auteurs : étudiants de m2-pvia année 2017-2018 ... · du citoyen à l’entreprise, ... se...
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Master 2 Productions Végétales et Industries Agroalimentaires
Module C30
Conception, création de nouveaux produits, Innovation
Responsable Universitaire : Eric Gontier
AUTEURS : étudiants de M2-PVIA
Année 2017-2018
MétaprojetXn (Version2):
Du citoyen à l’entreprise, quelles initiatives pour la
sécurité routière ? Etude, analyse, réflexion puis proposition de services et de produits nouveaux
pour une sensibilisation durable des différents acteurs et une amélioration de la
coopération individu/institutions/entreprises.
Projet ensuite rebaptisé
« Route&Vies »
Liste des auteurs de cette étude : B. Léo, B. Léa, B. Bastien, B. Laure-Anne, B. Arthur, C. Margaux, D. Elisa, D. Valentin, D. Marianne, D.
Amandine, E.B. Nour, E. Emilie, G. Gautier, G. Cyril, G. Maxime, H. Valentine, J. Benjamin, L. Thomas,
M. Quentin, C. Marjolaine, M. Alice, R. Amandine, R. Coraline, R. Olivier, R. Pierre-François, S.
Quentin, S. Camille, T. Victor, W. Manon
(Les noms sont volontairement masqués pour diffusion du document sans problème vis-à-vis des droits
« informatique et liberté »).
1
Préambule Ce document est issu d’un projet pédagogique réalisé par des étudiants de Master 2 « Productions végétales et
Industries Agroalimentaires » de l’Université de Picardie Jules Verne dans le cadre d’un module d’enseignement intitulé
« Conception, Création de nouveau produits » (module C30) et portant sur l’innovation en entreprise et plus particulièrement
dans le domaine des Productions Végétales (PV) et des Industries Agroalimentaires (IA).
Il a été proposé aux étudiants par leur enseignant responsable de module suite à plusieurs faits divers ayant conduit
au décès sur la route de jeunes gens proches des étudiants et de l’enseignant. Le lien entre PV-IA n’est pas évident à priori.
La cohérence du projet vis-à-vis du module C30 vient du fait que, quelles que soient les entreprises, les accidents de la route
concernent les employeurs. La sécurité routière est une thématique touchant tous les employés lors de leurs déplacements
avant-après leur journée de travail. Qu’ils utilisent leur voiture, un deux roues, les transports en communs, ils sont tour à tour
chauffeurs-conducteurs et piétons. Les risques sont là, présents tous les jours. En outre, évidemment, les déplacements dans
le cadre du travail (chauffeurs transporteurs, représentants commerciaux…) amènent une grande partie d’employés à
parcourir de longues ou très longues distances chaque année sur les routes ; statistiquement, ces derniers se trouvent
particulièrement exposés aux risquent routiers. Ils se trouvent aussi largement exposés aux « petites erreurs » de conduite et
leur exposition aux sanctions (amendes et pertes de points sur le permis de conduire) s’en trouve souvent plus élevé que la
moyenne. Ils sont souvent dans une attitude à la fois « pro sécurité routière » et « anti sanction ».
Dans la majorité des cas, dans l’esprit du citoyen, le danger, c’est l’autre !
Sans a priori, le projet a été lancé en partant du constat suivant : dans la plupart des accidents mortels, des erreurs
flagrantes de conduite sont au moins en partie à l’origine des faits (vitesse, alcool, drogue, médicaments, téléphone au volant,
fatigue, non-respect du code de la route).
Dans une petite proportion des accidents, rien de particulier ne semble être à remettre en cause. Seule la « fatalité sera à
blâmer ». C’est particulièrement dans ce genre de cas que le scientifique sera interpelé, voire révolté !
En effet, dans le domaine du transport aérien commercial, chaque accident fait l’objet d’une enquête très minutieuse afin de
déterminer les causes (elles sont toujours multiples) de l’accident. Ensuite, des mesures règlementaires et techniques sont
mises en œuvre afin de faire en sorte que le même accident ne puisse plus se reproduire. Ainsi, au moment de la rédaction de
ce préambule, début 2018, les représentants du transport aériens international viennent d’annoncer que, en 2017, le bilan a été
de 44 victimes (« l’année la plus sûre de l’aviation civile » Publié dans le Nouvel Obs, le 02/01/2018 à 9h49) dans des
accidents aériens sur vols commerciaux. C’est donc possible !?
Ainsi, pour la route comme pour l’aviation, peut-on faire reculer la « fatalité »?
Pour la « fatalité » d’hier, rien à faire…Mais pour celle de demain ?
Le projet étudiant a donc été lancé avec cet objectif général de contribuer à améliorer les choses. Il a été nécessaire
de positionner la problématique puis de réfléchir à des pistes nouvelles (ou pas) en vue, ensuite, de pouvoir réaliser des
opérations concrètes. Le but étant, in fine, peut-être de contribuer à éviter un accident, plus un accident, plus un accident….
La gestion du projet s’est faite au fur et à mesure et a été l’occasion pour les étudiants de se confronter aux difficultés de
gérer un travail de groupe à 30 personnes. Tout n’a pas été un long fleuve tranquille et c’est au travers des difficultés
rencontrées que le groupe a pu acquérir de nouvelles expériences et compétences professionnelles utiles pour leurs futures
fonctions de cadres salariés ou d’entrepreneurs.
Ce document, est le fruit du travail du groupe. Il a été revu sous cette version2 afin de pouvoir être rendu public.
Les parties de texte rédigées en bleu foncé sont des notes de l’enseignant et/ou du petit groupe d’étudiant ayant contribué à la
finalisation de la version2 du document initial (version1) rendu par le groupe juste avant la période d’examens et de remise
de rapports et dossier multiples en fin de semestre 2017. Pour chaque partie, autant que possible, nous avons indiqué le
prénom de l’auteur en début et fin de paragraphe afin que chacun puisse être clairement identifié quant à sa contribution
réelle. Les corrections apportées sont laissées à minima afin de ne pas trop dénaturer le travail initial des contributeurs. Tout
n’est pas parfait mais je suis fier du travail de mes étudiants. Ils peuvent eux-mêmes être fiers de leur travail ; …tout en
restant humbles. La version1 de ce rapport a servi à l’évaluation des étudiants. Cette version2 révisée doit servir de vecteur de
communication afin de montrer ce que des jeunes gens de notre pays sont capables de faire ensemble, pour la bonne cause. Il
ne s’agit pas ici de se mettre en avant et de promouvoir la formation PVIA ou l’Université au sein de laquelle les étudiants
sont inscrits. Il s’agit juste de passer un message et, peut-être, de stimuler une réflexion personnelle chez les lecteurs et, nous
l’espérons, de les aider à faire encore mieux, sur leur(s) route(s).
L’intitulé générique « MétaprojetXn» a été posé à mi-parcours afin de ne pas figer les objectifs et donc de pouvoir
se laisser tous les degrés de liberté dans le cheminement des idées (le X ne définit rien ; c’est volontaire! Il s’agit d’un projet
ouvert sans objectif initial précis; un vrai projet de recherche innovante comme on aimerait souvent pouvoir en conduire afin
de laisser la créativité s’exprimer). Le « n » indiqué en format de puissance (X à la puissance n) veut indiquer l’importance
des effets espérés en s’appuyant sur l’effet viral envisagé via les réseaux sociaux dont les étudiants sont particulièrement
friands. La notion de métaprojet avait pour intérêt de souligner la dimension du travail (un grand groupe d’étudiants) et de ses
conséquences positives possibles en cas de succès de terrain a posteriori. Au moment de la rédaction de ce préambule, le
projet est un grand succès ; il peut encore devenir un « méta succès ». Lecteurs, ce sera à vous de juger ! …Et peut-être de
participer à votre tour.
2
A Guillaume, Zoé, Ines, Jinen
et tous les autres,
…pour faire reculer la fatalité.
3
Table des matières
Introduction ............................................................................................................................. 5
1. Approche méthodologique gestion et management de projet ................................ 6
2. Avant-projet ; création, anticipation et recherches ................................................... 6
2.1 Logo ................................................................................................................................. 6
2.2 Messages courts (Slogan) ................................................................................................. 7
2.3 Création d'une charte du conducteur ................................................................................ 7
2.4 Listing des vecteurs de communication ........................................................................... 9
2.5 Comment se protéger de contrefacteurs ......................................................................... 10
2.5.1 La protection intellectuelle ...................................................................................... 10
2.5.2 Protection industrielle d’une marque ..................................................................... 11
2.5.3 Protéger un dessin ................................................................................................... 12
2.5.4 Le coût d’un dépôt ................................................................................................... 12
2.5.5 Les étapes du dépôt ................................................................................................. 13
2.6 Diffusion virale .............................................................................................................. 13
2.7 Comment créer une association ...................................................................................... 14
2.8 Idée de « mon autogrigri » ............................................................................................. 17
2.9 Les initiatives activistes « pour » ................................................................................... 18
2.10 Initiatives militantes activistes « contre » .................................................................... 20
3. Analyse de Benchmarking : qu’est ce qui se fait et ce qui existe déjà ? ........... 20
3.1 À l’international ............................................................................................................. 21
3.2 France état politique ....................................................................................................... 22
3.3 France associations ......................................................................................................... 24
3.4 France victime-parent ..................................................................................................... 25
3.5 Constructeurs automobiles ............................................................................................. 26
3.6 Pour les motards ............................................................................................................. 27
3.7 Cycliste ........................................................................................................................... 28
3.8 Les piétons ...................................................................................................................... 29
4. Focalisation sur une association : Association de Prévention Routière ............ 30
4.1 Informations légales ....................................................................................................... 30
4.2 Adhésion ......................................................................................................................... 30
4.3 Exploration du site APR ................................................................................................. 31
4.4 Les actions de l'association ............................................................................................ 32
4.4.1 Sur les réseaux sociaux ........................................................................................... 32
4
4.4.2 Sur leur site ............................................................................................................. 32
4.4.3 Sur le terrain ........................................................................................................... 32
4.4.5 Les actions particulières ......................................................................................... 32
4.5 L'analyse SWOT de l'association ................................................................................... 34
5. Entreprise et sécurité / prévention routière ...................................................................
5.1 Ce que dit la loi ..................................................................................................................
5.1.1 L’instauration des premières règles ........................................................................ 35
5.1.2 La hausse des morts sur la route ............................................................................. 35
5.1.3 La mise en place d’une politique de sécurité routière ............................................ 36
5.2 Ce que font les entreprises ............................................................................................. 37
5.2.1 Le risque routier ...................................................................................................... 37
5.2.2 Les moyens mis en place par les entreprises ........................................................... 37
6. Psychologie du conducteur ...............................................................................................
6.1 Auto-analyse du comportement du conducteur .............................................................. 40
6.2 Physiologie, environnement et comportement du conducteur ....................................... 42
6.2.1 La psychologie peut varier selon le sexe ................................................................. 42
6.2.2 La profession joue également un rôle essentiel dans la façon de conduire ............ 42
6.2.3 L'âge de raison au volant ........................................................................................ 43
6.2.4 Caractéristiques des stagiaires pour récupérer des points ..................................... 43
6.2.5 Les infractions ......................................................................................................... 44
6.3 Hypothèse et questionnements ...........................................................................................
6.3.1 Comprendre les comportements psychologiques .................................................... 45
6.3.2 La science du comportement au service de la sécurité routière ............................. 46
7. Ce que nous allons réellement faire ........................................................................... 47
8. Bilan, conclusion et perspectives ................................................................................ 48
Bibliographie et sitographie .............................................................................................. 48
Annexes .................................................................................................................................. 51
Résumé / Summary ............................................................................................................. 59
5
Introduction Cyril, Thomas>
«Depuis le premier permis de conduire (1889), la réussite à cet examen a longtemps
été tributaire d’un savoir-faire : démarrer, s’arrêter, diriger le véhicule, cependant cette
maîtrise du véhicule n’évite pas l’accident».
Dans le contexte actuel, ce savoir-faire est associé à une stabilité, et une vigilance de
l’homme qui est loin d’être irréprochable. En effet la sécurité au volant résulte à la fois du
comportement du conducteur et de sa capacité à anticiper le danger. Malgré l’évolution
technologique des véhicules, l’environnement routier demeure un espace insécure (peu sûr)
pour chacun des citoyens. D’une part, ce progrès technologique des véhicules peut être
considéré comme une « arme de guerre ». En étant mal maîtrisé celui-ci peut être fatal, autant
pour soi que pour autrui. Par ailleurs, on a longtemps affirmé que les accidents de la route
étaient la rançon inévitable du progrès que constitue le développement du parc automobile.
Par conséquent, les prises de décisions politiques s’orientent de plus en plus vers une
amélioration et une optimisation de la sécurité routière. On peut y retrouver de nombreuses
associations, des colloques de sensibilisation... Cependant les chiffres ne reflètent pas cette
sensibilisation à l’environnement de la route puisqu’en 2016, 3477 personnes ont perdu la vie
dans un accident de la route en France métropolitaine et 72645 personnes blessées dont 27187
ont dû être hospitalisés parmi lesquels beaucoup garderont des séquelles graves. De fait, une
prise de conscience est nécessaire, pour tous les usagers de la route, conducteurs comme
piétons.
Ce projet intitulé « MétaprojetXn » prend racine après de nombreux accidents de la
route survenus dans la ville d’Amiens (accidents touchant piétons, cyclistes, automobilistes
etc…). C’est dans cette optique que notre promotion de master 2 PVIA (Productions
Végétales et Industries Agroalimentaires) a décidé de se lancer dans un projet de prévention à
la sécurité routière, au sein du module C30, création et innovation en entreprise. Ce projet sort
de ceux habituellement réalisés pour ce module car, les années précédentes, les projets
portaient sur la création de nouveaux produits, de services ou de bien au sein d’une entreprise
choisie.
Ainsi, ce projet en commun sur le thème de la sécurité routière a pour objectif de
sensibiliser, d’interpeller, et, si possible, de provoquer une prise de conscience puis une
adhésion chez les futurs lecteurs de ce rapport et de ses autres formes de communications via
les réseaux sociaux. Ce projet sera considéré comme un succès quand bien même notre travail
ne sauverait qu’une seule vie.
La structuration de ce rapport va se faire de manière assez peu conformiste. Nous
allons commencer par aborder les approches méthodologiques appliquées dans le cadre de ce
projet. Puis nous verrons l’ensemble de l’avant-projet et une analyse benchmarking de ce que
existe déjà au niveau national et international. Ensuite, nous nous focaliserons sur
l’Association Prévention Routière (APR), association principale française avant d’évoquer la
sécurité routière dans les entreprises françaises puis, la psychologie d’un conducteur au
volant. Pour finir, nous terminerons ce rapport par un chapitre portant sur la mise en place
d’actions réelles-concrètes puis par une conclusion-perspective.
6
1. Approche méthodologique gestion et management de projet
Lors de la première séance de lancement de ce projet, plusieurs idées et thèmes nous sont
venus à l’esprit. Afin de pouvoir gérer collectivement, à trente, l’ensemble des axes de travail
et de positionner le travail dans le temps, nous avons décidé de mettre en place un
management de projet adapté en utilisant les outils de gestion de projet décrits par les
théoriciens de la gestion de projet (Aïm, 2017). Nous avons commencé par lister les tâches et
les sous-tâches de travail identifiées sous la forme d’un diagramme de Gantt (cf Annexe 1,
tableau1). Nous avons regroupé toutes ces informations sur un tableau Excel afin de voir où
cela pouvait nous mener en termes d’utilisation du temps disponible pour le projet. L’idée de
créer des groupes pour chaque thème (tâches/sous-tâches) a été mise en avant. Aussi, afin de
pouvoir suivre l’avancement du projet, de travailler à plusieurs à distance, nous avons décidé
de mettre en place une plateforme de travail partagé sous la forme d’un « cloud » en utilisant
le support « Dropbox » fourni par Windows (cf Annexe 2, figure 1). Ce dossier partagé sur
Dropbox a alors été créé afin que tout le monde puisse travailler et mettre des documents à
disposition du groupe. A partir de là, des tâches ont été mises en place clairement, avec leurs
sous-tâches associées. Le diagramme de Gantt a été créé de manière effective afin que chaque
sous-tâche soit réalisée par un binôme ou un trinôme. Comme indiqué dans le fichier xls-
Gantt, nous avons mis en place des réunions formelles (plénières) régulières en vue d’avoir le
meilleur suivi possible de l’état d’avancement du travail. Des réunions informelles par
groupes de T/ssT ont eu lieu à chaque fois que nécessaire. L’objectif a été 1°) de voir ce qui
avançait et comment, 2°) d’identifier les points de blocages ou les freins et, 3°) de trouver les
solutions pour débloquer ou accélérer la progression des travaux. < Cyril, Thomas
2. Avant-projet ; création, anticipation et recherches
2.1 Logo Pierre-François>
L’objectif de cette première sous-tâche est d'élaborer un logo accrocheur afin
d'autoalimenter le bouche-à-oreille par l’accroche visuelle. Ce logo doit plaire au plus grand
nombre tout en affichant clairement le but de notre « association ».
Des logos qui répondent à ces prérequis ont été réalisés dans le but de les soumettre au
vote du groupe de travail afin de faire un choix (Annexe 3). Le choix de celui-ci est très
important pour la suite du projet car il représente non seulement le premier contact du public
avec notre association mais aussi son image de marque.
Note de l’enseignant : vouloir lutter contre la fatalité qui frappera demain, sur la route, nécessite de mettre en
œuvre un véritable travail de fond. Il faudra clarifier la situation en faisant un état actuel des choses sur la
problématique sécurité routière, et identifier les initiatives, les structures et les organisations existantes.
L’élaboration d’un projet d’action pourra alors se faire. La mise en œuvre d’outils deviendra incontournable. Un
intitulé, un logo, un slogan seront des premiers de ces outils indispensables pour le passage à une action de
communication effective.
La recherche d’un logo a été entreprise. Une première approche très ouverte a consisté à laisser libre cours à la
créativité. La créativité est un bien grand mot. Elle nécessite de rechercher de l’information et de valoriser cette
information. Comment faire ? Penser et dormir ! L’idée viendra ensuite ; …comme ça, …naturellement. Mais
ceci prend du temps (plusieurs jours et plusieurs nuits) et nécessite un véritable investissement personnel dans la
recherche d’une solution. Ainsi, le groupe a pu générer différentes hypothèses de logos. Des figures nouvelles,
des présentations issues de logos préexistants, des logos existants (annexe 3). La « découverte » d’un logo
préexistant issu de l’Association Prévention Routière (Fig. 1A) a quelque peu stoppé -au moins temporairement-
la réflexion interne du groupe. En effet, ce dernier regroupait l’essentiel des attentes en termes de message à faire
7
passer. Nous verrons plus loin, que, au final, un second logo directement créé par un des membres du groupe, sur
la base de la recherche de slogans, a été choisi pour représenter le mouvement que nous voulions lancer (Fig.
1B).
2.2 Messages courts (Slogan)
L’objectif de cette sous-tâche consistait à répertorier les slogans existants ou phrases
d’accroches courtes et d’en élaborer un ou des nouveaux afin de sensibiliser les conducteurs
(automobilistes, motards, cyclistes…) aux éventuels dangers et risques liés à la circulation
routière.
Dans le cadre du projet « MétaprojetXn
», des slogans ont été récupérés directement
via la prévention routière. De plus, il y a eu l’élaboration et la création de nouvelles phrases
d’accroches afin de compléter ceux existants.
En outre, les slogans ont été soumis à un vote auprès des membres participant à la
conception du projet dans le but de choisir le ou les slogans les plus attractifs, appropriés et
sensibilisant la sécurité routière.
<Pierre-François
Note de l’enseignant : la mise au point d’un slogan a été définie comme une phase importante afin de pouvoir
ensuite être en mesure de communiquer de manière efficace. Un slogan se doit d’être une phrase très courte
portant un message essentiel (LE message). Il pourra être adjoint au logo pour constituer la base d’un dispositif
de communication-reconnaissance tel qu’un macaron à apposer à l’arrière d’une voiture. Un véritable travail de
fond a été réalisé par le groupe (annexe 3). Là encore, la « découverte » de slogans déjà existants et remplissant
notre cahier des charges a induit une baisse de dynamique du groupe. Cette expérience aura toutefois été
formatrice pour les étudiants qui, lors d’un prochain projet, ne se laisseront pas anéantir lorsqu’ils découvriront
qu’ils ne sont pas les tous premiers à réfléchir. Dans le cadre de ce travail, de nombreuses idées ont émergé.
Certains slogans se sont avérés très (trop) agressifs ou trop engagés. Le groupe a jugé, à juste titre, qu’ils
auraient eu pour effet de rebuter une partie des futurs potentiels adhérents au projet. Il en est de même pour les
slogans trop moralisateurs. Cette notion de « moralisation » a été débattue. Il a été acté que nous souhaitions
mettre en avant une prise de conscience individuelle (i.e. je veux faire mieux sur la route; au volant, je ne veux ni
blesser, ni tuer) ; puis faire en sorte que celle-ci puisse être reprise par le plus grand nombre.
Au final, le nom du mouvement est ressorti « Route&Vies ». Il ne s’agit pas d’un slogan à proprement parler
mais d’un nom (quasiment une marque). Son écriture avec « Route » au singulier et une majuscule indique la
route au sens de la voie publique et du chemin de la vie. « Vies » au pluriel signifie la valeur de la vie avec son V
majuscule et la pluralité des êtres concernés ici : ma vie, celle de mes proches, des autres…de chacun. Le
lien « & » sans espace permet d’associer étroitement les deux mots, le tout dans une écriture qui ne présente
aucune antériorité identifiée sur le web. Ce terme peut être déposé en tant que marque si besoin (cf paragraphe
propriété intellectuelle).
8
2.3 Création d'une charte du conducteur Camille, Elisa, Amandine>
La charte est un outil pédagogique à destination de tous les usagers de la route. Elle
permet une prise de conscience des risques que nous prenons mais que nous faisons aussi
prendre aux autres lorsque nous enfreignons les règles du code de la route ou lorsque nous
adoptons un comportement inapproprié au volant.
Figure 1 : Pourcentage de "bons conducteurs" selon Axa prévention
Source : https://www.axaprevention.fr/maison/barometre-comportement-francais-volant
La figure 1 montre que le pourcentage de « bons » conducteurs est en baisse entre
2014 et 2015. Il est donc temps de dire « STOP » et essayer de mettre en place des mesures
pour sensibiliser les conducteurs afin de renverser la tendance, en ayant un maximum de
conducteurs se considérant comme « bons conducteurs ».
Figure 2 : Les mauvais comportements les plus observés sur les routes
Source : https://www.axaprevention.fr/maison/barometre-comportement-francais-volant
9
La figure 2 ci-dessus est issue du « Baromètre comportement des français au volant »
publié par Axa Prévention. Il illustre les comportements observés fréquemment sur les routes,
comportements qui pourraient être la cause d’accidents.
L’augmentation des prises de risque au volant témoigne d’un certain individualisme,
confirmé dans le rapport que les automobilistes français entretiennent entre eux. Sur la route,
on a tendance à croire que le danger, c’est l’autre. Les usagers de la route les plus vulnérables
sont les deux-roues motorisées et les cyclistes, et pourtant les automobilistes considèrent
souvent que ce sont eux les plus dangereux. D’autres dénoncent les piétons, notamment quand
ils se déplacent avec leurs écouteurs ou leur téléphone. Enfin, ce sont les jeunes et seniors qui
sont souvent les plus pointés du doigt. La majorité des conducteurs fait globalement et
fréquemment preuve d’incivisme : énervement, non-respect des piétons et du code de la route.
Au volant, les Français manquent parfois (souvent !?) d’esprit civique.
Nous sommes convaincus qu’en limitant ces comportements irresponsables, on peut
diminuer le nombre d’accidents et sauver des vies.
Le débat contradictoire au sein du groupe MétaprojetXn, a fait émerger le besoin de
rédaction d’une charte indiquant ce que nous voulons faire, ce que nous nous engageons à
faire. Cette charte doit remplir plusieurs objectifs : elle doit sensibiliser le conducteur pour
qu’il soit (se sente encore plus) responsable. Il faut faire en sorte d’arrêter de dénoncer l’autre
(si le danger c’est l’autre, alors je n’ai aucune raison de m’en faire, je peux continuer à [me]
conduire comme j’ai toujours fait). Bien entendu, la charte sera complémentaire au code de la
route. Les règles imposées par le code de la route ne seront donc pas reprises ici. La charte
doit permettre aux conducteurs de se remettre en question, sur les comportements qu’il a pu
adopter dans des situations qui l’agaçaient. Elle doit aussi avoir un côté « choc » pour lui
montrer qu’un comportement inadapté, débordant, peut avoir de lourdes conséquences sur lui
et les autres usagers de la route. En étant calme, posé, on diminue le risque de provoquer un
accident. Pour rédiger celle-ci, nous avons d’abord réalisé une charte chacune de notre côté,
nous les avons exposées à l’ensemble des collaborateurs du projet. Nous en avons discuté,
avons pris en compte les remarques et critiques et l’avons améliorée pour la présenter une
nouvelle fois et aboutir à la charte qualifiant le mieux le projet. La charte finalement élaborée
sera retrouvée en Annexe 4. <Camille, Elisa, Amandine
Note de l’enseignant : cette partie du travail a été particulièrement bien menée par les responsables de cette
tâche. Il y a eu à la fois beaucoup de réflexion, de concertation, d’engagement, de soumission à la critique et
d’acceptation de cette critique. Au final, un texte fédérateur (regroupant l’essentiel des propriétés préalablement
définies) a pu être obtenu dans un délai relativement court. Cette charte sera un point central pour la suite du
travail : ce que nous sommes, ce que nous voulons, ce qui peut être partagé ; le tout avec une dimension éthique
et morale ; …et sans dimension pécuniaire.
2.4 Listing des vecteurs de communication > Gautier / Léo / Thomas
L’objectif de cette sous-tâche consistait à répertorier chaque vecteur de
communication existant déjà au sein de la circulation routière afin d’anticiper la mise en ligne
finale de notre projet.
Dans le cadre de ce projet s’intitulant « MétaprojetXn
», un listing des vecteurs de
communication a été établi.
En grande partie, les réseaux sociaux sont la source majeure de la communication.
(Facebook, Twitter, Instagram…)
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De part et d’autre, des journées de sensibilisations peuvent être mises en place auprès
des personnes concernées pour une meilleure sensibilisation. (Centre ville, facultés, forums).
< Gautier / Léo / Thomas
Note de l’enseignant : cette partie du travail consistait à faire un état des lieux des vecteurs de communication
susceptibles d’être utilisés à la fin du MétaprojetXn. On voit les généralités présentées ici…
La mise en œuvre de la communication via les réseaux sociaux sera faite en fin de projet, et de manière, …très
pragmatique…et peut-être un peu maladroite. En effet, ici, la notion de « community manager » et de
« techniques de gestion de contenus » aurait pu être développée plus largement. Cela aurait aidé à obtenir un
impact plus fort dès les premiers moments de la mise en ligne des éléments du projet MétaprojetXn
lui-même
intitulé « Route&Vies » (R&V) dans sa déclinaison grand public.
2.5 Comment se protéger de contrefacteurs >Manon
Nous cherchons à élaborer un concept en faveur de la sécurité routière qui, à l’avenir,
sera définissable au travers d’une marque, d’un slogan ou encore d’un objet connecté. Dans
un souci de protection de cet ensemble réfléchi, voici comment nous serons amenés à nous
prémunir de divers contrefacteurs, dévoyeurs ou encore de détourneurs.
Note de l’enseignant : le projet ne vise aucun bénéfice financier. Cependant, si l’effet viral espéré est obtenu lors
de la phase de lancement de la communication, on peut imaginer que des personnes peu scrupuleuses puissent
chercher à reprendre à leur compte et détourner les éléments constitutifs de notre action. Ainsi, une étude amont
des mesures de protection est nécessaire. Il restera à définir ensuite si nous mettrons en œuvre -ou pas- de telles
mesures qui nécessiteront quelques investissements financiers de notre part.
2.5.1 La protection intellectuelle
La propriété intellectuelle regroupe la propriété industrielle et la propriété littéraire et
artistique.
Tableau I : Protection intellectuelle (Source :
www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/les-enjeux-de-la-proprieteintellectuelle)
11
2.5.2 Protection industrielle d’une marque
Selon l’INPI, la marque protège les signes distinctifs de votre entreprise et de vos produits ou
services. Vous seul pouvez l'exploiter pendant 10 ans en France, afin de dissuader et de
poursuivre les contrefacteurs.
Les conditions de bases
Tout d’abord, la marque doit être disponible, c'est-à-dire qu'elle n’a pas été déposée par un
concurrent. Il faut également savoir que certains signes ne peuvent être déposés : indications
trompeuses, désignation descriptive des caractéristiques de vos produits, signes représentant
des institutions officielles, noms contraires à l'ordre public... Enfin, la marque déposée
continuera à exister et donc à être protégée si les formalités de renouvellement sont
entreprises à temps (6 mois avant la fin de la 10e année), en contrepartie d'une redevance. Le
signe que vous allez choisir en tant que marque doit pouvoir être représenté graphiquement. Il
peut prendre des formes variées telles qu’une marque "verbale" (mot, nom, slogan, chiffres,
lettres,...), une marque "figurative" (dessin ou logo) ou une "marque semi- figurative", c'est à
dire une combinaison des deux.
Certains signes ne peuvent pas être déposés en tant que marque, comme un mot ou une
expression qui sert à désigner votre produit ou service ; ou des termes qui pourraient tromper
le consommateur sur la nature, les caractéristiques ou la provenance de votre produit.
Attention au droit antérieur : c'est une marque déjà déposée ou une marque très connue mais
non déposée (“marque notoire”), une dénomination sociale, un nom commercial, une enseigne
connus sur l’ensemble du territoire national
Les étapes clés du dépôt
1) Déterminer les produits et/ou services couverts par le dépôt (Classification de Nice -
https://www.inpi.fr/sites/default/files/inpi_collect_crea_151109_def_0.pdf 14, 16, 25, 39, 41)
Attention : après le dépôt, vous ne pourrez pas rajouter de nouveaux produits ou services. En
cas d’oubli, vous devrez alors procéder à un nouveau dépôt pour ces produits et/ou services
manquants.
2) Vérifier la disponibilité de sa marque : elle est disponible quand elle ne reproduit ou
n’imite pas un signe qui bénéficie d’un droit antérieur pour des produits ou des services, ou
des activités qui seraient identiques ou similaires aux vôtres. Une vérification peut être
réalisée dans un établissement de l’INPI avec l’aide d’un documentaliste, ou alors une
souscription est faite auprès de l’INPI qui se charge de rechercher des similitudes basées sur
différents critères, à un prix allant de 80 à 707€. D’autre part, la surveillance mensuelle d’une
marque et son logo à l’étranger peut être souscrite afin d’optimiser la veille concurrentielle ou
surveiller l’apparition d’utilisations illicites.
3) Déposer la marque : désormais directement en ligne. Les rectifications sont autorisées
moyennant le paiement d’une taxe de 104€, et l’inclusion de la protection en Polynésie
française acquitte d’une redevance de 60€.
4) L’INPI adresse un accusé de réception portant la date et le numéro national de dépôt.
L’INPI publie le dépôt de la marque au BOPI Bulletin Officiel de la propriété industrielle
sous 6 semaines.
5) L’INPI examine votre demande et émet d’éventuelles objections, et les observations
ou oppositions pouvant être déposées par exemple par le propriétaire d’une marque antérieure.
12
6) Pour finaliser l’enregistrement, il faut répondre aux éventuelles objections dans un
délai impartis. Le retrait partiel ou total est possible à ce stade, il est forcé si l’INPI rejette
totalement ou partiellement la demande. En outre, une demande divisionnaire peut être
choisie pour enregistrer uniquement la partie ne présentant pas d’opposition.
(https://www.inpi.fr/sites/default/files/rn517.pdf) Attention, la renonciation ne concerne
pas les marques communautaires (UE) ou internationales.
7) L’INPI publie l’enregistrement de votre marque au BOPI (http://bases-
marques.inpi.fr/). L’INPI vous envoie le certificat d’enregistrement.
Source: https://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations/depot-de-marque-en-ligne
Qui peut déposer une marque ?
Trois cas de figure possibles :
- Le déposant est une personne physique, représentée ou non par un mandataire (Particulier,
Artisans, Commerçants,…)
- Le déposant est une personne morale, représentée ou non par un mandataire (Sociétés civiles
ou commerciales, GIE, associations, fondations, ministère de l’État, collectivités territoriales,
syndicats, établissements publics,…)
- La marque est déposée par plusieurs personnes, physiques ou morales, obligatoirement
représentées par un mandataire commun. (Conseil en PI, Avocat, listing,…)
2.5.3 Protéger un dessin
Au sens de la propriété industrielle, l’apparence de vos produits se matérialise par des
éléments graphiques en deux dimensions – à savoir des dessins – ou par des éléments
graphiques en trois dimensions – des modèles. On dira alors que cette apparence relève d’une
protection par “dessins et modèles”.
En déposant un dessin ou un modèle à l’INPI, vous obtenez un monopole d’exploitation sur le
territoire français pour une durée minimale de 5 ans, qui peut être prolongée par tranches de 5
ans, jusqu’à une période maximale de 25 ans. Vous êtes ainsi le seul à pouvoir utiliser et tirer
un bénéfice de votre création. Vous pouvez vous défendre vis-à-vis, notamment, de
contrefacteurs qui la reproduiraient ou l’imiteraient.
2.5.4 Le coût d’un dépôt
Près de 300€ à débourser pour le dépôt, sans compter les frais liés à la vérification de la
disponibilité de la marque au niveau national, voire international.
13
2.5.5 Les étapes du dépôt
1) Le dépôt d’un dessin Déterminer les dessins et modèles couverts par le dépôt
2) Assurez-vous que les dessins et modèles sont valables
- Vérifier que vos dessins et modèles sont nouveaux et possèdent un caractère propre
- Vérifier que les dessins et modèles n’ont pas déjà été créés et/ou déposés par
quelqu’un d’autre
- Vérifier que vos dessins et modèles ne sont pas exclus de la protection par la loi
- Déposer vos dessins et modèles avant toute divulgation afin de préserver vos droits.
3) Déposez vos dessins et modèles
- Dépôt possible directement en ligne
4) L’INPI vous adresse une copie de votre formulaire
5) L’INPI examine votre demande
6) Réponse aux éventuelles questions
7) L’INPI publie votre dépôt au Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI)
8) L’INPI vous envoie l’avis de publication
- Suite à la publication de votre dépôt, l’INPI vous envoie un avis de publication
« valant certificat d’identité ». <Manon
Note de l’enseignant : les éléments présentés ci-dessus proviennent en (quasi) totalité du site de l’INPI. Ils
détaillent les possibilités de protection et la façon de les obtenir. Se protéger dans le cadre de ce projet peut
paraître superflu à priori. Ca ne l’est ni sur le plan pédagogique du projet ni pour les réalisations concrètes à
venir. A titre d’exemple, il y a plus de 20 ans, une initiative citoyenne en faveur de la sécurité routière avait été
lancée sous le nom « ruban blanc ». Un appel avait été lancé à toutes les personnes se sentant concernée par la
sécurité routière et ces derniers étaient invités à accrocher un ruban blanc à son rétroviseur pour montrer sa
bonne volonté dans ce sens. Une recherche récente faite sur le web dans le cadre de ce projet a montré que
« Ruban Blanc » avait été repris en 2014 par le groupement « 40 Millions d'automobilistes » pour montrer son
opposition à des mesures gouvernementales en faveur de la sécurité routière
(http://www.lepoint.fr/automobile/securite/nouer-un-ruban-blanc-contre-la-repression-routiere-07-04-2014-
1809794_657.php). Sans prendre position sur cette démarche, le projet R&V ne se met pas à priori en opposition
avec les initiatives gouvernementales ; il va dans le même sens en considérant que si l’action politique est
imparfaite, elle a pour mérite d’aller dans un meilleur sens pour faire progresser la sécurité routière.
La notion de protection est donc essentielle afin d’éviter toute confusion présente ou à venir entre R&V et
d’autres initiatives.
Pour tenter d’être exhaustif sur la question, il est à noter aussi que le « Ruban Blanc » est devenu l’emblème de
la lutte contre la violence faite aux femmes. La Campagne du ruban blanc (White Ribbon Campaign) a été initiée
au Canada en 1991 et elle reprend actuellement en France. Ce qui est très bien !
2.6 Diffusion virale >Gautier/Thomas/Margaux
L’objectif de cette sous-tâche consistait à la diffusion du projet final sur les vecteurs
de communications existants
Dans le cadre de ce projet s’intitulant « MétaprojetXn
», un compte officiel doit être
créé pour faire partager et communiquer auprès du public. Il faudra donc créer une adresse
email unique.
Chaque compte disposera de plusieurs administrateurs/trices afin de les mettre à jour
de façon régulière. (Sondages, photographies etc)
Cependant, des partenariats peuvent être mis en place avec différentes organisations
déjà existantes.
FAEP
Prévention routière et sécuritaire <Gautier/Thomas/Margaux
14
Note de l’enseignant : ce paragraphe est rédigé de manière très succincte. Néanmoins, nous le verrons ensuite,
les idées fortes ont été reprises ensuite dans les actions réelles mises en œuvre.
2.7 Comment créer une association >Amandine
Chaque année, 75 000 associations sont créées. On compte actuellement 1,3 millions
d’associations actives en France.
La création d’une telle forme « d’entreprise » se fait selon la « loi 1901 ». Il s’agit
d’une loi française, qui va régir les associations dont le siège est en France. Afin de parvenir à
créer une association loi 1901, différentes étapes sont à réaliser et à mettre en place :
Figure 3 : Ensemble des étapes nécessaires pour créer une entreprise
Nous allons maintenant voir plus en détail chacune des étapes :
- Etape 1 : vérification de la possibilité de création d’une association.
Pour la création d’une association, il est nécessaire qu’il y ait au minimum deux
dirigeants. Ces deux derniers doivent être âgés d’au moins 16 ans. Concernant la nationalité, il
n’y a pas de conditions particulières.
- Etape 2 : détermination du lieu de siège de l’association
15
Il faut s’assurer qu’il est possible d’installer le siège social en France. Néanmoins, pour un
siège social établi en Alsace-Moselle, les bases juridiques sont différentes, puisque la région
est soumise au droit local.
A quoi sert le siège ?
Le siège social va être l’adresse « officielle » de l’association. Elle va déterminer la
préfecture (ou sous-préfecture) à laquelle l’association est rattachée. C’est donc à cette
adresse que les courriers seront envoyés. Cette adresse peut être différente de l’endroit où
l’association va exercer son activité.
- Etape 3 : vérification de la compatibilité du projet avec la loi 1901
L’association loi 1901 va régir les projets à but non lucratif. Cela signifie que faire un
bénéfice n’est pas l’objectif de l’association. Si l’objectif du projet va être principalement de
réaliser des bénéfices, il faut donc créer une société (SARL ou SAS) et non une association. Il
est tout de même possible de transformer une association en société, mais sous certaines
conditions.
- Etape 4 : rédaction des statuts
Les statuts vont être les règles de l’association, dont certaines sont imposées par la loi
1901. Lors de la rédaction des statuts, des mentions obligatoires doivent apparaître : le nom de
l’association, la localisation du siège social, son objet ou encore les règles de direction et
d’assemblée générale. Dans les statuts, on va trouver également le montant éventuel de la
cotisation des membres ou encore les règles d’adhésion.
On peut considérer les statuts comme des « contrats » signés entre deux personnes.
Lorsque l’organisation interne est complexe, il est possible d’ajouter un règlement intérieur
d’association.
- Etape 5 : désignation les responsables de l’association
Lors de la création de l’association, il faut désigner une personne qui sera en charge de
diriger et représenter l’association. Cette personne aura donc le rôle de « président » de
l’association. Très souvent, un trésorier est également désigné, afin de gérer les ressources
financières. Il peut également être nécessaire de nommer un secrétaire dont le rôle sera de
veiller au bon fonctionnement de l’association d’un point de vue matériel et administratif.
Les fondateurs de l’association vont désigner les premiers dirigeants de l’association, dont
les noms seront repris dans un procès-verbal.
- Etape 6 : accomplir les formalités de déclaration
16
Figure 4 : formalités de déclaration d’une association.
Source : https://s3-eu-west-
l.amazonaws.com/legalstart/Images+fiches+pratiques+LS/Infographies/Asso.jpg
Déclaration de l'association
Pour tous les types d’associations, les formalités sont identiques : déclarer l’association à la
préfecture (ou sous-préfecture) dont dépend la commune où se situe le siège social.
C’est le "greffe des associations" de l'autorité préfectorale concernée qui traitera la déclaration
de votre association.
Il existe deux façons pour déclarer une association loi 1901 :
- La déclaration en ligne, qui se fera sur le site https://www.service-
public.fr/associations/vosdroits/R1757
- La Déclaration papier, en remplissant les 2 formulaires CERFA : Cerfa n°13973*03
(déclaration de création) et n°13971*03 (liste des dirigeants).
17
Dans les deux cas, il faut fournir une copie des statuts de l’association et une copie du procès-
verbal. Le greffe des associations dispose de 5 jours pour réponde à la déclaration en ligne.
Obtention d'un récépissé officiel
Si le dossier de création de l’association est accepté, un récépissé officiel de déclaration est
émis, contenant le numéro RNA (Répertoire National des Associations).
Dans le cas d’une déclaration non conforme, la préfecture envoie une lettre de rejet
concernant les motifs de rejet de la déclaration. Il faut alors établir une nouvelle déclaration,
avec les modifications nécessaires.
Publication de la déclaration au Journal Officiel
Au moment de l’émission du récépissé, la préfecture effectue en parallèle la publication de la
déclaration au Journal Officiel des associations. Cette publication a un coût de 44€ pour les
frais administratifs. Si l’objet de l’association fait plus de 1000 caractères, le coût de la
publication s’élève à 90€. La facture est alors envoyée par courrier. Il est possible de
visualiser cette parution en consultant le site du Journal Officiel et en tapant le nom de
l’association. Il sera alors possible de télécharger le témoin de publication de votre
déclaration, document parfois demandé par les banques pour l'ouverture d'un compte bancaire
au nom de l'association.
- Etape 7 : obtention d’un numéro Siret pour demander des subventions
Une étape principale va être nécessaire pour la création d’une association : la
recherche de fonds. Les subventions publiques sont une ressource essentielle. Pour pouvoir en
bénéficier il faut absolument que l’association soit déclarée auprès de la préfecture et surtout
qu’elle ait un numéro Siret d’association. Il faut en faire la demande par courrier auprès de
l’INSEE. <Amandine
Note de l’enseignant : ce paragraphe décrit bien la démarche à suivre pour créer une association de type « loi de
1901 ». Le travail des étudiants a aussi permis de montrer qu’une association « de fait » pouvait être auto
déclarée. Les textes correspondants ne sont pas présentés ici. Au final, le mouvement R&V issu de ce projet
correspondrait à ce type d’association non officiellement déclaré.
2.8 Idée de « mon autogrigri »
L’objectif de cette sous-tâche est de créer un « grigri » pour sensibiliser et rappeler aux
conducteurs les dangers de la route.
Pour cela, plusieurs idées ont été étudiées (cf figure 6) :
Création de porte-clefs et d’autres grigri auprès de l’entreprise AHK production ou
« mon porte-clef.fr », plusieurs modèles de porte-clefs ont été évoqués :
Un porte-clefs LED en forme de voiture avec le slogan choisi
Un bracelet avec un slogan
- Un grigri propre à chaque comportement et caractère du conducteur
18
Figure 5 : Exemples de "gri-gri" proposé par AHK production
Source : ahkproduction.fr
Note de l’enseignant : ici, l’idée de départ était de proposer un outil aux automobilistes adhérant à l’esprit de
R&V. La démarche R&V repose principalement sur une prise de conscience individuelle du fait que « sur la
route, si je ne peux pas changer les autres, au moins, je peux essayer de ME changer et de faire en sorte,
résolument, et humblement, de ne pas avoir un jour à porter sur la conscience, la mort d’une personne du fait
d’une conduite ou d’une attitude trop peu responsable ». Une seconde peut suffire pour déroger à ce
« leitmotiv ». L’auto-grigri, aussi imaginé sous l’appellation « Mystigri » a été imaginé comme un objet
figuratif, placé à proximité du tableau de bord, et susceptible de me rappeler à l’ordre lorsque, soumis à un
stimulus (stress) extérieur, je pourrais être amené à perdre un peu de mon sang-froid et, …prendre une mauvaise
décision. Ce « Mystigri » ne me protègerait pas, …il m’aiderait à ME protéger. L’idée sous-jacente repose sur
une interprétation de la courbe de réponse performance en fonction du stress chez l’homme selon (à priori)
Yerkes et Dodson (fig.1 ci-dessous). La performance est faible lorsque l’individu est au repos (et peu stressé).
L’optimum de performance correspond à un niveau de stress permettant l’engagement maximal de l’individu
(qui s’en trouve don quelque peu stressé). Au-delà, si le niveau de stress s’accroit, l’individu voit sa performance
s’effondrer. Le « Mystigri » serait un rappel personnel susceptible de maintenir le conducteur dans un état
d’alerte correspondant à la phase ascendante de la courbe de Yerkes et Dodson (Fig.1 ci-dessous).
Définitivement en dehors de la zone de confort tout à fait en bas à gauche !
2.9 Les initiatives activistes « pour » >Amandine
19
L'objectif de cette sous-tâche est de répertorier les actions déjà mises en place par
d'autres associations ou campagnes de sécurité routière.
Les principales actions menées sont des chroniques visuelles ou audiovisuelles sur les
réseaux sociaux ou la radio (107.7 FM) à propos de différents thèmes (2 roues, vitesse,
alcool). Le but est de sensibiliser différents publics comme les enfants, les adolescents ou les
adultes avec des interventions dans différents lieux (écoles, collèges, facultés).
Il y a aussi des partenariats avec des artisans ou des célébrités afin de toucher un plus
grand public. <Amandine
Note de l’enseignant : à elle seule, cette rubrique mériterait et nécessiterait des centaines et même des milliers de
pages pour tenter d’être exhaustive. Nombreuses sont les structures associatives souvent issues de victimes ou de
familles de victimes qui, chacune de leur côté, ou, au sein de regroupements associatifs tentent de passer des
messages en faveur de plus de sécurité sur la route. La perte d'un proche a souvent été à l’initiative d’un
engagement initial d’une ou quelques personnes très affectées par un tel drame. D’autres structures peuvent avoir
la même fonction apparente, c’est le cas de l’Association Prévention Routière. Cette dernière couvre l’ensemble
du territoire national avec son siège parisien et ses délégations régionales. Elle est soutenue par l’Etat (chaque
don fait l’objet d’un « rabais fiscal » de 66% en 2017). Elle est aussi soutenue par un ensemble de compagnies
d’assurances, voire d’autres entreprises qui, engagées en faveur de la Sécurité Routière, doivent, à priori,
bénéficier aussi de « rabais fiscaux » relatifs à leur contribution financière à l’APR. Cette Association est très
proactive quant à sa recherche de financements. Il n’y a qu’à voir sur son (ses) site(s) internet à quel point la
demande de don est très prégnante. Par ailleurs, si les intentions de l’APR sont bonnes, un sondage personnel
effectué auprès de personnels des écoles primaires et de dirigeants de collèges, ne montre pas une connaissance
très claire de l’APR. Au mieux, de vagues réponses indiquent qu’il semble bien qu’il y ait des opérations de
faites. Bref, apparemment, l’APR relance une nouvelle dynamique ces derniers temps et c’est très bien ainsi. Un
budget de plus de 11 millions d’euros (budget 2015) doit effectivement permettre de faire des choses concrètes
touchant le plus grand nombre. Les bénévoles de l’association semblent quant à eux très impliqués et donc à
féliciter. A l’avenir, nous chercherons à voir dans quelle mesure nous pourrions contribuer directement ou
indirectement à amplifier la dynamique des opérations faites par l’APR. Fin décembre 2017, deux étudiants du
groupe MétaprojetXn s’étaient déjà portés volontaires comme bénévole au sein de la délégation départementale
de la Somme. Je suis aussi adhérent à l’APR depuis 2017 et vais voir comment faire avancer les lignes autant
que possible.
L’ensemble du travail réalisé par le groupe a aussi et surtout relevé l’importance du travail effectué par « la
Sécurité Routière » (www.securite-routiere.gouv.fr/), la structure d’Etat mise en place depuis de nombreuses
années afin de faire reculer l’insécurité routière par la prévention et l’information. Elle est très active sous
différentes formes et là, les impôts divers acquittés par le contribuable sont indéniablement bien utilisés.
(Bravo !). A titre d’exemple, pour le réveillon de la Saint Sylvestre, ce 31 décembre 2017, la SR a lancé une
campagne radio-télévisée sur « pas d’alcool au volant » pour le réveillon. On peut considérer excellente cette
initiative et si il est difficile d’en mesurer les retours, il est indéniable que celle-ci a porté des fruits. A titre
d’exemple, le 1er
janvier au matin, alors que je rentrais à pied vers mon logement, trois jeunes m’ont interpellé
très poliment pour me demander si je n’avais pas un alcotest à leur donner. Faute de matériel à leur fournir, je
leur ai recommandé de rentrer dans la maison où ils avaient réveillonné (juste à côté), de boire deux verres d’eau,
de dormir sur un fauteuil et, …de profiter et d’apprécier l’excellent café qui leur serait assurément servi le
lendemain matin.
Les commentaires (positifs) sur la « Sécurité Routière » mériteraient aussi de (très) nombreuses pages. Sur
l’efficacité, l’utilité (non facilement mesurable), les opérations de communication et d’information, et sur le haut
niveau d’humilité que l’on ne rencontre pas dans toutes les structures dont certaines demandent beaucoup sans
que, ensuite, énormément en soit visible sur la place publique.
Par ailleurs, des structures se voulant « pro-sécurité routière » revendiquent en premier lieu un abaissement des
sanctions et des pressions exercées sur les automobilistes en partant du principe que le conducteur est très
raisonnable et très sérieux et qu’il est dommageable (insupportable) de le toucher au porte-monnaie. C’est inutile
puisque, en l’absence de sanctions, l’automobiliste est ultra vertueux et va respecter le code de la route ! ( ?).
Ceci fera l’objet du paragraphe suivant.
De manière humoristique, il est à noter que des particuliers, en Europe ou ailleurs, on parfois lancé des
opérations personnelles en maquillant leur poubelle ou leur boîte aux lettres en radars plus vrai que les vrais
(https://www.google.fr/search?q=faux+radar&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwjJwfmuz
MPYAhWJzRQKHfHBB7EQsAQILg&biw=1536&bih=714). Attention à ne pas provoquer d’accident ! Belles
initiatives, à bas coût en argent public, et à haut niveau d’efficacité.
20
2.10 Initiatives militantes activistes « contre » >Amandine
Dans le cadre des initiatives activistes militant contre la prévention routière nous
avons pu remarquer qu’aucune association n’existe. En effet, aucune organisation ne se
positionne contre la prévention routière ce qui paraît tout à fait rationnel. De ce fait, nous
avons trouvé uniquement des actions militantes contre un fait précis pouvant avoir des
répercussions négatives contre la sécurité routière.
Par exemple, certaines associations sont contre la réduction de la vitesse à 80 km/h sur
les routes secondaires. Or réduire la vitesse pourrait certainement réduire le nombre
d’accidents. Nous pouvons citer les adhérents au mouvement « ruban-blanc » qui défendent le
maintien de la vitesse à 90 km/h. Ils indiquent que le fait de réduire la vitesse n’aurait pas
d’impact sur la mortalité. Selon eux, la baisse de la mortalité est due à l’amélioration
constante des véhicules. L’opération « ruban-blanc » (lancée en 2014 par « 40 Millions
d'automobilistes » ; relayé entre autres par le Journal le Point :
http://www.lepoint.fr/automobile/securite/nouer-un-ruban-blanc-contre-la-repression-routiere-
07-04-2014-1809794_657.php) consiste à accrocher un ruban blanc sur son rétroviseur afin de
mettre en avant son mécontentement face aux mesures prises par le gouvernement en termes
de répression. Ceci en mettant en avant le fait que nous sommes des automobilistes
raisonnables et responsables et que, selon eux, les mesures répressives ne sont pas la solution.
D’autre part, nous avons pu trouver des pétitions contre les dos d’âne destinés à faire
ralentir les automobilistes. Certains automobilistes sont contre ce dispositif car ils créent des
nuisances sonores et des phénomènes de pollution liés au ralentissement excessif et la reprise
de vitesse dès le dos d’âne franchit. Ce dispositif va aussi entrainer une usure prématurée du
véhicule. De plus, une étude menée par le magazine Autoplus a mis en avant le fait qu’un tiers
des ralentisseurs sont illégaux car trop hauts, trop raides ou encore mal signalés.
Enfin nous avons trouvé des groupes de personnes étant contre la privatisation des
radars. Ces personnes sont contre le fait que les profits engendrés par les radars soient
recueillis par des organismes privés et deviennent un vrai « business ». Par exemple,
l’association 40 millions d’automobilistes est contre la privatisation des radars alors que cette
association défend la sécurité routière.
Pour conclure, nous pouvons dire qu’aucune association contre la prévention routière
n’existe. Il existe uniquement des actions militantes étant indirectement contre la sécurité
routière s’appuyant sur des dispositifs précis pour lesquels les automobilistes ne sont pas
d’accord. Ces dispositifs entrainant d’autres problèmes au sein de la société. <Amandine
Note de l’enseignant : il peut être considéré comme regrettable que les oppositions prennent le devant de
l’affiche dans les médias et dans l’imaginaire collectif ; … malheureusement, comme la plupart des positions
politiciennes dans notre pays, l’intérêt partisan remet souvent en cause l’intérêt général et engendre la
déconstruction à chaque changement de majorité. Quel gaspillage ! Ne peut-on pas construire, pas à pas, de
façon rationnelle, corriger les erreurs par « petits coups de barre » plutôt que par des déconstructions totales
systématiques en vue de reconstruire de neuf ; soumis à la précarité dès le prochain changement de majorité ?
Ici, en termes de sécurité routière, il s’agit de vies « gaspillées »…
3. Analyse de « Benchmarking » : qu’est ce qui se fait et ce qui existe
déjà ? >Laure-Anne, Quentin, Olivier
21
3.1 À l’international
Pour lutter contre l’insécurité routière, la tendance qui s’opère à l’international est
l’utilisation de « publicités » (vidéos chocs) fortes en émotions et choquantes pour secouer les
foules. L’objectif principal est de sensibiliser afin que chacun s’oblige à avoir une attitude
responsable sur la route.
Ces derniers temps, l’accent est porté sur l’entourage des victimes. On veut provoquer
l’ensemble de la population pour que les hôtes retiennent leurs proches après un dîner
« arrosé », qu’ils se comportent de manière responsable. Pour cela, on met l’accent sur la
culpabilité ressentie à la suite d’un accident. Dans d’autres pays, on reste sur l’action
effectuée. On accuse directement le conducteur en le mettant face à la réalité grâce à la
stimulation de son imagination face à des mini-séquences réalistes.
La diffusion se fait majoritairement par le biais de la télévision avec des séquences
massives -surtout en heure de grande écoute- pour sensibiliser sur la prévention routière. Ces
séquences sont souvent mises en place directement par les ministères dont ils dépendent (en
France le ministère de l’intérieur). Elles cherchent vraiment à responsabiliser les usagers de la
route sur leurs actions et leurs impacts. Certaines démarches sont mises en place par des
associations de prévention routière, par des assureurs ou bien par des groupes « activistes ».
Avec la prévention, la plupart des pays vise le « 0 mort sur la route » d’ici quelques
années. On note toute une palette de moyens mis en œuvre:
- Aux Pays-Bas : l’absence de signalisation dans certaines municipalités permet
d’amener les conducteurs à faire plus attention à l’environnement dans lequel ils
évoluent.
- En Suède : des arrêts et des contrôles de l’alcoolémie des conducteurs (cause
principale des décès sur la route) sont effectués chaque jour sur des axes précis et à
des heures définies. Aucun laissez-passer n’est autorisé ; chaque personne doit être
contrôlée. De plus, l’organisation MHF fait pression sur les autorités afin
d’introduire dans chaque véhicule, lors de sa construction, un dispositif
d’éthylotest qui rendrait le démarrage du véhicule impossible si le conducteur voit
son taux d’alcoolémie dépasser les 0,2g/L.
- Au Royaume-Uni et en Suède : une augmentation des amendes en cas de non-
respect au code de la route (téléphone au volant, alcoolémie, consommation de
drogue ou stupéfiants etc…) ont vu le jour.
- Dans l’ensemble de ces pays, notamment en Suisse et au Royaume-Uni : des
campagnes de vidéos chocs visant à faire prendre conscience au conducteur des
conséquences grave que peuvent avoir ses actes ; elles sont très largement
diffusées à la télévision.
- L’augmentation des dépistages anti-drogue et stupéfiants avec une nette
amélioration des dispositifs de mesure.
- Au Japon : des actions individualisées voient le jour. On remarque principalement
un motard se déplaçant sur les routes, déguisé et arborant un brassard contenant un
message (Photo 1).
- Toujours au Japon : on observe une focalisation sur les séniors avec l’ouverture de
centres d’examens ayant pour but d’évaluer leurs capacités à manœuvrer leur
véhicule tout en mesurant, via des capteurs, les différentes capacités réactionnelles.
22
Figure 6 : Super héros Kamen Rider probablement interprété par un artiste japonais Shinjiro
Kumayaga (http://www.mouv.fr/article-un-super-heros-japonais-au-service-de-la-prevention-routiere)
<Laure-Anne, Quentin, Olivier
Note de l’enseignant : l’objectif « zéro mort sur les routes » à échéance 10 ans peut paraître irréaliste dans
l’esprit de la plupart des automobilistes. La notion de risques inhérents à la circulation routière est en effet
fortement ancrée dans les esprits. Le simple fait de s’assurer (par obligation mais aussi par choix lorsqu’on parle
de contrat de type « assurances tout risque) en est probablement une preuve. Cependant, l’annonce d’un zéro
mort dans les transports aériens commerciaux en 2017 a montré qu’il était possible de mettre en œuvre des
mesures permettant d’atteindre des objectifs vraiment ambitieux.
3.2 En France l’état et les décideurs politiques
La Direction à la Sécurité Routière est une direction d’administration centrale créée en
1982 au sein du ministère de l’équipement.
Elle est devenue la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières en 2008 puis
a été rattachée au ministère de l’Intérieur en 2012. En 2017, la Délégation à la Sécurité et à la
Circulation Routières (DSCR) change de dénomination pour devenir la Délégation à la
Sécurité Routière (DSR). La DSR élabore et met en œuvre la politique de sécurité routière et
apporte son concours à l’action interministérielle dans ce domaine.
Ses principales missions sont :
23
• Le code de la route : coordination des travaux législatifs et réglementaires en la
matière ;
• L'éducation routière : définition des règles et conditions d’organisation des
examens du permis de conduire ainsi que des dispositions relatives à
l’enseignement de la conduite et de la sécurité routière, animation des réseaux
professionnels de l’enseignement de la conduite et de la sécurité routière ;
• L'animation de la politique de sécurité routière au plan national et au plan local,
mise en œuvre de partenariats au niveau national;
• Le contrôle et les sanctions automatisées des infractions routières : conception et
mise en œuvre des systèmes de contrôle et de traitement automatisé des infractions
routières, exercice de la tutelle de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé
des Infractions (ANTAI) ;
• La communication et l'information en matière de sécurité routière ;
• Les études et expérimentations dans le domaine de la sécurité routière, avec le
concours de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière
(ONISR) ;
• La mise en œuvre du traitement automatisé dénommé "système national du permis
de conduire" (permis de conduire) et du traitement automatisé dénommé "système
d’immatriculation des véhicules" (certificat d’immatriculation) ;
• La préparation et mise en œuvre des textes législatifs et réglementaires relatifs aux
fourrières et aux transports réalisés par taxis ou voitures de petite remise.
Nouvelle campagne du 19/10/2017 : en utilisant son téléphone pendant la conduite, un
automobiliste détourne son attention et peut ainsi faucher du bout de ses doigts la vie d’un
cycliste, d’un piéton ou d’un autre usager de la route.
À partir du 20 octobre 2017, la Sécurité Routière lance une campagne (affichage et
radio) pour faire prendre conscience que quelques secondes d’utilisation de son téléphone au
volant peuvent suffire à faire basculer une vie.
Ces dernières années, le téléphone est devenu l’une des principales causes d’accidents
sur la route avec la vitesse et l’alcool. Près d’un accident corporel sur 10 serait lié à
l’utilisation du téléphone en conduisant.
Ce type de campagne montre aux conducteurs les conséquences de leurs actes où
certains perdent la vie, d’autre prennent des vies, et certains finissent dans un état critique à
l’hôpital.
Aujourd’hui le nouveau programme consiste à répercuter la culpabilité sur l’entourage
des conducteurs avec certaines publicités marquantes.
Publicité : https://www.youtube.com/watch?v=OacNJm_mq2E
Site internet gouvernementaux de la sécurité routière : http://www.securite-routiere.gouv.fr/
https://www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Securite-routiere
<Laure-Anne, Quentin, Olivier
24
Note de l’enseignant : la « Sécurité Routière » (service d’Etat) apparaît en France comme étant la structure
réellement la plus active en termes de prévention. Pour le réveillon de la Saint Sylvestre 2017, une campagne
« pas de conduite après avoir bu » a été lancée au travers des médias. Associée à des annonces de contrôles
d’alcoolémie systématiques dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018 cette campagne a assurément
produit des effets. A titre d’anecdote (déjà évoquée page 19), en rentrant à pied à mon logement après le
réveillon chez des amis, trois jeunes m’ont interpellé dans la rue pour me demander bien poliment si je ne
pouvais pas les dépanner en leur donnant un alcootest. N’en ayant pas à leur fournir, je leur ai recommandé de
rentrer dans la maison d’où ils sortaient, de se reposer et d’apprécier l’excellent café qui leur serait servi
assurément, dès le matin. Ils ont suivi mon conseil. Les financements pour ces initiatives de prévention
proviennent de nos impôts et aussi de la perception d’une partie des montants versés au titre des radars
automatiques. Je n’ai plus en tête le pourcentage exact qui revient à la sécurité routière mais quand la déléguée
locale m’avait annoncé le montant en décembre dernier, je me disais que ceci devrait être mieux communiqué
aux citoyens qui se sentent parfois (à tort ou à raison !?) « vache à lait » avec les radars automatiques. Le contact
établi avec la correspondante Sécurité Routière locale devrait nous permettre prochainement d’être plus précis
pour transmettre les valeurs chiffrées et les comparer à celles d’autres structures qui communiquent beaucoup
pour drainer des fonds mais qui ne s’avèrent pas très visibles auprès du grand public s’agissant des actions
revendiquées.
3.3 En France : les associations
Différentes associations de type « loi de 1901 » ont pour objet de militer en faveur de
la sécurité routière. Par exemple, l’association « prévention routière » (APR) est l’une des
plus visibles sur internet (elle paye pour ça). Elle prône la connaissance des risques et tente de
montrer aux usagers de la route les risques de la conduite lorsqu’une personne n’est pas dans
sa meilleure forme. Des vidéos explicatives montrent certains risques dont les usagers de la
route n’ont pas forcément conscience.
Ainsi l’APR explique que lorsqu’on prend une route que l'on ne connaît pas, on est
souvent beaucoup plus vigilant que sur une route prise quotidiennement. De la même manière
l’APR notifie que plus on vieillit, plus on a tendance à prendre des risques au volant et à
provoquer des situations propices aux accidents (accrochages). Elle indique aussi que, selon
l’époque de l’année, les routes sont plus dangereuses (lorsqu'arrivent les premières pluies
d’été par exemple).
L'éducation routière est l'une des missions principales de l'Association Prévention
Routière. Grâce aux 101 comités départementaux de l’association, chaque année, 1 300 000
enfants des écoles, collèges et lycées sont sensibilisés aux risques routiers.
A quoi sert l’éducation routière ?
Préparer les jeunes gens à faire face aux différents dangers qu'ils rencontrent.
Quelles actions pour l’Association prévention routière
• Actions de terrain : piste d'éducation routière pour les plus jeunes, organisation de
débats et de forums dans les collèges et lycées.
• « Mise à disposition auprès des enseignants de supports pédagogiques qui, pour
beaucoup d'entre eux sont consultables sur notre site internet, et que nous diffusons
par ailleurs gratuitement aux enseignants par l'intermédiaire de nos comités
départementaux ».
25
L’association Prévention Routière a signé des conventions avec le ministère de
l’éducation nationale pour intervenir dans les établissements scolaires et utiliser un matériel
adapté.
Cette association produit de nombreux supports pédagogiques et intervient depuis de
longues années dans les écoles, collèges et lycées.
En résumé, ces sites essaient de prévenir les automobilistes sur les divers dangers qui
accompagnent les changements de rythme dans la conduite et les actions qui peuvent
engendrer des situations parfois stressantes pour certains automobilistes.
Partenariat : L’association Prévention Routière s’associe à Uber.
https://www.preventionroutiere.asso.fr/
http://eduscol.education.fr/education-securite-routiere/spip.php?mot86
https://www.uber.com/fr/blog/uber-prevention-routiere/
https://www.franceinter.fr/emissions/conduire-c-est-se-conduire/conduire-c-est-se-conduire-
17-janvier-2012
<Laure-Anne, Quentin, Olivier Note de l’enseignant : l’Association Prévention Routière (APR) est très active sur internet. Sa visibilité est
grande et ceci est le fruit d’un travail de référencement (une partie doit certainement être payée à Google).
L’APR est aussi très « proactive » s’agissant de demander des dons qui sont eux-mêmes subventionnés à 66%
par l’Etat via un dégrèvement d’impôts. Pour l’instant, les contacts que nous avons pu avoir avec des
professionnels de l’enseignement (un chef d’établissement, un adjoint et un conseiller principal d’éducation en
collège, un professeur des écoles, un directeur d’UFR) n’ont pas permis d’obtenir une réponse très claire et
fulgurante quant à la connaissance de l’APR et de ses actions dans les établissements concernés. Deux étudiantes
de ce groupe projet MPXn et moi-même, avons payé pour être membre de l’APR en 2017. Ceci nous a permis
d’obtenir quelques informations supplémentaires sur le fonctionnement de l’association dont une grosse partie
des membres du Conseil d’Administration vient du monde des assurances qui finance aussi une partie importante
du budget de l’APR. Nous avons étudié le Bilan-Compte de résultats APR 2015 et 2016 tous ensemble…
3.4 En France : les victimes et parents
En France, certaines associations sont créées par les proches des victimes pour
sensibiliser les jeunes sur les risques au volant. Chacune d’une façon bien à elle en expliquant
par le biais d’histoires vécues ce qui peut arriver aux (jeunes) gens lorsqu’ils sont en état
d’excès. Ils font surtout de la prévention face à l’alcool et à la drogue au volant.
Ces associations ont également un rôle de conseil et d'aide aux victimes notamment
pour la défense dans les démarches judiciaires et administratives aux personnes victimes
d'accident de la route. Le soutien moral aux victimes et familles de victimes est également une
grosse partie du travail de ces associations.
Les chiffres diffusés régulièrement par les pouvoirs publics ne disent pas tout. Dernière la
froideur des statistiques se cache d’autres victimes, non comptabilisées : « Les victimes par
ricochet ». Que se passe-t-il pour les victimes ou leurs proches, une fois la route déblayée et la
circulation redevenue fluide? Il faut les aider et cela passe par un soutien moral, un système
d’écoute et de soutien ainsi que des conseils en droit des victimes face aux assureurs. A
l'initiative de la Délégation Interministérielle à la Sécurité Routière, un comité de rédaction
26
d'un guide juridique à l'adresse des victimes de la route et de leurs familles a été formé.
Certaines associations ont activement participé à chacune des réunions. Ce travail collectif a
abouti in fine à l'édition du guide à la Documentation française.
<Laure-Anne, Quentin, Olivier
Note de l’enseignant : toutes ou presque toutes ces associations ont été créées par des victimes ou proches de
victimes d’accidents de la route. Leurs moyens sont souvent limités mais leurs actions réelles sont entreprises
avec le cœur. Bravo !
3.5 Les constructeurs automobiles
Les constructeurs automobiles ont conscience de certaines problématiques et agissent
en intégrant dans leurs voitures des solutions pour protéger à la fois les passagers et les autres
acteurs exposés en cas de choc (piétons, deux roues…).
Toutes les avancées technologiques sont sollicitées pour responsabiliser le conducteur
(alarme sonore lors du non port de ceinture…), l'informer des risques (système de surveillance
de la pression des pneus…), l'aider à mieux appréhender son environnement (allumage
automatisé des phares…), favoriser sa concentration (limiteur de vitesse, détection de la
fatigue/baisse de l’attention…).
Face à des situations inattendues, le conducteur risque de perdre le contrôle de son
véhicule. Les dispositifs de correction l'aident à maintenir sa trajectoire : ABS, aide au
freinage d'urgence, contrôle de trajectoire (ESC)...
Les constructeurs automobiles agissent dans la société en participant activement avec
les pouvoirs publics et le secteur associatif, le milieu académique pour l’amélioration de la
sécurité routière. Ils aident également à l'harmonisation des limitations de vitesse en Europe et
l'éducation des conducteurs en général.
Une défaillance humaine est en cause dans plus de 80 % des accidents. C'est pourquoi
ils s’engagent dans une action de sensibilisation auprès de tous les publics, dans l'ensemble
des pays où il est présent.
Divers constructeurs ont compris l’importance d’intégrer ces notions à leurs
entreprises même si certains « continuent à sortir des bolides beaucoup trop puissants pour
nos routes ».
Une grande partie des normes dans l'automobile a pour objectif de rendre la voiture la
plus sûre possible. Dans ce cas, le respect des normes est nécessaire à l'homologation du
véhicule. Ces normes sont édictées soit au niveau international (normes ISO), soit continental
(Europe…), ou dans certains pays au niveau national (Japon…)
En Europe l'application de ces normes devient obligatoire après une décision de la
Commission européenne par l'intermédiaire d'une directive communautaire.
Exemples :
• Norme relatives à la combustibilité des matériaux afin de s'assurer que la voiture
ne s'enflamme pas trop rapidement
• Norme relative à l'utilisation de matériaux dangereux
• Norme relative à la contractilité (pas de pièces saillantes dans l'habitacle d'une
voiture)
27
ISO/TS 16949 est une spécification technique ISO qui aligne les normes des systèmes
de qualité automobiles américain, allemand, français et italien au sein de l'industrie
automobile internationale. Elle précise les exigences du système qualité pour la conception/le
développement, la production, l'installation et l'entretien des produits relatifs à l'automobile.
Cette norme a été développée par l'industrie et l'International Automotive Task Force
(IATF) pour encourager une amélioration tant de la chaîne logistique que du processus de
certification. En fait, pour la majorité des grands constructeurs de véhicules, la certification à
cette spécification est une exigence pour pouvoir travailler.
Uber, Google, Apple : de nombreuses entreprises du numérique investissent dans la recherche
concernant les voitures autonomes. De là à bousculer les constructeurs traditionnels?
<Laure-Anne, Quentin, Olivier
Note de l’enseignant : le progrès technique ou technologique permet d’accéder à la protection industrielle
(brevets) et, ainsi, de protéger son marché de la concurrence. Si les progrès sont utiles, ils donnent un avantage
commercial et le progrès n’est réellement partagé par tous que quand la primauté conférée par un brevet tend à
s’amoindrir (fin de vie du brevet, cession de licences, contournements de la technologie, apparition d’une
innovation « destructrice-créatrice ». Le progrès se paye aussi (lors de l’achat du véhicule). L’idée de la voiture
autonome est intéressante. Un de mes collègues physiciens tentait récemment de me transmettre sa foi réelle en
l’intérêt d’un système de conduite totalement géré par l’intelligence artificielle. L’idée serait que « la très grande
majorité des accidents proviennent d’une erreur humaine ou d’un comportement inadapté du conducteur ; le
remplacement de l’Homme par la machine pourrait permettre d’amoindrir sérieusement le nombre d’accidents de
la route ». A méditer…assurément à débattre. …Et à mettre au point (Accident mortel en Arizona : le véhicule
autonome a détecté le piéton, sans l'éviter ; www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301658100134-
accident-mortel-en-arizona-le-vehicule-autonome-a-detecte-le-pieton-sans-leviter-2174798.php).
Ce paragraphe ne prend pas vraiment en compte l’aspect psychologique qui va permettre de déclencher l’acte
d’achat du véhicule chez l’automobiliste (et toute sa famille). Là aussi, une grande réflexion serait à mener pour
déterminer le lien entre les argumentaires de vente officiels ou cryptiques et les futures attitudes des conducteurs
eux-mêmes, lorsqu’ils conduiront le véhicule. Le marketing automobile ne contribuerait-il pas (un peu) à créer
(ou à révéler) des « monstres » au volant ? [i.e. pourquoi avoir un compteur de vitesse qui va jusqu’à
240km/h ?]. Nous n’évoquons pas ici du cinéma Hollywoodien qui lui aussi peut poser question quant au
développement d’aspirations et de comportements discutables.
3.6 En France : pour les motards
Le gilet jaune est la principale action qui a pu voir le jour pour les protéger. De plus, le
permis moto est devenu plus difficile à obtenir afin de s’assurer que les candidats
comprennent leur réelle fragilité sur les routes. En effet, les motards partagent les mêmes
routes que les automobilistes mais restent beaucoup plus fragiles. La responsabilité de tous est
alors demandée, pas seulement celle des motards.
Tout un ensemble d’équipements est devenu obligatoire en France depuis quelques
années, notamment le port des gants. Le port de pantalon, d’un blouson et de bottes est
fortement recommandé afin qu’en cas de chute, la gravité des blessures soit limitée au
maximum.
De nombreuses associations/groupes ont vu le jour (https://www.club14.com/ ;
http://securite.routiere.moto.51.over-blog.com/ ; http://moto-securite.fr/) et proposent des
solutions et des actions de préventions auprès des motards. En effet, des assurances sur
mesure sont mises en place et avec des prix abordables adaptés à chacun. On trouve
également des articles et des actions de préventions directement liés à la conduite des motards
mais aussi liés aux automobilistes et à leur manière de considérer les motards sur la route. Des
stages et des formations pour les motards sont proposés et des techniques pour une conduite
28
plus « safe » sont données sur les différents sites et/ou brochures. Certaines de ces
associations proposent des débats sur la sécurité routière et informent, via leur site internet, de
l’ensemble des lois, des normes, des droits et des réglementations auxquelles sont soumis les
motards lorsqu’ils prennent la route.
Une action est demandée depuis un certain temps par les motards. Il s’agit de doubler
les barrières de sécurités pour pouvoir être retenu en cas de glissade. En effet actuellement les
motards passent au travers des barrières de sécurité alors qu’avec des doubles glissières ils
pourraient être retenus (photos 2 et 3).
<Laure-Anne, Quentin, Olivier
Note de l’enseignant : les motards présentent des typologies de comportements multiples. Fragiles car non
protégés par une carrosserie, ils tendent à être prudents et à faire passer le message : « merci de faire attention à
moi ». Certains, peuvent parfois avoir un comportement routier incluant vitesse et prise de risques élevée. Ces
derniers tendent à faire passer une relativement mauvaise image des motards vis-à-vis des automobilistes. C’est
dommage (et dommageable).
Figure 7 : exemple de barrières de sécurité construites sur les routes
3.7 En France : les cycliste
La route est un espace qui se partage, ce qui implique un respect mutuel de la part de
ceux qui s’y déplacent. Le cycliste, tout comme l’automobiliste, doit appliquer les règles du
Code de la route qui garantissent sa sécurité et celle des autres usagers. Pour rouler en toute
sécurité, le cycliste doit impérativement disposer d’un vélo en bon état, bien équipé et surtout
connaître et appliquer les règles élémentaires de déplacement, en ville et hors agglomération,
de jour, comme de nuit. <Laure-Anne, Quentin, Olivier
- Ne transportez pas de passager, sauf sur un siège fixé au vélo. Si le
passager à moins de 5 ans, ce siège doit être muni de repose-pieds et de
courroies d’attache.
- A une intersection, ne vous positionnez jamais le long d’un camion ou
d’un bus, en dehors du champ de vision du conducteur. Faites-vous voir.
29
- Le Code de la route s’applique aux cyclistes comme aux autres usagers.
Chaque infraction est passible d’une amende.
- En cas d’intempéries, augmentez vos distances de sécurité et soyez
prudents lorsqu’un véhicule vous double.
Note de l’enseignant : la cohabitation routière entre cyclistes et automobilistes en est encore à ses balbutiements
tant les comportements des uns et des autres peuvent très souvent être sujets à « discussion ». Le port d’un gilet
jaune pour les cyclistes, même en plein jour, peut être une recommandation judicieuse. Là encore, des dogmes
issus du marketing et de la mode laissent penser à des adolescent(e)s que « le gilet jaune, c’est moche ». Faire
passer le message : « le gilet jaune c’est fun ! » serait probablement très utile. Ceci pourrait apporter un plus en
termes de visibilité des cyclistes et peut être aussi, un bénéfice en termes de diminution de l’agressivité
réciproque parfois constatée entre cyclistes et automobilistes.
3.8 En France : les piétons
De nombreuses associations tentent de sensibiliser les usagers de la route en passant
par les tous petits jusqu’aux adultes pour informer des bons gestes à avoir en tant que piéton
pour éviter au maximum les accidents les impliquant. En effet, c’est principalement par soi-
même que l’on peut éviter les accidents, même si on doit rester vigilent face aux autres.
Dans cette optique, un professeur des écoles a mis en place un site internet permettant
d’inciter les parents à aborder avec leur(s) enfant(s) le sujet de la sécurité routière et
notamment les risques qu’ils encourent en promulguant des conseils et proposant des petits
jeux attractifs pour les enfants.
On trouve aussi des conseils sur le bon comportement à adopter, comment circuler en toute
sécurité dans la rue et des avertissements sur les dangers possibles lorsqu’on se déplace à pied
dans la rue (musique, voiture, passage piéton).
Depuis de nombreuses années, le passage de l’ASSR 1 et 2 est obligatoire au sein des
enceintes scolaires (collèges). En tant qu’étudiant, il est aussi possible de passer l’ASR
(Attestation de Sécurité Routière; diplôme qui permet aux obtenteurs de passer le permis de
conduire même s’ils n’ont pas obtenu l’ASSR) et l’AER (Attestation de l’Education à la
Route; diplôme qui permet aux personnes n’ayant pas une acuité visuelle suffisante pour
passer le permis de conduire d’avoir un équivalent de l’ASSR sans limitation de temps pour
répondre aux questions).
L’association Eduscol accompagne les enfants/adolescents de l’école primaire
jusqu’au lycée via des journées de préventions sur de multiples sujets (circuler à vélo, à pied,
appréhension des risques en tant qu’automobiliste etc…). L’association Sécurité Routière,
elle, distribue des flyers, dispose des affiches dans la rue, donne des dépliants et fait circuler
des PDF, toujours dans l’optique d’informer et de prévenir les jeunes des risques encourus
quand on est piéton.
<Laure-Anne, Quentin, Olivier
30
Note de l’enseignant : le piéton, une problématique à part entière concernant la sécurité routière. Là encore,
conscience du danger, formation des plus jeunes, réalité de la physique (vitesse, énergie cinétique) et de la
physiologie humaine (fatigue visuelle, éblouissement) sont autant de thèmes à aborder pour faire reculer les
accidents mettant en cause des piétons sujet à des blessures souvent graves ou fatales.
4. Focalisation sur une association : Association de Prévention
Routière >Emilie, Marianne
Nos recherches d’informations nous ont conduits à identifier l’APR comme étant -a
priori- une association très représentative de ce qui pouvait (devait) se faire en termes
d’actions autour de la sécurité routière. Nous avons souhaité en savoir un peu plus sur cette
association et voici donc les éléments descriptifs relevés en particulier à partir du site web de
l’APR.
4.1 Informations légales
Dénomination : La Prévention Routière
Code NAF ou APE : Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (9499Z)
Forme juridique : Association déclarée, reconnue d’utilité publique
Date création : 26/03/1984
SIREN : 775 719 792
SIRET (siège) : 775719792024377
Adresse : 4 rue de Ventadour – 75001 PARIS https://www.infogreffe.fr/entreprise-societe/775719792-la-prevention-routiere-
77571979202437.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=false#docsOfficiels
https://www.societe.com/documents-officiels/la-prevention-routiere-775719792.html
4.2 Adhésion
L’association prévention routière a été créé en 1949 et a pour but de faire évoluer le
comportement des usagers de la circulation afin d’améliorer leur sécurité. Il est possible de
faire un don à cette association. Ce don se fait via un espace donateur en ligne. Sur cet espace,
on trouve différentes informations sur les comptes de l’association, des brochures et le
magazine « Circuler autrement » accessible gratuitement. Pour motiver les dons, le site
propose des avantages chez des partenaires (Automoto, Autosur, Bébéconfort, Tomtom) et
des avantages pour des stages de « récupération de points » réalisés par « Prévention Routière
formation ». Ces avantages ne sont accessibles qu’aux donateurs de 40 euros minimum. Il
existe également des palmes de l’ordre du conducteur qui sont accessibles sous conditions
(figure 8).
Figure 8 : Conditions pour bénéficier des palmes
Source : https://www.preventionroutiere.asso.fr/
L'association insiste sur le fait que le don est déductible des impôts et fait apparaitre le
montant payé après déduction d’impôts (figure 9).
31
Figure 9 : Capture d'écran du site de la Prévention Routière
Source : https://www.preventionroutiere.asso.fr/
4.3 Exploration du site APR
L’association a aussi plusieurs autres sites :
- http://www.avantdemourir.com/
- http://www.monmodedemploi.fr/
- http://www.mobilipass.fr/
- http://www.enmodevoiture.com/
- http://jamaisseulsurlaroute.fr/
- http://recuperation-points-permis.org/
Ces sites visent à sensibiliser différentes catégories d’individus.
L'association prévention routière a de multiples partenaires. Ils permettent de réaliser
différentes actions. Les partenaires sont listés sur la figure 11.
Figure 10 : Liste des partenaires de l'association Prévention Routière
Source : https://www.preventionroutiere.asso.fr/
L'association prévention routière est très proche d'Attitude Prévention, qui elle est une
association d'assureurs. Elle a été créée par les assureurs de la Fédération Française de
l'Assurance.
32
4.4 Les actions de l'association
4.4.1 Sur les réseaux sociaux
L'association est très active sur les réseaux sociaux. Sur la page Facebook de l’APR on
trouve:
- Vidéos « choquantes »
- Conseils à réaliser (ex : comment choisir un bon siège auto, vérifier les pneus etc.)
- Des articles à lire (ex : se déplacer quand l’automne arrive, ou comment bien remplir
un constat, ou encore le binge drinking se porte bien, pas la santé etc.)
Aucune demande de don n’est faite sur la page Facebook, cette page est surtout à vocation
préventive. Elle sert à l’information et à la sensibilisation du grand public.
26 035 personnes suivent cette page sur Facebook.
Les publications sont assez récentes, et l’association publie plusieurs fois par semaine.
L'association est également présente sur Twitter. Elle compte à son actif 7288 abonnés.
4.4.2 Sur leur site
Le site de l'association comporte un espace donateur pour les personnes qui ont fait un
don. Elles peuvent consulter gratuitement "circuler autrement", un magazine sur la sécurité
routière. Cet espace permet aussi d'accéder aux reçus fiscaux pour la déclaration aux impôts.
D'autres documents et brochures sont accessibles grâce à cet espace.
Sans être donateur, le site de permet de consulter beaucoup d'articles sur les actions
qui ont été réalisées et celles en cours.
4.4.3 Sur le terrain
L'association possède dix-sept directions régionales qui assurent la liaison entre le
centre national et leurs comités départementaux. Ces comités sont à l'origine, avec l'aide de
leurs bénévoles, de milliers d'actions dans les entreprises, écoles, universités ou auprès de
particuliers. Ils réalisent également des stages de récupération de points et de remise à niveau
pour les séniors.
Nous sommes allées à la rencontre du comité départemental de Boves (80). Nous nous
sommes renseignées sur les différentes missions menées par ce comité.
L'association innove en permanence en utilisant de nouveaux outils pédagogiques. Par
exemple, les enfants peuvent être impliqués dans la sécurité routière dès 3-5 ans grâce à un
cahier d'activité Ylo&Kimba la girafe et l'application associée. Ces deux personnages
permettent de découvrir la circulation en ville grâce, entre autres, à une animation en réalité
augmentée.
L'association utilise des supports adaptés à chaque âge (l'APR intervient également
auprès des séniors).
4.4.5 Les actions particulières
Les actions expliquées ci-dessous ne sont que des exemples parmi d'autres :
Le Défi de la Route
L'association a organisé du 19 mai au 3 juin 2016 le « Défi de la Route ». Ce défi est
sous la forme de 12 questions "idées reçues". Ces questions découlent d'une enquête sérieuse
du code de la route réalisé par des partenaires de l'association. A la suite du défi, de nombreux
33
lots étaient à gagner par tirage au sort. Plus de 12 000 personnes ont testé leurs connaissances
grâce au défi.
http://www.defidelaroute.fr/
Lumière&Vision
Du 27 au 29 octobre 2017, l'association a mené une campagne de sensibilisation pour
bien voir et être vu. La campagne a été entendue sur certaines radios comme 107.7 Radio
Vinci Autoroutes. Tous les conseils ont été diffusés sur les réseaux sociaux et sur les sites de
l'AsnaV (Association nationale pour l'amélioration de la Vue) et de Radio Vinci autoroutes en
plus des publications de l'association Prévention Routière. Sur la page Facebook de
l'association, un jeu concours avait été organisé pour gagner des kits complets de visibilité.
Pendant cette période, il était également possible de faire contrôler gratuitement les
dispositifs d'éclairage et de signalisation de notre voiture, deux-roues motorisé ou vélo dans
une cinquantaine de comités départementaux de l'association. Il était aussi possible de réaliser
un test de capacités visuelles chez les opticiens partenaires de l'Asnav.
L'ensemble des chroniques vidéo de cette campagne est disponible sur Youtube.
#BienRentrer
Pour les fêtes de fin d'année 2016, l'association Prévention Routière et Attitude
Prévention ont organisé la campagne #BienRentrer. Cette campagne a été réalisée à partir
d'une enquête portant sur les habitudes de consommation d'alcool des Français et leurs modes
de déplacement lors de sorties festives et à partir d'une enquête sur l'alcool et la conduite pour
la soirée du Nouvel An.
Le 10 décembre 2016, dans plus de 130 villes, des centaines de bénévoles de
l'association ont sensibilisé les personnes aux risques liés à l'alcool au volant et ont incité les
personnes à anticiper leurs retours (distribution d'éthylotests et de flyers, détaillant les
différentes solutions à envisager pour bien rentrer, figure ci-dessous).
Figure 11 : Capture d'écran sur le site de la prévention routière
Source: https://www.preventionroutiere.asso.fr/
Pour aider les personnes à choisir leur solution de retour, l'association a créé un site
monmodedemploi.fr. Pour animer la campagne, les personnes pouvaient publier leur mode
d'emploi sur Facebook en incitant leurs proches à le partager. Ceci permettait de participer à
un tirage au sort pour gagner un an de retours en taxi ou VTC.
http://www.monmodedemploi.fr/
Le Manifeste "Zéro enfant tué sur nos routes"
http://manifeste.preventionroutiere.asso.fr/
Le manifeste comporte cinq mesures qui pourraient sauver des vies :
Un taux de TVA à 5,5% pour les sièges auto contre 20% aujourd'hui.
34
La mise en place des systèmes anticollision piéton sur tous les véhicules neufs.
La limitation de vitesse à 30km/h généralisée à l'ensemble des zones de vie : écoles,
gymnases, conservatoires, parcs …
L'aménagement sécurisé de la totalité des passages piétons : zébra et ligne d'arrêt cinq
mètres avant le passage.
L'obligation d'inclure des bandes réfléchissantes sur tous les cartables et sacs à dos
scolaires.
Ce manifeste est appuyé par un livre blanc qui propose un état des lieux des accidents
routiers impliquant des enfants. Des solutions sont expliquées dans une ville interactive sur le
site du manifeste. 18365 personnes ont signé.
4.5 L'analyse SWOT de l'association
Nous avons réalisé deux analyses SWOT (Strengths-forces, Weaknesses-faiblesses,
Opportunities-opportunités, Threats-menaces) de l'Association Prévention Routière.
Analyse SWOT n°1
Forces :
- Leader sur la prévention
- Présent partout (site internet, Facebook, locaux départementaux)
- Facile à contacter
- De nombreux partenariats dont « Attitude Prévention » (association des assureurs)
- Attrayant avec des récompenses pour les donateurs
Faiblesses :
- Pas assez d’action dans les établissements scolaires
- Pas assez de communication grand public (panneau publicitaire, évènements réguliers
dans les grandes villes)
- Site Prévention Routière pas connu
- Pas de mise en avant de ses autres sites (avantdemourir.com/jamaisseulsurlaroute.fr/)
Opportunités :
- Association avec d’autres personnes
- Création d’évènement
Menaces :
- La sécurité routière (le site du gouvernement)
- Les opposants
- S’éparpiller à vouloir trop en faire (actions/document/vidéo sur tous les axes de la
prévention routière
Analyse SWOT n°2
35
<Emilie, Marianne
Note de l’enseignant : l’APR est une association reconnue d’intérêt public par l’Etat français. Elle tire ses
revenus de dons faits par les particuliers. Une partie des revenus provient d’entreprises, en particulier du secteur
des assurances. Elle reçoit probablement de subventions et dégage des revenus de certains services payants. Dans
le contexte de ce projet étudiant portant sur la sécurité routière, l’APR semble être une structure exemplaire.
Dans le passé, d’autres structures à vocation humaniste ont parfois défrayé la chronique (cf. ARC dirigée à
l’époque par Monsieur Jacques Crozemarie). Il faut espérer que l’éthique soit bien au cœur de la gestion de
l’APR ; et ne surtout pas oublier de saluer et féliciter tous les bénévoles qui s’investissent pour la bonne cause!
5. Les Entreprises et la sécurité/prévention routière >Benjamin
5.1 Ce que dit la loi 5.1.1 L’instauration des premières règles
Lors des débuts de l’automobile, certaines règles ont été mises en place afin de réguler
l’usage des routes. En 1893, une circulaire définit le concept de certificat de capacité
nécessaire à la conduite d’un véhicule. En 1989, un décret limite la vitesse en ville à 20 km/h
et en campagne à 30 km/h et met en place un récépissé de déclaration de mise en circulation,
appelé carte grise ainsi que le certificat d’aptitude. En 1919, les premières auto-écoles sont
créées afin d’enseigner les règles d’usage de la route.
Dans l’entre-deux-guerres, une politique de sécurité routière devient nécessaire, avec
l’augmentation de la circulation des véhicules motorisés et l’augmentation des accidents et de
leurs conséquences. Pour cela, l’accent est mis sur la réglementation. Le code de la route est
ainsi instauré en France en 1921. L’appellation « permis de conduire » est mise en place en
1922.
Après la seconde guerre mondiale, l’association Prévention Routière est créée. Elle
joue à un rôle important pour forcer l’évolution d’un réseau routier et d’un parc automobile
français peu fiables. Son implantation partout en France va permettre de peser sur les pouvoirs
publics, permettant de participer à l’évolution des lois concernant la sécurité routière.
En 1954, une loi autorisant la recherche du taux d’alcoolémie dans le sang du
conducteur en cas d’accident grave est mise en place. En 1959, une ordonnance permet de
sanctionner la conduite en état d’ivresse.
5.1.2 La hausse des morts sur la route
Malgré les progrès réglementaires, de 1960 à 1971, la circulation continuant à
augmenter, le nombre de tués sur les routes bondit de 8 000 à 15 000 morts par an, faisant de
la France un des pays les plus dangereux en Europe occidentale. A cette époque, la sécurité
routière n’est pas une priorité pour le gouvernement.
En 1972, la plus forte mortalité sur les routes françaises est atteinte, avec 18 034
personnes tuées. Face à cela, un décret institue un comité interministériel de la sécurité
routière et crée le poste de délégué interministériel à la sécurité routière. C’est à partir de cette
date que la politique française en matière de sécurité routière gagne en cohérence.
Les actions du gouvernement et les divers drames de la route commencent également à
trouver un écho dans les médias ; la courbe des tués sur la route commence alors à s’inverser
après des années de hausses continues.
36
5.1.3 La mise en place d’une politique de sécurité routière
Pendant les 5 ans suivant cette année noire de 1972, les principales mesures mises en
place pour la sécurité routière sont l’instauration du port obligatoire de la ceinture de sécurité,
du port obligatoire du casque pour les usagers de cyclomoteurs et l’abaissement des
limitations de vitesse à 130 km/h sur autoroute, 110 km/h sur voies rapides et 2 x 2 voies, et
90 km/h sur les routes.
Au début des années 90, la ceinture de sécurité est rendue obligatoire pour tous les
occupants de la voiture, en toutes circonstances. C’est également dans ces années que le
permis à point entre en vigueur.
En 2003, un nouveau type d’appareil de contrôle débarque aux abords des routes : il
s’agit du radar automatique. Ce dernier permet un très grand nombre de verbalisation, forçant
ainsi les automobilistes à rester vigilant vis-à-vis de leur vitesse.
Grâce à la politique de sécurité routière qui est mise en place, le nombre d’accidents et
de tués diminue enfin au fil des années. En effet, entre 1973 et 2002, le nombre d'accidents et
de victimes est divisé par deux alors que la circulation routière est multipliée par 2,5 (figure
12). La hausse du nombre d’accidents proportionnelle à la hausse de la circulation routière a
enfin disparu.
Figure 12 : Nombre de tués sur les routes de France métropolitaine, de 1950 à 2013.
Cependant, les mesures de prévention routière ont montré leurs limites ces dernières
années. En effet, depuis 2013, on note une interruption de la baisse de la mortalité sur
plusieurs années consécutives (ce qui n'était pas arrivé depuis le début des années 1970) et
surtout un décrochage par rapport aux objectifs du Ministère de l'Intérieur (figure 13).
Figure 13 : évolution de la mortalité routière annuelle en France métropolitaine de 2010 à 2016.
<Benjamin
37
5.2 Ce que font les entreprises Coraline>
5.2.1 Le risque routier
Le risque routier est très souvent sous-estimé dans les entreprises, notamment dans les
TPE et PME, du fait du manque de prévention au sein de leur enceinte. A ce jour les accidents
de la route sont la première cause de décès survenant dans le cadre des accidents du travail et
2/3 d’entre eux surviennent au court du trajet domicile-travail. 44 % des décès
professionnels surviennent à l’occasion de la conduite d’un véhicule et 70 % d’entre eux
surviennent au cours du trajet domicile travail.
En effet, près d’un accident mortel sur deux met en cause la route. Le code de la sécurité
sociale distingue 2 types d’accidents :
l’accident du travail (accident de mission)
l’accident de trajet
Ces accidents représentent également un coût économique important pour les entreprises
en France.
D’après une enquête Ifop, «80% des chefs d’entreprises de PME ne réalisent pas d’actions de
prévention du risque routier et 75% déclarent ne pas avoir conscience de la réalité des
chiffres». Cette étude relève également que les salariés passent en moyenne 10.6 h au volant
d’un véhicule professionnel par semaine et qu’un salarié sur deux estime que son travail et ses
objectifs nécessitent qu’il réponde au téléphone. Les domaines d’activités les plus touchés
sont ceux nécessitant des transports routiers et l’usage du téléphone (commerciaux), ce qui
multiplie par 5 le risque d’accident.
5.2.2 Les moyens mis en place par les entreprises
Les entreprises peuvent prévenir du risque de trajet routier en supprimant ou réduisant
le risque avec le télétravail, des horaires plus flexibles, la restauration au sein de l’entreprise
et en développant des services à proximité.
L’entreprise peut également inciter ses salariés à utiliser les transports en communs,
d’aménager les accès et les voies dans son enceinte, d’accompagner les salariés à veiller au
bon état de leur véhicule et de sensibiliser le personnel grâce aux formations.
L’intervention d’associations au sein de leur entreprise
L’association prévention routière
L’association de la prévention routière permet aux entreprises de les accompagner
pour la prise en compte du risque routier et dans la mise en place d’actions de prévention en
leur proposant des actions ou formations à destination de leurs salariés.
Les formateurs s’appuient sur des outils d’animation et des ateliers conçus pour répondre aux
attentes.
Elle propose des actions à destination des salariés en se déclinant en 3 catégories :
La conférence
La session de sensibilisation avec conférences et ateliers pratiques
Démonstration avec de nombreux ateliers pratiques
Elle propose également des ateliers comprenant :
La « voiture tonneaux » : cet atelier permet de se rendre compte de l’importance de la
ceinture de sécurité et des risques des objets non arrimés
38
Le « testochoc » ou simulateur de choc frontal
Les simulateurs 2 et 4 roues pour identifier les principaux risques sur la route et les
anticiper
La « voiture 10 erreurs » pour attirer l’attention sur des risques souvent mal perçus
Le « parcours alcool » grâce à la reproduction de la vision d’une personne alcoolisée
Le réactiomètre afin de prendre conscience du temps et de la distance nécessaires pour
stopper un véhicule.
L’association victimes et citoyens
Cette association conseille les entreprises et mène des actions ponctuelles de
sensibilisation. Elle accompagne les entreprises dans une démarche citoyenne. L’association
intervient en complémentarité des actions déjà mises en place, notamment par les CHSCT et
les plans internes de prévention.
Elle peut intervenir dans les entreprises de diverses manières par la :
Mise en place de séminaires d’information avec interventions d’experts et de témoins
Mise à disposition de supports d’intervention
Mise à disposition de l’exposition itinérante « Victime de la route : un visage, une
histoire »
Participation au programme interne de prévention de l’entreprise
Réalisation de brochures spécialisées et personnalisées
L’INRS
Pour sensibiliser le personnel de son entreprise au risque routier, l’INRS propose 4
animations vidéo et une série d’affiches.
Les animations sont courtes et sans paroles et présentent les bonnes pratiques à acquérir pour
réduire le risque routier professionnel. Les animations vidéo portent sur un livreur de colis, le
rendez-vous professionnel, le parc auto en incitant les entreprises à fournir à leurs salariés des
véhicules professionnels adaptés à leurs besoins et sur les dangers du téléphone.
Ensuite plusieurs affiches sont mises à disposition pour sensibiliser le personnel et pour
organiser les campagnes de sécurité sur le risque routier.
Face au nombre importants d’accidents professionnels sur la route, Myriam El Khomri,
ancienne ministre du Travail et Bernard Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur, ont fait un
appel national en faveur de la sécurité routière en octobre 2016.
ISO 39001 : 2012 Management de la sécurité routière
Cette certification est envisageable pour une entreprise afin d'assurer la sécurité
routière de ses employés. En effet, pour faire face à l’augmentation du nombre de décès et de
blessures suite à des accidents de la route, les gouvernements, les administrations routières,
les groupes de sécurité et les entreprises privées ont exprimé leur intérêt à élaboration d’une
norme.
Cette norme permet d’identifier et de gérer les risques liés à la sécurité routière et elle
a été créée pour réduire les accidents graves et mortels sur la route.
L’ISO 39001 met en place des exigences afin de permettre à une entreprise d’assimiler
les bonnes pratiques, notamment autour de la vitesse, l’état du véhicule ou encore de la
vigilance conducteur, et ainsi de limiter les risques.
39
Tout organisme lié à un système de circulation routière peut obtenir la certification
ISO 39001 et ainsi intégrer au sein de son fonctionnement une politique de sécurité routière.
Les avantages de l’application de cette norme sont :
Primes d'assurance potentiellement plus faibles
Un cadre solide pour identifier et répondre aux risques
Réduction des congés de maladie
Réduction des coûts de réparation de véhicules à moteur
Réduction des clauses de l'assurance
Réduction des primes d'assurance (si l'établissement est accrédité)
Confiance des consommateurs
Avantages des appels d'offres
Quelques exemples
Voici 2 exemples de sensibilisation au risque routier, principalement ceux qui ont pour but de
prendre conscience de l’importance de la ceinture de sécurité.
La « voiture tonneaux »
Elle est employée lors des animations de sécurité routière par des intervenants ou
animateurs formés pour simuler en toute sécurité un ou plusieurs tonneaux. La voiture
tonneaux, animation de prévention du risque routier majeure, a pour but de sensibiliser les
usagers des véhicules au bon port de la ceinture de sécurité et vise à augmenter le taux de port
de celle-ci.
La voiture est fixée autour d’un axe pour simuler des tonneaux. Il s’agit d’une rotation
circulaire sans choc, ni accélération décélération et sans bruit. Le formateur doit s’assurer que
les personnes sont bien attachées et il fait lentement tourner la voiture pour l’immobiliser sur
le toit puis effectue plusieurs tours. Le véhicule est alors ramené en position de départ. Cette
sensibilisation permet de faire prendre conscience aux visiteurs que la ceinture de sécurité
permet un parfait maintien quelle que soit la position du véhicule (sur le toit ou sur le côté).
Le « testochoc »
Le choc frontal est certainement le type d’accident, qui a le plus de probabilité
d’arriver à un conducteur. Il est à l’origine de plus de 70 % des accidents graves. Le
« testochoc » a pour but de montrer l’importance de la ceinture de sécurité en cas de choc
frontal.
La nacelle se compose de 2 sièges afin d’accueillir 2 occupants correctement attachés, celle-ci
monte une rampe et redescend de son propre poids. Le choc se produit à une vitesse d’environ
7 km/h, cette vitesse est suffisante pour comprendre l’efficacité de la ceinture de sécurité.
Cette animation permet de parler de l’énergie cinétique et d’expliquer qu’en cas de choc
frontal contre un obstacle fixe à 50 km/h, tout ce qui se trouve dans le véhicule est projeté en
avant avec une force équivalente à 10 fois son poids. A partir d’un choc frontal à 20 km/h, si
une personne n’est pas attachée à l’arrière du véhicule, elle peut se blesser grièvement ou se
tuer et blesser ou tuer le passager situé à l’avant. <Coraline
40
Note de l’enseignant : ce sous-chapitre dédié à la sécurité routière et aux entreprises était incontournable dans ce
projet étudiant réalisé dans le cadre d’un module d’enseignement de Master2 intitulé « conception, création de
nouveaux produits ; Innovation ». En effet, la formation des étudiants se voulant professionnalisante, le lien avec
le monde de l’entreprise se devait d’être abordé. Le projet a été géré de manière ouverte et sans a priori.
Autrement dit, les étudiants ont développé par eux même le plan stratégique avec les objectifs sous formes de
tâches et sous-tâches (c’était le cœur de leur travail en première phase d’approche). Il ne s’agissait pas
d’imaginer de façon certaine la création de nouveaux produits dans ce contexte (même si de nouveaux produits
potentiels ont émergé des réflexions). Par contre, il était évident que de nouvelles formes de services pouvaient
être proposées à la Société (gratuitement ou pas) ou à des Entreprises au sens strict. De même, il est apparu
important de bien mettre en lumière cette dimension « sécurité routière-Entreprises » afin de permettre -plus
tard- aux étudiants de promouvoir leur travail de groupe auprès de leur futurs employeurs, via leur cv, leurs
lettres de motivations, au travers d’entretiens d’embauches, voire, ensuite, sous forme de proposition de projet
innovant en Entreprise. En conclusion, les éléments d’information récapitulés ci-dessus revêtent une importance
stratégique et dévoilent aussi des données intéressantes et susceptibles d’ouvrir de nouvelles voies de réflexion
pour l’avenir.
6. Psychologie du conducteur Léa, Marjolaine>
6.1 Auto-analyse du comportement du conducteur
En 2016, 3 477 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route en France
métropolitaine et 72 645 personnes blessées dont 27 187 ont dû être hospitalisées parmi
lesquelles beaucoup garderont des séquelles graves. L’insécurité n’est pas une fatalité. Neuf
accidents mortels sur dix sont causés par une infraction au code de la route. Si chacun d’entre
nous adopte durablement une conduite responsable, ensemble nous pourrons éviter les drames
de la route. Dans le but de chercher à interpeler les automobilistes sur leur propre attitude au
volant, nous avons élaboré ce sondage. Il devrait permettre à chaque conducteur d’effectuer
(ou au moins de débuter) une introspection sur sa façon de conduire. Il sera publié sur les
réseaux sociaux en vue d’un effet viral:
https://docs.google.com/forms/d/1Q0PYcdnJ4iET6SPiiGakBNeG5l2riuW3Z5qGh4eC4X
A/prefill
1. Pensez-vous être un bon conducteur : Oui Non
2. Mettez-vous toujours votre ceinture de sécurité ? Oui Non
3. Utilisez-vous votre téléphone en conduisant même exceptionnellement ? Oui Non
4. Avez-vous déjà conduit sous l’emprise de l’alcool au-dessus de la limite autorisée ? 1. Oui 2. Non
5. Avez-vous déjà conduit sous l’emprise de drogues : 1. Oui 2. Non
41
6. Respectez-vous toujours les limitations de vitesse : Oui Non
7. Respectez-vous toujours les distances de sécurités : Oui Non
8. Avez-vous déjà ressenti de la fatigue en conduisant ? Oui Non
9. Si oui avez-vous effectué une pause ? Oui Non
10. Respectez-vous les adaptations de vitesse imposées par les conditions
météorologiques? (pluie, brouillard par exemple) Oui Non
11. Avez-vous déjà grillé un feu rouge, un stop ? Oui Non
12. Avez-vous déjà effectué un refus de priorité ? Oui Non
13. Avez-vous déjà mangé en conduisant ? Oui Non
14. Pensez-vous être courtois en conduisant ? Oui Non
15. Si vous avez répondu oui à la première question, après avoir répondu à toutes ces
questions pensez-vous toujours être un bon conducteur ? Oui Non Je vais peut-être y réfléchir
<Léa, Marjolaine Note de l’enseignant : je tiens à saluer ce petit travail qui a abouti à la création de ce questionnaire par un petit
groupe d’étudiant(e)s en totale autonomie. Ce produit (un questionnaire), me semble très bien fait car il est
court, efficace, rapide à remplir. En outre, il permet d’ébranler les certitudes sans froisser, ni choquer, ni
provoquer. De mon point de vue, voilà un exercice de créativité réussi ; en outre, avec beaucoup de subtilité !
42
6.2 Physiologie, environnement et comportement du conducteur
6.2.1 La psychologie peut varier selon le sexe :
Léa, Marjolaine, Nour>
Selon Jean-Marc Bailet (2010), les hommes sont beaucoup plus sûrs d'eux. Ils ont
tendance à surestimer leurs capacités et à sous-estimer les dangers qui les entourent. Ils
considèrent la voiture comme une extension de leur personnalité, contrairement aux femmes
qui n'y voient qu'un objet fonctionnel.
Les femmes appréhendent la voiture comme l'un des multiples objets de leur
quotidien: il y a un mode d'emploi qu'il faut suivre. Elles identifient systématiquement les
dangers qui les entourent, une sorte d'instinct du risque. Et surtout, la sécurité est quelque
chose d'inné chez elles : un effet certain de leur rôle maternel, mais aussi selon Jean-Marc
Bailet, à cause d'une peur quasi phobique des blessures corporelles, notamment du visage.
A noter, ces différences entre hommes et femmes sont néanmoins en train d'être gommées
avec l'évolution de la société. Mais c'est la voix du pire qui se dessine, puisque ce sont plutôt
les femmes qui tendent vers un comportement masculin…. (Baillet, 2010)
Note de l’enseignant : les affirmations-conclusions de ce paragraphe pourraient prêter à une polémique autour
d’un texte présumé « sexiste » dès lors qu’il tente de décrire une différence homme-femme. Il s’agit bien
évidemment d’éléments d’informations présumés issus de la référence « Baillet, 2010 » et pas d’assertions issues
du groupe de travail.
6.2.2 La profession joue également un rôle essentiel dans la façon de conduire
Le cadre C'est certainement le conducteur le moins prudent. Il est habitué lors de ses déplacements
professionnels à prendre le train ou l'avion. Alors s'il doit prendre sa voiture, il faut que cela
aille vite! Et pas question de perdre du temps lors des déplacements : la voiture devient un
bureau, d'où il pense pouvoir gérer de front ses affaires et sa conduite. Il n'hésite pas à prendre
des risques, malgré les sanctions.
L'agent de maîtrise En France, c’est un salarié doté de responsabilités en termes d'encadrement d'équipe, mais
avec un niveau de responsabilité moindre que celui d'un cadre.
Il est le conducteur responsable par excellence. Car généralement, il occupe un poste où il
doit gérer son travail mais aussi organiser celui des autres, dont il va être responsable auprès
de ses supérieurs. Il adopte un comportement similaire au volant, prudent et attentif, il
respecte strictement les règles.
L'employé ou l'ouvrier Il est prudent et responsable, souvent par peur de l'infraction. Mais aussi il juge qu'il est
important de transmettre la conduite comme une valeur à ses enfants. Il proposera ainsi la
conduite accompagnée, pour partager son expérience.
Les fous du volant Il existe aussi des profils de conducteurs assez dangereux, puisque régulièrement en
infraction délibérée avec les règles routières…
Les alcooliques
43
Les personnes ayant un problème de dépendance à l'alcool ne remettent pas pour autant en
cause leur aptitude à conduire. Les buveurs chroniques n'ont souvent aucune conscience des
risques qu'ils prennent et qu'ils font courir aux autres.
Les amateurs de vitesse Il ne se rend pas compte des risques, car il surestime souvent ses capacités de conduite et
de réaction. Plus il est stressé, plus il a tendance à accélérer, pour évacuer les tensions.
Le conducteur sans permis Il y en aurait 6 à 10 %. Il peut s'agir de conducteurs "ordinaires" ou de véritables
délinquants qui passent leur temps à jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.
Dans tous les cas, ils sont persuadés que leur expérience suffit à faire d'eux des conducteurs
exemplaires.
Note de l’enseignant : les affirmations-conclusions de ce paragraphe peuvent prêter à discussion, voire à
polémique. Il conviendrait de préciser ici -tout particulièrement- les sources ayant servi de base à la rédaction de
ce texte.
6.2.3 L'âge de raison au volant
Bien conduire, cela prend du temps. "Il faut arrêter de stigmatiser les jeunes
conducteurs" souligne Jean-Marc Bailet (2010). Ils sont certes victimes de leur manque
d'expérience, mais ils sont pourtant souvent très prudents durant les quatre premières années
de conduite. Après, ils se relâchent un peu. Un conducteur devient raisonné « en moyenne,
autour de 42 ans" souligne le spécialiste de la psychologie du conducteur. Inévitablement, il y
a des chauffards à 45 ans, et des conducteurs très prudents à 30 ans. Mais en moyenne, il
faudra donc attendre plusieurs années pour appréhender la route.
6.2.4 Caractéristiques des stagiaires pour récupérer des points
Dans l’ensemble, les stagiaires diffèrent de « Monsieur tout le monde conducteur». On
distingue les facteurs d’exposition des facteurs de prise de risques.
Les stagiaires sont très exposés au risque et parcourent nettement plus de kilomètres
que la moyenne des conducteurs en France, indépendamment de leur genre (l’argus de
l’automobile et des locomotions 2006; ONISR 2007). La présence des hommes en stage est
liée à l’exposition au risque, à la masculinité sociale (j’ai une place dans la société, j’en
revendique une plus importante sur la route), et elle semble liée aussi à l’histoire personnelle
du sujet masculin (nombre de frères et sœurs).
Les stagiaires sont principalement issus de deux mondes, l’un regroupant les CSP à
forte autonomie (professions indépendantes et cadres, avec les hauts niveaux d’études) et
l’autre, à l’opposé.
Les femmes font majoritairement partie du premier groupe. D’un côté, les aventuriers
d’autrefois : individualistes optimistes, avec un sentiment de supériorité, qui considèrent que
leur prise de risque est légitime parce que maîtrisée; de l’autre les suiveurs du système dont la
résistance peut s’exprimer par le déni, la fuite ou la colère. Quelle que soit la résistance
utilisée, elle relève d’un mécanisme de défense adaptatif qui vise à éviter la remise en
question et permet d’échapper au stress quotidien. Une partie des stagiaires se définit elle-
44
même comme manquant de chance, sur la route et, de ce fait, dit se faire arrêter plus souvent
que les autres, sans pour autant admettre sa dangerosité.
Les stagiaires masculins se caractérisent par une absence de peur relative à la sanction
alors que les femmes stagiaires conservent cette peur de la sanction. Les hommes stagiaires se
rapprochent des représentations des femmes témoins sur le danger perçu relatif aux
infractions ; l’aspect de la perception du danger constitue une exception. Pour toutes les autres
variables ils en sont très éloignés.
Les stagiaires ont également des caractéristiques propres. Ils sont principalement du
sexe masculin (89 %). Une forte implication dans l’accident matériel les caractérise (45 %
contre 35 %) et corporel (11 %, contre 7 % des hommes et 4 % des femmes témoins).
Toutefois, la sur-implication dans l’accident est significative seulement chez les hommes. Il
n’y a pas suffisamment études statistiques pour statuer sur les femmes mais on observe une
tendance encore plus importante. Les hommes ont plus souvent des accidents que les femmes
et ils sont également plus graves (RR (Risque Relatif) de survenue d’un accident = 1,4). Les
femmes stagiaires associent plus souvent alcool et conduite que leurs homologues témoins, en
restant cependant à un niveau nettement inférieur à celui des hommes.
La répartition des CSP chez les stagiaires diffère de la population générale pour
laquelle l’INSEE (Enquête emploi 2005) recense parmi les actifs beaucoup moins de
professions indépendantes, et plus d’employés ouvriers. Chez les hommes stagiaires, la
proportion de cadres est conforme à celle de la population générale ; chez les femmes elle est
le double de celle attendue et dépasse même celle des hommes. La part d’actifs chez les
stagiaires (92 %) est plus importante que dans la population générale des 15 -65 ans (45 %).
En stage, comparés aux témoins ; les actifs sont surreprésentés et les activités
professionnelles les plus fréquentes sont les professions indépendantes. Les femmes, sont
caractérisées par un niveau d’étude supérieur à celui des hommes stagiaires et celui des
témoins. Les véhicules très puissants sont plus fréquemment représentés en stage (12 %,
contre 4 % chez les témoins). Les stagiaires de l’échantillon, comme la population générale et
d’autres populations spécifiques (étudiants), se considèrent rarement plus dangereux que les
autres. Au niveau national 3 % (européen 5 %) des automobilistes se considèrent plus
dangereux que les autres, alors que 61 % des Français se considèrent un peu ou beaucoup
moins dangereux que les autres. Sur les comportements au volant, la différence entre les
sexes, souvent mise en évidence dans la littérature, ressort peu sur l’échantillon des stagiaires.
Pour l’ensemble de la population, il est souvent évoqué la possibilité d’un rattrapage
du niveau de risque masculin par les femmes ; mais elles commettent toujours moins
d’infractions, elles ont moins d’accidents, sont moins souvent tuées ou blessées sur la route
que les hommes. Les femmes stagiaires sont atypiques : elles ont une position sociale, une
éducation, des pratiques de transport et un profil de personnalité proche de celui des hommes
stagiaires. Autrement dit, dans la population générale, les profils hommes et femmes sont
éloignés alors qu’ils sont très proches chez les stagiaires. En termes de risques, si l’on voulait
exprimer un effet dose, le classement graduel descendant commencerait avec l’homme
stagiaire, puis la femme stagiaire, suivie de l’homme témoin et, enfin, de la femme témoin.
(Nallet, 2009)
6.2.5 Les infractions
45
De façon significative, les stagiaires déclarent commettre plus d’infractions que les
témoins. Les stagiaires ne se caractérisent pas par une infraction particulière mais plutôt par le
fait de les faire toutes en plus grand nombre. Pour presque toutes les infractions les stagiaires
ont un risque supérieur aux témoins (3 des 21 infractions ne sont pas significativement
différentes). Rappelons que la puissance statistique de l’étude permettait la mise en évidence
d’une différence sur le score d’infraction de deux points pour les hommes et de trois points
pour les femmes. Nous observons un écart entre les moyennes des scores d’infractions de 4
points chez les hommes et de 5 points chez les femmes. La puissance statistique est donc
largement suffisante. Par ailleurs, les femmes stagiaires sont particulièrement familières de
certaines infractions (RR stagiaire/témoins) = 8,6 pour le stop). Les risques relatifs chez les
hommes sont beaucoup moins élevés, autour de 2, pour toutes les infractions. Femmes
stagiaires et femmes témoins sont plus différenciées qu’hommes stagiaires et hommes
témoins, en ce qui concerne l’infraction, les femmes témoins étant nettement moins
infractionnistes que les hommes témoins.
<Léa, Marjolaine, Nour Note de l’enseignant : les données ci-dessus semblent tout à fait intéressantes et issues d’une étude approfondie.
Elles peuvent servir de base à des opérations de sensibilisation et à des prises de décisions politiques pour
améliorer la sécurité en espace routier.
6.3 Hypothèse et questionnements Léa, Marianne, Valentine>
Cette tâche avait pour objectif final d’utiliser les informations collectées
précédemment, d’émettre nos propres analyses et hypothèses et de préparer une éventuelle
soumission de ces réflexions à des psychologues professionnels.
Tout d’abord, pour effectuer nos recherches, nous avons essayé de nous projeter en
tant que conducteur pour émettre des hypothèses et nous poser des questions sur les modes de
conduite et la psychologie du conducteur.
6.3.1 Comprendre les comportements routiers et leurs caractéristiques psychologiques
La psychologie du conducteur en général
Voici ci-dessous des éléments pouvant justifier en partie le comportement des
conducteurs selon une approche psychologique (Clevenot, 2014):
- Certains conducteurs peuvent chercher à éprouver et apporter la preuve de leurs
capacités nouvelles au volant de leur voiture.
- Chaque personne, en tant qu’individu a «des pulsions», et donc lorsqu’un
automobiliste a des pulsions au volant de sa voiture, cela a lieu sur la route, qui
constitue un environnement et des conditions inadaptées face à ce type de
comportement.
- Une personne au volant de sa voiture a l’illusion de pouvoir tout maîtriser.
Cependant, même si chaque conducteur doit être maître de son véhicule, il est
impossible de maîtriser l’ensemble de l’environnement dans lequel on se trouve et, en
l’occurrence, le comportement des autres automobilistes.
- Certains des conducteurs vivent dans l’instant et avec la satisfaction de leurs désirs
immédiats.
46
- Se trouver dans sa voiture, c’est être chez soi. Notre voiture nous renferme. Elle nous
protège. La voiture représente aux yeux du conducteur un moyen de protection vis-à-
vis des autres conducteurs.
- La voiture diminue les interactions humaines. Certains conducteurs entrent dans une
«relation symbiotique avec leur véhicule».
- Certains conducteurs reconnaissent être anxieux, et avoir peur de l’inconnu et des
autres; notamment en partant du principe qu’en voiture, le danger, c’est l’autre.
- La mort est difficilement concevable pour certaines personnes, ce qui pourrait justifier
l’incompréhension de certains comportements.
- Sous l’effet de groupe, dans le but d’augmenter sa popularité, son prestige et de
maintenir son statut au sein du groupe, certains conducteurs n’hésitent pas à prendre
des risques et conduire vite.
La psychologie du jeune conducteur
Nous nous sommes intéressés au profil « jeune conducteur » (18-24 ans, l’âge où la
prise de risque serait la plus importante) et, sur la base de la littérature, nous sommes
parvenus à faire émerger des hypothèses, à éclaircir des pistes de recherches, et à essayer de
comprendre pourquoi des jeunes conducteurs peuvent être impliqués des accidents de la route.
Voici, des raisons pouvant justifier en partie la raison de ces accidents (Clevenot, 2014):
- La recherche d’identité.
- Les comportements d’opposition permettent aux jeunes de se différencier des adultes.
A ce sujet, on peut illustrer ce comportement par le fait que les jeunes prennent des
risques lorsqu’ils sont au volant.
- Les jeunes recherchent la nouveauté et la stimulation. Lorsqu’ils sont au volant de leur
voiture, il semblerait que cela passe au travers la vitesse ; le fait de rouler vite procure
en sensation euphorisante et probablement une « montée d’adrénaline ».
- Les jeunes conducteurs prennent souvent des risques au volant de leur voiture ; cela
peut se traduire par des actes transgressifs, violents ou agressifs… Ils ont peut-être ces
comportements dans l’espoir que les adultes prennent conscience de leurs
changements.
- Les jeunes possèdent des relations difficiles avec la mort.
- Certains jeunes, pourraient paradoxalement, chercher à se rapprocher de la mort pour
s’assurer d’être vivant.
La psychologie du conducteur selon le sexe Il paraîtrait que les femmes au volant ont un comportement d’anticipation et cela
pourrait s’expliquer par le fait qu’elles aient la phobie de se trouver défigurée par un possible
accident.
En ce qui concerne les hommes au volant d’une voiture, ils seraient plus confiants. Ils
chercheraient à projeter leur personnalité au travers leur conduite. Ils sont à la recherche d’un
modèle et de la valeur du pouvoir. Pour les hommes, il semblerait que conduire dans les
bouchons leur procure un effet nocif et accentue leur stress physiologique. Selon une étude,
60 % des hommes sont stressés face aux embouteillages contre 8,7 % des femmes. Pourtant,
face à ce constat, les hommes ne souhaitent pas laisser les femmes prendre le volant pour les
apaiser.
6.3.2 La science du comportement au service de la sécurité routière
47
Le conducteur apprend aussi par les conséquences de son comportement et par « ses
fautes» (https://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-tetes/2016/05/27/comment-la-psychologie-peut-
elle-se-mettre-au-service-de-la-securite-routiere-22.html ).
La science du comportement a montré qu’il existe deux techniques d’apprentissages plus au
moins contrastées. En effet, on retrouve la méthode représentée par le système répressif, c’est-
à-dire l’apprentissage suite à des conséquences «désagréables». A l’inverse, il existe les
stratégies d’apprentissage basées quant à elle sur les conséquences « positives ».
Dans le système répressif, le comportement des automobilistes est principalement modifié par
le biais des conséquences désagréables (Lichtlé, 2016). On y retrouve les effets et les
changements à court terme (Ex : ralentir avant un radar et accélérer ensuite). Dans ce cas, les
automobilistes ont conscience du comportement qu’ils ne doivent pas avoir, mais n’ont pas
forcément connaissance d’un autre comportement à adopter. Les émotions ont un rôle non
négligeable aussi dans ce genre de comportement. En effet, les réactions émotionnelles
peuvent impacter le conducteur et entraîner alors un comportement agressif.
La stratégie d’apprentissage du système « positif » Selon un autre principe, les comportements des automobilistes peuvent changer plus
efficacement notamment suite à des comportements motivés par des normes sociales. Voici
quelques exemples obtenues suite à une étude en psychologie sociale (Lichtlé, 2016) :
- Les gens ont tendance à se conformer aux comportements de la majorité.
- Il y a la motivation « apprise » ; c’est-à-dire le désir de la conformité ; ne pas faire
l’objet de la désapprobation du groupe. Les automobilistes ont peur du jugement du
groupe et de l’effet « groupe» qui se fait ressentir : « On fait comme tout le monde»
La stratégie de la motivation pour changer les comportements Une étude expérimentale, ciblant les jeunes hommes de 18/24 ans, a été menée au
Texas pour réduire la quantité de détritus au bord des autoroutes.
La première stratégie mise en place a nécessité des campagnes coûteuses pour
convaincre la cible de cesser de jeter ses ordures. Le résultat de cette stratégie s’est révélée
être un échec.
La seconde stratégie consistait à utiliser la motivation des jeunes (patriotisme
important envers une équipe de football) et les spots télévisés (des joueurs de l’équipe
ramassant eux-mêmes les ordures). La mise en place de cette stratégie au Texas, a permis une
baisse de 29 % des déchets la première année et de 72 % après six ans. C’est une méthode
résultant des résultats positifs et surtout des comportements civiques qui se maintiennent à
long terme (Lichtlé, 2016).
Désormais on peut se poser la question : « un tel modèle serait-il transposable à celui
de la sécurité et de la prévention routière » ?
<Léa, Marianne, Valentine
7. Ce que nous allons réellement faire
Note de l’enseignant : Cette partie du travail n’a pas été achevée par les étudiants qui
terminaient leur trimestre avec de nombreux examens et une préparation de leur départ en
entreprise pour six mois de stage.
De fait, une page Facebook Route&Vies a été créée. Dessus, l’essentiel des éléments
bâtis durant le trimestre a été présenté dessus (charte du conducteur, alerte sur la sécurité
48
routière, quelques messages chocs pour interpeler, revois sur le site web et la pétition positive
mise en place sur change.org).
La rédaction de ce rapport a été faite par les étudiants puis revue en grande partie par
l’enseignant référent (qui n’a pas pu passer tout le temps nécessaire pour livrer un document
parfait, sans faute ni erreur de frappe, de mise en page…).
8. Bilan, conclusion et perspectives
Note de l’enseignant : Le bilan, les conclusions et les perspectives n’ont pas pu être finalisés
de manière précise.
On peut toutefois noter :
-l’expérience acquise par les étudiants au travers d’un travail de groupe à 30 personnes. Ceci
est important car ils ont été confrontés à tous les « tiraillements » habituels dans ce genre de
situation.
-Une expérience supplémentaire en termes de brain storming, de recherche de questions,
d’information, de gestion-capitalisation-tri des flux de données, de prise de décisions
collectives, de maintien du cap vis-à-vis de leur formation (travailler sur la sécurité routière
tout en gardant le lien avec le monde de l’entreprise).
-Une petite expérience (qui aurait pu être énorme) sur l’utilisation des réseaux sociaux
lorsqu’il s’agit de mobiliser des citoyens pour autre chose qu’une soirée festive.
-Un apprentissage par l’erreur, car de nombreuses erreurs ont été commises ; et le
développement probable d’une auto-analyse et de conclusions quant au « si c’était à refaire,
comment ferai-je pour faire mieux ? ».
-Des personnes sensibilisées par nos actions (« like » et « partages » sur
Facebook (https://www.facebook.com/routeetvies/) ; signature de la pétition positive pro-
sécurité routière (http://chn.ge/2AKHqX1); nombre de visites sur le site web
(http://www.routeetvies.fr/).
Les perspectives directes avec ce groupe d’étudiants sont relativement limitées car les
étudiants sont à présent éparpillés aux quatre coins de la France, voire du monde.
Une nouvelle taskforce est en place avec des étudiants, des docteurs, des collègues mais
l’enseignant, faute de temps à y consacrer, n’a pas pu réellement activer le potentiel de ce
nouveau groupe de personnes se sentant concernées. La finalisation de ce document sera une
étape de plus et sa diffusion permettra peut-être de rajouter de nouvelles perspectives
concrètes. Pendant ce temps, l’Etat veille et continue à travailler pour l’amélioration des
conditions de sécurité sur la route. L’abaissement de la limitation de vitesse à 80km/h nous
dérange tous. Mais les lois de la mécanique sont formelles, l’énergie cinétique à dissiper au
freinage est proportionnelle au carré de la vitesse, que la voiture soit lourde ou non. Alors, je
vais essayer d’être intelligemment moins lourd…sur le champignon.
49
Bibliographie et sitographie (Cette liste mériterait d’être complétée, corrigée)
https://www.axaprevention.fr/maison/barometre-comportement-francais-volant
http://www.phginternational.com/news/fia-action-for-road-safety-sign-the-pledge
http://www.radiovinciautoroutes.com/fr/article/la-semaine-de-la-courtoisie-sur-la-route-2015
http://sdis-91.fr/importfiles//charte-du-bon-conducteur[1].pdf
https://www.courtoisie.org/10-commandements-courtoisie-au-volant-p10.html
https://www.lelynx.fr/assurance-auto/conduite/securite-routiere/prevention/
https://www.pleinevie.fr/vie-quotidienne/societe/les-femmes-au-volant-plus-prudentes-que-
les-hommes-15490
https://www.permisapoints.fr/actualites/semaine-internationale-courtoisie-route-150316
https://www.inpi.fr/fr
https://www.inpi.fr/sites/default/files/bopis/2017-34v1.pdf
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F23437
https://www.inpi.fr/fr/proteger-vos-creations/proteger-votre-creation-esthetique/les-etapes-
cles-du-depot-de-dessin-et
https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/association/comment-creer-une-association-loi-
1901-les-etapes-a-suivre/
http://www.associations.gouv.fr/creer-votre-association.html
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006069570
https://www.insee.fr/fr/information/1948450
http://www.securite-routiere.gouv.fr/la-securite-routiere/qui-sommes-nous/les-grandes-dates-
de-la-securite-routiere
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sécurité_routière_en_France
https://www.preventionroutiere.asso.fr/sensibiliserformer-vos-salaries/
http://www.victimes.org/fr/accident-prevention-entreprises
http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias/espace-presse/publications-presse/l-entreprise-
un-enjeu-de-securite-routiere2
http://www.securite-routiere.gouv.fr/conseils-pour-une-route-plus-sure/conseils-pratiques/les-
professionnels/professionnels
http://entreprises.routeplussure.fr/appel/?R=1111011
https://organisme-de-formation-professionnelle.fr/2017/07/12/obligation-reglementation-
sensibilisation-securite-routiere/
http://www.violenceroutiere-jura.fr/nos-equipements/simulateur-autochoc-test-choc
http://www.inrs.fr/actualites/conduire-pour-travail.html
http://www.violenceroutiere-jura.fr/nos-equipements/simulateur-autochoc-test-choc
Aïm Roger, L'essentiel de la gestion de projet 2017-2018, chapitre 3 le domaine du projet,
Editeur(s) : Gualino, Collection : Les carrés, pp144 (11e édition), EAN13 : 9782297064774
Bailet Jean-Marc, « Le volant rend-il fou ? », 2006.
Bailet Jean-Marc, « Je stresse au volant, au guidon... mais je me soigne ! », 2010.
Clevenot françois, «le sur-risque des jeunes conducteurs », en ligne
https://www.automobile-club.org/actualites/securite-routiere/le-sur-risque-des-jeunes-
conducteurs >, le 10 mars 2014, consulté le 20 octobre.
Nallet. N, « Profils de personnalité en lien avec les infractions et/ou les accidents de la route.
Qui sont les stagiaires permis à points ? » Droit. Université Lumière - Lyon II, 2009.
Français, en ligne
50
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-
0544915/file/THESE_DEFINITIVE_nallet_230409_last.pdf>
Lichté Jérôme, « Comment la psychologie peut-elle se mettre au service de la sécurité
routière ? », 23 mai 2016, en ligne
https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fblog.francetvinfo.fr%2Fdans-vos-
tetes%2F2016%2F05%2F23%2Fcomment-la-psychologie-peut-elle-se-mettre-au-service-de-
la-securite-routiere-12.html&h=ATOsp1861X7-
HNKIjG5UqwTWZasrZ90HjmCWii_TTaxbZWTxlJfdgqrW5MykyT0FW8qqc_ERNLarKmy
31qL7cFYwevNuhiNt0RF15iOaSRzucCvlu9oD85LkLybAAasLVhseuPSgs7gBhA >
https://docs.google.com/forms/d/1Q0PYcdnJ4iET6SPiiGakBNeG5l2riuW3Z5qGh4eC4XA/pr
efill
51
Annexes
52
Annexe 1
53
Annexe 2
Vue synthétique du contenu du cloud utilisé pour la réalisation du projet
« MétaprojetXn ». On y retrouve un fichier par tâche, le diagramme de Gantt, le dossier en
rédaction, puis, les éléments finaux du projet. Divers éléments annexes sont présents hors
dossier, ce qui démontre, en l’état, que le cloud a été alimenté de manière structurée mais
aussi de manière plus spontanée (i.e. en fonction des moments de créativité où l’inspiration de
l’instant a été privilégiée par rapport à la démarche très cadrée nécessaire pour un bon
pilotage de projet).
54
Annexe 3
Présentation des principaux Logos générés par le groupe de travail.
Le groupe de travail a cherché à générer un logo susceptible d’être utilisé pour
représenter le message à faire passer, pour être éventuellement utilisé sur un macaron
(autocollant sur l’arrière des véhicules) et/ou comme signe de reconnaissance et vecteur de
communication. Différents logos ont ainsi été générés au cours d’une longue réflexion. Ces
logos (ou avant-projets de logos) ont ensuite été triés selon leur origine, l’état d’esprit du
message qu’ils véhiculent, les sentiments qu’ils peuvent générer, le tout, en rapport avec la
route :
Thèmes : la révolte, la main qui fait stop, l’accident, et, plus discutable, une tête de singe
commandant une pédale d’accélérateur, le tout accompagné d’un message « peu
académique ».
Thèmes : construction « j’aime la vie /il n’y en a qu’une », sécurité et amour de l’autre de la
vie, le no more décliné selon plusieurs modes.
Série2 : Aimer la vie : sauver des vies
Série1 : L’acte de dire stop à la fatalité, lutter contre cette fatalité
55
Thèmes : l’œil, le regard, la vigilance, …avec un point de vue bienveillant.
Thèmes : ensemble, dire stop/moins de vitesse/veiller les uns sur les autres/les « arbres de la
vie »
Thèmes : des liens, des ponts, des mains tendues…
Thèmes : la voiture, les ailes (dans le dos), pont multiple, compteur de vitesse et « lièvre no
more »
Série5 : La solidarité, se soutenir :
Série6 : En lien avec la route et les voitures :
Série3 : L’idée de bienveillance : « avoir un œil bienveillant »
Série4 : Action individuelle à réaliser en communauté :
56
Thèmes : assez ! Jeu de mots « no more / no mort »
Thèmes : créations sur la base ou en amont des précédentes propositions
Hors-série : création de Pierre-François
Création sur la base d’intitulés recherchés pour le nom/slogan du mouvement (avant le
choix de « Route&Vies »). Les expressions « Fils Conducteurs » et « la Vie ne tient qu’à un
fil » ont inspiré Pierre-François. Sa proposition de logo, réalisée au crayon de bois reprend les
deux phrases en une spirale intégrant une voiture enfantine. L’écriture se fait sur le tracé
d’une route à deux voies. Ce logo a été conservé en l’état afin de montrer l’implication
personnelle des partenaires initiaux du projet MPXn.
Série7 : Idée de choquer, faire réagir (mort, sang) :
Série8 : Autres propositions
57
Annexe 4
« Charte pour un meilleur comportement
individuel au volant »
AU VOLANT :
1. Je suis conscient que l’Humain est faillible ; moi le premier
2. Je ne veux pas porter à vie la responsabilité de blesser ou tuer quelqu’un
3. Je m’engage à une vigilance de tous les instants, de toutes les secondes. J’adapte ma
conduite à toutes les situations (météo, embouteillages…) « Ce n’est pas le vent qui décide de votre destination, c’est l’orientation que vous donnez à votre
voiture. Le vent est le même pour tous »
4. Je m’efforce de garder mon calme en toutes circonstances, quelle que soit la perturbation
qui tendra à m’énerver et donc à être encore plus faillible. « Etre traité de con par un autre con ne prouve pas que vous n’en soyez pas un » Yvan Andouard
5. Je reste courtois : dans le langage verbal, les signaux lumineux et sonores
« Savoir conduire, c'est savoir se conduire »
6. Je suis attentif à mon comportement ainsi qu’à mes réactions afin de corriger mes erreurs
7. J’essaye de ne pas être le « mauvais chauffeur » d’autrui et j’arrête de juger l’autre
comme « mauvais »
8. Je ne suis ni un héros redresseur de torts, ni un justicier, ni un chauffeur parfait
Je veux faire mieux, et entraîner les autres avec moi dans cette démarche responsable de
pleine prise de conscience.
En preuve de mon engagement dans cette démarche individuelle et en vue d’inviter les autres
à en faire de même, j’appose mon MystiGri à l'intérieur ou à l’arrière de mon véhicule.
Je n’hésite pas à en parler autour de moi et expliquer humblement la démarche réalisée pour
créer un mouvement collectif de masse.
58
MystiGri : qu’est-ce que c’est ?
MystiGri est un petit objet de votre choix que vous pouvez acheter ou fabriquer vous-
même. Cela peut-être aussi la photo d’un être cher (votre enfant par exemple). Le MystiGri
est apposé dans votre champ de vision bien évidemment sans gêner la visibilité et qui
permettra de vous rappeler à chaque instant votre engagement dans la responsabilité
individuelle pour la sécurité de tous sur la route. Il vous incitera à veiller sur vous-même. En
cas d’oubli, pas de panique, votre MystiGri reflète votre prise de conscience, et c’est bien elle
qui est à l’œuvre à présent au volant.
Toutefois, n’oubliez pas de respecter le code de la route, cette charte a été élaborée en
complément de celui-ci. Les principes physiques comme les distances de sécurité mais aussi
physiologiques tels que l’alcool, les stupéfiants et la fatigue doivent rester appliqués au
volant. Vous devez être maître de vous-même tout en étant maître de votre véhicule.
Merci à vous pour votre engagement dans le mouvement MystiGri qui se veut éthique, moral,
non lucratif, généreux, humain et altruiste.
MystiGri : Ensemble, on peut sauver des vies !
59
Route&Vies
(Un projet d’étudiants de Master2)
Résumé
Ce travail de recherche d’information, d’appel à la créativité, de construction de projet
de groupe a été réalisé dans le cadre d’un module d’enseignement de Master2 portant sur
l’Innovation et plus particulièrement sur la conception création des nouveaux produits et
services en production végétale et industries agroalimentaires (PVIA). Il trouve sa place dans
la formation de futurs cadres en entreprises non pas par le fait qu’il traite d’agriculture ou de
procédés alimentaires mais parce que la dimension de cadre implique la prise en compte de
multiples tâches et responsabilités; en particulier, l’aspect sécurité routière en entreprise peut
être à mieux considérer comme une responsabilité de premier plan car la route est à l’origine
de la majorité des accidents du travail. Au début de cette année universitaire 2017, une série
d’accidents mortels a touché des membres du groupe d’étudiants et leur encadrant. Plutôt que
de réaliser un projet virtuel de mise en situation (real game) strictement autour des PVIA,
nous avons décidé ensemble de travailler sur la question du « que faire pour faire reculer la
fatalité sur la route ? ». Le projet a été lancé en mode ouvert ; c’est-à-dire sans idée
préconçue. Il a fallu lister des questions, chercher les informations, gérer et valoriser les flux
de données, travailler à la mise en place d’un rendu, si possible digne de ce nom. Ainsi, toute
une série de sujets sont abordés dans ce rapport autour de la problématique de la sécurité
routière. Quelques éléments concrets de perspectives, des idées intéressantes, d’autres plus
saugrenues sont recensées et au moins abordées de façon préliminaire. Compte-tenu du départ
en stage des étudiants, ce projet s’avère être au final un avant-projet susceptible de servir de
base à un travail plus cadré demandant des financements pour la réalisation concrète d’un
nombre limité de tâches précises. En tout état de cause, au travers de cette aventure de groupe,
les étudiants auront appris beaucoup sur eux-mêmes, sur le travail en grand groupe, sur les
étapes et les outils en gestion de projet. En termes de sécurité routière, ils garderont des traces
en eux. Ils ont déjà diffusé la bonne parole et continueront de le faire, chacun à leur manière.
Tout reste à faire tant qu’il y aura des morts et des blessés sur la route.
Le lecteur pourra se faire une opinion par lui-même.
Mots clés : sécurité routière ; accidentologie ; comportement du conducteur ; volonté de
contribuer ; victimes ; mon attitude au volant.
Amiens, le 18 juin 2018. Que ce document -fruit du travail inachevé (et inachevable !?) des
étudiants- puisse aider à faire passer auprès de tous, la mesure gouvernementale de limitation
à 80km/h sur les routes secondaires! Les lois de la physique sont implacables: « 80, c’est
mieux que 90 » ! Les raisonnements des humains au volant sont beaucoup plus aléatoires et
souvent emprunts d’une charge de mauvaise foi qui consiste à dire que l’Etat n’en veut qu’à
l’argent du citoyen modeste! Apprenons ensemble l’intelligence de ne pas appuyer trop fort
sur le champignon ! Ma liberté est aussi celle de ne pas tuer ou mutiler…