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Barikad Crew pi RED

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2 11 juillet 2012No 659

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DécembreJunior Plésius LouisPeguy Flore PierreRaphaël FéquièreEnock NéréLégupeterson Alexandre

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson EstèvePhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel Louis

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 3456 1920 / 2945-4646 3806-3717

Encore un coup de folie pour Lady Gaga ! La chanteuse de 26 ans signe un retour remarqué à Los Angeles ce lundi 9 juillet, moment de pause entre sa tour-née mondiale.

Blouson en cuir ouvert sur un sim-ple soutien-gorge, collant noir trans-parent laissant apercevoir son string et ses fesses, doigts d’honneur à gogo, les paparazzis présents à l’aéroport de L.A n’ont pas été déçus du voyage.

Rappelons que Lady Gaga débu-tera sa torunée européenne à Sofia en Bulgarie dès le 14 août prochain et sera à Paris sur la scène du Stade de France le 22 septembre.

Les fans français auront-ils droit eux aussi à un morceau de fesses ?

Lady Gagafesses nues à l’aéroportde Los Angeles

Lady Gagafesses nues à l’aéroportde Los Angeles

La chanteuse Miley Cyrus serait pres-sentie pour faire partie du nouveau jury de la 12ème saison d’American Idol US. Ses rivales ? Katy Perry, Fergie des Black Eyed Peas ou encore Nicki Minaj.

La chaine FOX qui diffuse l’émission, souhaite attirer un jury plus jeune. Jen-nifer Lopez aurait décidé de quitter l’émission après avoir participé à deux saisons. Et la chaîne lui chercherait donc une remplaçante.

Une source proche de la FOX a déclaré : «Personne n’a signé de contrat pour le moment, et les producteurs rassemblent les personnes qu’ils sentent le plus pour le rôle.»

Une place de jurée pourrait sérieuse-ment booster la carrière de Miley Cyrus qui prépare activement son quatrième album.

Miley Cyrus juge dans American Idol ?

C’EST LEUR ANNIVERSAIRE

Giorgio Armani (Auteur, cos-tumier, producteur…). Francesca Décembre (Couturière). Kimberly Jones a.k.a Lil’ Kim (Actrice). Lisa Rinna (Actrice). Justin Chambers (Acteur). Yoann Gourcuff (Foot-balleur). Magloire (Animateur). Connor Paolo (Acteur). Andrew Bird (Chanteur et compositeur). Mary J. Blige (Chanteur, composi-trice et productrice). Yul Brynner (Acteur).

Giorgio Armani né le 11 juillet

Présentatrice de l’émission « Le disque de l’auditeur » et de « Mo-ment Folie » sur Radio Mélodie FM, mannequin, Ruth Occéan se montre sur un autre angle. Cette fois, c’est avec la chanson qu’elle parle à ses spectateurs. « Bliyew », est une musique qui captive avec toutes ces va-gues de nostalgie de regret qu’elle charrie. Chanté avec K-Libr du groupe Mystik 703, le morceau est en rotation sur plusieurs stations de la Capi-tale. Le clip, pour sa part, commence bien à plaire aux téléspectateurs qui ne cessent de souligner l’originalité de cette jeune fille dont le talent attise la curiosité de plus d’uns. Ce n’est pas étonnant pour une fille qui a déjà chanté avec de grosses pointures de la musique haïtienne dont Boulot Valcourt, etc. et qui manie bien les instruments à percussion.

La chanson évoque le souvenir d’un amour brisé, entrainant regret jalousie, chagrin et malaise. Bref, c’est une histoire commune à chaque être humain.

« Tout gason m kontre Chouchou sanble ak ouChak lem we de moun damou mwen jalouSant Pafenw toujou rete nan nen mwenM telman sonjew Chouchou mwen pa byen ».

De l’avis de bon nombre de mélomanes, Ruth Occean se révèle un talent prometteur. Découvrez cette voix à la fois sensuelle et vibrante sur Youtube et envoyez vos suggestions.

Lord Edwin [email protected]

Ruth OccéanUne voix qui souffle le bonheurRuth OccéanUne voix qui souffle le bonheur

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311 Juillet 2012No 659

Il est presque midi. La rue Chavan-nes, perpendiculaire à l’avenue Magloire Ambroise et la rue Ca-pois est noir de monde. Des gens habillés aux couleurs du groupe s’en vont, d’autres s’amènent, les sponsors s’empressent de

dresser leur stand. On se croirait à un grand festival. Musique en folie est le seul événement jusqu’ici comparable à ce qui se fait à la rue Chavannes ce samedi. Jamais, j’ai bien dit jamais, une vente-signature n’a attiré une clientèle aussi importante. Certains diront que c’est normal, puisque c’est un événement gratuit en plein air. Mais quel groupe ou artiste aurait autant de confiance ?

Un premier espace aménagé pour que les artistes puissent tranquille-ment signer pour les fans se trouve à côté du studio de BC. Il se transforme en fourneau. L’affluence des fans et l’incapacité des membres de l’équipe d’assurer la sécurité des six superstars ont changé la donne. Les responsables ont vite compris qu’ils ont besoin de plus d’espace, ils ont alors transformé la cour de la Radio Télévision Caraïbes et l’immeuble de l’ancien radio Etoile en deux nouveaux points de vente. Et cela va vite. Les acheteurs se bouscu-lent. Les chiffres avancés vaguement font mention de plus dix mille CD écoulés en cette seule journée de sa-medi. Inimaginable !

Barikad Crew peut s’enorgueillir de sa capacité de rassembler. Des gens de différentes villes de provinces, des fans inconditionnels de la capitale sont là, ils viennent apprécier, acheter et se faire voir. Le « zizirit » créé autour de

BC pi REDLe moment tant attendu est arrivé. Barikad Crew signe son troisième album RED après trois ans d’attente. Une attente certes longue, mais bénéfique. On dirait même que c’est une… stratégie. Ce samedi 7 juillet restera dans les annales de la musique haïtienne. Encore une fois, Barikad Crew a écrit une page d’histoire, et a prouvé qu’il mérite d’être RESPEKTE!

l’album s’est vite répandu, les reports n’ont pas tué l’espoir des gens, ils sont restés attachés à leur groupe et le soutiennent JISKOBOU. On dirait que certains ont dormi sur les trottoirs de la rue Chavannes, que personne n’a voulu être en retard à un événement de gran-de envergure, ou rater un moment spé-cial d’une journée importante. Malgré le soleil brûlant, la chaleur exagérée de cet été bénéfique au rap kreyòl, la pluie menaçante de la fin d’après-midi et les diverses ruptures de stocks de CD, rien n’a pu décourager la foule sans cesse renouvellée qui a tenu RED jusqu’à la nuit tombée.

Une journée bénéfique au sec-teur commercial, car détaillants et grossistes, bars-restaurants, et petits démêlés plop-plop, renouvellent sans cesse leurs stocks. On a tantôt soif, on a tantôt faim. On se plaît d’être là, on consomme tout le temps que dure l’activité.

En signant plus de dix mille CD RED samedi à la rue Chavannes, Barikad Crew vient de prouver qu’il est un poids lourd, un outil à considérer dans le développement de l’économie de l’industrie musicale haïtienne. Le seul poids lourd, disent les inconditionnels.

Ce qu’on peut dire de l’albumLe RED album de Barikad Crew est

un vingt-et-un titres, si l’on compte l’intro basée sur le tremblement de terre et le carnaval 2012 classé en dernière position. C’est une œuvre aux textes sociaux, qui montre que les artistes, durant les années écoulées, ont observé l’évolution des choses dans le pays. L’album n’a pas beaucoup

de poésie comme on s’y attendait, il n’a pas les métaphores que nous offraient Dade, Katafalk ou Dejavoo, et cela nous manque sur une chanson telle que SEX. Certains artistes participants, si on cite Marco et Izolan, ont fait preuve de maturité. Le premier parce qu’il semble avoir plus de confiance et le second, assagi par le nouveau tournant de sa carrière, n’a pointé personne dans ses flows. Fantom a les lyrics différents de ses dernières musiques personnelles et on le préfère ainsi. Condagana est à moitié absent, on ne sait pas si c’est à cause de sa fonction dans la police ; son style opéra aurait fait bon effet sur un titre tel « Pwen sere ». Sur cet album, on retrouve comme princi-paux leads vocaux Brital et Bricks sur la plupart des chansons. Si Brital en a profité pour étaler son talent, Bricks est l’artiste le plus répété par les fans.

L’album dans son ensemble n’a rien de polémique, ce que Fred Hype expli-querait par cette Révolution mentale, et la nécessité d’une Education sociale pour arriver à une Distinction musicale pour être RED. Dans cette perspective de nouveauté positive, les poulains de Youri Chevry sont allés chercher de nouvelles voix. Ainsi Rutshelle a mis son talent au service du projet, elle est sur trois chansons et apporte une saveur délicieuse à l’album. CJ, qui dit-on fera désormais parti de la famille, embellit la musique SEX, placée en onzième position. Il est aussi « Konplèks » Dj Zoenas qui fait l’intro de « Boukannen » et Caëlle Jean-Baptiste dans un skit de « Konplèks » ; Tania D et Zafè fanmi sur « Nou pote » sont les principaux invités. L’album au complet

est produit par Fred Hype et MmixX. La batterie live de Pierrot est sur un ou deux morceaux ; la voix de Katafalk y est aussi.

On pense que les fans aimeront : « Sex » pour ce qu’il est, « Ewo » pour le texte, « Stop » pour le travail extra-ordinaire de Rutshelle, « Born 2 Win », chanson de victoire sur les péripéties de la vie pour le beat par-dessus tout, et « Just crazy » son middle tempo et le sujet traité, « Paradi bredjenn » parce que c’est un hymne au mode de vie de beaucoup de jeunes en Haïti aujourd’hui. Quelle que soit votre préférence, avec le RED album, Barikad Crew commence à « Boukannen » peyi a.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

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4 11 juillet 2012No 659

Fire & Ice à One 6 6 juillet, grande ouverture de One 6

Deux Jolies Tickettes

La grande ouverture de One 6 ex XL, a fait des heureux

DJ Conrad, directe ment de Canada

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DJ K9 qui définitivement fait toutes les fêtes de l’étéBAAAAWWWW! yes, we are having fun!

Cette adaptation que Joëlle Belot nous a proposée, nous inspire l’idée d’apprendre encore du passé pour mieux comprendre le présent et pour oser affronter l’avenir. Elle nous plonge sans ambages dans l’univers lugubre, maca-bre de Fonds- Rouge où la misère et la sécheresse se côtoient.

Délira, assise sur sa chaise basse, d’un air pensif, est cette femme qui connait la douleur dans sa chair, dans son corps. Elle attend le retour de son fils Manuel parti en exil à Cuba. Avec une cassure d’un rythme yanvalou, l’on est vogué vers ce pays où les haïtiens sont traités comme des inhumains, comme s’ils n’avaient pas droit à la vie. On est dans une discothèque à Cuba. Tous marchent au rythme d’un tchatcha ou d’une mambo alors que des serveuses se défilent. Et sur les champs de cannes ? Il y là l’haïtien qui subit toute la douleur de l’exil. Quinze ans plus tard, Manuel revient à Fonds- Rouge.

Il lit sur le visage des habitants cette misère qui s’abat sur la ville. Il veut trou-ver l’eau pour finir avec la sécheresse mais il faut le concours de tous les habi-tants. Anaïse est la seule à qui le secret a été dévoilé. Depuis qu’ils se sont croisés en chemin (Manuel et elle), l’amour s’est faufilé et s’est installé parmi eux, malgré la haine de Gervilen Gervilus qui, lui aussi, est épris de cette négresse, belle à se damner et convoitée.

Ils vont tous deux vivre une belle idylle jusqu’à ce que Manuel rendit

l’âme dans les bras de Délira. Gervilen l’a assassiné. Mais « il faut sauver l’eau, dit Manuel dans son trépas, Anaïse vous montrera le chemin». Et c’est la seule façon de sortir Fonds-Rouge de cette galère. Et les spectateurs, choqués de la mort de ce libérateur, ont compris que ce qui compte vraiment, ce n’est pas tant les sacrifices offerts aux dieux en guise de remerciements pour être insensibles à nos malheurs, mais c’est plutôt « le sa-crifice de l’homme, le sang du nègre ». Et quand l’eau était revenu à Fonds- Rouge, tambours, «kata» ne furent que prétexte pour se déhancher sans la moindre décence.

Chaque tour de reins ou ondulation du dos des juniors ou des seniors allient élégance et finesse des mouvements du corps, vous prennent aux tripes. De ta-lentueux danseurs de tous âges confon-dus qui bougent avec une telle classe qu’ils réduisent les clameurs du public en silence.

« Jacques Roumain », une figure immortelle

Traduit en plus que quarante langues, connu mondialement, ce roman est un joyau de la littérature haïtienne contem-poraine. Profondément marqué par le marxisme ou, pour détonner notre pro-pos, par l’idéologie communiste, Jacques Romain a défendu toute sa jeunesse la noble cause haïtienne. Son écriture se veut dénonciatrice des angoisses d’un peuple rangé parmi les oubliés de l’histoire pour avoir défié l’impérialisme

Gouverneurs de la roséeLes juniors et seniors de l’école de danse Joëlle Donatien Belot ont présenté ce samedi 7 juillet 2012 au Parc Historique de la Canne à Sucre, Gouverneurs de la rosée. Plus d’une cinquantaine de talentueux danseurs ont étonné plus d’un millier de spectateurs.

européen en 1804. Cette œuvre du membre fondateur

du parti communiste haïtien est un

véritable projet de vivre- ensemble. Son œuvre, « Gouverneurs de la rosée », est immortelle parce qu’elle aura toujours raison du temps et actuelle parce que nous n’avons pas encore compris la leçon de Manuel : Quand c’est la vie qui commande, il faut répondre présent ». Présent pour vivre en bon ménage avec la terre. Présent pour bannir la résigna-tion et l’ignorance.

Rosny [email protected]

Il a frôlé la mort le 25 juin dernier mais deux semaines après le terrible accident de voiture dont il a été vic-time à New-York , 50 Cent va beau-coup mieux, la preuve. Hospitalisé le temps d’une nuit pour soigner des blessures superficielles, le rappeur US n’a visiblement gardé aucune séquelle de cet accident dont il avait posté lui-même des photos sur son site officiel. Habitué à se mettre en avant sur le net, dérapant parfois , 50 Cent n’a pas manqué de jouer sa star, même immobilisé...

C’est bien sur ses deux pieds et en pleine forme que le chanteur a fêté hier son 37 ème anniversaire, année supplémentaire qu’il a officiellement eue le 6 juillet dernier, dans un club branché de Paris, Le Vendôme.

A le voir aussi fêtard et aussi bien entouré, on a bien du mal à croire qu’il est passé près de la mort le 25 juin dernier ... N’en n’aurait-il pas un peu rajouté ?

50 Cent parfaitement remisde son accident de voiture !

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Mercredi 11 juillet 2012 5

En battant la République Domi-nicaine 3-1, Haïti fait le plein de points 9/9 dans le Groupe III et se qualifie pour le 2e tour

des éliminatoires de la Coupe du Monde des Emirats Arabes Unis 2013 dans la zone caribéenne. Pour une fois, artistes (Théodore Beaubrun Jr, Samba Kessy, Pastè Blaze), membres du gouvernement (la ministre du tourisme, Stéphanie Villedrouin, le Ministre des Sports Jean René Roo-sevelt, le Président de la République, Michel Martelly, le responsable du programme Sport pour le Change-ment, Olivier Martelly (avec un bas rouge au pied droit et un bas bleu au pied gauche), deux centres de formation et (Centre Sepp Blatter de la Fédération Haïtienne de Football et Ecole Nationale des Talents Sportifs) avec toute l’armada qu’ils drainent derrière eux partagent la joie des 15 000 spectateurs qui ont fait le dépla-cement au stade et du peuple haïtien en général passionné de football. « Haïti qualifié ! Sweet Micky ak tout pep la chofe !... »

Beaucoup vont attendre désor-mais « monts et merveilles » de cette sélection de jeunes en considérant seulement l’aisance avec laquelle elle a franchi ce tour. Cependant, elle est encore loin du niveau idéal qu’elle doit avoir pour franchir les obstacles qui l’attendent. Parce que :

1) C’est une équipe en construc-tion. Certes, elle regorge de talents et possède les éléments nécessaires à la construction d’une grande équipe. Peterson Michel, Wilbens Saint-Fleur, Richkard Calixte, Jean Marie Ronaldo, Mike Guillaume, Stevenson Frédéric, Destiné Ronaldo, Therson Philippe et surtout Richelin Etienne, Ericson Fédé, Arcus Carlens, Jonel Désiré et Jean Wesner Derival ont le talent pour constituer une grande équipe, mais en attendant, ils ne constituent pas une grande équipe. Ils constituent une somme d’individualités qui ont besoin de beaucoup de travail pour trouver la complicité et la cohésion nécessaire pour transformer une somme d’indi-vidualités en grande équipe.

2) Elle est fondée sur fond de dissension (A cause du fait que les joueurs proviennent justement de deux centres de formation différentes. Les gamins ont besoin d’évoluer dans un climat où le centre de formation d’origine laisse place aux intérêts supérieurs du groupe. A ce niveau qu’aucun Centre de Formation ne cherche pas à s’attribuer seul les lau-riers de la victoire.

Lâcher un peu la pressionLe public aussi a besoin de lâ-

cher la pression sur ce groupe qu’il faut considérer comme des graines d’avenir. La qualification doit-être un objectif à atteindre mais le plus important c’est de permettre à ces jeunes de progresser idéalement afin

de mieux servir le pays. Ce n’est pas la peine de récompenser un joueur du lot alors que chaque joueur a ap-porté sa contribution à la victoire. Si récompense il y a, tout le groupe doit en bénéficier, sinon chacun cherchera à attirer seul les regards au détriment du groupe. Si Jonel Désiré a marqué 5 fois, c’est parce qu’il joue avec un

groupe qui l’aide en ce sens. On a l’impression que beaucoup de gens oublient ce fait.

Planifier maintenant le second tour

La sélection nationale de football U-17 est une nouvelle chance qui nous est offerte de nous réunir autour

d’un but commun et de travailler à atteindre ce but. Dans la victoire des U-17 dans le Groupe III, le centre de formation de la Fédération et l’ENTS issue de « Opération 2018 » créée de-puis 4 ans par le Ministère des Sports y ont largement contribué, alors pour-quoi ne pas renforcer ces deux centres de formations pour que nous ayons encore plus matière à nous sentir fiers en 2015, en 2016 et après… ? Il faut beaucoup de travail pour obtenir des résultats en football, ce qui fait que c’est un sport qui exige beaucoup de planification à la fois sur le court, le moyen et le long terme.

Pour faire le pont entre la quali-fication et l’avenir, le sélectionneur Maxime Auguste constate : "Les Do-minicains nous ont posé de sérieux problèmes. Heureusement nous avons marqué au bon moment. Maintenant, il nous faut penser au 2e tour de ces éliminatoires. Il nous faudrait un tour-noi où nous devrions rencontrer des formations qui pratiquent un football de bon niveau et capables de nous poser problème pour donner plus de compétition à notre sélection. Je vais solliciter un stage en Argentine pour préparer ce second tour"

Et si toutes les instances concer-nées renforçaient leur union pour donner à cette sélection la préparation nécessaire pour qu’elle puisse avoir les armes nécessaires pour continuer à défendre valablement le pays ?

Enock Néré

Emirats arabEs Unis U17 2013 /GroUpE iii

Haïti qualifiée ! Et après ?

Jean Wisner Dérival, auteur du premier but pour Haïti devant la république Dominicaine (photo :Yonel Louis)

Jonel Désiré (photo : Yonel Louis)

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Mercredi 11 juillet 20126

CE QUE JE PENSERaymoNd JEaN-LoUiS

C’était une émotionnelle jour-née de l’année 2007 pour nos compatriotes de la diaspora. Ce jour-là, les U17 haïtiens faisaient la ‘’Une’’ des médias de l’Amérique du Nord, particulièrement à New York, théâtre de l’enlèvement ou du kidnapping de plusieurs joueurs de la sélection nationale des moins de 17 ans à l’Aéroport John Fitzgerald Kennedy (JFK Airport). C’est par la voix de Marcus Garcia sur Mé-lodie FM relayée par Radio Soleil de New York que j’ai appris cette renversante nouvelle. Une perfor-mance à l’haïtienne, une exécrable performance à l’envers réalisée par des haïtiens qui ont ‘’commis le crime’’ d’enlever ou de kidnapper de jeunes internationaux haïtiens en route pour défendre les cou-leurs haïtiennes dans un tournoi international organisé par la FIFA à Seoul, quelques semaines avant le coup d’envoi de la phase finale de la Coupe du Monde U17-2007 à Corée du Sud.

Ce drame inqualifiable souleva naturellement l’indignation des compatriotes de la diaspora. Cette accablante nouvelle est tombée au moment où je me préparais pour animer à Radio Soleil les émissions ‘’Boulva souvni Lakay’’ (musique haïtienne rétro 10h-11h30 AM) et ‘’ Sport Soleil’’ (11h30-12h). Sur la route, mon cellulaire sonna 3 fois en moins de 40 secondes aux en-virons de 9h AM. A l’autre bout du fil, la voix alarmante du léogânais Yves Démesmin : ‘’Raymond, un commando vient de kidnapper plu-sieurs joueurs de la sélection U17. L’entraineur Labaze et le reste de la délégation se trouvent chez moi à Long Island. Il faut faire quelque chose pour éviter le pire’’. Je lui ai dit que j’accorderai au Président de la FHF, Dr. Yves Jean-Bart, les 30 minutes de l’émission ‘’Sport Soleil’’ pour informer officiellement la communauté haïtienne et les autorités américaines. Le patriote

Yves Démesmin répliqua : ‘’ On ne peut pas attendre 11h30, parce que le commando peut débarquer chez moi et enlever les autres joueurs’’.

Trois (3) minutes plus tard, le Directeur de Radio Soleil de New York, Ricot Dupuy, m’autorisa d’ac-corder les 90 minutes de l’émission ‘’ Boulva souvni Lakay’’ au Président de la FHF. Cinq (5) minutes avant 10h, j’ai annoncé aux auditeurs qu’il y aura une émission spéciale en lieu et place de ‘’ Boulva souvni Lakay’’, parce qu’on a enlevé ce matin à Kennedy Airport plusieurs membres de la délégation de la sélection nationale U17. Deux (2) minutes avant le début de l’émission spéciale, un certain coup de fil d’un auditeur embarrassé : ‘’Raymond, je vous conseille de rester loin de cette brûlante affaire’’. Je lui ai répondu que cette affaire me concerne parce qu’il s’agit d’une sélection de mon pays.

Pendant 2 heures de temps, le Président de la FHF, Dadou Jean Bart, et l’entraineur des U17, Yves Philogène Labaze, ont mis les audi-teurs au courant de la gravité de la situation, tout en lançant des appels aux ravisseurs. Après l’émission, j’ai rencontré chez Yves Démesmin à Long Island un Labaze et des joueurs psychologiquement abat-tus. Tout au long de cette journée de solidarité, les grandes chaines de télévision américaines (ABC, CBS, CNN, NBC, FOX News et autres) envahirent la Radio Soleil à Nostrand Avenue (Brooklyn). Cette mobilisation força les ravisseurs à libérer les jeunes footballeurs haïtiens, même si 2 d’entre eux manquaient à l’appel. Dans la soirée au micro du Directeur Ricot Dupuy, le Président de la FHF remercia la communauté haïtienne et Radio Soleil de New York qui ont permis à notre pays d’éviter une catastrophe. Ainsi s’acheva à New York le jour le plus long de nos U17.

Le jour le plus long

Certains passionnés et amateurs ont manifesté leur colère suite aux déclarations du président de la Fédérations Haïtienne de

Basket-Ball (FHB), Dr Claude Démes-min, faisant savoir que cette discipline se joue sur tout le territoire.

Depuis l’élection du comité exé-cutif de la FHBA, la seule activité réalisée jusqu’à date reste un cham-pionnat national organisé l’année dernière, avec le support bien sûr de la Digicel.

Depuis, on est sans nouvelles en matière d’’ativités entreprises par cette fédération qui semble se reposer sur le CIBA et l’ASHBAC d’Emmanuel Bonefil ainsi que l’ASI de Jasson Val-brun.

Sommes-nous résignés du côté de la famille sportive à nous conformer à cette formule « ôte-toi que je m’y mette » quand on se souvient des bel-les promesses faites par ce comité de remettre le basket haïtien sur les rails du développement et du progrès.

Et voici que depuis son élec-tion, ce nouveau comité fait preuve d’absentéisme en matière d’activités d’autant plus que le secrétaire, Dr Audmar François a donné sa démis-sion pour des raisons inconnues.

Il était question pour la fédération de procéder à la tenue des formations de cadres sportifs et administratifs du basket haïtien, de la multiplication des compétitions et tournois à l’échelle

nationale, du retour du basket-ball au niveau féminin ainsi que la création de centres de formation pour les tout petits intéressés dans la pratique du basket-ball.

N’allez pas me dire que le grand problème pour la FHBA réside dans le manque de fonds pendant que de la part du CIBA, l’ASHBAC et l’ASI, des tournois et championnat sont orga-nisés au niveau interscolaire (CIBA et ASI) et corporatif (ASHBAC).

« Federasyon an pa genyen moun ki pou chèche lajan pouli » ou bien « yo pa genyen konpetans pou fè travay la » ?

Le comité de la FHB a grand intérêt à faire le point sur ce brûlant dossier tenant compte decette passion qu’affiche la jeunesse haïtienne pour cette discipline à partir de l’affluence enregistrée lors du déroulement des rencontres au niveau de l’ASHBAC et CIBA (terrain CFC) et l’ASI (terrain Quiskeya).

Sans oublier bien sûr le nombre de passionnés et curieux à suivre sur le petit écran les matches de la NBA.

Ce n’est pas cette façon pour nous autres de partager l’avis du président de la FHBA faisant état que le basket-ball se joue à l’échelle du territoire national.

Vous vous trompez grandement Monsieur le président !

Emmanuel Bellevue

Vous avez bien dit : “A l’échelle du territoire national”

Dr Claude Demesmin, présidenrt de la Fédération haitienne de basket-ball (photo: Yonel Louis)

1 Mexique 832 points 02 Etats-Unis 687 points -83 Panama 612 ‘‘‘‘‘ -24 Costa Rica 541 ‘‘‘‘‘ 85 Haïti 503 ’’’’’ 96 Honduras 496 ’’’’’’ -87 Jamaïque 496 ’’’’’ -38 Salvador 487 ’’’’’ -129 Canada 474 ’’’’’’ 910 Trinité- 432 ’’’’’ 2

Classement FIFA de la CONCACAF

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Mercredi 11 juillet 2012 7CLassEmEnt FiFa

62e mondial en catégorie masculine dans le der-nier classement de la FIFA, Haïti, sans jouer,

grappille 13 points qui la font pro-gresser de 9 rangs dans le classement mondial de la FIFA publié le 4 juillet 2012. Haïti se trouve classée entre le Sénégal 61e et le Honduras 63e en compagnie de la Jamaïque avec 49e. Du coup, les « Grenadiers » prennent aussi la 5e place de la CONCACAF derrière le Mexique, les Etats-Unis, Panama et Costa-Rica et se classe comme le meilleur pays de la Caraïbe en matière de football masculin. Ils devance nt la Jamaïque et Trinidad au niveau de la Caraïbe.

Sur le plan féminin, avec 1397 points, les filles progressent de 3 places et occupent désormais la 57e position du classement. Du coup, elles deviennent 6e au niveau de la CONCACAF derrière les Etats-Unis indéboulonnables numéro 1 mondial avec 2178 points mais aussi le Canada 2e, le Mexique 3e, le Costa Rica 4e et Trinidad 5e mais 48e mondial. Haïti est aussi classée 2e des pays de la Ca-raïbe en matière de football féminin.

La sélection nationale d’Haïti qui n’a pas joué depuis avril 2012 doit

disputer les éliminatoires de la Digi-cel Caribbean Nations Cup au cours du mois d’août prochain. Elle est entraînée par un trio de techniciens cubains dirigé par Israel Blake Can-tero. Le tout est assisté par plusieurs techniciens haïtiens. Quant aux filles,

La sélection nationale A progresseau classement FIFA sans jouer

elles sont maintenant en Indiana où elles disputent le championnat des Etats-Unis de football féminin. Dans un court entretien de leur entraîneur Borowski, le groupe recèle d’éléments intéressants qui pourraient contri-buer à la qualification d’Haïti pour la

phase finale de la Coupe du Monde de football féminin qui aura lieu au Canada en 2015 avec 24 sélections nationales.

Enock Néré/[email protected]

Le nouveau staff technique de l’équipe nationale a . De gauche à droite : israel blacke Cantero, Constantio Esteban, manuel rodriguez navaro, Julio Cesar alvarez .2e rangée : riro Dominique (photo : Yonel Louis)

On a beaucoup parlé de Ney-mar ces derniers temps. À tel point qu’on a du mal à croire que celui-ci était encore tota-

lement inconnu du grand public il y a deux ans. Pourtant, à 20 ans seu-lement, l’attaquant est déjà présenté comme le joueur phare de Santos et de la Seleçaõ, dans un pays considéré comme le plus grand vivier mondial de surdoués du ballon rond.

Ce talent hors norme, Neymar le paye par une exposition médiatique constante et une attente démesurée de la part du public brésilien, qui voit en lui le héros capable d’offrir au pays le sacre mondial à la maison en 2014 et, à plus brève échéance, celui de champion olympique de football, seul grand titre manquant au palmarès des quintuples champions du monde. Interview.

Quand vous étiez enfant, avez-vous été marqué par les Jeux Olympiques ? Envisagiez-vous déjà de participer aux Jeux de Londres 2012 ?

J’en garde de nombreux souvenirs et pas seulement liés au football. Pour moi, c’est un rêve d’y participer, un peu comme la Coupe du Monde. Les JO, c’est aussi l’occasion de fréquen-ter le Village olympique. Ça donne envie de se mêler aux autres sportifs. Bien sûr, on a aussi envie de ramener

la médaille d’or, une performance inédite pour le Brésil. Notre motiva-tion est à la hauteur de ce que cet événement représente pour le monde entier.

Pour vous, ça doit être intéres-sant de rencontrer des sportifs qui viennent d’autres disciplines que la vôtre...

Et comment ! Je m’imagine en train de faire l’aller-retour sans arrêt entre Lebron James et Usain Bolt (ri-res). J’ai déjà prévenu mes partenaires que j’allais sans cesse leur demander de me prendre en photo. Quand je verrai des sportifs comme Bolt ou Lebron James, je leur demanderai une photo et un autographe. Je ne sais pas comment je vais m’y prendre, mais en tout cas je leur demanderai ! (rires).

Pensez-vous que le Brésil est mieux placé que jamais pour dé-crocher l’or olympique ?

On a tout pour être champions.

Je pense que le Brésil fait de toute fa-çon partie des favoris dans n’importe quelle compétition. C’est toujours comme ça. Cette année, nous avons une équipe de grande qualité, avec des joueurs dotés d’un potentiel im-pressionnant.

Êtes-vous satisfait de votre sé-rie de matches de préparation face au Danemark, aux États-Unis, au Mexique et à l’Argentine ?

L’équipe est dans une très bonne dynamique, malgré deux résultats décevants (les défaites 2:0 contre le Mexique et 4:3 contre l’Argentine). Il faut tout de même préciser que nous avons tenu tête à l’Argentine, qui possède des joueurs extraordinaires, avec ce qui était à peu de choses près la sélection espoirs. Selon moi, seuls quelques ajustements seront néces-saires à l’entraînement.

Aujourd’hui, vous êtes titulaire indiscutable chez les seniors. Cela signifie-t-il que vous serez la pièce maîtresse de cette sélection olympi-que ?

Chacun aura son rôle à jouer et sera indispensable à notre succès. Tout le monde est important. Les 18 joueurs qui ont été convoqués sont les successeurs de tous ceux qui ont déjà participé à cette compétition. Nous devrons être unis et soudés.

Lors de ces rencontres à l’étran-ger, avez-vous senti une différence quant à votre statut ?

C’est le cas. Les gens me recon-naissent davantage. Sur le terrain, je suis plus surveillé et tout le monde sait de quoi je suis capable. Les ad-versaires sont plus attentifs et je me retrouve souvent avec un ou deux joueurs au marquage. Ce n’est pas évident, mais ça m’oblige à jouer pour l’équipe. Grâce à cela, peut-être qu’un joueur se retrouvera seul et fera la différence.

Cette situation devient-elle de plus en plus courante ?

Oui, ça a beaucoup changé... À ma première sélection, pratiquement per-sonne ne me connaissait. Aujourd’hui, on me surveille de près !

Vous avez félicité Andrés Inies-ta sur Twitter après la victoire de l’Espagne en finale de l’UEFA EURO 2012. Que pensez-vous du niveau du tournoi ?

Techniquement, c’est impeccable. Le niveau vaut presque celui d’une Coupe du Monde, en enlevant quel-ques équipes comme l’Argentine ou le Brésil. Les Espagnols sont impres-sionnants. C’est la meilleure équipe sans discussion.

Source: Fifa.com

Neymar : Le Brésil a tout pour être championJEUx oLYmpiqUEs / LonDrEs 2012

Le brésilien neymar

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8 11 juillet 2012No 659

sou ou ?Ronel joue à celui qui est outré au

superlatif.Tu oses me demander ce qui s’est

passé ? W ap pran pawol nan bouch fanm ou yo ? Mwen di w Baby manke m dega! Li lonje dwèt li nan figim… sa k pi rèd la, li pèmèt li rele m mawoso!

Ou pa t ofri l pou li monte nan machin ou, Ronel ? demande vivement Yvon.

Wi… m te ofri l woulib… M pa kwe gen anyen wong nan sa… Medam sa yo toujou ap mande woulib...

Eske ou te pran kle kay la met nan poch ou, pou anpeche Baby soti ? Di m la verite, Ronel !

Bon… se vre m te mete kle a nan poch mwen… men se yon refleks, m toujou fè sa lè m ap antre lakay mwen… se apre mwen wè sa…

Hmmm… yon reflèks… Yvon est troublé. Cet incident avec

Baby vient jeter le trouble dans sa relation déjà fragile avec son associé. Il voudrait faire la paix et en finir. Mais il est aussi vexé que Ronel se soit comporté de façon aussi grossière avec la sœur de Carole. Yvon sait que Ronel ment. Il le connait assez. Ronel ne le regarde pas droit dans les yeux. Il doit lui dire sa façon de penser :

Tande byen sa m ap di w la, Ronel. Carole se fanm mwen e Baby se ti se l. Si yo lakay mwen, se paske m vle, e sa pa gade pèsonn… Sel bagay mwen ka mande w, patnè, si ou paka konpote w korekteman ak ki nenpot moun ou jwenn lakay mwen, ou pa bezwen met pye devan pot mwen anko.

Ronel n’en croit pas ses oreilles. Il regarde Yvon avec mépris et colère. Quand il lui répond, des postillons lui sautent de la bouche.

Espès de ti fokè ! Se konnen ou pa kon-nen ! Fanm sa yo gen pou yo koupe zizie w ! Y ap manje trou je w ! Enbesil !

Sentant sa colère monter, Yvon laisse le bureau. Au moment où il met la main sur la poignée de la porte, Ronel lui lance :

Wa sonje mande Carole ki sa li te sot fè nan ajans de vwayaj la yè maten, tande, enbesil !

********Allo ?Baby ? C’est Patrick !Patrick ! Sa k pase? Ou lage m nèt ,

man... Denye fwa m wè w se te nan ante-man Dady wi…

Haaa ! Anyen serye non. Malou di m ou kite kay pastè a, kounye a se kay menaj sè w ou ye.

Wè … men m pa konn pou konbyen tan non… Patrick… vreman m pa konn sa k ap pase m… wa di m gen yon devenn kap pouswiv mwen depi kèk tan … m ap pran baf a dwat a goch…

Pa di sa non, Baby… tout moun konn pase move moman… sa m a di mwen menm apre blo m finn pran nan men Nico ak Rachel la ? M pa sou etidye menm… m pa wè ki sa mwen pra l remèt nan egza-men bac la…

Ki kote ou ye ? Sa w ap fè laa ?M lakay la… M pap fè anyen non… m

raz a mort…Eben… vinn wè m non… m pa gen

anyen m ap regle laa non plus... depi maten Carole al nan studio... mèt kay la al travay... m pa gen moun pou m pale… Ou konn kote kay la ye ?

Yes, Malou eksplike m adrès la sou Delmas… m pa lwen w… m ap pran yon obama, m sou wou nan trant minit à peu près.

Environ trente minutes plus tard, Patrick sonne à la porte de la résidence d’Yvon. Baby va lui ouvrir et ils s’embrassent chaleureusement. Ils s’assoient ensuite au salon.

M kontan wè w wi, Patrick, dit Baby avec un petit air triste.

Antouka m pa wè figi w make kontan non, bebe. Ou poko ka blye nèg yo rele Nico a? Msye se yon MF… vag sou li…

Facile à dire. E ou menm, ou blye Rachel ?

M ap eseye… men se pa fasil, man ! Se kounye a mwen reyalize jan m te renmen dam nan wi…

Donc, ou konprann mwen... M pat kwè lanmou te ka fè moun soufri konsa non...

Antouka… M pote yon ti bagay pou fè w relax wi… ou vle?

BREDJENN BLUESDepuis plus de deux ans

Maritza, Baby pour les très intimes, vit chez son père

le Pasteur Daniel Louis-saint. Elle a débarqué au

lendemain du séisme chez ce dernier, accompagné de Steve son jeune frère, révélant au grand jour le plus grand secret du Pas-teur, sa famille illégitime. Deuxième choc sismique

dans la famille Louissaint. Baby s’installe et la vie ne sera plus jamais la même

pour elle et pour la famille de son père. Bredjenn ap antre sòti nan kay la, les

esprits s’échauffent, les langues se délient, les

personnalités se confron-tent… La tension est à son comble. Bagay yo hot nan

baz la!

Patrick tire un joint de la poche de son polo shirt et regarde Baby avec une petite lueur complice dans les yeux.

Yes ! Répond Baby en souriant. Kèk jou m pa fè de paf…

Ou gen dife ?Tanm mwen… m pral chèche yon brikè

nan chanm mwen…Quelques minutes et quelques bouf-

fées plus tard, Baby et Patrick ont changé d’humeur. Le salon est totalement enfumé. Ils se regardent et sourient.

Ou sonje jan ou pat vle wè m, Baby ? Tout epok baz la te konn wè preske chak jou… anvan tranblemann tè… epok nou te konn al hang boutilliers.

Se pa vre… ti Pat… ou paka di m pat vle wè w… men ou tèlman frekan… epi ou toujou sou bif… se sa k te konn banm pwoblèm avè w…

Mwen menm ? M pa frekan non Baby. M pa renmen moun ranse avè m… sa pa rele frekan… ou menm ou toujou konprann ou ka di mou nenpot ki bagay.

Baby se rapproche de Patrick sur le canapé.

Ou konnen mwen si tèlman piti, moun gen tandans vinn pran piyay sou mwen… se pou sa mwen oblije beke yo rapid pou yo wè a ki moun yo an afè. Donk, final-man, nou menm jan… Ou sonje se mwen ki te fè w al file Rachel ?

Wi… donk se wou ki responsab si m ap soufri jodi a, répond Patrick en caressant les longues tresses de Baby.

Mon chè, ann bliye Nico ak Rachel… gen bagay pi enpotan pou moun pale nan lavi a… ajoute Baby en soupirant.

Ou gen rezon, chérie. Eske mwen janm di w ke mwen renmen stil ou ? Ou pa menm jan ak lot medam yo... ou gen yon ti jan...

Patrick rapproche son visage de celui de Baby.

Enhen… m gen yon ti jan... ki jan ? Ou mèt di m... murmure Baby.

Yon ti jan... sexy anba chal...Sans comprendre ce qui leur arrive,

Baby et Patrick commencent à se caresser. Ils s’embrassent à pleine bouche. Ils sont malheureux et s’accrochent l’un a l’autre pour se donner un peu de bonheur. Baby fait passer le polo-shirt pardessus la tête de Patrick. Ses mains caressent avidement sa poitrine, glisse sur ses pectoraux bombés, ses muscles longs et fermes de joueur de basket.

E mwen menm… eske mwen janm di w ke mwen renmen bouch ou, Patrick ?

Non… men ou mèt di m, chuchote Patrick a l’oreille de son amie pendant qu’il lui enlève son corsage.

Baby et Patrick se laissent emporter par le désir qui s’empare d’eux et bientôt ils se retrouvent nus comme deux vers sur le canapé du salon. Ils oublient leurs cœurs brisés, la trahison de Nico et Rachel et leurs désillusions.

Oh Baby… you make me feel so good...Mmmm... Patrick... Yes... Yes... touche-

moi la s’il te plait…Quelques instants plus tard, la porte du

salon s’ouvre doucement. Yvon terrassé par une violente migraine après sa discussion avec Ronel rentre chez lui plus tôt que d’habitude. Il n’arrête pas de penser à ce que son associé lui a dit a propos de Carole qu’il aurait vu dans une agence de voya-ges. Tèt Yvon cho kou vè lanp !!! Quand il ouvre la porte du salon, il ne veut pas croire la scène qui se présente sous ses yeux. Il pense qu’il est en train d’halluciner. Baby ak yon ti bredjenn ap byen fè l sou kanape Yvon an... dans la position de la levrette !!!

Sa k gen lakay mwen laa ???!!! Apa tout salon an santi boz ??? Qui êtes-vous jeune homme ??? La colère d’Yvon grandit à une vitesse exponentielle.

Surpris, Baby et Patrick tentent mala-droitement de ramasser leurs vêtements et de se rhabiller à la hâte. Ils ne trouvent rien a dire. Yvon continue de crier, les yeux exorbités. Il voit rouge à présent.

Fout nou deyo touswit !!! Bande de dépravés !!! Kay mwen se pa yon makrel !!! Pa gen zokiki isit la !!! Baby pran tout afè w e mete w deyo!!! M ba w senk minit pou m pa wè tras ou la a anko!!! Cinq minutes, et pas une de plus!!!!

(a suivre)

********Dans le bureau de Ronel a Kafe-Net.

Yvon frappe à la porte et entre. Ronel est en train de travailler sur son ordinateur. Ils échangent une poignée de mains.

Bon, Ronel, m fè tout yè swa m ap rele w sou blackberry a… m bibièm ou… sa k pase ou la ? Gen lè sa Carole di a se sa ?

Ronel se contract e et regarde Yvon d’un air pincé.

E ki sa Carole di ?Il parait que ou te soti pou met men sou

ti sè l nan kay la… pou fè kadejak sou li…Ronel regarde son ami en hochant la

tête et en faisant une moue ironique. Il lui lâche sur un ton dédaigneux :

Maintenant tu crois ce que raconte Carole… M konprann sa k ap pase w la wi patnè… medam yo finn pran nanm ou. Ya p sèvi w a de…En tous cas, frérot, si se pa bon dieu m sonje, mwen te frape tèt ti fre-kan an nan tout panno lakay ou an, tande !

Yvon est décontenancé par la réaction de Ronel. Il s’attendait à des explications et au lieu de cela Ronel passe à l’attaque.

Oh ! Fait Yvon surpris. Men ki sa ki pase menm ? Je te demande juste des explica-tions sur l’incident qui est arrivé chez moi hier. M pa we pou ki sa ou gen tan nève a non ?

Sa k fe m ne nève a, réplique Ronel, se paske mwen paka konprann ki jan ou fè pran kalite moun sa yo met lakay ou, patnè. Je t’ai toujours dit que ce genre de filles ne servent qu’à une chose. Ou pa pran yo mete nan sen w. Kile w ap komanse konprann les choses, Yvon ? Se paske mwen ta p mete Baby nan plas li pou frekansite ki fe li fout mwen yon kout jenou kote ou konnen m konnen an... Se ou m sonje ki fe m pa tchoue l!

Alors la, Yvon n’apprécie pas du tout le ton de son partenaire. Après tout, Carole et sa sœur sont ses hôtes et il est normal que ses visiteurs les abordent avec courtoisie. Une question de savoir vivre. Yvon n’a jamais non plus aimé la posture de macho de Ronel, ni son mépris pour les femmes en général.

Ou ta p mete Baby nan plas li ? Pou-kisa ? Li ta p manke w dega ? Li leve men

EPISODE 22 - JUILLET 2012

par Kettly Mars