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Avec la participation exceptionnelle de : Ainsi que les interventions de : AFPCN - CLIMPACT - COVEA - FFSA – FNSEA - GEMA - FM GLOBAL - GROUPE MACIF - GROUPE MARSH - CUNNINGHAM LINDSEY – PACIFICA - PARTNER RE - MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE L’EMPLOI - MUNICH RE FRANCE

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Avec la participation exceptionnelle de :

Ainsi que les interventions de :

AFPCN - CLIMPACT - COVEA - FFSA – FNSEA - GEMA - FM GLOBAL - GROUPE MACIF - GROUPE MARSH - CUNNINGHAM LINDSEY – PACIFICA - PARTNER RE - MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE L’EMPLOI - MUNICH RE FRANCE

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Paris, le 24 Novembre 2010

Madame, Monsieur,

Nous sommes très heureux de vous accueillir à l’occasion de notre 1ière conférence sur les risques

climatiques sur le thème : « Comment faire face au coût des évènements climatiques ». Cette journée

est organisée par L’Argus de l’assurance en partenariat avec Cunningham Lindsey et avec le soutien de

l’Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles, l’APREF et le magazine Risk

Management.

Nous remercions tous les intervenants de cette rencontre de nous faire l’honneur d’apporter leurs

témoignages, sur des sujets toujours autant d’actualité.

Chaque intervention comporte un temps réservé aux traditionnelles « questions-réponses ». Ainsi,

n’hésitez pas à prendre la parole à l’issue des allocutions afin de recentrer les débats sur vos propres

préoccupations.

Vous trouverez dans ce dossier le programme de la manifestation, une sélection d’articles de l’Argus de

l’assurance dédiés aux risques climatiques, ainsi qu’un mini bloc-notes.

Par ailleurs, vous serez invité à remplir un questionnaire de satisfaction qui nous permettra d’améliorer la

qualité de nos rencontres.

Vous souhaitant une journée riche en informations et en échanges, veuillez agréer, Madame, Monsieur,

l’expression de ma considération distinguée.

Tiphaine BLOMART

Chef de projet conférences

[email protected]

L’Argus de l’assurance

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RISQUES CLIMATIQUES Pavillon Royal

24 novembre 2010

8h30 ACCUEIL DES PARTICIPANTS 9h00 TABLE RONDE : Klaus, Xynthia, tempête du Var, grêle quel coût pour les assureurs et réassureurs ? - Retour sur le coût de ces événements : aurait-il pu être évité ? - Comment évaluer le coût d’un événement extrême et mesurer les impacts sur les primes de

réassurance - Les inondations et les tempêtes sont-elles sous-estimées en France ?

Jean-Philippe DOGNETON, Président de la Commission technique Réassurance, GEMA

Frédéric GUDIN DU PAVILLON, Sous directeur des assurances dommages, FFSA, Président, Mission des Risques Naturels (MRN)

François VILNET, Président, APREF (Association des Professionnels de la Réassurance en France)

09h45 Quelles solutions innovantes pour la gestion des risques climatiques - Peut-on améliorer la perception de l'exposition - Comment progresser dans la modélisation des risques - Anticiper les conséquences du changement climatique sur la valeur d'une entreprise

Pierre MICHEL, Directeur Général Adjoint, CCR (Caisse centrale de réassurance),

Membre du pôle de compétitivité FINANCE INNOVATION 10h00 Quels sont les outils de modélisation du péril climatique Témoignage de COVEA sur Coventéo - Présentation de Coventéo à travers la projection d’un film - Retour sur l'utilisation de cet outil d'évaluation lors de la tempête Xynthia

Juliette BAUDOT, Directrice du pôle performance matériel, COVEA

10h30 PAUSE 11h00 Comment s'organiser au niveau européen pour une meilleure maîtrise des risques communs - Quelle articulation entre les experts et les modèles scientifiques avec les attentes des assureurs :

présentation de l’initiative européenne, «Climate Knowledge Information Center » - Quelle standardisation des scénarii "tempête" pour répondre aux exigences de fonds propres de

Solvabilité II

Harilaos LOUKOS, Président, CLIMPACT

Page 5: Avec la participation exceptionnelle de

11h30 TABLE RONDE : Comment tirer partie d’une bonne gestion des sinistres en cas d’évènement climatique - Mettre en place une cellule de gestion de crise : quelle démarche suivre et comment alerter les

clients avant l’événement climatique - Réduire les coûts grâce à la mobilisation anticipée des équipes gestionnaires, experts et

prestataires - Ces dispositifs de prévention constituent-ils un levier de fidélisation ?

Floreal SANCHEZ, Responsable du pôle IARD à la direction technique et produits, GROUPE MACIF

Olivier VIAL, Directeur de la production France, Responsable région Rhône-Alpes, CUNNINGHAM LINDSEY

12h15 Le climat, une préoccupation collective, objet de toutes les attentions

Intervenant à confirmer 12h45 DEJEUNER 14h15 Analyser l’exposition au risque de son portefeuille pour mieux tarifer les garanties - Ajuster la tarification aux risques : quelles sont les données nécessaires ? - Faut-il mettre en commun les données de sinistralité? - Comment jouer sur les primes pour inciter à la prévention - Réassurance, Cat bonds... comment courir les grands risques.

Jacques de PERETTI, Directeur général Axa particuliers/professionnels, AXA France

Président de la commission plénière des assurances de biens et de responsabilités, FFSA 14h45 Comment les entreprises peuvent-elles se prémunir contre les risques climatiques - Comment aider les entreprises à évaluer leur sensibilité aux risques et à la météo - Comment améliorer la gestion des risques opérationnels et la prévention dans les PME / Grands

comptes

Philippe AUZIMOUR, Directeur Europe Services Publics, GROUP MARSH Loïc LE DREAU, Directeur de l'Ingénierie, FM GLOBAL

Harilaos LOUKOS, Président, CLIMPACT 15h30 TABLE RONDE : Vers de nouvelles garanties pour les professionnels : exemple du secteur agricole - Comment aider les agriculteurs dans leur gestion des risques - Faut-il rendre l’assurance récolte obligatoire ? - Quel doit être le champ d’intervention du FNGCA (Fonds national de garantie des calamités

agricoles) - Faut-il inciter l’assurance privée au détriment des fonds nationaux - LMA (Loi de Modernisation de l’Agriculture) : faut-il mettre en place un mécanisme de

réassurance publique ?

Nicolas CHATELAIN, Souscripteur senior en risques agricoles, PARTNER RE Jean Michel GEERAERT, Directeur du marché des professionnels, PACIFICA

Jean-Luc POULAIN, Membre du Bureau, en charge du dossier assurance récolte, FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles)

Page 6: Avec la participation exceptionnelle de

16h15 TABLE RONDE : Le Régime Cat Nat : faut-il le réformer ? - Plans de prévention des risques naturels (PPRN) : vers un renforcement de la prévention de la

responsabilisation au détriment de la solidarité - Faut-il étendre ou réduire le champ d’intervention du fond Barnier - Ce fond doit-il être réapprovisionné par tous les assurés ou seulement par les habitants de zones

à risques ? - Comment faire face à un possible désengagement de l’Etat

Yann BOARETTO, Coordinateur pour l’indemnisation des sinistrés de la tempête Xynthia et

Inspecteur général des finances, Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi Paul-Henri BOURRELIER, Président du conseil scientifique, AFPCN (Association Française pour la

Prévention des Catastrophes Naturelles) Jean-Marc RADUREAU, Directeur général, MUNICH RE France

Stéphane PENET, Directeur des assurances de biens et de responsabilité, FFSA

17h15 FIN DE LA CONFERENCE

LES PRESENTATIONS AYANT OBTENU UN ACCORD DE DIFFUSION SERONT TELECHARGEABLES, VIA LE LIEN CI-DESSOUS, A COMPTER DU 1er DECEMBRE 2010

http://www.largusdelassurance.com/actualites/risques-climatiques.46719

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REVUE DE PRESSE

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[SANS DÉTOUR]

Le président de l’Apref lanceun appel à l’Autorité de contrôleet milite pour des solutionseuropéennes afin de mieuxanticiper les risques extrêmes.

n

«Paris pourrait être une placeplus attrayante»

Lors des renouvellements du 1er juillet,la hausse tarifaire qu’auraient pu laisserespérer aux réassureurs les sinistresde ce début d’année n’a pas eu lieu.La raison principale en est-elle la présencede capacités suffisantes sur le marché?L’abondance de capacité de réassurance aprèsla crise financière, dont les réassureurs ont peusouffert, a pour avantage de lisser les cycles,et les nouvelles capacités éventuelles ont uneffet certain sur les prix, qu’elles contiennent àun niveau raisonnable. De sorte que le marchés’autorégule. L’augmentation de prix n’a étésensible que dans les branches et les marchésoù les sinistres ont été importants.

L’apparition de nouveaux réassureursreprésente-elle une menacepour les réassureurs historiques?Il n’y a pas vraiment de réassureurs nouveaux,mais plutôt des transferts de fonds propreset des créations de filiales ou de branches enEurope, ce qui démontre le besoin de diversi­fication des réassureurs et l’importance dumarché européen. Ces entités sont en généraldes émanations de réassureurs implantés pour

certains auxBermudes et qui sont incités àdéte­nir des têtes depont enEurope, premiermarchéd’assurance et de réassurance mondial.

Certains se sont pourtant installésen Suisse au cours des derniers mois.Il s’agit de réassureurs recherchant la proximitéavec l’Europe.Bienquen’étant pasdans l’espaceeuropéen au titre de la réassurance, la Suisseest particulièrement attrayante auniveau régle­mentaire, fiscal et opérationnel. Elle dispose derègles souples, prenant en compte les caractéris­tiques de la réassurance, ainsi que des ressourceshumaines et des compétences émanant de sonpositionnement stratégique sur lesmarchésde lafinance, de l’assurance et de la réassurance.

Le Luxembourg ne détrône-t-il pasl’Irlande auprès des réassureurs?L’Irlande est dans unephase d’ajustement aprèsla crise financière, qui a touché principalementsesbanques. LeLuxembourg,quant à lui, permetaux nouveaux réassureurs d’être dans l’Europe,tout enbénéficiantd’unenvironnementfinancier

[FRANÇOIS VILNET]Président de l’Association des professionnels de la réassurance en France

et réglementaire favorable et de la présenced’un secteur réassurance, de nombreusescaptives y étant implantées, ainsi que Swiss Re,qui y détient son siège européen. Par ailleurs,les régulateurs luxembourgeois sont intéresséspar le développement de cette activité.

Ces diverses évolutions s’opèrentdans l’ignorance de la place de Paris.Est-ce un désaveu pour la France?Le ministère des Finances est conscient de lanécessité de prendre en compte les spécificitésde la réassurance, alors que l’Autorité decontrôle prudentiel était historiquement axéesur la défense du consommateur. L’Apref sou­haite avoir un référent dédié aux réassureurs.Ce que nous demandons aux autorités decontrôle n’est pas un alignement sur les autresplaces, mais d’être pris en compte comme undomaine spécifiquede l’assurancequi contribueaufinancementdes entreprises et à l’innovation.Paris pourrait être une place plus attrayante,elle est en effet une grande place financière etd’assurance, ce qui implique naturellementune place de réassurance active et en dévelop­pement. D’autant qu’avec Solvabilité 2, lademande de réassurance devrait augmenter.

La France ne compte que deux réassureurs,et certains soulignent sa faiblesseen matière de ressources humaineset la difficulté pour s’implanter.La France compte bien davantage de réassu­reurs, de taillemoyenne, certes,mais diversifiés,

ll L’ApREF DEmANDEqUE LA RÉASSURANcESOIT pRISE EN cOmpTEEN FRANcE cOmmE UNDOmAINE SpÉcIFIqUEDE L’ASSURANcE. ll

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ainsi que des captives de réassurance etdes réassureurs importants de droit étranger.Par ailleurs, nous estimons que le marchéfrançais de la réassurance est en croissanced’environ 3% en dommages et de près de 8%en vie en 2009.C’est aussi un marché d’assurance important,dynamique et sophistiqué. Il a, par exemple,été le premier au monde à mettre en placeun partenariat public­privé sur le terrorismeen dommages après le 11 septembre 2001.L’Apref vient de publier un livre blanc surle terrorisme en France, où nous demandonsaux pouvoirs publics d’étendre le Gareat àl’ensemble des branches pour une meilleureprotection des assureurs et des assurés en casde terrorisme nucléaire.

Face à la recrudescence des catastrophes,faut-il revoir le régime des catastrophesnaturelles?Chaque événement naturel ou du fait del’homme dans le monde crée de nouvellesconfigurations, et plus les événements sontextrêmes, plus il y a de corrélations possiblesentre branches, donc des solutions de

réassurancemultibranches à trouver. EnFrance,la tempête Xynthia et les inondations du Varont donné l’impulsion nécessaire à un chan­gement possible du régime des catastrophesnaturelles et à un développement de la préven­tion. L’année prochaine sera sans doutel’occasion de réformer ce régime en y inté­grant cette notion essentielle de prévention,ainsi que celle de la responsabilisation desassurés et des collectivités locales.Il faut passer d’un régime de pure solidaritéàunrégimecitoyen, cequi impliqueunerespon­sabilisation de tous les acteurs, qui passepar une variabilité des primes et des franchisesen fonction de l’exposition au risque et ducomportement des assurés, ce qui est une desbases de l’assurance.La France est en outre particulièrement expo­sée, de par sa situation géographique et hydro­logique, au changement climatique : c’est lebon moment pour agir et développer laconnaissance des risques. Nous préconisonsdu reste, comme la FFSA, la création d’unobservatoire indépendant des risquesnaturels, afin de développer la connaissancedes risques et leur cartographie.

Peut-on prédire la fin du tout-État-providence en matière de couverturegrands risques?On n’a pas encore complètement mesuré lesnouveaux risques climatiques, politiques,de santé et technologiques, ni à quel pointla mondialisation engendre de nouveauxrisques globaux.Or, jusqu’à présent, l’État jouele rôle de réassureur de dernier ressort etprend certains risques considérés commeinassurables, parfois de manière illimitée,mais pas dans tous les domaines et uniquementau niveau national.Dans le contexte de crise financière, l’endet­tement actuel de certains pays en Europemontre à quel point les limites d’exposition auxrisques peuvent être rapidement atteintes et ladifficulté à financer ex-post des catastrophesmajeures. Aussi, il serait sans doute utile d’avoirune réflexion globale à l’échelle de l’Europepourquecertains risquesmajeurs–unproblèmede type RC nucléaire ou une pollution du typedu sinistre BP sur les côtes européennes, parexemple – soient appréhendés dans un cadreeuropéen et pas uniquement national.n ProPos recueillis Par Marie luginsland

[SANS DÉTOUR]

son ParcoursFrançois Vilnet, né en 1947, est diplôméde l’École de physique-chimie de Paris.Il est président de l’Associationdes professionnels de la réassuranceen France (Apref) depuis janvier 2006et vice-président du pool gareatdepuis janvier 2002.

depuis 1997, il a occupé diversesfonctions chez Partner re, où il estaujourd’hui directeur des affaires publiques.

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[PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ]

Des projets d’innovation plein les cartons

TOUTE L'ACTUALITÉ DE L’ARGUS SURARGUSDELASSURANCE.COM

[PROFESSION ET INSTITUTIONS]

De l’innovation, encore del’innovation, toujours de l’innova-tion ! C’est ce que le pôle de com-pétitivité Finance Innovation s’estattaché à montrer dans son livreblanc sur « l’innovation dans l’as-surance», présenté le 6 juillet auforum Paris Europlace. Le projet aété piloté parMichelDupuydauby,DG du groupe MACSF et prési-dent de la Réunion des organismesd’assurance mutuelle (Roam), quia réuni plus de 150 professionnelssur le sujet. «C’est l’un des rôles dulivre blanc que de rendre plus visi-ble la partie immergée de l’iceberget de mieux évaluer la dynamiquedes assureurs dans l’innovation»,précise-t-il dans l’introduction.

Faciliter les échangesParmi les domaines d’innovationprioritaires : la nécessité de déve-lopper une nouvelle relation client,quimobilise davantage les nouvel-

les technologies de l’information etde la communication. Pour cela, lelivre blanc préconise l’utilisationdes sites web collaboratifs, en in-terne comme en externe, et le po-sitionnement sur le téléphonemo-bile et ses différentes interfaces.Par ailleurs, en interne, dématéria-

liser les flux et faciliter les échangesentre lesmétiers d’unemêmebran-che paraît indispensable. Et le rap-port précise que l’accent doit êtreporté sur la formation desconseillers, qui doivent être accul-turés à ces nouvelles pratiques.L’innovationdoit donc semanager.

Le livre blancmet aussi en avant unthème jusqu’à présent peu affichépar les assureurs : l’intelligenceéconomique, avec le projet decréation d’une fondation dédiée.«Le domaine est si vaste que nousavons le sentiment de l’avoir ef-fleuré, mais le souhait de tous estque ces pistes soient des portesouvertes sur les moyens de faireprogresser l’assurance française»,conclut Michel Dupuydauby.■ LAURA FORT

90 pages, 26 priorités, 4 groupes de travail. Le livre blanc pour «l’innovationdans l’assurance» montre que les assureurs peuvent être acteurs du changement.■

Michel Dupuydauby,DG de MACSF, compte« mieux évaluerla dynamiquedes assureursdans l’innovation ».

[GEMA]

La crise a généré de nouvelles demandes demédiationLes sociétaires duGroupementdes entreprises mutuelles d’assu-rances (Gema) seraient-ils plus in-satisfaits que les années précéden-tes? On peut se poser la question àla lecture du rapport du médiateur2009. Le service a reçu 321 deman-des demédiation, soit près de 20%de plus qu’en 2008. Pour autant,107 demandes étaient irrecevables,essentiellementparcequ’elles éma-naient d’assurés n’adhérant pas augroupement. Lemédiateur a rendu174 avis, ce qui reste dans lamoyenne des années précédentes.

Sur ces avis, 20 sociétairessedéclarent «satisfaits», 38«partiellement satisfaits »et 118 « insatisfaits».Concernant cette insatis-faction, il semble que lacrise ait donné du fil à re-tordre auxmutuelles, car leGema note « le nombre in-habituel de sociétaires demandantau médiateur de contraindre leurmutuelle à faire un “geste commer-cial”, c’est-à-dire reconnaissantquerien ne leur est dûmais demandantune faveur». Sans surprise, l’assu-

rance auto vient toujours en têteavec 43% des saisines.«Les demandeurs voudraient voirleur indemnisationrevueàlahausse,soit à titre principal, soit commeconséquence d’une diminution de

leur responsabilité dans une colli-sion, sujet fréquentdecontestation.La garantie vol est aussi source ré-currente de litiges», note le profes-seur Georges Durry, médiateur duGema dans son rapport 2009.Viennent ensuite la multirisquehabitation (34,5%)et les assurancesde personnes (13,5%).■ FLORIANE BOZZO

■ Créer un fondsd’investissement dédié auxmutuelles et PME fonctionnantpar prise de capital.

■ Créer une plateformede collecte de donnéessur les risques climatiqueset l’assurance du bâti.

■ Créer une plateformecollaborative de collecte dedonnées démographiques.

■ Lancer une étude surla dépendance.

■ Mettre en place un groupe

de travail sur l’amélioration dela modélisation des risques etles outils à mettre en œuvre.

■ Créer un marché de la renteviagère.

■ Créer un modèle opérationnelde gestion actif-passif descontrats eurodiversifiés.

■ Mettre en place une fondationpour l’intelligence économiquedans l’assurance.

■ Soutenir la démarche desprincipes pour l’investissementresponsable.

9 ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE DÈS MAINTENANT

« Les demandeursvoudraient surtoutvoir leur indemnisationrevue à la hausse »,note Georges Durry,médiateur du Gema.

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[FFSA]

Les événements naturels ont plombél’activité dommages

si l’assurance vie a su tirer son épingle du jeu, notamment au second semestre 2009, les résultatspubliés par la FFsA montrent que les assurances de biens ont souffert d’une sinistralité dégradéedue aux nombreux événements climatiques.

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«2009 a été une année debouleversements et de défis,sur le plan économique comme surcelui des aléas de toutes sortes»,d’aprèsBernardSpitz, président dela Fédération française des sociétésd’assurance (FFSA). Les résultatsdéfinitifs du secteur publiés mer-credi montrent que les assureursdommages ont effectivement pâtid’une hausse de la sinistralité, engrande partie liée à la survenanced’événements climatiques. Eneffet,ils ont dû faire face à de nombreuxaléas l’an dernier : en janvier, unépisode de froid et la tempêteKlaus ; en février, la tempêteQuin-ten ; enmai, des oragesdegrêle ; enaoût, une vague de chaleur ; enseptembre, des pluies violentesdans le Sud et, en décembre, unevague de froid. Conséquence, lessociétésd’assurancesontenregistré«une augmentation des coûts liéeà lamontéedes sinistres enmatièreautomobile comme en habitation,qui a affecté leur rentabilité en dé-gradant leur ratio combiné »,constate Bernard Spitz.

Sinistres en hausseSur unmarché de l’assurance autoen léger retrait (-0,2 %), la sinis-tralité est en hausse de 9 % au

premier trimestre et de 8 % ausecond. L’augmentation du coûtmoyen des sinistres corporels enauto a aussi détérioré les résultatsdes assureurs dommages. Entre1998 et 2008, le nombre de sinis-tres corporels dont le coût a étésupérieur à 3 M€ a ainsi été mul-tiplié par près de trois. En habita-tion, la Fédération observe unecharge des sinistres en hausse de25,7 % en montant, en raison desévénements climatiques, maisaussi du fait de la recrudescencedes vols. Lors d’un point presse finjanvier, Stéphane Pénet, directeurdes assurances de biens et de res-ponsabilité à la FFSA, faisait no-tamment état d’une hausse descambriolages de résidences secon-daires et de ceux dits «d’opportu-nité » en période de crise.Les assurances construction etagricole ont quant à elles subi lesfoudres de la crise économique,avec des cotisations respective-ment en baisse de 6 % et 0,9 %.

Satisfaction côté vieCôté vie, les assureurs sont relati-vement satisfaits de l’exercice2009puisque le niveau des cotisa-tions a retrouvé son registre de2007, avec 138Md€, en hausse de13 %. Une progression qui s’expli-quenotamment par la désaffectiondes Français vis-à-vis des produitsd’épargne à court terme. Mais lesépargnants ont également désertéles supports en unités de compte,dont la part investie baisse de 13 %,alors que celle des fonds en eurosest en augmentation de 20 %. Lavolatilité des marchés, qui n’incite

pas les épargnants à s’orienter versles supports d’investissements ris-qués, fait peser de nombreusesmenaces sur la branche vie. Si leniveau des taux servis sur lescontrats s’écartait trop de celui desrendements d’actifs, cela pourraitamener les assureurs vie à revoirleur business model.«En 2010, les assureurs peuventespérer jouer le rôle de piliers de

la sortie de crise. Encore faut-ilqu’ils puissent tirer les conséquen-ces des augmentations de sinistra-lité constatées ; qu’ils soient enmesure de faire leurmétier dans lecadre desmesures d’applicationdeSolvabilité 2 ; et qu’en France,l’épargne de long terme reste sou-tenue par les pouvoirs publics »,estime Bernard Spitz.n Laura Fort

[ProFeSSion et inStitutionS]

Le chiFFre

+60%c’est la hausse de la sinistralitépour l’activité dommages auxbiens agricoles.

réPArtition et vAriAtion deS cotiSAtionS PAr SecteurLes assurances de biens et de responsabilité

cotisations 2009 Variation en %en milliards d’euros

Automobile 17,8 – 0,2Multirisque habitation 7,5 + 4,7Biens professionnels 5,9 + 1,1Biens agricoles 1,0 – 0,9catastrophes naturelles 1,4 – 1,0construction 2,4 – 6,0responsabilité civile générale 3,5 + 2,1Protection juridique 0,8 + 9,7Transports 1,0 – 5,3crédit-caution 0,9 – 9,5Assistance 1,3 + 13,0Pertes pécuniaires 1,6 – 1,5Total des affaires directes 45,1 + 0,7

Les assurances de personnes* en 2009cotisations155 milliards d’euros (+12 %) 2009 Variation

Vie et capitalisation 138,3 + 13 %Maladie et accidents corporels 16,7 + 4 %epargne et retraite 128,7 + 14 %Prévoyance 26,3 + 4 %

* Affaires directes France

en2009,l’assurancevieaprofitédelabaissedelarémunérationdes produits d’épargne de court terme.

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Les récentes catastrophesrelancent le débat surla prévention des risquesnaturels et sur une plusgrande implication desassureurs et des assurés.

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[à la une]

Avec enjeu humain

enjeu humain non défini

sans enjeu humain

Quel rôle pour les assureurdans la prévention des cat’n

Deux millionsde riverainssont concernéspar le risqued’inondation.

Le 15 juin dernier, à la suite de pluiestorrentielles, la ville de Draguignan et lescommunes des alentours sont dévastées pard’importantes inondations. Le bilan est lourd :25 morts. Moins de quatre mois auparavant, laFrance avait déjà été frappée par la tempêteXynthia, à l’origine de 53 décès et de considé-rables dégâts évalués à près de 2,5 Mds€, dont1,5 M€ à la charge des assurances. Sans mêmeévoquer les orages de grêle dans l’est du paysou de la coulée de boue de Givors (Rhône), la

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survenue de ces deux catastrophes naturellesmajeures dans un laps de temps rapproché nerelève pas forcément de la coïncidence.

Davantage de normeset de formationSelon une étude réalisée en avril 2009 par laFédération française des sociétés d’assurance(FFSA), le changement climatique devrait en-traîner une fréquence accrue des événementsextrêmes, avec «une augmentationde la charge

des sinistres évaluée à 14 Mds€ pour les vingtprochaines années», soit une hausse de 47 %par rapport à la période passée. Si l’on y intègreles facteurs socioéconomiques, l’addition de-vrait atteindre 60 Mds€ à l’horizon 2030.Lors de sa visite à Draguignan, lundi 21 juin, leprésident de la République a demandé un ren-forcementdesmesuresd’alerteetdesurveillancedes cours d’eau. Mais Nicolas Sarkozy n’a pasévoqué de réforme du régime des catastrophesnaturelles comme il l’avait fait lors de sondépla-cement en Vendée et en Charente-Maritime, le16 mars dernier. Pour la mission d’informationsénatorialediligentée surXynthia, il est pourtantbiennécessairede revoir cedispositif très franco-français qui allie interventions de l’État et desassureurs.Mais pour l’essentiel sur le volet de laprévention et non de l’indemnisation, financéeparunprélèvementde 12 %sur toutes lesprimesd’assurance habitation (MRH).

«Sur le principe et les modalités, ce régimefonctionne», a estimé, lors de son auditiondevant les députés, Bernard Spitz, président dela FFSA, avant de plaider effectivement pourun renforcement du volet préventif : «Desnormes plus exigeantes et des formationsadaptées auprès des populations doivent per-mettre d’être mieux préparé à vivre dans unmonde où les risques seront de plus en plusprésents et, surtout, de plus en plus grands. »

«Uneœuvre collective»«Le régime cat’ nat’ est efficace. Moins on ytouchera, mieux cela vaudra», confirme Jean-Luc de Boissieu, secrétaire général duGroupe-ment des entreprises mutuelles d’assurance(Gema), avant de rappeler la répartition desrôles implicite au sein de ce régime entre lesassureurs et l’État : «La prévention dépasse lesmoyens d’un assureur individuellement

2 questions à

« un régime déresponsabilisant »n 15 - 16 juinInondations etcoulées de bouedans le Var

n 9 et 10 juingrêle dansla régionde Montbéliardet de Brive

n 4 maicoup de vent suivide vagues géantessur les plagesde la côte d’Azur

n 23 marsMouvementde terrain dansles Hautes-Alpes

n 8 marsForte chutede neige dansle sud-est

n 28 févrierTempête Xynthiaen Vendéeet charente-Maritime

n 5 au 12 janvierInondations etcoulées de boues,dans les côtes-d’Armoret La Manche

n 8 janvierTremblement deterre en dordogne

n 1er et 2 janvierchocs mécaniquesliés à l’action desvagues dans lesAlpes-Maritimes

n 1er janvierInondations etcoulées de boueen Haute-corse

[à la une]

•••

urst’nat’ ?

Yorik Baunaydirigeant-fondateur d’ubyriskconsultant

La prévention des risques naturelsest-telle suffisante ?Le régime français des catastrophesnaturelles est déresponsabilisant.Longtemps, il a laissé l’impression auxassureurs de ne rien gérer, puisqu’ilstransféraient la quasi-totalité de leurrisque cat’nat’ à la ccr. Ils se sentent plusimpliquées depuis 1999: après que l’Étata dû intervenir pour aider la ccr, celle-ci adurci ses conditions de réassurance,laissant à la charge des assureurs 50 %des sinistres. Mais l’État apporte encore àla ccr sa garantie illimitée, sans plafond–contrairement à tous les traités deréassurance classiques–, ce qui rend lerégime encore très sécurisant pour lescompagnies à peu de frais et ne lespousse pas à réduire les risques enincitant à la prévention.

Les assureurs ont-ils un rôle à jouer ?Ils jouent déjà un rôle, par exemple en

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imposant parfois aux sinistrés des actionspréventives de bon sens pour limiter lesdégâts à l’avenir. Leurs experts sont enpremière ligne après une catastrophe etpourraient donc êtreles acteurs privilégiés pour diffuserles conseils de prévention. Mais, pourle moment, ils agissent ponctuellementet pas partout. Il reste du chemin à faire.Aujourd’hui, les compagnies se contententparfois de revoir à la hausse les primesdes habitations les plus exposéespour qu’elles s’assurent ailleurs.n ProPos recueiLLis Par Vittoria de BagnoLo

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Les cat nat en 2010

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et même collectivement. La préventionest uneœuvre collective à laquelle les assureurspeuvent et doivent participer mais elle doitrester du ressort de la politique nationale. » Unavis que ne partage pas forcément certainsexperts, à l’image de Yorik Baunay, dirigeantdu cabinet conseil Ubyrisk, qui stigmatise lecaractère «déresponsabilisant » du systèmeactuel (lire notre interview page 13).

Une prime plus élevéepour les zones à risqueSi le premier rôle des assureurs est donc d’in-demniser, ils n’en financent pasmoins le Fondsde prévention des risques naturels majeurs(FPRNM), dit fonds «Barnier», alimenté par unprélèvement de 12 % sur la cotisation cat’ nat’.Destiné à l’origine à financer lesindemnités d’expropriation,son champ d’intervention s’estconsidérablement élargi. Uneorientation « dangereuse »,selon la FFSA, car elle «aboutità une confusion des genres enconfiant à unbudget autonomele financement d’une politiquepublique», et les assureurs sebattentdepuisplusieurs annéespour que le prélèvement «Bar-nier » apparaisse comme unerecette fiscale. «Nous souhai-tons plus de transparence pourque le contribuable aitconscience de ce qu’il paie »,justifie Jean-Luc de Boissieu.Aujourd’hui, ce fonds Barnierest mis fortement à contribu-tion par la procédure des zonesdites de solidarité enVendée eten Charentes-Maritimes. PourDominique Caillaud, députéUMPdeVendée etmembre dela mission Xynthia, il paraîtévident que les sommes dontil dispose actuellement ne suf-firont pas. «Toute la questionest de savoir si le fonds doit êtreréapprovisionné par tous les assurés ou seule-ment par ceux qui habitent dans des zones àrisques. » Cependant, « toute hausse du prélè-vement sur la prime cat’ nat’ pour alimenter lefonds Barnier limiterait d’autant les cotisationsind ispensables à l’équilibre du régime», pré-vient LaurentMontador, directeurdépartement

catastrophes naturelles etfonds publics de la CCR(Caisse centrale de réassu-rance).Dans le rapport qu’elle vientde rendre, la mission inter-ministérielle constituée parle gouvernement à la suitede Xynthia écarte égale-ment une nouvelle haussedu taux de prélèvement surla prime cat’ nat’. Elle pré-sente en revanche d’autrespistes : un prélèvementexceptionnel sur les réservesde la CCR, une hausse dutaux de base de la prime cat’nat’, ou encore l’affection aufonds Barnier du produit dela modulation des primescat’ nat’qu’elle propose parailleurs. Cette dernière idée,qui revient à faire davantagepayer les assurés dont l’ha-bitation est exposée auxrisques naturels, sembleégalement séduire les parle-mentaires.Mais cette proposition est

fraîchement accueillie par les assureurs. «C’esttrès complexe àmettre enœuvre pour un effetquasi nul. Pour les particuliers, la surprime esttellement faible (18 € en moyenne) que samodulation passerait inaperçue», estime Jean-Luc de Boissieu. Visiblement, le ministère del’Économie et des Finances ne s’est pas encore

fait une religion, mais, du côté de Bercy, onconvient effectivement qu’elle aurait davantaged’efficacité pour les collectivités ou les entre-prises qui acquittent des primes plus élevées.Il existe déjà des mécanismes financiers d’inci-tation à la prévention, avec l’application d’unefranchise sur l’indemnisation dans les commu-nes déjà déclarées par le passé en état de catas-trophe naturelle, à moins qu’elles se soientdotées d’un plan de prévention des risquesnaturels.Mais cettemesure est « impopulaire »,selon le secrétaire général du Gema, car ellepénalise des personnes sinistrées.

Pas d’indemnisation en cas deviolation des règles d’urbanismeLa mission interministérielle préconise égale-ment « l’exclusion d’un bien de la garantie cat’nat’ en cas de violation des règles d’urbanisme»(défaut de permis de construire, non-confor-mitéde la constructionaupermisdeconstruire).Un dispositif envisageable selon LaurentMon-tador de la Caisse centrale de réassurance, « àconditionque le propriétaire soit bien conscientqu’il semet en infraction lorsqu’il fait construireou qu’il achète». Le prérapport du Sénat surXynthia recense pas moins de 150 maisonsbâties sans permis de construire dans les zonesà risques. Cela dit, comme le relève un fonc-tionnaire proche du dossier, « les assureurspeuvent faire de la prévention via l’indemnisa-tion, mais ils ne pourront pas gérer les problè-mes d’urbanisme et de permis de construire enparticulier ».n Vittoria de BagnoLo, eMManueL Bernard,

aVec FranÇois LiMoge

[à la une]

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ll la PRÉVentionDoit ResteRDu RessoRtD’une Politiquenationale. llJean-Luc de Boissieu,secrétaire généraldu gema

une Vue d’enseMBLe des risQues

n après les tempêtes et la subsidence, c’est au tour des risquesinondations d’être sondés par Guy carpenter. le courtier en réassurancevient de finaliser son programme de modélisation des risques inondationsen France continentale et met ainsi à la disposition des cédantesfrançaises des éléments de quantification grâce à des techniquesde géocodage et des données en 3d à une altitude d’un mètre.Grande nouveauté, les modèles appréhendent ces risques parune approche probabiliste en les comparant de façon homogèneet non plus distincte. ainsi de l’élargissement des investigationsà un bassin hydrographique pour les risques inondations.les assureurs disposent désormais,grâce à ces modèles, d’une vued’ensemble de leurs risques (tempête, subsidence, tremblementde terre, inondation) sur une base probabiliste homogène.n Marie LuginsLand

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[Profession et institutions]

[Assemblée nAtionAle]

Principe de précaution : des changements,mais pas de chamboulement

«Écouter tout le monde. »Tel est le souhait exprimépar Bernard Accoyer, le pré­sident de l’Assemblée nationale,à l’issuedu séminaireparlementairedu 1er juin consacré à l’évaluationdela mise en œuvre du principe deprécaution. S’il n’est pas questionde revenir sur ce principe tel qu’ilest inscrit dans la Constitution,sa définition doit être éclaircie.

Des experts contrele «précautionnisme»«On applique le principe sansjamais l’appliquer», relève le philo­sophe et directeur de l’École natio­nale d’assurances, François Ewald.«Onconfond trop souvent préven­tionetprécaution»,préciseBernardChevassus­au­Louis, inspecteurgénéral de l’Agriculture. En effet,le principe de précaution doits’appliquer aux risques incertainset non aux risques avérés. Face à ce«glissement de sens», l’Assemblée

réclame l’harmonisation de la loi«Barnier » avec la Constitution.Pour éviter de tomber dans le«précautionnisme» fondé sur lapeur, beaucoup souhaitent revenirà un principe de rigueur, guidé parune « instance scientifique » quisuperviserait la mise en œuvre duprincipe. D’autres optent pour un« risque hiérarchisé», afin d’éviterles abus terminologiques (commeavec la grippe H1N1) ou jurispru­dentiels (cas des antennes relais).

Par ailleurs, la «méthodologie »doit être précisée. «Le principe deprécaution est un principe procé­dural sans procédure », regretteNicolas de Sadeleer, professeur dedroit à Paris­II.Or, « les entreprisesont besoin de sécurité juridique etsouhaitent de la flexibilité dansl’applicationduprincipe», suggèrePascale Kromarek, représentantedu Medef. «Pourquoi le principene s’applique­t­il pas à la santé ?»s’interroge un représentant des

consommateurs, qui préconise unvéritable droit à l’information enguise de précaution.

L’État doit choisirle mode de garantieQu’en est­il de la question de laresponsabilité découlant du prin­cipe? Doit­on instituer un systèmed’assurance contractuel ou mutua­liser le risque?PourOlivierGodard,directeur de recherche au CNRS,« il appartient au pouvoir publicd’en poser le cadre».Sans aucun doute, cette dernièrequestion fera, partie des pointsréexaminés dans l’hémicycle le22 juin. Sauf changement de pro­gramme, le rapport définitif duComité d’évaluation et de contrôlede l’Assemblée est attendu le8 juillet. Débouchera­t­il sur uneproposition de loi ou sur une réso­lution parlementaire ? La réponsereste en suspens…n EmmanuEllE BErnard

experts et parlementaires se sont réunis pour débattre des questions soulevées par le rapport d’étape surl’évaluation de la mise en œuvre du principe de précaution, remis fin mai par le comité consultatif d’évaluation.n

[sénAt]

Favoriser l’assurance privée en agricultureC’est acté. La réassurancepublique est inscrite au pro-jet de loi de modernisation del’agriculture (LMA), voté le 29 maien première lecture par les séna­teurs. Le gouvernement se donnesix mois après la publication de laloi pour en préciser les conditions.Seule certitude, la réassurance nedevrait intervenir qu’en cas decirconstances exceptionnelles.Autre atout du projet, le champd’intervention du Fonds national

de gestion des risques en agri­culture (ex­FNGCA) est étenduaux aléas climatiques, mais aussisanitaires, phytosanitaires etenvironnementaux.

L’épargne assurance estouverte aux sylviculteursLa FFSA attend du projet qu’il« redéfinisse clairement l’articula­tion entre le fonds et la garantiecatastrophes naturelles, notam­ment au regard des dommages

causés aux récoltes sur pieds,indemnisés seulement partielle­ment par le fonds». Enfin, l’article16 bis étend la possibilité d’alimen­ter un compte épargned’assurance(dit «DPA») pendant six ans etdans la limite de 50000 € auxpropriétaires de bois et forêts qui

ont souscrit une assurance privéepour couvrir le risque tempête.Cette réserve doit exclusivementservir à financer les réparationsaprès un sinistre naturel. Cetteincitation à l’assurance privée esttrès attendue par les assureurs.En effet, le défaut d’assurancedes sylviculteurs leur a été trèspréjudiciable après la tempêteKlaus. Le projet LMA devrait êtreexaminé par les députés d’icià la rentrée. n E.B.

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le présidentde l’assemblée,Bernardaccoyer, ainvité le comitéd’évaluationà écouter tousles intervenantsau séminairedu 1er juin surle principede précaution.

le fonds est étendu AuxAléAs climAtiques, sAnitAireset environnementAux.

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[Profession et institutions]

TouTe L'AcTuALiTé de L’Argus surargusdelassurance.com

[ÉtAt]

Xynthia : une procédured’indemnisation complexe

Alors que la détermination des «zones noires» où 1510 habitations sinistréespar Xynthia devront être démolies suscite de vives réactions, assureurset gouvernement tentent de rassurer les délogés sur la procédure d’indemnisation.

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«Non aux destructionsmas-sives arbitraires!» Les délogésde Charente-Maritime et de Ven-dée ne décolèrent pas après avoirappris que leursmaisons situées en«zonenoire» allaient êtredétruites.Pourtant, à l’image d’un gouverne-ment qui s’est engagé à indemniser« totalement» les sinistrés, les assu-reurs se veulent rassurant.

Le bâti ira au FondsSelon le président de la Fédérationfrançaise des sociétés d’assurances(FFSA), « 80% des habitationssinistrées ontdéjà été expertisées»,et certains dossiers auraientmêmedéjà donné lieu à versement. «Leshabitations classées en “zonenoire”seront traitées rapidement et enpriorité », a assuré Bernard Spitzaux sénateurs la semaine dernière.

Des incertitudes planent toutefoissur lamise enœuvre de l’indemni-sation. Selon le ministre de l’Éco-logie, Jean-Louis Borloo, lui aussiauditionné au Sénat, assureurs etÉtat devront se répartir «entre 300et 400 M€» pour indemniser les1 510 délogés de Xynthia. Chaquepropriétaire devrait toucher enmoyenne 250000 € pour quittermaison et terrain.Toutefois, le processus d’indemni-sation reste flou. En parallèle desexpertises effectuées par les assu-reurs – «deux auminimum» selonla FFSA–, le service desDomainesaura la charge d’évaluer au cas parcas les habitations en fonction deleur valeur avant la tempête. En-suite, les assureurs privés ne pren-dront en chargeque les dommagescausés aux biens, la reconstruction

de la maison et le terrain revenantà la chargeduFonds «Barnier». Cedernier, alimenté par une taxe surles primesd’assurance (12%de 12%desprimesdestinées au régimecat’nat’), détient 220 M€ actuelle-ment, dont 80 M€ de trésorerie.

Resserrer les normesCette réserve semble donc large-ment suffisante pourmener à bienl’indemnisation des habitationssituées en «zone noire», d’autantplus que l’État se donne entre deuxet trois ans pour boucler tous lesdossiers, les maisons qui n’ont pasété endommagés pouvant sansdoute attendre…Selon le gouvernement, le plafondde60000 €parhabitationfixéparle Fonds reste une incohérence, quidevrait être levée dans la discus-

sion du projet de loi Grenelle 2,déjà voté par le sénat et placé enprocédure accélérée. Quant àl’autre débat, qui tourne autour dela nécessité ou non de réformer lerégime cat’ nat’, Bernard Spitz s’yest clairement opposé, préférantlargement la prévention, avec «desnormes plus exigeantes et desformations plus adaptées auprèsdes populations».n emmanuelle Bernard

Bernard spitz, le président de laFFSA, est opposé à une réformedu régime cat’ nat’, lui préférantune amélioration de la prévention.

[GrouPements Professionnels]

L’Association française des souscripteursdes risques aggravés est néeLe premier cap est franchi.L’Association française des sous-cripteurs des risques aggravésvient de déposer ses statuts. Fon-dée majoritairement par des réas-sureurs, comme Swiss Re, RGA etHannover Re, celle que l’on appel-lera bientôt l’Afsra (1) a pour objec-tif de faire connaître et reconnaîtrele métier de « tarificateur » desrisques aggravés.Les principaux intéressés sontchargés de définir les surprimesliées au risque médical, profes-

sionnel ou sportif au sein des com-pagnies d’assurances et des socié-tés de courtage.

Mettre en placedes cursus reconnusParmi ses priorités, l’Afsra souhaiteavant tout faire répertorier cetteactivité par la Fédération françaisedes sociétés d’assurances (FFSA)et mettre en place des cursus spé-cialisés, accessibles et reconnusparla profession. S’il est encore troptôt pour comptabiliser les adhé-

rents, l’association espère toucherles 1000à 1200personnesmoraleset physiques potentiellement

concernées par l’activité. Plusieursacteurs comme Mut Re, PartnerRe, Generali ou encore Axa, se-raient d’ores et déjà partants. Enguise de présentation, l’associationenvisage une manifestation àl’automne, juste après le salonRéavie. n e.B.

1. Contact : [email protected]

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le chiffre

1200personnes morales etphysiques sont potentiellementconcernées par l’activitéreprésentée par l’Afsra.

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À l’heure où nous mettons sous presse, l’État devrait annoncer la destruction de 1500 maisons,représentant une valeur totale de 225 M€. Or, les assureurs ne prennent en charge que les réparations etn’assurent pas les terrains. explications avec le groupement des entreprises mutuelles d’assurances.

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D’après le Journal du di­manche (JDD) du 4 avril, les pré-fets de Charente-Maritime et deVendéedevaient annoncer unplande destruction de 1 300 à 1 500maisons en zone inondable, consé-quence du passage de Xynthia, les27 et 28 février. Le JDD estimequechaque maison coûterait environ150000 €, soit un total de225 M€,et indique que « les assureurs ontdéjà fait savoir qu’ils n’iraient pasau-delàde leurs obligations légales,c’est-à-dire le remboursement desréparations et des reconstructions».

Le fonds d’aide dédiéa été détournéInterrogée, la FFSA n’a fait aucuncommentaire. Secrétaire généraldu Gema, Jean-Luc de Boissieu,explique que, «quand une autoritépublique décide que l’habitation

le montant des réparations ou dela reconstruction,mais nousn’assu-ronspas les terrains.Dansun tel cas,c’est le Fonds de prévention desrisques naturels majeurs qui inter-

[GEMA]

Xynthia : l’État devrait raser 1500 habitations

vient et indemnise en complément.La procédure existe, il faut la fairefonctionner». Doté de 140 M€, cefonds, aussi appelé fonds «Bar-nier », devrait être prochainementréaménagé par le gouvernement.Le plafond par habitation de60000 €devrait être doublé et les« submersions marines» prises encompte. «Le fonds “Barnier” doitservir à ce pour quoi il a été créé.Sa vocation était d’aider à relogerles personnes habitant sur desterrains dangereux. Or, il a étépetit à petit détourné de son objetpour aider les communes àmettreen place des plans de prévention»,ajoute Jean-Luc de Boissieu. Autreproblème : l’ampleur de la catas-trophe. À Vaison-la-Romaine en1992, «seules»320maisonsavaientdû être reconstruites.n Floriane Bozzo

[ProfEssion Et institutions]

Le coût de l’indemnisation pour la destruction des maisons en zone inondée parXynthia, avec une moyenne de 150 k€ par maison, pourrait atteindre 225 M€.

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devient inhabitable, se pose le pro-blème de l’indemnisation donnantlesmoyens de racheter unemaisonou de la faire reconstruire sur unnouveau terrain.Nous indemnisons

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[tendances]

[marcHé]

L’assurance récolte préparel’après 2013

Quelle place pour l’assurance récolte à la veille de l’examen par le Parlement de la loi de modernisationde l’agriculture et de la grande réforme de la politique agricole commune (PAc) programmée pour 2013?n

Jusqu’en 2005, les pertes d’ori-gine climatique sur récoltessubies par les agriculteurs étaientindemnisées par le Fonds national degarantie des calamités agricoles(FNGCA), à l’exception du risquegrêle, couvert depuis toujours par lesassureurs privés. C’est Pacifica, la fi-liale de Crédit agricole Assurances,qui a été le premier acteur à proposerun contrat d’assurance multirisquerécolte en 2005, lors de la phased’expérimentation voulue par lespouvoirs publics.

Groupama truste 90% dumarchémultirisque récolteMais la banque verte, qui revendiqueplus de 80 % des parts dumarché dufinancement et plus de 20 % dumar-ché des assurances des agriculteurs,« n’a pas, cinq ans après, sa part demarché naturelle sur le produit mul-tirisque récolte », concède BrunoLepoivre, directeur adjoint du mar-ché des professionnels de Pacifica.En effet, comme tous ses concur-rents, Pacifica s’est à l’époque heurtéà la démarche commerciale deGrou-pama, qui a opéré la pollicitation detous ses contrats grêle, les transfor-mant sans coût supplémentaire pourl’assuré en contrat multirisque surrécolte. Une démarche commercialequi permet aujourd’hui à Groupamade revendiquer 90 % du marchémultirisque sur récolte, avec sonproduit Climat. La gratuité de lacouverture a de fait étémise en placepar l’assureur vert.

Mais la donne change actuellementen prévision de la réforme de la PACprogrammée pour 2013. Fin janvier,deux textes réglementaires relatifs àla prise en charge partielle des primesd’assurance récolte, sous forme desubventions acquittées à la fois parl’Union européenne et par l’adminis-tration française, sont venus confor-ter le produit. L’arrêté définissant lespérils couverts et le décret fixantl’enveloppedes subventions (133 M)et le taux de prise en charge par lespouvoirs publics des primes d’assu-rance ont été très bien accueillis parles parties prenantes. « La subventionpasse de 35 % enmoyenne à 65 % duniveau des primes. La Fédérationnationale des syndicats d’exploitantsagricoles se félicite de cette initia-tive », remarque Stéphane Weil, à latête du service juridique et fiscal dela FNSEA.

Le nouveau cahier descharges change la donneLes assureurs figurent aupremier rangdes acteurs satisfaits de cet effort despouvoirs publics. Six compagnies ontd’ailleurs participé à l’élaboration ducahier des charges au côté de l’admi-nistration (Groupama, Pacifica, Axa,Generali, Allianz et L’Étoile). « Le

lES nouVEautéS « aSSurancE » du proJEtdE loI dE modErnISatIon dE l’agrIculturEn remplacement du Fonds des calamités agricoles

par le Fonds national de gestion des risques en agriculture

n Élargissement du champ d’intervention du nouveau Fondsnational de gestion des risques en agriculture à lacouverture des risques sanitaires et environnementaux

n Institution d’un comité national de gestion des risques

n remise d’un rapport au Parlement sur la réassuranceprivée et les conditions d’une réassurance publique.

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ll La fnsea se féLicite que La subvention de L’état Passede 35 % À 65 % du niveau des Primes. ll

Stéphane Weil, directeur du service juridique de la FnseA

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[tendances]

contrat a fait ses preuves en évitant lafaillite à de nombreuses exploitationsdepuis 2005», observe Bruno Lepoi-vre chez Pacifica. Sans changer lecontenu des contrats, le nouveaucahier des charges bouleverse ladonne des relations entre assureurs etpouvoirs publics.Notamment concer-nant la pollicitation opérée parGrou-pama en 2005 : le fait que deux tiersdes aides (133 M) soient d’origineeuropéenne et proportionnelles auxcotisations réellement payées parl’agriculteur devrait en effet bloquerle mécanisme.

Des dispositifs pour éviterle décalage de trésorerieSi l’effort des pouvoirs publics deporter le taux de subvention à 65 %est unanimement salué, certaines deses modalités d’application interro-gent les professionnels : « La subven-tion va désormais être versée auxexploitants, quelques mois après lepaiement de la prime d’assurance.Ce mécanisme va créer un décalagede trésorerie pour les agriculteurs »,note StéphaneWeil, à la FNSEA. La

primemoyenne de ce type de contrats’établit à 2 500. Toutefois, il s’agitd’unemoyenne qui masque de gran-des différences selon le type deproduction agricole : en arboricul-ture, la note sera beaucoup plusélevée, pouvant atteindre jusqu’à20000, alors que pour les grandescultures (le colza, par exemple) le

tarif est moins élevé. « La fédérationdemande actuellement aux assureurscomme aux pouvoirs publics que desdispositifs soient mis en place pouréviter ces décalages de trésorerie.On pourrait imaginer que l’agricul-teur ne paie que la part de la primequi restera à sa charge, obtiennequittance pour l’intégralité et

ll La ProfessionrécLame unmécanisme deréassuranceavec Garantiede L’étatdePuisLonGtemPs. llarnaud de Beaucaron,directeur généralde L’étoile

GrouPama, Poids Lourd de L’assurance aGricoLeparts des compagnies d’assurances sur le marché de l’assuranceagricole en 2008 en france

en France, dix compagnies d’assurances se partagentle marché, pour une prime d’environ 320 millions d’euros(grêle et autres aléas climatiques).

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Aviva

Axa

L'Étoile

Generali

Suisse GrêlePacifica

MMA

Gan

Groupama

3 questions ÀYvon collinsénateur rdse, auteur de laproposition de loi visant à rendrel’assurance récolte obligatoire

«Seuls 70 000exploitants sontassurés »

après un premier rejet l’andernier, cette nouvelleproposition de loi sera-t-ellemieux accueillie aujourd’hui ?nous souhaitions ouvrir le débatsur la nécessité d’une assurance récolte accessible à tous,particulièrement aux petits exploitants. La première proposition avaitété très bien accueillie par Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture,mais personne n’était prêt à franchirle cap de l’assurance obligatoire. Aujourd’hui, le contexte a changé, avecla prise en charge de 65 % des cotisations par l’état. c’est une avancéesignificative à prendre en compte. Tout en gardant l’objectif d’uneobligation d’assurance, la proposition doit évoluer vers un texte qui colledavantage à la réalité.

En quoi l’obligation d’assurance récolte améliorerait-elle la situationdes agriculteurs ?en France, seuls 70 000 exploitants sur 400 000 assurent leur récolte(2 % des arboriculteurs, 12 % des maraîchers et 13 % des vignerons).L’idée de l’assurance obligatoire est de mutualiser l’effort pour multiplierles primes et ainsi en diminuer le coût, afin de permettre aux petitsexploitants de bien se protéger.

Êtes-vous pour la suppression du fonds calamités agricoles(fngca) qui indemnise les agriculteurs non couverts ?non, c’est une soupape essentielle qu’il faut maintenir. ce fonds permetd’apporter des réponses immédiates à la souffrance d’une professionsinistrée. en revanche, une utilisation plus exceptionnelle seraitsouhaitable. sans remettre en cause son existence, son rôle doit évoluer.Par exemple, il pourrait pour partie servir de fonds de réassurance pourles compagnies d’assurances.

n propoS rEcuEIllIS par EmmanuEllE BErnard

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reverse in fine la subvention,une fois que celle-ci aura été per-çue », imagine Stéphane Weil.La subvention de 65 % de la primesera versée dans son intégralité si unefranchise de 25 % et un taux de pertede 30 % en cas de sinistre sont appli-qués. «Ce taux de perte est beaucouptrop élevé aux yeux d’un grand nom-bre d’exploitants. En grande culture,il est rare d’atteindre un tel niveau deperte et il s’agit du principal point decrispation de la profession », noteStéphaneWeil.Mais une tendance de fond est bel etbien enclenchée : «Dans le cadre de laréformede la PAC, prévue en2013, lesaides directes risquent d’être réduitesdemanière drastique au profit d’aidesindirectes, telles que les subventions àl’assurance», remarque Bruno Lepoi-vre. Déjà, la volonté des pouvoirs pu-blics de se désengager s’est traduitel’an dernier par la sortie des grandescultures du FNGCA. La sortie de laviticulture est programmée pour 2011.Arboriculture et autres productionssortiront progressivement.

Lamise en place d’unmécanisme de réassuranceQuant à la mise en place d’une réas-surance publique du dispositif, via laCaisse centrale de réassurance (CCR),l’ensemble des acteurs y est favorable,FFSAen tête : «La profession réclameun mécanisme de réassurance avec

garantie de l’État depuis longtempsmaintenant », rappelle Arnaud deBeaucaron, directeur général deL’Étoile, seul assureur du marché ex-clusivement dédié aux risques agrico-les. En effet, et alors que les profes-sionnels sortent à peine du très longprocessus d’expérimentation des po-lices multirisques, le récent rapportde l’Inspection générale des financesrelatif « à l’amélioration de la gestiondes aléas en agriculture», préconisel’engagement des assureurs sur unecouverture récolte du fourrage. «Surle fourrage, jusqu’à présent non cou-vert, l’État est intervenu en 2003 à

l’occasionde la sécheresse, sans parlerde 1976. Sans garantie de l’État, lepéril est inassurable», remarque Ar-naud de Beaucaron, soulignant encreux que la réassurance privée n’ac-cepterait pas de porter ce risque.L’ensemble des assureurs du risqueagricole parlent donc d’une mêmevoix sur ce thème.

n EmmanuEllE BErnard

Et StéphanE tufféry

[tendances]

ll La réformede La Pac vaProbabLemententraînerune réductiondrastique desaides directesau Profit d’aidesindirectes llBruno lepoivre, directeur adjointdu marché de professionnelsde Pacifica

TouTe L'AcTuALiTé ProduiT de L'Argussur : arguSdElaSSurancE.com

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[à la une]

Vraie réforme ou nouveleffet d’annonce?en visite à la roche-sur-Yon,en Vendée, le 16 mars,le président de la républiquea mis l’accent sur lesdéficiences actuellesen matière de préventionet annoncé une réformedu régime d’assurance descatastrophes naturelles.Les travaux techniquessont engagés.

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Réforme du régime des cLes 27 et 28 février, la tempêteXynthiafrappait la France, faisant 53 victimes etdévastant des milliers d’habitations, principa­lement sur le littoral charentais et vendéen.«Après le 28 février 2010, rien ne doit plus êtrecomme avant en matière de prévention descatastrophes naturelles », a indiqué NicolasSarkozy, le 16 mars. Le chef de l’État a livréplusieurspistesde réforme : améliorer lesdispo­sitifs d’alerte et accélérer l’adoption les plansde prévention des risques (PPR) dans les zonesexposées. Il compte aussi étendre le champd’intervention du fonds «Barnier » dès l’été,via le projet de loi Grenelle 2. Dénonçant lesystème actuel d’assurance des catastrophesnaturelles – «parfaitement inefficace, puisqu’iln’incite absolument pas à la prévention, doncil est injuste » –, il a surtout demandé auxministres concernés d’engager une réformedu régime, «qui restera fondé sur la solidarité

nationale, mais qui prendra en compte lanécessité de renforcer la prévention et d’encou­rager les comportements responsables ».

Poussé par l’urgence,le serpent demer émergeEn soi, l’annonce n’a rien de nouveau, et laréforme du régime des catastrophes naturellesressemble à s’yméprendre à un serpent demer.Maintes fois annoncée, elle a donné lieu à denombreux rapports, mais jamais à une vraieremise à plat. Après la sécheresse de 2003 etles inondations de 2005, une mission inter­ministérielle avait mandaté quatre corps d’ins­pectiongénérale (IGF,CGPC, IGEet IGA)pourétablir un état des lieux du régime et élaborerdes propositions en vue de sa réforme éven­tuelle. Ces dernières n’ont pas été reprises.Le seul changement apporté depuis réside dansla loi du 25 décembre 2007. Elle a instauré un

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Le chiffre

5,3%�Sur 864 communesexposées au risquede submersion marineen France, 46 seulementdisposent d’un plande prévention approuvé.

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s cat’ nat’ : le retour

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délai de prescription de dix­huit mois pour lesdemandes de reconnaissance de l’état de catas­trophe naturelle, ce qui a permis «d’affiner l’esti­mation du coût de ces événements et de l’allégerd’environ 40% pour le marché», explique­t­onà la Caisse centrale de réassurance (CCR).Aujourd’hui, il en va autrement. À la faveur deXynthia, la réformedu régimedes catastrophesnaturelles est bel et bien remise sur le métier.Il est vrai qu’elle devient nécessaire, car lesréserves de la CCR se sont réduites commepeau de chagrin depuis la sécheresse de 2003,et « l’État supporte un engagement hors bilantrès élevé et voit accroître la probabilité demise en œuvre effective de sa garantie »,signalait déjà le rapport de l’Inspectiongénéraledes Finances (IGF). La fréquence et le coûtcroissant des événements naturels rappellentaux pouvoirs publics l’urgence d’une remise àplat, afinde garantir l’équilibre du régime à long

terme. Auministère des Finances, on confirme :«Les travaux techniques ont été lancés. Leprésident a fixé un cadre, nous sommes en traind’étudier dans quelle mesure nous pouvonsinciter à la prévention, en partie à la suite dela tempête Xynthia. Nous restons toujoursdans l’idée de solidarité nationale. »

Les assureurs ne veulent pasde révolutionLes assureurs, de leur côté, partagent la volontédes pouvoirs publics de responsabiliser lesassurés, mais ne souhaitent pas modifier radi­calement le dispositif actuel. À l’issue ducolloque d’avril 2009 sur l’impact du chan­gement climatique, la FFSA affirmait son oppo­sition à unemodulation de la prime en fonctiondu risque présenté par l’assuré. «S’il fallait fairepayer à chacun le prix de sa vulnérabilité,90% des foyers ne paieraient presque rien.

Les 10% restants devraient s’acquitter deprimeséconomiquement insupportables», ont avancéles assureurs, qui tiennent au régime fondésur la solidarité, grâce au principe d’unemêmesurprime pour tous. «Nous étudierons les pro­positions du gouvernement, mais le régimedes cat’ nat’ donne globalement satisfaction,donc il ne faut pas remettre en cause ce quifonctionne», estime le secrétaire général duGema, Jean­Luc de Boissieu,Reste à connaître le calendrier et jusqu’où legouvernementoserapousser la réforme.S’agira­t­il d’un toilettage ou de mesures plus radicalestelles qu’elles étaient envisagées ces dernièresannées, avec modulation de la cotisation enfonction de l’exposition aux risques ou d’unedéfinition plus stricte et scientifique des évé­nements couverts? Il est trop tôt pour le dire.n Vittoria de BaGnoLo, aVec eMManUeLLe Bernard

et catherine dUfrÊne

2 Questions àYann Boaretto, coordinateur pour l’indemnisation des sinistrés de la tempête Xynthia

[à la une]

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Les dégâts causés par Xynthia sont-ilssimilaires à ceux provoqués parla tempête Klaus, en janvier 2009 ?Xynthia a entraîné entre 400 000 et500 000 sinistres (contre 750 000 pourKlaus), répartis dans 64 départements.Pour 60 d’entre eux, les conséquences ontles mêmes caractéristiques qu’aprèsKlaus : une multitude de sinistresmoyens, éparpillés sur le territoire.Pour les 4 autres, les dégâts sontde même dimension qu’après la tornaded’Hautmont, en août 2008 :proportionnellement moins nombreux,mais de très grande ampleur.

Les réactions sur le terrain,en particulier des assureurs, ont-ellesévolué depuis Klaus ?Au niveau politique, la réactivité a été

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très grande. Il faut dire qu’il s’agit de latroisième « répétition » en trois ans !Les assureurs, quant à eux, font preuvede beaucoup de bonne volonté, se mobilisentet le font savoir. deux observationscependant. Après une catastrophe, nousavons besoin des noms des correspondantslocaux des assureurs immédiatement,ce qui est plus laborieux à la FFsA, en raisonde son plus grand nombre d’adhérents.et la Fédération n’annonce pas demesures exceptionnelles générales,susceptibles d’être appliquées par tousses adhérents, laissant chacun libre deses choix et de sa communication, quandle gema annonce d’emblée des mesuresapplicables par toutes ses mutuelles,ce qui facilite la lisibilité et la compréhensiondu système par les sinistrés.n ProPoS recUeiLLiS Par catherine dUfrÊnelu

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[PERSPECTIVES]

Les catastrophes naturelles ébranlent la confiancedes réassureurs

La rémission aura été de courte durée : Hannover Re et Munich Re, qui ont retrouvé le meilleur de leur formeen 2009, voient aujourd’hui leur optimisme tempéré par la tempête Xynthia et le séisme au Chili.■

Une année de crise couron-née par un bénéfice recordà 731,2 M€. Ulrich Wallin, le toutnouveau patron d’Hannover Re,ne pouvait rêver mieux pour sonpremier bilan, même s’il reconnaîtl’influence favorable de deuxfacteurs extérieurs : le rachat del’assureur vie américain ING etl’absence de catastrophes natu-relles majeures. «Un bilan qui neressemble pas à celui d’une annéede crise», confirme de son côté leprésidentdeMunicheRe,NikolausvonBomhard, annonçant unbéné-fice en hausse de 62% (2,6 Md€).

Sortie de crise en fanfareet en formeLa sortie de crise aura donc étémoins douloureusequeprévupourles deux réassureurs allemands,numéro quatre (Hannover Re) etnuméroun (MunichRe)mondiaux.Ils affichent même un palmarèshonorable, pour être parvenus tantà redynamiser leurs activités, avecdes primes en hausse de 26,5%à 10,3 Md€ (Hannover Re) et de13,5% à 24,8 Md€ (Munich Re),qu’à retrouver une solide basecapitalistique.Hannover Re en faitétat avec 22,4% de rendement surcapitaux propres et se positionne

ainsi devant le tout puissantMunich Re et son taux de 15,1%.

De coûteux cahotsL’année 2009 aura profité auxactivités vie, véritable refuge enpériode de crise. Le volume deprimes y a augmenté de 44,5%pourHannoverRe (4,5Md€) et de

36% pour Munich Re (9,7 Md€).Cependant que les activités dom-mages de Munich Re ne mar-quaient que 2,7% de hausse, à15,1 Md€, Hannover Re a réussi,grâce à des augmentations de prixàdeuxchiffres,notammentenassu-rance-caution et en catastrophesnaturelles, à hisser son volume

à 5,7 Md€, soit une hausse d’unpeu plus de 15,2%. En revanche,dans cette branche, son ratio com-biné s’estdétérioréà96,6%(contre95,4% en 2008), en raison, notam-ment, des incendies en Australie et,surtout, de la tempête Klausde janvier 2009 et du crash del’Airbus en juin au large du Brésil,sinistres qui lui ont coûté chacunprès de 34 M€. Munich Re, enrevanche, est parvenu à améliorerson ratio combiné de plus de4 points à 95,3%.Ces derniers éléments démontrentune nouvelle fois l’impact des aléasnaturels. Ceux-ci étaient plus quejamais d’actualité alors que lesdeux réassureurs présentaient leurbilan 2009. La tempête Xynthia etle tremblementde terreauChili, quifigure au rang des cinq plus grandsséismes jamais enregistrés, pèsentdéjà lourd sur l’exercice 2010.

Lamoitié de l’annéeen deuxmoisAlors qu’Hannover Re chiffre à185 M€ la facture chilienne et à80 M€ celle de Xynthia, ces deuxévénements ont déjà atteint lamoi-tié du volume annuel des sinistrescat’ nat’ deMunich Re, en causantrespectivement 400 et 100M€dedégâts. «Notre ratio combiné pourcette année pourrait se situer à97% en l’absence d’autres sinistresmajeurs », prédit avec prudenceNikolaus von Bomhard. Toutcomme, àHannovre, UlrichWallinrevoit à la baisse son bénéficeprévisionnel à 600 M€, le patrondeMunichRe table sur2Md€d’ex-cédent pour cette année.■ MARIE LUGINSLAND

[ENTREPRISES ET MARCHÉS]

2 QUESTIONS ÀPeter Höppemétéorologue, directeurdu département Géo Risksde Munich Re

Les catastrophesnaturelles se multiplientdepuis quelques semaines.Peut-on en tirerune tendance ?Non. Cette multiplication n’arien d’exceptionnel.Il y a toujours eu des phasesdans lesquellesles catastrophes naturellesont été parfois plus rares, parfois plus nombreuses.Pour ce qui est des séismes, on peut exclure avecune grande probabilité qu’ils aient un lien les uns avecles autres. Ils sont tous survenus dans des zones à risques.

Et en ce qui concerne les tempêtes ?On remarque un phénomène intéressant en ce qui concerneles tempêtes d’hiver en Europe. Certaines ont un tracéinhabituel. Depuis les Canaries, elles se sont rapprochéesde l’Europe par le Sud-Ouest, dans le cas de Xynthia,et se sont déplacées vers le Nord-Est de l’Europe.Ce fut déjà le même cas l’année dernière avec Klaus.Le nombre des tempêtes d’hiver n’a pas augmenté.Cependant, à l’avenir leur intensité pourrait augmenter.Il en va de même pour les précipitations, particulièrementcelles qui sont liées aux orages. Beaucoup d’élémentsindiquent que ce phénomène d’intensification pourrait êtrelié au changement climatique.

LE CHIFFRE

500M€de facture pour Munich Reet 265 M€ chez Hannover Reen 2010 pour la tempêteXynthia et le séisme au Chili.

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[dossier]

La montagne a donc accou-ché d’une souris : le sommetdesNations unies deCopenhaguesur le climat, qui s’est clôturé le18 décembre, n’aura pas permis defixer les objectifs précis, ambitieuxet contra ignants que les(ré)assureurs, entre autres acteurs,appelaient de leurs vœux pourfaire évoluer les comportements,

afin de contrecarrer l’évolutionexponentielle des conséquenceséconomiques liées aux déchaîne­ments naturels, de plus en plusfréquents. Faute de pouvoir – oude vouloir – généraliser des pro­duits visant à encourager ces com­portements vertueux, les assureurset les réassureurs poursuivent leursrecherches sur les risques clima­

[Étude scientifique]

Changement climatique :les parades existent

dans le cadre d’un groupe de travailinternational, swiss re a collaboré àl’élaboration d’un rapport riche et concretsur le changement climatique, et son impactsur huit zones particulières.

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tiques et l’impact potentiel de leurévolution dans les années à venir.En particulier,Munich Re et SwissRe ont développé une expertisecertaine en la matière.

Une fréquence quis’accélèreDans leurs bilans 2009 des catas­trophes naturelles, les deux réas­

sureurs n’ont d’ailleurs pasmanquéde souligner, une nouvelle fois,l’accélération des phénomènesobservés. Si les cat’ nat’ ont ainsibeaucoupmoins tué de personnesen 2009 qu’en 2008, leur nombre(850) a continué à augmenter (lamoyenne étant de 770événementspar an sur les dix dernières an­nées), pour un coût s’élevant à50 Md€ dont 22 Md€ à la chargede l’industrie de l’assurance et dela réassurance. En France et en Es­pagne, c’est la tempête Klaus quiest arrivée en tête avec un coût de5 Md€ dont 3 Md€ assurés. Et,pour Torsten Jeworrek, deMunichRe, pas de doute : dans le bilan desdernières années, « le changementclimatique compte déjà probable­ment pour une part significative. Àla lumière de ces faits, il est trèsdécevant qu’aucune percée n’aiteu lieu lors du sommet de Copen­hague. Chez Munich Re, nous re­gardons de très près unemultitudede risques et comment les traiterde la meilleure façon. Les risques

qui évoluent avec le temps sontparticulièrement dangereux». Deson côté, Swiss Re a collaboré,dans le cadre d’un groupe de tra­vail international (Economics ofClimate Adaptation, voir sa com­position ci­dessus), à l’élaborationd’un rapport très riche et trèsconcret sur le sujet, fruit de re­cherches menées pendant plu­sieurs mois.Plusieurs risques climatiques (sé­cheresse, inondations, engloutis­sement sous la montée du niveaude la mer, etc.) ont ainsi été étu­diés, dans huit zones ou pays dif­férents (Chine,Guyane, Inde,Mali,Samoa, Tanzanie, Grande­Breta­gne et États­Unis).

Étuded’impactPour chacun des cas étudiés, lesexperts ont procédé à l’analysede l’existant ; à l’étude des diffé­rents scénarios possibles de l’évo­lution du climat (peu de change­ment, évolutionmoyenneou

les6 étapesd’une stratégiede résistance

Commencer par uneapproche complète etobjectivehiérarchiser lesmenaces et les lieux lesplus exposésAdmettre lesincertitudesconcernant le climatdes années à venir,mais ne pas en êtrerefroidiPour les mesuresprioritaires rentables,définir la pénétrationactuelle et la cibleFavoriser unfinancement suffisantpar la communautéinternationalereconnaître, faciliter etmobiliser les différentsrôles que peut jouerchaque partie prenante

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leGroUPe eConoMiCs ofCliMate aDaptationMis en place en septembre 2008, le groupede travail economics of Climate Adaptationregroupe :

la Commission européenne ;McKinsey & Company ;Swiss re ;le global environment facility, fondé en1991, réunissant 178 pays (institutions,Ong, secteur privé) ;la fondation rockfeller ;la fondation privée ClimateWorks(familles hewlett et Packard) ;et la banque Standard Chartered.

le groupe a bénéficié des conseilstechniques d’experts mondiaux, telsThomas e. Downing, Samuel Fankhauser,Michael hanemann ou encore ShivSomeshwar, et travaillé avec plus de250 experts internationaux et locaux.

L’ineXoraBLe Hausse des cat’ nat’évolution des catastrophes naturelles majeures entre 1972 et 2008

un scénario de fort changement climatique, sans mesure d’atténuation en amont, augmenteraitles pertes liées au climat de 200% dès 2030...

1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008Pertes assurées (en M$) Nombre d'événements (en milliers) Nombre de victimes (en milliers)Pertes assurées (en M$) Nombre d'événements (en milliers)

2,366 3,128 2,366 4,765 4,739 36,809 12,171 10,445 47,967 44,270

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Yvo de Boer, secrétaireexécutif de laconvention climat, à laclôture de la Conférencedes nations unies sur lechangement climatique,qui s’est tenuedu 7 au 18 décembreà Copenhague.

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forte) et à leur coût potentielaprès 2030, ainsi qu’au coût desmesures d’adaptation et/ou d’at­ténuation envisageables, afin d’endéterminer le rapport coût/béné­fice. Constat : dans les endroitsétudiés, un scénario de fort chan­gement climatique, sans mesured’atténuation en amont, augmen­terait les pertes liées au climat de

200% dès 2030… Mais l’étude,dont l’objectif est d’aider à la prisede décisions et à l’allocation deressources, tend surtout à démon­trer que, face aux risques identifiéset grâce auxmesures d’adaptationet de prévention qui pourraientêtre mises en place, les pertesprévisionnelles après 2030 pour­raient y être réduites dans une

proportion allant de 40%à68%....Voici trois exemples concrets ana­lysés par le Economics of ClimateAdataption Working Group(ECA) : le risque inondation/ventdans une commune de Grande­Bretagne, le risque d’ouragan enFloride et le risque de sécheresseen Chine.n Catherine Dufrêne

La sécheresse est tragiquedans les régions du mondeoù l’agriculture est une activitévitale pour l’économie et l’alimen­tation des populations locales,commeauMali ou enChine. L’em­pire du Milieu a d’ailleurs étéfrappé début 2009 par la pire sé­cheresse depuis cinquante ans. Lemanque d’eau n’est pas récent enChine, mais le problème n’a faitque s’accroître ces dernières an­nées, notamment du fait de la fortecroissance économique.

Neufmesuresd’adaptation retenuesAvec 17 millions d’habitants, Pékinest très concernée. En 2009, lesautorités de la capitale ont ainsi étéobligées d’aller chercher de l’eaudans la province du Hebei, à tra­vers un canal de plus de 300 km,alimenté par trois réservoirs. «Bienque la Chine soit aussi exposée aurisque d’inondation et de vents

forts, la sécheresse constituela plus grande menace »,observent les experts dugroupe de travail, qui ontévalué à 5,5 Md€ les pertesde ces dernières années.Or,selon les projections del’ECA, un scénario de fortchangement climatique en­traînerait une baisse de 8%des pluies annuelles dans lepays, ce qui engendreraitune augmentation de 50%des pertes dues à la séche­resse dans le nord­est de la Chine(zone la plus exposée avec leNord)à partir de 2030…Cette estimationintègre une croissance, durantcette période, de la production descultures de l’ordre de 14%. Tout enadmettant que les projections nepeuvent être considérées commeune science exacte, les experts –qui ont travaillé sur le terrain, avecdes scientifiques et un outil demodélisation locaux – ont tenté

d’imaginer les solu­tions possibles. Aprèsavoir listé 30mesuresd’adaptation envisa­

geables et testé chacune d’ellespour en apprécier la pertinence etla faisabilité, les experts en ontretenu neuf (allant de solutionsd’irrigation comprenant de nou­velles installations en plastique etbéton afin d’acheminer l’eau dansdemeilleures conditions, à des dé­cisions de protection des sols pourempêcher l’évaporation ou encorede conception de graines plus ré­sistantes à la sécheresse) qui per­

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Sécheressesrecords en Chine

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mettraient d’atténuer de 50% leseffets catastrophiques du pire scé­nario. Montant estimé de l’inves­tissement : 10,5 Md€ entre 2010 et2030. Des réflexions ont aussi étémenées pour voir dans quelle me­sure transférer unepartie du risque(de faible fréquence mais dépas­sant un certain seuil de gravité) àl’assurance. Le secteur pourraitainsi couvrir 715 millions de yuans(73 M€) dans le Nord et 1 milliardde yuans (102 M€) dans le Nord­Est, en supposant que 30% despertes donneraient lieu à indemni­sation. n C.D.

Juillet 2009.Le réservoirasséché degulang dans laprovince dugansu, dans lenord de la chine.

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La sécheresse de ces dernières années acoûté 5,5 md€ à la chine.n

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Comment intégrer la gestion et la prévention du risque dans votre stratégie 1er décembre 2010 – Paris

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