avec marijo
DESCRIPTION
AVEC MARIJO. AU MYANMAR. Birmanie ou Myanmar ? Le mot Myanmar est plus littéraire alors que Bama ou Bamar est plus familier. C’est de ces derniers que viennent Burma en anglais et Birmanie en français. - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
AVEC MARIJO
AU
MYANMA
R
Birmanie ou Myanmar ? Le mot Myanmar est plus littéraire alors que Bama ou Bamar est plus familier. C’est de ces derniers que viennent Burma en anglais et Birmanie en français.
En fait, le pays a changé plusieurs fois d’appellation. En 1974, il est devenu « République socialiste de l’Union de Birmanie » puis en 1988 « Union de Birmanie » et en 1989, « Myanmar ». Plus récemment, le 21 octobre 2010, nouveau changement pour devenir « République de l’Union du Myanmar ». Au même moment, le drapeau utilisé depuis 1974, ci-haut, a été remplacé par celui que l’on voit ci-dessous. Le jaune représente la solidarité , le vert la paix, la tranquillité et l'environnement verdoyant du pays, le rouge la valeur et l'esprit de décision. L'étoile évoque « l'existence perpétuelle de l'Union consolidée ».
No
4
LE LAC
INLE
C’est dans l’Etat Shan que nous nous aventurons, une région
dont certaines parties ne sont pas accessibles aux touristes… Les Shan se retrouvent surtout dans les agglomérations autour
du lac, tandis que plusieurs ethnies montagnardes vivent
dans les collines environnantes. Le « pays Shan », longtemps
indépendant malgré des allégeances temporaires aux
Chinois, Birmans et Siamois, a rejoint l’Union birmane à la veille de l’indépendance pour aider à chasser l’occupant britannique. Il avait promesse de retrouver
son statut d’Etat souverain par la suite. Mais le dictateur, « Ne Win », dénonça cet accord, en
1962, et les derniers princes de l’Etat shan furent arrêtés.
L’armée du Sud de l’Etat shan est actuellement la plus grande puissance paramilitaire qui se bat contre l’Etat birman. Elle
contrôle le sud de la région mais aussi quelques villages du
centre. Nous n’en découvrirons que le lac Inlé et son pourtour.
Le charmant hôtel Hu-Pin qui nous accueille, au bord du lac
Inlé.
Le lac Inlé, à 900 m au-dessus du niveau de la mer, s’étale sur
une longueur de 35 km, mais seulement sur 1 à 10 km de
large, et il est très peu profond.
Nous partons l’explorer sur des barques de tek très effilées où
ne prennent place qu’un maximum de cinq visiteurs,
confortablement installés dans de larges fauteuils de
plastique.
Des petites îles accueillent des habitations ,et même des villages entiers, si bien que l’on a souvent l’impression de circuler sur des canaux plutôt que sur un lac! La population des villages du bord du lac est surtout formée d’Inthas, « les fils du lac ». Les hommes s’adonnent à la pêche avec de larges nasses coniques, en bambou tressé, et cultivent des jardins qui, souvent, ne sont accessibles qu’en barque. Bien des femmes s’adonnent au tissage sur une base individuelle ou employées par une manufacture. Toute cette population rencontre celle venue de l’intérieur lors des marchés qui tournent sur cinq jours dans cinq localités différentes.
Les jardins flottants, ici culture de tomates, sont
formés de véritables bandes de terre déplacées sur le lac et maintenues en place par
des piquets de bambou. Ces jardins suivent le niveau du
lac et sont extrêmement fertiles grâce aux nutriments
contenus dans l’eau.
A travers les villages…
Phaung-daw-U, la « pagode de l’oiseau royal », est le lieu le plus vénéré de tout l’Etat Shan. Elle
abrite cinq statues de bouddhas qui ont reçu tellement de feuilles d’or depuis leurs découvertes, au XIIe siècle, qu’elles n’ont plus aucune
forme reconnaissable!
Les cinq bouddhas déformés…
Des structures de tek forment des ponts
permettant de circuler sans barque d’un point à un
autre.
Triste expérience! Ces femmes-girafes qui tissent sont exhibées comme des
animaux de cirque, loin de leur village…
Les Inthas ont une façon très
particulière de pagayer, debout à
la poupe, une jambe enroulée autour de la godille. Ils ont
alors les deux mains libres et
peuvent, de cette façon, mieux voir au-dessus de la végétation qui
couvre en partie les bords du lac.
Retour au crépuscule, à la fin d’une première
journée!
Havre de paix!
Sur le lac, au petit matin.
De nouveau, les pêcheurs…
… et les cités lacustres!
Cette fois, nous nous dirigeons vers l’un des
marchés de la région. La plupart des habitants s’y rendent en barque et, à
l’approche du lieu, il devient très difficile de circuler à
travers la multitude d’embarcations.
Le marché est couvert par des structures
indépendantes les unes des autres. Des petits restaurants permettent une halte avant de se
remettre en route!
A gauche, une femme pompe un liquide pour le vendre en bouteille. A remarquer, les
tout petits récipients qui servent de mesure pour la vente de différents grains.
C’est souvent une serviette en
tissu-éponge qui sert de coiffure!
Il faut faire très attention pour ne
pas marcher sur les poissons car l’espace est restreint!
En attente, les transports venus de l’intérieur des terres!
Les barques se remplissent progressivement en vue du
retour.
Une manufacture de tissage, sur pilotis elle aussi!
Le tissage des fibres de lotus donne un tissu très recherché
et cher.
Cette femme libère les fibres
des tiges.
A l’évidence : pas d’âge pour la retraite!
La main de cette petite fille est floue sur la photo : c’est qu’elle tourne, très
rapidement, une manivelle pour aider au travail de la maman. Elle est maquillée
avec le tanaka pour la protéger des rayons du soleil quand elle sortira.
Est-ce la pause-café ?
A droite, une femme teint un écheveau de soie.
Ces jeunes filles roulent, avec une surprenante agilité, des cheroots, cigares birmans très doux et
parfumés paraît-il.
Il paraît bien fragile ce pont!
Ci-dessous, les jacinthes d’eau qui bordent souvent les
jardins.
Dans la rivière, baignade, lessive et
vaisselle…
On ne peut atteindre, en bateau, Intein , en
Birman Indein signifiant « lac peu profond », qu’en
période de pluies et l’hiver car le reste de
l’année l’eau n’y est pas assez profonde.
Les attelages y traversent la rivière à
gué.
Sur les ponts, des bandes parallèles, faites de planches, sont prévues pour les roues de chariots et,
occasionnellement, d’autres véhicules.
Femmes Pâ-o
Costume type : robe sombre, turban et sac
traditionnel birman qu’on retrouve, lui,
dans toutes les régions.
On ne voit pas d’engins motorisés. Ces attelages sont
rois!
Adjacent au village d’Intein, s’étendant sur six ha, un site archéologique , Shwe Inn Thein, (Shwe Inn Dain en Birman), donne l’impression d’être situé au bout du monde. Un peu méconnu, il contient un grand nombre de pagodes et pagodons, envahis par la végétation! Un recensement réalisé en 1999 en dénombra 1054. Les stupas furent construits du XIVe au XVIIIe siècle et offrent une grande diversité de styles classiques de l’art birman. On y découvre de magnifiques sculptures qui ne pourront, malheureusement, jamais être restaurées à cause de l’envahissante végétation qui s’en est emparée… Ce sont, réalisés dans le stuc, des animaux mythiques, deva (êtres célestes) et chinte (lions mythiques). Si on détruit cette végétation, la construction s’écroule, mais si elle demeure, elle la fera éclater un jour ou l’autre!
La vie quotidienne reprend ses droits dans les espaces de
culte!
Sur la voie du retour, quand le soleil descend.
Pour terminer, cette colonne qui m’a
intriguée et dont je n’ai pas trouvé la
signification…
Le lac Inlé a, pour moi, constitué la partie la
plus agréable du voyage. Toutefois, je reste un peu sur ma
faim, bien convaincue que ce sont des
vacances complètes qu’il faudrait
consacrer à cette région!
Musique : Musique du Myanmar – Hsaing Waing Baw Le’ Documentation : Birmanie, guide Nelles et Birmanie (Myanmar), guide Mondeo, Ariane Tours.
Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Janvier 2011
AU REVOIR