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Axe 4 : Les structures

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Page 1: Axe 4 : Les structures. L’analyse des structures d’une industrie vise à déterminer l’état de la concurrence s’exerçant entre les différents acteurs qui

Axe 4 : Les structures

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• L’analyse des structures d’une industrie vise à

déterminer l’état de la concurrence s’exerçant

entre les différents acteurs qui y sont engagés, ou

plus largement, entre acteurs qui sont partie

prenante au fonctionnement de cette industrie,

effectivement ou potentiellement.

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• A l’origine, les structures d’une industrie donnée étaient décrites par son degré de concentration uniquement. IL s’agissait en effet d’apprécier dans quelle mesure le nombre d’offreurs s’approchait du modèle de concurrence pure et parfaite ou au contraire du modèle de monopole, afin de déduire mécaniquement les performances de l’industrie en question. Avec l’apparition du concept de marché contestable, l’importance du degré de concentration s’est fortement affaiblie puisque la concurrence potentielle (appréciée par les possibilités qu’il y a d’entrer et de sortir de l’industrie) est désormais considérée comme plus importante que le lien entre nombre de concurrents installés et pouvoir de marché.

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• Une approche plus complète encore est proposée

par Michael Porter qui définit la structure de

l’industrie comme un ensemble de cinq forces

concurrentielles, la rivalité entre firmes installées

n’étant que l’une d’entre elles. L’intérêt de cette

approche réside dans le fait qu’elle privilège, dans

la perception de la structure, les relations entre

composantes plutôt que leur nombre.

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 1- La concentration et sa mesure

On peut définir la concentration comme le processus

ou le résultat du processus qui dans un ensemble

donné, tend à accroître les dimensions relatives ou

absolues des unités en présence. Dès son origine,

l’économie industrielle s’interroge sur le lien qui

existe entre degré de concentration d’une industrie et

pouvoir de marché qui en découle pour les

éventuelles firmes dominantes.

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• Pour mesurer le degré de concentration

existant dans une industrie, un grand nombre

d’outils statistiques peuvent être utilisés.

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- Le processus de concentration

Alfred Marshall a montré l’efficience supérieure de l’organisation

industrielle sur l’artisanat et la manufacture, du fait des économies

d’échelle internes et externes qui affectent cette nouvelle façon de

produire. Il s’interroge dès lors sur le monopole (structure qui

découle logiquement de ces économies d’échelle), sur son pouvoir de

marché et sur son efficience. C’est là un paradoxe de la concurrence :

elle est supposée être le système de marché le plus efficace mais son

exercice mène au monopole, susceptible d’exercer un pouvoir de

marché, inefficace donc en termes d’allocation des ressources.

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• Les théoriciens marxistes, pour leur part, considèrent

que la concentration est la conséquence de la loi

d’accumulation du capital, elle–même rendue

nécessaire du fait du jeu de la concurrence : si un

capitaliste veut conserver sa place dans la production, il

doit réinvestir ses profits de manière à rester le plus

compétitif possible face à ses concurrents ; s’il ne le fait

pas, sa productivité relative risque de se détériorer et

poussé à la faillite, il sera contraint de quitter le marché.

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• En tout état de cause, tous les capitalistes opèrent de

même et devant l’offre surabondante qui en résulte, les

prix baissent et les producteurs les moins efficients se

trouvent éliminés. Eventuellement, leur appareil

productif peut être racheté par les producteurs

survivants, à un prix qui leur confère de nouveau une

rentabilité acceptable. Ainsi, l’on assiste à une

concentration des capitaux et à une centralisation du

capital aux mains d’un groupe de capitalistes qui devrait

se contracter de manière inexorable.

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• Des contre-tendances s’opposent toutefois au libre

jeu de ce processus de concentration conçu par les

principales écoles de pensée, car l’accroissement

de la demande ou encore les progrès économique

général donnent naissance à de nouveaux produits,

à de nouveaux marchés, à de nouvelles techniques

de production, et donc à de nouvelles firmes.

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• Certains auteurs de la Nouvelle Economie Industrielle privilégient

ces contre-tendances et vont jusqu’à parler d’un mythe de la

concentration croissante, estimant même qu’elle est logiquement

inconcevable, point de vue qu’ils étayent à l’aide d’une nouvelle

formulation de la loi des rendements décroissants : la firme, en

grandissant, en s’intégrant, réalise un nombre croissant d’opérations

hors-marché et perd progressivement de vue l’efficience supérieure

et la sanction du marché ; elle doit donc limiter sa croissance en deçà

d’une certaine taille si elle veut conserver un lien ave cet indicateur

d’efficacité que constitue le marché, si elle veut maintenir sa

compétitivité. On retrouve là des idées proches de celles exprimées

par Pigou ou Coase.

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• Il semble bien, de fait, malgré les contre-tendances, que l’on

puisse observer une tendance à la concentration et à la

centralisation des capitaux, tendance que l’on peut mesurer

tant sur des industries particulières que sur des économies

nationales. Pour ce qui est de l’économie française, la

tendance à la concentration est analysée par exemple dans les

travaux de Yves Morvan ou de François Morin. De ces

réflexions et observations, il ressort que la concurrence, tout

comme la concentration, consiste en un processus ; la

considérer comme un simple état appauvrit la perception que

l’on peut avoir du phénomène.

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- Les mesures de la concentration

Afin d’apprécier le pouvoir de marché dont

bénéficieraient les firmes dominantes, l’économie

industrielle s’est dotée d’un certain nombre d’outils

permettant de mesurer le degré de concentration d’une

industrie donnée. Ces outils peuvent être classés en deux

groupes : ceux qui permettent de mesurer la concentration

et ceux qui permettent d’apprécier les inégalités entre

producteurs. Nous présenterons les plus utilisés d’entre

eux.

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• Parmi les indicateurs de concentration, le plus

fréquemment employé est l’indice de concentration :

Ca =

• Pi représentant la part de marché de la firme i, et a

correspondant aux deux plus grandes, quatre plus grandes,

etc, firmes de l’ensemble étudié ; plus C est proche de

100%, pour un a donné, plus forte est la concentration.

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• On utilise en général C4 ou C8, soit la part de marché

des 4 ou des 8 plus grandes firmes d’une industrie. Cet

indicateur présente l’avantage de pouvoir être calculé

aisément puisque les données nécessaires à son

évaluation sont largement publiées (elles concernent la

plupart du temps des sociétés cotées en bourse, qui sont

tenues de rendre publics leurs résultats). Mais il est muet

sur le pouvoir exercé respectivement par chacune des

firmes dominantes. Du fait de la commodité de son

calcul, cet indice est fréquemment retenu.

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• Autre indicateur de concentration, l’indice de Hirschaman-Herfindahl :

Il s’agit de la somme des carrés des parts de marché de toutes les firmes (leur nombre est égal à n) appartenant à une industrie donnée. Plus la valeur de H est proche de 1, plus forte est la concentration.

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• Cet indicateur peut être préféré au précédent dans la mesure

où il donne plus de poids aux firmes les plus grandes, et

traduit donc mieux l’intensité d’un pouvoir de marché. Mais

il présente l’inconvénient de nécessiter, pour son calcul, les

parts de marché de toutes les entreprises composant une

industrie, données qui bien souvent ne sont pas disponibles

pour ce qui concerne le très grand nombre de firmes de petite

taille existantes. Néanmoins, cet indicateur présente des

propriétés mathématiques qui le rendent bien utile dans des

modèles économiques liant profitabilité et structures de

marché.

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• Parmi les indicateurs d’inégalité, citons le coefficient d’entropie, outil emprunté à la thermodynamique et à la théorie de l’information :

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• Où Pi désigne la part de marché de la firme i, et n le nombre de

firmes de l’industrie. Lorsque l’on est en présence d’un monopole,

E est égal à O (puisque Pi = 1, et que log 1= 0) ; lorsque toutes les

parts de marché sont égales, E = log n (puisque Pi = 1 /n, la somme

des n Pi est égale à 1 ; on notera que plus n est élevé, plus E l’est

aussi : il est égal à 1 pour n = 10, à 1,7 pour n = 51, à 2 pour n =

100).

L’interprétation donnée à ce coefficient d’entropie est la suivante :

plus la valeur de E est élevée, plus grande est l’incertitude pour une

firme de recevoir et conserver la clientèle d’un consommateur pris

aux hasard, plus vive donc est la concurrence qui règne à

l’intérieur de l’industrie considérée.

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• Parmi les nombreux autres indicateurs d’inégalité

existants, nous présenterons les rapports d’équilibre

oligopolistiques de Linda :

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