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Institut Provinciale d’Enseignement de Promotion Sociale de Liège Patricia Lausberg 1 Bachelier Educateurs Spécialisés Education à la santé Eléments de pathologie médicale Vocabulaire de base Pathologie : science qui a pour objet l’étude des maladies. Symptôme : Phénomène particulier que provoque dans l’organisme l’état de maladie. Découverts par le médecin (symptômes objectifs) ou signalés par le patient (symptômes subjectifs), les symptômes permettent d’établir le diagnostic.) L'éprouvé du patient sur ses symptômes est désigné sous le nom de " signes subjectifs " alors que les signes perçus par le médecin sont des signes " objectifs ". Remarque : le personnel soignant observe les symptômes et les signale au médecin. Le médecin peut décider la poursuite des investigations pour confirmer son diagnostic. Exemples : hyperthermie (fièvre) – douleur- œdème (gonflement) sont trois symptômes d’une pathologie qui vont mettre le médecin sur la piste d’un diagnostic Lorsqu'un patient vient consulter un médecin pour un essoufflement respiratoire (symptôme 1), le médecin ausculte le patient et découvre un bruit mat lorsqu'il percute du doigt la base de la cage thoracique (symptôme 2). Du coup essoufflement respiratoire + matité à la percussion passent chacun du statut du symptôme à celui de signe clinique d'une maladie connue et classée dans les affections respiratoires : la pleurésie.) Syndrome : réunion d’un groupe de symptômes qui se reproduisent en même temps dans un certain nombre de maladies. Exemple : le syndrome parkinsonien représente tous les symptômes présentés dans la maladie de Parkinson. Etiologie : étude des causes des maladies.

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Institut Provinciale d’Enseignement de Promotion Sociale de Liège Patricia Lausberg

1

Bachelier Educateurs Spécialisés

Education à la santé

Eléments de pathologie médicale

Vocabulaire de base

Pathologie : science qui a pour objet l’étude des maladies.

Symptôme : Phénomène particulier que provoque dans l’organisme l’état de maladie. Découverts par

le médecin (symptômes objectifs) ou signalés par le patient (symptômes subjectifs), les symptômes

permettent d’établir le diagnostic.)

L'éprouvé du patient sur ses symptômes est désigné sous le nom de " signes subjectifs " alors que les

signes perçus par le médecin sont des signes " objectifs ".

Remarque : le personnel soignant observe les symptômes et les signale au médecin.

Le médecin peut décider la poursuite des investigations pour confirmer son diagnostic.

Exemples : hyperthermie (fièvre) – douleur- œdème (gonflement) sont trois symptômes d’une

pathologie qui vont mettre le médecin sur la piste d’un diagnostic

Lorsqu'un patient vient consulter un médecin pour un essoufflement respiratoire (symptôme 1), le

médecin ausculte le patient et découvre un bruit mat lorsqu'il percute du doigt la base de la cage

thoracique (symptôme 2). Du coup essoufflement respiratoire + matité à la percussion passent chacun

du statut du symptôme à celui de signe clinique d'une maladie connue et classée dans les affections

respiratoires : la pleurésie.)

Syndrome : réunion d’un groupe de symptômes qui se reproduisent en même temps dans un certain

nombre de maladies.

Exemple : le syndrome parkinsonien représente tous les symptômes présentés dans la maladie de

Parkinson.

Etiologie : étude des causes des maladies.

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Exemple : Maladie : allergie gastro-intestinale

Définition : réactions pathologiques aux aliments d’origine immunologique. Exemple : la coeliakie est

une réaction immunologique au gluten

Etiologie : les principaux aliments allergisants sont : lait, laitages, œufs, poissons et crustacés, noix et

arachides, céréales, jambon, poulet, légumes et fruits.

Diagnostic : acte par lequel LE MÉDECIN, groupant les symptômes morbides qu’offre le malade, les

rattache à une maladie ayant sa place dans le cadre nosologique.

Nosographie : classification méthodique des maladies

____________________________________________________________________________

Algie : douleur. Névralgie = douleur le long du trajet d’un nerf

Arthro : articulation Arthropathie = affection articulaire

Bio : vie Biopsie = examen d’un tissu prélevé sur un organisme vivant

Brachi : bras Muscle brachial = qui fléchit l’avant-bras

Céphal : tête Céphalée = douleurs à la tête

Chondro : cartilage Chondrocytes = cellules du tissu cartilagineux

Dactylo : doigts (mains et pieds) Polydactylie : existence d’un ou plusieurs doigts supplémentaires

Dermato : peau Dermatose = affection de la peau

Entéro : intestin Entérite = inflammation de l’intestin

Gastro : estomac Gastrite = inflammation de l’estomac

Hépato : foie Hépatite = inflammation du foie

Hydro : eau Hydrocèle = accumulation d’eau dans une cavité

Myélo : moelle Poliomyélite = inflammation de la substance grise de la moelle épinière

Myo : muscle Myocarde = muscle cardiaque

Patho : maladie Pathogène = qui cause des maladies

Ostéo : os ostéome = tumeur osseuse

Péd : enfant Pédiatrie = médecine des enfants

Phago : manger Dysphagie = difficulté de manger (à avaler)

Dys : difficulté (trouble)Dyscalculie (difficulté à calculer)

Dyslexie= difficulté à identifier, comprendre et reproduire les symboles écrits

Dysgraphie : difficulté à écrire

Dysphasie = difficulté du langage

Dysréflexie = trouble du fonctionnement des réflexes

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Dyspnée = trouble respiratoire (difficulté à respirer)

Pnée : respiration. Apnée = interruption du cycle ventilatoire

A- an : privatif – manque de. Anémie : appauvrissement du sang (diminution du nombre de globules

rouges ou plus exactement diminution de la quantité d’hémoglobine)

(Emie - haem : sang)

Phob : peur. Claustrophobie = peur des espaces fermés

Post : après. Postopératoire = après l’intervention chirurgicale

Narc : sommeil. Narcotique : qui provoque le sommeil

Phléb : veine. Phlébite = inflammation d’une veine

Névr : nerf. Névralgie = douleur au niveau d’un nerf

Pot : boire. Potomanie = boire des liquides sans arrêt, sans contrôle

Angine : j’étrangle. Angine de poitrine = angor = crises douloureuses au cœur

Ite : inflammation. Pharyngite = inflammation du pharynx

Ome : tumeur. Carcinome : tumeur cancéreuse

Plexie : paralysie, attaque. Apoplexie = perte soudaine de conscience et paralysie

Urie : urine. Polyurie = sécrétion excessive d’urine

Rrhée : écoulement. Diarrhée : écoulement fréquent de fèces

Lyse : destruction. Hémolyse : destruction des globules rouges

Tomie : couper. Trachéotomie : ouverture chirurgicale de la trachée

Tachy : rapide. Tachycardie : battements cardiaques rapides

Brady : lent. Bradycardie : battements cardiaques trop lents

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Atteintes du système immunitaire

Les microbes étant présents partout, le risque de voir se développer des microbes pathogènes est

constant.

C’est pourquoi nous disposons de barrières de protection naturelles appelées immunité non spécifique

(que l’on a dès la naissance : innées) et des barrières de protection que l’on acquiert en étant en

contact avec des agents pathogènes ou induite par la vaccination (immunité spécifique).

Le système de défense de notre corps, appelé système immunitaire est destiné à nous protéger contre

les agressions dont certaines sont infectieuses.

Il est intéressant d’avoir des notions de bases concernant l’immunité car toute personne touchée par

un problème de santé a son système immunitaire affaibli voir déficient ou encore aboli.

Par exemple, le grand âge (qui est en soi naturel) entraîne une diminution de l’immunité ; de même,

un enfant prématuré naît avec un déficit immunitaire.

Aide à la compréhension

Antigène : Corps étrangers présents dans l’organisme.

Virus, bactéries…

Anticorps : un anticorps est une molécule dont la forme en Y est complémentaire à celle d’un antigène

spécifique (principe clé-serrure). Un anticorps donné peut donc se lier à un antigène donné pour

former un ensemble qui sera rapidement phagocyté par les monocytes (avalé, digéré). C’est une cellule

de défense de notre organisme.

Immuno dépression : réduction ou abolition des réactions immunologiques d’un organisme contre un

antigène (difficulté ou incapacité pour l’organisme de se défendre contre les agressions infectieuses)

Immunodéprimé : personne qui a son système de défense affaibli ou aboli

Plasma : partie liquide du sang (système circulatoire) (550 g par litre de sang)

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Liquide interstitiel : milieu de vie de nos cellules. Nos cellules baignent dans ce liquide qui permet les

échanges entre le cytoplasme des cellules et les capillaires sanguins. (Échange de dioxygène, dioxyde

de carbone, glucose etc.)

Lymphe : liquide corporel circulant dans le système lymphatique

Remarque : Notre corps baigne dans un seul et même liquide circulant (renouvelé et nettoyé

constamment) Ce liquide porte un nom différent selon l’endroit où il se trouve dans l’organisme+

changement des éléments solides et dissous.

(Vaisseaux sanguins plasma -> cellules Liquide interstitiel -> vaisseaux lymphatiques Lymphe -> retour

système circulatoire => reprend le nom de plasma et ainsi de suite)

Vaccination : immunité acquise artificiellement par injection d’antigènes « désactivés » correspondant

à une infection spécifique.

En cas d’une infection réelle par une maladie spécifique (exemple la rougeole) pour laquelle l'on a été

vacciné, notre système immunitaire va reconnaître cet antigène et va immédiatement neutraliser

l’infection => notre corps sera affaibli mais la maladie ne se déclarera pas.

Sérum : Anticorps existants (prélevés dans un autre organisme immunisé, en convalescence) qui sont

injectés dans l’organisme infecté dans le cas d’une maladie déclarée et pour laquelle on n’est pas

immunisé. (La rage par exemple). Un sérum est donc un antidote et ne permet pas d’obtenir une

immunité (c’est un médicament en urgence quand notre corps ne peut pas, ou n’a pas le temps pour

fabriquer ses propres anticorps).

Infection : envahissement d’un organisme par un microbe.

Base d’anatomie-physiologie

Les globules blancs ou leucocytes circulent dans le sang et dans la lymphe ; ils se trouvent partout

dans l’organisme. Un mm3 de sang humain contient 7000 leucocytes. Ce chiffre peut être

considérablement augmenté en cas de maladie (surinfection, allergie, leucémie, …).

Les leucocytes, formés dans la moelle rouge des os, sont les cellules de défense de notre organisme.

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Selon leur variété (granulocytes, monocytes, lymphocytes) ; les leucocytes agissent différemment : les

granulocytes et monocytes (macrophages) agissent de façon non spécifique et les lymphocytes (T et

B) agissent de manière spécifique.

Défenses non spécifiques

Barrières mécaniques : la peau, les poils, le mucus

Barrières biologiques : bactéries qui recouvrent la peau, celles de la flore intestinale, macrophages

(globules blancs).

Barrières chimiques : la salive, les larmes, le suc gastrique, la sueur, le sébum.

Cette immunité est innée. Au niveau des macrophages, elle engendre toujours les mêmes réactions de

défense contre les différents agents pathogènes qui pénètrent dans l’organisme ; elle se produit au

niveau des tissus, c’est la réaction inflammatoire.

La réaction inflammatoire se manifeste toujours par les mêmes symptômes :

Rougeur et chaleur provoquées par la dilatation des capillaires sanguins

Œdème (gonflement) de la zone enflammée provoquée par l’écoulement de plasma des capillaires

dilatés

Sensation douloureuse due à l’irritation des terminaisons nerveuses (par compression.

La réaction inflammatoire a pour but une lutte antimicrobienne par l’action des macrophages

(granulocytes-monocytes). Elle précède toujours une éventuelle infection.

Les défenses spécifiques de l’organisme (pour information)

L’organisme se défend contre les micro-organismes infectieux, leurs toxines et les substances

étrangères, à l’aide d’un double système complexe, fondé sur la reconnaissance moléculaire de

l’intrus.

Les deux éléments de ce système sont :

L’immunité cellulaire, au cours de laquelle les lymphocytes sont les agents effectifs

L’immunité humorale, basée sur l’action des anticorps.

Lorsqu’ils reconnaissent un motif moléculaire étranger (appelé antigène), certains lymphocytes

libèrent des anticorps en grande quantité.

Des ganglions fonctionnent comme des stations de collecte et de production de lymphocytes ; ils

peuvent enfler lors d’une maladie infectieuse.

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La surinfection bactérienne

Terme employé par le médecin quand un individu qui a contracté une infection virale est, de par ce

fait, affaibli (immuno déprimé) et contracte alors une infection bactérienne.

Les antibiotiques ne sont pas efficaces sur les virus

Dans le cas d’une infection virale, le médecin prescrit un traitement qui vise à diminuer ou faire

disparaître les symptômes de la maladie et non la maladie (exemple : antipyrétique, antalgique…).

C’est seulement en cas de surinfection qu’il prescrit des antibiotiques. De ce fait, il ne sert pas à grand-

chose d’aller chez le médecin au tout début de symptômes tel un mal de gorge.

La septicémie

Si toutes nos barrières de protections s’avèrent insuffisantes, l’infection peut se généraliser et

provoquer une septicémie (multiplication de bactéries pathogènes dans le sang).

L’allergie

Toute modification de l’organisme provoquée par l’apparition, en son sein, d’une substance capable

de se comporter comme un antigène.

L’allergène est la substance antigène déterminant l’allergie (ex. : poussière provoque de l’asthme).

C’est en quelque sorte une réaction immunitaire excessive. L’organisme croit avoir affaire à un ennemi

et lutte contre lui en développant une réaction inflammatoire.

Le SIDA

Le syndrome d’immunodéficience acquise est causé par le human deficiency virus (HIV. Le virus du

SIDA affaiblit le système immunitaire spécifique de l’organisme en s’attaquant aux lymphocytes T).

L’affaiblissement du système de défense de l’hôte ouvre la porte au cancer et aux infections de toutes

sortes.

Séropositivité : certains lymphocytes B et T ont une mémoire immunitaire : durant un certain temps,

ils sont capables de réagir plus rapidement et plus efficacement au contact de ce même antigène :

l’organisme est dit séropositif à cet antigène (l’organisme a contracté l’antigène ici le virus HIV et lutte

pour l’éliminer). Un patient séropositif n’a pas encore déclaré la maladie, cependant, il est déjà

contaminé et donc contagieux.

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Maladies auto immune

Maladies provoquées par une auto-agression de l’organisme c’est-à-dire que l’organisme ne reconnaît

plus ses propres cellules et les détruit.

Exemple : la polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires

chroniques.

PCE = polyarthrite chronique évolutive

Cette inflammation entraîne progressivement une destruction de l'os et du cartilage, responsable de

l'atteinte fonctionnelle.

Réadaptation fonctionnelle :

La réadaptation fait partie intégrante du traitement et utilise différents types de matériels comme les

appareillages de repos utilisés durant la nuit pour éviter les déformations des mains.

__________________________________________________________________

En résumé

Notre corps dispose de barrières de protection innées et acquises pour se défendre les agressions

extérieures.

Le système lymphatique constitué notamment de tissus lymphoïdes comprend une grande quantité

de lymphocytes qui visent à nous protéger contre les virus, bactéries etc.

L’inflammation a un rôle de protection et de défense. Elle tente de neutraliser et de détruire les agents

toxiques à l’endroit de la lésion, et de prévenir leur propagation aux organes adjacents.

Quand le système immunitaire est dépassé, l’infection peut se propager dans tout l’organisme par

l’intermédiaire du sang.

Une personne est dite allergique lorsque son organisme réagit de manière excessive à un corps

étranger qui est normalement inoffensif (poils de chiens, tomate, avocat etc.).

Une maladie auto-immune apparaît quand l’organisme n’est plus en mesure de distinguer ses propres

antigènes des antigènes étrangers (l’organisme se trompe et détruit ses propres cellules en croyant

s’attaquer à un ennemi).

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Atteintes ostéo-articulaires

L’ostéoporose

Elle consiste en une réduction de la masse osseuse sans modification des proportions de ses matériaux

organiques et minéraux, entraînant une diminution de la résistance osseuse.

La solidité et la masse osseuse dépendent aussi des " matériaux de construction" dont l'os dispose

c'est-à-dire les protéines (qui servent à la construction de la trame osseuse, sorte de solide réseau), le

calcium (qui se fixe sur les mailles de ce réseau et donc renforce cette solidité) et la vitamine D

(fabriquée par notre organisme sous l'effet de l'exposition solaire (UV) et qui favorise l'assimilation du

calcium et du phosphore ainsi que sa fixation osseuse.

L'essentiel est d'avoir des apports suffisants tout au long de notre vie et cela passe par un bon équilibre

alimentaire.

L'ostéoporose est une diminution de la masse osseuse : les os se décalcifient, deviennent plus poreux

et fragiles. Cette maladie des os atteint surtout les femmes après la ménopause. Ce n'est pas une

fatalité à condition de soigner ses os.

Agrandissement d'os ostéoporique (à gauche) et d'os normal (à droite). (1)

L’os étant fragile « comme du verre » de nombreuses fractures peuvent survenir spontanément ou

suite à une chute.

La prévention consiste en une alimentation équilibrée, suffisamment riche en laitage ; exercices

physiques pour stimuler l’anabolisme osseux ; apport calcique médicamenteux chez la femme après la

ménopause.

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Rhumatismes

Rhumatisme signifie n’importe quelle pathologie articulaire.

(Arthrose, arthrite, …)

L’arthrose est une affection dégénérative survenant au niveau des articulations de soutien (genoux,

hanches, rachis). L’usure de l’articulation peut provoquer des poussées inflammatoires (on parlera

alors d’arthrite).

La personne atteinte d’arthrose ressent des douleurs lors du mouvement, une raideur articulaire

aggravée par le repos, une limitation des mouvements avec parfois des crépitations et elle peut avoir

des déformations articulaires visibles.

L’important est de solliciter la personne à bouger et les douleurs vont diminuer ou disparaître. Plus la

personne restera dans son lit ou fauteuil, plus le problème sera important.

L’arthrite est une inflammation de l’articulation (elle peut être due à de l’arthrose mais pas toujours-

cela peut être, par exemple, une polyarthrite rhumatoïde).

Arthrose Arthrite

Bon état général

Localisation articulation de soutien (genou,

hanche)

Impotence fonctionnelle

Pas de signe inflammatoire

RX : densification osseuse

Mauvais état général

Localisation articulation moyenne, inter

phalangienne proximale

Douleur de repos, de nuit, inflammatoire

Signes inflammatoires : rougeur, chaleur,

douleur, tuméfaction

RX. Déminéralisation osseuse

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Notions de gérontologie - gériatrie

La gérontologie est l’étude des phénomènes du vieillissement sous ses différents aspects :

physiologique, psychologique, sociologique, pathologique etc.

C’est une approche du cycle de vie, car la vieillesse ne commence pas ou ne devrait pas commencer à

un âge artificiel tel que celui de la retraite.

Géron = vieillard ; logos = science

La gériatrie est la discipline qui décrit les symptômes et les particularités thérapeutiques qu’ont les

maladies des personnes âgées.

La gériatrie fait partie de la gérontologie. C’est l’étude des maladies du sujet âgé. L’étude des capacités

adaptatives typiques à son fonctionnement organique, psychologique et social.

Géronto = vieillard ; iatreia = traitement

Sénescence : vieillissement physiologique (normal, naturel) – petit à petit, il va y avoir une diminution

du fonctionnement des cellules.

Sénilité : vieillissement pathologique ou accéléré ou précoce (soit physique, soit mental, soit social ou

trois en cas de démence).

Vieillir : c’est se modifier avec le temps dans le sens d’une diminution des performances, du potentiel

reproducteur, de l’adaptabilité alors que la probabilité de décès augment

La sénescence est un phénomène normal lié au processus de différenciation et de croissance.

Croissance et décroissance sont des étapes du programme de développement de chaque organisme.

Ce programme est spécifique, génétiquement déterminé et caractéristique de chaque espèce.

La vitesse avec laquelle il se déroule est influencée par une série de facteurs internes et externes.

Si le vieillissement est obligatoire, il ne survient pas selon le même horaire et de la même façon pour

chacun d’entre nous.

Les causes du vieillissement différentiel sont nombreuses : causes génétiques ; absence d’usage ou

mauvais usage d’une fonction pendant la croissance et l’âge adulte (force musculaire) ; facteurs de

risques alimentaire, toxicomanies, situations anxiogènes de la vie quotidienne ; maladies graves,

traumatisme physique, « coup de vieux ».

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Dès la fin de la croissance staturale, la phase de décroissance de notre masse métabolique active

commence. Il y a diminution de la masse maigre de notre organisme même si l'on continue à

augmenter de poids.

L’appareil locomoteur est touché le plus précocement.

Au niveau musculaire : maximum de force musculaire entre 20 et 30 ans, ensuite diminution

progressive et continue des performances.

Articulaires : raréfaction de l’os spongieux dès la fin de la croissance. Accélération après la ménopause

chez la femme. Diminution linéaire de la densité osseuse

Performances ventilatoires : diminution très précoce.

Capacité respiratoire : baisse de 40 % entre 20 et 80 ans.

La capacité vitale diminue régulièrement par augmentation du volume résiduel et la diminution des

réserves inspiratoire et expiratoire.

Perte de l’élasticité de l’arbre trachéo-bronchique, diminution de l’activité ciliaire des membranes

bronchiques, dyspnée.

L’appareil circulatoire : on constate une augmentation de la pression artérielle systolique, une légère

diminution du débit cardiaque. Soumis à l’exercice physique, le sujet âgé n’augmente pas autant sa

fréquence cardiaque et son débit cardiaque ce qui s’explique par une augmentation de la résistance

périphérique et une diminution de l’élasticité des gros vaisseaux par le vieillissement des parois

artérielles.

L’involution physiologique du rein : on constate une diminution progressive du nombre de néphrons

et parallèlement une diminution du taux de filtration glomérulaire, de l’excrétion tubulaire ainsi que

du flux sanguin rénal

La sécrétion des sucs digestifs (ainsi que la teneur en certains enzymes) : il y a diminution du suc

gastrique, de l’acidité, des enzymes protéolytiques, du suc pancréatique et du pouvoir de digestion

des protéines.

Modification de l’appareil digestif : diminution du sens du goût et de la sensation de soif, difficulté de

mastication, lenteur des contractions péristaltiques

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Modification du système endocrinien : diminution de la production d’hormones, altération de la

tolérance au glucose.

Hormone de croissance : diminution de l’amplitude et de fréquence de sécrétion surtout la nuit. Le

rôle de l’hormone de croissance est essentiel dans la synthèse des protéines et de l’élaboration de la

matrice osseuse.

Le système cortico-surrénalien est peu affecté avec l’âge ; la production de cortisol diminue dans les

mêmes proportions que la masse métabolique active du sujet.

Modifications du système nerveux : l’involution neuronale débute bien avant la fin de la croissance

au niveau du cortex cérébral. Diminution du nombre de cellules nerveuses et de la vitesse de

transmission des impulsions au cerveau (diminution de rapidité de réaction) ; perte de la vision

périphérique ; dégénérescence de la fibre nerveuse de l’audition

Modifications des téguments :

La graisse sous-cutanée diminue au niveau du visage, des bras, des jambes et augmente au niveau des

hanches et de la partie inférieure de l’abdomen.

La peau perd de son élasticité

Perte des cheveux et disparition de leur couleur

Pertes des fibres élastiques

Apparition de tâches (tâches pigmentées appelées lentigo sénile siégeant principalement sur le dos

des mains, les a avant-bras. Ces lésions sont dues à une simple surcharge pigmentaire épidermique).

Lenteur de cicatrisation

Le système de défense immunitaire

Diminution de l’efficacité vis-à-vis de l’agression

Augmentation de la fréquence des maladies auto-immunes (destruction par non-reconnaissance de

ses propres cellules). Une conséquence du déclin des fonctions immunitaires au cours de la sénescence

est une sensibilité accrue aux infections à virus ou à germes en particulier au niveau de l’appareil

respiratoire. On a également établi une relation entre l’augmentation de fréquence des tumeurs dans

les dernières années de la vie et la diminution de l’immunité à médiation cellulaire.

On comprend mieux pourquoi la personne âgée a un rythme de vie ralenti, digère plus difficilement,

est sensible aux infections, entend et voit moins bien, a une perte de la sensation de la soif et est à

risque de fractures.

Tous ces points doivent aider l’éducateur à respecter la personne âgée.

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Maladies fréquentes de la personne âgée

Les maladies neurologiques les plus fréquentes sont les accidents vasculaires cérébraux (AVC) =

première urgence des P.A. ; la démence sénile ; les syndromes parkinsoniens ; l’épilepsie ; les lésions

des nerfs périphériques.

Un AVC est un arrêt subit du fonctionnement du cerveau. Il est causé par l’arrêt de la circulation

sanguine vers le cerveau (AVC ischémique) ou par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau

(AVC hémorragique)

L’accident vasculaire cérébral se traduit habituellement par une hémiplégie.

De façon générale, une atteinte du côté gauche du cerveau peut entraîner :

Une paralysie ou faiblesse du côté droit du corps ;

Une approche lente, hésitante, anxieuses ;

De la dysarthrie (difficulté pour articuler les mots) ;

Problèmes de déglutition ;

Tâches familières effectuées de manière désorganisée ;

De l’aphasie (difficulté de lecture, d’écriture et de langage). Il peut y avoir perte de la parole mais non

de la compréhension.

Une atteinte du côté droit du cerveau peut entraîner :

Une paralysie ou une faiblesse du côté gauche du corps ;

Une difficulté à effectuer des tâches particulières (lancer, attraper), incapacité à juger des distances,

de l’espace, de la position et du mouvement ;

Difficultés à reconnaître les visages et endroits familiers ;

Perte de mémoire, problèmes à retenir les dates et les rendez-vous, difficulté à apprendre de nouvelles

tâches ;

Problèmes dans le positionnement des mains et des pieds ;

Conduite dangereuse ou traversée de route hasardeuse ;

Mauvais jugement de ses propres capacités ;

Besoin d’encouragement à aller doucement, à recommencer, à prendre son temps.

L’accident ischémique transitoire est la sonnette d’alarme avant un AVC. 30 % annoncent l’AVC dans

les 5 ans à venir (cela peut être le jour même).

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Installation brusque (en quelques minutes) ;

Durée brève (24 heures au maximum) ;

Disparition des déficits sans séquelles.

Hémiplégie = paralysie complète ou incomplète frappant une moitié du corps entièrement ou

partiellement.

Les démences

La démence est un état de détérioration globale progressive et irréversible des fonctions intellectuelles

(au niveau de la mémoire, de l’orientation, de la cognition (intelligence), de la perception).

La plupart des états démentiels sont actuellement incurables et évoluent en quelques années vers la

mort dans un état de déchéance physique et intellectuelle. Certaines étiologies sont devenues

accessibles au traitement qui en arrête l’évolution.

Selon l'OMS, dans sa classification internationale des maladies (10ème édition), la définition suivante

est donnée :

"Altération progressive de la mémoire et de l'idéation, suffisamment marquée pour handicaper les

activités de la vie quotidienne, apparue depuis au moins 6 mois et avec la présence d'au moins un

trouble suivant : langage, calcul, jugement, altération de la pensée abstraite, praxies, gnosies ou

modification de la personnalité »

Idéation : formation et enchaînement des idées

Praxies : coordination normale des mouvements

Gnosies : facultés permettant de reconnaître par l’un des sens la forme d’un objet, de se le représenter

et d’en saisir la signification.

C'est donc une définition large qui ne suppose pas une détérioration intellectuelle importante mais

une dégradation par rapport à l'état antérieur et une gêne dans le fonctionnement quotidien.

Caractéristiques d’un état démentiel

Perturbation du fonctionnement intellectuel : trouble de la mémoire, les faits récents sont oubliés, il

égare ses affaires… ;

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Incapacité à se situer dans l’espace et le temps, il perd sa chambre… ;

Echanges verbaux rares, oubli des mots ;

Facilement distrait, il faut répéter les questions ;

Trouble du jugement, du raisonnement ;

Perte des automatismes (apraxie) ;

Perte de la reconnaissance sensitive (agnosie) ;

Trouble de l’affectivité (pleure, rit sans raison ou ne montre plus d’émotions) ;

Trouble du caractère et du comportement (instabilité, irritabilité, colère, opposition) ;

Bizarrerie du comportement qui étonne l’entourage par leur caractère récent et inhabituel ;

Turbulence nocturne, déambulation ;

Parfois présence d’idées délirantes (surtout de persécution).

Que faire pour aider la famille ?

L’information sur la maladie est la première étape indispensable de la rencontre avec les proches d’un

malade. Elle doit comprendre une explication détaillée sur les troubles du comportement afin d’éviter

les nombreuses fausses interprétations et la culpabilité qui en découle, comme les reproches au

patient.

Une règle générale qu’il faudra faire adopter aux proches est de toujours éviter la mise en échec du

malade.

Le comportement à adopter doit être proposé en fonction des troubles rencontrés du comportement.

Quelques troubles du comportement possibles et attitudes de l’accompagnant.

Ne combattre un délire que s’il a des conséquences néfastes pour le patient ou son entourage.

Stimuler un patient apathique en découvrant le seuil limite de tolérance permettant d’éviter

l’irritabilité.

Rassurer un patient anxieux par une présence constante de famille, d’amis, d’animaux, de compagnie,

de lumière la nuit…

Valoriser et provoquer des actions positives faites par un malade triste.

Se rendre disponible quand cela est possible…

Les proches des malades sont souvent d'un grand dévouement et l'acceptation de l'aide est souvent

difficile par peur que les autres ne sachent pas faire ou de ne pas remplir leur devoir.

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Les démences secondaires

Elles surviennent à partir d’un problème organique qu’on peut situer et donc traiter spécifiquement.

Ces démences sont donc curables et partiellement réversibles. On peut surtout modifier l’évolution.

Mais n’oublions pas que si des cellules nerveuses (neurones) sont détruits, on ne peut pas les

récupérer. On ne peut que stopper la destruction de ces neurones.

Citons quelques causes de démences secondaires :

Alcooliques (dont l’encéphalopathie de Korsakov avec carence en vitamine B).

Vasculaires (séquelle d’hémorragie cérébrale…).

Due à l’hydrocéphalie (due à un trouble de la résorption du LCR ou suite d’une méningite…).

Dues à des intoxications : CO, anoxie cérébrale.

Infectieuses : Sida, syphilis, Herpès (…).

Néoplasiques (cancéreuses) : néo frontal.

Il est important de ne pas confondre une démence avec une arriération mentale qui est d’origine

congénitale ; une dépression nerveuse ; une confusion mentale.

Confusion mentale Démence

Phénomène aigu et transitoire

Déficit intellectuel massif

Conscience perturbée (obnubilation)

Réversible

Variabilité des symptômes d’un moment à l’autre

Angoisse diffuse

Phénomène chronique d’évolution lente

Déficit intellectuel électif

Sans trouble de la conscience sauf en stade

terminal

Non réversible le plus souvent

Relative stabilité des symptômes

Absence d’angoisse, présence d’indifférence,

d’apathie.

Certains états confusionnels (une infection urinaire chez la personne âgée peut suffire) peuvent

survenir au cours d’une démence.

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La maladie de Parkinson

C’est une affection due à des lésions dégénératives touchant le système nerveux extrapyramidal

Ce n’est pas une démence, le patient a toute son intelligence (il est paralysé).

Très schématiquement, on pourrait dire qu’en termes de motricité notre système nerveux se divise en

deux. D’un côté, le système moteur pyramidal qui assure toute la motricité volontaire et de l’autre,

le système moteur extrapyramidale, qui lui assure toutes les fonctions motrices de coordination semi-

volontaire, et semi-automatique des mouvements associés.

Si le système extrapyramidal est indépendant du système volontaire, pour qu’il y ait une motricité

normale il faut que les deux systèmes fonctionnent en parfaite osmose.

La maladie de Parkinson, par exemple, provient de la défaillance d’un centre du système moteur

extrapyramidal, le pallidum dans les noyaux striés du diencéphale.

Le fait de porter la main devant sa bouche quand on baille est typiquement l’expression du système

pyramidal, c’est un geste volontaire, même s’il est exécuté sans que l’on y prête attention.

Le bâillement, quant à lui, est typiquement l’expression du système extrapyramidal dans ce qu’il a

d’irrésistible, de non reproductible, de spontané.

On sait aujourd’hui que l’aire pyramidale dans le cerveau se situe dans une circonvolution frontale des

deux hémisphères, tandis que les centres de l’aire extrapyramidale, très nombreux se répartissent sur

l’ensemble des lobes.

La dégénérescence de la voie nigro-striée se caractérise par une réduction de la concentration en

dopamine au niveau du locus Niger dont la concentration en dopamine est fortement diminuée.

La maladie est caractérisée par l’association des symptômes suivants :

Rigidité ; tremblement de repos ; akinésie : les gestes sont rares et lents ; perte des mouvements

automatiques : absence de balancement des bras à la marche ; faciès figé ; marche à petits pas lents,

le tronc penché en avant comme s’il courait après son réflexe de gravité ; perte des réflexes de

posture ; la parole est lente et monotone au début.

Le malade devient dysarthrique une phase avancée (écriture tremblée, assez grande pour devenir

petite) En comparant les échantillons d’écriture à des dates successives, on peut suivre la progression

de la maladie.

A mesure que l’affection progresse, les malades ont une difficulté à se retourner dans leur lit et à se

relever lorsqu’ils tombent. Ils finissent souvent par devenir grabataire.

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Certains médicaments qui bloquent la L-dopa (précurseur de la dopamine) provoquent des symptômes

parkinsoniens (exemple : Haldol = neuroleptique incisif donné dans le traitement des psychoses

délirantes).

Remarques : plus d'un parkinsonien sur trois n'aura jamais de tremblement. L'apparition d'un

tremblement à l'âge mûr n'est pas synonyme de Parkinson. La variabilité des symptômes d'un jour à

l'autre, d'un moment à l'autre, est une des caractéristiques de la maladie. Un état dépressif est présent

dans 35 à 50% des cas.

Que faire pour améliorer la vie quotidienne des patients ?

Prises de médicaments régulières, de préférence au cours des repas ;

Alimentation variée et équilibrée (il n'y a aucun régime particulier) ;

Tenir compte de la perturbation de l'ensemble de la communication (langage parlé, gestuel, mimique)

et du sommeil avec, quelque fois, des somnolences diurnes ;

Vêtements amples et faciles à fermer (scratch souvent préférable aux boutons), chaussures

confortables avec semelles antidérapantes ;

Habitation facile d'accès, dont les pièces sont dégagées de tout objet encombrant et des tapis, sources

de chutes ; de même, salles de bain et toilettes équipées de tapis antidérapants, de barres d'appui...

Rôle de l'entourage, essentiel : il ne faut ni agir à la place du malade ni le surprotéger. Au contraire,

tout faire pour préserver son autonomie le plus longtemps possible.

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L’épilepsie

L’épilepsie est une affection neurologique commune, elle touche une personne sur 150 à 200

personnes.

Elle est caractérisée par des attaques brèves, récurrentes et périodiques causées par des troubles

moteurs, sensitifs ou psychologiques.

Les attaques (crises d’épilepsie) sont déclenchées par des décharges électriques anormales et

irrégulières des millions de neurones cérébraux.

Ces décharges envoient des influx nerveux le long de la chaîne de neurones et provoquent les

contractions involontaires des muscles squelettiques.

L’attaque peut être locale ou généralisée

L’œil, l’oreille, le nez peuvent percevoir des sensations (lumière, sons, odeurs) sans avoir été stimulés.

Certains centres cérébraux peuvent être inhibés : par exemple, si le centre de l’éveil est atteint, le

malade s’évanouit.

L’épilepsie n’affecte jamais l’intelligence : la majorité des personnes épileptiques ont une intelligence

en une santé mentale « normales »

Cependant, une personne handicapée mentale sur trois présente de l’épilepsie (du fait que le cerveau

est gravement endommagé).

La crise tonico-clonique : « grand mal » est la plus spectaculaire mais elle n’est pas fréquente.

Perte de connaissance ;

Chute : le corps se raidit puis se détend ;

Tout le corps est agité par des mouvements saccadés incontrôlés ;

Souvent, perte d’urine et/ou morsure de la langue ;

Durée de 2 à 3 minutes souvent suivie d’un sommeil profond.

L’absence : « petit mal »

Courte perte de conscience ;

Seul signe visible est « un air rêveur » parfois accompagné d’un clignement des yeux ».

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La crise partielle simple

Seule une petite partie du cerveau présente une activité anormale, par exemple ; celle qui commande

les mouvements du pied. La personne reste consciente.

La crise partielle complexe

La conscience est plus ou moins perturbée.

Signes extérieurs variés : confusion, gestes automatiques comme mâchonner, déglutir, chipoter ses

vêtements, se déplacer…

La crise cesse après quelques minutes. La personne est fatiguée, perdue ou retrouve rapidement son

état antérieur.

Que faire si vous êtes témoin d’une crise d’épilepsie ?

Rester calme.

Eviter que la personne ne se blesse.

Ne rien lui mettre dans la bouche.

Ne pas lui donner à boire.

PLS

S’assurer que la personne respire bien (si elle reste allongée).

Rassurer la personne après la crise

Bon nombre de crises ne nécessitent pas l’intervention d’un médecin sauf si les crises se suivent sans

interruption ou durent plus de 10 minutes.

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L’infirmité motrice cérébrale (IMC)

On appelle infirmité motrice cérébrale l’ensemble des troubles causés par des lésions aux centres

moteurs de l’encéphale durant la vie intra-utérine, à la naissance ou pendant l’enfance.

Le nouveau-né souffrira d’IMC si la mère a contracté la rubéole pendant les trois premiers mois de la

grossesse (due à la toxine du virus de la rubéole)

Les cellules cérébrales peuvent être lésées par radiation durant la vie intra-utérine.

L’arrêt temporaire de l’apport d’oxygène à la naissance est une cause d’IMC

Un problème d’hydrocéphalie pendant l’enfance est une autre cause

Les IMC se divisent en trois groupes selon l’endroit le plus gravement atteint :

Le cortex ;

Les noyaux gris centraux ;

Le cervelet.

Environ 70 % des victimes IMC sont atteints de retard mental. Ce qui signifie que 30 % des enfants IMC

ont une intelligence intacte (et parfois supérieure).

En général, les difficultés d’apprentissage qu’ils éprouvent sont causées par l’incapacité de parler ou

d’entendre correctement.

Il arrive souvent que ces personnes possèdent plus de facultés mentales qu’elles n’en laissent paraître.

L’IMC n’est pas progressive (la maladie ne s’aggrave pas avec le temps) mais les séquelles acquises à

la naissance (ou juste après) sont irréversibles.

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Autre pathologie

La maladie de Crohn

C’est une maladie inflammatoire chronique du système digestif. Elle évolue par poussées et phases de

rémission. En d’autres mots, des crises douloureuses peuvent survenir plusieurs semaines ou mois

suivies d’un répit pendant durer plusieurs mois. Elle est présente toute la vie.

Le malade présente des douleurs abdominales et de la diarrhée qui entraînent de la fatigue, une perte

de poids pouvant conduire à la dénutrition. Le plus souvent l’inflammation touche la jonction entre

l’intestin grêle et le colon (gros intestin).

Cette maladie peut survenir à tout âge mais elle est souvent diagnostiquée entre 10 et 30 ans.

La maladie touche les couches profondes du tube digestif. L’inflammation peut entraîner un

épaississement des parois de l’intestin, des fissures et des plaies.

Des facteurs génétiques sont en causes mais pas uniquement. Les chercheurs pensent que qu’elle est

liée à une réaction immunitaire excessive de l’organisme contre des virus ou bactéries présents dans

l’intestin (maladie auto-immune). Il y a plus de cas dans les pays industrialisés, elle est certainement

liée à notre mode de vie (plusieurs pistes sont à l’étude). Il n’y a pas de preuve que l’alimentation trop

riche en mauvais gras, viande et sucre augmente le risque ni que le stress est en cause.

L’hypothèse la plus retenue comme facteur déclenchant est le rôle infectieux (virus ou bactérie) et un

déséquilibre de la flore intestinale.

Aucun aliment ne provoque ou ne guérit la maladie. Il faut adapter son alimentation. Manger

sainement et ne pas perdre de poids.

Un régime sans résidus strict est recommandé pendant les poussées. Il faut éviter les légumes, les

fruits, les épices et les céréales complètes. Le but est d’éviter les fibres (favorisent les selles). Les modes

de cuisson privilégiés sont ceux qui utilisent peu de matière grasse. Les laitages (lactose) sont à éviter

car très souvent mal tolérés.

Veiller à manger peu salé si prises de corticoïdes (médicament anti-inflammatoire). Eviter le tabagisme

qui est mis en cause pour la survenue des crises.

En dehors des crises, il faut s’alimenter normalement de manière équilibrée. Les conseils d’un

diététicien sont à recommander.

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Référence des documents

Principes d’anatomie et de physiologie, De Boeck University, Tortora, Anagnostako,

Vade-mecum Clinique, Fattorusso, O. Ritters, Masson, 13ème édition.

Anatomie" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2004

Dictionnaire des termes techniques de médecine, Garnier Delamare, Maloine, 20ème éd.

Arnett FC, Edworthy SM, Bloch DA et al. The American Rheumatism Association 1987 revised criteria for the

classification of rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum. 1988 Mars ; 31(3):315-24.

Herzlich C, Adam 5P), Sociologie de la maladie et de la médecine, Nathan University, Sociologie, Paris, 1994

Haute Ecole André Vésale – Gérontologie – Notes de cours Dr Henrion D.

http://svtreims.chez.tiscali.fr/g09/page6.htm. Dossier réalisé au cours du stage du 31/01 et 01/02/2001 à

Troyes par Danielle Lebeaupin et Aliette de Wyndt.

http://perso.wanadoo.fr/adna/Alzheimer_lesions_fr.html

http://cerveaudroit.ouvaton.org/article.php3?id_article=9

http://www.med.univ-rennes1.fr/sisrai/art/maladie_de_parkinson,_p.178-180.html