bousquet jacqueline - science dans la lumière a1 +++

185
- 1 - Version livre électronique © 2009 Jacqueline Bousquet / arsitra.org

Upload: crackymia10

Post on 21-Nov-2015

22 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

Lumière Direct

TRANSCRIPT

  • - 1 -

    Version livre lectronique 2009 Jacqueline Bousquet / arsitra.org

  • - 2 -

    Jacqueline Bousquet

    SCIENCE DANS LA LUMIERE

    St Michel Editions

  • - 3 -

    Jacqueline Bousquet

    SCIENCE DANS LA LUMIERE Pour une Terre plus humaine

    Collection Science en Conscience

    St Michel Editions

  • - 4 -

    St Michel Editions, 1992 ISBN 2-902450-38-9

  • - 5 -

    A la mmoire du Docteur Jean-Franois Audit

    Je tiens ici rendre hommage au Professeur Emile Pinel, dont les travaux, par le biais des mathmatiques appliques la biologie, mont permis de faire la jonction entre la science actuelle et les connaissances traditionnelles. Trop longtemps mconnu, car uvrant dans la solitude, il na pu encore apporter officiellement la science toute la contribution de ses travaux dune valeur exceptionnelle. Souhaitons quil soit enfin reconnu comme le pionnier de gnie dune science holistique qui nous aidera aborder le ncessaire changement de paradigme.

    J.B.

  • - 6 -

    Partout sur la Terre en ce moment, dans la nouvelle atmosphre spirituelle cre par lide de lvolution, lamour de Dieu et la foi en le monde flottent, dans un tat de sensibilit mutuelle extrme : les deux com-posantes essentielles lUltrahumain. Ces deux com-posantes sont partout dans lair... tt ou tard, il va y avoir une raction en chane.

    Teilhard de Chardin

  • - 7 -

    Table des Matires

    Prface 11

    Avant-Propos 13

    Introduction 17

    Premire partie : Appel lEspoir 21 I Plaidoyer pour une nouvelle science 23

    II L'Homme et la Science 29

    III La Terre est en danger de mort 35

    IV Pollution gnralise ou perte des valeurs 45

    V Changer la Conscience 55

    Deuxime partie :

    Nouvelles visions, nouveaux concepts dune Science relie la Tradition et gardant un esprit ouvert 61 VI L'eau 63

    VII Science et Conscience pour l'ouverture du mental 69

    VIII Biologie et rythmes astrologiques 91

    IX Le Retournement, comment ? 101

    X Dterminisme et libre arbitre 121

  • - 8 -

    Troisime partie :

    Dans la rvolution silencieuse, un nouvel humain, plus spirituel, est en train de natre 137 XI Qui tirera sur l'homme ? 139

    XII Journe de la Terre 149

    XIII Aux actes 153

    XIV Ethique : une rglementation de l'immoralit ? 159

    XV Avons-nous le droit de parler d'thique ? 169

    XVI Conclusion 175

    Annexe 181

    Bibliographie 183

    Quand le Tao est perdu, il y a la bont Quand la bont est perdue, il y a la gentillesse Quand la gentillesse est perdue, il y a la justice Quand la justice est perdue, il y a le rituel. A prsent, le rituel est la cosse de la foi et de la loyaut et le dbut de la confusion.

    Tao te Ching

  • - 9 -

    Avant-Propos

    Ce livre est ddi au public, afin que celui-ci se rende compte de son importance dans le dernier combat pour la survie de la plante et donc de l'homme.

    Le trne des rois repose sur la tte du peuple, et il suffit d'un mouvement de celle-ci pour le renverser.

    Les temps sont venus. En cette priode de chaos, o l'erreur a pris la place de la vrit, o l'on dfend et rcompense souvent les coupables, oubliant volontiers la victime, o les scandales se rvlent les uns aprs les autres, faisant perdre toute crdibilit aux minences de tous bords, unissons-nous pour redresser la barre, montrant ainsi que nous sommes des tres responsables et que nous savons reconnatre cette responsabilit, en particulier vis--vis de la Nature et des autres rgnes dont dpend notre survie.

    J'adresse tous mes remerciements ceux sans qui ce livre n'aurait jamais vu le jour :

    Jacqueline Joseph Alain de Luzan Dr Philippe Causse

    A Marie-Hlne Zoppi et Guy Dupuis pour la confiance qu'ils m'ont toujours tmoigne.

    A ceux qui ont r-orient ma pense : Antoine Roig Philippe Desbrosses.

  • - 10 -

    Ce travail est le rsultat d'une longue rflexion partir de l'uvre d'Emile Pinel1, dont la profondeur et l'esprit de vrit nous avaient t rvls par ce deuxime ple de notre tre, l'intuition, laquelle Jean Charon a redonn ses lettres de noblesse en nous dmontrant que les polarits sont ncessaires la manifestation de quoi que ce soit. Toute perte de polarit conduit la mort. C'est ainsi que plusieurs d'entre nous sont morts sans le savoir !

    L'intuition ainsi que son complment et antithse, la raison , seront la base de la construction de cet essai de synthse qui nous entranera la suite de quelques chercheurs mconnus, dans des domaines aussi divers que les mathmatiques, la physique, la biologie, ... Nous pourrions nous en tenir l, car ces sciences aujourd'hui nous ont conduits suffisamment loin pour que nous puissions retrouver les rgles du jeu de la vie, et l'uvre d'Emile Pinel en est une brillante dmonstration. Mais la vrit nous oblige reconnatre que le fil conducteur, en mme temps que la justification de notre approche tout au long de ces annes de recherches, a t la Tradition, en particulier la Cabbale et l'Evangile de Thomas.2

    Ces monuments de Science cache ont nourri notre rflexion lorsque nous avons constat que la science, mme la plus avance laquelle il nous avait t donn de participer, ne s'est pas rvle l'outil idal, la cl capable d'ouvrir pour nous les portes de la Connaissance pour une approche satisfaisante de la ralit. Il nous a sembl qu'en tant que biologiste, il nous tait impossible de comprendre les manifestations du vivant, et que la rationalit en usage dans la communaut internatio-nale nous obligeait supprimer des pans entiers de la 1 Voir bibliographie.

    2 Voir bibliographie.

  • - 11 -

    ralit, sous le prtexte qu'il n'y en avait pas d'approche scientifique.

    Ce rductionnisme engendrant une troitesse d'esprit catastrophique, nous avons t amens une vue tellement fragmentaire du monde qu'elle en serait risible si nous n'en tions participants bien malgr nous. La recherche officielle tant une dception pour des esprits curieux et ouverts, il nous a fallu faire table rase de nos connaissances et repartir zro avec les qualits qui nous ont paru essentielles pour aborder une telle recherche : l'honntet et l'humilit.

    L'honntet, parce qu'elle permet de reconnatre ses propres limites et d'admettre que d'autres puissent disposer d'informations auxquelles nos structures ne nous donnent pas (ou pas encore) accs, sans pour cela s'abriter derrire l'opinion gnrale, nous souvenant que lorsqu'une mutation se produit, elle n'est pas le fait d'un ensemble mais de ce que l'on appelle un mutant. C'est ainsi que la marginalit n'est pas forcment un dfaut, la marge est en gnral rserve aux corrections et donc aux matres !

    La communaut scientifique est un grand corps qui, comme tout corps, est dot d'un systme immunitaire qui oscille entre la tolrance et le rejet. Ainsi elle ne peut tout tolrer sous peine de perdre son identit, puisque n'importe qui pourrait dire n'importe quoi, et elle ne peut pas davantage tout rejeter sous peine de crer la maladie auto-immune qui aboutirait au mme rsultat.

    L'tat de sant d'un individu est caractris par un systme immunitaire dynamique fonctionnant partir d'un organisme ouvert, c'est--dire capable d'assimiler des informations nouvelles susceptibles de l'enrichir nous verrons plus loin comment et de lui fournir un choix beaucoup plus grand de comportements. Or, le systme actuel, tant rductionniste, engendre perp-tuellement un tat de fermeture, de sclrose, dans lequel

  • - 12 -

    toute nouvelle information va provoquer un rejet systmatique, car non signifiant pour l'ensemble; et nous savons tous que les prcurseurs sont perscuts, et qu'il ne fait pas bon tre prophte en son pays.

    Une ide nouvelle ne triomphe jamais, ce sont ses adversaires qui finissent par mourir.

    Puis il y a l'humilit. Humilit devant la connaissance qu'avaient les anciens du mcanisme de l'univers; humilit devant notre faiblesse d'volution, devant la profondeur de notre chute, ce qui a fait dire Jsus dans l'Evangile de Thomas propos de l'homme : et moi je m'tonne qu'une telle richesse ait pu se mettre dans une telle pauvret.

    Humilit encore pour demander notre intuition de nous informer et de nous conduire hors du bocal de l'habitude et de la limitation engendres par notre raison.

    Humilit enfin, dans la reconnaissance de nos erreurs et dans l'acceptation du sacrifice de soi pour le Tout, avant de savoir que nous ne sommes qu'un petit aspect de ce Tout et que la perte de notre petit moi nous ouvre toutes grandes les portes de la Connaissance en nous redonnant notre vritable dimension, le Sans-limite :

    Je suis le Tout, le Tout est sorti de moi, le Tout est revenu moi (Evangile de Thomas, logion 77).

    Nous allons, tout au long de cet essai, tenter de retrouver la connaissance vhicule par la Tradition partir des donnes scientifiques actuelles.

  • - 13 -

    Introduction

    Ce livre a t ralis partir de publications d'articles dans diffrentes revues1 et de confrences. Il contient donc invitablement des redites. Nous prions le lecteur de bien vouloir nous en excuser.

    Cette forme a t adopte la suite de demandes de personnes rencontres au cours de nos dplacements pour des confrences-dbats. Il peut donc tre lu en partant de n'importe quel chapitre.2 Le lecteur ne manquera pas d'y retrouver une profonde unit sous-jacente.

    Notre Terre est un tre vivant, elle souffre et est en train de mourir, victime de l'gosme et de la folie des hommes. Ce constat peut tre fait par la plupart d'entre nous, avec un immense sentiment d'impuissance. La machine est emballe, elle est folle, plus rien ne semble pouvoir l'arrter.

    De nombreuses voix s'lvent bien de temps autre pour dnoncer des scandales en ce qui concerne la pollution de l'air, de l'eau ou de la terre, mais elles sont vite touffes au nom des normes intrts qui les pro-duisent.

    L'humanit n'ira droit que lorsqu'elle aura tout essay pour aller de travers, a dit un philosophe. Les temps 1 Revues Le Troisime Millnaire et Nouvelle Conscience.

    2 Bien quil y ait une certaine suite logique entre certains chapitres (NdE).

  • - 14 -

    sont venus pour enfin aller droit, non par raison (ce sont les peuples les plus rationalistes qui font le plus preuve d'un manque de raison) mais par ncessit. Nous sommes acculs, les cosystmes1 qui nous font vivre sont tous dsorganiss, victimes des vues court terme de l'homme et surtout de l'gosme foncier dont il fait preuve, montrant par l son incurable immaturit.

    Les gens qui nous gouvernent, tous les niveaux, re-fusent par calcul ou par ignorance de prendre en compte les donnes de la Tradition confirmes par la nouvelle physique, savoir : l'univers est un tout dont nous faisons partie, toute agression de quelque nature que ce soit contre l'un de ses composants se retourne invitablement vers l'auteur. En biologie, cela s'appelle le feed-back, ou choc en retour.

    Nous subissons actuellement ce choc en retour, et personne n'ose nous le dire, chacun s'entte dans sa voie qu'il sait sans issue. Les biologistes se perdent dans l'exprimentation animale, alors que la plupart d'entre eux savent qu'elle est non seulement anti-scientifique, donc inutile, mais aussi dangereuse, toujours cause ou en raison du feed-back.

    Les religieux continuent dfendre la multiplication de l'homme, au nom d'un ordre mal traduit et surtout mal compris, qui s'adressait en fait l'homme non in-carn, encore en Eden. La perte par l'Eglise de toute la partie sotrique de la religion par la faute d'hommes sans culture qui ont choisi le pouvoir temporel plus proche des instincts humains, donc plus facile appli-quer que le pouvoir spirituel est responsable de cet tat de fait.

    1 Ecosystme : unit naturelle se composant de parties vivantes et inertes dont les effets rciproques forment un systme stable.

  • - 15 -

    Ils maintiennent ainsi l'humanit dans un tat sous-humain. Mme les animaux savent cesser de se repro-duire lorsque les conditions sont dfavorables ou lorsqu'ils sont trop nombreux pour l'espace qui les h-berge.1

    Nous prirons sous les berceaux, a dit le comman-dant Cousteau avec beaucoup de courage et de lucidit.

    Nous sommes le cancer de la Terre; la pullulation de l'espce humaine est responsable d'une pollution ingrable par la nature. Cela est tellement vident qu'on se demande de quel aveuglement sont frapps nos dirigeants.

    Cherchez qui le crime profite... La Tradition nous informe que le mot diable provient de diabolin, sparer. Qui sont les serviteurs du diable en cette fin de cycle qui essaie toujours d'aller de travers ? Multiplier quivaut diviser; l'esprit se dilue dans des formes de plus en plus nombreuses et dont la diffrence s'accrot sans arrt. La Nature, dans sa grande sagesse, essaie de nous aider; les cas de strilit sans cause apparente s'accroissent.

    Mais la science veille, elle essaie de trouver la parade comme toujours d'ailleurs pour permettre aux humains de continuer vivre en contournant les lois cosmiques de sagesse et d'amour. Elle fait boire de l'alcool de malheureux animaux qui n'en consomme-raient jamais naturellement, elle fait fumer d'autres animaux, elle nourrit des herbivores avec des rsidus de viande, ce qui nous vaut les vaches folles ! Qui est fou dans l'histoire ?

    1 Par exemple, lindri est un lmurien qui ne se reproduit que tous les deux ou trois ans. Il laisse la vgtation dont il se nourrit le temps de se renouveller.

  • - 16 -

    Il faut arrter cette gabegie. L'espoir ne peut venir que du public, donc de nous-mmes. N'hsitons pas demander des comptes, apprenons nous prendre en charge, cessons de nous dresponsabiliser en laissant les autres dcider pour nous-mmes. Soyons respec-tueux de la Terre et de ses occupants, la nature nous le rendra au centuple. Le feed-back marche aussi dans le positif : si nous voulons l'amour, projetons l'amour; si c'est le respect, respectons; etc.

    Si nous ne nous comportons pas ainsi par sagesse et par compassion, faisons-le au moins par intelligence ou par gosme.

    Les matrialistes croient, eux, quon peut tout acheter, mme les consciences (auxquelles dailleurs ils ne croient pas !). Il suffit dy mettre le prix, affirment-ils. Pourtant, ceux qui croient en lexistence de lesprit, parce quils en prouvent la prsence au fond deux-mmes, ceux-l leur ont maintes fois donn le dmenti en prfrant le bannissement, voire la mort, plutt que denfreindre les exigences de lesprit qui est en eux.

    Jean Choiseul

  • - 17 -

    Premire Partie :

    Appel lEspoir

  • - 18 -

  • - 19 -

    I

    Plaidoyer pour une nouvelle science

    Sans la croyance de lharmonie interne de notre monde, il ne pourrait y avoir de science.

    A. Einstein

    La Science aujourd'hui doit reconnatre ses limites.

    La fragmentation l'infini du savoir et de l'homme est une chose nfaste pour tous. Elle conduit aux savoirs, la quantit qui comme chacun le sait est oppose la qualit. Un largissement est ncessaire.

    La mdecine et la biologie doivent, plus que toutes autres sciences, subir une rvision totale. Le vivant, pas plus que linanim, ne peut tre fractionn.

    Si la thorie de Bootstrap1 nous informe sur les liens subtils qui assemblent l'univers au travers de ses particules, nous sommes faits de ces mmes particules et sommes donc rgis, quelque part, par ces mmes lois.

    Il apparat aujourd'hui chacun, sans qu'il soit bio-logiste ou scientifique, que la pathologie qui affecte un 1 Thorie du bootstrap : les particules sont inter-relies. Une particule existe parce que toutes les autres existent.

  • - 20 -

    organe est le rsultat d'un malaise ou mal vivre en g-nral. Par exemple, un tre serein, dtendu, heureux, ne souffre pas de douleurs d'estomac.

    Il est bien connu que les douleurs de cet organe sont provoques par une chose que le malade ne digre pas dans sa vie de tous les jours et, s'il est bon de lui donner pansements gastriques et tranquillisants, ceci n'est qu'un pis aller, il ne s'agit pas l de gurison.

    Si la chimiothrapie jusqu' prsent ne gurit pas plus de malades, c'est qu'elle n'est qu'un procd de destruction de cellules malignes, comme la chirurgie ou la radiothrapie. Elle ne rsout pas le problme capital des ractions de l'hte qui devraient tre, en dernier ressort, les seules rechercher pour arrter la pousse cancreuse.

    Ceci explique que les seuls cas de gurison avec la chimiothrapie (chorio-carcinomes, sympathoblastomes embryonnaires) soient des cas qui peuvent gurir spontanment, c'est--dire dans lesquels l'hte peut organiser ses propres dfenses.1

    Il importe donc de refuser totalement les bases de notre conception du monde.

    La science a fait sa preuve qu'elle ne rsout rien. Elle dcrit, morcle, analyse. Le poids, le nombre et la mesure ont fait leur temps.

    Les recherches scientifiques concernant le cancer sont une faillite, de plus elles sont thrapeutiquement inef-ficaces et reprsentent par dessus le march un pur gaspillage.

    Watson, Prix Nobel

    1 E. Pomateau, D. dArgent, Leons de cancrologie pratique.

  • - 21 -

    Cette science ne nous a apport ni la sant ni le bien-tre, et encore moins le bonheur prvu pour tous.

    Au contraire, il y a de plus en plus de malades, d'tres mdicalement assists, d'humains sans esprance car coups de l'univers dont ils ne sont, en fait, qu'un hologramme.

    L'enseignement les tourne uniquement vers l'extrieur, coups de leurs racines, de leur lumire intrieure, seule capable de leur faire trouver le nouveau chemin de la connaissance : science traditionnelle et intemporelle (qui attend patiemment que l'humanit retrouve ses esprits pour lui indiquer la voie du salut) et qui devrait lui permettre d'chapper aux dmons de la technique et de la matire.

    L'homme est l'artisan de son propre destin, il a l'environnement qu'il mrite.

    Rien ne sert de rechercher la vrit, elle n'est pas unique et volue au fur et mesure de notre volution.

    La voie royale est celle de la recherche de l'erreur. L'honntet et l'humilit de reconnatre ses erreurs sont le dbut de la Sagesse. Chacun de nous doit faire sa mtanoa1 et dcider en son me et conscience ce qui est supportable et ce qui ne l'est pas. D'autant qu'il ne s'agit pas de se prendre pour Don Quichotte et de lutter contre les moulins vent ou de combattre l'autre, celui qui ne pense pas comme nous.

    Il s'agit d'une rvolution intrieure, un changement de concepts (nos vritables enfants), car toute trans-formation, tout changement, passe d'abord par l'int-rieur.

    1 Mtanoa : traduit par repentir dans les Evangiles. Signifie en fait retournement (Evangile de Thomas, voir bibliographie).

  • - 22 -

    Si nous n'apprcions pas les circonstances de notre vie et notre environnement, il faut changer le film de notre mental, autrement dit nos penses et le contenu habituel de notre psychisme. Inutile d'agir dans le physique, ceci quivaudrait essayer de changer une image sur l'cran (dans notre comparaison). Pour cela, l'histoire nous montre que le changement ne peut venir que du peuple.

    Il est temps de prendre nos responsabilits ! Les systmes compltement dgnrs et sclross

    sont dfendus par une arrire-garde qui ne se rendra jamais et qu'il faudra donc acculer rendre des pouvoirs indment retenus. Ouvrons les yeux, dfendons-nous, retrouvons notre dimension intrieure, la voix de notre conscience qui erre dans le dsert de ce monde inhumain que nous avons contribu btir.

    Il faut changer. Il faut, comme le disait Rudolf Steiner, que les laboratoires deviennent des autels.

    L'homme recoit ce qu'il sme. Le biologiste, plus que tout autre, a sem l'horreur, la souffrance, l'angoisse et la torture. Il n'est pas le seul, malheureusement, et tous les animaux ont se plaindre des hommes.

    Ainsi, l'humanit rcolte dans sa chair le fruit de ses semailles. il pour il, dent pour dent, dit l'Ecriture.

    Comment esprer que le cosmos permettra l'homme d'atteindre la connaissance avec de telles mthodes d'investigation que l'exprimentation animale ?

    Arrtons le massacre. Le feed-back existe dans tout l'univers et le nommer Karma ou choc en retour ne change rien. Attention au retour d'information; celui qui sme le vent rcolte la tempte.

  • - 23 -

    Il faut refuser de cautionner l'holocauste de toutes ces cratures innocentes qui vivent et meurent dans des conditions atroces dans les laboratoires. (Les animaleries sont le plus souvent des horreurs, mais les patrons ont des bureaux rideaux et moquette !).

    N'attendons pas le jugement de la dernire heure; faute avoue est moiti pardonne. Peut-tre le ciel se laissera-t-il convaincre et retiendra-t-il le bras de la vengeance, qui n'est autre que le juste retour de bton qui nous menace tous.

    Que tous ceux qui n'ont pas abdiqu leur sensibilit et qui refusent de se laisser sduire par le chant des Sirnes concernant les progrs de la mdecine, les victoires sur les maladies toujours promises, jamais te-nues, se groupent et exigent qu'on leur dise la vrit.

    Ce plaidoyer, contrairement aux apparences, ne vise pas seulement l'arrt du martyre des animaux, mais aussi et surtout redonner l'homme la dignit et l'honneur dont il n'aurait jamais d se dpartir, un plaidoyer pour qu'il redevienne vite ce qu'il n'aurait jamais d cesser d'tre : l'intendant de la Terre.

    Il devait conduire et grer la Terre avec sagesse. Il l'a rendue invivable, torture, pollue, agonisante, sur-charge de dchets dont la toxicit est telle qu'il ne sait plus les grer.

    Seule la Science spirituelle peut encore fournir des solutions, mais il faut les vouloir avec lnergie du dsespoir et la dtermination de vaincre les forces obs-cures et obscurantistes qui dtiennent encore pour un peu de temps les apparences de la vrit.

  • - 24 -

    Nous sommes, et chacun de nous peut le constater, dans une priode d'apocalypse (Rvlation). Les m-chants seront confondus, les toiles tomberont du ciel.1

    1 Il sagit, bien sr, des stars de tous les systmes qui nous dirigent ou essaient de nous diriger. Nous commenons voir la ralisation de cette prophtie. Le public ne croit plus ni la politique, ni la religion, ni la mdecine, pas plus qu la science dont il se mfie avec juste raison. Nous assistons la rvlation de tous ces scandales.

  • - 25 -

    II

    L'homme et la science

    Une erreur ne devient pas vrit parce que tout le monde y croit.

    Gandhi

    Quelles conclusions tirer de la science moderne ?

    L'homme est arriv un point o il doit changer sa faon de penser et trouver d'autres sources de raison-nement. Le matrialisme a compltement chou, les physiciens ont dmatrialis la matire. Des pouvoirs occultes se rvlent chaque jour davantage. L'homme actuel, qu'on le veuille ou non, se spiritualise.

    Une petite tincelle en lui s'veille et doit tout en-flammer, tout ce qui se rapporte l'ancien mode de vie. Les Scientifiques, les vrais, ceux qui sont sans a priori, doivent comprendre, prcder ce mouvement et ne pas faire obstacle. C'est malheureusement le cas de ceux qui se cramponnent encore leurs vieilles habitudes par calcul ou par ignorance.

    Le mouvement Gnostique Amricain1 a pris naissance partir d'une rflexion base sur les donnes de la 1 Gnostique : relatif la science religieuse qui se dit suprieure aux croyances vulgaires. Gnosticisme : systme de philosophie religieuse fond sur lintuition et lillumination soudaine, et dont les adeptes prtendaient avoir une connaissance complte et absolue de tout.

  • - 26 -

    Science Physique. Il aboutit la connaissance de l'homme, et la phrase Homme, connais-toi toi-mme inscrite au fronton du temple de Delphes est toujours plus que jamais d'actualit.

    Voici venu le temps de la rconciliation entre la science et la religion. Il va falloir simplement trouver des expressions nouvelles qui permettront de dpassionner les dbats, car certains termes idologiques ont t par trop galvauds, parce que totalement incompris par les gens qui les utilisent. Par exemple, des techniques de prires utilises par des mdecins qui, croyant avoir dcouvert une branche nouvelle de leur art, ont simplement rebaptis ce qui est enseign tout au long de la Bible comme technique de contact avec le Pre ou l'Eternel.

    L'Homme est actuellement parvenu un point de l'volution o il peut apprendre connatre la Loi dont il est une expression.

    Les Gnostiques affirment : On ne peut pas dire que notre vie n'a pas d'intrt, mais elle n'a srement aucune importance. Cela n'est pas tout fait vrai. Tant que l'homme ne s'est pas reconnu et n'est pas arriv individualiser la force vitale, il est vident qu'il est rgi par la loi de l'espce et que cette dernire, tant universelle, ne peut connatre que l'espce et ne peut donc prserver que l'espce.

    Que dit la Science ? La Matire n'existe pas; c'est un mot dnu de toute ralit puisque, si on l'analyse, on trouve l'Energie, et cette dernire se rsout en quelque chose d'impalpable, d'irrel : nergie = matire = pense. Les particules ne sont en vrit que des densifications de champs dont on ne peut les extraire.

  • - 27 -

    Une particule (rpondant au principe d'indter-mination1, le Hasard de Monod, dont la dure de vie peut tre de 10-28 secondes le neutron sorti du noyau de latome a une dure de vie dun quart d'heure), est sous-tendue par un champ qui, pour les Gnostiques, est la seule ralit de l'Univers. Ce champ est intemporel et acausal; il est la base de tous les autres champs nergtiques qui ne diffrent entre eux que par des variations de niveau d'nergie.

    Les savants disent : l'Univers ressemble une grande pense. Essayons de comprendre cette pense d'o merge la vie, ainsi que nos rapports avec cette Energie-Une dont nous sommes issus.

    Schmatisons le champ unitaire des physiciens par un cercle qui reprsente tout ce qui est potentiel, vie substantive universelle partir de laquelle merge le plus et le moins, l'actif et le passif ncessaires toute manifestation.

    LEsprit et la matire L'actif est le Pre, le Je, principe de volition, de

    personnalit, agissant sur le passif, la substance, l'impersonnalit. Les deux tats sont absolument ins-parables, c'est l'Animus Dei de la Bible agissant sur l'Anima Mundi. L'esprit originateur se projette en + et en afin de s'auto-connatre et, en disant Je suis, est l'origine du mouvement. Le premier mouvement est celui des particules sur elles-mmes, le spin2. Le deuxime est la particule tournant autour d'un centre. Ceci est

    1 Principe dindtermination ou incertitude : on ne peut connatre la fois la position et la vitesse dune particule.

    2 Spin : moment cintique propre de llectron ou de toute autre particule, d la rotation de la particule sur elle-mme.

  • - 28 -

    l'origine de la cration, que ce soit un atome, une molcule ou une galaxie.

    Un exemple pratique approchant peut tre pris dans le phnomne qui se produit lorsqu'on dispose du sable fin sur une surface et qu'on procde l'mission de sons. Les grains de sable se disposent alors partir des vibrations selon des figures qui ne doivent rien au hasard. Ceci est le verbe agissant sur la substance et crant la forme qui, elle, procde du relatif, commen-cement de la multiplicit.

    Il ne faut jamais perdre de vue le 1 en 3 originateur, l'esprit. Une ide prcde toujours une parole. C'est l'Un se projetant dans la multiplicit et nous comprenons l'expression l'esprit, source unique de tout ce qui est. Les physiciens parlent de cration, de vortex1 ou anneaux tourbillonnant au sein du champ unitaire ultime. Ceux-ci vont persister indfiniment et s'unir tout ce qui leur est semblable (le mme niveau nergtique) pour finir par former les atomes, les molcules et les formes que nous connaissons. Donc il y a, l'origine, la Vie universelle d'o mergent le Je suis et la Substance, interagissant l'un sur l'autre : l'affir-mation, acte volontaire, et la rponse de la substance impersonnelle, acte d'amour disent les sotristes et les religieux.

    Lesprit se projette dans la matire afin d'avoir conscience de son existence. Son but unique tant de s'individualiser dans le Je, il y a donc d'abord le mi-nral, ensuite le vgtal, l'animal, puis l'homme qui, son tour, en se dsanimalisant, apprend dire Je comme son crateur. L'involution, c'est le travail de l'esprit descendant dans la matire; c'est l'universel, la vie Une, qui parvient au point ultime par la cration d'un

    1 Vortex : tourbillon, disposition en cercles concentriques ou en hlice.

  • - 29 -

    tre capable de dire Je, donc d'individualiser le Moi, l'universel, et lui permettre d'aller plus loin; un tre capable de reconnatre les lois de l'univers, de les personnaliser et de rpter l'acte crateur, mais cette fois sur le plan individuel.

    C'est la thorie de l'octave : le redoublement de la srie un niveau plus lev. Ceci est la renaissance, l'volution faisant suite l'involution. C'est l'humanit apprenant dire je suis, puis ajoutant le qualificatif dsir. C'est cause de cela qu'il est dit dans la Bible : tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain. Le nom de Dieu est Je suis, et le seul fait de le penser ou de le prononcer met la loi en action. Le nom spirituel de toute chose est le Noumne1, ou tre essentiel, manifest par son phnomne, ou reproduction extrieure dans la forme.

    L'ordre vritable est nom ou tre essentiel, ensuite parole ou manifestation active de cet tat essentiel, enfin vrit ou loi immuable de l'tre passant en manifestation : les 3 en 1. Cela est aussi vrai de nous.

    L'impersonnalit de la substance va rpondre im-mdiatement la suggestion et raliser le dsir, qu'il soit bon ou mauvais.

    Voici comment l'homme, devenu crateur par la conscience du Je suis, est lui-mme l'artisan de son malheur lorsqu'il accepte mentalement les limitations et le mal. De par sa constitution mme, il le cre.

    Revenons la physique : la constitution de la matire et de tout ce qui est se rsout dans ce que les savants nomment le champ unitaire ultime ; il est hors du temps et de l'espace. Ce qui en nous peut seul lui tre assimil, et par consquent agit sur lui, c'est la pense.

    1 Chose telle quelle est en soi (par opposition phnomne).

  • - 30 -

    C'est l'origine du pouvoir crateur de la pense et la justification de la phrase de Jsus : Il vous sera fait comme vous pensez.

    Do limportance de penser juste, de croire juste, car la croyance devient un concept (de conceptus : enfant). Nos croyances sont nos enfants et nous dterminent. En fait, nous nous mettons au monde travers elles. Notre demain sera conditionn par ce que nous croyons aujourdhui.

    Celui qui cherche ne doit pas cesser de chercher jusqu ce quil trouve, et, quand il trouvera, il sera stupfi, et tant stupfi, il sera merveill et il rgnera sur le tout.

    Evangile de Thomas

  • - 31 -

    III

    La Terre est en danger de mort

    Les hommes stant rendus incapables de percevoir quils sont esprit cause de la funeste et permanente domination de leurs facults intellectuelles en constant dveloppement sur leurs facults spirituelles en cons-tante rgression il va sensuivre que la disparition progressive de ces facults spcifiquement spirituelles que sont le sens des responsabilits, le sens de lquit, de lhonntet, de la solidarit, le sens de lhumain, etc., va faire seffondrer les socits humaines dans la pire loi de la jungle.

    Jean Choiseul

    La Terre est en danger de mort, et nous avec. L'humanit va une fois de plus connatre une mutation ncessaire sa survie.

    Nous venons de constater que nos comportements d'gosme et de non respect sur tous les plans se re-tournent contre nous, et qu'aprs avoir sem est venu le temps de la rcolte. Une fois de plus, nous allons at-tendre le dernier moment pour agir, pour changer nos comportements en essayant de les justifier au nom de la supriorit de l'homme sur le reste du monde.

  • - 32 -

    Nous souffrons de pollutions qui rendent notre Terre invivable, certes, mais nous souffrons surtout d'une crise des valeurs.

    La premire attitude saine et intelligente que nous devrions avoir est de faire un constat de l'tat des lieux la lumire de la connaissance scientifique du moment. Celui-ci va nous ramener une juste humilit.

    Non, nous ne sommes pas intelligents ! Prenons de la hauteur et regardons notre monde.

    Notre monde est fou... D'un ct, on dpense des sommes folles pour sauver

    une vie, de l'autre on fabrique des armes pour en anantir des milliers.

    D'un ct on allge nos aliments pour ne pas trop grossir, de l'autre des hommes meurent de faim chaque minute.

    On prend l'ascenseur pour monter un tage et la voiture pour faire 500 mtres, et on paie des sances de gymnastique, de remise en forme ou on fait du jogging. (Ce sont les mmes d'ailleurs qui protestent contre les centrales atomiques !)

    Nous sommes passs, par dmagogie, de la qualit la quantit, pousss par les publicitaires, eux-mmes pousss par les puissances de l'argent.

    Nous avons abdiqu tout sens critique, et il suffit que quelqu'un parle avec autorit pour que nous acceptions ce qu'il dit, mme s'il s'agit d'une contre-vrit flagrante !

    Nous abusons de tout, nous contentant sans rien dire de la mdiocrit et de la mauvaise qualit comme une finalit inluctable. Il faut changer cela. Sur ce point tout le monde est d'accord, mais comment ?

  • - 33 -

    La science spirituelle rejete par la science officielle avec juste raison lorsqu'elle tait vhicule par des hommes obscurantistes, au nom de dogmes mal compris doit aujourd'hui retrouver ses lettres de noblesse, entre les mains d'humains du Nouvel Age. Ces derniers sont de plus en plus nombreux, ils ont rejet le pass et chang leurs concepts, sans regrets striles, dans une grande humilit et un profond dsir de cesser d'tre des prdateurs, pour devenir des serviteurs et des canaux pour la conscience plantaire qui s'incarne aujourd'hui chez ceux qui le veulent bien. Michel Serres dans son Contrat Naturel1 en est un des meilleurs reprsentants.

    Limportance de la pense Il s'agit donc moins de changer de comportement que

    de changer de concepts. La physique nous a depuis longtemps montr un monde minemment mobile, un tissu d'inter-relations dont la matire n'est que l'un des aspects. L'immatriel est l'Origine et ressemble, nous dit-on, plus une grande pense qu' une grande ma-chine.

    La science spirituelle nous informe de la primaut de la pense. Il faut penser avant d'agir ! Donc pour changer nos vies, il faut changer notre sens des valeurs. Une analogie va nous faire saisir ce concept : la visuali-sation d'un film sur l'cran suppose l'impression sur une pellicule d'une scne joue par des acteurs; le scnario est le contenu de notre mental, le film notre psychisme, et la scne sur l'cran notre vie de tous les jours.

    Que penserions-nous d'un spectateur mcontent, essayant d'effacer sur la toile les scnes qui ne lui plai-sent pas ? C'est pourtant ce que nous faisons tous chaque instant, nous voulons changer sur l'cran des 1 Michel Serres, Contrat Naturel, ditions Bourin

  • - 34 -

    scnes enregistres depuis bien longtemps et qu'il faut donc se rsigner voir se drouler. Nous sommes le rsultat de nos penses passes non adaptes au pr-sent, nous dit le mathmaticien Pinel, spcialiste de la relativit en Biologie.1

    L'univers est Un, nous sommes un tissu d'inter-relations, un cosystme non seulement plantaire mais universel. Ce que nous connaissons du fonctionnement de cet ensemble nous dmontre des transferts d'informations dont certains dpassent la vitesse de la lumire, autrement dit une instantanit d'informations en particulier, et c'est ce qui nous intresse ici, au niveau du vivant.

    Des rats soumis un test dans un labyrinthe rsol-vent le problme en un temps X. Les suivants le font plus vite et ainsi de suite, jusqu' ce que tous les rats o qu'ils soient dans le monde ralisent la mme per-formance, sans avoir appris.

    Ceci devrait nous inciter une profonde rflexion, nous conduisant un changement radical de nos con-cepts. Nous aurions alors ce que bon nombre de scien-tifiques rclament aujourd'hui : un changement de paradigme.2

    Faisons donc intelligemment un tat des lieux. Nous, humains, sommes arrivs les derniers sur la Terre. Si la vie stait installe en une anne, nous serions arrivs quelques secondes avant minuit du 31 dcembre ! Et dans ces quelques secondes, nous aurions conduit la Terre l'agonie, entranant dans cette folie les animaux et les vgtaux !

    1 Emile Pinel : voir bibliographie.

    2 Paradigme : modle ou cadre de rflexion.

  • - 35 -

    En nous attribuant une place que nous n'avons pas, nous avons drgl les cosystmes qui fonctionnaient si bien sans nous.

    Notre mconnaissance totale des lois de l'Univers nous a fait croire l'impunit des comportements gostes et sans cur; toujours prendre, toujours le profit, ne jamais donner, ne jamais payer. Nous avons oubli ce que nous, biologistes, appelons le feed-back, ou choc de retour, ou action-raction. Nous avons sem l'action. Aujourd'hui vient la raction. La religion la nomme jugement. Nous tions pourtant prvenus : il pour il, dent pour dent, dit l'Ancien Testament, et Jsus d'ajouter : Je ne suis pas venu pour abolir la loi, mais pour l'accomplir, et Vous serez mesurs avec la mesure que vous avez utilise.

    Nous avons cru pouvoir utiliser les autres rgnes pour assouvir nos besoins, nos instincts de domination ou mme de connaissance, sans couter les conseils des Ecritures :

    Celui qui tue se tue lui-mme, et celui qui mange la chair des animaux abattus mange le corps de mort. Ne tuez pas, ne mangez jamais la chair de vos innocentes victimes, si vous ne voulez pas devenir les esclaves de Satan, car voil le chemin de la souffrance qui conduit la mort... Je vous ai donn chaque herbe portant se-mence... Quant la chair et au sang qui vivifie les ani-maux, vous ne devez pas en manger et certes je vous demanderai compte de leur sang bouillonnant, leur sang dans lequel demeure l'me, je vous redemanderai compte pour chaque animal tu, de mme que pour les mes de tous les hommes tus.1

    1 Evangile de la Paix de Jsus-Christ selon le disciple Jean, daprs des textes aramens et slavons; par le docteur Szekely, d. Pierre Genillard, Lausanne. Traduction franaise Dervy Livres.

  • - 36 -

    Le texte est clair et complet. Nous venons de dcouvrir que nous ne sommes qu'une maille de cette grande chane des vivants. L'Ecriture nous la suggrait depuis toujours et nous avons rejet cet enseignement pour en arriver ces comportements sanguinaires et indignes de l'homme.

    De l'abattage rituel consquence d'une interpr-tation hypocrite du texte, qui fait croire qu'il suffit de saigner les animaux pour pouvoir les manger , la trahison du texte par suppression pure et simple de la phrase suivante qui nous informe qu'il faudra rendre compte du sang vers (et non plus consomm !) et de la vie te, et l'exprimentation animale dans les domaines innombrables (mdecine, science, cosmto-logie, arme, etc.) o elle est pratique grande chelle, le feed-back ou choc en retour est commenc.

    Il faut payer...

    L'Ecriture la vraie, et non celle interprte par les obscurantistes en mal de pouvoir temporel, avec la bndiction de ceux qui devaient nous clairer nous invite vaincre et tuer en nous le pch, c'est--dire nos dsirs infrieurs assimils de tous temps aux animaux. Il est vrai que cela reprsente une lutte sans merci, douloureuse et dont nous sortons trs rarement vainqueurs.

    Il est plus facile de forcer et de tuer un taureau dans l'arne ou un animal sans dfense sur des autels de pa-cotille, pour revtir, d'ailleurs avant, l'habit de lumire, celui qui est destin au vainqueur de la matire !, celui que possdait l'homme avant sa chute dans un corps animal o il n'a rien faire.

    Il est encore temps de se repentir, c'est--dire de reconnatre nos torts, dans un retournement de nos concepts, donc de nos penses (mtanoa).

  • - 37 -

    Notre monde est malade de nos comportements

    Dans cette nouvelle vision que nous dvoile la science religieuse et la nouvelle physique, rien ne justifie ni n'excuse les images d'horreur, de dtention et d'interventions effectues sur les animaux. Comme nous, ils font partie d'un grand ensemble vivant dont ils constituent les organes. Que penserions-nous des cel-lules crbrales si, sous prtexte qu'elles sont intelli-gentes, imaginaient de dtruire les cellules du foie et du rein ? Nous penserions qu'elles sont devenues folles et nous aurions raison.

    Il existe dans notre environnement des ondes ext-rieures faibles appeles ondes de Schumann1. Elles sont analogues aux ondes crbrales des animaux, et on a install des gnrateurs d'ondes de Schumann dans les capsules spatiales habites, tant ces ondes sont n-cessaires notre vie. Que doivent tre aujourd'hui ces ondes crbrales aprs tout ce que nous faisons subir au monde animal ? Il faut que tout cela cesse. Si l'homme ne le fait pas pour l'animal, c'est--dire s'il ne parvient pas dvelopper sa compassion, alors il doit le faire pour assurer sa survie.

    Il est en effet tonnant de constater lanalogie qui existe entre les souffrances que lhomme fait endurer aux animaux et les souffrances de ltre humain.

    Oprations sur l'animal accidents de voiture. Essais de mdicaments (ils sont de plus en plus

    nocifs, de plus en plus toxiques et cancrignes) la plupart de nos maladies dites de civilisation sont gn-

    1 Cit dans Mthodes de diagnostics et de thrapies dans le domaine de la bionergie ultra-fine, Popp et Morel, Ed. H. Brgemann.

  • - 38 -

    res par des mdicaments (vaccinations des hommes et des animaux, etc.).

    Nous avons irradis les animaux nous avons Tchernobyl et autres.

    Nous les avons empoisonns nous avons les ma-res noires.

    Nous les avons obligs fumer et boire avec des mthodes indignes nous avons des alcooliques de plus en plus nombreux, des cancers dus au tabac, des jeunes qui se droguent, flau de nos socits.

    Nous les avons parqus dans des endroits sales, mal entretenus et indignes d'eux nous avons des camps qui se rapprochent et se multiplient, nous vivons dans des cages en bton, privs des radiations bien-faisantes.

    Nous avons test sur eux tous les microbes la guerre bactriologique nous guette, si elle n'a pas dj commenc. Certaines rvlations quant l'origine du Sida sont assez effrayantes.

    Nous les utilisons pour tester les cosmtiques alors que de trs nombreuses voix autorises s'lvent depuis quelques annes contre cela la rarfaction de la couche d'ozone va nous embellir : nous aurons des cobayes humains traiter pour essayer d'y pallier !

    La liste pourrait encore tre allonge ad nausum tant ce que nous faisons subir est sans limite, mais j'invite chacun d'entre nous retrouver les concordances entre ce que nous vivons aujourd'hui et qui correspond point par point ce que nous leur faisons vivre.

    Il est temps de reconnatre nos erreurs Le pch par omission existe et laisser faire est un

    crime qui entrane le choc en retour; nous sommes victimes des jugements collectifs.

  • - 39 -

    Ce ne sont pas forcment ceux qui ordonnent ou ac-complissent ces actes qui payent les premiers. Ils payeront tt ou tard. Vous serez mesurs avec la me-sure qui vous a servi mesurer, dit l'Ecriture.

    Tout ce que nous reprochons aux animaux, nous le faisons. Nous sommes nuisibles; nous prolifrons sans mesure; nous sommes sales, pollueurs, hypocrites; nous prtendons sauver une vie et nous exprimentons et vendons des armes pour en dtruire des milliers; nous torturons des animaux en prtendant que cest pour le bien suprieur des hommes et nous n'hsitons pas leur inoculer le sida et l'hpatite au nom dintrts sordides !

    Que penserait d'aprs vous un extra-terrestre qui observerait notre monde ? Croyez-vous qu'il jugerait que nous sommes une espce intelligente et civilise ? Faites l'exprience en ne prenant que l'exemple des fins de semaine ou des vacances, o de longues files de carcasses mtalliques surchauffes, malodorantes, d-gagent dans une atmosphre dj bien sale leurs rsidus asphyxiants. Sur les lieux, en montagne : files d'attente d'un quart d'heure ou une demi-heure pour remonter les pentes alors quil faut trois minutes pour les redes-cendre ! Sur les plages : une promiscuit qu'aucun de nous naccepterait normalement s'il n'tait totalement alin par le systme.

    Tout pour tous, tout de suite : vous y avez droit ! vous disent les dmagogues de tous poils, peu importe si entre temps ce quoi vous avez droit est devenu un enfer, on essayera de vous dmontrer que c'est un privilge et vous le croirez.

    Et si nous rflchissions, si nous changions, si nous refusions d'avoir payer pour les autres, si nous es-sayions de nous procurer le passeport pour le monde nouveau qui est en train de natre ? Certes, nous ne le trouverons pas dans les commissariats du coin, mais en nous-mmes.

  • - 40 -

    N'acceptons plus d'tre manipuls par des informa-tions tronques ou totalement fausses. On reconnat un arbre ses fruits, dit l'Ecriture. N'coutons pas ce qu'on nous dit.

    Regardez autour de vous et constatez l'absence de rsultats de tout ce que l'on vous a promis. N'attendez pas qu'on vous dise ce qui est bon pour vous. Vous le savez mieux que personne.

    Ne vous laissez plus empoisonner par des nourritures de toutes sortes fournies par des hommes qui ont choisi le profit ou la gloire, et prfrez la qualit la quantit. On ne peut tout avoir. Il faut choisir, choisissez peu et bon ! C'est possible.

    Refusez la mdiocrit qu'on vous impose au nom du plus grand nombre. Ne tuez pas la beaut. Vous admirez l'animal dans l'harmonie de sa vie, exigez qu'on le laisse vivre en paix. Vous en serez rcompenss au centuple et notre monde respirera mieux, vivra mieux.

    Nous retrouverons alors la place que nous aurions d assumer dans la mesure, la justice et la bont. Celle d'intendants de la Terre. Alors seulement, le choc en retour jouera en notre faveur. Tant qu'un animal sera exploit ou martyris, des humains le seront aussi et rien au monde ne peut changer cette loi de cause effet.

    Cest en effet essentiellement cause de lamoralit fondamentale qui caractrise lhomme moderne que le systme conomique que les civiliss se sont donn nest absolument pas viable. Tt ou tard, il sautodtruit lui-mme inluctablement.

    Jean Choiseul

  • - 41 -

    IV

    Pollution gnralise ou perte des valeurs

    Et je napercevais rien pour me guider que la lumire qui brlait dans mon cur.

    St Jean de la Croix, La nuit obscure

    Une nouvelle approche du vivant s'avre de plus en plus ncessaire en ces temps troubls o tous nos sys-tmes viennent de montrer qu'ils sont incapables de rsoudre les problmes dans lesquels ils ont enferm l'humanit. C'est l'preuve de vrit.

    Notre science et notre mdecine sont malades, malades de la maladie des hommes : l'gosme, la soif de gloire et de profit, l'abandon des valeurs relatives un rapport harmonieux au Divin. L'homme s'est substitu Dieu, il ressemble un ordinateur qui aurait dcid de vivre sa vie, ou encore une cellule tumorale qui n'a plus aucun dialogue avec l'organisme qui la fait vivre et qui dtourne tout son profit, se multipliant l'infini, ignorant superbement les autres cellules, ne comprenant pas que tout est interdpendant dans un organisme et dans le cosmos.

  • - 42 -

    Nous sommes actuellement, sur Terre, ce point de non retour.

    La Terre malade des hommes L'homme, cancer de la Terre, s'est appropri tout

    l'espace vital. Il a dtruit l'cosystme qui le faisait vivre et, comme toute cellule tumorale, il est incapable de grer ses dchets qui l'empoisonnent. Il va mourir de la mort de son hte, la Terre.

    Sa science sans conscience et ses religions sans amour ont la suite de leur divorce perdu la Connaissance. Toutes deux lui permettent d'exploiter les autres rgnes de la nature, sans respect ni mesure. Qui a donn lhomme le droit de torturer des animaux parce qu'il les croit infrieurs lui sous le fallacieux prtexte d'arracher la vie ses secrets ou de trouver des solutions pour pallier sa dpravation morale, dont la sanction cosmique est invitable quoiqu'il fasse ?

    Les lois cosmiques sont incontournables : il pour il, dent pour dent, et cela n'est pas seulement valable entre hommes : l'univers est Un, c'est une conscience, certains la nomment Dieu, le Christ l'appelait le Pre. Lui qui s'assimilait au Tout disait : Ce que vous faites au plus petit d'entre vous, c'est moi que vous le faites.

    Comment des tres qui se prtendent Chrtiens Catholiques ou autres peuvent-ils se comporter comme les plus grands prdateurs qui soient ?

    Pour se nourrir, s'habiller, s'amuser, gagner de l'argent facilement, tout cela avec le sang, la souffrance et la mort de nos frres infrieurs ?

    L'univers est Un, tout acte violant les lois de cet uni-vers comporte sa sanction plus ou moins long terme. Il faut aujourd'hui, jour du jugement (la pendule cosmique est l'uvre), rendre des comptes et payer des dettes;

  • - 43 -

    elles sont dmesures. Ce que l'humanit a fait de sa libert est effrayant.

    O sont nos grands penseurs ? Nos professeurs de morale, nos gardiens d'thique nationaux sont bien si-lencieux. N'importe quel individu pourvu d'un peu de bon sens aurait compris depuis longtemps qu' force de jouer avec le feu on finit par se brler.

    Quel individu assoiff de profit a-t-il pu avoir l'ide de nourrir des animaux vgtariens avec des cadavres d'animaux morts de maladies de surcrot ? On croit rver ! Car pour ne rien perdre, mme les produits de l'quarrissage sont rcuprs, et comme on ne peut tout de mme pas nous les faire consommer dans nos plats allgs, reconstitus, on le fait indirectement par ani-maux de boucherie interposs.

    Changeons nos faons de penser et dagir ! Comme personne n'ose s'lever contre de telles

    pratiques (profit oblige), cet acte contre nature se re-tourne contre son auteur : l'homme... Cet avertissement aurait d tre salutaire, hlas la politique et le profit (l'un ne semblant pas pouvoir aller sans l'autre) sont passs par l et, bon gr mal gr, les consommateurs auront cela dans leur assiette. Nous boirons le calice jusqu' la lie, jusqu' ce que les pidmies nous dci-ment et que les survivants puissent mditer sur les rgles de vie respecter d'urgence pour sauver ce qui peut encore tre sauv.

    Les animaux de batterie ou levage hors-sol sont aussi une atrocit invente par quelque esprit drang. Ils sont la honte de nos socits. Les pidmies les dcimeront, car les slections naturelles garantes de la sant des espces ne peuvent plus s'exercer. Les slections effectues par l'homme pour son bien-tre ou son

  • - 44 -

    confort, ainsi que pour son gosme sans bornes, ne peuvent que se retourner contre lui.

    Comment les leveurs pourraient-t-ils tre heureux ? Les animaux dont ils vivent ne sont plus que du btail. Autrefois, les paysans aimaient leurs btes et les respectaient, sachant bien qu'elles les faisaient vivre. Aujourd'hui, certains n'hsitent pas contourner la loi pour diminuer encore leur temps de vie pour qu'ils rapportent plus en leur injectant les fameux anaboli-sants, au grand dtriment de notre sant et surtout de celle de nos enfants. C'est un crime et il reste le plus souvent impuni.

    La slection naturelle, contre laquelle les scientifiques ne pourront jamais rien, car elle est sage et intelligente, ne permet la survie que de ceux qui ont vaincu les prdateurs, quels qu'ils soient. L'espce paie un tribut par l'limination des plus faibles. Les autres, par un procd de mutation, intgrent l'information qui aurait d les tuer et sont dfinitivement immuniss. De plus, cette facult est transmissible la descendance.

    Les vaccinations s'opposent ce mcanisme et fra-gilisent de plus en plus les individus, les empchant de s'affronter la maladie, de la vaincre. Ce que ne fera jamais la mdecine avec ses techniques de prvention, au contraire. Nous croyons avoir vaincu certaines mala-dies. Quelle erreur ! Le microbe responsable a seulement mut, selon le bon vieux processus d'adaptation, et une nouvelle maladie est ne !

    Car si nous essayons tout prix d'viter de nous confronter la vie, les virus, microbes et autres prda-teurs, au lieu de succomber sous le tir crois de la chimie, des irradiations et autres armes absolues, s'en donnent cur joie et deviennent de plus en plus r-sistants. Tout cela serait risible cosmiquement si ce n'tait aussi tragique pour l'humanit.

  • - 45 -

    On ne trafique pas impunment l'air, l'eau, la nourri-ture, par machine conomique interpose. La chimie n'a jamais nourri personne sauf ceux qui la vendent , tous les vrais biologistes nous le diront (ils ne sont pas trop nombreux). Les autres, les exprimentateurs, sont tellement occups trouver une nouvelle mthode pour contourner les lois cosmiques, en utilisant la vie animale comme terrain d'exprience, qu'ils ne pensent plus, n'ont plus de thories concernant la vie. C'est ainsi qu'ils passent mme ct de toutes les leons que cette vie leur donne. Ils nomment gurir l'art de refouler les symptmes et en sont rduits prconiser la prvention ou mieux l'abstention, faute videmment de parvenir la gurison.

    Les scientifiques honntes et lucides avouent : la ma-ladie est dans nos ttes et dans nos assiettes, nous mangeons trop et n'importe quoi, trop de viande (qui est un concentr de chimie, de vaccins, d'hormones, d'engrais, de pesticides, d'antibiotiques, d'anabolisants, de conservateurs, de stress, de haine, de souffrance, d'angoisse et j'en passe).

    Ceux qui sont intresss par le contenu de leur as-siette peuvent lire l'ouvrage d'Antoine Roig, Le guide des additifs et des polluants alimentaires.1 Il n'a pas fallu moins de 739 pages pour venir bout de l'numration de ces additifs ! Dans la foule, vous pourrez lire le Dossier noir des mdicaments de synthse et Pollution alimentaire et cancer du docteur de Brouwer2.

    La vie, sous quelque forme que ce soit, enregistre de faon indlbile tout ce qui lui arrive et n'a de cesse (cela fait partie du jeu) de transfrer cette information avec 1 Antoine Roig, Le guide des additifs et des polluants alimentaires, ditions du Rocher.

    2 Docteur de Brouwer, Le dossier noir des mdicaments de synthse, Ed. de Brouwer, et Pollution alimentaire et cancer, Ed. Encre.

  • - 46 -

    tout le reste du vivant. La physique nous l'a dit depuis longtemps. Lunivers est Un, les particules sont inter-dpendantes. Nous vivons dans un monde o tout est reli, dont nous ne sommes que les participants.

    Seule la biologie n'a rien entendu, ou rien voulu en-tendre, faute de grand dessein et surtout de grands Hommes. Elle a besoin, d'urgence, d'Etres de lumire capables de manifester des sentiments de compassion, de respect, d'humilit, d'amour. Elle a besoin de rem-placer ses robots sans me, dont la programmation n'a pas prvu qu'ils puissent reconnatre leurs erreurs et se repentir. Ils ont entran la Science contemporaine dans une voie sans issue, o l'humanit s'est engouffre leur suite, grise par les promesses de profit, de moindre effort, de jouissance de toute nature, avec leur assurance qu'il n'y aurait rien payer. Ils ont remplac la science par la technologie, ce ne sont plus que des techniciens de la science.

    Produire sans mesure, Manger sans mesure, S'amuser sans mesure, Se reproduire sans mesure, Consommer sans mesure, etc.

    On voit le rsultat aujourd'hui...

    On nous permet mme d'tre malade gratuitement. Nous avons droit tous les mois ou plus une visite comme des voitures, pour le plus grand profit de ceux qui en vivent (1 cancreux fait vivre 800 personnes1).

    Jusqu' quand allons-nous supporter une telle ga-begie ? Quel grand Homme, aux yeux de l'histoire, s'lvera contre cette monstrueuse coalition de dsin-formation au profit d'une minorit ? Quel politicien sera

    1 Op. cit. (de Brouwer).

  • - 47 -

    prt renoncer tout, risquer de tout perdre pour gagner le tout ? Nous pouvons prdire ce dernier la plus grande place de tous les temps dans les manuels d'histoire !

    La vie fonctionne avec de la petite monnaie, la chimie est pour elle un poison mortel court ou long terme. Elle est oblige de prendre sur ses rserves de lumire pour revitaliser ces nourritures mortes. La vie se nourrit de formes qui se dforment. Ces dernires doivent tre labiles1. Tout le reste est toxique et demande une grande nergie pour tre mtabolis, d'o ces maladies dites de civilisation ou de dgnrescence qui constituent 90% des pathologies actuelles.

    La matire n'est que le support de la vie, et nous ne savons tudier que la matire. Nous tudions des tl-viseurs (les corps), mais pas les programmes. Ds que la vie a quitt la matire, ce n'est plus qu'un poids mort qu'il va falloir traner. Seul le vgtal, dans une certaine mesure, chappe cette loi, car il se nourrit directement de la lumire.

    Toute vie mrite respect et amour Il faut rformer nos faons de penser, donc d'agir.

    Nous ne sommes pas seuls sur la plante. Tout tre vi-vant a droit sa part de vie personnelle, et non celle que nous lui imposons. Il faut abolir les levages hors sol o de malheureux animaux ne verront jamais le soleil, ne peuvent bnficier d'un espace vital dont ils ont gntiquement besoin (leur territoire) afin de manifester la sant et leur apporter une alimentation prvue de tout temps par leur esprit-groupe. La quantit n'ira jamais de pair avec la qualit, c'est cela l'litisme, vilipend par nos

    1 Labile : compos chimique peu stable.

  • - 48 -

    socits de mdiocres qui ne savent mettre en avant que l'galit.

    Faute de savoir grer notre multiplication, il faut choisir de nous restreindre : un mme carr de terre peut nourrir un carnivore ou 10 vgtariens. Qu'en di-sent nos porte-paroles de la conscience ? Ils ont bonne conscience peu de frais : des mots.

    Si cette thique ne trouve pas d'cho cause de notre gosme, alors utilisons l'argument de la peur : l'homme est en bout de chane alimentaire. Tout au long des chanons, les pollutions se multiplient avec des chiffres effrayants. Il vaut donc mieux consommer en dbut de chane.

    Le cosmique veille. Le choc en retour est en route. Pauvre de nous, les humains : la maladie est en nous, nous la trouvons dans l'air que nous respirons, dans l'eau que nous buvons, dans la nourriture que nous ab-sorbons. Tout ceci parce que nous ne sommes ni assez forts, ni assez sages.

    Notre psychisme est parasit par le psychisme des cratures que nous exploitons.

    Les animaux en batterie deviennent fous et essayent de s'entre-tuer la guerre civile est nos portes. Le moindre bruit affole ces animaux qui se blessent contre les grilles de leur prison la moindre rumeur vraie ou fausse nous jette dans la rue, sans rflexion, sans discernement, manifestations contre des moulins vent pendant que les vraies questions restent sans rponse et que les vrais coupables ont russi dtourner l'attention ailleurs.

    Nous sommes des animaux en batterie, on nous manipule, on nous berne, on nous berce de beaux dis-cours et nous le savons. Comme ces animaux, nous sommes rsigns, abstentionnistes. Entre le cancer et le sida, que choisir ? Aujourd'hui, les vaches sont folles,

  • - 49 -

    les porcs ont la peste ou des encphalites, les veaux sont dops aux anabolisants, antibiotiques et autres hormones (on les tue juste avant qu'ils ne meurent d'eux-mmes !). Les vaccins attrapent toutes les maladies. Nous rcuprons ces vaccins dans nos as-siettes. La rage gagne du terrain; quand les moutons enrags ? Ce pourrait tre nous...

    Lhomme qui pense avec sa tte lui est un homme libre.

    I. Silone

  • - 50 -

  • - 51 -

    V

    Changer la Conscience

    La pense peut tre cause desclavage, mais elle est aussi source de libration.

    Maitri Upanishad

    Notre monde meurt, la Terre agonise, victime de la folie et de l'gosme humains. Nos socits dgnres sont entirement aux mains des rductionnistes.1 L'homme holistique est assassin au nom de l'homme neuronal. L'humanit entire, derrire la plupart de ses biologistes, clbre le corps physique. Le fait de savoir que cette dernire offensive du matrialisme le plus obscurantiste sera suivie de sa disparition ne parvient pas nous consoler de cette vision apocalyptique.

    Jadis, la science et la religion voluaient ensemble, filles de la grande Tradition; ces deux surs taient aux mains de Prtres rudits et Initis. Ensuite, comme tout systme existant, la dcomposition qui mne au chaos, lui-mme rgnrateur, a eu raison d'abord de la religion, qui est devenue obscurantiste et insupportable aux scientifiques de l'poque, et maintenant de la

    1 Terme qui sera souvent utilis pour traduire ceux qui rduisent lhomme au corps physique, donc certains matrialistes.

  • - 52 -

    science, qui en digne sur de la religion l'a suivie dans son involution et est plus obscurantiste encore.

    Seule reste la Grande Tradition, vritable lumire dans les tnbres; elle re-surgit priodiquement dans les moments les plus sombres de l'humanit pour permettre quelques-uns de prserver l'volution de la conscience et de sauver ce qui peut encore tre sauv : nous sommes dans l'un de ces moments !

    Tous les systmes s'effondrent, victimes de la m-diocrit des hommes qui les reprsentent; absence de grands desseins pour l'humanit, gosme de l'homme vis--vis des cosystmes qui le font vivre, vues court terme malgr le feed-back toujours plus meurtrier, technologie puisante, gnratrice de stress ingrable... (alors que le stress mnag est un grand facteur d'vo-lution).

    Le cerveau est naturellement rductionniste.1 Il se comporte comme un filtre slectif et ne laisse parvenir notre conscience que les donnes pouvant tre con-frontes au contenu de cette mme conscience. Ce fu-sible universel limine tous les concepts audacieux, toutes les avances de l'volution que l'tre emprisonn dans ses structures ne peut pas intgrer. Il s'agit l d'un phnomne psychique analogue au fonctionnement du systme immunitaire.

    Un homme peut la mesure de son cerveau, a dit Spinoza. Il se trouve que nos grands penseurs en biolo-gie, et plus particulirement en neuro-biologie, se trouvent tre des hommes qui ne croient qu'au corps physique; hors de lui pas de conscience, pas de pense. Leur logique rductrice leur fait tudier des tlviseurs (les corps) et non les programmes ! Il est bien entendu

    1 Il rduit la ralit ce qui est conforme ses structures; le reste est limin, il ne le voit pas. Cest le contraire dholistique (total).

  • - 53 -

    qu'en l'absence de tlviseurs, il n'y a plus de tlvision et que le tlviseur ne scrte pas les pro-grammes. Cependant, ces derniers sont les plus impor-tants, car ils circulent partout, attendant d'tre capts, et le tlviseur tout comme le corps n'est jamais qu'un support d'information.

    Quest-ce que la conscience ? Ceci nous amne la conscience. Qu'est-ce que la

    conscience ? Certains la nomment Dieu; d'autres le champ unitaire ultime, spinoriel, intemporel et acausal; les Russes la nomment protomatire. La Tradition la nomme parfois le Rien qui, videmment, contient tous les possibles en potentialit.

    Une analogie issue de l'Ecriture peut nous permettre d'apprhender cette notion : un lys, l'une des plus belles de toutes les fleurs dit :

    Regardez comme je suis beau et pur.

    A cot, une terre noire, informe, lot de fermentation, c'est--dire de formes qui se dforment, sorte de chaos, lui rpond :

    Oui, mais tu n'es qu'un lys et ne seras tout jamais que cela. Tu engendreras un lys qui lui-mme engen-drera un lys, ad nausum ! Alors que je suis noire et que de moi peuvent natre toutes les choses possibles, je suis la base de toutes les transmutations permettant la substance de s'exprimer toujours un plus haut niveau !

    Ceci pour nous permettre de comprendre la ncessit du sacrifice tous les plans : sacrifice des concepts l'origine de la forme qui leur correspond (une vibration engendre une forme). La vibration est essentiellement un support d'information. Tout sacrifice de la forme (cas du Christ mort sur la croix) est l'origine d'un chaos riche

  • - 54 -

    de toutes les potentialits, de tous les nouveaux concepts qui peuvent alors sexprimer et se manifester. C'est la mort suivie d'une nouvelle naissance : c'est la trans-mutation.

    L'humanit a choisi la reproduction, la multiplication, comme le lys, victime de ses gnes qui ne lui permettent tout jamais de n'tre qu'un lys !

    Ce concept est mditer profondment notre poque de matrialisme insens qui nous fait nous accrocher dsesprment et tout prix ce corps que le Divin a prvu mortel pour nous permettre d'voluer et un jour de le quitter, comme on quitte un vtement usag, ce qui nous aide nous librer de la prison de l'ego dont l'hypertrophie, centralise dans le lobe gauche du cerveau, nous fait concevoir le corps comme lessentiel et comme devant durer le plus longtemps possible.

    Pauvre humanit, avec sa mdecine ressemblant la mcanique au service des machines, bricolant au niveau des tlviseurs, changeant diodes et autres puces et aujourd'hui, comble de l'horreur, envisageant de remplacer les organes humains par des organes ani-maux ! Au plan de la Tradition, c'est l'abomination de la dsolation. Nous ne pouvions pas aller plus loin dans le reniement de notre nature Divine.

    Ce que nous dit la Tradition Alors que la Tradition nous informe que tout ce qui

    existe est issu de l'homme, que la conscience a t pige dans ses supports par l'intellect humain (ce fminin que Dieu a donn l'homme pour lui permettre d'tre libre et crateur), cette conscience, incapable de se librer de son pige, a tout tent pour ne pas dgringoler dans ce corps animal qu'elle habite aujourd'hui. Elle avait alors t avertie que si elle mangeait de la substance polaire, donc infrieure, elle subirait un changement d'tat. Sa

  • - 55 -

    dernire tentative a t de laisser s'incarner ses passions incontrlables et incontrles sous la forme des animaux. Eh bien oui, c'est grce au sacrifice des animaux que l'homme aujourd'hui a une conscience consciente. Pour tout remerciement, nous voyons comment nous les traitons.1

    La Tradition est formelle : nous sommes le Tout. Le Tout est issu de nous2 et le Tout y reviendra, par notre intelligence et nos qualits de cur ou par la douleur, qui est toujours le signe que nous nous sommes tromps quelque part. L'humanit n'a pas fini de souffrir la lumire de ces rvlations !

    La Tradition, que beaucoup d'entre nous assimilent aux traditions pour justifier et perptuer d'ignobles pratiques de rgression de l'humanit (chasses, corridas, etc.), nous informe de notre possibilit de rdemption par la matrise de nos animaux intrieurs (passions) qui, une fois vaincus et dompts, nous permettent de revtir notre habit de lumire, celui de notre nature divine. Notre chute est venue de l'incarnation de nos passions non matrises sous la forme des animaux.3 A l'origine se trouve notre monstrueux gosme qui n'a fait que crotre depuis vis--vis du monde animal. L'humanit s'enfonce de plus en plus dans sa faute, tournant le dos la Rdemption.

    1 Donne de la Tradition.

    2 Tout est pris ici au sens de tout lexistant. Cest une phrase du Christ dans lEvangile de Thomas.

    3 Lorsque lhomme encore non incarn, vivant dans les mondes suprieurs, a amorc sa descente dans les diffrents corps, il a t prcd par les animaux, qui reprsentent, toujours selon la Tradition, ses passions infrieures non matrises. Limage la plus fidle est celle dune nacelle suspendue sous un ballon; pour retarder la chute, on jette tout ce quil est possible de jeter par dessus bord.

  • - 56 -

    Son ignorance ne lui permet plus de tirer les con-squences de cet aveuglement. L'humain est seul, il n'a jamais affaire qu' lui-mme et la conscience lui donne tout ce qu'il souhaite, tous les niveaux. Autrement dit, il lui est fait comme il croit. Chaque fois qu'il exploite, torture, tue ou avilit, c'est lui-mme qu'il traite ainsi et, bien sr, l'humanit travers lui. Ce qu'il juge bon pour les autres (le reste de l'existant) devient bon pour lui. Ne nous tonnons pas de l'tat du monde !

    Les consquences de ces nouveaux concepts sont incalculables pour l'espce humaine. Ceux qui veulent chapper au jugement qui est en cours doivent rformer d'urgence leur sens des valeurs. Ils doivent se d-solidariser de ceux qui ne croient qu'en la matire et dont le comportement de sous-humain va attirer le choc en retour dans un avenir trs proche. Car le temps s'acclre et toute la cration est dans l'attente de l'avnement du Fils de Dieu, qui n'est rien d'autre que nous-mmes lorsque nous choisirons la mtanoa ou le retournement.

    Tout l'espoir de l'humanit rside dans la compr-hension de ce concept par le plus grand nombre.

    Lhistoire de la vie nest (...) quun mouvement de conscience voil de morphologie.

    Teilhard de Chardin

  • - 57 -

    Deuxime Partie :

    Nouvelles visions, nouveaux concepts

    dune Science relie la Tradition et gardant

    un esprit ouvert

  • - 58 -

  • - 59 -

    VI

    L'eau

    Les savants finissent par croire quils inventent ce quils dcouvrent.

    Gilbert Cesbron

    La vie est ne de l'eau. Elle est entretenue par l'eau. Plus un organe ou un organisme contient de l'eau, plus il est en prise directe avec la vie. Les tres vivants ne supportent pas d'tre spolis de leur eau au-del d'un certain seuil. La dshydratation peut tre mortelle. Le ftus qui se dveloppe dans l'eau est un exemple de l'importance de ce liquide.

    L'eau est une antenne qui sert de trait d'union entre les informations provenant de supports immatriels, comme les ondes lectro-magntiques, et celles qui pro-viennent de supports vibratoires matriels, comme les collodes et les macromolcules (A.D.N., protines).1 Les informations qu'elle contient sont codes dans les formes spatiales qu'elle est susceptible de prendre, la manire d'un smaphore en quelque sorte.

    1 Collode : substance qui est de la nature de la colle de glatine. A.D.N. : abrviation de lAcide Dsoxyribo-Nuclique, constituants des chromosomes, supports de lhrdit.

  • - 60 -

    Marcel Viollet, un chercheur franais1, a montr que dans une eau distille un ttard ne peut survivre que quelques secondes. La mme eau distille expose au soleil pendant plusieurs jours permet une vie normale au ttard qui grandit et devient une grenouille. Sous l'influence du soleil, qui a chang la structure physique de l'eau en lui apportant de l'nergie, l'eau initialement antibiotique est devenue biologique.

    Limportance de leau La vie ne peut donc pas utiliser n'importe quelle eau.

    Et il ne suffit pas de filtrer une eau use, d'y ajouter du chlore ou de l'ozone ce qu'on appelle le retraitement de l'eau pour obtenir nouveau une eau biologique. Rien ne remplace cet gard le cycle naturel de l'eau : vaporation, prcipitation, ruissellement, infiltration et filtration dans la terre, avec les mises en rserve sous forme minrale (glaciers) ou biologique (vgtaux, animaux).

    Pauling, Prix Nobel de Chimie, avait prdit que la taille et la forme des molcules taient plus importantes que leur composition chimique et que l'anesthsie tait base sur la structure de l'eau. Il avait raison. La structure tridimensionnelle des protines est une condition de leur activit biologique et l'effet anesthsique est d ce que ces molcules sont hydrophobes et provoquent une structure en cage qui empche l'eau de remplir son rle dans le transfert d'information. Le cerveau se trouve coup du reste du corps et du monde, et fonctionne en circuit ferm.

    1 Ingnieur, physicien (1887-1973), professeur au Collge de France. Il fut le premier raliser un appareil capable de capter et damplifier ce quil appelait les ondes biologiques.

  • - 61 -

    Les champs morphogntiques1, dont l'existence constitue l'hypothse du biologiste anglais Rupert Sheldrake2, informent les substrats physiques, collodes, macromolcules telles que l'A.D.N., au travers de l'eau.

    Ce domaine de la biologie des nergies ultra-fines a t particulirement tudi par les Russes et les Allemands. Leurs tudes montrent que les organes vivants fonctionnent avec de la lumire (ondes lectromagn-tiques), et le passage oblig de cette information est l'eau. A tel point que l'eau peut tre qualifie de r-sonateur universel.

    Une eau riche en liaisons structures autour d'ions dj prsents ou de molcules susceptibles de s'ioniser (eau pollue) ne peut pas jouer son rle d'antenne rceptrice et mettrice de signaux de l'environnement, signaux ncessaires l'harmonisation de nos horloges biologiques qui sont accordes sur les rythmes cos-miques.

    Les trois facteurs dits de Vincent, c'est--dire le pH, la rsistivit et le potentiel d'oxydo-rduction, dterminent la qualit biologique de l'eau et des liquides biologiques qui constituent les organismes vivants. C'est ainsi qu'une eau de boisson alcaline et charge en minraux (sauf l'eau thermale bue la source) est de mauvaise qualit biologique. C'est ainsi qu'on peut montrer galement que la pathologie dpend essentiellement du terrain. Les parasites sont en fait des fossoyeurs, tmoins d'un tat et non responsables de cet tat. Les microbes ne peuvent pas vivre en terrain acide ni les virus en terrain alcalin.

    La pollution que nous subissons actuellement est double. D'une part, le ciel est envahi par une multitude 1 Champs morphogntiques : gnrateurs de formes.

    2 Voir Bibliographie.

  • - 62 -

    d'ondes de toutes sortes : TV, radios, radars, micro-ondes, qui viennent imprgner l'eau et provoquer des brouillages dans les signaux cellulaires. D'autre part, dans le sol, les produits chimiques, engrais, herbicides, insecticides, fongicides, structurent l'eau autour de leurs molcules et la rendent indisponible pour son fonctionnement normal. Une plante qui ne dispose que de cette eau dnature essaye de diluer ses toxiques en absorbant encore plus d'eau. Ses structures sont souffles et sa belle apparence est trompeuse : il y a brouillage des informations, et son tat de sant est d-ficient. Les parasites peuvent donc facilement prolifrer sur un organisme ainsi amoindri.

    Les problmes poss par la pollution de l'environ-nement et de l'eau sont donc lis, puisque tout passe par l'eau. La qualit de nos informations, qu'elles viennent de l'air, de l'eau ou de la nourriture est totalement com-promise actuellement. Nous nous sommes tromps en ne prenant en considration que les changes matriels, chimiques, qui sont en fait des piges informations chez les tres vivants.

    Les techniques de mise en vidence des transferts d'informations montrent que nous vivons dans un monde en totale interaction. Chacun des lments composant l'univers est reli, de prs ou de loin, l'ensemble de la cration. Une phrase d'un physicien illustre cette inter-relation : On ne peut cueillir une fleur sans branler une toile. En ce qui concerne la nourriture, nous devenons donc, au moins partiellement, ce que nous mangeons, et ceci au travers de l'eau.

    Il courait aprs sa perte qu'il a fini par rattraper, a crit un pote canadien. Cette mtaphore peut s'appliquer notre civilisation. Il est encore temps de changer. Redevenons respectueux des autres et de tout le Vivant. Donnons, au travers de l'agrobiologie, les moyens la Terre de se rtablir, et aux paysans qui nous

  • - 63 -

    nourrissent le droit de vivre dans des conditions dcentes et humaines, si ce mot a encore un sens. Sinon, il faut lui en rendre un d'urgence. Notre survie est ce prix.

    Cest le propre de lhomme de se tromper. Seul linsens persiste dans son erreur.

  • - 64 -

  • - 65 -

    VII

    Science et conscience pour l'ouverture

    du mental

    La connaissance devient possible, car dans sa nature la plus intrieure, elle se rvle comme une re-connaissance. Comprendre la ralit nest pas un processus positif dadaptation un absolu que lon doit trouver lextrieur de nous-mmes, mais plutt une interaction rtroactive entre une recherche lextrieur et une recherche lintrieur, une voie externe et une voie interne.

    Lao Tseu, Tao Te King

    On peut dire que nous ne sommes en fait qu'un paquet de mmoires programmes dans le vritable sens du terme durant certaines phases de maturation de notre systme nerveux. Ce codage nous dtermine si nous n'y prenons garde et nous enferme alors dans les ractions strotypes de l'habitude, de la sclrose et du rductionnisme.

    Des occasions nous sont offertes de sortir de ce cycle infernal et permettent un nettoyage des mmoires. C'est l'uvre au noir de l'alchimie, une destruction des sillons

  • - 66 -

    creuss par les habitudes. Cette dprogrammation se produit au dcours d'une maladie, d'une prise de conscience, dune rupture avec le rel ou ce que nous nommons rel. Cette dsimprgnation survient aussi de faon artificielle par la prise de drogues et au moment de l'accouchement, par intervention hormonale. Le chapitre qui suit se veut une pause dans cette recherche.

    Pouvons-nous aujourd'hui avoir une vision cohrente du monde et de nous-mmes ? Les dcouvertes scienti-fiques de ces dernires annes peuvent-elles aider cette prise de conscience ? Autrement dit, pouvons-nous partir de l'approche scientifique comprendre, non pas l'origine des choses ou du Tout, mais comment travers notre cerveau il nous est possible d'approcher ce que nous appelons la ralit ?

    Tout d'abord, la physique quantique nous informe de la prsence de deux entits apparemment inconciliables : les champs, rgions de l'espace o il est susceptible de se passer quelque chose par exemple le champ immatriel d'un aimant ou le champ magntique terrestre, invisible, sauf par ses effets , et les particules ou quantums, entits mathmatiques que l'on reprsente tort comme punctiformes et qui ne sont en ralit que des interactions de champs, des tendances survenir, des relations entre les choses, en quelque sorte les mailles du tissu cosmique, et qui n'existent que parce que toutes les autres mailles existent.

    Quelle est notre place dans ce contexte ?

    Bien videmment, comme nous sommes faits de ces particules et que ces particules sont pilotes par des champs, nous sommes ces champs et nous sommes tisss dans ce tissu cosmique. Procdons dj une rvision de nos concepts : nous n'observons pas le monde de l'extrieur, nous en sommes les participants; selon notre regard, le monde nous apparatra comme un assemblage d'objets htroclites ou comme un tout,

  • - 67 -

    autrement dit ses proprits se conforment la vision que nous en avons.

    Une dcision consciente d'tudier un lectron d-terminera les proprits de celui-ci; il n'a donc pas de proprits indpendantes de notre esprit. Des ondes existent qui correspondent ce que l'on appelle le global. Par opposition, le local est une manifestation partielle, spontane, une actualisation de l'onde sous forme de particule directement perceptible par nos sens. Par exemple, actualisation de l'onde porteuse d'un photon1 sur une plaque photographique.

    Hologramme et fonctionnement du cerveau Arrtons-nous un instant cette image et examinons

    une photographie classique. A partir d'un objet clair, la rflexion de la lumire est dirige par une lentille convergente contenue dans un objectif et va imprgner la plaque recouverte d'un sel d'argent. Si, au lieu de la lumire ordinaire qui est faite de photons ports par des ondes dont les phases sont totalement diffrentes, nous utilisons une lumire obtenue partir d'un laser, c'est--dire monochromatique, dont toutes les ondes sont en phase (on peut comprendre ce phnomne en comparant la lumire ordinaire une foule htrogne et le laser un dfil militaire), nous obtiendrons une photo de l'objet appele hologramme.2 Cette photo, convenablement claire, a la proprit de redonner la vision de la totalit de la photo mme si on l'a pralablement fragmente.

    Une image prise dans notre environnement nous permettra de mieux comprendre : si on jette une pierre 1 Photon : grain ou quantum dnergie lumineuse qui se propage dans le vide la vitesse de la lumire.

    2 Hologramme : clich obtenu par une mthode de photographie en relief utilisant les interfrences produites par deux faisceaux lasers.

  • - 68 -

    dans un bassin, partir du point d'impact va se former une srie d'ondes concentriques et toute la surface du bassin sera informe; une srie de pierres donnera de la mme faon une srie d'ondes qui interfreront sans fin.

    Dans un hologramme, il se passe un phnomne identique mais avec la diffrence que les ondes se pro-pagent la vitesse de la lumire. Un fragment est in-form, par les ondes qui lui parviennent, de la totalit du mouvement.

    Notre cerveau fonctionnerait exactement de la mme manire qu'un hologramme, c'est--dire que l'infor-mation qui lui parvient sous forme d'ondes pra-lablement tries en fonction des diffrents rcepteurs (nos sens) sont dispatches aux centres appropris pour leur dcodage, mais galement par transfert de cellule cellule tout le cerveau. Aussi est-il impossible de localiser un centre de la mmoire et l'existence de supplances en cas de lsions.

    Les derniers dveloppements de l'tude de l'nergie-information travers un rseau d'interconnexions nous montrent donc une ralit plusieurs paliers, pourrions-nous dire, ou plus exactement plusieurs dimensions. Ces dimensions sont dfinies par leurs tats vibratoires, par la quantit et la qualit de l'information qu'elles vhiculent.

    Lhomme possde plusieurs niveaux de conscience

    Nous aurions ainsi une ralit physique avec un sub-conscient collectif physique, une ralit psychique avec son collectif d'inconscient correspondant au corps as-tral des sotristes, une ralit mentale avec aussi son collectif et ainsi de suite de plan en plan, les plans su-prieurs intgrant, englobant les plans infrieurs et ayant domination sur eux.

  • - 69 -

    La conscience pourrait, elle aussi, se dplacer de plan en plan selon l'volution des individus, et cette dernire conditionnerait l'ouverture de rcepteurs appropris la rception de vibrations, donc d'nergies, donc d'infor-mations venant de plans immdiatement suprieurs. Or, chaque plan existe avec son global (collectif) et son local (individuel) et, entre les deux, le conscient est libre de se dplacer et de se situer pour fabriquer sa propre ralit. Comment ? En captant l'nergie pense dans la qualit ou la quantit qu'il est capable d'apprhender.

    Un exemple nous permettra de mieux comprendre ces notions : nous connaissons tous l'hypnose, phnomne dans lequel le conscient d'un individu (volont et raison) est suspendu, mis en sommeil au profit de la volont de l'oprateur. Le subconscient du patient va recevoir l'information pense en provenance de l'oprateur, mme si ce dernier exprime une contre-vrit flagrante (pour le conscient). Le subconscient prendra cette dernire au pied de la lettre et imprimera dans le physique la consquence de cette croyance; une suggestion de brlure par un objet non brlant fera dvelopper au niveau de la peau de l'hypnotis une raction de brlure effective.

    Ce paradoxe permet de dmontrer que notre corps manifeste l'expression de nos concepts passs, c'est--dire de nos croyances et de nos expriences. Celles-ci ont t intgres diffrentes tapes de maturation de notre cerveau et se sont inscrites de faon quasi indlbile. Seule une connaissance parfaite des lois de fonc-tionnement de l'ensemble pourra nous permettre d'chapper un conditionnement strilisant et con-centrationnaire. In fine, c'est notre conscient, par l'inter-mdiaire de notre cerveau, qui dcide quelle sera notre ralit.

    Il existe deux ples dans l'univers : le global, sige de tous les possibles et de l'unit sans individualisation au

  • - 70 -

    dpart, et le local avec l'individualisation, la sparation, la notion du moi et du non-moi avec son corollaire, l'ego. Entre ces deux ples, la conscience est mme de se situer. Il se trouve que le mental, qui par essence est duel, a choisi sa position dans la forme, c'est--dire dans le local, pouss en cela par la psych qui ne peut se complaire que dans une dure qui garantit sa sauvegarde.

    Ainsi, le cerveau scrte sa ralit de sparation, d'individualisme, d'gosme avec tous ses corollaires en perdant de vue que tout est issu du global qui est la v-ritable trame, l'ocan d'indtermination duquel nous extrayons cette ralit trique et rductionniste, cette coque de bton dans laquelle nous touffons, et qui est notre ego.

    Le mental nous limite Le fonctionnement de notre mental conscient, ou

    intelligence, partir de l'organe crbral est rsolument rductionniste et limite nos perceptions du monde la quantit d'informations tolrable par notre seuil de vigilance. Il ressemble une loupe qui nous permet de distinguer des caractres qui, autrement, seraient pour nous sans signification.

    Le mental extrait de la ralit de tous les possibles possibles, du global qui nous entoure et nous constitue, notre petite ralit trois dimensions dans laquelle nous nous sommes volontairement enferms par un dfaut de dsir de dimensions suprieures, mais galement parce qu'au lieu d'obliger notre mental obir, nous sommes devenus ses esclaves.

    Le mental focalise une ralit tronque, isole de tout, mais uniquement par rductionnisme. Un peu de recul nous permettrait de faire un parallle avec la vision : lorsque nous regardons un objet ou un tableau, nous

  • - 71 -

    avons sur le pourtour de la rtine une vision d'ensemble de laquelle nous pouvons extraire un point prcis sur lequel nous faisons converger notre regard; l'image alors se forme, nette, le global passe au second plan.

    Avec l'ge, il nous devient difficile de garder une image proche nette, on dirait que la vie nous invite revenir au global. Cette nouvelle vision du monde a le mrite d'tre en accord avec ce que l'on appelle le surnaturel, les pouvoirs extraordinaires de certains humains : mathmaticiens, calculateurs prodiges, yogis, phno-mnes parapsychologiques, etc. La science nous accorde un dixime d'utilisation de notre cerveau; certains d'entre nous, moins rductionnistes, pourraient accrotre lgrement cette fraction active et donc percevoir d'autres aspects de la ralit, tout comme dans le cas de l'hypnose qui trouverait donc l une explication cohrente.

    Toutes les donnes scientifiques actuelles semblent nous orienter vers ce nouveau concept. Nous naissons avec un nombre infini de possibilits, mais notre du-cation, par l'intermdiaire du cerveau, deviendra rductionniste ou, du moins, ne permettra que l'ex-pression d'une analyse de la ralit rduite la culture ou la civilisation de l'poque et du milieu dans lequel l'enfant va se dvelopper. Tous les faits observs con-cordent pour justifier cette analyse.

    Un enfant perdu et vivant parmi les loups devient un enfant-loup, et s'il est retrouv trop tard (aprs l'ge de sept ans), c'est--dire quand sa structuration nerveuse est tablie, quand les connexions entre neurones sont termines, il sera irrcuprable pour l'espce humaine. De plus il ne vivra que l'ge d'un loup.

    Les hommes jugent les choses suivant la disposition de leur cerveau (B. Spinoza,