biodécoloration des colorants à partir de bactéries halophiles
TRANSCRIPT
الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبيةRépublique Algérienne Démocratique et Populaire
وزارة التعليم العالي و البحث العلميMinistère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
الجلفة -جامعة زيان عاشورUniversité Ziane Achour – Djelfa
كلية علوم الطبيعة و الحياةFaculté des Sciences de la Nature et de la Vie
اقسم البيولوجيDépartement de Biologie
Projet de fin d’étude
En vue de l’obtention du Diplôme de Master en Sciences Biologiques
Spécialité : Microbiologie Appliquée
Thème
Biodécoloration des colorants à partir de bactéries halophiles
Présenté par: BEN HABIB Dalila et BOUCHRA Hanane
.
UNIV-DJELFA
UNIV-DJELFA
UNIV-DJELFA
UNIV-DJELFA
Soutenu le : 25/11/2018.
Devant le jury composé de :
Maitre de Conférences (A) Président : Mr Boutaiba S
Maitre-Assistant (A) Promoteur : Mr Bakhti M
Maitre-Assistant (A) Examinateur: Mr Rebhi A E
Maitre-Assistant (A) Examinatrice : Mr Mahi M
Année Universitaire 2017/2018.
Nous adressons en premier lieu notre reconnaissance à notre DIEU le tout puissant,
de nous avoir permis d’en arriver là, car sans lui rien n’est possible.
La première personne que nous tenons à remercier est notre encadreur M.BAKHTI
MOHAMED ZAID et M.BOUTAIBA SAAD , pour l’orientation, la confiance et la
patience qui ont constitué un apport considérable sans lequel ce travail n’aurait pas
pu être mené au bon port.
Qu’il trouve dans ce travail un hommage vivant à sa haute personnalité.
Notre vifs remerciements et notre profonde gratitude aux membres du jury :
Mr. Boutaiba S.
Mr. Rbhi M.
Mr.Mahi M .
Nous remercions aussi tous les enseignants qui nous ont enseigné et qui par leurs
compétences nous ont soutenu dans la poursuite de nos études.
Nous n’oublions pas de dire un grand merci à toutes les personnes ,qui ont contribué
de près ou de loin à l’enrichissement de notre formation et à notre épanouissement
intellectuel.
Dédicace
Je dédie ce travail à…
À ma très chère mère
qui a béni mon désir d’apprendre et m’a toujours encouragé, avec tout mon amour et ma
reconnaissance pour être devenue ce qui je suis
À mon très cher père
qui m’a tout appris, pour toutes les peines et
les sacrifices qu’il s’est donné pour me voir réussir dans la vie
Une dédicace spéciale à mon cher frère Djelloul
En témoignage de mon affection fraternelle, de ma profonde tendresse et reconnaissance, je vous
souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le tout puissant, vous protège et vous
garde
À tous mes frères et mes belles sœurs et leurs enfants spécialement Fatiha, Brahim , Chahrazed et
Hadjer
À mes sœurs
À ma collègue Dalila et tous les étudiants de la spécialité, promo 2017/2018.
À mes amies, surtout Afaf
À toute ma grande famille
Hanane
Dédicace
Je dédie ce travail…
Tout d'abord je voudrais remercier mon Dieu pour sa gratitude envers moi.
A ceux qui, grâce à leurs encouragements, leur présence, leurs conseils, leur
soutien et leur persévérance j’ai pu dépasser tous les obstacles, à mes très
chers parents que je ne saurai remercier
A ceux qui ont toujours été là pour moi,
mes frères fathi, walid et mustapha et ma petite sœur rimas
A toute ma famille, en particulier
Mon grand-père, qu'Allah lui fasse miséricorde et mon Grand-Mère Et à
mon cher ami hanane.
A tous ceux qui ont contribué à ma réussite et à mon arrivée à ce stade mes
professeurs et mes enseignants.
Dalila
Sommaire
Remerciements
Dédicace
Sommaire
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction 1
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I.1- Généralités sur les colorants 3
I.1.1- Introduction 3
I.1.2- Historique des colorants 3
I.1.3- Définition d’un colorant 3
I.1.4- Origine des colorants 4
I.1.5- Principaux groupes de colorants 4
I.1.5.1- Le chromophore 4
I.1.5.2- L’auxochrome 4
I.1.6- Classification des colorants 5
I.1.6.1- Selon leur origine 5
I.1.6.1.1-Origine naturelle 5
I.1.6.1.2-Origine synthétique 5
I.1.6.2- Selon la structure chimique 6
I.1.6.3- Selon leur utilisation (classification tinctorial) 9
I.1.7-Colorants utilisés dans l'alimentation 9
1.1.8- Colorants utilisés dans le textile 9
I.1.9- Colorants utilisés en biologies et en biotechnologies 9
I.1.10- Toxicité et écotoxicité des colorants 10
I.1.11- Techniques d’analyses 11
I.1.12- Méthodes d’élimination des effluents colorés 12
I.1.13- Utilisation des méthodes biologiques 14
Ι.2-Aperçu sur les halophiles 16
Ι.2.1- Les environnements extrêmes et les organismes extrémophiles 16
Ι.2.2-Types d’environnements hypersalins dans le monde et en Algérie 16
Ι.2.3- les microorganismes halophiles 17
Sommaire
Ι.2.4- Diversité phylogénétique des halophiles 18
Ι.2.5- Adaptation moléculaire à l’halophilisme 19
Ι.2.6- Archaea halophiles 21
Ι.2.7- Les bactéries halophiles aérobies 21
Ι.2.8- Eucaryotes halophiles 22
Ι.2.9- Applications potentielles des halophiles 22
Ι.3-Aperçu sur l’Adsorption et la Biosorption 24
Ι.3.1- Définition 24
Ι.3.2- Les types de l’adsorption 26
I.3.3- Comparaison entre l’adsorption physique et chimique 26
Ι.3.4-Cinétique d’adsorption 27
Ι.3.5- Isotherme d'adsorption (ou de désorption) 28
Ι.3.5.1-Classification des isothermes d'adsorption 29
Ι.3.5.2- Modèles d'isothermes 30
Ι.3.6-Applications du phénomène d’adsorption 32
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.1-Objectif 33
ΙΙ.2-Présentation des sites de prélèvements 33
ΙI.3- Origines des souches 35
ΙI.4- Milieu de culture utilisé 35
ΙΙ.5- Revivification des souches 37
II.6-Liste du Matériel 37
ΙI.7-Identification préliminaire des souches 38
II.7.1- Caractérisation morphologique 38
II.7.2- Caractérisation biochimique 39
II.8- Colorants étudiés 39
II.8.1-Préparation de la solution du colorant 39
II.8.2- Courbe d’étalonnage 40
II.9- Essais de biodécoloration 41
II.9.1- Test de croissance et de décoloration 41
II.9.2 -Quantification de la cinétique d’élimination des colorant 42
Sommaire
II.10- Essais de Biosorption en batch 43
II.11 - Etude cinétique en batch 44
II.12 - Modélisation de l’étude cinétique 45
II.13 - Etude d’équilibre (isotherme d’adsorption) en batch 46
II.14 - Modalisation de l’étude de l’équilibre 46
Résultats et discussion
III.1- Identification des souches 48
III.1.1- Caractérisation morphologique 48
III.2.1- Etude microscopique 48
III.1.3. Recherche des enzymes respiratoires 49
III.2- Suivi de la cinétique de croissance 49
III.2.1- Résultats de la cinétique de croissance sans colorants 49
III.2.2-Résultats du suivi de la croissance en présence des colorants (Tests
de décoloration)
51
III.3- Biosorption du rouge neutre par ces même souches après lyophilisation en
mode batch
57
III.3.1- Courbe d’étalonnage 57
III.4- Résultats de la cinétique d’adsorption 57
III.4.1- Modélisation de la cinétique 60
III.5- Isotherme d'adsorption 67
III.5.1-Modélisation de l’isotherme d’adsorption 69
Conclusion 70
Références bibliographiques
Annexes
ملخص
Résumé
Abstract
Liste des figures
Chapitre: Synthèse bibliographique
Figure I.01: Structure d’un colorant azoïque 6
Figure I.02 : Structure d’un colorant anthraquinonique 6
Figure I.03 : Structure d’un colorant indigoïde
6
Figure I.04 : Structure d’un colorant xanthène
7
Figure I.05 : Structure d’un colorant phtalocyanines
7
Figure I.06 : Structure d’un colorant nitré 7
Figure I.07 : Décoloration microbienne des colorants textiles par Halomonas
sp
15
Figure I.08 : Arbre du vivant et la distribution de microorganismes halophiles
dans l'arbre
19
Figure I.09 : représentation de l’adsorption( physique et chimique) et
l’absorption.
27
Figure I.10 : Classification des isothermes d'adsorption 29
Figure I.11 : Application potentielles du phénomène d’adsorption
32
Chapitre : Matériel et Méthodes
Figure II.01 : Photo du site Rocher de sel 34
Figure II.02 : Montagne de Rocher de sel. (Gautier E.F, 1914). 34
Figure II.03 : Milieu MSH au cours d’agitation 36
Figure II.04 : Milieu MSH complet prêt à l’emploi 36
Figure II.05 : Quelques souches stockées 37
Figure II.06 : Solution mères de BM et de RN à la concentration de 1 g/l 40
Figure II.07 : Témoins sans inoculation : de gauche à droite : milieu MSH
complet sans colorant, milieu MSH complet avec le BM et le
milieu MSH complet avec le RN
41
Figure II.08 : Milieux MSH complet contenant de gauche à droite : souche
Y100 plus le BM, souche Y100 plus le RN, souche N18 plus le
BM et la souche N18 plus le RN
42
Figure II.09 : La biomasse au cours de lyophilisation 44
Liste des figures
Figure II.10 : Poudre obtenue après lyophilisation : à gauche : obtenue à
partirde la souche N18 S41 C1, et à droite : obtenue à partir de
C24Y100
44
Chapitre :Résultats et Discussion
Figure III.01 : Différents aspects microscopique obtenus à gauche N18 et à
droite Y100 49
Figure III.02 : Courbe de croissance de la souche N18 dans un milieu complet
liquide 50
Figure III.03 : Courbe de croissance de la souche Y100 dans un milieu
complet liquide 50
Figure III.04 : Courbe de croissance de la souche N18 en présence et en
absence des colorants (courbe comparative) 51
Figure III.05 : Courbe de croissance de la souche Y100 en présence et en
absence des colorants (courbe comparative) 52
Figure III.06 : Courbe de croissance de la souche N18 dans un milieu
minimum en présence du BM et de RN 52
Figure III.07 : Courbe de croissance de la souche Y100 dans un milieu
minimum en présence du BM et du RN 53
Figure III.08 : Histogramme comparatif du pourcentage moyen de
décoloration du RN et du BM par la souche N18 54
Figure III.09 : Histogramme comparatif du pourcentage moyen de
décoloration du RN et du BM par la souche Y100 54
Figure III.10 : Vitesse moyenne d’élimination de RN et de BM par la souche
N18 55
Figure III.11 : Vitesse moyenne d’élimination de RN et de BM par la
soucheY100 55
Figure III.12 : Courbe d’étalonnage du RN 57
Figure III.13 : Evolution de la capacité d'adsorption de 20mg/l de RN en
fonction du temps par Y100 (m=3g). 58
Figure III.14 : Evolution de la capacité d'adsorption de 40mg/l de RN en
fonction du temps par Y100 (m=6g). 58
Figure III.15 : Evolution de la capacité d'adsorption de (20mg/l) de RN en
fonction du temps pour 3g de N18 59
Figure III.16 : Evolution de la capacité d'adsorption de (40mg/l) de RN en
fonction du temps pour 6g de N18. 59
Figure III.17 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour C= 20
mg/l et mN18 = 3g 60
Figure III.18 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour C=
20mg/l et mY100 = 3g 61
Figure III.19 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour
C= 40mg/l et mN18 = 6g
61
Figure III.20 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour C=
40mg/l et mY100 = 6g. 62
Liste des figures
Figure III.21 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C= 20mg/l
et mN18 = 3g. 62
Figure III.22 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C =
20mg/l et mY100 = 3g 63
Figure II.23 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C= 40mg/l
et mN18 = 6g
63
Figure III.24 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C =
40mg/l et mY100 = 6g 64
Figure III.25 : Isotherme de biosorption du RN sur Y100 67
Figure III.26 : Isotherme de biosorption du RN sur N18 67
Figure III.27 : Solutions aqueuses du colorant avant biosorption (Figure a) et
après (Figure b, avec Y100) et (Figure b, avec N18) 68
Figure III.28 : Application du modèle linéaire de Freundlich pour la Souche
Y100 69
Figure III.29 : Application du modèle linéaire de Freundlich pour la Souche 70
Figure III.30 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
Y100
70
Figure III.31 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
Y100
(Seconde représentation)
71
Figure III.32 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
N18 71
Figure III.33 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
N18 (Seconde représentation) 72
Liste des tableaux
Chapitre :Synthèse bibliographique
Tableau I. 01 : Principaux groupes chromophores et auxochromes classés par
intensité croissante 5
Tableau I. 02 : L’utilisation du BM et du RN en biologie et en biotechnologie 10
Tableau I. 03 : Avantages et limites des différentes techniques 12
Tableau I.04 : Comparaison des technologies de dépollution des effluents
textiles en fonction des avantages et inconvénients 13
Tableau I.05 : Composition ioniques d’environnements thalassohalins et
athalassohalins 17
Tableau I.06 : Différentes catégories des bactéries halophiles selon les
définitions de Larsen (1962) et de Kushner (1993). 18
Tableau I.07 : Quelques solutés compatibles (osmoprotecteurs) utilisé par
les halophiles 20
Tableau I.08 : Quelques utilisations potentiels en biotechnologie des
microorganismes halotolérants et halophiles 23
Tableau I.09 : Comparaison entre les processus de biosorption, de
bioaccumulation et de biodégradation 25
Tableau I.10 : Différences entre physisorption et chimisorption 27
Chapitre :Matériel et méthodes
Tableau II.01: Modèles de la cinétique et d’isotherme de biosorption
appliqués 47
Chapitre :Résultats et discussion
Tableau IIΙ.01 : Les caractères macroscopiques des deux souches qui font
l’objet de notre étude
48
Tableau IIΙ.02 : Résultat de la coloration de Gram. 48
Tableau IIΙ.03 : Résultats de la présence des enzymes respiratoire 48
Tableau IIΙ.04 : Paramètres de pseudo-premier et pseudo-second ordre à
différentes concentration
49
Tableau IIΙ.05 : Paramètres de Langmuir et Freundlich à la concentration de
6g de biomasse . 56
Tableau IIΙ.06 :
Performance de décoloration et vitesse de décoloration
moyenne (μg/h) de divers colorants industriels réactifs en
utilisant Micrococcus glutamicus NCIM-2168
56
Tableau IIΙ.07 : Paramètres de pseudo-premier et pseudo-second ordre à
différentes concentrations Pour la souche N18. 64
Tableau IIΙ.08 : Paramètres de pseudo-premier et pseudo-second ordre à
différentes concentrations Pour la souche y100 65
Tableau IIΙ.09 : Constantes des modèles d’isotherme de Freundlich et de
Langmuir 72
Liste des abréviations
% : Pourcentage
°C: Degré Celsius
100X : Grossissement 100 dans le microscope optique
10X : Grossissement 10 dans le microscope optique
40X : Grossissement 40 dans le microscope optique
ADNr16S : ADN codant pour la petite sous-unité 16s de l’ARN ribosomal
b : Constant de Langmuir (1/mg)
BM : Bleu de méthylène
C0 : Concentration initiale de colorant en mg/l.
Ci : C initiale.
DO : Densité optique
FTR : Fourier-transform infrared.
g : Gramme
g/l : Gramme par litre
h : Heur
HAP : Hydrocarbures aromatiques polycycliques
k1 : Constante de vitesse du pseudo-premier-ordre (min-1
).
k2 : Constante de vitesse du pseudo-second-ordre .
L : Litre
LiP : Lignin peroxidase
m : Masse du biomasse (g)
M : Molarité
Liste des abréviations
mg .l-1
: mg par litre.
ml : Millilitre
MnP : Manganese peroxidase
nm : Nano mètre.
P.P.O : Pseudo premier ordre
P.P.S : Pseudo second ordre
p/v : Poids par volume
pH : Potentiel hydrogène
qt : Quantité du colorant (mg/g) adsorbée sur la biomasse à l’instant (t)
Qe : Quantité du soluté adsorbée par unité de masse de l’adsorbant à l’équilibre (mg/g)
Qm : Capacité maximale d’adsorption
RMN : Résonance Magnétique Nucléaire.
RN : Rouge neutre
t : Temps
UV-V : Ultra Violet –Visible
V : Volume de la solution (l).
Introduction
générale
Introduction générale
1
Introduction générale
L’eau est une ressource capitale, vitale et très importantes sur notre planète, pour les
êtres humains, la faune, la flore et pour l’équilibre écologique.
La pollution de l’eau qui touche tous écosystèmes est le résultat du rejet des eaux usées
sans traitement ou avec un niveau de traitement insuffisant : cela provoque une dégradation de
l’écosystème (BARKA., 2008).
La contamination des eaux par des polluants d’origines diverses est un problème
d’actualité (COLOMBANI-BOSINCO., 1997). Dans diverses industries, les eaux résiduaires
sont l’une des plus importantes sources de pollution des eaux superficielles et des nappes
souterraines, surtout envers les terres agricoles (qualité de la récolte) et sur la faune et la flore
(ZOUGHUIR et al. 1998) ; dégradant ainsi toute la chaine trophique...
Les rejets des activités industrielles et domestiques constituent d’énormes nuisances
pour la santé humaine et l’environnement. Chaque année et d’après notre ministère de
l’environnement plus de 100 million de m3 d’eaux usées contenant des colorants ont été
rejetées dans l’environnement en Algérie (BENGUELLA., 2009). En fait, les différents
colorants utilisés causent de sérieux problèmes en raison de leur stabilité et de leur faible
biodégradabilité. Ainsi, il est nécessaire de traiter ces rejets avant qu’ils soient déversés dans
le réseau d’assainissement (ELKASSIMI et al. 1998).
Il existe diverses approches de traitement des effluents liquides chargés en colorants,
parmi lesquelles on peut citer : les techniques physiques, chimiques, les techniques
membranaires comme l’ultrafiltration et l’osmose inverse, l’adsorption sur charbon actif et les
traitements biologiques.
Dans le contexte du développement durable et de la protection de l’environnement, les
recherches actuelles sont alors orientées vers les procédés de traitement de faible coût en
utilisant des matériaux bon marché comme les argiles et les bentonites et d’autres matériaux
issus des rejets des industries agroalimentaires et pharmaceutiques et la valorisation de la
biodiversité microbienne et surtout les microorganismes extrêmophiles ; ces derniers ont
montré leur capacité à dégrader des composés organiques comme les hydrocarbures et les
colorants, parmi ces extrêmophiles figure les halophiles (du grec halos : sel, phile : aimer )
qui occupent une place de choix, car ils sont les mieux étudiés et sont de bons candidats pour
Introduction générale
2
la biodégradation de composés organiques surtout dans les rejets à forte salinité comme ceux
de l’industrie alimentaire, pharmaceutique, pétrolière…
L’objectif de ce présente étude est double : premièrement l’étude de la biodégradation
d’un colorant cationique (le rouge neutre), par deux souches isolées au cours d’études
antérieures à partir des sites du Rocher de sel et Zahrez el Gharbi (w. de Djelfa) et en
deuxième lieu une étude sur l’élimination ou la biosorption de ce même colorant par ces
même souches après lyophilisation en mode batch.
Notre mémoire s’articule autour de deux volets : un volet bibliographique et un autre
expérimentale.
La partie bibliographique comprend un chapitre articulé sur trois parties :
Partie I : Consacrée à une étude bibliographique sur les colorants et la pollution des
eaux.
Partie II : Un aperçu sur les halophiles.
Partie III: Généralités sur la biosorption et l’adsorption.
Une partie expérimentale qui comprend deux chapitres :
Chapitre II : Consacré aux matières et méthodes utilisées dans notre étude.
Chapitre III : Englobe les résultats obtenus et leur discussion.
Notre travail s’achève par une conclusion générale où nous rappellerons les différents
résultats obtenus, ainsi que des recommandations.
Chapitre I
Synthèse bibliographique
Synthèse bibliographique
Chapitre I
3
I. 1- Généralités sur les colorants
I.1.1- Introduction :
Les colorants sont largement utilisés dans les imprimeries, les produits alimentaires,
cosmétiques et cliniques, mais en particulier dans les industries textiles pour leur stabilité
chimique et la facilité de leur synthèse et leur variété de couleurs. Cependant, ces colorants
sont à l’origine de la pollution une fois évacués dans l’environnement. (BEN MANSOUR et
al., 2011).
I.1.2- Historique des colorants :
Depuis le début de l’humanité, les colorants ont été appliqués dans pratiquement toutes les
sphères de notre vie quotidienne pour la peinture et la teinture du papier, de la peau et des
vêtements, etc. Jusqu’à la moitié du 19ème
siècle, les colorants appliqués étaient d’origine
naturelle.
L’industrie des colorants synthétiques est née en 1856 quand le chimiste anglais William
Henry Perkin, dans une tentative de synthèse de la quinine artificielle pour soigner la malaria,
a obtenu la première matière colorante synthétique qu’il appela « mauve » (aniline, colorant
basique). (ENCYCLOPEDIE UNIVERSALIS, 2003).
I.1.3- Définition d’un colorant :
Un colorant proprement dit est une substance qui possède deux propriétés spécifiques,
indépendantes l'une de l'autre, la couleur et l'aptitude à être fixée sur un support tel qu'un
textile. (DE REGUARDATI et BARTHE, 2012).
Un colorant est une substance naturelle ou synthétique, qui a la propriété de colorer
durablement le support sur lequel elle est appliquée dans certaines conditions.
Ces composés sont utilisés pour colorer les textiles, les encres, les peintures, les vernis, les
produits alimentaires,… etc. La terminologie industrielle moderne définit un colorant comme
un produit contenant un colorant organique pur avec différents additifs et agents de coupage,
qui facilitent son utilisation.
Les propriétés colorantes des composés organiques dépendent de leur structure. En
général, les produits utilisés comme colorant sont des composés organiques insaturés et
aromatiques. (KARL, 1981).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
4
En fait, un colorant est un corps susceptible d’absorber certaines radiations Lumineuses et
de réfléchir alors les couleurs complémentaires. (FLANDRIN-BLETTY, 1991).
Ce sont des composés organiques comportant dans leurs molécules trois groupes
essentiels : le chromophore, l’auxochrome et la matrice. Le site actif du colorant est le
chromophore, il peut se résumer à la localisation spatiale des atomes absorbant l’énergie
lumineuse. (LAURENT et al ., 2010).
I.1.4- Origine des colorants :
Les colorants furent, pendant très longtemps, extraits du milieu naturel : plantes, animaux,
minéraux. Le coût d'obtention était souvent très élevé et les procédés d'application plus ou
moins reproductibles et très fastidieux. Les premiers colorants synthétiques datent du milieu
du 19ème
siècle. L’évolution de l'industrie des colorants a été étroitement liée au
développement de la teinture synthétique et de la chimie en général. (PERRIN et SCHARFF
, 1993).
I.1.5- Principaux groupes de colorants :
D’une manière générale, les colorants consistent en un assemblage de groupes
chromophores, auxochromes et de structures aromatiques conjuguées (cycles benzéniques,
anthracène, perylène, etc). (ZHENWANG et al., 2000).
I.1.5.1- Le chromophore :
"Chroma" signifie la couleur et "phore" signifie porteur KYZAS et al. (2013) qui désigne
le groupement d’atomes au sein de la molécule responsable de sa faculté d’absorption dans
l’UV/visible (de 380 à 750 nm). Il est constitué en général d’un groupement d’atomes
présentant des doubles liaisons chimiques. Les électrons des liaisons moléculaires sont
capables d’absorber certaines radiations visibles. L’œil perçoit le mélange des radiations qui
n’ont pas été absorbées. (Site Web 1).
I.1.5.2- L’auxochrome :
"Auxo" signifie augment KYZAS et al. (2013); qui est la partie ayant la capacité d’enrichir
ou d’appauvrir le chromophore en électrons. De ce fait, il peut modifier la longueur d’onde
(donc la couleur) de la radiation absorbée par le groupement chromophore et/ou modifier
l’intensité de l’absorption. De plus, il permet de fixer avec efficacité le colorant souhaité sur
le support et peut améliorer (tels que -COOH, -SO3H...) la solubilité du colorant et peut être
appliqué en milieu aqueux (KYZAS et al. 2013).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
5
Groupes
chromophores
Groupes
auxochromes
Azo (-N=N-)
Nitroso (-N=O)
Carbonyle (=C=O)
Vinyle (-C=CH2) N
Nitro (–NO2)
Sulphure (>C=S)
Amine primaire (-NH2)
Amine secondaire (-NHR)
Amine tertiaire )
Hydroxyl (-OH)
Alkoxyle (-OR)
donneurs d’électrons (-Cl)
I.1.6- Classification des colorants :
Contrairement à l’usage établi en chimie organique, la terminologie employée dans le
domaine des colorants n’obéit à aucune règle absolue. Une classification rationnelle des
matières colorantes organiques présente de grandes difficultés. (BEN MANSOUR et al,
2011).
I.1.6.1- Selon leur origine :
Les colorants sont classés en fonction de leurs origines LEMONNIER (2002) :
I.1.6.1.1-Origine naturelle :
a) Végétale : indigo, garance, roucon, safran, orseille, cachou, curcuma, naprum,pastel, noix
de galle, gaude,…
b) Animale : cochenille, kernès, pourpre,…
c) Minérale : oxyde de fer, bleu de prusse, graphite,…
I.1.6.1.2-Origine synthétique :
Ils sont de plus en plus utilisés dans les industries de coloration et des textiles grâce à leur
synthèse assez facile, à leur production rapide et à la variété de leurs couleurs comparées aux
colorants naturels (GRIFFITHS, 1984).
Tableau I.01 : Principaux groupes chromophores et auxochromes classés par
intensité croissante (BEN MANSOUR et al. 2011).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
6
I.1.6.2- Selon la structure chimique :
Selon SERVAIS (1999) le classement des colorants selon leur structure chimique repose
sur la nature du groupe chromophore.
Les colorants azoïques
Les colorants "azoïques" sont caractérisés par le groupe fonctionnel azo (-N=N-) unissant
deux groupements alkyles ou aryles identiques ou non (azoïque symétrique et dissymétrique).
(BENMANSOUR et al ., 2011).
Les colorants anthraquinoniques
Leur formule générale dérivée de l’anthracène montre que le chromophore est un noyau
quinonique sur lequel peuvent s’attacher des groupes hydroxyles ou amines. Ibid
Les colorants indigoïdes
Ils tirent leur appellation de l’Indigo dont ils dérivent. Ibid
Figure I.02: Structure d’un colorant anthraquinonique (LEMIKCHI, 2012)
Figure I.03 : Structure d’un colorant indigoïde (LEMIKCHI, 2012)
Figure I.01 : Structure d’un colorant azoïque (LEMIKCHI, 2012)
Synthèse bibliographique
Chapitre I
7
Les colorants xanthènes
Ces colorants sont dotés d’une intense fluorescence. Le composé le plus connu
fluorescéine. Peu utilisé en tant que teinture. Ibid
Les phtalocyanines
Ils ont une structure complexe basée sur l’atome central de cuivre. Ibid
Les colorants nitrés ou nitrosés
Ces colorants forment une classe très limitée en nombre et relativement ancienne. Leur
structure moléculaire caractérisée par la présence d’un groupe nitro (-NO2) .Ibid
Figure I.04 : Structure d’un colorant xanthène (NAITMERZOUGUI, 2014)
Figure I.05 : Structure d’un colorant phtalocyanines (NAITMERZOUGUI, 2014)
(NAITMERZOUGUI,2014)
Figure I.06 : Structure d’un colorant nitré (NAITMERZOUGUI, 2014)
Synthèse bibliographique
Chapitre I
8
I.1.6.3- Selon leur utilisation (classification tinctorial) :
Si la classification chimique présente un intérêt pour la fabricant de matières colorantes, le
teinturier préfère le classement par domaine d’application (BEN MANSOUR et al., 2011).
Les colorants acides ou anioniques
Ils sont solubles dans l’eau grâce à leurs groupes sulfonâtes ou carboxylates (BEN
MANSOUR et al. 2011).
Leur nature acide explique leur affinité pour les fonctions basiques des fibres, comme les
polyamides. (LEMONNIER, 2002).
Les colorants basiques ou cationiques
Classe des colorants porteurs d’ions positifs et reconnus pour leurs nuances brillantes. Les
colorants basiques se composent de grosses molécules et ce sont des sels solubles dans l’eau.
(BEN MANSOUR et al. 2011).
Les colorants directs
Les colorants directs contiennent ou sont capables de former des charges positives ou
négatives électrostatiquement attirées par les charges des fibres. (ERRAIS, 2011).
Les colorants à mordants
Les colorants à mordants contiennent généralement un ligand fonctionnel capable de
réagir fortement avec un sel d’aluminium, de chrome, de cobalt, de cuivre, de nickel ou de fer
pour donner différents complexes colorés avec le textile. (BEN MANSOUR et al., 2011).
Les colorants de cuve
Les colorants de cuve appartiennent à la classe chimique des anthraquinones et à celle des
indigoïdes, leurs qualités de résistance notamment en font un des groupes les plus importants
des colorants synthétiques. (PERRIN et SCHAREF ,1995).
Les colorants réactifs :
Contiennent des groupes chromophores issus essentiellement des familles azoïque,
anthraquinonique et phtalocyanine. Leur appellation est liée à la présence d’une fonction
chimique réactive, de type triazinique ou vinylsulfone, assurant la formation d’une liaison
covalente forte avec les fibres. (SHORE, 1990).
Les colorants dispersés
Synthèse bibliographique
Chapitre I
9
Sont très peu solubles dans l'eau et sont appliqués sous forme d'une fine poudre dispersée
dans le bain de teinture. Ils sont en mesure, lors d’une teinture à haute température, de diffuser
dans les fibres synthétiques puis de s'y fixer. (BEN MANSOUR et al., 2011).
I.1.7-Colorants utilisés dans l'alimentation :
La coloration est un facteur important, parfois même décisif, dans le choix d'un aliment.
La couleur est en effet un indice direct de qualité : on identifie la maturité d'un fruit, la qualité
d'une charcuterie, à sa couleur. Il est tout d'abord évident que l'intérêt technologique ou
nutritionnel du colorant est nul. Les colorants sont donc les additifs alimentaires les moins
indispensables. Théoriquement, le colorant est là pour normaliser la couleur de l'aliment, et ne
doit notamment pas servir à masquer une altération, ou laisser croire à la présence d'un
constituant de qualité. (Site Web 2).
1.1.8- Colorants utilisés dans le textile :
Un colorant doit posséder, outre sa couleur propre, la propriété de teindre, cette propriété
résultant d’une affinité particulière entre le colorant et la fibre est à l’origine des principales
difficultés rencontrées lors des traitements. En effet, selon le type d’application et
d’utilisation, les colorants synthétiques doivent répondre à un certain nombre de critères afin
de prolonger la durée de vie des produits textiles sur les quels ils ont appliqués : résistance à
l’abrasion, stabilité photolytique des couleurs, résistance à l’oxydation chimique (notamment
les détergents) et aux attaques microbiennes. L’affinité du colorant pour la fibre est
particulièrement développée pour les colorants qui possèdent un caractère acide ou basique
accentué, ces caractéristiques propres aux colorants organiques accroissent leur persistance
dans l’environnement et les rendent peu disposés à la biodégradation. (PAGGA et BROWN
,1986).
I.1.9- Colorants utilisés en biologies et en biotechnologies :
Les colorants ayant plusieurs utilisations biologiques et applications biotechnologique ;
dans le tableau suivant nous avons cité l’utilisation biologique et biotechnologique de bleu de
méthylène et de rouge neutre.
Synthèse bibliographique
Chapitre I
10
I.1.10- Toxicité et écotoxicité des colorants :
Selon CHUNG et al. (1992) la chance de la mortalité humaine due à la toxicité aiguë de
colorant est probablement très basse. Cependant, il faut sensibiliser l'être humain quand à
l'utilisation de certains colorants. En effet, il a été prouvé que quelques colorants dispersés
peuvent causer des réactions allergiques, dermatologiques, etc. Par ailleurs, l'effet
d'exposition des ouvriers dans l'industrie de textile aux colorants a suscité l'attention.
Par conséquent, il s'est avéré que l’augmentation du nombre de cancers de la vessie
observés chez des ouvriers de l'industrie textile, est reliée à leur exposition prolongée aux
colorants azoïques. La plupart des colorants azoïques ne sont pas initialement toxiques,
excepté ceux à groupement amine libre (ROSENKRANZ et KLOPMAN, 1990).
Colorant
Utilisation
Blue de méthylène
Rouge neutre
Applications en biologie
Sang; moelle osseuse; œil
lentille; ganglions
sentinelles; tissus
mammaires; nucléique
acides.
Cellules; lysosomes;
noyaux; acides nucléiques;
rétine
Applications en
biotechnologie
Détection de
microorganismes; traitement
de la rétinopathie diabétique,
dégénérescence maculaire,
mélanomes malins de l’UV,
érysipèles, hidradénites
suppurativa,
Détection de pathogènes, les
infections bactériens;
traitement de la
dégénérescence musculaire
liée à l'âge, brûlures, cancer,
diabète, obésité, infections
par les champignons,
maladies virales
Tableau I. 02 : Utilisations du BM et du RN en biologie et en biotechnologie
(SABNIS R.,2010)
Synthèse bibliographique
Chapitre I
11
Cependant, la réduction de ces colorants (rupture de la liaison azoïque) génère la formation
des amines aromatiques qui sont connues mutagéniques et cancérigènes. A titre d'exemple.
On peut citer : 1,4 phenylenediamine, 1-amino 2-naphtol, benzidine et benzidine substitués
comme otoluidine. (CHUNG, 1992).
D’après GREEN et BAUGHMAN (1996) beaucoup de colorants sont visibles dans l'eau
même à de très faibles concentrations (<1 mg l-1
). Ainsi, ils contribuent aux problèmes de
pollution liés à la génération d’une quantité considérable d’eau usée contenant des colorants
résiduels. Le rejet de ces eaux résiduaires dans l’écosystème est une source dramatique de
pollution, d’eutrophisation et de perturbation non esthétique dans la vie aquatique et par
conséquent présente un danger potentiel de bioaccumulation qui peut affecter l'homme par
transport à travers la chaîne alimentaire. Si un organisme ne dispose pas de mécanismes
spécifiques, soit pour empêcher la résorption d’une substance, soit pour l’éliminer une fois
qu’elle est absorbée, alors cette substance s’accumule. Les espèces qui se trouvent à
l'extrémité supérieure de la chaîne alimentaire, y compris l'homme, se retrouvent exposées à
des teneurs en substances toxiques pouvant aller jusqu’à cent mille fois plus élevées que les
concentrations initiales dans l'eau.
I.1.11- Techniques d’analyses :
Les chercheurs ont largement utilisé des techniques telles que la spectroscopie UV-Vis
pour quantifier le processus d'élimination du colorant en termes de réduction de la valeur
d'absorbance (au maximum d'absorption) du colorant. En plus de cela, la spectroscopie
infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) et la résonance magnétique nucléaire (RMN) ont
également été utilisées comme un outil essentiel pour estimer la voie de dégradation du
colorant (KAUSHIK et MALIK ,2015).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
12
I.1.12- Méthodes d’élimination des effluents colorés :
Au cours des différentes étapes de teintures, des quantités plus ou moins importantes de
colorants sont perdues par manque d'affinité avec les surfaces à teindre ou à colorer. Ces
rejets organiques sont toxiques et nécessitent une technique de dépollution adaptée.
(ZAWLOTSKI GUIVARCHE, 2004).
Il existe plusieurs approches et méthodes de traitements des effluents liquides chargés en
colorants ; chaque technique a ses avantages et ses limites, le tableau suivant dresse
l’inventaire des principales technologies appliquées à l’heure actuelle avec leurs avantages et
inconvénients.
Techniques d'analyse Avantages inconvénients
Techniques de séparation
(CLHP, GCMS, etc.)
-Haute sélectivité
- Les sous-produits de
dégradation peuvent être
identifiés avec précision à
l'aide d'un détecteur MS
-Le temps d'analyse peut
être élevé
- Les échantillons doivent
normalement être prétraités
Techniques
spectroscopiques
(UV-vis, FTIR, etc.)
-Faible temps d'analyse
-Le prétraitement des
échantillons est simple ou
inutile
-Faible sélectivité
- La présence d'interférents
(sous-produits de
dégradation) peut entraîner
des résultats erronés
Techniques microscopiques
-Temps d'analyse court
-Tout changement
morphologique survenant sur
la biomasse microbienne
peut être vu visuellement
-Préparation des échantillons
requise pour la microscopie
électronique
-Peu de techniques, ne sont
que qualitatives
Tableau I.03 : Avantages et limites des différentes techniques d'analyse. Ibid
d’analyse
Synthèse bibliographique
Chapitre I
13
Technologie Avantages inconvénients
Coagulation/
Floculation
-Equipement simple
-Décoloration relativement
rapide
-Adjonction de produits
chimiques nécessaires
-Coagulants non
réutilisable
Filtration sur
membranes
-Utilisation simple et rapide
-Grands volumes traités
-Encrassement rapide des
membranes
-Pré et post traitement
nécessaires
Adsorption
-Réduction efficace de la
couleur
-Technologie simple
-Faible coût d’utilisation
pour certains adsorbants
-Lent et limité en volume
-Régénération des
adsorbants onéreuse voire
impossible
Oxydation
Chimique
-Décoloration rapide et
efficace
-Opération simple
-Coût élevé
-Produits d’oxydation
inconnus
Aérobie
Procédés
Biologiques
Anaérobie
-Approprié pour les colorants
Insolubles
-Réutilisation du méthane
produit comme source
d’énergie sur le site
-Spécifique à certains
colorants
-Produits de dégradation
inconnus
Tableau I.04: Comparaison des technologies de dépollution des effluents textiles en
fonction des avantages et inconvénients. Ibid
Synthèse bibliographique
Chapitre I
14
I.1.13- Utilisation des méthodes biologiques :
Malgré leur rapidité, les méthodes chimiques se sont avérées peu efficaces compte tenu
des normes exigées sur les rejets. Ces méthodes ne sont pas universelles pour tous les
colorants, elles sont très coûteuses et chargent les rejets finaux en nombreux sous-produits
chimiques de réaction. Il apparaît donc intéressant de mettre au point des traitements
alternatifs, notamment par voie biologique, qui ont l’avantage d’être moins coûteux, moins
polluants et plus efficaces car plus spécifiques. (BENMANSOUR et al., 2011).
Décoloration par les champignons
Les champignons blancs de putréfaction (white-rot fungi) sont capables de dégrader la
lignine, structure polymère des plantes. Phanerochaete chrysosporium est le champignon le
plus étudié en regard de la dégradation des xénobiotiques tels que les dioxines, les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et autres composés organiques chlorés
(FUJIAN et al., 2001).
Décoloration par des algues
L’action décolorante des algues a fait l’objet d’un nombre très limité de travaux. Une étude
réalisée par Jinqi et Houtian (1992) a montré que les espèces Chlorella, Oscillatoria et
Spirogyra étaient capables de dégrader les colorants azoïques. Leur action décolorante dérive
de l’expression d’une azoréductase (enzyme responsable de la fission de la liaison
azote‑azote) aboutissant à la production des amines aromatiques correspondantes qui sont par
la suite complètement oxydées. Ibid
Décoloration par les levures :
Le nombre de travaux réalisés sur les levures reste très limité en raison de la difficulté à les
manipuler et des inconvénients majeurs qu’elles procurent. En effet, outre la difficulté à les
cultiver, l’efficacité des levures vis-à-vis des colorants est très faible (la cinétique de
décoloration est lente et peut prendre plusieurs dizaines de jours) car les levures nécessitent de
s’adapter, c'est-à-dire de s’acclimater avant d’aborder la décoloration proprement dite Ibid
Décoloration par les bactéries :
De nombreuses études ont montré la capacité des bactéries à dégrader les colorants.
Contrairement aux champignons et aux actinomycètes, qui dégradent les colorants par voie
extracellulaire (implication des LiP, MnP, laccases, etc.), les bactéries agiraient plutôt par
voie intracellulaire. L’action décolorante dépendrait alors non seulement de l’activité
enzymatique cytoplasmique mais aussi de la filtration des molécules à travers la membrane
cellulaire. Ibid
Synthèse bibliographique
Chapitre I
15
Décoloration par les bactéries halophiles :
Dans le processus de teinture des textiles, différents sels sont utilisés à différentes fins,
notamment la séparation des contaminants organiques, la précipitation des colorants et le
mélange avec des colorants concentrés pour les normaliser. L'ajout d'hydroxyde de sodium
(NaOH) dans le bain de teinture pour augmenter le pH pourrait être une autre raison de
l'augmentation du taux de sodium. Une concentration élevée en sel pourrait ralentir le
processus de décoloration en raison de l'incapacité du micro-organisme à être actif dans cette
condition.
Par conséquent, les micro-organismes halophiles et halotolérants ne peuvent être utiles
qu'à cet égard.
Une bactérie modérément halophile et alcalitolérante a été isolée des effluents salés des
industries textiles du centre de l’Iran avec une remarquable capacité de décoloration des
colorants azoïques sur une large gamme de pH (7–11) et de température (25–45 °C), en
présence de NaCl et de Na2SO4 (0,5 à 1,5 M) dans des conditions à la fois anaérobies et
aérobies .( AMOOZEGAR et al .,2015).
Ι.2-Aperçu sur les halophiles
Ι.2.1- Les environnements extrêmes et les organismes extrémophiles
Figure I.07 : Décoloration microbienne des colorants textiles par Halomonas sp. Souche
IP8. De gauche à droite, le tube T1 contient un milieu de décoloration avec du noir
remazol B sans inoculum et le tube T2 est le même milieu après décoloration avec
Halomonas sp. Souche IP8; Le tube T3 contient un milieu de décoloration avec du GF
noir Remazol sans inoculum et le tube T4 est le même milieu après décoloration avec
Halomonas sp. Les tubes de souche IP8 et T5 contiennent du rouge Cibacron 6B et le tube
T6 montre une décoloration du colorant par Halomonas sp. Souche IP8.
Synthèse bibliographique
Chapitre I
16
I. 2- Aperçu sur les halophiles
Ι.2.1- Les environnements extrêmes et les organismes extrémophiles
Il existe dans ce monde, en dehors des conditions de vie « normales », des conditions de
vie dites « extrêmes » au sein d’environnements qui hébergent des microflores atypiques
particulièrement adaptées à ces milieux. Parmi ces derniers, on peut citer les milieux hyper
salins considérés comme étant des environnements extrêmes de par leur concentration très
élevée en sel, tel que le Grand Lac Salé de l’Ouest Américain et aussi la Mer Mort (BOUALI
et BRAHIMI ,2011 ) .
La vie microbienne peut être trouvée sur un éventail extrême de concentrations en sel;
passant de l'eau douce (contenant moins de 0,5 g/l de sel dissous), à l'eau de mer et enfin aux
environnements hypersalins (OREN, 1999).
Les extrêmophiles qui prospèrent dans des biotopes combinant plusieurs conditions
extrêmes sont baptisés polyextrêmophiles ce qualificatif englobe la résistance à des conditions
physiques (par exemple la température, la pression, les radiations) et géochimiques (par
exemple la dessiccation, la salinité, le pH) (MESBAH et al., 2009).
Les organismes qui se développent dans ces biotopes “hostiles” sont globalement qualifiés
d'extrêmophiles (COSTENARO, 2001).
Ι.2.2-Types d’environnements hypersalins dans le monde et en Algérie :
Environnements thalassohalins :
Comme les salines côtières et les lacs en communication directe avec la mer. Ce type de
milieu est caractérisé par une composition chimique chlorée (PERSOONE et
SORGELOOS, 1980 ; SPITCHAK, 1980).
Ces milieux sont caractérisés par un climat tropical, subtropical et tempéré.
Environnements athalassohalins :
Comme les lacs salés intérieurs (ou continentaux), les étangs salés, les sebkhas et les
chotts. Ces milieux sont caractérisés par des eaux riches en carbonates, en potassium ou en
sulfates et sont alimentés uniquement par les eaux des oueds et des pluies (Ibid)
Cependant, une des différences les plus importantes entre les plans thalassohalins et
athalassohalins est le pH. Comme mentionné précédemment, les eaux thalassohalines sont
légèrement plus alcalines que l’eau de mer à partir de laquelle elles ont été établies. Cela est
principalement dû à la précipitation des carbonates de calcium en excès sous forme de calcite.
Dans les systèmes athalassohalins, les eaux sont typiquement déficientes en Ca2+
et Mg2+
ainsi, le système tend à générer un pH acide (GRANT et McGENIY., 1998).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
17
Ions
Environnements a
Mer Morte
a
Mer
a
Grand
Lac Salé
(USA)
b
Lac
Natrum
(Egypte)
b
Lac
Magadi
(Kenya)
c
Lac salé El
Goléa
(Algérie)
40.10 10.60 105 142 46 nd
K+ 7.70 0.38 6.70 2.30 0.06 0.30
Mg2+ 44 1.27 11 <1 <1 0.30
Ca2+
17.20 0.40 0.30 <1 <1 0.40
Cl- 225 18.90 181 155 14 198
Br- 5.30 0.065 0.20 nd nd nd
0.50 2.65 27 22.60 nd nd
HCO-3 Ou
CO3-2
0.20 0.14 0.70 67.00 34.90 nd
pH 6.10 8.10 7.70 >11,50 >11,50 9.00
Les concentrations des ions sont en g/l ; nd, non déterminé.
a, GERDAY et GLANSDORFF,(2007) ; b MADIGAN et MARTINKO, (2006) ; c
BOUTAIOUTAIBA et al., (2011).
Ι.2.3- les microorganismes halophiles :
Par définition, un organisme halophile (du grec alos, sel et philein, aimer) est un organisme
qui tolère ou a besoin de sel pour sa croissance. Les halophiles sont un groupe de
microorganismes qui vivent dans les environnements hypersalins et exigent dans beaucoup de
cas la salinité pour survivre. Ils incluent une grande diversité d’organismes, comme les
bactéries aérobies modérément halophiles, les cyanobactéries, les bactéries sulfo-oxydantes,
les bactéries hétérotrophes, les bactéries anaérobies, les Archaea, les protozoaires, les
mycètes, les algues et les eucaryotes multicellulaires. (DASSARMA, 2001).
En 1962, LARSEN a défini trois catégories de bactéries halophiles, selon la concentration
en sel qui permet une croissance optimale des microorganismes. Mais, en 1993, KUSHNER
a réparti les microorganismes halophiles en différentes catégories selon les gammes de
Tableau I. 05: Composition ioniques d’environnements thalassohalins et athalassohalins
Synthèse bibliographique
Chapitre I
18
concentration en sel nécessaire à leur croissance. Beaucoup d’organismes marins sont des
halophiles légers (avec 3%, p/v de NaCl en eau de mer). Les halophiles modérés se
développent de façon optimale à 3-15% (p/v) (0,5-2,5M) de NaCl et les halophiles extrêmes à
25% (p/v) (4,2M) de NaCl.
Classification de Larsen
(1962)
Pourcentage Classification de Kushner
(1993)
Pourcentage
Catégories NaCl Catégories NaCl
Les non-halophiles <2% Les non-halophiles ~1%
Les halophiles légères 2 à 20% Les halophiles légères 1 à 3%
Les halophiles modérées 5 à 30% Les halophiles modérées 3 à 15%
Les halophiles extrêmes 20 à 30% Les halophiles à bord
extrêmes
9 à 23%
Les halophiles extrêmes 15 à 32%
Ι.2.4- Diversité phylogénétique des halophiles :
Les micro-organismes halophiles et halotolérants présentent, une grande diversité
phylogénétique (OREN, 2002). Nous avons trois grands domaines du vivant Archaea,
Eucarya et bacteria . Au sein des Archaea, la famille des Halobacteriaceae comprand, la
plupart des halophiles aérobies, dits Halophiles par excellence. Elle sont réparties en 14
genres, incluant notament Halobacterium, Halococcus ,Haloarcula , Halorubrum,
Halobaculum, Natrialba ,Natromonas , Natronobacterium et Natronococcus
(KAMEKURA, 1998). On les trouve, dans la Mer Morte, les marais salants et les lacs
alcalins hypersalins . De plus, la branche méthanogène des Euryarchaeota contient des
halophiles dont l’activité méthanogène est possible à des seuils proches de la saturation en
NaCl :Methanohalophilus, Methanohalobium, Methanospirillum
(KAMEKURA,1998 ;OREN, 2002).
Tableau I.06 : Différentes catégories des bactéries halophiles selon les définitions de
LARSEN (1962) et de KUSHNER (1993).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
19
Ι.2.5- Adaptation moléculaire à l’halophilisme :
Les microorganismes vivant en milieux salins et hypersalins rencontrent différentes
difficultés qui sont la déshydratation, le stress osmotique et la faible activité d’eau, pour cela
ils ont développé plusieurs stratégies adaptatives. Ils présentent de ce fait un répertoire de
voies métaboliques et de biomolécules originales leur permettant non seulement de survivre
dans ces conditions, mais aussi de se développer souvent de manière optimale.
(BENABDALLAH, 2014).
De ce fait pour être capable de vivre à hautes concentration de sels et puisque toutes les
membranes biologiques sont perméables a l’eau, les microorganismes halophiles et
halotolérants doivent maintenir leur cytoplasme en iso-osmose avec le milieu extérieur. Pour
atteindre cet équilibre osmotique deux stratégies existent, elles sont basées sur le principe de
créer une haute pression osmotique dans le cytoplasme tout en gardant une faible
concentration en ions sodium (Na+) (OREN, 2002), en l’expulsant grâce à un antiport
NA+/H
+ localisé au niveau de la membrane cytoplasmique (OREN, 2001).
Adaptation à la salinité par production d’osmoprotecteurs :
Cette stratégie est basée sur l’exclusion du sodium et l’accumulation ou la production de
composés organique de faible poids moléculaire solubles dans l’eau ‘solutés compatibles’
pour éviter la perte d’eau (GALINSKI, 1993) ; adoptée par les microorganismes Eucarya
Figure I .08 : Arbre du vivant et la distribution de microorganismes halophiles dans l’arbre
(OREN,2008)
Synthèse bibliographique
Chapitre I
20
halophiles du genre Dunaliella, les bactéries halophiles et halotolérantes (à l’exception des
Haloanaerobiales), par les Archaea halophiles méthanogènes (BROWEN, 1976 ;
DASSARMA , 2001) ainsi que par les trois espèces de bactéries aérobies halophiles extrêmes
nouvellement décrites Halovibrio denitrificans, Halospina denitrificans (SOROKIN et
al.,2006) et Salicola marasensis (MATURRANO et al., 2006b).
l’osmoprotecteurs
Les espèces Le rôle Références
Glycine bétaïne
-Microorganismes
halophiles
;halotolérants
-Archaea méthanogènes
accumulent la
glycine bétaïne par
absorption active
(WELSH et al.,
1996).
Polyalcools
-les microorganismes
eucaryotes halophiles
du genre Dunaliella
accumulent des
polyalcools et
spécialement du
glycérol qui est un
des
principaux produit
de la photosynthèse
(DASSARMA,
2001).
Ectoïne
-les microorganismes
halophiles ;
halotolérants
-les bactéries aérobies
hétérotrophes.
l’éctoïne protège les
enzymes de la
dénaturation
thermique, de la
congélation et de la
dessiccation
(OREN, 2008).
(LIPPERT et
GALINSKI, 1992).
Le mode d’action des osmoprotecteurs est loin d’être clair. Ils pourraient n’être simplement
que des solutés compatibles inoffensifs, ou au contraire, ils pourraient jouer un rôle protecteur
actif interagissant avec les protéines et les protègent de cette façon de l’action destructrice due
à l’osmolarité (PAPAGEORGION ET MURATA, 1995 ; WELSH, 2000).
Adaptation à la salinité par accumulation de KCl :
Cette stratégie implique l’accumulation des ions K+ et Cl
- pour maintenir l’équilibre
osmotique. Elle est adoptée par les archées aérobies halophiles extrêmes de l’ordre des
Halobacteriales et par les bactéries halophiles anaérobies fermentatives ou homoacétogènes
de l’ordre des Halanaerobiales. Cependant, la présence intracellulaire de concentrations
Tableau I.07: Quelques solutés compatibles (osmoprotecteurs) utilisé par les
halophiles :
Synthèse bibliographique
Chapitre I
21
élevées de KCl exige une adaptation supplémentaire des machineries enzymatiques, aussi les
protéines devraient maintenir leur activité et leur conformation appropriées (LANYI, 1974).
Les protéines des organismes halophiles sont fortement acides et la plupart de ces protéines se
dénaturent quand elles sont en solution à faible concentration en sels. Ces microorganismes ne
peuvent généralement pas survivre dans des milieux à basses concentrations en sels (OREN,
2008).
Ι.2.6- Archaea halophiles :
Le domaine des Archaea est divisé en trois règnes (KHARROOB, 2007) :
-Les Crenarchaeota qui regroupent les organismes les plus thermophiles, les
Thermoproteales, les Pyrodictiales et les Sulfolobales métabolisant le soufre comme source
d’énergie.
-Les Korarchaeota renferment les organismes isolés de sources chaudes mais aucune souche
n’a été isolée en culture pure.
-Les Euryarchaeota (appelées auparavant Eocytes) regroupent les phénotypes variés,
Thermococcales, les Methanococcales, les Methanobacteriales et les Halobacteriales.
Les premiers représentants de la famille des Halobacteriaceae ont été isolés il ya 100 ans, et
actuellement cette famille englobe 36 genres avec 129 espèces (ARAHAL et al., 2011).
Les termes « halobactérie ou haloarchaea » correspondent aux membres d’Archaea
halophiles extrêmes aérobies de la famille des Halobacteriaceae, de l’ordre des
Halobacteriales formée par GRANT ET LARSEN (1989).
Les archaebactéries halophiles extrêmes occupent les écosystèmes à haute salinité,
qualifiés d’extrêmes. Ces derniers sont souvent d’intensité lumineuse très forte. Certaines
espèces ne font que tolérer la salinité, tandis que d’autres ont besoin, pour croître, d’un
environnement dix fois plus salé que l’eau de mer (NOLL, 1992).
Ι.2.7- Les bactéries halophiles aérobies :
les méthodes moléculaires ont permis de mettre en évidence une présence bactérienne
(ANTόN et al., 1999 ; BENLLOCH et al., 2002). Des formes sporulées de bactéries ont été
isolées des roches du Permien primaire (GRANT et al., 1998). De même, VREELAND et al.
(2000) ont cultivé et caractérisé une bactérie de l’inclusion fluide d’un cristal de sel et dont
l’âge du cristal a été estimé à environ 250 millions d’années. Le séquençage complet de
l’ADNr 16S a affilié la souche au groupe formé par Halobacillus marismortui (Bacillus
Synthèse bibliographique
Chapitre I
22
marismortui) et Virgibacillus pantothenticus.(kHARROUB.,2007) Généralement, les
bactéries halotolérantes et halophiles modérées sont dominantes dans les environnements à
concentration saline inférieure à 10 % (p/v) (PRADO et al., 1991 ; CATON et al., 2004).
Ι.2.8- Eucaryotes halophiles :
Dans le domaine Eucarya, les halophiles sont rares. En fait, le seul microorganisme
eucaryote d'importance, et presque ubiquitaire dans les environnements à hautes
concentrations en sel, est l'algue verte Dunaliella. Certains membres de Dunaliella
synthétisent de grandes quantités de β-carotène dans des conditions appropriées, une propriété
exploitée dans des opérations biotechnologiques. Dunaliella est halotolérante plutôt que
strictement halophile: la plupart des souches se développent sur une large gamme de
concentrations en sel (jusqu’à 1M). On rencontre également dans ces environnements un
crustacé du genre Artemia (Artemia salina, Artemia franciscana) (OREN, 2002a). Les
moisissures, longtemps négligées dans la recherche des halophiles, contiennent un certain
nombre de représentants halophiles faibles et modérés tels que Cladosporium, Aspergillus et
Penicillum spp. (GUNDE-CIMERMAN et al., 2000; 2005; KIS-PAPO et al., 2003) et les
levures noires Hortaea werneckii, Phaeotheca triangularis et Aureobasidium pullulans
(ZALAR et al., 1999; GUNDE-CIMERMAN et al., 2000). Des protozoaires flagellés ont
été observés dans des étangs artificiels (CHO, 2005).
Ι.2.9- Applications potentielles des halophiles :
Les microorganismes halotolérants ou halophiles sont capables de vivre et de se
développer dans des écosystèmes salins et hypersalins, offrant ainsi une multitude
d’applications potentielles dans divers domaines de la biotechnologie.
Synthèse bibliographique
Chapitre I
23
Domaines de la
biotechnologie.
Souches Applications techniques Référence
Biopolymères
-halotolérants.
-Halomonas.
-halophiles
archaïens
Biosurfactants
-Exopolysaccharides : Les
producteurs de (EPS)
-Liposomes utilisés dans les
médicaments et cosmétiques
(BANAT et al.,
2000)
(BOUCHOTROCH
et al. 2000)
(GALINSKI et
TINDALL1992;
GAMBACORTA et
al.1995).
Bactériorhodopsine
-Halophiles
extrêmes
- Les applications des nano-
technologies
(OREN, 2010).
Biotechnologie
Alimentaire
-Tetragenococcus
halophila
-Un extrêmement
halophile
-Produits de fermentation.
-Compléments alimentaires et
colorants alimentaires
(RöLING et van
VERSEVELD
1996).
(ASKER et
OHATA, 1999).
Traitement des
déchets biologiques
-Streptomyces
albaxialis.
-Alteromonas
halophile
-Dégrader le pétrole brut et
produits pétroliers.
-Désintoxication des agents de
guerre chimiques.
(KUZNETSOV et
al., 1992).
(DEFRANK et al.,
1993).
-Agriculture -cyanobacterium -Amélioration de la salinité du
sol pendant la croissance des
cultures
(APATE et
THOMAS, 1997)
Tableau I. 08: Quelques utilisations potentiels en biotechnologie des microorganismes
halotolérants et halophiles.
Synthèse bibliographique
Chapitre I
24
Ι.3-Aperçu sur l’Adsorption et la Biosorption
Ι.3.1- Définition :
Définition de L'adsorption:
L’adsorption est un phénomène d’interface et de surface qui consiste en la concentration
de molécules de la phase gazeuse ou liquide sur la surface d’un solide ; cette surface englobe
la surface géométrique, et la surface à l’échelle moléculaire.
Les adsorbants utilisés dans la pratique sont caractérisés par une structure microporeuse
qui leur confère une très grande surface active par unité de masse. Se sont soit de nature
organique (végétale ou animale), soit de nature minérale, et ils sont employés tels quels ou
après un traitement d’activation ayant pour but d’augmenter la porosité. Les adsorbants les
plus utilisés dans les applications de traitements des eaux sont les suivants : argile, charbon
actif, gel de silice, alumine (DAE JUNG et al., 2008).
L'interprétation de l'adsorption repose sur trois ensembles de données expérimentales:
-Les quantités adsorbées à l’équilibre, formalisées par les isothermes d’adsorption,
- Les vitesses d'adsorption obtenues par l'étude cinétique,
- Les propriétés des molécules adsorbées en relation avec leur structure chimique et leur
aptitude à repasser en solution (NOROOZI et al., 2007).
Biosorption :
La biosorption peut être simplement définie comme l’élimination de substances d’une
solution par une matière biologique (GADD, 2009). De telles substances peuvent être
organiques et inorganiques, et sous forme gazeuse, soluble ou insoluble. La biosorption est un
processus physico-chimique qui comprend des mécanismes tels que l'absorption, l'adsorption,
l'échange ionique, la complexation de surface et la précipitation. La biosorption est une
propriété des organismes vivants et morts (et de leurs composants) et a été proclamée comme
une biotechnologie prometteuse pour l'élimination des polluants de la solution et / ou la
récupération des polluants.( GEOFFREY,2008).
Biodégradation :
La biodégradation est décrite comme la décomposition de composés chimiques qui est
initiée par l'action d'enzymes biologiques. La biodégradation complète est la totale
Synthèse bibliographique
Chapitre I
25
décomposition de molécules organiques en eau, dioxyde de carbone et / ou tout autre produits
finaux inorganiques appelés minéralisation.
Bioaccumulation :
La bioaccumulation est définie comme une accumulation intracellulaire de l’adsorbat, qui
se produit en deux étapes: la première identique à la biosorption qui est rapide et la suivante,
qui ralentit et inclut le transport de l’adsorbat à l'intérieur des cellules par le système de
transport le plus souvent actif (CHOJNACKA 2010). La bioaccumulation est un processus
hors équilibre (AKSU et DÖNMEZ, 2000).
Le processus est plus complexe que la biosorption elle-même et nécessite une activité
métabolique des cellules. Cela peut être défini comme la culture d'un organisme en présence
de l’adsorbat.
Biosorption Bioaccumulation Biodégradation
Processus passif Processus actif Processus actif
La biomasse n'est pas vivante La biomasse est vivante La biomasse est vivante
Les molécules de colorant sont
liées à la surface cellulaire
Les molécules de colorant
sont liées à la surface
cellulaire et à l'intérieur
Les molécules de colorant
sont dégradées par les
enzymes
Adsorption Absorption Dégradation / adsorption
extracellulaire suivie d'une
dégradation
Processus réversible Procédé partiellement
réversible
Processus irréversible
Les nutriments ne sont pas
nécessaires
Les nutriments sont
nécessaires
Des nutriments sont
nécessaires (les conditions
limitant l'azote sont
favorables)
Processus en une étape Processus en deux étapes Processus en deux étapes
La vitesse est rapide La vitesse est lente La vitesse est lente
Non contrôlée par le
métabolisme
Contrôlée par le
métabolisme
Contrôlée par le métabolisme
Aucun danger d'effet toxique Danger d'effets toxiques
causés par des
contaminants
Interférence causée par des
contaminants, les sous-
produits peuvent être toxiques
Pas de croissance cellulaire Croissance cellulaire Croissance cellulaire
Tableau I. 09: Comparaison entre les processus de biosorption, de bioaccumulation et de
biodégradation (modification après ( CHOJNACKA , 2010)
Synthèse bibliographique
Chapitre I
26
Ι.3.2- Les types de l’adsorption :
Adsorption physique (ou physisorption) :
L'adsorption physique ou adsorption de van der Waals est un phénomène réversible qui
résulte des forces intermoléculaires d'attraction entre les molécules du solide et celle de la
substance adsorbée.
Ce phénomène contrôlé par la diffusion des molécules atteint son équilibre rapidement
(quelques secondes à quelques minutes) mais peut se prolonger sur des temps très longs pour
les adsorbants microporeux en raison du ralentissement de la diffusion de l'adsorbat dans ses
structures de dimensions voisines du diamètre des molécules de l'adsorbant.
(YAHIAOUI,2012) La physisorption est rapide, réversible et n’entraîne pas de modification
des molécules adsorbées.
Adsorption chimique (ou chimisorption):
L'adsorption chimique ou adsorption activée résulte d'une interaction chimique qui se
traduit par un transfert d'électrons entre le solide et l'adsorbat. Il y a alors formation d'un
composé chimique à la surface de l'adsorbant. Ce type d'adsorption se développe à haute
température et met en jeu une enthalpie de transformation élevée (MELLAH et YAHIAOUI,
2012).
I.3.3- Comparaison entre l’adsorption physique et chimique :
Dans le tableau et la figure suivants sont résumés quelques différences ente l’adsorption
chimique et l’adsorption physique.
Tableau : Différences entre physisorption et chimisorption (Batana, 2011).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
27
Paramètre Physisorption Chimisorption
Type de liaison Van der Waals
(électrostatique) Ionique ou covalente
Energie de liaison Faible Forte
Réversibilité Facile Difficile
Type de couche Poly-moléculaire Mono-moléculaire
Chaleur d'adsorption
(kJ/mol) 50 100 à 500
St
Ι.3.4-Cinétique d’adsorption :
L'étude cinétique des processus donne des informations sur les mécanismes d'adsorption
et sur le mode transfert des solutés de la phase liquide à la phase solide. La littérature rapporte
plusieurs modèles cinétiques. Nous présentons ci- dessous les modèles les plus utilisé pour
l'adsorption de solutés en solution liquide (GÜRSES, 2006).
Le modèle du pseudo premier ordre :
Tableau I.10 : Différences entre physisorption et chimisorption (BATANA, 2011).
Figure I.09 : Représentation de l’adsorption (physique et chimique) et de l’absorption. (Site web 3)
3) St
Synthèse bibliographique
Chapitre I
28
Le modèle cinétique de pseudo-premier-ordre est exprimé comme suit (LAGERGREN et
SVENSKA, 1898) ;
(1)
Où et sont respectivement les quantités du colorant (mg/g) adsorbées sur la biomasse à
l’équilibre et à l’instant t. k1 est la constante de vitesse (min-1
). En intégrant et en appliquant
les conditions initiales (à t = 0, et à t = te, ).
On obtient l’équation suivante :
L’équation (1) prend la forme :
(2)
k1 et qe sont obtenues en représentant ln (qe - qt) en fonction de t.
Le modèle du pseudo second ordre :
Les données d’adsorption ont aussi été analysées selon le modèle cinétique du pseudo-
second-ordre exprimé comme suit (GÜRSES et al.,2006 ; ÖNAL et al.,2007) ;
(3)
k2 est la constante de vitesse du pseudo-second-ordre . En intégrant et
appliquant les conditions (à t = 0, qt = 0 et à t = te, qt = qe).
On obtient l’équation suivante :
L’équation (3) prend la forme linéaire :
(4)
qe et k2 sont obtenues en représentant t/qt en fonction de t.
Ι.3.5- Isotherme d'adsorption (ou de désorption) :
Une isotherme d'adsorption est la courbe reliant l'activité de l'adsorbat contenu dans une
atmosphère donnée et connue à la quantité d'adsorbat adsorbée sur un solide en équilibre avec
cette atmosphère, représentent les variations (masse ou volume) du substrat adsorbé (gaz ou
Synthèse bibliographique
Chapitre I
29
liquide) par unité de masse d'adsorbant en fonction de la concentration (en phase liquide)
ou de la pression (en phase gazeuse).
Elles permettent essentiellement :
De déterminer le taux de recouvrement de la surface d'un support par un substrat.
D’identifier le type d'adsorption pouvant se produire.
De choisir l'adsorbant qui conviendrait le mieux à la rétention de l'adsorbât.
Cependant, il convient de mentionner que les isothermes d'adsorption n'expliquent pas les
mécanismes d'adsorption. Ils conduisent seulement à une comparaison de différents systèmes
entre eux (BELLIR, 2002).
Ι.3.5.1-Classification des isothermes d'adsorption :
Tous les systèmes adsorbant-adsorbât ne se comportent pas de la même manière.
Expérimentalement, on distingue quatre classes principales nommées: L (Langmuir), S
(Sigmoïde), H (Haute affinité) et C (partition constante), La figure (I.10) illustre la forme de
chaque type d’isothermes (GILES et al., 1974).
Les isothermes de type L (dite Langmuir) :
Sont les plus fréquentes. Ce comportement se rencontre dans le cas où l’adsorption
est faible et lorsque les molécules de l’adsorbât sont orientées à plat (EDELINE ,1998), le
rapport entre la concentration dans la solution aqueuse et adsorbée diminue lorsque la
concentration du soluté augmente , décrivant ainsi une courbe concave, cette courbe suggérant
une saturation progressive de l’adsorbant (MAIZA, 2000).
Les isothermes de type S:
St Figure I.10 : Classification des isothermes d'adsorption (Giles et al., 1974).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
30
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée
vers le haut. Les molécules adsorbées favorisent l'adsorption ultérieure d'autres molécules
(adsorption coopérative). Ceci est dû aux molécules qui s'attirent par des forces de Van Der
Waals, et se regroupent en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contres les autres. Ce
comportement est favorisé, d'une part, quand les molécules de soluté sont adsorbées
verticalement comme c'est le cas des molécules possédant un seul groupe fonctionnel et
d'autre part, quand les molécules se trouvent en compétition d'adsorption forte avec le solvant
(BELMOUDEN, 2000).
Les isothermes de type H:
La partie initiale de l'isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée apparaît
importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution. Ce phénomène se
produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont très
fortes. L'isotherme de classe H est aussi observée lors de l'adsorption de micelles ou de
polymères formées à partir des molécules de soluté Ibid.
Les isothermes de type C :
Sont sous forme de ligne droite avec le zéro comme origine , le rapport entre la
concentration dans la solution aqueuse et adsorbée est le même à n’import quelle
concentration , le rapport appelé coefficient de distribution kd (l.kg-1
), (LIMOUSIN et
al.,2007) ; ce type de courbe est obtenu lorsqu’il y a compétition entre le solvant et le
soluté pour occuper les sites de l’adsorbant (BOIVIN ,2003).
Ι.3.5.2- Modèles d'isothermes :
Il existe de nombreux modèles permettant de décrire, au moins sur une portion, une
isotherme de sorption. Les plus connus et utilisés sont les modèles corrélatifs de type
adsorption.
Les modèles les plus répandus sont celui de Langmuir et de Freundlich. Ces modèles
prévoient une adsorption en monocouche (SEKIRIFA et HADJ-MAHAMMED, 2005).
Isotherme de Langmuir :
L'isotherme de Langmuir, élaborée en 1918, rend compte de l'équilibre thermodynamique
entre la quantité de solutés adsorbée et celle qui subsiste dans la phase liquide.
La molécule adsorbée est située sur un site bien défini du matériau adsorbant (adsorption
localisée). Chaque site n’est susceptible de fixer qu’une molécule. L’énergie d’adsorption de
tous les sites est identique et indépendante de la présence de molécules adsorbées sur les sites
voisins (surface homogène et pas d’interaction entre les molécules adsorbées).
Synthèse bibliographique
Chapitre I
31
Le développement de la représentation de LANGMUIR, pour une isotherme d’adsorption
chimique, repose sur un certain nombre d’hypothèses :
la surface du solide est uniforme
la chaleur d’adsorption est indépendante du taux de recouvrement de la surface du
solide
l’adsorption est localisée et ne donne lieu qu’à la formation d’une monocouche
il y a équilibre entre les molécules des deux phases.
L’équation modélisant l’adsorption est la suivante (LANGMUIR, 1918) :
Avec
: représente la capacité maximale d’adsorption (mg/g).
: Quantité du soluté adsorbée par unité de masse de l’adsorbant à l’équilibre
(mg/g).
b : constant de Langmuir.
: Concentration de l’adsorbat à l’équilibre dans la phase liquide (mg/l).
Cette équation peut être linéarisée sous les deux formes suivantes :
Ou bien :
Isotherme de Freundlich :
Ce modèle postule que différents sites interviennent dans l’adsorption avec des énergies
différentes, l’entropie restant constante. Ces sites obéissent à une distribution exponentielle,
fonction de la chaleur d’adsorption. La densité des sites varie également exponentiellement.
Le modèle s’adapte le plus souvent à une adsorption de type physique.
Ce modèle est décrit par la formule empirique suivante (FREUNDLICH, 1906);
Avec :
qe : quantité du soluté adsorbée par unité de masse de l’adsorbant à l’équilibre.
KF : constante de Freundlich associée à la capacité d’adsorption.
n : paramètre énergétique de Freundlich, c.-à-d. l’affinité du soluté vis-à-vis de l’adsorbant.
Synthèse bibliographique
Chapitre I
32
1/n : est l'affinité du soluté pour l'adsorbant et représente la pente de droite.
Selon les valeurs de 1/n, on distingue :
1/n=1 : l’isotherme est linéaire de type C
1/n > 1 : l’isotherme et concave de type S
1/n < 1 : l’isotherme est convexe de type L
1/n << 1 : l’isotherme est de type H.
Ce : concentration de l’adsorbat à l’équilibre dans la phase liquide.
La linéarisation de l’isotherme de Freundlich est obtenue par représentation des données en
coordonnées logarithmiques selon :
Ι.3.6-Applications du phénomène d’adsorption :
Le phénomène d’adsorption se trouve dans de nombreuses applications et utilisations ; on
peut citer (figure 11) :
Traitement des eaux
potables,
Chromatographie
d’adsorption
Epuration des eaux
usées
Filtration
bactérienne
Décoloration
Raffinage du sucre
Phénomène
d’adsorption
Catalyse hétérogène
Stockage des gaz
Pharmacie…
Production du vide
poussé
Figure I.11 : Application potentielles du phénomène d’adsorption (Bakhti Com.pers.).
Chapitre II
Matériel et méthodes
Chapitre II Matériel et méthodes
33
II.1-Objectif
Le présent travail est réalisé au niveau des laboratoires de la faculté des sciences de la
nature et de la vie-Université Ziane Achour, Djelfa. Ce travail vise deux objectifs : étudier la
capacité de décoloration de colorants (le bleu de méthylène et le rouge neutre) par deux
souches d’archès halophiles vivantes et lyophilisées, d’une part, et de réaliser quelques tests
d’identification d’autre part.
II.2- Présentation des sites de prélèvements
Zahrez el Gharbi
Le chott Zahrez el Gharbi se situe dans la wilaya de Djelfa, au centre de l’Algérie à 50 Km
de la ville de Djelfa à 10Km au sud ouest de la commune de Hassi Behbeh, entre les
cordonnées géographiques latitude 34°58’NORD et longitude 2°44’ EST et s’élève sur une
altitude de 840m (MELIANI et MORSLI ,2016).
Le chott et la sebkha sont une vaste dépression ou converge les eaux prévenant de l’ATLAS
SAHARIEN et l’ATLAS TELLIEN, cette dernière est due d’une part a une topographie
favorisant l’accumulation des eaux et d’autre part a son sol imperméable.
Rocher de sel
Le Rocher de Sel est situé sur la route d’Alger à Djelfa, à 25 km au nord de Djelfa dans la
commune de Ain -Maabad, entre les cordonnées géographiques latitude : 34°.77’ 39.04
NORD et longitude : 3° 17’ 37.89 EST et s’élève sur une altitude de 1083m. (Gautier E.F,
1914).
C’est une véritable montagne de sel de 1500 m de diamètre. Les falaises, constituées de sel
gemme, ont des abrupts qui peuvent atteindre 100 m de hauteur. (Gautier E.F, 1914).
Chapitre II Matériel et méthodes
34
Figure II.01 : Photo du site Rocher de sel.
Figure II.02 : Montagne de Rocher de sel. (Gautier E.F, 1994).
Chapitre II Matériel et méthodes
35
II.3- Origines des souches
Les souches étudiées proviennent des sites : Rocher de sel et chott Zahrez el Gharbi.
L’échantillonnage a été effectué par nos collègues au cours de l’année universitaire
2015/2016 (Beladel et al., 2016) à partir de Rocher de sel (Etude de la biodiversité
microbienne au niveau de Rocher de sel) et (Melliani et al., 2016) à partir de Zaher el Gharbi
dans les deux collections on compte des isolats halophiles extrêmes.
II.4-. Milieu de culture utilisé
Dans ce travail nous avons utilisé un milieu spécifique qui est nécessaire à la croissance
des microorganismes halophiles qui est le milieu MSH.
Nous avons utilisé deux types de ce milieu : milieu MSH complet liquide et milieu MSH
complet solide.
Milieu MSH complet solide : contient les composant suivant (g /l)
-NaCl : 200 /MgSO4 :50 /MgCl2 :32 /KCl :5 /CaCl2 :0.8 /NaBr :0.6 /NaHCO3 :0.16 /l’extrait
de levure 5 et l’agar 20.
Milieu MSH complet liquide : contient les mêmes composants sauf l’agar
Pour la préparation du milieu de culture, nous avons suivi les étapes suivantes :
- Ajouter les composants cités précédemment dans un erlenmeyer de 1 L contentant 700 ml
d’eau distillée placé sous agitation pour faciliter l’homogénéisation des différents
composants.
- Additionner en dernier l’extrait de levure, le NaCl et l’agar.
- Fermer l’ouverture de l’erlenmeyer à l’aide d’un papier aluminium pour éviter
l’évaporation de la solution.
- Au moment de l’ébullition ajouter le volume manquant de l’eau jusqu’à 1 L.
Les flacons sont stérilisés à l’autoclave à 120°C pendant 20 minutes.
Chapitre II Matériel et méthodes
36
Figure .II.03: Milieu MSH au cours d’agitation.
Figure. II.04 : Milieu MSH complet prêt à l’emploi.
Chapitre II Matériel et méthodes
37
1. 2. Revivification des souches :
Dans cette étape nous avons fait sortir les tubes du réfrigérateur pour s’adapter à la
température ambiante pendant trois heures afin d’éviter le choc thermique.
Ensuite ces souches sont ensemencés dans des boites Pétri contient le milieu MSH solide.
Ces boites sont aussitôt étiquetées et incubé à 40°C pendant 21 jours.
Conservation des souches bactériennes
Après l’apparition des colonies sur milieu solide, on effectue un repiquage sur le même
milieu ayant la même composition que le milieu d’isolement.
Une colonie est prélevée à l’aide d’une pipette Pasteur, ensuite incubé à 40°C.
Après l’apparition des colonies, elles sont conservées à 4°C.
I.6-Liste du Matériel
La liste des réactifs, produits, instruments et appareillage utilisée est mentionnée dans
l’annexe.
Figure. II.05 : Quelques souches stockées
Chapitre II Matériel et méthodes
38
II.7- Identification préliminaire des souches
Un examen à l’état frais et une observation microscopique après coloration de Gram
modifiée ainsi que quelques tests biochimiques préliminaires (oxydase et catalase), sont
effectués dans l’objectif principale est la cratérisation des isolats et leur classement provisoire.
II.7.1- Caractérisation morphologique :
Etude macroscopique :
Après isolement et incubation des souches, une étude macroscopique a été réalisée qui
consiste à observer les colonies sous une loupe binoculaire pour déterminer les critères
suivants : la couleur, l’opacité, le contour, l’élévation et l’aspect de la surface des colonies.
(JOFFIN et LEYRAL, 2006),
Etude microscopique
L’observation microscopique à l’état frais permet de déterminer la forme, l’arrangement et
la mobilité des cellules.
Elle comprend :
L’examen à l’état frais : (Examen entre lame et lamelle des bactéries
vivantes),
Dans des conditions aseptiques, sur une lame stérile nous posons une goutte de solution
saline à15% stérile (autoclave), à laquelle est ajouté un frottis prélevé sur une culture
bactérienne. Une première observation est effectuée au microscopique photonique sous un
grossissement de 40x. Ce mélange est enrichi d’une goutte d’huile d’immersion pour
permettre une observation sous un grossissement de 100x ; puis au microscopique optique
afin de déterminer la forme et la mobilité cellulaire
Coloration de Gram modifié
La technique utilisée pour les haloarchea est celle modifiée par DUSSAULT (1955).Elle
consiste à :
-Mettre deux gouttes de solution saline à15% Na Cl stérile sur une lame puis on ajoute un
inoculum de la souche en étalent afin d’avoir une bonne répartition.
Chapitre II Matériel et méthodes
39
-Un séchage de la lame est opéré sur la flamme du bec Bunsen, puis elle est immergée dans
l’acide acétique à 2% pendant 5 minutes, ce qui a pour effet de fixer les cellules et dissoudre
le sel simultanément. Après le deuxième séchage à l’air libre de la lame, on passe aux étapes
de la coloration de Gram dite classique.
Enfin, les lames sont observées au microscope optique à différent grossissement (x10, x40,
x100).
II.7.2- Caractérisation biochimique :
Mise en évidence des enzymes respiratoires
Recherche de la catalase
Cette enzyme est mise en évidence en déposant une goutte d’eau oxygénée 10V sur une
lame, puis à l’aide d’une pipette pasteur (à bout fermé) on ajoute une colonie isolée de la
souche à tester (ou alors plusieurs colonies si celles-ci sont petites).
S’il y a dégagement gazeux, il y a donc production d’O2 prévenant de la dégradation d’H202,
la souche est dite catalase (+), en revanche s’il y a absence de dégagement gazeux c’est qu’il
y a absence de production d’O2, la souche dite catalase (-) (FRANCOISE et al., 2007).
Recherche de l’oxydase
Cette enzyme est mise en évidence par virage de couleur d’un substrat réduit (DH2)
incolore et sous forme de disque appropriés imprégnés de réactif stable (N,N-diméthyle-1,4-
phénylène diaminedichlorure ,conservé à 4°C , à l’obscurité).
Les disque d’oxydase sont préalablement imprégnés par une solution saline à15% et
déposés sur une lame propre .A l’aide d’une pipette Pasteur à bout fermé, une ou plusieurs
colonies sont prélevées puis déposées sur le disque pendant une dizaine de seconde .Un test
positif se traduit par l’apparition d’une couleur rose à violette suite à l’oxydation effective du
réactif (FRANCOISE et al., 2007).
II.8-Colorants étudiés :
Dans ce travaille nous avons utilisé deux colorants couramment utilisés en biologie : le
bleu de méthylène (BM) et le rouge neutre (RN) dont les propriétés sont mentionnées en
annexe.
Chapitre II Matériel et méthodes
40
II.8.1-Préparation de la solution du colorant :
Préparation de la solution mère :
Les solutions mères des deux colorants ont été préparées par l’addition d’une quantité
déterminée (1g) de RN et de BM dans un volume d’eau distillée (1lite) avec agitation, pour
obtenir une concentration de la solution mère de 1g/l.
II.8.2-Courbe d’étalonnage
À partir de la solution mère, on prépare des solutions filles de RN de différentes
concentrations : 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 20, 25, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90 et 100 mg/l avec
des dilutions successives en appliquant la loi de dilution. (ROUESSAC et al., 2004)
L’analyse par spectrophotomètre UV-Vis de ces solutions standards nous a permis d’élaborer
une courbe d’étalonnage qui correspond la loi de Beer-Lambert
Avec
A : l’absorbance
ɛ : coefficient d’absorption molaire en (L.mol-1
.cm-1
).
C : concentration de la solution (mg/l)
Figure .II.06: Solution mères de BM et de RN à la
concentration de 1 g/l
Chapitre II Matériel et méthodes
41
Cette loi représente la relation de l’absorbance en fonction de la concentration, cette
courbe doit être linéaire.
II.9-Essais de biodecloration
Pour étudier la capacité d’élimination des deux colorants par les souches N18 S41 C1 et
C24Y100, nous avons opté pour deux stratégies : suivi de la cinétique de décoloration au
cours de la croissance et l’étude de la cinétique et de l’isotherme après lyophilisation.
Suivi de la cinétique de croissance en absence et en présence des colorants
II.9.1- Test de croissance et de décoloration :
Test de croissance en présence des colorants
Nous avons mis dans des flacons de 250 ml : 70 ml de milieu MSH autoclavé et inoculé
ce milieu par ces deux souches séparément, ensuite nous avons ajouté 1ml de BM pour
chaque souche et 1ml de RN aussi pour chaque souche. (Les deux solutions colorantes ont la
même concentration de 30mg/l). Les flacons inoculés ont été incubés dans un incubateur
orbital.
Nous avons préparé des témoins sans inoculation pour la comparaison.
Figure. II.05: Témoins sans inoculation : de gauche à droite :
milieu MSH complet sans colorant, milieu MSH complet avec le
BM et le milieu MSH complet avec le RN
Chapitre II Matériel et méthodes
42
La lecture des résultats est réalisée sur des prélèvements de quelques ml chaque jour, par
mesure de la DO à l’aide d’un spectrophotomètre, 680nm pour les souches microbiennes et à
la λmax pour chaque colorants : 661nm et 530nm respectivement pour le bleue de méthylène
et le rouge neutre.
Les résultats obtenus sont traduites sous formes de courbes d’absorbance en fonctions du
temps.
II.9.2-Quantification de la cinétique d’élimination des colorants
L’efficacité de décoloration a été mesuré par des prélèvements effectué chaque 24h au
milieu de décoloration inoculé et centrifugé à 9000 tour par minute pendant 15 minutes afin
d'éviter toute interférence d'absorbance provenant des débris cellulaires ou autres en
suspension.
Le surnageant extrait est mesuré par absorption UV dans la longueur d’onde maximale de
chaque colorant.
L’élimination du colorant est calculée ou estimée à l’aide de la formule suivante :
(SARATALE et al., 2006).
Figure. II.08: Milieux MSH complet contenant de gauche à droite : souche
Y100 plus le BM, souche Y100 plus le RN, souche N18 plus le BM et la souche
N18 plus le RN
Chapitre II Matériel et méthodes
43
Avec :
Absorbance initiale à la longueur d’onde maximale du colorant,
Absorbance finale après incubation à la longueur d’onde maximale du colorant.
La vitesse moyenne de décoloration est calculée d’après la formule suivante (JADHAV
et al., 2008):
Avec :
VMD : Vitesse moyenne de décoloration (μg/h ou μg/j) ;
: Concentration initiale du colorant (mg/l) ;
: Pourcentage de décoloration du colorant après un temps t ;
t : Temps de décoloration (en h ou en J).
Un essai a été effectué sans extrait de levure pour vérifier la possibilité d’utilisation du RN
et du BM par les souches étudiées comme seule source de carbone.
II.10- Essais de Biosorption en batch:
La biomasse utilisée est obtenue après une lyophilisation de milieu MSH déjà inoculé par
les deux souches et incubé pendant 25 jours dans un agitateur rotatif.
Nous avons choisi le rouge neutre pour les essais d’adsorption en batch sur les deux
biomasses.
Chapitre II Matériel et méthodes
44
II.11-Etude cinétique en batch :
L’étude cinétique à pour objet d’estimer le temps nécessaire pour atteindre l’équilibre.
Figure. II.09: La biomasse au cours de lyophilisation
Figure. II.10: Poudre obtenue après lyophilisation : à gauche : obtenue à partir de la
souche N18 S41 C1, et à droite : obtenue à partir de C24Y100
Chapitre II Matériel et méthodes
45
Les expériences cinétiques de biosorption ont été effectuées en batch. Dans des béchers de
un litre contenant la solution de solution RN à des concentrations de 20 mg/l et de 40mg/l en
présence de la biomasse avec des teneurs de 3 et 6 g pour chaque souche.
Ces mélanges sont subit une agitation permanente à 600 tour/minute à la température
ambiante de 25°C avec un pH libre de 4.7.
Les prélèvements sont effectués après des intervalles de temps réguliers pendant quatre
heures.
Les échantillons de RN ont été analysés par spectrophotomètre UV-Visible avant et après
contact avec la biomasse, la longueur d’onde choisie est celle qui correspond au maximum
d’absorption du RN (530 nm).
Les résultats de l'adsorption de biomasse sont exprimés en termes de capacité d’adsorption,
cette capacité est la quantité adsorbée en mg de colorant par gramme de biomasse ; on peut
calculer la capacité d'adsorption en utilisant la formule :
Avec
: Capacité d'adsorption en mg/g.
C0 : Concentration initiale de Biomasse en g/l.
Ce : Concentration à l'équilibre finale de Biomasse en g/l.
V : volume de la solution (ml)
m : Masse du biomasse (g)
La courbe de la cinétique de la biosorption est réalisée en traçant en fonction du temps t.
II.12- Modélisation de l’étude cinétique :
Afin d’examiner le mécanisme d’adsorption, des modèles cinétique du pseudo-premier
ordre et du pseudo-second ordre ont été utilisé pour tester et interprété les données
expérimentales en batch.
Chapitre II Matériel et méthodes
46
L’application du modèle de pseudo-premier ordre consiste à en tracer en
fonction de et l’application du modèle de pseudo-second ordre a été réalisée en traçant
en
fonction de .
Le tableau II.1 résume les différents modèles de la cinétique d’adsorption appliqués dans
le cas de la biosorption du colorant rouge neutre par les deux souches après lyophilisation.
II.13- Etude d’équilibre (isotherme d’adsorption) en batch :
Le but de cette étude est de déterminer la capacité maximale d’adsorption, ainsi que pour
connaître de quel type il s’agit. Cette étude est basée sur l’étude de la variation de la
concentration initiale de la solution du RN en fonction de la concentration à l’équilibre.
Dans une série de béchers, nous avons introduit 100 ml de solution colorée préparées à
partir de la solution mère de RN, avec des concentrations variant de 20 à 100 mg/l, auxquels
on ajoute une masse de 0,6g de chaque souche. Le tout est agité pendant un temps de contact t
(déterminé préalablement par la cinétique) à température ambiante et à pH libre de 4.7.
Apres le temps d’équilibre écoulé, on précède à des prélèvent similaires à la technique de la
cinétiques pour les quatre échantillons (Les suspensions sont filtrées et les surnageant
analysés par UV-visible à λ=530nm).
Les résultats obtenus nous permettent de déterminer la capacité d’adsorption à l’équilibre,
elle s’obtient en traçant
en fonction de .
II.14-Modalisation de l’étude de l’équilibre :
Les modèles de Langmuir et Freundlich ont été utilisés pour la détermination des
paramètres d’équilibre, et le type, ainsi que pour connaître le modèle le plus représentatif
pour les donnés expérimentales.
L’application du modèle de Langmuir est effectuée en traçant
en fonction de
Et en traçant
en fonction de
.
L’application du modèle de Freundlich a été réalisée en traçant ln qe en fonction de ln
Ce.
Le tableau suivant résume les différents modèles de l’isotherme d’adsorption appliqués dans
le cas de la biosorption du colorant rouge neutre par les deux souches après lyophilisation.
Chapitre II Matériel et méthodes
47
Modèles de la cinétique
Modèle Equation Forme linéaire Graphe Paramètres
(constantes)
Référence
Pseudo-premier ordre
t Lagergren et
Svenska (1898)
Pseudo-second ordre
Blanchard et al
(1984)
Ho et McKay
(1998)
Modèles d’isotherme
Modèle Equation Forme linéaire Graphe Paramètres
(constantes)
Référence
Freundlich
(Freundlich 1906)
Langmuir
Forme linéaire 1
Forme linéaire 2
(Langmuir 1018)
Tableau II.1 : Modèles de la cinétique et d’isotherme de biosorption appliqués
Chapitre III
Résultats et discussion
Chapitre III Résultats et discussion
48
III.1- Identification des souches
III.1.1- Caractérisation morphologique :
Les caractères macroscopiques des deux souches qui font l’objet de notre étude sont
rassemblés dans le tableau
.
Souches Forme Élévation Bord couleur Aspect Opacité consistance
N18 Irrégulière Concave irrégulière Rose
claire
Moqueuse Opaque Visqueuse
Y100 Irrégulière Concave irrégulière Rose
foncé
Moqueuse Opaque Visqueuse
III.2.1- Etude microscopique :
L’examen à l’état frais : il a pour objectif de déterminer la forme des cellules
bactériennes, ainsi que leur mobilité.
Souche Mobilité Forme
N18
+
-cocci et dicocci
-n’est pas en chainette.
C24Y100
+
-cocci la plupart est
monococci .
-colonies en chianettes
Coloration de Gram modifie
Souche Gram
N18 +
Y100 +
Tableau III. 01 : Les différents aspects des colonies bactériennes
obtenus
Tableau III. 02 : La forme et la mobilité des cellules bactériennes.
Tableau III.03 : Résultat de la coloration de Gram.
Chapitre III Résultats et discussion
49
III.1.3. Recherche des enzymes respiratoires
Souche Oxydase Catalase
N18 - -
Y100 + +
III.2- Suivi de la cinétique de croissance :
Nous avons effectué un suivi de la cinétique de croissance des souches isolées sur un milieu
complet liquide dépourvu de colorants et un autre en présence de colorants et enfin un autre
sans extrait de levure, mais additionné de colorants comme source de carbone et d’énergie
éventuels. L’étude est réalisée par la mesure de la concentration microbienne par
spectrophotométrie à 680 nm toutes les 24 heures ce qui nous a permis de tracer les courbes
de croissance.
Figure III. 01 : Différents aspects microscopique obtenus à gauche N18
et à droite Y100 ( 100)
Tableau III. 04 : Résultats de la présence des enzymes
respiratoire
Chapitre III Résultats et discussion
50
III.2.1- Résultats de la cinétique de croissance sans colorants :
La cinétique de croissance de la souche N18 et de la souche Y100 dans un milieu complet
liquide est visualisée dans les figures suivantes:
La cinétique de croissance des deux souches a été suivie durant 25 jours.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
0 5 10 15 20 25
Den
sité
op
tiq
ue (
DO
)
Temps (Jours)
N18
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
0 5 10 15 20 25
Den
sité
op
tiq
ue
Temps (jours)
Y100
Figure III. 02 : Courbe de croissance de la souche N18 dans un milieu complet
liquide
Figure III. 03 : Courbe de croissance de la souche Y100 dans un milieu complet
liquide
Chapitre III Résultats et discussion
51
D'après les deux figures nous avons obtenu des courbes de croissance bactérienne
classique et qui ont une similitude de trajet de croissance pour les deux souches testées.
Les cinétiques obtenues (figure III.02 et figure III.03) montrent la fin de la phase
exponentielle au dixième jour et au quatorzième jour respectivement pour la souche N18 et
Y100 et le début de la phase stationnaire au onzième jour et au quinzième jour respectivement
pour la souche N18 et Y100.
La duré de la phase stationnaire pour la souche N18 (de l’ordre de10 jours) est nettement
plus longue que celle de la souche Y100 (de l’ordre de 2 jours) ; la phase de déclin commence
au vingtième jour et au dix-septième jour respectivement pour la souche N18 et la souche
Y100.
III.2.2-Résultats du suivi de la croissance en présence des colorants (Tests de
décoloration)
Pour suivre la capacité de dégradation biologique du BM et du RN par les souches N18 et
Y100, l’étude est réalisée par la mesure de la concentration résiduelles des colorants après
centrifugation par spectrophotométrie toutes les 24 heures ce qui nous a permis de tracer les
courbes de croissance suivantes des suspensions microbiennes additionnées des deux
colorants:
Les courbes suivantes (figures III.04et figure III.05) représentent les trois de courbes de
croissance respectivement pour la souche N18 et Y100 seule, en présence du et BM et du
RN.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
0 5 10 15 20 25
Den
sité
op
tiq
ue
(DO
)
Temps (jours)
MSH+N18
MSH+BM+N18
MSH+RN+N18
Figure III.04 : Courbe de croissance de la souche N18 en présence et en absence des
colorants (courbe comparative)
Chapitre III Résultats et discussion
52
Les courbes suivantes (figures III.06 et figure III.07) représentent les courbes de croissance
respectivement pour la souche N18 et Y100 sur milieu minimum additionné de BM et du
RN.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
0 5 10 15 20 25
Den
sité
op
tiq
ue
Temps (jours)
MSH+Y100
MSH+BM+Y100
MSH+RN+Y100
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
0 5 10 15 20 25
Den
sité
op
tiq
ue
Temps (jours)
MM+BM+N18
MM+RN+N18
Figure III.05 : Courbe de croissance de la souche Y100 en présence et en absence des
colorants (courbe comparative)
Figure III.06 : Courbe de croissance de la souche N18 dans un milieu minimum en
présence du BM et de RN
Chapitre III Résultats et discussion
53
Nous avons constaté que les deux colorants n’ont pas un effet inhibiteur sur la croissance
des deux souches, (figures III.04 et figures III.05) ; en plus ces deux polluants ne représentent
pas une source de carbone ou nutriments en générale pour les deux biomasses ; ce ci est
traduit par les courbes de croissance des souches dans un milieu minimum et dépourvu
d’extrait de levure et en présence de BM et de RN (figures III.06 et figures III.07).
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
0 5 10 15 20 25
Den
sité
op
tiq
ue
Temps (jours)
MM+BM+Y100
MM+RN+Y100
Figure III.07 : Courbe de croissance de la souche Y100 dans un milieu minimum en
présence du BM et du RN
Chapitre III Résultats et discussion
54
Taux de décoloration du bleu de méthylène et du rouge neutre
0 10 20 30 40 50 60 70
80
90
100
% moy d'elimination de
BM N18
% moy d'élimination de
RN N18
% moy d'elimination de BM N18
% moy d'élimination de RN N18
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
% moy d'elimination de
BM
% moy d'éliminationde
RN
% moy d'elimination de BM
% moy d'éliminationde RN
Figure III.08 :Histogramme comparatif du pourcentage moyen de décoloration du
RN et du BM par la souche N18
Figure III.09 : Histogramme comparatif du pourcentage moyen de décoloration du
RN et du BM par la souche Y100
Chapitre III Résultats et discussion
55
Vitesse moyenne de décoloration du bleu de méthylène et du rouge
neutre
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
Vit moy BM
vit moy RN
Vit moy BM
vit moy RN
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
vit moy BM
vit moy RN
vit moy BM
vit moy RN
Figure III.10 :Vitesse moyenne d’élimination de RN et de BM par la souche N18
Figure III.11 :Vitesse moyenne d’élimination de RN et de BM par la soucheY100
Chapitre III Résultats et discussion
56
Colorant Bleu de méthylène Rouge neutre
Souche % Vitesse
moyenne
(μg/j)
% Vitesse
moyenne
(μg/j)
N18 77.34 1289.04 61.9 1031.74
Y100 76 1266.7 52.68 878.03
D’après les valeurs affichées dans les graphes et le tableau, nous pouvons constater que le
bleu de méthylène est mieux éliminé par les deux souches étudiées que le rouge neutre, ce qui
est indiqué par le % et la vitesse.
Le tableau suivant montre le pourcentage et la vitesse moyenne d’élimination de divers
colorants industriels réactifs en utilisant Micrococcus glutamicus NCIM-2168 (SARATALE
et al, 2009), avec une concentration en colorant de 50 mg/l à 37°C.
Nom du colorant réactif λmax
(nm)
Décoloration
(%)
Vitesse moyenne de
Décoloration
(μg/h)
Vert réactif 19A 640 100 1190
Bleu réactif 59 620 95 660
Rouge réactif 120 530 96 666
Rouge réactif 141 550 100 500
Bleu réactif 172 530 89 556
Orange réactif 4 470 68 472
Rouge réactif 2 530 92 589
Jaune réactif 17 530 79 548
Bleu réactif 171 620 82 788
Orange réactif 94 420 90 576
Tableau III.05 : Taux d’élimination des colorants et la vitesse moyenne de décoloration
Tableau III.06 : Performance de décoloration et vitesse de décoloration moyenne
(μg/h) de divers colorants industriels réactifs en utilisant Micrococcus glutamicus
NCIM-2168
(SARATALE et al, 2009)
Chapitre III Résultats et discussion
57
Selon la littérature (KNAPP et NEWBY, 1995; SANI et BANERJEE, 1999), la
décoloration des colorants par les bactéries pourrait être due à l'adsorption par les cellules
microbiennes ou à la biodégradation. Dans le cas de l’absorption, les pics d’absorption UV-
Vis diminuent à peu près proportionnellement les uns aux autres, alors que lors de la
biodégradation, le principal pic d’absorbance de la lumière visible disparaît complètement ou
un nouveau pic apparaît.
Dans cette étude, nous n’avons pas pu réaliser le spectre d’absorption (balayage) de la
solution aqueuse du colorant avant inoculation et celle du surnageant après contact avec la
biomasse pour pouvoir affirmer qu’il y a eu biodégradation ou adsorption.
III.3- Courbe d’étalonnage
III.4- Résultats de la cinétique d’adsorption
La biosorption du colorant RN, sur les deux souches utilisées, à la température ambiante, en
fonction du temps de contact est visualisée dans les figures suivantes (figures III.13… figure
III.16).
Nous pouvons distinguer trois phases différentes : La première phase représente
l’adsorption instantanée du colorant dans un délai n’excédant pas 5 min, la seconde phase
montre un équilibre progressif dans un temps ne dépassant pas 10 minutes, et une troisième
y = 0,025x + 0,004 R² = 0,995
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0 5 10 15 20 25
Ab
sorb
on
ce
Concentration (mg/L)
Figure III.12 : Courbe d’étalonnage du RN
Chapitre III Résultats et discussion
58
phase indiquant un état d’équilibre caractérisée par un plateau ; ce temps est compris entre 10
et 20 min en fonction de la souche et de la teneur initiale de la biomasse : nous pouvons en
déduire que la cinétique est relativement rapide.
0
1
2
3
4
5
6
7
0 10 20 30 40 50 60 70
Qe(
mg
/g)
Temps(min)
0
1
2
3
4
5
6
7
0 10 20 30 40 50 60 70
Qe(
mg
/g)
Temps(min)
Figure III.13 : Evolution de la capacité d'adsorption de 20mg/l de RN en
fonction du temps par Y100 (m=3g).
Figure III.14 : Evolution de la capacité d'adsorption de 40mg/l de RN en fonction
du temps par Y100 (m=6g).
Chapitre III Résultats et discussion
59
Nous avons remarqué aussi que la capacité de fixation du rouge neutre par la biomasse
augmente avec l’augmentation de la concentration initiale du colorant ; jusqu’à établissement
d’un plateau d’équilibre. Les quantités maximales fixées sont de 5.86 mg/g ,5.86 mg/g, 5.98
mg/g et de 5.78 mg/g respectivement pour les souches Y100 (3g, 20 mg/l), Y100 (6g, 40
mg/l), N18 (3g, 20 mg/l), et N18(6g, 40 mg/l).
0
1
2
3
4
5
6
7
0 10 20 30 40 50 60 70
Qe
(mg
/g)
Temps(mn)
0
1
2
3
4
5
6
7
0 10 20 30 40 50 60 70
Qe (
mg
/g)
Temps(mn)
Figure III.15 : Evolution de la capacité d'adsorption de (20mg/l) de RN en
fonction du temps pour 3g de N18
Figure III.16 : Evolution de la capacité d'adsorption de (40mg/l) de RN en
fonction du temps pour 6g de N18.
Chapitre III Résultats et discussion
60
Le temps d’équilibre moyen est de l’ordre 20 min.
III.4.1- Modélisation de la cinétique
Il existe plusieurs modèles qui décrivent la cinétique de l’adsorption en mode
discontinue ; cette modélisation nous permet d’élucider la nature de l’adsorption
(physicosorption ou chemiosorption), et d’extraire les différents paramètres de l’adsorption.
Nous avons opté pour les deux modèles suivants : modèle pseudo premier ordre, et le
modèle de pseudo second ordre qui sont très largement utilisés dans la littérature pour tester
les données cinétiques expérimentales en batch de l’adsorption et de la biosorption.
Application du modèle cinétique de pseudo premier ordre (P.P.O)
Cette application a été réalisée par la représentation de la forme linéaire de ce modèle qui
consiste à tracer en fonction du temps de contact t. Les figures suivantes montrent
l’application du modèle linéaire aux deux concentrations et aux deux biomasses.
y = -0,123x + 0,492
R² = 0,958
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
ln (
qe-
qt)
Temps (minutes)
Figure III.17 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour C= 20
mg/l et mN18 = 3g
Chapitre III Résultats et discussion
61
y = -0,129x - 0,100
R² = 0,964
-4,5
-4
-3,5
-3
-2,5
-2
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
0 5 10 15 20 25 30 35 ln
(qe-q
t)
Temps (minutes)
y = -0,115x - 0,248
R² = 0,978
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
0 10 20 30 40 50
ln (
qe
-qt)
Temps(minutes)
Figure III.18 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour C=
20mg/l et mY100 = 3g.
Figure III.19 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour
C= 40mg/l et mN18 = 6g
Chapitre III Résultats et discussion
62
Application du modèle cinétique de pseudo second ordre (P.S.O) :
Cette application a été réalisée par la représentation de la forme linéaire de ce modèle qui
consiste à tracer en fonction du temps de contact t. Les figures suivantes montrent
l’application du modèle linéaire aux deux concentrations et aux deux biomasses.
y = -0,109x + 0,679
R² = 0,987
-4
-3,5
-3
-2,5
-2
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
1
0 10 20 30 40 50
ln (
qe
-qt)
Temps(minutes)
y = 0,165x + 0,123
R² = 0,999
0
2
4
6
8
10
12
0 10 20 30 40 50 60 70
t/q
t (m
in.g
/mg
)
Temps(minutes)
Figure III.21 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C= 20mg/l et
mN18 = 3g.
Figure III.20 : Application du modèle de pseudo premier ordre pour C=
40mg/l et mY100 = 6g.
Chapitre III Résultats et discussion
63
.
y = 0,169x + 0,062
R² = 1
0
2
4
6
8
10
12
0 10 20 30 40 50 60 70
t/q
t (m
in.g
/mg
)
Temps(minutes)
y = 0,172x + 0,062
R² = 1
0
2
4
6
8
10
12
0 10 20 30 40 50 60 70
t/q
t (m
in.g
/mg
)
Temps(minutes)
Figure III.23 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C= 40mg/l et
mN18 = 6g
Figure III.22 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C = 20mg/l et
mY100 = 3g
Chapitre III Résultats et discussion
64
Les paramètres des deux modèles cinétiques étudiés sont regroupés dans les tableaux
suivants :
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo premier-ordre
(mN18= 3g et C= 20mg/l))
Concentration
(mg/l)
R2 k1 (min
-1) Qe,th (mg/g) Qe,exp
(mg/g)
20 0.958 0.123 1.63 5.986
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo-second-ordre
(mN18= 3g et C= 20mg/l))
Concentration
(mg/l)
R2 k2
(g/mg.min)
Qe,th (mg/g) Qe,exp
(mg/g)
20 0.999 0.22 6.06 5.986
y = 0,167x + 0,195
R² = 0,999
0
2
4
6
8
10
12
0 10 20 30 40 50 60 70
t/q
t (m
in.g
/mg
)
Temps(minutes)
Tableau III.07 : Paramètres de pseudo-premier et pseudo-second ordre à différentes
concentrations Pour la souche N18.
Figure III.24 : Application du modèle de Pseudo second ordre pour C = 40mg/l et
mY100 = 6g
Chapitre III Résultats et discussion
65
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo premier-ordre
(mN18=6g et C= 40 mg/l)
Concentration
(mg/l) R
2 k1 (min
-1) Qe,th (mg/g)
Qe,exp
(mg/g)
40 0.9788 0.115 1.28 5.78
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo-second-ordre
(mN18=6g et C= 40 mg/l)
Concentration
(mg/l) R
2 k2 (g/mg.min) Qe,th (mg/g)
Qe,exp
(mg/g)
40 1 0.47 5.81 5.78
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo premier-ordre
(mY100 = 3g et C= 20mg/l)
Concentration
(mg/l) R
2 k1 (min
-1) Qe,th (mg/g) Qe,exp (mg/g)
20 0.964 0.19 1.105 5.866
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo-second-ordre
(mY100 = 3g et C= 20mg/l)
Concentration
(mg/l) R
2 k2 (g/mg.min) Qe,th (mg/g) Qe,exp (mg/g)
20 1 0.46 5.91 5.866
Tableau III.08 : Paramètres de pseudo-premier et pseudo-second ordre à différentes
concentrations Pour la souche y100
Chapitre III Résultats et discussion
66
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo premier-ordre
(mY100=6g et C= 40 mg/l)
Concentration
(mg/l)
R2 k1 (min
-1) Qe,th (mg/g) Qe,exp (mg/g)
40 0.9873 0.109 1.97
5.866
Paramètres de la cinétique d’adsorption du pseudo-second-ordre
(mY100=6g et C= 40 mg/l)
Concentration
(mg/l)
R2 k2 (g/mg.min) Qe,th (mg/g) Qe,exp
(mg/g)
40 0.9995 0.143 5.98 5.866
D'après les valeurs des coefficients de détermination pour les deux modèles cinétiques,
nous avons remarqué que le modèle de pseudo second ordre donne une meilleure description
de la cinétique de la réaction d’adsorption que celui du pseudo premier ordre ce qui est
confirmé par la littérature. (CRINI et al., 2010).
L’équation de pseudo premier-ordre n’est valable, en générale, que dans les premières
minutes du phénomène d’adsorption et de biosorption (linéarité des résultats dans cette
région de la courbe).
L’équation de pseudo-second-ordre est la plus utilisée : elle est valable pour une large
gamme de temps et suppose un mécanisme de chimiosorption Ibid.
Nous avons remarqué que les quantités maximales expérimentales sont quasiment identiques
à celles trouvées par le modèle de pseudo second ordre (résultats théoriques); ce qui confirme
la validité du modèle appliqué.
Nous avons aussi révélé que la quantité maximale d’adsorption (Qm) est pratiquement la
même pour les deux souches et les deux concentrations choisis ; elle affiche une valeur
moyenne de 5.87 mg/l ; ceci peut être expliqué d’une part par le fait que les deux souches sont
très voisines et d’autre part que les deux concertations du colorant sont proches, de même
pour les deux teneurs des deux souches.
Chapitre III Résultats et discussion
67
LEI et al, 2014 ont trouvé une valeur expérimentale de Qm de 15.4 mg/l pour une
concentration en rouge neutre de 50 mg/l sur Pleurotus ostreatus.
II.5- Isotherme d'adsorption :
Les résultats de l'évolution de la capacité de biosorption en fonction de la concentration à
l’équilibre du rouge neutre sur les deux souches pour un temps d'équilibre de vingt minutes à
la température ambiante et à pH libre sont illustrés dans les deux figures suivantes :
0
2
4
6
8
10
12
0 5 10 15 20 25 30 35 40
cap
aci
té(m
g/g
)
ce(mg/l)
0
2
4
6
8
10
12
14
0 5 10 15 20 25 30 35
cap
aci
té(m
g/g
)
ce(mg/l)
Figure III.26 : Isotherme de biosorption du RN sur N18
Figure III.25 : Isotherme de biosorption du RN sur Y100
Chapitre III Résultats et discussion
68
D'après la courbe d’isotherme, nous avons constaté que l’isotherme d’adsorption du
colorant sur les deux biomasses suggère une adsorption en monocouche (type I), la quantité
du colorant augmente plus au moins rapidement pour les faibles concentrations, puis
s’atténue pour atteindre un plateau correspondant à une saturation des sites d’adsorption.
Cette capacité atteint une valeur maximale expérimentale autour de 12 et 11 mg/g
respectivement pour la souche N18 et Y100 et traduisant une adsorption en monocouche.
L’isotherme obtenue est de type I, rencontrée dans l’adsorption gaz-solide selon la
classification de BET et de type L d’après la classification de Gilles et al. Pour l’adsorption
liquide-solide (GRINI et al., 2009).
Nous avons constaté que la meilleure valeur de la capacité d’adsorption correspond à la
souche N18.
Ci-dessous les solutions obtenues avant et après contact avec les deux souches, nous
pouvons constater une nette décoloration dans les deux cas.
Figure b Figure a
Figure c
Figure III.27 : Solutions aqueuses du colorant avant biosorption (Figure a) et après
(Figure b, avec Y100) et (Figure c, avec N18)
Chapitre III Résultats et discussion
69
III.5.1-Modélisation de l’isotherme d’adsorption :
Pour modaliser les résultats des isothermes d’adsorption, nous avons appliqué les modèles
de Langmuir et de Freundlich, les modèles les plus utilisées en littérature, pour l’appréciation
de la validité des résultats expérimentaux et de pouvoir calculer les différents paramètres, et
d’estimer ainsi le modèle le plus représentatif.
Application du modèle de Freundlich :
Ce modèle consiste à tracer
en fonction de.
ou bien
en fonction de
.Les deux
figures suivantes représentent la représentation linéaire de l’équation de Freundlich pour les
deux souches :
y = 0,327x + 1,258
R² = 0,997
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
lnq
e(m
g/g
)
ln ce(mg/l)
Figure III.28 : Application du modèle linéaire de Freundlich pour la Souche
Y100
Chapitre III Résultats et discussion
70
Application du modèle de Langmuir :
Ce modèle consiste à tracer
en fonction de
ou bien
en fonction de
.
Les quatre figures suivantes représentent deux variantes de la représentation linéaire de
l’équation de Langmuir pour les deux souches:
y = 0,403x + 1,152
R² = 0,977
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
lnq
e(m
g/g
)
ln ce (mg/l)
y = 0,161x + 0,104
R² = 0,951
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
0,3
0,35
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4
1/q
e(m
g/g
)
1/ce(mg/l)
Figure III.29 : Application du modèle linéaire de Freundlich pour la Souche N18
Figure III.30 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
Y100
(Première représentation)
Chapitre III Résultats et discussion
71
y = 5,913x - 0,598
R² = 0,951
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
1/c
e(m
g/g
)
1/qe(mg/l)
y = 0,237x + 0,076
R² = 0,914
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
0,3
0,35
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
1/q
e(m
g/g
)
1/ce(mg/l)
Figure III.31 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche Y100
(Seconde représentation)
Figure III.32 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
N18
(Première représentation)
Chapitre III Résultats et discussion
72
Le tableau suivant regroupe les constantes ou les paramètres de chaque équation pour
chaque souche.
FREUNDLICH
LANGMUIR
Modèle
Souche
(l/mg)
(mg/g)
Equation
0.9975 9.52048 3.0553 0.9518
0.5984 9.88 LANGMUIR
(1)
Y100 0.9518 0.4405 9.578 LANGMUIR
(2)
0.977
3.164
2.481
0.9149 0.274 14.06 LANGMUIR
(1)
N18
0.914 0.320 13.157 LANGMUIR
(2)
y = 3,855x - 0,274
R² = 0,914
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
1/c
e(m
g/g
)
1/qe(mg/l)
Figure III.33 : Application du modèle linéaire de Langmuir pour la souche
N18 (Seconde représentation)
(Seconde représentation)
Le tableau III.09 : Constantes des modèles d’isotherme de Freundlich et de Langmuir
Chapitre III Résultats et discussion
73
Nous avons constaté d’après les coefficients de détermination R2,
que le modèle
d’isotherme de Freundlich est plus représentatif des résultats expérimentaux que ce du
Langmuir. D’après les données du tableau, nous pouvons déduire que la capacité maximale
théorique avoisine la de 14 mg/l. et que n est supérieur 1, ce qui est un bon indicateur de la
force d’attraction entre la biomasse et le colorant.
Conclusion
Conclusion
74
L’objectif principal de notre travail, était premièrement l’étude de la
biodégradation de deux colorants synthétiques : le bleu de méthylène et le rouge
neutre par deux souches halophiles collectées sur les sites de de Zahrez el Gharbi et
de Rocher de sel, dans la région de Djelfa, et en deuxième lieu des essais portés sur
la biosorption du rouge neutre en mode batch après lypholisation.
Dans un premier temps, nous avons réalisé quelques tests préliminaires portant sur
l’aspect macroscopique et microscopique et l’activité enzymatique.
Nous avons réalisé le suivi de la cinétique de croissance en prescience et en
absence de colorants, et nous avons étudié l’influence de deux paramètres : la
concentration initiale en colorant et la quantité de la biomasse suivie par l'étude des
isothermes d’adsorptions pour les essais de biosorption du rouge neutre en mode
batch.
De l’ensemble des résultats obtenus, on peut conclure que :
Le suivi de la cinétique de croissance nous permet d’annoncer que:
Le pourcentage d’élimination moyen du rouge neutre est 61.9% ,52.68% et le
bleu de méthylène est de 77.34%, 76% respectivement pour la souche N18 et
Y100.
La vitesse moyenne de décoloration du rouge neutre est de 1031.74 (µg/j),
878.03 (µg/j) et pour le bleu de méthylène est de 1289.04 (µg/j), 1266.7 (µg/g)
respectivement pour la souche N18 et Y100.
L'étude d'isotherme d'adsorption nous permet de conclure:
l’isotherme d’adsorption du colorant rouge neutre sur les deus souches
suggère une adsorption en monocouche (type I).
Les valeurs de la capacité de biosorption sont de 5.98 mg/g et de 5.86 mg/g
respectivement pour la souche N18 et Y100.
Le modèle de Freundlich donne une meilleure description de l'isotherme
d’adsorption que ce de Langmuir.
Conclusion
75
Les résultats obtenus dans ce travail, ont montré que les deux souches étudiées
présentent un pouvoir adsorbant non négligeable pour l’élimination du colorant rouge
neutre.
À l’issue de cette étude, nous pouvons émettre quelques recommandations telles
que :
Etudier l’effet d’autres paramètres expérimentaux tels que le pH, la
température, source de carbone, l’agitation….
Tester l’efficacité de biodégradation et ou de biosorption sur d’autres colorants
avec d’autres halophiles.
Utilisation de techniques physicochimiques d’analyse et d’identification des
colorants et des souches.
Emploi de la méthode du spectre UV-Vis des colorants avant et après
décoloration pour élucider le mécanisme (biodégradation ou biosorption).
Etude taxonomique des souches halophiles.
Identification des souches par les outils de la biologie moléculaire.
Utilisation des analyses et des techniques physicochimiques pour identifier le
mécanisme de décoloration par ces les souches…
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
A
1-AMOOZEGAR M., MEHRSHAD M ., AKHOONDI H., 2015 _ Application of Extremophilic
Microorganisms in Decolorization and Biodegradation of Textile Wastewater. pp 267_295
cité par par SINGH S.N., -Microbial Degradation of Synthetic Dyes in Wastewaters. Ed.
Springer.,Canada, 374 p.
2-ANTÓN J., LIOBET-BROSSA E., RODRIGUEZ-VALERA F., AMANN, R.,1999-
Fluorescence in situ hybridization analysis of the prokaryotic community inhabiting
crystallizer ponds. Microbiol 1, 517-523.
and halotolerant micro-organisms. In: Herbert RH, Sharp RJ (eds) Molecular biology and
biotechnology of extremophiles. Blackie, Glasgow, pp 76–114.
3-APTE SK, THOMAS J., 1997- Possible amelioration of coastal soil salinity using
halotolerant nitrogen-fixing cyanobacteria. Plant Soil 189:205–211.
4-ARAHAL D.R., OREN A., et VENTOSA A., 2011- Taxonomie of Halobacteriaceae
and taxonomie of Halomonadaceae. International Journal of Systematic and Evolutionary
Microbiologie. 61:2792-2795.
5-ASPE E, Marti MC, ROECKEL M.,1997- Anaerobic treatment of fishery wastewater
using a marine sediment inoculum. Water Res 31:2147–2160.
B
6-BANAT IM, MAKKAR RS, CAMEOTRA SS., 2000- Potential commercial applications
of microbial surfactants. Appl Microbiol Biotechnol 53:495–508.
7-BARKA N., 2008-L'élimination des colorants de synthèse par adsorption sur un phosphate
naturel et par dégradation photocatalytique sur TiO2, Thèse de doctorat, Université Ibn Zohr,
Aghadir, Maroc.
8-BATANA F.Z ., 2011, Etude de la mobilité du cadmium à travers un sol, Mémoire de
Magister, Ecole Nationale Polytechnique, Alger, 33p.
9-BELADEL A., CHEMMAA., 2016 - Etude de la biodiversité microbienne au niveau de
Hajr –el melh.
10-BELMOUDEN M., 2000 - Contribution a l'étude de l'adsorption de deux familles de
polluants organiques sur charbons actifs et sols, Thèse de Doctorat, Faculté des Sciences
d'Agadir.
11- BENABDALLAH A.M.,2014- Screening de souches extrêmophiles halophiles du genre
Bacillus de la Sebkha D’Oran (caractérisation phénotypique).thèse Magister ,
Université de Tlemcen, 54 p.
Références bibliographiques
12-BENGUELLA B.,2009 – Valorisation des argiles Algériennes application a l’adsorption a
l’adsorption des colorants textiles en solution Thèse de doctorat de l’université de Tlemcene-
Algérie.
13-BENLLOCH S., LOPEZ-LOPEZ A., CASAMAYOR E. O., ØVREAS L.,
GODDARD V., DAAS F. L., SMERDON G., MASSANA R., JOINT I., THINGSTAD
F., PEDRO-ALIØ C., RODRIGUEZ-VALERA F., 2002- Prokaryotic genetic diversity
throughout the salinity gradient of a coastal solar saltern. Environ Microbiol 4, 349-360.
14-BEN MANSOUR H., BOUGHZALA O., DRIDI D., BARILLIER D., CHEKIR-
GHEDIRA L.et MOSRATI R., 2011 - Les colorants textiles sources de contamination de
l’eau : CRIBLAGE de la toxicité et des méthodes de traitement .Revue des sciences de l'eau
Journal of Water Science, 24 (3): 209-238.
15-Blanchard G., Maunaye M., Martin G., 1984 -Removal of heavy metals from waters by
means of natural zeolites. Water Res. 18, 1501-1507.
16-BOIVIN A ., 2003 - Disponibilité spatio-temporelle et transfert des pesticides dans le
sol. Thèse de doctorat, Institut National Polytechnique de Lorraine,36 p.
17-BOUALI N ., BRAHIMI S .,2011 -Essais d'identification et activité anti-archéenne de
souches d'archées halophiles extrêmes isolées à partir du Chott el Beida au Sud d’El Eulma
(Sétif).Mémoire Ingénieur d'état en Génie Biologique.,Univ. Abderrahmane Mira de Bejaïa
,1 p.
18-BOUCHOTROCH S, QUESADA, IZQUIERDO I, RODRIGUEZ M, BEJAR V.,
2000- Bacterial exopolysaccharides produced by newly discovered bacteria belonging to the
genus Halomonas, isolated from hypersaline habitats in Morocco. J Ind Microbiol Biotechnol
24:374–378.
19-BOUTAIBA S., HACENE H., BIDLE K.A., MAUPIN-FURLOW J.A., 2011-
Microbial diversity of the hypersaline Sidi Ameur and Himalatt Salt Lakes of the Algerian
Sahara. J Arid Environ 75: 909-916.
C
20-CATON T. M., WITTE, L. R., NGYUEN H. D., BUCHHEIL J. A., BUCHHEIM M.
A. CHNEEGURT M. A., 2004- Halotolerant Aerobic Heterotrophic Bacteria from the
Great salt Plains of Oklahoma. Microbial Ecology 48, 449-462
21-CHO B.C., 2005- Heterotrophic flagellates in hypersaline waters. In: Gunde-Cimerman
N., Oren A., Plemenitaš A. (eds) Adaptation to life at high salt concentrations in Archaea,
Bacteria and Eukarya. Springer, Dordrecht. Pp. 543–549.
22-CHOJNACKA K., 2010- Biosorption and bioaccumulation—the prospects for practical
applications.Environ Int 36:299–307.
Références bibliographiques
23-CHUNG K.T., FLUK G.E., ANDREWS A.E., 1981- Mutagenicity testing of some
commonly used dyes, Appl. Environ. Microbiol. 42 : 641-648.
24-COSTENARO L.,2001-Interaction faibles protéine-protéine en solution :la malate
déshydrogénase halophile , Thése préparée au laboratoire de biophysique Moléculaire Institut
de biologie Structurale Jean-Pierre Ebel ( CEA-CNRS-UJF), Grenoble :16.
25-COSTENARO L.,2001- Interactions faibles protéine–protéine en solution : La malate
déshydrogénase halophile, Thèse préparée au Laboratoire de Biophysique Moléculaire Institut
de Biologie Structurale Jean-Pierre Ebel (CEA–CNRS–UJF), Grenoble : 16.
D
26-DAE JUNG K., NAMGOO K., WANG G.S.et SEOUNG H.K., 2008 - Isothermal
adsorption Equilibrium and dynamics ofbinary mixture gasoline constituents on honeycomb
monoliths. Chemical Eng. Journal 137: 244–250 .
27–DASSARMA S., 2001- Halophiles. Encyclopedia of Life Sciences, 1-9.
28-DEFRANK JJ, BEAUDRY WT, CHENG T-C, HARVEY SP, STROUP AN,
SZAFRANIEC LL.,1993- Screening of halophilic bacteria and Alteromonas species for
organophosphorus hydrolyzing enzyme activity. Chem-Biol Interact 87:141–148.
29-DUSSAULT H P., 1955-An improved technique for red halophilic bacteria. Journal
Bacteriology 70 : 484-485.
E
30-EDELINE F ., 1998 - L’épuration physico-chimique ,théorie et technologie des eaux
Edition Cebedocsprl.
31-ELKASSMI M.,MEZIANE D., ABOUARNADASSE S.,AZIZI H.,1998- Elimination des
colorants de l’industrie de textile par le charbon de bois .Proceeding de la 2éme conférence
Maghrébine de Génie des procédés , 555-558.
32- Encyclopédie UNIVERSALIS, Les colorants, 2003.
33-ERRAIS E., 2011 – Réactivité de surface d'argiles naturelles Etude de l'adsorption de
colorant anionique. Thèse Doctorat, Univ., Tunis, 210 p.
F
34- FLANDRIN-BLETTY M., 1991-Technologie et chimie des textiles 2. Ed. Cepadues,
Toulouse, 185 p.
35-FRANÇOIS R., THIERRY B., ALAIN M., 2007 – Identification conventionnelle. pp.
67-69 cité par CAMILLE D., – Microbiologie pratique pour le laboratoire d’analyses ou de
contrôle sanitaire. Ed. Tec and Doc, Paris.
Références bibliographiques
36-FREUNDLICH H.M.F., 1906 – Over the adsorption in solution, J. Physical. Chem. 57,
385-471.
37-FUJIAN X., HONG ZHANG C., ZUOHU L., 2001.-Solid– state production of lignin
peroxidase (LiP) and manganese peroxidase (MnP) by Phanerochaete chrysosporium using
steam-exploded straw as substrate. Bioresour. Technol., 80 :149-151.
G
38-GADD G.M., 2009- Biosorption: critical review of scientific rationale, environmental
importance and significance for pollution treatment. J. Chem. Technol. Biotechnol. 84, 13–28.
(www.interscience.com) DOI 10.1002/jctb.1999.
39-GALINSKI EA, TINDALL BJ., 1992- Biotechnological prospects for halophiles .
40-GAMBACORTA A, GLIOZZI A, DE ROSA M.,1995- Archaeal lipids and their
biotechnological applications. World J Microbiol Biotechnol 11:115–131.
41-GAUTIER E.F., 1914 - Le rocher de sel de Djelfa. Annales de Géographie, Paris, t. 23,
pp. 245-260.
42-GEOFFREY M –G., 2008- Biosorption: critical review of scientific rationale,
environmental importance and significance for pollution treatment.J.CH
(www.interscience.com) DOI 10.1002/jctb.1999.
43-GERDAY C. and GLANSDORFF N.,2007- Physiology and biochemistry of
extremophiles. ASM press, Washington, DC. P. 450.
44-GILES H., SMITH D., 1974 - A General Treatment and Classification of the Solute
Adsorption Isotherm. I. Theoretical, J. of Colloid and Interf. Sci., 47, 755-765.
45–GRANT W. D., GEMMELL R. T., MCGENITY T. J., 1998- Halobacteria: the
evidence for longevity. Extremophiles 2, 279-287.
46-GRANT W.D., KAMEKURA M., MCGENITY T.J., VENTOSA A., 1998- Class III.
Halobacteria class nov. In: Boone D.R., Castenholz R.W., Garrity G.M (eds) Bergey’s manual
of systematic bacteriology, vol 1, 2nd edn, The Archaea and the deeply branching and
phototrophic Bacteria. Springer, New York. Pp. 294–301.
47-GRANT, W. D., LARSEN, H., 1989- Group III. Extremely halophilc Archaeobacteria
Order Halobacteriales ord. nov. In Bergeys’s Manual of Systematic Bacteriology. Eds. J. T.
Staley, M. P. Bryant, N. Pfennig & J. G. Holt. pp. 2216-2233. Williams & Wilkins,
Baltimore, Maryland, USA.
48-GREENE J.C., BAUGHMAN G.L., 1996 - Effects of 46 dyes on population growth of
freshwater green alga Selenastrum capricornutum, Text. Chem. Color. 28 :23-30.
Références bibliographiques
49-GRIFFITHS J., 1984 -Developments in the light absorption properties of dyes–color and
photochemical reaction. In: Developments in the Chemistry and Technology of Organic Dyes.
Society of Chemistry Industry, Oxford, pp. 1-30.
50-GRINI G., BADOT P-M.et GUIBAL E., 2009 - Chitine et Chitosane, du biopolymère à
l’application. Presses de l’Université de Franche-Comté. Ed. Besançon. France. Toulouse,
303 p.
51-GUNDE-CIMERMAN N., FRISVAD J.C., ZALAR P., PLEMENITAŠ A., 2005-
Halotolerant and halophilic fungi. In: Deshmukh S.K., Rai M.K. (eds), Biodiversity of Fungi–
Their Role in Human Life. Oxford & IBH Publishing Co. Pvt. Ltd., New Delhi. Pp. 69–128.
52-GUNDE-CIMERMAN N., ZALAR P., DE HOOG S., PLEMENITAŠ A., 2000-
Hypersaline waters in salterns e natural ecological niches for halophilic black yeasts. FEMS
Microbiol Ecol 32: 235–240.
53-GÜRSES A., DOGAR Ç., YALÇ IN M., AÇ IKYILD IZ M., BAYRAK R. et
KARACA S., 2006 - The adsorption kinetics of the cationic dye, mthylene blue, onto clay.
J.Hazard. Mater., B131, 217-228.
H
54-Ho Y.S., McKay G.,1998- The kinetics of sorption of basic dyes from aqueous solution by
sphagnum moss peat. Can. J. Chem. Eng 76, 822-827.
J
55-JADHAV U.U., DAWKAR V.V., GOVINDWAR S.P., 2008 -Biodegradation of direct
red 5B, a textile dye by newly isolated Comamonas sp. UVS. J. Hazard. Mater. 158: 507–516.
56-Joffin J N .,Leyral G., 2006 -Microbiologie technique, Tome1 : Dictionnaire des
techniques, 4ème édition. Edition CRDP d’aquitaire, 368 p.
K
57-KAMEKURA M.,1998- Diversity of extremely halophilic bacteria. Extremophiles
2(3):289-295.
58-KARL W., 1981 - Chimie organique. Éd. Eyrolles, p 51-52.
59-KAUSHIK P. et MALIK A _ Mycoremediation of Synthetic Dyes: An Insight into the
Mechanism, Process Optimization and Reactor Design. pp.1-25 cité par SINGH S.N.,
Microbial Degradationof Synthetic Dyes in Wastewaters. Ed. Springer.,Canada , 374 p .
Références bibliographiques
60-KHARROUB K., 2007- Identification et étude moléculaire des bactéries et des
archéobactéries aérobies halophiles de la sebkha Ezzemoul (Ain M’Lila). Thèse de doctorat,
Université Mentouri-Constantine,194 p.
61-KIS-PAPO T., OREN A., WASSER S.P., NEVO E., 2003- Survival of filamentous
fungi in hypersaline Dead Sea water. Microb Ecol 45:183-190.
62-KNAPPJS., NEWBY PS., 1995-The microbiological decolorization of an industrial
effluent containing a diazo-linked chromophore. Water Res. 29, 1807–1809.
63-KUSHNER D. J.,1993-Growth and nutrition of halophilic bacteria. In The biology of
halophilic bacteria. Eds. R. H. Vreeland & L. I. Hochstein. pp. 87-103. CRC Press, Inc., Boca
Raton, Flan.
64-KUZNETSOV VD, ZAITSEVA TA, VAKULENKO LV, FILIPPOVA SN.,1992-
Streptomyces albiaxalis sp. nov.: a new petroleum hydrocarbondegrading species of thermo-
and halotolerant Streptomyces. Microbiology 61:62–67.
65-KYZAS G.Z., KOSTOGLOU M., LAZARIDIS N.K et BIKIARIS D.N., 2013 -
Chapter 7: Eco-Friendly Textile Dyeing and Finishing: Decolorization of Dyeing Wastewater
Using Polymeric Absorbents - An Overview. Ed. In Tech., pp. 179-206.
L
66-LAGERGREN, S. et SVENSKA B. K., 1898 - About the theory of so-called adsorption
of soluble substance. Kungliga Svenska Vetenskapsakademiens Handlingar, 24 : 1-39
67-LANGMUIR I., 1918 - The adsorption of gases on plane surfaces of glass, mica and
platinium. J. Am. Chem. Soc. 40, 1361-1403.
68-LANYI J.K., 1974- Salt dependent properties of proteins from extremely halophilic
bacteria. Bacteriol Rev 38: 272-290.
69-LAURENT A., WHATHELET., BOUHY M., JACQUEMIN D., PERPЀTE E., 2010-
Simulation de la perception des couleurs de colorants organique. Ed.Techniques de
l’Ingénieur, AF 6810, PP. 3-4.
70-LEI Y D., LIA B., WANG Q., MA L., Xua H., 2014 - Removal of Neutral Red from
aqueous solution using Pleurotus ostreatus nanoparticles by response surface methodology.
Desalination and Water Treatment. 1–12.
71-LEMlIKCHI W., 2012 -Elimination de la pollution des eaux industrielles par différents
procédés d’oxydation et de co-précipitation, Thèse de Doctorat, Univ. Mouloud Mammeri.
Tizi-Ouzou
Références bibliographiques
72-LEMONNIER M.et VIGUIER M., 2002 - Les textiles et leur entretien. Ed. Jacques
Lanore, Paris , pp. 104-105.
73-LIMOUSIN G., GAUDET G.P., CHARLET L., SZENKNET S., BARTHÈSE V. et
KRIMISSA M., 2007 - Sorption isotherms: A review on physical bases, modeling and
measurement Applied Geochemistry Vol. 22, Issue 2, February, P. 249-275
74-LIPPERT, R., GALINSKI E. A., 1992- Enzyme stabilisation by ectoine-type
compatible solutes: protection against heating, freezing and drying. Appl Microbiol
Biotechnol 37, 61-65.
M
75-MADIGAN M.T., MARTINKO J.M.,2006-Brock Biology of Microorganisms, 11th
edition. Pearson Prentice Hall, Upper Saddle River, New Jersey. Pp. 1012.
76-MAIZA H., 2000 - Modélisation des cinétiques d’adsorption dans le cas du phénol et du
bleu de méthyle sur le charbon actif en grain. Ingénieur d’état. Ecole Nationale
Supérieur Polytechnique, p3-4.
77-MARGESIN R., SCHINNER F., 2001- Biodegradation and bioremediation of
hydrocarbons in extreme environments. Appl Microbiol Biotechnol 56: 563–650.
78-MATURRANO L., VALENS-VADELL M., ROSSELLÓ-MORA R., ANTÓN J.,
2006- Salicola marasensis gen. nov., sp. nov., a novel estremely halophilic member of the
domain Bacteria isolated from Maras solar saltern in Perù. Int J Syst Evol Microbiol (sous
press).
79-MELIANI H., MORSLI A., 2016 – Etude de la biodiversité microbienne de la zone
halomorphe de la chotte Zahrez El Gharbi.
80-MELLAH A.K., 2012 - Adsorption de produits pharmaceutiques sur le charbon actif en
poudre en vue de leur élimination, Mémoire de Magister, Ecole Nationale Polytechnique,
Alger. 28 p.
81-MESBAH N. M., COOK G. M. and WIEGEL J., 2009- The halophilic
alkalithermophile Natranaerobius thermophilus adapts to multiple environmental extremes
using a large repertoire of Na+(K+)/H+ antiporters. Molecular Microbiology, 74(2), 270-281.
N
82-NOLL K.M., 1992- Archaebacteria (Archaea). Encyclopedia of microbiology, 1:149-160.
Références bibliographiques
83-NOROOZI B., SORIAL G.A., BAHRANI H.et ARAMI M. 2007 - Euilibrium and
Kinetic adsorption study of a cationic dye by a natural adsorbent silkworm pupa. J. Hazard.
Mater. B139, 167-174.
O
84-ÖNAL Y., AKM IL-BASAR C. et SARICI- ÖZDEMIR Ç., 2007 - Investigation
kinetics mechanisms of adsorption malachite green onto activated carbon. J. Hazard. Mater.,
146:194-203.
85-OREN A., 1999. Bioenergetic aspects of halophilism. Microbiol Mol Biol Rev 63: 334-
348.
86-OREN A., 2002- Diversity of halophilic microorganisms: environments, phylogeny,
physiology, and applications. Journal of Industrial Microbiology and Biotechnology, 28: 56-
63.
87-OREN A., 2008- Microbial life at high salt concentrations: phylogenetic and metabolic
diversity. Saline Systems, 4:2.
88-OREN A., 2010- Industrial and environmental applications of halophilic microorganisms.
Environmental Technology. 31(8,9) 825–834.
P
89-PAGGA U. et BROWN D., 1986- The degradation of dyestuffs part II: behaviour of
dyestuffs in aerobic biodegradation tests. Chemosphere, 15 : 479-491.
90-PAPAGEORGION G. C., MURATA N., 1995- Unusual strong stabilization effects of
glycine betaine on the structure and function of the oxygen-evolving photosystem II complex.
Photosynth Res 44, 243-252
91-PERRIN, R,, SCHARFF, J., 1993- Chimie industrielle 1. Ed. Masson., Paris.
92-PERRIN R., SCHAREF J., 1995 - Chimie industrielle 2. Ed. Masson., Paris.
93-PERSOONE, G., P. SORGELOOS., 1980- General aspects of ecology and
biogeography of Artemia. Brine Shrimp Artemia: Ecol, Cult, Use Aquacult. In: Persoone, G.,
P. Sorgeloos., O.A. Roels., E. Jaspers (eds). Univ. Press. Wett. Belgium., 3: 3-24.
94-PRADO B., DEL MORAL A., QUESADA E., RIOS R., MONTEOLIVA-SANCHEZ
M., CAMPOS V., RAMOS-CORMENZANA A., 1991- Numerical taxonomy of
moderately halophilic Gramnegative rods isolated from the Salar de Atacama, Chile. Syst
Appl Microbiol 14, 275-281.
R
Références bibliographiques
95-RÖLING WFM, PRASETYO AB, STOUTHAMER AH, van VERSEVELD
HW.,1999- Physiological aspects of the growth of the lactic acid bacterium Tetragenococcus
halophila during Indonesian soy sauce(kecap) production. J Appl Microbiol 86:348–352.
96-ROSENKRANZ H.S., KLOPMAN G., 1990 -Structural basis of the mutagenicity of 1-
amino-2- naphthol-based azo dyes, Mutagenesis 5 (2) :137-146.
97-ROUESSAC F., ROUESSAC A., CRUCHE D ., 2004 –Analyse chimique-Méthodes et
techniques instrumentales modernes. Ed. Dunod, Paris, 481 p.
S
98-SABNIS R.W., 2010 – Han book of biological dyes and stains - synthesis and industrial
applications. Ed. John wiley & sons, New Jersey ,544 p.
99-SAIHI F et SENANI A., 2016 – Criblage des isolats hydrocarbonoclastes à partir de la
sebkha de zahrez el gharbi et du rocher de sel dans la région de Djelfa. Mémoire master
biologie, univ ziane achour Djelfa, 41p.
100-SARATALE G.D., KALME S.D., GOVINDWAR S.P., 2006- Decolorization of textile
dyes by Aspergillus ochraceus NCIM-1146, Ind. J. Biotechnol. 5: 407–410.
101-SARATALE RG., SARATALE G D., CHANG JS., GOVINDWAR SP., 2009 -
Ecofriendly degradation of sulfonated diazo dye C.I. Reactive Green 19Ausing Micrococcus
glutamicusNCIM-2168. Bioresource Technology., 100 : 3897–3905.
102-SEKIRIFA ML ., Hadj-Mohammed M., 2005 - Etude comparative de la capacité
adsorbante d’un charbon actif issu de noyaux de dattes et un charbon actif commercial.
Sciences & Technologie, 2005, 23, pp : 55-59.
103-SERVAIS P., 1999- La matière organique dans les milieux naturels. Presse de l'Ecole
Nationale des Ponts et Chausses, octobre, p. 49,.
104-SHORE J., 1990-Colorant and auxiliaires,organic chemistry and application
propriets.1.,colorants.BTTG_shirley, Society of dyers and colourists , Manchester,
Angletterre.
105-SLESAREV AI., 1997- Thermostable DNA topoisomerase V from Methanopyrus
106-SPITCHAK, M.K., 1980- Artemia in the USSR. Brine Shrimp Artemia: Ecol, Cult, Use
Aquacult. In: Persoone, G., P. Sorgeloos., O.A. Roels., E. Jaspers (eds). Univ. Press.Wett.
Belgium., 3: 127-128.
Références bibliographiques
V
107-VREELAND R. H., ROSENZWEIG W. D., POWERS D. W., 2000- Isolation of a 250
millionyear-old halotolerant bacterium from a primary salt crystal. Nature 407, 897-900.
W
108-WELSH D., 2000- Ecological significance of compatible solute accumulation by
microorganisms from single cells to global climate. FEMS Microbiol Rev 24, 263-290.
109-WELSH D., LINDSAY Y., CAUMETTE P., HERBERT, R., HANNAN J., 1996-
Identification of trehalose and glycine betaine as compatible solutes in the moderately
halophilic sulphate reducing bacterium, Desulfovibrio halophilus. FEMS Microbiol Lett 140,
203-207.
Y
110-YAHIAOUI N., 2012, Etude de l'adsorption des composés phénoliques des margines
d'olive sur carbonate de calcium, hydroxypatite et charbon actif, Mémoire de Magister,
Université de Tizi Ouzou , 64 p.
Z
111-ZALAR P., de HOOG G.S., GUNDE-CIMERMAN N., 1999- Ecology of halotolerant
dothideaceous black yeasts. Studies in Mycology 43: 38–48.
112-ZAWLOTSKI GUIVARCH E., 2004 -Traitement des polluants organiques en milieu
aqueux par procédé électrochimique d’oxydation avancée “Electro-Fenton”. Application à la
minéralisation des colorants synthétiques. Thèse de Doctorat, Université de Marne-La-
Vallée.
113-ZOUGHUIR H.,KHALEF H., BOURAS O., CHENOUF N.,BELKAISS D.,1998-
Traitement des eaux résiduaires colorées de l’unité de SOITEX de boufarik par adsorption
sur argiles modifiées. Proceeding de la 3 éme conférence Maghrébine de Génie des Procédés,
Tome 3, , 296-299.
114-ZHENWANG L., ZHENLUC L., JRANJAN L. The PT dye molecular structure and its
chromophoric lumnescences mechanisme. 15th word conference on non-destructive testing 15
-21 october 2000, rome.
Web graphie :
SiteWeb1:http://edu.mnhn.fr/pluginfile.php/5899/mod_page/content/1/Dossier_1/Aspects_ph
ysico_chimiques/Garance_Chap2.pdf
Site Web 2: http://edu.mnhn.fr/course/index.php
Références bibliographiques
Site web 3 : http://C:/Users/ahmedsoft/Desktop/uc_AdsorptionPhysique.html#footnotesNff
École des mines d'Albi-Carmaux, 2016).
Annexes
Annexe
Matériel utilisé Appareillage
Balances analytique de marque : SCALTEC
Agitateur de marque HEIDOLPH
Incubateur orbital de marque STUART S1500
Spectrophotomètre (UV-V) de marque BECKMAN
Centrifugeuse de marque : ROTINA380R
Appareille de lyophilisation de marque
pH-mètre HANNA HI 2211 pH/ORP Mètre
Multiagitateur de marque VARIOMAG MULTIPONT
Porte filtre Swinnex SX00025000
Microscope optique de marque MOTIC BA300 Hotte microbiologique de marque JOUAN Etuve de marque WISD.
Produits chimiques :
Agar poudre
Bicarbonate de sodium (NaHCO3) : FLUUKA
Bromure de sodium(NaBr) : BIOCHEM CHEMOPHARMA
Chlorure de calcium(CaCl2) : BIOCHEM CHEMOPHARMA
Chlorure de magnésium (MgCl2) : BIOCHEM CHEMOPHARMA
Chlorure de potassium (KCl) : SIGMA ALDRRICH
Chlorure de sodium(NaCl) : SIGMA ALDRRICH
Extrait de levure : BIOCHEM CHEMOPHARMA
Poudre de rouge neutre et de Bleu de méthylène de marque
BIOCHEM CHEMOPHARMA.
Sulfate de magnésium (Mg SO4) : BIOCHEM CHEMOPHARMA
D’autres produits chimiques et consommables sont utilisées au cours de travaille d’identification :
Huile d’immersion,
Acide acétique, CH3COOH
Eau oxygénée H2O2 10V,
Annexe
Disque d’oxydase,
Violet de gentiane,
Lugol,
Ethanol, C2H5OH
Fuchin
Para film ;
Papier aluminium ;
Papiers filtres.
Verrerie
Burette graduée ;
Des bécher ;
Des éprouvettes ;
Des erlenmeyers de 100 ml et de 1000ml ;
Des fioles de 10ml, de 100 ml, de 500ml et de 1000ml ;
Des flacons à 100ml et de 250 ml ;
Des tubes Eppendorf;
Pipette graduée.
Autres instruments
Barreaux magnétiques ;
Bec Bunsen ;
Cuvette ;
Lame et lamelle ; Micropipette ;
Pipette pasteurs.
Seringues ;
Spatules.
Annexe
Tableau. II.01. : Propriétés physico-chimiques du BM (SABNIS et al., 2010)
Nom Bleu de méthylène
Famille Basic
Classe Phénothiazine
Formule brute C16H18ClN3S
chimique
Nom systématique chlorure de 3,7-bis(diméthylamino)phénothiazin-5-ium
Structure chimique
Masse molaire 319.85
g/mol
Soluble dans l'eau (40 g/l), l'éthanol, l'éthylène glycol, le
Solubilité Méthyl cellosolve.
Forme physique Poudre verte
T° de fusion 100–110 °C
λmax 661 nm
Annexe
Tableau. II.02. Propriétés physico-chimiques du RN (SABNIS et al., 2010)
Nom
Rouge neutre
Famille Acide
Classe Phenazine
Formule brute
chimique C15HlClN4
Nom systématique Chlorure de 3-amino-7-diméthylamino-2-méthylphénazine
Structure chimique
Masse molaire 288.78
g/mol
Solubilité Soluble dans l'eau (50 g·L-1
dans l'eau à 25 °C), l'éthanol, l'éthylène
glycol; pratiquement insoluble dans le xylène
Forme physique Poudre vert foncé ou noir brunâtre
T° de fusion 290 °C
λmax 530 nm
Résumé :
Cette présente étude est consacrée à la réalisation d’essais de biodégradation de deux colorants cationiques (le
bleu de méthylène et le rouge neutre) par deux souches halophiles isolées au niveau des sites de Zahrez el
Gharbi et Rocher de sel de Djelfa et d’autres essais sur l’élimination ou la biosorption du rouge neutre par ces
même souches après lyophilisation en mode batch.
Nous avons basé notre étude sur deux paramètres expérimentaux (la masse de l’adsorbant et la concentration
du colorant), Le suivi de la cinétique de croissance a permet de calculer le pourcentage d’élimination moyen
du rouge neutre est de 61.9% et de 52,68% respectivement pour la souche N18 et Y00 et le pourcentage
d’élimination moyen de bleu de méthylène est 77.34 % et de 76% respectivement pour la souche N18 et Y00.
Les résultats des études de la cinétique et de l’équilibre de biosorption montrent un temps d’équilibre de
compris entre 10 et 20 min et le pourcentage d’élimination du rouge neutre augmente jusqu’à 96,2% . La
cinétique de l’adsorption du rouge neutre suit le modèle du pseudo seconde ordre, et pour l’isotherme
d’adsorption Le modèle de Freundlich et de Langmuir.
Mots clés: Halophiles, Bleu de méthyléne, Rouge neutre, Biodégradation, Biosorption.
: ملخص
اثنين من سلالات باستخدام ، (الميثيلين والأحمر المتعادلازرق )تهدف هذه الدراسة إلى تحقيق اختبار تحلل من اثنين من الأصباغ الموجبة
وغيرها من الاختبارات لتفكيك أو امتزاز الأحمر المتعادل من قبل الجلفة في الملح وصخرة الغربي ززاغ مواقع من معزولة محبة للملوحة
.هذه السلالات نفسها بعد تجفيدها في وضع الدفعي
نسبة إزالة الاحمر متوسط ، رصد حركية النمو سمح يحساب(كتلة الماص وتركيز الصبغة)ركزنا في دراستنا على مقياسان تجريبيان
على 70%و 77,34% نازرق الميثيلينسبة إزالة ط متوس وY00و N18على التوالي لسلالات 52,68%و 61.9 %المتعادل والذي بلغ
دقيقة 01 و 01 بين يتراوح توازن زمن اظهرت البيولوجي الامتزاز وتوازن الحركية دراسات نتائجY100. و لسلالة N18التوالي لسلالة
من الدرجة الثانية وفقا للنموذج الاحمر المتعادل حركية امتزاز96,2%.تصل إلىتزداد حتى المثيل الأحمر المتعادل وان قدرة امتصاص
شفروندلي ,لنماذج لنجميور مطابقة تجاربكانت ال الحركي، وبالنسبة لايزوثرم
. زامتزا,تحلل بيولوجي,الأحمر المتعادل ,الميثيلينازرق ,البكتيريا المحبة للملوحة : الكلمات المفتاحية
Abstract:
this study is devoted to carrying out biodegradation tests of two cationic dyes (methylene blue and neutral red), two
halophilic strains isolated at the sites of Zahrez el Gharbi and salt rock of Djelfa and other tests on the elimination or
biosorption of neutral red by these same strains after lyophilization in batch mode.
We based our study on two experimental parameters (adsorbent mass and dye concentration), followed by growth
kinetics a to calculate the average elimination percentage of neutral red is 61.9% and 52%. , 68% respectively for the
strain N18 and Y00 and percentage of average elimination of methylene blue is 77.34% and 76% respectively for the
strain N18 and Y00.The results of the studies of the kinetics and the balance of biosorption show an equilibrium time
of between 10 and 20 min and the neutral red elimination percentage increases up to 96.2%.The kinetics of neutral red
adsorption follow the pseudo-second order model, and for the adsorption isotherm The Freundlich and Langmuir
model.
Key words: Halophilic, Methylene blue, Neutral red, Biodegradation, Biosorption