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Book Professionnel Laura Raymond Rédactrice Chargée de communication interactive

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Book en ligne de Laura Raymond

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Page 1: Book Laura Raymond

Book Professionnel

Laura Raymond

RédactriceChargée de communication interactive

Page 2: Book Laura Raymond

commande d’entreprise

Articles pour le Marseille Bondy Blog

Articles et photos

Page 3: Book Laura Raymond

« Ici, les surfeurs sont cool »

Surfer à Marseille c'est possible ! C'est en tout cas le choix qu'à fait Jalal El Hachimi il y a 5 ans. Laura a rencontré cet extra-terrestre de la vague, heureux d'avoir trouvé de « bons spots » près de la Cité phocéenne

Il ne marche pas nu pied, ne porte pas de dent de requin autour du cou, et n’a même pas de raie manta tatouée { l’encre Maori. Jalal El Hachimi, ancien champion de surf marocain est bien loin des clichés véhiculés par Point Break, et autre Brice de Nice. Parti de rien, il a surfé aux côtés des plus grands, et vit à Marseille depuis 5 ans. Surnommé the ripper (l’éventreur), Jalal parle de surf la passion au ventre: « Il faut être agressif avec les vagues. Cette sensation de liberté, de glisse, et de contact pur avec la nature est unique. La vague t’appartient. Mais pour devenir son maître, il faut la défier.» Cette histoire d’amour avec l’océan nait { Mohammedia, tout près de Casablanca. A 12 ans il monte sur sa première planche, et pratique ce sport entre amis, puisqu’{ l’époque le Maroc n’a pas de fédération officielle. « En ce temps là, on rêvait de quelque chose de plus grand, c’est pour cela qu’on a commencé à organiser des petites compétitions au Maroc pour améliorer le niveau.» Très rapidement, les choses s’enchainent. A 19 ans, il se qualifie pour les championnats du monde au Brésil. Une date historique pour cette communauté, car c’est la première fois que l’équipe nationale marocaine participe à un grand événement. Deux ans plus tard, qualifié pour les

championnats du monde aux USA, il s’envole pour Los Angeles. Avec sourire, il se souvient « C’était un rêve pour moi, la veille je regardais des magazines, et le lendemain je côtoyais les plus grands ». Arrivé pour les championnats du monde, il restera deux ans aux USA, et participera à plus de 10 compétitions professionnelles. Sponsorisé par de grandes marques, on lui fournit le matériel, mais il est obligé d’enchainer les petits boulots pour vivre. A 23 ans, après deux ans de surf et de galère financière, l’épuisement l’emporte. Il plaque tout et rentre au Maroc. Terriblement déçu, il mettra plus d’un an { faire le deuil de cet échec, et c’est le free surf (surfer pour le fun) qui le fera remonter sur une planche. C'est l’amour d’une femme qui le mènera à Marseille en 2004. Alors qu’il rentre régulièrement { Casablanca pour surfer, il découvre que Marseille et ses environs possèdent de « bons spots ». On lui parle de la Côte bleue et de Sausset-les-pins. Surpris, il constate qu’une communauté de surfeurs existe aussi à Marseille. «Ici les surfeurs sont cool, il y a vraiment une bonne ambiance, il n’y a pas la pression des locaux. Mais on retrouve quand même le code d’honneur des surfeurs : ne pas couper la priorité des vagues, respecter ceux qui sont déjà dans l’eau. » Employé par une enseigne de sport, il conseille aujourd’hui les amoureux de surf, bodyboard, et sport d’eau. Un bon compromis pour ce passionné, qui lui laisse le temps de tremper l’une de ses 9 planches, affectueusement surnommées « mes biches » en Méditerranée. A la question, que souhaites-tu aujourd’hui ? Jalal répond avec la sagesse d’un homme qui a touché son rêve « Aujourd’hui, à 34 ans, je souhaite juste une vie simple, où mes futurs enfants surferont. Je veux leur donner la chance de faire ce que j’ai fait. Vivre au bord de l’eau est indispensable pour moi et à Marseille c’est possible » Il est bon de constater que Marseille n’est pas que foot, pétanque et plongée. D’autres sports se développent, et n’attendent que de nouveaux talents… Si vous passez par Sausset-les-pins, ouvrez l’œil, vous le trouverez forcément sur sa planche, à dompter une nouvelle vague. Laura Raymond

Page 4: Book Laura Raymond

La roue tourne pour le Vélo

Cela fait 3 ans que « le vélo » a envahi nos rues. Manque de pistes cyclables, fermeture du service à minuit, pentes raides, « le vélo » a du mal à séduire. Alors qui sont les Marseillais qui utilisent « le vélo » ? Laura les a rencontrés devant la station de Castellane.

Le thermomètre frôle les 15 degrés en ce samedi ensoleillé. Ces premiers rayons annonceraient-ils la fin de l’hibernation? C’est probable, au vu du nombre de vélos bleus qui sillonnent les boulevards et avenues de la cité phocéenne. Alors que Marseille dispose de son système de vélos en libre service depuis plus de 3 ans, je m’interroge : Qui sont ces gens qui utilisent ces engins, et que pensent-ils de ce service ? Pour comprendre, je me rends { Castellane, où la station est l’une des plus grandes, puisqu’elle peut contenir jusqu’{ vingt vélos. A mon arrivée, Léa 30 ans, enfourche son deux-roues et sangle son cerf-volant au porte bagage. Elle utilise le vélo tous les jours pour aller travailler, ou par plaisir, comme aujourd’hui. « Le seul problème c’est que les stations en hauteur sont souvent vides, et celles du bas, ou en bord de mer, là où je vais aujourd’hui, très souvent pleines ». Elle s’éloigne en me saluant tandis que Guillaume 27 ans, élégamment taillé dans son costume col mao, vient déposer son vélo. Il utilise le deux-roues

pour se rendre à ses rendez-vous professionnels, tout en gardant la forme. A peine le temps de boire un jus en terrasse, qu’Alexandre 19 ans, arrive { la station { grandes foulées. Le vélo c’est pour lui le moyen de se déplacer écolo, et de se rendre chez sa petite copine plus rapidement qu’en bus. Déj{ très en retard, il enfonce ses écouteurs, et s’engouffre boulevard Prado. Durant notre discussion, une camionnette s’est arrêtée { notre hauteur. Un homme de la maintenance, reconnaissable { son gilet jaune, trifouillent les bécanes. J’apprends { son contact que Marseille compte une quinzaine d’unités comme la sienne, tournant toute la journée, pour réparer les petits bobos : crevaisons, selles abimées, chaines cassées, rien ne lui échappe. Il m’apprend aussi l’existence de « régulateurs » chargés d’alimenter en vélos les stations vides, et de vider les pleines. Au vu des remarques entendues aujourd’hui, ce service semble manquer de bras. Marie m’explique même qu’elle a du pousser son vélo pendant deux heures, pour trouver une station vide et se délivrer de sa bicyclette devenue boulet d’un jour. Une anecdote qu’elle évoque avec sourire. Pour cette grand- mère qui rêve d’une ville sans voiture, rouler { Marseille n’est pas sans danger, et il faut souvent s’imposer et jouer de la sonnette pour se faire entendre. « A 61 ans, je suis le meilleur exemple qu’il n’y a pas d’âge pour faire du vélo » conclut-elle dans un éclat de rire. Un peu plus tard, j’intercepte Arthur, 24 ans, boucles blondes, foulard de soie. Pour cet étudiant au look bobo, utiliser le vélo c’est avant tout faire des économies puisque la première demi heure est gratuite. Ce qu’il préfère, c’est voir de chez lui les vélos disponibles { sa station, grâce au site internet. Je découvre au gré de mes rencontres que faire du vélo, c’est appartenir { une communauté le temps d’une balade. On se salue, se sourit et s’entraide parfois. Politesse et courtoisie font du bien lorsque l’on connait les nuisances d’une vie urbaine. Malgré les critiques, le vélo aura permis aujourd’hui { Alexandre d’arriver { l’heure chez sa bien-aimée, à Guillaume de conclure une affaire professionnelle, et à Léa de passer sa journée dans les nuages. Qui aurait cru que le vélo pouvait faire autant dans la vie des gens ? Laura Raymond

Page 5: Book Laura Raymond

Les femmes en Noir osent la paix !

Tous les premiers samedis du mois, vous pouvez croiser des femmes, vêtues de noir, marchand en ronde silencieusement, sur le Vieux-Port. Laura est allée à la rencontre d’une d’entre elles, pour comprendre quelle était leur démarche.

Elles ne crient aucun slogan, ne fredonnent aucun chant, et ne tentent même

pas d’interpeller les passants. Et pourtant elles protestent, à leur manière, en

noir et en silence. Cette manière, ce n’est d’ailleurs pas la leur, mais celle que

des femmes israéliennes et palestiniennes ont choisie pour protester contre la

politique de leurs gouvernements, en leur disant « nous refusons d’être des

ennemies ». Ce mouvement de résistance active et de contestation non

violente présent dans toutes les grandes villes de France, et dans le monde

entier, proteste contre l'occupation militaire de la Cisjordanie et de la bande

de Gaza.

A Marseille, le mouvement des Femmes en Noir existe depuis 2003, initié par Claudette Castan. Le principe de

base de leurs actions s’articule autour de leurs « vigies ». Le principe est simple : se retrouver dans un endroit

précis dans la ville, former une ronde silencieuse, habillée en noir, en signe de deuil de paix. En vous

approchant, vous pourrez lire sur leurs panneaux « Osons la paix » ou encore « halte à l’occupation ».

Alors qu’on a souvent le sentiment qu’hurler est le meilleur moyen de se faire entendre, la contestation

silencieuse surprend. « C’est une manière d’interpeller qui va avec l’idée de la non violence, c’est de la résistance.

C’est une façon de montrer que nous sommes là, et que l’on n’oublie pas. Il y a beaucoup de gens qui s’arrêtent et

qui discutent. Nous distribuons aussi des tracts, car Il y a un besoin d’information, les médias n’en parlent pas

beaucoup.» raconte Claude Coursin militante des premières heures du mouvement marseillais.

Il y a huit ans, au début de leurs actions, certains marseillais réagissent mal. Insultes et crachats volent parfois.

Aujourd’hui, les rapports sont plus doux et cordiaux « Quand nous sommes sur le port, de plus en plus de

personnes prennent le tract, et nous félicitent. Il y a un accueil très positif, même si de temps en temps certaines

personnes viennent nous injurier, mais c’est de plus en plus rare. »

Le mouvement des Femmes en Noir rassemble des gens de tous horizons, de personnes d’origine juive, aux

femmes voilées. « Parfois même certains hommes souhaitent se joindre à nous, nous ne sommes pas contre, c’est

un mouvement très ouvert » raconte Claude Coursin.

Profondément révoltées par l’injustice internationale faite à la Palestine, les Femmes en Noir s’allient

régulièrement à d’autres actions. Après avoir soutenu un jardin d’enfants près de Jérusalem et aidé à l’achat de

matériel, elles ont fait venir des jeunes, bannis de la société et risquant la prison pour avoir refusés de faire leur

services militaires en territoire occupé. Elles ont également accueilli des jeunes qui luttent contre le mur de

Bil’in en Palestine. Actuellement, elles participent aux réunions d’informations de l'opération Un bateau pour

Gaza et tentent de récupérer des fonds.

Ce groupement de femmes, qui a préféré le silence aux cris, est présent tous les 1er samedi du mois sur le Vieux

Port. Unies et régulières dans leurs actions, elles sont là pour faire ce que toutes les mères font, nous rappeler

ce que l’on aurait tendance à oublier. Laura Raymond

Page 6: Book Laura Raymond

commande d’entreprise

Articles pour Marseille Premium

Articles et photos

Page 7: Book Laura Raymond

6eme forum de l’eau à Marseille : Le temps des solutions

Après Marrakech, The Hague, Kyoto, Mexico et Istanbul, c’est à Marseille que se tiendra le 6éme forum

mondial de l’eau en Mars 2012. Ce forum, organisé tous les 3 ans a pour objectif de proposer des

actions efficaces et concrètes aux problèmes d’accès et de régulation de l’eau dans le monde.

Qualifié de « rendez-vous crucial » par Nicolas Sarkozy, cet évènement révèle la prise de conscience réalisée par

les pays industrialisés depuis plusieurs années, sur les problèmes d’accès à l’eau devenu « un problème essentiel

pour l’avenir de notre planète. Il n’y aura pas de développement durable sans résolution sur la question de l’eau »

ajoutait-il. Ce Forum est l’occasion d’envisager la mise en place d’initiatives concrètes de soutien à l’objectif

d’accès universel à l’eau et à l’assainissement. «C’est la paix entre les peuples qui est en jeu à travers cette

coopération » avait déclaré le président de la république.

A quoi ressemblera le forum ?

« Le forum se veut être un espace ouvert, et foisonnant. Ni congrès, ni événement culturel, ni foire

le forum est tout cela à la fois. Ce concept original, est celui que Marseille et la France décline de

longue date. Ils souhaitent y associer tous les citoyens, et notamment les jeunes qui seront

sollicités à apporter leurs contributions » pouvait-on lire dans la plaquette de présentation.

La majeure partie du Forum se déroulera dans le cadre du Parc Chanot, au Palais des Congrès

et des Expositions de Marseille et au cœur de la ville. Une réunion de plus où les grands chefs

parlent autour de tables ovales et le peuple patiente ? Pas sur, puisque le programme

annonce conférences et débats de natures variées, avec le « Forum des jeunes » ou celui des

femmes, ainsi que la participation d’ONG. Le Forum promet de s’adresser à tous les publics.

Quelles actions ont déjà été entreprises ?

Plusieurs réunions ont déjà eu lieu. Celle de lancement en Juin 2010, et une seconde réunion de consultation

des parties prenantes s’est tenue à Paris. Rassemblant plus de 400 experts acteurs des processus préparatoires

du Forum, la seconde réunion de concertation à été l’occasion de réfléchir de manière concrète. « Tous

ensemble, nous avons identifié 144 objectifs-cibles innovants» déclare Benedito Braga, Président du comité

International du Forum.

Quels sont les objectifs de ce 6eme forum ?

Pour les organisateurs de l’événement, les objectifs sont clairs « La sixième édition du Forum mondial de l’eau

doit compléter, enrichir, prolonger les cinq précédentes. Réflexions, échanges, dialogues ont constitué une base

pour permettre aux hommes de mieux préserver et partager la ressource en eau. Aujourd’hui, l’ambition est de

mettre en œuvre les moyens de le faire. Le 6e Forum mondial de l’eau doit constituer une nouvelle étape, celle du

passage à l’acte. Des décisions concrètes doivent y être prises. C’est le temps des solutions. »

Laura Raymond

Page 8: Book Laura Raymond

Le jeu de rôle : C’est grave Docteur ?

Accusé de pervertir les jeunes en leur faisant vivre une autre réalité, le jeu de rôle, après plusieurs années de combat et de communication a redoré son blason. Cet étonnant loisir offre la possibilité aux petits comme aux grands de vivre, le temps d’une partie, une expérience hors du commun.

« Qui n’a jamais joué aux gendarmes et aux voleurs ? » explique Karen Mileti, joueuse passionnée. Car la pratique du jeu de rôle, de manière caricaturale, pourrait se résumer à cela : un jeu de société dans lequel les joueurs appelés rôlistes interprètent des personnages vivant une aventure, tandis qu’un autre membre, le Maître du jeu autrement dit, le conteur de l’histoire, décrit l’environnement, arbitre et anime la partie. Le jeu de rôle peut se jouer autour d’une table entre amis, où à grande échelle lors de GN : Grandeur nature. Chaque joueur interprète, dans ce cas précis, la réalité de son personnage au plus proche, avec déguisements, décors et attitudes. « Le jeu de rôle c’est un comme un Cluedo en un peu plus poussé. Pour les parties sur table, il faut juste une feuille avec

les différents personnages, quelques dès, et des amis » ajoute Karen. Pratique aujourd’hui reconnue et acceptée pour ce qu’elle est : un loisir, le jeu de rôle a longtemps été attaqué et stigmatisé par la presse et les médias.

Un loisir stigmatisé Lorsque le jeu de rôle arrive en France dans les années 90, il soulève beaucoup d’interrogations. Que font ces jeunes pendant des heures entières dans les bois, ou dans leurs caves, ornés d’accoutrements médiévaux, aux allures gothiques ? Il n’en faut pas plus pour inquiéter les parents, et diaboliser la pratique. Cette même problématique existe aujourd’hui confie Thibault Mileti, responsable de la cellule jeu de rôle de l’association Ludipolis de Marseille « lorsqu’il y a des excès et des dérapages, il faut trouver un coupable. Aujourd’hui on accuse les jeux vidéo, la musique, d’influencer les jeunes, hier c’était le jeu de rôle. »

Karen Mileti est rôliste depuis 20 ans. Très engagée dans les années 90, elle reconnait que la pratique du jeu de rôle à cette période manquait de règles. « Aujourd’hui, le jeu de rôle n’est plus aussi sombre, le public sait ce que c’est et n’en a plus peur » sourit-elle. Il existe de nombreuses associations à travers la France, encadrées par des présidents responsables. Ludipolis, association étudiante de Marseille, demande même une autorisation parentale pour les rôlistes mineurs. Pourquoi alors exiger une telle autorisation si cette pratique ne comporte aucun risque ? Thibault Mileti, nous explique « La pratique du jeu de rôle s’apparente au cinéma. Certains films sont plus violents que d’autres, et il faut respecter la sensibilité de chacun. On peut créer des univers fantastiques, historiques, humoristiques, mais aussi d’horreur, c’est pour cela qu’il faut s’adapter au public et rester vigilant ». La démocratisation du jeu de rôle se voit donc avec l’apparition d’associations et dans l’accès beaucoup plus facile au matériel. Aujourd’hui on peut trouver des livres de jeux de rôle dans des grandes surfaces culturelles, alors qu’hier ce n’était pas le cas.

Un loisir gratuit qui a son festival Bien que le jeu rôle rassemble des gens de tous horizons et de tous âges, les jeunes sont les plus représentés chez les rôlistes. Loisir quasiment gratuit, il ne demande comme seul investissement, un livre d’univers, quelques dès, et une grosse dose d’imagination. Mais combien de rôlistes comptent Marseille ? Thibault Mileti nous répond « Il est difficile de donner des chiffres exacts, puisque c’est un loisir que l’on peut pratiquer entre amis, { la maison. Ce que propose notre l’association Ludipolis c’est d’offrir des tables de jeux aux rôlistes qui n’en ont pas, tous les vendredis soir à la faculté St Charles. La cellule comptent à ce jour 35 joueurs fidèles, débutants et experts confondus ». Pour les curieux ou amateurs, la 3ème édition du grand festival du jeu de rôle « il était une fois Onyria » se tiendra d’ailleurs { Marseille le 10 juin. Mais attention pas de spectateurs chez les rôlistes, pour pénétrer cette communauté, il faudra vous asseoir autour d’une table et « rôler ».

Ni gagnant, ni perdant, chacun pratique le jeu de rôle comme il l’entend, il n’y a pas de règles universelles. Né en 1972 { des fins thérapeutiques, le jeu de rôle { de beaux jours devant lui, { l’heure où les gens cherchent tant { s’extraire de leur quotidien, et de leur monotonie. Laura Raymond

Page 9: Book Laura Raymond

commande d’entreprise

Articles pour La Provence.com

Articles Online

Page 10: Book Laura Raymond

Désordre urbain à Marseille : les internautes scandalisés

L’article consacré à Marseille et son désordre urbain a suscité de très vives réactions chez les provençaunautes.

Le manque de transports en commun et individuels, les potelets sur les trottoirs qui empêchent les piétons de circuler, l’absence de parkings proches des grandes structures peuvent gâcher la vie des marseillais. On peut se réjouir que "Marseille accélère" mais on aimerait surtout que le moteur tourne rond au quotidien, que la vie soit plus facile pour les habitants. Et force est de constater que ce n'est pas le cas.

Vous avez été extrêmement nombreux à réagir sur ce thème. Scandalisé, AntoineVD s’inquiète même pour sa sécurité et celle de sa famille : "Handicapés, femmes enceintes, personnes âgées, mamans avec poussettes, et même les simples piétons sans "difficulté" particulière :

nous sommes tous en danger d'être victimes d'accidents graves chaque jour dans cette ville". Il ajoute même : "Mon épouse limite dorénavant ses sorties de la maison. Promener notre bébé de 2 mois dans sa poussette est un véritable parcours du combattant, épuisant et stressant. Résultat : on a décidé de quitter la ville !"

Face aux problèmes de stationnement que connaît Marseille, Calandrino propose de "mettre une fourrière non pas municipale mais privée qui fonctionne à l'enlèvement des doubles et des triples files" dans le même esprit Benji suggère la mise en place d’une " fourrière mobile qui patrouille en ville et qui enlève systématiquement et rapidement les véhicules en double file sur les grands axes. Aucune négociation avec l'automobiliste tolérée, enlèvement immédiat."

L’accumulation des fausses notes irritent et chacun tente d’identifier les responsables. La majorité d’entre vous accuse la mairie, tandis que Dennis et quelques autres se remettent en question : "Marseille est un gros bordel, et la faute nous en incombe à tous ou quasiment. Pour la population, c'est toujours les autres ou les pouvoirs publics qui en sont responsables, eh bien non ! "

"Ce qui est inquiétant c'est que Marseille ne rattrape pas son retard" dénonce Benji, il ne comprend pas qu'une ville attirant "de plus en plus de cadres" et qui bénéficie d'une "bien meilleure image auprès des Français" souffre de "son secteur public défaillant. Ses infrastructures stagnent." Et d'énumérer les éternels problèmes de transport :"La L2 se fait désirer, le métro ne s'éloigne guère du centre-ville et ne dessert pas les plages, le tramway double le trajet du métro et aucune liaison ferrée efficace et rapide n'existe entre Marseille et Aix (genre RER)." Rbonham, excédé, pointe du doigt un autre aspect du problème : "C'est quand même hallucinant de produire des équipements ultra modernes inaccessibles aux personnes à mobilité réduite, sans parking et sans transport en commun."

Le regret général est celui qu'exprime Ratatouille, que Marseille ne soit pas "à la hauteur de la grande métropole qu'elle prétend être". Une petite note d'optimisme apparaît toutefois dans le marasme ambiant, elle est signée Phil94 qui appelle à la patience : "Marseille pourra rattraper son retard mais il faut attendre encore quelques années. On ne peut pas demander de changer la structure d'une ville en trente ans. Avec un fort endettement par habitant, la ville construit des infrastructures petit à petit."

Laura Raymond

Page 11: Book Laura Raymond

Gastronomie, éducation, BD ou encore photo, en avant blog !

LaProvence.com abrite plusieurs petits sites qui abordent des sujets divers et variés de manière originale, professionnelle.

Vous ne le savez peut-être pas mais LaProvence.com abrite plusieurs blogs qui abordent des sujets aussi divers que l'éducation, la musique classique, la

photo, la bande dessinée ou encore la gastronomie. Chacun d'entre eux dévoile des aspects particuliers en relation avec le thème abordé. De l'esthétique aux idées de recettes, en passant par une approche différente et "humaine" de l'univers de l'école, tour d'horizon sur ces petits sites qui véhiculent bien souvent un autre regard, très complémentaires de l'information que vous lisez tous les jours sur LaProvence.com.

- Commençons par Le blog Educ. Un espace initié par Philippe Wallez, ancien journaliste de la Provence, à

l’époque en charge de la rubrique éducation. Ce blog est mis à jour quotidiennement. Il aborde tous les sujets liés

à l'école, le collège, le lycée et la Fac, avec des éclairages régionaux. Ne s'interdit aucune critique et donne la parole à tous les acteurs de la vie éducative. Comment pourrait-il en être autrement quand la maxime de M. Wallez est très claire : "Ce blog s'adresse à ceux qui pensent que l'éducation est un mot polysémique, à plusieurs sens donc, et que seul le débat peut créer des dénominateurs communs, utiles pour tous, même si - ne faisons pas dans l'angélisme - une seule interprétation sera dominante."

- La région est aussi mise à l'honneur avec La Provence en BD ou l'univers de la BD en Provence, décrypté ! Ce site est réalisé en collaboration par plusieurs journalistes, spécialistes et amoureux du "neuvième art". On peut y découvrir notamment des commentaires sur les dernières parutions, des renseignements sur des manifestations locales. Et bien plus, à vous de le découvrir... Ce blog ravira les passionnés et amateurs de phylactères et autres personnages colorés. De 7 à 77 ans !

- Pour les passionnés de musique classique, de lyrisme, de danse, de théâtre et de traditions provençales, une seule adresse, celle du blog blog musictheatrart. Il vous propose un tour d'horizon complet de l’actualité culturelle de la région. A l'affiche, le programme des représentations, et des informations complémentaires sur l'art en général.

- Aiguillettes au soja et riz à la cannelle ; Pavé de flétan d'Alaska ananas, vous avez sans doute senti la touche gastronomique de Pierre Psaltis, critique raffiné e t sans complaisance de ce que les restos de la région proposent à leur clientèle. Et, question recettes, il en connaît un sacré rayon. La preuve se trouve tout simplement dans : A tables, créé et tenu par ce journaliste de Marseille l'Hebdo. Les meilleures tables provençales, les dernières tendances culinaires, des centaines de recettes, le tout quotidiennement mis à jour !

- Pour conclure en images et en beauté, notons que trois blogs sont consacrés à la photo : cadre/hors cadre, camera obscura et Marseille en photos. Ils valent le détour ! Florian Kunckler et Laura Raymond

Page 12: Book Laura Raymond

commande d’entreprise

Article pour le magazine la Lettre de L’Université

Interviews et photo

Page 13: Book Laura Raymond

L’environnement impacte nos cellules reproductrices

Un laboratoire de la Timone étudie les effets de l’environnement sur la fertilité des individus. Cette

structure, unissant médecins de la reproduction et médecins du travail, est unique en France.

Depuis sa création en 1985, le laboratoire de biogénotoxicologie et mutagénèse environnementale

s’intéresse au domaine de la toxicologie génétique. Par la suite, l’arrivée de professionnels de la

biologie de la reproduction dans l’équipe, a permis au laboratoire d’ouvrir son champ d’études sur

les problématiques de fertilité.

L’un des sujets de recherche majeur de ces

médecins porte sur les effets de

l’environnement professionnel et celui de

tous les jours, sur les cellules

reproductrices des individus.

Leurs études ont mis en évidence que les

hommes présentant des spermogrammes

anormaux étaient plus souvent exposés

aux solvants, aux fumées, et aux

hydrocarbures aromatiques polycycliques

(HAP).Ces derniers sont entre autres

présents dans l’industrie, la métallurgie et

les particules diesel. Parmi ces HAP, l’un

des plus dangereux pour la fertilité, le

benzo(a)pyrene, se trouve en grande quantité dans la fumée de cigarette. Par ailleurs, plusieurs

études ont suggéré un second effet du tabac sur la reproduction : l’augmentation du risque de cancer

chez les enfants de pères fumeurs.

Pour étudier l’impact du tabagisme sur les cellules de reproduction, l’équipe s’est concentrée sur les

spermatozoïdes, beaucoup plus faciles à récupérer que les ovules. Grâce à une technique améliorée,

les chercheurs ont révélé que les fumeurs avaient sur l’ADN de leurs spermatozoïdes des « adduits ».

Ces substances, issues de l’exposition à la fumée du tabac, vont se lier à l’ADN sans pouvoir s’en

décoller. Plus surprenant, elle découvre que ces « adduits » sont aussi présents, en petite quantité,

sur les spermatozoïdes des non fumeurs à cause de la pollution environnante.

Le résultat de ces recherches a pour perspective d’améliorer la procréation assistée chez les couples

connaissant des problèmes de fertilité, en sélectionnant les spermatozoïdes possédant le moins

d’adduits pour limiter les risques transmis à la descendance.

Ce laboratoire bénéficie de conditions optimales puisqu’un grand nombre de chercheurs est

également médecins en activité. Cette particularité offre ainsi aux scientifiques l’accès aux matières

nécessaires à leurs recherches, par le biais d’un Centre de Ressources Biologique, tout en leur

permettant de conseiller directement les couples infertiles.

Laura Raymond

Page 14: Book Laura Raymond

commande d’entreprise

Réalisation de portraits pour le hors série de La Provence

Interviews et photos

Page 15: Book Laura Raymond

4 Juin 1977, Aldo obtient son bac-calauréat. Comme tous les élèvesde l’époque n’excellant ni en Ma-

thématiques ni en Français, il estorienté vers les filières techniques.De ce choix par dépit, il en a tiré

le meilleur et en a fait une force.A 55 ans, Aldo Valente fait partiede ce petit noyau d’experts exer-çant le métier de responsable enconformité. Spécialisé en sani-taires, isolations, électro portatifs,et équipements de protection indi-viduelle, son travail s’articule au-tour de deux aspectsfondamentaux : vérifier auprèsdes fournisseurs de ses clientsque les produits achetés soientconformes aux réglementationsen vigueur, et former le personnel,aspect qu’il affectionne particuliè-rement. « Transmettre un savoirest très satisfaisant au niveau in-tellectuel, mais ça ne peut arriverqu’après avoir travaillé un certaintemps ».

Son travail consiste à s’assurerque les produits importés soientconformes à la réglementation, etqu’ils ne représentent pas undanger pour la consommation.Des conseils précieux, puisquel’aspect réglementaire et le prin-cipe de précaution sont au cœurde la confiance que les clientsportent à leurs fournisseurs. Aldoparle six langues et son expertise,aiguisée au travers des 1500usines visitées depuis le début desa carrière, lui permet d’apporterune vision qui n’existe pas sur lemarché.L’expérience ne fait pas tout et il estnécessaire d’effectuer une veille ré-glementaire pointue « Depuis que

nous parlons, 100 lois ont pu êtremodifiées et c’est aussi mon travaild’être au courant ».L’aspect relationnel et le contactsont essentiels pour lui, et plusqu’un désir c’est un «mode de vie».

Acte commercial avant tout, cetravail demande une certainedose d’extraversion. Un ingénieuren début de carrière pourra espé-rer gagner 2500 d brut, au bout de5 à 10 ans 3500 d.Fort de ses 30 années d’expé-riences dans un grand groupe in-dustriel, il est aujourd’huiconsultant et offre ses services àtravers la France. Un métier quipeut conduire vers les plus hautesresponsabilités puisqu’il deviendraprochainement expert auprès destribunaux.

Laura RAYMOND

SES CONSEILS

■ Titulaire d'un diplôme de niveauBAC + 5 en droit et/ou financeet/ou comptabilité, avec unebonne connaissance des métierset des activités de l'entrepriseconcernée. Il possède d'excel-lentes capacités rédactionnelles etrelationnelles ainsi qu'une réelleaisance dans l'expression orale.En général, les formations initialessont celles de juristes, d’ingé-nieurs ou d’écoles de commerce.

■ Post-bac.Diplôme du programme de manage-ment financier (PMF) 3 ans. EuromedManagement Marseille, www.euro-med-management.com

■ Bac +2 : diplôme du programmeESC d’Euromed Management confé-rant le grade de master. EuromedManagement Marseille.

Licence (1an) Droit, économie, ges-tion mention gestion Parcours en L3(licence 3e année) managementcomptable et financier. Faculté d'éco-nomie appliquée (U3), Aix www.fea-upcam.fr/

■ Licences pro. Contrôle et pilotagedes performances (manager opéra-tionnel, contrôleur de gestion), IUTd’Aix www.iut.univ-aix.fr. Manage-ment financier et comptable appliquéaux PME/PMI, IUT de Marseille

Saint-Jérôme www.iut-marseille.fr

■ Le magistère (3 ans). Droit, fisca-lité et comptabilité. Accessible aprèsL2 en droit. Faculté de droit et descience politique, Aix www.facde-droit.univ-cezanne.fr.

■ Les masters (bac+5). Plusieurspossibilités. Par exemple:-Master pro Droit, économie, gestionmention sciences du managementspécialité audit interne des organisa-tions, à l'Institut d'administration desentreprises (IAE), Aix, www.iae.univ-aix.fr.

-Master pro Sciences économiqueset de gestion mention management,logistique et stratégie spécialitécontrôle audit conseil, Faculté dessciences économiques et de gestion,Aix tél. 04 42 91 48 00 sceco.univ-aix.fr.

-Master Droit, économie, gestionmention comptabilité, finance, fisca-lité et patrimoine spécialité analysebancaire et marché des profession-nels, à la Faculté d'économie appli-quée, Aix tél. 04 42 17 29 85www.fea-upcam.fr.

■ Diplôme de comptabilité et degestion DCG. Manosque, CFA de laCCI tél. 04 92 30 91 91. Marseille,Lycée Charles-Péguy tél. 04 91 15 7640, Lycée Marie-Curie tél. 04 91 3652 10, Lycée La Cadenelle tél. 04 9118 10 50. Avignon, CFA de la CCI tél.04 90 13 86 46, Lycée Théodore-Au-banel tél. 04 90 16 36 00.

Les écoles spécialisées. Aix, Institutsupérieur d'études comptables tél. 0442 91 31 20. Marseille, Groupe Écolepratique tél. 04 91 14 26 80.

➤ Quelle formation pour devenir responsableen conformité et normes internes ?

IL CONSEILLE ET FORMELES ENTREPRISES AUX OBLIGATIONSRÉGLEMENTAIRES. UN MÉTIERDE CONTACTS, OÙ LA CURIOSITÉET L’INVESTISSEMENT PERSONNELREPRÉSENTENT LA CLÉ DU SUCCÈS.

28

Aimer le contact est es-sentiel puisqu’il repré-sente le cœur même denotre travail. Il est im-portant d’être curieux etde s’investir dans son en-vironnement profession-nel. L’ambition estnécessaire dans ce genrede métier, mais il ne fautpas bruler les étapes. Ilfaut être patient, et pren-dre le temps d’emmagasi-ner chaque expérience.

Aldo ne laisserien passer

RESPONSABLE EN CONFORMITÉ

Page 16: Book Laura Raymond

Ne vous méprenez pas, derrièrecette allure chabalesque se cacheun passionné d’environnement etsoucieux depuis tout jeune de la

régulation des besoins. « Avant depenser aux énergies renouvela-bles, il faut d’abord ne pas gaspil-ler d’énergie ». La mission de

Frédéric Bœuf, jeune ingénieur de29 ans, est de réaliser des bâti-ments thermiquement perfor-mants. « Avant, on voulait un beaubâtiment qui tienne debout. Dés-ormais ce n’est plus suffisant ».Consultant indépendant, il inter-vient en amont des projets deconstruction. L’architecte restetoujours le chef d’orchestre duprojet, mais il n’est pas technique-ment précis. A l’aide de logiciel desimulation dynamique, Frédéricestime les besoins thermiques dubâtiment. Il conseille ensuite lamaitrise d’ouvrage sur l’orientationdu bâtiment, l’isolation nécessaire,le type de vitrages à utiliser, lesnouveaux matériaux existants.Frederic passe de longues heuresderrière son ordinateur à modéli-ser ces projets en 3D. L’hommeest convaincu et convaincant. L’as-pect réflexion et négociation sontprimordiaux à la réussite des pro-jets qu’il entreprend.

Il intervient aussi dans la rénova-tion de bâtiments, plus délicate,car la structure existe déjà. Ildresse un état des lieux, permet-tant de cibler les points urgentssur lesquels il faut intervenir. « Ceque je cherche, c’est la technicité». Ayant travaillé à la rénovationd’une maison de village, d’uneécole maternelle, il participe au-jourd’hui, entre autres, à la réno-vation du bâtiment de la cité

universitaire d’Aix-en-Provence.

Pour lui, œuvrer dans l’environne-ment, c’est s’inscrire dans une dé-marche globale « Je ne vais pastraverser la France pour faire éco-nomiser du CO2 à quelqu’un ».90% de ses projets sont locauxpuisqu’il maîtrise les contraintesclimatiques de la région méditer-ranéenne.

« La rénovation énergétique est ledéfi des dix prochaines années.Pour y arriver il faut rénover 400000 logements par an ». Un défid’envergure qui nécessite des pro-fessionnels formés et passionnés.

Un investissement récompensé :les salaires peuvent atteindre8000 euros en fin de carrière.

Laura RAYMOND

SES CONSEILS

■Bac + 5 exigé. Ingénieur thermi-cien type INSA Strasbourg ou titu-laire d’un diplôme Bac +5spécialisé en énergétique et dansla qualité environnementale desbâtiments. Il possède une pre-mière expérience d’Ingénieur spé-cialiste en bureau d’études. Ilmaîtrise également les outils desimulation thermique (Trnsys,Pleiade, Comfie...).

■ Licence professionnelle énergieet environnement métiers de laqualité, de la maîtrise de l’énergieet des énergies renouvelables. Uni-versité d’Avignon UFR de sciencesexactes et sciences de la nature tél.04 90 14 44 00 www.univ-avignon.fr

■Master pro Sciences, technolo-gies, santé mention sciences del'environnement terrestre spécia-lité management de l'environne-ment, valorisation et analyse.Faculté des sciences et techniquesde Saint-Jérôme, Marseille, tél. 04 9128 81 18 fst.univ-cezanne.fr.

■ Les écoles d’ingénieursPost-bac. Ingénieur. Polytech Mar-seille tél. 04 91 11 26 56 www.poly-tech-marseille.com■Bac + 2. Diplôme d'ingénieur dePolytech Marseille. Diplôme d'ingé-nieur d’Arts et Métiers ParisTech -Aix, tél. 04 42 93 81 35www.aix.ensam.fr

➤ Quelle formation pour deveniringenieur efficacité thermique ?

EXPERT EN EFFICACITÉ THERMIQUE, ILCONÇOIT DES BÂTIMENTS PERFORMANTSET PARTICIPE À LA PRÉSERVATION DEL’ENVIRONNEMENT EN LUTTANT CONTRELES PERTES D’ÉNERGIE.

60

De bonnes compétencesen physique du bâtimentsont nécessaires. Il estimportant de maîtriserl’aspect managérial. Ilfaut convaincre en per-manence que nos idéessont les bonnes. Il fautêtre prêt à faire delongues études. Cela re-présente un réel investis-sement personnel.

Frédéric, chasseurde gaspi

INGÉNIEUR EFFICACITÉ THERMIQUE

Page 17: Book Laura Raymond

« Allumer mon ordinateur, c’est lapremière chose que je fais en melevant ». Et du temps devant son

ordinateur, Nicolas Jesson enpasse beaucoup. A 27 ans, il estprogrammeur de jeux vidéo chez

Exkee, un studio de développe-ment indépendant basé au PôleMédia de Marseille.

La conception d’un jeu vidéo, c’estun vrai travail d’équipe. Les gra-phistes s’occupent de créer lerendu visuel des personnages etdes décors. Les programmeursajoutent l’interactivité du projet, ilss’occupent des actions des per-sonnages « Mon travail c’est dedonner un ordre à la machine. Parexemple, quand le joueur appuiesur une touche et que son per-sonnage saute, c’est parce quej’ai rentré une ligne de code quicorrespond à cette action spéci-fique ». Pour réaliser cela, il utiliseun langage de programmation« Pour communiquer avec la ma-chine, on doit maîtriser un langageparticulier qui a sa propre syntaxeet sa propre grammaire ».

Travailler dans une petite struc-ture lui permet d’avoir une margede manœuvre très intéressante,qui n’existe pas dans les grandsgroupes. « En une semaine jepeux travailler sur différents as-pects du jeu, de la réflexion duprojet à la programmation pure.Cela me permet de varier mestaches quotidiennes ».

Comme tous les professionnelsde ce secteur, Nicolas Jessonest aussi un Hard Gamer, com-prenez gros joueur, ce qui l’aideà la réalisation des jeux. « Quand

je développe un jeu, je me de-mande comment divertir le joueur,j’essaie de cibler ce qu’il va aimeret ce qui va l’ennuyer ». Il faut ce-pendant rester prudent, car il estfacile de s’enfermer dans ses pro-pres perceptions « Comme un cui-sinier qui souhaite satisfaire sesclients, il faut proposer des chosesqui ne sont pas forcément denotre goût, ce qui nécessite uncertain recul ».Les techniques de jeux vidéo onténormément évolué depuis Ponget Pacman. A l’époque, les jeuxétaient très difficiles d’accès. « Leslimites du jeu vidéo sont sanscesse repoussées. Aujourd’huinotre métier nous offre beaucoupde créativité ». Ce secteur, qui neconnaît pas la crise, promet en-core des avancées insoupçon-nées.

Laura RAYMOND

SES CONSEILS

■ Les autodidactes n’ont plus leurplace dans le milieu professionneldes jeux vidéo.Aujourd’hui, pour devenir gamedesigner, il faut être titulaire d’unbac + 3 au minimum.Vu la concur-rence et le faible nombre depostes, il est encore plus prudentde viser un diplôme de niveau bac+ 4, + 5. En passant par l’université(qui délivre des masters profes-sionnels orientés vers le secteurmultimédia), une école d’art géné-raliste ou un établissement spé-cialisé (certains d’entre eux ontacquis une solide réputation auxyeux des professionnels). Un bon

niveau d’anglais est indispensa-ble.

■Niveau bac + 2. DUT services etréseaux de communication ; BTScommunication visuelle, option multi-média ;

■Niveau bac + 3. Licences pro ma-thématique, informatique, technolo-gies, mention techniques et activitésde l’image et du son, spécialisationcréation et développement numériqueen ligne ;

■Niveau bac + 5. Masters pro.Diplômes d’écoles d’art : Gobelins,

ENSAD, École nationale supérieuredes beaux-arts…Diplômes d’écoles spécialisées : Su-pinfogame à Valenciennes, École na-tionale du jeu à Angoulême…

■DUT Services et réseaux decommunication. IUT de Provence,Arles. IUT de Toulon à Saint-Raphaël

■BTS Communication visuelle op-tion multimédia. Toulon, Lycée Tour-rache tél. 04 94 22 81 34.

■DUT Services et réseaux decommunication

■DUT Informatique avec spéciali-sation complémentaire dans le do-maine de l’imagerie numérique.

■ Licence pro systèmes informa-tiques et logiciels spécialité ima-

gerie numérique. IUT de Provence -

Arles tél. 04 90 52 24 10.

■ Licence pro Sciences écono-

miques et de gestion activités et

techniques de communication

spécialité création pour le web –

création multimédia. IUT d’Aix tél.

04 42 93 90 00.

■Master pro Arts, lettres, langues

mention information, communica-

tion spécialité ingénierie de la

création multimédia et direction

artistique de projets. Nice, UFR de

lettres, arts et sciences humaines tél.

04 93 37 53 53.

➤ Quelle formation pour devenirconcepteur de jeux video ?

PROGRAMMEUR DE JEUX VIDÉO,IL PASSE DE LONGUES HEURESDERRIÈRE SON ORDINATEUR À OSCILLERENTRE JEUX ET RÉALITÉ.

104

Ce métier nécessite unbon niveau en informa-tique et en programma-tion. Etre autonome estune qualité très appré-ciée dans ce secteur oùles gens manquent detemps. Dans ce milieutrès technique, savoirs’exprimer de manièrecompréhensible pour toutle monde est essentielafin d’arriver à communi-quer avec le reste del’équipe.

Nicolas, le nouveauvendeur de rêves

CONCEPTEUR DE JEUX VIDÉO

Page 18: Book Laura Raymond

PÉPINIÉRISTE

Pierre Demongolfier, descendantdes frères Mongolfier, ne reniepas ses origines, mais contraire-ment à ses ancêtres, c’est pour laterre qu’il se passionne. Il y a 24ans, il reprend la pépinière fami-

liale, et devient donc la 5eme gé-nération de sa lignée à murmurerà l’oreille des plantes.Pour Pierre, ce métier est avanttout guidé par l’amour de la na-ture, et le respect des plantes. Sur

sa seule exploitation de La Crau,de 5 hectares, ce passionné desplantes a développé plus de 4 000variétés.De l’arbuste, à la plante salade,jusqu’à l’olivier millénaire, il ali-mente les jardineries et leschaînes spécialisées régionales etnationales. « Un pépiniéristepourra travailler dans le mondeentier ».

C’est d’ailleurs en Allemagne, Hol-lande, Irlande, Italie et Australiequ’il a fait ses classes. De sesvoyages, il a ramené des espècesqu’il est le seul à vendre en Francesur sa seconde exploitation deCarqueiranne.

Les longues heures à bouturer,tailler, rempoter nécessitent unerésistance physique indéniable,mais c’est aussi un métier intel-lectuel puisqu’il faut maitriser lesnoms botaniques de chaqueplante, maladie, et mauvaisesherbes.C’est un métier qui ne connaîtpas la crise, car chaque année leprintemps revient, et cette mon-tée de sève naturelle provoquel’envie d’acheter chez les clients.« Il faut avoir un certain flair et an-ticiper les tendances, les couleursqui plairont au printemps pro-chain».

C’est un métier où l’on apprendtous les jours, « il y a encore denouvelles plantes à inventer ». Enparcourant ses champs fleuris dechrysanthèmes, Pierre reconnaîtque c’est un métier où l’on necompte pas ses heures, au salairepeu élevé, mais où « chaque fleu-raison est une redécouverte tou-jours aussi spectaculaire ». C’estun travail de patience, où chaqueplante demande une attention par-ticulière. « Ce n’est pas une pro-duction classique, nous devonsrespecter les saisons, les cyclesnaturels ».Pas toujours évident, dans unesociété qui ne sait plus prendreson temps.

Laura RAYMOND

SES CONSEILS

■ Plusieurs diplômes et qualifica-tions professionnelles préparent àce métier :CAPA productions hor-ticoles, spécialité productions flo-rales et légumières; CAPAproductions horticoles, spécialitépépinières; CAPA productionshorticoles, spécialité productionsfruitières; Bac pro productionshorticoles, option productions flo-rales et légumières ; Bac pro pro-ductions horticoles, optionpépinières; Bac pro Productionshorticoles option productions frui-tières; Bac pro technicien conseilvente de produits de jardin; BPAhorticulture, spécialité pépinièresd’ornement et fruitières.

■Au niveau supérieur il existe unequalification de technicien : leBTSA production horticole. Tousces diplômes peuvent se préparerdans le cadre de l’apprentissage agri-

cole ou en alternance.■CAPA productions horticoles,spécialité productions florales etlégumières. Lambesc, Maison fami-liale rurale tél. 04 42 57 19 57www.garachon.org. Carpentras, CFArégional agricole Louis-Giraud tél. 0490 60 80 96 campus.louisgiraud.on-line.fr. Monteux, Maison familiale ru-rale La Denoves tél. 04 90 66 20 81www.ladenoves.org■CAPA productions horticoles,spécialité pépinières. Carpentras,CFA régional agricole Louis-Giraud.

■CAPA productions horticoles,spécialité productions fruitières.Carpentras, CFA régional agricoleLouis-Giraud.

■Bac pro Productions horticolesoption productions florales et lé-gumières. Lambesc, Maison fami-liale rurale. Carpentras, CFA régional

agricole Louis-Giraud.■Bac pro Productions horticolesoption pépinières. Miramas, Lycéed'enseignement privé agricole Font-longue tél. 04 90 58 18 46 www.font-longue.org. Carpentras, CFArégional agricole Louis-Giraud, Lycéeagricole Louis-Giraud tél. 04 90 6080 80 campus.louisgiraud.online.fr,■Bac pro Productions horticolesoption productions fruitières. Car-

pentras, CFA régional agricole Louis-Giraud, Lycée agricole Louis-Giraud.■Bac pro technicien conseil ventede produits de jardin. Saint-Rémy-de-Provence, LP agricole Les Alpillestél. 04 90 92 03 20.■BTSA production horticole. Avi-gnon, Lycée François-Pétrarque tél.04 90 13 43 13 www.epl.avignon.edu-cagri.fr/legta. Lambesc, Maison fami-liale rurale.

➤ Quelle formation pour devenirpépiniériste ?

IL PRODUIT PLUS DE 4000 VARIÉTÉSDE PLANTES. PLUS QU’UN MÉTIERC’EST AVANTTOUT UNE PASSION.

66

Il faut aimer être dehorset ne pas avoir peur detravailler sous la pluie ouun soleil de plomb. Etrecurieux est toujours unebonne chose. Cela permetde comprendre ce que l’onfait, et d’accepter lescontraintes plus facile-ment. Etre patient estune qualité essentiellelorsqu’on travaille aucontact de la nature.

Pierre bichonnearbres et plantes

Page 19: Book Laura Raymond

VITICULTEUR

Ancien secrétaire de mairie, Gé-rard Dauvergne a tout quitté pourse consacrer à ses vignes. Il y a15 ans, il rachète plusieurschamps en mauvais état et ar-

rache chaque vieille vigne, pouren replanter une nouvelle. Au-jourd’hui son « Domaine du Reïre »de La Roquebrussanne s’étend sur20 hectares. Il reconnaît qu’il ne

faut pas compter ses heures : « Jem’occupe de tout ici, de la tailledes vignes à la vente ». Pour lui,le moteur de ce travail c’estl’amour de la terre et des grandsespaces. « Je suis bien mieux icique dans un bureau, je me sensplus utile ». A 58 ans, Gérard saitde quoi il parle, après 20 ans detravail administratif. Son activité nepeut cependant se résumer à cou-per ou tailler ses vignes, c’estavant tout une œuvre de création.

Ancien président régional desVerts, c’est naturellement qu’ils’est orienté vers une productionBio. Un choix de cœur qui lui de-mande 30 à 50% de travail enplus. « Désherber chimiquementun hectare représente 1 heure detravail, et c’est fini pour l’année.Enlever l’herbe à la main c’est 8 à10 heures par hectare ». Gérardest un acharné de travail. Il peutpasser 15h dans son champ aumoment des vendanges.Un effortrécompensé puisque ses bou-teilles se vendent comme des pe-tits pains.

Gérard Dauvergne explique qu’ilfaut une grande motivation pouraffronter certains aspects péni-bles. « Comme tous les métiersagricoles c’est un travail exigeant,aux tâches répétitives, où l’on peut

bosser sous la pluie ». Gérard nes’arrête pas à ces contraintes. Sonplaisir, il le trouve dans la satisfac-tion du travail bien fait. Seschamps sont devenus pour lui uneréelle addiction. Homme simple,ses aspirations le sont aussi. «J’aime voir mes vignes jolies etqu’elles poussent au printemps.Quand arrive l’époque de la tailleet que je suis au soleil, je me sensbien où je suis ».Bien loin de sa première vie, iladmet le décalage qui peut existerentre les professions agricoles et lasociété d’aujourd’hui « Je me sensmarginal quand je vois les préoccu-pations des autres, nous avons unautre rythme, celui de la nature ».

Laura RAYMOND

SES CONSEILS

■ Du CAPA à bac + 5. De l’ouvrierviticole à l’exploitant, les qualifica-tions sont de plus en plus poin-tues. La liste des établissementsde formation est disponible auprèsdes chambres d’agriculture ou duministère de l’Agriculture.

Le CAPA vigne et vin forme en 2 ansaprès la 3e des ouvriers qualifiés dela viticulture. Le bac pro conduite etgestion de l’exploitation agricole op-tion vigne et vin forme en 2 ans aprèsle CAPA des techniciens capables decréer leur propre exploitation. LeBTSA viticulture- oenologie, formedes responsables de culture, de chaiou de cave. Certaines écoles d’ingé-nieurs, comme l’ENSA (Montpellier),l’ENITAB (Bordeaux) et l’ENSAT (Tou-louse) proposent des spécialisationsen viticulture oenologie. Le diplômenational d’oenologue est délivré parles universités de Dijon, Montpellier,

Reims, Bordeaux et Toulouse, aubout de deux années d’études. Ad-mission avec certains diplômes de ni-veau bac + 2. En formation continueet par alternance, on peut préparer leBPA (brevet professionnel agricole)vigne et vin, le BP (brevet profession-nel) responsable d’exploitation agri-cole. À noter : les aides sontgénéralement accordées aux titu-laires, au minimum, d’un bac pro quiont suivi un stage d’au moins sixmois dans une exploitation.■ Bac pro Conduite et gestion del'exploitation agricole option vigneet vin. Orange, LP viticole tél. 04 9051 48 00 lpa.orange.free.fr . Riche-renches, Maison familiale rurale En-clave des Papes tél. 04 90 28 00 21www.mfr.asso.fr.■ Bac pro Technicien vente etconseil qualité en vins et spiri-tueux. Orange, LP viticole tél. 04 9051 48 00 lpa.orange.free.fr .

■ BP Responsable d'exploitationagricole. Mallemoisson, antenne deDigne/Carmejane du CFA Louis-Gi-raud tél. 04 92 34 60 56 www.digne-carmejane.educagri.fr. Carpentras,CFA régional agricole Louis-Giraudtél. 04 90 60 80 96 campus.louisgi-raud.online.fr■ BTSA Viticulture- œnologie. Au-bagne, Institut de chimie oenologiede Paris et en Provence tél. 04 42 01

16 13 icop.fr . Avignon, Lycée d'ensei-gnement général et technologiqueFrançois-Pétrarque tél. 04 90 13 4313 www.epl.avignon.educagri.fr/legta/. Orange, LP viticole tél. 04 90 51 4800 lpa.orange.free.fr■ CAPA Vigne et vin. Lambesc, Mai-son familiale rurale tél. 04 42 57 1957 www.garachon.org . Orange, LPviticole tél. 04 90 51 48 00lpa.orange.free.fr .

➤ Quelle formation pour devenirviticulteur ?

C’EST UN MÉTIER DE RIGUEURET DE PATIENCE OÙ SON RYTHMEDE TRAVAIL EST LE PLUS EXIGEANTQUI SOIT : CELUI DE LA NATURE.

42

Il faut être résistant phy-siquement et aimer tra-vailler au grand air. Etremotivé est une qualitéfondamentale, car c’estun travail de longue ha-leine où les salaires enfin de carrière n’excèdentpas les 1600 euros. Etrepatient, contrairement àbeaucoup de métier, c’estla nature qui impose sonrythme.

Gérard cultivel’amour du bon vin

Page 20: Book Laura Raymond

Projet scolaire

Réalisation d’un magazine du jeu vidéo

Article

TOUS FADAS DU JE

U VIDEO !OVER G

AME

Page 21: Book Laura Raymond

20

Pour ces deux passionnés de jeux, il était nécessaire de proposer une nouvelle alternative et laisser les joueurs

prendre le pouvoir, en soutenant les projets propo-sés par des studios.

Une aventure humaine Pour Lookatmygame, estimer davantage les internautes ap-paraissait comme une évidence « Les internautes producteurs ne

sont pas uniquement considé-rés comme de simples tréso-

riers, bien au contraire » explique Clément Vi-

dal. L’idée centrale de la plateforme

est l’immersion de l’internau-

te dans un monde qui

lui est sou-vent mécon-

nu : les coulisses du jeu vidéo.Grâce

au blog de la plate-forme, alimenté par les

studios, les internautes pour-ront suivre le déroulement du

développement, jour après jour, mois après mois. Ils deviendront ainsi

les membres d’une communauté, où se développera pour la première fois, une re-

lation privilégiée entre le studio et les joueurs. La dimension communautaire est primordiale

dans notre initiative et elle est aujourd’hui possible grâce aux caractéristiques du web. »

Après des mois de développement, la plateforme est enfin visible par tous depuis janvier et les internautes ont répondu présent. La première semaine, le site comptabilisait 640 ins-criptions et plus de 3 000 euros investis dans les cagnottes. Dès mars, le site a accueilli de nouveaux projets à finan-cer. James Surowiecki, auteur de La sagesse des foules, aurait-il raison de prétendre que « la foule peut prendre souvent des décisions plus intelligentes qu’un seul individu » ?Réponse dans les mois à venir.

Laura raymond

Surnommé « The new big thing » outre Atlantique, le financement participatif révélé en France par l'industrie musicale, s'ouvre aux jeux vidéo grâce à LookAtMyGame, et propose une place de choix aux internautes curieux de se lancer dans une nouvelle aventure. Une initiative 100% marseillaise, dé-veloppée au sein de l’incubateur Média de la Belle de Mai.

Depuis quelques années, le financement participatif est apparu sur la toile. De la musique, en pas-

sant par la mode ou le financement de projets professionnels, le « crowd funding » (comprendre le finance-ment par la foule), semble impacter tous les domaines.

L’union fait la forceCe nouveau modèle s’appuie sur la force du nombre pour permettre la création de nou-veaux projets, en cofinançant une offre. Cette tech-nique intè-gre la notion d ’ in te ract i -vité propre au web. Ainsi, cha-que internaute peut devenir « producteur » d’une œuvre musicale, artistique et soutenir un projet. Pour les créateurs de la première plateforme de finan-cement participatif de jeux vidéo, l’initiative s’étend au-delà d’un sim-ple investissement financier.

Financer autrementPour les fondateurs de Lookatmygame, Clément Vidal et Romain Streichemberger, il était nécessaire de proposer une alternative nouvelle au financement de jeux vidéo. Anciens développeurs de jeux, ce duo de choc est parti d’un constat simple : les studios indépendants rencontrent de grandes difficultés à réaliser leurs propres projets. Au cœur de cette problémati-que réside la difficulté de se faire éditer, ponctuée par des problèmes de trésorerie. En effet, dans le circuit traditionnel, les grands éditeurs, qui assurent l’édition, le financement et la promotion d’un jeu, comme Ubisoft et Electronics Art, optent bien souvent pour des projets rentables. Frein à la créativité ou danger pour les studios indépendants ?

LookAtMyGame faites vos jeux!

ECONOMIE

Page 22: Book Laura Raymond

Projet scolaire

Réalisation d’un magazine du colloque

Média & Santé

Article

Page 23: Book Laura Raymond

10 -

« Je suis totalement opposée à la vente de médicaments sur Internet. Vendre un médicament c’est plus qu’un simple produit, c’est avant tout un conseil et un suivi personnalisé » confie Marie Dequidt, pharmacienne à Marseille. Et elle n’est pas la seule à s’inquiéter de cette pratique qui pourrait voir le jour dans les mois à venir. En avril dernier, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, avait réuni l’Ordre des médecins, les syndicats d’officines, le syndicat des laboratoires pharmaceutiques, la DGCCRF et l’Afssaps pour recueillir leur opinion sur le projet de réforme visant les médicaments sans ordonnance et non remboursés. Environ 300 références seraient concernées.

Alors que la France vient de légiférer sur la télémédecine, la question de la vente de médicaments via Internet peine à trouver une réponse qui satisfasse professionnels et patients.

En 2003, l’arrêté DocMorris, rendu par la cour de justice de l’Union européenne, avait reconnu la vente de médicaments au public via un site Internet comme l’exercice de la libre circulation des marchandises. Charge revenait à chacun des pays membre de légiférer sur le sujet comme il l’entendait. Sept ans plus tard, dans l’hexagone, le projet de réforme balbutie toujours, alors qu’ailleurs en Europe, l’e-business concernant les médicaments est largement répandu. Les pharmaciens français se battent déjà pour empêcher la vente de médicaments en grande surface et le débat ressurgit sur la toile. La contrefaçon et l’absence de conseils

celles des laboratoires. L’un d’eux (Lilly) vient de lancer sur Internet une campagne choc de prévention envers les médicaments contrefaits.

« Internet, pour nous, c’est la jungle », avait déclaré Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre national des pharmaciens. Une inquiétude légitime lorsque l’on constate que 4500 à 15000 sites vendent des IPDE5, médicaments indiqués dans les troubles de l’érection, alors qu’on estime que plus de la moitié des médicaments vendus sur Internet sont des contrefaçons. C’est pour cela que l’Ordre des pharmaciens réclame notamment une obligation de

pharmacie à une officine « de briques et de mortier ». Faudra- t-il dans le futur former des pharmaciens en ligne ? A cette question, Mme Dequidt, répond « Dans 10 ans, pourquoi pas. Tout est une histoire de contexte, le plus important reste le conseil. Comment une femme enceinte derrière son écran saura-t-elle que le produit qu’elle achète n’est pas dangereux pour elle si un pharmacien ne la conseille pas ? Les gens pensent que, parce que les médicaments sont en accès-libre, ils ne sont pas dangereux. C’est faux. » A l’heure où la consultation par Internet est envisagée, la question de la vente

de médicaments en ligne devra être traitée rapidement par Xavier Bertrand, nouveau ministre de la Santé. Si plus de 780.000 médicaments ont été saisis par les douanes en 2007, c’est qu’une réelle demande existe. En voulant préserver la santé du public, le coup de frein des pharmaciens ne provoquerait-il pas l’effet inverse ? Gare à ce que ce temps de latence ne favorise pas l’accès à des sites de contrefaçons.

LAURA RAYMOND

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"Comment une femme enceinte derrière son écran saura-t-elle que le produit qu’elle achète n’est pas dangereux pour elle si un pharmacien ne la conseille pas ?"

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Page 24: Book Laura Raymond

Tables rondes

LAURA RAYMOND

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L’imagerie médicale est déjà utilisée dans l’étude des crashs-tests, en art et même en marketing. Tout aussi surprenant, elle est exploitée dans les aéroports au travers de scanners corporels pour garantir notre sécurité. Mais à quel prix ?

22 Février 2010, le premier scanner français fait son entrée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle de Paris. Avec les « body scanners », ou scanners corporels, plus besoin de se déshabiller : les ondes millimétriques traversent les textiles. Quelques secondes après son passage, le voyageur apparait nu sur l’écran de contrôle de l’agent posté au sous-sol. Très rapide, et proposé uniquement aux volontaires, le scanner permet de détecter le moindre objet suspect. Cette nouvelle pratique intrigue et provoque de vives réactions. Rassurante pour les moins sceptiques, elle est aussi qualifiée d’intrusive pour certaines associations qui s’opposent vivement à ce type de pratique. « Pour moi c’est un scanner déshabilleur, on y voit les corps et les détails. C’est une intrusion dans la vie intime » avait déclaré Jean-Claude Vitran, représentant de la Ligue française des droits de l’Homme. Ces nouveaux scanners permettent effectivement de distinguer les formes et les volumes dont les parties génitales.

Depuis 2006, les passeports électroniques français sont équipés d’une puce électronique (dite puce RFID) permettant aux douanes de lire les données vous concernant en passant le passeport devant une machine. La puce contient nom, sexe, âge et d’autres éléments évidents mais aussi votre photo et deux de vos empreintes digitales. Tout cela semble pratique et utile.

Le problème apparaît quand on sait que l’accès à ces données peut se faire à distance et sans votre accord. C’est ce

qu’a démontré Adam Laurie, spécialiste en technologie RFID et directeur de Aperture Labs, une société britannique de recherche et développement en sécurité. Grâce à un appareillage standard, il a pu lire la puce, récupérer les données et les décoder sans toucher ou avoir accès au passeport et sans laisser aucune trace.

Se pose dès lors la question de la validité d’un document qui a été réclamé après les attentats du 11 Septembre

2001 pour... renforcer la sécurité. On pourrait aussi s’interroger sur ce que deviendraient ces informations piratées, notamment si elles venaient à s’étendre à d’autres mesures biométriques. Ne risquerait-on pas d’assister à la mise en place de fichiers d’identité illégaux particulièrement efficaces qui pourraient être exploités dans de multiples cadres liberticides?

Toute nouvelle pratique dessine dans son sillage son lot de craintes et d’inquiétudes. Un tel usage a-t-il sa place hors des hôpitaux, et qu’en est-il de la gestion et la conservation de nos images ? Pour protéger les passagers, la CNIL et ses homologues européens se mobilisent pour que le dispositif soit utilisé en respect de la vie privée. Leurs recommandations prévoient que « la représentation du corps des personnes soit schématique, et non en image réelle. Aucun stockage ni enregistrement des images n'est autorisé, les opérateurs qui visualisent les images sont situés dans des locaux physiquement isolés et ne connaissent pas l'identité des personnes contrôlées. Ainsi, les images obtenues ne permettent pas d'identification directe ou indirecte des voyageurs. ». Une délégation rendue sur place lors de l’installation de ce scanner avait pu constater que ces recommandations étaient respectées. Déjà utilisé en Angleterre, en Suisse, et largement répandu aux USA (plus de 400 scanners dans tout le pays), le procédé inquiète aussi outre-Atlantique. Le 24 novembre

dernier, un mouvement de contestation issu d’Internet avait appelé les passagers des aéroports à refuser les scanners corporels. Les scanners, jugés dangereux par les utilisateurs, représentent-ils un danger pour notre santé ? L'Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) a estimé qu'il n'y avait « pas de risque avéré pour la santé des personnes ». Cette nouvelle technologie permettrait une détection presque aussi performante sans utiliser les rayonnements ionisants des rayons X. Cependant, les personnels navigants et les passagers restent méfiants, tout comme certains scientifiques qui craignent l'augmentation du risque de cancer. Ces images jugées trop intrusives et potentiellement dangereuses ont-elles vraiment leur place dans un lieu public ? Peut-on brader la santé au nom de la sécurité ? Selon un sondage américain, publié par le Washington Post, 64% des personnes interrogées restent favorables aux scanners corporels. Sur le sol français, la pratique peine à s’étendre. En dépit des idées reçues, nos chers compatriotes auraient-ils du mal à se faire déshabiller ?

Scanner millimétrique

LIONEL SPINELLI