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1 BOURGOGNE / FRANCHE-COMTE INFO NUMERO 283 JANVIER 2017 Nouvelles du groupe régional : SFEN le mot du président 2017 Je souhaite une bonne Année 2017 à tous les membres de la SFEN ainsi qu’à tous ceux qui participent ou s’intéressent aux actions de notre groupe Bourgogne Franche-Comté. Une excellente santé pour vous et vos familles et beaucoup de satisfaction dans vos activités. La situation du nucléaire en France ne s’est pas améliorée en un an. La médiatisation de la découverte de zones de ségrégation en carbone dans la calotte de cuve de l’EPR en dehors des zones de recette a jeté un trouble supplémentaire dans l’opinion. Cette médiatisation, associée à la découverte d’anomalies dans la rédaction des dossiers de fabrication, a entrainé une vaste opération de relecture et des arrêts de tranche pour contrôles complémentaires, demandés par l’ASN. Le mois de décembre voit une relative levée de la pression avec les autorisations de redémarrage sur une partie de ces tranches. La réorganisation de la filière est toujours en discussion. Nous formons les vœux afin que cette nouvelle organisation permette de pérenniser l’acquis du parc français en assurant la prolongation de sa durée de vie et en y intégrant les améliorations qui sont le fruit de l’analyse de l’accident de Fukushima. Sur le projet Hinckley Point, les inquiétudes liées au vote du Brexit et au changement de gouvernement britannique ont finalement été levées par la confirmation de ce projet aussi bien du côté d’EDF que du côté britannique avec l’entrée d’un investisseur chinois. Bourgogne-Franche-Comté-Info, notre bulletin mensuel qui doit tout à Daniel Billot son éditeur, rédacteur en chef, vous tient informé régulièrement des activités de notre groupe faisant une large place à l’information des étudiants mais ouvertes à tous. Jean-Claude Nièpce, notre secrétaire, met tout son talent et son efficacité pour assurer le succès de nos actions. Merci à tous les deux et aux membres du Comité d’actions. Christophe Schwartz, membre de notre comité d’action, a accepté de véritablement prendre en charge les campagnes d’adhésion de jeunes sociétaires auprès de l’ENSAM Cluny, l’ESIREM et l’IUT de Chalon et nous l’en remercions. Son action a été payante car elle s’est matérialisée par un nombre significatif d’adhésions. Elle est indispensable dans la période actuelle pour ne pas rompre le contact avec ceux qui auront vocation à constituer les nouvelles équipes de l’industrie nucléaire française de demain. Yves FOURNIER SFEN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE 3 rue Hautevelle 21240 TALANT - Tel : 06 73 37 55 96 Fax 03 80 57 18 03 SOCIETE FRANCAISE D’ENERGIE NUCLEAIRE GROUPE BOURGOGNE FRANCHE-COMTE

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BOURGOGNE / FRANCHE-COMTE INFO NUMERO 283 JANVIER 2017

Nouvelles du groupe régional :

SFEN le mot du président 2017

Je souhaite une bonne Année 2017 à tous les membres de la SFEN ainsi qu’à tous ceux qui participent ou s’intéressent aux actions de notre groupe Bourgogne Franche-Comté. Une excellente santé pour vous et vos familles et beaucoup de satisfaction dans vos activités.

La situation du nucléaire en France ne s’est pas améliorée en un an. La médiatisation de la découverte de zones de ségrégation en carbone dans la calotte de cuve de l’EPR en dehors des zones de recette a jeté un trouble supplémentaire dans l’opinion. Cette médiatisation, associée à la découverte d’anomalies dans la rédaction des dossiers de fabrication, a entrainé une vaste opération de relecture et des arrêts de tranche pour contrôles complémentaires, demandés par l’ASN.

Le mois de décembre voit une relative levée de la pression avec les autorisations de redémarrage sur une partie de ces tranches.

La réorganisation de la filière est toujours en discussion. Nous formons les vœux afin que cette nouvelle organisation permette de pérenniser l’acquis du parc français en assurant la prolongation de sa durée de vie et en y intégrant les améliorations qui sont le fruit de l’analyse de l’accident de Fukushima.

Sur le projet Hinckley Point, les inquiétudes liées au vote du Brexit et au changement de gouvernement britannique ont finalement été levées par la confirmation de ce projet aussi bien du côté d’EDF que du côté britannique avec l’entrée d’un investisseur chinois.

Bourgogne-Franche-Comté-Info, notre bulletin mensuel qui doit tout à Daniel Billot son éditeur, rédacteur en chef, vous tient informé régulièrement des activités de notre groupe faisant une large place à l’information des étudiants mais ouvertes à tous. Jean-Claude Nièpce, notre secrétaire, met tout son talent et son efficacité pour assurer le succès de nos actions. Merci à tous les deux et aux membres du Comité d’actions. Christophe Schwartz, membre de notre comité d’action, a accepté de véritablement prendre en charge les campagnes d’adhésion de jeunes sociétaires auprès de l’ENSAM Cluny, l’ESIREM et l’IUT de Chalon et nous l’en remercions. Son action a été payante car elle s’est matérialisée par un nombre significatif d’adhésions. Elle est indispensable dans la période actuelle pour ne pas rompre le contact avec ceux qui auront vocation à constituer les nouvelles équipes de l’industrie nucléaire française de demain.

Yves FOURNIER

SFEN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE – 3 rue Hautevelle 21240 TALANT - Tel : 06 73 37 55 96 – Fax 03 80 57 18 03

SOCIETE FRANCAISE D’ENERGIE NUCLEAIRE

GROUPE BOURGOGNE FRANCHE-COMTE

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CONFERENCE SUR LE MIX ENERGETIQUE FRANCAIS

Une conférence sur le thème du « Mix énergétique français » sera organisée par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne et sera présentée le :

Mardi 10 janvier 2017, à partir de 18 h 30,

à l’IUT de Chalon sur Saône - amphi bc. 1 allée des Granges Forestiers à Chalon sur Saône

par Georges SERVIERE

Georges SERVIERE a été directeur du projet EPR à son lancement, puis directeur adjoint de l’Ingénierie nucléaire d'EDF, et enfin conseiller du Président du groupe. Il est membre du groupe permanent réacteurs auprès de l'ASN. Il a été président de la SFEN de 2005 à 2007et est actuellement président du groupe régional « Rhône Ain Loire » de la SFEN. Résumé de la conférence :

Transition énergétique ! Cette expression est souvent utilisée depuis quelque temps déjà, mais il est clair que tous ne lui donnent pas la même signification ou plutôt ne lui assignent pas le même objectif. Transition implique que l'on va d'un état vers un autre état. Il est donc utile de bien identifier où l'on veut aller et pourquoi, mais aussi d'où l'on part, et ensuite on s'efforce de trouver les moyens les plus pertinents et les plus efficaces pour aller vers la cible. La présentation tentera de distinguer ce qui relève du domaine de l'électricité et ce qui relève du domaine plus général de l'énergie consommée en France. On évoquera la pertinence de la loi dite TECV et de la PPE, et on tentera de donner les éléments pour apprécier les orientations et les choix,

faits ou à faire, en matière de production d'électricité notamment en ce qui concerne le nucléaire.

.

Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence.

CONFERENCE SUR LE THORIUM, L’AUTRE ELEMENT FISSIBLE OUBLIE

Une conférence sur le thème des avantages et inconvénients des combustibles liquides et du cycle du thorium sera organisée par votre groupe régional et par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne et sera présentée le :

mardi 14 mars 2017, à partir de 18 h 30,

à l’IUT de Chalon sur Saône - amphi bc. 1 allée des Granges Forestiers à Chalon sur Saône

par Daniel HEUER

Daniel Heuer est ingénieur et physicien. Chercheur au CNRS, il est également Directeur de recherche au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie de Grenoble qui élabore des scénarios pour le nucléaire du futur

Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence.

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La SFEN Bourgogne Franche-Comté et la Délégation Régionale EDF Bourgogne Franche-Comté, dans le cadre de l’Académie François Bourdon vous proposent la conférence :

« Le fonctionnement général des grands systèmes électriques interconnectés avec

l’accroissement du risque de black-out provoqué par l’indisponibilité d’une partie de

la flotte nucléaire EDF et les apports aléatoires des énergies renouvelables

intermittentes »

par Jean FLUCHERE

le 8 mars 2017 à 18h30

au Pavillon de l’Industrie, château de la Verrerie au Creusot

Résumé de la conférence :

Jean Fluchère présentera la structure générale d’un grand système électrique interconnecté avec les pays voisins. Et les dispositions prises pour garantir l’approvisionnement en cas de défaillance d’une ligne 400 000 Volts ou 225 000 Volts. Il soulignera la compensation des effets inductifs des lignes aériennes et des effets capacitifs des lignes souterraines afin de réduire au maximum les besoins d’énergies réactives qui saturent les réseaux en intensité de courant et réduisent la puissance active chez les utilisateurs. Il présentera sommairement les moyens modernes utilisés grâce à l’électronique de puissance. Il montrera comment garantir en permanence l’équilibre entre la production d’électricité qui doit s’adapter à une consommation éminemment variable. Ces problématiques sont sérieusement aggravées en France quand une partie du parc nucléaire pilotable directement ou indirectement par les gestionnaires du système électrique se trouve à l’arrêt sur injonction de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. (Situation vécue au cours du dernier trimestre 2016) et peuvent conduire à un black-out. Un nouveau facteur de déséquilibre de plus en plus important vient de l’injection de la puissance des productions éoliennes et solaires photovoltaïques qui ne reflètent que les conditions météorologiques et non les besoins en électricité des consommateurs. Il donnera à ce sujet l’ordre de grandeur acceptable de ces sources aléatoires pour éviter de mettre en péril l’équilibre du système électrique.

Le conférencier : Jean Fluchère est marié et a 2 enfants : Ingénieur de Supélec, il est entré à EDF en 1967 dans une centrale à fioul lourd puis dans une centrale au charbon après son service national. En 1971, EDF l’a envoyé suivre le cours de Génie Atomique de l’Institut des Sciences et Techniques Nucléaires à Saclay et à Cadarache. En 1972, il est nommé ingénieur physicien à la centrale nucléaire de Fessenheim en cours de construction. Il réalise tous les essais des matériels et systèmes. Il est également chargé de l’informatique temps réel et de la gestion des combustibles. En 1976, lors de la commande des 26 unités du palier 900 MW et devant l’enjeu de la formation des personnels pour démarrer ces unités, il est chargé de créer le Centre de Formation du Bugey où il formera 15 000 agents EDF, le personnel des centrales belges de Doel et de Tihange, les cadres des centrales de Koeberg en Afrique du sud et ceux de Daya Bay en Chine. En 1982, il est nommé Directeur adjoint du site nucléaire du Bugey et directeur du site en 1988 jusqu’en 1995. De 1995 à 2002, il est nommé Directeur d’EDF en Rhône –Alpes. Il est membre de nombreuses sociétés savantes et associations dont l’association “Sauvons le Climat” et la « Société Française de l’Energie Nucléaire ». Il intervient à ce titre le 8 mars 2017.

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CONFÉRENCE SUR UNE APPLICATION DE LA FUSION NUCLEAIRE : LE PROJET ITER

par Jean JACQUINOT

Deux conférences sur le thème « Une application de la fusion nucléaire : Le projet ITER » sont organisées par le groupe régional Bourgogne Franche-Comté de la SFEN et par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne.

Elles se dérouleront les :

Mercredi 29 mars 2017 à 18h30 à l’IUT de Chalon sur Saône - amphi bc.

1 allée des Granges Forestiers à Chalon sur Saône

Jeudi 30 mars 2017 à 14h00 Bâtiment Sciences de l’Ingénieur - Faculté des Sciences de Dijon – Amphithéâtre ESIREM

Rue Alain Savary à Dijon

Résumé de l’intervention :

La société va devoir, dès le début de ce siècle, faire face à un défi majeur concernant ses ressources énergétiques. La maîtrise de la consommation, les énergies renouvelables et les énergies nucléaires doivent être développées vigoureusement si on veut éviter un retour massif au charbon qui serait lourd de conséquences sur l’environnement. Parmi celles-ci, l’énergie produite par la fusion des atomes légers qui alimente si bien les étoiles depuis des milliards d’années présente de nombreux avantages (ressources illimitées, haute densité énergétique, absence de possibilité d’emballement et de déchets à très longue durée de vie) mais elle présente de nombreux défis scientifiques et techniques à résoudre avant d’être disponible industriellement. En réponse à ses défis, une collaboration scientifique internationale d’une envergure sans précédent se met en place. ITER en est l’élément majeur puisque cette machine doit faire la démonstration scientifique de l’énergie de fusion au niveau de 500 MW. La construction de ce projet de grande ampleur par une équipe internationale regroupant 7 grands pays ou groupe de pays (EU, Chine, Corée, Inde, Japon, Russie et USA) a débuté à Cadarache en Provence depuis quelque temps. La présentation fera le point sur les principes du procédé, l’état des recherches sur la fusion et l’état d’avancement du projet ITER.

Le conférencier

Né le 14 octobre 1939 à Nevers, père de trois enfants, Jean Jacquinot est titulaire d’un doctorat d’état es-sciences physiques (Orsay, 1972).

Tout d’abord physicien au CEA de Fontenay aux Roses (1962-1982), il mène des travaux de recherche sur le confinement des plasmas confinés par un champ magnétique et chauffé par de la radio fréquence, domaine maintenant classique dont il réalisera les tout premiers succès.

De 1982 à 1992, il quitte le CEA pour entrer à la Commission européenne et devenir chef de la division « chauffage haute fréquence » sur la grande machine européenne JET (Culham, Royaume Uni). En 1992, il devient Directeur Adjoint du JET et Directeur du département « Chauffage et Opération » ainsi que membre du Conseil Scientifique d’ITER (TAC) qui supervise les études de conception et d’ingénierie de la machine. En 1999, il est Directeur du JET jusqu’à la fin de « l’entreprise commune». Le JET est alors la plus importante installation mondiale de recherche sur la fusion par confinement magnétique.

En 2000, il devient chef du groupe de recherche de l’Association Euratom-CEA et du Département de Recherche sur la Fusion Contrôlée à Cadarache où il mène, en particulier, le programme d’évolution des performances de Tore Supra vers de nouveaux records dans le domaine des décharges plasma de longue durée. Il prend aussi l’initiative de la candidature du site de Cadarache pour ITER et joue un rôle moteur essentiel dans les négociations qui aboutiront à la sélection de Cadarache et à la signature des documents du traité sur ITER le 21 novembre 2006.

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Depuis novembre 2004, il est conseiller scientifique du Haut-Commissaire à l’énergie atomique contribuant à la mise en place du programme fusion européenne et, en particulier d’ITER. Depuis 2007, il est aussi chargé, par l’organisation internationale ITER, de divers travaux d’expertises dans les domaines du chauffage et des relations extérieures.

Jean Jacquinot est l’auteur de plus de 350 rapports et publications dans les journaux scientifiques et a donné environ 30 conférences invitées dans des congrès internationaux. Il est chevalier de l’Ordre National du Mérite, chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, a reçu les médailles de la ville d’Aix en Provence et de Saint Paul lez Durance et est lauréat du prix Duc de Villars 2006 décerné par l’Académie de Marseille. Il est, avec Robert Arnoux, co-auteur du livre « ITER, le chemin des étoiles », Edisud, juin 2006.

Vous êtes cordialement invité à participer à cette conférence

CONFERENCES SUR LE THEME « TCHERNOBYL, FUKUSHIMA, BILAN SANITAIRE ACTUEL DES DEUX ACCIDENTS »

Deux conférences sur le thème du bilan sanitaire des accidents dans les centrales nucléaires de Tchernobyl et Fukushima seront organisées par le groupe régional Bourgogne Franche-Comté de la SFEN et par l’antenne de Chalon sur Saône de l’Université pour Tous de Bourgogne.

Elles seront présentées à Dijon et à Chalon sur Saône.

Le conférencier sera le Professeur Henri Métivier Conseiller scientifique du directeur de l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire

Résumé de la conférence :

Trente ans et Cinq ans après ces deux accidents majeurs, un bilan sanitaire peut être dressé. Si il est provisoire pour l’accident de Fukushima, nous avons pour celui de Tchernobyl des informations consolidées nous permettant de dresser un bilan bien moins catastrophique que celui maintes fois rabâchées par certains. La Finlande par exemple, très touchée en Europe non soviétique, n’observe aucune augmentation de cancers. Les augmentations de cancers de la thyroïde en France ont enfin trouvé une explication et ne sont pas liée à l’accident Ukrainien. Deux exemples parmi d’autres. Si le bilan sanitaire n’est pas catastrophique, le bilan psychologique et sociétal est immense ; il nous pousse à repenser certaines attitudes prises avant ou après un accident. L’évacuation des populations doit elle se faire dans une attitude de prudence poussée à l’extrême ou sur la base de véritables estimations du risque au vu de nos connaissances sur les effets des radiations sur la santé. Suite à Tchernobyl, de très nombreuses études et recherches ont été effectuées en Europe et dans le monde ; ont elles servies dans la gestion de l’accident de Fukushima ? Nous verrons que oui. Pourquoi le débat entre le nucléaire et l’aéronautique est il si différent. Pourquoi une terre perdue par augmentation du niveau de la mer attire moins l’attention des médias que les Km2 perdus autour des deux centrales accidentées. Pourquoi le mythe du nuage perdure t il encore en France ? Autant de questions que nous aborderons avec franchise, sans pour autant être sûr d’y apporter des réponses

Vous serez informé des dates et lieux de présentation de ces conférences dans un prochain Bourgogne Franche-Comté Info

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VOYAGE AVEC VISITE DU SITE ITER, DU 29 AU 31 MAI 2017

ORGANISE PAR UTB DE CHALON SUR SAÔNE ET SFEN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE

Pour faire suite aux deux conférences que donnera Jean Jacquinot à Chalon le 29 mars 2017 et à Dijon le 30 mars sur le projet ITER (démonstrateur de fusion nucléaire contrôlée en plasma confiné), nous avons pu réserver une visite du site de Cadarache le 30 mai 2017 qui permettra de découvrir, d’une part, l’anneau du Tokamak Tore Supra qui a permis de valider la technologie des aimants supraconducteurs pour le confinement magnétique du plasma et, d’autre part, les travaux du chantier titanesque de la machine Tokamak ITER. La journée comprendra en particulier la visite de la salle de réalité virtuelle montrant la machine dans son état final. Etant donnée la longueur du voyage, nous avons imaginé un programme sur 3 jours qui comprend deux zones de visites culturelles et un jour de visite technique (en parallèle de laquelle une autre sortie culturelle est proposée en alternative), et susceptible d’intéresser le plus grand nombre. Le lundi 29 mai après-midi, un parcours guidé autour du peintre Paul Cézanne sera proposé (Fondation Vasarely en option). Le mardi 30 mai, une excursion à Manosque sera proposée pour les personnes n’étant pas intéressée par les visites techniques. Le mercredi 31 mai une visite guidée de la vieille ville d’Avignon et du Palais des Papes sera proposée sur le chemin de retour. Le programme détaillé serait le suivant :

Lundi 29 mai 2017 6 h 00 Départ Dijon : Prise en charge des participants de Dijon 7 h 00 Arrêt Chalon : Prise en charge des participants de Chalon Montceau et Le Creusot

12 h 30 Déjeuner à Aix en Provence

Groupe 1 (20 personnes) 14 h 00 Fondation Vasarely (en deux groupes) avec transport bus Dijon Chalon 16 h 00 Retour par transports en commun Visite vieux quartiers

Groupe 2 (30 personnes)

14 H 00 – 18 H 00 Parcours Cézanne avec bus Dijon Chalon

18 h 00 Départ vers Château Cadarache 19 h 00 Installation au Château (Possibilités chambres simples et chambres doubles) 20 h 00 Diner au château

Mardi 30 mai 2017 8 h 00 Prise en charge par bus du site pour visite des installations Cadarache (30 personnes) Matin visite Tore Supra Déjeuner sur le site ITER Après-midi visite ITER En parallèle, pour ceux qui ne sont pas intéressés par la visite du site ITER, un bus (celui de Dijon Chalon) pour 20 personnes fera la visite de Manosque : Vieille ville et curiosités, déjeuner à Manosque. 18 H 00 Retour au château

Mercredi 31 mai 2017 9 h 00 départ pour Avignon 10 h 00 Visite guidée Avignon vieille ville 12 h 30 Déjeuner Avignon 14 h 00 Visite guidée Palais des Papes Avignon 16 H 00 Départ pour la Bourgogne 21 h 00 Arrivée Chalon 22 h 00 Arrivée Dijon

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Le budget prévisionnel tout compris pour ce voyage serait de 350€ par personne (transport, hôtel, repas, guides et pourboires) pour un groupe de 30 personnes. Afin de pouvoir confirmer nos réservations hôtelières au château de Cadarache (Maison d’hôte de haut standing du CEA, très demandé), nous vous demandons de nous répondre par retour en nous indiquant l’intérêt que vous manifestez pour ce voyage exceptionnel, le nombre de personnes intéressées et le souhait éventuel pour une chambre seule (supplément à prévoir et nombre limité). Les inscriptions seront ensuite ouvertes début février avec les prix définitifs et le programme détaillé. Le nombre de places étant limité, les inscriptions seront prises dans l’ordre de réception. Le versement d’un acompte de 100 € par personne sera demandé. L’UTB Chalon assurera la logistique d’organisation avec le voyagiste retenu et les inscriptions correspondantes.

Bulletin réponse : Préinscription à renvoyer par retour à JC Nièpce par courrier postal ou e-mail

4, Ruelle Basse, 21490 RUFFEY-Lès-ECHIREY

E-mail ; [email protected]

NOM : ………………………. Prénom : …………………………….

Chambre simple ou double : ………………………………………….

E-mail : ………………………………………………………………..

Tel : …………………………………………………………………...

ASSEMBLEE GENERALE 2017

La prochaine assemblée générale du groupe régional Bourgogne Franche-Comté est prévue le :

Jeudi 18 mai 2017, à partir de 17 h 00,

à l’hôtel Mercure, boulevard de la marne à DIJON.

L’assemblée générale sera suivie à 18 h 00 d’une conférence sur le thème « Les énergies du futur et les ruptures technologiques». Un cocktail sera offert à la suite de cette conférence.

Un dîner réunira, après le cocktail, les personnes qui souhaiteront partager un moment convivial.

Le programme détaillé de cette assemblée générale sera publié dans un prochain Bourgogne Info.

Réservez cette date sur votre agenda

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Nouvelles du nucléaire en France et dans le monde :

TENSIONS ENTRE EDF ET L’ASN AUTOUR DE L’EPR

Challenges oppose les propos de Xavier URSAT, directeur exécutif d'EDF chargé de l'ingénierie et du nouveau nucléaire, à ceux de Pierre-Franck CHEVET, président de l’ASN. Le premier déclarait lors d’une visite sur le chantier de l’EPR que « la cuve de Flamanville est apte au service, c’est la position d’EDF », ajoutant : « On n'a jamais réalisé autant de tests que pour cette cuve, l’ASN a validé notre programme, il ne peut pas y avoir de surprise ». Le second soulignait quant à lui la semaine dernière, dans une interview accordée au Figaro que l’Autorité avait « demandé par écrit à EDF d'étudier la possibilité de plusieurs plans B ». Et il ajoutait : « Nous nous prononcerons sur Flamanville après avoir vérifié l' ensemble des informations. D'ici là, tous les scénarios peuvent être envisagés, mais cela ne préjuge d'aucune décision ». Challenges, tient à rappeler que les enjeux sont considérables et que l’avis que va rendre l’ASN au cours des six prochains mois est crucial, la cuve d'une centrale étant la seule pièce qu'on ne peut pas remplacer. Et, conclut l’hebdomadaire, « cela porterait sans doute un coup fatal à Flamanville et, au-delà, aux EPR anglais d'Hinkley Point (qui dépendent du lancement réussi de Flamanville) et, in fine, à la filière nucléaire française ». Source : Challenges – 1er décembre 2016 – Nicolas STIEL

NEGOCIATIONS AUTOUR DU CAPITAL D’AREVA

AREVA négocie l'entrée à son capital du chinois CNNC et des japonais MHI et JNFL. Ces arrivées au tour de table doivent faciliter l’obtention de l’accord de Bruxelles pour réaliser l'augmentation de capital de 5 milliards d'euros avant l'expiration, fin janvier, de son crédit relais. C'est sur la gouvernance que la négociation serait la plus tendue. AREVA a proposé un modèle où les minoritaires (le Japon, la Corée) sont membres d'un comité stratégique en lien avec le conseil d'administration. La Chine et le Japon demandent de pouvoir nommer, en accord avec AREVA, un administrateur indépendant au conseil. Source : Les Echos – 1er décembre 2016 – Véronique Le Billon et Frédéric SCHAEFFER

EDF SOULAGE APRES LE FEU VERT DU GENDARME DU NUCLEAIRE

L'Autorité de sûreté a autorisé sous conditions le redémarrage de sept réacteurs français La France ne passera pas l'hiver au tison, comme le laissait craindre l'indisponibilité d'une partie de son parc nucléaire, affecté par un excès de carbone dans l'acier des générateurs de vapeur. Le collège de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), réuni lundi 5 décembre en séance exceptionnelle, a estimé que " le redémarrage des réacteurs concernés peut être envisagé ". Toutefois, souligne le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, " ce n'est pas un feu vert sans condition ". Des " vérifications réacteur par réacteur " seront nécessaires, avant l'autorisation de remise en service. EDF traîne comme un boulet le problème de la trop forte concentration de carbone mise au jour par l'Autorité de sûreté, en avril 2015, dans le couvercle et le fond de la cuve de l'EPR en construction à Flamanville (Manche). A la suite de la découverte de ce défaut de fabrication, sur un composant crucial pour la sûreté, l'ASN a demandé des contrôles sur d'autres pièces. Il est apparu que 46 générateurs de vapeur (GV) équipant 18 réacteurs – sur les 58 que compte le parc hexagonal – présentaient, eux aussi, dans leur partie basse (le fond primaire), un excès de carbone. Pour l'autorité de contrôle, il s'agissait d'une " anomalie générique sérieuse ", susceptible de fragiliser ces équipements qui, comme la cuve, doivent être à toute épreuve. Les générateurs de vapeur, qui mesurent 22 mètres de haut pour un poids de 465 tonnes, assurent en effet le transfert de chaleur entre l'eau du circuit primaire, chauffée à 320 0C par la réaction nucléaire, et l'eau du circuit secondaire, qui se transforme en vapeur et alimente la turbine. Source : Le monde électronique du 7 décembre 2016 – Article de Pierre Le Hir

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UN DOUX HIVER NUCLEAIRE

L'hiver nucléaire n'a pas eu lieu. Redouté par certains, espéré par d'autres, l'effondrement de l'atome, qui semblait inéluctable au lendemain du terrible accident de Fukushima, ne s'est pas produit. Certes, traumatisé, le Japon ne rallume ses centrales atomiques qu'au compte-gouttes. Effrayée, l'Allemagne a inversé la vapeur et accéléré sa sortie du nucléaire. Mais la Chine continue d'inaugurer des réacteurs, la Grande-Bretagne a fait le pari coûteux de Hinkley Point, la Suisse vient par référendum de confirmer qu'elle ne rejetait pas l'atome. Et même si, aux Etats-Unis, la renaissance promise du nucléaire ne s'est pas matérialisée, la raison en est plus économique qu'écologico-politique. C'est parce qu'elle profite de la manne d'un pétrole et d'un gaz de schiste bon marché que l'Amérique reste accro aux hydrocarbures. Les déboires d'Areva, le coup de mou d'EDF et les tergiversations de François Hollande ont pu accréditer auprès des Français l'idée que le nucléaire était une énergie dont la mort était programmée. La vérité est que le nucléaire ne progresse guère, mais ne recule pas non plus à l'échelle mondiale. Face aux énergies renouvelables, l'atome fait du sur-place. Certains s'en réjouiront, d'autres s'en attristeront, l'important est de rester pragmatique. En décidant d'autoriser le redémarrage de six centrales françaises, l'Autorité de sûreté nucléaire a agi de la sorte. En dépit des falsifications dont se sont rendues coupables des générations de salariés du Creusot, notre gendarme de l'atome a estimé, après des mois de contrôle, que la sécurité des Français n'était pas menacée. L'ASN a joué son rôle de contre-pouvoir et n'a pas cédé à la pression des anti-nucléaires, dont les prises de position sont souvent plus doctrinaires que rationnelles. Le nucléaire reste une sorte de mal nécessaire qu'il convient de ne pas condamner juste par idéologie.

Source : Les Echos du 06 décembre 2016 – article de David Barroux

http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211564059611-un-doux-hiver-nucleaire-2048132.php#iL5WtuPggOuU5y3q.99

NUCLEAIRE : FEU VERT SOUS CONDITIONS AU REDEMARRAGE DES REACTEURS EDF

La remise en route de ces capacités de production électrique est une bonne nouvelle pour la sécurité d'approvisionnement électrique de la France cet hiver. Mais, si l'ASN se veut rassurante sur l'état du parc nucléaire français, elle demandera néanmoins des vérifications réacteur par réacteur et des tests sur "pièces sacrificielles". C'est un "oui mais" vu les précautions oratoires prises par le gendarme nucléaire dans son communiqué. Après les arrêts en cascade de réacteurs nucléaires pour contrôle de composants qui ont suivi la découverte par EDF des malfaçons sur l'EPR de Flamanville et surtout l'affaire des dossiers de fabrication falsifiés aux Forges du Creusot, propriété d'Areva, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) donne aujourd'hui son feu vert au redémarrage des unités concernées en ces termes :

"L'ASN considère que le redémarrage des réacteurs concernés peut être envisagé", mais, "des vérifications propres à chaque réacteur restent nécessaires". L'ASN précise en outre que chaque redémarrage restait soumis à son accord. Ces contrôles ont été décidés après la découverte, sur des générateurs de vapeur fabriqués par le japonais Japan Casting & Forging Corp (JCFC) ou par Areva Creusot Forge, d'un risque de rupture de certaines pièces présentant une teneur anormalement élevée en carbone dans l'acier constitutif de leur fond. L'ASN demande un programme de tests sur de vraies pièces L'ASN estime que, pour une dizaine de réacteurs de 900 mégawatts (MW), "les justifications génériques apportées par EDF sont acceptables" mais ajoute un nouveau bémol en estimant qu'elles devront être confirmées par "un programme d'essais sur des pièces sacrificielles représentatives".

Pour une dizaine de réacteurs de 900 mégawatts (MW), l'ASN estime que "les justifications génériques apportées par EDF sont acceptables" mais qu'elles devront être confirmées par "un programme d'essais sur des pièces sacrificielles représentatives". Mais pour deux réacteurs de 1.450 MW, l'Autorité attend en outre d'EDF des "compléments" d'information.

L'ASN a aussi demandé au groupe de réaliser des contrôles complémentaires, de mettre en place des mesures spécifiques d'exploitation et de procéder à des compléments d'essais ou d'études pour le moyen terme.

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"Le plus dur a été fait (...), 95% des vérifications ont été faites et les 5% (restants consistent) juste à vérifier que les générateurs de vapeur d'un réacteur rentrent bien dans les clous de la démonstration générale", a déclaré son président Pierre-Franck Chevet, lors d'une conférence de presse. Quatre autres réacteurs arrêtés d'ici à janvier 2017 Selon les indications fournies par EDF à RTE, sa filiale en charge des lignes à haute tension françaises, les sept réacteurs d'ores et déjà contrôlés - Civaux 2, Bugey 4, Dampierre 3, Gravelines 2 et Tricastin 1, 3 et 4 - doivent redémarrer le 31 décembre. Une porte-parole d'EDF a également indiqué que l'électricien public prenait acte des annonces de l'ASN et qu'il mobilisait ses équipes pour assurer le redémarrage "dans les meilleurs délais" des réacteurs actuellement arrêtés. Le groupe a en outre prévu d'arrêter quatre autres réacteurs d'ici à la mi-janvier (Civaux 1, Gravelines 4, Fessenheim 1 et Tricastin 2) pour procéder là aussi à des contrôles sur les générateurs de vapeur à la demande de l'ASN. EDF demande un délai pour contrôler Civaux 1 et Tricastin 2 Selon l'Autorité, EDF souhaite toutefois obtenir jusqu'à fin mars pour contrôler deux d'entre eux (Civaux 1 et Tricastin 2), une demande qui doit encore être examinée. Par ailleurs, l'ASN a précisé que le réacteur B1 de Saint-Laurent-des-Eaux, lui aussi concerné, n'avait pour sa part pas besoin d'être spécialement arrêté pour vérification.

Les contrôles exigés par l'ASN ont contraint EDF à revoir à la baisse ses prévisions annuelles le 3 novembre, pour la deuxième fois en quelques semaines.

Début novembre également, RTE avait de son côté prévenu que la sécurité d'approvisionnement électrique de l'hiver 2016-2017 en France s'annonçait "plus délicate" à assurer que lors des hivers précédents en raison d'une disponibilité "historiquement basse" du parc nucléaire.

L'action EDF a terminé la séance en hausse de 2,28% après les annonces de l'ASN.

Source :La tribune du 6 décembre 2016 avec Reuters

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/nucleaire-feu-vert-sous-conditions-au-redemarrage-des-reacteurs-edf-622486.html

BERLIN PAIERA POUR LA SORTIE DU NUCLEAIRE

La Cour Constitutionnelle allemande juge que l’arrêt des réacteurs octroie un droit à indemnisation par l’État, donnant raison à trois grands producteurs d’électricité (RWE, E.ON et VATTENFALL). Ces derniers ont réclamé le versement d’une indemnisation en raison de la fermeture forcée de leurs réacteurs suite à la catastrophe de Fukushima, alors qu’ils avaient lourdement investi pour permettre l’allongement de leur durée de vie.

Source : Les Echos – 7 décembre 2016 – Jean-Philippe LACOUR

LE CHANTIER DE FLAMANVILLE

Le Figaro consacre un reportage à Flamanville, soulignant notamment que « le plus gros chantier jamais piloté par l’entreprise est à l’aube de deux années cruciales. Les tests du réacteur nucléaire du futur doivent démarrer en 2017 ». Frédéric DE MONICAULT évoque le fait qu’EDF y « joue bien plus que l’acte final d’un chantier hors normes (…) le groupe y dessine tout simplement l’avenir de la filière nucléaire puisque l’EPR (…) sert aussi de « tête de gondole » pour les projets à l’export ». Xavier URSAT, directeur exécutif chez EDF en charge du nouveau nucléaire, déclare quant à lui : « Son design nous a permis de repousser aussi loin que possible les risques d'accident ou d'agression contre ce type d'installation, le gain environnemental se révèle lui aussi conséquent, avec 17 % d'utilisation de combustible en moins pour une même quantité de livraison d'énergie et 30 % de production de déchets en moins ». L’article revient également sur les problèmes rencontrés, notamment la trop forte concentration en carbone de la cuve ou encore la « fronde de Greenpeace ». De son côté, Bertrand MICHOUD, patron du chantier, souligne que « pour l'ensemble des équipes, le fait de travailler sur ce chantier représente une indéniable fierté. Nous savons tous que nous jetons les bases d'un programme industriel destiné à incarner le futur ». Source : Le Figaro –5 décembre – Frédéric DE MONICAULT

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L’ENCEINTE DE CONFINEMENT DE TCHERNOBYL L’hebdomadaire Valeurs Actuelles consacre un reportage à l'arche qui recouvre désormais le réacteur numéro 4 de l’ancienne centrale ukrainienne. Elle peut résister à une tornade de type 3 et supporter 90°C d'amplitude thermique. Evoquant « l’extraordinaire prouesse des Français » il est rappelé que cette « enceinte de confinement que VINCI et BOUYGUES ont posée au-dessus du sarcophage du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire ukrainienne, au terme de sept ans de travaux, révèle la technicité et l'excellence du génie civil français ».

Source : Valeurs Actuelles – 8 décembre 2016 – Marie DE GREEF-MADELIN

APPROVISIONNEMENT ELECTRIQUE TOUJOURS DELICAT DURANT L’HIVER

Enerpresse annonce qu’« au sein de RTE, on indique que la décision de l’Autorité de Sûreté du Nucléaire (ASN) du 5 décembre relative à des redémarrages, sous condition, de plusieurs réacteurs ne modifie pas le scénario concernant le passage de cet hiver ». La première analyse a été publiée par le gestionnaire le 8 novembre, puis RTE a publié une mise à jour en date du 29 novembre qui soulignait que « la disponibilité prévisionnelle des moyens de production nucléaire était en baisse pour le mois de décembre avec l’annonce du maintien en arrêt des réacteurs de Dampierre 3 et de Civaux 2 ». Selon les données connues le 7 décembre, 8 réacteurs seront toujours à l’arrêt durant la première quinzaine de janvier, sachant que la deuxième semaine a été identifiée par RTE comme étant une semaine à risque en cas de vague de froid. De son côté, EDF a décidé de décaler les arrêts demandés par l’ASN pour deux réacteurs. Enerpresse précise que « RTE suit la situation et pourrait être amené à faire de nouvelles mises à jour de son analyse ». L’approvisionnement électrique demeure donc toujours plus délicat que les autres hivers. Source : Enerpresse – 8 décembre 2016

AU KAZAKHSTAN, CONSTRUCTION D’UNE USINE DE FABRICATION DU COMBUSTIBLE NUCLEAIRE

Au Kazakhstan, KasAtomProm, CGN et AREVA ont annoncé le début de la construction d’une usine de fabrication de combustible nucléaire. L’usine utilisera la technique d’AREVA et sera dirigée conjointement par KazAtomProm et China General Nuclear Power Corporation (CGNPC) Les trois entreprises précisent que l’usine aura une capacité de production de 200 tonnes d’assemblages de combustibles par an, le début de la production est programmé pour 2020. Elle sera dirigée conjointement par Ulba Metallurgical Plant (51 %) et une filiale de CGNPC, CGN-URC (49%). Le contrat signé entre AREVA et Ulba-FA prévoit la fourniture de la licence de fabrication du combustible, la documentation technique, l’équipement de production et la formation du personnel. La construction d’inscrit dans la stratégie de KazAtomProm de créer une entreprise du cycle du combustible avec des installations d’avant-garde. Le Kazakhstan est actuellement le premier producteur d’uranium au monde avec 39% en 2015 et peut déjà produire 2000 tonnes de pastilles de combustible par an. KazAtomProm prévoit de fournir un tiers du combustible au niveau mondial d’ici 2030. AREVA avait signé une convention pour construire une usine en 2011, à la suite d’autres accords en 2010 et 2008. Le Kazakhstan devient le fournisseur essentiel pour la Chine, avec la signature d’un accord au début de cette année entre CGN-URC et UMP pour le développement des mines d’uranium et la construction d’une usine de fabrication du combustible. Cet accord a été renforcé lors de la visite de KazAtomProm et du gouvernement Kazakh en Chine. Le directeur général d’AREVA Philippe Knoche a déclaré qu’AREVA avait commencé de fournir des équipements pour le projet : « AREVA est fier d’être choisi pour cette usine de fabrication du combustible. Ce contrat renforce les liens étroits entre AREVA, KasAtomProm et CGNPC. » Traduit par Anne-Marie Goube

http://www.world-nuclear-news.org/UF-New-fabrication-plant-for-Kazakhstan-0812167.html

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RENOVATION DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE CATTENOM (Moselle)

Les réacteurs de Cattenom (Moselle) font l'objet de gigantesques travaux pour prolonger leur durée de vie de dix, voire vingt ans, dans le cadre du grand carénage d'EDF. Alors que trois incidents se sont succédé, le réacteur numéro 1 a été révisé et les trois autres suivront jusqu’en 2022. Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée, et la seconde en France pour sa production d'électricité.

LE GRAND CARENAGE EN QUESTION

Le Parisien rappelle que le grand carénage, lancé en 2014 par EDF, durera au minimum jusqu’en 2025 et mobilisera environ 2 500 ingénieurs sur les 58 réacteurs nucléaires en production dans les 19 centrales. Coût de l’opération : 50 milliards d’euros selon EDF, « mais plus près de 100 milliards d’euros selon la Cour des Comptes ». L’objectif est de réaliser des travaux de maintenance de grande envergure, d’apporter les modifications nécessaires, au vu notamment du retour d'expérience de la catastrophe de Fukushima, et de permettre à EDF de préparer la prolongation de la durée de vie de ses centrales de dix, voire vingt ans

Source : Le Parisien – 15 décembre 2016

AREVA BOUCLE SON DOSSIER DE SAUVETAGE POUR BRUXELLES

L'Etat français a transmis les derniers éléments du dossier de sauvetage d'ARÉVA à la Commission Européenne. Philippe KNOCHE, directeur général du groupe, a ainsi déclaré : « On entre dans la phase finale de la restructuration ». Réuni ce jeudi, le conseil d'administration a décidé de convoquer une assemblée générale le 3 février pour autoriser l'augmentation de capital qui doit assurer la viabilité financière du groupe. En convoquant cette assemblée générale, ARÉVA semble faire le pari qu'il obtiendra d'ici là le feu vert de Bruxelles pour la restructuration du groupe. « On est dans l'hypothèse que le dossier peut répondre aux critères de Bruxelles », a indiqué Philippe KNOCHE. Les Echos notent par ailleurs que « pour convaincre Bruxelles d'autoriser l'aide de l'Etat français, ARÉVA doit afficher une « contribution propre » s'élevant à 50 % du coût global de sa restructuration. Pour ce faire, le groupe a déjà obtenu d'EDF mi-novembre une offre ferme pour l'acquisition de sa division Réacteurs, pour une valeur totale de 2,5 milliards d'euros. »

Source : Les Echos – 16 décembre 2016 – Véronique LE BILLON

LE GAZ AU SECOURS DU NUCLEAIRE

La mise à l’arrêt de près d’un quart du parc nucléaire en octobre a bénéficié à 14 centrales au gaz installées en France. En novembre, ces dernières ont ainsi atteint leur plus haut niveau de production d’électricité depuis 2008, avec 5,1 TWh, selon les statistiques de RTE. Les centrales à charbon ont également été davantage sollicitées, avec une production en forte augmentation, à 1,5 TWh. Ces hausses de production s’expliquent par la moindre production d’origine nucléaire mais aussi par l’augmentation de la demande électrique en novembre (+8 % par rapport à novembre 2015). Source : La Croix– 20 décembre 2016 – Jean-Claude BOURBON

http://www.la-croix.com/Economie/France/Le-gaz-prend-le-relais-du-nucleaire-2016-12-19-1200811627

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REDEMARRAGE DE SEPT REACTEURS NUCLEAIRES

Dominique MINIERE, directeur exécutif en charge du parc nucléaire et thermique d'EDF, a annoncé : « Nous sommes en situation de confirmer les dates de retour des sept tranches (...) elles seront rentrées [sur le réseau] pour fin décembre ». Il a par ailleurs précisé que trois d'entre elles, Tricastin 3, Gravelines 2 et Dampierre 3, redémarreront dès le 20 décembre, l'ASN ayant donné son feu vert à la première étape de leur remise en service. De son côté, Philippe SASSEIGNE, directeur du parc nucléaire en exploitation d’EDF, souligne : « Cela doit nous amener au mois de janvier sur une disponibilité de nos moyens de production que nous estimons à 90 %, soit en moyenne 5 à 6 réacteurs à l'arrêt. C'est ce que l'on vise chaque hiver lorsqu'on arrive dans la période froide, notamment en janvier-février ». Les sept réacteurs qui redémarreront ce mois-ci font partie d'une liste de 18 sur lesquels l'ASN avait demandé en juin à EDF des essais sur les générateurs de vapeur, à la suite de la détection d'une concentration excessive en carbone dans l'acier, une anomalie susceptible d'affaiblir leur résistance. M. MINIERE insiste sur le fait que même si les teneurs en carbone relevées sur ces générateurs de vapeur sont supérieures à celles attendues, les marges prises lors de la conception de ces matériels sont suffisamment importantes pour assurer un fonctionnement en toute sûreté. Source : La Tribune – 14 décembre 2016 http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/avec-sept-reacteurs-relances-edf-veut-rassurer-sur-son-parc-624153.html

L’IMPACT DES MANQUEMENTS DU CREUSOT A TRAVERS LE MONDE Ce mois-ci, des inspecteurs américains, chinois, ainsi que de quatre autres pays, ont visité l'usine ARÉVA de Creusot Forge, afin d’examiner les contrôles de qualité de l'usine et ses enregistrements internes, rapporte le Wall Street Journal. Au-delà de la France, les régulateurs tentent de déterminer si d'autres installations nucléaires s'appuyant sur des composants du Creusot peuvent être ou non concernées. Aux États-Unis, le CNRC a identifié au moins neuf centrales nucléaires qui utilisent des pièces émanant du Creusot. Pourtant, un porte-parole du CNRC a déclaré que « l'examen de la preuve », à ce point, « ne soulève pas une préoccupation de sûreté » pour les installations américaines. De leur côté, les cadres d'ARÉVA ont reconnu qu’il y avait eu des anomalies dans les dossiers de fabrication. Dans un entretien, David EMOND, responsable de l’usine ARÉVA du Creusot, cite « un problème de culture de qualité », soulignant qu’il s’agit de « déclarer un problème afin qu'il puisse être traité, qu'il soit sérieux ou non ». Les dirigeants d'ARÉVA ont assuré que les anomalies en question avaient cessé en 2012. De son côté, Julien COLLET, directeur général adjoint de l’ASN, déclare : « Ce que nous voyons actuellement au Creusot est manifestement inacceptable ».

Source : The Wall Street Journal Europe – 14 décembre 2016

Le Président et l’ensemble des membres du bureau du Groupe Régional Bourgogne Franche-Comté de la SFEN vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2017, pour vous, votre famille et tous

ceux qui vous sont chers.

SFEN BOURGOGNE FRANCHE-COMTE – 3 rue Hautevelle 21240 TALANT - Tel : 06 73 37 55 96 – Fax 03 80 57 18 03