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E e E 14 AVRIL 2009 Est-ce que j ’éxagère ? Aujourd’hui « Art Directeur » et coach à plein temps, Stéphane Amaru a parcouru des distances mesurables en « tour du monde » pour se former et éduquer depuis plus de quinze ans. Fort de cette expérience, il nous livre sans concession sa vision de la formation en France. n France, chaque salon cotise pour financer la formation continue, qui donne le droit à un crédit formation à effectuer dans l’année dans des établissements référencés, grâce à un numéro d’agrément (à qui le demande). On peut donc dans notre pays se former gratuitement. Une sorte de système de sécurité sociale de la formation. Mais est-ce vraiment à notre avantage ? Ne sommes-nous pas capables de gérer nous-mêmes ce budget formation ? Et de nous libérer ainsi de toute contrainte dans le choix de notre stratégie de formation ? Ce système nous cantonne dans notre bulle. Car la question est la suivante : si je décide de me former à l’étranger, dois-je repayer ? La réponse est oui, pas le choix… Dommage ! Dans les autres pays, chacun s’occupe de sa propre formation et décide lui-même. Forcement, l’implication est plus rigoureuse dans le choix des formations. Alors pour choisir plus juste dans cette nouvelle prolifération d’académies, voici quelques pistes… - Lisez la presse professionnelle et participez aux multiples événements nationaux et internationaux. C’est idéal pour connaître les vrais acteurs, et différencier démonstrateurs et éducateurs. On peut ainsi faire de « super » coupes dans son salon, mais ne pas savoir les expliquer. - Refusez toute formation sur tête malléable. Nous ne sommes plus des dictateurs de mode, mais des traducteurs de rue, ce qui implique de s’avoir s’adapter. Se prouver que l’on peut faire une très bonne coupe de cheveux sur une tête en plastique, c’est bien, mais savoir sur qui il est possible de la placer, c’est encore mieux ! Une académie sans modèle, cela peut vouloir dire que, même gratuitement, personne ne voudrait s’y faire couper les cheveux. Quel est l’intérêt de ce type d’apprentissage ? Aujourd’hui, ce qui importe dans notre métier, c’est aussi de savoir cultiver l’art de la consultation. En conclusion, avons-nous vraiment besoin de cette « sécurité sociale » de la formation qui veut nous faire croire que l’on ne sait pas comment économiser, décider, ou encore choisir comment dépenser notre argent ? Tout cela nous coupe du reste du monde, et nous entraîne à retomber dans les abus d’un système… celui de la santé en France en étant le meilleur exemple. Soyez vigilant, informez-vous. sans contrainte former Se E Stéphane Amaru www.myspace.com/stephamaru PHOTO : Y. KORTUM amaru-CORRIGE(26_03_09).indd 14 30/03/09 10:35:53

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E Est-ce que j’éxagère ? E E E E E E E E sans contrainte former Se Est-ce que j’éxagère ? Stéphane Amaru www.myspace.com/stephamaru amaru-CORRIGE(26_03_09).indd 14 30/03/09 10:35:53 Aujourd’hui « Art Directeur » et coach à plein temps, Stéphane Amaru a parcouru des distances mesurables en « tour du monde » pour se former et éduquer depuis plus de quinze ans. Fort de cette expérience, il nous livre sans concession sa vision de la formation en France. 14 AVRIL 2009

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14 AVRIL 2009

Est-ce que j ’éxagère ?EEEEEEEEEeEEEeEEeEEEeE Est-ce que j ’éxagère ?E Est-ce que j ’éxagère ?EAujourd’hui « Art Directeur » et coach à plein temps, Stéphane Amaru a parcouru des distances mesurables en « tour du monde » pour seformer et éduquer depuis plus de quinze ans. Fort de cette expérience,il nous livre sans concession sa visionde la formation en France.

n France, chaque salon cotise pour fi nancer la formation continue, qui donne le droit à un crédit formation à eff ectuer dans l’année dans des établissements référencés, grâce à un numéro d’agrément (à qui le demande). On peut donc dans notre pays se former gratuitement. Une sorte

de système de sécurité sociale de la formation. Mais est-ce vraiment à notre avantage ?

Ne sommes-nous pas capables de gérer nous-mêmes ce budget formation ? Et de nous libérer ainsi de toute contrainte dans le choix de notre stratégie de formation ?Ce système nous cantonne dans notre bulle. Car la question est la suivante : si je décide de me former à l’étranger, dois-je repayer ? La réponse est oui, pas le choix… Dommage ! Dans les autres pays, chacun s’occupe de sa propre formation et décide lui-même. Forcement, l’implication est plus rigoureuse dans le choix des formations.

Alors pour choisir plus juste dans cette nouvelle prolifération d’académies, voici quelques pistes…- Lisez la presse professionnelle et participez aux multiples événements nationaux et internationaux. C’est idéal pour connaître les vrais acteurs, et diff érencier démonstrateurs et éducateurs. On peut ainsi faire de « super » coupes dans son salon, mais ne pas savoir les expliquer.- Refusez toute formation sur tête malléable. Nous ne sommes plus

des dictateurs de mode, mais des traducteurs de rue, ce qui implique de s’avoir s’adapter. Se prouver que l’on peut faire une très bonne coupe de cheveux sur une tête en plastique, c’est bien, mais savoir sur qui il est possible de la placer, c’est encore mieux ! Une académie sans modèle, cela peut vouloir dire que, même gratuitement, personne ne voudrait s’y faire couper les cheveux. Quel est l’intérêt de ce type d’apprentissage ? Aujourd’hui, ce qui importe dans notre métier, c’est aussi de savoir cultiver l’art de la consultation.

En conclusion, avons-nous vraiment besoin de cette « sécurité sociale » de la formation qui veut nous faire croire que l’on ne sait pas comment économiser, décider, ou encore choisir comment dépenser notre argent ? Tout cela nous coupe du reste du monde, et nous entraîne à retomber dans les abus d’un système… celui de la santé en France en étant le meilleur exemple.

Soyez vigilant, informez-vous.

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Stéphane Amaru

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