bib juillet 2006

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B ULLETIN D I NFORMATION DE B RAS JUILLET 2006 N° 32

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Bulletin d'informations Bras sur Meuse Juillet 206

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Page 1: BIB Juillet 2006

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D E B R A S

JUILLET 2006 N° 32

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Le mot du Maire

"Vivre à Bras", quelques mots quin'ont pas la même significationpour tous les Brasiliens, notam-ment pour celles et ceux qui ontrejoint la commune après 2001. Ceslogan traduisait d'abord la volontéde dynamiser notre village et d'évi-ter qu'il ne se transforme en unecité dortoir sans âme, phénomènequi guette les communes périur-baines. Incontestablement cetobjectif est atteint avec entreautres, les animations et activitésproposées pour tous, allant desenfants aux aînés. Cela se traduitaussi par une participation denombreux bénévoles, véritablesacteurs de la vie à Bras !

Mais "Vivre à Bras" en 2001, c'étaitaussi un engagement pour nos sixannées de mandat. Une forme decontrat moral envers vous, qui esten voie d'être honoré. En s'attar-dant quelques minutes sur la carteci-contre on se rend mieux comptedu chemin parcouru. En vert, lesprojets réalisés avec notammentune remise à niveau de la voiriecommunale avec 15 rues réno-vées. On peut aussi évoquer lacréation de la salle d'animations, leterrain multisports, la fin des tra-vaux d'assainissement, un nou-veau lotissement, divers aménage-ments paysagers, une politiqued'embellissement... Il faut égale-ment souligner les travaux réaliséspar la Communauté de Communesde Charny avec la réhabilitation dela maison du temps libre et l'exten-sion de l'école maternelle.

Pour autant, tout n'est pas terminé.Vous pouvez voir en rouge sur lacarte les principaux travaux restantà réaliser : les usoirs des ruesPoincaré et Douaumont, la sécuri-sation de l'entrée Sud de Bras, les

lotissements de la Mazilière et desPergolas, la deuxième partie de larue des Epichées, la rue FrançoisPaquin… Reste maintenant à défi-nir les priorités. Le choix se fera enfonction des contraintes actuellespour les riverains, du coût, dessubventions possibles... Un casse-tête pour les élus qui sera guidépar la volonté de maîtrise desfinances communales qui ont unimpact sur les dépenses desfoyers.

Concernant le bilan, tout n'est cer-tainement pas parfait, mais il estplutôt satisfaisant. Nous avons sur-tout conjugué respect de nos enga-

gements pris en 2001 et prise encompte des souhaits des brasiliensdans l’évolution du village, ce quin’est pas le cas partout...

Je vous laisse à nos fidèles rédac-teurs pour une tranche de vie àBras et je vous souhaite un bel été.

Julien DIDRYMaire de Bras sur Meuse

Dans 8 mois, nous aurions dû vous remettre les clés de la Mairie, mais devantle nombre d’élections nationales en 2007, les municipales ont été reportées de6 mois voire d’un an. Pourtant, vous nous aviez confié la gestion de la com-mune pour 6 ans et pas pour 7, donc il est temps de faire le bilan.

“Vivre à Bras”, cinq ans après

En vert et en bleu les réalisations et en rouge les travaux restants

Verdun

Vacherauville

Charny

Bras surMeuse

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La gymnastique, danse de Bras

Cette année, le groupe des grandes est composéde 9 jeunes filles et le groupe des petits de 12enfants. Cette activité s'adresse aussi bien auxfilles qu'aux garçons. Nous apprenons environ 4chorégraphies plus quelques enchaînements artis-tiques, chaque année. Les inscriptions ont lieu en

début d'année, après 2 séances d'essais. A la fin del'année, il y a un spectacle. Cette année il a eu lieule 29 juin. Il permet de montrer aux parents ce quel'on fait pendant l'année.

Daphnée Fouquet etLaure Colson

A Bras, des enfants de 4 à 11 ans pratiquent la gymnastique et la danse moderne jazz. Ce sport leur estenseigné par Evelyne. Elle vient tous les mardi soir de 17h30 à 18h30 pour les enfants de 4 à 5 ans etde 18h30 à 19h30 pour les 6 à 11 ans.

Culture et Animations

Naissances

• Maéva ZEIMET le 8 février 2006 à Verdun• Meyline GAUZI le 15 février 2006 à Verdun• Miguel ORTEGA le 12 mai 2006 à Metz• Noah DA FONSECA le 22 juin 2006 à Bar le Duc• Léo SCHULTE le 10 juillet 2006 à Verdun

Mariages

• 7 juillet 2006 Christophe BONNET & Véronique LEFFONDRE

• 8 juillet 2006 Roldophe LEROY & Karine ARLOT

Décès

• Michel ARNOULD le 27 mars 2006• Georges GRANDPIERRE le 30 mars 2006• Jean GRANDEMANGE le 3 mai 2006• Jeannine SCHLEGEL le 2 juillet 2006• Marie-Thérèse CARTERET le 13 juillet 2006

Etat civil DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONJulien DIDRY

DÉLÉGUÉ A LA COMMUNICATIONXavier COLSON

Ont collaboré à ce numéro Aurore BONNEFOIJean Claude BREUGNONXavier COLSONJulien DIDRYDominique DOLEEmilie DUMONALDaphnée FOUQUET et Laure COLSONMelissa GALLONERoland JOURDAINFabienne PASCUALDominique RICHARDDominique SANTINLes élèves de CM2 de M PETITJEANJean LOUP VELAINLydie VELAIN

Les articles sont publiés sous la responsabilité de leursauteurs.

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Culture et Animations

Troisième édition des jeux intervillages

Accueillis par Alain Housson au micro, les partici-pants de Bras, Champneuville, Charny etVacherauville sont arrivés en fanfare derrière lasalle du temps libre, et ont débuté par un tour depiscine en courant et brandissant leur joker devantles premiers spectateurs. Neufs jeux d'inspirationlagaffienne et un fil rouge concoctés par l'espritretord du Guy les attendaient, cocasses, parfois gri-

vois mais jamais méchants. Adresse, équilibre,force ou rapidité : les capitaines avaient eu la lour-de responsabilité de répartir au mieux les rôles enfonction des talents de chacun. Pour corser lespectacle, les puiseurs d'eau disposaient d'enton-noirs percés pour remplir leur seau, le plastiquerecouvrant la botte de paille où un adulte perché

défiait "les petits gros bras" des villages adversesétait savonné et la course en sac des mitrons s'estachevée dans la farine. Mais l'observation aidant,les équipes ont surmonté plutôt brillamment la dif-ficulté du bourbier, rare élément constant depuis lapremière édition. Un clown facétieux a fait quelquesintermèdes, s'arrêtant juste à temps pour éviter lebain forcé que les arbitres rêvaient de lui adminis-trer. A la buvette, Jean Marie, René, Pierrot etGérard avaient fort à faire pour hydrater les nom-breux gosiers assoiffés du public grossissant au filde l'après-midi, assis dans l'herbe ou à l'ombre desmarabouts. La piscine de 4,5 m de diamètre, enjeude la tombola, a été remportée par Fabrice Rocquede Charny. Les épreuves se sont achevées vers 18heures par le tir à la corde. Pour la seconde annéeconsécutive, Charny l'emporte avec 34 points , sui-vie de Champneuville avec 28 points puis de Braset Vacherauville ex æquo avec 23 points. YvesPeltier, conseiller général et président de la code-com a remis deux coupes aux représentants adulteet enfant du village gagnant. Sitôt les jeux finis, lapiscine tant convoitée fut prise d'assaut par lesenfants, mais démolie tout aussi vite pour éviter lesaccidents.Comme à la fin des bonnes histoires, la soirée s'estterminée par un repas rassemblant joueurs et orga-nisateurs, peu pressés de rentrer.

Dominique DOLE

Un soleil de plomb, une piscine improvisée et quatre équipes hétéroclites en âge, en nombre ou enpoids mais ayant en commun l'essentiel : l'esprit sportif et l'amour du jeu. Tous les éléments étaientréunis dimanche après-midi à Bras pour faire de cette troisième édition des jeux intervillages unmoment de détente et de bonne humeur.

L’équipe locale aux couleurs brasiliènes !

La traditionnelle piscine

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Culture et Animations

Une année de comité des fêtes

• Le 8 avril les plus courageux se rejoignent pour lenettoyage de printemps,

• Le 11 avril soirée détente à Thermapolis,

• Le 1er mai journée sport en famille,

• Le 5 mai une soirée théâtre,

• Le 6 mai le marché aux fleurs,

• Le dimanche 14 mai la course à vélo pour les 4-12 ans licenciés ou non,

• Dimanche 21 mai méchoui, la pluie est au rendez-vous le comité des fêtes ne baisse pas les braspour autant, dès l'aube les plus courageux allumentle feux et préparent les jambons cuits à la broche.Marcheurs et vététistes se retrouvent à 9 heures.Dès midi les Brasiliens arrivent chez le Dom quinous offre l'hospitalité. L'apéro est servi à plus de

200 personnes. Alors que le ciel se dégage lesmembres du comité s'affairent à la découpe desjambons et à la cuisson des pommes de terre à labraise. Après l'effervescence tous s'attablent etdégustent une bonne tranche de jambon.

Le comité des fêtes n’a pas ménagé ses efforts en ce début d’année. Le tout débute par une soiréecostumée à la maison du temps libre.

Come back des Claudettes, oùest Cloclo ?

La nouvelle revue de Michou Gonflé le JB !

Le Parrain de la MafiaBrasilienne révise leMadison

Rocky poids plume, fautpas la chercher la

Présidente

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Françis et Laurent à la broche

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Culture et Animations

Au revoir Michel

Tous les deux ont été un modèle d'intégration dans notre vil-lage : alors que Marie Claude rejoint la commission embel-lissement dès sa création, Michel se propose à la premièreoccasion pour donner un coup de main au comité des fêtesavant de devenir membre titulaire. Nous gardons tous lesouvenir de ta forte silhouette légèrement courbée, caracté-ristique de gens qui ont travaillé dur.

Lorsque tu servais au bar, les sandwichs semblaient toutpetits dans tes grandes mains de paysan qui auparavantavaient porté des milliers de ballots de foin ! Retraité, tuétais fidèle de "l'équipe du lundi", ceux qui sont encore làpour démonter alors que les autres sont repartis au boulot !Nous sommes tous en deuil depuis que tu n'es plus là,Michel. A Marie Claude qui doit apprendre à vivre sans toi,à tes enfants qui passaient souvent vous rendre visite nousexprimons toute notre sympathie.

Le Dom pour le comité desfêtes

C'est en 2000 que Marie Claude et Michel Arnould sont venus s'installer à Bras. Ils quittaient Azannesou ils avaient vécu toute une vie de labeur, comme agriculteurs producteurs de lait dans la ferme iso-lée de " La Forêt ". Mais ils n'y vivaient pas reclus : Michel a été pendant 36 ans conseiller munici-pal. Il était par ailleurs bénévole aux "Vieux Métiers".

Impatients les plus jeunes participent avec la Domà la pêche à la pomme, au jeu de la momie, la cour-se à l'œuf ... Pendant que les adultes un peuéchauffés par les digestifs s'adonnent à la guitareet au chant. Le comité souffle, la journée s'est bien

déroulée, certains semblent ne plus vouloir partir.On chante toujours, on boit encore et on remangejusque tard dans la soirée.

Fabienne Pascual

Plus de 200 personnes au méchoui !

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Henriette et Daniel Bernier dédicacent

Pendant une grande partie de l'après-midi, lesBrasiliens et les Brasiliennes sont venus en nombreà leur rencontre ; l'occasion de se retrouver à plu-sieurs autour d'une table, devant un café même,enfin de bavarder avec un couple d'écrivains.Surtout qu'Henriette Bernier n'est pas étrangère auvillage, où elle a enseigné dans les années 60.

Ils étaient venus dédicacer, Henriette, "L'enfant dela dernière chance", Daniel, "Le temps des noces",le troisième et dernier volet des "Terres meurtries",la suite de "Camille", paru en 2003, et de "Léona",le deuxième volume, sorti en 2004 : une fresquepaysanne sur fond de première guerre mondiale.

Henriette Bernier s'est mise à l'écriture en 1989. Lesuccès fut au rendez-vous, puisque " Une femmeempêchée " lui vaudra le prix Erckmann Chatrian.Ce roman sera même adapté ensuite au petitécran. D'autres lui succèderont, avec le mêmeengouement de la part de son lectorat.

Daniel Bernier s'est laissé contaminer par la pas-sion de son épouse. A partir de 1997, il se lance luiaussi dans l'écriture, et signe aujourd'hui son sixiè-me roman.

Les heures ont passé vite, rythmées par les alléeset venues des lecteurs ; ou des curieux… Laconversation s'est souvent animée ; des échangestoujours heureux, où chacun apporte sa réflexion,son souvenir.

"Nous aimons venir à la rencontre de nos lecteurs !C'est toujours un enrichissement réciproque."

Et il est vrai que nos deux auteurs ont fait montrecet après-midi-là d'une infinie disponibilité et d'unegrande gentillesse.

Nombre de romans sont partis enrichir la biblio -thèque personnelle des Brasiliens.

Rendez-vous à la sortie du prochain ouvrage ?Henriette ou Daniel ? Ou les deux ? Bras sera tou-jours heureux de les accueillir.

Jean Loup Velain

Samedi premier avril, Henriette et Daniel Bernier sont venus dédicacer à Bras, invités parBernadette Haraczay, responsable de la bibliothèque.

Douceur et patience de l'aquarelliste

Une douzaine de participantes ont suivi ce stage ; laplupart étaient des débutantes mais toutes ont écou-té et suivi les conseils de l'animatrice qui leur a expli-qué que la technique qu'elle présentait n'obéissaitpas aux règles de l'aquarelle traditionnelle. "Il fauttravailler " pleine eau " avec des pinceaux appro-priés ; c'est une technique très libre qui permet àchacune de s'exprimer sans retenue et sans barriè-re."Très motivées, les participantes ont réussi une aqua-relle de bonne facture. L'après midi a été consacréeà la réalisation d'un bouquet en empruntant la mêmetechnique, sans dessin.Toutes ont apprécié la dextérité de l'artiste et sagrande patience.

Lydie Velain

La salle d'animations et de loisirs s'est transformée, le temps d'une journée, en une véritable galerie depeinture ; Nicole Zeimet, artiste peintre, était venue des Ardennes pour animer un atelier d'aquarelle.

Culture et Animations

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Un an d’animations

TELETHON

Cette année, le CMJ s'est investi dans l'animationde stands et de jeux afin de récolter des fonds. Ainsiping-pong, baby-foot, jeux de société étaient propo-sés dans la plus grande convivialité et pour le bon-heur de tous.

NOEL DES AINES

D'un commun accord avec le CCAS, le CMJ a pro-posé d'offrir un cadeau aux personnes qui n'ont paseu la possibilité de voir le spectacle proposé par leCCAS.

GALETTE DES ROIS POUR NOS AINES

Le 14 janvier les jeunes du CMJ ont convié nosaînés à la salle d'animations pour partager une peti-te part de bonheur. Environ 20 personnes se sontinstallées autour de la table avec au menu bien évi-demment galette, cidre et jus de pomme.

CARNAVAL

Ce carnaval s'est déroulé au milieu de la neige pen-dant les vacances scolaires. Après un tour dans levillage, les enfants se sont retrouvés à la salle d'ani-mations pour prendre un goûter avec les aînés quijouaient aux cartes, bravant le froid.

QUATRIEME EDITION DU LOTO

Comme tout les ans, le CMJ organise un loto dontle but est de financer un futur voyage qui, cetteannée a été le parc Astérix. L'ensemble des béné-fices a servi au financement de deux bus.

SORTIE ARGONNE AVENTURE

Les ados ont eu la joie de faire les singes du hautdes arbres avec l'acrobranche, parcourir les bois etjouer au paint-ball sous un beau soleil !! Les 30acrobates sont repartis enchantés et impatients deretourner s'éclater !

ATTENTION V'LA LES BRASILIENS !!!

Deux bus ont pris d'assaut le parc Astérix attaquanttoutes les attractions et ne laissant aucun répit aux

romains… Plus d'une centaine de personnes s’estlevée dès l'aube pour partir à l'aventure et estrepartie avec la ferme intention d'y retourner l'an-née prochaine.

CHASSE AUX ŒUFS

Le lundi 17 avril les enfants de 3 à 9 ans se sontretrouvés devant l'église afin de trouver le bon œuf

jaune, rouge, vert, à point… Toutefois chacun estreparti avec le meilleur de tous : celui au chocolat !

Aurore et Melissa

Depuis déjà un an, les jeunes brasiliens sont représentés par un nouveau Conseil constitué de TomBONNET, François Xavier et Laure COLSON, Manon DIDRY, Mickaël GUINET, Manon GARETTE,Julia HUYNEN, Jimmy et Madisson MACQUART et de Loïc ROUYER. Grâce à ces petites têtesblondes, le CMJ a réalisé bon nombre de projets dans le but d'améliorer la vie des brasiliens.Rétrospective.

Conseil Municipal des Jeunes

La chasse aux oeufs

Les jeunes chez Astérix

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C.C.A.S

Les "Baronnes" et compagnie

Lundi 12 décembre, une bonne soixantaine de per-sonnes sont présentes pour passer un bon momentensemble. Les enfants de la grande section del'école maternelle ouvrent la représentation eninterprétant plusieurs chansons et sont ravis d'êtresi bien applaudis par leurs "papis et mamies". Peutêtre que cette première prestation a suscité defutures carrières à l'Olympia ! L'après midi se pour-suit avec le spectacle donné par les "Baronnes",artistes bien connues sur la place de Verdun. Nosdeux "commères" ont fait passer un bon momentde complicité et de franche rigolade à toute l'as-semblée avec leurs sketches et imitations de RikaZaraï, Dalida, des vamps, etc.…Mais il n'y a pas despectacle sans entracte ; un premier goûter estservi par nos jeunes, enthousiastes et prévenantspour leurs aînés ; moment bien venu pour complé-ter le "bon beefsteak du rire" par un généreux mor-ceau de tarte. Et surprise ! Probablement attiré parla notoriété des fêtes brasiliennes, voici que se pré-sente notre bon Saint Nicolas, accompagné de sonnon moins célèbre et cinglant Père Fouettard. Lesyeux brillants de nos anciens reflètent leur capacitéà garder un cœur d'enfant pour jouir d'un bonheursimple. Après cet interlude à rebondissements, nosdeux "persifleuses" continuent à dilater la rate del'assistance. Elles ont même "VAMP'irisé" quelquesspectatrices ! N'est ce pas, Alberte ? Oh oui, MmeVélain ! Le spectacle terminé, une collation et desrafraîchissements sont servis à l'assemblée.Moment privilégié pour commenter les événe-ments, discuter, se retrouver quoi !

Nous ne devons pas oublier les personnes âgéesqui ne pouvaient pas se déplacer. Et c'est auxjeunes du CMJ que revient l'entière initiative del'achat des cadeaux, adaptés à l'âge et la person-nalité des anciens, sous l'œil attentif de DominiqueRichard. Accompagnés de Daniel Dussaulx, ilsoffrent leur sourire et les cadeaux à domicile. LeCMJ délègue Manon Garette et Emilie Dumonalpour rendre visite et présenter les vœux du Maire etdu Conseil Municipal à nos pensionnaires de laMaison de Retraite Sainte Catherine et de l'unité deLong Séjour de Verdun. Tous nos anciens, trèsémus de cette visite et heureux des cadeaux reçus,

remercient chaleureusement le Maire et la commu-ne de Bras.

Dans la droite ligne de ces activités festives, nousrappelons à nos anciens qu'ils peuvent participeraux "jeux de société" tous les mardis après midi àla salle d'activités et de loisirs, partager un repas aurestaurant le premier vendredi de chaque mois etse fournir en livres à notre bibliothèque "EdmondeCharles Roux". D'autres projets sont en cours deréalisation.

Nous remercions notre Maire, le Conseil Municipal,les bénévoles des différentes commissions, le CMJpour leur volonté de disponibilité envers les habi-tants de Bras. Julien tient beaucoup à maintenir etfaire croître la solidarité et l'entente inter généra-tions.

Ainsi, nous, les anciens, nous pouvons sortir denotre "petit chez soi" et nous projeter dans l'avenirà travers nos jeunes.

Emilie DUMONAL

Samedi 9 décembre 2005 ! La salle du Temps Libre ressemble à une ruche. En effet, de nombreuxbénévoles du Comité des Fêtes et du CCAS se sont donnés rendez-vous pour décorer et agencer cettebelle salle qui recevra nos anciens pour les fêtes de fin d'année.

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Manon, Emilie DUMONAL et Mme Liliane FRANCOIS

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Sports et loisirs

Le tennis en fête au T.C. Bras/Belleville

Il n'est pas facile de pratiquer le tennis loisir, nousen sommes conscients, surtout lorsque le temps estmauvais. Nous ne cessons d'alerter nos respon-sables communaux à ce sujet. Nos créneaux dans la salle Convard se réduisentd'année en année et il devient bien difficile d'orga-niser une manifestation sur Belleville tant la salleest saturée, d'où un tennis loisir quasi inexistant enhiver. Nos adhérents sont des sportifs fidèles etc'est bien sûr avec plaisir qu'ils ressortent leurraquette quand arrivent les premiers rayons dusoleil. C'est pour cette raison que nous avons décidéd'avancer les dates de nos tarifs d'été.Ils débuteront désormais le 15 avril au lieu de la mi-juin et ce, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvéepour l'hiver.

60 % de jeunesNotre grande satisfaction est de voir les jeunesrevenir sur nos courts. A l'heure actuelle, 60% de notre effectif a moins de18 ans. La politique menée en faveur des famillesporte ses fruits. Désormais avoir plusieurs enfantsn'est plus un handicap à la pratique du tennis. Nouscomptons environ vingt cinq jeunes inscrits dansnotre école et autres cours de perfectionnement.

Nous avons organisé cette année la phase élimina-toire des Championnats de Meuse Jeunes, catégo-rie 17/18 ans (cf. photo CASSAT Joffrey 4/6 - AKLChristopher 30/1, demi-finalistes).Cette épreuve s'est déroulée sur quinze jours aumois de mai et a vu s'affronter des garçons dont lesclassements allaient de NC à 4/6.

Un déplacement était également programmé àNancy avec les enfants de l'école de tennis pour

assister aux entraînements des dames rencontrantl'Italie en Fed-Cup.Les enfants ont pu admirer le style et la gentillessede nos joueuses parmi lesquelles AmélieMauresmo, première mondiale.Nos tournois, internes d'abord, avec pour la pre-mière fois depuis bien longtemps la rencontre ami-cale de nos licenciés regroupés sur trois tableaux.Jeunes, dames et messieurs. Finale mi-juin.Notre tournoi jeunes ouvert comme chaque annéeaux enfants de 9 à 16 ans. Finale le 1er juillet surles terrains de Belleville. Tous les résultats dans leprochain numéro.Comme chaque année, nous avons répondu pré-sent aux diverses compétitions qui sont proposéesau niveau départemental et régional. Une belle per-formance en coupe Crédit Mutuel, où notre équipes'est hissée en quart de finale. De belles progres-sions également chez nos jeunes engagés enchampionnat de Lorraine. Les entraînements assi-dus du vendredi portent leurs fruits.

Détails pratiques

Sachez que pour prendre une licence, il vous suffitde vous rendre chez le Président ou au magasinLAFON à Belleville et à la mairie de Bras.

Malgré un peu de retard, le deuxième court de ten-nis de Bras ne devrait pas tarder à retrouver sabelle couleur verte. Les deux terrains de Bellevilledevraient également se refaire une beauté. Ces tra-vaux sont programmés en mairie.

Jean-Claude Breugnon

Les effectifs 2006 sont satisfaisants, puisque en ce début de saison nous dépassons les cinquante licen-ciés. Ferons-nous aussi bien que l'an passé, c'est le challenge que nous nous sommes fixé.

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Joffrey CASSAT et Christopher AKL

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Embellissement

Les peintres du végétal

Les acteurs de l'embellissement ne manquent pasd'imagination pour rendre notre commune encoreplus agréable. Pour 2006, c'est la peinture qui estle fil rouge du fleurissement. Un thème haut encouleur pour le plaisir des yeux.

Depuis l'an dernier, la commune oriente son fleuris-sement autour d'un thème. Après le maïs et lejaune en 2005, c'est la peinture qui est à l'honneurcette année. Pour réussir ce genre de fleurisse-ment, il n'est pas besoin d'un budget conséquent.Des chevalets et des crayons de couleurs réaliséspar les employés communaux, des agrandisse-ments de dessins, un mannequin confectionné parune bénévole… et une mobilisation pour mettre enplace le tout. Trois jours ont été nécessaires pourgarnir les vasques, abreuvoirs et surtout les mas-sifs et leurs reproductions de dessins sur chevalets.Tels des peintres devant leur toile, les mains vertesont composé leurs œuvres par touches de couleursavec les plants produits en partie dans la serrecommunale.

Enfin, quarante-six jardinières "démarrées enserre" ont rejoint la place de la mairie, l'écluse, ouencore la rue des Fosses à Terre, sans oublier lesnouvelles barrières fleuries rue Poincaré.Quel sera le thème du fleurissement en 2007 ?Réponse à l'automne...

Julien DIDRY

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Le labyrinthe pour promouvoir la paix

10 000 visiteurs en 2004, 10 000 visiteurs en 2005.Au démarrage, qui aurait cru à un tel engouementen dehors des quelques illuminés qui ont imaginé lacréation de ce labyrinthe et des quelques sponsorsqui ont suivi ? Peu importe, la motivation desmembres de l'association pour mettre leur énergie

au service de la promotion de notre territoire est là.Ce projet, porté à bout de bras, est une réussite.

Alors, pas question de s'arrêter en si bon chemin.2006, commémoration du 90ème anniversaire de labataille de Verdun. Depuis deux ans le labyrinthe,planté au pied des champs de bataille, consacrel'un de ses parcours à des énigmes portant sur laguerre 14-18. Naturellement, l'idée de participer àcette commémoration germe dans la tête desmembres de l'association, et un dossier est déposéauprès du Conseil Général, qui a lancé un appel àprojets.Plus de cent dossiers déposés au niveau départe-mental, seize retenus dont celui de l'associationMeuse Labyrinthe. Quelle reconnaissance du tra-vail accompli.

Mais alors, quel est ce projet ?L'objectif principal reste de proposer au cœur denotre territoire une animation mettant en valeur letourisme vert, de le lier au tourisme de mémoire etainsi de permettre aux visiteurs de concilier unesortie à la fois ludique et culturelle pour toute lafamille.

Dans le cadre de la commémoration de la bataillede Verdun, le Labyrinthe articule son animationautour de plusieurs axes :

• trois nouveaux parcours dont un, intitulé "Les che-mins de la paix", pour retracer au travers desénigmes le lent cheminement qui a conduit leshommes de la guerre vers la paix,

• Un visuel aérien représentant l'Ossuaire deDouaumont, surmonté d'une colombe, mettant làaussi en évidence ce chemin de la guerre vers lapaix.

• Une exposition sur le thème de la paix en parte-nariat avec le Centre Mondial de la Paix,

• Des animations événementielles, avec notam-ment, le jour de l'inauguration, un lâché de ballonsblancs et la présence de figurants en costumes depoilus.

Bien sur, cette année encore, d'autres thèmes sontà découvrir avec les 2 autres parcours "L'écolebuissonnière" et "ballades en famille" et biend'autres surprises tout au long de la saison.Mais il nous semblait important d'expliquer qu'autravers de telles actions, nous devenons acteur dudéveloppement de NOTRE territoire et que nousparticipons à notre niveau à faire passer d'impor -tants messages comme celui de la PAIX en cetteannée du 90ème anniversaire de la bataille deVerdun.

Xavier COLSON

Pour la troisième année consécutive, le Labyrinthe de maïs ouvre ses portes. Il n'est sans doute plusutile de présenter le concept de cette animation, mais cette année est tout de même particulière et méri-te quelques explications.

Evènement

Le plan de l’édition 2006

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Visite des élèves de CM2 au cimetière militaire de Bras

Beaucoup d'entre nous étaient intimidés en passantla grille, car aucun élève de la classe n'était jamaisentré dans cet espace devant lequel, pourtant, nouspassons plusieurs fois par jour, sans nous arrêter.

A l'entrée du cimetière, nous avons découvert lemot " nécropole militaire ", un mot que notre institu-teur nous a expliqué : au sens ancien, ce mot signi-fie " ville des morts ". Ici, vu le nombre de tombes,c'est bien d'une ville dont il s'agit, mais d'une villedont les 6 386 habitants seraient bien silencieux…Ce nombre d'ailleurs est impressionnant, car ildépasse largement la population réunie des vil -lages de notre R.P.I.Pour guider notre visite, notre instituteur avait pré-paré un questionnaire à compléter en indiquant pré-cisément le nom, le prénom, la date de mort du sol-dat, son grade, son régiment ainsi que la forme dela stèle funéraire.

Notre première surprise a été de constater que lecimetière est vraiment immense, que les tombessont bien plus nombreuses que ce qu'on en voit dela route, car elles sont placées dos à dos, et qu'en-fin, au beau milieu de la nécropole, près du drapeaufrançais, sont disposées deux fosses communes oùfurent enterrés pêle-mêle, des milliers de soldatspour lesquels on n'avait sans doute pas la place decreuser des tombes.

Quelques autres surprises nous attendaient : cer -taines tombes ne portaient pas de nom. D'autres nementionnaient pas la date de mort, ni le régiment dusoldat enterré. Enfin, certaines tombes ne portentpas de croix, mais une stèle ornée d'une étoile à 6branches pour les soldats de religion juive ou d'uneétoile et d'un croissant pour les combattants musul-mans.

A la fin de la matinée, nous avions à peu près 200fiches complètes. C'était peu, par rapport aunombre de tombes, mais bien assez pour notre tra-vail en classe.Notre première tâche a été d'utiliser internet pourretrouver la date de naissance de nos soldats. Pourcela, nous avons utilisé un site - SGA mémoire deshommes - réalisé par le Ministère des anciensCombattants. Ce site permet de consulter les actesde décès des soldats morts au cours des dernièresguerres. On y trouve non seulement les dates denaissance et de mort, mais aussi les circonstancesdu décès : mort à l'ennemi à Douaumont, mort deses blessures à l'hôpital de Verdun…

C'est très émouvant de voir apparaître 90 ans plustard, ces terribles petits papiers qui ont sans doutefait pleurer bien des familles. Malheureusement, lesfautes d'orthographe sur les noms et les prénoms

Cette année, c'est le 90ème anniversaire de la bataille de Verdun. Ce sera l'occasion de plusieursgrandes cérémonies. De notre côté, nous avons préféré aller discrètement à la " rencontre " de ceuxqui ont fait cette guerre et qui ont laissé leur vie pour empêcher que l'ennemi ne s'empare de Verdun.C'est pour un peu mieux connaître ces fameux " Poilus " qui ont bravement lutté pour notre liberté, quenous nous sommes rendus, par une froide matinée de février, au cimetière militaire de Bras sur Meuse.

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Vie scolaire

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sont nombreuses et rendent les recherches parfoisassez difficiles.

Ensuite, nous avons remis au propre toutes nosfiches avec leurs renseignements dans un grandtableau qu'en langage informatique, on appelle un"tableur". L'ordinateur peut alors faire très rapide-ment des tris dans les fiches, selon ce que l'on veutobtenir.

Enfin, en utilisant les calculs que nous avons apprisen classe ce trimestre ( moyennes et pourcen -tages), nous avons trouvé que…

• la moyenne d'âge des soldats enterrés à Bras estde seulement 27 ans,

• Le plus jeune tué n'avait que 19 ans,• Le plus vieux avait 65 ans,• 32 % des soldats enterrés ici, ont été tués pen-

dant la terrible année 1916,• 21 % des soldats enterrés étaient des officiers.• Les 5 prénoms à la mode étaient Joseph, Pierre,

Louis, Jean et François.

• 50 tombes appartiennent à des soldats de religionmusulmane.

• 3 stèles appartiennent à des soldats de religionjuive.

Pendant ce travail, nous avons appris que ces sol-dats étaient des jeunes hommes pleins de vie, despères qui aimaient leurs enfants, venus de tous lescoins de France. Leur chemin s'est arrêté à Brassur Meuse. Aujourd'hui, il n'en reste que des croixalignées sur un morceau de pelouse, mais pournous, ils ne sont plus vraiment des inconnus et ilsnous donnent ce message à travers toutes cesannées : c'est la guerre qui doit mourir, pas leshommes !

Les élèves de la Classede CM2

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2005-2006 : De l'innovation et des actions encourageantes

Concernant les formations agricoles (Bac ProConduite et Gestion d'une Exploitation Agricole),l'équipe pédagogique a fait le choix d'intensifier l'in-sertion professionnelle des jeunes. Pour cela, nom-breuses relations avec les professionnels des orga-nismes professionnels agricoles ont été entre-prises. Cela a donné lieu à plus d'une trentaine devisites d'exploitations et d'entreprises, d'interven-tions concernant les domaines de l'élevage, descultures, la réforme de la PAC, la négociation d'unemprunt auprès d'une banque, la gestion d'uneexploitation, la diversification, etc.

Parallèlement, les objectifs de stage ont été entiè-rement revus permettant au jeune de prendredavantage conscience de l'impact d'une exploita-tion agricole au sein de son environnement.

Concernant les formations Services de la Santé etdu Social (BTA Commerce et Services et Bac ProServices au Milieu Rural), la venue d'une nouvelleformation a permis à l'équipe d'enseignants derevoir les objectifs, la tenue de cours, etc. Cette for-mation permet d'accéder aux métiers de la santé etdu social comme : Infirmière, Aide-Soignante,Educateur, Assistante sociale, etc. L'attrait de cetteformation réside également dans le fait qu'elle estconduite en alternance : deux semaines en stage,deux semaines à la MFR. Un point fort pour s'insé-rer professionnellement.

La formation Gestion et Entretien du PatrimoineRural, s'adressant à des adultes demandeurs d'em-plois, a pu réaliser cette année bon nombre dechantiers en partenariat avec le Conservatoire desSites Lorrains, le Parc Naturel Régional deLorraine, Le Comité d'Architecture d'Urbanisme etd'Environnement. Une stagiaire de cette formation

a d'ailleurs exercé au sein de la commune de Brassur Meuse, son projet étant de mettre en avant unsentier pédagogique de découverte du patrimoinebâti et naturel brasilien.

La MFR : des salles et un hébergement-pour vos réceptions

De plus en plus de personnes nous sollicitent pourque nous puissions leur mettre à disposition noslocaux pour organiser leurs diverses rencontresfamiliales, amicales ou autres. Plusieurs configura-tions sont possibles, puisque nous disposonsd'une grande salle de réfectoire, de plusieurssalles de cours, d'un foyer avec baby-foot, etc,d'une cuisine de collectivité et d'une capacité decouchage de 50 personnes. Si cela vous intéresse,vous pouvez nous contacter au 03 29 84 35 10.

Maison Familiale et Rurale

Nous voilà bientôt au terme d'une année scolaire avec tous ses symptômes bien connus : impatience desrésultats des examens au bac et au BTA, tremplin vers l'avenir professionnel ou poursuite d'études,quelques signes de fatigue, la joie des vacances d'été…L’heure est donc au bilan.

Formation

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Bras 1916

1916, la guerre dure depuis plus d'un an. Notre vil-lage, traversé par de nombreux réfugiés, a servi decantonnement aux soldats. Le 17 février, le bruitcourt que Verdun serait menacé d'attaque par uneforce considérable. Partis partiellement une premiè-re fois puis revenus, bien que le village soit déjàdans la zone de combat des armées, les habitantsreçoivent l'ordre d'évacuer. Nous sommes à laveille de l'enfer de Verdun, une bataille qui durera300 jours et 300 nuits.

Samedi 19 février 1916

Journée grise, pluvieuse et venteuse. L'ouvrage deCharny date de 1902-1904 (le fort de Marre de1877). On domine. Mouvement dans la gare deCharny, sur laquelle les Boches tirent parfois. Lesoir, à 18 heures, les pauvres gens de Charny éva-cuent, dans la pluie et le vent. C'est lamentable.Dans une prairie fermée par une barrière, deuxpoulains abandonnés. (1)

Lundi 21 février 1916

Dès le jour, on est réveillé par des éclatements (...).9 heures. Le fracas d'artillerie augmente. Ballons.Avions. Des obus démolissent la gare de Charny.Les trains s'enfuient. L'air est sillonné de projectilesaux remous violents qui, sur nos têtes, filent versVerdun. Des hauteurs de la rive droite s'élèvent desnuages épais d'une fumée produite par du goudronpour opposer un rideau opaque aux observateursennemis. (1).

Mardi 22 février 1916

La pièce à longue portée continue à tirer surVerdun. Nous avons, paraît-il, du 305. Des canonsde marine sont sur le canal. A Charny se trouventdeux trains blindés avec des obusiers (...). 14heures. Nous allons avec Mouniq et le comman-dant Bontems à " l'observatoire " du Bois Bourrus,perché à la cime d'un des arbres les plus hauts. Lebombardement s'étend de la rive droite à Etain. Desobus tombent encore sur le fort de Vacherauville,des shrapnells sur Charny. (1).

Au poste de Bras le 22 février, le médecin-chef esttué ainsi que la moitié des brancardiers. Le dangery est aussi fort que sur la ligne de feu. Le désordreest total. On jette en avant les premières troupesarrivées à marche forcée : certaines, d'une seuleétape ont couvert plus de cinquante kilomètres et àpeine nourries, sans repos, sont lancées dans la

bataille. Le flux inverse, celui des hommes hors decombats converge sur les ambulances et les postesde secours dont l'implantation (suivant les péripé-ties du combat) est peu connue et de nombreuxblessés errent le long des chemins et routes bom-bardées à la recherche du médecin, de l'infirmier,d'un abri, de la fiche d'évacuation. La souffrancedes survivants s'ajoute maintenant à l'inquiétuded'être achevés à Louvemont, ou Bras, ou d'êtrecapturés. Les emmener, c'est les disputer une foisde plus à la mort. (2)

Mercredi 23 février 1916

Plusieurs tirs de barrage ont eu lieu dans la nuit.Les Allemands auraient pris le bois des Caures etdémoli Bras. A Charny il y aurait 8 morts et 22 bles-sés.

Tous les villages de la région ont été bombardéspar les Boches : Bras, Charny, Montzéville,Cumières (le génie et l'artillerie ont eu là des tués etdes blessés). Un dépôt de munitions a sauté à

Charny. Saror, qui vient d'accompagner desmalades à l'ambulance, nous apprend : " Avant-hier, à Charny, 21 tués et 42 blessés ".(1)

Bras brûle. La section sanitaire automobile tented'évacuer les blessés.

La haute lueur toute proche éclaire devant nous laneige et les noirs squelettes des arbres. Un grandvillage détache à contre-jour sur le halo rouge lessombres masses de ses maisons basses, et, confu-sément visible par instants, une flèche d'église,courte et trapue. C'est, au cœur même du village,une ou deux maisons, peut-être davantage, qui brû-lent, et sur le foyer de l'incendie les gros obuss'abattent en étincelants, avec les craquementssinistres du tonnerre.

A l'heure où la Meuse commémore le quatre-vingt dixième anniversaire de la bataille de Verdun, cesextraits de témoignages nous rappellent que Bras fut au cœur du conflit.

Devoir de mémoire

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Rue principale de Bras

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Arrêt à cinq cents mètres du feu. Devant nous, unebifurcation : deux routes qui pénètrent d'ailleursl'une et l'autre en plein village. Des fantassins quireviennent du feu, épars, pressés, haletants car ilsont traversé le barrage au pas gymnastique nousdistinguent et nous crient : "Les autos ! Prenez àdroite ! N'allez pas à gauche ! Ca tape,…ça brûle !"

Et nous nous engageons sur le chemin de droite.Inévitables, ici, les trous de marmite. (…). A notregauche, les obus sifflent et craquent plus violem-

ment. Par bonheur, des pâtés de maisons retien-nent les éclats les plus dangereux, et ce n'estqu'une grêle de tuiles, de pierres et de menues fer-railles qui volent autour de nous et arrosent lesautos (…). Après un sinistre carrefour que j'entre-vois à peine, il y a des maisons qui restent encoreintactes. A cent mètres de l'incendie et du marmita-ge intense, nous trouvons un petit quartier qu'onpeut croire encore préservé et- très relativement-sûr. Garée au bord d'une maison blanche, une autoindique le poste encore maintenu d'un général etd'un médecin divisionnaire.(4)

24 février 1916

Sauf les retranchements aperçus au sommet de lacôte du Poivre, je ne pus voir, en redescendant versla Meuse, aucune trace de défense visible, pas unfil de fer, pas une tranchée, pas le plus petit ouvra-ge. Au seuil de Bras, un cimetière de soldats troppeuplé de croix, hélas ! mais organisé, soigné,ratissé avec piété, donnait à comprendre la vie tran-quille qu'avaient longtemps vécue ici, à huit kilo-mètres des lignes d'avant l'attaque, les troupes aurepos et les ambulances qui, sans doute, peu -plaient le village. Mais aujourd'hui, c'est bien ladévastation et l'enfer des premières lignes.(…)

Combien lugubre, au petit jour terne de ce matin, levillage de Bras que nous devions traverser à nou-veau, l'entassement gris des maisons ruinées etfumantes se détachant sur la plaine inondée et surles terres blanches où surgissaient, à chaque ins-tant, les énormes fumées des obus ! (…)

Un amas de poutres noircies, réduites à l'état decharbon, des tuiles brisées, des châssis de fenêtress'entassaient aux bords de la route, mêlés à despoteaux télégraphiques arrachés et à de gros fais-ceaux de fils métalliques enchevêtrés. Et je ne sau-rais dire pourquoi, à quelques pas de l'incendie, jetrouvais navrant ce contraste entre toutes ceschoses ruinées et l'aspect resté à peu près normald'une grosse maison encore intacte, où se lisait uneréclame de chicorée imprimée en lettres noires.(4)

Le 25 l'ennemi enlève Champneuville, la côte duTalou et par Louvemont aborde la côte du Poivreque les troupes françaises évacuent précipitam-ment ; Il emporte Bezonvaux et s'infiltre dans le fortde Douaumont.

Samedi 26 février 1916

(...). Le jour se lève clair. La terre sonne. Pas d'vent.Ces salauds de Boches ont toutes les veines. Dès8 heures, ils bombardent avec leur immense maté-riel les hauteurs de la rive droite de la Meuse depuisDouaumont jusqu'à Belleville (...). Ce que reçoiventles forts de Marre, Belle-Epine, Vacherauville, BoisBourrus, n'est rien à côté de ce que reçoivent leshauteurs de la rive droite, la côte de Froideterre sur-tout, où l'ennemi concentre son tir. Les hauteurssont empanachées de fumée noire. Quelquespanaches blancs. Quelques panaches roux.Quelques shrapnells blancs en l'air, mais surtoutdes " gros noirs " qui dégringolent par séries avecun bruit sinistre. On a fait sauter, cette nuit, le pontde Charny. Des obus voyagent, qui vont àVerdun(...). (1)

Lundi 28 février 1916

Les 155 longs de Lombut étaient à Bras. La nuit, ilsont enlevé leurs pièces. Le jour de l'attaque, ils onttiré quatre coups. Repérés depuis longtemps, lesobus ennemis les ont de suite entourés. Deux cais-sons, immédiatement, ont été démolis. (1)

Ils ne passeront pas ! Le 20è Corps et ses émulesont sauvé la situation, sauvé Verdun et plus j'ypense, plus j'en suis convaincu, sauvé la France(…). Les Boches attaquent furieusement, toujours,

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Pont détruit entre Bras et Charny

Ruines de la Mairie

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mais ne gagnent plus rien. Douaumont, le village,passe de mains en mains. Le fort paraît rester auxAllemands. Mais les nôtres l'enserrent de plusieurscôtés.(4)

Mardi 29 février 1916

"Si vous aviez vu la Meuse et le canal. Ils étaientblancs de poissons qui flottaient. Le spectacle étaitamusant de nos poilus les attrapant, s'écartantdevant les obus trop proches, revenant, s'écartant à

nouveau, et toujours gais".(1)

Jeudi 2 mars 1916

Sur Froideterre, c'est la bataille, à nouveau danstoute sa splendeur ; Fleury brûle. Charny brûle. Desobus trouent la Meuse.

4 heures. La ferme La Folie brûle.

Vendredi 3 mars 1916 Sur Froideterre, la ferme LaFolie brûle toujours. La crête fume.(1)

28 juin 1916. Ruines du village de Bras au nord deVerdun, à l'embouchure de la vallée où se trouventles carrières d'Haudromont. J'ai là, dans une mai-son moins ruinée que les autres, une cave qui sertde poste de secours, où se réunissent les blessésqui sont ramenés à Verdun pendant la nuit.

3 heures du matin, le dernier départ. La voiturearrêtée au commencement d'une rue latérale, lagrand-rue étant balayée de temps en temps par lesmitrailleuses, attend d'être chargée pour regagneraussitôt Verdun. La circulation sur la route en plei-ne vue des allemands ne peut s'effectuer que la nuit(…). (3)

Evacuer vers l'arrière est une tragédie. S'aventurerhors des protections est un tel risque que les bles-sés refusent de se risquer à travers les barrages.Le médecin-chef Guibal le constate aux Quatre-cheminées devant une cohue de souffrances affo-lées.

Tous les moyens sont bons qui peuvent aider à ral-lier le poste de secours divisionnaire dont les bran-cardiers équipés de brancards-brouettes à deuxroues, " les poussettes ", montent le plus loin pos-sible. Des prisonniers (trop heureux de s'en tirer àsi bon compte) se hâtent vers l'arrière chargés defardeaux humains. Les artilleurs descendent leurs

blessés couchés sur les voitures de ravitaillement àvivre ou les caissons (où on les attache au besoinsur les avant-trains) ; les sections automobiles sani-taires de volontaires américains conduisent leurFord tout près de la ligne de feu, quittent la route deBras à Vacherauville et s'avancent dans le ravindes vignes avec un courage et un entrain extraordi-naires. Toutes les nuits, avec une régularité dignedes disciples de Taylor, leurs convois automobilesquittent Verdun et roulent, tous feux éteints, jusqu'àBras, Marre, Esnes, Chattancourt chercher leurchargement de misère et de fol espoir. (2)

Les français reprennent l'initiative le 21 octobre1916. Le 24 octobre Douaumont est repris et enfinmi-décembre les allemands sont refoulés sur leurligne de départ. 377 000 français et 327 000 alle-mands sont morts mais Verdun a tenu. L'ennemis'est arrêté à la côte du Poivre, juste aprèsVacherauville. Entièrement détruit et reconstruitaprès guerre, le village de Bras, décoré de la croixde guerre, est toujours resté français.

Dominique Dole

Ces extraits proviennent de :

1 . A Verdun avec la 67èDR. Paul Voivenel. Presses uni-versitaires de Nancy

2. COMBATTRE A VERDUN Vie et souffrance quoti -diennes du soldat 1916-1917. Gérard CANINI

3. Carnets du Dr Guibal. Extraits. Mémorial de Fleurydevant Douaumont

4. L'angoisse de Verdun. Pierre Alexis Muenier. Pressesuniversitaires de Nancy

A lire également les BIB N°7 ; 9 ; 13

BRASLa bourgade n'est plus. Poutres, tuiles, pierres,Jonchent le sol. Et les canons ont répanduDe la Meuse au canal, un tel nombre d'obus,Que les trous réunis forment une rivière.

Du chaos, émergeant au-dessus des poussièresSe dressent des lambeaux de murs, roussis et nusDes charpentes, les bras en croix, tout noirs, tor -dus,Qui donnent au pays l'aspect d'un cimetière :

Les maisons abattues sous les voûtes tombales,Et les pignons restés encore debout, les dallesOù l'on inscrit un nom, une date, un passé.

Aussi, lorsque j'y flâne, au clair de lune pâle,Je cherche sur les murs de ce mortel dédaleLes mots " Ci-gît Bras ! Requiescat in pace ! "

20 février 1917Paul PIMOULLE

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Une Brasiliène en Haïtï

Haiti se situe en Amérique Centrale, et se partagel'île d'Hispaniola avec la République Dominicaine(… tout de même !). Les Haïtiens, encore très mar-qués par la colonisation française, seraient effarésde savoir combien de français (dont je faisais partieil y a peu de temps encore) ne peuvent placer leurpays sur un planisphère. Ah ! Le devoir de mémoi-

re dont on nous a tant parlé ces derniers temps…La religion chrétienne y est très bien implantée,

on retrouve des protestants et des catholiques. Cesderniers représentent environ 80% de la popula-tion, dont la grande majorité pratique le vaudou(mélange d'animisme de l'Afrique de l'Ouest et defolklore religieux chrétien). Le moins que l'on puis-se dire est que leurs pratiques religieuses sont sur-prenantes pour nous autres occidentaux. Lors demon séjour en avril, on m'a proposé de participer àdes cérémonies organisées pour la période deCarême. A la bonne heure ! Après m'être brièvement renseignée auprès d'unami initié, je me suis lancée avec quelques com-plices dans cette aventure. Pour commencer, le trajet était vraiment "folklo".Peut-être aurait-il été préférable de détailler lesinformations recueillies, notamment pratiques.Naïvement, nous estimions que pour effectuer 70kms, prévoir 3 heures nous laisserait une bonnemarge. Illusoire ! L'état des routes est inimaginable :inutile d'installer des ralentisseurs pour limiter lavitesse à 50km/h en agglomération ! Ni même endehors d'ailleurs. Et surtout… surtout, nousn'avions pas intégré à nos prévisions les " raras " :joyeux défilés de villageois, colorés et rythmés par

des percussions improvisées, que l'on croise à lapériode du Carnaval. Notre pick-up double cabine climatisé était dumeilleur effet au milieu des danseuses qui se tré-moussaient devant l'engin. Elles parvinrent à immo-biliser quelque temps le chauffeur et à chaque villa-ge (comme quoi, les femmes au volant…. C'est pasplus mal!). . Certains participants étaient ivres etreconnaissant notre peau blanche nous interpel-laient de manière insistante. Une fois la nuit tom-bée, ça se passait mieux parce que nous passionsinaperçus. Et oui, c'est comme ça. Il suffit dequelques individus mal intentionnés. Il paraît mêmeque parfois certains bras tombent !Finalement, après plus de 4h30 de route, au cré-puscule, nous sommes arrivés à destination :Souvenance. Epuisés par les émotions et la cha-leur, une dégustation de clairin local (alcool issu dela canne à sucre) macérant dans une inquiétantemixture a abrégé nos souffrances. Une longue jour-née nous attendait, une bonne nuit de sommeil étaitindispensable.Début des festivités : 5h du matin. Réveillés tousles quatre par des bruits non identifiés, allant cres-cendo, pour devenir finalement des gémissements :le valeureux cochon (choisi pour le déjeuner) ne

sera identifié qu'à son dernier râle. Nous prîmes lespectacle musical pour une préparation psycholo-gique aux sacrifices que nous allions découvrir. Aufur et à mesure de la journée, la petite place du vil-lage, hébergeant quelques dizaines d'habitants,emplissait. Les raras des bourgades alentourstranshumaient vers le Lakou, temple mystique trô-

C'est une histoire un peu complexe qui m'a conduite dans ce petit pays des Caraïbes, disons qu'il étaitquestion d'un stage professionnel mais aussi d'un rapprochement plus personnel. Non, Haïti n'est pasTahiti, ne se trouve pas au beau milieu de l'océan Pacifique et on n'y distribue pas de colliers de fleurs.

Voyage

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nant majestueusement au cœur de Souvenance.C'est dans ce bâtiment, qu'eut lieu la cérémonied'ouverture en fin de journée, moment de prièreschantées. Nous ne passions pas inaperçus, seuleune trentaine de blancs étaient présents sur descentaines de personnes. Et même si cet événementavait une petite coloration touristique, nous avionsune certaine réticence à nous " afficher ", cette fêteétait avant tout religieuse. Après tout, nous n'y com-prenions pas grand chose. Certains " salopards "journalistes et photographes moins scrupuleuxn'hésitaient pas à bousculer les croyants pour saisir" la photo choc ". Bon eux… au revoir, ils étaientinsupportables !La fête a duré toute la nuit. A l'aube, nous nous fai-sons réveiller par un cri familier. Cette fois, avaitbien lieu un sacrifice. Cette vache dont on sedemandait par quel privilège elle assistait à toutesles célébrations, se trouvait à présent objet detoutes les attentions. Une fois de plus, j'ai manquéle show visuel. Je ne pourrai pas vous faire de nar-ration sanguinolente. Ça ne va pas tarder… Toutela journée et selon un programme très précisavaient lieu des cultes, dont la signification profon-de nous échappait.L'une des choses qui m'a certainement le plus sur-prise, et presque effrayée : c'était de voir non seu-lement certains " en transe ", les yeux révulsés,dont on ne sait ce qui pouvait bien les transporter,mais j'ai surtout assisté à la punition d'une femmepar un lwa. Elle se tordait de douleur au sol, convul-

sée, et n'ayant visiblement aucune maîtrise de soncorps, possédée par l'esprit. Personne ne paraissaitinquiété par la scène, ce qui nous permit de garderune certaine sérénité. Cet envoûtement pouvaitdurer des heures mais la pécheresse fut bientôtdélivrée par le prêtre vaudou. Un peu inquiète, onme rassurera, il fallait bien sûr être croyante et bap-tisée par un " wougan " (prêtre) pour subir ce sort.Je n'avais pour l'instant, aucune intention deconversion.Le sacrifice du mouton, enfin… on l'attendait avecimpatience. Malheureusement il a eu lieu en comi-té restreint. Je suis arrivée au " meilleur moment "sans doute, interdit aux âmes sensibles, mais oùles avertis avaient leur place. Le pauvre mouton, iln'en restait plus grand chose : les initiés se fai -saient passer la bestiole sanguinolente sur la têtepour tâcher leur fichu blanc de son sang. Ils dan-saient ensuite autour de la tripaille. A mon grand regret, ce tableau restera comme ledernier souvenir de ce week-end. Le séjour futabrégé par ma faute pour problèmes de santé:ayant relâché ma surveillance alimentaire, j'étaismalade… et avec cette poussière, cette chaleur,c'était intenable ! Mes compagnons de voyagepensèrent qu'il était vraiment mieux pour moi qu'onrentre au Cap. Une prochaine fois, je vous parleraide la nourriture de Souvenance…

Sophie Santin

Histoire

Des souvenirs de service militaire à l'affaire despéniches de sucre"J'ai fini mon service militaire fin août 1947 " raconte Louis DUCHE, agriculteur retraité à BRAS.Mais comme beaucoup de conscrits, j'ai été rappelé le 12 décembre à cause des troubles qui régnaienten France à l'époque : il y avait de nombreuse grèves, notamment chez les mineurs du Nord mais unévénement nous avait tous marqués ici ; c'est l'affaire des péniches de sucre à Verdun qui avait eu lieuen septembre."

Au hasard d'une conversation comme il peut y enavoir souvent entre un agriculteur retraité et unactif, Louis Duché me raconte ses souvenirs de ser-vice militaire : "je suis parti en novembre 1946. J'aifait mes classes à Cattenom puis j'ai été incorporéau 146éme bataillon d'Infanterie. On n'avait rien àmanger ! Le 27 avril 1947, on embarque à Marseillepour la Tunisie, direction Bizerte. Là, ça allaitmieux, on avait au moins à manger ! Et puis commeon était pas loin de la mer, on nous a appris à na-ger : on nous poussait tous au jus et ceux qui nesavaient pas nager, comme moi, on venait les repê-

cher… Comme j'étais issu d'une famille de sixenfants, j'ai bénéficié d'une libération anticipée dedeux mois et j'ai été libéré le 19 septembre 1947avec le grade de sergent."

Nous étions en pleine période de troubles sociauxdans cette France de l'après guerre qui avait dumal à se relever. On vivait encore à l'heure des tic-kets de rationnement et d'ailleurs les rations quoti-diennes étaient parfois revues à la baisse. L'affairedes péniches de sucre n'a été qu'un événementparmi d'autres : grève des transports en octobre,des dockers, de la métallurgie en novembre. Les

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affrontements se multiplient, font des morts àMarseille et à Valence. A l'époque, on n'hésitait pasà envoyer " la troupe " contre les manifestants.C'est donc pour pouvoir disposer de moyens d'in-tervention que le Président Vincent Auriol rappellele contingent.

C'est ainsi que notre jeune Louis Duché quitte ànouveau son Ermeville natal le 10 décembre 1947pour Metz. Puis il est envoyé en garnison àLangensoultzbach, charmant petit bourg alsacienprès d'Haguenau dont le nom ne dit rien à person-ne sauf, à moi puisque par le plus grand deshasards c'est le village natal des grands-parentsmaternels de mes enfants…

Mais revenons à cette affaire des péniches desucre : le contexte économique a déjà été quelquepeu évoqué : on manque de tout en France etnotamment d'aliments de base : comme on ne pro-duit pas assez de blé, on n'a pas assez de farine,donc de pain. Ainsi, avec les tickets de rationne-ment, chacun n'a droit quotidiennement qu'à 10grde viande, 30 gr de sucre, 150gr de pain. Mais, il ya le " marché noir " qui permet aux riches de s'ap-provisionner à des prix très élevés et à certains pro-ducteurs de produits alimentaires de se faire de l'ar-gent…. Or on apprend que régulièrement despéniches chargées chacune de 200 tonnes desucre transitent par les canaux de l'Est de laFrance, donc par Verdun pour aller en Allemagne. "C'est pour approvisionner les troupes françaisesd'occupation en Allemagne " justifie le gouverne-ment. Apprenant que ce sucre vient des Etats Unis,la gauche rétorque " c'est parce que les USA préfè-rent aider d'abord l'Allemagne à se relever plutôtque la France ".

Venons en au contexte politique : les communistesviennent d'être exclus du gouvernement par PaulRamadier, socialiste, Président du Conseil. Ils fontalors feu de tout bois, attisant tous les mouvementsde contestation.

Alors lorsque le 19 septembre 1947 André Savard,député communiste de la Meuse apprend par sonfrère Robert qui travaille à l'écluse du Clair de Luneque des nouvelles péniches de sucre vont passer àVerdun, il se dit qu'il faut faire quelque chose. Uneréunion est organisée à la hâte regroupant des mili-tants socialiste, communistes, et des cégétistes. Ilest alors décidé de tenter de bloquer les deuxpéniches à Verdun pour une opération médiatique,d'organiser un meeting de protestation puis de leslaisser repartir.

Le samedi 20 septembre les péniches sont annon-cées à l'écluse de Bras alors qu'a lieu à Verdun unecérémonie pour l'inauguration d'un monument, prèsde la place de la gare, symbolisant l'intersection de

la Voie Sacrée et de la Voie de la Libération, enprésence de l'American Légion et de nombreusesautorités civiles et militaires bien sûr. On vient aver-tir de l'arrivée des péniches un certain JeanBlanchet, conseiller municipal communiste àVerdun, ancien résistant, représentant la CGT auComité départemental de la Libération, qui assisteà la cérémonie. Celui-ci, à la fin des festivités, s'em-pare de la voiture sono qui était sur place et par -

courant la ville appelle la population à se rendre àl'écluse du clair de Lune. Des milliers de personnesrépondent spontanément à l'appel ! Chacun, à vraidire, espère que les péniches vont être livrées aupillage. Mais ce n'est pas la volonté des organisa-teurs du meeting. Alors que le Préfet de la Meuse,invité à prendre la parole essaie sans succès decalmer les esprits, un certain Roger Pffiferling,secrétaire départemental du syndicat des fours àchaux de la Meuse se fait ovationner en déclarant"les péniches ne repartiront pas ".

Les péniches viennent d'arriver. Elles portent lesnoms de " Berthe " et de " Maître Born " Elles sontbloquées sans difficulté sur place. Pour les empê-cher de repartir mais aussi pour éviter le pillage, untour de garde est établi, 24 heures sur 24.

Pour bénéficier de tickets de rationnement, il fallait disposerd'une carte d'alimentation. Voici celle d'un habitant de Bras,

Raymond Arnoux, qui était le grand père de Jean Yves"

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Les jours passent, l'événement est relaté dans lapresse nationale. Suite à une réunion entre lePréfet de la Meuse, le député André Savard et lesreprésentants de la CGT, il est décidé de laisserrepartir les péniches. Mais cet accord est refusé parles manifestants qui se relaient autour des bateaux.Le Gouvernement doit alors réagir. Une opérationpolicière est programmée. Lundi 23 vers 3 heuresdu matin environ 70 gardes mobiles venus deNancy arrivent sur les lieux, réveillent l'éclusier etl'obligent à " écluser " la péniche Berthe. Mais l'aler-te a été donnée en ville, des manifestants arrivent,jètent dans l'écluse un gros treuil et des pierres. Ladeuxième péniche ne peut passer. Le patron de laBerthe, craignant de continuer sa route seul,s'amarre sur la berge. C'est l'échec de l'interventionpolicière.

Mercredi 24, un meeting organisé sous la halle dumarché rassemble des milliers de personnes,venues entre autres des villages alentours. On notela présence de l'Union des femmes françaises,organisation proche du Parti Communiste.

Les jours passant, les choses deviennent difficilesAu Clair de Lune. La tension monte. Des échauf-fourées sont difficilement évitées entre ceux quigardent les péniches et certains manifestants quivoudraient que le sucre soit distribué. Parmi les ini-tiateurs du mouvement qui sentent que la situationrisque de leur échapper, les points de vue divergentsur la suite à donner. Et puis chacun s'attend à unenouvelle intervention policière.

Effectivement le samedi 27 à 6h30 du matin 630gardes mobiles et CRS prennent position autourdes péniches. Comme elles ne peuvent pas partirvers le sud, les ouvriers des fours à chaux deMontgrignon bloquent au nord le canal à Bras en ydéversant des tonnes de pierre de chaux. Onconduit alors les péniches au port Saint Paul (der-rière l'actuel Gamm Vert). Les forces de l'ordreoccupent les lieux et assurent la libre circulationvers la caserne du 40ième régiment autotracté d'ar-tillerie, avenue Miribel, qui sert de base arrière auxpoliciers. Le Général Gilliot, commandant la 6èmerégion militaire de Metz arrive sur place. On voitarriver également une trentaine de camions GMCprovenant du régiment du train de Toul . On com-prend que le gouvernement a décidé de jouer la fer-menté et de vider les péniches sur place. Cela dopeles manifestants qui construisent des barricadesautour du port ! Quelques échauffourées ont lieu.

Dans la nuit 120 nouveaux camions sont arrivés deToul, ainsi que deux grues. Dimanche matin dessoldats du 40ième RA de la caserne Miribel vien-nent renforcer la présence des CRS. Le décharge-ment des péniches commence. Le jeune sous pré-

fet de Verdun, Jean Faussemagne est sur place.Lors du meeting du soir sur les barricades, AndréSavard déclare que le sucre ne quittera pasVerdun. Les échauffourées reprennent, plus vio-lentes. Il y a des blessés des deux côtés. Des mani-festants sont arrêtés. Cette situation désole lesorganisateurs du mouvement qui déclarent ne pasavoir voulu en venir là. A la CGT, un certain clivageapparaît.

Lundi 29, 150 à 200 mineurs de Bouligny arriventen camions et en bus pour prêter main forte. Lesaccrochages avec les forces de l'ordre s'amplifient.D'autre part les manifestants, craignant que lescamions chargés de sucre ne partent rapidementvers l'Allemagne, barrent les routes menant versl'Est en abattant des arbres. Lors du meeting dusoir, André Savard appelle les manifestants aucalme.

Mardi 30 : à l'aube, les autorités voulaient donnerl'ordre de départ des camions, mais des blindésattendus de Lunéville pour escorter le convoi, nesont pas encore arrivés. Pendant ce temps, aubureau de l'union locale de la CGT, on vote à l'una-nimité la grève générale.

A 9h30 les sommations d'usage sont faites auxmanifestants. Un bulldozer dégage la voie en direc-tion de l'ouest. Des automitrailleuses prennent latête du convoi, suivies par les 142 camions. En unedemie heure, tout est fini.

Puisque les routes vers l'Est sont bloquées, lescamions prennent la Voie Sacrée et à Petit Rumontobliquent vers Saint Mihiel pour rejoindre Pont àMousson puis Worms en Allemagne.

Sur place, lors d'un dernier meeting André Savardsalue le courage des manifestants verdunois tandisque les forces de l'ordre font sauter les derniersbarrages.

A Verdun tout est fini mais à Frouard, dans le dépar-tement voisin, d'autres péniches sont bloquées… laguerre du sucre n'est pas finie ! Ainsi, ce n'est pasmoins du quart des forces armées stationnées enFrance qui aura été mobilisée pendant cette pério-de troublée. … Le quart dont faisait partie LouisDuché qui sera enfin libéré le 15 février 1948. Iln'aura pas été, et c'est tant mieux pour lui, envoyésur le front des barricades. Mais le mauvais souve-nir qu'il garde de cette période, c'est qu'encore unefois il a eu faim. " On se battait pour être de corvéede pluches pour avoir un bout de pain " se souvient-il.

Dominique Santin

Cet article a été étoffé grâce à la consultation de l'ouvra-ge " Les dossiers documentaires meusiens" n° 49

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Ma chère PoiematakiAh, depuis qu'Internet est entré dans ton igloo, laplume Sergent Major rouille un peu, et Xavier vientde me rappeler - Pardon ? Xavier ? Ah oui, il est lehaut responsable de notre journal- qui vient doncde me rappeler que le BIB va sortir bientôt et queton vieil ami semble avoir hiberné un peu, jusqu'àavoir manqué à son devoir de fournir à temps undessin d'une vue de notre village.Il est des fois qu'il me serait plus simple de dessinerton igloo par temps de brouillard. Quoique, il mesemble l'avoir déjà fait, mais d'ici j'y avais ajouté parfantaisie de longues pointes de glace, qui une foisbarbouillées de petits traits se sont mises à res-sembler à des flèches de quelque gothique cathé-drale. J'ai trouvé le dessin joli, et je l'ai gardé. Tu leconnais. Mais le conseiller délégué à la communi-cation n'en voudra pas. Ça ne ressemble pas ànotre seul édifice présentant quelque hauteur, notreéglise Saint Maurice. Mais si, tu connais aussi, ellefigurait en page de titre de notre BIB précédent queje t'ai envoyé! J'espère que le facteur ne l'aura pasperdu en sautant de son traîneau. Qu'il se méfiequand même, réchauffement climatique aidant…Comment ? Je ne t'ai pas non plus adressé de récitde ce qui se trame à Bras ? Ah ! Il se passe toujoursquelque chose à Bras pourtant!

Par exemple, nous avons maintenant, aprèsquelques travaux qui ont duré… longtemps - mais ilparaît qu'il a fait trop froid cet hiver pour un dérou-lement normal de ces derniers. Nous avons donc,sur la chaussée de la rue principale, des haricots.Non, pas ceux que je t'ai envoyés debout dans desverrines, comment les as-tu trouvés au fait ? Du jar-din de Bras, s'il vous plaît ! Mais je diverge ! Lesharicots dont je te parle, sont des structures rou-tières horizontales, placées de sorte à créer deuxcouloirs de circulation, et visant à empêcher lesdépassements des automobilistes pressés, voiremême à faire ralentir la circulation. Excellente initia-tive. Sauf qu'ils ont provoqué la colère de Lucien, luiqui ne fait pas d'excès de vitesse, et qui se trouvegêné pour tourner chez lui. Je le comprends unpeu. Pourtant tout a été calculé par des experts,nombre de haricots, distance entre chacun d'eux,longueur et largeur de ces derniers, et c'est tombésur lui. Juste au droit de son garage. Aucune pro-testation n'a été suivie d'effet, modernité et sécurité

l'ont emporté ! Remarque que les haricots en ques-tion, bien que ceinturés de blocs de béton ad hoc,en plus de leur fonction de prévention servent ausside bacs à fleurs. Alors là, c'est tout gagné. Il va yavoir de la rose partout, enfin des plantes, vertes etfleurissantes. Ça a donné à Julien et à ses deux jar-diniers, Jean-Bernard et Fabrice, l'envie d'en rajou-ter. Partout. En plus, cela ne suffisant pas, ils sesont réunis au cours d'un pow-wow, avec d'autres,bénévoles de la commission embellissement, à larecherche d'idées nouvelles. Imagine-les, le crayonà la main, se regardant comme si on les avait misen retenue. Puis les discours commençant, se che-vauchant, se mêlant, il a bien fallu rompre ce tohu-bohu dont il ne pouvait rien sortir. De retour à la dis-cipline, les regards retombèrent sur les crayonstoujours dressés entre deux doigts et n'ayant pointencore servi à quelque juste note que ce soit.Et de là jaillit la lumière. Les idées foisonnèrentcomme fourmis. Le résultat est visible partout et departout. Le Crayon ! Eh oui : le crayon ! Mettre ducrayon partout ! On sollicita les peintres et dessinateurs, dont lesœuvres présentées sur des chevalets de couleurstoutes différentes, trônent majestueusement aumilieu de jolis parterres de fleurs variées et multico-lores. Devant un des chevalets est même placé unmannequin en blouse blanche tenant palette depeinture et pinceau. C'est superbe !Mais cela non plus ne leur suffit pas ! Les Crayons! Pas seulement évoqués par les tableaux, maisdes crayons ils en ont plantés partout, à tous lescoins de rues, d'une longueur de deux mètres cha-cun. De couleurs variées eux aussi, mines soigneu-sement taillées dressées vers le ciel, croisés pardeux ou en faisceaux par cinq. L'une de ces gerbes,accompagnée d'une palette de couleurs de deuxmètres au moins elle aussi, avec de jolies fleurs aulieu de la gouache, accueille et ralentit le passant àl'entrée du village, comme pour mettre de la couleurdans les yeux et le cœur des automobilistes, qui sesentiraient un peu brimés par l'obligation de faireattention à eux, et aux autres. Là aussi, bravo lesjardiniers, voilà où sont passées les plus froides etplus humides journées d'hiver, des chevalets auxcrayons, entre bois brut, peinture et riche imagina-tion, leur activité ne se limite pas à leur travail enextérieur et visible. Ils auraient donc eux aussi un

Lettre à mon amie Mohicane, rencontrée un jour par hasard à l'Imaginaire aux bords de la banquise deThulé, qui bien contente de mes précédentes lettres par BIB interposé, s'inquiète du peu d'ardeur quej'aurais à reprendre la chronique des hauts faits de la commune de Bras.

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Les crayons !

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secret laboratoire magique. Schtroumpf qui s'endédit ! Je me suis dit ce dimanche, alors que le soleil qu'ona longtemps attendu donne tant de joie à toutes cesinitiatives, que je ne peux pas ne pas te faireconnaître cela. Alors j'ai moi aussi repris moncrayon et, Panama en tête, chaussé de mes nou-velles lunettes de soleil, je suis allé m'installer àl'entrée du village, et d'une main tremblante j'aitenté de traduire pour toi ce que je ressentais. Jeme suis même fait klaxonner pour m'être planté aumilieu d'un haricot, car les arbres me gênaient lavue, ce qui a dû inquiéter ledit automobiliste qui meprenait certainement pour un facétieux cherchant àse faire craindre par les éventuels contrevenants.Enfin, il y avait de la joie dans l'air. C'est déjà ça degagné.En tout cas je peux maintenant t'envoyer lescrayons, le dessin des crayons, qui est terminé. Lamain tremblait un peu, les yeux brûlaient. Tu teferas donc une idée.Pendant que je tournais de long en large, à larecherche de la meilleure perspective, j'ai rencontréMaurice, puis Gilles. On avait en fait organisé lesjeux intervillages pas loin à la maison du tempslibre. L'un s'y rendait, l'autre s'en revenait. Le pre-mier m'a dit : " Ah tu travailles pour le BIB ! " J'airépondu: "Ben oui, hein ! "Menteur, c'était pour toi !Le second, quelques minutes après : "Ah, c'estpour le BIB que tu dessines ? " Et là je répondisOui !" Et c'était vrai ! En fait pour les deux, en faitsoyons franc : pour le BIB ! Celui de juillet. Mais tul'auras, si le facteur Mohican de l'Imaginaire deThulé ne glisse pas sur la banquise et ne perd passon courrier dans quelque sérac. S'il cherche quelque conseil, qu'il fasse le voyagede Bras, il ne sera pas déçu. Après avoir cueilli pourtoi un gentil bouquet de " graines de paysage ", ilpourra tout à loisir apprendre à se perdre ou ne passe perdre dans le labyrinthe de maïs, troisième dela série. Il ne sera pas seul non plus, il paraît quel'an dernier dix mille personnes s'y sont égarées, tute rends compte ! Mais n'aie crainte pour lui, on lesa toutes retrouvées. Et pour le rassurer tout à fait,on m'a glissé à l'oreille que ce seront de char-mantes jeunes filles de la localité qui seront char-gées de retrouver les maladroits. Alain, le trésorier,dans un sourire matois dissimulé dans son épaissemoustache rousse de Viking, jure qu'il en compterabien plus cette année. Dis à Yawatha de bien scru-ter l'horizon depuis les flèches de ton igloo, il yverra certainement les centaines de ballons lâchésle jour de l'inauguration par les enfants de l'école,avec des messages de paix accrochés, écrits pareux. Au crayon ? Peut-être ! Si l'un d'eux retombechez toi, pense à le clouer avec une arête de pois-

son dans ton igloo avec le dessin des tours, et faisle nous savoir. Par courriel ou par … ta généreusepensée…

POEMEseule pensée ne s'arrête pasainsi le visageainsi le coeuronde par toi envoyéenon pas des signaux de fuméereçus de lointaine valléeune plume tremble un peula main n'est pas sûreau jardin des roses ont des couleursces romans me rappellent "Cette faucille d'or dans le champ des étoiles"repose toi bientant besoin en a ton jeune coeurcomme ton vif esprit ce rapide torrent.Le vieux pèlerin veut s'y reposer, il y trempe la main,la sent emportée.Ajoute sa larme au flot puissant.Mais le sel mêlé point ne le modère.Il regarde en amont,scrute l'aval,d'où vient cette onde fugace?où va cette eau fugueuse?Il s'étend dolent à son côté,herbes odorantes,il s'éprend de son chant,obsédante mélodie,L'embrun frais le trempe de fine pluie,L'unit à sa couche où il se confond.compagnons de l'éternité.

Le 11 juin 2006Roland Jourdainton ami de Bras sur Meuse

Roland Jourdain

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Souvenir

Retour en 1988/1989La rubrique "photo de classe" initiée dans le BIB de Juillet 2005, se poursuit. Nous vous proposonscette fois ci la photo de la classe de Mme St PAUL de l'année scolaire 1988/1989.

De gauche à droite et de haut en bas :

Damien JOB / Cindy CUVILLIERS / Catherine BLAISE / Ludovic UDRON

Anne Laure DORMOIS / Ketty MACEL / Olivier MEUNIER / Marc VIZOT / Alexandre LAFLOTTE / SavineJACQUEMIN / Emilie VIRON

Mathieu ROUX / Jessica VUILLAUME / Marie PENVERNE / Sébastien FISTER / Fabienne ROUYER /Sylvine LOUIS / Florence BRUNATO

Céline DUCHER / Cyril HAHN / Xavier ETIENNE / Frédéric SANTIN / Lucie FISTER / Amélie GUININ /Hélène ANCIAUX

A gauche Mme SAINT PAUL. A droite Mme SCHOEPS.

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