bataillecrete a pierrot

BULLETIN DE LISPAN

numro 22, 1er mars 2011

Le bastion sud-ouest du fort de la Crte--Pierrot

La Crte--Pierrot, site de hauts faits darmesRien nindique, premire vue, que cette simple muraille embrasures pose au-dessus dun monticule surplombant la plaine de lArtibonite fut tmoin dun fait darmes exceptionnel durant la guerre de lIndpendance dHati. Form dun parapet pais de 90 cm, en moyenne, 370 cm sur sa plus haute lvation, le fort de la Crte--Pierrot, trace sur le sol un quadrilatre irrguliers pourvu de quatre bastions dangles destins battre ses flancs. Bien avant la guerre, cette position stratgique avait t remarque. Elle fut mis en valeur par des amnagements militaires excuts par Laplaine Sterling et Guy LAin, hommes de couleurs la suite de conflits internes entre les Affranchis de lArtibonite et des saliniers des Gonaves. Ils donnrent tout naturellement leur ouvrage fortifi le nom de la Crte--Pierrot, celui de la colline. Cependant, plusieurs historiens saccordent penser que le fort de la Crte--Pierrot serait luvre des Anglais qui occuprent la colonie de SaintDomingue de 1794 1798. En effet, sa position, porte de tirs de bouches feu du bourg de la Petite-Rivire, le place demble dans la typo Louis-Daure Lamartinire

BULLETIN DE LISPAN, No 22, 2 pageslogie des constructions militaires adoptes par les Britanniques : des fortifications doccupation construite pour contrler des villes desquelles, tout moment, pouvait partir une rvolte. Le fort La Loy et le fort Diamant de Saint-Marc ou le fort National Port-au-Prince illustrent ce type de fortification, qui correspond, en ce point, la dfinition classique du terme de citadelle. La topographie singulire de la colline de la Crte-Pierrot, permettant de dcouvrir quelque 24 m de surlvation une vue imprenable sur la valle et le fleuve de lArtibonite coulant ses pieds et laccs vers lEst aux gorges des Cahos et la rgion frontalire du Mirebalais, font delle une vigie unique. Lexpdition Au dbut du mois de fvrier 1802, la flotte de lexpdition franaise, commande par le CapitainePhoto : ISPAN 2010

Sommaire La Crte--Pierrot, site de hauts faits darmes Sauvetage duvres dart Chroniques des monuments et sites historiques dHati

BULLETIN DE LISPAN est une publication mensuelle de lInstitut de Sauvegarde du Patrimoine National destine vulgariser la connaissance des biens immobiliers valeur culturelle et historique de la Rpublique dHati, promouvoir leur protection et leur mise en valeur. Communiquez votre adresse lectronique [email protected] pour recevoir rgulirement le BULLETIN DE LISPAN. Vos critiques et suggestions seront grandement apprcies. Merci.

BULLETIN DE LISPAN No 22 1er mars 2011

Photo : ISPAN 2010

Vue panoramique de la place darmes du fort de la Crte--Pierrot

gnral Victor-Emmanuel Leclerc, dbarque dans la colonie de Saint-Domingue avec pour mission de rtablir lesclavage et de faire revenir la colonie, mancipe de sa mtropole par la Constitution autonomiste de Toussaint-Louverture (1801), sous le contrle de la France. Forte de 12.000 hommes de troupes, le corps expditionnaire malgr quelques rsistances de lArme coloniale, rencontre notamment Fort-Libert et surtout au Cap-Franais, parvient contrler toutes les villes ctires qui tombrent les unes aprs les autres, lexception de Saint-Marc encore sous le contrle de Jean-Jacques Dessalines. Les lieutenants de Toussaint se soumettent et passent au corps expditionnaire. Ceux qui ne se sont pas rendues se replient autour de leur chef dans les montagnes des Cahos, celles des Gonaves, la valle de lArtibonite et au canton du Mirebalais, ou ils disposent dimportantes rserves darmes de guerre et de bouches. Leur espace dopration couvre environ 2 500 kilomtres carrs. Un vaste primtre born au nord par les Montagnes Noires, au

Sud, la chaine des Matheux et celle du Trou-dEau se rtrcissant vers lEst au quartier du Mirebalais. Leclerc dcide den finir avec les troupes de Toussaint et entreprend une vaste opration militaire visant prendre en tenaille partir du Nord et du Sud, les quelques 12 000 mille hommes de troupe de larme de Toussaint-Louverture. Ltau Le 17 fvrier 1802, les divisions franaises du Nord dbutent les oprations et marchent vers lArtibonite. Leclerc. La division Hardy se dirige vers lArtibonite par Marmelade puis Ennery. La division Desfourneaux, franchissant le Limb, rejoint celle de Hardy Ennery. La division Rochambeau, partant de Fort-Libert, longeant la ligne frontalire la partie espagnole par le Trou-du-Nord, Vallires, Saint-Raphal et Saint-Michel de lAttalaye et se dirige vers la Ravines--Couleuvres la basse plaine des Gonaves, en plein coeur de la rgion o se sont concentrs environ 10.000 hommes sous le commandement de Toussaint, second par Christophe.

La division Boudet, base Port-au-Prince, au Sud de lArtibonite, devra les rejoindre plus tard. Aprs de violents affrontements la Ravine-Couleuvres, les troupes de Toussaint cdrent non sans rsister farouchement face la rapidit et lintrpidit des troupes de Donatien Rochambeau. Mais Toussaint parvient se replier dans le rduit des Cahos. Le 1er mars, les divisions Rochambeau et Hardy marchent vers les Cahos, par la plaine de lArtibonite et le 4 mars, de retour de Port-de-Paix, la division Debelle, imprudent et sans artillerie, poursuit les troupes sous les ordres de Jean-Jacques Dessalines quelle rencontre en chemin. Celles-ci se rfugient la Crte--Pierrot et organise sa dfense. Debelle est contr par une rsistance farouche. Les assaillants essuient de lourdes pertes : 300 hommes restent sur le champ de bataille suite un engagement au corps corps. La Crte--Pierrot, constituant de fait un poste avanc commandant lentre des Cahos, en une position stratgique puissante, est organis comPhoto : ISPAN 2011

me une base essentielle de rsistance. En effet, Toussaint ayant rejoint Dessalines y fait, dans un coup de gnie, transporter 15 pices dartillerie, des armes et des provisions. Il confie Dessalines la moiti de sa garde dhonneur, command par Magny laquelle stait joint le chef descadron Louis-Daure Lamartinire et deux escadrons dirigs par des officiers suprieurs. Pour Toussaint, il fallait persuader cote que cote lennemi que toute son arme se trouvaient confin dans cette zone et que la Crte--Pierrot reprsentait le dernier obstacle conqurir. Cette diversion lui permit, la tte de six compagnies

Perspective arienne du fort de la Crte--Pierrot (tat actuel)

Photo : ISPAN 2011

Le magasin poudre

Le bastion nord-ouest et la coutine nord

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BULLETIN DE LISPAN No 22 1er mars 2011 La rue du Commerce Jacmel

Document : ISPAN 2011

de grenadiers de slancer vers le Nord frapper les lignes arrires de larme franaise. Leclerc pris au jeu concentra toutes les forces dont il disposait sur la Crte--Pierrot, transforme en parfait leurre. Les attaques frontales Convaincu que Toussaint ne pouvait plus lui chapper, Leclerc dvolue sur la Crte--Pierrot un rle incommensurable. Il dcide

Photo : ISPAN 2011

Vers Saint-Marc

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Document : ISPAN 2011

Vers Saint-Marc

PLAN DU SIEGE DE LA CRETE-A-PIERROTLEGENDE . Le fort de la Crte--Pierrot, 2. La division Boudet, commande par P. Delacroix . La division Hardy . La division Bourke . La division Rochambeau 6. Le bourg de la Petite-Rivire de lArtibonite 7. Ancien cours de lArtibonite 8. Cours actuel de lArtibonite 9. La colline de la Crte--Pierrot 0 Localisation actuelle du bourg de Liancourt

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Le sige de la Crtre--Pierrot. : superposition dune carte dpoque et une photographie arienne actuelle

Toussaint-Louverture, par Baquois (1802 ?)

Document : Ambassade de France en Hati

Combat Saint-Domingue, daprs un dessin de Raffet et grav par Frillley (XIXme sicle)

Victor-Emmanuel Leclerc (1772-1802), par Bonneville

denlever la place, par des attaques successives et frontales. La division Boudet qui occupe le bourg de la Petite-Rivire tente une nouvelle attaque de la Crte--Pierrot. Une rsistance farouche et un feu nourri de mousqueterie laccueillent. Boudet est bless au pied et perd 480 hommes. Le divisionnaire Dugau tente une opration de diversion. Mme rsultat. Il perd entre 200 300 hommes. Le gnral Leclerc, rapporte dans une de ses lettres au Consul gnral : Le gnral Dugau fut oblig de quitter le champ de bataille un moment avant la retraite, ayant t bless de deux balles. Cette journe nous a cout 600 hommes tus ou blesss, dont 50 officiers au moins : cest laffaire la plus chaude que jaie vue de ma vie.. Leclerc, lui-mme, prsent au moment de lescarmouche chappe de peu la mort. Le gnral Pamphille Delacroix, remplaant le gnral Boudet au commandement de sa division, re-

late dans ses Mmoires : Il est vident que nous ninspirions plus de terreur morale, et cest le plus grand malheur qui puissent arriver une arme. Les assauts successifs de la Crte--Pierrot avait, date, dj cout au Franais plus de 1 500 morts, alors que dans le fort ne rsistaient que 1 000 1 200 soldats, bien aguerris par les guerres prcdentes menes contre loccupant britannique. La Crte--Pierrot vrouille Face tant dchecs successifs, Leclerc, mettant la tche ses talents poliorctiques, dcide alors le sige de la place et fait appel des renforts. Dans linvestissement gnral (mise en place du sige) de la Crte--Pierrot, poursuit Pamphille Delacroix, je me liais gauche avec le gnral Hardy, et droite avec le gnral Rochambeau, par lintermdiaire du chef descadron Bourke, qui occupait, sur la rive droite de lArtibonite, le gu par o les ennemis, en se prcipitant des cores, staient sauvs des attaques prcdentes. Rochambeau, en dfinitive,

sinstalle sur le pic de la Crte--Pierrot dominant lEst le fort une porte de tir de canon. Le 22 mars, les divisions du corps expditionnaires terminent la mise en place du sige. La Crte-Pierrot est verrouille. Dessalines tente dsesprment une sortie. Il est repouss par Hardy qui lui fait perdre une centaine dhommes. Il abandonne la place et en confie le commandement Lamartinire. Le mme jour Rochambeau tente une nouvelle attaque partir du front est et essuie un nouvel chec pour avoir sous-estim la configuration des fosss profonds entourant la fortification et les dispositifs mis en place par les assigs : piques afftes en bois de campche, haies dpines, servant de chevaux de frises, etc. Du 22 au 24, de jour comme de nuit, le fort de la Crte--Pierrot subit un bombardement intense en rgle, auquel sillustra ladjudant-gnral Alexandre Ption, artilleur de son tat, rentr Saint-Domingue avec le corps expditionnaire de

Document : Bibliothque Nationale, Paris, France

Le fort de la Crte--Pierrot, au dbut du XXme sicle

Leclerc en fvrier 1802. Le 24 mars vers les 8 heures du soir, profitant de lobscurit, la garnison de la Crte--Pierrot, par une manuvre habile, simule une attaque de la division Boudet, base dans le bourg et commande par Delacroix, puis, bifurquant brusquement sur sa gauche vers le fleuve excute une perce et force un passage entre les divisions Bourke et Rochambeau avant de rejoindre les troupes de Dessalines. La retraite quosa concevoir et excuter le commandant de la Crte--Pierrot est un fait darmes

remarquable. Nous entourions son poste au nombre de 12.000 hommes ; il se sauva, ne perdit pas la moiti de sa garnison, et nous laissa que ses morts et ses blesses. Cet homme tait un quarteron qui la nature avait donn une me de la plus forte trempe ; ctait le chef de brigade Lamartinire. La Bataille de la Crte--Pierrot, qui dura 24 jours, immobilisa pratiquement toutes les divisions du Corps expditionnaire franais. Etat actuel et bilan sanitaire Aujourdhui, le paysage de ce site historique de bataille a bien chang. LArtibonite a sensiblement

Document : Archives ISPAN

Le fort de la Crte--Pierrot, par H. Clerget daprs Descoutilz

Le flanc du bastion nord-est de la Crte--Pierrot



Photo : ISPAN 2011

Vers le bourg de la Petite-Rivire

Cap-Hatien

Fort de la Crte Pierrot

La poudrire, les remparts sud et, au fond, la valle de lArtibonitePort-au-Prince Les Cayes Jacmel

modifi son cours. La valle vers la fin de la colonie de Saint-Domingue, plante en cannes sucre, est devenue rizicole. Le bourg de la Petite-Rivire, dans son talement, a rejoint la fortification, lencerclant sur ses flancs nord et est. Une antenne de transmission pour la tlphonie mobile a t installe quelques mtres de lenceinte du fort vers lEst. Quittant le centre bourg de la Petite-Rivire en direction Est et en contournant le Palais de la BelleRivire, dit Palais aux 365 Portes (voir BI-5, 1er octobre 2009), on arrive aisment au fort de la Crte--Pierrot en longeant une rampe qui se faufile travers des maisonnettes pour mener rapidement un plateau qui, telle une vigie, surplombe la Valle de lArtibonite et le Bourg de la Petite-Rivire. Une vue simplement impressionnante soffre au visiteur. Le mur denceinte de la fortification se signale par la blancheur de la couche de chaux qui

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20 m

Le fort nest pas scuris et ne bnficie daucun systme de gardiennage, de service daccueil ni de signalisation. La plaque en mtal pose le 6 dcembre 2007 par lISPAN a disparue. Cette plaque indiquait que le fort de la Crte--Pierrot a t class Patrimoine National par arrt prsidentiel en date du 23 aot 1995. La fortification possde encore deux bouches feu. Il sagit des canons de marine coul dans chaux. Les angles saillants des bastions sont renforcs de briques incurves. Ces bastions auraient t ajouts, selon S. Rouzier, par Henry Christophe et ne seraient pas contemporain la bataille. Le fort en ruine fut partiellement rpar en1932 lors des travaux de restauration du Palais de la Belle-Rivire et fut ainsi sauv dune disparition probable. Une partie des murailles, particulirement aux flancs est et sud, furent reprises avec de

Photo : ISPAN 2011

Document : ISPAN Relev du fort de la Crte--Pierrot et de ses environs immdiats Le canon en fonte Nevers (France) et en mdaillon la plate-bande portant linstription NEVERS AN X Photo : ISPAN 2011

La Crte--Pierrot la fin du XIXme sicle Smexant Rouzier, en 1891, dans le premier tome de son Dictionnaire gographique et administratif universel dHati , donnait du fort de la Crte Pierrot la description suivante :Les fosses entourent toujours le fort, et, sauf les boulements survenus en quelques places, ils sont tels quautrefois. Le mur en bois dpines existe encore, mais demi brl par le soleil et rong par la pluie et les insectes. Les cts bastionns en belles et bonnes pierres quon y voit sont postrieurs lvnement. Cest Christophe qui les y fit mettre. A lentre slve un petit ajoupa servant dabri aux soldats du poste de garde du fort. Un vieux canon rouill, quelques piles de boulets et dobus, inoffensifs dsormais, talent sur le gazon leurs pyramides de parade. La poudrire est la seule bien conserve des anciennes constructions. Deux citernes jumelles et contiges, dont lintrieur est intact, ouvrent leurs flancs aux eaux du ciel et servent de refuge aux lzards gris ou couleur meraude des environs. Le seul tmoin encore anim de la grande poque est un vieil arbre invalide centenaire, dont le branchage mutil raconte les prouesses de 1802. Il semble tre place l comme une sentinelle vigilante et fidle, rservant la garde dun lieu sacr les restes dune sve qui spuise, ou bien encore comme un gardien mlancolique accomplissant chaque anne une pieuse tche : celle de rpandre son feuillage sur les tertres qui lentourent, dernier hommage rendu aux cendres de ceux qui, frapps mort, tombrent sous son ombre. ... Quant au gnral Leclerc, pour rendre hommage la mmoire des Franais morts larme de Saint-Domingue, il changea le nom du fort de la Crte--Pierrot en celui de fort Hardy, du nom dun des gnraux les plus distingus de son expdition.Fort de la Crte Pierrot Coordonnes gospatiales : Altitude : 107 m Longitude : 19 07 04,34 N Latitude : 72 28 27,08 ORf. : Googleart, 2011

La vue sur la valle de lArtibonite et la chane des Matheux au Sud de la fortification

y est appliqu lapproche du 24 mars, anniversaire de la bataille que clbre fidlement, chaque anne, les Rivartibonitiens. On accde lesplanade du fort par un portail simple situ dans laxe de la courtine ouest. Une vaste place darmes stale o ont pouss des arbres dispensant gnreusement de lombre aux promeneurs venus profiter de la brise frache qui sans cesse balaye le fort. Une poudrire en maonnerie de moellons et de briques est place sur la cour. Son accs est interdit par une porte soigneusement ferme. Elle refermerait des objets sacrs du culte vodou. En effet, le fort de la Crte--Pierrot est galement un lieu du culte vodou comme en tmoigne limmense croix peinte en blanc, rige sur la cour, les deux tombes et les restes doffrandes aux loas qui salignent ses pieds. La poudrire restaure en 1932 est relativement en bon tat de conservation. Ses arations, lorigine en barbacane, ont t remodel en de simples ouvertures laissant filtrer le jour lintrieur de la btisse. Une porte construite rcemment en barre lunique accs.

Photo : ISPAN 2007 Photo : ISPAN 2011 Porte dentre de la rsidence Doug Jacmel Croix vou au loa vodou Baron-Samedi, Matre des Carrefours Embrasures canon du front nord

de la fonte. Lun deux, plac une embrasure de la courtine ouest sur un prsentoir en bton, constitue une curiosit. Il a t fabriqu en 1801 la clbre fonderie royale dartillerie de Nevers (France), comme lindique linscription quil porte sur sa plate-bande ( NEVERS AN X ). Sur sa vole, sont gravs en lettres majuscules RF (Rpublique franaise) et une ancre de navire. Il est probable de cette pice ait particip la bataille. La muraille fermant lenceinte du fort est de bonne maonnerie de moellons lis au mortier de

la maonnerie de ciment. Actuellement, le liant de chaux de la courtine nord et du bastion place langle nord-est souffre de dsagrgation avance. Le fait est du labsence denduis protecteur ce qui facilite les infiltrations deaux de pluie. Le monument historique est entretenu tant bien que mal par les riverains qui sen occupent avec grands soins en dpit de moyens trs limits. Cet entretien redouble lapproche de du 24 mars. Cela nempche cependant pas que des graffiti sont apposs sur les murs denceinte.

Louis-Daure Lamartinire Louis-Daure Lamartinire est n Logane. Il fait partie des officier Fait partie des officiers sudistes qui rallient Toussaint-Louverture aprs la Guerre du Sud. Colonel au moment du dbarquement des troupes de Leclerc Port-au-Prince, il commande un bataillon sous les ordres de Dessalines la bataille de la Crte--Pierrot. Avec sa garnison et sa compagne, Marie-Jeanne, il se fraie un chemin au travers les troupes franaises aprs un mois de sige et trois assauts. Ayant fait sa soumission Leclerc, il a la t assassin en novembre 1802 en poursuivant des insurgs dans les Matheux, au lieu-dit Cortade (Ktad). Dictionnaire de la Rvolution et de lIndpendance, Michle Oriol

Photo : ISPAN 2011

Ce article a t publi grce la prcieuse collaboration de lhistorien hatien Pierre Buteau, passionn de la bataille de la Crte--Pierrot. Les informations sur ce haut fait darmes ont t puises de la brillante confrence quil prononca lors du festival littraire SOS Patrimoine qui sest tenu la rotonde du Palais aux 365 Portes de la Petie-Rivire de lArtibonite le 24 mars 2008. La rdaction du BI le remercie.


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Sauvetage doeuvres dart, dix mois plus tard, bilan du CSBC

Le Projet de Sauvetage du Patrimoine Culturel Hatien (PSPCH) a t lanc le 5 mai 2010 par la Smithsonian Institution de concert avec le Gouvernement Hatien. Visant rcuprer, sauvegarder et restaurer des lments du patrimoine culturel hatien endommags et mis en pril par les effets du sisme du 12 janvier 2010, ce projet se propose de conduire trois sries dactions : sauvetage, conservation et formation. Pour atteindre son objectif, la Smithsonian sallie des institutions culturelles amricaines, internationales et hatiennes, publiques et prives, spcialises en conservation ou en formation. Dans cette perspective, il a t mis en place, au dbut du mois de juin 2010, une structure dote dun

personnel et dquipements appropris : le Centre de Sauvetage de Biens Culturels (CSBC). Le Centre dispose de six suites de 150 m2 abritant laboratoires de traitement duvres (papier, peinture, objets 3D et mdias), des espaces dentreposage et de bureaux, dune cour dune superficie denviron 500 m2, pouvant recevoir une dizaine de containers de 20 pieds et des espaces de parking. Autant datouts permettant au projet dintervenir sur des centaines duvres en mme temps. Plac sous la direction de lArchitecte et Conservateur dEdifices Historiques et de Sites Archologiques, Olsen Jean Julien, le Centre travaille avec des institutions dtentrices de collections et neffectue aucune intervention sans lautorisation des propritaires ou grants

des collections. Ainsi, il tablit tout un protocole dintervention incluant des formes de permission communiques aux concerns pour information et signature le cas chant. Avec ce centre oprationnel, le CSBC a dfini, avec laide des techniciens et responsables des institutions concernes, une vingtaine de projets spciaux de sauvetage. Parmi ces projets spciaux quatre sont en cours dimplmentation. La fresque de la Sainte-Trinit Le projet spcial de sauvetage des murales de la Cathdrale de la Sainte-Trinit. Aprs lvaluation des dgts (tudes de conservation et de structure ), le Centre a scuris le site, rcupr les fragments des murales dtruites et stabilis les murales

Travaux de sauvetage par les techniciens du CSBC

Empaquettage et mise en boite doeuvres sur papier

restantes au moyen dchafaudages devant faciliter la restauration. Des fragments ont t analyss au cours du mois de novembre en vue de prparer la phase de restauration. Depuis le 10 janvier 2011, une quipe compose dassistants (plasticiens et de techniciens de structure) travaille sur les murales restantes, sous la direction des conservatrices Rosa Lowinger et Viviana Dominguez. Le 12 mars 2011, un premier compte rendu des travaux a t prsent la presse, en prsence des Ministres du Tourisme et de la Culture, M. Delatour et Mme Lassgue, de Monseigneur Zach Duracin de lglise Episcopale dHati et du Dr. Richard Kurin, sous-secrtaire du Smithsonian Institute. Au cours du mois daot, le Centre de Sauvetage a rcupr deux containers de 45 pieds o taient dposes les uvres rcupres du btiment dtruit par le sisme qui logeait le Centre dArt. hatien Et les 6 et 7 septembre 2010, le CSBC a opr le sauvetage de tableaux, de sculptures en mtal dcoup, de documents sous ces dcombres avec le support logistique dune quipe dingnieurs militaires japonais de la Mission des Nations Unies en Hati, la MINUSTAH. La collection du Centre dArt Depuis septembre 2010, plus de 5 000 uvres ainsi rcupres sont en traitement au centre de sauvetage, grce au travail dune quipe dynamique et forme cette fin huit professionnels temps plein, sous la direction de la musologue Marie-Lucie Vendryes. Les deux containers sont compltement librs en dcembre dernier et les uvres sont tries, nettoyes, documentes et ranges. Les tableaux endommags sont mis en quarantaine, en attendant les travaux de restauration proprement dits. Le 15 mars 2011, lquipe a boucl le sauvetage des tableaux et des uvres sur papier. Actuellement, aprs la priorisation des pices les

plus importantes, le traitement des sculptures en fer dcoup seffectue par une quipe compose de plusieurs assistants et de deux conservatrices dobjets Stephanie Hornbeck et Anas Gailhbaud. Plusieurs dizaine duvres (tableaux et art sur papier) svrement endommages sont en restauration par les soins respectifs des conservateurs Kristin Gsladottir (peinture) et Bernard Colla (uvre sur papier). Entre temps, le nettoyage des documents administratifs se poursuit sous la supervision du conservateur de papier B. Colla. Ltude architecturale des nouvelles rserves du Centre dArt acheve, il reste maintenant en organiser lexcution sur le site mme de ladite institution. Sauvetage des oeuvres dart publics Ce troisime projet spcial est lanc ds la fin du mois de janvier dans le but de rcuprer des lments architecturaux et des sculptures, provenant de places ou de btiments publics, sauvs par lInstitut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) des fins de restauration. Parmi les uvres concernes citons : les bas reliefs du Sculpteur cubain Drabanet et une reproduction sculpturale de lActe de lindpendance rcuprs des ruines du Palais Lgislatif, des bustes et des plaques mtalliques sauvs du Palais National, la statue Adam et Eve senfuyant du Paradis de la Place dItalie au front de mer, la murale de lartiste hatien Jean Claude Garoute (Tiga), la statue de la Paix la Place Geffrard, le Monument lEmpereur du Pont-Rouge, etc. Dautres oprations de ce type sont menes en province, particulirement Jacmel et Logne. Les activits suivantes sont en cours de ralisation : Rcupration et transport des lments identifis par lISPAN, acquisition, amnagement et conditionnement de containers en vue de lentreposage des objets rcuprs selon les standards admis dans la conservation des biens culturels, construction de caisse en bois ou en mtal et acquisition du matriel demballage appropri pour lentreposage des objets dans des conditions scuritaires, nettoyage et catalogage desdits lments suivant le systme tabli par le CSBC.

La collection du Muse National Le projet spcial du Muse du Panthon National dHati (MUPANAH). Lanc au cours du mois de fvrier, ce projet spcial consiste rcuprer les uvres dart endommages de la collection du muse pour les restaurer au CSBC, amliorer les conditions de conservation des collections du MUPANAH en ramnageant les espaces de r-

Entreposage doeuvre dart dans des containeurs

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Entreposage de lActe de lIndpendance du Parlement rcupr par les techniciens de lISPAN

serve pour accueillir 500 tableaux et une centaine de sculptures, mais aussi de rviser la politique de gestion des collections travers llaboration dun guide de conservation prventive et un plan durgence. A prsent, le Centre agit sur les deux fronts : dun ct, il rcupre les uvres endommages (buste de Ption, la Statue de lesclave et des tableaux dont un sign par le peintre Max Pinchinat, etc.), de lautre il finalise la planification pour le ramnagement des rserves.

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La musologue Marie-Lucie Vendryes effectuant les premiers nettoyages de documents sortis des dcombres du Centre dArt hatien


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Photo : CSBC 2010

Treize autres projets dfinis, dont trois en faveur dinstitutions du Ministre de la Culture et de la Communication, attendent dtre lancs et mis en uvre. A ce titre, des projets spciaux sont dfinis pour la Bibliothque Nationale, les Archives Nationales, la Collection de Georges Corvington et la collection dobjets vaudou de la Fondation pour la Prservation, la Valorisation et la Production duvres Culturelles Hatiennes. Dautres projets spciaux sont en cours de finalisation pour excution prochaine. Traitement de conservation Dans le cadre du projet, plus de cinquante conservateurs professionnels, provenant du Canada et des Etats-Unis, ont ralis des traitements de conservation sur des tableaux, des sculptures et des objets archologiques, des uvres sur papier et des documents. Jusque l, la plupart de ces conservateurs intervenaient dans le projet comme bnvoles. En vue de systmatiser les traitements, le Centre a recrut trois conservateurs plein temps, pour une priode six mois : Kristin Gsladottir (peinture), Anas Gailhbaud (sculpture & objet 3D) et Bernard Colla (uvre sur papier et document). Ils sont assists de techniciens hatiens qui sont des plasticiens ou chimistes de formation. Suite la mise en place du protocole de traitement duvres dart (registrariat, formulaire dentre et de sortie, modles de rapport de traitement, formulaire de permission), les conservateurs ont procd au traitement de conservation de la collection du Centre dArt. Ds le mois daot 2010, les oprations de triage, de nettoyage, de documentation et de rangement de 4 062 tableaux sur canevas ou hard-board et 340 sculptures ont dbut. Ils sachveront au courrant du mois de mars. 165 tableaux et uvres sur papier ont t mis en quarantaine et en traitement contre la moisissure. Prs dune cinquantaine de tableaux de la collection permanente font lobjet dune dmarche de priorisation en vue de leur restauration. Le centre a galement remis leur propritaire des duvres restaures appartenant la collection de la Fondation Franoise Canez Auguste Ainsi quatre objets prcolombiens tano et un document sur ltat de service militaire dAlexandre Ption, restaurs ont t restitu officiellement aux reprsentants de la Fondation, le 16 octobre 2010. Sauvetage de sons et dimages Le CSBC a galement lanc des travaux de conservation des collections de sons et dimages. Dans le cadre de la mise en place de son laboratoire de conservation duvres et de documents sur support audiovisuel, le centre a organis du 24 au 28 janvier 2011, la mission de lingnieur Pete Reiniger, superviseur de production sonore au Smithsonian Folkways Recordings. Au cours de sa mission, Pete Reiniger a rencontr une dizaine de personnalits et professionnels du secteur et visit des collections de sons et dimages dun chantillon de six stations de radio et de tlvision. En fin de mission, M. Reiniger a prsent ses premires observations et recommandations qui ont t chaleureusement discutes par les participants, reprsentants de mdias et collectionneurs privs). Le centre dispose actuellement du rapport de Reiniger pour le suivi. Des dmarches sont maintenant entreprises en vue de la mise en uvre des recommandations du rapport.

Photo : CSBC 2010

Travaux de restauration dune peinture de Bernard Sjourn au CSBC Travaux pratiques de stagiaires au CSBC

Opration de mesurage et de prlvement dchantillon sur la fresque de lglise Sainte-Trinit Dpose dun mdaillon de lustre au Palais National par les techniciens de lISPAN

Formation en conservation de biens culturels Le CSBC a dfini un programme-cadre de formation prvoyant plusieurs sessions. Une session de type gnral portant sur la gestion des collections, des sessions spcialises sur la stabilisation et la restauration duvres dart et des confrences dinformation et de sensibilisation. La formation se ralise avec la collaboration dinstitutions spcialises, notamment lICCROM et lInstitut Canadien de Conservation (ICC). En matire de formation, plusieurs activits ont t menes successivement. Un atelier de formation en restauration de peinture, du 19 au 21 juillet 2010, a t ralis lintention de sept professionnels hatiens issus de trois institutions culturelles du pays : le Muse dArt Hatien, les Atelier Jrme et la Galerie Nader. Cet atelier de quatre jours a t anim par la conservatrice de peinture Viviana Dominguez. Les participants y ont t initis aux concepts, techniques et principes de base en conservation de peintures sur canevas et hard-board. Puis le centre a organis une session de formation Aide durgence pour le Patrimoine Culturel Hatien. Former pour Conserver , du 23 aot au 10 septembre 2010, avec le concours de lICCROM, de linstitut Central de Conservation de Belgrade et lInstitut Canadien de Conservation, le Centre de Sauvetage a ralis cette session de formation en gestion de collection. A travers trois tudes de cas, vingt-quatre professionnels hatiens, provenant de quatorze institutions culturelles dHati, ont t introduits la connaissance matrielle des collections et des dangers les menaant, lvaluation de leurs conditions de conservation et de prise de dcision en matire de conservation. Au terme de la session, les vingt-quatre certifis ont produit quatorze plans de gestion et de conservation en faveur des collections de leur institution. Les 14 et 15 dcembre 2010, le centre a accueilli un atelier de conservation de sculpture en fer dcoup, anim par trois conservateurs amricains, M. Paul Jett, Mme Jane Norman et Mme Stephanie Hornbeck. Cet atelier, destin un groupe de neuf participants, chimistes et plasticiens, dont sept nophytes a enseign les concepts, les techniques et les mthodes de base en conservation de sculpture en fer dcoup, travers des exposs abondamment illustrs, des discussions et des exercices pratiques. Prs de la moiti de ces participants sont depuis janvier 2011 impliques, titre dassistants, dans des activits de sauvetage et de conservation au Centre. Enfin, un atelier de conservation duvres dart sur papier et de photographies sest droul du 7 au 9 fvrier 2011et fut destin un groupe de seize participants et anim par deux conservatrices Emily Klayman Jacobson et Rosemary Fallon. Cet atelier sest concentr sur les concepts, les techniques et les principes de base en conservation duvres sur papier et de photographies. Les instructrices ont combin exposs, changes de point de vue et des travaux pratiques en vue de permettre aux participants, dj initis la conservation, pour la plupart, de reconnaitre les matriaux des uvres concernes, les diffrents types de dangers quelles encourent et dapprendre pratiquer les divers soins qui leur sont appliqus. En cette occasion, lattention, les yeux et les mains des participants ont t constamment sollicits.

Photo : ISPAN 2011

0 BULLETIN DE LISPAN No 22 1er mars 2011 (Photographies prises un an avant le sisme du 12 janvier 2010)

Photo : CSBC 2010

Photo : CSBC 2010


Chronique des monuments et sites historiques dHatiCIAT et scurisation foncire Dans le cadre dun protocole daccord et dune convention de subvention signs le 3 novembre 2010, entre les autorits franaises et le Comit Interministriel pour lAmnagement du Territoire (CIAT) sur le thme Cadastre et scurisation foncire, un comit technique de pilotage a t mis en place en vue daccompagner la mise en uvre de cette convention. Ce comit technique de pilotage est forme des institutions et organismes suivants : Le Ministre de lEconomie et des Finances, le Ministre des Travaux Publics, Transports et Communication, Office National du Cadastre, lInstitut National de la Rforme Agraire, lassociation Dwa pou Tout Moun, le Syndicat de lAssociation des Notaires de Port-au-Prince, le Centre National dInformation Go-Spatiale et lInstitut de Sauvegarde du Patrimoine National. Ce comit a tenu sa premire runion au sige central du CIAT, le 28 janvier 2011. Cette convention de subvention, passe entre lAmbassade de France, reprsent par M. Alain Sauval, conseiller et chef de la Coopration et dActions Culturelles et le Secrtaire excutif du CIAT, M. Grald Jean-Baptiste, a pour objet de financer entre autre llaboration progressive dun prcadastre sur cinq zones pilotes en association avec la scurisation foncire en zone rurale et priurbaine. Le Parc National Historique Citadelle, Sans-Souci, Ramiers (PNH-CSSR), aire protge de 25 km2, situ dans le Nord dHati, constitue lune de ces cinq zones, retenue par la convention et dfinie en tant que Zone dintrt spcial en voie durCette convention de subvention a t tablie pour un montant de un million dEuros Expo Jacmel 20 loccasion du weekend du Carnaval national Jacmel lAgence espagnole pour le dveloppement international (AECID), la Mairie de Jacmel et lISPAN ont organis une exposition intitule Jacmel, un autre regard , sur la richesse architecturale des btiments du centre historique de la ville de Jacmel. Afin de toucher un maximum de gens et de sensibiliser le plus de monde possible, aux valeurs esthtiques de la ville, cette exposition a t ralise en plein air, sur la rue du Commerce. Lexposition a t labore partir de clichs raliss lors dune campagne photographique effectue par lISPAN trois mois avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010 dans le but dune publication. Elle vise attirer lattention des jacmliens, mais aussi des visiteurs, sur loriginalit de larchitecture de la ville et faire voir certains aspects cachs ou qui passent souvent inaperus. En guise de complment dinformations, le BULLETIN de lISPAN No 23, consacr aux perspectives de prservation du centre historique, a t imprim en grand format et intgr lexposition. Une initiative similaire avait dj t entreprise par lISPAN en 2009 dans les ruines de la Vielle Prison de Jacmel. La rdition de cette activit, cette anne, sinscrit dsormais, nous lesprons, dans la tradition des activits culturelles qui se tienne chaque anne Jacmel loccasion du Carnaval. Journe La Vilette Le samedi 19 fvrier dernier, sest tenue la salle Boris Vian, Parc de la Vilette Paris, une rencontre autour des initiatives juges innovantes en Hati. Cet vnement a t co-organis par Mme Rgine Estim de lambassade dHati en France et par diverses organisations franco-hatiennes. Dans la dlgation venant dHati et compose de huit reprsentants de diverses institutions hatiennes particulirement des secteurs cls comme la culture, lducation, lagriculture et lenvironnement, on pouvait compter O. Jean-Julien, directeur du Centre de Sauvetage des Biens Culturels, D. Elie, Directeur gnral de lISPAN, C. Perodin Armenta, Directrice de la Fondation Culture-Cration, E. Duval-Carri, artiste plasticien, R. Mose, Directrice de Veterimed, J. F. Perrin, prsident excutif du Collectif de Dveloppement de Camp-Perrin (Sud), M. Simon, prsident de lassociation Fondation Verte, et G. Pierre, coordonnateur du Groupe Mdialternatif. Il sagissait selon les organisateurs, de prsenter au public franais certains projets mconnus du grand public, mais importants dans le cadre du dveloppement dHati, lobjectif tant de faciliter le dialogue avec les institutions internationales, de dvelopper la mise en rseau et darticuler plus efficacement les relations entre les Hatiens de lintrieur et de lextrieur. cette occasion, le DG de lISPAN, prsenta un compte-rendu de la participation de lISPAN au projet de rhabilitation du centre historique de Port-au-Prince, svrement endommag par le sisme du 12 janvier 2010 (Voir BI-17, 1er octobre 2010 et le BI-21, 1er fvrier 2011).

Le Parc National Historique Citadelle, Sans-Souci, Ramiers

banisation et rurale . Le PNH-CSSR, toujours selon la convention, prsente plusieurs intrts pour constituer une zone test. En premier lieu, le PNH-CSSR est class au Patrimoine Mondial de lUNESCO depuis 1982 et a fait lobjet dun arrt de dlimitation le 21 juillet 2010. Le classement au Patrimoine Mondial implique des droits et des obligations, parmi ces dernires, celle dtablir une cartographie prcise et de construire un cadastre. Par ailleurs, lintrt de cette zone permet de travailler sur des secteurs en voie durbanisation dans le Nord (Milot), caractris par lexistence de systmes agraires humides. Lapplication de cette convention constituera une avance particulirement importante dans les efforts de sauvegarde et de mise en valeur visant garantir la protection des critres qui ont permis le classement au Patrimoine Mondial de lUNESCO de ce bien culturel valeur universelle exceptionnelle quest le PNH-CSSR et ses monument historiques

Planches de lexposition Jacmel... un autre regard La rue du Commerce et lexposition


Photos : ISPAN 2011

bataillecrete a pierrot

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