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Samain

Mai Juin Juillet

Août Septem

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BELTAN LU

GNASAD

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Liseron des champs

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Bouillon blanc

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Plantain lancéolé

Ortie piquante

Liseron des haies

Tussilage

Reine des prés

Grande ortieSaule blancJu

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LA SAISON CLAIRE

HerbierDruide_001A040.indd 3 08/09/2017 17:59

« Selon vous… la mort n’est que

le milieu d’une longue vie… »

Lucain, La Guerre civile, I, 453-465,Traduction A. Bourgery, 1926,

Paris, Les Belles Lettres

L’HERBIER SECRET DU

PASCAL LAMOURDOCTEUR EN PHAR M ACIE

DES PLANTES

POUR LES HOMMES

ET LES ESPRITS

DRUIDE

Éditions OUEST-FRANCE


Le fragon est un des composants

du sirop des cinq racines : avec le

fenouil, l’ache, l’asperge, le persil, aux

vertus diurétiques et apéritives.

En association, en tisane : la vigne

rouge, le cyprès peuvent facilement

venir accompagner le fragon pour

améliorer le tonus veineux.

En fl eurs de Bach : c’est la

quintessence Holly. Homonyme

de holy, qui signifi e « sacré » en

anglais. Permet d’annihiler certaines

tendances néfastes telles que la

frustration, l’envie, la jalousie, la

susceptibilité, la négativité.

En usage externe : le fragon est

e# cace dans le traitement des

hémorroïdes.

DANS LE DEUXIÈME MONDELA SANTÉ DE L’ESPRIT, LES PROPRIÉTÉS ÉSOTÉRIQUES

C’est un protecteur contre les

mauvais esprits. Il su# t d’en installer

dans sa maison, au solstice d’hiver.

Il sera consacré lors de la cérémonie

du solstice et placé à un endroit

passant de la maison. Ainsi les

invités seront-ils eux-mêmes

protégés. Le houx est un symbole

de défense physique, par l’arme qu’il

permet de concevoir, mais aussi

symbolique, par la barrière virtuelle

qu’il crée.

DANS LE TROISIÈME MONDELA MÉDECINE MAGIQUE DE L’AUTRE MONDE

On dit que « le soleil ne quitte jamais

le houx », ce qui en fait un symbole

d’immortalité. Les âmes de la forêt

l’habitent pendant les durs mois

d’hiver. Le houx sera employé en

fumigations, dans le nemeton.

Le bâton du druide pourra être

réalisé en bois de houx.

En marchant, tel Merlin, son bâton

à la main, il frappera le sol de trois

fois trois coups. Ainsi, les âmes

passagères lui apporteront la

connaissance et la sagesse. Ce sera

le bâton du maître de cérémonie,

celui qui accueille tous les druides

dans le nemeton et qui les conduit

ensuite à leur place. Appelé souvent

le Pendragon, il installe les druides

dans le cercle, puis il lâche son

bâton pour saisir le glaive, lui aussi

symbole axial de la connaissance.

N’oublions jamais que les âmes

n’ont qu’un caractère positif car elles

ne sont jamais en sou* rance, à la

di* érence des esprits qui peuvent

être maléfi ques. Par le bâton, le

houx permet de se protéger de ces

esprits mauvais et, en même temps,

il participe à faire une place aux

énergies supérieures. Celui qui le

porte est un o# ciant relié à l’éternité.

52


LE HOUX

Ilex aquifolium, en gaulois colinno-,

et en breton kelenn, le houx

commun est classé dans la famille

des Aquifoliaceae, anciennement

dans la famille des Ilicaceae.

On emploie ses feuilles comme

antirhumatismal et l’écorce comme

antiépileptique.

En infusion : mettre une poignée

d’écorce dans un litre d’eau et

laisser infuser une journée. Filtrer.

Boire trois tasses par jour, avant les

repas.

En Bretagne, on fabrique de la glu

avec la seconde écorce.

Une ordalie

Ar wialenn hag an absolvenn

Er verh é konfesaat é Rom

Cette chanson collectée dans le

Morbihan par Yves le Diberder,

en 1911, raconte l’histoire d’une

jeune fi lle qui se rend à Rome pour

obtenir l’absolution, après avoir

eu trois fi ls et une fi lle avec un

prêtre. Dans d’autres versions, elle a

empoisonné son frère prêtre. Voici

ce qu’on lui dit :

« Allez au buisson de houx,

« Kerhet d’er bod kèlen,

Pour couper une verge.

Auit drouhein or huièlenn.

Plantez-la au milieu du sable.

Ha plantet hi kreiz or zaben.

Si elle survit, vous aurez l’absolution.

Mar biwei, po en asolven.

Par la grâce de Dieu et de la Trinité,

Dré grasow Douéi hag en Drinded,

La branche de houx survécut.

Er huièlen en oè bèwet.

La fi lle eut l’absolution. »

En asolven hi en doè pet. »

On retrouve ici le houx dans sa

symbolique de connaissance, de

sagesse et d’immortalité. Le houx

n’est pas choisi par hasard. Dans

la vision populaire, il a gardé son

rapport avec la fonction sacerdotale.

Symbole axial, comme le bâton de

Merlin, il est le lien entre la terre et le

ciel, pour obtenir le pardon des dieux.

53

Novembre

Samonios

Miz Kalan-Gouiañv, Miz du

Samhain Toxicité : les fruits peuvent

causer des troubles digestifs.


76

BrigantiaImbolc

« À la fi n de l’hiver,lorsqu’à Brigantia se fête le retour des aurores,

les autels sont purifi és par les mains des femmes,qui les baignent des eaux lustrales,

symboles de la blancheur céleste, celle du renouveau… »


NOMS COMMUNS

Menthe poivrée, menthe anglaise… D’après Apulée son nom Mentha serait d’origine gauloise.

NOMS GAULOIS

Mentasone, mentadione correspondrait à Mentha spicata L. ou Mentha longifolia L. Albolon (un lien avec la souche latine alba a été proposé), correspond plutôt à la menthe pouliot Mentha pulegium L.

NOMS BRETONS

Bent, bent-liorh. Baom correspond à Mentha aquatica L.

SAISONNALITÉ BRIGANTIA

Les éléments que nous connaissons avec certitude sur la symbolique celtique de la menthe sont très peu nombreux. Ce qui est étonnant, sachant que la plante était très populaire. Nous savons cependant qu’elle entrait dans la composition des préparations lustrales, pour la préparation des autels. Nous pensons aussi que la menthe, par son nom Alb-olon, pourrait avoir un lien avec la racine alba, le monde blanc, qui fait penser au Gwenved. Ces deux éléments nous permettent de placer la plante en Brigantia.

Dans les mythologies indo-européennes, voisines, et en particulier dans la mythologie grecque, Mintha est la nymphe du fl euve des enfers. Mais par jalousie, elle va subir une métamorphose, en menthe-plante, et ne pourra pas se reproduire car elle n’a pas de graines.

Tout comme les mythes, dans l’Antiquité, les informations sur les propriétés médicinales des plantes circulaient d’un peuple à l’autre. On peut imaginer que le mythe était connu des Celtes et qu’une plante issue de la transformation d’une nymphe ne pourrait se situer qu’en Brigantia.

Il existe de nombreuses espèces du genre Mentha, genre le plus célèbre en phytothérapie. La menthe poivrée est la plus connue aujourd’hui, pour ses propriétés digestives, antispasmodiques, toniques, stimulantes du système nerveux. Elle est récente et serait une hybridation entre Mentha spicata L., la menthe verte, et Mentha aquatica L., la menthe aquatique. Même si elle n’existait pas dans l’Antiquité, c’est la plus utilisée en phytothérapie actuellement. C’est elle que nous retiendrons donc. Les menthes ont sensiblement toutes les mêmes propriétés médicinales.

Description : la menthe poivrée est une plante indigène, cultivée, pérenne. Sa tige est à section carrée. Ses feuilles sont opposées, lancéolées. Elle mesure de 0,50 m à 0,70 m. Elle dégage une forte odeur aromatique.Période de fl oraison : de juillet à septembre. Fleurs : elles sont violettes, en épis terminaux ou à l’aisselle des feuilles.Habitat : elle aime les terrains humides.Récolte des parties utilisées : on récolte les feuilles de juillet à septembre et les sommités fl euries de juin à septembre.Propriétés : la menthe est un eupeptique*, un antispasmodique, un antiseptique intestinal, un cholagogue, bactéricide, tonique…Précautions : l’huile essentielle ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte ou qui allaite, ni chez l’enfant,ni chez les sujets allergiques ou présentant des risques d’épilepsie. À réserver à l’adulte.

77

Nom latin : Mentha x piperata LFamille : Lamiaceae

Toxicité : aucune connue.Respecter les contre-indications ou précautions.

Février

Anagantios

Miz C’hwevrer

Feabhra

LA MENTHE POIVRÉE


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c’est-à-dire à la fi n de Brigantia. La plante symbolise les deux côtés d’une grande année dont la moitié, sombre, est immergée. Elle ressort blanche et merveilleuse, à l’instar des déesses de Brigantia, toutes de blancheur lustrale.La nymphe est ici associée à la blancheur, symbole de pureté, couleur sacerdotale des druides et du monde supérieur, le monde blanc du Gwenved. Tout cela n’est que pureté et lustration de Brigantia, la plus féminine. Outre sa beauté, le nénuphar se ferme lorsque la nuit tombe. La nyctinastie, ce mouvement de fermeture, est là pour protéger les organes reproducteurs que sont étamines et pistil : la mère qui enfante et qui protège inlassablement, et devant tous les dangers. C’est aussi l’image du sanctuaire dédié aux nymphes, le nénuphar comme une grotte artifi cielle qui abrite la source de vie. Le symbole du nemeton, dans toute

sa splendeur. Pourtant, en Bretagne, nymphe est souvent traduite par morganez ou korriganez ou encore gwrac’h. On est en réalité bien loin du sens littéral et sans doute plus proche de l’ondine aux pouvoirs sorciers, ambivalente, qui donne la vie et qui peut la reprendre. Le sentiment amoureux à l’état de pouvoir.

On ne peut que relier le nénuphar aux sources, à l’importance considérable, et donc au pouvoir féminin de Brigantia, mais aussi à toutes les déesses qui hantent ces sources. Sirona, mère des sources de santé, qui découpe l’année en mois lunaires, que l’on retrouve dans le nom du nénuphar « lune d’eau », comme s’il était lui-même lune du ciel aquatique. Les déesses des eaux sont l’objet de véritables vénérations, en Bretagne, encore aujourd’hui. Je pense par exemple à la Vénus de Quinipily, à Baud, dans le Morbihan,

maintes fois jetée dans la rivière et toujours retrouvée par les paysans, et fi nalement installée défi nitivement où elle se trouve dorénavant, se mirant dans l’eau magique d’un énorme bassin de pierre.J’ai entendu ce conte dans le Morbihan, vers 1990 : « Comme une histoire nouvellement composée qui avait plus de mille ans ! C’est celle d’un paysan pauvre qui fut tenté par une sirène, d’aller voler la coupe d’or de son église : en forme de cœur, elle pourrait remplacer les nénuphars fragiles. Et il le fit. Il entra dans l’eau pour la lui remettre. Séduit par la sirène, il oublia qu’il ne savait point nager et disparut ! »

SON INSTALLATION

DANS LE NEMETON

Fin de Brigantia, très proche de Beltan.

SON CARACTÈRE BRIGANTIA

Calmant, sédatif.

P R O P R I É T É S ! ! D A N S ! ! L E S ! ! T R O I S ! ! M O N D E S

DANS LE PREMIER MONDELA SANTÉ DU CORPS

DANS LA TRADITION CELTIQUE :

La plante est réputée pour ses propriétés anaphrodisiaques. Marcellus de Bordeaux recommande de donner la racine écrasée aux enfants pour les rendre eunuques !On élaborait une huile de nénuphar blanc contre la couperose, on préparait aussi un miel de nénuphar.En Écosse et en Irlande, on utilisait la racine pour teindre la laine en bleu-noir.

LES INDICATIONS D’AUJOURD’HUI :

Atténuer les pulsions sexuelles.

Pour préparer une infusion de

racines

Réduire les racines séchées en petites particules. Une cuillerée à café pour une tasse d’eau bouillante. Laisser infuser 10 min. Bien fi ltrer. Prendre une tasse le matin et une tasse le soir, au coucher.


Plante de l’eau, le nénuphar est une plante importante du second monde. Mais elle ne vit pas dans les grands courants. C’est le passage des esprits de patience et d’attente.Le nénuphar blanc favorise l’inspiration, le rêve, et est apaisant.

Pour favoriser les rêves

de prémonition

Faire brûler de la poudre de nénuphar blanc dans une coupelle, le soir avant de se coucher.

Plusieurs fois j’ai entendu raconter qu’après la prise de nénuphar, il est impossible de retrouver son chemin. Mais au contraire, grâce à lui, le bambocheur continue éternellement la fête, il oublie ses origines. Parfois le nénuphar est donc assimilé à une des plantes qui composent l’élixir d’oubli, ce célèbre breuvage que l’on retrouve dans toutes les traditions celtiques.

À noter : seuls les deux premiers mondes concernent cette plante.


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NOMS COMMUNS

Erica cinerea, la bruyère cendrée, est la bruyère la plus commune. Erica vient du latin erice et du grec erikê, qui désignerait un type de bruyère ou encore signifi erait « briser » car elle détruit les calculs urinaires.

Calluna vulgaris : brande, bucane, péterolle… Calluna vient du grec et signifi e « parer », « embellir ». D’autres proposent une étymologie en rapport avec les balais réalisés avec la callune.Bruyère vient du latin populaire brucaria, qui serait issu du gaulois bruco, qui pourrait lui-même venir d’un mot celtique *vroikos, qui aurait aussi donné le mot irlandais fróech.

NOM GAULOIS

*Bruca-, *bruco-.

NOM BRETON

Brug.

SAISONNALITÉ BRIGANTIA

D’aspect lunaire, la bruyère est un symbole de fécondité. Les anciens disent que c’est un messager, comme l’abeille, dont elle est très proche. Elle parcourt les cieux que le soleil éclaire afi n de franchir les portes du monde invisible. En Écosse, elle conforte les mariages, à condition de trouver un brin de bruyère blanche. Pour cela, sa place est bien en Brigantia.

Imbolc fête la résistance à l’hiver, pour renaître bientôt. Dans le Kad

Description : les bruyères sont des sous-arbrisseaux tortueux, toujours verts, pérennes, très répandus. Elles peuvent atteindre 1 m.Période de fl oraison : elles fl eurissent de juillet à octobre. Fleurs : sont rose-pourpre.Habitat : elles aiment les sols siliceux et acides.Récolte des parties utilisées : on récolte les fl eurs et les tiges en août et en septembre, à conserver dans l’obscurité. L’odeur est très agréable.Propriétés : elles sont diurétiques et antiseptiques urinaires.

Nom latin : Erica cinerea L.et Calluna vulgaris (L.) HULL.Famille : Ericaceae


Avril

Cvtios

Miz Ebrel, Imbrel

Aibreán

LESBRUYÈRES


Goddeu, poème Gallois attribué à Taliesin : « La bruyère victorieuse se défendit ». « Elle réconforte les peupliers blessés ». En Bretagne, elle est également symbole de résistance et de ténacité. De même, en Irlande : dans le texte irlandais La Mort de Muirchertach : « Je dirai que je ne couperai pas la bruyère ; ce n’est pas le combat d’un champion contre des choses folles ».Cette ténacité lui permet de franchir magistralement l’hiver.

Les Pictes, peuple celtique disparu, détenaient le secret pour réaliser une boisson fermentée à base de bruyère et se seraient rendus dans l’Autre Monde. En Écosse, la bière de

bruyère est la première de l’année, à boire soit à la fi n de l’hiver, soit pour Imbolc.

D’après Robert Graves, elle serait liée à une déesse gauloise, Uroica, et serait donc symbole féminin, propre à Imbolc.

SON INSTALLATION

DANS LE NEMETON

En fi n de Brigantia, très proche de Beltan.

SON CARACTÈRE BRIGANTIA

Est diurétique et antiseptique urinaire.

100




La bruyère a été utilisée comme

antiseptique urinaire.Elle est capable de détruire les calculs urinaires. L’huile de bruyère a été utilisée contre les taches de rousseur.


Diurétiques et antiseptiques urinaires, les bruyères sont très e8 caces pour soigner les cystites.

En usage interne :

Pour préparer une décoction

Mettre une poignée de sommités fl euries dans un litre d’eau. Faire bouillir 10 min et laisser ensuite infuser encore pendant 10 min. Filtrer. Boire quatre tasses par jour.

En usage externe : Anti-infl ammatoire dans les rhumatismes.

En bain

Faire bouillir 500 g de plante entière dans 5 litres d’eau. Filtrer. Ajouter ensuite à l’eau du bain, bien chaud.


Fróech, qui signifi e bruyère en irlandais, est aussi le nom de l’un des plus beaux héros d’Irlande, très lié au deuxième monde, de l’eau, qui nous concerne ici. Il lutte avec un saumon, il tue le monstre du lac noir. Autour de lui, il y a toujours des êtres inquiétants de l’Autre Monde, mais il parvient à les vaincre. Telle est la propriété de la bruyère, celle de vaincre, dans le monde des esprits. Pour cela Calluna vulgaris a toujours été considérée comme une plante magique. Elle protège et permet les augures.En Bretagne, on dit qu’elle éloigne les esprits fantomatiques.

Pour écrire l’irlandais, il existe un alphabet ogamique antique, apparu vers le Ve siècle. Il se compose de vingt lettres, appelées feda, chacune

reliée au nom d’un arbre. On parle « d’alphabet végétal ». En dehors d’être un signaire, il sert aussi à la divination. Dans ces vingt lettres, il en est une, qui s’appelle, Úr, qui pourrait être la bruyère, confortant son rôle traditionnel dans l’art des prévisions.

DANS LE TROISIÈME MONDELA MÉDECINE MAGIQUE DE L’AUTRE MONDE

Les anciens ont employé la callune comme hallucinogène, en évitant de la nettoyer avant le brassage, dans la préparation de la bière.Les Pictes avaient la réputation de détenir des pouvoirs surnaturels

qu’ils partageaient avec des fées. Ils les obtenaient en buvant une boisson fermentée, secrète à base de bruyère.

Heather, Calluna vulgaris

est l’une des 38 quintessences

du Dr Bach

« Dans l’état négatif d’Heather, on ne tourne qu’autour de soi-même et de ses propres problèmes. »Mechthild She< er, Les 38 quintessences fl orales du Dr Edward Bach.Après le traitement, le patient pourra écouter les autres et se consacrer à eux. Il retrouvera une forte intuition.

101

P R O P R I É T É S ! ! D A N S ! ! L E S ! ! T R O I S ! ! M O N D E S


102

Beltan

« Dans toutes les contrées, à Beltan, des feux sont allumés, les plus remarquables.

Les animaux eux-aussi sont conduits pour les traverser.Toute la nuit résonnent les incantations et tous s’en mêlent,

même les trépassés.Certains pensent que c’est là pure superstition,

mais pas un seul n’ose transgresser la tradition. »


NOMS COMMUNS

Herbe du charpentier, herbe aux

coupures, herbe aux militaires, herbe

de la Saint-Jean, saigne-nez, sourcil

de Vénus… Achillée est un nom relié

à Achille, qui l’aurait employée pour

soigner des blessures.

NOMS GAULOIS

Beliokandos, bellocandium,

beliucandae (bile = arbre sacré,

cand- = cent), mulicandos. Vigentia,

vigentiana, vincentia.

NOMS BRETONS

Louzaouenn ar c’halvez, mildelienn,

milfl ér… De kalvez, « charpentier ».

SAISONNALITÉ BELTAN

Le terme gaulois beliokandos

comporte une racine bel, liée sans

doute au dieu Bel, quant à cando

il pourrait se rapporter au terme

« blanc », que l’on retrouve dans le

breton kann qui signifi e « splendeur

éclatante », gwen kann, archi-blanc.

Le blanc est la couleur sacerdotale.

Tous ces éléments nous portent

sans aucun doute vers Beltan, fête

sacerdotale par excellence, qui loue

le dieu Belenos et Lug dans son

aspect lumineux.

Son nom herbe de la « Saint-Jean » (ici

Le Baptiste) c’est-à-dire du solstice

d’été, la place aussi en Beltan.

En Bretagne, il est conseillé de

mettre des tiges de millefeuille dans

Description : l’achillée est une plante herbacée, pérenne, à rhizome rampant. Ses feuilles sont caractéristiques, alternes,

divisées et velues.

Elle peut atteindre de 0,20 m à 0,60 m et a une longue durée de vie.

Période de fl oraison : mai à août.

Fleurs : en capitules, blanches avec un cœur jaune.

Habitat : elle aime les terrains secs, sablonneux, au bord des chemins, dans les prairies.

Récolte des parties utilisées : on récolte les sommités fl euries de mai à août, à conserver à l’obscurité. Elles ont une belle

odeur aromatique.

Propriétés : est un tonique, antispasmodique, hémostatique*, vermifuge et cicatrisant.

Contre-indiquée : chez la femme enceinte ou qui allaite, chez les enfants, chez les patients qui ont un traitement

anticoagulant ou les sujets allergiques. Risques de photosensibilisation sur des traitements trop prolongés.

103

Nom latin : Achillea millefolium L.Famille : Asteraceae


Mai

Giamonios

Miz Mae

Bealtaine

L’ACHILLÉE MILLEFEUILLE


132

Lugnasad

« En se passant leurs anneaux d’or, gravéspour l’éternité, les amoureux échangent

leurs vœux à Lugnasad, devant les bardeset les poètes réunis pour le grand banquet,

conviant tous les dieux pour le rituelet les remerciant de gorger de sucre

les fruits à venir, bientôt… »


NOMS COMMUNS

Pas-d’âne, pied-de-cheval, pied-de-poulain, herbe de saint Guérin, herbe de saint Quentin…Les feuilles ont été comparées à l’empreinte de l’âne.Son nom latin tussilago vient de tussis « toux » et agere « chasser ».Son nom ancien était fi lius ante

patrem, parce que les fl eurs apparaissent avant les feuilles.

NOMS GAULOIS

Calliomarcus, callio-, marco-, littéralement « testicule de cheval », qui correspond au breton marc’h

kalloc’h, « cheval entier ». Ebulcalium,

epocalium où l’on retrouve le gaulois epo : « cheval » ; en breton, ebeul : « poulain ».

NOMS BRETONS

Louzaouenn ar pas (« herbe de la toux »), troad marc’h (« pied-de-cheval »), pao marc’h (« patte-de-cheval »).

SAISONNALITÉ LUGNASAD

La première symbolique qui apparaît dans les noms gaulois du tussilage, et que l’on retrouve en breton, est celle du cheval. Bien entendu, c’est une référence à la forme de la feuille, mais choisir particulièrement cet animal n’est pas un hasard. D’ailleurs, dans la langue bretonne, ce n’est pas le pied qui a été désigné,

comme en français, mais plutôt l’aspect reproducteur, du cheval entier, c’est-à-dire non castré.

En premier, le cheval est le compagnon du guerrier, c’est un guide des esprits, relié à l’eau, c’est-à-dire au deuxième monde. Solaire, il symbolise la richesse, l’honneur, le courage. Mais en second, c’est d’un cheval entier qu’il s’agit, di/ cile à gérer, à cause de ses sautes d’humeur. Son nom callio- vient d’une source celtique *calluccos correspondant à l’irlandais cullach, « verrat », et au breton hoh. Comme si nos ancêtres avaient voulu insister sur le côté viril, masculin et indépendant de cette plante. Et ainsi associer le cheval au sanglier, qui sont tous deux symboles de la puissance solaire de Lug. Nous nous retrouvons bien dans la fête de Lugnasad, la plus solaire, la fête du roi, l’assemblée en l’honneur de Lug.

Comme toutes les plantes à rhizome, le tussilage est censé participer à l’habitat du petit peuple, ce qui justifi erait sa place en Samain. Mais le tussilage est un cas particulier, car les fl eurs apparaissent en premier, avant les feuilles, ce qui est pour les korrigans, croyez-le ou non, une source de moquerie et ils en abusent ! Nous ne sommes donc pas dans une spécifi cité

sombre. Ce caractère lumineux, par la fl eur jaune, se rajoute à une autre caractéristique particulière de cette plante : elle précède les autres à s’installer sur un terrain instable, et elle va permettre de restabiliser la terre pour qu’ensuite les plantes et les hommes puissent à nouveau s’y implanter. C’est un symbole de stabilité et de lien, typique de Lugnasad.

SON INSTALLATION

DANS LE NEMETON

Début de Lugnasad.

SON CARACTÈRE LUGNASAD

Nous retiendrons son e2 et émollient* et expectorant majeur.

Description : le tussilage est une plante pérenne, dont la racine est un rhizome très ramifi é. La tige fl orale apparaît en premier puis, après la fl oraison, apparaissent de très grandes feuilles palmées, larges, velues en dessous et vert - pâle au-dessus. Il peut atteindre 0,30 m de hauteur.Période de fl oraison : il fl eurit en mars-avril.Fleur : ce sont des capitules jaunes, à odeur agréable.Habitat : il aime les décombres, les terrains humides. Il est indicateur de terrains instables.Récolte des parties utilisées : les fl eurs en mars-avril, parfois les feuilles de mai à juillet.Confusion possible : avec le pissenlit. Les feuilles larges de tussilage apparaissent après la fl oraison à la di2 érence du pissenlit.Propriétés : les fl eurs et les feuilles sont émollientes et expectorantes.Contre-indications : le tussilage contient des alcaloïdes hépatotoxiques. Il est donc déconseillé d’en faire usage à long terme, chez les femmes enceintes ou qui allaitent, chez les enfants de moins de 8 ans et en cas de maladie hépatique.

133

Nom latin : Tussilago farfara L.Famille : Asteraceae


AoûtElembivios

Miz Est, EostLúnasa

LETUSSILAGE


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NOMS COMMUNS

Camomille noble, camomille o/ cinale, camomille odorante…Le nom latin Chamaemelum

exprime l’idée de plante « à terre, naine » et de « fruit semblable à une pomme » à cause de son odeur de

pomme. Et nobilis, parce qu’elle est noble et célèbre.

NOM GAULOIS

Oualoida, correspond plutôt à la matricaire.

NOMS BRETONS

Le nom kramamailh désigne indi2 éremment les deux camomilles, quant à bokedig-Santez-Eved et lagad vuaoc’h, ils correspondent uniquement à la camomille romaine. Louzaouenn ar vamm,

mamm lezeù correspondent en général à la matricaire, mais parfois aussi à la camomille.


Pour l’aspect symbolique, nous réunirons la camomille romaine et la matricaire, souvent confondues en ce domaine par nos ancêtres.

Ces plantes étaient bien connues des Celtes.Pour les fêtes de Lugnasad, elles faisaient partie des mélanges présents dans les cérémonies, et la tradition s’est maintenue. En Bretagne, lors de la fête Gouel-

Maria-Kreiz-Est, qui correspond à une fête du 15 août, les enfants portaient des paniers de fl eurs, contenant de multiples astéracées dont les camomilles. Il y a de cela encore peu de temps. Ces dons étaient o2 erts à sainte Anne, que les Bretons vénèrent comme leur patronne, comme ils le faisaient il y a bien longtemps, à la même époque de l’année, pour la déesse du soleil. Ces plantes représentent un don au soleil et un remerciement

Description : la camomille est une plante herbacée, pérenne. Ses tiges velues sont très ramifi ées et ses feuilles alternes, découpées. Elles se terminent par un capitule de fl eurs. Elle est très odorante. Elle peut atteindre 30 cm de hauteur.Période de fl oraison : de juillet à septembre. Fleurs : de couleur jaune et blanche.Habitat : on la trouve dans les prairies, les friches.Récolte des parties utilisées : on utilise la fl eur, cueillie en début de fl oraison, en juin ou en juillet.Propriétés : c’est un stimulant gastrique, un antispasmodique, stomachique, tonique et fébrifuge. Elle a aussi des propriétés sédatives, anti-infl ammatoires. En usage externe, elle est vulnéraire, et elle est e/ cace dans le traitement des conjonctivites.On confond souvent la camomille romaine avec la camomille matricaire, encore appelée camomille allemande Matricaria

recutita L. ou encore Matricaria chamomilla L. Les deux sont utilisées de la même manière en médecine phytothérapique. (Sauf en HE). Matricaria vient du latin matrix : « matrice », « femelle ».Contre indiquée : chez les sujets allergiques et chez la femme enceinte, dans les traitements anticoagulants. Attention dans la manipulation de l’huile essentielle.

Nom latin : Chamaemelum nobile (L.) All. ou Anthemis nobilis L.Famille : Asteraceae


SeptembreEdrinios

Miz Gwenholon, Gwengolo, Mendem

Meán Fómhair

LA CAMOMILLE ROMAINE


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pour le blé et l’orge tout juste récoltés. Par leur symbolisme, les deux plantes sont donc des plantes solaires. Elles sont parfois appelées tro heol, « tour du soleil ».

Bien sûr, leur forme nous oriente fortement, mais il est certain que leur fl eur représente le soleil. Pourtant, ce nom tro heol correspond en réalité à plusieurs plantes de la famille des Astéracées. Ce symbolisme ne serait donc pas su/ sant pour placer les camomilles en Lugnasad. Un second argument

résulte de son autre nom : louzaouenn ar vamm, « herbe de la matrice ». Ce nom nous en dit long, car en plus d’avoir été proposées pour soigner la « matrice », ce sont des plantes « maternelles », issues de la terre nourricière et protectrice, comme la mère de tous, et qui correspondent à Lugnasad, la fête de la nourrice de Lug.

Ce lien, à la fois au soleil et à la matrice, ne nous laisse aucun doute sur leur positionnement en Lugnasad.

SON INSTALLATION

DANS LE NEMETON

Au centre de Luganasad.

SON CARACTÈRE LUGNASAD

Sédatif, stimulant gastrique, anti-inflammatoire, avec un côté Brigantia antispasmodique et emménagogue (lien à la « matrice »).



Nous avons peu d’éléments pour la situer. La plante dont les anciens parlent semble être plutôt la matricaire, pour les douleurs des yeux. La camomille a été proposée contre les maux de tête, les névralgies et les migraines.


En usage interne, ses propriétés sont nombreuses. Les deux pôles les plus importants sont : l’action anti-infl ammatoire et son e2 et antispasmodique.Grâce à ces deux propriétés, elle calme les douleurs menstruelles et permet de traiter les dyspepsies, les infl ammations du tube digestif et de nombreux troubles de la digestion, comme stimulant gastrique. Elle sera prescrite pour aider à soulager ulcères et gastrites. Son e2 et anti-infl ammatoire sera e/ cace sur les irritations des voies respiratoires.Enfi n, elle a une action sédative et est un bon antidépresseur. On la proposera pour son rôle calmant dans les agitations et les insomnies. Des études sont en cours pour rechercher des propriétés antivirales.

En HE : La camomille peut être prescrite en huile essentielle, chez l’adulte uniquement. À ne pas utiliser chez la femme enceinte ou qui allaite.

Une goutte sur un comprimé neutre matin et soir, comme anti-infl ammatoire ou comme anxiolytique.

Pour préparer une infusion

de camomille

Préparer 20 g de fl eurs à faire infuser dans un litre d’eau très chaude pendant 5 min.Prendre une tasse après chaque repas en cas de digestion di/ cile.

En dilution homéopathique : Chamomilla vulgaris 9 CH, dans les douleurs gingivales des enfants : 3 granules en cas de douleur ; ou encore comme sédatif ou pour traiter l’irritabilité : 3 granules trois fois par jour.

En usage externe : son action anti-infl ammatoire sera bénéfi que dans les conjonctivites, ou comme calmant, par action locale, dans les dermatoses infl ammatoires, pour cicatriser des plaies.

En huile essentielle, on l’emploie en massage pour prévenir des chocs nerveux, en particulier avant une intervention chirurgicale, associée à la verveine.- HE Camomille romaine : 2 gouttes- HE Verveine odorante : 2 gouttes, en massage sur le plexus solaire trois fois par jour, à commencer une semaine avant l’opération.

Enfi n, il existe une préparation de bain aphrodisiaque !- Muscade concassée : 50 g ;- Romarin : 30 g ;- Sauge : 30 g ;- Origan : 30 g ;- Menthe : 30 g ;- Fleurs de camomilles : 30 g ; - Eau bouillante : 500 ml.Laisser le mélange infuser pendant une journée. Ajouter ensuite 100 g de teinture de genièvre et 100 g de teinture de girofl e. Le bain est prêt !

La camomille est présente dans de nombreux shampooings, elle donne un refl et aux cheveux blonds.


On a peu de traces de la camomille dans ce monde. Elle augmenterait la chance au jeu. Pour nous, elle reste une plante du premier monde, majeure, pour les soins du corps.

À noter : seul le premier monde concerne cette plante.

P R O P R I É T É S " " D A N S " " L E S " " T R O I S " " M O N D E S


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Izar, louzaouenn ar voez, en bretonLe lierre terrestre est une plante commune appelée faux-lierre ou herbe de la Saint-Jean car elle se récolte fi n juin. On la trouve facilement, le long des haies ou à l’orée des bois. Le lierre terrestre est astringent, expectorant et tonique par la présence de tanin, d’une huile essentielle et de vitamine C.Dans les a2 ections pulmonaires, faire une infusion de 10 min à raison de 2 cuillerées à café par tasse d’eau, prendre trois tasses par jour.En cataplasme, il permet de traiter abcès et furoncles.Dans la tradition, quelques feuilles suspendues au cou traiteraient les aphtes !

Formule pour réaliser son sirop de lierre terrestre, pour les a" ections pulmonaires

Prendre 150 g de parties fl euries (ou de sommités fl euries), qui sont mises au contact de 500 ml d’eau froide pendant une demi-journée. Presser. Faire bouillir pendant quelques minutes et fi ltrer. Ajouter un litre de sirop de sucre.2 cuillerées à café matin, midi et soir, avant les repas.

Nom latin : Glechoma hederacea L.Famille : Lamiaceae

Toxicité : à consommer avec modération. Bien respecter les doses.

JuinSimivisonnos

Miz even, MéhévenMeitheamh

Le lierre terrestre


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NOMS COMMUNS

Coquelicot, pavot des champs, mahon…Le nom latin papaver correspond au groupe des pavots, et le latin rhoea vient sans doute du grec rhoias, qui traduit la couleur rouge ou le fait que les pétales peuvent se détacher facilement.

NOM GAULOIS

Calocatanos, calox…

NOMS BRETONS

Kopiarenn, mil, rozenn-aer, rozenn-

moc’h, roz-aer-penn-ront que l’on peut traduire par « roses de serpent à tête ronde », rosmoh goué que l’on peut traduire par « rose de pourceau sauvage »…


Le coquelicot, l’ardeur fragile, se tourne le plus possible vers le soleil, comme attiré par la lumière de Lug ; il suit les cycles annuels des céréales avec lesquelles il aime s’associer et que l’on récolte à Lugnasad.

Dans les noms vernaculaires des plantes, en particulier dans les appellations celtiques, apparaît souvent l’utilisation traditionnelle ou les noms des maux que la plante soigne. Cependant, le coquelicot ne nous livre pas de tels indices. En revanche, deux animaux apparaissent de manière récurrente dans ses noms celtiques : le serpent et le porc, voire le pourceau. C’est parfois un « pourceau sauvage », qui peut être un sanglier, mais pas toujours, car les Celtes avaient des troupeaux de porcs sauvages. Et ce n’est jamais un hasard si un peuple choisit un nom d’animal pour défi nir une plante, fortement ancrée dans son imaginaire. Nous savons que lors des festins de la Samain le meilleur morceau de porc était réservé au roi, ce qui montre l’importance de cet animal. De plus, le porc se nourrit des glands du chêne, l’arbre le plus vénéré. Dans les Mabinogion gallois, Pryderi, fi ls de Pwyl, hérite des cochons magiques de son père, après sa mort, nourriture inépuisable

Description : plante pérenne, aux feuilles pennées et alternes. La tige est longue, fi ne et velue, laissant apparaître un latex blanc quand on la coupe. Les fruits sont des capsules sèches, sphériques, qui s’ouvrent par le sommet. Les graines sont réniformes.La plante peut atteindre 0,50 m.Période de fl oraison : de mai à septembre.Fleurs : ce sont des pédoncules fl oraux garnis de soies raides, de quatre pétales fragiles, rouge vif. La fl eur se tourne toujours vers le soleil.Habitat : aime les champs de blé, les terrains vagues où il n’y a pas de traitement herbicide, car le coquelicot y est très sensible.Récolte des parties utilisées : les fl eurs de mai à août, par beau temps, avant midi car elles sont fragiles. Il faut bien sécher les pétales et les conserver à l’obscurité, dans des récipients fermés.À ne pas confondre avec : Papaver dubium : les capsules sont allongées et Papaver hybridum : les capsules sont ovales.Propriétés : est un sédatif puissant, expectorant, antitussif.Contre-indications : grossesse, allaitement, chez les enfants de moins de 8 ans. Pris à haute dose, il y a un risque de somnolence.

Nom latin : Papaver rhoeas L.Famille : Papaveraceae

Toxicité : bien respecter la posologie indiquée.

OctobreCantlos

Miz Here, Gouél-Mikêl, Heneoal

Deireach Fómhair

LE COQUELICOT


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Conclusion

Jamais la nature ne cherche à être meilleure car elle EST : c’est nous qui l’appauvrissons. En conséquence nous nous appauvrissons aussi. En revanche, elle nous donne tout. Devant elle, l’homme humble attend chaque nuit le retour du soleil et de la lumière et, à chaque saison, le retour des racines, des fl eurs et des graines, des animaux, des vents, de la chaleur ou des frimas. L’observateur rencontre un système cyclique qu’il espère éternel car c’est sur lui qu’il base sa vie et sa survie. Il a construit des outils et des lieux de protection pour ne pas subir les changements et pouvoir faire face aux accidents que la nature ne manque jamais de provoquer. Il imagine alors une force supérieure qui mène ce grand cycle, qui ne peut pas être reliée au hasard. La nature devient une grande forge animée par le forgeron « Ar Gov » ou « Tubalcaïn ». L’homme primitif est toujours soumis à cette croyance, à la di& érence de l’homme-science qui justifi e le monde d’autres manières. L’homme humble tentera de s’adresser directement à cette force pour agir sur le système qui le dépasse, et il appliquera cette observation du plus grand au plus petit, comme une vérité universelle : du macrocosme au microcosme, par déduction ou évidence. Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, sans oublier de rassembler ce qui est

épars, pour être unité.

Mais l’homme prend conscience qu’il n’y a pas d’éternel retour

Contrairement à ce que nous propose Nietzsche quand il écrit : À jamais je reviendrai pour cette même et identique vie, dans le plus grand et aussi bien le plus petit, pour à nouveau de toutes choses enseigner le retour éternel », pour nous, il ne peut pas y avoir d’éternel retour. Et l’homme modeste cité plus haut le sait. « Un jour la nature ne reviendra pas. » Bien entendu, certains l’ont oublié et croient qu’avec leurs outils, ils vont dominer ou maîtriser la nature. Ils ont oublié qu’une nuit sera sans lendemain, que tout système a une fi n, que les choses naissent vivent et meurent et que la nature nous le montre déjà dans ses cycles les plus courts, ceux que nous pouvons appréhender, de vie d’homme. Mais il y en a d’autres, comme nous, qui souhaitent la fêter afi n qu’elle perdure. Ils souhaitent rester vigilants pour ne pas perdre le sens de la vraie réalité. Animer la grande forge, la protéger, la respecter et rappeler à chaque humain qu’il n’est pas au centre du monde, mais participe, à son niveau, à la roue motrice. Ceux-là ont fait de leurs outils les symboles et de leurs espoirs comme de leurs craintes les démarches vers ces mêmes forces : nous les nommons rituels. Ils savent que l’art de bâtir est propre aux hommes et qu’ils sont les seuls réellement capables de parvenir à le construire. Mais ils ont compris aussi qu’il faut chercher à élever autre chose, non pas à partir de ce que nous o& re la nature, de ce que nous extrayons du sol, du sous-sol ou des airs, mais construire au fond de soi en observant la nature, en suivant son exemple.

Et là commence le vrai travail de l’initié.

rouge : plante toxique

jaune : plante pouvant comporter des e! ets nocifs ou dont certaines parties ont des e! ets nocifs. À manier avec précaution.

bleu : plante sans danger, hors contre-indications. Respecter les précautions d’emploi.

Légende des pictogrammes


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Index des plantes et de leurs propriétés

Nom français Nom latin Famille SaisonPropriétés thérapeutiques principales, dans le premier monde, du corps

Page

L’absinthe Artenisia absinthium Asteraceae Samain Tonique, stimulante, vermifuge. 72

L’achillée millefeuille Achillea millefolium Asteraceae BeltanTonique, antispasmodique, hémostatique, vermifuge et cicatrisante. 103

L’alchémille Alchemilla vulgaris RosaceaeImbolc ou Brigantia

Emménagogue, e$ cace dans les dysménorrhées, stomachique, astringente, antidiarrhéique.

85

L’armoise commune Artemisia vulgaris Asteraceae BeltanAntispasmodique, vermifuge, tonique, est un antidépresseur, favorise la venue des règles. 106

L’aubépine Crataegus oxyacantha Rosaceae BeltanTonicardiaque, hypotensive par vasodilata-tion, antispasmodique, hypnotique léger.

109

La grande bardane Arctium lappa Asteraceae SamainDépurative, vermifuge, purgative, sudorifi que. 42

La belladone Atropa belladonna Solanaceae SamainParasympathicolytique, antispasmodique, est un sédatif puissant. 59

Le bouillon blanc Verbascum thapsus Scrofulariaceae LugnasadPectoral, émollient, diurétique, spasmolytique, antihémorroïdaire. 142

Le bouleau Betula alba BetulaceaeImbolc ou Brigantia,5e saison

Diurétique, dépuratif, astringent et fébrifuge. 88

La bruyère 1 Calluna vulgaris EricaceaeImbolc ou Brigantia

Diurétique, antiseptique urinaire. 99

La bruyère 2 Erica cinerea Ericaceae Imbolc ou Brigantia Diurétique, antiseptique urinaire. 99

La bryone Bryonia dioica Cucurbitaceae Samain Purgative, est un vomitif, antiépileptique.

La camomille romaine

Anthemis nobilis Asteraceae LugnasadStimulant gastrique, antispasmodique, stomachique, tonique, fébrifuge, sédative, anti-infl ammatoire, vulnéraire.

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La petite centaurée Centaurium erythracea Gentianaceae SamainTonique, digestive, dépurative, antiparasitaire intestinal.

Le chêne rouvre Quercus petraea FagaceaeSamain,5e saison

Symbole axial, dans le troisième monde.Complément de l’If, à la Samain

La consoude o$ cinale

Symphytum o$ cinale Borraginaceae Beltan Cicatrisante, consolide les blessures. 117

Le coquelicot Papaver rhoeas Papaveraceae Lugnasad Sédatif puissant, expectorant, antitussif. 151

Le datura Datura stramonium Solanaceae SamainSédatif, antispasmodique, employé dans le Parkinson, traite certaines épilepsies.

L’épine noire Prunus spinosa Rosaceae Beltan Tonique, diurétique, antidiabétique.

L’épine vinette Berberis vulgaris Berberidaceae Beltan Tonique veineux.

L’élixir d’oubli inconnu Inconnue Samain« Le jinegré ».Remplir l’esprit d’illusions.

58

La fougère mâle Dryopteris fi lix mas Dryopteridaceae Samain Vermifuge. 54

Le fragon Ruscus aculeatus Asparagaceae Samain Vasoconstricteur veineux.

Le gui Viscum albumSantalaceae, Viscaceae, Loranthaceae

Samain,5e saison

Vasodilatateur, hypotenseur, diurétique. 64

L’herbe d’or inconnu Inconnue Samain« Le jinegré ».Remplir l’esprit d’illusions. 58

Le houx Ilex aquifolium AquifoliaceaeSamain,5e saison

Antirhumatismal, antiépileptique.

L’if Taxus baccata TaxaceaeSamain,5e saison

Anticancéreux.

La jusquiame Hyosciamus niger Solanaceae Beltan Plante toxique, du troisième monde. 120

oxicité

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113

112

50

53

67

En gris les plantes de l’esprit et de l’âme, uniquement.


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