boiteries : maîtrise de la ventilation sol sec un atout ...€¦ · pour limiter l’élévation...

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A près avoir détaillé les in- térêts de la génétique et de l’alimentation, pas- sons enfin aux leviers d’action pragmatiques que vous, éle- veurs, allez pourvoir appli- quer dans vos élevages. Dans la problématique des boite- ries, le sol reste un facteur de risque majeur. Pour cause, un sol trop humide est une source de glissade et facilite le développement de bacté- ries et augmente ainsi l’appa- rition d’infections et donc de douleurs lorsque la barrière épidermique est fragilisée. Le pied lui-même peut aussi être touché par un pourrissement de la corne ou du talon. Si les sols humides sont donc pros- crits, comment les sécher ? Pour l’équipe technique du groupe vétérinaire Chêne Vert Conseil, il n’existe qu’une so- lution : gérer au mieux la ven- tilation de son bâtiment ges- tante. Et bien malheureux celui qui pensait qu’un bâti- ment neuf supprimerait tous les problèmes de ventilation… Température, débit et vi- tesse d’air sont les trois fac- teurs clé pour bien gérer la si- tuation. Mais ce qui complique le système, c’est qu’ils inter- agissent et doivent s’adapter, au quotidien, aux conditions climatiques. Un subtil mélange que Mickael et Isabelle Juin ap- pliquent maintenant dans leur élevage depuis que Valérie Nor- mand et Céline Chevance, res- pectivement vétérinaire et technicienne dans le groupe Chêne Vert Conseil les ont aidé à élaborer la recette. Installé à Noyal-Pontivy (56), ce couple d’éleveur a opté pour un passage aux normes bien- être avec des cases de 6, 7, 8 ou 12 truies avec bat-flanc. Un bâtiment neuf a été construit et une partie des bâtiments existants a été rénovée. Début 2013, alors que le chantier se termine et que les truies arri- vent dans leurs nouveaux locaux, très vite, les éleveurs observent une recrudescence de « petits problèmes » de pattes chez leurs truies logées dans le bâtiment neuf : « des panaris sont très rapidement apparus, notamment lorsque les températures extérieures descendaient fortement et que le sol en gestante était trop humide. Cela n’a pas forcément en- traîné de réformes supplémen- taires car nous soignons les pa- naris. Mais cela est pénible et demande d’y passer beaucoup de temps », explique Isabelle Juin (voir l’encadré ci contre « Pour traiter l’urgence »). Pour la vétérinaire Valérie Normand, le diagnostic était clair: la ven- tilation du bâtiment faisait défaut. Débit = vitesse x section La première étape du bilan s’est attardée sur la cohérence et la régulation des entrées d’air. Et là surprise: dans le bâ- timent neuf, il manquait 0,37 m² d’entrée d’air. Une ou- verture supplémentaire de 75x50 cm, au-dessus de l’exis- tante a donc été créée. A cette même étape, Céline Chevance a calculé les ouvertures maxi- males et minimales des trappes correspondant aux débits optimums pour les pé- riodes chaudes et froides, en conservant toutefois une marge de sécurité pour la fer- meture en période froide. Ainsi, après avoir vérifié le bon coulissement de la chaînette d’ouverture des trappes, la technicienne a repéré par des chaînons de couleurs la four- chette d’ouverture que l’éle- veur peut utiliser au cours des changements de température (voir p. 76). Ces repères lui per- mettent d’évaluer facilement l’ouverture sans avoir de lien visuel direct avec les pignons situés dans les combles. Pour le plafond diffuseur, les calculs de surfaces totales des trous ont montré un résul- tat, pour un chargement maxi- mal, proche des recommanda- tions, à 0,03 m² près. Au vu de ce très faible manque, le vété- rinaire et la technicienne ont préconisé de laisser l’installa- tion en l’état et d’attendre l’été prochain pour observer en si- tuation de forte chaleur si la salle avait de réelles difficul- tés à se refroidir. Si cela arri- vait, trois fentes de 1,5 cm de largeur sur une longueur de 80 cm au-dessus du couloir se- raient à envisager. Second point pour ce bilan de ventilation: les extractions. Les mesures des vitesses d’air au niveau des gaines des ven- tilateurs ont permis de calculer le débit. Et là encore, le résultat n’était pas en adéquation avec les recommandations, notam- ment pour le débit minimum: 47 m 3 /h/truie au lieu de 25. Ainsi, de la même manière que pour les entrées d’air, la techni- cienne a évalué et surtout ja- Dossier BOITERIES : maîtrise de la ventilation Sol sec Un atout qui ne manque L’humidité des sols est une cause prépondérante de l’apparition d’infections des pieds et des pattes des truies. Face à cette problématique et sur les conseils de leur vétérinaire, Mickaël et Isabelle Juin ont revu l’ensemble de leur système de ventilation de leur atelier gestante pourtant neuf. Matériel et réglages quotidiens, tout a été passé en revu. Explications. Estelle Polette 74 PORC magazine Février 2014, n° 484 CARTE DE VISITE 300 truies NE à 100 % Aujourd’hui en 7 bandes (sevrage 28 jours) mais prochainement passage à 5 bandes (sevrage 21 jours) Faf Génétique : Adénia ADN EARL Grand Menec Isabelle et Mickaël Juin, (éleveurs), Valérie Normand et Céline Chevance, respectivement vétérinaire et tech- nicienne dans le Groupe Vétérinaire Chêne Vert Conseil.

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Page 1: BOITERIES : maîtrise de la ventilation Sol sec Un atout ...€¦ · pour limiter l’élévation de la température de la salle par temps chaud et salle remplie. Le débit minimum

A près avoir détaillé les in-térêts de la génétique etde l’alimentation, pas-

sons enfin aux leviers d’actionpragmatiques que vous, éle-veurs, allez pourvoir appli-quer dans vos élevages. Dansla problématique des boite-ries, le sol reste un facteur derisque majeur. Pour cause, unsol trop humide est unesource de glissade et facilitele développement de bacté-ries et augmente ainsi l’appa-rition d’infections et donc dedouleurs lorsque la barrièreépidermique est fragilisée. Lepied lui-même peut aussi êtretouché par un pourrissementde la corne ou du talon. Si lessols humides sont donc pros-crits, comment les sécher ?Pour l’équipe technique dugroupe vétérinaire Chêne VertConseil, il n’existe qu’une so-lution: gérer au mieux la ven-tilation de son bâtiment ges-tante. Et bien malheureuxcelui qui pensait qu’un bâti-ment neuf supprimerait tousles problèmes de ventilation…

Température, débit et vi-tesse d’air sont les trois fac-teurs clé pour bien gérer la si-

tuation. Mais ce qui compliquele système, c’est qu’ils inter-agissent et doivent s’adapter,au quotidien, aux conditionsclimatiques. Un subtil mélangeque Mickael et Isabelle Juin ap-pliquent maintenant dans leurélevage depuis que Valérie Nor-mand et Céline Chevance, res-pectivement vétérinaire ettechnicienne dans le groupeChêne Vert Conseil les ont aidéà élaborer la recette.

Installé à Noyal-Pontivy (56),ce couple d’éleveur a opté pourun passage aux normes bien-être avec des cases de 6, 7, 8ou 12 truies avec bat-flanc. Unbâtiment neuf a été construitet une partie des bâtimentsexistants a été rénovée. Début2013, alors que le chantier setermine et que les truies arri-vent dans leurs nouveauxlocaux, très vite, les éleveursobservent une recrudescencede « petits problèmes » depattes chez leurs truies logéesdans le bâtiment neuf : « despanaris sont très rapidementapparus, notamment lorsqueles températures extérieuresdescendaient fortement et quele sol en gestante était trophumide.

Cela n’a pas forcément en-traîné de réformes supplémen-taires car nous soignons les pa-naris. Mais cela est pénible etdemande d’y passer beaucoupde temps », explique IsabelleJuin (voir l’encadré ci contre« Pour traiter l’urgence »). Pourla vétérinaire Valérie Normand,le diagnostic était clair: la ven-

tilation du bâtiment faisaitdéfaut.

Débit = vitesse x sectionLa première étape du bilan

s’est attardée sur la cohérenceet la régulation des entréesd’air. Et là surprise: dans le bâ-timent neuf, il manquait0,37 m² d’entrée d’air. Une ou-verture supplémentaire de75x50 cm, au-dessus de l’exis-tante a donc été créée. A cettemême étape, Céline Chevancea calculé les ouvertures maxi-males et minimales destrappes correspondant auxdébits optimums pour les pé-riodes chaudes et froides, enconservant toutefois unemarge de sécurité pour la fer-meture en période froide.Ainsi, après avoir vérifié le boncoulissement de la chaînetted’ouverture des trappes, latechnicienne a repéré par deschaînons de couleurs la four-chette d’ouverture que l’éle-veur peut utiliser au cours deschangements de température(voir p. 76). Ces repères lui per-mettent d’évaluer facilementl’ouverture sans avoir de lien

visuel direct avec les pignonssitués dans les combles.

Pour le plafond diffuseur,les calculs de surfaces totalesdes trous ont montré un résul-tat, pour un chargement maxi-mal, proche des recommanda-tions, à 0,03 m² près. Au vu dece très faible manque, le vété-rinaire et la technicienne ontpréconisé de laisser l’installa-tion en l’état et d’attendre l’étéprochain pour observer en si-tuation de forte chaleur si lasalle avait de réelles difficul-tés à se refroidir. Si cela arri-vait, trois fentes de 1,5 cm delargeur sur une longueur de80 cm au-dessus du couloir se-raient à envisager.

Second point pour ce bilande ventilation: les extractions.Les mesures des vitesses d’airau niveau des gaines des ven-tilateurs ont permis de calculerle débit. Et là encore, le résultatn’était pas en adéquation avecles recommandations, notam-ment pour le débit minimum:47 m3/h/truie au lieu de 25.Ainsi, de la même manière quepour les entrées d’air, la techni-cienne a évalué et surtout ja-

Dossier BOITERIES : maîtrise de la ventilation

Sol secUn atout qui ne manque L’humidité des sols est une cause prépondérante de l’apparition d’infections des pieds et despattes des truies. Face à cette problématique et sur les conseils de leur vétérinaire, Mickaël etIsabelle Juin ont revu l’ensemble de leur système de ventilation de leur atelier gestante pourtantneuf. Matériel et réglages quotidiens, tout a été passé en revu. Explications. Estelle Polette

74 PORC magazine ● Février 2014, n° 484

CARTE DE VISITE

300 truies NE à 100 %Aujourd’hui en 7 bandes(sevrage 28 jours) mais prochainement passage à 5 bandes (sevrage 21 jours) FafGénétique : Adénia ADN

EARL Grand Menec

Isabelle etMickaël Juin,(éleveurs), Valérie Normandet CélineChevance, respectivementvétérinaire et tech-nicienne dans leGroupe VétérinaireChêne Vert Conseil.

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pas d’air lonné les limites d’ouvertureet de fermeture à ne pas fran-chir pour conserver une plagede débit optimum (voir photoset schéma page 76).

La ventilation se manage au quotidien

Une fois l’ensemble du sys-tème évalué et étalonné, lesdeux spécialistes ont remis unrapport détaillé et rappelé auxéleveurs les fondamentaux entermes de consignes de tem-pérature et de réglage du sys-tème pour l’ajuster au mieuxau quotidien. Très réceptifs,Mickaël et Isabelle Juin ont im-médiatement appliqué cesconseils en plus de l’utilisa-tion déjà systématique d’as-séchant et d’un pédiluve. Lesrésultats ne se sont pas faitattendre: « en quelques jours,les sols sont devenus plussecs. Le réglage des ventila-teurs est un travail quotidien etdoit prendre en compte les ef-fectifs. Les périodes qui noussollicitent beaucoup sont lessaisons de changements detempératures donc le prin-temps et l’automne car sou-vent il y a un fort différentiel

entre les températures du jouret de la nuit. Nous, nous n’ypassons pas beaucoup detemps car nous n’avons pas ungrand nombre de ventilateurs,mais pour les élevages avec degrandes salles j’imagine quela tâche doit être plus lourde »explique Mickaël Juin. EtCéline Chevance de pour-suivre, « il y a 2-3 ans, lorsqueMickaël réfléchissait à son nou-veau bâtiment, il y avait unmanque d’équipements auto-matisés sur le marché. Des sys-tèmes intermédiaires semi-au-tomatiques ou même desventilateurs avec variateursde débit sont plus fréquem-ment rencontrés. Cela permetde réduire le travail au quoti-dien. De bons réglages des ven-tilateurs permettent égalementde garder un œil sur les dé-penses énergétiques car, malréglés, ils entraînent un refroi-dissement excessif et une sur-consommation d’électricité ».Aujourd’hui, si Mickaël Juindevait tout refaire, il nous aconfié qu’il opterait certaine-ment pour un système avecéchangeur d’air pour son bâti-ment gestante.

GMQ des cochettesun optimum à 610 g

Concernant les autres pro-blématiques de boiterie, lecouple ne constate que trèspeu d’arrachement des onglonsaccessoires. Un atout pour euxqu’ils attribuent volontiers aucaractère très calme de leurstruies.

A la réception des cochettes, siMickaël n’examine pas forcémentde près les aplombs, la vétérinaireet lui sont en revanche très atten-tifs à la croissance de celles-ci avantleur arrivée: « nous cherchons unoptimum de GMQ de 600 à 620gpar jour de vie en engraissementchez le multiplicateur. Si les ani-maux dépassent trop largementcette fourchette, la vitesse de crois-sance a été trop rapide et repré-sente un risque pour la carrière dela truie», détaille Valérie Normand.Et de poursuivre, « pour l’âge de

mise à la reproduction, l’analysedes données brutes de la GTTT estune grande aide. Je prends égale-ment en compte plusieurs critèrescomme la génétique ou l’alimentet j’évalue pour chaque élevagel’âge idéal. Ici, à l’EARLJuin, l’objec-tif est d’obtenir une première insé-mination à 265 jours».

Du côté des facteurs ali-mentaires, les éleveursveillent, avec des mesures delard dorsal régulières, à ce queleurs reproductrices n’aientpas de surpoids, ce facteurpouvant accroître l’apparitionde boiterie. En revanche, leursrécentes observations de dé-gradation de la qualité des on-glons poussent aujourd’huiles éleveurs à revoir les ap-ports en minéraux et oligo-éléments, avec l’hypothèsed’une pesée incorrecte lors deleur incorporation dans la mé-langeuse de la faf. ◆

PORC magazine ● Février 2014, n° 484 75

Malgré un travail de préven-tion, il peut arriver qu’une

truie déclare un panaris ou qu’uneplaie superficielle apparaisse. Dansce cas, dès qu’un de ces problèmesest détecté, Isabelle Juin intervientau plus vite. La blessure est désinfec-tée tous les jours avec de la teintured’iode en pulvérisation pendantparfois plusieurs semaines. Sur les

conseils du vétérinaire, une injec-tion d’anti-inflammatoires pendanttrois jours est administrée et un re-cours aux antibiotiques est réalisési nécessaire. Certes chronophage, ce protocolelui permet d’intervenir rapidementet ainsi de ne pas laisser l’état s’ag-graver jusqu’à une situation obli-geant la réforme.

>>>Pour traiter l’urgence…

Isabelle Juin désinfecte tous les jours les éventuels plaies ou panaris.

Naturellement, deux zones sont observées dans les cases de truies : unepropre (au premier plan 1) et une sale (au second 2). Si les excréments ne tombentpas dans la fosse, racler peut être une solution pour maintenir un sol propre et sec.

Le protocole d’action d’Isabelle Juin

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Dossier BOITERIES : maîtrise de la ventilation◆◆◆

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les chaînons de couleurs permettent à l’éleveur de repérer les limites d’ouver-ture et de fermeture des pignons d’entrée d’air pour garder un débit optimum.

L’air arrive dans la salle par le plafond diffuseur.

La mesure de la vitesse d’air dans le conduit du ventilateur permet de calcu-ler le débit d’air.

Les guillotines des ventilateurs sont maintenant jalonnées pour ne pas franchir les limites mini ou maxi de débit.

1.Ajuster les guillotines en fonc-tion de l’écart entre la tempéra-ture ambiante de la salle et laconsigne de ventilation : si latempérature ambiante affichéeau boîtier est supérieure à laconsigne ventilation, il faut des-serrer un peu les guillotines. Lesoir, inversement, si la tempéra-ture affichée est égale ou infé-rieure à la consigne ventilation,serrer un peu, pour que la tem-pérature ne descende pas la nuit.

2. En été, il est préférable d’aug-menter la consigne de tempéra-ture, cela pour réduire les tropgrandes amplitudes de tempéra-tures entre le jour et la nuit, ce quideviendrait préjudiciable auxtruies. Une consigne basse ne per-

met pas d’éviter les pics de tempé-rature au cours de la journée.

3. Ne pas oublier d’adapter laventilation au nombre d’animauxdans la salle.

4. Ne pas hésiter à modifier laconception du bâtiment si besoin.Un système de chauffage ou decooling peut être bénéfique.

>>> Les recommandations de Valérie Normand,vétérinaire Porc Spective à Noyal-Pontivy (56)

La ventilation en atelier gestante

Distance ouverture guillotineConduit

de ventilation

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La problématique du débitLe débit maximum est calculépour limiter l’élévation de latempérature de la salle partemps chaud et salle remplie. Ledébit minimum est, quant à lui,nécessaire pour évacuer la va-peur d’eau par temps froid,lorsque la salle est remplie auminimum, pour le stade physio-logique considéré. Le rapportsouhaité varie souvent de 1 à10, voire plus en gestante,lorsque la salle possède desplaces non occupées (fonctionde la conduite en bande). Or,souvent, les ventilateurs fonc-tionnent de 75-80 V à 220 V, cequi correspond à un rapport defonctionnement de seulement 1à 3, d’où la nécessité d’utiliser

des guillotines pour accéder audébit minimum.

Vitesse d’air ettempérature ressentieLa vitesse d’air modifie la tem-pérature ressentie. Au-delà de

0,2 m/s, une augmentation de0,1m/s de la vitesse d’air se tra-duit par une sensation de re-froidissement de 1 °C (Ifip, 2006).Comme le débit =section x vitesse, si la section

augmente pour un même dé-bit, la vitesse d’air ralentira.

Problématique du maintien de la température

Elle dépend principalement dela conception du bâtiment : • importance des pré-fosses en-terrées ;• conception des entrées d’airet du cheminement de l’air :plus le nombre de surfaces tra-versées est important, plus lesécarts de températures sont li-mités ;• choix et entretien du maté-riel.

Source : Valérie Normand et Céline Che-vance, Chêne Vert Conseil, Noyal-Pontivy

>>>Ventilation en gestante

Le b.a.-ba à retenir

PORC magazine ● Février 2014, n° 484 77

Source: Maîtrise de la ventilation et du chauffage en porcherie, chambre d’Agriculture, Ifip 2008

Truies gestantes

25 m3/h/truie

150 m3/h/truie

6

20° C

Hiver: 20° C ou 18° C en groupeÉte: 22° C

Besoin des animaux

Débit mini

Débit maximum

Rapport débit max/débit mini

Température minimale recommandée

Température de consigne

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Texte surligné