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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.fr MARDI 11 SEPTEMBRE 2012 N° 2311

11 SEPTEMBRE

Obama et Romney feront profil bas P. 10

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L’expert mandaté par le gouvernement entendu ce mardi P. 12

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FRANCE-BIÉLORUSSIE

Les Bleus retrouvent leur bête noire P. 22J.

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GASTRONOMIE

A Strasbourg, des clients de plus en plus exigeants P. 2

ÉDITION DE STRASBOURG

L’office de tourisme maintient la pression« L’Alsace est considérée comme l’une des deux meilleures régions gastrono-miques de France, avec le lyon-nais, alors forcément, l’office de tourisme (OT) de Strasbourg veille au grain ! » L’adjoint au tourisme, Jean-Jacques Gsell, reçoit régulièrement des plaintes de clients mécontents, qu’il s’agisse des prix, de l’ac-cueil, du délai d’attente ou de la qualité des plats. Et de nom-breuses personnes ne pren-

nent pas le temps de remplir le formulaire mis à leur disposi-tion à l’OT. « Il y a toutefois une satisfaction globale. Le pro-blème, c’est que certains se trompent de métier et ça re-jaillit sur toute une profes-sion. ». L’OT compte 800 adhérents, et si les mauvaises publicités au-tour d’un établissement se multiplient, celui-ci peut en être exclu. C’est le cas pour un à deux restaurants par an. W S.R.

MARDI 11 SEPTEMBRE 20122 GRAND STRASBOURG

SÉBASTIEN RUFFET

I l y a des tartes flambées, des choucroutes ou des waedele qui font peur à voir. A tel point que les Strasbourgeois n’hésitent plus à sor-

tir de la ville pour « bien » manger alsacien. Le constat n’est malheureusement pas nouveau et attise la fureur de Patrick Franchi, le glacier : « Ma clientèle est composée à 80 % d’Alsaciens. Si je veux qu’ils reviennent, je suis obligé de faire de la qualité… Ce n’est malheureusement pas le cas de certains restaurateurs. » Des propos à nuan-cer, car, si certaines enseignes jouent en effet la carte de « l’attrape-touriste », une majorité tente de préserver l’image de la gastronomie locale.

Des « mauvaises adresses » installéesà des endroits stratégiques«  De nombreux restaurants sont labellisés maître-restaurateur, note Flora-Lyse Mbella, créatrice du webzine Goûts d’Alsace. Cela signi-fie que 80 % des aliments sont transformés sur place, avec une part importante de produits frais. » Ce label est attribué par la préfecture après une série de contrôles, mais reste peu vi-sible, le gouvernement ayant mal relayé cette distinction. Le phénomène de grogne pourrait s’expliquer par l’abondance d’émissions culi-

naires à la télévision. « Les chefs me l’affirment, poursuit la journaliste. Aujourd’hui, plus personne n’hésite à renvoyer un plat. Les clients sont de-venus beaucoup plus exigeants. » Quand on paye, on veut de la qualité. Quant aux « mauvaises adresses », le hic, c’est qu’elles sont particuliè-rement bien exposées, aux endroits stratégiques. Un simple coup d’œil sur les assiettes servies en terrasse donnera une indication sur le respect des traditions. W

GASTRONOMIE La qualité des plats alsaciens servis dans le centre-ville laisse parfois à désirer

LES CLIENTS RESTENT SUR LEUR FAIM W LA FLAMMEKUECHE, SYMBOLE ULTIME

« Où manger une bonne tarte à Strasbourg ? » On ne compte plus les messages sur les réseaux sociaux, preuve du malaise. Une explication : la « vraie » se mange cuite au feu de bois. Et trouver un local dans Strasbourg où l’on peut installer un four à bois, c’est compliqué…

Les amateurs sont de plus en plus critiques.

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MARDI 11 SEPTEMBRE 2012 3GRAND STRASBOURG

ALEXIA IGHIRRI

U n troisième report se profile. Après ceux du 14 et du 28 août, l’avocat des familles roms,

Me Hervé Begeot, va demander le renvoi de l’audience en référé, ce mardi matin au tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg, concernant le démantèle-ment de quatre camps strasbourgeois. « Et ce sera le dernier. Il y aura, de toute manière, une issue prochainement », a-t-il assuré. Comme la dernière fois , l’avocat représentant la ville de Stras-bourg ne devrait pas s’opposer à cette demande. Une nouvelle audience pour-rait alors être programmée « la semaine prochaine ou le 2 octobre », selon Me

Begeot. Cette procédure, la ville, bien que favorable au dialogue, entend la poursuivre.Le collectif d’associations* soutenant les 110 personnes menacées d’expulsion en réclame, lui, l’arrêt. « Malgré nos demandes et les discus-sions, la ville reste sur sa position, re-grette Thierry Kuhn, directeur du chan-tier d’insertion Emmaüs-Mundolsheim. Cela ne nous rassure pas quand on voit comment ça se passe ailleurs. Ce n’est pas un cadre serein pour discuter ». Si elle comprend la crainte des associa-

tions, l’adjointe aux affaires sociales, Marie-Dominique Dreysse, est « persua-dée qu’il n’y aura pas d’expulsion, puisque le dialogue existe. Le référé est juste un marqueur dans l’ensemble de la démarche. »

Un comité de coordinationCe dialogue entre la ville et les associa-tions devrait prendre la forme d’un co-

mité de coordination, permettant aux deux parties de travailler conjointement sur les solutions à apporter aux familles roms concernées par la procédure.Espéré par le collectif d’associations entre l’audience du 28 août et celle de ce mardi, ce comité pourrait être mis en place d’ici à la fin de semaine, voire «  sous 10 jours  », selon l’adjointe strasbourgeoise. « Ce n’est pas encore

calé, parce qu’il y a des entretiens et des arbitrages à faire. » Une concréti-sation très attendue par Thierry Kuhn, qui estime que la situation des familles « n’a pas beaucoup avancé » depuis leur dernier passage au TGI de Stras-bourg. W

*Médecins du Monde-Strasbourg, Emmaüs-Mundolsheim, Arpomt, Cercle Menachem Taf-fel, Latcho Rom.

JUSTICE Un nouveau renvoi devrait être prononcé ce mardi sur le démantèlement de quatre camps

EN ATTENTE DE SOLUTIONS POUR LES ROMS

« Malgré nos demandes et les discussions, la ville reste sur sa position »

Résidant sur quatre campements strasbourgeois différents, 110 personnes sont sous la menace d’une expulsion.

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CULTURE« Poly » fête ses 15 ansLe magazine culturel Poly a publié lundi son 151e numéro, soit 15 ans de culture en Alsace. Au sommaire, Frédéric Taddéï, Bertrant Burgalat ou encore Pierre Assouline.

POLLUTIONStocamine, 10 ans de luttePrès de 44 000 tonnes de déchets toxiques sont toujours enfouies au fond de la mine qui s’est écroulée le 10 septembre 2002 à Wittelsheim. Le collectif Destocamine a redemandé lundi une solution rapide.

secondes20Il est l’un des rendez-vous important de la rentrée. Le salon BiObernai, or-ganisé ce week-end à Obernai*, se dé-clinera, pour sa neuvième édition, sous la thématique « Agir pour l’environne-ment ». Un fil rouge qui coule de source pour le salon de l’agriculture bio alsa-cienne. Mais pour coller au mieux à cette thématique, la structure organi-satrice du salon, Alsace Bio, n’a pas fait les choses à moitié. Lors de la prépa-ration de la manifestation, « la consom-mation énergétique des équipements a été optimisée, les déchets triés et les supports papiers recyclés. Les locaux sont entretenus avec des produits éco-logiques et biodégradables, ce qui sera également le cas tout au long de la ma-

nifestation », ont assuré les organisa-teurs. Un espace « Environnement » sera aménagé et accueillera des associations et des exposants qui dévoileront leurs astuces originales concernant le recy-clage des déchets, le compostage, la fabrication de meubles en carton ou en-core la protection de la biodiversité. Des conférences, menées par des experts,

seront également proposées au public sur l’économie et le traitement des eaux ou encore la production d’énergies re-nouvelables. W A.I.

Du vendredi 14 au dimanche 16 septembre, de 10 h à 20 h (19 h dimanche), parking des Rem-parts à Obernai. Tarifs : 4 € (2 € réduit), entrée gratuite vendredi. Programme et infos :www.biobernai.com

AGRICULTURE

A Obernai, le salon bio cultive sa fibre écolo

W ENVIRON 230 ACTEURS DE L’AGRICULTURE BIOPrès de 230 exposants seront présents au salon BiObernai cette année, sur un site plus grand dont l’aménagement a été repensé. Les agriculteurs alsaciens engagés dans une démarche biologique témoigneront de leur implication en faveur de la nature et présenteront aux visiteurs les différentes actions possibles profitables à l’environnement.

CIRCULATION

Travaux au Port du RhinLes travaux de renouvellement du réseau d’eau potable se poursuivent et s’étendent aux rues de la Rochelle, de Brest et de Saint-Nazaire. Impact : rétrécissement de la chaussée, sens unique de circulation, vitesse limitée à 30 km/h et stationnement interdit et qualifié de gênant. Des mesures qui seront effectives jusqu’au 28 septembre.

Du lourd en centre-villeUn camion-grue doit intervenir à intervalles réguliers sur la place d’Austerlitz, à l’angle de la rue de Berne. Jusqu’au 27 octobre, il effectuera plusieurs opérations qui entraîneront un rétrécissement conséquent de la chaussée, une circulation interrompue par moments et une déviation du cheminement piéton sur le trottoir d’en face.

CINÉMA

Projection de « Tous au Larzac » En présence de José Bové, les jeunes écologistes d’Alsace projetteront le film Tous au Larzac (César du meilleur

documentaire), retraçant la lutte des habitants du Larzac contre le projet gouvernemental d’extension d’un camp militaire, ce mercredi à 19 h 30 au foyer de l’étudiant catholique, à Strasbourg. La projection sera suivie d’un débat avec l’eurodéputé autour des mobilisations citoyennes qu’ont fait naître les grands projets gouvernementaux. Entrée gratuite.

FOIRE EUROPÉENNE

Le Japon invité d’honneurLa Foire Européenne, c’est jusqu’au 17 septembre, au Parc des Expositions de Strasbourg. Le Japon est l’invité d’honneur de cette 80e édition. Retrouvez le plan interactif téléchargeable sur le www.foireurop.com. Ouverture : de mardi à vendredi de 10 h à 19 h, samedi de 10 h à 22 h et dimanche de 10 h à 19 h.

INFO-SERVICES

MARDI 11 SEPTEMBRE 20124 GRAND STRASBOURG

20 Minutes Strasbourg2, rue du Saumon. 67000 StrasbourgTél. 03 88 23 96 36 - Fax. 03 88 23 96 30strasbourg@20minutes.frContact commercial : Laurence Kintz : 06 21 96 13 69 lkintz@20minutes.fr

17 °C10 °C

24 °C16 °C

météo

MATIN APRÈS-MIDI

Demain à Strasbourg

Portes ouvertes sur les pluiesUne perturbation traversera le pays d’ouest en est, avec des pluies qui prendront parfois un caractère orageux. Le long de la Manche, le temps sera plus frais mais des éclaircies réapparaîtront. Le ciel restera bien dégagé en Méditerranée.

APRÈS-MIDI MATIN

Aujourd’hui à Strasbourg... et en France

MARDI 11 SEPTEMBRE 20126 FRANCE

Surnommée par les escrocs « la Lady Gaga des affaires », l’arnaque est au départ une banale fraude à la TVA. Entre avril 2008 et juin 2009, près de deux mil-liards d’euros ont été détournés dans l’Hexagone sur la bourse du carbone, créée pour que des sociétés peu pol-luantes puissent revendre leurs quotas de CO2 à des entreprises qui en émet-taient trop. Les fraudeurs ont acheté hors taxes ces quotas de carbone dans un autre pays européen et les ont reven-dus TTC en France. Seulement, au lieu de reverser la TVA à l’Etat français, ils l’ont empochée et transférée en sécurité

dans des paradis fiscaux, sans laisser de traces. Carbone connexion est l’histoire de cette fraude qui, selon Aline Robert, a représenté entre 10 et 20 milliards d’euros de manque à gagner pour les Etats européens. La journaliste a ren-contré plusieurs fraudeurs. « Au début, c’étaient des petits escrocs, qui faisaient un peu de coke ou de blanchiment », précise-t-elle. Mais rapidement, les sommes générées deviennent astrono-miques. Corses, Basques ou encore Géorgiens se mêlent à l’arnaque la plus rentable du moment. Une centaine de personnes graviteront autour de l’escro-

querie. L’enquête d’Aline Robert se lit comme un polar au fil duquel les meurtres et règlements de comptes liés à cette fraude se succèdent. De son côté, Bercy, qui se refuse toujours à commen-ter l’affaire, n’a pas répondu à nos sollicita-tions. W W. M.

* Carbone connexion, Aline Robert, Editions Max Milo, 221 p., 18 €.

L’arnaque au CO2 était la plus rentable du moment

DR

A partir de 19 h 10 sur RFI, Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat.

MARDI POLITIQUE

FAITS DIVERSLa méthadone en cause dans la mort de deux enfantsUn couple de toxicomanes était en garde à vue lundi à Nancy (54) après la mort de leurs deux enfants qui pourraient avoir succombé à une consommation accidentelle de méthadone, un substitut à l’héroïne, a-t-on appris auprès du parquet. Les résultats de l’autopsie devraient être connus ce mardi.

TERRORISMESept supermarchés plastiqués en CorseSept supermarchés, dont cinq Leclerc, ont été plastiqués dans la nuit de dimanche à lundi à Ajaccio et en Haute-Corse. Les charges explosives semblent avoir été déposées à l’extérieur des magasins et seuls des dégâts matériels sont à déplorer. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.

SANTÉLes internes hospitaliers ne se reposent pas assezLes heures de repos obligatoires des internes ne sont pas respectées dans les hôpitaux français, ce qui peut mettre en danger la santé des patients, estime le principal syndicat d’internes, l’Isnih. Une étude publiée lundi dans Le Parisien montrait que 21 % des sondés ne respectaient pas le repos de sécurité, onze heures après chaque garde de nuit.

POLITIQUEAyrault veut un plan contre l’antisémitismeLors de l’inauguration du mémorial du camp des Milles à Aix-en-Provence (13), lundi, le Premier ministre (PS) a annoncé qu’un plan d’action contre l’antisémitisme et le racisme serait présenté « dans les prochaines semaines ». Celui-ci devrait s’appuyer sur l’éducation.

secondes20

WILLIAM MOLINIÉ

A line Robert, ancienne journa-liste à La Tribune, est une des premières en France à avoir

enquêté sur la fraude à la TVA concer-nant le marché du carbone (lire ci-des-sous). Des escrocs se sont emparés de milliards d’euros que l’Etat peine au-jourd’hui à récupérer. Dans un livre à paraître jeudi, Carbone connexion, elle dénonce l’attentisme des administra-tions françaises.

Comment l’Etat a-t-il pu laisser passer près de deux milliards d’euros de manque à gagner ? Les administrations ont tardé à com-prendre. Même la Caisse des dépôts, qui a vu des flux d’argent étonnants entre avril 2008 et juin 2009 partant vers des paradis fiscaux, n’a pas réagi. Elle aurait pu bloquer les comptes des fraudeurs et arrêter les transferts d’argent. Elle ne l’a pas fait et s’est contentée d’alerter Tracfin (organisme du ministère des finances chargé de la lutte contre le blanchiment). Il y a un problème de res-ponsabilité des administrations au-jourd’hui en France. On a laissé s’orga-niser un crime, qui, au départ, était désorganisé.

Quelles leçons en tirer ?Tout le monde sait que sur certains biens immatériels, l’avance de la TVA par l’Etat reversée aux entreprises est très pé-rilleuse. Chaque année, en Europe,

100 milliards d’euros partent dans la poche des fraudeurs. Sur des produits comme le gaz, l’électricité ou le carbone, la TVA doit être payée par l’acheteur et non le vendeur. Il faut par ailleurs mieux former la police, qui connaît mal la vie économique, alors que les principales mafias se sont tournées vers la crimina-lité financière. Cela étant, je ne veux pas dédouaner les fraudeurs qui sont des bandits de grand chemin.Que révèle l’ampleur de cette fraude sur notre système économique ?C’est une faillite républicaine. Une inad-vertance qui a coûté très cher. L’Etat est complètement dépassé par ces mon-tants délirants et peine aujourd’hui à récupérer l’argent de la fraude, réinvesti à l’étranger. Michel Neyret [l’ex-commis-

saire lyonnais qui a été révoqué vendredi] a été corrompu par des acteurs de la carambouille. Et ça continue. Cet argent est désormais réinvesti sur des arnaques dans le gaz ou l’électricité en Europe de l’Est, ou encore dans les télécoms.Le sujet est sensible à Bercy. Le changement de gouvernement a-t-il fait évoluer les choses ?Pas vraiment. Car au sein de l’adminis-tration, ce sont les mêmes qui sont res-tés. Ils ne veulent pas se remettre en question et n’ont pas vraiment pris conscience du problème. La fraude à la TVA dans son ensemble, c’est 10 mil-liards d’euros par an en France. Il serait tout de même temps de s’y intéresser. Surtout à l’heure où l’Etat cherche à faire des économies. W

Aline Robert dénonce l’attentisme des administrations françaises.

ALINE ROBERT La journaliste publie une enquête sur les fraudeurs du CO2

« UNE FAILLITE RÉPUBLICAINE »

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« L’Etat est dépassé par ces montants délirants et peine à récupérer l’argent de la fraude. »

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WILLIAM MOLINIÉ

L es conclusions des rapports ba-listiques commencent à tomber dans l’enquête sur la tuerie de

Chevaline (Haute-Savoie), où trois membres d’une même famille britan-nique et un cycliste français ont été tués mercredi. Les premiers résultats de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) indi-quent qu’une seule et même arme a tiré les 25  douilles retrouvées dans et à proximité de la voiture des victimes.

Retour sur la scène du crime Il s’agirait d’un pistolet automatique de calibre 7,65 mm. « C’est une arme de moins en moins utilisée, mais elle se fait toujours », indique un expert en balis-tique contacté par 20 Minutes. « Ce ca-libre peut être utilisé sur des pistolets mitrailleurs ou des semi-automatiques. Sa principale caractéristique est d’être relativement discret. Il peut se mettre facilement dans la poche. Même s’il est

moins puissant qu’un 9 mm, son utilisa-teur sait qu’il peut tuer à coup sûr », poursuit ce spécialiste des scènes de crime. « On en avait encore à la fin des années 1960 quand j’étais jeune gardien de la paix », ajoute un policier. Reste à savoir si l’arme a été utilisée par un seul tireur et s’il était accompagné par un ou plusieurs complices. De l’autre côté de la Manche, l’enquête s’est poursuivie dans la maison de la famille Al-Hilli, à Claygate, située dans la banlieue huppée de Londres, les policiers continuant de perquisitionner la demeure familiale. A Annecy, les enquêteurs attendent beau-coup du témoignage de Zainab, la jeune fille de 7 ans sortie du coma dimanche, mais toujours hospitalisée à Grenoble. Lundi, quatre proches sont venus lui rendre visite. Elle sera entendue « dès que les médecins auront donné leur feu vert », selon une source judiciaire. La gendarmerie, sur demande des juges d’instruction, procédait lundi soir à de nouvelles vérifications sur le site de la tuerie de Chevaline, selon Le Parisien. W

CHEVALINE L’enquête sur la tuerie se poursuit

UNE MÊME ARME « DISCRÈTE » A TUÉ

Un camion transporte la BMW dans laquelle ont été découverts les cadavres.

R. P

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Abdelkader Merah a été entendu lundi par trois juges d’instruction. Incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne), il est soupçonné d’avoir influencé son frère, le tueur Mohamed Merah. Il a déjà reconnu avoir été présent au mo-ment du vol du scooter, qui a servi aux tueries de Toulouse et Montauban.

Dès 2007, il avait été fiché par les ren-seignements comme faisant partie de la mouvance islamiste radicale. « Ses choix idéologiques ne font pas de lui un assassin », a insisté Eric Dupond-Moretti, son avocat, qui envisageait de déposer une demande de remise en liberté, à l’issue de l’audition lundi. W

JUSTICE

Abdelkader Merah a été interrogé

MARDI 11 SEPTEMBRE 20128 FRANCE

DELPHINE BANCAUD

U n répit avant de payer l’addition ? La ministre de l’Artisanat, du Com-

merce et du Tourisme, Sylvia Pinel, a reçu lundi les profes-sionnels de la restauration à Bercy pour démarrer les dis-cussions sur le bilan de la TVA, réduite dans le secteur. Celle-ci était en effet passée de 19,6 % à 5,5 % en 2009 (avant d’être relevée à 7 % au 1er jan-vier 2012), en échange de la promesse des restaurateurs de baisser les prix, d’augmen-ter les embauches et les sa-laires. Une mesure contestée car coûteuse pour les finances publiques, la Cour des comptes ayant évalué le manque à ga-

gner pour l’Etat à 3,2 milliards d’euros par an. Ce qui laisse planer le spectre d’un relève-ment du taux de la TVA dans le secteur.

La concertation avant la décisionMais pour l’heure, aucune dé-cision n’a encore été prise. Sylvia Pinel ayant seulement assuré lundi que le projet de loi de finances pour 2013 ne pré-voyait pas de relèvement de la TVA dans la restauration. Le gouvernement ne devrait trancher sur cette question qu’à la mi-octobre, après une série de rencontres avec les professionnels du secteur, à l’issue desquelles un bilan contradictoire de la mesure

sera tiré. La ministre souhai-tant « prendre le temps de la discussion » avec les profes-sionnels, avant éventuellement de « faire évoluer les objectifs » qui avaient été fixés en 2009, lors de la mise en place de la mesure. Un temps de concer-tation plutôt bien perçu par les syndicats patronaux. « Nous ne

sommes ni rassurés ni in-quiets », a confié à 20 Minutes Roland Heguy, président confédéral de l’Union des mé-tiers et des industries de l’hô-tellerie. « Nous allons rappeler au gouvernement que la baisse de la TVA a permis de créer 59 000 emplois dans la restau-ration, d’en sauver 60 000

autres et de baisser les prix de 3 %. » « Nos salariés ont déjà été pénalisés par la fin de la défiscalisation des heures sup-plémentaires, il ne faudrait pas qu’ils le soient davantage », ajoute Didier Chenet, président du Syndicat national des hôte-liers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs. W

RESTAURATION Le gouvernement a entamé lundi des discussions avec les patrons

LE RELÈVEMENT DE LA TVA PAS ENCORE AU MENU

Le projet de loi de finances pour 2013 ne prévoit pas de hausse de la TVA dans la restauration.

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SANTÉLes prothèses PIP retirées à 12 345 femmesEn France, 12 345 femmes se sont fait retirer leurs prothèses mammaires PIP, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Celle-ci indique que 3 013 d’entre elles ont connu des ruptures de ces prothèses contenant un gel de silicone très dangereux pour la santé.

ÉDUCATIONVincent Peillon consulte les enseignantsLe ministre de l’Education nationale a envoyé le 7 septembre une lettre aux enseignants, les invitant à participer à la concertation pour refonder l’école, notamment sur le site www.refondonslecole.gouv.fr, a-t-on appris lundi. Vincent Peillon dit vouloir faire appel à leur expérience. Une loi sur l’école doit être présentée au Parlement d’ici à la fin de l’année 2012.

secondes20Alors que Martine Aubry donnera ce mardi le nom de son successeur, les militants du PS semblent bien loin des tractations qui agitent les ténors du parti depuis la fin de l’été. « A Paris, les diri-geants parlent beaucoup de la succes-sion, car ils se sentent sans doute très concernés par tout cela », ironise Brigitte Jannot. Secrétaire de la section Givors-Grigny dans le Rhône, cette militante a déjà organisé des débats entre militants, afin de préparer le congrès de Toulouse fin octobre. Au programme, des discus-sions sur les textes présentés au vote, mais peu de déchirements entre parti-sans de Harlem Désir ou Jean-Chris-tophe Cambadélis. « En fait, il est très peu question des personnes. Les mili-tants, qui se sont beaucoup investis dans la campagne, sont plutôt concentrés sur la réussite du projet sur le terrain. » Même son de cloche du côté de la section Jean-Baptiste Clément, dans le 18e ar-rondissement de Paris. « Le souci de rassemblement et d’unité est assez par-tagé. Les gens s’interrogent beaucoup plus sur le rôle que devra avoir le parti dans la majorité, une situation que nous n’avions pas eue depuis dix ans. Les mi-litants sentent qu’il faut que l’on apporte

de nouvelles idées tout en étant au sou-tien du gouvernement », détaille le se-crétaire Jean-Philippe Daviaud, rejoint par Hélène Geoffroy, secrétaire de sec-tion à Vaulx-en-Velin (Rhône). « Sur le terrain, nous voyons comment sont res-senties les mesures. Nous pouvons à la fois faire remonter ces informations, mais aussi mieux expliquer la politique du gouvernement. » W M. GO.

PS

Des militants dans l’expectative

Qui succédera à Martine Aubry ?

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Les homosexuels français pourront se marier, adopter mais n’auront pas accès à la procréation médicalement assistée, aux termes d’un projet de loi qui sera présenté en octobre en Conseil des ministres, annonce la ministre de la Justice, Christiane Taubira, dans La Croix de ce mardi.Cette idée avait opposé François Hol-lande et Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. «  Nous sommes bien conscients de toutes les dimensions philosophiques et anthropo-logiques entourant le mariage, mais nous estimons qu’elles ne peuvent venir percuter l’exigence d’égalité », dit la mi-nistre. « Nous ouvrirons donc l’adoption aux couples homosexuels, et ce, dans un cadre identique à celui actuellement en vigueur  », ajoute-t-elle. L’adoption pourra être individuelle ou conjointe. Ainsi, un homosexuel pourra adopter l’enfant de son conjoint. Les conditions de l’adoption resteront les mêmes, l’ob-tention d’un agrément administratif sui-vie d’une décision judiciaire. W

SOCIÉTÉ

Les gays français pourront se marier et adopter

MARDI 11 SEPTEMBRE 201210 MONDE

Les talibans ont menacé lundi d’enlever et de tuer le prince Harry. Le petit-fils de la reine Elisabeth, troisième dans l’ordre de succession au trône britan-nique, a été envoyé la semaine dernière en Afghanistan comme pilote d’hélicop-tère. Il a été affecté pour quatre mois à Camp Bastion, dans l’Helmand, une pro-vince du Sud où les rebelles islamistes sont très actifs. « Nous faisons tout notre possible pour se débarrasser de lui, en le tuant ou en l’enlevant », a déclaré à Reuters par téléphone le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid. « Nous avons demandé à nos commandants opérant dans l’Helmand de faire le maxi-mum pour l’éliminer. » Il n’a pas donné d’autres précisions. A Londres, le minis-tère de la Défense n’a pas commenté. Le prince Harry, 27 ans, avait déjà été affecté en Afghanistan en 2008 en tant que contrôleur aérien. Il y a deux se-maines, il faisait la une du tabloïd The Sun avec des photos compromettantes d’une soirée arrosée en galante compa-gnie dans un hôtel de Las Vegas. W

AFGHANISTAN

Les talibans menacent le prince Harry

SYRIEL’émissaire des Nations unies veut rencontrer al AssadLakhdar Brahimi, l’émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe sur la Syrie, a confirmé lundi qu’il se rendrait dans les prochains jours pour la première fois à Damas, où il espère rencontrer le président Bachar al-Assad. « Je réalise que c’est une mission très difficile, mais je pense que je n’ai pas le droit de refuser d’apporter une aide au peuple syrien », a-t-il déclaré. Kofi Annan, son prédécesseur, a démissionné le 2 août, estimant avoir échoué.

TUNISIELe gendre de Ben Ali va être expulsé du QatarLe Qatar a décidé d’expulser le beau-fils de l’ex-président tunisien Ben Ali, a annoncé lundi un porte-parole de la présidence tunisienne. Sakher Materi est réclamé par la justice tunisienne, qui l’accuse de corruption.

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L’universitaire Hassan Cheikh Moha-moud, 56 ans, a été élu lundi président de Somalie par les députés du pays. Il a recueilli la majorité absolue. Ce scru-tin était présenté comme le point d’or-gue du retour à la normale après vingt ans de violences. Deux douzaines de candidats, dont le président sortant,

Sharif Ahmed, et son Premier ministre, étaient en lice. La Somalie est presque privée de gouvernement depuis le début de la guerre civile, en 1991. Ce scrutin n’aurait pas été possible sans l’appui de l’Union africaine, du Kenya et de l’Ethiopie, qui ont peu à peu chassé les islamistes d’Al Shabaab.

Aujourd’hui, beaucoup de déplacés et de réfugiés jugent la situation assez stable pour rentrer chez eux et entamer la reconstruction. Les soupçons de cor-ruption restent toutefois vifs et, pour beaucoup, la prochaine équipe gouver-nementale a de fortes chances de res-sembler à la précédente. W

SOMALIE

Un nouveau président élu sur fond d’immobilisme

FAUSTINE VINCENT

L ’an dernier, les 10 ans du 11 Sep-tembre avaient été commémorés en grande pompe aux Etats-Unis.

Rien de tel cette année, malgré la cam-pagne présidentielle. Aucun grand évé-nement public n’est prévu ce mardi pour rendre hommage aux quelque 3 000 vic-times des attentats. Barack Obama doit simplement se rendre à un mémorial au Pentagone, tandis que Mitt Romney, son adversaire républicain, prononcera un discours – non public – devant la Garde nationale. Pas de passe d’armes en vue entre les deux candidats à la présiden-tielle, l’heure est au recueillement et au consensus. « C’est l’occasion de ras-

sembler avec des thèmes universels comme la grandeur nationale », souligne Soufian Alsabbagh, spécialiste de poli-tique intérieure américaine.

« Les Américains ont envie de passer à autre chose. De plus, il serait très mal vu que l’un des deux candidats instru-mentalise cet événement », ajoute Tho-mas Snégaroff, historien et coauteur de Les Etats-Unis pour les nuls (Ed. Géné-

rales First). Romney aura d’autant moins de mal à se faire discret qu’il n’a aucun bilan à défendre en la matière – contrai-rement à Obama, qui a donné l’ordre de tuer Ben Laden – et qu’il n’incarne pas le cow-boy viril qu’affectionne tant la base républicaine. « Romney n’est pas un vétéran, rappelle Snégaroff. C’est terrible pour lui, parce que ses électeurs attendent un mec qui en ait. Lui est trop chic, trop riche, trop côte est. Il n’a pas le côté ‘‘chef de guerre‘‘. Obama, lui, l’a conquis grâce à la capture de Ben Laden. » Le 11e anniversaire du 11 Sep-tembre devrait ainsi bénéficier au prési-dent-candidat. Et renvoyer à Romney son image de simple candidat sans trophée militaire. W

Le 11 septembre 2001, lors des attentats du World Trade Center, à New York.

ÉTATS-UNIS Obama et Romney n’entendent pas instrumentaliser l’anniversaire

LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DISCRÈTE SUR LE 11 SEPTEMBRE

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GART

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PA

Mitt Romney n’incarne pas le cow-boy viril qu’affectionne tant la base républicaine.

LUCIE ROMANO

Q uatre Français sur cinq souffrent de ten-sions musculaires,

les femmes un peu plus que les hommes, selon un récent baromètre*. La Société fran-çaise des masseurs-kinési-thérapeutes du sport (SFMKS), en partenariat avec Synthol-Kiné, lance une tournée natio-nale d’information (synthol-kine.fr) à compter de vendredi et jusqu’au 28 septembre. Ob-jectif : rappeler les gestes simples qui évitent torticolis ou lymbago. Les conseils du secrétaire général de la SFMKS, Patrick Dorie.

G Bougez ! Il faut mettre le corps en tension. Plutôt que des étirements parfois doulou-reux, quelques minutes de

mouvements doux tous les jours, quand le corps est déjà un peu chaud, peuvent suffire. Une demi-heure de marche soutenue, c’est encore mieux.G Posture. Ce qui compte aussi, c’est de développer des bonnes postures qu’on ap-prend à actionner sous la forme de réflexes et qu’on pra-tique au quotidien. Exemple : plier ses jambes et accompa-gner le mouvement pour ra-masser quelque chose, même si on réagit très vite.G Bon geste au travail. Devant un ordinateur, les avant-bras doivent reposer sur la table, l’écran être à bonne hauteur, le dos calé au dossier de la chaise. Eviter le bras suspendu et les épaules en l’air.G Le stress. La meilleure pos-ture physique du monde ne vous empêchera pas les

contractures si vous êtes stressé. Le relâchement mus-culaire passe aussi par une détente plus globale. La fatigue et le port de charges lourdes contribuent aussi aux tensions musculaires.G Comment se soigner ? Il faut essayer de comprendre pour-quoi l’on a des contractures, afin de modifier ses postures. S’astreindre à mettre son corps en tension comme on se lave les dents quotidienne-ment. Ne pas hésiter à consul-ter un kiné, à demander à son conjoint de nous masser ou à s’automasser. Le massage, s’il n’est pas en profondeur et se fait dans la douceur, ne pourra pas être nocif. W LUCIE ROMANO

* Enquête réalisée pour GSK SGP par l’Ifop en octobre 2011 auprès d’un échantillon de 1 027 personnes, selon la méthode des quotas.

TENSIONS MUSCULAIRES Les kinés lancent une campagne de prévention pour les éviter

UN PEU DE RELÂCHEMENT DANS LA POSTURE

Au travail, gardez le dos calé au dossier de la chaise.

M. A

IRIO

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TIKU

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Y/SI

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MARDI 11 SEPTEMBRE 2012 11SANTÉ

POUVOIR D’ACHATLes Français pessimistes59 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat a diminué en 2011, selon un sondage CSA pour Cofidis. 55 % s’attendent à une nouvelle baisse cette année. La hausse du coût de l’énergie est la principale source d’inquiétudes devant l’alimentation.

RESTAURATIONPas de hausse de la TVASylvia Pinel, ministre du Commerce, a assuré lundi que le projet de loi de finances pour 2013 ne prévoyait pas, pour l’instant, de relèvement de la TVA dans la restauration.

DOUXSept sites sont sauvésLe tribunal de commerce de Quimper (Finistère) a validé lundi les offres de reprises partielles de sept des dix sites du pôle frais du groupe volailler Doux. Aucune offre n’avait été faite pour les trois autres sites.

secondes20

MARDI 11 SEPTEMBRE 201212 ÉCONOMIE

CLAIRE PLANCHARD

U ne première étape, tout au plus. Ce mardi, Emmanuel Sarto-rius, l’expert chargé en juin

dernier par Arnaud Montebourg de « dégager un diagnostic précis, rigou-reux et partagé sur la situation réelle du groupe PSA », doit présenter à Bercy ses conclusions. Lundi soir, les syndi-cats de PSA relativisaient l’importance de ce nouveau rendez-vous.

Un autre rapport très attendu« On attend du rapport qu’il valide ou non l’idée que l’on se fait de la situation du groupe, c’est-à-dire si elle est réel-lement difficile ou pas », résume Jean-Yves Sabot, secrétaire fédéral en charge de l’automobile chez Force ouvrière. « Si c’est le cas, ce sera une première confirmation et il faudra que les parte-naires sociaux agissent en responsabi-lité. Mais on ne nous fera pas pour au-tant avaler n’importe quoi », poursuit-il.

Pour lui, comme pour les autres, l’heure de vérité aura lieu fin novembre lors de la remise du rapport du cabinet Secafi, mandaté par le comité central d’établis-sement. « Les résultats du rapport Sar-

torius sont certes importants, mais c’est celui des experts de Secafi que nous attendons. D’abord, parce que c’est leur métier et ensuite parce que Sartorius n’a eu accès qu’aux informa-tions que la direction a bien voulu lui donner », explique Franck Don, délégué central CFTC. Le rapport Sartorius ne serait-il qu’un « coup médiatique » du ministre Montebourg ? « A ce stade des négociations, ses conclusions pèseront sans aucun doute dans les débats syn-dicaux en interne, mais aussi au niveau politique », tempère Jean-Yves Sabot, de FO. Les préconisations d’Emmanuel Sartorius pour l’usine d’Aulnay seront particulièrement scrutées. L’avenir du site, après l’arrêt annoncé de la produc-tion en 2014, divise les syndicats entre tenants d’une reconversion et partisans d’un maintien des activités. Un premier verdict qui tombera à pic, à la veille de la présentation mercredi par la direc-tion de PSA de ses projets pour « réin-dustrialiser Aulnay ». W

PSA L’expert mandaté par Bercy présente ses conclusions ce mardi

LE RAPPORT SARTORIUS RELATIVISÉ PAR LES SYNDICATS

Sur le site d’Aulnay-sous-Bois.

A. G

ELEB

ART

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MIN

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MARQUES

Les Français préfèrent AmazonLa victoire du Web. Le site Internet de vente diversifiée Amazon est en 2012 l’enseigne de distribution préférée des consommateurs français, devançant Picard, qui occupait l’an dernier la posi-tion de leader. Complètent le podium L’Occitane, Yves Rocher et leboncoin.fr pour sa première participation à l’étude annuelle du cabinet de conseil OC&C Strategy Consultants. Ce classement s’explique par l’importance auprès des consommateurs des marques en-seignes, qui conçoivent une partie des produits vendus en rayon. Autre atout de taille : la vente à distance, fer de lance d’Amazon. La mode et la restauration traditionnelle, en panne de concept no-vateur, s’enfoncent quant à eux dans le classement. La première, Courte Paille, pointe à la 49e place.

Prix bas, large choix, bon serviceDe même, aucune enseigne de mode spécialisée de centre-ville n’est bien classée, laissant la main à vente-privee.com ou encore les grands magasins, comme les Galeries Lafayette. Les en-seignes qui plaisent allient prix bas, large choix et excellent service. Surprise de l’étude : les consommateurs adeptes

du multicanal préfèrent encore les ma-gasins aux sites Web. D’où la nécessité pour l’enseigne d’offrir aussi bien un site qu’un magasin de qualité. Pour preuve, Casino ou encore But se retrouvent en queue de peloton. Les enseignes doivent travailler en ce sens, car leur attractivité auprès des Français s’améliore en 2012, malgré la crise. Mais pour combien de temps ? W B. DE V.

La vente à distance fait la différence.

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MARDI 11 SEPTEMBRE 201214 PAUSE

DIALOGUEAVEC FILLES ET GARÇONS PAR SMS

Humm !Tiens pourquoi

pas ?

ENVOIE

AFFINITE

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0,35 EURO par SMS + coût SMS

Service édité par Mydoo - RCS B 420 919 904. 2 SMS minimum pour l’inscription. Pour assurerla convivialité du service, des messages d'animateurs sont susceptibles d'être adressés auxutilisateurs. Réservé aux adultes. Conditions d’utilisation sur www.chat-portable.com

MINEURS, DEMANDEZ L’ACCORD À VOS PARENTS.

HOROSCOPE Bélier du 21 mars au 20 avril

Vous gardez une certaine distance à l’égard des promesses, vos expériences vous aidant à relativiser.

Taureau du 21 avril au 21 mai Si vous traversez une période de conflits, les astres vous permettent, aujourd’hui, de trouver un compromis.

Gémeaux du 22 mai au 21 juin Les soucis financiers sont souventla cause de querelles involontaires.Cela pourrait être le cas aujourd’hui.

Cancer du 22 juin au 22 juillet Vous ne ménagez pas vos efforts, sentant qu’ils vous serviront à obtenirdes résultats enrichissants.

Lion du 23 juillet au 23 août Vous laissez les situations se mettre en place, comme si vous n’aviez pas enviede prendre des initiatives.

Vierge du 24 août au 23 septembre Vous préférez la justesse à la justice, en cherchant à adopter la meilleure attitude face aux situations.

Balance du 24 sept. au 23 octobre Les astres vous conseillentde vous remuer davantage, si vous souhaitez que la chance puisse vous sourire.

Scorpion du 24 oct. au 22 nov.

« On n’a rien sans rien. » Vous le savez, mais n’arrivez pas à vous motiverpour débloquer votre situation.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc. Vous allez au-devant des situations. Si certaines d’entre elles vous résistent, vous forcez le barrage.

Capricorne du 22 déc. au 20 janvier Vous confronter à des choix vous effraie. Vous avez besoin d’une épaule rassurante qui vous aide à trancher.

Verseau du 21 janvier au 18 février Vous n’aimez pas les cachotteries et demandez aux personnes qui vous entourent d’être sincères avec vous.

Poissons du 19 février au 20 mars Tout ce qui se passe en dehorsde votre vie affective ne vous intéresse pas vraiment. Vous relativisez.

Jouez en ligne et retrouvez toutes les solutions des jeux sur 20minutes.fr

MOTS FLÉCHÉS N°2239 Force 4

SUDOKU N°1408 2 4 7 5 6 7 9 2 8 4 8 8 4 9 3 5 7 6 2 3 4 8 7 8 5 2 8 1 5 4 9 6 2 3

FacileEn partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9

Solution du sudoku n° 1407 6 3 7 5 9 2 4 8 1 8 4 2 6 7 1 9 5 3 5 1 9 3 4 8 7 2 6 4 7 5 8 1 6 2 3 9 1 8 3 9 2 5 6 4 7 2 9 6 7 3 4 8 1 5 9 2 4 1 5 7 3 6 8 7 6 1 4 8 3 5 9 2 3 5 8 2 6 9 1 7 4

CORTÈGEBOUCHER

À L’ARÈNE

NIAISCOMME UN BEL

ÉTÉ

CHAMAR- RER

VIEUX CA- RACTÈRE

VENU AU MONDE

DE LA MEUSE

UN GROS TUBE

COIFFE DE COQVOYA-

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ARTISTE RÉALISTEVILLE DE SAVOIE

ARRIVAIT À DIS-

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LA FRAN- ÇAISE

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PETIT MÉDECIN

IL A BAPTISÉ

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SENSIBI- LITÉ DE PAPA- RAZZI

H C P E U UL O U R D S P A R T S

U A U T O R I S E EC L A I R S I S S I

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B E L E D I TH L E L I A N E

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GRILLE N° 2238

20 Minutes, 4 280 000 lecteurs, 1er quotidien national (LNM 15+, AudiPresse/ONE 2011) 50-52, bd Haussmann, CS 10300 75427 Paris Cedex 09Tél. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10Fax rédaction : 01 53 26 65 68 E-mail : info@20minutes.fr

Edité par 20 Minutes France, SAS au capital de 5 694 848 €, RCS Paris 438 049 843Actionnaires : Schibsted ASA, Sofiouest,

Spir Communication, Schibsted Print Media ASPrésident, directeur de la publication : Pierre-Jean BozoDirecteur de la rédaction print : Yvon MézouDirecteur général adjoint en charge des revenus : Renaud Grand-ClémentDirecteur général adjoint print : Frédéric LecarmeRédacteur en chef print : Acacio PereiraRédacteur en chef publishing : Laurent BainierDirecteur général adjoint digital & développements : Benoît CharpentierDirectrice du marketing et de la communication : Nathalie DesaixDirecteur des ressources humaines : Sébastien GoffingsDirectrice administrative et financière : Magali AldonImpression : Maury, Sego, IPS,Weiss Drück, Midi Print, RPI, Reiff Zeitungs Drück, RotoGaronne© 20 Minutes France, 2012. Dépôt légal : à parution.Nos ISSN : 1632-1022, 1762-5386,1762-5416, 1762-5424, 1768-1391, 1768-1405, 1771-1142, 1777-8301, 2108-2529, 2109-2192, 2109-1544, 2109-134X, 2109-1277

L’information est un droit

JULIEN MARFISI Le juriste lance un site ayant pour ambition de simplifier l’information juridique

« ACCESSIBLE À TOUS »

20 MINUTES COMMUNICATION 15PRATIQUE

En partenariat avec 20 Mi-nutes, Julien Marfisi, ju-riste d’entreprise, vient de

lancer son site d’informations.

Que propose concrètement le site linfoju.fr ?C’est un service dont l’objectif me paraît socialement indispen-sable, puisqu’il s’agit de rendre l’information juridique acces-sible à tous. Ainsi, nous propo-sons des abonnements sous forme de fils infos dans divers domaines du droit. Sur le même principe, nous proposons éga-lement de nombreuses fiches techniques qui apportent une réponse complète et claire aux sujets sur lesquels nous nous interrogeons tous.

Comment a germé ce projet ?L’aventure a commencé il y a un peu moins d’un an, sur les ré-seaux sociaux. Juriste d’entre-prise pendant huit ans, j’ai sou-vent fait le même constat, que

ce soit au travers de mes rela-tions de travail ou dans ma vie personnelle : l’information juri-dique est largement méconnue. Et, de ce fait, elle est peu et mal utilisée. Pourtant, nombre de situations à l’apparence trouble peuvent s’éclaircir en ayant accès à LA bonne information. Avec ce site, nous permettons à chacun de mieux connaître et défendre ses droits.

Ce site s’adresse-t-il aux particuliers ou aux entreprises ?Il s’agit de droit mais surtout de nos droits. Nos infos s’adres-sent donc à tout le monde, du simple consommateur au busi-nessman initié, en passant par le salarié et son employeur. Nous espérons ainsi que le site linfoju.fr deviendra vite indis-pensable à chacun. W

Julien Marfisi, juriste, lance aujourd’hui son site : linfoju.fr.

V. W

ARTN

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TES

Marre des erreurs en caisse ? Exigez le remboursement immédiat...

CONSOMMATEUR

ation juridiqqqqqqqqqqqqqqqque

caisse ?

Un récent rapport de la DGCCRF (1) révèle que plus de la moitié des établisse-ments de grande distribution afficheraient des prix erro-nés. Ainsi, 7 produits sur 100 seraient facturés à la hausse au moment de passer à la caisse. Ce phénomène aurait tendance à toucher les pro-duits soldés... De l’écran plasma à la simple bouteille d’eau, aucun produit type n’est épargné. Il faut donc se rappeler une simple règle : si vous constatez que le prix figurant sur la note est diffé-rent du prix affiché – ce n’est généralement pas un prix inférieur –, sachez que le commerçant doit automati-quement vous rembourser la différence.

Sachez aussi que le com-merçant est tenu de vous vendre le produit au prix tel qu’il a été indiqué, même si la différence avec le prix af-fiché est le fruit d’une simple erreur d’étiquetage. Et cette règle s’applique pour tous vos achats en ligne.Sources : L.113-3 c.consomma-tion/(1) Direction Générale de la concurrence, de la Consomma-tion et de la Répression des Fraudes.

Retrouvez l’info juridique

de Julien chaque jour sur

www.linfoju.fr

MARDI 11 SEPTEMBRE 201216 CULTURE

BENJAMIN CHAPON

I l y a tout juste cinquante ans, le 11 septembre 1962 donc, sortait Bob Dylan, premier album d’un jeune

chanteur folk. Aujourd’hui, la légende du folk, puis du rock, sort son 35e album, Tempest. Mais un album, aussi bon soit-il (et Tempest est un bon album, riche et profond) suffit-il à donner toute la mesure d’un artiste de ce tonneau ? A le faire écouter à de trop jeunes oreilles, peu ou pas accoutumées aux références dylanesques, on s’expose à une sentence du type : « Ah, c’est ça Bob Dylan. » Oui… mais non. Pas que.

Do you speak Dylan ?Sa propre légende, Bob Dylan s’en cogne comme de son premier si bémol à l’har-monica, et ne fait pas œuvre de pédago-gie musicale dans cet album. Chansons interminables, ballades irlandaises, ré-férences culturelles obscures…Surtout, et même s’il reste, avec Neil

Young et Leonard Cohen, l’un des plus grands mélodistes rock en activité, Bob Dylan a toujours compensé une voix sans attrait par un débit bien à lui. L’âge venant, 71 ans tout de même, il faut à

tout prix bien comprendre l’anglais pour goûter l’art délicat du songwriter. S’il n’est pas la porte d’entrée idéale pour un néophyte, Tempest reste un Dylan grand cru. W

PÉDAGOGIE Le songwriter américain sort son 35e album, « Tempest »

UN BOB DYLAN DÉCONSEILLÉ AUX DÉBUTANTS

Bob Dylan donne plus de cent concerts par an à travers le monde.

D. G

AHR

« Un pamphlet fasciste qui déshonore la littérature. »

Annie Ernaux, au sujet d’Eloge littéraire de Richard Milletdans Le Monde du 12 septembre.

C’EST DIT !

Recordman du nombre de concerts en festival cet été, le groupe Shaka Ponk s’apprête à reprendre une route qui les conduira jusqu’à la scène du Palais om-nisports de Paris-Bercy, le 5 janvier 2013. Les places sont en vente dès au-jourd’hui. Attention, les billets de leurs autres dates sont partis en un rien de temps. « On est hyper fiers parce que le projet Shaka Ponk était avant tout conçu comme un truc très graphique pour la scène et qu’on a bossé comme des din-gues sur ce show », explique Frah, chan-teur de Shaka Ponk. Encore inconnu il y a un an, le groupe a séduit un public de plus en plus large grâce à des shows visuels et dantesques. « Les radios ne voulaient pas nous programmer. On les a invitées à un concert, et d’un seul coup on a eu notre single bastonné sur les

ondes », raconte Frah. Pour Bercy, le groupe prépare évidemment un show événement : « Ça sera notre petite apo-théose. » W BENJAMIN CHAPON

Shaka Ponk sur scène.

TOURNÉE

Shaka Ponk finira en beautéN

. PAT

AULT

« Il n’y aura pas de redressement productif sans redressement créa-tif », explique la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, dans un entretien accordé au Monde. Préalable à ce redressement, empêcher de se dresser quelques « projets annon-cés avec légèreté, et pour l’essentiel non budgétés, par l’équipe Sarkozy. Le total de ces projets dépasse le milliard d’euros. Nous en arrêtons certains, nous en suspendons ou en reportons d’autres. » Arrêté par exemple le Centre pariétal – nom de code « Lascaux 4 » –, arrêté aussi le nouveau Centre national de la mu-sique, les archives photographiques d’Arles, la création d’un musée de la photo ou d’une Maison de l’histoire de France. Ces choix ont été hier soutenus par Jean-Jacques Ailla-gon, ex-ministre de la Culture. Inter-rogé par l’AFP, il a salué le « cou-rage » de la ministre. W A. C.

INSTITUTIONS

Aurélie Filippetti fait le tri

MARDI 11 SEPTEMBRE 2012 17CULTURE

LE CHIFFRE

650MILLIONS D’EUROS,

C’EST L’ESTIMATION DE L’ÉCONOMIE EN PUB RÉALISÉE

PAR APPLE GRÂCE AUX RUMEURS ENTRETENUES

SUR L’IPHONE 5.(Source : Le Figaro.)

Narco-trafiquants et flics jouent au chat et à la souris.

DR

- GL

ÉNAT

/N. S

ERGE

EF &

C. R

OUGE

OLIVIER MIMRAN

C’est le fait criminel le plus atroce que le Mexique ait jamais

connu : depuis 1993, près de 400 cadavres de femmes ont été découverts autour de la ville frontière avec les Etats-Unis de Ciudad Juárez. Et plus de 2000 autres sont portées disparues. Après le cinéma (dans Les Oubliées de Juárez, avec Jennifer Lopez et Antonio Banderas), c’est une bande dessinée qui remet en lumière un drame hélas resté d’actua-lité.

Corruption de la police et des politiquesEcrite par Nathalie Sergeef et magnifiquement illustrée par Corentin Rouge, Juárez* est une pure fiction. Mais elle s’inscrit adroitement dans le

cadre socio-historique qu’elle décrit, en mettant en scène un jeune homme qui cherche à découvrir ce qui est arrivé à sa sœur, une militante anti-narco récemment disparue. Il se rend vite compte que la tâche ne sera pas aisée, dans une cité où les trafiquants de drogue et les policiers ripoux n’appré-cient pas les fouineurs…Jean-Christophe Rampal, coauteur du livre qui a inspiré la scénariste de Juárez (voir encadré), confie à 20 Minutes que « l’album rend globale-

ment bien compte de la situa-tion sur place, des éléments clés comme la corruption de la police et des politiques, et des questions sociales posées par les usines d’assemblage des grandes sociétés internatio-nales. » Et lorsqu’on lui de-mande quelle valeur il attache à cet album, il précise qu’« une BD de ce genre a une vraie uti-lité sociale, car elle peut conduire certains lecteurs à approfondir le sujet… Et même, dans certain cas, à agir ! » W

*Juárez, éd. Glénat, 14,95 €.

BD Un album revient sur l’une des plus grandes tragédies humaines de ces vingt dernières années

POUR QUE LES OUBLIÉES NE LE DEMEURENT PAS

W UN LIVRE ET UN WEB-DOCNathalie Sergeef reconnaît avoir été inspirée par le livre La ville qui tue les femmes : enquête à Ciudad Juárez de Jean-Christophe Rampal et Marc Fernandez (éditions Hachette, 2005). Ce même livre a d’ailleurs fait l’objet d’un web-documentaire, La Cité des mortes, que l’on peut visionner librement sur www.lacitedesmortes.net.

LE COIN DES POCHES

Les origines de la crise et le souvenir du pèreG La Fortune de Sila, Fabrice Humbert. Dans un restaurant, un serveur se fait casser la figure par un client. Personne ne bouge, mais le malaise va, au cours des quinze années suivantes, transfor-mer la vie des témoins. Fabrice Humbert traduit les origines de la crise du monde en cherchant dans le cœur de l’homme les germes de la destruction à venir :

corruption, avidité, faiblesse. Captivant.Ed. Livre de Poche, 7,10 €.G Le Lynx, Silvia Avallone. Juste soixante pages d’une histoire presque banale, et voilà que surgit la littérature grâce à l’admirable traduction de Fran-çoise Brun. Le Lynx est une petite frappe italienne de 39 ans qui fait la rencontre d’un garçon de 18 ans, un soir

où il braque un resto-route. La rencontre est intense, elle bouleverse sa vie en mélangeant le désir au souvenir de son père. Un inédit d’un auteur, remarquée en 2011 pour son premier roman. D’acier. W

Ed. Liana Levi, collection « Piccolo », 4 €.

DR

CINÉMA Festival du film fantastique

CANNIBALES EN SALLES OBSCURESMAX GEIWER

Peur sur la ville. Durant huit jours, le chaos va régner à Strasbourg. Attaques de

zombies, apparitions de fantômes maléfiques dans des maisons hantées, tsunami de virus mortels et cris nocturnes de loups-garous en mal d’affection : telle sera l’ambiance lors de la 5e édition du Festival européen du film fantas-tique de Strasbourg. De quoi ravir les fantasticophiles de tous hori-zons, amateurs de cinéma de genre, et attiser la curiosité du chaland sensible à l’hémoglobine.

Zombie Walk au centre-villeAvec treize films en compétition, des séances spéciales, des docu-mentaires, des rétrospectives dont l’une s’intéressera particu-lièrement à l’Apocalypse ainsi que la diffusion de grands classiques comme Shining de Stanley Kubrick et La Nuit déchirée de Mick Garris, président du jury, les programma-

teurs se veulent exhaustifs dans leur traitement de l’étrange et du surnaturel. Outre les projections, le festival proposera samedi une grande « Zombie Walk », déam-bulation macabre, sonore et san-guinolente en plein centre-ville. W

De 4 à 8,90 € par film, 30 € pour le pass 6 places. Du 14 au 22 septembre aux cinémas Star et Vox.

D. Smith, alias Eddie le cannibale.

MARDI 11 SEPTEMBRE 201218 GUIDE STRASBOURGEnvoyez vos bons plans à : sortir-strasbourg@20minutes.fr

LES BONS PLANSDE 20 MINUTES

RENCONTRES LES BIBLIOTHÈQUES IDÉALES

Plus de 160 auteurs, conteurs et comédiens sont conviés à ces Bibliothèques idéales. Vendredi, l’édition 2012 sera inaugurée par Pascal Quignard puis Amin Maalouf (photo), tout récent immortel, entré à l’Aca-démie française en juin.

Entrée libre. Du 14 au 24 septembre. www.bibliotheques-ideales.strasbourg.eu

SPECTACLE BIZZOTTOAU CAMIONNEUREntre paradis et enfer, avec un humour tendre et grinçant, Sébastien Bizzotto joue son nouveau one-man-show, mis en scène par Alex Lutz, « Mar-rez-vous les uns les autres ». L’humoriste revient sur la scène du Camionneur qui le vit débuter il y a une décennie.

De 12 à 16 €. A 21 h 30, mercredi, jeudi et vendredi,au Camionneur, 14, rue Wodli.

OPÉRA OUVERTUREDE LA BILLETTERIEL’opéra national du Rhin met en vente les billets pour la saison 2012-2013. L’ONR regroupe l’opéra de Stras-bourg, le théâtre municipal de Colmar ainsi que la Fila-ture et la Sinne à Mulhouse.¨ A partir de 5,50 €. Infos : www.operanationaldurhin.eu.

PHOTO APPRENDREÀ ÊTRE MÈRELa galerie Stimultania pré-sente la série « Anna & Eve » de la photographe russe Vik-toria Sorochinski, consacrée à l’enfance et à la maternité.¨ Entrée libre. A 14 h,du mercredi au dimanche,à Stimultania, 33 rue Kageneck.

VIKT

ORIA

SOR

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Mémé appartient au PAPA, le Parti apolitique des personnes âgées. Ce trio vif et remuant, au-teur d’un récent deuxième album bien troussé, Faut pas pousser, entend désormais enchaîner les scènes, avec une dizaine de dates prévues jusqu’en décembre.Filipag, Mat et Sergio, les trois compères de Mémé Dimanche,

profiteront encore de l’été indien en bord de Rhin, sur les planches de la guinguette du jardin des Deux-Rives, vendredi, proposant une pop acoustico-swing aux ri-tournelles efficaces et sur des textes finement ciselés à l’humour jouissif. W M. G.

Entrée libre. A 20 h, vendredi, à la Guin-guette du Rhin du jardin des Deux-Rives.

CONCERT

A la guinguette avec Mémé

Mat, Filipag et Sergio forment le groupe Mémé Dimanche.

GRAI

GUE.

COM

MARDI 11 SEPTEMBRE 2012 19VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC DIRECT 8

France / Biélorussie Coupe du monde 2014. Qualifications. Groupe I. Au Stade de France, à Saint-Denis. En direct. Les Bleus parviendront-ils à doubler la mise face aux Biélorusses ?

Secrets d’histoire Présenté par Stéphane Bern. « Monaco et les princes de Grimaldi ». Le prince souverain Albert II invite à découvrir l’histoire de sa famille, qui règne sur le rocher de Monaco depuis plus de 700 ans .

Aller-retour dans la journée Réalisation : Pierre Sisser (Fr., 2006). 1h30. Avec Line Renaud, Pierre Arditi. Une vieille dame délaissée par son fils monte un strata-gème pour le contraindre à venir la voir une journée.

Un heureux évé-nement ·· Comédie de Rémi Bezançon (Fr., 2011). 1h47. Avec Louise Bour-goin, Pio Marmaï. La naissance de son premier bébé fait éclater la vie de couple d’une jeune femme.

Nestlé et le Bu-siness de l’eau en bouteille Documentaire (All.-Sui., 2012). Comment Nestlé fait main basse sur les ressources en eau pour les revendre au prix fort.

Victoire Bonnot : Partir Réalisation : V. Giovanni (Fr., 2012). (n°6). 1h30. Avec Valérie Damidot, Roxane Damidot. Victoire Bonnot est confron-tée à la tentative de suicide d’une lycéenne.

20.50 Football 20.45 Magazine 20.45 Téléfilm 20.55 Film 20.50 20.50 Téléfilm

22.55 MentalistSérie (3 épisodes).

01.25 ReportagesMagazine.

22.45 Grace Kelly face à son destinDocumentaire.

23.50 Journal de la nuit

22.15 Soir 322.45 Ce soir (ou jamais !)

Magazine. Présenté par F. Taddeï. Direct.

22.45 Restless·· Drame de G. Van Sant (USA, 2011). Avec Mia Wasikowska.

22.20 Les Routesde la terreurDocumentaire.

01.05 Yourope Magazine.

22.35 Profs passionnés, élèves en difficultéDocumentaire.

01.10 The Defenders Série.

20.45 Tout pour plaireComédie de C. Telerman (Fr., 2005). Avec M. Seigner. Trois femmes font le bilan de leur vie sentimentale.22.30 Ces animaux qui nous font rire (1/2)

20.40 Argent sale, le poison de la financeDocumentaire. Enquête sur les filières de l’argent sale et sur une lutte menée à l’échelle planétaire.21.25 Le Monde en face

20.50 Mort ou vifWestern de S. Raimi (USA, 1995). Avec S. Stone. Une femme veut venger son père, abattu par un tueur.22.40 Relooking extrême : spécial obésité

20.35 Mafia BluesComédie de H. Ramis (USA, 1999). Avec Robert De Niro. Un psychiatre devient malgré lui le thérapeute d’un parrain de la mafia.22.25 Mafia Blues 2

20.50 90’ EnquêtesMagazine. Présenté par Carole Rousseau. « Au cœur de l’hôpital des enfants ».22.30 90’ EnquêtesMagazine. « Au cœur de la vie ».

20.50 Au cœur de l’enquête« Braquage, indic et ADN ».22.25 Au cœur de l’enquêteDocumentaire. « Cambrio-lage, cagoule et cocaïne ».

MARDI 11 SEPTEMBRE 201220 TV-MÉDIAS

On souhaite aux fictions de France 2 plus d’originalité à l’écran qu’au micro. Hier, lors de la présentation des séries et téléfilms 2012-2013 de la chaîne, Thierry Sorel, le directeur de la fiction, a parlé d’œuvres aux « sujets forts, réso-nants et impactants », au regard « constructif et généreux », ou de « série tendre, glamour et pétillante ». Ces der-niers qualificatifs s’appliquent à « Détec-tives », l’une des nouvelles séries de la chaîne. Au rayon nouveautés, il y aura aussi « Tiger Lily », qui relate les aven-tures d’ex-rockeuses (Lio est au casting),

ou « Caïn », dont le héros est un policier handicapé. Des suites ponctueront aussi l’année. Prévoir « Les hommes de l’ombre », saison 2, avec Nathalie Baye au casting, « Fais pas ci fais pas ça » 5, ou le format court « Vestiaires » 2. D’autres programmes sont en dévelop-pement. Exemple : « La source », avec Christophe Lambert et Clotilde Coureau. Si ces séries constitueront bientôt 60 % de la production de fiction de France 2, reste 40 % d’unitaires. Parmi ces télé-films à venir, « Médecin-chef à la santé », avec Mathilde Seigner. W A. C.

SÉRIES

Les nouvelles fictions de France 2

Nathalie Baye bientôt sur France 2 .

B. B

ARB

EREA

U/F

TV

En une de Libération hier, Bernard Ar-nault, une valise à la main, et un titre « Casse-toi riche con ! ». Le patron de LVMH qui souhaite demander la natio-nalité belge a porté plainte contre le journal « compte tenu de l’extrême vul-garité et de la violence du titre ». A l’UMP, beaucoup ont dénoncé la volonté de « vendre du papier ». Edouard de Roths-child, actionnaire du quotidien, a déclaré au « Grand Journal » (Canal +) : « Je ne peux que saluer cette opération de mar-keting très réussie. Tant mieux pour Li-bération, ça alimente le buzz. » W A. C.

POLÉMIQUE

La une de « Libé » se fait casser

TOUJOURS DE SERVICEAdeck foreverQue les fans d’Adeck, LE jack russell de Christophe Dechavanne, se rassurent. Contrairement à ce que laissait supposer la légende de la photo de 20 Minutes, lundi, Adeck chien fidèle est toujours là.

RETOUR EN JUSTICEDSK porte plaintePeople partout, justice nulle part. Après la publication de photos volées, Dominique Strauss-Kahn et la femme présentée comme sa nouvelle compagne par certains hebdomadaires vont porter plainte contre Voici, Closer et VSD. « C’est pas de l’info », a déclaré à l’AFP l’avocat de cette dernière.

FIN DE SERVICEFrançois Bachy quitte TF1François Bachy, chef du service politique, quitte TF1. Une séparation voulue d’un « commun accord », précise le communiqué de la Une.

secondes20

LE CHIFFRE

10MILLIONS DE

TÉLÉSPECTATEURS ONT REGARDÉ FRANÇOIS

HOLLANDE SUR TF1 DIMANCHE(Source : Médiamétrie.)

ANNE KERLOC’H

C her public, en ces temps diffi-ciles, M6 a choisi de te remonter le moral. Revue de grille avec le

décryptage de Bibiane Godfroid, direc-trice générale des programmes de M6.

G Que du bonheur. Dans « J’ai décidé d’être heureux », Stéphane Plaza va aider des candidats à s’épanouir. « Les valeurs positives sont très importantes pour nous, souligne Bibiane Godfroid, surtout dans un monde incertain. » Le bonheur, la famille (avec des émissions de coaching parental), la maison. Grâce au spécialiste du bâtiment Alexandre Hugot, on garde un toit sur la tête dans « Au secours ma maison s’écroule ». Si on positive, « on montre le monde tel qu’il est, pas comme un pays des bisou-nours », reprend Bibiane Godfroid. L’info reste donc très présente, avec les ma-gazines et les JT, le 19 h 45 et le 12 h 45 présenté cette année par Kareen Guiock.G Mental de winner. S’il faut se battre à coups de course contre la montre ou de moule à foncer, on retrouvera « des pro-grammes où les candidats ont la rage de gagner ». Soit « Pékin Express », « Top Chef »… Plus « Le meilleur pâtissier amateur », présenté par Faustine Bol-laert.G Séries d’ailleurs. Des nouveautés US ? Peu, à part « Once Upon a Time », à l’atmosphère de conte de fées moderne,

la série médico-légale « Body of Proof » en 2013 et « Terra Nova » (les deux déjà diffusées en crypté sur Canal+). Bibiane Godfroid précise : « On ne va pas délo-ger les nouvelles saisons de nos plus grands succès ! : « Bones », « NCIS »… Mais il est vrai aussi que les Etats-Unis

ont présenté des séries plus difficiles à programmer en prime time : comédies, séries feuilletonnantes. La chaîne mise donc sur des coproductions internatio-nales comme « Le Transporteur ».G Héroïnes grandes sœurs. Du côté made in France « Victoire Bonnot » dé-missionne de son poste de conseiller principal d’éducation (CPE) de lycée pour ouvrir les portes de son domaine au grand cœur, « Chez Victoire ». Tandis que dans « La Méthode Claire », Mi-chèle Laroque joue une fleuriste qui reprend sa robe d’avocate pour dé-fendre les opprimés. Chez M6, les hé-roïnes sont sympas… W

Bibiane Godfroid (à g.) lance « J’ai décidé d’être heureux » avec S. Plaza (à d.).

M6 Bibiane Godfroid décrypte la rentrée de la chaîne

LE BONHEUR EST DANS LA TÉLÉ

S. L

ANCR

ENON

/M6

W IMPORTATIONSSi « J’ai décidé d’être heureux » vient d’Australie « la plupart des concepts intéressants se trouvent en Grande-Bretagne et en Hollande », note Bibiane Godfroid, qui souligne toutefois qu’« à part la scripted reality, ces derniers mois l’innovation s’est surtout portée sur des dérivés de formats existants ».

G. C

ORN

IER/

M6

MARDI 11 SEPTEMBRE 2012 21STRASBOURG SPORTS

RALLYE73 équipages défient LoebLe rallye de France, 4 au 7 octobre, comportera 74 voitures. Bien évidemment, le grand favori Sébastien Loeb en fait parti.

TENNISPHM et P2H au LuxembourgPaul-Henri Mathieu et Pierre-Hugues Herbert participent au Challenger de Petange. PHM et P2H peuvent s’affronter au 2e tour si respectivement ils battent leurs compatriotes Serra et Rousset.

secondes20Les hockeyeurs strasbourgeois re-prennent la compétition, ce mardi soir. Avant leurs débuts en Ligue Magnus, samedi, place à la Coupe de la Ligue avec un déplacement à Amiens. Une compé-tition que Daniel Bourdages, l’entraîneur de l’Etoile Noire, qualifie de « matchs amicaux de pleine intensité ».Lors des six prochaines semaines, les Strasbourgeois affronteront Amiens, Epinal et Mulhouse en matchs aller-retour. Les deux premiers de la poule joueront les quarts de finale. La com-pétition commencera alors à être inté-ressante. Et encore… « On vise le cham-pionnat car un bon classement donne une position intéressante en play-offs.

Les joueurs apprécient la Coupe de France pour sa finale à Bercy. La Coupe de la Ligue, il n’y a pas de carotte au bout. D’ailleurs, il y a un trophée si on la gagne ? », s’interroge Bourdages qui utilisera cette compétition pour « faire tourner [son] effectif ».

Mulhouse relance l’intérêtCette année, la Coupe de la Ligue sort de sa léthargie pour les Strasbourgeois. Car les trois précédentes saisons, Elie Marcos et ses coéquipiers avaient à chaque fois affronté Dijon, Epinal et Amiens. La montée de Mulhouse en Ligue Magnus modifie leur poule et cela réjouit Bourdages : « Sportivement, c’est

fantastique. C’est un derby, il y aura du monde et les joueurs adorent ce genre de match. » L’attente ne va pas être lon-gue, la venue des Scorpions à l’Iceberg étant prévu le 18 septembre. W F. H.

HOCKEY

L’Etoile Noire fait une rentrée buissonnière

W BIENTÔT SUPPRIMÉELa refonte de la Ligue Magnus lors de la saison 2014-2015, – championnat à 12 clubs et double « aller-retour » portant la saison régulière à 44 matchs –, sonne le glas de la Coupe de la Ligue. Il reste deux éditions pour inscrire son nom au palmarès.

Si Philippe Richert et Roland Ries apprécient le nouveau logo du club,la Fédération des supporters et le kop le désavouent.

FLORÉAL HERNANDEZPHOTOS : GILLES VARELA

A ppelez-le dorénavant Racing Club de Strasbourg Alsace. Malgré sa chute sportive et la

perte de son statut professionnel, le club a récupéré un A dans son logo. Une lettre qui ne lui a pas été octroyée par une agence de notation pour sa bonne santé financière, non, elle résulte du chèque signé par la région. Car celle-ci s’est engagée, en juin, à verser au club 600 000 € par an sur les trois prochaines années.« On a essayé de faire évoluer le logo de la manière la plus light possible », indique Marc Keller, le président du RCSA. Le logo du club garde donc ses couleurs, sa cigogne et la cathédrale.

Les seuls changements sont l’ajout d’un A après RCS qui casse l’imbrication de ces trois lettres et « Alsace » chasse « football » – pourtant une « précision utile » dixit les Cahiers du football dans son Abécédaire du Racing.L’arrivée de l’Alsace dans le logo du club est pleinement justifiée selon Philippe Richert : « Le club est porté par l’Alsace, c’est logique que l’on soit visible. » Le président de la région précise que sur les 600 000 €, 400 000 vont au centre de formation « car la région a pour mission

d’accompagner ses jeunes et de leur donner la possibilité de faire une car-rière professionnelle. » Les 200 000 € restant sont alloués à la structure qui gère l’équipe première. « Cette subven-tion est faite sans diminution pour aucun club et en même temps que nous avons développé l’aide au RCSA, nous avons développé notre aide aux clubs qui ont des projets de développement », ajoute Philippe Richert.

La Fédération des supporters rejette le nouveau logoLe changement de logo ne perturbe pas les « anciens » du club. « Il est tout beau, tout nouveau, lance « le gardien volant » François Remetter. Le Racing ne concerne pas que Strasbourg, mais aussi le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. » Pour Joël Tanter, champion de France 1979, l’ajout d’Alsace est logique : « On parle du Montpellier Hérault, etc. On était une des seules régions sans ce procédé. » Philippe Richert voit d’ailleurs Racing Club de Strasbourg Alsace « progressi-vement s’imposer » comme dénomina-tion du club « comme, ça a été le cas pour l’AS Nancy Lorraine. Personne ne se pose aujourd’hui la question ».Si, elle se pose du côté de la Fédération des supporters du RCS. « La valorisa-tion de l’Alsace ne peut se faire au dé-triment d’un symbole fort du club : c’est pourquoi nous rejetons fermement la nouvelle version du logo », affirme la Fédé qui aurait souhaité le seul rem-placement de «  football  » par «  Al-sace ». Son tifo de 900 m2 de l’ancien logo sera là pour le rappeler tout au long de la saison en tribune est. W

FOOTBALL Le logo du club modifié après les 600 000 € de subventions versés par la région

LE RACING OBTIENT SA LETTRE A

« On a essayé de faire évoluer le logo de la manière la plus light possible. » Marc Keller

MARDI 11 SEPTEMBRE 201222 SPORTS

JULIEN LALOYE

A ttention, protégez les femmes et cachez les enfants, l’ogre biélorusse est de retour ! Déjà

placée dans le groupe de la France lors des éliminatoires de l’Euro 2012, la Bié-lorussie avait réussi l’exploit de prendre quatre points aux Bleus sur les deux matchs et de donner aux débuts de Lau-rent Blanc au Stade de France des airs de Waterloo (défaite 1-0 à la 86e minute en septembre 2010).Hugo Lloris refuse pourtant de dresser le parallèle : « Ces deux contre-perfor-

mances appartiennent au passé. La Biélorussie débarque dans un contexte différent en ayant perdu son premier match [contre la Géorgie] et avec déjà rien à perdre. » Le capitaine des Bleus a raison sur un point : deux ans après le casse de Saint-Denis, la formation bié-lorusse a changé de sélectionneur et renouvelé la plupart de ses cadres, mais elle présente peu ou prou les mêmes forces et faiblesses.

« C’est une équipe positionnée assez bas, mais qui essaie d’avoir la posses-sion et de jouer au sol », détaille Didier Deschamps. Les deux matchs contre la Biélorussie laissent le souvenir d’un bloc cohérent et très difficile à contour-ner, mais également très joueur quand il possède la balle. « Ils ont des joueurs offensifs intéressants, avec des milieux mobiles qui percutent et un avant-centre qui peut servir de point d’appui. Contre la Géorgie, ils ont eu beaucoup d’occasions », ajoute le sélectionneur français. Hleb, le plus connu des joueurs offensifs biélorusses, ne sera pas là, mais si le jeune meneur de jeu Bressan a le même potentiel que son avatar dans le jeu vidéo « Football Manager », les jeunots Sakho et Yanga-Mbiwa peuvent s’at-tendre à passer des moments délicats.Olivier Giroud, qui ne part pas avec le passif de certains de ses coéquipiers contre les Biélorusses, résume la pro-blématique : « Dans le foot d’au-jourd’hui, les écarts entre les nations sont moins conséquents qu’avant. Si on ne prend pas le match par le bon bout, on peut facilement s’exposer face à des équipes comme ça. » W

Mathieu Valbuena et les Bleus ont souffert en 2010 contre les Biélorusses.

FOOTBALL La Biélorussie est la bête noire de la France, qu’elle affronte ce soir (20 h 45)

DES EMPÊCHEURS DE TOURNER EN ROND

A. R

EAU

/ SI

PA

W ABOU DIABY DÉJÀ FORFAITLa malchance – ou sa fragilité – poursuit Abou Diaby. Le milieu de l’équipe de France, abonné aux blessures, a été touché vendredi lors de la rencontre face à la Finlande et doit déclarer forfait pour le match contre la Biélorussie. Le joueur d’Arsenal devrait être remplacé par Etienne Capoue ou Blaise Matuidi. Le latéral Gaël Clichy est également indisponible.

Il y a désormais une place à prendre en toute fin de peloton. C’est là que David Moncoutié, désormais retraité, se sentait le mieux pour avaler les kilo-mètres. « Franchement, c’est le seul qui avait cette façon de courir en étant dernier, mais vraiment dernier du pe-loton et qui arrivait quand même à ga-gner. C’est assez incroyable », note Stéphane Augé, directeur sportif chez Cofidis, qui le côtoie depuis 2005.Dimanche soir à la Vuelta, c’est autour d’un apéro tapas que l’équipe a rendu hommage à ce coureur au profil unique,

le seul capable d’habiter en plein Paris, à Bastille, pour une histoire d’amour. Il laisse aussi l’image d’un coureur propre passé à côté de quelques victoires à ses débuts, au plus fort des années EPO. « Avec tous les aveux récents de do-page, il aurait sûrement eu un autre palmarès si tout le monde avait joué le jeu comme lui », poursuit Augé.

Peu à l’aise dans le monde proLe Français s’en va tout de même à 37 ans avec deux étapes du Tour de France et quatre maillots de meilleur

grimpeur de la Vuelta (un record), sa course fétiche. Pour Guillaume Blot, un ancien de Cofidis, le cyclisme français perd « un génie du vélo avec de l’or dans les jambes », qui a eu toutes les peines du monde à s’adapter aux exigences du monde pro. « A ses débuts, on m’a ra-conté qu’il ne savait pas enfiler un K-Way en course. C’est Rominger qui devait aller lui chercher ! » Moncoutié, c’est « un coureur détaché du système qui ne vivait pas le vélo à 100 % », conclut Amaël Moinard, un autre ancien coéquipier. W ROMAIN SCOTTO

CYCLISME

« Moncoucou » dit au revoir au peloton

Le Français David Moncoutié.

LALO

R. V

ILLA

R / A

P / S

IPA

C’est un constat de fond autant qu’un aveu d’impuissance. Il n’y a jamais eu de grande équipe de France sans ar-rières latéraux d’exception, du tandem Thuram-Lizarazu en passant par le duo Sagnol-Abidal, références des dernières phases finales glorieuses d’une équipe de France. Suivant ce critère, les Bleus d’aujourd’hui auront bien du mal à être grands. Réveillère et Evra sont dans le paysage depuis des années et ni l’un ni l’autre n’ont vraiment convaincu contre

la Finlande vendredi. Face à la Biélorus-sie, Didier Deschamps a fait savoir qu’il aimerait voir ses deux latéraux partici-per davantage au jeu offensif des Bleus : « L’apport des latéraux est important. Ils sont censés apporter le surnombre devant et c’est souvent eux qui se re-trouvent en position de centres. » Dans cette optique, le sélectionneur pourrait préférer le Parisien Christophe Jallet au Lyonnais Anthony Réveillère sur le côté droit. W J. L.

La France a mal aux flancsSuivez France-

Biélorussie en live à partir de 20 h 45

« C’est une équipe positionnée assez bas, mais qui essaie d’avoir la possession et de jouer au sol. » Didier Deschamps