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1 Les Antibiotiques Bacteriologie : Rappels Micro-organismes unicellulaires Taille : 1 à 10 μ On classe les Bactéries : En fonction de la forme : en cocci = rond et en grain en bâtonnets = bacilles en spirales = tréponèmes, vibrions En fonction de la coloration : Si fixe le colorant = Gram + Si ne fixe pas = Gram – Structure bactérienne Principaux micro-organismes pathogènes chez l’homme Coccies Méningite Méningocoque Méningite, pneumonie Pneumocoques Coccies Gram - Coccies Gram + Blennorragie Gonocoque ORL, RAA, érysipèle, infections urinaires Streptocoques Infections cutanées, alimentaires, endocardite, septicémie Staphylocoques Maladies Bactéries

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Les Antibiotiques

Bacteriologie : Rappels

� Micro-organismes unicellulaires� Taille : 1 à 10 µ

� On classe les Bactéries :

� En fonction de la forme :� en cocci = rond et en grain� en bâtonnets = bacilles� en spirales = tréponèmes, vibrions

� En fonction de la coloration :� Si fixe le colorant = Gram +� Si ne fixe pas = Gram –

Structure bactérienne

Principaux micro-organismes pathogènes chez l’homme

Coccies

MéningiteMéningocoque

Méningite, pneumoniePneumocoques

Coccies Gram -

Coccies Gram +

BlennorragieGonocoque

ORL, RAA, érysipèle, infections urinaires

Streptocoques

Infections cutanées, alimentaires, endocardite, septicémie

Staphylocoques

MaladiesBactéries

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Bacilles

LégionelloseLegionella

Infections urinaires, pneumopathies, endocardites ,septicémies

P. Aeruginosa

ORL, méningites, bronchitesH. influenzae

Dysenterie bacillaire (shigella), infections urinaires

Shigella, Proteus

Infections urinaires, alimentairesE. Coli, Salmonelle

Bacilles Gram – (aéro-anaérobies)

Tetanos, botulismeClostridium (anaérobie)

listerioseListeria

Bacilles Gram +

Autres bactéries

Tuberculose, lèpreMycobactéries

Syphilis (tréponème)

Leptospirose

Spirochètes : tréponèma, leptospira

Pneumopathies, infections génitales

Chlamydia

PathologieBactérie

Antibiothérapie : généralités

Antibiothérapie : Définitions� Antibiotique : substance capable même à très faible dose,

d’inhiber la multiplication des micro-organismes (activité bactériostatique) ou d’entraîner leur destruction (activité bactéricide).

� substance élaborée par� Des organismes vivants (bactéries, mycètes, animaux, plantes) � Voie hémisynthétique ou synthétique.

� Spectre d’action d’un antibiotique : ensemble des germes sur lequel l’antibiotique exerce ses activités bactériostatique et bactéricide.

� Il peut être étroit ou spécifique, moyen, large et très large.

Antibiotiques : mécanismes d’action

� Les antibiotiques agissent à différents niveaux →classification selon leurs mécanismes d’action :

� La paroi bactérienne = bêta-lactamines, polypeptides

� La membrane cellulaire = antiseptiques, amphotéricine

� Les acides nucléiques = quinolones, rifamicine

� La synthèse protéique (ribosomes) = macrolides, aminosides, tétracyclines, phénicolés

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Résistance aux antibiotiques

� La résistance d’une bactérie à un antibiotique est la faculté pour cette bactérie de supporter sans dommage une concentration de l’antibiotique supérieure à celle que l’on peut réaliser dans l’organisme.

� Résistance naturelle ou innée =� constitutionnelle à un antibiotique d’une espèce bactérienne, sans aucun traitement

préalable par cet antibiotique : la structure et le métabolisme bactériens ne permettent pas l’activité de l’antibiotique.

� Résistance acquise =� apparaît à la suite d’un contact progressif avec l’antibiotique par sélection d’un mutant

résistant (chromosomique) � ou à la suite d’échanges d’information génétique codant la résistance (plasmide).

� La résistance d’un germe à un antibiotique peut entraîner la résistance à d’autres antibiotiques du même groupe, ayant des formules chimiques proches (résistances croisées).

Antibiotiques: pharmacocinétique

� L’antibiotique doit être présent sous forme active au site infecté

� L’action de l’antibiotique dépend de :� Diffusion et pénétration au niveau du foyer infectieux : fonction de

l’antibiotique, des conditions anatomiques du foyer

� Facteurs propres à la bactérie (résistance)

� Résorption digestive: voie orale ou parentérale

� Métabolisme (hépatique)� Risque de toxicité si insuffisance hépatique� La dégadation hépatique peut être diminuée ou accélérée (rifampicine)

� Elimination� Par le rein� Par la bile

Antibiothérapie : examens� Eléments d’orientation

� La NFS : recherche d’une anémie (hémolyse inflammation) recherche d’uneatteinte des leucocytes

� VS, CRP : marqueurs de l’inflammation – peu spécifiques

� Examens spécifiques : du prélèvement à l’antibiogramme

� Le LCR

� L’ECBU

� Hémoculture

� Sécrétions génitales

� Sécretions broncho-pulmonaires

� Examen des selles

L’antibiogramme� Définition : technique de laboratoire visant à tester la sensibilité d’un

antibiotique sur une ou plusieurs souches bactériennes données

� ► L’efficacité d’un antibiotique est définie par la CMI = Concentration minimale inhibitrice = concentration minimum nécessaire pour empêcher la prolifération des germes

� ► Mesure de l ‘activité in vitro des antibiotiques

� L’antibiogramme n’est pas toujours indispensable : en ville, la majorité des infections est traitée de façon probabiliste

� Réalisation� Prélèvement � Mise en culture et isolement de la souche bactérienne� Réalisation de l’antibiogramme

L’antibiogramme

� Résultats de l’antibiogramme :

� La bactérie est dite : � sensible lorsque la CMI est nettement inférieure au taux

plasmatique de l’antibiotique.

� Résistante lorsque la CMI est supérieure au seuil thérapeutique toxique.

� Entre ces 2 valeurs, elle est dite intermédiaire et l’antibiotique peut conserver une activité par des phénomènes de concentration tissulaire ou cellulaire particuliers.

Critères de prescription

� Le choix des antibiotiques se fait :

� Selon le germe� Selon l’état du sujet (âge du sujet, état rénal, état hépatique, femme

enceinte)� En fonction du lieu de l’infection.� En fonction de paramètres écologiques� Critère économique

� On peut associer les antibiotiques pour :

� éviter l’apparition de résistances� synergie donc augmentation de l’efficacité

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Antibiotiques : les différentes classes

Les Bêta-lactamines� Regroupent les pénicillines et les céphalosporines

� Action : bactéricide - perturbent la synthèse de la paroi bactérienne qui protège la bactérie de la pression osmotique.

� Résistances :� Les bactéries sécrétant des bêtalactamases sont résistantes aux

bêtalactamines.� La recherche a élargi le spectre d’action des bêtalactamines en

augmentant la résistance du noyau bêtalactame et en associant des inhibiteurs des bêtalactamases (acide clavulanique)

� Ce sont les AB les moins toxiques mais le risque d’accidents allergiques graves reste un problème majeur.

� De plus cette allergie est croisée entre pénicilline et céphalosporine

Les β-lactamines : les Pénicillines ou les Pénames

� Pénicillines G � PENICILLINE G DIAMANT®� Utilisée par voie parentérale uniquement� Diffuse bien dans les tissus sauf les os, la prostate l’œil, le LCR et le cerveau.� Eliminée par voie rénale � Pénicilline G retard utilisée en IM = Benzathine-pénicilline G =

EXTENCILLINE®

� Pénicillines V : ORACILLINE®� Idem précédent : ½ vie courte mais usage oral

� Pénicillines G et V ont un spectre relativement étroit (coccies, agents de la diphtérie, de la syphilis) et sensibilité aux bêtalactamases.

� Pénicillines M : Oxacilline = BRISTOPEN®, Cloxacilline = ORBENINE®

� utilisés en médecine de ville contre les infections staphylococciques : infections cutanées (Impétigos, furoncles)

les Pénicillines (Pénames)� Pénicillines A : amino-pénicillines� Ampicilline = TOTAPEN®� Amoxicilline = CLAMOXYL® � Amoxicilline + acide clavulanique = AUGMENTIN®, CIBLOR®

� Leur sensibilité aux pénicillinases est diminuée par l’association d’un inhibiteur de bêtalactamases.

� Antibiotiques les plus prescrits.

� Large spectre

� Bonne diffusion dans les tissus et la plupart des liquides biologiques

� Indications : infections ORL, urinaires (élimination sous forme active), MST, maladie de lyme, prophylaxie lors des interventions dentaires

Les Pénicillines (Pénames)

� Effets II :� Manifestations digestives : Nausées vomissements, diarrhées (+ fréquentes avec

l’acides clavulanique) � Manifestations allergiques : rash, prurit, œdème de Quincke, choc

anaphylactique

� Eruptions cutanées (+ fréquentes si association à l’allopurinol)� Rares troubles hématologiques, convulsions à fortes posologies

� En IV ne pas mélanger à d’autres médicaments ► nombreuses incompatibilités physicochimiques

� CI :� Allergie� Mononucléose infectieuse

Pénames : Carboxypénicillines

� Ticarcilline = TICARPEN®� Ticarcilline + Ac. Clavulanique = CLAVENTIN®

� Résorption orale = 0� Spectre élargi à Pseudomonas Aeruginosa et Proteus

� Indications :� Infections à P. Aeruginosa (infections urinaires)

� Surveiller ionogramme si traitement prolongé

� Effets II : idem pénicillines

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Les β-lactamines : céphalosporines ou Céphèmes

� 1ère génération : Céfaclor = ALFATIL®, Céfadroxil = ORACEFAL®

� Spectre étroit (cocci gram+ et H.influenzae)

� 2ème génération : Céfuroxime = ZINNAT®,CEPAZINE®� Si résistance aux C1G� Spectre + large (enterobactéries)

� Les C1G et C2G ont une bonne diffusion tissulaire sauf dans le LCR� En ville sont utilisées en ORL et infections bronchiques principalement� A l’hôpital sont utilisées en antibioprophylaxie de la chirurgie cardiaque

et orthopédique

Les Céphalosporines (Céphèmes)

� 3ème génération : � Céfpodoxime = ORELOX®� Céftriaxone = ROCEPHINE®� Ceftazidime = FORTUM®� Augmentation de l’activité vers les bacilles gram-� Voie parentérale (résorption digestive = 0) sauf pour ORELOX®� C3G injectables : infections sévères

� Céphalosporines à très large spectre : Céfepime = AXEPIM®� + grande résistance /céphalosporinases (bonne activité sur bacille

pyocianique)� Indications : sépticémies, infections respiratoires et urinaires

Les Céphalosporines (Céphèmes)� Leur spectre est proche de celui des pénicillines A mais résiste mieux aux

bêtalactamases.

� Les céphalosporines présentent une bonne diffusion autorisant une utilisation en cas d’infections sévères à germes multirésistants (ORL, infections urinaires, prostatites).

� L’élimination est urinaire sous forme active d’où une utilisation pour les infections urinaires

� Mais il est nécessaire d’adapter la posologie en cas d’insuffisance rénale.

� Effets II :� Troubles digestifs� Allergie, risque moindre par rapport aux pénicillines� Toxicité rénale pour certaines (céfalotine, céfaloridine)

ß-lactamines : Monobactams

� Aztreonam= AZACTAM®

� Résorption digestive = 0� Grande stabilité aux β lactamases� Spectre d’action étroit = Bacilles et coccies gram – aérobies

(Pseudomonas Aeruginosa)

� Indications :� infections sévères sauf méningites� Infections urinaires

� Effets II : ceux des pénicillines

Β-lactamines : Carbapénèmes

� Imipenem = TIENAM®

� Grande stabilité aux βlactamases� Absorption = 0� Spectre d’action : très large (résistance du staphylocoque metiR) –

Le plus étendu de toutes les βlactamines

� Indications : Infections sévères résistantes à l’aztreonam et aux C3G

� Effets II :� Réactions allergiques� Troubles digestifs� adapter posologie si insuffisance rénale

Les Aminosides

� Amikacine = AMIKLIN®� Gentamycine = GENTALLINE®� Netimicine = NETROMYCINE®� Tobramycine = NEBCINE®

� Activité bactéricide et large spectre

� Administrés par voie parentérale (et locale)

� Diffusion bonne et rapide dans l’organisme (sauf LCR, pus prostate et sécrétions bronchiques)

� Ils s’accumulent dans le rein et sont éliminés dans l’urine sous forme active.� Elimination en 2 ou 3 heures (une centaine d’heure en cas d’insuffisance rénale).

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Les Aminosides

� Toujours réservés à des infections sévères et le plus souvent en association synergique avec les bêtalactamines (endocardite) pour contourner le problème de la résistance.� Monothérapie : infections urinaires avec atteinte des reins

� Effets II :� Ototoxicité� Néphrotoxicité� Allergies

� CI :� Association avec un autre aminoside� Prudence avec les produits ayant des toxicités similaires (diurétiques de

l’anse, certaines céphalosporines, ciclosporine ..)� A éviter avec d’autres produits dans la même seringue.

Les Macrolides� Erythromycine = ERY 500® � Spiramycine = ROVAMYCINE®� Josamycine = JOSACINE®� Azithromycine = ZITHROMAX®

� Activité bactériostatique.� Mécanisme d’action : inhibition de la synthèse protéique � Elimination : dans la bile après métabolisation partielle ou totale

par le foie.� Bonne diffusion cellulaire et intra-cellulaire

� Alternative aux pénicillines si allergie

� Utilisés en ville pour traiter en première intention� les infections génitales (Chlamydiae, syphilis, chancre mou) � les infections broncho-pulmonaires notamment chez la femme

enceinte et chez les enfants (bonne diffusion bronchique).

Les Macrolides

� Effets II:

� Intolérance digestive: nausées, vomissements, diarrhées et douleurs digestives� Allergies : rash cutané.� Risque de troubles du rythme avec médicaments donnant torsades de point

(astémizole, terfénadine)

� La plupart (sauf spiramycine) sont inhibiteurs enzymatiques► fort potentiel d’interactions médicamenteuses

� CI :� Formelle avec les dérivés vasoconstricteurs de l’ergot de seigle (DHE)� Formelle avec le cisapride (prokinétique antireflux gastrooesophagien)� Statines

Macrolides apparentés : les Synergistines

� Synergistine = Pristinamycine = PYOSTACINE®

� Très bonne action sur le staphyloccoque

� Absorption digestive est faible mais diffusion excellente avec de fortes concentrations tissulaires mais nulle dans le LCR.

� Elimination sous forme inactive se fait principalement dans la bile.

� Indications : Infections ORL, broncho-pulmonaires, génitales notamment chez les sujets allergiques aux bêtalactamines.

� Effets II :� Troubles digestifs (nausées, vomissements)� Allergies rares

Macrolides apparentés : Lincosamides

� Clindamycine =DALACINE®

� Bonne efficacité sur les anaérobies et le staphylocoque

� Indications :

� infections sévères urinaires et rénales, acné

� Effets II :� Digestifs

� Risque de colite pseudo-membraneuse

Cyclines� Doxycycline = VIBRAMYCINE®� Minocycline = MYNOCINE®

� A l’origine un spectre large : aujourd’hui, des résistances limitent les indications.

� Diffusion tissulaire rapide et excellente: foie, rate, reins, os, l’émail des dents, mais faible au niveau du LCR.

� Métabolisation hépatique► contre-indiquées chez l’insuffisant hépatique

� Elimination sous forme active par voie urinaire et par voie biliaire.

� Indications:� dermatologie� pneumologie,� MST (urétrite, cervicite à chlamydiae, gonococcie et en cas d’allergie à la

pénicilline dans la syphilis.

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Cyclines� Effets II :

� Atteinte des dents et des phanères : dépôt de complexe cycline-calcium� Troubles digestifs � Photosensibilisation� Troubles hématologiques (cytopénies)� Néphrotoxicité� Allergies : rares � Toxicité hépatique : ne pas utiliser si insuffisance hépatique� Neurotoxicité particulière à la minocycline

� Contre-indiquées chez l’enfant et la femme enceinte et allaitante

� Interactions médicamenteuses :� Association interdite avec les rétinoïdes par voie orale � Prise décalée par rapport aux anti-acides, Ca, Fe, Mg� Prudence avec les AVK

Quinolones : 1ère génération� Acide nalidixique = NEGRAM® Acide pipémidique = PIPRAM®

� Bien résorbées par voie orale métabolisées au niveau hépatique et l’élimination rénale est très rapide et totale sous forme active

� spectre étroit. ► Indications : infections urinaires basses non compliquées

� Effets II :� Troubles digestifs � Photosensibilisation� Allergies cutanées � Troubles neurosensoriels

� CI :� Chez l’enfant� Grossesse / Allaitement

� Interaction médicamenteuse :� Surveillance avec les AVK

Quinolones 2è génération : fluoroquinolones

� Cifloxacine = CIFLOX®� Péfloxacine = PEFLACINE®� Ofloxacine = OFLOCET®

� spectre plus large.� Diffusent bien dans les tissus, les liquides, le LCR.

� Indications :� Infections urinaires, génitales, pulmonaires, ostéo-articulaires et en

traitement plus longs en milieu hospitalier en cas d’affections sévères.

� Contre-indications : � Enfant� Antécédant de tendinopathie

Quinolones 2è génération : fluoroquinolones

� Effets II :� Photosensibilisation

� Atteintes ostéo-articulaires (douleurs des muscles, tendinopathies)

� Troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales)

� Neuropsychiques

� Interactions médicamenteuses :� Précautions avec les AVK

� Médicaments entrainant des torsades de pointe

� Prudence chez le diabétique

Fosfomycine� Fosfomycine = FOSFOCINE®� Fosfomycine-trométalol : MONURIL®, URIDOZ®

� Bactéricide� large spectre.

� Résorption� mauvaise. � Sous forme de sel, résorbé par voie orale (dose unique) en dehors des repas.

� Diffusion excellente

� Indications : Toujours en association� infections sévères à germes multirésistants (staphylocoques) mais toujours en

association car la monothérapie sélectionne les mutants résistants.� Infections urinaires

Sulfamides antibactériens

� sulfaméthoxazole + triméthoprime = BACTRIM®

� Regain d’intérêt depuis l’apparition du SIDA (faible coût): traitement préventif et curatif de la pneumocystose

� Excellente résorption orale, bonne diffusion tissulaire, et élimination urinaire sous forme active

� Indications : infections urinaires, infections ORL et respiratoires.

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Les Sulfamides antibactériens

� Effets II : (rares mais graves)� Accidents allergiques (éruptions cutanées, œdème de Quincke, syndrome de Lyell).� Accidents sanguins (anémie hémolytique, neutropénie, thrombopénie)� Troubles digestifs (nausées, vomissements)� Accidents rénaux

� CI :� Allergie aux produits� Grossesse / Allaitement / Nouveaux-nés� Insuffisance hépatique et rénale

� Interactions médicamenteuses :� Contre indiqué avec le méthotrexate (anticancéreux antifolique)� Peuvent potentialiser les AVK, les sulfamides hypoglycémiants.

Les Antibiotiques Stéroïdiques� Fusidamine = acide fusidique = FUCIDINE®

� Bacteriostatique� Bonne diffusion (os, sécrétions bronchiques, pus, bile)

� Spectre d’action étroit : staphylocoques – résistance des bacilles G-� Acquisition rapide de résistances

� Indications:� Localisations cutanées, osté-oarticulaires� Colite pseudomembraneuse

� Effets II : � Troubles digestifs� Hépatite choléstatique → surveiller fonctions hépatiques si traitements

prolongés� Troubles hématologiques

Polypeptides = Polymyxines� Colymycine = COLISTINE®

� Bactericide� Spectre d’action étroit : bacilles gram-� Résorption digestive = 0

� Indications :� Voie injectable = infections urinaires, septicémies� Voie locale : otites (C.I : altération tympanique), ulcères de jambe, brûlures� Voie orale : Diarrhées infectieuses non invasives

� Effets II :� Nephrotoxicité → surveiller fonction rénale� Ototoxicité� Neurotoxicité� Risque de blocage neuro-musculaire

� Synergie avec quinolones, sulfamides, rifampicine

Glycopeptides� Vancomycine = VANCOCINE®� Teicoplanine = TARGOCID®

� Spectre d’action étroit : coccies (staphylocoque = résistance exceptionnelle)

� Résorption digestive = 0

� Indications� Infections sévères (staphylocoques)� Antibioprophylaxie en chirurgie� Fièvre /neutropénie

� Effets II : � Néphrotoxicité ►Adapter posologie si insuffisance rénale� Ototoxicité ► surveiller fonction auditive� Produit très irritant : risque de thrombophlébite ou nécrose des tissus par voie

IM� Hématologiques

Les 5 Nitro-imidazolés

� Métronidazole = FLAGYL® � Spiramycine + metronidazole = RODOGYL®

� Bonne diffusion dans tissus et LCR� Spectre d’action : antiparasitaire + anaérobies

� Indications� Parasitoses intestinales� Prophylaxie en chirurgie digestive� Stomatologie� Colite pseudomembraneuse

� Effets II : � Digestifs� Cutanés� Leucopénie : surveiller NFS si traitement prolongé� Troubles neurologiques

! Insuffisance hépatique

INR

-Rétinoïdes

-Femmes enceintes

-Enfants

-Coloration des dents

-Soleil

-Rénale

Cyclines

INR

-Femmes enceintes

-Enfants

-Soleil

-Neurotoxicité

-Tendinopathies

Fluoro-quinolones

! insuffisance hépatique

INR

-Dérivés de l’ergot de seigle

-Médicaments entrainant torsades de pointe

-Hépatique

-Troubles du rythme cardiaque

Macrolides

Surveiller fonctions rénales et auditives

Médicaments présentant toxicités rénales et auditives

-Auditive

-Rénale

Aminosides

NFS

Fonction rénale

Pénicillines : methotrexate et allopurinol

-Allergie

- Digestifs

-Hématologique

Β - lactamines

Surveillance Contre-Indications

Toxicité – Effets indésirables

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INR

NFS

Alcool-Digestifs

-Leucopénie

- Neurologique

Metronidazole

Fonction rénale et auditive

-Rénale

-Auditive

-Veineuse

Glycopeptides

Fonction rénale-Rénale

- Neurotoxicité

Polypeptides (IV)

Fonction rénale et hématologique

INR - Glycémie

- Methotrexate

- Grossesse

-Hématologique

-Rénale

-Allergie

Sulfamides

SurveillanceContre-indications

Toxicité – Effets indésirables

Incidents et accidents liés aux antibiotiques

� Les antibiotiques peuvent induire chez le malade divers effets non désirés :

� Les uns sont des accidents toxiques (ils sont dose-dépendants et prévisibles)� D’autres sont dits allergiques

� Selon la voie d’élimination, adapter posologie si insuffisance rénale ou hépatique

� Il existe aussi des accidents « micro biologiques » liés à l’efficacité du traitement : modification de la flore saprophyte de l’hôte►Beaucoup d’antibiotiques ont des effets indésirables au niveau digestif

Soins infirmiers

� Voie IV: � s’assurer que le médicament doit dilué dans le solvant recommandé� Effectuer une rotation des points d’administration

� Se renseigner auprès du médecin avant toute administration présentant des effets indésirables identiques.

� Surveiller l’apparition de réactions allergiques ou d’hypersensibilité

� Evaluer la réponse thérapeutique

� S’assurer que les prélèvements bactériologiques ont bien été effectués avant administration de la première dose

� Chez les insuffisants rénaux, s’assurer qu’un posologie réduite a bien été instaurée pour les produits à élimination rénale.

Conseils aux patients

� Demander au patient s’il a déjà eu une réaction inhabituelle.

� Le traitement doit être poursuivi, même si le patient se sent mieux, au risque de voir réapparaître l’infection.

� Ne pas prendre d’antibiotique sans surveillance médicale

� Veiller au mode d’administration et de conservation (formes pédiatriques)

Antifongiques� Definition : s’opposent au développement des champignons.

� activité fongistatique ou activité fongicide.

� Les mycoses qui sont provoquées par des champignons unicellulaires (levures) ou pluricellulaires.

� sont en général superficielles et touchent principalement la peau, les ongles, le système pileux, et les muqueuses (dermatophytes, candidoses).

� Dans certaines régions (zones tropicales) ou chez certains patients affaiblis ou soumis à un traitement antibiotique ou anticancéreux, des mycoses profondes.

� Les infections par les champignons ont le plus souvent un caractère sporadique.

Amphotericine B� Amphotéricine = FUNGIZONE®� Spectre très large : particulièrement candida.� Peu résorbé par voie orale

� Indications :� candidose digestive et prévention des candidoses buccales au cours de traitement

antibiotique, corticoïdes, et immunosuppresseurs.

� Effets II selon la voie d’administration� Voie orale : � Allergies, troubles digestifs� Bain de bouche se conservent mal (au frais 48 heures) � Aucune contre-indication

� Voie IV :� Néphrotoxicité� Cardiotoxicité (hypokaliémie)� Hypersensibilité à l’injection (céphalées, convulsions, fièvre, frissons, crampes)

� Contre-indication : grossesse, insuffisance rénale

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Dérivés imidazolés et triazolés

� Les imidazolés et triazolés présentent des toxicités et des interactions à connaître (risque vital pour le malade).

� Miconazole = DAKTARIN®� large spectre (levures, dermatophytes, pytiriasis versicolor) � Métabolisme hépatique intense � Indications : candidoses buccales et digestives.� Peut être utilisé chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante.

� Kétoconazole = NIZORAL®� Itraconazole = SPORANOX®� Fluconazole = TRIFLUCAN®

� Indications : mycoses sévères (immunodéprimés).

Les dérivés imidazolés et triazolés

� Effets II :� Troubles digestifs (nausées, gastralgies, diarrhées)� Réactions allergiques� Hallucinations� Hépatotoxicité� Effet antabuse

� Associations CI : Miconazole� Les AVK� Les sulfamides hypoglycémiants� Cisapride� Certains anti-histaminiques

Autres antifongiques� Terbinafine = LAMISIL®

� Bonne résorption améliorée par une prise en dehors des repas.

� Indications : onychomycoses des mains et des pieds, de pied d’athlète, de candidoses cutanées, de dermatophyties.

� CI :� Insuffisance hépatique� Insuffisance rénale� Grossesse /Allaitement

� Effets II :� Troubles digestifs� Réactions cutanées allergiques� Hépatites� Cytopénies

Traitements de la pneumocystose� Cotrimoxazole = BACTRIM®� Est indiqué en 1ère intention en raison d’une activité double (pneumocystose et

toxoplasmose)

� Atovaquone = WELLVONE®� Produit administré par voie orale et mieux absorbé par un repas riche en graisse.� Il est actif sur plusieurs protozoaires (pneumocyste, toxoplasme, agent du

paludisme).� Il est indiqué en traitement curatif.

� Pentamidine = PENTACARINAT®� Produit actif sur le pneumocyste, certains leishmanies, et trypanosome.� Il est utilisé en milieu hospitalier par voie parentérale en traitement curatif.

� Effets II :� Troubles de la glycémie� Induction de diabète� Insuffisance rénale� Atteinte hématologique� Atteinte hépatique

Traitements de la toxoplasmose

� la pyriméthamine = MALOCIDE®� Active sur le toxoplasme dans ses localisations cérébrales

particulièrement graves chez les immuno-déprimés (SIDA)

� Effets II :� Carence en vitamine B9 compensé par un apport d’acide

folinique.

� CI :� Femme enceinte ou allaitante

� Chez la femme enceinte non immunisée → chimioprophylaxie = spiramycine = ROVAMYCINE®

Les Antituberculeux

� Rifampicine : bactericide� Pyrazinamide : bactericide� Ethambutol : bacteriostatique

� Effets secondaires : � INH ,rifampicine et pyrazinamide métabolisés par le foie + toxicité hépatique� INH : neurotoxicité et troubles digestifs� Rifampicine :

� coloration des urines et tous les fluides corporels (attention si lentilles)� Inducteur enzymatique puissant (attention avec contraceptifs oraux)� Réaction allergique,immunologique.

� Ethambutol : toxicité sur le nerf optique� Pyrazinamide : augmentation de l’uricémie (risque de goutte, arthralgies), troubles digestifs

� Surveillance : bilan hépatique, rénal (tous les mois), NFS, uricémie, fonction visuelle, radio thorax, bactériologie