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B B I I G G G G A A M M E E F F I I S S H HIN G G C CL U U B B F FR A AN C CE Fondé en 1965 – Loi du 1er juillet 1901 – Association déclarée au J.O.n°33 du 16-08-2003 A A v v r r i i l l 2 2 0 0 0 0 8 8 L L e e t t t t r r e e n n ° ° 8 8 8 8 S S O O M M M M A A I I R R E E EDITO - Lettre du Président Pa ge 2 COMPTES 2007 BGFCF Pa ge 4 LA VIE DU CLUB Pa ge 6 CARLOS Pa ge 9 NOUVELLES DU MONDE Pa ge 12 NOUVELLES DE FRANCE Pa ge 15 NOUVELLES DE NOS MEMBRES Pa ge 17 TECHNIQUE Pa ge 27 Sailfish ou Petits Marlins à la Mouche HISTOIRE NATURELLE Pa ge 30 La Liche Amie Un Xiphias « down under » HISTOIRE DE PECHE Pa ge 34 Thons et Espadons de Mr Lebedef f HUMOUR Pa ge 36

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BBIIGG GG AAMM EE FFIISS HHIINNGG CCLLUUBB FFRRAANNCCEEFondé en 1965 – Loi du 1er juillet 1901 – Association déclarée au J.O.n°33 du 16-08-2003

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SSOO MM MM AA II RREE

EDITO - Lettre du Président Page 2

C O M P T E S 2 0 0 7 BGFCF Page 4

LA VIE DU CLUB Page 6

CARLOS Page 9

NOUVELLES DU MONDE Page 12

NOUVELLES DE FRANCE Page 15

NOUVELLES DE NOS MEMBRES Page 17

TECHNIQUE Page 27

Sailfish ou Petits Marlins à la Mouche

HISTOIRE NATURELLE Page 30

La Liche Amie

Un Xiphias « down under »

HISTOIRE DE PECHE Page 34

Thons et Espadons de Mr Lebedef f

HUMOUR Page 36

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Cher(e) Ami(e).

Des Raisons d’espérer… tout de même ?

Dans l’éternelle question du verre à moitié plein ou à moitié vide, force est de reconnaître que lesinformations que nous recevons sur le monde de la pêche et l’état des ressources vont plutôt dans le sens despensées dominantes négatives, du style « c’est foutu, c’est trop tard, « ils » ont tout bousillé ».

Heureusement, toutes les personnes concernées n’ont pas encore baissé les bras et nombreux sont ceux quiluttent de par le monde pour sauver ce qui peut l’être encore. Et si l’on veut bien se donner la peine d’y accorder del’attention, des indices, des évolutions permettent de croire qu’il existe encore un certain futur…Sans aucuneprétention à l’exhaustivité, j’aimerais en relever quelques uns.

La première chose qui me frappe est de voir le développement remarquable de la connaissance des grandspélagiques migrateurs, voies migratoires, zones de reproduction, comportements grâce aux techniques les plussophistiquées de marquage électronique et de collecte de données. (cfr note en fin d’article) Notre club en saitquelque chose puisque nous participons depuis deux ans maintenant activement sous la conduite de Marcel auxprogrammes de Barbara Block (www.tagagiant.org) et de l’IFREMER (informations détaillées sur nos opérationset leurs résultats actuels par ailleurs).

Bien sûr, les esprits chagrins pourront objecter que ceux qui vident les mers sont aussi très bien informés.Certes, mais ils ne sont plus les seuls comme ce fût longtemps le cas et à l’heure des inévitables règlementations deprotection comme par exemple la fermeture des zones de reproduction pendant la période critique, les arguments nemanqueront plus pour ceux qui se soucient d’autre chose que des intérêts économiques à court terme. Laconnaissance des espèces permettra sans doute de mieux cibler les mesures à prendre pour espérer continuer àexploiter la ressource et la protéger durablement. Le retour de l’espadon xiphias sur les côtes de Floride, grâce àl’interdiction des longues lignes dans les zones de reproduction proches des côtes, me parait un bon exemple de cequ’il est permis d’espérer.

Encore faudrait-il que les règles édictées soient respectées ! Nous savons parfaitement que c’est loin d’êtrele cas. Ainsi par exemple, en 2006, l’ICCAT a fixé le quota de thons rouges pour l’Espagne à 6.266 tonnes. Lesrapports de prise ne reprennent que 4.722 tonnes mais les exportations ont été officiellement de 8.964 tonnes,principalement vers le Japon ! (Marlin Magazine février 08 Mike Leech) Pas de raison d’attendre plus de respect en2007 et bien sûr, l’Espagne n’est pas la seule nation à dépasser ses quotas. Comme la France avec 9.500 tonnespêchées contre 5.593 autorisées (Midi Libre oct. 07 et « les thons de la triche » oct. 07, deux articles repris parPierre dans la lettre précédente).

Positivement, jamais sans doute, n’avons-nous autant entendu parler de ces règles et de la nécessité de lesfaire respecter même dans les media les plus généralistes. Dans nos pays et au niveau de la CEE qui parle deplaintes et d’amendes pour les pays fraudeurs. En ce qui concerne les thons rouges précisément, on sait aussi que sil’ICCAT n’arrive pas à faire respecter ses règlements qui sont déjà trop peu contraignants en regard desrecommandations de ses propres scientifiques, la CITES (convention sur le commerce international des espèces endanger) envisage de prendre le relais. Cette convention, qui regroupe plus de cent pays, a le pouvoir d’exclure lesanimaux (la flore aussi) en danger de toute forme de commerce international, pouvoir qu’elle a déjà utilisé par lepassé avec un succès certain comme vous le savez, pour le commerce de l’ivoire, de la corne de rhinocéros ouencore des carapaces de tortues… Avec les craintes fondées actuelles sur la disparition du thon rouge, il est de plusen plus envisagé que celui-ci fasse partie de la liste à la prochaine convention CITES de 2010.

Nous ne soutiendrons jamais assez les organismes qui fédèrent les intérêts des pêcheurs comme l’IGFA,The Billfish Foundation… et les organisations de conservation comme Greenpeace ou le WWF qui portent le débatsur la place publique, conscientisent tout un chacun et permettent de faire du débat une question politique.

Les pêcheurs d’abord se doivent de montrer l’exemple en limitant l’impact de leurs activités sur le milieupour éviter toute critique facile. Et même si beaucoup de chemin reste à faire, applaudissons et encourageonsrelâche et marquage, circle hooks et toutes les initiatives qui vont dans ce sens. En Espagne, nos amis de la« Fédération pour une pêche responsable » ont obtenu que plus un seul poisson ne puisse être capturé sans êtrerelâché au cours d’un tournoi… Que de chemin parcouru !

Les circuits d’approvisionnement et de distribution intègrent de plus en plus la donne et favorisentl’exploitation « durable ». Des labels se mettent en place au niveau international pour garantir la compatibilitéenvironnementale des produits offerts (par ex. le Marine Stewardship Council www.msc.org) et ont de plus en plusd’écho. Sous la pression des organisations écologiques, les grandes chaînes de distribution diminuent l’offre deleurs étals. Ainsi, Casino l’an dernier a cessé de vendre du thon rouge… Auchan plus récemment. Le journal suisse« Le Temps » consacrait une page entière le 29 janvier dernier à la problématique du thon rouge et à la décision des

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grandes chaînes (Coop, Migros, Manor…) d’en cesser la commercialisation à l’appel du WWF. En Californie, LeMarine Stewardship Council vient de labelliser une société de pêche de 21 bateaux, « l’American Albacore FishingAssociation » pour l’utilisation de méthodes de pêches durables (traîne et pêche à la canne, hameçons sansardillons, no bycatch…). « Il y a un futur pour le thon et les pêcheries de thon » déclarait à ce propos le directeur duprogramme pêche du WWF. (Marlin Magazine janvier 08)

De manière un peu cynique, certains éléments regrettables en soi vont sans doute aussi nous aider dans nosobjectifs de conservation…

L’augmentation considérable du fuel met hors jeu tôt ou tard un très grand nombre d’opérateursprofessionnels et va incontestablement limiter l’effort de pêche et donc les effets destructeurs collatéraux.

Dans un tout autre registre, le New York Times, dans son édition du 23 janvier dernier titrait sur les sushisde thon et leur teneur très élevée en mercure. Les analyses de laboratoire portaient sur des échantillons achetés dans20 restaurants et magasins de Manhattan… Dans cinq d’entre eux (dont le célèbre « Nobu next door ») la teneurétait même supérieure à celle qui permet à la Food and Drug Administration de retirer d’office le produit de lavente ! Le toxicologue en charge de cette problématique à la FDA n’a pas réagi directement à la teneur de l’articlemais a tenu à préciser que l’agence est précisément en train de mettre à jour ses recommandations sur les produitsde la mer et les avertissements sur la teneur en mercure. La suite très bientôt. On en viendrait à souhaiter que lesrésultats soient désastreux !

Bref, en un mot comme en dix, je souhaitais partager avec vous quelques réflexions tirées de lecturerécentes qui me semblent aller à contre courant du pessimisme ambiant. Avant qu’il ne soit trop tard ?

« Là où il y a du gris, je mets du rose. » aimait à dire Picasso. Avons-nous d’autre choix véritable que celuide la foi en l’avenir, que celui de l’optimisme ?

Amitiés halieutiques,

Michel Marchandise.

Ps : Je lisais récemment un article de l’excellent Dr. Julian Pepperell consacré au « deuxième symposiuminternational consacré au marquage et au suivi des poissons par des outils électroniques », rien que ça.Automne dernier, San Sebastian. Fascinant. Je ne résiste pas à en extraire certains exemples. « Enmesurant la température à l’intérieur de l’estomac de thons rouges (southern), les scientifiques ont apprisque les juvéniles de l’espèce se nourrissent en moyenne une fois par jour ingérant plusieurs kilos denourriture à chaque fois, le plus souvent à l’aube. Parfois, pas souvent de nuit et quand c’est le cas, durantles périodes de pleine lune. Lorsqu’ils se déplacent au-dessus des fosses océaniques, les thons rouges dusud se nourrissent à une bien plus grande profondeur qu’à proximité des côtes, souvent jusqu’à 300 m.Ces mêmes thons sont capables de jeûner cinq jours, ou plus encore lorsqu’ils longent les limites nord deleur chemins migratoires. Cette étude avait ceci d’intéressant qu’elle expliquait les raisons descomportements à première vue erratique, parfois curieux constatés sur des poissons marqués. Une autreétude portant sur le marquage de plusieurs centaines de thons jaunes, bigeye ou skipjack menées entreautres par l’équipe de Barbara Block ( tiens donc ) a permis aux chercheurs de se rendre compte que cespoissons plongent bien plus profondément que ce qui était assumé précédemment. Ainsi par exemple, unskipjack est descendu à 600 m pour une vingtaine de minutes. Plusieurs yellowfin dépassaient les 1000mètres là où la température n’était plus que de 6°. Le champion toute catégorie est le bigeye, jusqu’à 1700mètres dans un bain glacé à 3° ! Le comportement le plus fréquent du bigeye consiste à descendre àl’aube à 200-250 mètres et y rester, probablement en se nourrissant de calmars pendant quelque deuxheures et de remonter rapidement jusqu’à neuf fois par jour dans les eaux plus chaudes de surface pour yréguler sa thermie avant de replonger à nouveau. Le thon jaune lui, par contraste, fait plusieurs plongéesrapides (jusqu’à 27 fois de l’aube à la fin du jour) mais courtes, chacune d’environ 13 minutes…A noterqu’aux environs des FADs (Dispositifs Concentrateurs de Poissons, DCP), le comportement des thonschange au point d’éliminer les plongées profondes. Et aussi qu’un thon isolé ne reste guère autour d’unFAD, habituellement un maximum de trois jours… Intéressant, n’est-ce pas ? Et les développements attendussont incroyables…

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CC OO MM PP TT EE SS 22 00 00 77 BB GG FFCCFF 0011// 00 33// 0088

Dépenses 2007 du 01/01/2007 au 31/12/2007Frais bancaires (carte bleue, virements étrangers) 86,58 €La Poste (achat de timbres, envois de colis) 1 766,19 €Papeterie 798,63 €Imprimerie (lettres 85, 86, 87, soirée de gala) 3 082,00€

- 1495 €, mise en page, B. Dufour- 1587 €, Copytime

Assurances 630,84 €Cotisation I.G.F.A. 408,70 €Domiciliation ABC-Liv 473,18 €Site Internet (création) 1 500 ,00 €Assemblée Générale et dîner (Résidence Maxim’s) 3 274,00 €Journée Juniors (La Potinière) 1 808,55 €Soirée de Gala (Don Camilo) 8 230,00 €Salon de la Pêche (boissons, électricité…) 506,43 €Opération Tagging 2007 7 295, 84€Divers 1 627,22 €- 245.10€, gravure plateaux- 155.48€, bloc cristal- 67.14 €, broderie chemises- 250.00€, cadeau remerciement à Annick Prot- 100.00€, enfants de Bubaque- 381.40€, fleurs obsèques G. Pouquet & F. Raynaud- 48.00 €, taxi matériel soirée de gala- 255.10€, supplément restaurant Octobre 07- 125.00€, remboursement cotis. IGFA

Total des dépenses : 31 488,16 €

Recettes 2007 du 01/01/2007 au 31/12/2007Cotisations 2007 21 566,00 €Cotisations 2008 110,00 €Vente de vêtements avec logo 119,00 €Dîner Assemblée Générale 2 310,00 €Soirée de Gala 2007 6 150,00 €Soirée de Gala 2006 125,00 €Journée Juniors 555,00 €Divers 51,20 €- 45.00 €, rembours. frais bancaires/cotis. étranger

- 6.20€, annulation d’un chèque non débitéTotal des recettes : 30 986,20 €

Michel Marchandise.

Comptes 2007 du 01/01/07 au 31/12/07Solde créditeur comptes bancaires H.S.B.C. au 31/12/06 58 491,18 €Recettes 2007 + 30 986,20 €Dépenses 2007 - 31 488,16 €

Solde créditeur au 31 Décembre 2006 = 57 989,22€Solde relevé compte H.S.B.C. n° 00900000940 + 3 014,22 €Solde relevé compte H.S.B.C. n° 00906009337 + 55 000,00 €Chèque émis non débité - 25,00 €

= 57 989,22 €Inclus dans ces 57 989,22 euros, le solde de l’opération Tag de 14 240,09€Immobilisation : 1000 euros vêtements avec logo.

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La vie du Club par Barbara PROT.

Prochaine Assemblée Générale.

Notez que notre prochaine Assemblée Générale se tiendra le JEUDI 22 Mai 2008 à la RÉSIDENCEMAXIM ‘S - 42, avenue Gabriel – 75008 PARIS.- de 18h30 à 19h30 : Assemblée Générale (salon Gabriel)- de 19h30 à 20h30 : apéritif (salon bar)- de 20h30 à 23h30 : diner par tables de 8 (salon Atmosphère)Le prix du repas est de 71 €. Le conseil à décidé de prendre 26 €à la charge du Club, la part des membresétant donc de 45 €par personne.Vous recevrez la convocation avec toutes les précisions est adressée par courrier séparé. N’oubliez pasqu’après l’Assemblée Générale nous dînons et passons la soirée tous ensemble.

Annuaire.

Nous attendons toujours les cotisations 2008 des « retardataires chroniques ». Je sais qu’on oublie vite ceschoses là, mais j’aimerais quand même voir votre nom dans l’annuaire 2008, et l’annuaire est bientôtterminé, et vous me bloquez ! J’attends encore quelques pubs et c’est parti… A vous de voir et surtoutenvoyer votre chèque en urgence à Vava PIC’SOU (Françoise POUQUET)

Prochains dîners.

N’oubliez surtout pas qu’il faut réserver sans faute, auprès de Philippe GOICHON Tél.01.45.31.62.20ou Charles-Vincent PARACHINI Tél : 01.47.66.32.18, pour les dîners des Jeudi 26 juin et Mercredi 1er

Octobre et n’oubliez pas non plus de réserver votre soirée du Lundi 8 Décembre, pour notre gala, pendantle Salon Nautique.

Dîner de Gala au DON CAMILO le 3 décembre 2007.

Nous étions une centaine de membres réunis pour notre soirée de gala de fin d’année. Carlos nous a faitl’immense plaisir de se déplacer exprès pour revoir ses « potes » une dernière fois et il est juste resté letemps de notre apéro pour faire le tour des copains…Juste une petite remarque, qui n’a rien à voir avec notre dîner de gala, au sujet de Carlos. Depuis unmoment il n’était plus très actif dans notre club, et pour cause, mais il est toujours resté très concerné parl’évolution du BGFCF. Il était heureux pour notre équipe et moi car, pour reprendre ses termes, « on sedémerdait très très bien » et il s’est toujours débrouillé pour être présent à nos dîners de gala et au salonde la pêche.Ca y est je reviens à notre dîner de gala.La soirée a commencé par un apéritif-cocktail au champagne, puis nous sommes passés à table. Après lediscours de bienvenue de notre président Michel MARCHANDISE, nous avons dégusté un délicieuxrepas de fête : foie gras frais maison, homard entier grillé, fromage, dessert, café, le tout arrosé dechampagne, vin blanc et rouge, à volonté. A la fin de ce dîner-spectacle animé, entre autre, par JeanROUCAS et Yves PUJOL nous avons procédé à la remise des diplômes du concours du plus gros poisson(voir la liste ci-dessous).Ce fût une soirée très réussie où nous avons eu le temps de discuter pêche dans une ambiance très gaie ettrès chaleureuse.

Nous remercions très sincèrement Jean VERGNES, le propriétaire du DON CAMILO, pour cetteexcellente soirée et pour les prix « très étudiés » qu’il a réservé au BGFCF, la salle en privé, rien que pournous, un délicieux repas et un spectacle très divertissant.

Pour ceux qui ont manqué le spectacle, réservation DON CAMILO - 01.42.60.82.84

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Salon International de la Pêche Sportive - Porte de VersaillesLes 15, 16 et 17 Février 2008 – Compte-rendu de Barbara et Vava.

D’abord un très grand merci à Charles-Vincent et Chantal PARACHINI pour le stand gracieusement misà la disposition du club et parfaitement situé, pendant ce salon.

Pour la journée d’ouverture, nous avons eu le plaisir d’avoir avec nous, sur le stand, notre président,Michel Marchandise, venu spécialement de Bruxelles pour recevoir les membres du club, qui ont pu ainsi,pour beaucoup d’entre eux, faire plus ample connaissance avec notre président.

Nous avons reçu beaucoup de visites et c’est avec joie que nous avons enregistré l’adhésion de plusieursnouveaux membres, ceux qui connaissaient déjà le BGFCF par des amis ou par la presse et ceux qui ontété séduits, sur le stand, par la philosophie et l’éthique de notre club, mais ce qui nous a fait le plus plaisirc’est de voir revenir des « anciens », du temps de Sacha.

Maintenant un appel aux bonnes volontés. Savez-vous qu’un salon c’est très fatigant ? Il faut récupérerle matériel nécessaire (déco, boissons, documentation, glacières, T.V., etc… ) stocké en partie àBoulogne, chez Vava, et en partie dans le 20ème, chez Bernard Dufour, le charger dans une voiture qui n’arien d’une camionnette de déménagement, ensuite déballage et mise en place à la porte de Versailles, puistrois jours de présence sur le stand, le sourire aux lèvres et enfin… le démontage.Tout ce qui est sur le stand doit retrouver place dans la voiture garée au parking, au deuxième sous-sol etêtre rangé jusqu’à la prochaine fois, alors, appel au « peuple du BGFCF » toutes les bonnes volontésseront les bienvenues pour le prochain salon.

Cette année, nous avons eu un très efficace coup de main de Nicole et Gérard APRILE et NorbertCHASSERY, auxquels nous adressons un énorme merci pour leur aide précieuse au démontage du stand.

Journée pêche à la mouche du CLUB JUNIOR, le samedi 14 JUIN 2008Aux « Sources de l’Eclimont.de Guy AMON.

Chers amis du BGFCF,

Du nouveau pour cette cinquième Journée Pêche à la Mouche du club Junior qui aura lieu le Samedi 14Juin 2008 à partir de 9h30 aux Sources de l'Eclimont, petit coin de paradis à moins d'1heure de Paris(70km) près d'Etampes(91).Le Parcours Mouche des "Sources de l'Eclimont" est une véritable oasis, dans un écrin de verdure, uneeau claire permet de pêcher à vue les dizaines de superbes truites farios, tigrées, gold, arcs en ciel,saumons de fontaine et même quelques beaux spécimen du farouche black bass !Sur le site, toutes les commodités, un lodge pour les repas, une boutique fort bien achalandée sont à ladisposition des pêcheurs.

Pour agrémenter notre journée, nous proposons cette année une petite visite guidée de l'écloserie et desbassins de la pisciculture attenante à la propriété où notre hôte, Pierre BARBEROT, dispose de sonpropre élevage de salmonidés de très grande qualité destinés uniquement au repeuplement.Puis, comme d'habitude, les enfants participeront au très disputé Concours de la plus grosse truite àl'issue duquel, comme vous le savez, tous repartent les bras chargés de récompenses et de cadeaux !De plus, cette année, le gagnant pourra voir sa prise homologuée par le BGFCF afin de participer àla remise des Trophées Annuels du Club.Collation du matin, apéro, déjeuner au lodge(ou barbecue extérieur) et goûter complèteront notre partie decampagne.

Pour la troisième fois, le Club se réjouit d'inviter le très sympathique groupe des enfants de Bagneux sousla houlette de Prosper et Marie-Thérèse DAHAN.

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Nous vous rappelons que TOUS sont les bienvenus : parents, grands-parents, amis, enfants de vos amis etamis de vos enfants et que nous serons ravis d'initier les novices petits et grands.

Pierre BARBEROT nous réserve son parcours en exclusivité mais pour un nombre limité de pêcheurs!Par conséquent nous vous demandons de réserver au plus vite et de payer la journée au plus tard le 15Mai 2008.

Enfant : 20 Euros tt compris, déjeuner, goûter et un poisson conservéAdulte Pêcheur : 40 Euros tt compris.Accompagnant : 15 Euros.Nous vous attendons nombreux à cette journée qui s'annonce riche en découvertes, en émotions et enconvivialité !A bientôt.

PS : Pour ceux qui souhaiteraient jouer les prolongations et pêcher le lendemain (hors Club), deschambres d'hôtes sont à disposition à 10 minutes du parcours. Nous vous communiquerons lescoordonnées où vous pourrez réserver directement.

RENSEIGNEMENTS ET RESERVATIONS AUPRES DE GUY AMON AVANT LE 15 MAI 2008Tél. 06 09 61 77 77,Adresse : 5, rue Davioud, 75016 Paris, Email : [email protected] réservation doit être accompagnée de votre règlement par chèque à l'ordre du BGFCF.Par avance, merciINFORMATION DE DERNIERE MINUTE : Prosper DAHAN nous signale que, pour raisonspersonnelles et manque de temps en raison d’activités trop nombreuses, il ne pourra pas, cette année,s’occuper de la préparation de la journée junior, ni même être présent le 14 Juin ; le groupe des enfants deBagneux sera, lui aussi, absent.Dommage que ce « désistement » nous parvienne si tardivement.

CONCOURS DU PLUS GROS POISSON 2007.

All TACKLE, le poisson le plus lourd, peu importe la classe de ligne.

Je vous rappelle que seuls les poissons répertoriés dans le livre des records de l’IGFA sont pris encompte dans ce concours.Le concours 2008 a commencé début Octobre 2007, il se terminera fin septembre 2008. Nous tenonsà votre disposition autant de formulaires que vous en désirez, vous pouvez aussi les photocopier.Mail [email protected].

DIPLOMES HOMMES.

CITTADINI GERARD - AIMARA 14KG950 RECORD DU MONDE ALL TACKLE IGFASur 50 lb casting, long 1.00m circ. 63 cmLe 21 mars 2007 à LA RIVIERE SINNAMARY A LA GUYANE

ANESTIS ARNOPOULOS - MARLIN BLEU 301 KgSur fil de 30 lb, long. 3.83. Circ. 1.62m.Combat 1H30.Le 18 Mai 2007 à KRIBI CAMEROUN.Bateau XIPHIAS. Capt. Alexis ARNOPOULOS

HUGUES FERRAND - MARLIN NOIR 280 KGSur fil 130 lb long. 3.80 m circ. 1.92m.Combat 1 H10 en stand upLe 12 Août 2007 à ILE DE LA REUNION-Bateau BEMARA Olympio 700. Capt. Tomas GOMEZ

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MICHEL PONSOLLE - THON ROUGE 136 KGSur 50 lb combat 2H30-Aout 2007 à CAP D’AGDE - Bateau CARPE DIEMCaptain Robert ETIENNE

MICHEL DELAUNAY - TARPON 91 KG 400Sur 30 Lb long.2.02 m Circ.1.12m - Le 31 Mars 2007 BUBAQUE GUINEE BISSAUBateau TINTIN

DIPLOME FEMME

ANDREE DELAUNAY - MARLIN BLEU 300 LB.Sur 16 lbs, long 2m76 circ.1m15 - Combat 4H45 - Le 25 Septembre 2007 AUX ACORESBateau BRAZILIA ACORES FAIAL - Capt. Didier ARMAND

DIPLOMES JUNIORS

YANNIS ARNOPOULOS (15 ans) petit fils d’Anestis - MARLIN BLEU 187 KGSur 80 lb Combat 3H30 - Le 3 Janvier 2007 au LARGE DE L’ILE MALABO CAMEROUNBateau XIPHIAS 38’ Capt. Alexis ARNOPOULOS

CONSTANTIN SFICAS (9ans) petit fils d’Anestis - THON JAUNE 26 KG.Sur 30 lb Combat 35 min. Le 1 Janvier 2007 à BOM BOM ISLANDSBateau XIPHIAS 38’ - Capt. Alexis ARNOPOULOS

NICOLAS DECATOIRE - BARRACUDA 8 KG 500Sur 50 lb long.1m34 - Le 7 Juillet 2007 à TOUBACOUTA SENEGAL - Capt. EL HADJI

DIPLOME TAG AND RELEASE AVEC POIDS ESTIMÉ;

MICHEL MARCHANDISE - REQUIN RENARD ESTIME A 200 KGSur 30 lb. Combat 7h40Le 3 Février 2007 à WHANGAROA BIG GAME FISHING CLUB NOUVELLE ZELANDE.

MICHEL MARCHANDISE - MARLIN RAYE ESTIME A 170 kgSur 50 lb combat 40 min.Le 9 Février 2007 à WANGAROA FISHING CLUB, NOUVELLE ZELANDE.

DIPLOME SPECIAL TRES EN RETARD POUR CAUSE DE TRANSITION DE PRESIDENCEDE SACHA TOLSTOI ET CONSTANT GUIGO .

GERARD CITTADINI - BELUGA 108kg 900Sur 50 lbs.Le 10 Mai 1999 sur LA MER CASPIENNE DELTA DE LA VOLGA RUSSIE.

CERTIFICAT.

OLIVIER HEREDIA - MARLIN NOIR 275 KGSur 130 lb. Combat 4H - Le 16 décembre 2006 ILE DE LA REUNIONBateau OTAHA Capt. Olivier HEREDIA

BB II GG GG AA MM EE FF II SS HH II NN GG CC LL UU BB FF RR AA NN CC EEFondé en 1965 – Loi du 1er juillet 1901- association déclarée au J.O. n°33 du 16-08-2003

Président : Michel MARCHANDISE - E-mail : [email protected]ésidente : Barbara KJESSLER PROT - Etang de Montiacre - 36300 Rosnay - Tél / Fax : 02 54 28 72 96 - E -mail : [email protected]ésorière : Françoise POUQUET - 10, rue de Billancourt - 92100 Boulogne - Tél /fax : 01 48 25 62 52 - E-mail: [email protected]

Secrétaire Général : Charles -Vincent PARACHINI - 10, rue Brémontier - 75017 Paris - E-mail: [email protected]

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CARLOS.de Barbara KJESSLER PROT.

Je reproduis ici l’original que j’ai écrit pour un « Spécial Carlos », dans le numéro d’Avril/Mai de Voyages dePêche. Je remercie Georges Thévenot de m’autoriser cet emprunt.

Carlos, je l’ai connu au BGFCF à la fin des années 70, on se disait bonjour et au revoir et c’était à peu près tout.Quelques années plus tard on s’est retrouvé dans l’avion, destination Dakar, pour un tournoi de pêche. Il était unpeu déconcerté de rencontrer deux femmes, Odile Robelin et moi, allant à la pêche au gros, «en filles»

La journée «day off» il nous invite sur son bateau pour une partie de pêche à la palangrotte. Cette palangrotte jem’en souviendrai toute ma vie, nous avons eu des poissons en pagaille et moi, la suédoise, je découvrais cettepêche fabuleuse. Plus tard il m’a avoué que notre connaissance de la pêche avec toutes les techniques diverses :savoir régler un frein, faire des nœuds, aiguiser un hameçon etc… l’avait beaucoup bluffé.

Pendant des années nous nous sommes croisés à la pêche et il m’a toujours été d’une aide précieuse en me prenantcarrément sous son aile, mais c’est surtout en 1994, quant je me suis installée à Paris, à 7 minutes et 30 secondes àpieds de chez lui et Mimi, ma sœur de cœur, que notre amitié a réellement commencé. J’ai essayé maintes fois del’emmener pêcher en face de la Samaritaine, avec Pierre Affre et ses amis, mais sans succès, 5 H. 30 du matin c’estbeaucoup trop tôt pour lui (il vient quasiment de se coucher) et il a toujours été sidéré que je traverse St Germaindes Près avec mes cannes, si tôt. Il m’a longtemps présenté à ses amis comme «la folle qui pêche, à l’aube, dans laSeine, en plein Paris».

Quelques années plus tard je repars à Dakar avec Bernard Dufour (photographe et vidéaste) pour un tournoiféminin et le tournage d’un film pour Seasons «Une femme à la pêche». Carlos trouve l’idée superbe et aimerait sejoindre à nous. Chose faite et c’est ainsi que «Le gros homme et la mer» a vu le jour.

Ce premier film est donc la pêche au Sénégal, à l’hôtel Espadon de Saly, avec Denis Kerneïs. On démarre avec lapêche aux espadons, et à l’époque il y en avait en pagaille, suivie de ma deuxième palangrotte avec Carlos et avecDenis en plus. Rigolade et fous rires garantis !

Nous pêchons sur ligne de 12 lb, il y avait des « littles tunnies » à foison (je viens d’apprendre un nouveau mot). Atrois nous croisions les lignes, passant dessus, dessous, par devant, par derrière, en rampant, en sautant, pourterminer avec des lignes emmêlées « à mort » pire qu’un biminitwist. Nous avons fini par pomper, l’un à côtél’autre, en même temps en chantant « tea for two and two for tea » dont Carlos et Denis changeaient les paroles aufur et à mesure que les littles tunnies s’approchaient du bateau. Il y avait un invité sur le bateau, et je n’oublieraijamais ses paroles : la pêche au gros c’est toujours un pareil bordel (ça fait désordre) ? Le pauvre sa premièreinitiation à la pêche… avec Carlos en pleine forme, à bord ! Je pense qu’il s’en souvient encore.

Ile MauriceNotre deuxième voyage pour la même série de films. Nous commençons toujours avec la pêche, car une fois lespoissons «en boite», nous pouvons filmer tranquillement les paysages, les villages et tous les points d’intérêt d’unpays si loin du notre. Les premiers poissons pris sont des petits requins, des petits thons, des wahoos, bon, pasbeaucoup d’intérêt pour un film qui a diminué les séances sur la pêche. Il nous faut au moins un gros poisson.

Tout à coup je crie des « queues en pailles » ce qui fait hurler de rire Carlos car c’est de « pailles en queue » qu’ils’agit, mais la suédoise n’a toujours rien compris à la langue française. Pendant des années il m’a charrié avec les« Queues »… mais sous les queues en pailles se trouvent quasiment toujours des marlins.

Enfin, un sublime marlin engame l’appât, monté en catalina, un costaud et qui n’a aucune envie de monter dans unbateau et mon Carlos pompe et transpire, et pompe et transpire, bon là, ce n’est plus lui qui chante mais sonmoulinet.

Une heure après il perd son sang froid, car les marins ont eu trois fois le bas de ligne en mains et l’ont relâché, lepoisson est vraiment fatigué, plus vert du tout. On a compris un peu tard que les marins avaient peur de le rostrer(ils étaient à deux). Moi, je suis tranquille sur le flybride en train de bronzer, normal pour éviter un bronzagepêcheur, qui n’est pas terrible pour une femme, quand j’entends Carlos hurler d’en bas, Baba, y en a marre, descendet met tes « putains » de gants et prend ce « putain » de bas de ligne en main et rostre moi ce marlin. Aussitôt dit,aussitôt fait… Il n’en revenait pas et pour être sincère, moi non plus !

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Mexique.Troisième film pour moi. Nous connaissions déjà très bien le Mexique. Un désaccord commence entre nous àHuatulco. L’office du tourisme lui a attribué un bateau pas très attirant, alors que Alessandro Giangio, un copain delongue date, excellent pêcheur, journaliste pour Marlin Magazine et Voyages de Pêche vient de monter un centre depêche avec son frère et son père. Pour moi pas question de pêcher avec quelqu’un d’autre. Discussion à n’en pasfinir mais, pour une fois, je n’ai pas cédé et j’ai eu gain de cause, nous montons sur Marlin Monroe ou MarlinBrando d’Alessandro (la mémoire flanche) et ce fut l’El Dorado de la pêche. Heureusement pour moi l’autre bateaun’a rien pris en trois jours, et nous, nous avons cartonné…Des suivis, des attaques… la pêche super géniale et de temps en temps un doublé avec marlin pour lui et un beauthon pour moi et là j’ai eu droit au cha-cha-cha des thons et tout son répertoire de chansons mexicaines qu’il adoraitet connaissait par cœur, plus précisément, d’abord les versions originales, pour nous mettre en «main» et ensuiteles versions pêche !

Après la pêche, visite de ce pays magnifique, quelques villes, des églises, des ruines avec leur histoire, sans oublierla visite de la distillerie de mescal, la base de la tequila, où j’ai dû manger des sauterelles et insectes grillés au lieude cacahouètes.Je ne peux pas citer tout ce qu’on a visité, mais une chose est sûre, Carlos avait une culture générale à faire blêmirle meilleur des guides de tourisme !

Tahiti.Notre dernier film ensemble, à l’inverse de nos habitudes, nous ne commençons pas le film par la pêche, mais parle tourisme, Carlos, connaissant Tahiti comme sa poche pour y avoir séjourné plusieurs fois chez ses copains ou auClub Med, (la pub Oasis) et je ne me souviens plus très bien quoi d’autres, mais la liste est longue. Bref, à Tahiti ilest chez lui et je découvre un pays magnifique, c’est le « top of the top ». Notre pêche doit se dérouler les deuxderniers jours à Rangiroa sur nos trois semaines tahitiennes.

Nous visitons les îles en tournant le film et finalement les deux derniers jours de pêche arrivent. Heureusementnous avons déjà fait les prises de vue de Carlos avec les dauphins, il avait appris à faire les gestes pour que lesdauphins lui obéissent, ce qui n’est pas évident du tout, bravo Carlos. Bernard est toujours à la caméra et moi jesuis devenue apprentie photographe.

Carlos, né sous le signe des poissons, est vraiment comme un poisson dans l’eau, il nage à merveille. Nous sommeségalement allés «nourrir» des raies énormes, où il m’a fallu au moins une heure avant d’oser descendre dans l’eaupour voir faire Carlos de près. Il a l’air fier dans le film, mais en réalité il avait les doigts en sang car les raies quichoppaient le morceau de poisson offert lui mordaient aussi le petit bout des doigts. Moi, je panique en voyant ça etje remonte dare dare en glissant (comme sur des bouses de vaches) sur les gigantesques raies collées au fond. Enmême temps d’autres énormes raies collaient à mon tee-shirt. L’HORREUR…

Prévu depuis la France, Carlos, après trente ans de mariage à la française, se remarie avec Mimi à la tahitienne.Moment très émouvant, nous avons tous la larme à l’œil, surtout moi, la demoiselle d’honneur.

Un petit « coucou » nous dépose enfin à Rangiroa sous un soleil magnifique. On s’installe, Bernard et lui regardentles « rushes », Carlos serre les fesses pour demain car dans deux jours nous rentrons à Paris et nous n’avons pasencore tourné la moindre séance de pêche.

Six heures du matin, Carlos frappe à ma porte : Baba, Baba, tu sais ce qui se passe en France ? Non pas vraiment,depuis que je suis à Tahiti j’ai complètement « zappé » la France, normal non ? Le Pen a battu Jospin pour lepremier tour des présidentielles et les tahitiens n’ont plus besoin d’aller voter, avec le décalage d’horaire ilsconnaissent déjà les résultats…

Le vent se lève et nos regards sont tournés vers la mer, le ciel est noir, la mer se démonte, le moutons sont lâchés, lapluie ne va pas tarder, aie, aie, il ne nous reste que deux jours de tournage dans cette île plus que magnifique etréputée pour être très poissonneuse.

Finalement vers 10 heures la mer se calme et on se lance avec un petit bateau, un vieux bonitier, vers la passe poursortir du lagon. Une chasse de thons juste à la sortie, on les suit et « bingo » le premier marlin est pour Carlos. Lebateau n’est pas du tout commode pour la pêche au gros, le fauteuil de combat est nul, on ne peut pas caler sespieds, les cannes et moulinets sont des antiquités et le fil a sûrement été monté avant guerre. Maintenant c’est dusérieux car il faut impérativement ramener ce marlin pour que le film puisse exister. Après les sauts d’un marlin pastrès content et sondant pour montrer qu’il n’était vraiment pas content du tout, Carlos, après en avoir franchement« bavé », amène ce marlin au bateau comme un chef, c’est ça la pêche non ! Et il a fini en beauté, en le relâchant, ilme semble qu’on n’aurait pas pu faire autrement car il n’y avait pas de gaffe sur ce bateau.

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Le deuxième marlin est pour moi, j’en bave plus que lui car je suis sur 50 lb, la canne se vrille, les ligatures quitiennent les anneaux pendent partout, les anneaux sont de travers et le fil de pêche scie carrément la canne. Je nepeux pas caler mes pieds et en plus je n’ai ni harnais ni ceinture de combat. Je pompe, je transpire, je juregentiment en suédois, mais tout de même «everythig is under control», enfin… à peu près ! Après vingt minutesCarlos me propose de prendre ma canne au cas où je serai trop fatiguée. Ca c’est exactement le mot qu’il ne fautpas lâcher pendant que je combats un poisson. L’adrénaline me monte à la tête en même temps que le marlin montede la profondeur de la mer. Carlos a vu l’œil noir que je lui lançais et il m’a gentiment aspergé d’eau en chantantune de ses chansons favorites des tahitiens. De toute façon il ne peut rien faire d’autre, à part me faire rire, il nepeut même pas tourner mon fauteuil de combat (pour s’occuper) c’est un fauteuil fixe !

Alors les marlins étant filmés en deux heures, au lieu de deux jours, nous sommes, pour me faire plaisir, partis à lapalangrotte. Comme d’habitude à la palangrotte, Carlos a eu la première touche, le plus grand nombre de poissonset la touche finale !

Deauville.Pendant quelques années j’ai passé tous les étés avec Mimi dans leur maison de Deauville. Carlos faisait des allers-retours entre ses tournées.

Un jour il me propose d’aller à une pêche aux maquereaux que son pote « Moustache » lui a proposé. Noussommes partis tôt (pour lui) car à Trouville il y a marée basse et haute (évidement) et il faut partir à marée haute.Six cannes à l’eau, montées avec de Sabikis (plein de petites plumes avec autant d’hameçons) qui n’arrêtent pas des’emmêler, une vraie galère.

Donc Carlos pêche et moi je démêle. Un froid de canard et une pluie fine nous tombe sur les épaules, Carlos me filefinalement 3 cannes car mes mains sont tétanisées par le froid à démêler les Sabikis. Pour une fois la premièretouche est pour moi, trois maquereaux, j’en décroche deux sur les trois avant de mettre «l’unique » dans le bateau.Le fou rire, il se « fout » carrément de moi, mais pour lui, c’est exactement pareil. Là, il me sort ma chansonpréférée « Monsieur Météo » d’abord l’originale et ensuite la version pêcheur, du délire. Bon, moi qui ne boisjamais de whisky je fais cette fois une exception. Le whisky meréchauffe et en même temps, moi aussi, sans complexes je commenceà improviser en « petit nègre » ses chansons. Il m’a confirmé que je neferai pas de grande carrière dans le « show biz ».

Je regretterai toujours de n’avoir jamais pensé à emporter un « truc »pour enregistrer les chansons de Carlos à la pêche.

La journée fut longue car il fallait attendre la marée montante pourrentrer. A l’arrivée nous découvrons la marina de Trouville noire demonde avec appareils photos sous les parapluies. Tu parles, Carlos àla pêche, à Trouville, ça s’est vite su et on avait l’air de deux « cons »avec nos deux malheureux maquereaux pour toute une journée depêche, mais quel bonheur…

Si je racontais tous mes souvenirs de pêche avec Carlos, la totalité dece « Voyages de Pêche » n’y suffirait pas, alors je m’arrête ici, çaserait trop long.

Merci d’avoir existé mon pote, mon frère et tu me manques beaucoup.Baba.

Remerciements.

Un très sincère merci à Frédérique BESSIERE. C’est à lui que nous devons la délicate idée d’offrir son marlinpersonnel que le fleuriste a su mettre en valeur au centre des fleurs offertes par le club pour accompagner Carlos.

Dernière minute : Un livre viens d’être édité « Ma boite à souvenir » par Carlos.Edition du Rocher www.editionsdurocher.fr

Nous avons aussi la tristesse de vous faire part du décès de Pierre DUSSAUSSOY, très ancien et fidèle membre duClub, qui avait partagé sa passion de la pêche, aux quatre coins du monde, avec un grand nombre d’entre nous.

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UN RECORD DIFFICILE A BATTRE : 179 marlins capturés en une journée parquatre pêcheurs.

Cela peut vous para ître incroyable mais apparemment, le 4 novembre dernier quatrepêcheurs à bord du bateau charter « Reelaxe » basé à Cabo San Lucas (Mexique),

ont capturé dans la journée 179 marlins rayés et, pour faire bonne mesure, ils ont également pris unespadon voilier. Ce sont donc 180 poissons à rostre qui ont été pris et relâchés par quatre pêcheurscaliforniens. Une vidéo réalisée à bord témoignerait de la véracité du score.Pour réaliser cet exploit, le capitaine est retourné sur une zone située à 54 miles de Cabo, départ à 3heures du matin, où quelques jours auparavant avec des clients brésiliens, il avait pris et relâché 61marlins rayés.Les marlins ont été capturés comme presque toujours à Cabo, en pêchant au cul du bateau, au maquereauvivant. Et comme il a fallu cinq fois au cours de la journée refaire des appâts, en quittant momentanémentla zone de pêche, c’est une fantastique moyenne d’un marlin rayé relâché toutes les deux minutescinquante secondes, que cet équipage a tenue… Les captures ont été réalisées sur fil de 30 livres ethameçons Eagle Claw circle hooks de 8/0. D’après le capitaine les hameçons cercles ont permis un ratiode 95% de réussite au ferrage et comme les marlins étaient piqués au coin des maxillaires, ils sebagarraient en surface et ne sondaient pas, ce qui a grandement permis d’abréger les temps de lutte. Lapêche s’est pratiquée non stop de 7 h 30 (premières quatre touches en même temps) à 17 h 30 quand lespoissons fourrages et les marlins ont disparu. Les poissons pesaient entre 100 et 175 livres.Bon, je veux bien, mais j’aimerais bien voir la vidéo tout de même, car même au gardon, j’ai du mal àtenir sur un coup amorcé au chènevis, une telle moyenne. Cela dit, pour avoir pêché le rayé de façonconventionnelle et à la mouche à Cabo il y a une vingtaine d’années, je me souviens des fantastiquesconcentrations de marlins rayés, sur lesquelles nous sommes « tombés » certains jours, sous le vol desfrégates… et je me souviens également qu’à peine nos maquereaux piqués par le dos (nous neconnaissions pas les hameçons cercles à l’époque) étaient-ils lancés au cul du bateau en dérive, qu’ilsétaient pris….

CAIRNS : UNE SAISON 2007 PAS TERRIBLE

Si l’on en croit le magazine australien Bluewater de décembre 2007, la saison des marlins noirs géants àCairns a été décevante, du moins si on la compare aux saisons précédentes. Une mauvaise météo n’aguère permis aux charters de sortir à l’extérieur de la grande barrière de corail avant le début novembre.Le plus gros poisson de la saison, une femelle prise au leurre, qui n’a pu être ranimée, pesait 1140 lbs. Sur40 marlins capturés en 40 sorties par un équipage, un seul dépassait le poids mythique de 1000 livres…Cairns n’en reste pas moins un des meilleurs spots du monde pour essayer de prendre un vraiment grosmarlin noir.

UN NOUVEAU RECORD DE MARLIN BLEU SUR LES CÔTES AFRICAINES

Au mois de Mai dernier, un marlin bleu de 1147 livres (soit 521,4 kg), a été capturé sur les côtes duSodwana au nord est de l’Afrique du Sud. L’heureux pêcheur, Mr Labuschagne (probablement undescendant de Parpaillot), a combattu le poisson qui avait mordu sur un leurre Williamson, pendant plusde deux heures. Rappelons que le précédent record africain de marlin bleu (1102 lbs) avait également étécapturé au large des côtes sud-africaines.

DERNIERE MINUTE

Notre nouveau membre Bertrand ROCHET à capturéà Abidjan Côte d’Ivoire le 27 janvier 2008un marlin bleu de 483 Kg. (soit 1064.83 livres).

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L’AVIS DE PETER WRIGHTComme marin puis comme capitaine Peter Wright a personnellement participé àla capture de 76 « granders » marlins noirs de plus de mille livres à Cairns, ainsique quelques dizaines de bleus géants, aussi bien dans le Pacifique que dansl’Atlantique. Ces résultats lui permettent donc un avis très autorisé sur lacomparaison entre les deux espèces.

MARLIN BLEU VERSUS MARLIN NOIR

Peut-être parce que le record toutes catégories d’un poisson capturé selon les règlesde l’IGFA appartient depuis 1953 à un marlin noir de 1560 livres anglaises, capturé à Cabo Blanco(Pérou), beaucoup de pêcheurs sportifs, dans le monde entier croient que les géants des poissons à rostresont les marlins noirs. Eh bien, il n’en est rien ! nous dit Peter Wright ! Et si beaucoup moins de bleus quede noirs pesant plus de mille livres ont été capturés par des pêcheurs sportifs, et si quatre marlins noirs deplus de 1500 livres sont homologués dans le livre des records, les marlins bleus, sont et de loin les poidslourds des poissons à rostre. S’ils n’ont pas été homologués, parce que non capturés selon les règles trèsstrictes de l’IGFA, au moins quatre marlins bleus de plus de 1800 livres ont cependant été pesés. AHonolulu un bleu de 1805 lbs, combattu pendant douze heures par trois pêcheurs qui se sont relayés, àTahiti un 1840 lbs, capturé par un pêcheur local sur une ligne à main qui fut pesé et vendu sur le marchéde Papeete. Pour rester à Tahiti, Peter Wright nous dit avoir vu, accrochées sur le mur de l’agence delocation de voiture Hertz de Papeete, les queues séchées de ce poisson et d’un autre encore plus gros qui,nous dit-il, devait peser plus de 2000 lbs. Enfin il cite également le reçu d’un marchand de poisson desCanaries mentionnant un marlin bleu de plus de 2000 livres et les gens qui achètent des poissons, nousdit-il, n’ont aucun intérêt à en augmenter le poids.Pour rester dans la comparaison du poids de ces espèces respectives, il faut également considérer que bienque plus de 700 marlins noirs géants aient été pesés à Cairns depuis une cinquantaine d’anné es, aucun n’aaccusé sur la balance le poids de 1500 lbs. Rappelons à contrario, qu’en l’espace de quatre années, de1952 à 1955 quatre marlins noirs de plus de 1500 lbs ont été capturés au Pérou à Cabo Blanco. Ilsemblerait qu’à l’époque l’abondance des anchois et des bonites dans les eaux péruviennes soit à l’originede ces records de poids de marlins noirs… Mais comme les mensurations des quatre marlins noirs de plusde 1500 livres pesés à Cabo Blanco sont inférieures en longueur comme en tour de taille à celles depoissons d’environ 1300 livres pesés à Cairns, certains esprits critiques avancent le fait que la balance duport de Cabo Blanco n’avait pas, depuis longtemps été vérifiée par l’Office International des Poids etMesures de Sèvres…Les marlins noirs, qu’on ne rencontre que dans les océans Indien et Pacifique nous dit Peter, n’hésitentpas à s’aventurer en eau peu profonde, au dessus des plateaux continentaux et à ras des barrières de corailou de toute autre structure immergée. Les meilleurs spots pour cette espèce sont la grande barrièreaustralienne, la barrière du Mozambique, la côte Pacifique du Panama et de plusieurs autres paysd’Amérique centrale et latine. Les marlins bleus sont eux rencontrés aussi bien dans l’Atlantique que dansl’immense Indo-Pacifique et contrairement aux noirs ne sont pas inféodés à des hauts fonds ou auvoisinage de côtes. De ce fait de nombreuses populations de ces poissons sont en plein milieu des océanshors d’atteinte des pêcheurs sportifs mais pas des longliners. Les meilleurs spots à marlins bleus,semblent être des îles ou des hauts-fonds situés loin des côtes, au milieu des océans : les Açores, Madère,les Îles du Cap Vert dans l’Atlantique, Hawaï, Tahiti dans le Pacifique.Comme ils ne sont pas plus noirs ou bleus l’un que l’autre, la meilleure façon de les différencier à coupsûr est la rigidité des nageoires pectorales qui chez le noir ne peuvent pas se replier contre corps. Lesbiologistes pensent que ces nageoires agissent un peu comme des stabilisateurs de nage et deséconomiseurs d’énergie en vitesse de croisière. A l’inverse, le bleu qui peut replier ses pectorales devientbeaucoup plus hydrodynamique aux vitesses de pointe et capable d’accélérations inconnues chez le noir.La plupart des marlins bleus ferrés sont perdus, nous dit Peter et il s’en réfère à sa propre et grandeexpérience en la matière au cours des premières minutes du combat, alors que les grands marlins noirssont plutôt cassés au cours de combats endurants. Et Peter use d’une intéressante comparaison : les bleussont les purs sangs des océans alors que les noirs en sont les percherons.

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Les deux espèces sont extrêmement opportunistes du point de vue de leur régime alimentaire et adoptenten plat du jour les espèces les plus abondantes dans leurs zones de chasse. En dehors des bonites, despetits thons, des maquereaux de grande taille (scad, thazards), des coryphènes, on a trouvé dans leurscontenus stomacaux des langoustes, des calmars, des bonefish, des dorades et même des mérous. Quandils attaquent les leurres ou les appâts, les bleus sont beaucoup plus agressifs et rapides que les noirs etsuivent rarement pendant de longues minutes avant de se décider. Peter Wright cite au contraire le cas denombreux marlins noirs qui suivent pendant plus de dix minutes avant d’attaquer. Il se souvient mêmed’un noir qui ne se décida à attaquer un poisson mort à flapper qu’après une poursuite-inspection de 45mn.Enfin qu’il soit noir ou bleu si avec de grandes mains, vous n’arrivez pas à faire le tour du pédonculecaudal d’un marlin que vous venez de capturer, il y a de grandes chances, nous dit Peter, que ce poissonpèse plus de mille livres ! Et c’est ce que nous vous souhaitons pour 2008.

THONS ROUGES GÉANTS DE NOUVELLE-ZÉLANDE

Dans la dernière lettre, nous vous parlions d’un “gisement” de bluefins (thons rouges) géants qui venaitd’être découvert au large de la côte ouest de l’île du sud de la Nouvelle Zélande. Eh bien, l’exploitationde ce gisement continue et se confirme. Il existait bien sur cette côte, depuis une trentaine d’années, unepetite pêcherie commerciale de Thunnus maccoyi (southern bluefin tuna), sous espèce de thon rougeatteignant exceptionnellement le poids de 150kg. or depuis ces dernières années, des spécimens de 250 etmême plus de 350 kg, capturés sportivement, y ont été signalés. S’agissait-il de la même espèce commecertains l’affirmaient ? Des analyses génétiques effectuées sur ces gros poissons pris durant les saisons2006 et 2007 ont infirmé cette hypothèse et il semblerait que ces gros thons soient d’authentiques Thonsrouges (Thunnus thynnus), variété Pacifique. D’où viennent et où vont ces thons géants reste un mystèreà l’heure où nous écrivons, mais des suivis de marquage par marques “pop up satellite” devraientprochainement nous éclairer sur les migrations ou divagations de ces poissons. La seule zone de frayeconnue dans le Pacifique pour les thons rouges se situe entre le Japon et les Philippines, donc très loin dela côte ouest de la Nouvelle Zélande, aussi certains biologistes penchent-ils en faveur d’une sous-population tributaire d’une autre zone, encore inconnue, de reproduction. Mais quand on connaitl’ampleur des migrations des thons rouges variété atlantique dont, certains sujets en suivant le gulfstreamn’hésitent pas à passer des côtes de Floride aux côtes norvégiennes en quelques mois, la variétépacifique, surtout avec des gros sujets de 200 à 500 kg, est-elle également capable de très longs voyages.Jusqu’à présent le suivi des marques de quelques gros poissons a montré au contraire que ces géants,traqués sur une période de six mois pour certains ne se sont pas éloignés de plus de quelques centaines demiles nautiques, des côtes néo-zélandaises. Aux dernières nouvelles, Barbara Block, la grande prêtressedu marquage et suivi par satellite, avec qui nous avons participé à des marquages en Méditerranée cet été,serait en ce moment en N Z pour tirer le mystère de cette “non migration” au clair.

Toujours est-il qu’en 2006 et 2007 plusieurs centaines de ces thons géants ont été combattues parquelques dizaines d’équipages locaux. Le poids moyen des prises s’établit autour de 250 kg, mais despoissons avoisinant les 400 kg ont été capturés et surtout des beaucoup plus gros ont été perdus. L’un deces thons géants, d’après un équipage digne de foi, aurait été combattu pendant 21 heures avant de cassernon pas la ligne de 130 lb, mais le gros émerillon Sampo. Ce poisson qui a été pendant les dernièresheures du combat au cul du bateau, mesurait, parait-il, autour de quatre mètres de long…Quand on saitqu’un thon rouge de 300 kg mesure environ 2,60 m, on peut imaginer qu’un thon de quatre mètres, mêmes’il est “maigre”, approche la tonne, voiredépasse ce poids s’il est en condition…Rappelons ici que le record IGFA du thonrouge atlantique est un poisson de 1496 lbs,soit environ 680 kg, capturé au Canada, enNouvelle Ecosse, et qu’en Méditerranée, desthons de plus d’une tonne auraient, par lepassé, été capturés dans les madraguesespagnoles ou siciliennes.

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NNOOUUVVEELLLLEESS DD EE FFRRAANNCCEE

Première Note sur la campagne de marquage électronique du thon rouge 2007

Ifremer et BGFCF Jean-Marc Fromentin (Ifremer – Sète)

En 2005, un programme européen de marquage des poissons grands pélagiques de Méditerranée et del’Atlantique Nord-Est, a été mis en place. Au sein de ce programme l’Ifremer du Centre de RechercheHalieutique de Sète, a conduit des opérations de marquage sur le thon rouge, en utilisant des marquesélectroniques pop-up archives. Ce type de marque, très onéreuse (environ 3500 US$ pièce), est en fait unordinateur miniature capable d’enregistrer les mesures de température de l’eau, de profondeur etd’intensité lumineuse (ce qui permettra d’estimer a posteriori les positions géographiques) du milieuocéanique dans lequel se trouve le poisson. La marque reste externe et est fixée sur le poisson par le biaisd’une attache ancrée dans le muscle dorsal. Après une période fixée par le scientifique, ici entre 9 et 12mois, la marque se détache automatiquement et regagne la surface. Elle émet alors aux satellites les plusproches les informations stockées qui sont récupérées par le service Argos et transmises aux scientifiques.Ces informations sont ensuite analysées pour reconstruire le comportement sur la verticale et, surtout, lesroutes migratoires de ces grands voyageurs que sont lesthons rouges.

Avec la collaboration de Daniel Lopuszanski de Carry-le-Rouet et l’aide logistique du Big Game Fishing ClubFrance, onze de ces marques ont été déployées àl’automne 2007 au large de l’embouchure du Rhône surdes thons de 30 à 40 kg (de jeunes adultes) et un thond’environ 200 kg (photo). Ce type d’opération deterrain se heurte aux difficultés classiques de toutesopérations de marquage (disponibilité du poisson aumoment des campagnes, mortalité post-marquage, etc.)auxquelles s’ajoutent des problèmes de détachementprématuré, qui sont bien connus par la communautéscientifique, sans qu’aucune explication satisfaisanten’ait pu être encore donnée.

Quelle que soient les difficultés rencontrées, le marquage électronique a apporté une mine d’informationnouvelle sur ces espèces difficiles à suivre. Ainsi, nous pouvons identifier les zones préférentielles denutrition et de reproduction et commençons à comprendre leur dynamique spatiale. Il reste encorebeaucoup à apprendre et les opérations menées par l’Ifremer visent à mieux appréhender les routesmigratoires des jeunes thons rouges en Méditerranée. Le marquage est également crucial pourl’évaluation scientifique car il représente la seule source d’information ne dépendant pas de la pêche dontles scientifiques bénéficient pour évaluer et gérer ces stocks.

Marque pop-up archive MK-10 de‘Wildlife’ utilisée pour la campagne

Thon rouge à bord après opération de marquage

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A la fin février 2008, dix des onze marques s’étaient détachées et avaient transmis les données archivéespar la marque (voir carrés noirs sur carte). Les temps de fixation sur les poissons sont très variables etvont de 11 jours à 142 jours. Une partie de ces détachements prématurés s’expliquent par la pêche ; ainsila marque ayant émis près des côtes algériennes (durée de 72 jours) a été découverte par des pêcheursrécréatifs algériens qui nous ont contactés et devraient nous envoyer la marque sous peu.

Les zones émissions restent pour la plupart dans le bassin occidental de la Méditerranée (longitude : 0°-12°E ; latitude : 35°-43°N). A côté de cette relative déception liée au détachement prématurée, nous avonseu un excellent taux de retour (dans certaines campagnes en Méditerranée, le taux de retour était inférieurà 50% alors que le nôtre sera a minima de 90%, voire 100%). Nous disposons aussi de 4 marques ayantété en mer plus de 3 mois, ce qui devrait nous apporter des informations très intéressantes sur lesmigrations des jeunes thons rouges dans le bassin occidental de la Méditerranée.

Jean-Marc Fromentin (Ifremer – Sète)

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NNOOUUVVEELLLLEESS DD EE NN OO SS MM EE MM BB RR EE SS

Avant tout nous souhaitons la bienvenue aux nouveaux membres 2008 et au« revenants ». Quelques uns nous ont contacté par mail (quel bonheur ce mail),d’autres au salon de la pêche et aussi par parrainage de « déjà » membres BGFCF,nous sommes donc très heureux d’accueillir :

Jean-Marie BROCORENS, Thierry COUDERC, Michel et Anny DUJARDIN,Thomas de TULLE de VILLEFRANCHE, Bertrand LACOTTE, Pascal et Pénélope MARCHENAY,Christel MARIE et Lucas BERARD, Jacques MONTUPET, Philippe MORIN, Christian PERROTIN,Patrick SEBILE et Caroline BILODEAU, Louis-Gaston de SEGUR et Marc WERQUIN, sans oublierles professionnels Maria -Rosa KEMLIN de ESTANCIA , Jean-Marc CHIGNARD de MOUCHESDE CHARRETTE et Yves PELISSON de SAILFISH MARLIN Cie.

Nous comptons sur vous, les nouveaux, pour nous communiquer vos « exploits halieutiques » : vos superpêches, vos bides et vos critiques pour alimenter nos lettres du BGFCF.Toujours à envoyer à [email protected]

Remerciements.Mille fois mercis à nos généreux bienfaiteurs, à Thierry HAUSER et à ceux qui désirent rester anonymes,et un grand merci aussi à tous ceux d’entre vous qui se sont acquittés, en temps et en heure, de leurcotisation 2008. Quant aux « autres », merci de décoincer votre porte-monnaie !

Cameroun.D’Anestis ARNOPOULOS.

20ème CHALLENGE DE PECHE SPORTIVE DE DOUALA ET KRIBI - CAMEROUN –du SAMEDI 17 au MARDI 20 MAI 2008

Chers Amis et Amies,

J’ai le plaisir de vous informer des dates de notre 20ème CHALLENGE DE PECHE SPORTIVE de MAI2008, ainsi que de notre programme.

Nous avons prévu :

Départ de PARIS Jeudi 15 mai 2008 par vol AIR FRANCE de 10H30Retour le Jeudi 22 mai 2008 par vol AIR FRANCE de 22H30Arrivée Paris Vendredi 23 mai

Jeudi 15 mai Soirée libre à DOUALAVendredi 16 mai Départ pour KRIBI, installation à l’Hôtel, soirée d’ouverture

Samedi 17 mai Début du CHALLENGEMardi 20 mai Fin du CHALLENGE – Retour sur KRIBI

FEU D’ARTIFICE DU 20ème ANNIVERSAIRE

Mercredi 21 mai Retour sur DOUALA – Installation à l’HôtelSoirée de Clôture et Remise des Trophées

Jeudi 22 mai Journée libreDépart sur PARIS par vol AIR FRANCE à 22H30Arrivée à PARIS/CDG le 23 mai 2008 à 6H30

PRIX du séjour, billet d’avion, et challenge compris : 2 440 eurosÀ prévoir en supplément : le visa d’entrée au Cameroun et les préacheminements des villes de province.

Inscription : Chez Philippe GOICHON, Tél.01.45.31.62.20 ou Fax.01.48.56.09.52

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VENEZ NOMBREUX. NOUS SERONS HEUREUX DE VOUS ACCUEILLIR AU CAMEROUNPOUR CE 20ème ANNIVERSAIRE.BKP. Nous avons décidé d’offrir le plateau d’argent BGFCF 2008 pour ce sympathique tournoi. Nouscomptons sur vous, Philippe GOICHON, Franck GIRAULT et Anestis ARNOPOULOS pour relâcher leplus grand nombre de marlins bleus

France, une lettre très intéressante de notre nouveau membre Christian PERROTIN, Vétérinaire.

J'ai bien reçu suite à mon adhésion récente au BGFCF, les lettres de 2007 que j'ai parcourues avec grandintérêt... aussi comme il convient d'être membre actif... je le suis !!!

En effet dans le N°85 il y a une référence au "Ver anisakis". En temps qu'ancien parasitologue je vousdonne quelques infos complémentaires qui peuvent intéresser vos lecteurs.

Cette famille de parasites des poissons comprend plusieurs centaines d'espèces.- Les poissons parasités sont des poissons carnivores.- Ces vers vivent normalement dans le tube digestif des poissons, mais lors de laphase agonique du poisson et seulement à ce moment (qui dure seulementquelques minutes) ces vers quittent le tube digestif pour aller s'enkyster dans lesfilets. C'est donc en consommant ces filets que l'homme peut s'infester.

- Par des subtilités du cycle évolutif de ces parasites, il y a un effet cumultatif dansla chaine alimentaire.- Ces vers sont assez pathogènes pour l'homme. En règle générale plusieurs personnes sont affectéessimultanément (consommation du mêmepoisson). Donc en cas de troubles digestifsviolents atteignant plusieurs personnesayant consommé du poisson cru...lesignaler au médecin, à noter que cesparasites ne sont pas uniquementtropicaux.

Donc le conseil à donner pour lesamateurs de seviche, carpaccio et sushi, etnous sommes nombreux lors d'une sortieen mer à apprécier l'une de nos prises, estd'éviscérer les poissons dès leur montéeà bord, les parasites n'ont ainsi pas letemps de passer du tube digestif auxmuscles. Par ailleurs la plupart desanisakidés sont détruits par la cuisson et lacongélation... mais pas tous.

Ceci dit ça n'est pas "anisakis" qui nousempêchera de pêcher, ni d'apprécier uncarpaccio de carpe rouge !!!!...puisse-t-onaussi dans l'avenir avoir encore la chancede goûter un peu de thon rouge.

Amicalement.Dr C.PERROTIN Vétérinaire.

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Guadeloupe, LANDROVER FISHING FESTIVAL du 20 oct. au 03 nov. 2007.Par Barbara KJESSLER PROT.

Comme je vous l’ai indiqué dans ladernière lettre, le Guadeloupe Fishing Cluba organisé un tournoi superbe. Le président,Jean-Marie ROSEMOND et son équipe, ont super bien mis au point cette deuxième édition. Cette fois-cije n’ai pas pêché, j’y étais uniquement en tant que journaliste-photographe pour Voyages de Pêche,édition avril/mai 2008, représentante IGFA et, bien sûr, vice-présidente BGFCF. Franchement j’auraispréféré y aller pour pêcher, mais je me suis bien amusée tout de même et j’espère y retourner en 2008mais cette fois comme participante.

Bon, nous n’avons (ils n’ont) pas eu de chance, le tournoi a juste commencé en même temps qu’unequeue de cyclone avec des vagues énormes de 3 à 5 mètres, beaucoup de vent et un ciel plombé denuages. Plusieurs bateaux n’ont pas pu participer car ils ne pouvaient pas arriver à Pointe-à-Pitre en raisonde l’état de la mer. Dommage.

Sur 3 jours de pêche il n’y a eu que 6 marlins bleus relâchés etplusieurs hook up, mais avec un tel mauvais temps c’est déjà untrès bel exploit ! Malheureusement personne n’a gagné le

nouveau FREELANDER 2, prix spécial LANDROVER, qui nous narguait tous les jours à la marina, maisça n’est que partie remise. Pour le gagner il fallait battre l’actuel record de Guadeloupe et remonter unmarlin bleu de plus de 409 lb. J’ai eu le plaisir de remettre le plateau d’argent BGFCF à l’équipe duHOOK UP pour 3 marlins relâchés.

Pour leur prochaine édition, en Novembre 2008, il faut sérieusement penser à faire une équipe BGFCF, etpourquoi pas deux ! La Guadeloupe, c’est très sympa, surtout en hiver chez nous. L’accueil est top, lamer, en principe, belle (sauf exception !) et tout est parfaitement organisé et, détail non négligeable, les ti’punchs sont exquis. Et puis, surtout, au cours de mes six précédents séjours j’ai toujours eu des marlins.

Contact. Jean-Marie ROSEMOND [email protected]

P.S. J’ai découvert une nouvelle ligne aérienne pour les Caraïbes, facile à mémoriser, Air Caraïbes, qui nefait pas la grève pendant 15 jours en pleines vacances scolaires. C’est vrai, je ne suis plus scolarisée maisc’est tellement triste de voir toutes ces familles avec enfants bloquées à l’aéroport.

Côte d’Ivoire, Abidjan.Mail de Christian BENAZETH

RESULTATS DES DEUX DERNIERS MOIS DE PECHE du 20 octobre au 10 décembre 2007.

Très bonne période de pêche avec un passage de gros poissons au début novembre, nous avons cassé untrès gros poisson au lignage après 4 h 30 de combat estimé à plus de 1000 lbs, quelques jours après nousen avons gaffé un de 825 lbs, c’est le seul qui sera tué pendant cette période, tous les autres ont étérelâchés dont un estimé à 900 lbs.

Au jig de bons résultats avec les sérioles et les courbines, mais aussi des casses sur des poissons très grosqu’il est difficile de décoller du fond, de 80 à 125 m.Les postes de jig se trouvant sur la route des plates formes où nous pêchons le marlin, si la mer et lecourant sont bons, nous commençons la journée par une petite heure de jig comme mise en forme. Autourdes plates formes il y a toujours autant de thons, mais il arrive qu’ils ne soient pas très mordeurs et ils’avère difficile de faire des appâts. Heureusement les prises de marlins s’effectuent autant aux teasersqu’au vif et on peut alterner les modes de pêche.Les wahoos, les coryphènes et les rainbow sont toujours aussi nombreux il suffit de pêcher avec des petitsleurres ou des rapalas pour s’en apercevoir.

Nous avons pêché 25 jours et nous avons eu 35 touches de marlin (16 marqués /relâchés, 3 cassés et ungaffé de 375 kg /825 lbs)

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Nous avons pris 32 sérioles, 3 courbines, 32 wahoos, 12 coryphènes et pas mal de thons dont une dizainede plus de 15 kg.

Actuellement l’Harmattan est arrivé (vent du nord chargé de poussière qui vient du désert) la mer est trèsagréable, complètement plate, les journées sont chaudes et la température de l’eau est, en ce moment, de31°.Nous allons laisser les poissons passer de bonnes fêtes de fin d’année et nous les retrouverons fin janvierpour une nouvelle période de 4 mois.Contacter Christian BENAZETH - e-mail : [email protected]

Panama, Pedasi Panafishing Adventure, Mars 2008Un compte rendu de Rachid AOUINA

Je reviens de Pedasi Panafishing Adventure au Panama. C’est une superbe destination aussi bien pour lapêche que pour des vacances, les lodges sont supers et Pascal Artieda est un garçon absolument charmant.

Au Panama Pedasi les gens sont très sympas, les paysages sont magnifiques et la restauration de grandequalité. Pour la pêche au lancer Pascal possède un spot terrible et la traîne est aussi excellente. J’ai faitcinq sorties de pêche où j’ai été démonté par de gros coq (roosterfish) de 40 à 50 kg, des grosses carpesrouges, des dorades coryphène, une dizaine de carangues et en prime trois sortes de variétés de sailfish.J’ai réservé les deux derniers jours pour la traîne au marlin et j’ai fait, en stand up, un marlin bleu de 380kg, avec une canne et moulinet de 50 livres, et je suis super content, encore plus content que pour marlinbleu de 400 kg que j’avais pris au Cap-Vert en 130 livres et assis.

Nous voulions tagger ce marlin, mais malheureusement il est mort à la fin du combat, nous avons doncdécidé de le ramener sur la plage pour le peser et prendre quelques belles photos. Tous les gens desalentours sont venus l’admirer, ils n’avaient jamais vu un aussi gros poisson, il y avait beaucoup demonde y compris la police et les journalistes. Tout le monde s’est bien amusé, ça a été l’attraction duvillage !

Pascal qui pêche au lancer va maintenant se mettre à la traîne, car c’est un super spot à marlin. J’ai vu deschasses en pagaille et ça m’a vraiment étonné car même au Mexique, à Puerto Valarta, je n’en avaisjamais vu autant.

Pascal possède 4 bateaux, dont un équipé pour le marlin, avec des tuna tubes pour les vifs, c’estprimordial là-bas pour pêcher le marlin à la bonite vivante que nous prenons au large avec un petit leurrede traîne, il y a énormément de bonites rayées. C’est le seul centre de pêche à Pedasi et le deuxième, auPanama, après Tropic Star Lodge, et c’est un endroit très prometteur.

NB de Barbara. Pascal ARTIEDA, ancien membre BGFCF dont nous attendons sous peu la ré-adhésion2008, a eu autrefois un campement sur le Lake NASSER, en Egypte, pour essentiellement pêcher laperche du Nil, puis, au Maroc, pour le marlin blanc et ensuite nous l’avons perdu de vue, et finalement lerevoilà…Mail: [email protected]

St-Martin et la Martinique.De notre nouveau membre, mais pas inconnu des pêcheurs des Caraïbes, Bertrand LACOTTE.

Je vous recommande de lire ce message attentivement ainsi que soncommentaire à la fin. (BKP.)

Je pêche au gros depuis 1994 et j’ai découvert ce sport par Yves PELISSONen Martinique. J’étais auparavant plutôt chasseur de gros gibier en Afrique etdepuis mon installation en 1992 dans les Caraïbes, je me suis mis à pêcher.Tout d’abord propriétaire d’une cigarette, j’ai ensuite acheté un Bertram 33puis un Davis 47 pour réaliser ma nouvelle passion. Ce Davis 47 estLIMITED EDITION.En 2002, j’ai racheté l’activité de charter de pêche que dirigeait Yves

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PELISSON à la Martinique, Yves est devenu le skipper de LIMITED EDITION et nous travaillonsensemble avec succès depuis janvier 2002 au sein de LA SAILFISH MARLIN CIE.Depuis plus de 10 ans, nous parcourons, Yves et moi, la Caraïbes et nous avons gagné la plupart destournois de pêche entre Grenade et St Martin.Toute l’expérience acquise au cours de ces différentes compétitions m’a poussé à franchir le pas et àdevenir organisateur de tournoi de pêche et c’est ainsi que THE FISHING EVENT est né en mai 2006 àAntigua. Ce tournoi est devenu, pour sa 3ème édition, le plus important tournoi de pêche au gros de laCaraïbes en terme de « cash prize » puisque nous offrons plus de 100.000 US$ à nos participants.

Constant GUIGO m’avait fait l’honneur de venir pour la première édition de ce tournoi avec monsieurVIELLARD et le BGFCF m’avait offert un plateau d’argent comme prix pour le bateau ayant relâché leplus grand nombre de poissons.

THE FISHING EVENT 2007, qui était devenu une compétition plus importante, était basé à Saint-Martin et notre invité d’honneur était Peter WRIGHT.

Le Fishing Event 2008, qui est la 3ème édition, aura toujours lieu à Saint Martin et Peter WRIGHT en esttoujours l’invité vedette. La compétition a pris de l’ampleur et nous attendons cette année environ 30bateaux qui viennent des USA et de toute la Caraïbes. Ce tournoi se déroulera du 1e au 08 juin 2008.Toutes les informations sont disponibles sur le site du Fishing Event - www.the-fishing-event.com

Cette année, il y aura 3 compétitions différentes organisées ausein du Fishing Event avec notamment le The Fishing Event ShootOut, le The Fishing Event Master et le The Fishing Event Classic.Le The Fishing Event Master est sans doute la plus difficile avecl’interdiction pour les bateaux d’avancer ou de faire des back-uppendant le combat (bateau arrêté).

Le TFE Master et le TFE Classic seront filmés pour unprogramme TV appelé World Class Sport Fishing Show diffusésur les USA.

Tous mes amis du BGFCF sont bien entendu invités à participerau Fishing Event et je reste à leur entière disposition pour essayerde leur trouver un bateau s’ils le désirent.

Contacter Bertrand LACOTTE, Sailfish Marlin Cie, Boulevard Allègre, Port du Marin 97290 LEMARIN, Martinique Tél : 0696.43 79 00 Email : [email protected].

NB. de Barbara. J’ai pêché plus de cinq ans à St Martin, deux fois avec une équipe de filles et ensuite jeme suis lancée, à fond, avec Philippe GOICHON. Nous avons gagné trois fois de suite et la quatrièmefois, nous n’avons eu que la deuxième place, il nous manquait juste 500 gr à la pesée totale ! A chacun denos séjours, nous avons eu, en 4 jours de pêche, 8 marlins bleus dont 2 pesés, plus un très grand nombrede vraies touches et pas mal de « beaux » décrochés aussi. A l’époque, il y avait aussi des « moneyprize », mais rien à avoir avec 100.000 US$ offerts cette année…. Alors on part quand ??? Des tournoiscomme ça on en trouve plus chez nous, reste encore, peut être, les Etats-Unis ou le Mexique.

DERNIERE MINUTE ; CA Y EST c’est décidé, je pars pêcher à St - Martin, je ne suis pas tropintéressée par le prix, quoi que… 100.000 US$ ce n’est pas mal…………… Je rigole, j’aime bien pêcherles gardons aussi, mais comme coéquipier j’ai PETER WRIGHT donc je ne peux pas résister à une telletentation. La rêve de voir Peter WRIGHT en action de pêche, c’est le super star américain de pêche etécrivain pour, entre autres, Marlin Magazine, oh là là……. Je vous écrirai mes nouvelles plus tard.Et, pour finir, je vous transmets l’appel de Bertrand à nos fournisseurs d’articles de pêche, au cas où…

URGENT. SVP indiquez-moi un contact, quelqu’un qui pourrait me donner, comme sponsor pourles participants du TFE Master, du fil en 80 livres. Contacter [email protected] louer Limited Edition à la Martinique.Contacter Yves PELISSON - [email protected]

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Guyane, Rivière Sinnamary, Février 2008Par notre « recordman » Gérard CITTADINI.

Après un premier séjour idyllique et une météo complaisante qui avait permis des niveaux d’eaufavorables, j’ai connu cette année, à la même période fin février, des précipitations anormales pour lasaison qui m’ont fait connaître un autre aspect de la rivière Sinnamary.

Arrivés au carbet flottant de l’organisation Guyane Amazonie Pêche, le cœur n’y est pas. Durant lestrois heures de navigation qui séparent l’embarcadère du barrage de Petit Saut à notre camp de pêche,nous avons pu constater la hauteur inhabituelle des eaux, et sa couleur de crue qui ne faisait qu’amplifierau fur et à mesure de notre remontée sur la rivière.

Nos guides, Dominique et François, restent pourtant optimistes et attendent le lendemain matin pournous le démontrer. Pour cette première journée, nous remontons la rivière en direction du Saut TakariTanté et là, nous allons sortir, décrocher ou casser de beaux poissons. Je prendrai d’entrée un aimara de11kg100 au popper, mes compagnons, Philippe et Stéphane, feront de même sur des leurres différents.Quelques poissons décrochés et casses pour l’équipe, de gros poissons qui « s’appuient » sur un courantviolent et qui font chanter nos bobines de moulinets.

Finalement ce niveau d’eau n’empêche nullement les poissons de mordre, mais bon nombre de postesimmergés rendent difficile la localisation des aimaras, et réduisent notre secteur de pêche. Durant cettesemaine, vu l’état des eaux, nous n’avons pas eu d’autre alternative que de surpêcher les quelquessecteurs qui n’étaient pas inondés, les dérives sur la rivière étaient rendues difficiles par la vitesse ducourant qui empêchait la prospection correcte des quelques postes qui s’offraient à nous.

Cette semaine restera néanmoins pour moi très enrichissante, malgré notre score modeste d’un peu plusde 30 poissons, sortis et, bien entendu, relâchés, pour nous trois.

Nous avons eu beaucoup d’attaques sans suite, et en moyenne de beaux poissons, 11kg100, 10kg350 et10kg pour mes trois plus belles prises, bien sûr tous pêchés aux leurres, comme à l’accoutumée, mais envariant leurres et maniements pour s’adapter aux conditions de pêche.

Les deux derniers jours, nous sommes allés pêcher le baby tarpon dans les marais de Kaw, histoire devider nos boites à leurres déjà bien allégées par les aimaras...Les quelques poissons nageurs, qui convenaient à merveille, ont fait la journée, suite au choix d’uneligne un peu trop fine, de belles émotions, hameçons redressés et casse au menu.... J’en étais déjàconvaincu et je le répète, la Guyane est une destination séduisante, facile et vraiment abordable. Qu’elleque soit votre condition physique et votre niveau de pêcheur, vous y trouverez un programme adapté àvos aptitudes, Dominique et François ne ménagent pas leurs efforts pour la réussite des programmesqu’ils proposent. Je ne peux sincèrement que vous encourager à vivre cette aventure et pour ma part jesuis impatient d’y retourner.Si ce programme de pêche, hors du commun, vous séduit, n’hésitez pas à vous renseigner auprès deDominique THOR, Tél. /Fax : 05 94 28 06 61 - [email protected]

Estancia de la chasse et pêche en Amérique Latine.De notre nouveau membre, Maria Rosa KEMLIN.

Estancia, c’est l’intégration de la passion de la chasse et de la pêcheen Amérique Latine.

Crée en 1998 par Maria Rosa KEMLIN, l’agence a employé saprofonde connaissance de la culture, des traditions et des coutumesdes pays sud américains et caribéens pour nous amener au cœurd’un extraordinaire potentiel halieutique et cynégétique.En 2004, l’agence Estancia était en première ligne pour la réouverture au tourisme européen de LasSalinas, dans le parc naturel cubain Zapata.L’agence a également eu un rôle important dans l’ouverture à la pêche sportive du sud de l’île de lajeunesse et de l’archipel cubain des Canarreos.

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Aujourd’hui l’agence organise la pêche à la mouche au Chili, Argentine, Cuba et au Caraïbe Mexicain.

Ses produits phares sont Las Salinas, où elle est capable de proposer un séjour de 6 jours complets depêche pour 1800€, hors avion, ainsi que le Chili, où elle offre une organisation impeccable pour la pêchedes salmonidés, dans des régions peu connues et peu exploitées, et où se cache un important potentiel.Estancia est également connue pour mener une politique d’équilibre et de pérennité entre l’activitéhumaine et les ressources naturelles qu’elle exploite.

Dans le domaine de la pêche, Estancia s’est restreint à la pratique de la pêche à la mouche. L’équipe estplus à l’aise devant les truites, saumons, tarpons, bones et autres espèces d’eau peu profonde, bien qu’ellesoit très bien implantée dans les territoires riches en gros poissons, comme la côte pacifique du Chili.

Estancia France - 7/9 rue des Deux Portes – 78000 Versailles. Tél.01.39.20.04.18 [email protected] – www.estancia.fr

Lodge les Dauphins, Guinée Bissau.De Gaëtan HERVE, guide de pêche.

Durant ces derniers mois nous avons pu enregistrer un grand nombre de pêcheurs heureux. Tant auxpoppers qu’aux poissons nageurs les carangues ont fait plier du carbone, mus par la volonté d’élargir noszones de pêches, les bateaux ont été envoyés d’est en ouest et du nord au sud pour couvrir un maximumde zones et répondre à la demande des pêcheurs qui, souvent des habitués, ont cependant découvert denouveaux secteurs !

D’autre part la décision d’équiper les bateaux de sondeurs s’est révélée payante, les résultats en dandinantsur les otolites et carangues ont été au dessus de nos espérances !Comme toujours nous avons varié les approches et les techniques, la calée reste une valeur sûre auxBijagos et quel plaisir de sortir un gros cobia qui s’annonce toujours par un premier rush du tonnerre.

Si à cela on ajoute une météo clémente, il est aisé de comprendre le plaisir de nos clients.

Cotés gros poissons, les tarpons ont été discrets et leur activité tellement ponctuelle que le temps dédié àleur traque fut quasi nul, si le fretin rentre, nous sortirons les cannes. En revanche côté requin des tigres etdes bouledogues ont été capturés, il s’agit de poissons de 250 à 350 kg en moyenne, avec un gros tigreestimé à plus de 700 kg.

Pour conclure, il s’avère que les nuits consacrées aux bivouacs et au surf-castingplaisent toujours autant, de bonnes soirées et de beaux poissons. Entre les carpes etles barracudas, nous avons pu nous réjouir de la capture d’un raie guitare de plus de30 kg qui, automatiquement après la photo syndicale, ont retrouvé leur élément.

Pour informations mail Jean-Marc GRANDVIERGNE [email protected]

GUYANE, MontsineryLettre de Paul GOLOMER,

Paul GOLOMER nous annonce qu’’il a installé un studio pour des pêcheurs, ou des vacanciers. Ilorganise, au choix, des promenades ou des parties de pêche en rivière ou en mer.Tél.694.915.369 ou Guyane Yes ! www.guyanesyes.free.fr et contacter Paul 0694.418.168

Africa Queen, Guinée Bissau.Mail de Gildas RICHARDEAU.

Je suis arrivé, le 17 Mars 2008, en Guinée Bissau où je suis allé prospecter avecGérard CHARLES, associé de Denis KERNEIS, et Bertrand VACHETTE. Noussommes restés dix jours à la recherche des poissons, dans les Bijagos, en préparationde la saison, de Novembre 2008 à Avril 2009, pour l’Africa Queen.

N.B. de Barbara – Si un voyage de pêche, ou de loisir, sur l’Africa Queen cet hiver,

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vous intéresse, contactez-moi, ou Vava. Nous avons très envie de réunir un groupe de membres du club etde réserver l’Africa Queen, dates à retenir du 31 octobre au 7 novembre 2008. Denis KERNEIS nousprépare ses tarifs.

Site Webb: africa-queen.comSénégal, Saly, Hôtel Espadon Club.Un coup de téléphone de Denis KERNEIS.

A cette époque, notre saison de pêche n’a pas encore commencé mais ça ne va pas tarder !Contacter Denis KERNEIS [email protected] - www.espadonhotel.com

Sénégal.

Bertrand VACHETTE, guide de pêche et skipper au Sénégal, ne travaille plus au Lamentin Beach Hotelde Saly. Il a crée sa propre unité de pêche avec son bateau THEO, ses coordonnés sont les suivantes :SPORTFISHING SENEGAL. Bertrand VACHETTE,Tél. ; Sénégal 00.221.77.638.70.68. - Tél. France 00.33.(0)[email protected]

Rodrigues, Rodfishing Club, Mars 2008De Barbara KJESSLER PROT

Pourquoi je n’ai pas eu un record du monde de thon à dents de chien, sur 30 lb, c’estfacile, il manquait quelques kilos à mon « doggie » !

Le RODFISHING CLUB détient déjà trois records du monde : un marlin bleu de1.238 lb, pêché en stand up sur 80 lb, un thon à dents de chien de 104 kg 500 en jiget une carpe rouge de 13 kg 500 à la coulée, en dérive. Bon, je n’ai pas eu de record,les « doggies » doivent savoir que je préfère les attraper, les câliner et … lesrelâcher, quoi que….. Mais je me suis régalée avec la plus superbe multipêche possible : des thons à dentsde chien de 20 à 50 kg, des thons jaunes de 10 à 30 kg, des caranges de 20 à 35 kg, des mérous de 20 kget plus, des requins 2 à 100 kg et des poissons de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel !

La mer était « comme-ci, comme-ça » houleuse pour certains pêcheurs et tout à fait normal pour d’autres(moi). Nous sommes allés sur le fameux Banc Est en compagnie de notre nouveau membre MarcWERQUIN et de son ami Pascal. Eux ils ont jiggés comme des fous et je confirme que c’est vraiment unsport de « mec ». Pour mon compte j’ai tenu une heure, c’est vraiment épuisant, et j’ai préféré continuer àla dérive. Une idée très « payante », car les garçons jiggaient à 40/60 mètres de profondeur, en excitantles poissons, et moi j’ai profité de leurs efforts pour pêcher sans me fatiguer. Pour être tout à fait honnête,ils ont pris plus de poissons en jig que moi à la dérive, mais moi, je n’ai pas eu mal ni aux bras, ni au dos.Le Banc d’Est mérite vraiment sa renommée, il y a de quoi faire…Ce compte-rendu est un peu court, mais plusieurs d’entre vous connaissent déjà le savoir-faire de YannCOLAS et ses exploits à la pêche et vous pourrez lire prochainement, dans Voyages de Pêche, mon récitdétaillé sur Rodrigues.

Contacter Yann COLAS Rodfishing Club e-mail: [email protected]

Rodrigues, Bluewater Fishing Club.Chez Pascal et Jacqueline OUCHARD.

Pendant mon séjour à Rodrigues, j’ai également passé un peu de temps avec Pascal et Jacqueline.Malheureusement je n’ai pas pu monter sur leur bateau, le « WHYNOT », pour la simple raison qu’il était en pêche avec des clients,mais je les ai vus chaque jour, arriver à la marina avec des bellesprises aussi. Pour moi ce n’est que partie remise.

Contacter. Pascal et Jacqueline OUCHARD.Bluewater Fishing - e-mail : [email protected]

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La Réunion, St Gilles les Bains.Mail d’Olivier HEREDIA de REUNION BLACK MARLIN, fin mars 08.Nous avons eu une saison médiocre, les thons ont été pratiquement absents et les marlins bleu juste parpetits passages éphémères, mais je tiens à féliciter Hugues FERRAND pour la prise exceptionnelle d'unecarangue ignobilis de 43,5 kg, en 30 livres, record de France en cours d'homologation.

Notre club, le Réunion Black Marlin, a organisé à St Gilles en janvier 2008, la CoupeHyundai de la Réunion. Il y avait 16 bateaux en compétition sur une durée de 3 jours.Les prises n'étaient pas vraiment au rendez-vous, seulement une dizaine de marlins, leplus gros de110 kg. Le premier bateau a été Skanibal avec un équipage demétropolitains et Stéphane GOUY, notre secrétaire, comme skipper.

Mais le soir et à la remise des prix, il y a eu une ambiance du tonnerre qui nous a fait revivre nosmoments passés en mer. Les lots étaient de toute première qualité pour tous les participants, grand merci àHyundai. D'après les pêcheurs, il ne faut rien changer et surtout conserver cette ambiance de convivialitépour l'année prochaine. Nous tenons le pari. Si des membres du BGFCF sont intéressés, n'hésitez pas àme contacter.

La saison hivernale approche avec une multitude de poissons fourrage, espérons que l’hiver neressemblera pas à cet été ! Je remarque, à ce sujet, que depuis quelques années, je pêche mieux en hiverqu'en été, si d'autres personnes pouvaient me donner leur avis j'en serais très heureux et suite à cecourrier je vais téléphoner à mon cousin Yann COLAS pour lui confirmer ma venue à Rodrigues enOctobre. Contacter : [email protected]

Tournoi de Barbade (du 15 au 19 Mars 2008).Mail d’Yves PELISSON.

35 bateaux au total, venus de la Martinique (5), Trinidad & Tobago (3), Ste Lucie (1) etGrenade (1), le reste de la flotte étant de Barbade.

Une organisation "au top", un accueil super de la part des Barbadiens et toujoursbeaucoup d'actions tant sur les dorades et les wahoos que sur les marlins.Beaucoup de petits marlins bleus même si le record de Barbade (505 lbs) est tombé : lebateau barbadien "CHALLENGE" skippé par Franck Armstrong, a embarqué le second jour de pêche unBlue Marlin de 507 lbs, cassant l'actuel record, datant de 1977... de 2 lbs !...Ce même jour, un autre bateau barbadien "OCEAN PEARL" skippé par Brian Mannings a ramené unBlue Marlin de 456 lbs. Ce furent les deux seuls poissons pêchés, tous les autres furent relâchés

Tournoi de Tobago (du 02 au 05 Avril 2008).Toujours par Yves PELISSON

Un seul bateau représenté la Martinique lors de cette manifestation : "BLACK PEARL"skippé par Max Chalono.Il m'a expliqué que lors du second jour, un bateau de 33' (style Pursuit) aurait embarquéun Blue Marlin de 890 lbs !... Un magnifique poisson....A côté de cela, les conditions de mer étaient très dures, au point de changer tous lesbateaux de mouillage au retour du 1er jour de pêche, ce qui aurait posé pas mal deproblème à l’organisation : La pesée étant dans une baie, les bateaux dans une autre !...C'est tout ce que j'en sais.Contacter Yves PELISSON à la Martinique [email protected] et visiter sans faute son site webqui fais rêver (BKP) www.sailfish-marlin.com

Rodrigues, Rodfishing Club.Mail d’Alain COLAS de dernière minute.Janvier, Février et Mars sont habituellement des mois de haute saison... cyclonique pourrions nous rajouter.Curieusement les grosses chaleurs n’étaient pas aux rendez vous, la température de l’eau n’a jamais dépassé 27,2°

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avec une moindre activité en pélagiques que l’an passé... En revanche les autres poissons, GT, thons à dents dechiens, job fish, carpes rouges etc... étaient globalement plus nombreux et plus gros .Ceci compensant cela.Nous espérons afficher bientôt notre prochain slogan publicitaire :ROD FISHING CLUB 3 types de pêche = 3 records du monde...Après celui du marlin bleu de 561.5kg sur 80 lbs par Stéphan KREUPL le 30/01/07, du thon à dents de chien de104.5 kg en jigging sur 130 lbs par Christian Mercier le 25/10/07 qui vient d’être homologué par l’IGFA commenouveau record du monde All Tackle. DERNIERE MINUTE le 3° record du monde pour Rod Fishing Club et le1er pour Jean Jacques Ohayon pour un red two snapper de 13.5 kg, catégorie all tackel fait à Rodrigues le 24décembre 2007 vient d’être homologué par l’IGFA....BRAVO Jean JACQUES OHAYON !

Retour en décembre 2007 : Jean Jacques Ohayon est bien connu sur la scène halieutiqueinternationale : représentant IGFA Israël, ex guide de pêche au Kenya, Président de la IsraëlSportfishing Association, créateur et animateur du Froggy's sur Deepjigging, conseiller enmatière de pêche sportive auprès du ministère des pêcheries en Israël etc...JJ ou Sailfish pour lesformistes est venu pêcher avec Yann du 19 au 24 Décembre 2007.Faute d’un record en jigging...Yann organise sa dernière journée de pêche avec pour objectif battre le record du monde AllTackle sur Lutjanus Bohar qui est détenu avec 12.5 kg depuis le 9 août 1990 par Ms Fujiko

Shimazaki à Ogasawara Island au Japon.

Préparation technique de la dérive à l’appât pour le Lutjanus Bohar : faire le plus simple possible ! Une ligne de 50lbs, une double ligne de 2 m, un émerillon à bille, un bas de ligne en 130 lbs de 2 m, un hameçon circle hook VMC10/0, et une darne de bonite.Le spot : sur un fond rocheux à 50 m de profondeur, le 24 Décembre 2007 A 10 h la ligne est lâchée par 30 m defonds ...30 secondes d’attente... ‘’ Gros combat “ d’une durée de...5 minutes. Le premier est le bon ! Les autresdérives ne donneront pas plus gros. Ce n’est pas beau Jean Jacques ? A12 h nous sommes de retour et la balancehomologuée indique 13.5 kg... Bravo Jean Jacques, rapide, efficace ! Le Père Noël était passé par là !Un skipper américain (dont nous avons perdu le nom) précisait que la chance est le moment précis où lapréparation rencontre l’opportunité.Mi janvier 2008 après l’espadon, et un gros black l’an passé, l’équipe des Costauds du club de Hyères DanielBodin, Raphaël Cleyet Mollard, Gérard Crossetti et Alain Grand clôturent en fanfare leur séjour déjà bien sympa enfaisant pour leur dernière journée un grand slam (un marlin noir, un bleu et deux voiliers).Claude Porte, un abonné des thons à dents de chien catégorie 64 – 66 kg, ... a récidivé pour la énième fois. Il atesté à nouveau le jigging en grande profondeur avec un doggy de 20 kg fait à 275 m, un thon jaune à 220m, unebonite à 175m, plus bien sûr, un nombre de sacréchiens jusqu'à 9 kg et mérous etc. Il faut déjà près de 5 mn pourqu’un jig de 600 gr atteigne le fond ...! Il vaut mieux être en bonne condition physique pour la remontée !...

En mars nous avons reçu la visite de nos amis Barbara Prot et Bernard Dufour. Nous souhaitions que Barbara tenteun, voire 2 records en TDC (57.5 kg sur 50 lbs et 46.5 kg en 30 lbs).Barbara a bien fait un joli 49.5 kg ...sur 50 etnon sur 30. Partie remise n’est ce pas !Toujours en mars, de gros poissons comme une GT de 57.5 kg prise par un groupe de 4 copains, 3 Irlandais et unHollandais. Ils ont été récompensés de leur réservation faite 10 mois avant, notamment par deux doggy de 86 (lerecord du monde actuel est à 88 kg en 80 lbs et 77 kg ainsi qu’un requin balestrine de 145 kg qui se sont laissétenter par de belles bonites.

Les marlins sont restés cachés cette saison (même si nous les avons moins cherchés) avec une trentaine de poissonscapturés et relâchés pour la plupart d’entre eux, ainsi qu’une bonne vingtaine de voilier et 3 lanciersAu total, plus de 25 doggies dépassent les 45 kg depuis le début de saison, dont 15 de plus de 60 kg. Quelquesautres beaux spécimens de GT (41, 38.5, 38,) viennent compléter le tableau et un grand nombre compris entre 18 et33 kg.Nos derniers clients quittent Rodrigues fin Juin. Reprise le 01 Octobre. Il reste encore des disponibilités pour2008-2009.

Recherche deux compagnons de pêche.Je souhaite partir au CAP-VERT, à Mindelo, sur le bateau de Didier JEANNE, pêcher le marlin, le thon jaune avecégalement possibilité de pêcher au Jigging (Didier a découvert des roches vierges)Je cherche 2 compagnons pour la dernière semaine de Juillet et la première semaine d’Aout.Bateau : 700 €la journée à 750 €selon le bateau. Hotel appartenant à Didier situé à 5mn du port, prix de lachambre en single35 €et en double 45 €, repas 12 €.Compris le matériel et les leurres, ce qui n’exclut pas d’amenerle sien ! Possibilité de pêcher 2 jours de suite et prendre un jour de repos entre chaque. A confirmer : un nouvelaéroport sera ouvert bientôt à Mindelo à l’International.Amicalement, Jean-Pierre LAPORTE - Port : 06.14.36.76.08 - Email : [email protected]

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SAILFISH OU PETITS MARLINS A LA MOUCHE, CE N'EST PAS SI DIFFICILE !

Prendre à la mouche un grand poisson à rostre est une expérience inoubliable. Etcontrairement à ce que pensent beaucoup de moucheurs d'eau douce, il n'est nul besoind'être milliardaire et champion de la double traction pour y réussir.

Dans le sillage des hélices, à environ une trentaine de mètres de l'arrière du bateau, un petit rostre vient de crever lasurface derrière l'appât de gauche. Le skipper qui l'a vu en même temps que vous, donne des ordres brefs. Un desmarins rentre à toute allure la chaîne des teasers, puis l'appât de droite, tandis que l'autre matelot s'est saisi de lacanne de gauche et entreprend de rapprocher l'appât, derrière lequel, le rostre rageur s'escrime toujours. Le ballyhooramené à grands tours de manivelle, ricoche sur la surface des vagues et l'espadon voilier ne comprend paspourquoi, malgré une bonne demi-douzaine de coups portés d'estoc ou de taille, il continue de lui échapper. Ilaccélère sa nage et frappe de plus belle, sans autre résultat, que de se rapprocher de plus en plus de la plage arrièredu bateau, où vous avez eu tout le temps de vous préparer. Le skipper qui juge que tout se passe comme prévu, metalors ses moteurs au point mort. C'est le signal qu'attendait le matelot pour brusquement arracher l'appât de devantle nez de l'espadon. C'est à vous maintenant de lancer rapidement votre gros plumeau, dans la zone où il y a encorequelques secondes, le ballyhoo ricochait. Frustré d'avoir vu son repas lui échapper, l'espadon va normalement seruer sur votre imitation de plumes et de tinsels, pour l'engamer. Surtout ne ferrez pas trop vite ! Essayez decontrôler vos réactions. Attendez que le poisson qui vient de prendre dans son bec votre gros plumeau, se retourneet s'éloigne de vous, avant de ferrer. Ensuite, tout ira très vite. Si la pointe de l'hameçon trouve une prise solide,dans un grand éclaboussement d'écume, la fête pourra commencer.Faire mordre un espadon voilier ou tout autre poisson à rostre (marlin rayé, marlin blanc, petit marlin noir ou bleu)à la mouche n'est donc pas si difficile que cela, en tous cas beaucoup plus facile que ferrer en nymphe à vue un belombre ou une zébrée de la Loue ou du Doubs. Il suffit en fait, de pouvoir lancer un gros plumeau à sept ou huitmètres, distance à laquelle un équipage entraîné, va raisonnablement amener deux sailfish sur trois qui auront"levé" derrière les teasers. Et contrairement à la pêche de la truite ou de l'ombre, il n'est pas nécessaire ici de poseravec précision et de contrôler à quelques centimètres près, la dérive et la profondeur de la nymphe. Même si vousavez raté votre lancer, et que votre gros plumeau tombe à quatre ou cinq mètres du point visé, il y a neuf chancessur dix, dès que vous allez l'animer, que l'espadon le repère et se jette sur lui, comme une truite de bassine sur ungranulé. Pour ce qui est ensuite, de la bagarre, les choses sont en général un peu plus longues et plus mouvementéesqu'en rivière, mais n'est-ce pas ce pourquoi, justement, nous pêchons à la mouche les grands poissons marins.En dehors de la technique et du matériel (voir encadré) d'autres conditions doivent néanmoins pouvoir être réuniespour réussir à cette pêche. Il faut tout d'abord bien choisir votre destination où l'espèce que vous recherchez doitêtre présente en densité suffisante pour que vous ayez lapossibilité de présenter vos mouches au plus grand nombrede poissons possibles. Pour l'espadon voilier, le Costa Rica,le Guatemala, mais également le Sénégal, sont des valeurssûres. Pour le marlin rayé : le Mexique ou la NouvelleZélande, pour les petits marlins noirs, l'intérieur de lagrande barrière de corail en Australie, pour le marlin blanc,le Maroc ou le Venezuela et pour le marlin bleu laRépublique Dominicaine à Casa de Campo (dont nousparlions dans notre dernière lettre)... Il faut également quela saison et l'état de la mer se prêtent à la pêche à lamouche, c'est-à-dire permettent de se tenir debout à l'arrièredu bateau pour pouvoir lancer une mouche.

Technique et stratégie :Avant toute chose, je crois qu'en accord avec le skipper etl'équipage, il faut décider dès le départ, si les conditions s'yprêtent, de pêcher à la mouche et à rien d'autre. A partir dece moment là, il faut rentrer les cannes de traîne classiqueset rabattre un des tangons. Celui de bâbord, si vous êtesdroitier, l'autre si vous lancez de la main gauche. Sur letangon conservé vous installerez un ballyhoo « teaser », ou

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mieux un mulet (poisson plus résistant) ou à défaut un ventre de bonite solidement cousu et monté sur du fil de 30ou même de 50 livres, et ne comportant bien entendu pas d'hameçon. Un deuxième "poisson-teaser" identique seramonté sur une très forte canne à lancer équipée d'un gros tambour fixe (type Mitchell 498) ou d'un moulinettournant débrayable. Cette canne sera confiée soit à votre partenaire de pêche, soit à un des marins. Les daisy-chains centrales de teasers classiques (birds, calmars plastiques…) seront conservées. Les appâts-teasers, ainsi quela ou les chaînes attractantes, seront traînées sur la zone de pêche de façon habituelle et tout à fait semblable à unetraîne classique aux appâts. Le travail du skipper reste le même : traîner à la bonne vitesse jusqu'à ce qu'un ouplusieurs poissons à rostre lèvent derrière les teasers. A partir de ce moment, le rôle de l'équipage consiste àrapprocher le ou les espadons qui se disputent les appâts suffisamment de l'arrière du bateau. Les chaînes deteasers-plastiques devront être rapidement rentrées pour que les poissons focalisent toute leur attention sur lesappâts de chair et d'écailles. En leur laissant très brièvement engamer et en leur retirant alternativement ces appâts(d'où l'importance que ces derniers soit solidement cousus, saucissonnés, devrions-nous dire, à l'extrémité des lignespour ne pas se déchirer), l'assistant doit amener le sailfish ou le marlin, à proximité de la plage arrière du bateau,dans un état de grande excitation et de fureur qui se transformera en frustration quand l'appât lui sera enlevé pour debon...Tout le succès de la phase finale de l'opération réside ensuite dans le degré de coordination entre trois acteurs aussiimportants les uns que les autres. Le pêcheur qui tient sa canne à mouche et doit être prêt à lancer. L'assistant quidoit au commandement du moucheur ou du skipper enlever cette fois pour de bon, l'appétissant ballyhoo, mulet ouventre de bonite. Enfin, le skipper, qui à ce moment précis, doit mettre les moteurs au point mort. Ce dernier tempsest primordial si vous voulez que votre capture éventuelle puisse être considérée comme un poisson pris à lamouche et non pas comme capturé à la traîne sur une mouche.Quand tout se passe bien, c'est-à-dire si votre bas de ligne n'a pas fait un tour mort autour de la poignée de votrecanne, ce qui prend une à deux secondes à défaire en temps normal, mais que l'on n'arrive pas à dépatouiller dansl'excitation de l'action, si vous n'avez pas mis le pied sur une boucle de soie au moment du shoot, si la chaîne deteasers-plastiques que le deuxième matelot a oublié de rentrer n'accroche pas votre mouche, alors vous aurez quatreou cinq secondes, c'est-à-dire deux ou trois faux jets, pour présenter votre plumeau et peut-être la chance d'unedeuxième présentation, si l'espadon ou le marlin dépité, s'éloigne de l'endroit où il est tombé. Si c'est le cas et que lepoisson est déjà à plus d'une vingtaine de mètres du bateau, distance difficile à atteindre en lançant une grossemouche, tout n'est pas forcément perdu. C'est là qu'intervient le poisson-teaser monté sur la canne équipée dutambour fixe que le deuxième aide devrait toujours avoir à portée de main, prête à l'emploi. Il est souvent possibleen lançant au delà du poisson qui s'éloigne, de le "récupérer" et de l'amener de nouveau à portée de mouche.Avec un équipage entraîné, certaines journées fastes, vous aurez quelquefois l'opportunité de présenter vos grandsstreamers à une dizaine de poissons. Il faudrait vraiment avoir la poisse pour qu'au moins l'un d'entre eux, ne soitpas correctement ferré et ne vous donne ensuite du fil à retordre…

Le materiel

Canne : La plupart des modèles dits à tarpon, de 9 pieds pour soie n° 12 conviennent pour la pêche des espadonsvoiliers atlantiques, d'un poids moyen d'une trentaine de kilos. Si vous vous attaquez à des "sails" pacifiques quipeuvent atteindre le double de ce poids, ou à des marlins rayés, voire à des "petits" bleus, il faudra opter pour unecanne plus forte que la plupart des grandes marques américaines (Sage, Loomis, Orvis, Scott ou Reddington)proposent sous le nom générique de "bluewater".Ces cannes permettent de lancer des soies 14 à 16, mais surtout avec elles, vous pourrez pomper efficacement unpoisson qui aura sondé et nagera à trente mètres sous le bateau.

Moulinet : C'est la pièce la plus importante de l'équipement, qui ne souffre pas lamédiocrité. En dehors des modèles "big-game salt-water" américains (Seamaster, BillyPate, Abel, Finn-Nor, Penn, Fenwick...), point de salut. Leur frein comme sur un moulinetde pêche au gros devra avoir été préalablement réglé au dynamomètre, en fonction de larésistance de votre bas de ligne. Ainsi pour le marlin ou les gros sails pacifiques, 8 à 9livres pour tippet de 20 livres, 5 à 6 livres pour 16 livres, 4 à 5 livres pour 12 livres. Lesmodèles anti-reverse dont la manivelle reste fixe quand la bobine se dévide, sontégalement une nécessité tant le démarrage de ces poissons peut être fulgurant et soutenusur plus de deux cent mètres.

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Soie : Aux débutants, je ne conseillerai pas l'utilisation d'une shooting head, plus difficile à maîtriser d'autant plusqu'il n'est pas nécessaire, nous l'avons dit, de lancer très loin. Une soie n°12 à 15 selon la canne, de profil dit"saltwater" et de densité intermédiaire, reste le meilleur compromis alliant précision et distance.

Backing : Même avec un bateau qui recule sur le poisson et un bon skipper, ilfaut au minimum disposer de 300 mètres de backing derrière la soie. Le premierrush d'un poisson à rostre vous séchera quelquefois plus de deux cent mètresd'une seule traite. La tendance actuelle est de remplacer le traditionnel dacron de30 livres de résistance par les nouveaux fils tressés en polyéthylène, de diamètrebeaucoup plus fin à résistance égale ou même supérieure. Ainsi une tresse de 50livres, qui fait moins de 30/100ème de diamètre, permet de mettre 500 ou 600mètres de backing derrière la soie. Mais attention, ce type de ligne est à notre avisà réserver uniquement à des spécialistes du marlin bleu qui savent exactement cequ'ils font. Ces lignes tressées sont de véritables fil à couper le beurre. Si vousavez lors du démarrage d'un voilier ou d'un petit marlin, mis le pied à l'intérieurd'une boucle de soie, que vous aviez ramenée dans le fond du bateau (ce quiarrive très souvent), lors du démarrage du poisson, quand tout le mou se serarésorbé (ce qui prend moins de temps qu'il n'en faut pour le dire) et que la ligne setendra sur un frein réglé à 8 ou 9 livres, vous exposerez une partie de votreanatomie, généralement l'arrière du mollet ou de la cuisse, à un véritable rasoirdéfilant à 50 km/h. L'année dernière, dans les Keys de Floride, un pêcheur de

tarpon (poisson qui démarre pourtant moins vite qu'un sailfish ou un marlin) a ainsi eu la cuisse entaillée jusqu'aufémur, la fémorale sectionnée et a, par la suite, dû être amputé !

Bas de ligne : Compte tenu de la grande taille des mouches utilisées et du vent souvent présent en mer, il faut unbas de ligne court : 1,80 m à 2 m maximum. Plus long, on éprouverait des difficultés à lancer. Si l'on veut respecterles règles de l'IGFA (et, éventuellement, faire homologuer un record), il faut tenir compte des impératifs suivants :- Résistance maximum du "Class Tippet" : 20 livres (environ 40/100). Mais vous avez le choix dans les catégories2, 4, 8, 12 et 16 livres si vous voulez pêcher plus fin. Longueur minimum du tippet: 38,10 cm.- Résistance du fil pour le "Shock leader": 100 livres, mais longueur maximum : 30,5 cm.Un bas de ligne classique se compose1) d'un "butt", partie du bas de ligne attachée à demeure sur la soie, 80 cm de nylon 60 ou 70/100, terminés par unegrande boucle qui permet de changer rapidement le bas de ligne proprement dit avec la mouche montée.2) d'un "class tippet" intercalé entre deux noeuds de type Bimini twist qui définit la résistance de la ligne et3) d'un shock leader" en nylon 80 à 120/100 de 30,5 cm de longueur maximum, directement relié à la mouche et quiévitera l'abrasion sur le rostre.

Mouches : Vous avez le choix entre des modèles simples type streamer, des montages en tandem ou des grospoppers. Les poppers se lancent moins bien mais sont plus attractifs, attirant l'attention du poisson de plus loin. Cesmouches qui coûtent une petite fortune en magasin, sont pourtant très simples à réaliser, à condition de disposer degrandes plumes de queue de coq (blanches ou teintes en bleu et en vert), de tinsel et d'un minimum d'imagination.

Pierre AFFRE

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LA LICHE AMIE

Nom scientifique: Lichia amia (Linné 1758). Quelques références scientifiques font encore appel à ladénomination "Hypacanthus amia" (également Linné 1758).

Noms communs: Liche amie, grande liche. Le qualificatif amie, doit son origine à la dénominationd'espèce, "amia" du latin amias qui veut dire thon (poisson avec lequel elle présente bien des analogies...)et non d'une quelconque amabilité dont ce poisson ferait preuve à l'encontre de ses congénères, surtouts'ils sont plus petits que lui, ou bien de l'homme.Sur les côtes espagnoles, Letche, quelquefois à tort appelé Limon. Cette espèce n'étant pas représentée surles côtes américaines de l'Atlantique, pas plus que sur les côtes anglaises, elle ne connaît pas d'appellationvernaculaire anglo-saxonne. L'IGFA qui l’a reconnue, il y a une quinzaine d’années comme poisson desport, a adopté le nom sud-africain de "garrick". Dans ce pays, la liche est encore appelée Leervis ouLeerfish. Sur les côtes sénégalaises, Yèr bélo, en Côte d'Ivoire, Ala.

Classification: La liche appartient à la grande famille des Carangidés. Seul l'Amberjack (le "vrai" limondes côtes sud de la Méditerranée) et les « GT, Giant Trevally » de l’Océan Indien peuvent dans cettefamille prétendre à une supériorité de poids et encore ce n'est pas sûr, certains auteurs ayant signalé desliches de 1,80 m de long et plus de 60 kg. Si la liche, donc, est bien un carangidé, elle n'est pas àproprement parler une carangue. Les poissons de cette sous-famille appartenant eux aussi, mais égalementles sérioles, les trachinotes (permit) et même les chinchards, à cette vaste famille de poissons pélagiquescôtiers qui comprend au moins une quarantaine d'espèces.Le caractère commun le plus représentatif de ces poissons est d'avoir une peau nue ou couverte d'écaillessi petites, qu'elles sont à peine visibles. Leur caudale, du chinchard à la liche en passant par les carangues,permit et autres sérioles est également toujours largement échancrée ou fourchue.A signaler que le fameux "poisson pilote" (Naucrates ductor) qui accompagne les requins dans leursdéplacements est lui aussi un carangidé.Parmi les liches on reconnait trois espèces, la liche amie qui nous intéresse ici, la liche glauque (Lichiaglauca) dont les gros spécimens atteignent difficilement les trois livres, (présente en méditerranée et dansl'atlantique depuis le golfe de Guinée jusqu'en Bretagne) et enfin la liche Vadigo ou lirio, également depetite taille, surtout abondante du Sénégal au Maroc.

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Description : Le corps est comprimé et élevé dorso-ventralement mais beaucoup moins en comparaisonque chez les carangues. Les liches, surtout les très grosses, donnent toujours l'impression d'avoir le ventrevide. Le museau est pointu, la bouche, garnie de petites dents râpeuses, est bien fendue et relativementgrande. La coloration va du bleu (gris-bleu à vert...) sur le dos en s'éclaircissant sur les flancs quideviennent d'argent pur. Le ventre très blanc, couvert de très petites écailles, parait lisse et nu comme lereste du corps. Un détail caractéristique et qui permet à coup sûr de reconnaître une liche amie, est ladouble sinuosité que dessine la ligne latérale, par ailleurs très visible comme chez tous les carangidés. Deconvexe au dessus des pectorales, elle devient concave en arrière de celles-ci. Sa partie postérieure enfinest rectiligne. La première dorsale est constituée de 7 épines très courtes qui paraissent libres sur le dos.La seconde dorsale et l'anale se font face et sont moyennement développées. La caudale est très échancréeet fourchue comme chez tous les bons nageurs.Le poids moyen est d'une vingtaine de livres, mais des individus du double voire, du triple de ce poids nesont pas rares. Le record sud-africain pris sportivement est de 71 livres, mais j'ai personnellement vu encompagnie d'Albert Drachkovitch, au pied de la falaise du Cap Blanc en Mauritanie des individus de plusd'un mètre cinquante, qui certainement dépassaient les cent livres. Nous en avons même ferré deux surdes mulets d'un kilo travaillés "à manier", qui à chaque fois nous ont « séché » nos 225 mètres de 50/100.Du haut de la petite falaise, à une trentaine de mètres tout au plus, il nous était facile d'évaluer la taille deces poissons, d'autant qu'ils évoluaient en surface dans une eau transparente et qu'ils "jouaient" de longuessecondes avec nos mulets, la gueule hors de l'eau avant de se décider à les avaler. Ce comportement estd'ailleurs classique dans cette espèce qui semble s'amuser avec les muges (une de leurs proies favorites)un peu comme un chat avec une souris, les promenant une fois saisis par la moitié arrière du corps, ensurface pendant quelquefois plus de cinquante mètres, les jetant en l'air, pour les reprendre aussitôt. Cecomportement est assez rare chez les poissons pour être décrit, d'autant qu'il est signalé également par leProfesseur Smith, (le découvreur du Cœlacanthe) dans son monumental ouvrage sur les poissonsd'Afrique du Sud.

Répartition zoogéographique: La liche amie est une espèce migratrice côtière commune enMéditerranée et sur une grande partie de l'Atlantique oriental depuis le golfe de Gascogne, jusqu'enAfrique du sud. Dans l'Océan Indien, elle est présente jusqu'à hauteur des côtes du Mozambique. EnMéditerranée, elle est encore fréquemment rencontrée sur les rivages espagnols, autour des îles Baléareset sur les côtes d'Afrique du Nord. Quelques captures sont signalées tous les ans en Corse et au large de laCôte d'Azur. En Atlantique, les immenses plages de Mauritanie (Nouadhibou) semblent être un lieu deprédilection tant par les concentrations que par la taille des individus rencontrés.

Biologie : N'étant pas une espèce commerciale, le mode de vie et surtout les migrations de la liche amiesont très mal connues. Au large de la Mauritanie, l'espèce semble présente toute l'année, mais c'est enOctobre et Novembre que les plus gros individus se rassemblent sur le Banc d'Arguin pour y chasseractivement et bruyamment les mulets.Les petites liches de moins de quinze livres, chassent en banc de plusieurs dizaines d'individus, alors queles gros sujets de plus de trente livres sont, soit en petits groupes, soit chassent en solitaire. Les mulets etautres poissons fourrages sont poursuivis souvent très près du rivage, un poisson est isolé du banc etpoursuivi à courre jusqu'à l'hallali final. C'est un magnifique spectacle sur ces immenses plagessahariennes, de voir au lever du jour, les chasses effrénées des grandes liches dans les bancs de mulets. Ilarrive fréquemment que tout à leur poursuite, les prédateurs s'échouent littéralement dans dix centimètresd'eau, quand un mulet de deux ou trois kilos dans un ultime recours, a bondi sur le sable pour échapper àleur voracité. Il leur faut alors attendre la prochaine vague, pour repartir "à plat" comme une gigantesquesole, en fouettant l'eau de la caudale sur plusieurs mètres avant de pouvoir retrouver une positionverticale.La reproduction, du moins en Méditerranée, est bien connue des chasseurs sous-marins, qui guettent lesliches qui paradent en tournant inlassablement autour des hauts fonds et des éperons rocheux. Lacroissance de ces poissons doit être rapide car compte tenu de leur redoutable efficacité en chasse, lespoissons fourrages (maquereaux, sardines et mulets) n'ont absolument aucune chance d'échapper à leurspoursuivantes.

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Pêche sportive : Maurice Caussel qui pour la pêche en mer, comme preneur de poissons et auteurhalieutique, fut l'égal du grand Duborgel en eau douce, considérait la liche comme le plus grand poissonde sport à prendre du rivage. Si le maigre ou courbine peut atteindre ou même dépasser en taille et poidsla liche, sa défense n'arrive pas à la hauteur des pectorales de cette dernière espèce. Caussel qui jusqu'àl'indépendance de l'Algérie a écumé les plages et pointes rocheuses de ce pays béni des dieux à l'époquepour un pêcheur de surf-casting, nous raconte ses mésaventures avec les grandes liches de Sidi Khaliffa.Quand le 50/100 de l'époque tenait à peine ses 7 kilos, il fallait posséder un sacré savoir-faire, pouramener sur le sable des poissons de plus de vingt kilos.Caussel pêchait les liches en "surf" au vif avec des petits sars ou des palomètes qu'il pêchait sur le tas. Adéfaut nous dit-il, des sardines fraîches sur un hameçon de 6/0, peuvent faire l'affaire. "Je mettais souventen batterie trois cannes assez espacées l'une de l'autre mais ancrées au sable de façon radicale car ledéboulé d'une liche est quelque chose d'ahurissant". Au lancer, il pratiquait à la plume ou à la cuillerlourde. On trouvait d'ailleurs encore dans le commerce, il y a une vingtaine d’années, fabriquées par lamaison Ragot sur les spécifications de Caussel, les mouches "ressac" "houle" et "forte houle" qui derrièreun buldo ou une olive profilée feraient toujours merveille, à la liche comme au bar. Les fameuses cuillersnageuses "Caussel" ne sont hélas plus fabriquées selon les spécifications de leur inventeur. J'ai pu il y a decela quelques années déjà, en rafler un petit stock qui dormait dans le tiroir d'un halieutiste parisien. Lesmodèles de 40, 50 et 60 g tout spécialement destinés aux liches sont équipés de triples à toute épreuve,comme jamais je n'en ai vu sur aucun leurre. Je dois dire qu'à Nouadhibou ou à Darkhla, ces engins furentaussi efficaces et fiables que sur les plages d'Alger ou d'Oran. Mais la pêche en vrai "surf" que je préfère(surf-casting, signifiant lancer dans la vague et non pas planter une canne dans le sable en attendant qu'unpoisson de passage trouve un appât reposant sur le fond...) consiste à lancer et relancer un gros leurre desurface, les mêmes que ceux utilisés pour les carangues, qu'on ramène par à coups sur la crête des vagues.Il faut voir les liches excitées par la commotion que ce type de leurre produit en surface, se précipiter enclaquant des mâchoires pour l'attaquer et démarrer ensuite cap au large en faisant hurler le frein dumoulinet.A ce sujet, je me souviens qu'avec Albert sur la plage du Cap Blanc, alors qu'au petit matin nousattendions les courbines, cannes plantées dans le sable tous les trente mètres, c'est une liche de 31 kilosqui avala le mulet d'une livre qui nageait au bout de la canne la plus éloignée. Sur la violence de la toucheet du rush qui lui fit suite, la grande canne et son support-pique furent arrachés du sable et entraînés versl'océan. Je piquais certainement le soixante mètres le plus rapide de ma carrière, pour récupérer la cannesous un bon demi-mètre d'eau salée, alors qu'elle filait droit vers les côtes américaines. Mon Mitchell 498qui avait servi en quelque sorte d'ancre sur plus de vingt mètres dans le sable, couinait et ne laissait pluspartir le 50/100 que par à coups. De la main gauche, en un quart de secondes je débloquais le gros écroude commande du frein, en même temps que je rinçais le gros moulinet dans la vague en débobinant enmarche arrière. Après trois tours de manivelle à rebours et quelques crissements, le frein se remit àfonctionner normalement et je pus relever la canne pour obliger la bête à obliquer sa course. Je ne croispas que beaucoup de moulinets se seraient remis d'un tel traitement et encore moins auraient permis lacapture du poisson. Une autre fois avec le même moulinet, c'est dans la vase de la mangrove desEverglades qu'un petit requin, avait entraîné canne et moulinet. Là encore trois ou quatre tours demanivelle en arrière et c'était reparti. Le Mitchell 498 et son frère jumeau le 496, me font un peu penseravec leurs grosses cloches et bobines, aux Kalachnikov qui permirent aux soldats russes de reconquérirStalingrad. Quand la boue ou le gel, et bien souvent les deux à la fois, enrayaient le tir, un tour de"camembert" à l'envers et ça repartait. Nous voila bien loin de la pêche de la liche, direz vous, mais alorsqu'aujourd'hui les fabricants offrent à la convoitise des pêcheurs, des modèles de plus en plus sophistiquéset clinquants, certains avec microprocesseur incorporé pour mesurer la vitesse de déroulement du fil et jene sais trop quels autres paramètres, il n'est pas inutile de rappeler qu'un moulinet de mer est avant toutfait pour travailler souvent en force dans un environnement hostile et non pas pour dialoguer avec lepêcheur par l'intermédiaire de diodes et autres gadgets électroniques… En matière de moulinet, simplicitéet robustesse sont les meilleurs gages de fiabilité.

Pierre Affre

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UN XIPHIAS « DOWN UNDER » POUR NOTRE PRESIDENT…

Xiphias gladius, l’Espadon, seul représentant de son genre et uniquemembre de sa famille (à ne pas confondre avec les marlins) estaujourd’hui comme beaucoup de grands prédateurs marins, un poissonen voie de disparition. Pourchassé pour sa chair, par les « long liners »(palangriers) du monde entier, il ne doit sa survie qu’à sonextraordinairement vaste zone de répartition océano-géographique. Onle trouve en effet dans les mers et océans des deux hémisphères. Depuisle sud du Groenland et la Mer de Norvège, jusqu’au Cap de BonneEspérance, dans l’Atlantique (l’espèce était également bien représentéeen Méditerranée) et depuis l’Alaska jusqu’en Tasmanie et en Terre deFeu dans l’immense Indo-Pacifique.

Merveille de la nature, il peut parcourir plus de dix mille kilomètres en une année (des expériences demarquage l’ont prouvé), plonger à plus de trois mille mètres pour y rechercher ses proies favorites(calmars surtout), passer des eaux polaires du Courant du Labrador à celles de l’équateur et ne craindre niles orques ni les plus grands requins. Le véritable glaive qui représente jusqu’à un tiers de sa longueurtotale est une arme redoutable capable de frapper d’estoc et de taille et de transpercer des membrures dechêne de navires de plus de vingt centimètres d’épaisseur.Il est considéré par les pêcheurs de « tout-gros » comme le trophée suprême, à la fois par sa rareté et savaillance au bout de la ligne. Souvent confondu avec les grands marlins (l’espadon géant du « Vieilhomme et la mer » d’Hemingway était en fait un marlin bleu, transformé en « Xiphias » par un coup detraduction magique de la Nrf de Gallimard…), le véritable espadon, s’il saute moins au bout de la ligne,est beaucoup plus fort, endurant et agressif que ses cousins à rostre. On en a souvent vu attaquerdélibérément des embarcations.Hélas aujourd’hui, du fait de la surpêche commerciale de cette espèce, les spécimens de plus de 200 kgsont devenus extrêmement rares. Les records de prises sportives, avec des poissons pesant de 400 à 536kg pour le record toutes catégories datent tous des années cinquante et depuis 1980, il ne s’est pas pris à lacanne et au moulinet, un espadon de plus de 350 kg…Il existe pourtant encore une région où les derniers géants de l’espèce ont été épargnés par les filetsdérivants et les « long lines ». Au large de l’île du Nord de la Nouvelle Zélande, en plein Pacifique Sud,dans des fonds dépassant les 4000 mètres, à plus de 200 miles nautiques du premier port, et dans des mersdémontées neuf mois sur douze, quelques hauts-fonds connus de très peu de pêcheurs et difficiles d’accèspermettent encore de ferrer et de combattre « à la loyale » ces grands poissons.Michel Marchandise, notre nouveau Président, s’est fixé comme challenge de capturer un de ces grandspoissons. Depuis 2004, il passe deux à trois semaines tous les ans à se « faire secouer les tripes » en avril(début de l’automne dans l’hémisphère sud) sur cette zone au grand large de la Nouvelle Zélande. Deuxans plus tôt, il y a pris un espadon de 245,5 kg. Son guide de pêche est un ancien « long liner » qui envingt ans a capturé des centaines d’espadons et connaît cette zone comme sa poche. Le capitaine Gregorylui a parlé d’espadons pêchés commercialement, qui une fois rendus à Auckland, étêtés et éviscérésaccusaient sur la balance le poids de 4 à 500 kg, soit certainement plus de mille livres de poids vif…AlorsMichel espère, car il sait que quelques Xiphias plus gros que le record IGFA capturé au Pérou en 1953par Lou Marron, un pêcheur américain, nagent encore dans les eaux néo-zélandaises. Ou à tout le moinsun poisson record sur trente livres soit plus de 178 kg, un record de plus de trente ans…Je l’y accompagnerai au mois d’avril pour tenter de filmer pour la chaine Seasons la capture d’un de cespoissons géants. L’entreprise est risquée tout en étant quasiment assurée de « mettre dans la boite » laprise d’espadons de 100 à 200 kg, ce qui est déjà très spectaculaire et rarement vu en film. En outre cetterégion du Pacifique abonde en marlins rayés (les plus gros spécimens de l’espèce), en requins mako etrenards et pour varier le menu (huit à dix jours sans revenir au port compte tenu de l’éloignement de lazone de pêche) l’équipage pêche de gigantesques mérous sur les hauts-fonds, anciens volcans sous-marin,qui remonte brusquement du fond du Pacifique à moins de 80 mètres sous la surface. Il devrait donc, saufmétéo exécrable, y avoir de toute façon, beaucoup d’actions de pêches inédites à fixer sur la pellicule.Pierre Affre

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HH ii sstt ooiirr ee ddee llaa ppêêcc hhee aa uu «« TT OO UU TT GGRROOSS »»

LES THONS ET LES ESPADONS DE MONSIEUR LEBEDEFF

" A mon séjour suivant, en fin mars 36, la bonne saison pour le thon était un peu passée ; toutefois, entrois jours de pêche, j'eus treize touches, dont cinq furent heureuses. Trois de ces cinq poissons furentcapturés le même jour, avec comme appât des bonites mortes de 3 à 5 livres. Ces prises pesaient 350, 380et 400 kilogrammes." Bigre! "Je n'avais malheureusement qu'une connaissance très insuffisante de cesport, et je perdis ainsi plusieurs jours de très bonnes touches. Lorsque j'appris la méthode convenable,il ne restait plus beaucoup d'espadons, et les touches se faisaient rares ; toutefois, je parvins à faire onzeprises, dont quatre le même jour." Diantre!

Ces lignes sont extraites d'un article paru il y a plusd'un demi-siècle, en février 1937 dans la revue "AuBord de l'eau" sous le titre : Ma saison d’hiver1935-1936 en Turquie par W.A. Lebedeff. TonyBurnand le fondateur et directeur de cettepublication, sous-titrait : " le paradis de la pêcheaux monstres, des thons de 700 kg, des espadons de180 kg, des requins de 1800 kg". Dans le très petitmonde alors de la pêche au gros, on ne disait pasencore le "Big-Game", cet article pourtant traduit etpublié outre-manche par la "Fishing Gazette" nesemble pas à l'époque avoir soulevé les vagues defond qu'on aurait pu en attendre. L'organismebritannique (l'IGFA ne devait être fondée quequelques années plus tard) chargé deshomologations, avait sans trop d'ailleurs leclaironner et à notre connaissance sans apporter depreuves de malversation, refusé celles demandées par Mr Lebedeff, qui auraient fait de ses captures desrecords du monde... Un sujet de sa très gracieuse majesté, L. Mitchell-Henry, venait juste l'annéeprécédente de ravir, après plus de quinze ans de lutte à couteaux tirés avec le célèbre romancier et pêcheuraméricain Zane Grey, le record du monde du thon avec un poisson de 851 livres anglaises soit 386 kg.Qu'un français, russe blanc d'origine, vienne ainsi inopinément et sans prévenir, pour ainsi dire, jouerdans la cour des grands, même en bénéficiant du fameux "beginner's luck", cela faisait désordre... Làdessus, la guerre était arrivée et à notre connaissance, plus personne n'entendit parler dans les cénacles dela pêche au gros, comme on disait à l’époque, de la polémique au sujet des grands thons du Bosphore, pasplus que de Monsieur Lebedeff d'ailleurs. Il faut attendre le début des années cinquante, pour que dans unarticle intitulé "Les thons turcs de M. Lebedeff" Tony Burnand, s'interroge à vingt ans de distance et dansla même revue où il avait lui même publié les premiers récits de Lebedeff sur l'authenticité de ces exploitshalieutiques. Entre temps, il faut remarquer que Tony Burnand était devenu le chantre de la pêche au"tout gros" en France et que lui même, après avoir voulu faire de Loqueteaux et de Trébeurden enBretagne, les centres européens de la pêche du très gros thon rouge, n'avait jamais réussi à en prendre unqui dépasse les 200 kg....

Dans l'article mentionné plus haut, et parlant de Lebedeff, il écrit :" Qu'il ait été pêcher dans le Bosphore, qu'il y ait vu de beaux thons et se soit fait photographier à côtéd'eux n'est pas niable, mais le matériel, dont il disposait, le moulinet Perrot surtout, qui était loin devaloir alors les multiplicateurs américains, n'a jamais depuis lors permis à qui que ce soit, à maconnaissance du moins, de sortir un plus de 500 livres. Le fil de 54 brins pouvait résister à un 700 livres,mais Rigoulot lui même n'aurait pas réussi à en amener un sur le dit moulinet, car un fil de ce diamètrefrotte trop durement sur les anneaux."

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Pour nous faire l'avocat du diable, pardon, de Mr Lebedeff, signalonsque les moulinets Perrot, j'en possède personnellement un, étaientcomme tout ce que fabriquait le "barbu du quai de la Tournelle" demagnifiques machines de pêche et qu'à Copenhague, lors deschampionnats internationaux de pêche au thon d'Août 1949, les deuxplus gros thons, 167 et 226 kg furent pris sur des moulinets Perrot.Monsieur Auscher, lanceur et pêcheur parisien que j'ai bien connu, ad'ailleurs longtemps détenu le record d'Europe du thon avec un poissonde 405 kg pris à Trébeuden également en 1949 sur du matériel Perrot.Dont acte. Pour ce qui est de la comparaison avec Rigoulot, s'il est vraique sur les photographies que nous possédons, Mr Lebedeff n'a riend'un costaud de foire, il n'en reste pas moins que les fils de 54 brins ontpermis à des dizaines de pêcheurs de par le monde, pas forcément plusmusclés, de capturer des grands poissons. Selon les qualités et lesmarques, ces lignes supportaient une résistance de 110 à 130 livresquand elles étaient sèches ou de 140 à 165 livres une fois mouillées.Dans ses récits de 1936 Mr Lebedeff nous dit utiliser 500 yards de ligne Ashaway 54 brins qui était et deloin considérée comme le meilleur fil de l'époque, le plus fin à résistance égale et surtout ne gonflant pasà l'eau de mer. Un pêcheur comme Hemingway, qui lui était il est vrai un véritable athlète, utilisait quandil pêchait dans le Gulf Stream des fils de 72 brins qui supportaient ceux là plus de 200 livres... Dont actede nouveau.... Pour en revenir à Monsieur Lebedeff, si c'était un tricheur, il n'était pas très malin, car dansses récits publiés dans les mois qui suivent ses captures, il nous indique très exactement les endroits etmême les noms des pêcheurs locaux qui louent leurs embarcations à la journée et qui auraient pufacilement témoigner ou non de la véracité de ses dires. Pierre Clostermann se souvient avoir été denombreuses années plus tard sur les traces de Lebedeff, et avoir retrouvé au mur d'un bistrot du portd'Istanbul, une photo de celui-ci avec un très gros thon estimé à 600 livres au moins.

Pierre Clostermann ajoute : "Le patron (du bistrot) par ailleurs sesouvenait fort bien de Lebedeff dont son père avait été le rameur lors deses expéditions." Et il ajoute : " Ceux qui mettent en doute pour desraisons techniques, l'authenticité de ses prises et de ses photos n'ont qu'àcomparer la relative perfection de son équipement et de son moulinetPerrot avec les matériels primitifs utilisés vingt ans auparavant pour desprises du même ordre en Nouvelle-Ecosse ou en Californie." Enfin etpour conclure, j'aimerais citer une description faite par Lebedeff et qui nepeut avoir été constatée qu'en action de pêche : "J'ai pu voir nettementdeux fois dans l'eau limpide du Bosphore le poisson prendre l'appât à dixmètres de profondeur : il passait parallèlement à lui, et puis,brusquement, se retournait, et montrait sa nageoire dorsale, d’habitudecachée dans une rainure du dos ». Ce genre de détail de comportement,n'a pu être remarqué sur un poisson acheté à quai à des professionnels...

Bien sûr cela ne prouve en rien que Monsieur Lebedeff ait pris dans les règles tous ces fantastiquespoissons, mais il était sur l'eau, on ne peut en douter et les eaux du Bosphore, goulet d'étranglement entrela Méditerranée et la Mer Noire devait être un véritable vivier au moment des migrations de ces espèces àcette époque. Aristote relate que le nom de Corne d'Or donné à la porte de Byzance vient desphénoménales pêches de thons qu'on y faisait (à la madrague et au harpon) depuis les temps les plusanciens et qui firent la richesse de Constantinople. Bien sûr, il subsistera un petit doute, en particulier, sil'on considère le peu de cas que Monsieur Lebedeff lui même, semblait faire de ces ahurissantes captures.Quatre espadons pesant entre 120 et 180 kg la même journée et sans cyalume... Les refus d'homologationspar les anglais, qu'il ne semble pas avoir même contesté, mais notre homme avait peut-être d'autres chatsà fouetter... Connaîtra-t-on jamais un jour toute la vérité ? Exception faite de Louis Perrot, bien peu depersonnes se souviennent même à l'époque, l'avoir rencontré et encore moins avoir pêché avec lui... A cejour donc, le mystère « Lebedeff à la Corne d'Or » reste entier.

Pierre AFFRE

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HH UU MM OO UU RR

Deux belges louent une barque pour aller à la pêche.Pendant la partie de pêche, le premier dit :- Cet endroit est très bon pour la pêche, on devrait faire une croix dans le fond de la barque pourmarquer l'endroit !Le deuxième répond :- Tu es fou ou quoi ? Si ça se trouve, on n'aura pas la même barque la prochaine fois !

BGFCF Lettre n° 88 Avril 2008Rédaction : Pierre AFFRE – Réalisation : Bernard DUFOUR