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Un hiver àdormir dehors ?

Bas-Saint-Laurent

Yourte, igloo, tente ou camp rustique ? Pour pousser plus loin encore le corps à corps avec la neige, les aventuriers à tuque disposent au Québec d’une offre d’hébergements alternatifs de plus en plus diversifiée. Cap sur le Bas-Saint-Laurent, dans le parc national du Bic, pour vivre l’hiver en totale immersion.

TEXTES GUILLAUME GOURBEIX - PHOTOS SÉPAQ

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Rêver sous la neige

Embrassant le littoral sud de l’estuaire du Saint-Laurent, le parc national du Bic déroule plus de 33 km2 de pay-sages côtiers mêlant mer et reliefs dans un découpage aussi génial que singulier. Un terrain de jeux rêvé pour marcher, pagayer, glisser, observer la faune et s’offrir de superbes points de vue sur un fleuve Saint-Laurent en pleine mutation mari-time. Comme de nombreux autres parcs naturels ou réserves fauniques du réseau Sépaq ou Parcs Québec,

celui-ci propose plusieurs alternatives pour passer la nuit en mode prêt-à-camper (yourtes, tentes Huttopia ou tentes-roulottes en été) ou en cam-ping classique (emplacements pour les tentes et les véhicules récréatifs). L’hiver venu, ce choix s’élargit en-core pour tirer profit d’un matériau présent en abondance : la neige. Trois authentiques igloos sont ainsi ouverts à la réservation dans le sec-teur Porc-Épic, à un peu plus d’un kilomètre de l’accueil du parc. Pour vivre cette expérience digne d’une incursion chez les Inuits, le forfait

Avec ses caps, ses petites îles, ses baies et ses anses secrètes, mais aussi ses montagnes, sa forêt et ses prairies, le parc national du Bic se prête à des activités de plein air aussi variées que le sont ses paysages. En hiver, on s’y adonne à la raquette sur 30 km de sen-tiers, à la randonnée pédestre sur 5 km de pistes entre-tenues mécaniquement, au ski nordique avec près de 20 km de sentiers non tracés, à la trottinette des neiges (à expérimenter sur la neige durcie des sentiers de ran-do) ou encore – nouveauté – au Ski-Vel. Offert gratuite-ment au centre d’accueil du parc, ce dernier s’adapte aux fauteuils roulants pour permettre aux personnes à mobilité réduite de s’époumoner elles aussi sur les sen-tiers. À consulter également, le programme d’activités de découverte proposé par la Sépaq : de nombreuses sorties thématiques sont organisées durant l’hiver sur ce splendide terrain de jeux. Bougez et apprenez !

UN MUST DE L’HIVER ACTIF D

’un côté, il est des sites naturels qui font naître l’envie d’une immer-sion la plus totale. De l’autre côté, il est des aficionados du plein air qui n’ont jamais froid aux yeux. Au Québec, nombreuses sont les

destinations où ces deux équations n’en font qu’une pour rendre possibles des expériences inoubliables en toute saison. De plus en plus en vogue, le camping d’hiver et ses dérivés font ainsi les beaux jours et les belles nuits des mordus de la face la plus givrée du Québec. Qu’elle s’intègre à un projet de longue randonnée à ski ou en raquettes ou qu’on la vive « juste pour le fun », la nuit passée au plus près du blanc-manteau ne manque jamais son objectif : vous faire vivre d’autres émotions, en prise directe avec la grande nature. Au Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, le parc national géré par la Sépaq est une destination de choix pour s’y essayer.

© Jean-Pierre Huard/Sépaq

© Jean-Sébastien Perron/Sépaq

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« NunaBic » comprend une nuit en igloo, la mise à disposition de ra-quettes, d’un sac de couchage hiver-nal et d’un matelas de sol (compter 57,50 $ CAD par adulte et dix dollars de moins pour les 6-17 ans).

Plutôt toile ou plutôt toit ?

Le pendant textile de l’igloo, c’est bien sûr l’indémodable tente. Avec une toile et un duvet adaptés, le campeur hivernal se fera plaisir dans le même secteur Porc-Épic. Moyennant 26,25 $ CAD (2 adultes, 4 enfants), il profitera, en plus de l’emplacement, d’une table à pique-nique, d’une aire de feu et d’un ballot de bois par jour. Si certains mordus pousseront le vice jusqu’à la nuit à la belle étoile, en modelant simple-ment un petit muret de neige pour se protéger du vent, d’autres peuvent opter pour le confort d’une yourte. Le parc national du Bic en compte huit, situées dans le secteur Île-

aux-Amours, à 900 mètres de l’ac-cueil. Cet hébergement intime, un brin exotique et parfaitement équipé (cuisinière, réfrigérateur, éclairage au propane, vaisselle, poêle à bois et traîneau de transport) peut ac-cueillir quatre personnes et est ouvert à la réservation pour un mini-mum de deux nuits (131 $ CAD par nuit). Enfin, un autre compromis entre l’hiver à la dure et le confort de quatre murs est possible avec le camp rustique Le Rioux. À 5 km de l’accueil Rivière-du-Sud et à 3 km de votre stationnement (sortez les raquettes !), ce refuge avec vue imprenable sur l’estuaire hé-berge deux âmes pour 69 $ CAD la nuit. Pourquoi « rustique » ? Vous vous chauffez vous-mêmes avec le petit poêle, vous prévoyez votre eau po-table et vous devrez sortir votre museau pour rejoindre les toi-lettes sèches ! On est aventurier ou on ne l’est pas…

MONTRÉAL

QUÉBEC

PARC NATIONAL DU BIC

Plus d’infos

Parc national du Bic, Sépaq

3382, route 132 Ouest,

Le Bic (Bas-Saint-Laurent).

Tél. : 418 736-5035.

Sans frais : 1 800 665-6527.

www.sepaq.com/pq/bic/

« Le parc national du Bic vous réserve des nuits aussi vivifiantes que vos jours ! »

© M

athieu Dupuis/Sépaq