bilan énergétique 2005

MMaîtriser les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre en Picardie :

Quel sera le visage énergétique de la Picardie en 2020 ?

La consommation d’électricité sera-t-elle deux fois plus importante dans 15 ans que celle d’aujourd’hui, comme celle d’aujourd’hui est deux fois supérieure à celle de 1990 ?

Aura-t-on engagé d’importants programmes d’économie d’énergie ? Aura-t-on plus recours aux énergies renouvelables ? Nos fonctionnements urbains privilégieront-ils des modes de déplacement économes ?

• L’esquisse de ce futur n’est pas facile à réaliser, tant la consommationénergétique picarde dépendra du développement régional des vingt prochaines années.

• Pourtant des solutions existent pour « découpler » la croissance des consommations et la développement économique :ils dépendent des choix environnementaux qui seront faits pour mettre en œuvre ce développement.

Sommaire1. Consommations d’énergie finale en 1999 p.6

2. Bilans sectoriels p.9

3. La production d’énergie et les énergies renouvelables p.15

4. Fiches départementales « Energie-Effet de serre » p.16

Tableau de bord de l’énergie en PicardieEditions 2004 • Chiffres de l’année 1999

Attention ! Ce document a été réalisé en tenant compte de l’équivalence pour l’électricité de 0,086 tep pour 1 MWh

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Les caractéristiques de la Picardie énergétiqueUn bilan dominé par l’industrie …Avec une consommation annuelle de 5,250 millions de tonnes équivalent-pétrole, ce quireprésente 3,35% de la consommation nationale, la Picardie se situe au milieu du tableau desrégions françaises. En revanche la structure de la consommation est très différente de la moyennenationale : en Picardie, en effet, l’industrie représente 35% de la consommation régionale d’énergiealors que la moyenne nationale, elle, est de 25%. La consommation d’énergie régionale, rapportéeau PIB, conduit à une intensité énergétique sensiblement supérieure à la moyenne nationale : enPicardie, cette intensité énergétique était de 150 tep par millions d’euros en 1999 contre 114 teppar millions d’euros pour la France. Cet écart s’explique par la nature des industries picardes :l’agroalimentaire ou les bio technologies, la papeterie, la chimie, la verrerie, la fonderie sont dessecteurs dans lesquels les procédés de fabrication sont « gourmands » en énergie.

La consommation énergétique industrielle est caractérisée par sa concentration : sur les 1200entreprises du secteur, la part des 120 plus grosses consommatrices représente 75% de laconsommation industrielle d’électricité et 86% de la consommation industrielle de combustibles.

Des transports routiers interurbains prédominants …La consommation d’énergie finale a cru de 26% dans les transports en 10 ans, principalement enraison de l’augmentation du trafic routier interurbain voyageur et marchandise. La part du traficurbain est inférieure à la moyenne française du fait des forts trafics de transit et de la taille desvilles en Picardie.

Un secteur tertiaire en forte croissance …Le secteur tertiaire a connu la plus forte augmentation de ses consommations énergétiques (+33%sur la décennie), avec notamment un doublement des consommations électriques dans lesbranches commerce et santé.

L’émergence de projets permettant la valorisation d’énergies locales ou renouvelablesLongtemps circonscrite aux biocarburants (c’est en Picardie que l’on trouve une des plus grossesinstallations de production de bio-éthanol et qu’a été mise en place la première unité deproduction industrielle d’ester méthylique de colza, ainsi que les premières expérimentations surdes flottes agricoles ou urbaines), la production picarde d’énergie à partir de ressourcesrenouvelables s’est diversifiée depuis 1998, grâce à de nouvelles orientations européennes ounationales. Se développent maintenant :

• la filière éolienne, stimulée par un tarif de rachat motivant. Un atlas, réalisé par l’ADEME avec le soutien du Conseil Régional, permet aux collectivités et aux porteurs de projets d’orienter leurs démarches.

• Le solaire thermique : avec les aides apportées à la mise en place de chauffe-eau solaires depuis 2001, plusieurs installateurs se sont formés et de nombreuses installations voient le jour.

• Le bois énergie, notamment en Thiérache.

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Attention ! Ce document a été réalisé en tenant compte de l’équivalence pour l’électricité de 0,086 tep pour 1 MWh

Un cadre législatif en évolutionLa lutte contre l’effet de serre et la prévention des changements climatiques d’une part,la nécessité de sécuriser les approvisionnements d’autre part, ont entraîné un certain nombre dedispositions sur la production et l’utilisation de l’énergie, au travers de directives européennes etsurtout de leur traduction progressive en droit français.

Le projet de loi d’orientation sur les énergies :Soumis au parlement au printemps 2004, il prévoit parmi d’autres dispositions d’une part unemeilleure maîtrise des consommations, avec une réduction de l’intensité énergétique de 2% par anen 2015 et de 2,5% en 2030, et le développement des énergies renouvelables, dans le cadre d’un« panier » énergétique.

Concernant les économies d’énergie on trouve notamment :• des mesures concernant les bâtiments : nouvelle réglementation thermique sur le neuf et la

rénovation, nécessité de mener une étude énergétique « approvisionnement » avec un volet « énergie renouvelable », l’inspection périodique des chaudières…

• des certificats d’économie d’énergie pour amener les distributeurs à promouvoir la « maîtrise de la demande »

• mise en place d’un système de quotas d’émission dans l’industrie• information, affichage des coûts • réduction des émissions des véhicules, actions sur l’urbanisme…

Concernant les énergies renouvelables il s’agit de :• développer l’électricité d’origine renouvelable (21% en 2010)• favoriser les réseaux de chaleur et le développement de la chaleur d’origine « renouvelable ».• soutenir les biocarburants.

La Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire (1999) :En invitant chacun des territoires (pays, agglomérations) à établir un projet commun dedéveloppement durable selon les recommandations inscrites dans les Agendas 21, la LOADDT faitde la maîtrise de l’énergie une nécessité dans la définition des programmes d’aménagement oud’implantation d’activités économiques.

Les lois Solidarité et Renouvellement Urbain (2000) et Urbanisme et Habitat (2003) :Si l'énergie n'est pas explicitement citée dans les textes de loi,elle est cependant sous-jacente et constitueun fil conducteur pour la mise en œuvre de ces nouveaux outils de construction et de gestion urbaine.

• les lois mettent en cohérence l'ensemble du dispositif relatif aux politiques urbaines,en particulier elles incitent à une articulation entre le PDU (et sa dimension énergétique selon la de loi 1996) et ses propres outils que sont les SCOT et PLU.

• la loi SRU traite simultanément des questions d'habitat, d'implantations d'activités économiqueset de déplacements pour rechercher un étalement mieux maîtrisé, une approche multimodaledes déplacements.

Ces aspects vont dans le sens d'une énergie mieux maîtrisée, notamment en milieu urbain.Les documents d'urbanisme SCOT et PLU s'appuient sur le « Projet d'Aménagement et deDéveloppement Durable ». Ce PADD rend compte des objectifs et intentions de la collectivité pourles prochaines années, en matière de développement économique, d'aménagement de l'espace,d'équilibre social de l'habitat… mais aussi d'environnement et de transport ; il y a donc là une passerelleévidente avec la mise en œuvre d'une politique énergétique territoriale, notamment pour une gestionefficace des ressources énergétiques,une prévention des émissions polluantes et de gaz à effet de serre.

L’ouverture au marché des énergies de réseau et notamment de l’électricitéEngagée en 1999 pour les consommateurs de plus de 40 GWh, l’ouverture concernera, en juillet 2004,les collectivités locales et l’ensemble des professionnels, ce qui représentera 70% du marché del’électricité. En juillet 2007, c’est l’ensemble des consommateurs qui sera concerné.Au-delà des enjeuxtarifaires, il est attendu de cette disposition qu’elle développe les services énergétiques.Favorisera-t-elleun service « réduction des consommations » ?

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Tableau de bord de l’énergie en Picardie4

Des pistes pour agirLe schéma de service « énergie », engagé dans le cadre de la LOADDT en 1998, a tracé différentsscénarios d’évolution des consommations énergétiques pour la Picardie. Par rapport à un scénariotendanciel, un scénario de maîtrise de l’énergie soutenue entraînerait des réductions de 5% de laconsommation industrielle, 19% dans le résidentiel, 25% dans le tertiaire et 26% dans lestransports.

Pour atteindre ces objectifs, plusieurs pistes peuvent être exploitées :Dans le secteur des entreprises et en particulier dans l’industrie, il s’agit de :

• de poursuivre et étendre l’amélioration des procédés de fabrication et la conception-fabrication d’écoproduits

• d’agir sur les « utilités » : chaudières et réseaux, air comprimé et fluides divers• de mettre un accent tout particulier sur les transports, en favorisant le transfert de la route

vers le rail ou la voie d’eau (plusieurs entreprises ont fait ce choix en 2003), mais aussi en orientant les implantations des zones d’activité sur des sites ou le « multimodal » est possible.

L’action des collectivités peut se développer sur quatre de leurs compétences : la gestion de patrimoines, la fonction « aménagement », la production et la distribution d’énergie, l’animationdes acteurs du territoire : elle peut porter sur

• des programmes de réhabilitation de logements ou de bâtiments à usage tertiaire( chauffage,éclairage…)

• l’application des principes de la « Haute Qualité Environnementale » dans la conception et la construction de bâtiments neufs.

• l’intégration de l’analyse des impacts énergétiques dans les choix d’urbanisme, notamment pour ce qui concerne les déplacements.

• l’usage des énergies renouvelables « thermiques » (bois, solaire…)• l’association de programmes d’économie d’électricité à la production d’électricité éolienne,

pour amplifier les impacts énergétiques et favoriser l’activité locale.• l’organisation d’opérations collectives, territoriales ou par nature d’équipements (scolaire,

santé, habitat…) pour permettre la comparaison ou l’optimisation d’outils ou de démarches de gestion énergétiques.

L’information du « citoyen-consommateur », au-delà des actions nécessaires d’éducation à l’environnement, passe par :

• le renforcement des missions de conseil de type « Espace Info Energie » ;des créations d’emplois peuvent être attendues par la mise en place, au niveau territorial,de « conseillers en environnement domestique » ou « d’économes de flux ».

• la diffusion de bilans énergétiques territoriaux permettant d’alimenter la concertation nécessaire à la mise en place d’équipements.

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5

Consommations d’énergie finale en 1999Vue d’ensembleEn 1999 la consommation de la région Picardie a atteint5,25 millions de tonnes équivalent pétrole, soit uneconsommation totale par habitant de 2,8 tonneséquivalent pétrole par an. Ce niveau de consommationest supérieur à la moyenne française (2,7 tep/hab/an) dufait du poids plus important des secteurs industriel,agricole et des transports dans les consommations.

Les produits pétroliers et le gaz naturel représentent74% de la consommation d’énergie finale de la région. Lapart de l’électricité atteint 19% des consommationstotales. Le bois représente 4% de l’énergie totaleconsommée tandis que le charbon et le chauffage urbainconstituent respectivement 2,2% et 0,5% desconsommations.

EvolutionDurant la décennie 90, les consommations d’énergiefinale ont augmenté au rythme de 1,4% par an, soit unniveau supérieur à l’augmentation de la population (+ 0,3% par an en moyenne). Cela s’explique par laconjonction de plusieurs facteurs : d’une part lapénétration de nouveaux usages dans les foyers(généralisation du second téléviseur, apparition dessèche-linge, etc.), le changement d’affectation desrésidences secondaires au profit des résidencesprincipales d’autre part, ainsi que le développement desactivités tertiaires et des transports.

La structure du bilan énergétique s’est égalementmodifiée durant la précédente décennie : le charbon aenregistré une baisse du volume de ses consommationsentre 1990 et 1994 (passant de 5,9% à 3,4% de l’énergietotale consommée en région), baisse qui se ralentit par lasuite pour atteindre 2,2% des consommations totales. Enrevanche, la part du gaz naturel a augmenté (de 26,5% en1994 à 27,9% en 1999). Les consommations d’électricitéévoluent à un rythme de 1,9% par an en moyenne sur lapériode tandis que leur représentativité dans le totalconsommé reste relativement stable (20% en moyenne).La croissance des consommations dans le secteur destransports n’a compensé la moindre utilisation desproduits pétroliers observée dans les autres secteurs ; autotal, la part des produits pétroliers dans laconsommation totale perd 1,5 point entre 1990 et 1999.Enfin, le poids des autres énergies consommées(essentiellement du bois et du chauffage urbain)progresse sur la période, passant de 3,9% en 1990 à 5,5%en 1999.

Alors que pour la France entière, le secteur résidentiel-tertiaire a, de loin, le poids le plus important dans lastructure de la consommation énergétique, le secteurindustriel en Picardie représente une part prépondérantedu bilan (35% contre 25% pour la moyenne nationale).Cependant les transports et le secteur tertiaire sont caractérisés par de fortes croissances de leurconsommation énergétique depuis une dizaine d'annéescontrairement au secteur industriel (cf. tableau pagesuivante). La structure de la consommation énergétiquepicarde risque donc de se rapprocher de la moyennefrançaise si ces tendances se maintiennent dans lesprochaines années.


CU GN PPR Elec. Bois Autres Total %

Résidentiel 25 343 413 322 235 30 1 368 26%

Tertiaire 0 157 128 198 0 22 505 10%

Industrie 0 962 324 456 0 97 1 839 35%

Agriculture 0 2 120 11 0 0 133 3%

Transports 0 0 1 367 36 0 0 1 403 27%

Total 25 1 464 2 352 1 023 235 149 5 248 100%

% 0,5% 28% 45% 19,5% 4% 3% 100%

CU : Chauffage Urbain • GN : Gaz Naturel • PPR : produits pétroliers raffinés • Elec : Electricité • Autres : Charbon + Vapeur

Bilan énergétique final de la région Picardie en 1999 • En ktepSource : CEREN

Ventilation des consommations d’énergie finale par produit en 1999

Produits pétroliers

Electricité

Bois

Gaz naturel

Autres

46%

19%

4%

28%

3%46%

19%5%4%

28%

3%

Autres

Electricité

Gaz naturel


Charbon

5000

1990 1994 1996 1999

4000

3000

2000

1000

0

Consommations d’énergie finale de la Picardie de 1990 à 1999

Transports

Agriculture

Industrie

Tertiaire /Résidentiel

Picardie France

0

20

40

60

80

100

Consommations énergétiques finales en Picardie et en Francepar secteur d’activité

1

Source : CEREN

Pour l’ensemble de la période 1990/1999, la variation desconsommations diffère selon le produit énergétiqueconsidéré. Dans le secteur industriel, les produitspétroliers et le charbon accusent une forte décroissancedu fait notamment de changements dans les procédés defabrication. Globalement, les produits énergétiquestraditionnellement utilisés en 1990 (charbon et produitspétroliers essentiellement) perdent peu à peu des partsde marché au profit de l’électricité et du gaz.

Bilan territorialAu niveau géographique, les consommationsénergétiques ne présentent pas de grand écart selon ledépartement considéré. Néanmoins, l’Oise est leterritoire le plus consommateur en valeur absolue, maisrapporté à la population, le département présente laconsommation moyenne par habitant la plus faible.

Une analyse géographique plus fine montre que lesconsommations se concentrent autour des principauxpôles urbains.

Chose singulière, les fortes consommations tendent àcaractériser également les communes situées au borddes grandes infrastructures routières (plusparticulièrement l’autoroute A1, puis dans une moindremesure les axes A16 et A26). Par ailleurs, le sud dudépartement de l’Oise présente une grandeconcentration de communes fortement consommatrices,phénomène lié à la proximité de la région Ile-de-Francedont le sud de l’Oise constitue une des franges de sonagglomération.

Trois zones de coopération inter territoire concentrent40% des consommations totales : Grand Amiénois (15%),Vallée de l’Oise (13%) et Santerre Haute-Somme (12%).A l’inverse, les zones du Plateau Picard, de Chauny-Tergnier et de Vexin-Sablons-Thelle sont les espaces lesmoins consommateurs avec au total 9% desconsommations régionales.

Bilan énergétique par département – tous secteurs

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CConsommations d’énergie finale en 1999

PPR Gaz Electricité Autres* Total

Résidentiel 4 % 23 % 30 % - 2 % 12 %

Tertiaire 2 % 62 % 30 % 307 % 33 %

Industrie - 25 % 37 % 4 % - 45 % 5 %

Agriculture - 17 % 33 % 14 % Ns - 15 %

Transports 25 % Ns 110 % Ns 26 %

Total 7 % 36 % 18 % - 15 % 14 %

Consommations Part dans la Part dans les totales population consommations

Aisne 1 618 28,8% 30,8%

Oise 1 911 41,3% 36,4%

Somme 1 722 29,9% 32,8%

Total 5 251 100% 100%* Charbon, bois, chauffage urbain

Croissance de la consommation d’énergie finale en Picardie entre 1990 et 1999 • En %

800 000400 00080 000

47 000 - 350 000 (20)7 000 - 47 000 (90)1 000 - 7 000 (571)

0 - 1 000 (1611)

Consommation totale (en ktep)par commune

ElectricitéGaz naturel


Autres

Consommation par énergiepar aire de coopération interterritoriale

Granand Beaueauvaiaisisis

Platateaueau PicarcardCenentree Oisese

Sanantererree / Hauaute-e-Somme

Vexiexin-Sabablons-s-Thelelle

Chauauny TerergniererLeses Verertss Monts Laoaonnois

ADENOV / Omois

Valaloiss / Senenlis-s-Chanantilly

Valalléee dee l'O'OiseseSoissossonaiaiss Valalléee dee l'A'Aisnsne

ThiererachacheSaiaint-Quenentinois

Granand Amiénois

Picarcardiee Mararitime

NoyonnaiaisRessoessontois

Grand Beauvaisis

Plateau PicardCentre Oise

Santerre / Haute-Somme

Vexin-Sablons-Thelle

NoyonnaisRessontois

Chauny TergnierLes Verts Monts Laonnois

ADENOV / Omois

Valois / Senlis-Chantilly

Vallée de l'OiseSoissonais Vallée de l'Aisne

ThieracheSaint-Quentinois

Grand Amiénois

Picardie Maritime

Consommations totales d’énergie en 1999 : répartition géographiquepar commune et inter territoire & ventilation par énergie

Trois zones de coopération inter territoire présententune part de marché des produits pétroliers supérieure à55% : le Laonnois, ADEMOV-Omois et Valois-Senlis-Chantilly. En revanche, les zones de Santerre Haute-Somme, du Saint-Quentinois et du Noyonnais-Ressontoisprésentent des consommations de gaz comprises entre35% et 41% du total de l’énergie consommée sur leurterritoire.

Emissions de CO2En 1999, les émissions de CO2 de la région Picardie ontatteint 11,8 millions de tonnes.Les émissions moyennes par habitant atteignent 6,33 tonnes de CO2 par habitant contre 6,6 tonnes deCO2 à la même date au niveau national.

Les émissions de CO2 proviennent principalement dessecteurs de l’industrie (32%) et des transports (36%). Lesecteur des transports émet proportionnellement plusqu’il ne consomme car les consommations d'électricitésont marginales dans ce secteur. Ceci montre l’enjeumajeur que constitue ce secteur économique en région.

La forte contribution du secteur industriel aux émissionstotales est le fait de la forte utilisation de produitspétroliers (18%) et surtout de gaz (52%) dans lesprocédés de fabrication.

Soulignons que du fait du renouvellement de la forêt, onconsidère que les consommations de bois ne génèrent pasde gaz à effet de serre, ce qui minore la responsabilité dusecteur résidentiel dans les rejets de gaz à effet de serre.

Au niveau géographique, le département de l’Oise rejette35% des émissions totales de CO2 de la région.Globalement, les communes fortement consommatricessont également fortement émettrices, particulièrementles communes traversées par une grande infrastructurede transport (sur la carte ci-dessous, l’influence del’autoroute A1 est bien visible).

Les zones de coopération inter territoire du GrandAmiénois, de la Vallée de l’Oise et de Santerre Haute-Somme émettent 40% du volume total de CO2 rejeté enPicardie en 1999. Le poids des secteurs économiquesdans ces émissions varient d’une zone de coopération àune autre. Ainsi, le secteur industriel est fortementémetteur de CO2 en Santerre Haute-Somme et enSoissonais ; tandis que le secteur des transports estresponsable en moyenne de 35% à 40% des émissions deCO2 dans les autres espaces.

1 CConsommations d’énergie finale en 1999


Emissions totales de CO2 en 1999 :répartition géographique par communeet inter-territoire & ventilation par secteur économique

Emissions de CO2 par secteur (en T)par aire de coopération interterritoriale

1 800 000900 000180 000

RésidentielTertiaireIndustrieAgricultureTransport

Emissions totales de CO2 (en kT)par commune

106 000 - 761 000 (19)18 000 - 106 000 (84)

3 000 - 18 000 (449)0 - 3 000 (1740)

Granand Beaueauvaiaisisis

Platateaueau PicarcardCenentree Oisese

Sanantererree / Hauaute-e-Somme

Vexiexin-Sabablons-s-Thelelle

Chauauny TerergniererLeses Verertss Monts Laoaonnois

ADENOV / Omois

Valaloiss / Senenlis-s-Chanantilly

Valalléee dee l'O'OiseseSoissossonaiaiss Valalléee dee l'A'Aisnsne

ThiererachacheSaiaint-Quenentinois

Granand Amiénois

Picarcardiee Mararitime

NoyonnaiaisRessoessontois

Grand Beauvaisis




NoyonnaisRessontois


ADENOV / Omois




Grand Amiénois

Picardie Maritime

Agriculture

Tertiaire

Résidentiel

Industrie

Transports

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500

Emissions de CO2 par secteur en 1999 • Milliers de Tonnes de CO2

Consommations totales pas énergie (TEP)par aires de coopération internationale

250 000125 00025 000

AutresElectricitéBoisCharbonProduits pétroliersGaz

Consommations énergétiques dans le résidentiel (en tep)par commune

17 300 - 92 800 (8)12 400 - 17 300 (55)

500 - 2 400 (485)0 - 500 (1744)

Grand BeauvaisisPlateau PicardCentre Oise




ADENOV / Omois


Vallée de l'Oise

Soissonais Vallée de l'Aisne


Grand Amiénois

Picardie Maritime

NoyonnaisRessontois

Grand BeauvaisisPlateau PicardCentre Oise



NoyonnaisRessontois


ADENOV / Omois


Vallée de l'Oise



Grand Amiénois

Picardie Maritime

Bilans sectorielsL’habitat• Le parc de logementsLa Picardie comptait en 1999 plus de 796 000 logementsdont 88% de résidences principales. Le taux de résidencessecondaires atteint 5% contre 9 % à l’échelle nationale. LaSomme concentre le plus grand nombre de résidencessecondaires avec 48% du parc total de ces logements.

Les parts de marché des énergies présentent des écartspar rapport aux chiffres nationaux. Ainsi, le parc picardutilisant du gaz naturel et de l’électricité comme énergiesprincipales de chauffage est inférieur au parc national, tandisque l’inverse est observé pour le fioul domestique et le gazbouteille. Mais, on observe une très forte pénétration dubois comme énergie principale de chauffage (12% à l’échellerégionale). Des disparités apparaissent entre l’Oise dont lapart de marché de l’électricité atteint 26% du parc contre19% dans l’Aisne. La part de marché des combustiblescharbon et bois atteint 12% dans l’Oise tandis que cesénergies sont utilisées par 17% des logements de l’Aisneet de la Somme, département plus ruraux.

• Les consommations d’énergieEn 1999, les consommations du secteur résidentiel ontatteint 1 366 millions de tonnes équivalent pétrole. Ledépartement de l’Oise concentre 37% desconsommations régionales, en partie du fait de la fortedensité de population dans le département (notammentdans sa partie sud). Les énergies majoritairementconsommées sont le fioul domestique (26%), le gaznaturel (25%) et l’électricité (24%). Malgré uneincertitude quant au niveau exact de consommation, onobserve une forte pénétration du bois dans la région(17% des consommations totales).

La part des résidences secondaires dans lesconsommations totales est de 1,3% ce qui s’explique parleur faible nombre en région et leur occupation ponctuelle.La ventilation des consommations d’énergie du secteurrésidentiel par usage montre le poids important duchauffage qui absorbe 77% de l’énergie totaleconsommée. La part des autres usages est plus modesteavec respectivement 10% des consommations pourl’électricité spécifique (usage qui ne peut être satisfait parune autre énergie, comme l’éclairage), 8% pour laproduction d’eau chaude sanitaire et 5% pour la cuisson.

A l’échelle géographique, on constate que les très fortesconsommations concernent les pôles urbains et leursagglomérations.

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Source : INSEE 1999

2

Parc de logement par département et par type de logementEn nombre de logements

Consommations du secteur résidentiel par commune en 1999

Consommations de l’habitat par département et par énergieEn ktep

Résidences Résidences Autres Totalprincipales secondaires logements

Aisne 205 942 10 781 16 749 233 472

Oise 280 256 11 526 19 282 311 064

Somme 214 773 20 949 16 370 252 092

Total 700 971 43 256 52 401 796 628

% 88% 5% 7% 100%

CU GN FD Elec. GPL Ch. Bois Total

Aisne 6 109 116 94 18 8 82 433

Oise 15 132 115 132 24 5 84 507

Somme 4 102 120 96 19 17 68 426

Total 25 343 351 322 61 30 234 1 366

% 2% 25% 26% 24% 4% 2% 17% 100%CU : Chauffage Urbain • GN : Gaz Naturel • FD : fioul domestique • Elec. : Electricité

Le tertiaire• Les activités tertiaires en PicardieLa Picardie comptait en 1999 près de 424 000 emploisdans le secteur tertiaire dont plus d’un tiers dans lesbureaux (administrations publiques et services privés).Les commerces et la santé sont les deux autres secteursles plus importants en termes d’emploi.

Le département de l’Oise concentre près de 41% desemplois du secteur tertiaire mais ne présente pas despécificité en matière d’activité.Toutes les branches sontreprésentées de manière identique dans les troisdépartements de la région.

• Les consommations d’énergiedu secteur tertiaire

En 1999, le secteur tertiaire consommait 505 milliers detonnes équivalent pétrole soit 10% du bilan énergétiquerégional. On observe la part prépondérante del’électricité et du gaz naturel dans les consommationsd’énergie (soit 70% du total).

L’analyse des consommations par usage montrel’importance du chauffage et surtout, par rapport ausecteur résidentiel, celle de l’électricité spécifique(éclairage, bureautique, etc.).

La climatisation ne représente que 1% desconsommations du secteur, élément qui s’explique par lescaractéristiques climatiques de la région Picardie.

2 BBilans sectoriels


Consommations d’énergie totales • En ktep

Répartition des consommations d’énergie du secteur tertiaire par usage

Consommations du secteur tertiaire par commune en 1999

Fuel Electricité Gaz nat. Autre Total %

Aisne 38 54 43 7 142 28%

Oise 51 82 67 8 208 41%

Somme 39 62 47 7 155 31%

Total 128 198 157 22 505 100%

% 25% 39% 31% 5% 100%

Chauffage

Eau chaude sanitaire

Cuisson

Climatisation

Electricité spécifique

Autres usagesEclairage public

& distribution d'eau

3%

1%

19%

5%

58%

8%

5%

58%

8%

5%

1%

19%

5%

3%

Répartition par branche tertiaire

110 00055 00011 000

Consommations totales du secteur tertaires)par commune (en tep)

12 600 - 62 500 (7)2 000 - 12 600 (29)

200 - 2 000 (230)0 - 200 (2026)

Cafés hôtels restaurantsBureauxSantéEnseignementCommerceSports loisirs cultureTransport / logistiqueEclairage publique et distribution d'eau Grand Beauvaisis





ADENOV / Omois


Vallée de l'Oise



Grand Amiénois

Picardie Maritime

NoyonnaisRessontois

Grand Beauvaisis




NoyonnaisRessontois


ADENOV / Omois


Vallée de l'Oise



Grand Amiénois

Picardie Maritime

Emploi tertiaire en 1999 par secteur d’activité • Nombre d’emplois

Sport • Loisir • Culture

Café • Hôtel • Restaurant

Transport

Enseignement

Santé

Commerce

Bureaux0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 120 000 140 000 160 000 180 000

Source : INSEE

L’industrie• Les activités industrielles en PicardieLa région Picardie compte 7 014 établissements industriels(hors construction) soit 2,4% de l’industrie nationale.

Les principales activités industrielles de la région sontl’agroalimentaire, la fonderie et le travail des métaux, laconstruction mécanique, l’industrie textile et latransformation des matières plastiques.

Le département de l’Oise est le plus industriel de larégion : il concentre 40% des établissements et 43% desemplois du secteur. La Somme vient au second rang avec30% des établissements industriels et 31% des emplois.

• Les consommations d’énergie du secteur industriel

Les consommations d’énergie du secteur industriel (horsconstruction) atteignent 1 839 milliers de tonneséquivalent pétrole en 1999 soit 35% du bilan énergétiquede la région Picardie.

Le gaz représente 52 % des consommations totales,tandis que l’électricité et les produits pétroliersconstituent respectivement 25% et 15% de l’énergietotale consommée par l’industrie.

La répartition géographique des consommations dusecteur met en évidence les grands pôles industriels oùse concentrent la majorité des établissements de grandetaille, fortement consommateurs.

11

BBilans sectoriels

Consommations d’énergie du secteur industriel par commune

Consommations du secteur industriel par département en 1999 • En ktep

CharbonPétroleGaz naturelAutresElectricité

Consommation d'énergie du secteur industrielpar commune (en tep)

35 000 - 136 000 (15)8 000 - 35 000 (36)1 000 - 8 000 (91)

0 - 1 000 (2150)

Consommations du secteur industrielpar produit et par aire de coopération interritoriale

370 000185 00037 000

Grand Beauvaisis





ADENOV / Omois


Vallée de l'Oise



Grand Amiénois

Picardie Maritime

NoyonnaisRessontois

Grand Beauvaisis




NoyonnaisRessontois


ADENOV / Omois


Vallée de l'Oise



Grand Amiénois

Picardie Maritime

PPR Elec. Gaz GPL Charb. Vapeur Total %

Aisne 127 132 258 21 37 2 577 32%

Oise 74 204 326 14 44 7 669 36%

Somme 83 120 378 5 7 0 593 32%

Total 284 456 962 40 88 9 1 839 100%

% 15% 25% 52% 2% 5% 1% 100%

L’agriculture• L’agriculture en PicardieAu recensement agricole de 2000 on dénombrait 16 862exploitations agricoles en région Picardie, soit une baissede 3,2% par an par rapport au recensement agricole de1988. Néanmoins, la surface agricole utilisée reste stableen raison de l’augmentation de la taille moyenne desexploitations. Ainsi, en 1999, 31% des exploitations ontune taille de plus de 100 hectares contre 17% en 1988.

L’agriculture picarde est dominée par une orientationtechnico-économique « de grandes cultures ». Laproduction de céréales, oléoprotéagineux, betteraves àsure et cultures légumière de plein champ, s’associesouvent à l’élevage bovin pour constituer finalement 65% des exploitations agricoles de la région (et 89% de lasurface agricole utilisée).

• Les consommations d’énergie du secteur agricole

La consommation totale de l’agriculture est estimée pourl’année 1999 à 136 milliers de tonnes équivalent pétrolesoit 3% des consommations totales d’énergie en Picardie.Ces valeurs sont estimées à partir d’une enquête del’AGRESTE datant de 1992, elles doivent donc êtreutilisées avec précaution car aucune autre étude ne vientactualiser cette enquête (la part de marché desdifférentes énergies utilisées dans l’agriculture acertainement évoluée).

Le fioul est l’énergie majoritairement utilisée dans lesexploitations agricoles picardes, représentant 80% desconsommations totales du secteur. L’électricité ainsi queles carburants sont utilisés dans une moindre mesure,constituant chacun 8% du total consommé.

De par le nombre plus important d’exploitationsagricoles sur son territoire, le département de la Sommeest le plus consommateur d’énergie du secteur.

La répartition géographique des consommations dusecteur agricole permet de distinguer des espaces où seconcentrent les exploitations les plus consommatrices.Trois zones se détachent nettement : le nord-est etl’extrême sud de l’Aisne, la partie ouest de la Somme.



Consommations d’énergie du secteur agricole par commune

ElectricitéAutresButane PropaneFioul dosmestiqueCarburants

Consommation d'énergie du secteur agricolepar commune (en tep)

161 - 693 (92)80 - 161 (480)40 - 80 (875)0 - 40 (845)

Ventilation des consommationspar énérgieau niveau des aires de coopération

28 00014 0002 800

Grand Beauvaisis





ADENOV / Omois




Grand Amiénois

Picardie Maritime

NoyonnaisRessontois

Grand Beauvaisis




NoyonnaisRessontois


ADENOV / Omois




Grand Amiénois

Picardie Maritime

Consommations d’énergie du secteur agricole • En ktep

Elec. Fioul GPL Carbur. Autre Total %

Aisne 4,1 39,5 0,8 3,9 0,7 49,0 36%

Oise 2,8 26,3 0,5 2,6 0,4 32,7 24%

Somme 4,6 43,8 0,9 4,3 0,7 54,4 40%

Total 11,5 109,6 2,2 10,8 1,8 136,1 100%

% 8% 81% 2% 8% 1% 100%

13

Consommations d’énergie des transports par commune

Consommations d’énergie des transports par énergie et par département • En ktep

Carburants Electricité Total %

Aisne 409,4 8,2 417,6 30%

Oise 477,0 16,5 493,5 35%

Somme 491,0 11,5 492,4 35%

Total 1 377,4 36,2 1 403,5 100%

% 98% 2% 100%

BBilans sectoriels

Ventilation des consommations par mode de transportau niveau des aires de coopération

250 000125 00025 000

Consommations totales liées au transportpar commune (en tep)

15 200 - 84 800 (8)2 500 - 15 200 (106)

400 - 2 500 (488)0 - 400 (1690)

urbain voyageursurbain marchandisesinterurbain voyageursinterurbain marchandises

Grand Beauvaisis





ADENOV / Omois



Thierache

Saint-Quentinois

Grand Amiénois

Picardie Maritime

NoyonnaisRessontois

Grand Beauvaisis




NoyonnaisRessontois


ADENOV / Omois



Thierache

Saint-Quentinois

Grand Amiénois

Picardie Maritime

Les transports• Les transports en PicardieLa région Picardie, de par sa position géographique auniveau national et européen, est un espace où les flux detransit constituent la grande majorité du trafic. Situéeentre deux grandes agglomérations et à proximité duBenelux, la Picardie est traversées par des flux nord-sud,ce qui explique la dotation de la région en infrastructuresde transport majoritairement orientées nord-sud. Leséchanges en Picardie s’appuient sur un réseau routier etferroviaire qui présentent une densité supérieure à lamoyenne nationale. Les transports aériens sontglobalement assurés par l’aéroport de Roissy-Charles deGaulle, bien que l’aéroport de Beauvais-Tillé voit sontrafic croître. La région possède enfin un réseau de voiesnavigables constitué à 79% de linéaire à petit gabarit.

• Les consommations d’énergie du secteur des transports

En 1999, les consommations des transports (hors fluvialet aérien) atteignaient 1 403 milliers de tonnes équivalentpétrole, dont 98% de produits pétroliers, ce qui expliquela contribution déterminante de ce secteur auphénomène de l’effet de serre.

Au niveau géographique, la répartition des consommationsest relativement homogène, seul le département del’Aisne affiche une représentativité plus faible avec 30% de l’énergie totale consommée.


Le mode routier constitue le poste le plusconsommateur avec 96% du total ; les consommations dutrafic urbain représentant 31% du total consommé par cemode de transport. Cette part de l’urbain est inférieureà la moyenne française du fait des forts trafics de transitet de la taille des villes en Picardie.

Le transport de voyageurs est dominant en région avec 66% du total consommé, dont un peu plus de 1% émanent du mode ferroviaire. Tout ceci montrel’enjeu important de politiques de report modal de laroute vers des modes de transport de masse.

Les consommations énergétiques du secteur destransports suivent la configuration des infrastructurespour se concentrer à leurs abords et dans les grandesagglomérations.


Consommations d’énergie des transports par service

Routier voyageur

Routier marchandises

Ferroviaire voyageurs

Ferroviaire marchandises

64%

33%

2%

1%

64%33%

2% 1%

Consommations d’énergie des transports par mode

Routier urbain

Routier inter-urbain

Ferroviaire régional

Ferroviaire national

32%

64%

1%

3%

32%

64%

1% 3%

15

LLa production d’énergie etles énergies renouvelables• La production totale d’énergieEn 1999, la production d’énergie primaire atteignait en Picardie selon l’Observatoire National de l’Energie359 milliers de tonnes équivalent pétrole dont la quasitotalité de bois-énergie.

La région Picardie possède un faible poids dans laproduction nationale d’énergie avec 0,3% du total produiten 1999. En effet, la région n’est pas dotée d’installationsde production fossile d’énergie, ni de grosses installationsde production électrique.

En revanche, la Picardie est dotée de 22 cogénérationsopérationnelles ainsi que de 11 réseaux de chaleur quiaccueillent 10 installations de cogénération.

L’énergie primaire utilisée pour la production de chaleurdes réseaux urbains provient majoritairement de 3 sources : le gaz naturel, le fioul lourd et le fiouldomestique (le charbon et le GPL représentent à euxdeux moins de 2% de l’énergie primaire utilisée). Pour lesréseaux équipés de cogénération, la récupérationd’énergie de ces installations représente 59% de l’énergieutilisée pour la production de chaleur.

Il est à noter que dans le secteur industriel, 94% del’énergie électrique produite est autoconsommée pourles besoins de l’activité.

• Les énergies renouvelablesDu fait du faible nombre d’installations de productiond’énergie, la région Picardie présente une dépendanceénergétique très forte. Afin de pallier ponctuellementcette dépendance, la Picardie se dote progressivementd’équipements en énergies renouvelables.

Du fait du peu de recul dont dispose l’ADEME quant àces équipements, il n’est actuellement pas possible defaire un bilan de l’énergie produite par ces installations.Des opérations d’audit sont en projet dans le but de remonter l’information et de chiffrer avec précisionles productions d'électricité et de chaleur issues des énergies renouvelables en Picardie.

Source : DRIRE,Via Séva 2003, autorités concédantes

Production d’énergie en Picardie : cogénérations et réseaux de chaleur

Installations Production des Réseaux Production des Totalde cogénérations de chaleur réseaux de production

cogénérations (GWh) de chaleur (GWh) (GWh)

Aisne 6 62 2 88 150

Oise 10 90 7 194 284

Somme 6 460 2 90 550

Total 22 612 11 372 984

Unités de valorisation biogaz

Microcentrales hydrauliques

Parcs éoliens

Chaufferies bois

Installations solaires thermiques

Installations photovoltaïques

Grand Beauvaisis Plateau PicardCentre Oise



NoyonnaisRessontois

Chauny TergnierLes Verts Monts

Laonnois

ADENOV / OmoisValois / Senlis-Chantilly

Vallée de l'Oise Soissonais Vallée de l'Aisne


Grand Amiénois

Picardie Maritime

3

Les énergies renouvelables en Picardie


4 FFiche énergie • Effet de Serre : AisneEn 1999, le département de l’Aisne comptait 535 489 habitants soit 28,8% de la population régionale. Le parc delogements est composé à 76,6% de maisons individuelles et compte 4,6% de résidences secondaires.

Les consommations d’énergie atteignent en 1999 1 618 milliers de tonnes équivalent pétrole, soit 31% desconsommations totales d’énergie dans la région. Le niveau de consommation par habitant est supérieur à la moyennerégionale : 3,02 tep / hab contre 2,8 au niveau régional en raison de l’importance des consommations de produitspétroliers dans ce département. De ce fait, les émissions de CO2 par habitant sont très nettement supérieures à lamoyenne régionale: 6,94 tonnes de CO2 par an et par habitant contre 6,33 à l’échelle de la région.

Consommations totales d'énergie (en milliers de tep) Consommations d'énergie par habitant (tep / hab) Emissions de CO2

PPR Gaz Elect. Bois Autres Total PPR Gaz Elect. Bois Autres Total Total (kT.) t / hab

Résidentiel 134,0 108,6 93,9 82,4 13,9 432,7 0,25 0,20 0,18 0,15 0,03 0,81 760,7 1,42

Tertiaire 37,6 43,1 54,1 0 6,5 141,3 0,07 0,08 0,10 0 0,01 0,26 261,4 0,49

Industrie 147,9 258,4 132,1 0 38,9 577,2 0,28 0,48 0,25 0 0,07 1,08 1 274,4 2,38

Agriculture 44,2 0,7 4,1 0 0 49,0 0,08 0,001 0,01 0 0 0,09 141,3 0,26

Transports 409,4 0 8,2 0 0 417,6 0,76 0 0,00002 0 0 0,78 1 277,2 2,39

Total 773,1 410,7 292,5 82,4 59,2 1618,0 1,44 0,77 0,55 0,15 0,11 3,02 3 715,0 6,94

Le départementConsommations totales

La Zone de Coopération Interterritoriale de ThiéracheConsommations totales



Résidentiel 24,0 10,2 14,0 18,7 2,0 68,9 0,31 0,13 0,18 0,24 0,03 0,90 112,6 1,47

Tertiaire 4,5 4,2 6,5 0 0,9 16,1 0,06 0,05 0,09 0 0,01 0,21 29,2 0,38

Industrie 7,5 28,5 14,4 0 1,4 51,7 0,10 0,37 0,19 0 0,02 0,67 101,7 1,32

Agriculture 14,7 0,2 1,4 0 0 16,3 0,19 0,003 0,02 0 0 0,21 47,0 0,61

Transports 46,1 0 0,1 0 0 46,3 0,60 0 0,002 0 0 0,60 143,7 1,87

Total 96,8 43,0 36,5 18,7 4,3 199,2 1,26 0,56 0,47 0,24 0,06 2,59 434,1 5,65

Population • LogementPopulation 535 489Nb logements 233 472Taux maisons individuelles 76,6%Taux de résidences secondaires 4,6%

Economie • Emplois emploisAgriculture 11 543Industrie 41 158Construction 10 344Tertiaire 117 936Total 180 981



Consommation totale par commune en tep

SoissonsVenizel

CrouyMontignyLengrain

Chauny

Saint-QuentinOrigny-Sainte-benoite

Laon

SoissonsVenizel

CrouyMontignyLengrain

Chauny

Saint-QuentinOrigny-Sainte-benoite

Laon


11 200 - 22 2001 700 - 11 200600 - 1 7000 - 600

(5)(15)(48)(92

BoueLe Nouvion en ThiLe Nouvion en Thiérache

Guise

Vervins

Hirson

BoueLe Nouvion en Thiérache

Guise

Vervins

Hirson

17

FFiche énergie

Fiche énergie • Effet de Serre : OiseEn 1999, le département de l’Oise comptait 766 441 habitants soit 41,3% de la population régionale. Le parc delogements est composé à 66,7% de maisons individuelles et compte 3,7% de résidences secondaires.

Les consommations d’énergie atteignent en 1999 près de 1 911 milliers de tonnes équivalent pétrole, soit 36% desconsommations totales d’énergie dans la région. La consommation moyenne par habitant est nettement inférieure à lamoyenne régionale : 2,49 tep/hab contre 2,8 au niveau régional du fait de la plus faible part des maisons individuellesdans le parc de logements. Les émissions de CO2 par habitant sont très inférieures à la moyenne régionale du fait de laplus forte pénétration de l’électricité dans ce département (5,33 tonnes par an et par habitant contre 6,33 en Picardie).


Le Territoire de la Picardie VerteConsommations totales



Résidentiel 139,3 131,9 131,7 84,3 19,8 507,0 0,18 0,17 0,17 0,11 0,03 0,66 858,8 1,12

Tertiaire 51,1 67,2 82,3 0 8,4 209,0 0,07 0,09 0,11 0 0,01 0,27 378,2 0,49

Industrie 88,1 325,8 203,8 0 51,1 668,7 0,11 0,43 0,27 0 0,07 0,87 1 265,8 1,65

Agriculture 29,5 0,4 2,8 0 0 32,7 0,04 0,001 0,004 0 0 0,04 94,2 0,12

Transports 477,0 0 16,5 0 0 493,5 0,62 0 0,02 0 0 0,64 1 488,9 1,94

Total 784,9 525,3 437,0 84,3 79,3 1 910,8 1,02 0,69 0,57 0,11 0,10 2,49 4 085,9 5,33



Résidentiel 9,9 0,02 6,0 7,1 0,4 23,4 0,35 0,001 0,21 0,25 0,01 0,82 34,7 1,22

Tertiaire 1,2 0,03 2,7 0 0,6 4,6 0,04 0,001 0,10 0 0,02 0,16 6,7 0,24

Industrie 19,3 0,5 7,3 0 0,3 27,4 0,68 0,02 0,26 0 0,01 0,96 61,7 2,17

Agriculture 5,0 0,1 0,5 0 0 5,6 0,18 0,003 0,02 0 0 0,20 16,2 0,57

Transports 2,2 0 0,2 0 0 2,3 0,08 0 0,01 0 0 0,08 6,8 0,24

Total 37,6 0,6 16,7 7,1 1,3 63,3 1,32 0,02 0,59 0,25 0,05 2,23 126,1 4,43




Economie • Emplois emploisAgriculture 958Industrie 2 349Construction 621Tertiaire 3 991Total 7 919


40 000 - 158 00010 000 - 40 0001 000 - 10 0000 - 1 000

(6)(35)

(178)(475)

MontataireCreil

Pont-Sainte-Maxence

Thourotte

BeauvaisCompiègne

MontataireCreil

Pont-Sainte-Maxence

Thourotte

BeauvaisCompiègne


4 500 - 24 6001 000 - 4 500400 - 1 0000 - 400

(3)(4)

(20)(62)

Moliens

SongeonsMarseille-en-Beauvaisis

Saint-Omeren-Chaussée

FormerieormerieGrandvilliers

Feuquières

Moliens

SongeonsMarseille-en-Beauvaisis

Saint-Omeren-Chaussée

FormerieGrandvilliers

Feuquières

4 FFiche énergie


En 1999, le département de la Somme comptait 555 551 habitants soit 29,9% de la population régionale. Le parc de logementsest composé à 74,7% de maisons individuelles et compte 8,3% de résidences secondaires.

Les consommations d’énergie atteignent en 1999 plus de 1 720 milliers de tonnes équivalent pétrole, soit 33% desconsommations totales d’énergie dans la région. La consommation moyenne par habitant est supérieure à la moyennerégionale : 3,1 tep/hab contre 2,8 au niveau régional en raison du poids des secteurs industriel et transport plus importantdans la Somme que dans les autres départements. Les émissions de CO2 par habitant sont très nettement supérieures à lamoyenne régionale : 7,15 tonnes de CO2 par habitant contre 6,33 à l’échelle de la région en raison de la forte pénétrationdes produits pétroliers et du gaz dans ce département.

FFiche énergie • Effet de Serre : Somme



Résidentiel 139,2 102,1 96,1 68,0 20,8 426,2 0,25 0,18 0,17 0,12 0,04 0,77 793,5 1,43

Tertiaire 39,5 46,8 61,5 0 7,3 155,1 0,07 0,08 0,11 0 0,01 0,28 281,5 0,51

Industrie 88,1 377,7 120,1 0 7,0 592,9 0,16 0,68 0,22 0 0,01 1,07 1 238,0 2,23

Agriculture 49,1 0,7 4,6 0 0 54,4 0,09 0,001 0,008 0 0 0,10 156,8 0,28

Transports 481,0 0 11,5 0 0 492,4 0,87 0 0,02 0 0 0,89 1 501,0 2,70

Total 796,9 527,3 293,8 68,0 35,0 1 0721,0 1,43 0,95 0,53 0,12 0,06 3,10 3 970,9 7,15



Résidentiel 21,2 60,1 24,3 4,7 5,7 116,0 0,12 0,35 0,14 0,03 0,03 0,68 237,4 1,39

Tertiaire 19,6 26,9 26,4 0 2,4 75,2 0,11 0,16 0,15 0 0,01 0,44 143,0 0,84

Industrie 10,4 62,6 41,9 0 0,2 115,0 0,06 0,37 0,25 0 0,001 0,67 196,2 1,15

Agriculture 1,4 0,02 0,1 0 0 1,5 0,10 0 0,001 0 0 0,01 4,4 0,03

Transports 118,1 0 1,1 0 0 119,2 0,69 0 0,01 0 0 0,70 366,5 2,15

Total 170,6 149,5 93,8 4,7 8,2 426,9 1,00 0,88 0,55 0,03 0,05 2,50 947,4 5,55




Economie • Emplois emploisAgriculture 416Industrie 13 433Construction 3 135Tertiaire 66 526Total 83 510

NesleNesle HamHam

Péronneronne

RoyeRoye

Abbevillebbeville

AmiensAmiens

Nesle Ham

Péronne

Roye

Abbeville

Amiens


40 000 - 350 00010 000 - 40 0001 000 - 10 0000 - 1 000

(6)(10)

(214)(553)


10 000 - 350 0008 000 - 10 0002 000 - 8 0000 - 2 000

(1)(4)(9)(6)

LongueauongueauSaleux

Bovesoves

CamonamonAmiensmiens

Saleux

Boves

Longueau

CamonAmiens


Le Territoire d’Amiens MétropoleConsommations totales

Méthode et ressourcesBilan EnergieLe bilan énergétique de la région Picardie a été établi à partir d’informations sur les déterminants desconsommations d’énergie.

Secteur résidentiel : les caractéristiques du parc de logements par commune (type de logement, année de construction,mode de chauffage et combustibles utilisés) ont été croisées avec les coefficients de consommations unitairesétablis annuellement par le CEREN et corrigées pour tenir compte de la rigueur climatique dans les départementsde la Picardie.

Secteur industriel : utilisation de l’« Enquête Annuelle sur les Consommations d’Energie dans l’Industrie » réalisée par leSESSI pour les établissements de plus de 10 salariés ; complément d’analyse à l’aide du fichier INSEE sur les « Emplois au lieu de travail ».

Secteur tertiaire : utilisation de l’enquête INSEE ‘Emploi au lieu de travail’, des coefficients de consommation unitaire duCEREN par branche industrielle et de l’enquête ‘Régionalisation des Surfaces Tertiaire’ du CEREN.

Secteur agricole : utilisation du recensement Agricole de l’Année 2000 et des données Agreste

Secteur des transports : utilisation des données DRE, DDE et Conseils Généraux pour les trafics routiers. Transportsurbains : données du CERTU. Transport ferroviaire : données du Conseil Régional et de la SNCF. Données de consommations d’énergie : logiciel IMPACT-ADEME et étude ADEME-EXPLICIT 2002.

Energies Renouvelables : données Ademe.

Production d’énergie : Observatoire National de l’Energie, DRIRE, annuaire des réseaux de chaleur 2003.

Equivalences énergétiques retenues :Electricité : 1 MWh = 0,086 tep Gaz : 1 MWh = 0,077 tepFioul : 1000 litres = 1 tepFioul Lourd : 1000 litres = 0,952 tepCharbon : 1 tonne = 0,619 tepGPL : 1 tonne = 1,059 tepChauffage Urbain : 1 MWh = 0,086 tepBois : 1 tonne = 0,304 tep

Bilan Effet de SerreLa méthode retenue est l’utilisation de ratios de contenu en carbone de chacune des énergies consommées :

Charbon : 4 114 kg CO2 / tepFioul lourd: 3 265 kg CO2 / tepFioul domestique: 3 139 kg CO2 / tepEssence: 3 056 kg CO2 / tepGazole: 3 139 kg CO2 / tepGaz : 2 389 kg CO2 / tepBois : 0 kg CO2 / tepPropane : 2 689 kg CO2 / tepElectricité : Pointe : 2591 kg CO2 / tep - Base : 340 kg CO2 / tep

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bilan énergétique 2005

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