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-Violaine Lochu-

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Page 1: Book 6 2013 minimum

-Violaine Lochu-

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Violaine Lochu

Prendre un langage établi et le retourner sur lui-même, le faire balbutier, suffoquer, le perturber, l’accentuer, le renverser… Le mécanisme se révèle, le chant devient souffle, la lingua-madre se fait étrangère, l’alphabet perd son sens.

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Expositions, résidences, workshops

29.06.13 : Fabula, dans «Hospitalités /Archipel 06», organisé par TRAM, Bétonsalon, Paris

20.05 - 20.07.13 : Quelque chose de plus qu’une sucession de notes, centre d’art et de recherche Bétonsalon, Paris

22.02.13 : Chaque chose est à sa place, lors de « One place after an other one/proposition#1 dans un loft », La Courneuve

08.02.13 : Vestiges de Roncevaux, dans « Think tank / 9.02 - 16.03 », galerie Oberkampf, Paris

04.08 - 10.08.12 : E. I know it begins with E, North end studio, Detroit, Etats Unis

23.11.11 : Interview with/avec Jeff Perkins, galerie la Vitrine, Paris

08.10.11 : Salvons le stranièrois !, lors de « FRAsq, rencontre de la performance », le Générateur, Gentilly

01.10.11 : Seven up! lors de « Nuit blanche à la Vitrine », Paris

13.05.11 : LSMM, dans « Plug in », site d’art contemporain abbaye Maubuisson, saint Ouen L’aumône

08.04.11 : Se va la vie en rode, lors de « Fisimatenten/visitez ma tente », galerie la Vitrine ,Paris

02.03.11 : interprète de la performance du collectif I could never be a dancer, inauguration de la Gaîté lyrique, Paris

Etudes et diplômes

2012 : DNsEP obtenu à l’ENsAPC école nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy

10 : master II recherche arts plastiques à université Rennes II mémoire sur la physicalité de la voix dans la performance et la vidéo

08-09 : master I , accademia dei belli arti di Brera, Milan dans le cadre de l’échange érasmus

08 : licence arts plastiques à l’université Rennes II

05 : baccalauréat littéraire option arts plastiques et musique

05 : diplôme de fin deuxième cycle en piano et flûte traversière au conservatoire d’Evron

26.01.11 : Stranieri ovunque, dans « Opus operandum / 1.03 - 31-05 », fondation Kadist, Paris

20.01 - 05.02.11 : Fenêtre sur rue Paris-Cergy/Rouen, Galerie Martainville de l’Erba, Rouen

11.05 - 21.05.10 : objet/désir, espace M université Rennes II, Rennes

26.04 - 12.05.10 : Malachianta, galerie crous, Rennes

16.02.10 : La turtura, espace M université Rennes II, Rennes

26.01 - 13.02 .10 : Corps sonores, maison de quartier de Maurepas, Rennes

16.09 - 22.09 : résidence Palauarte, sardaigne, Italie

01.03 - 15.06.09: résidence à l’école de lutherie de Milan, Italie

09.04.09: Border, Casa Morigi, Milan, Italie

30.05- 1.06.08 : L’autre, le Temple , Evron

08.04.08 : De l’anedoctique au concept, dans « V.O.s.T expose / 8.04 - 12.04 », la maison de quartier Le grand Chêne, Rennes

2008 :- stagiaire du régisseur et artiste Benoit Marie Moriceau - assistante au centre d’art le 40mcube à Rennes

Musique

- accordéoniste et chanteuse de musique traditionnelle dans divers projets (Mashke, Traversées, specimen...), donne des concerts et workshops en France et à l’étranger

- élève de Valérie Philippin, cours sur la voix contemporaine et l’improvisation

- élève de la classe de chant lyrique de Hélène Denis, conservatoire de sevran

- nombreuses formations sur la voix traditionnelle : école des glottes trotters sous la direction de Martina Catella, stage de chant yiddish à Weimar (Allemagne), stage de chant bulgare à Plovdiv (Bulgarie), cours de chant italien aurprès de Cinzia Minotti à Lecce (Italie du sud)...

CurriCulum vitae

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La performance Fabula révéle l’oubli comme un aspect de l’altération d’une culture orale. Violaine Lochu reprend le conte populaire Le petit Chaperon Rouge, de tradi-tion orale qui fut fixé dans l’écriture au XVIIe siècle par Charles Perrault, puis plus tard par les frères Grimm. Elle s’inspire aussi des versions orales du conte qui ont été re-cueillies dans plusieurs provinces françaises de la bouche des conteurs au début du XXe siècle. Par un jeu d’intona-tions, de silences et de remémoration, l’artiste révèle les aspérités, les fissures et les zones d’ombres qui forment l’identité fluctuante de tout récit oral. Elle met en œuvre une dynamique complexe de glissements, disparations et réapparitions qui est propre au conte populaire. Avec poésie, Violaine Lochu actualise et redouble les accidents inhérents à toute forme de transmission orale : oublis, déformations et surgissements constituent les aléas d’un pensée tout à la fois vivante, contingente et partagée.

performance vocale, 17’, 2013Quelque chose de plus qu’une sucession de notes, 22.05 - 20.07.13, centre d’art et de recherche Bétonsalon, Paris

FaBuLa

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Comment retient-on une forme orale ? quelles déformations s’opèrent lors de la transmission d’un récit qui n’a pas été conçu dans l’écriture ?

Chinesewhispers actualise ces questions en prenant pour point de départ le jeu populaire du téléphone arabe. Une comptine française est racontée d’une personne à une autre par des non francophones. Des erreurs d’articulation et de prononciation se glissent et provoquent une érosion du sens. Dans la vidéo l’artiste a rassemblé les matériaux de ces récits et répète telle une ritournelle la comptine ainsi transformée.

vidéo sur moniteur, 3’04, 2013Quelque chose de plus qu’une sucession de notes, 22.05 - 20.07.13, centre d’art et de recherche Bétonsalon, Paris

ChinEsE whisPErs

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Pour le projet One place after another one, Violaine Lochu intervient dans un espace habité transformé en galerie pour un soir. quel meilleur contexte pour s’interroger sur les notions de « chez soi », d’habitation, de maison ?

Comme toujours chez l’artiste la forme passe par un devenir du langage. Chaque chose est à sa place est une performance vocale qui met en verbe l’organisation subjective de la maison, cartographie mentale, « cosmos dans toute l’acceptation du terme » comme l’écrit Bachelard. Au commencement, l’espace est pensé/classé, listé, rangé, catalogué, plié. Progressivement ce bel agencement se délite, le désordre s’insinue dans la langue, des mots glissent, basculent, tombent, s’intervertissent… La voix qui cherche à contenir cette avancée du chaos, accélère, bégaie, suffoque. La maison déborde, le fantasme empiète sur le réel, le nid devient menaçant voire terrifiant.

performance vocale, 8’, le 22.02.2013One space after an other one, proposition#1 dans un loft, La Courneuve

ChaquE ChosE Est à sa PLaCE

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Vestiges de Roncevaux est une performance vocale proposée lors d’une exposition collective. Il s’agit ici de faire subir à la Chanson de Roland, « monument » de la langue française, une série d’altérations linguistiques, de «ruiner » littéralement le texte dans un temps archéologique accéléré.

Erosion, fragmentation, sédimentation : ces phénomènes appliqués au langage se déclinent en chuchotements, silences, bruits, chants interrompus. Le poème est donné à entendre sous une autre forme, un autre relief, des aspérités nouvelles, qui laissent entrevoir sa splendeur passée. Dans une vision quasi romantique, le vestige est envisagé ici comme une re-création du langage.

performance vocale, 16’, le 08.02.2013Think Tank, 9.02 - 14.02.13, galerie oberkampf, Paris

VEstigEs dE ronCEVaux

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dès-originEinstallation vidéo, 2 projections l’une à côté de l’autre, 2’55’’, 2012

«Première image : les cartes postales de différents lieux où j’ai habité tombent du mur. Je tente vainement de les y fixer. seconde image : le visage de ma grand mère. Elle refuse de répondre à des questions que je lui posais sur ma famille. Elle parle très peu, marmonne, son visage est crispé, au bord des larmes parfois.»Dès-origine cherche à mettre forme une volonté de compréhension, de désentrelacement. Comment être au monde par fragments ? (de lieux, de vie). C’est la difficile tentative de dire le point d’origine et l’impossibilité de l’ignorer pourtant.

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Violaine Lochu prononce son nom de famille d’une quin-zaine de manières différentes. On en vient à ne plus savoir laquelle serait la bonne. L’identité est troublée par l’accen-tuation. Puis elle récite une trentaine de diminutifs de son prénom. Il semble alors s’exotiser, accéder à une nouvelle histoire, un nouveau visage à chaque fois.

Parallèlement on voit une main tracer au crayon le mot mère dans une dizaine de langues différentes. Certaines des lettres du mot qui vient d’être tracé sont gommées puis remplacées par d’autres. Des ponts se créent entre les langues. La trace de chacune des lettres écrites perdure sous les autres. Peut-être qu’une langue d’avant les lan-gues surgit de cet entremêlement ?

My naME is LoChu -Lingua MadrE

installation vidéo, 2 moniteurs face à face, 2’55’’, 2012E, I know it begins with E, 4.08 - 10.08.2012, north end studios, détroit, u.s

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Salvons le stranièrois ! est une association qui milite pour la sauvegarde de la culture stranièroise. Le peuple stranièrois est une minorité d’Italie centrale qui a du quitter les Abruzzes pendant l’Inquisition au XVe siècle. Les survivants, après des années d’exil, finissent par s’installer en Mayenne. A cette époque la Mayenne sort exsangue d’une longue période de guerre. Les locaux ont besoin de main d’œuvre et font appel aux nombreuses connaissances des stranièrois. s’ensuivent des siècles de cohabitation pacifique. En 1887, à la suite d’une rixe qui dégénère dans la fabrique de toile du Brontz à Laval, les mayennais traquent et assassinent les stranièrois. Depuis cet épisode sanglant, un silence entoure l’histoire de cette communauté, dont il reste peu de traces. En 2007 leur existence est redécouverte par Pierre Bourdais qui fonde l’association Salvons le stranièrois !

La pièce consiste en une conférence-performance de présentation, suivie de la signature d’une pétition pour l’ouverture d’une école bilingue français-stranièrois.La conférence occulte cependant le point central : le peuple stranièrois est une fiction. Inventer cette communauté, c’est créer une réflexion formelle autour de l’échange entre des cultures qui ne se sont jamais rencontrées de cette manière. Pour réaliser cette fiction Violaine Lochu a emprunté des éléments au réel, à savoir les cultures de différentes régions – la Mayenne, les Abruzzes –, l’histoire de l’inquisition, la diaspora juive, le massacre des italiens d’Aigues-Mortes, le statut de la culture ashkénase en Pologne etc. L’artiste aborde aussi les aspects inquiétants et les dérives de ces nombreuses associations de revival culturel fondées autour de l’idée d’une «origine» et d’un «âge d’or» mythiques.

performance-conférence, 3h30, le 08.10.2011 FrasQ, rencontre de la performance , le générateur, gentilly

saLVons LE stranièrois

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BaL stranièroisperformance et installation d’une salle de bal, 15’, 2012

On trouve sur les tables du bal les attributs de certaines réunions folkloriques que cette performance pastiche. On peut savourer des stelloïs, spécialités culinaires stranièroises, et déguster un peu de ratafiamau, l’alcool typique fabriqué et consommé par ce peuple. Violena Lochoï, mon double stranièrois, interprète des chants et des danses «authentiques». Des membres du public forment une farandole, on applaudit, on rit, la fiction s’installe.

Ce bal interroge, en jouant sur l’ambiguïté entre l’adhésion au propos et la distance, «la musique traditionnelle» et tous les éléments qui l’entourent. Tout est mis en place pour que le bal soit vraisemblable. Je cherche à ce qu’on ressente ce balancement, ce frottement entre la possible poésie d’un tel moment et le danger que recèlerait la recherche d’une authenticité perdue.

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sE Va La Vi En roidEperformance, environ 6’, le 8.04.2011 Fisimatenten/visitez ma tente, galerie la Vitrine, Paris

«J’ai demandé à une allemande qui n’avait aucune notion de français de m’écrire ce qu’elle entendait lorsqu’elle écoutait La vie en rose d’Edith Piaf. Je voulais éprouver de l’extérieur ma propre langue, m’en extraire au profit de sa musicalité. Le même protocole a été appliqué « en miroir » à la chanson allemande Lili Marleen. J’ai ensuite interprété ces deux chants en respectant au plus près leur transcription auditive en m’accompagnant à l’accordéon.»

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ConFérEnCE sur sTranIErI OvunQuEperformance-conférence, environ 20’, le 26.01.2011Opus operandum, 1.03 - 31-05, fondation Kadist, Paris

sous l’invitation de la fondation Kadist à réaliser un travail à partir des œuvres de sa collection, Violaine Lochu fait une conférence sur l’une d’entre elles : Stranieri ovunque de Claire Fontaine. L’une des préoccupations majeures de ce collectif est l’« être étranger ». Au fur et à mesure que cette pensée se développait, le discours en français venait s’italianiser selon un protocole précis et en cela devenait étranger à lui-même.

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LsMM (langue des signes moniale musicale)performance, 6’, le 13.05.2011 Plug in, site d’art contemporain abbaye Maubuisson, saint ouen L’aumône

Violaine a traduit deux chants cisterciens en langue des signes des moines. En effet, dans les abbayes cisterciennes comme celle de Maubuisson, les moniales devant réserver leur parole à dieu, ne communiquaient que par signes. Cette langue était donc réservée à des tâches quotidiennes et triviales. Le chant cistercien était quant à lui en latin, langue liturgique. La traduction permettait alors une fusion impossible et posait aussi la question : comment chanter sans voix ? La composition d’une langue des signes moniale (imaginaire) et son apprentissage font partie intégrante du travail qui débouche finalement sur une performance.

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9 yidishE LidErlivret de chanson, 21x15 cm, 2011

Apprendre un autre alphabet, c’est réapprendre à écrire. La calligraphie quotidienne est maladroite au début, on confond les lettres, on se trompe de sens. Puis vient l’idée de transposer une réalité dans une autre ; se donner la tâche absurde d’écrire le français dans le sens du yiddish.

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BayM rEBn sudEvidéo, 2’, 2010

Fenêtre sur rue Paris-Cergy/rouen, galerie Martainville de l’Erba, 20.01 - 05.02.2011, rouen

On observe les mains d’accordéoniste jouer sans leur instrument, révèlant ainsi la dimension tactile de la musique.

shErELEinstallation vidéo, 3 moniteurs, 2’10, 2009Corps sonores, 26.01 - 13.02.2009, maison de quartier de Maurepas, rennes

Violaine joue de l’accordéon dans différentes postures afin de chercher la physicalité du son.

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EuroPE (Ci-dessus)

5 tissus, 45 x 60cm, 2009

Violaine a demandé à des personnes d’origine non-européenne de représenter la carte de l’Europe. Ces dessins sont ensuite brodés sur du tissu. L’image produite, indécise, flotte entre représentation collective et interprétation individuelle.

FranCia itaLiana (Ci-contre)

carte 150x120 cm, papier, 2009Border, 09.04.2009, Casa Morigi, Milan, italie

selon le même protocole, des italiens dessinent la carte de la France comme il s’en souviennent.

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KPan guEu guEu guEuperformance, environ 15’, le 26.01.10Corps sonores, 26.01 - 13.02.10, maison de quartier de Maurepas à rennes

«Roger, originaire de Côte d’Ivoire, m’a transmis un chant qu’il entonnait quand il était enfant dans les champs lors de la moisson. J’ai cherché un geste vocal qui corresponde à ce chant de travail. Lors de ma performance, les mouvements de mon corps s’accélérent, affetant ma voix qui passe progressivement du cri au murmure soufflé.»

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[email protected]

06 26 03 49 38

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