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No. 27 – Juillet/Août 2016 Le Magazine de l‘ANAC MAGANAC Inauguration du nouvel aéroport international : Un changement de dimension pour Port Gentil Allemagne : Interview du PDG de la seule entreprise d’aviation en Europe appartenant à un Africain

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No.

27

– Ju

illet

/Aoû

t 20

16

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Inauguration du nouvel aéroport international :

Un changement de dimension pour Port Gentil

Allemagne : Interview du PDG de la seule entreprise d’aviation en Europe appartenant à un Africain

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2 Rubrik · Maganac 25

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3Rubrik · Maganac 22

MAGANACMagazine bimestriel del’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC)BP 2212Libreville / Gabon

Tél. : +241.1.44.54.00Fax : +241.1.44.54.01

Site : www.anacgabon.orgEmail : [email protected]

Directeur de la publication :Dominique OYINAMONO

Directrice de la Rédaction et Rédactrice en Chef :Ingrid AOUANE

Comité de rédaction : Dominique OYINAMONOArthur DELAUNAYEdmond HOCKE NGUEMA

Ont collaboré à ce numéro (par ordre alphabétique) :Ingrid AOUANE (ia)Reine Stella MENGUE (rsm)Dominique OYINAMONO (oyn)Romuald Peggy’s SOUNGOU (rps)

Correspondant Afrique australe : Markus SCHÖNHERR, Le Cap

Maquette/Mise en pages :Agence SCHAFFENSKRAFTwww.schaffenskraft.de

Imprimé en Allemagne

Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustra-tions, photographies et autres données du magazine sont sa pro-priété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.

Nous remercions Air Journal (aj), le Journal de l’Aviation (ja), afrik.com (ac), aérobuzz (ab) et republicoftogo.com (rot), de nous avoir autorisés à reproduire certaines de leurs informations.

MAGANAC comporte des informations mises à disposition par des sources externes dont le contenu est fourni à titre informatif sans en constituer une validation. La responsabilité du magazine ne saurait être engagée du fait des informations, opinions et recom-mandations formulées par des tiers.

Mentions légales

DANS CE NUMÉRO:

05 L’aéroport de Port-Gentil s’ouvre au monde

A LA UNE

10 Who’s who

ANAC INTERNE

11 South African améliore son réseau – Libreville en profi teLe Chef de l’Etat inaugure les e-gates

GABON

12 Le directeur du BEIAA au micro de MAGANAC

GABON

14 Salon Trajet 2016 à Libreville

GABON

15 Les compagnies nord-africaines captent 45% du trafic

AFRIQUE

24 ACTUALITÉS EN BREF

26 INSOLITE

Ethiopian Airlines : au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie 16 AFRIQUE

Projet ATA-AC : réunion du comité juridique à Douala 20 AFRIQUE

Interview du PDG de la seule entreprise d’avia-tion en Europe appartenant à un Africain 21 INTERNATIONAL

Semaine de l’aviation AFI 2016 à Malabo 18 AFRIQUE

Salon aéronautique de Berlin « ILA 2016 »

INTERNATIONAL22

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CHÈRES lectrices,chers lecteurs,

Dominique OYINAMONODirecteur Général de l’ANAC

100 ans de Boeing :

du hangar à bateaux au géant de l’aviation

Le géant constructeur d’avions Boeing a célébré ses 100 ans le 15 juillet. C’est une histoire de rêve américain qui a fait d’un fils d’immigré allemand un pionnier de l’industrie aé-ronautique. Mais l’avenir est marqué par de nombreux défis – le rival Airbus mettant la pression.

Tout a commencé avec un simple hangar à bateaux près du lac Union. A Seattle, William Boeing voulait construire un yacht. Mais soudain, l’entrepreneur découvre sa fascination pour l’aviation et transforme le hangar en usine de construction d’avions, ce qui s’est révélé être une bonne idée: aujourd’hui Boeing est le leader mondial. Le légendaire «Red Barn» - ce premier hangar – fut une étape im-portante dans l’histoire de l’entreprise et se trouve aujourd’hui au musée de l’aviation de Seattle.

Il y a cent ans – le 15 juillet 1916 - Boeing a créé avec son partenaire George Conrad Westervelt et un investissement initial de 100.000 $, la « Pacifique Aero Products Com-pany ». Ainsi, la première pierre d’un empire aérospatial fut posée, qui actuellement est côté en bourse à 82 milliards de dollars.Mais dans cette année anniversaire,

le groupe qui a grandement bénéficié de contrats militaires américains et dont l’histoire comprend également des chapitres sombres comme la dévastatrice bombe atomique lancée sur Hiroshima par un bombardier lourd Boeing B-29, se trouve face à de nombreux défis. La concur-rence de son rival juré donne du fil à retordre aux Américains. Les investisseurs regardent de manière plus inquiète vers l’avenir, l’action de Boeing a perdu plus de dix pour cent depuis le début de l’année.

Depuis longtemps, les Européens sont devenus un concurrent équiva-lent. Après le premier jet A300, Airbus a commencé à la fin des années 1980 avec la famille des A320, concurren-çant les 737 bien établis sur le marché des moyen-courriers. Au cours du nouveau millénaire, le jumbo jet 747 avec lequel Boeing avait effectué des vols long-courrier à prix abordable, a dû céder la place au plus grand avion passager du monde, l’Airbus A380.Quant au calendrier de mise à niveau des jets lucratifs court et moyen-cour-rier, les Américains sont à la traîne de plus d’un an derrière les Européens et y ont laissé des plumes. Entre-temps, Airbus récolte 60 pour cent des commandes dans ce domaine.

Les perspectives du nouveau Jumbo B747-8 sont plutôt sombres aussi : compte tenu de l’absence de nou-velles commandes, seulement six de ses gros porteurs par an sortiront des ateliers. Le dernier-né de Boeing, le long-courrier 787 «Dreamliner» et sa grande sœur, le 777 actuellement soumis à une cure de jouvence se sont beaucoup mieux vendus. Le 777X est censé être beaucoup plus économique, pour défier l’A350. Mais n’oublions pas le cauchemar du Dreamliner : après des incendies et des batteries en feu à bord de deux de ces appareils, les autorités l’ont interdit de vol jusqu’à ce que le problème a été réglé.

En dépit de ces problèmes, Boeing a pu défendre son statut de plus grand fabricant d’avions dans le monde à ce jour. Et avec 762 appareils livrés l’an dernier, ils ont dépassé Airbus de 127 appareils.

Mais le rêve américain vacille.

4 editorial · Maganac 27

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5A LA UNE · Maganac 27

rsm. Le tout premier Conseil des Mi-nistres délocalisé, tenu à Port-Gentil par le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA le 4 Mars 2010, au titre des mesures concernant la ville de Port-Gentil, a pris la décision de l’agrandissement de la piste de l’aéroport de Port-Gentil grâce à un fi -nancement au départ de 5,2 milliards de F CFA, pour l’arrimer aux normes internationales et pouvant accueillir ainsi des lignes internationales au départ de/vers Port-Gentil.

Il fallait en eff et attendre le mois d’avril 2011 pour que le gouvernement gabonais et Total Gabon signent une convention pour assurer la mobili-sation d’un fi nancement des grands travaux de réhabilitation de l’aéroport de Port-Gentil. Les fonds sont donc

tirés du mécanisme de la PID/PIH (Provision pour Investissements Diversifi és / Provisions pour Inves-tissements dans les Hydrocarbures de Total Gabon) mis en place entre les deux partenaires dans le but de

fi nancer le développement du pays grâce aux revenus du pétrole.

Le 13 août 2011, le Chef de l’Etat lui-même lance offi ciellement le début des travaux d’extension de l’aéroport.

GABON :

L’aéroport de Port-Gentil s’ouvre au monde

M. Etienne Lepoukou présentant les équipements au Chef de l’Etat

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6 A LA UNE · Maganac 27

Photo de famille prise le jour de l’inauguration

Cinq ans plus tard, le nouvel aéroport international Ali BONGO ONDIMBA de Port-Gentil est livré au public au cours de la cérémonie d’inauguration qui s’est déroulée le 17 juin par le Chef de l’Etat. Une délégation composée de l’ANAC, de l’ASECNA, du Minis-tère des transports etc. s’est rendue sur place déjà quelques jours avant

l’ouverture officielle pour suivre les derniers travaux (ce qui nous a permis également de photographier certaines installations avant l’ouverture).

Ainsi, l’ancien aéroport domestique s’est transformé en un aéroport de classe internationale pouvant accueillir, de jour comme de nuit, des

avions long-courrier en provenance du monde entier.

« Aujourd’hui avec cet aéroport et tout ce qui va suivre, Port-Gentil, la capitale économique va réellement être connectée sur le monde entier. Nous faisons des efforts importants et continuerons à le faire pour que les infrastructures aéroportuaires se développent. Cette ville a l’avantage d’être un site naturel exceptionnel » a souligné le chef de l’Etat.

Déroulement des travaux

Août 2011 à juillet 2013 : Démolition des anciennes installations aéropor-tuaires, construction d’un terminal provisoire de 1500 m2 environ,

Salle d’attente

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7A LA UNE · Maganac 27

Colas travaillait encore

Le Chef de l’Etat inspecte les dispositifs de sûreté

allongement de la piste à 2700 m et construction d’un chemin de ronde (6 km de clôture) ;

Juillet 2013 à juin 2016 : Construction d’un terminal de 10.000 m2 environ, ajout d’un nouvel espace hélicoptère, construction de nouveaux parkings et du pavillon présidentiel qui est en cours d’achèvement.

Le coût de l’ensemble des travaux de modernisation du nouvel aéroport est estimé en fin de projet à 73,7 milliards de CFA.

Total Gabon a assuré la maîtrise d’ou-vrage déléguée du projet. Le Ministère des transports, Maître d’ouvrage, le

Ministère du pétrole et des hydrocar-bures ainsi que le Ministère du dé-veloppement durable, de l’économie, de la promotion des investissements et de la prospective ont activement collaboré à la réalisation du projet.

Cette infrastructure rentre dans le schéma global du développement de la ville, et permettra à la capitale écono-mique d’accueillir dans des conditions optimales de sécurité, de sûreté et de confort, un trafic aérien international.

En effet, Port-Gentil compte de nombreuses entreprises, notamment pétrolières. La ville va connaitre une croissance soutenue avec le déve-loppement de la zone économique

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Guichets d’enregistrement

A LA UNE · Maganac 27

quitter Port-Gentil, hormis bien sûr, le hall d’enregistrement.

L’aérogare

C’est un bâtiment ayant une surface totale de 9000 m2, dimensionnée pour accueillir 1 million de passagers / an. Elle comprend un rez-de-chaussée composé d’un étage. On y trouve: - une salle d’enregistrement (surface 1100 m2) avec 13 comptoirs- une zone de sûreté départ (600 m2)- 2 salles d’embarquement (une salle d’embarquement national de 700

spéciale de l’île Mandji. Le projet de modernisation de l’aéroport de Port-Gentil est une réponse à la forte croissance de trafic envisagée à court et à moyen terme avec le développe-ment des activités économiques de la ville, mais aussi un élément essen-tiel pour la sous-région Afrique cen-trale ou du moins l’espace CEMAC en favorisant le développement du transport aérien. De plus, la pers-pective de la CAN 2017 dans notre pays renforce l’urgence du besoin d’extension et de modernisation des infrastructures aéroportuaires de la ville économique.

Le plan de fonctionnement de la nouvelle aérogare a été élaboré pour respecter une séparation optimale des différents flux, conformément aux exigences de sécurité et facilita-tion de l’aviation civile internationale. A chaque étape, les flux des passa-gers à l’arrivée et ceux au départ sont prévus être parfaitement séparés. Pour les vols en partance, les flux sont à nouveau différenciés selon la nature, domestique ou internatio-nale du vol ; ainsi selon ce critère, les passagers évoluant à l’intérieur de l’aérogare empruntent des zones et des contrôles distincts avant de

En attendant, on lit MAGANAC

Le Ministre des transports inspectant les lieuxAire de stationnement

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… et le folkore étaient au rendez-vous

A la une · Maganac 27

m2 avec 3 comptoirs et un salon VIP, et une salle d’embarquement interna-tional de 420 m2 avec 2 comptoirs d’embarquement et un salon VIP) - 2 salles d’arrivée : Zone immigra-tion (270 m2), une salle de livraison bagages (800 m2) et un espace réservé pour le contrôle sanitaire- Des espaces réservés pour abriter des bureaux techniques et commer-ciaux- Un restaurant (265 m2), accessible depuis l’extérieur

Autres aménagements :- Une centrale d’énergie d’une puis-sance électrique de 2MW - Des voiries côté ville et côté piste pour le drainage des eaux de pluie- Des aires de stationnement réser-vées au public, aux personnels de l’aéroport, aux VIP et aux transpor-teurs publics.- Un pavillon présidentiel (230 m2).

Pour M. Etienne Lepoukou, Di-recteur général délégué sortant de Total Gabon, c’est un projet qui entre dans la mise en œuvre

du schéma directeur des infrastructures du Gabon défendu par le Chef de l’Etat, qui a décidé qu’il était opportun de doter la ville de Port-Gentil d’un aéroport de dimension internatio-nale qui ouvre la capitale économique gabonaise à l’extérieur.

Parties prenantes

Hormis le Ministère des Transports en tant que Maître d’ouvrage et la so-ciété Total Gabon le Maître d’ouvrage délégué, d’autres entreprises ont participé à la réalisation de l’in-frastructure, notamment de la société française Setec international, Maître d’œuvre du projet, Edifer Clemessy, Sografric, Matrex, Colas etc.

La population de Port-Gentil …

Livraison des bagages

Contrôle immigration

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ANAC interne · Maganac 27

Depuis la dernière publication de la rubrique « Who’s who », trois nouveaux visages sont venus enrichir l’équipe de l’ANAC. A vous de les découvrir !

Davy Ralph ASSEKO OBIANG, cadre statisticien, Direction juridique

Armandine OSSALOYIKA ADOGA, cadre AGA service études et planifi cation, Direction des

aérodromes et équipements

Nina Carina KAKALA NGOMBO épse NDONG, cadre stagiaire en ressources humaines,

Direction administrative et fi nancière

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WHO’S WHO

Bienvenue aux nouveaux et nouvelles collègues !

Agence Nationale de l’Aviation Civile

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11Gabon · Maganac 27

La compagnie aérienne South Afri-can Airways (SAA), a annoncé dans un communiqué qu’elle améliorera son réseau en Afrique centrale en se focalisant sur une grande amélioration des services, dès le 31 juillet 2016.

A partir de cette date, indique SAA, elle continuera à desservir Cotonou au Bénin en introduisant un nouveau secteur entre Libreville et Cotonou. La compagnie aérienne sud-africaine déclare qu’elle a obtenu les droits de trafic pour prendre et déposer les passagers entre la capitale gabonaise et Cotonou dans les deux directions.

Dgdi. Le Chef de l’Etat, son Excellence Ali BONGO ONDI-MBA a procédé, le 27 juin 2016 à l’inauguration du nouveau système de contrôle auto-matisé aux frontières, les e-gates, à l’aéroport international Léon MBA de Libreville.

Cet événement a vu la présence de certains membres du Gouvernement notamment le Ministre de l’Intérieur

Par ailleurs, l’entreprise va reprogram-mer son réseau pour offrir un vol de Johannesburg à Brazzaville, en conti-nuant sur Pointe Noire, au Congo. Le retour va partir de cette ville jusqu’à Brazzaville, où l’avion va ensuite re-tourner dans la capitale sud-africaine.

« Les destinations que nous des-servons en Afrique centrale, avec le temps de vol qui est légèrement supérieur à cinq heures depuis Jo-hannesburg, seront mieux desservies avec ce programme de vol amélioré qui offre à certains marchés des vols non-stop à partir de Johannesburg. En même temps, nous offrons à nos

Pacôme MOUBELET BOUBEYA, le Ministre des Transports Ernest MPOUHO EPIGAT et le Général de Division, Directeur Général de la Documentation et de l’Immigra-tion, Célestin EMBINGA ainsi que d’autres hautes personnalités.

Pour un début, quatre e-portes automatisées avec reconnaissance faciale ont été déployées sur le site de l’aéroport, notamment deux à l’arrivée et deux à la sortie.

A cet effet, le Président de la République a testé ce système par

clients une plus grande fréquence et plus de connexions à travers notre hub à l’aéroport international OR Tambo où ils peuvent ensuite avoir accès à tout le réseau de la compagnie South African Airways », déclare Aaron Muntesi, directeur général commercial de SAA.

La compagnie sud-africaine dessert cinq destinations en Afrique centrale : Kinshasa en République démocratique du Congo, Douala au Cameroun, Braz-zaville et Pointe Noire en République du Congo et Libreville au Gabon.

l’enregistrement de ses données civiles et biométriques. Puis, il s’est dirigé vers le dispositif e-gate et y a introduit son passeport électro-nique dans une borne, en suivant les indications affichées sur l’écran du dispositif.

Ces « e-portes » devraient permettre d’identifier et de détecter rapide-ment et de manière automatisée les documents de voyage comme les passeports et signaler des cas de faux documents, usurpation d’identité etc.

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SOUTH AFRICAN AIRWAYS :

LIBREVILLE :

Réseau Afrique centrale amélioré -Libreville en profite

Le Chef de l’Etat inaugure les e-gates

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12 Gabon · Maganac 27

Dans le cadre du Projet d’Assis-tance dans la mise en place d’un Système de la Supervision de la Sécurité au Gabon, le conseil des Ministres du 2 juin 2016 a nommé M. Dieudonné MFOUBOU MOUD-HOUMA en qualité de directeur du Bureau d’enquêtes incidents et accidents d’aviation (BEIAA).

Le BEIAA, qui est un domaine lié à la sécurité, est rattaché au cabinet du Ministre des Transports. Il sera chargé des enquêtes sur les acci-dents et les incidents en aviation qui surviennent sur le territoire national.

M. Mfoubou Moudhouma nous en dit plus …

M. Mfoubou, vous êtes un vieux routier de l’aviation civile. Par-lez-nous de votre expérience …

Brièvement, j’ai une formation d’ingénieur de l’aviation civile complétée par une formation en administration d’entreprises. J’ai eu

la chance d’avoir eu un parcours pro-fessionnel riche d’enseignements.

J’ai exercé en compagnies aé-riennes, notamment à la compa-gnie nationale Air Gabon où je suis rentré comme simple ingénieur dans les services d’exploitation pour terminer une douzaine d’an-nées plus tard comme directeur adjoint, puis directeur commercial durant cinq ans après un passage en éclipse à la Direction générale en qualité de directeur à la direc-tion générale, avant de revenir quelques années plus tard comme Directeur Général.

Au niveau du secteur public, j’ai occupé tour à tour les fonctions de Conseiller du Secrétaire général de l’Aviation Civile et Commerciale, de Conseiller du Ministre des Transports et de l’Aviation Civile et de Secrétaire général du Ministère des Transports.

Passionné d’aviation, il m’a égale-ment été donné d’apporter mon

modeste appui à plusieurs projets, dont ceux du secteur, en qualité de Consultant indépendant ; le plus marquant a été la tentative de création de la compagnie aérienne communautaire des Etats d’Afrique Centrale.

Merci de nous décrire exactement les tâches d’un Bureau d’Enquêtes et d’Analyses.

Il convient de préciser tout d’abord que les enquêtes menées par le Bureau d’Enquête sur les Inci-dents et Accidents de l’Aviation (BEIAA), créé en octobre 2011 par le Décret n°01108/PR/MT, ont pour objectif la prévention de futurs accidents ou incidents en aviation. A aucun moment celles-ci ne visent à la détermination des fautes ou des responsabilités, notamment judiciaires. Voilà du reste pourquoi le BEIAA est indé-pendant de l’autorité aéronautique et de toute autre autorité pouvant entraver la conduite ou l’objectivi-té d’une enquête.

Après un crash d’avion, une en-quête minutieuse est lancée

GABON :

Le directeur du BEIAA au micro de MAGANAC

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13Gabon · Maganac 27

En cas d’occurrence d’un acci-dent ou d’un incident grave sur le territoire national, le BEIAA ouvre une enquête sur les circonstances de l’accident. Il organise la façon de mener et de contrôler ladite enquête. Dans le cas d’un accident par exemple, l’une des premières choses est de le notifier dans les plus brefs délais aux autorités (de l’Etat d’immatriculation et de l’exploitant s’il s’agit d’un aéronef étranger), à l’Etat de construction et à l’Etat de conception et de prendre toutes dispositions utiles pour assurer la conservation des indices ainsi que la garde de l’aéronef et de son contenu pendant le temps qui sera nécessaire aux fins d’enquête. La garde de l’aéronef compren-dra des mesures de protection destinées à éviter de nouveaux dommages, à interdire l’accès de l’aéronef aux personnes non auto-risées et à empêcher le pillage et la détérioration.

Dans sa façon de conduire l’en-quête, le BEIAA procède à :- la collecte, l’enregistrement et l’analyse de tous les renseigne-ments disponibles sur l’accident ou l’incident en question ; - la formulation s’il y a lieu, de re-commandations de sécurité ;

- la détermination des causes, si possible ;- l’établissement du rapport final sur l’événement.

Le BEIAA a par ailleurs la facul-té de s’attacher l’expertise d’une tierce partie, (Etat, organisme(s) ou personne(s) ressource(s)); ce qui lui donne la capacité de remplir toutes ses obligations malgré sa jeunesse. A noter au passage que l’ANAC et d’autres entités au Gabon disposent de techniciens chevronnés pouvant être désignés comme Enquêteurs de premières informations ou Techniques en cas de besoin.

Dans tous les cas, le canevas suivi par le BEIAA pour la conduite et le contrôle des enquêtes sur les acci-dents et les incidents graves d’aé-ronefs est en tout point conforme aux dispositions de l’annexe 13 de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

Est-ce que vous participerez égale-ment à des enquêtes dirigées par un État étranger au cas où il y aurait des victimes gabonaises ?

Le Gabon est membre de l’OACI. Ainsi que le dispose la Convention de cette Organisation en son annexe

susvisée, les Etas dont des ressortis-sants sont au nombre des morts ou des blessés graves dans un accident sont autorisés à désigner un expert. C’est donc un droit pour le Gabon de jouir d’un tel privilège s’il en était besoin. La personne accréditée aura la faculté de visiter le lieu de l’acci-dent, d’accéder librement à tous les renseignements utiles, de partici-per à l’identification des victimes, d’aider à interroger les passagers survivants ressortissants gabonais et recevoir le compte-rendu final. A la demande d’un autre Etat, une personne accréditée du BEIAA peut aussi être amenée à participer à une enquête à l’étranger.

Est-ce que vous êtes déjà en fonc-tion, et si oui, où se trouvent vos bureaux, et votre effectif se com-pose(era) de combien de personnes ?

En tant que Directeur du BEIAA, je prends progressivement posses-sion de la structure dont le bureau est logé dans l’immeuble intermi-nistériel qui abrite le Ministère des transports. Cette structure s’appuie provisoirement sur la logistique de l’ANAC tout en maintenant son indépendance. Il en va tout autant de la mise en place de l’ensemble du BEIAA qui pour l’instant n’a pas de personnel nommé.

M. Dieudonné MFOUBOU MOUDHOUMA, directeur du BEIAA

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14 Gabon · Maganac 27

rsm. Le 1er salon consacré au trans-port s’est tenu à Libreville du 07 au 09 juillet. Sur le thème « dynamisme du secteur transport et métiers connexes », cette première édition dénommée « Trajet 2016 » a été organisée par le Ministère des trans-ports, en collaboration avec l’agence Réhoboth. Elle a réuni les acteurs du secteur des transports aérien, terrestre, maritime, ferroviaire, lagunaire etc. ainsi que le grand public. Durant trois jours toutes les administrations des secteurs impli-qués ont présenté leurs activités, valorisé leurs métiers et dévoilé les opportunités du secteur.

On ne peut pas négliger l’engoue-ment que cet évènement a suscité auprès de la population. Ce sont près de 20.000 visiteurs qui ont manifes-té de l’intérêt en venant sur le site du jardin botanique visiter les diff érents stands. Les services techniques du ministère des transports ont enre-gistré et attiré plus de visiteurs pour l’édition défi nitive des cartes-grises et permis de conduire.

Selon le Ministre des transports, cette première édition s’est voulue une vitrine d’échanges et de coopération multiforme dans le but de promou-voir les entreprises du secteur et des métiers connexes. Le choix de regrouper les opérateurs en domaine d’activités n’était donc pas fortuit.

Le site se divisait en quatre grands pôles d’activités à savoir pôles transports terrestres, pôles transports aériens, pôles transports maritimes et pôles unité d’appui. Tous les pôles étaient animés par des stands dyna-miques, mettant en relief les seg-ments d’activités de leur domaine, dans le but de faire connaitre au grand public les spécifi cités d’emploi de chaque secteur d’activités, donner des informations utiles et pertinentes, dévoiler les opportunités, les pers-pectives à court ou moyen terme afi n de susciter des vocations auprès du jeune public.

Des conférences débats ont égale-ment été tenues par les profession-nels, qui ont permis de découvrir la diversité des activités du secteur des transports, ainsi que les métiers connexes, participant ainsi à une prise en compte des enjeux du secteur.

« L’objectif est de créer une plate-forme de rencontres, d’échanges et de partenariats pour promouvoir le développement harmonieux du secteur et off rir une off re de transport multimodale et optimale. (…). Le salon des transports s’organise dans un

contexte économique bien particulier qui se caractérise par une crise éco-nomique qui touche de plein fouet le secteur. Aussi nous faut-il innover, être inventif et attractif pour adapter l’off re des transports à des usagers de plus en plus exigeants. (…). Ce salon nous donne également l’occa-sion de débattre des problématiques actuelles, comme les questions de sécurité et de sûreté », a souligné M. Ernest Mpouho Epigat.

Le salon des transports a permis aux demandeurs d’emploi d’avoir des informations sur la réalité actuelle du marché de l’emploi au Gabon. En eff et près de 200 entretiens d’embauche ont été menés pour 20 off res d’emploi collectées auprès des entreprises participant au salon. Par ailleurs une dizaine de jeunes gabo-nais ont pu décrocher un stage de pré-emploi. Et le projet de gabonisa-tion de la profession de chauff eur de taxi a été relancé.

La prochaine édition du salon des transports aura lieu en juillet 2017 sur le thème: « l’off re de transport multimodale en 2025 ».

Le DG de l’ANAC accueillant le Premier ministre et le Ministre des transports

SALON TRAJET 2016 À LIBREVILLE :

A la découverte de la diversité du secteur des transports

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Le stand de l’ANAC.

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Les nord-africaines captent 45% du trafic

15Afrique · Maganac 27

ia. C’est le No. 24 de «Secteur Privé & Développement», la revue publiée par le Proparco, la branche de l’Agence Française de Développement en charge du secteur privée, intitulé « Le transport aérien au cœur des enjeux africains » qui nous révèle que vue du ciel, les compagnies aériennes d’Afrique du Nord occupent la pre-mière place du marché africain.

Avec un total de 44,075 millions de passagers, Egyptair (première avec 18 millions), Air Algérie (deuxième avec 12 millions), Royal Air Maroc (troi-sième avec 11,035 millions) et Tunisair (septième avec 2,666 millions) ont capté près de 45% du volume global des passagers transportés par des compagnies aériennes africaines.

South African Airlines, actuellement en proie à des difficultés, Ethiopian Airlines, l’une des plus expansives et présentes du continent et Kenya Airways qui est aussi très présente en Afrique, malgré ses défis finan-ciers, n’occupent respectivement que la quatrième, cinquième et sixième place.

Le potentiel de croissance du marché du transport aérien notamment interafricain est assez important. Certains experts estiment que, dans

une Afrique qui souffre de défis de voies de communication, il revient moins cher de construire des installa-tions aéroportuaires que de faire des routes ou des chemins de fer.

Mais selon Jean-Louis Barroux, le président d’APG World Connect cité par la revue du Proparco, un des principaux défis demeure celui du cloisonnement des cieux africains. « Il reste bien difficile, pour la plupart des États africains, de libéraliser le transport aérien; après tout, l’espace aérien leur appartient et il conserve une dimension symbolique et poli-tique forte », remarque-t-il.

Il ajoute aussi que les pouvoirs publics africains n’ont malheureuse-ment pas souvent les compétences et les moyens nécessaires à la bonne gestion de ce secteur d’activité. Dans beaucoup de pays, les responsables des compagnies aériennes sont toujours nommés en fonction de leur proximité avec le pouvoir politique en place, et non pas en raison de leurs compétences.

Des compagnies aériennes comme Asky, Rwandair ou encore Air Ivoire font encore la fierté de la région, car elles permettent des liaisons perma-nentes et à 90% régulières sur des

dizaines de destinations en Afrique. Mais il faut encore compter avec les coûts de transport élevés, de très longues liaisons (parfois 3 heures pour partir de Douala au Cameroun pour Lagos au Nigéria), sans oublier la faible capacité pour les personnes de circuler librement entre les fron-tières africaines.

Ce numéro de la revue Secteur Privé et Développement contient un dossier très complet de 21 pages sur le transport aérien en Afrique, avec des études de cas, des analyses, des recommandations pour une meil-leure connectivité etc. Nous l’avons téléchargé pour nos lecteurs sur notre site, voici le lien : http://anacgabon.org/site/wp-content/uploads/2016/07/re-vue-proparco.pdf.

1ère place : EgyptAir 2ème : Air Algérie

COMPAGNIES DU CONTINENT :

3ème : Tunisair

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16 Afrique · Maganac 27

aj. Ethipopan Airlines, qui fête cette année

son 70è anniversaire, a reçu fi n juin 2016,

le premier Airbus A350-900 XWB sur les

14 appareils qu’elle a commandés. L’évé-

nement est historique, la compagnie na-

tionale éthiopienne était jusque-là 100%

Boeing. « Nous nous européanisons »,

s’exclame Lemma Yadecha Gudeta, direc-

teur d’Ethiopian France.

Baptisé « Simien Mountains », ce premier

A350 fait d’Ethiopian Airlines la compa-

gnie de lancement de l’A350 en Afrique

(comme elle le fut pour le Dreamliner de

Boeing). L’avion est confi guré en biclasse

(30 sièges en classe Aff aires et 318 en

Economie) et sera aligné sur des liaisons

d’Addis Abebas vers Dubaï et Lagos.

Selon Lemma Yadecha Gudeta, son

directeur en France, il est tout à fait logique

pour Ethiopian Airlines d’opérer des avions

de l’avionneur européen à l’heure où elle

affi che l’ambition de relier l’Europe, via son

hub d’Addis

Abeba, aux

destinations

touristiques

africaines -

Kenya, Tanza-

nie, Afrique du

Sud, Zambie,

etc. – et aussi

aux Seychelles

dans l’Océan indien. En outre, comme

Ethiopian Airlines va passer dans les

années à venir de grosses commandes

pour renforcer sa fl otte, il est également

logique qu’elle tente désormais de jouer la

concurrence entre Airbus et Boeing.

En eff et, son objectif est d’exploiter une

fl otte de 140 à 150 appareils en 2025.

Pour cela, elle devra commander encore

au moins une trentaine d’avions et aussi

une cinquantaine d’autres pour replacer

ses vieux Boeing 757 et 767 qui seront

mis à la retraite au cours de la prochaine

décennie (en incluant les besoins de ses

fi liales ASKY et Malawian Airlines).

La fl otte la plus moderne en Afrique

Créée en 1946, la « grande dame » ne

cache pas son ambition de devenir

aujourd’hui le premier transporteur du

continent africain. En termes de chiff res

d’aff aires et de bénéfi ces, elle est déjà

la première compagnie africaine, ayant

réalisé un bénéfi ce net record de 165,4 mil-

lions de dollars durant son exercice fi scal

2014-2015, en hausse de 12% par rapport

à l’exercice précédent. Egalement, elle

possède la plus jeune fl otte du continent

africain avec une moyenne d’âge de moins

de 7 ans et dessert actuellement une

centaine de destinations internationales à

travers les 5 continents,

soit plus de 200 départs

quotidiens.

Sa fl otte compte

actuellement 70 avions

passagers au total

dont 10 Triple Sept

(6 777-200LR et 4

777-300ER), 14 Boeing

787-8 Dreamliner (+5 à

venir) et bien entendu 1

A350-900 (+13 à venir). Elle a déjà com-

mandé 20 737 MAX 8 pour son réseau

moyen-courrier et envisage d’acquérir

encore 15 à 20 Boeing 777X pour renfor-

cer sa fl otte long-courrier. Elle exploite

en plus 8 avions cargo. Bénéfi ciant d’une

forte progression du trafi c (6 millions de

passagers transportés en 2014 et 7 mil-

lions estimés en 2015), Ethiopian Airlines

pourrait devenir en 2016 la première com-

pagnie africaine en termes de nombre de

passagers (devant South African Airways

avec 7,1 millions, Egyptair avec 7 millions

et Royal Air Maroc avec 6 millions).

Relier l’Europe à l’Afrique et l’Asie

S’inspirant des hubs de Dubaï, de Doha

et d’Abou Dhabi d’Emirates, de Qatar

Airways et d’Etihad Airways, Ethiopian

Airlines utilise son hub d’Addis Abeba

L’A350 lancé en Afrique347 professionnels de l’aviation diplômés en juin 2016

ETHIOPIAN AIRLINES :

Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie

Les PNC s’entraînent ici

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pour relier l’Europe à l’Afrique et l’Asie.

Ainsi, au départ de Paris Roissy-CDG,

ses vols vers Addis Abeba autorisent

des connections vers presque toutes

les destinations africaines - Brazzaville,

Kinshasa, Libreville, Douala, Kilimandjaro,

Zanzibar, Lusaka, Le Cap, Johannesburg

entre autres… – et aussi vers Mahé aux

Seychelles. Elle propose 5 rotations

hebdomadaires entre

Paris et Addis Abeba et

une sixième en haute

saison. Elle espère ob-

tenir des autorités fran-

çaises une septième

rotation afi n de pouvoir

off rir aux Français un

vol quotidien.

La ligne entre Paris

et Addis Abeba est

opérée en Boeing 787

Dreamliner confi guré

en biclasse (24 sièges en Aff aires et 246

en Economie). Ethiopian Airlines off re un

confort et un service à bord irréprochables,

que ce soit en Aff aires ou en Economie.

Deux reproches que l’on pourrait faire

à la classe Aff aires sur son Dreamliner

au départ de Paris: l’absence de Wifi et

les sièges sont posés côte à côte et non

pas en biais, ce qui oblige le passager du

hublot à enjamber son voisin lorsque ce

dernier déploie son siège-lit à 180°.

Outre sa base principale d’Addis Abeba,

Ethiopian Airlines exploite deux autres

hubs, Lilongwe au Malawi et Lomé au

Togo. Des hubs qui lui permettent de

desservir effi cacement tout le continent

africain, en partenariat avec Malawian

Airlines (qu’elle détient à hauteur de 49%)

et la compagnie togolaise ASKY (qu’elle

détient à hauteur de 40%) qui, par ailleurs,

a réalisé pour la première fois depuis sa

création en 2010 un bénéfi ce de 3,35

millions d’euros. Ethiopian Airlines étoff e,

d’autre part, son réseau international

grâce à des partages de codes avec All

Nippon Airways, Asiana ou encore Air

India pour desservir l’Asie et United Air-

lines pour les Etats-Unis.

Ethiopian Airlines a largement profi té

de la croissance, au cours de la dernière

décennie, des pays asiatiques, en tête la

Chine. Elle opère 29 vols hebdomadaires

avec la Chine, transportant des dizaines

de milliers de Chinois qui débarquent en

Afrique dans la foulée des investisse-

ments chinois. La compagnie éthiopienne

attend avec impatience l’inauguration, en

2017, du nouveau terminal de l’aéroport

international d’Addis Abeba capable

d’accueillir 25 millions de passagers par

an. Géographiquement, la capitale éthio-

pienne est bien située au carrefour de

l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie.

Direction compétente, gestion saine

Alors que ses concurrentes South

African Airlines et Kenya Airways sont

en faillite, accumulant défi cit sur défi cit,

quel est le secret de la réussite fi nan-

cière d’Ethiopian Airlines ? « Un meilleur

management, un meilleur leadership et

des dirigeants formés au pays qui ne

travaillent pas pour l’argent mais pour

le transporteur aérien national », répond

avec une pointe de fi erté son PDG,

Tewolde Gebremariam. Dans les faits,

la compagnie éthiopienne a adopté un

plan stratégique sur 15 ans, appelé Vision

2025 qui a pour objectif de développer

ses activités avec sept centres d’aff aires :

Ethiopian Domestic and Regional Airline

(compagnie aérienne domestique et ré-

gionale) ; Ethiopian International Passen-

ger Airline (compagnie internationale pour

le transport de passagers) ; Ethiopian

Cargo ; Ethiopian MRO (maintenance) ;

Ethiopian Aviation Academy donc (école

de pilotage) ; Ethiopian In-fl ight Catering

Services (services de restauration en vol) ;

Ethiopian Ground Service (services au sol).

L’objectif est de tout faire elle-même, de

tout contrôler, de

la maintenance

à la formation

des pilotes en

passant par

le catering ou

encore la vente,

avec pour

chaque activité

un centre d’af-

faires dédié.

Reste un obstacle de taille, la concur-

rence féroce des compagnies aériennes

du Golfe qui, après avoir quadrillé l’Asie,

étendent à toute vitesse leurs réseaux

en Afrique. Tout comme les compagnies

traditionnelles européennes, Ethiopian

Airlines fait face aujourd’hui à Emirates,

Ethiad Airways et Qatar Airways. « Elles

sont subventionnées, elles opèrent des

lignes à perte (en bradant les billets, ndlr).

Par exemple, Emirates dessert Kuala

Lumpur avec six vols quotidiens à des

tarifs inférieurs et monopolise le marché

malaisien. « Que pouvons-nous faire… ? »

se désespère Lemma Yadecha Gudeta,

directeur d’Ethiopian France.

Baptême

On fête les 70 ans !

Tewolde Gebremariam, DG d’Ethiopian Airlines, reconduit au Conseil des gouverneurs de l’IATA en juin 2016 On s’envole vers New York, juillet 2016

En formation à l’Académie d’Ethiopian

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18 Afrique · Maganac 27

ia/oaci. La Semaine de l’aviation AFI de 2016, accueillie par la République de Guinée équatoriale, s’est dérou-lée au Centre de conférences de l’Union africaine à Malabo. La vaste gamme d’événements organisés comprenait : le troisième Sympo-sium Afrique-océan Indien (AFI) sur la sécurité et la sûreté de l’aviation ; la deuxième réunion du Fonds de développement des ressources humaines (FDRH) pour l’Afrique ; la dix-septième réunion du Comité directeur du Plan régional de mise en œuvre complet pour la sécurité de l’aviation en Afrique (Plan AFI) ; et la troisième réunion du Comité directeur du Plan régional de mise en œuvre complet pour la sûreté de l’aviation et la facilitation en Afrique (Plan AFI SECFAL). A titre de point clé de l’ordre du jour, de nombreux hauts responsables présents ont fait un bilan des progrès et de l’état d’exécution des objectifs régionaux de sécurité fixés en 2012 par les ministres africains des Trans-ports. Les participants respectifs ont

aussi examiné l’état de mise en œuvre des initiatives en cours et des plans pour guider une coopération efficace dans les domaines de la sécurité et de la sûreté de l’aviation et du dévelop-pement des ressources humaines, étudié les résultats connexes et les déclarations des réunions récentes de haut niveau en Afrique et ils ont en-tendu des propositions d’amélioration possibles des programmes de travail particuliers dans chaque domaine, à la lumière des données et des événe-ments les plus récents.

La Secrétaire générale de l’OACI, Mme Fang Liu a déclaré que les par-tenariats et les investissements sont essentiels pour le développement durable de l’aviation en Afrique. Des améliorations notables pourraient être apportées à la sécurité et la sûreté du transport aérien ainsi qu’à la prospé-rité et la durabilité des communautés africaines, si des investissements suffisants sont engagés, notamment dans les infrastructures et les res-sources humaines qualifiées, a-t-elle fait observer.

« Je crois fermement aux partena-riats, et l’Afrique est aujourd’hui l’un des meilleurs exemples actuels dans le domaine de l’aviation illustrant ce que la coopération et l’engagement peuvent accomplir en termes de progrès concrets de l’aviation civile » a souligné Mme Liu. « L’OACI a tra-vaillé sans relâche pour promouvoir ce type de coopération dans chaque région du monde, et nous sommes particulièrement heureux que ces événements rassembleurs des Semaines AFI se soient désormais établis comme instrument essentiel de l’avancement de l’aviation civile en Afrique. » « La mise en œuvre réussie des prio-rités actuelles en matière de sécurité et de sûreté est directement liée au fait que les États disposent des res-sources humaines nécessaires, avec les qualifications, les compétences et l’expérience requises pour s’acquitter de leurs responsabilités » a noté Mme Liu. « Ces questions sont particulière-ment cruciales pour les États africains qui connaissent actuellement une

La SG de l’OACI lors de son discours

3ÈME SEMAINE DE L’AFI DE L’OACI À MALABO :

Partenariats et investissements essentiels pour le développement durable de l’aviation en Afrique

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19Afrique · Maganac 27

croissance considérable du trafic, qu’elle soit due à une augmentation des vols internationaux ou intérieurs. » Mme Liu a salué le rôle important de certains États clés comme premiers contributeurs et partisans du Fonds de développement des ressources humaines de l’OACI, en prenant soin de souligner à quel point les nombreux partenariats de l’OACI sur le continent africain ont été utiles pour assurer un développe-ment durable et concret de l’aviation civile, en déclarant qu’« en soute-nant les États africains afin qu’ils s’acquittent de leurs obligations au titre de la Convention de Chicago, la Commission de l’Union africaine et l’institution spécialisée de l’UA, la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), ainsi que des com-munautés économiques régionales, ne ménagent aucun effort alors que nous continuons de prêter une assistance conjointe aux gouverne-ments nationaux afin qu’ils réalisent leurs objectifs régionaux et mondiaux conformément aux Objectifs straté-giques de l’OACI. Nous les remer-cions sincèrement de leur soutien et leur collaboration ». Le cadre de la Semaine de l’aviation AFI a aussi donné l’occasion à l’OACI de féliciter les représentants de plu-sieurs États présents pour le relève-ment de leur niveau de conformité aux normes et pratiques recom-mandées (SARP) de l’OACI. « Nous constatons qu’un nombre croissant d’États affichent des taux de mise en œuvre effective du Programme uni-versel OACI d’audits de supervision de la sécurité supérieurs à 60 % et

que le nombre de préoccupations si-gnificatives de sécurité non résolues est à la baisse. Ces tendances sont effectivement très positives, mais il faudrait continuer à les améliorer », a déclaré Mme Liu. Depuis son entrée en fonction, Mme Liu a prôné sans relâche le lien entre l’aviation d’une part, et une planification réussie du développe-ment durable et la réalisation des objectifs de développement durable du Programme 2030 des Nations Unies d’autre part, auprès des États membres de l’OACI, des institutions du système de l’ONU, de la commu-nauté des donateurs et de toutes les parties prenantes. « Des systèmes d’aviation civile nationaux dotés des ressources adéquates et gérés effica-cement sont essentiels à l’établisse-ment d’une connectivité mondiale du transport aérien, qui à son tour, sert de moteur clé d’un développement éco-nomique et social durable », a-t-elle déclaré, ajoutant que la sécurité et la sûreté du système de transport aérien, assurées grâce à la mise en œuvre effective des SARP et des politiques, sont une condition préalable fonda-mentale pour accéder à la connecti-vité mondiale du transport aérien et s’ouvrir aux marchés et aux courants commerciaux internationaux. Dans le cadre de la Semaine de l’aviation, les Comités directeurs du Plan AFI et du Plan AFI SECFAL ont adopté une approche axée sur les projets pour la mise en œuvre de ces plans et ont entériné les résul-tats des symposiums de la troisième Semaine AFI aux fins du renforce-ment de la sécurité de l’aviation,

ainsi que la sûreté et de la facilita-tion en Afrique. Lors de la visite de courtoisie de Mme Liu au Président Obiang Nguema Mbasogo, le Chef d’État de la Guinée équatoriale s’est engagé à faire une contribution financière de 200.000 $ au Fonds de dévelop-pement des ressources humaines (FDRH) pour le secteur de l’aviation civile en Afrique. Des réunions parallèles se sont tenues avec plusieurs États sur les activités d’assistance en cours de l’OACI visant à renforcer la supervi-sion de la sûreté et de la sécurité. À cette occasion, la deuxième édition du Rapport annuel sur la sécurité du RASG-AFI a été publiée ; le document de projet pour l’adhésion de deux États aux Programmes africains de procédures de vol (AFPP) destinés à promouvoir la mise en œuvre de la PBN a été signé ainsi qu’un accord de projet d’assistance dans le domaine de la sécurité et de la sûreté entre la Direction de la coopération technique de l’OACI et la Guinée équatoriale. La semaine de l’aviation AFI 2016 de l’OACI a attiré plus de 200 partici-pants provenant de 35 États et de 25 organisations internationales et régionales.

La délégation gabonaise avec Mme Fang Liu

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rsm. Suite à leur première réunion à Ndjamena au Tchad du 19 au 25 février 2016, le comité juridique du projet d’Amélioration du Transport Aérien en Afrique Centrale (ATA-AC) s’est retrouvé à Douala du 22 au 26 mai 2016 pour leur deuxième rencontre. Celle-ci a porté sur l’élaboration de la règlementation communautaire relative à la sécurité aérienne.

Le comité juridique est composé des juristes du Cameroun, Gabon, de la Centrafrique, du Congo, du Tchad et des institutions suivantes : CEEAC, CEMAC, ASSA-AC, EASA. M. Yves Koning, représentant de l’EASA et chef du projet ATA-AC a ouvert les travaux en rappelant les objectifs du comité juridique qui s’appuient notamment sur deux volets : l’élabo-ration de la règlementation com-munautaire sur le modèle européen (EASA) et la formation.

Le Projet ATA-AC a été signé le 21 août 2013. La durée du contrat est de 36 mois et sa zone géo-graphique comprend l’ensemble des pays membres de la CEEAC. Les principaux objectifs du Projet : appuyer la mise en place effective de l’Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Cen-trale (ASSA-AC); former les cadres

de l’Afrique centrale en sécurité aérienne et élaborer un plan d’ac-tion de réhabilitation des principaux aérodromes de l’Afrique Centrale. Dans sa phase de démarrage des travaux, les différentes activités menées ont porté essentielle-ment sur l’appui à l’ASSA-AC ; les formations et séminaires et l’étude aéroportuaire. L’appui à l’ASSA-AC comprendra l’appui institutionnel; l’assistance réglementaire ; l’élabo-ration des manuels et guides d’ins-pection et l’assistance à la gestion des données de sécurité à travers l’utilisation du logiciel SOFIA.

En rappelant que l’objectif principal de la réunion est de trouver des solutions aux obstacles rencon-trés par les comités techniques en charge de la rédaction de la régle-mentation communautaire PEL, AIR, OPS et AGA lors de la transposition des textes européens au contexte africain, M. Philippe Foillard, expert

juriste de l’EASA a présenté l’im-portance et l’intérêt de disposer des règlements communautaires et a souligné l’urgence de trouver un mécanisme qui permettrait de contourner les diffi cultés juridiques des textes existants et déjà exécutoires dans la CEMAC.

Les travaux ont porté sur la réso-lution d’une question cardinale pour l’intégration et l’adaptation du règlement UE n°216/2008 au

contexte du droit communautaire de la CEMAC qui s’était posée lors de la 5ème réunion du comité de pilotage du projet ATA-AC à Ndjamena.

Une présentation a été faite sur les propositions de solutions en vue de l’adoption des règlements commu-nautaires sur le modèle européen. Les discussions ont notamment

permis d’apporter des précisions sur les diffi cultés à résorber sur le cadre de l’élaboration et de l’adoption du projet de la réglementation, et son impact sur l’amélioration de la sécuri-té aérienne en Afrique.

M. Philipe Azeufak Kemtio, expert juridique de la CEMAC a proposé de déléguer le pouvoir normatif du conseil des Ministres de l’Union Economique de l’Afrique centrale (UEAC) à la commission en vertu de l’article 71 de la convention régissant l’UEAC et l’article 40 du traité révisé de la CEMAC.

Le comité s’est ensuite accordé pour rappeler aux membres du comité de pilotage la nécessité d’adapter le règlement de base de l’Union euro-péenne au contexte régional avec la conséquence inéluctable que cette adaptation emporte délégation de compétences du comité des Mi-nistres de la CEMAC à la commission de la CEMAC, voire l’amendement du code CEMAC de l’aviation civile et du règlement n°06/12-UEA-204-cm-23 du 22 juillet 2012 portant organisation et fonctionnement de l’ASSA-AC.

Au terme de leurs travaux, les experts ont arrêté des recommandations à l’appréciation du comité de pilotage, à savoir : - La présentation du nouveau méca-nisme d’adoption de la réglementa-tion par la commission de la CEMAC ;- La présentation des diffi cultés que comporte le code CEMAC au regard de la communautarisation des méca-nismes de supervision de la sécurité. En eff et, le code CEMAC renvoie, pour la mise en œuvre de la plupart de ses dispositions, aux Etats membres plutôt qu’à la commission, alors que la sous-région est engagée dans un processus de communautarisation ;- La revue de sections II, III et IV du chapitre II du règlement de base à la lumière du règlement n06 de 2012 relatif au fonctionnement de l’ASSA-AC ;- L’introduction des modifi cations des dispositions de la réglementation de base relative au domaine ATM/ANS.

PROJET ATA-AC :

Le comité juridique se réunit à Douala

G. à dr. : MM. A. Lima, directeur transport aérien Sao Tomé, D. Oyinamono, DG ANAC

Gabon, B. Ndoutoume, expert Gabon et M. Masonama Muanamosi, juriste CEEAC

20 Afrique · Maganac 27

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ia. Sebastian Kester est né au Nigeria d’un père nigérian et d’une mère allemande. Après plusieurs années de travail pour la Deutsche Krankenversicherung (une société d’assurance-maladie), tout en sui-vant des cours de pilotage, il lance « Spherus Aviation » en 2008. Basé dans la ville allemande de Hanovre, sa société de gestion d’aviation d’affaires est actuellement en pleine expansion vers l’Afrique. Dans une interview accordée au magazine africancourier, il parle de son entreprise, qui est la seule entreprise d’aviation en Europe appartenant à un Africain, ainsi qu’entre autres, des opportunités et défis de l’aviation africaine.

Quelles sont les activités de votre entreprise?

Les activités principales de Spherus Aviation sont la vente, l’acquisition et le conseil dans le secteur de l’aviation d’affaires. Nous offrons également un service de gestion qui intègre les plans d’entretien, d’équipage et de vol.

Comment les économies africaines en plein essor influencent-elles la demande en aviation d’affaires?

La croissance et le développement des ressources naturelles au Nigeria et dans la région Afrique de l’Ouest, par exemple, augmentent la demande pour l’aviation d’affaires. C’est un marché émergent et je crois qu’avec le temps, la demande progressera encore plus.

Comment décririez-vous l’état de l’aviation en Afrique?

A l’heure actuelle, l’aviation en Afrique passe par un processus de transition et de développement. La régle-mentation est en train de changer, les compagnies aériennes forgent des relations à travers des alliances internationales, et des compagnies aériennes low-cost tâtent le terrain ... ou plutôt le ciel.

Je vois beaucoup de potentiel qui né-cessitera que le secteur de l’aviation d’affaires puisse faire face à la vitesse du développement économique. Une entreprise comme Spherus Aviation peut y apporter son expertise et pro-poser des solutions sur mesure.

Quelle a été l’expérience de votre entreprise par rapport aux affaires avec l’Afrique?

Jusqu’à présent, notre expérience en Afrique a été difficile pour de nom-breuses raisons. L’infrastructure actuel-lement en place, en comparaison avec des marchés plus établis, nécessite certainement plus d’investissements, de développer des installations MRO (maintenance, réparation, remise en état), ainsi que la formation. Nous es-sayons également de nous familiariser avec les changements à la réglementa-tion, ce qui réduit un peu notre progrès pour le moment.

Vous avez été activement impliqué au Nigeria, l’un des plus grands marchés de l’aviation en Afrique. Les problèmes de sécurité y constituent une préoccu-pation majeure du public qui voyage à travers le pays. Quel est le problème du Nigeria?

L’absence de normes de santé, de sécurité et de normes internationales de l’aviation a conduit à des tragédies évitables, ce qui a bien sûr diminué la confiance du public.

Comment le Nigeria peut-il surmonter ces défis?

Les autorités d’aviation du Nigeria doivent d’abord comprendre et accepter la nécessité de normes de santé et de sécurité. Des normes de haute qualité profitent à tous et réduisent les risques, aussi bien pour les fournisseurs de service que pour les utilisateurs. Il y a un besoin de formation, d’éducation dans ce secteur. Les aéronefs et l’aviation exigent des normes de haute qualité. La formation du personnel et les MRO sont impératifs pour cela. Les normes internationales doivent être adoptées et il faut investir plus dans la formation.

Il n’y a que quelques compagnies aé-riennes africaines desservant l’Europe. D’après vous, quels sont les principaux obstacles à l’exploitation internatio-nale des transporteurs africains?

Dans le passé, il y a eu beaucoup de compagnies aériennes africaines interdites d’entrer dans les aéroports hors d’Afrique. Je crois que cela était dû à des normes déficientes et au manque de planification à long terme - par exemple, le mauvais avion pour les mauvaises routes, le manque d’entretien et de personnel qualifié et le manque de suivi qui est obligatoire dans l’industrie de l’aviation. L’aviation exige des normes réglementaires élevées de fonctionnement et d’en-tretien. A mon avis, les compagnies aériennes africaines devraient créer des alliances et chercher à se confor-mer aux normes officielles de l’autorité de l’aviation.

Les prix vers les destinations afri-caines au départ de l’Europe sont les plus élevés par rapport à l’Asie ou les Amériques. Qu’est-ce qui est respon-sable de cela?

Les prix dépendent de nombreux facteurs. En raison des normes inférieures en Afrique, les coûts des compagnies aériennes desservant l’Afrique doivent être compensés pour qu’il soit rentable pour les com-pagnies aériennes d’y aller.

Où voyez-vous l’aviation africaine dans dix ans?

S’il y a des décisions efficaces et accélérées par rapport aux normes de l’aviation, je crois que l’industrie de l’aviation va croître de façon expo-nentielle. Dans les dix ans à venir, l’aviation africaine développera des liens avec les nouvelles économies d’Amérique latine et d’Asie, et le fret augmentera vers les pays enclavés. En plus, l’intégration croissante du continent impliquera que plus de per-sonnes s’envoleront d’une partie de l’Afrique à une autre, que ce soit pour affaires ou pour se divertir.

SEBASTIAN KESSNER, ALLEMAGNE :

PDG de la seule entreprise d’aviation en Europe appartenant à un Africain

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International · Maganac 27

ia. Le salon ILA qui s’est déroulé à Berlin-Schönefeld du 1er au 4 juin 2016 a présenté une large gamme d’aviation de pointe et de technologie spatiale aussi bien au sol qu’en dé-monstration de vol. Créé en 1909, l’ILA est considéré comme le plus ancien salon aéronautique du monde. Orga-nisé par le BDLI (association fédérale de l’industrie aéronautique et spatiale) et la Foire de Berlin, l’ILA se déroule tous les deux ans. Cette année en chiff res : 250.000 m2 d’espace d’ex-position, 1.017 exposants de 37 pays, 200 avions présentés, 50 congrès et séminaires, plus de 150.000 visiteurs et 3.300 journalistes de 50 pays.

Face aux deux géants que sont les salons du Bourget et de Farnborough, ILA a décidé de jouer la carte de la dif-férence. Si les bonnes vieilles recettes sont conservées - exposition des appareils, vols de démonstration ..., le salon allemand a décidé de se doter d’une identité propre en met-tant l’accent sur l’innovation, avec le lancement d’une journée dédiée aux start-up. L’objectif est de les promou-voir auprès des autres acteurs, leur permettre de développer leur réseau et faciliter l’intégration de leurs solutions technologiques. Trois thèmes ont été choisis : l’industrie 4.0, les techno-logies et les communications dans le domaine spatial et les nouveaux modèles économiques dans l’industrie aérospatiale. 50 jeunes entreprises ont ainsi présenté leurs idées créatives qui pourraient enrichir l’industrie aérospa-tiale plus tard.

Académie Clean Sky

Une académie Clean Sky pour inven-ter l’aéronautique du futur :des sièges d’avion en mousse biodégradable, des turbines mieux synchronisées pour réduire le bruit des moteurs - on peut dire que le programme de recherche européen Clean Sky a inspiré le monde de la recherche aéronautique. A l’occa-sion du salon aéronautique ILA de Berlin, Clean Sky 2 a présenté sa nouvelle académie pour les jeunes chercheurs. L’objectif : créer un lien plus fort avec les jeunes scientifi ques pour inventer l’aéronautique du futur. Jusqu’ici, Clean Sky travaillait essen-tiellement avec les universités et les centres de recherche. Désormais, les étudiants auront l’opportunité de participer directement au pro-gramme Clean Sky avec ces projets de recherche. Et peut-être recevoir, comme Tao Yang ce jeune chercheur de l’Université de Nottingham, le prix de l’académie Clean Sky pour ses recherches sur le secteur avions élec-triques. Une douzaine de projets tous plus pointus les uns que les autres étaient en compétition cette année.

« Thor » - imprimé en 3D

Un petit avion blanc de 21 kilos et moins de quatre mètres de long baptisé «Thor» ((Test of High-tech Objectives in Reality) est le tout pre-mier avion imprimé en 3D présenté à Berlin par Airbus qui a voulu tester

ce qui est faisable avec la technologie de l’impression 3D. Il s’agissait de voir s’il est possible d’utiliser l’impression 3D non seulement pour des pièces isolées, mais pour un système entier. Défi réussi : ce petit appareil en polya-mide piloté depuis le sol, dont seuls les éléments électriques ne sont pas imprimés, vole à merveille.

Mais évidemment, la tradition a été aussi respectée : l’ILA a mis en avant les fleurons de l’indus-trie aéronautique. Le plus grand exposant était l’armée allemande qui a présenté entre autres un A310 utilisé pour les évacuations médicales. Airbus qui à l’occasion fêtait ses 100 ans, était représenté avec trois A400M, un A380, l’avion ravitailleur A330 MRTT et son nou-veau fleuron, l’A350XWB et autres. Lufthansa a exposé un A320neo et bien sûr son « Fanhansa ».

Les drones militaires et civils avaient également une belle place au salon. Une quarantaine d’exposants de douze pays, représentant des insti-tuts de recherche et des producteurs, étaient rassemblés dans le hall 3. Le centre de recherches aérospatiales allemand a démontré toutes les ap-plications possibles de drones, tandis que plusieurs sociétés ont présenté des produits innovants comme le bureau d’ingénieurs Göksel qui a exposé une aile volante dotée de panneaux solaires et capable de voler jusqu’à cinq heures, à faible vitesse et avec une forte inclinaison.

Comme d’habitude, une attraction particulière était le spectacle de la «Patrouille Suisse» survolant le ciel berlinois.

Et, cerise sur le gâteau : Iron Maiden s’est garé à l’ILA. Bruce Dickinson qui pilote lui-même le Boeing 747-400 Jumbo-Jet a garé sur le plateau de l’ILA le nouvel „Ed Force One“ du groupe qui donnait son 150ème concert en Allemagne.

SALON AÉRONAUTIQUE DE BERLIN « ILA 2016 » :

Innovations et technologies du futur au premier plan

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Impressions du Salon aéronautique de Berlin « ILA 2016 »

International · Maganac 27

Le beau temps était au rendez-vous

Les pieces imprimés de “THOR”

L’Ed Force One d’Iron MaidenLa Patrouille Suisse

Le Fanhansa Emirates présente son A 380

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24 Brèves · Maganac 27

TUNISIE / NIGER :

Tunisair s’envole vers Niamey

ROYAL AIR MAROC :

Transporteur officiel de la COP22

aj. La nouvelle compagnie aérienne Air Sénégal, qui a été fondée en avril dernier sur les décombres de Séné-gal Airlines, devrait être opération-nelle « au plus tard en début 2017 », a annoncé le Premier ministre séné-galais, Mouhamed Boune Abdallah Dionne, début juillet.

«Tout devrait être bouclé et opéra-tionnel avant la fin de l’année ou au plus tard en début 2017», a déclaré M. Dionne dans un entretien accordé au quotidien local L’Observateur. « La compagnie Air Sénégal que nous souhaitons bâtir devrait, à terme, jouer dans la région ouest-afri-caine le même rôle que certains suc-cess stories régionales dans le ciel est-africain », a-t-il ajouté, indiquant que « le Sénégal devrait tirer dans ce contexte profit de sa situation géo-graphique et de ses ressources d’hy-drocarbures» qui seront exploitées dans les années à venir. Le Premier ministre sénégalais a, d’autre part, fait

La compagnie aérienne Tunisair a lancé début juillet une nouvelle liaison entre Tunis et Niamey, avec escale à Abidjan à l’aller ou au retour.

aj. Depuis le 6 juillet 2016, la compa-gnie nationale tunisienne propose deux vols par semaine entre sa base à Tunis-Carthage et l’aéroport de Niamey-Diori Hamani, opérés en Airbus A320. Le départ du mercredi est programmé à 17h30 pour arriver le lendemain à 1h40 après une escale dans la capitale économique ivoirienne ; le samedi, le vol décolle à 16h00 pour atterrir directement à 19h55. Les vols retour quittent le Niger respectivement jeudi à 2h30 (arrivée en direct à 6h15), et samedi à 20h45 (arrivée à Tunis le lende-main à 4h55 après escale à Abidjan.

savoir que les autorités «travaillent avec les meilleurs spécialistes en création et mise en service de com-pagnies aériennes pour disposer à court terme d’une stratégie conqué-rante et réaliste (…), en attendant la sélection d’un partenaire stratégique d’envergure».

Sénégal Airlines, dont la dette avait atteint plus de 60 milliards de francs CFA à fin 2015, avait perdu sa licence d’exploitation en avril dernier.

Tunisair est sans concurrence entre les deux capitales.

Cette nouvelle route va venir s’ajou-ter aux trois rotations hebdomadaires existantes entre Tunis et Abidjan, qui bénéficiera alors de vols tous les jours sauf lundi et vendredi – un axe là encore sans concurrence.

Un coup d’accélérateur sur la fré-quence des dessertes de la RAM : la compagnie aérienne nationale a été désignée “transporteur officiel exclusif“ de la 22e conférence an-nuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech.

Le comité de pilotage de la COP22 indique dans un communiqué que le transporteur aérien national jouera «un rôle clé pour le transport de l’ensemble des participants dans les meilleures conditions». Pendant toute la durée de l’événement, la compagnie nationale assurera donc le transport des 30.000 participants des 193 dé-légations attendues. «Un comité plu-ridisciplinaire, dédié à cet événement, a été mis en place au sein de Royal Air Maroc. La compagnie nationale mobilisera toutes ses équipes et tous ses moyens afin de mettre en place une offre en capacités et un service de qualité adaptés aux besoins liés à cet événement», fait savoir la RAM dans un communiqué.

En décembre 2015, la COP 21 avait permis la signature d’un accord contraignant pour une réduction de moins de 2 °C du réchauffe-ment climatique. La conférence de Marrakech se veut une conférence de l’action pour la mise en œuvre de mesures destinées à réduire le changement climatique et pour la sauvegarde de la planète. La COP marocaine, présidée par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, devrait s’inscrire dans la continuité de la conférence de Paris.

AIR SÉNÉGAL :

Envol prévu « début 2017 au plus tard »

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25brèves · Maganac 27

GUINÉE :

Turkish Airlines arrive à Conakry

MAURICE :

Une ancienne aérogare abritera une académie

Selon une note d’informa-tion de la Société d’Ex-ploration des Aéroports et Navigation Aérienne (ENANA), les travaux de construction et agran-dissement de l’aéroport «Maria Mambo Café » de Cabinda (extrême nord) pourront être une alterna-tive pour les vols destinés à l’aéroport international de Luanda.

Le projet, ajoute la note, qui respecte les recommandations des organisations internationales d’avia-tion civile, notamment l’ICAO et l’IATA, vise la construction moderne d’un nouveau terminal des passagers, des marchandises et zones destinées aux services des pompiers, entre autres.

aj. La compagnie aérienne Turkish Airlines lancera à la rentrée une nouvelle liaison entre Istanbul et Conakry, en prolongation de celle vers Ouagadougou.

A partir du 5 septembre 2016, la compagnie nationale turque propo-sera deux vols par jour entre sa base à Istanbul-Atatürk et l’aéroport de Conakry-Gbessia, opérés a priori en Boeing 737-900ER pouvant accueillir 16 passagers en classe Affaires et 135 en Economie. Les départs sont prévus lundi et vendredi à 17h50 pour arriver au Burkina Faso à 21h25, en repartir à 22h20 et se poser en Guinée le lendemain à 0h30. Les vols retour quitteront Conakry mardi et samedi à 1h25 pour arriver à 3h35 à Ouagadougou, en repartir à 4h30

Les travaux en charge de la société chinoise CRCC, seront conclus dans une période de 14 mois et consistent à l’agrandissement de la piste de sta-tionnement de trois avions de type « Boeing 777-300ER » et cinq pour les hélicoptères super puma.

et atterrir à 13h35 à Istanbul. Turkish Airlines sera sans concurrence sur cette nouvelle route, pour laquelle les réservations sont ouvertes.

La compagnie de Star Alliance, qui continuera à offrir quatre rotations hebdomadaires vers la capitale du Burkina Faso, avait évoqué cette route vers la Guinée dès avril 2014 ; en mars dernier, le président turc Erdogan de passage à Conakry évoquait une inauguration pour juin 2016. Turkish Airlines porte ainsi à 57 le nombre de destinations proposées dans 38 pays en Afrique. Elle avait commencé à desservir le continent en 2002 avec quatre lignes ; il y a deux ans, son président Temel Kotil évoquait la desserte de « cent aéro-ports africains en 2022 ».

Inutilisé depuis l’entrée en opé-ration de la nouvelle aérogare de Plaisance, en août 2013, l’ancien terminal reprend du service. Y sera bientôt formé le personnel au sol. Airports of Mauritius (AML), compa-gnie d’État qui assure la gestion de l’aéroport, compte transformer l’an-cienne aérogare en Aviation Acade-my. Actuellement, tout le personnel au sol, y compris les opérateurs, techniciens, personnel de guichets et autres, est formé à l’étranger dans diverses compagnies.

Selon le site defimedia, le conseil d’administration et la direction esti-ment plus logique de regrouper tout ce monde au sein d’une seule plate-forme, juste à côté du grand terminal. Cela apporterait plus de cohésion et d’efficacité et ouvrira l’horizon à un nouveau business.

AML vise au-delà des frontières mauriciennes. Son objectif: donner un ancrage régional à son académie. « Nous avons le grand avantage d’être un pays bilingue. Nous pour-rions offrir des cours en anglais et en français, et attirer des étudiants issus de pays africains francophones et anglophones », ajoute-t-on.

L’accord conclu lundi entre la Chine et Maurice tombe à pic pour ce projet. Les deux pays se sont entendus sur une coopération accrue dans le domaine aérien.

ANGOLA :

L’aéroport de Cabinda, alternative pour celui de Luanda

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26 insolite · Maganac 27

IL PARLE UN PEU FORT DANS L’AVION …

.. et se retrouve en prison au Qatar

USA / VOL JETBLUE :

Refusée pour port de mini-short

De retour d’un voyage en Birmanie, le Français Gilles Blin a vécu une escale cauchemardesque à Doha, au Qatar.

Tout part pourtant d’une simple anec-dote, comme le raconte son épouse Anita au site lemainelibre.fr : « On était dans l’avion de Qatar Airways pour Doha. Au moment du repas, la voisine de devant met son siège en mode couchette. Résultat : le café qui se trouve sur la tablette de mon mari tombe sur lui. Il fait comprendre à la voyageuse qu’elle doit relever son dossier. Il souffre de problème auditifs et parle fort, c’est vrai. Cela ne plaît pas aux membres de l’équipage qui nous prennent en grippe. Au Qatar, quand on met le pied dehors, les policiers nous attendent. »

aj. Une Américaine, artiste burlesque, a été refusée à bord d’un vol intérieur américain de la low cost JetBlue parce qu’elle était vêtue d’un mini-short, pou-vant choquer d’autres passagers.

Maggie McMuffin, comédienne de spectacles burlesques, veut prendre son vol retour depuis Boston vers Seattle (Washing-ton) où elle venait d’effectuer un spectacle. Elle est alors vêtue d’un mini-short et des chaussettes hautes assorties. Mais une employée de la compagnie low cost américaine lui fait comprendre qu’elle ne pourra pas prendre place à bord en raison de sa tenue vestimentaire qualifiée « d’inappropriée », rapporte-t-elle à la chaîne de télévision de Seattle, Kiro 7 News. « Elle m’a dit qu’elle était vraiment désolée, mais que ce que je portais n’était pas appropriée et après discussions de l’équipage,

Après 48 heures d’une aventure kafkaïenne, entre arrestation pour des motifs absurdes, détention dans une cellule minuscule sans possibili-té de manger ni de boire, et jugement express, il a enfin pu quitter le pays.

le pilote avait décidé que je devais porter autre chose ou je ne serais pas autorisée à embarquer sur le vol » a-t-elle ajouté.

McMuffin se défend auprès de l’employée en soulignant qu’elle n’a pas d’autres vêtements. Elle explique aussi que cette tenue vestimentaire, ne l’avait pas empêchée de prendre son vol le matin-même entre New York et Boston. Enfin, elle veut bien tirer son sweat-shirt plus bas

autour de sa taille et demande à se couvrir d’une couverture une fois en place dans l’avion. Mais le refus est sans appel. « On m’a dit que c’était le dernier mot du pilote et que cela avait valeur de règlement officiel », ex-plique-t-elle encore. Dépitée et n’ayant plus d’autre solution, elle se retrouve contrainte à faire des emplettes au sein du terminal de Boston, où elle dégotte un pyjama pour 22 dollars… ce qui lui donnera le sésame pour prendre place sur son vol vers Seattle.

SIERRA LEONE :

Il tente d’incen-dier un avion d’Air Franceak. Un Sierra-Léonais a comparu devant un tribunal de Freetown pour avoir tenté de mettre le feu à un avion de la compagnie Air France, qui devait rallier la capitale de ce pays d’Afrique de l’Ouest à Paris.

Le vendredi 24 juin 2016, à l’aéroport international de Lungi, desservant Freetown, Ibrahim Kanu a tenté d’em-barquer dans un avion d’Air France en partance pour Paris, étant muni de pétrole et d’allumettes.

N’étant pas détenteur de passeport et de carte d’embarquement, il a réussi à passer par une zone réser-vée au personnel technique puis a pris le bus conduisant les passagers à l’appareil. Il a été maîtrisé avant même d’atteindre l’avion.

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ROYAUME-UNI :

Une sculpture d’avion de la WWII faite en boîtes d’œufsCharlotte Austen, 27 ans, et Jack Munro, 26 ans, tous deux sculpteurs dans une école d’art londonienne ont réussi le tour de force de construire une réplique d’un avion de la deuxième Guerre Mondiale, un Supermarine Spitfire, avec la bagatelle de 6.500 boîtes d’œufs.

A l’occasion d’une journée de charité pour les soldats britanniques enga-gés dans divers confilts, le Musée d’aviation Imperial War de Duxford, dans le Cambridgeshire, a exposé cette maquette de 36 pieds de longs, aux alentours de 10 mètres, construit en six semaines par les deux sculp-teurs, rapporte le site crashaerien. Les boîtes à œufs, vides de contenu, vendues 15 pence aux profits des soldats blessés ou mutilés durant les combats de l’armée britannique, ont

Paul Salo, un Américain expatrié en Thaïlande, a lancé une opération de crowdfunding pour acheter un vieux Boeing. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les conspiration-nistes publient des analyses censées montrer que le seul impact de deux avions n’aurait pas pu faire s’écrouler les tours jumelles du World Trade Center. De nombreux experts les ont invalidées, mais un complotiste particulièrement acharné pense avoir trouvé une solution pour faire éclater la «vérité»: recréer les attentats quelque part dans un champ.

Evidemment, il a besoin d’argent pour réaliser ce projet grandiose, rapporte le site Gothamist. En effet, il lui faut au moins 300.000 dol-lars pour acheter un vieux Boeing 747, qu’il fera foncer à 800 km/h

dans un immeuble

été assemblées avec pas moins de cinq litres de colle, 5.000 clous et 10.000 agrafes sur un squelette en acier représentant le Spitfire.

Cette journée de solidarité origi-nale, créée récemment en 2011, a déjà rapporté 650.000£ et l’appa-reil restera exposé dans le musée en attendant de lui trouver une place. Peut-être sera-t-il vendu aux enchères au profit de l’association à un amateur fortuné qui dispose-rait là d’un objet très original.

désaffecté dont la structure serait similaire à celle du WTC. Il vient donc de lancer ce qui est probablement la campagne Indiegogo la plus bizarre de tous les temps, mais à présent, il n’a récolté que 247 dollars.

Dans sa vidéo de présentation, Paul Salo sourit beaucoup et a l’air extrêmement excité par l’idée de faire foncer un avion dans un immeuble, que ce soit en Thaïlande, en Afrique ou en Amérique latine. Il est ouvert à toutes les possibilités. Il ne souhaite tuer personne – l’avion sera en pilo-tage automatique – et tout individu qui donnera 5.000 dollars à son projet gagnera l’honneur d’assister à la reconstitution des événements «au premier rang». Il annonce qu’il a déjà des contacts avec l’armée thaï-landaise pour potentiellement obtenir un avion bientôt hors service et un vieil immeuble.

Licenciement chez Ryanair :

Le Community Manager avait in-sulté les Français aj. La première low cost d’Europe est à la recherche d’un nouvel animateur pour ses réseaux sociaux suite à un tweet insultant les Français publié pendant la demi-finale de l’Euro entre la France et l’Allemagne.

Jeudi 7 juillet à 21h53, « l’animateur de communauté en ligne » (com-munity manager ou CM) de Ryanair a posté un tweet en réaction à une main du joueur allemand Bastian Schweinsteiger, offrant un pénalty à la France. « Attendez une minute, ils savent donc ce qu’est une main en France ? », poste l’animateur de fonction sur le fil Twitter de Ryanair, compagnie aérienne, faut-il le rappeler dont le siège social est en Irlande. Jusque-là, rien de bien méchant, sauf un « chambrage » en bonne et due forme, rappelant une célèbre main dans la surface du joueur français Thierry Henri en 2009, non sifflée par l’arbitre et qui éliminera l’Irlande de la coupe du monde de football 2010.

Sauf qu’emporté par ses propres émo-tions sans doute, il rajoute un hashtag pour le moins politiquement incorrect, voire insultant pour le peuple français, en tous les cas assez incroyable de la part d’un CM : #cheatingBastards ou « enfoirés de tricheurs ».

Le tweet insolite et en même temps calamiteux pour son auteur, réussit parfaitement l’objectif du buzz. Sauf que la direction de Ryanair n’a pas du tout apprécié. Il est rapidement effacé et quelques minutes plus tard, à 22h28 précisément, elle annonçait rechercher un nouveau candidat au poste de CM. Certaines mauvaises langues ironisent en disant que cela ferait partie du programme d’amé-lioration de ses services « Always Getting Better ».

THAÏLANDE :

L’Américain Paul Salo veut recréer les attentats du 11 septembre

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Agence Nationale de l’Aviation Civile

AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILEBP 2212

Libreville, Gabon

Tel.: + 241.1.44.54.00Fax: + 241.1.44.54.01

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