée des plus grandes lignes maritimes du monde, nous envisa-geons une croissance continue du volume de trans-bordement dans les prochaines années. Avec l’élargissement du canal de Panama, Tanger reste approximativement équidistant de l’Europe du Nord pour les vaisseaux venant d’Asie du Sud-Est, qu’ils arrivent par l’Est ou par l’Ouest. Cela ouvre un potentiel énorme pour Tanger Med non seulement en termes de volume de transbordement que de fourniture de services adjacents, incluant la réparation des conteneurs, leur stockage à moyen terme dans la zone franche, les inspections et les labellisations.En somme, la proximité de Tanger Med avec l’Europe du Nord, l’Afrique de l’Ouest, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord, place le port dans une position privilégiée pour capter davantage de trafi c.

COMMENT S’EST CLÔTURÉE L’ANNÉE 2013 POUR APM TERMINALS TANGIER ?Avec un volume traité de près de 1,5 million de conteneurs EVP, APM Terminals Tangier a clôt l’année 2013 en enregistrant une hausse de 19% par rapport à l’année précédente. Ces perfor-mances nous rapprochent ainsi de la capacité maximale du terminal qui s’élève à 1,8 million de conteneurs par an.Cette croissance est notamment soutenue par la situation internationale qui a vu le volume total de conteneurs à l’échelle mondiale croître de 4%, portée par une croissance importante du trafi c en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud et par les performances stables des marchés matures d’Europe et d’Asie. La productivité de nos installations sur le port de Tanger Med nous positionne ainsi parmi les plate-formes les plus compétitives pour nos clients.

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE PORTE-CONTENEURS GÉANTS A VU LE JOUR L’ANNÉE DERNIÈRE. QUELLES SONT LES DISPOSITIONS PRISES PAR APM TERMINALS TANGIER POUR S’ADAPTER À CETTE NOUVELLE DONNE ?

Le secteur du transport maritime mondial est en effet marqué depuis plusieurs années par la mise en opération de navires de plus en plus grands par les compagnies maritimes, obligeant les terminaux du monde entier à être mieux équipés et encore plus performants. A cet égard, un nouveau seuil a été franchi l’an dernier, avec l’inauguration de la géné-ration de navires Triple-E Class, d’une capacité de 18 000 conteneurs EVP chacun.Ayant été conçu pour pouvoir prendre en charge les plus grands navires en service, Tanger Med dispose de tous les aménagements nécessaires pour accueil-lir ces porte-conteneurs et offrir un service complet aux grandes compagnies internationales. Notre ter-minal a d’ailleurs déjà accueilli deux navires Triple-E l’an dernier et a même permis d’établir un record

Interview avec M.Hartmut Goeritz Directeur Général d’APM Terminals Tangier

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CAS D’ENTREPRISES

LES CHEVALIERS DES INFRASTRUCTURES

Ils construisent le pays, aident au désenclavement des régions et participent à l’essor du Royaume. ONCF, ONDA, ADM ou encore ANP… de grands noms pour de grands projets. Ensemble, ils ne cessent de déployer leurs forces pour faire du Maroc ce qu’il est aujourd’hui.

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La stratégie portuaire du Maroc à l’horizon 2030 a de quoi donner le tournis à un marin aguerri. C’est du moins ce qui attend l’ANP, Agence nationale pour le développement des ports. En eff et, la stratégie 2030 devra promouvoir le rôle des ports qui assurent plus de 90% des échanges externes du Royaume et qui constituent, de ce fait, un sec-teur vital pour l’économie nationale qui contribue à l’amélioration de sa compétitivité. Le Maroc dispose d’un réseau portuaire qui com-prend notamment 13 ports ouverts au commerce extérieur, 10 ports de pêche à vocation régionale, 9 ports de pêche à vocation locale et 6 ports de plaisance. Les infrastructures de ces ports se composent de 62 km

ANPFAIRE DES PORTS UN OUTIL DE COMPÉTITIVITÉ

de jetées de protection, 49 km de quais, 1.850 ha de plans d’eau pro-tégés et 1.300 ha de terre-pleins. Cette stratégie, qui devra mobili-ser des investissements de l’ordre de 60 milliards de dirhams, vise aussi à répondre à l’évolution de la demande portuaire qui devrait se situer à 370 millions de tonnes à l’horizon 2030, et à permettre aux infrastructures portuaires d’accom-pagner le développement intégré et durable des régions du Royaume sur le plan économique et social, et qui doivent, à leur tour, tirer parti du rôle moteur de l’activité portuaire et du rôle structurant de ces grands chantiers. Cette stratégie d’amé-nagement du paysage portuaire du Maroc répond à six objectifs fonda-

Le Maroc dispose d’un réseau portuaire qui comprend 13 ports ouverts au commerce extérieur, 19 ports de pêche et 6 ports de plaisance

mentaux: optimiser la compétitivité de la chaîne logistique et en valo-riser les ressources, assurer la sécu-rité des approvisionnements straté-giques, accompagner les mutations économiques, donner au système portuaire la capacité à s’adapter aux changements régionaux et interna-tionaux et lui permettre de saisir les opportunités géostratégiques qui apparaissent.

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BTP INFRASTRUCTURE

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Les infrastructures routières est un secteur qui ne chôme pas. Il n’y a qu’à voir les diff érentes routes ou autoroutes qui poussent partout dans le pays pour s’en convaincre. ADM a du pain sur la planche. Dans ce sens, après l’achèvement en 2011 du premier schéma direc-teur des autoroutes, un deuxième schéma directeur autoroutier à l’horizon 2030 s’est mis en route. En tout cas, l’objectif clairement affi ché est d’achever la réalisation de 1.800 km en 2015, qui com-prennent notamment les axes Ber-rechid-Beni Mellal, l’autoroute de contournement de Rabat, ou encore le tronçon El Jadida-Safi . Une fois ce cap dépassé, les pro-jecteurs devraient être braqués sur d’autres projets tout aussi impor-tants et devant accompagner le développement du pays durant

les prochaines décennies. Il s’agit au total de 8 projets autoroutiers programmés dans le cadre du 2e schéma directeur autoroutier 2030. A ce jour, 13.277 km sur 15.500 ont été lancés, soit un taux de désenclavement de 74%. En outre, un programme de routes rurales qui défi nit ladite vision à l’hori-zon 2020 et 2030 avec une pro-grammation annuelle détaillée des projets et des opérations serait en cours de préparation. Aussi, le vo-let maintenance demeure l’un des grands défi s de l’avenir. Dans ce sens, un programme serait mis en place avec pour objectif d’assurer l’entretien de 2.500 km de routes par an, sans parler de la réhabili-tation et de la construction de 100 nouveaux ouvrages d’art (ponts, tunnels).

ADMLE 2ÈME SCHÉMA DIRECTEUR TRACE SA ROUTE

A ce jour, 13.277 km sur 15.500 ont été lancés, soit un taux de désenclavement de 74%

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L’Offi ce s’est engagé au cours de cette dernière décen-nie dans une nouvelle étape de son processus de déve-loppement pour bâtir les bases d’un moyen de trans-port effi cace et effi cient. Ce dynamisme est dû non seulement au travail acharné du capital humain de l’Offi ce mais aussi et surtout à une volonté des pou-voirs publics de faire du rail un moyen de transport sûr et accessible à tous les citoyens. A cet eff et, le rythme d’investissement de l’ONCF a été accéléré de manière remarquable. En témoignent les budgets des pro-grammes d’investissement de l’ONCF qui sont passés de 7 milliards de dirhams pour la période 2002-2005 à 18 milliards de dirhams pour la période 2005-2009, pour atteindre 33 milliards de dirhams pour le cycle de développement 2010-2015.«Notre activité est certes capitalistique, mais nos pro-jets sont réalisés dans le cadre de plans de développe-ment, formalisés par des contrats-programmes avec l’Etat», souligne le DG de l’offi ce. Le dernier couvre la période 2010-2015 pour un investissement global de 33 milliards de dirhams comportant une compo-sante majeure, à savoir le lancement du premier train à grande vitesse qui reliera la capitale économique au Nord du Royaume pour un coût global de 20 milliards de dirhams, ainsi que la poursuite des projets de mo-dernisation du réseau actuel pour un montant de 13 Milliards de dirhams. Aujourd’hui ce programme est engagé à plus de 90% et en termes de réalisation phy-sique il est à plus de 50%.

ONCFUN PROGRAMME COMME SUR DES RAILS

ONDACONCEVOIR LES AÉROPORTS DE DEMAIN

Le transport aérien a aussi sa vision et ses objectifs. En eff et, selon les chiff res de l’offi ce, les prestations de services aériens ont connu une progression positive. En atteste le taux de ponctualité à l’aéroport Mohammed V qui a atteint 75% lors des six premiers mois de 2013 contre 60% en 2009. Dans ce sens, les prévisions 2015-2030 de l’ONDA tablent sur un taux de croissance du trafi c aérien de 6,2% pour atteindre 60 millions de passagers à l’horizon 2030. Toutefois, il faut préciser que «le trafi c a déjà connu une augmentation de 20,4% entre 2012 et août 2013». Pour accom-pagner la croissance que connaî-tra le trafi c aérien, un programme d’aménagement et de création de nouveaux aéroports est prévu. Le but est de porter la capacité d’ac-cueil à 42 millions de passagers en 2014 contre 24 millions actuelle-ment. En eff et, le programme de l’ONDA sera accompagné d’une nouvelle stratégie aérienne sur laquelle planche actuellement le ministère de l’Equipement, du

transport et de la logistique. Cette dernière viserait la transforma-tion des aéroports en espaces de vie. Ainsi, «ces infrastructures ne seront plus que des espaces de transit, mais seront également une source de valeur ajoutée pour les régions qui les abritent», sou-ligne le ministre. Dans ce sens, les aéroports de-vront abriter davantage d’infras-tructures telles que les hôtels et les salles de conférences. Toute-fois, la question de l’aménage-ment de ces aéroports demeure en suspens. En eff et, le départe-ment de Rabbah hésite encore entre le modèle d’aéroport inté-gré et celui d’aérodrome spécia-lisé, notamment commercial. La réfl exion lancée porte aussi sur la possibilité de déplacer certains aéroports, en l’occurrence ceux de Marrakech et d’Agadir.

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un CA de 829 millions de dirhams. Deux places plus loin, on retrouve Sorexi avec 819 millions de di-rhams. A la 115ème place, on retrouve Somagec qui affi che un chiff re d’aff aires de plus de 776 millions. Pour les produits métallurgiques on retrouve Longométal Afrique à la 116ème place.

CLASSEMENTDeux places plus loin, SNTM, spé-cialiste des travaux publics, adduc-tion d’eau, assainissement, route, irrigation, voirie et construction, prend le relais et affi che un chiff re d’aff aires de près de 736 millions de dirhams. Suivi de très près par Lafarge Béton et Granulats (122ème) avec près de 712 millions de dirhams. Aluminium du Maroc lui emboîte le pas à la 126ème place, Bituma à la 134ème et la Snce à la 145ème place. Ces dernières enre-gistrent respectivement des CA de l’ordre de 683, 631 et 598 millions de dirhams. Trois places plus loin, on retrouve Colorado qui affi che un CA de 580 millions de dirhams. Menara Prefa (569 millions de DH), Bétomar (563 millions de DH) et EMT Bâtiment (525 mil-lions de DH) prennent la relève. Dans ce sens, ces trois entités oc-cupent conjointement la 149ème, 151ème et 157ème place du classe-ment. Roca Maroc (160ème) et Th ermo Darias (178ème) emboîtent le pas aux ténors précédents, enre-gistrant respectivement 504 et 462 millions de dirhams de CA. En-treprise Moussadak Bouchta prend la relève à la 184ème place avec un chiff re d’aff aires de 445 millions de dirhams. Trois places plus loin on retrouve Asment Témara du Groupe Votorantim avec 443 mil-lions de dirhams de CA. Neuf places plus loin encore c’est au tour de la société des Ciments de

tières qui mènent la valse: Lafarge Ciments (23ème du classement des 500) du haut de ses 5,04 milliards de dirhams, Ciments du Maroc (32ème) avec ses 3,6 milliards de dirhams et Holcim (34ème) avec plus de 3,3 milliards de dirhams. Ce peloton de tête est suivi de très près par d’autres entreprises de poids telles la CGI (39ème avec 3 milliards de CA), Autoroutes du Maroc (54ème et 2 milliards de CA), GTR (56ème, 1,9 milliard de CA), Ciments de l’Atlas (58ème, 1,9 mil-liard de CA), Stam (79ème avec 1,2 milliard de CA) ou encore Super Cérame (95ème avec 1 milliard).

LES STARS DU SECTEURIl faut souligner que ces dernières, en plus des trois cimentières et du groupe Addoha, sont les seules mil-liardaires du secteur. En eff et, sur 76 sociétés, seules 10 d’entre elles enregistrent un chiff re d’aff aires qui dépasse la barre du milliard de dirhams. Elles cumulent conjointement plus de 32,5 milliards de dirhams de CA, soit près de 62 % du chiff re d’aff aires cumulé du secteur dans les 500. Le reste étant réparti entre les 66 entreprises restantes. Et c’est Smm-Socodam-Davum qui prend le relais à la 107ème place affi chant

Dans son édition 2013, le classe-ment des 500 compte 76 sociétés du secteur. L’ensemble génère un chiff re d’aff aires cumulé de plus de 52,9 milliards de dirhams dont près de 18 % pour le groupe Addoha. Il faut croire que les bonnes perfor-mances commerciales du groupe lui ont largement permis de jouer dans la cour des grands. Car en plus d’être à la tête du classement par secteur, le groupe est aussi 9ème dans le classement global. En détaillant la composition de ce dernier il res-sort que, bien que leur nombre soit en évolution entre deux exercices, les entreprises du secteur BTP Infrastructure ne représentent que 10% du chiff re d’aff aires global 2012 du classement des 500 plus grandes entreprises. Paradoxe! Car vu la taille des chantiers lancés ici et là on s’attendrait logiquement à une part beaucoup plus importante dans le chiff re d’aff aires.

CONJONCTURECeci pourrait trouver une expli-cation dans le fait que les eff ets de la crise ont été tels qu’il a fallu stopper net une grande majorité de projets ou couper dans leur budget en attendant une éclaircie à l’hori-zon. Dans ce sens, après le groupe Addoha, ce sont les trois cimen-

CHAMPIONS NATIONAUX

LE BTP SOUS-REPRÉSENTÉEn 2012, les entreprises du secteur réalisent plus de 10% du chiffre d’affaires cumulé 2012 des 500 contre 6,65% en 2011. Evolution certes, mais qui est loin de refl éter le poids structurant du BTP Infrastructure. Analyse.

Les entreprises

du secteur ne représentent que 10% du

CA global 2012 du

classement des 500

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Bourse: Face à la crise, on se débrouille

Laayoune (196ème) de fi gurer dans le classement, affi chant pour sa part un CA de plus de 417 millions de dirhams ex æquo avec Capep (197ème avec 417 millions de CA). Une autre sommité pointe son nez à la 207ème place et qui n’est autre que Alem qui affi che un CA de 387 millions de dirhams. Deux places après, on retrouve Ventec Maroc (209ème place), talonnée de très près par Jet Alu Maroc (213ème).

Ces dernières affi chent respecti-vement des chiff res d’aff aires de l’ordre de 379 et 374 millions de di-rhams. Vias (218ème), Multicerame (234ème), Delattre Levivier Maroc (260ème)… Sadet (274ème)… Atlas Copco Maroc (280ème)…ferment le bal des 200. Et c’est CMPE In-dustrie qui ouvre celui des 300èmes, se positionnant ainsi à la 317ème

place avec près de 212 millions de dirhams de CA. A cet endroit, on

retrouve plus d’une vingtaine de sociétés allant de la 317ème place avec la Cmpe, à la 397ème place avec Tramco qui affi che 149 millions de dirhams de CA. Il faut toutefois souligner que la liste des vingtaines regroupe des mastodontes comme Lafarge plâtres (352ème), Sanitube (361ème) ou encore Sika Maroc (371ème) pour ne citer que ceux-là.

Alors que certaines

entreprises du secteur

défi ent la conjoncture,

d’autres ont du mal

à sortir leur épingle du jeu

Elles sont huit sociétés du secteur BTP-Infrastructure à être cotées en bourse: Afric Industries, Lafarge Maroc, Sonasid, Aluminium du Maroc, Ciments du Maroc, Holcim Maroc, Jet Alu Maroc, Mediaco Maroc. Face à la crise, celles-ci ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Alors que certains défi ent la conjoncture et résistent, d’autres ont du mal à sortir leur épingle du jeu. Pour celles qui ont affi ché des résultats dans le vert on citera Afric Industries qui, en dépit du contexte économique diffi -cile, a connu une appréciation de 9% de son chiffre d’affaires glo-bal au titre des résultats semestriels 2013. Le résultat net, quant à lui, a totalisé 4,5 millions de dirhams au premier semestre 2013, en amélioration de 11% par rapport à la même période de 2012. Ceci est dû à la politique commerciale et d’approvisionnement de l’entreprise. Sur la même tendance, Lafarge Maroc a réalisé un résultat net consolidé en hausse de 1,1%, à 491 millions de dirhams. Toujours du côté des performances, Sonasid s’en tire à bon compte en ce premier semestre 2013. En effet, le géant marocain de l’acier a pu réaliser des résultats en forte résilience. Dans ce sens, le résultat net est ressorti positif de 123 millions

de dirhams en hausse de 105% sur une année. A contrario, Aluminium du Maroc affi che au titre du premier semestre 2013 des résultats en baisse. Le chiffre d’affaires se replie ainsi de 3,6%, à 342,8 millions de dirhams à fi n juin 2013 tandis que le résultat net s’affaisse de 13,1%, à 29,2 millions de dirhams. De même, Ciments du Maroc a vécu une année assez diffi cile. Dans ce sens, le chiffre d’affaires consolidé, au terme du premier semestre 2013, avait enregistré un

repli de 4,6%, à 2 milliards de dirhams. Le résultat net part du groupe était lui aussi ressorti à 483 MDH, en quasi-stagnation par rapport à fi n juin 2012. Holcim Maroc n’est pas en reste. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’établit à 1,59 milliards de dirhams, en baisse de 18,7% par rapport au premier semestre 2012. De son côté, le résultat net part du groupe s’établit à 229,5 millions de dirhams, en régression de 42,8% par rapport à la même période en 2012. Sur la même lancée, le spécialiste marocain du bâtiment et travaux publics, Jet Alu Maroc, a enregistré un résultat net (part du groupe) de 33,39 millions de dirhams, lors de la première moitié de l’année 2013, en baisse de 11,4% par rapport à la même période un an auparavant. Et enfi n, l’exception du secteur, Mediaco Maroc. L’entreprise a publié un résultat pour le premier semestre 2013 faisant ressortir un défi cit de 13,4 millions de dirhams, un chiffre négatif mais qui est en amélioration sensible par rapport à la perte de 17,3 milliards concédée à la même période en 2012. L’entreprise a ainsi vu son chiffre d’affaires atteindre 23,2 millions de dirhams, en améliora-tion de 12,7% par rapport au premier semestre 2012.

L’indice Bâtiments & Matériaux de Construction a connu une évolution mitigée lors du premier semestre 2013.

Bâtiment & Matériaux de construction

MASISource: Bourse de Valeurs de Casablanca

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perspectives d’investissement au Maroc sont bonnes eu égard à la stabilité politique et à la diversité économique» du pays».Même constat pour Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF. Ce dernier précise que « le monde politique, écono-mique et fi nancier s’accorde sur l’exception du modèle marocain. Le pays a pu, même au cours de la période de crise fi nancière, poursuivre les grands chantiers de développement des infrastruc-tures et ce, conformément aux stratégies sectorielles arrêtées».Dans ce sens le DG de l’ONCF affi rme que «les bailleurs de fonds ont constaté la dynamique excep-tionnelle de notre pays et sa capa-cité à honorer ses engagements dans le cadre d’une réforme struc-turée et harmonieuse. Ce sont là autant de facteurs de plus en plus recherchés par les bailleurs de fonds et qui nous distinguent par rapport aux autres pays et nous encouragent à poursuivre notre processus de développement des infrastructures qui ont un fort impact sur l’essor socio-écono-mique du Royaume». De plus, les investisseurs interna-tionaux accordent une attention

coltés ne sont eff ectifs qu’à long terme.

INVESTISSEMENTSEt justement, la diffi culté de ces diff érents montages réside plus dans le fait de fi déliser les bail-leurs de fonds. Dans ce sens, dans une interview accordée à la MAP en mai dernier, le ministre de l’Equipement et du Transport, Aziz Rabbah affi rmait que «grâce à ces infrastructures modernes et eu égard aux autres qualités lo-gistiques dont il dispose, le Ma-roc est devenu une plate-forme d’investissements étrangers di-rects». Toujours selon ce dernier, «le Royaume ambitionne de drai-ner davantage d’investissements étrangers dans le domaine des infrastructures». C’est le cas des investissements émiratis reçus

dans l’objectif de renforcer le partenariat économique

bilatéral et établir des projets communs dans les secteurs des ports, du

transport routier et ferro-viaire et des trans-

ports publics. Aziz Rabbah a également assuré que «les

Le Maroc est en mouvement. Le pays ne cesse de se dévelop-per. Chaque coin de rue porte les traces de ce développement. Des projets gigantesques se dressent fi èrement de part et d’autre. Mais avant d’en arriver là, le pays a dû batailler et trouver la formule de fi nancement adéquate qui lui permette de mettre en œuvre ses diff érentes stratégies. Budget de l’Etat, IDE, crédit bancaire, par-tenariats public-privé… autant de mesures à privilégier pour fi nancer les diff érents projets de grande envergure et dont les bé-

néfices r é -

FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES

LES FORMULES SE SOPHISTIQUENTPrivé de rente minière, on ne croyait pas le Maroc capable de fi nancer des projets d’infrastructures aussi grands que Tanger Med ou les stations solaires. Mais, son ingéniosité en termes de montage fi nancier fait de lui aujourd’hui un modèle à suivre.

gistiques dont il disproc est devenu uned’investissements érects». Toujours selo«le Royaume ambitioner davantage d’invétrangers dans le dinfrastructures». C’einvestissements ém

dans l’objectif dle partenariat

bilatéral etprojets comles secteurs

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fi nancer les diff érents projets de grande envergure et dont les bé-

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particulière à l’état des infras-tructures dans les pays où ils sont susceptibles d’investir. Conscient de cela, et pour mieux capter les IDE, le Maroc maintient le cap des investissements pour accroître son off re en infrastructures Toutefois au-delà des investis-sements accordés au pays pour ses projets, les partenariats pu-blic-privé (PPP) constituent aujourd’hui la formule idoine pour le fi nancement des grandes infrastructures.

PPP, FORMULE IDOINE Mohamed Rabie Khlie affi rme à cet eff et que «le PPP est l’une des formules les plus appro-priées visant le développement d’infrastructures en alternative à des fi nancements totalement éta-tiques. L’implication du secteur privé au fi nancement et à la mise en œuvre des infrastructures et des services publics peut prendre divers modes de participation, allant de l’aff ermage, en passant par les concessions, les sociétés d’économie mixte, jusqu’à même la privatisation». «Pour le secteur des transports ferroviaires, ce mode de parte-nariat constitue une formule à laquelle on peut recourir pour la concrétisation des projets futurs de développement du réseau ferré national, surtout devant la rareté des ressources fi nancières conju-guée au caractère capitalistique généralement des projets d’inves-tissements dans les chemins de fer», estime le DG de l’ONCF. Rappelons que l’entreprise fer-roviaire a bien emprunté cette voie de partenariat depuis déjà quelques années et ce dans le cadre de son axe stratégique relatif à la valorisation de son patrimoine. Cette stratégie couvre plusieurs domaines d’ activité tels que l’uti-

lisation du réseau de fi bre optique par un opérateur du secteur des télécommunications. Aussi, le développement de projets à ca-ractère immobilier et touristique dans divers emprises ferroviaires requalifi ées à travers le Royaume (Oujda, Kénitra, Marrakech, Fès, Tanger …), l’exploitation des lo-caux à usage commercial dans la nouvelle génération des gares fer-roviaires créées selon le nouveau concept, la desserte des usines ou des plateformes de stockage par voie ferrée,… CRÉDITS«Ces domaines d’activité off rent autant d’exemples et démontrent l’étendue de cette formule qui s’inscrit dans une logique de par-tenariat durable et profi table pour tous», constate le DG de l’ONCF.David Toledano, président de la FMC, affi rme pour sa part que «le fi nancement se fait généra-lement par le budget de l’Etat. Il existe tout un programme de projet d’infrastructure. Toutefois un rapprochement avec le secteur privé est possible dans le cas de grands chantiers d’envergure pour lesquels l’Etat ne peut pas soute-nir les charges seul». Si cette mesure est louable, To-ledano attire l’attention sur les contrats de maintenance établis pour certains projets, qui selon les dire de ce dernier «sont chers ou ne cadrent pas avec les besoins des utilisateurs». En plus de ces formules, le re-cours à un crédit sur le plan inter-national pour compléter le fi nan-cement de certains projets est tout à fait envisageable. C’est le cas pour le Maroc qui a décroché un prêt de la banque allemande KFW. Il s’agit d’un emprunt de 654 millions d’euros (soit l’équi-valent de plus de 7 milliards de

DH) qui sera alloué au fi nance-ment d’une partie du projet de construction de deux centrales solaires 300 mégawatts à Ouar-zazate. L’investissement global pour ce projet s’élève à près de 1,7 milliard d’euros (près de 19 mil-liards de dirhams).Autre cas de fi gure celui concer-nant Jlec qui a bénéfi cié d’un im-portant prêt pour le fi nancement de sa centrale électrique. En eff et, il s’agit du plus important projet de fi nancement au Maroc sur plus de dix ans et de la première par-ticipation d’organismes de crédit japonais et coréens à une opéra-tion de fi nancement de projets au Maroc. «C’est un accord his-torique pour le Maroc et pour la région qui représente un modèle d’excellence pour le fi nancement de projets d’infrastructure de grande envergure», souligne-t-on auprès de TAQA, maison mère de JLEC. Sur un autre plan, pour des projets à moindre impor-tance où l’entreprise postulante au projet peut supporter seule le coût, cette dernière se substitue au fi nancement étatique et se fait rembourser à travers sa prestation. Un paiement échelonné qui évite à l’Etat de supporter le montant de l’infrastructure en une fois.

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BTP INFRASTRUCTURE

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L’histoire entre le développement

des infrastructures

du pays et Lafarge dure

depuis plus de 80 an.

Evoluer en période de crise est le signe d’une grande confi ance en l’avenir. C’est le cas pour Lafarge, leader incontesté du secteur du BTP. Celle-ci a intégré depuis bien longtemps dans sa stratégie les besoins du pays et agit donc en conséquence, indépendamment de la conjoncture.

ENTREPRISE

LAFARGE DÉFIE LA CONJONCTURE

défendu notre part de marché avec un leadership reconnu dans le sec-teur du BTP avec des projets de grande envergure, notamment le port Tanger Med 2, la ligne LGV, un certain nombre de barrages, l’ex-tension de la centrale électrique de Jorf, pour ne citer que ceux-là», sou-tient-il. L’histoire entre le dévelop-pement des infrastructures du pays et Lafarge dure depuis bien long-temps, depuis plus de 80 ans plus exactement. D’ailleurs, selon les dires de Seddiq Hassani, «Lafrage participe à la construction du pays et continuera à le faire». Dans ce sens, le groupe a augmenté la capacité de ses usines, investi plus de 10 milliards de dirhams ces dix années dernières et lancé une cimenterie dans le Souss. «Nous avons donc clairement la volonté d’accompagner l’ancrage du Maroc dans la modernité», appuie SeddikiDans ce sens, Lafarge affi che l’am-bition de contribuer à la construc-tion de villes meilleures. Elle en a même fait sa signature depuis 2013. Pour contribuer à rendre les villes meilleures, Lafarge a retenu cinq axes: des villes plus accueillantes, plus durables, plus compactes, mieux connectées et plus belles. Des villes plus accueillantes signi-fi e des villes pour tous. Dans ce sens, Lafarge développe des solu-tions adaptées aux logements éco-nomiques pour en réduire le coût tout en améliorant la qualité. Pour des villes plus compactes, le groupe a mis en place des bétons à très haute performance qui permettent de construire plus en hauteur afi n de réduire l’étalement des villes et préserver les campagnes et les terres agricoles.Sur le chapitre des villes plus du-rables, le groupe souhaite prendre en compte l’impact environnemen-tal des constructions. En plus du développement du ciment résis-

Lafarge Maroc est une star du sec-teur. Que ce soit pour la construc-tion des routes, autoroutes, port, tramway, pont, aéroport, ou autres, elle est toujours présente pour four-nir le nécessaire en ciment, plâtre, béton… Au-delà de cet état de fait, l’entreprise ne cesse d’innover de jour en jour en quête de produits meilleurs, plus innovants, plus per-

formants, plus résistants. Répon-dant non seulement aux besoins du secteur mais aussi confi ant en l’avenir qui se présente. Car qu’on le veuille ou non, 2013 a été une année diffi cile pour tout le monde. Pour Lafarge aussi. Seddiq Hassani, Di-recteur Marketing, précise que dans ce contexte diffi cile, l’entreprise s’en tire plutôt bien. «Nous avons bien

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ACTEURS

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L’ENTREPRISE

tant aux sulfates, Lafarge travaille sur des formules de matériaux qui préservent les ressources en eau. Concernant les villes mieux connectées, l’entreprise a mis en place une off re étendue pour la construction de routes, d’aéro-ports, de gares et de ponts. «Pour la construction du tramway de Casablanca, notre gamme de bé-tons décoratifs Artevia a permis de transformer une plateforme fonc-tionnelle en béton en un véritable aménagement urbain esthétique et durable» précise Seddiq Hassani. Et enfi n, pour des villes plus belles,

Lafarge propose des solutions qui permettent de libérer la créativité et la performance architecturales. C’est le cas avec le béton architec-tonique blanc du Pont Moulay El Hassan à Rabat qui combine un aspect esthétique exemplaire et une durabilité accrue. Au passage, ce pont a reçu en septembre dernier à Lisbonne le prix Aga Khan d’Ar-chitecture 2013.Pour accompagner ces dévelop-pements, Lafarge développe des solutions qui répondent au mieux aux besoins des diff érents projets: ainsi, en plus du nouveau ciment

neur d’ordre des projets d’infrastructures. A cela s’est ajoutée une crise de liquidités avec de plus en plus de diffi cultés pour les entre-prises de recouvrer leurs créances.

Et pour ce qui est de l’avenir, comment le voyez-vous ? Le Maroc est un pays en développement. Nous n’avons jamais autant construit que depuis le début des années 2000 et nos besoins sont encore importants. Ainsi, ces dernières années, 170 km d’autoroutes par an en moyenne ont été réalisés. Le 18 dé-cembre dernier, le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique a évoqué, en ouverture d’un séminaire sur la «dura-bilité des ouvrages en béton», co-organisé par Lafarge et le LPEE, les visions à l’horizon 2035 pour les infrastructures de transport. Des centaines de milliards de dirhams sont prévues pour le rail et la route, en plus des ports de Safi et de Nador West Med, de la «stratégie portuaire 2030» plus globalement et du plan «Energie 2030». L’ensemble de ces projets nous laisse très optimistes quant à l’avenir.

Dans ce sens, quels sont vos projets futurs ?Les projets de Lafarge sont nombreux et ambitieux. En plus du développement et du renforcement de nos dispositifs industriels dans l’ensemble de nos activités, Lafarge a pour objectif de se positionner sur les dif-

férents projets structurants du Maroc allant des logements économiques et sociaux, aux projets d’infrastructures les plus sophisti-qués, en passant par les projets industriels et touristiques.

Quelles sont vos recommandations pour dynamiser davantage le secteur ?Des études menées, il y a quelques années, ont montré que la croissance du PIB d’un pays est intimement liée au développe-ment de ses infrastructures. En effet, cela permet d’attirer davantage d’investisseurs étrangers, de touristes, de trafi c aérien et portuaire,… Il est donc essentiel que l’Etat continue d’investir, et de plus en plus, dans les infrastructures.Nous sommes conscients que l’Etat ne peut pas tout fi nancer. Il faut donc encourager les Partenariats Publics-Privés, rassurer les investisseurs étrangers et donner de la visibilité. La modernisation du secteur et l’innovation sont d’excellents catalyseurs. Enfi n, le facteur humain est un élément clé. Nous devons donc améliorer la formation de nos ingénieurs et techniciens en rappro-chant davantage nos écoles et nos universi-tés des entreprises afi n que les fi lières et les programmes d’enseignement soient adaptés aux besoins des entreprises.

Nous sommes très optimistes quant à l’avenir

Seddiq HassaniLafarge - Maroc

Quel bilan dressez-vous du secteur du BTP Infrastructure ?Le secteur a connu une baisse en 2013, à l’instar de beaucoup d’autres secteurs d’activité au Maroc. Cette situation est la conséquence de plusieurs facteurs: la situation économique générale du Maroc avec une dette qui se creuse, une balance commerciale défavorable et la crise per-sistante dans les principaux pays parte-naires du Maroc. La conséquence a été la réduction des dépenses d’investisse-ments de l’Etat, qui reste le premier don-

destiné aux ouvrages en béton en milieux agressifs, garantissant une durabilité accrue aux bétons coulés dans nos ponts, barrages, ports et aéroports, Lafarge a développé des solutions constructives pour le bâti-ment afi n d’en améliorer la qualité, réduire les délais de construction et par conséquent, les coûts, tout en garantissant le respect des diff é-rentes normes. Enfi n, Lafarge s’est également engagé dans le déve-loppement de solutions en faveur de l’effi cacité énergétique des bâti-ments.

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CONJONCTURE

LES PROFESSIONNELS OPTIMISTES POUR L’AVENIRS’il y a bien une réalité à laquelle tout le monde croit dur comme fer, c’est bien celle d’un avenir radieux et des opportunités qui s’offrent à tout le monde. Témoignages.

Dynamisme attendu

Le secteur du bâtiment et travaux publics a connu un ralentissement causé surtout par le secteur privé. Car, en ce qui concerne les chan-tiers étatiques, la dynamique est toujours présente. A cela s’ajoute la création des nouvelles villes et des nouvelles zones urbaines. Les perspectives sont donc promet-teuses. Dans ce sens, BPMI a pour objectif de se positionner comme acteur de référence et accompagner le développement de notre pays en contribuant à la réussite de divers projets d’envergure. En effet, l’un des axes majeurs de développe-ment du Maroc vise l’amélioration et le développement des infras-tructures comme en attestent les différents chantiers types comme les ports, autoroutes ou autres. Le secteur a de quoi maintenir sa croissance dans un trend haussier. Cela impactera positivement le pays et les acteurs du secteur dont la croissance ira de pair avec celle

du pays. Je suis optimiste quant à l’avenir du secteur qui a traversé des moments diffi ciles mais force est de constater que de nombreux efforts sont faits pour y remédier. De plus, le développement économique du Maroc prévu en 2014 ainsi que la demande en infrastructure et en logement ne manqueront pas de dynamiser le secteur. Ainsi, nos pro-jets d’avenir seront d’accompagner cette croissance en nous basant sur notre expertise et notre maîtrise de la gamme de produits spéciaux que nous offrons. Pour ma part, je pense qu’il faudrait se tourner vers de nou-velles spécialisations industrielles et se concentrer sur une haute qualité de produits valorisée par des cer-tifi cations internationales. Et bien entendu, rester centré avant tout sur une éthique qui défi e toute concur-rence.

Marouane RezzokiaBPMI

Aspirations prometteuses

Le secteur du BTP affi che des aspira-tions promet-teuses. Certes, il connaît un léger fl échis-sement au vu des derniers chiffres annon-

cés par les principaux opérateurs et les organismes de tutelle mais cela ne devrait pas perdurer. Et de l’autre côté, paradoxalement le secteur infrastructure affi che de bonnes performances et cela de-vrait perdurer et tirer encore toute l’activité. Au niveau du groupe, les résultats sont assez satisfaisants mais en deçà de nos aspirations car l’année 2013 fut une année dif-fi cile. Toutefois, on garde une vue optimiste sur l’avenir au vu des projets ambitieux lancés. Notre entreprise a toujours participé de façon proactive à différents édi-fi ces dans notre royaume. Ainsi, on mettra comme toujours notre expertise à défi car il ne s’agit plus aujourd’hui de construire mais d’édifi er. On doit veiller à notre paysage architectural tout en gardant notre touche patrimo-niale et intégrer la notion d’iso-lation thermique des bâtiments, dans le «cadre de la promotion des bâtiments à faible consom-mation d’énergie dont la nou-velle réglementation voit le jour. Le secteur a toujours connu des hauts et des bas ; aujourd’hui on est face à une baisse de régime; mais l’avenir est prometteur sur-tout que le Maroc se veut un hub pour l’Afrique, principal relais de croissance pour plusieurs inves-tisseurs publics/privés; en plus de la vision 2030 qui vient renforcer mes dires, on est dans une vision long termiste très prometteuse et l’accompagnement de l’Etat à travers des mesures incitatives relancera le secteur.

Ahmed El GharbaouiGroupe Ettolba

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Les ports, une réelle locomotive

Les RH, facteur clé de succès

Grâce à la dynamique insuffl ée par la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030, le secteur maritime et portuaire au Maroc connaît un grand engouement. Ceci s’est tra-duit, durant ces dernières années, par le lancement et la réalisation de grands projets d’infrastructures, par exemple : le Complexe Por-tuaire Tanger Med, les extensions au niveau des ports de Casablanca, Jorf Lasfar, Tarfaya et Sidi Ifni, le grand programme d’aménagement et de requalifi cation du port de Tan-ger Ville, et la construction du grand port de Safi . D’autres projets sont également programmés, on peut citer par exemple : Nador West Med,

le grand port de Kenitra et le port phosphatier de Lâayoune. On peut considérer donc que le secteur des infrastructures portuaires au Maroc se porte très bien. A terme, TME devra constituer un pôle de compé-tence dans le domaine de l’ingénie-rie portuaire et maritime, et ce, aussi bien au niveau national qu’interna-tional. Aussi, plus de 90% du trafi c national transite par une trentaine de ports situés sur nos façades atlan-tique et méditerranéenne. Tous les acteurs concernés par la gestion de ce patrimoine portuaire : Etat, Autorités portuaires, Opérateurs portuaires,… s’inscrivent dans une démarche permettant la poursuite

des stratégies de réalisation des grands projets d’infrastructures et de la réhabilitation des ouvrages et des installations portuaires. De ce fait, le secteur des infrastructures portuaires, aussi bien dans son volet ingénierie que celui de la construc-tion, connaîtra un avenir très pros-père vu les opportunités qui se présentent. Dans ce sens, le secteur privé marocain (institutions ban-caires et opérateurs économiques), doit s’impliquer et investir davantage dans ce secteur, en ayant recours au Partenariat Public-Privé.

Déjà en baisse en 2012, l’exercice 2013 a été peu favorable pour le sec-teur du BTP. Ce recul d’activité est le résultat de la conjonction de plu-sieurs facteurs. En effet, la demande adressée au secteur a connu un repli important. Cette baisse de l’investis-sement accentuée par des retards de paiements, ainsi que les contraintes liées au fi nancement par les crédits immobiliers sont autant d’éléments ayant affecté la croissance de la construction tout au long de l’année écoulée. Toutes ces contraintes étant encore d’actualité en ce début de l’année 2014, l’exercice ne verra à mon sens, ni aggravation, ni amé-lioration par rapport à l’année précé-dente. Mais il faudra vraisemblable-ment attendre la première moitié de l’année en cours avant de tirer toute conclusion hâtive.Dans ce sens, EMB n’a pas subi for-tement les conséquences de cette conjoncture et a décidé de mainte-nir le niveau de son carnet de com-

mandes pour l’année 2013. En effet, dés 2011, au vu de la situation à ve-nir, EMB avait jugé utile de maintenir le cap et de privilégier la stabilité à la croissance. Ainsi, comme par le pas-sé, EMB s’efforce d’innover, d’amé-liorer ses procédés et d’optimiser sa gestion. De même, fi dèle à ses convictions, l’entreprise continue de privilégier le facteur humain en encadrant au mieux son personnel. Après avoir mis en place un système SMQ ayant abouti à sa certifi cation iso 9001 en 2005, EMB continue sur sa lancée et met en place des procé-dures HSE pour préparer sa certifi -cation OHSAS.Les professions liées à l’activité du BTP restant peu règlementées et en-cadrées par les institutions, Il serait judicieux de favoriser l’émergence d’entreprises plus citoyennes, de les aider à moderniser leur gestion et à renforcer leurs acquis. D’autre part, les ressources humaines, clé de réussite d’une entreprise, jouent

un rôle important dans la dynamique du secteur. Il est donc primordial que l’Etat mette en place un plan d’action permanent qui vise à former les employés du secteur du BTP qui ne disposent d’aucun enseignement de base dans le métier.Sur un autre volet, il faut noter que le secteur connaît des perturbations depuis plus d’un an: Baisse des commandes, concurrence accrue, tendance anormale à la baisse des prix, retards importants de paie-ments sont autant de contraintes propres à asphyxier un nombre non négligeable d’entreprises. A l’issu de cette période, les entreprises solides fi nancièrement et ayant anticipé ce phénomène tireront leur épingle du jeu.

Youssef ImghiTanger Med Engineering

Mouhcine AyouchEMB

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L’AVENIR DES INFRASTRUCTURES PRENDRA LE TGVLe développement, la modernisation ou encore la mise en place de nouvelles infrastructures ferroviaires sont l’œuvre du labeur de Mohamed Rabie Khlie, DG ONCF. Il nous détaille ici le rôle de locomotive de développement sectoriel que joue son offi ce. Le futur? Il s’affi che optimiste.

Comment se présente le secteur des infrastructures ferroviaires ? Au cours de la dernière décen-nie, la politique des grands chan-tiers initiée et conduite par SM le Roi Mohammed VI a permis de développer les infrastructures du Royaume d’une manière ful-gurante. Cette politique ambi-tieuse vise à doter chaque région en infrastructures logistiques et de transport leur permettant un développement économique et social équitable. L’investissement en grandes infrastructures de transport a été concrétisé par l’inauguration du complexe portuaire Tanger Med (l’un des principaux hubs à conteneurs en Méditerranée) et par le développement du réseau autoroutier (le plus développé de la région)… L’investissement en infrastructures ferroviaires s’inscrit dans cette politique des grands chantiers. En témoigne l’engagement de l’Offi ce au cours de cette dernière décennie dans un nouveau cycle de son proces-sus de son développement pour asseoir les bases d’un moyen de transport effi cace et effi cient. Avec une enveloppe budgétaire allouée dans le cadre du Contrat-Programme Etat-ONCF pour la période 2010-2015, qui s’élève à 33 milliards de dirhams, dont 20 milliards destinés au projet de la ligne à grande vitesse Kénitra-Casablanca et 13 milliards pour la poursuite du développement du réseau ferroviaire existant. Ainsi, au titre de l’année 2014, une enveloppe d’environ 8 mil-liards sera destinée à l’achève-ment ou à la poursuite de la réa-lisation de projets ferroviaires tels que l’achèvement de la construc-tion du complexe Voyageurs de Casa-Port, l’installation du sys-tème de

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télécommande des sous-stations, l’acquisition de matériel roulant, la poursuite de la construction de la LGV Kénitra-Casa, l’aug-mentation de capacité Casa-Ké-nitra, le doublement complet de la voie entre Settat et Marrakech et la suppression de passages à niveau et leur transformation en ouvrages d’art...

Quelles retombées sur l’économie? Il est certain que les retombées de ces investissements sur le tissu économique de notre pays seront importantes et multidimension-nelles. D’ailleurs, la demande de l’ONCF portera sur tous les biens et services produits par un grand nombre de branches d’activités de notre pays. Elle concernera ainsi, aussi bien le secteur de génie civil et du BTP via les projets d’édifi ca-tion des bâtiments commerciaux/techniques et de la construction de nouvelles voies ferrées, que le secteur de l’industrie et de la ma-nufacture à travers l’acquisition

de divers équipements dont ceux ferroviaires et du matériel roulant ainsi que le secteur des services et des prestations pour la réalisation de diverses études. C’est dire que l’ONCF fi gure parmi les établissements publics générateurs d’importants inves-tissements et que par leur am-pleur et leur diversité, ces derniers font appel au tissu industriel et commercial national, contribuant à son dynamisme et à sa moder-nisation. Sans oublier l’impact de tels investissements sur la créa-tion d’emplois aussi bien directs qu’indirects et ce, que ce soit lors de la réalisation des projets ou après leur mise en service.D’ailleurs, les performances de notre Offi ce prouvent la contri-bution du rail dans le dévelop-pement national: 38 millions de passagers transportés, 37 millions de tonnes de marchandises prises en charge, un chiff re d’aff aires en progression continue qui dépasse les 3,5 milliards de dirhams en 2013, et générant ainsi une capa-

L’ONCF fi gure parmi les établissements publics générateurs d’importants investissements contribuant au dynamisme du tissu industriel et commercial national.

cité d’autofi nancement à hauteur de 1,3 milliard de dirhams et une valeur ajoutée de 2,8 milliards de dirhams.

Comment voyez-vous l’avenir du secteur ? Le développement des transports de masse pour assurer la mobilité des populations, essentiellement le mode ferroviaire (tram, métro, train, TGV, RER, tram-train…), devient nécessaire et urgent à tra-vers le monde, du fait notamment du surenchérissement des prix des hydrocarbures et la menace de tarissement du pétrole qui se profi le à un horizon annoncé proche. Le Maroc est soumis à la pression d’une facture éner-gétique sans cesse croissante et en devises, doublée de celle d’une caisse de compensation budgétivore. Il est donc appelé à s’inscrire totalement dans cette dynamique internationale. Les projets de tram, RER et TGV actuellement menés ou à l’étude au pays, témoignent d’ailleurs de cette prise de conscience. Par ailleurs, et pour ce qui est de la vision stratégique de l’ONCF qui -il faut le souligner- est confortée par la croissance de la demande. En 2013, 38 millions de passa-gers (marocains et touristes) ont choisi le train pour leurs déplace-ments et leurs voyages d’aff aires ou en famille. Cette marque de confi ance de nos clients est aussi une preuve de l’engouement des Marocains pour le mode de trans-port ferré, ce qui reste le meilleur gage d’avenir et de réussite de nos projets de développement futurs.

Quels sont alors les projets futurs de l’offi ce ? Conformément à son Projet d’en-treprise baptisé «Rihane 50», qui veut dire «défi 50» par référence

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INTERVIEW

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INTERVIEW

aux objectifs stratégiques com-merciaux fi xés à l’horizon 2015 (50 millions de voyageurs et 50 millions de tonnes de marchan-dises), l’Offi ce œuvre avec achar-nement et détermination pour répondre aux mieux aux attentes de ses clients et des opérateurs économique. En eff et, face aux changements perpétuels de l’envi-ronnement, nous sommes appelés à relever, dans le cadre de notre nouveau cycle de développement, cinq grands défi s majeurs, à savoir la capitalisation sur les investisse-ments déjà engagés ainsi que la réussite et la valorisation du sys-tème «Grande Vitesse», le renfor-cement de la compétitivité logis-tique, en optimisant davantage la chaîne de production au service d’une meilleure compétitivité des opérateurs économiques. Aussi, un positionnement réfl échi dans le domaine du transport urbain, selon des conditions techniques et économiques effi caces et équi-tables pour l’Offi ce comme pour la Collectivité et la préservation, voire le développement, de la place du rail en tant que mode privilégié en matière de mobi-lité durable et d’aménagement du territoire, notamment vers les zones à fort potentiel. Enfi n, la valorisation et la préservation de l’outil ferroviaire, comme gage pour pourvoir le succès et la pé-rennité de la réussite de l’Offi ce en phase avec les performances souhaitées pour les aligner aux standards internationaux.Pour ce faire, et dans le cadre de ses programmes quinquennaux de développement, l’ONCF a en-gagé des projets tels que la LGV ou encore la modernisation du réseau actuel (électrifi cation des lignes, construction de gares et de plateformes logistiques, l’acquisi-tion de nouveaux matériels rou-

lants, l’amélioration de la sécurité de circulation des trains, la sup-pression des passages à niveau). Autant de projets de nature à nous doter d’un réseau ferré mo-derne et performant, rehausser la qualité de nos produits et amé-liorer davantage le rendement et l’effi cacité de notre appareil de production ainsi que notre com-pétitivité. Mais comme l’avenir se prépare aujourd’hui, nous réa-lisons des études structurantes à la fois pour examiner les projets susceptibles d’être engagés dans le cadre d’un avenant à ce contrat-programme, mais également pour préparer le prochain contrat-pro-gramme qui couvrira la période 2016-2020. Un schéma directeur de la grande vitesse est établi par l’ONCF et prévoit la réalisation de 1.500 km progressivement à l’horizon 2035. Il comporte deux grandes liaisons ferroviaires. Une ligne «Atlantique» Tanger - Agadir partant de Tanger en passant par Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira pour desservir Agadir et une ligne «Maghrébine» Casablanca - Ra-bat - Oujda qui se prolongera jusqu’à Tripoli via Alger et Tunis dans le cadre du futur réseau à grande vitesse maghrébin.Quant au réseau conventionnel, son schéma directeur à l’hori-zon 2040 est défi ni et prévoit la construction de près de 3.000 km qui desserviront les diff é-rentes régions du Royaume por-tant ainsi la longueur totale de ce réseau à 5.000 km (contre 2.200 km actuellement).

Le shéma directeur à l’horizon 2040 du réseau conventionnel est défi ni et prévoit la construction de près de 3.000 km.

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Forte de son expérience et son expertise, SEPROB, n’a cessé d’élargir et diversifi er ses champs d’intervention et, ainsi, s’est vue confi er durant les 30 dernières années de grands projets d’infrastructures tels que les travaux ferroviaires, les autoroutes, les barrages, les stations de traitement d’épuration des eaux et de pompage, les travaux portuaires et maritimes, le bâtiment et le génie civil des grands ensembles industriels au Maroc, ainsi qu’à l’étranger en exportant son savoir-faire qui s’est traduit par des partenariats avec des entreprises en LIBYE et en ALGERIE, ayant

constitué des expériences pilotes en termes de coopération sud-sud.

Dans un contexte caractérisé par une ouverture progressive du marché, SEPROB a veillé continuellement à adapter ses moyens et ses méthodes de travail et de production par l’introduction et la maîtrise des technologies avancées ; le meilleur moyen de répondre aux exigences des donneurs d’ordres, publics ou privés, qui demandent des performances de plus en plus grandes, tant du point de vue de la

qualité, du délai que du professionnalisme.

Portée par un engagement durable SEPROB emploie tout son dynamisme et son expertise au service du progrès du Maroc et de l’Afrique en s’inscrivant dans une vision compétitive et en faisant de la qualité, de la sécurité et du respect des

engagements ses principales priorités.

Avec plus de 50 années d’activité, SEPROB a capitalisé une expérience et un savoir-faire qui lui permettent d’offrir à ses clients des services d’un haut niveau technique et de qualité, performances qui la placent en tête des entreprises les plus compétitives du pays dans le secteur du bâtiment et

travaux publics.

Pont AL FIDA sur oued Bouregregentre Rabat et Salé

Composante maritime de connexion routière du port de Casablanca

Barrage Wirgane

6, rue Omar Slaoui Casablanca MarocTél.: +212 5 22 20.03.89/27.14.01 - Fax: +212 5 22 20.01.22 - Email: [email protected]

SEPROB PARTENAIRE DE RÉFÉRENCE ENGAGÉ DANS LES CHANTIERS DE

MODERNISATION DU MAROC

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BTP INFRASTRUCTUREBTP INFRASTRUCTURE

ADM

1,2 MILLIARD LEVÉ EN OBLIGATAIREC’est désormais chose faite. Autoroute du Maroc a clô-turé avec succès l’émission d’un emprunt obligataire garanti par l’Etat et réservé aux investisseurs institutionnels de droit maro-cain. Selon un communiqué du ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, cette émission a porté sur un montant de 1,2 milliard de di-rhams, réparti en quatre tranches de souscription : tranche A (10 ans révisable), tranche B (10 ans fi xe), tranche C (15 ans fi xe) et

tranche D (20 ans fi xe). Le montant global des souscriptions a atteint presque 8,4 milliards de dirhams, soit un taux de sursouscription de 6,9 fois.

En marge des travaux du congrès sur la sécurité des investissements en méditer-ranée qui se sont tenus à Paris décembre dernier, le ministre des Aff aires générales et de la Gouvernance, Mohamed El Oua-fa, a déclaré que le gouvernement songe sérieusement à lancer au Royaume deux

géants projets d’infrastructures. Il s’agit, d’une part, de la création d’une imposante structure de transport d’eau, des régions du Gharb vers le sud du pays. Le second est la construction d’un tunnel trans-grand-At-las, qui relierait Marrakech à Ouarzazate via Tichka.

GRANDES INFRASTRUCTURES MARRAKECH/OUARZAZATE PAR TUNNEL

GRAND STADE DE CASABLANCAUNE NOUVELLE VIELa loi de Finances 2014 a redonné vie au grand stade de Casablanca, en lui allouant 2,08 milliards de dirhams. Sur cinq ans, l’Etat paiera 1,28 milliard de dirhams et le Fonds Hassan II 600 mil-lions de dirhams. La ville de Casablan-ca s’acquittera de quelque 200 millions de dirhams. D’une capacité d’accueil de 70 000 places, le stade sera fi nalement construit à Tit Mellil. Sa réalisation a été confi ée à un groupement maroco-coréen formé par Space Group et les architectes marocains Said Belahmer, Chakib Benabdellah et Mohammed Bouchebti.

AÉRONAUTIQUECTP MAROC CONSTRUIT L’USINE BOMBARDIEREn à peine quatre ans d’existence, CTP Maroc a pu se faire un nom sur le marché. Dans ce sens, la jeune entreprise a pu décrocher de l’opérateur canadien Bombar-dier, la réalisation clé en main de son unité industrielle. Ce projet est considéré comme le plus grand projet d’aéronautique du royaume. Il représente un pari tech-nique avec plus de 14.000 m² couverts, dont 9.500 m² de zone de production de 18m de hauteur. Par ailleurs, CTP Maroc a déjà réalisé des ouvrages aussi exigeants en termes de technicité et de délais, notamment à travers la réalisation de l’unité de production de l’équipementier américain Lear à Atlantic Free Zone à Kenitra. Cette unité s’étend sur 28.000 m² couverts, dont 23.000 m² de zone de production. Elle a été livrée clé en main en huit mois.

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ACTEURS

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ACTU

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MULTICERAMETRIPLEMENT CERTIFIÉEDepuis l’obtention des certifi cations qualités ISO 9001 (certifi cation système qualité) et ISO NM 13006 (certifi cation produit) en 2011, Multicerame s’est engagée dans une démarche de certifi cation management intégré QSE (Qualité, Sécurité et Environnement) qui lui permet aujourd’hui de garantir la qualité de ses produits tout en diminuant les impacts environnementaux, les risques pour la santé et la sécurité de son personnel. Cette démarche a été couronnée par l’obtention des trois certifi cats QSE (Qualité, Sécurité et Environnement). Cette triple certifi cation permet à l’entreprise d’améliorer continuellement son management, pour mieux répondre aux besoins de ses clients. En eff et, depuis 2006, Multicerame produit et commercialise des carreaux de céramique haut de gamme. Les associés et les dirigeants de l’entreprise ont misé sur la recherche & le développement, la mise en place d’un système de management-qualité et l’implication des ressources humaines pour s’imposer au Maroc comme le fabricant de carrelage sol et mur de référence.

MATÉRIEL DE CONSTRUCTION BAISSE PERSISTANTE Le marché du matériel de BTP est au plus bas. Au mieux, il ferait, pour 2013, 400 ventes de machines neuves, alors qu’il y a 5 ans, la de-mande représentait le double. En eff et, depuis 2008, le volume écoulé a baissé de 15 à 25% par an et l’on est revenu à présent au volume de vente d’il y a 10 ans.Ceci est dû au fait que, depuis 2008, le marché a été inondé de matériel d’occasion importé qui a généré un important manque à gagner pour les distributeurs de machines neuves. Une grande partie de ces importations sont le fait de sociétés de fi nancement espagnoles qui ont saisi le matériel d’entreprises ibériques dé-faillantes et qui ont écoulé ces produits, géné-ralement en bon état, à prix bradé, au Maroc. Les importations de matériel d’occasion sont également le fait d’entreprises étrangères de BTP qui décrochent des marchés publics au Maroc et qui ramènent leurs propres machines en admission temporaire au lieu d’acquérir du matériel au Maroc.

SOLUTIONS CONSTRUCTIVESLAFARGE CRÉE UN LABO DÉDIÉPour accompagner les be-soins du secteur, le groupe Lafarge compte construire cette année un laboratoire de développement de solu-

tions constructives. Il s’agit pour Lafarge Maroc de développer en partenariat avec les aménageurs, les promoteurs, les entreprises de BTP, les architectes, les bureaux d’études et les universitaires, les solutions qui s’adaptent le mieux aux spécifi cités de notre pays. « Pour atteindre nos objectifs, nous avons le support de notre Labo-ratoire Central de Recherches à Lyon qui est le plus grand labo-ratoire au monde dédié aux matériaux de construction » souligne seddiq Hasani le directeur marketing du groupe. En eff et, Lafarge ne se positionne plus comme un fournisseur de matériaux unique-ment : « nous voulons être un fournisseur de solutions. Notre maître mot est l’innovation, de monter en gamme à travers des solutions constructives et de nous impliquer qualitativement aussi bien en aval qu’en amont dans le processus de construction » précise seddiq Hassani. Ainsi, le groupe apporte des réponses à des probléma-tiques spécifi ques (délai de réalisation, coût de construction, qualité de construction, …) de ses clients et se positionne en partenaire de référence des acteurs de la construction.

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