banc d’essai platine vinyle - stylus audio | d’ecoute electroniques: préamplificateur atc sca2,...

4
SYSTEME D’ECOUTE Electroniques : préamplificateur ATC SCA2, amplificateur FM Acoustic Enceintes : Venus Caldeira, Neeper, Atohm GT 1 Câbles : Acoustic System, Hi-Fi Câbles & Cie, Synergistic Research C e n’est presque pas exagéré de dire que la notion d’audiophilie est en grande partie née de la constatation que les platines tourne-disque à entraîne- ment direct – présentées par les construc- teurs comme une grande révolution qualitative – sonnaient moins bien que les bons vieux modèles à entraînement par courroie – Thorens, Garrard en tête, puis modèles haut de gamme, Linn LP12 notam- ment. C’était il y a plus de vingt ans. Il y a eu ensuite quelques exceptions remarquables (la Goldmund Studio notamment, ou des modèles professionnels moins connus du public), mais c’est un fait : pratiquement toutes les platines réputées aujourd’hui fonctionnent avec un entraînement par courroie. Quelle mouche (ou diable) a donc piqué notre ami Helmut Brinkmann, qui, plus que tout autre constructeur certaine- ment, est bien présent directement derrière chacun des appareils qu’il fabrique, puis vend. Eh bien cela commence par une his- toire de distorsion. UNE HISTOIRE DE DISTORSION… Brinkmann propose depuis plusieurs années des platines tourne-disque extrêmement éla- borées, comme la Lagrange ou la Balance, qui utilisent un entraînement par courroie. Cependant, lors de leur conception, M. Brinkmann s’est aperçu que le choix de la courroie entraînait des modifications sonores importantes. Il a élaboré une théo- rie, selon laquelle les plateaux des platines seraient à l’origine d’une distorsion électro- mécanique, plus ou moins amplifiée par la courroie choisie pour leur entraînement. Quand on sait la complexité que représente la fabrication mécanique d’une platine, c’est tout à fait possible. Mais que l’on nous per- mette plutôt de faire un peu d’histoire. Les deux mesures les plus faibles d’une platine tourne-disque ont toujours été le pleurage et scintillement d’une part (ou la faculté pour le plateau de tourner toujours à la bonne vitesse, sans variations lentes – le pleurage ou très rapides – le scintillement, plutôt sen- sible d’ailleurs sur les magnétophones) et le rapport signal-bruit (c’est-à-dire, ici, la facilité avec laquelle le diamant posé dans le sillon récupère les bruits de rotation du moteur et du plateau…). Or, tel qu’il était conçu dans les années 70-80, lors de son apparition, l’entraînement direct s’est avéré très bon sur le premier point, et catastrophique sur le second ! Les constructeurs ont cru qu’il était alors possible de se passer de toute contre- platine suspendue (c’était de toute façon dif- BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE ALORS QU’IL SEMBLAIT BIEN ETABLI, AVEC LE RETOUR EN GRACE DU DISQUE VINYLE, QU’IL N’Y AVAIT POINT DE SALUT HORS DE L’ENTRAINEMENT PAR COURROIE DES PLATINES TOURNE-DISQUE, BRINKMANN PREND LE CONTRE-PIED DE CELA AVEC SON NOUVEAU MODELE OASIS… HELMUT CREE BRINKMANN OASIS 64 - www.hautefidelite-hifi.com

Upload: hoangtu

Post on 15-Sep-2018

216 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE - Stylus Audio | D’ECOUTE Electroniques: préamplificateur ATC SCA2, amplificateur FM Acoustic Enceintes: Venus Caldeira, Neeper, Atohm GT 1 Câbles:

SYSTEME D’ECOUTEElectroniques:préamplificateur ATC SCA2, amplificateur FM AcousticEnceintes:Venus Caldeira, Neeper, Atohm GT 1Câbles:Acoustic System, Hi-Fi Câbles & Cie, Synergistic Research

Ce n’est presque pas exagéré de direque la notion d’audiophilie est engrande partie née de la constatation

que les platines tourne-disque à entraîne-ment direct – présentées par les construc-teurs comme une grande révolutionqualitative – sonnaient moins bien que lesbons vieux modèles à entraînement parcourroie – Thorens, Garrard en tête, puismodèles haut de gamme, Linn LP12 notam-ment. C’était il y a plus de vingt ans. Il y a euensuite quelques exceptions remarquables(la Goldmund Studio notamment, ou desmodèles professionnels moins connus dupublic), mais c’est un fait : pratiquementtoutes les platines réputées aujourd’huifonctionnent avec un entraînement parcourroie. Quelle mouche (ou diable) a donc

piqué notre ami Helmut Brinkmann, qui,plus que tout autre constructeur certaine-ment, est bien présent directement derrièrechacun des appareils qu’il fabrique, puisvend. Eh bien cela commence par une his-toire de distorsion.

UNE HISTOIRE DE DISTORSION…Brinkmann propose depuis plusieurs annéesdes platines tourne-disque extrêmement éla-borées, comme la Lagrange ou la Balance,qui utilisent un entraînement par courroie.Cependant, lors de leur conception,M. Brinkmann s’est aperçu que le choix de lacourroie entraînait des modificationssonores importantes. Il a élaboré une théo-rie, selon laquelle les plateaux des platinesseraient à l’origine d’une distorsion électro-

mécanique, plus ou moins amplifiée par lacourroie choisie pour leur entraînement.Quand on sait la complexité que représentela fabrication mécanique d’une platine, c’esttout à fait possible. Mais que l’on nous per-mette plutôt de faire un peu d’histoire. Lesdeux mesures les plus faibles d’une platinetourne-disque ont toujours été le pleurage etscintillement d’une part (ou la faculté pour leplateau de tourner toujours à la bonnevitesse, sans variations lentes – le pleurageou très rapides – le scintillement, plutôt sen-sible d’ailleurs sur les magnétophones) et lerapport signal-bruit (c’est-à-dire, ici, la facilitéavec laquelle le diamant posé dans le sillonrécupère les bruits de rotation du moteur etdu plateau…). Or, tel qu’il était conçu dansles années 70-80, lors de son apparition,l’entraînement direct s’est avéré très bon surle premier point, et catastrophique sur lesecond! Les constructeurs ont cru qu’il étaitalors possible de se passer de toute contre-platine suspendue (c’était de toute façon dif-

BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE

ALORS QU’ILSEMBLAIT BIENETABLI, AVEC LERETOUR ENGRACE DU DISQUEVINYLE, QU’IL N’YAVAIT POINT DESALUT HORS DEL’ENTRAINEMENTPAR COURROIEDES PLATINESTOURNE-DISQUE,BRINKMANNPREND LECONTRE-PIED DECELA AVEC SONNOUVEAUMODELE OASIS…

HELMUT CREE BRINKMANN OASIS

64 - www.hautefidelite-hifi.com

BRINKMAN:optoma 27/01/09 14:46 Page 64

Page 2: BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE - Stylus Audio | D’ECOUTE Electroniques: préamplificateur ATC SCA2, amplificateur FM Acoustic Enceintes: Venus Caldeira, Neeper, Atohm GT 1 Câbles:

ficile à fabriqueravec l’entraînementdirect…), ce qui a encoreaccentué le problème. Les platinesjaponaises à entraînement direct, deconstruction de plus en plus légère, bras delecture y compris, ont fini par ressembler àdes mange-disques incapables de lire cor-rectement ce qu’il y avait réellement dans lesillon d’un disque, avec la « remontée » d’unnombre considérable de parasites en toutgenre. Pourtant, déjà…, aux mesures, lepleurage et scintillement était plutôt meilleur,tandis que le rapport signal/bruit n’était paspire que sur une bonne vieille Thorens, parexemple. Et comme c’était bien plus

moderne,bien plus beau etsimple, bien plus rapide dedémarrage qu’une platine àcourroie, certains n’ont pas hésité àcrier à la qualité absolue… avant que cela neserve la cause de ceux qui, de temps entemps, écoutaient simplement de lamusique! Cependant, bien conçu, avec des

éléments complé-mentaires sérieux,

l’entraînement directn’a pas que des défauts.

Nous avons déjà évoquéla platine Goldmund Stu-

dio, avec son moteur centrald’origine Pabst, qui nous a

procuré des heures de grandeémotion musicale, en compagnie

de son bras tangentiel T3… Cen’est donc finalement pas sans un

certain plaisir que nous avons pris,pour un temps, possession de cette

Brinkmann Oasis.

UN ENSEMBLE COMPLETLe système utilisé est assez sophistiqué,puisqu’il fait appel à un aimant circulaireintégré dans le pivot du plateau tournant. Ilest mû via quatre bobines soigneusementréparties, des capteurs analysant en per-manence la vitesse de rotation réelle.

LA SURPRISEwww.hautefidelite-hifi.com - 65

BRINKMAN:optoma 27/01/09 14:47 Page 65

Page 3: BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE - Stylus Audio | D’ECOUTE Electroniques: préamplificateur ATC SCA2, amplificateur FM Acoustic Enceintes: Venus Caldeira, Neeper, Atohm GT 1 Câbles:

L’ensemble pivot (dérivé directement desprécédentes platines Brinkmann) / plateau /circuit de contrôle garantit une rotation régu-lière et douce, sans variations ni déforma-tions ponctuelles. Pour limiter celles propresà chaque disque (mauvaise planéité), unpalet vissant est prévu d’origine, et son utili-sation systématique est vivement recom-mandée par le constructeur. Le plateau trèsépais est réalisé à partir d’un alliage deplomb, d’aluminium dural et de cuivre, com-plété par un couvre-plateau en verre. Lechâssis proprement dit est constitué d’uneplaque métallique, avec un cadre en boistrès épais (trois finitions différentes dispo-nibles). L’association de tous ces matériauxdifférents a pour but, comme vous le savezcertainement maintenant, de casser lesrésonances propres à chacun d’entre eux. Iln’y a pas de suspension à proprement par-ler, l’ensemble, découplé de son support partrois pieds-pointes réglables, comptantavant tout sur sa masse totale : 24 kg, dont8 kg rien que pour le plateau seul. Enfin, laplatine est livrée avec une petite alimenta-tion à régulation à transistor, indépendante.Mais vous pouvez aussi vous offrirl’alimentation haut de gamme Brinkmann,baptisée Vacuum Power Supply. Pouraccompagner cette platine Oasis, le distribu-teur français nous avait confié « la totale »Brinkmann ! C’est-à-dire un bras de lecture10.5, une cellule à bobines mobiles MC-ti etle préamplificateur Phono Fein, compatibled’ailleurs avec tous les types de cellulesgrâce à ses trois sensibilités d’entrée, etlivré, comme les autres électroniques duconstructeur, avec sa petite base en granit !Le bras possède une longueur effectiveinhabituelle – 10,5 pouces (d’où sonnom…), et est réalisé à partir d’aluminium,acier et matériaux synthétiques hautes per-formances. Il utilise comme articulation unclassique double cardan, mais sur roule-ments à billes à l’usinage très précis. Quantà la cellule, c’est en fait un modèle trèsréputé d’origine EMT, mais bénéficiant denombreuses modifications Brinkmann,depuis le diamant et le porte-pointejusqu’aux vis de fixations spéciales, dontM. Brinkmann est très fier. Évidemment,tous ces éléments, fabriqués à la main pourla plupart, finissent par coûter très cher, etl’ensemble platine-bras-cellule-préamplicoûte ainsi une véritable petite fortune. Cequi nous permet, en guise de conclusion àcette présentation, de pousser un coup degueule mérité : il est totalement scandaleuxque Brinkmann ne propose aucun capot de

protection, lorsque la platine n’est pas utili-sée. Outre la nécessité évidente d’une pro-tection des éléments fragiles que sont lebras de lecture et la cellule, il n’y a rien deplus énervant (et de dangereux pour les élé-ments précités) que de devoir se livrer régu-lièrement à des séances de dépoussiérage.Et ce n’est même pas le prix éventuel d’unetelle option qui nous agace, mais le fait qu’ilfaille trouver par ses propres moyens un arti-san capable de tailler et coller un capot par-faitement adapté, en méthacrylate parexemple. Bon, pour nous calmer, allonsécouter certains de nos précieux vinyles…

Timbres : Amis du vinyle, réjouissez-vous :cette Oasis nous permet d’énumérerconsciencieusement tous les atouts d’uneexcellente écoute d’un disque analogique…Commençons donc par les timbres. Lareproduction est particulièrement fruitéeavec, au début de nos écoutes, une légèretendance « loudness », c’est-à-dire à remon-ter les deux extrémités du spectre sonore.Pas de panique. C’est l’inverse – une repro-duction terne, sans relief, voire même bou-chée, qui nous aurait inquiétés. Ici, un peude patience, quelques essais successifs deréglages du préampli Fein, de l’angled’attaque de la cellule et de sa force d’appuinous ont permis de rééquilibrer parfaitementl’ensemble, avec un superbe filé dans l’aiguet un grave présent mais ferme et varié.Dynamique : Il y a avec les disques vinyleune sensation de dynamique naturelle quiéchappe absolument à toute tentatived’explication théorique ! La différence entrele son le plus fort reproduit et le bruit de fondde l’ensemble de lecture est ridiculementfaible par rapport à un disque CD (voiremême un fichier MP3 à plus de 128 kbps…).Pourtant, il y a un naturel des attaques, cettefaculté étonnante à associer rapidité et dou-ceur de réaction, qui reste tout à la fois unsujet d’étonnement et d’admiration. Etl’ensemble Brinkmann, à ce petit jeu-là, faitpreuve d’une richesse et d’une variété réel-lement exceptionnelles. C’est clair et net,tout en restant doux et naturel, avec juste cequ’il faut de précision dans le haut duspectre. Beau, en quelque sorte…Transparence: Ici, la transparence du mes-sage lui-même n’est jamais critiquable, saufquand le disque lui-même, évidemment, aquelque peu souffert. Mais, là encore, ladouceur et le naturel des voix, par exemple,n’ont d’égal que leur présence et leur cha-leur. Vous pouvez même vous livrer à un

ECOUTE

BRINKMANN OASIS

BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE

De haut en bas : le superbe bras 10.5, lacellule dérivée d’un modèle EMT, lesprises de sortie du bras - modèles de

châssis très pratiques, et enfin la prise etle boîtier d’alimentation fourni d’origine

avec la platine Oasis

66 - www.hautefidelite-hifi.com

BRINKMAN:optoma 27/01/09 14:47 Page 66

Page 4: BANC D’ESSAI PLATINE VINYLE - Stylus Audio | D’ECOUTE Electroniques: préamplificateur ATC SCA2, amplificateur FM Acoustic Enceintes: Venus Caldeira, Neeper, Atohm GT 1 Câbles:

petit test que l’on oublie trop souvent de faireavec une platine tourne-disque. N’essayezde lire que la dernière plage d’une face, cellequi est près du centre. Écoutez donc… ladistorsion ! Vous allez voir que les diffé-rences sont très sensibles d’une platine (et,bien sûr, d’un bras et d’une cellule) àl’autre… Dans ce domaine également,l’ensemble Brinkmann est un des meilleursque nous connaissions. Il faut vraiments’offrir un bras tangentiel (bien réglé…) pourobtenir un résultat supérieur.Image sonore: Nous pensons que le vinyle,dans ce domaine, perd des points face auCD. Certes, la largeur et surtout la profon-deur de la scène sonore, sont souventimpressionnantes. Mais s vous écoutezbien, vous constaterez que l’image stéréovarie beaucoup moins d’un disque à l’autre

qu’avec des CD. Peut-être est-ce là aussi,finalement, un des succès de l’écoute desdisques analogiques ?… Toujours est-ilqu’ici, Brinkmann conserve une relative hon-nêteté à l’image sonore, d’autant qu’elle par-vient à rester précise et constante tout aulong de la lecture du même disque. Notezque dans ce domaine également, les bonsréglages du couple bras/cellule ont au moinsautant d’importance que leur qualité intrin-sèque, ainsi que celle de la platine.

Compte tenu du prix de l’ensemble Brink-mann, nous lui avons retiré deux points : unà cause de l’absence de capot, l’autre parceque tant qu’à aimer le vinyle, nous aurionsapprécié un petit peu plus de profondeurpour la scène sonore. Mais qui aime bienchâtie bien. Car il est clair qu’il s’agit là d’undes ensembles de lecture des disquesvinyles parmi les plus aboutis que l’on puisses’offrir aujourd’hui, chaque élément étantconstruit avec la même précision et le mêmesoin jaloux. En plus, l’ensemble conserveaussi des dimensions raisonnables, et estplutôt plus simple à installer et à régler quebien des platines a priori moins ambitieuses.Au-delà de toutes ces considérations,l’écoute est à même de révéler tout lecharme des meilleurs disques analogiques.Et même, pour certains, de nous avoir faitdécouvrir quelques subtilités que nousn’avions jamais entendues auparavant. Etpourtant, nous vous ferons grâce del’énumération de toutes les platines tourne-disque que nous avons possédées ou eu lachance d’utiliser longuement…

Ghislain Prugnard

FABRICATION ■ ■ ■ ■ ■TIMBRES ■ ■ ■ ■ ■DYNAMIQUE ■ ■ ■ ■ ■IMAGE ■ ■ ■ ■ ■TRANSPARENCE ■ ■ ■ ■ ■QUALITE/PRIX ■ ■ ■ ■ ■

VERDICT

FICHE TECHNIQUEOrigine: AllemagnePrix:Platine Oasis: 9000 eurosBras de lecture 10.5:4600 eurosCellule MC-ti:3000 eurosPréampli phono Fein:2200 eurosDimensions: 520 x 140 x 400 mmPoids: 24 kgEntraînement: directPlateau: hauteur 45 mm, 8 kgBase bras de lecture pour modèles 10.5 et 12, bases supplémentaires en optionFinition châssis:maple ou cherry, autres sur demande en optionBras de lecture: Droit, 244 mmMasse 300 g, Dynamique 14 gCellule MC-ti à bobines mobilesCompliance: 15 µm/mNForce d’appui: 1,8/2 gfSensibilité: 0,21 mVPréampli Fein commutable 1 mV/47 kohms,0,5 mV/600 ohms ou 0,2 mV/600 ohmsGain réglable:maximum 55 dBDimensions:120 x 80 x 160 mmavec base granit

Chaque élément

est construitavec la même

précision et le même soin jaloux

Le préamplificateur Phono Fein est vrai-ment une superbe réalisation compatibleavec tous les types de cellules, et dotée

de performances très élevées. Il bénéficied’une base en granit, comme toutes les

électroniques Brinkmann

www.hautefidelite-hifi.com - 67

BRINKMAN:optoma 27/01/09 14:47 Page 67