audit comptable-financier-objectifs-demarches-et-techniques-121226130337-phpapp02

Download Audit comptable-financier-objectifs-demarches-et-techniques-121226130337-phpapp02

If you can't read please download the document

Upload: oumayma-korchi

Post on 05-Jun-2015

6.413 views

Category:

Documents


3 download

TRANSCRIPT

  • 1. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESSOMMAIREChapitre 1: Les objectifs gnraux de laudit comptable et financier1. La fiabilisation de linformation comptable et financirea. La rgularitb. La fidlit de limage donnec. Exactitude et seuil de signification2. Le respect dun rfrentiel comptable prdfinia. Le rfrentiel comptableb. La permanence des mthodesc. Principes comptables franais et internationaux3. Les diffrents types de missionsa. La mission daudit lgalb. Les missions daudit largic. Les missions de revue limiteChapitre 2: La mthodologie de laudit comptable et financier1. Lapproche prliminaire daudita. La ncessit dune comprhension gnraleb. Les mthodes de prise de connaissance gnrale2. Les diffrentes phases de la mission daudita. Les diffrentes phases de lexcution de laudit annuelb. La prparation des travaux sur plusieurs exercicesChapitre 3: Les techniques de laudit comptable et financier1. Les techniques dvaluation du contrle internea. La dmarche gnraleb. Contrle interne et systme informatiquec. Les tests de contrle des points fortsd. Impacts sur lapproche daudit de lvaluation du contrle interne2. Lobservation physiquea. Objectifs et droulementb. Lexploitation de linventaire physique3. La confirmation par des tiersa. Champ dapplicationb. Les diffrentes natures de confirmationc. Prparation et exploitation des confirmations4. Les sondagesa. Aperu gnralb. Les mthodes de sondagec. Linterprtation des rsultats5. La revue analytique6. La lettre daffirmation7. Lutilisation de linformatique dans les travaux de vrificationwww.maleaconsulting.com1

2. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESChapitre 1: Les objectifs gnraux de laudit comptable et financierLaudit financier procde en priorit dune volont de fiabiliser les informations denature financire fournies par les entits. Cet objectif de fiabilisation ncessitelexistence dun rfrentiel la fois connu de lmetteur de linformation et de celui quia vocation la recevoir et lutiliser. Ce langage commun dexpression constitue lerfrentiel comptable prdfini, dont lauditeur vrifie le respect.1. La fiabilisation des linformation comptable et financireLaudit financier vise exprimer une opinion sur la qualit des principales informationsfinancires fournies. Cette qualit sapprcie par rapport des critres prcis. Lescritres minimaux retenus cet effet et auxquels lauditeur fait rfrence dans sonrapport sont: la rgularit et la sincrit do dcoule limage fidle de linformationdonne. Elles sont compltes par les notions dexactitude et de seuils de signification.1.1. La rgularitIl est important que les informations financires puissent tre lues et comprises partous, sans ambigit et de la mme faon. A cet effet, la publication de linformationfinancire suppose donc quexiste un rfrentiel comptable prdfini. Ainsi les principescomptables dicts en France sappliquent toutes les entreprises.Cest au regard de ces principes que sera vrifie la rgularit de linformationfinancire.1.2. La fidlit de limage donneLes faits traduits au travers de linformation financire doivent rflter fidlement lasituation de lentreprise.Cette notion dimage fidle a t introduite en France en 1982 par le Plan ComptableGnral (P.C.G). Depuis cette date, linformation financire comprend la fois deslments chiffrs et quantitatifs ainsi quune annexe obligatoire explicitant le contenudu bilan et du compte de rsultat. Cette annexe comporte de trs nombreusesinformations non quantitatives. Par ailleurs, les comptes prsents aux associs et tierssont accompagns dun rapport de gestion qui donne des informations sur la marche delentreprise et ses perspectives.Le contrle de la fidlit par lauditeur lgal porte donc galement sur ces informations,leur exactitude et leur pertinence.www.maleaconsulting.com2 3. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES1.3. Exactitude et seuil de significationLauditeur financier ne vise pas obtenir lexactitude absolue des documents financiersdont il garantit la fiabilit. Son objectif est de vrifier quil nexiste pas derreursignificative ou risque derreur significative contre la quelle les procdures de contrleinterne de lentreprise ne sont pas de nature la prmunir.Lauditeur dfinit un seuil de signification ou seuil de matrialit au dessous duquel leserreurs ou risques derreur releves ne sont pas de nature remettre en cause largularit et la sincrit des tats financiers sur lesquels il est amen porter uneopinion (norme 2101 de la CNCC).La dtermination du seuil de signification est de la responsabilit de lauditeur et nerelve pas seulement dun calcul arithmtique. Les lments des tats financiers les plussouvent utiliss lors de sa dtermination de ce seuil sont: les capitaux propres, lersultat net, le rsultat courant.2. Le respect dun rfrentiel comptable prdfini2.1 Le rfrentiel comptableLa rgularit suppose lexistence de rgles. Ces rgles, en matire comptable etfinancire, sont appeles rfrentiel comptable. Ce corpus de rgles applicables toutesles entreprises rsulte de laddition: a) dune part de principes ou conventions comptables gnralement admis(prudence, continuit de lexploitation, permanence des mthodes, sparationdes exercices, nominalisme montaire, intangibilit du bilan douverture). b) dautre part, doptions comptables particulires lentreprise, le principe deloption devant cependant tre admis par les textes. Ces options doivent tredcrites dans lannexe aux comptes annuels (crdit-bail, indemnit de dpart enretraite)2.2 La permanence des mthodesLa permanence des mthodes est le principe comptable qui prvoit que les principesretenus doivent sappliquer de manire constante car le choix dune option comptablenest gnralement pas neutre sur le niveau de rsultat dgag par lentreprise.www.maleaconsulting.com3 4. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESLauditeur financier visera non seulement vrifier que la mthode choisie estcorrectement applique et de nature privilgier limage fidle, mais galement contrler que loption prise est dcrite de manire satisfaisante dans lannexecomptable, et enfin, vrifier que lentreprise na pas opr de changement demthode par rapport lexercice prcdent.2.3 Principes comptables franais et internationauxDans un souci de comparabilit des entreprises oprant dans diffrents zonesgographiques, des efforts dharmonisation des rgles reconnues par les diffrents paysont t mens. Cette harmonisation est encore imparfaite, nanmoins des principescomptables incontournables Outre-Atlantique peuvent donner lieu option en France3. Les diffrents types de missionsLaudit financier comprend la mission de commissariat aux comptes ainsi que desmissions plus ou moins tendues.3.1 La mission daudit lgalLa mission daudit lgal implique la mise en uvre de lensemble de lapproche et desnormes de travail, adaptes la taille et aux spcificits de lentreprise, prvues par laloi et les normes professionnelles. Le commissaire aux comptes ne doit pas simmiscerdans la gestion de lentreprise (principe de non-immixtion).Plus prcisment, il ne peut pas et ne doit pas critiquer les dcisions stratgiques,lorganisation en termes de cots et defficience tant que la qualit de linformationfinancire nest pas en cause. Enfin, il lui appartient de dterminer si les anomaliesrelever ou qui pourraient exister ont un impact significatif sur la qualit de linformationfinancire. En de de ce seuil, il na pas dinformations fournir sur les erreurs oufailles dans les procdures rencontres.www.maleaconsulting.com4 5. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES3.2 Les missions daudit largiCompte tenu des limites que peuvent connaitre les missions du commissaire auxcomptes, il peut tre demand lauditeur financier de raliser des missionsparticulires plus tendues, divers points de vue: - extension de la mission dexamen de procdures mises en uvre par lentreprise en termes defficacit (pertinence des informations produites et rapport cot/qualit) ; - approfondissement de ltude de certains cycles ou comptes qui pourraient tre jugs comme peu significatifs dans le cadre de laudit lgal ; - examen dinformations financires qui ne relvent pas des comptes annuels (tableaux de bord, comptes prvisionnels, bilan social)3.3 Les missions de revue limiteLauditeur peut se voir confier des missions qui ne ncessitent pas la mise en uvre delensemble des diligences habituellement reconnues comme indispensables lors dunvritable audit.Ces travaux dits de "revue limite" aboutissent des conclusions prsentant unegarantie plus faible quun audit financier classique.www.maleaconsulting.com 5 6. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESChapitre 2: La mthodologie de laudit comptable et financierEn dpit des particularits des mthodologies dveloppes par chaque cabinet daudit,tout travail daudit doit donner lieu une rflexion et une approche prliminaire quiconduiront dfinir lorganisation de la mission daudit, en prvoyant les tches raliser et leur rpartition optimale dans le temps.La dmarche daudit est la fois spcifique et itrative ; spcifique dans le sens ou ellencessite une connaissance minimale de lentit audite, et itrative parce quelle seraprcise et complte au fur et mesure que seront obtenues les conclusions despremiers travaux.1. Lapproche prliminaire dauditToute mission daudit passe par une analyse prliminaire qui permet didentifier prioriles principales composantes organisationnelles de lentit et les risques pouvant tredcels. Lanalyse prliminaire permet dorienter au mieux lorganisation de laudit enladaptant aux spcificits de lentreprise.1.1. La ncessit dune comprhension gnraleLa rflexion pralable visant dfinir une dmarche spcifique adapte est un passageoblige. Un audit ne sera pas men de la mme faon quil sagisse dune PME ou dungrand groupe.Les normes professionnelles ont pos le principe dune orientation et dune planificationpralable afin que soit mise en uvre la dmarche adapte. La CNCC indique que: " lecommissaire aux comptes doit avoir une connaissance globale de lentreprise luipermettant dorienter sa mission et dapprhender les domaines et systmessignificatifs."Cette approche a pour objectif didentifier les risques pouvant avoir une incidencesignificative sur les comptes. Elle conditionne la programmation initiale des contrles etla planification ultrieure de la mission: - dterminant la nature et ltendue des contrles, eu gard au seuil de signification ; - organisant lexcution de la mission afin datteindre lobjectif de certification de la faon la plus rationnelle possible, avec le maximum defficacit et en respectant les dlais prescrits.La prise de connaissance seffectue en appliquant des mthodes spcifiques.www.maleaconsulting.com6 7. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES1.2. Les mthodes de prise de connaissance gnraleLa prise de connaissance seffectue la fois par la consultation des documents, desvisites et des entretiens.Lauditeur financier consultera en premier lieu les derniers comptes annuels delentreprise qui lui donneront une premire indication sur les principaux ordres degrandeur caractristiques de la socit, les principes et mthodes comptables retenues,la qualit gnrale de linformation financire donne. Par ailleurs, la documentationinterne et notamment des manuels de procdures peuvent tre examins.Cette premire dmarche est suivie dentretiens avec les dirigeants et les cadresprincipaux de lentreprise, le niveau hirarchique des interlocuteurs rencontrsdpendant de la taille de lentreprise. Ces entretiens lui permettront dobtenir uneconnaissance suffisante de lentreprise, des marchs o elle intervient et lvolutiongnrale de ceux-ci.Enfin pour les entreprises ayant une activit industrielle, une visite des sites deproduction et de stockage permet lauditeur de se forger une premire opinion surcertains aspects de lorganisation de lentreprise. 1.2.1. Le recensement des cycles principauxLactivit de toute entreprise peut tre dcoupe en cycles ou systmes formant chacunun ensemble cohrent de procdures, destins remplir une fonction dtermine.Limportance relative de ces diffrents cycles variera selon lactivit de lentreprise. Atitre dexemple, le cycle Achats/Fournisseurs regroupe toutes les activits lmentairesqui vont de la slection des fournisseurs de lentreprise au paiement de ceux-ci, enpassant par lmission dun bon de commande, la rception de la marchandisecommande (ou ralisation dune prestation), le contrle de la marchandiserceptionne (quantit et qualit), avec celle commande et facture, la rception et lecontrle de la facture du fournisseur, lenregistrement de la dette correspondante encomptabilit, la dcision de payer, la prparation, lmission et la comptabilisation destitres de paiement.Les cycles habituellement identifis sont les suivants: Achats/Fournisseurs,Vente/Clients, Production/Stocks, Immobilisation, Personnel/Paie, Trsorerie. Il estnanmoins vident que cette liste nest pas exhaustive et que certains cycles identifisci-dessus peuvent ne pas exister et que dautres peuvent sy substituer.www.maleaconsulting.com 7 8. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESLors dune premire prise de connaissance de lentreprise, le travail de lauditeurconsiste donc analyser les fonctions cls assumes et procder au dcoupage de sessystmes entre, dune part, les cycles principaux, qui doivent faire le plus rapidement etle plus rgulirement lobjet dun contrle approfondi, et dautre part, les cyclesprsentant un caractre accessoire qui peuvent tre examins de manire plussommaire ou moins rgulire. 1.2.2 Lidentification des zones de risquesUne premire identification des zones de risques, que lauditeur prend en considrationpour orienter ses travaux, est galement effectue lors de la prise de connaissance delentreprise. Lampleur des travaux est en relation troite avec limportance des risquesdtects. Ces risques peuvent avoir des origines de plusieurs ordres: - lis au secteur dactivit de lentreprise - lis lentreprise elle-mme:o degr de qualification et sensibilisation du personnel au contrle interne;o taille de lentreprise rendant plus ou moins difficile la mise en uvre dune sparation des fonctions;o situation financire de lentreprise qui pourrait conduire recourir un degr de prudence plus ou moins important pour ltablissement des tats financiers. - lis aux oprations traites par lentreprise: celle-ci peut raliser des oprations rptitives et de faible montant unitaire, pour lesquelles la qualit du systme de traitement de linformation est fondamentale, ou bien des oprations importantes et non comparables, de montant unitaire lev, qui doivent tre revues par lauditeur de manire presque exhaustive.Lensemble de ces travaux conduit lauditeur dfinir une dmarche gnrale qui estformalise dans un document de synthse qui prend des dnominations varies enfonction des cabinets: "note dorientation gnrale", "note de planification" ou"mmorandum dapproche"Ce document dfinit lapproche gnrale: dcomposition de la mission en phases,taches excuter lors de chaque phase, quipe dintervenants et moyens particuliers mettre en uvre, calendrier et localisation des diffrentes interventions.www.maleaconsulting.com8 9. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES2. Les diffrentes phases de la mission dauditUne mission daudit lgal sorganise dans la dure. Les travaux raliser sont repartissur plusieurs mois, avant et aprs la date de clture de lexercice social. En France, lemandat de commissariat aux comptes est confi un mme auditeur pour une dureminimale de 6 exercices, ce qui permet une rpartition des travaux daudit sur plusieursexercices.2.1 Les diffrentes phases de lexcution de laudit annuelLa rpartition des travaux dans le temps est gnralement la suivante: - intervention intrimaire (en dehors dune priode darrt comptable) visant oprer un diagnostic sur la qualit du contrle interne existant au sein de lentreprise; - prparation de divers travaux de contrle de comptes - contrle de linventaire physique; - intervention finale visant lexamen des comptes annuels; - revue des vnements postrieurs la clture et mission du rapport.Les comptes font lobjet dune communication externe et leur rapidit de production estconsidre comme une qualit. Ainsi les grands groupes tendent ne pas utiliser lesdlais qui leur sont offerts par la loi sur les socits commerciales et pratiquer unecommunication financire externe, sur leurs comptes, de plus en plus rapproche de ladate de clture.La loi sur les socits commerciales octroie au commissaire aux comptes des dlaisminimaux lui permettant de mener bien ses travaux de contrle. La loi impose un dlaiminimal de trente jours entre la mise disposition des comptes et la date dmission deson rapport de certification.Dans la ralit, les dlais de publication souhaits conduisent lauditeur financier accepter de renoncer au dlai de trente jours. Pour mener bien sa mission lauditeurfinancier commence travailler sur des documents provisoires fournis par la socitcontrle, lexamen des comptes annuels tant presque concomitant leur prparationpar la socit.www.maleaconsulting.com9 10. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES 2.1.1. Evaluation du contrle interneLauditeur financier doit pouvoir sappuyer sur la qualit de lorganisation de lentreprisecontrle. Il nest pas concevable, dune manire gnrale, que lauditeur vrifielenregistrement correct de lensemble des oprations dun exercice.Sa dmarche repose, au contraire, sur une approche slective et non exhaustive etsappuie ncessairement sur lexistence de procdures internes lentreprise quiconduisent un enregistrement correct.La dmarche consiste donc prendre connaissance des procdures appliques parlentreprise, doprer un diagnostic sur ces procdures, de dterminer ainsi dans quellemesure il peut sappuyer su la qualit de ces procdures ou, au contraire, mettre enuvre des contrles plus approfondis.Lexamen des procdures de contrle interne seffectue par tapes successives: - lissue de lanalyse prliminaire, lauditeur ralise tout dabord un choix motiv parmi les cycles de lentreprise pour dterminer ceux quil examinera de manire prioritaire et approfondie; - il procde ensuite lvaluation des contrles existants au sein de ceux-ci en procdant de la faon suivante: o prise de connaissance des procdures de manire dtaille; o valuation des procdures en termes de forces et de faiblesses; o ralisation de vrifications, par sondages, de la correcte application des points forts identifis (sondage de conformit); o valuation gnrale des systmes examins (incidence possible des faiblesses releves lors de la description ou du dysfonctionnement des procdures par rapport leur description thorique); o mesure des consquences de cette valuation sur ltendue des travaux raliser lors de la phase dintervention finale et sur lopinion.www.maleaconsulting.com10 11. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESLes procdures svaluent par rapport des objectifs de contrle interne qui sont lessuivants: Ayant une incidence sur les comptes annuels?OuiNonProtection du patrimoine et des ressourcesXRgularit et sincrit des informations impliquant Xles principes suivant:1) Autorisation2) Ralit3) Exhaustivit4) valuation5) ComptabilisationApplication des dcisions de la directionXAmlioration des performancesXA lissue des vrifications, si lauditeur est satisfait, il peut limiter ses travauxdintervention finale. Si au contraire, il a dcel des faiblesses dans les procduresexamines, limpact potentiel doit tre mesur. Deux cas de figures se prsentent: Le risque relev parActions entreprendre les faiblessesdtectes estsignificatif?Non Mention dans le rapportXXdtaill daudit Oui1er cas:2me cas: 3me cas:Si les erreurs sontLes travauxLauditeurcorriges, lauditeur complmentaires peut tre sassure que les ces diligents par amen corrections sont de nature lauditeurformuler une fiabiliser les comptespermettent derserve dansannuels. compenser ces son rapportfaiblesses.sil nexisteaucun moyende correction.www.maleaconsulting.com 11 12. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES2.1.2. Lidentification des faits majeurs et lapprciation de leur traitementcomptablePar souci danticipation des points de divergence entre lauditeur et les dirigeants delentreprise, lidentification des faits majeurs ou de nature exceptionnelle doit se faireavant la clture des comptes.Lauditeur prend connaissance de ces faits, puis apprcie la manire dont lentrepriseenvisage den oprer la traduction comptable. 2.1.3. Contrle de linventaire physiqueIl ne sagit pas de procder de manire exhaustive la vrification des comptages dequantits qui sont raliss par lentreprise, mais dexaminer les modalitsdapprhension par lentreprise des quantits en stock.Linventaire peut tre ralis une date dcale par rapport la date de clture, condition que lentreprise dispose de procdures permettant de reconstituer, partir dela date dinventaire, les mouvements intervenus aprs ou avant le jour de clture. 2.1.4. Intervention finale visant lexamen des comptesCompte tenu des conclusions tires la suite de lvaluation du contrle interne, delexamen pralable des faits majeurs et des observations releves au cours delinventaire physique, lauditeur est en mesure de procder au contrle des comptesannuels en dfinissant avec prcision un programme de travail adapt.Il consiste en un examen de cohrence globale (examen analytique) et en un examen dedtail (compte par compte et revue de lannexe) en mettant en uvre des techniquesdaudit dcrites au chapitre suivant.Lexamen des comptes a pour objectif de vrifier: - leur cohrence compte tenu de la connaissance gnrale de lentreprise, son activit et du contexte conomique; - leur concordance avec les donnes de la comptabilit; - la prsentation selon les principes comptables et la rglementation en vigueur; - la prise en compte des vnements postrieurs la clture - lexhaustivit et la pertinence des informations financires fournies.www.maleaconsulting.com 12 13. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES 2.1.5. Revue des vnements postrieurs la cltureLes vnements postrieurs la clture sont ceux qui interviennent entre la fin destravaux daudit et la date dmission du rapport.Lauditeur financier veille prendre connaissance de tout vnement qui pourraitremettre en cause les comptes annuels ou lopinion envisage, par tous les moyensappropris: entretiens, examen de lvolution de lactivit2.2 La rpartition des travaux sur plusieurs exercicesLa dure du mandat de commissaire aux comptes sur plusieurs exercices a amen lesauditeurs conduire une rflexion sur la rpartition de leurs travaux dans le temps, nonseulement sur une base annuelle, mais sur une base pluriannuelle.Une rpartition des travaux sur plusieurs annes permet une revue plus approfondiequune revue annuelle globale. Cette approche sur le long terme donne galement lapossibilit aux auditeurs dorganiser et de structurer les interventions dvaluation ducontrle interne. Lauditeur analyse limportance des cycles dans lentreprise, enfonction de lactivit et des risques particuliers, pour dterminer le calendrierpluriannuel des interventions intrimaires.Un cycle jug priori risqu sera examin en dtail une premire fois ds la premireanne, puis lanalyse sera revue et mise jour chaque anne ou tous les deux ans. Cetterpartition dans le temps est susceptible dune adaptation permanente, compte tenu delvolution propre de lorganisation de lentreprise.www.maleaconsulting.com 13 14. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESChapitre 3: Les techniques de laudit comptable et financierLes techniques diffrentes daudit vont sappliquer soit lors de certaines phases delaudit, soit certains postes particuliers du bilan, ou enfin dans des environnementsparticuliers. 1. Les techniques dvaluation du contrle interneLvaluation du contrle interne permet lauditeur de dterminer dans quelle mesureil pourra sappuyer sur lefficacit des procdures existantes, de limiter le nombre detransactions, documents, pices, critures analyser et ainsi dorienter ses travaux versles risques majeurs.Elle est galement le seul moyen de sassurer du traitement correct des oprationsrptitives, telles que les facturations et leurs encaissements, les achats et leurspaiements, ou ltablissement des feuilles de paie.En thorie, cette dmarche doit sappliquer tous les cycles et ce quelle que soitlactivit de lentreprise. En pratique, chaque cycle est analys en tenant compte de laconnaissance dj acquise de la socit et de son secteur dactivit.1.1 La dmarche gnrale 1.1.1. Description du cycle considrLexamen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectue la fois par: - la consultation des manuels de procdures internes; - et par des entretiens avec chaque membre du personnel de lentreprise ayant un rle dans le droulement du cycle concern.Le but est de comprendre les circuits dinformations et des donnes depuis lexistencedune transaction avec un tiers jusqu sa saisie comptable et sa restitution dans lescomptes.A partir de ces travaux, lauditeur est mme de raliser une description prcise etpratique des procdures relative au cycle examin. Afin de visualiser rapidement celles-ci, lauditeur utilise frquemment des diagrammes ou flow-charts, qui sont desdescriptifs visuels des procdures mises en uvre par les diffrents services concernsde lentreprise et auxquels sont annexs les principaux documents utiliss ou tablis parces services.www.maleaconsulting.com 14 15. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES 1.1.2. Analyse des forces et faiblessesPasse cette premire tape de prise de connaissance, lauditeur procde unevaluation de celle-ci en soulignant les faiblesses rencontres et, en sens inverse, lespoints forts thoriques, tels quils rsultent de la description. 1.1.3. Tests des points fortsLes forces qui pourraient tre mises en vidence partir des manuels de procdures,des entretiens et les contrles dcrits comme existants, peuvent ne pas se trouverconforts par la ralit. Lauditeur vrifie donc par lui-mme laide de sondages, laralit des points forts qui lui ont t pralablement dcrits. En effet, une procdurecorrecte dans sa description thorique, peut, dans son application pratique, comporterdes faiblesses. 1.1.4. valuation gnrale du contrle interne et prise en compte sur ltendue des travauxA lissue de ces examens et vrifications, lauditeur sera en mesure de porter unjugement sur les procdures examines et plus spcifiquement de rpondre auxquestions suivantes: - peut-il se reposer sur celles-ci et limiter ltendue de ses travaux? - ou, au contraire, doit-il compte tenu des faiblesses releves tendre les contrles raliser au moment du contrle de fin dexercice? - ou bien, enfin, eu gard aux spcificits de lentreprise, devra t-il des prsent envisager de ne pouvoir porter une opinion sur les comptes qui seront arrts ; les faiblesses du contrle interne tant trop importantes et ne pouvant tre suffisamment pallies mme en intensifiant les travaux de contrle sur les comptes?1.2 Contrle interne et systme informatiqueLinformatisation, dsormais prsente dans chaque entreprise, a ncessit la mise enplace de techniques dvaluation du contrle interne adaptes.Linformatisation peut aller de la simple utilisation dun logiciel du commerce pour latenue de la comptabilit des procdures totalement informatises et ou linterventionmanuelle nest quexceptionnelle. Dans cette dernire hypothse, il est vident que laqualit des procdures de contrle interne dcoule, pour une part essentielle, desprocdures de traitement de linformation. Mais elle dpend galement de scuritsmises en place pour que le non-fonctionnement de linformatique ne puisse paswww.maleaconsulting.com 15 16. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESperturber durablement lentreprise et pour que laccs lordinateur soir correctementprotg.Les scurits informatiques doivent transposer le principe de sparation des fonctionset donner des garanties de qualit quivalente aux procdures manuelles de contrleinterne. 1.2.1 Audit de scuritLaudit de scurit permet de sassurer que lentreprise ne court pas de risque excessifquant au bon fonctionnement de son systme. Il convient ainsi de contrler quen casde panne, il existe des procdures de sauvegarde satisfaisantes, permettant lentreprise de ne pas perdre linformation, et que, en cas dinterruption trop longue deson systme, elle peut avoir recours sans dlai ni difficult des traitements internes ouexternes alternatifs. 1.2.2 Audit des applicationsLaudit des applications consiste vrifier que les fonctions attendues de linformatiquesont correctement remplies sans risques de pertes de donnes ou derreurs dans leurtraitement. Lauditeur informatique va donc examiner que les blocages prvus par lesapplications et constituant des points forts sont efficaces.Il convient galement de sassurer que des procdures existent pour assurer lintgritphysique et logique du parc informatique soit par des contrles daccs ou des logicielsde protection efficaces contre les virus ou intrusions indsirables. Ceci permet devrifier que des donnes non autorises par les personnes responsables ne puissenttre introduites dans les circuits et conduire des critures non fondes.1.3 Les tests de contrle des points forts 1.3.1 Test de cheminementCe type de test consiste en la vrification du correct cheminement des documentscomptables et financiers, et du respect des procdures, quelle que soit ltapeconcerne. Tout au long du test, lauditeur financier doit sassurer: - de la cohrence des dates; - la matrialisation des autorisations accordes; - et la correcte sparation des taches.www.maleaconsulting.com16 17. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES 1.3.2 Test de cut offCe test permet de vrifier que le principe de sparation des exercices est respect. Parexemple, en slectionnant des sorties de stock, suite des ventes, lauditeur pourravrifier que les marchandises ont bien t expdies, en remontant aux bons destransporteurs, puis obtenir les factures et vrifier que les ventes ont bien tcomptabilises la date dexpdition. 1.3.3 Contrle des procdures exceptionnellesIl est important danalyser les conditions dans lesquelles les procdures inhabituellessont utilises. Gnralement, le recours celles-ci traduit limpossibilit de rgler un casparticulier par les procdures habituelles. Il faut particulirement sassurer quelensemble de ces transactions sont ralises et valides par des personnes dmenthabilites. 1.3.4 Contrle dapurement des tats danomaliesLes procdures, notamment informatiques, prvoient souvent que les exceptionsfassent lobjet dditions spcifiques. Parfois, le systme prvoit un blocageautomatique et ldition dun tat de rejet. Lauditeur sassure du correct suivi et delanalyse par les personnes responsables de ces tats ainsi que de leur apurement afinde vrifier la mise en uvre en temps et heure des corrections appropries.1.4 Impacts sur lapproche daudit de lvaluation du contrle interneLauditeur doit anticiper les moyens pouvant tre mis en uvre pour pallier lesfaiblesses dtectes, et, le cas chant, en tirer des conclusions sur ltendue destravaux raliser, lors de la phase finale, ou sur lopinion quil sera amen mettre,dans son rapport.2. Lobservation physique2.1. Objectifs et droulement de lobservation physique 2.1.1. ObjectifsLobservation physique vise vrifier directement que les lments ports lactif dubilan de lentreprise ont une existence physique relle. Il sagit dune technique laquelle est attache une force probante importante.www.maleaconsulting.com17 18. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESElle sapplique le plus souvent des biens matriels (stocks ou immobilisationscorporelles), mais peut galement trouver son application dans le contrle dautreslments dactif tel que les espces en caisse ou les effets de commerce.Lobservation physique obligatoire pour le commissaire aux comptes est le contrle delinventaire physique des stocks en fin dexercice. En effets, les mouvements desquantits en stocks ne font pas toujours lobjet dun suivi comptable au jour le jourcontrairement aux immobilisations corporelles ou dautres actifs. De mme, lavalorisation des stocks et la comptabilisation de leur variation dun exercice lautre nesont gnralement ralises qu la clture (inventaire intermittent). Mme pour lesentreprises qui disposent dun inventaire permanent des stocks, il est ncessairecompte tenu de la frquence leve des mouvements enregistrer entranant deserreurs ventuelles et des risques de vols, de valider les donnes issues de linventairepermanent par un contrle physique.Le travail de lauditeur consiste non pas la vrification exhaustive des quantits enstock, mais en un contrle lui permettant de sassurer de la fiabilit de linventairephysique, ralis par les personnes de lentreprise. Ils travaillent avant linventaire pourvalider la procdure dorganisation et en fin dinventaire pour veiller la correctecentralisation des comptages.Lassistance linventaire physique en plus dobtenir une connaissance de lentreprisepermet didentifier divers problmes techniques propres lentreprise telles que: laprotection physique insuffisante des stocks forte valeur ajoute, le stockage dedenres prissables dans des conditions dfectueuses 2.1.1. Contrle de lorganisation gnrale de linventaireLauditeur doit vrifier que certains points de procdures sont correctementapprhends et appliqus, afin dassurer le bon droulement de linventaire physique.Il sagit notamment de vrifier lindpendances des quipes de comptage par rapportaux responsables des stocks, lexistence dune procdure de double comptage enaveugle, un rangement et tiquetage clairs des marchandises, larrt de tous lesmouvements des marchandises pendant linventaire, le recensement de tous les sites destockage - y compris les stocks en dpt ou en consignation chez des tiers-, la bonneidentification des marchandises en dpt ou en consignation appartenant des tiers, lacentralisation correcte des fiches dinventaire et un comptage en phase avec lesconsignes donnes en matire de sparation des exercices.www.maleaconsulting.com18 19. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESIl est impratif de garder en mmoire que lobjectif atteindre est de dterminer silinventaire physique est fiable et, donc si les quantits et la qualit des produits sontcorrectement apprhendes par rapport la date de clture de lexercice.2.1.2. Contrle des biens stocksLauditeur vrifie en outre les stocks (quantit et qualit) en sassurant que:- les comptages sont correctement raliss. A cette fin, il effectue lui-mme descomptages par sondages (alatoires, valeurs les plus importantes) en partant dufichier informatique permanent ou des marchandises physiquement prsentes,et en confrontant chaque fois les rsultats aux comptages effectus par lepersonnel de la socit;Le comptage physique nest pas toujours vident raliser compte tenu de ladiversit des produits inventorier. Dans certains cas, lauditeur devra faireappel un expert afin de lassister dans ses travaux. Cela sera notamment le caslorsquil sagit dinventorier des matires faisant lobjet de mode ou stockageparticuliers: cuve jauger, tas cuber, denres ou autres matires ncessitantdes connaissances spcialises (par exemple stock de diamantaires) ;- les marchandises sont dans un tat correct, afin de dterminer une ventuelledprciation, dans le cas contraire.A la suite de linventaire, lauditeur rdige une note sur la fiabilit de linventaire. Il nestpas exclu quun inventaire physique, jug insuffisamment fiable, doive tre renouvelpour que lauditeur accepte de certifier les quantits en stock.Les travaux portant sur la validation de la valorisation des stocks en fin dexercice sesubdivisent en quatre parties: contrle des quantits (au cours linventaire physique),valorisation des quantits, calcul de la provision pour dprciation et contrle durespect de sparation des exercices. Ces trois dernires parties sont dtailles dans lasection suivante.www.maleaconsulting.com19 20. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES2.2. Lexploitation de linventaire physique 2.2.1. Contrle des quantits prises en compteIl sagit de vrifier que les quantits prises en compte en dfinitive, pour la valorisationdu stock en fin danne, sont bien les mmes que celles ayant t inventories, et queles erreurs releves ont bien t corriges.Dans le cas ou linventaire physique est ralis une date diffrente de celle de la datede clture des comptes, il est impratif de pouvoir retracer tous les mouvementssurvenus entre la date dinventaire et celle de clture des comptes. 2.2.2. Contrle du respect de sparation des exercicesLorsque linventaire physique a lieu la date de clture, lintervention de lauditeur setermine par la collecte des derniers et premiers bons de rception et dexpdition,permettant ultrieurement de vrifier la cohrence entre les ventes, les achats et lesquantits maintenues en stocks. 2.2.3. Contrle de la dprciationLassistance linventaire physique doit permettre lauditeur de se forger une opinionquant la qualit des produits. Ainsi, lorsque linventaire physique permet de noter quecertaines marchandise ont une dure de stockage importante ou ne sont plus aptes lavente, il conviendra dexaminer la mthode de dprciation applique, afin dedterminer si les produits identifis sont convenablement dprcis.3. La confirmation par des tiersLa confirmation (ou circularisation) par des tiers figure parmi les outils obligatoires,efficaces, rapides et extrmement probants utiliss par les auditeurs. Elle a pour but deconfronter les montants affichs par lentreprise avec ceux connus par des tiers ayantdes relations conomiques avec celle-ci.3.1. Champ dapplicationLa technique de la confirmation sutilise pour contrler lexactitude de certainsmontants du bilan comme les crances clients, les dettes fournisseurs, les soldesbancaires, ou pour recueillir des informations telles que les autorisations de signaturesdes instruments de paiement, les cautions et avals donns, les diffrents litiges suivispar les avocats.www.maleaconsulting.com20 21. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES3.2. Les diffrentes natures de confirmationChaque poste de bilan audit par la technique de la confirmation fait appel une naturede confirmation spcifique. En effet, la demande de confirmation dune crance clientest une demande dite ferme, puis que le solde du client au sein de la socit auditeest annonce. Le but est, dans ce cas de vrifier que la crance est relle et nonsurvalue. Au contraire, la demande de confirmation dune dette fournisseur estouverte, puisque lauditeur cherche sassurer de la comptabilisation exhaustive desfactures fournisseurs et des rglements reus correspondant au solde de fin danne.3.3. Prparation et exploitation des confirmations 3.3.1. Prparation des demandes de confirmationLes tiers auxquels les auditeurs demandent une confirmation sont slectionns lors de laphase de prparation de revue des comptes, appele galement pr-final, ou encorelors de lintrim.Les fournisseurs circulariser sont slectionns sur la base des mouvements crditeursde lanne. Le but tant dobtenir une confirmation des fournisseurs ayant les changesles plus significatifs car le risque de non-exhaustivit est estim comme plus importantpour ceux-l.La slection des clients circulariser se fait en priorit en utilisant limportance dessoldes la date de circularisation, puisque le but est, dans ce cas, de rechercher lacomptabilisation de crances non reconnues par les clients.Les slections doivent galement tre faites selon des critres conduisant identifier etexpliquer de possibles anomalies. Les fournisseurs ayant un solde dbiteur important oules clients ayant un solde crditeur important seront donc galement circulariss.Les banques et les avocats ont circulariss sans exception, par cette technique,lauditeur essaie dobtenir des informations qui ne sont pas ncessairement traduites enlecture directe dans les comptes. 3.3.2. Envoi et suivi des lettresLa demande de confirmation est tablie par le personnel de lentreprise audite. Ellementionne que cette demande est ralise dans le cadre de laudit des comptes etprcise que la rponse doit tre adresse directement aux auditeurs.www.maleaconsulting.com 21 22. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESLa liste des tiers circulariser est communique lentreprise qui rdige les lettres dedemande de confirmation selon des modles prdfinis par lauditeur. Les lettres sontensuite transmises lauditeur qui sassure de lexhaustivit, lexpdition de celles-ciainsi que le suivi des rponses et des relances effectuer. 3.3.3. Exploitation des rponsesLes rponses reues doivent tre rapproches des soldes lus dans les livres de la socitaudite et les carts analyses. Ce rapprochement est effectu par les quipescomptables de la socit. Le rle de lauditeur tant de contrler la cohrence desrapprochements et de vrifier certains montants par sondage.Faute de rponse, lauditeur doit utiliser une autre mthode pour le contrle desmontants concerns. Les procdures alternatives, sadaptent en fonction du postecontrl. Les procdures alternatives pour contrler une crance client consiste contrler que les principales factures composant le solde objet de la confirmation ontt rgles sur les premiers mois de lexercice suivant. Toute anomalie significative doittre analyse.4. Les sondages4.1. Aperu gnralLe sondage a une place primordiale dans les travaux de lauditeur car celui-ci ne peutpas vrifier lexhaustivit des oprations. Le sondage lui permet dobtenir une assuranceraisonnable dfaut dune assurance absolue.La slection des lments analyser est fonde la fois sur lexprience de lauditeur etla technique du sondage retenue. Le sondage consiste appliquer une procdure decontrle une partie limite (chantillon) dun ensemble dlments (la population). Enaudit, la population peut correspondre un solde de compte ou toute autre catgoriedobjets.Les sondages sont utiliss lors de lvaluation du contrle interne et lors du contrle descomptes car chacune de ces phases implique un chiffrage des constats relevs.www.maleaconsulting.com22 23. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESLa dtermination dchantillons reprsentatifs, indispensables pour une extrapolationsatisfaisante, constitue un point daudit des plus complexes. On peut distinguer deuxtypes de sondage selon lobjectif atteindre: - le sondage destimation, permettant de mesurer selon une mthode statistique si les erreurs releves relatives des sries importantes de donnes font courir un risque significatif global; - un sondage de dtection, visant vrifier si les anomalies apparentes sont relles.Les sondages sont utiliss dans le but de corroborer ou de mesurer, des risques dcelssuite une analyse pertinente. Ils comportent ncessairement une marge derreur, carils sont fonds sur lextrapolation ou lestimation.4.2. Les mthodes de sondages 4.2.1. La mthode de la moyenneCette mthode a pour objectif dtablir une estimation totale des valeurs relles, parrapport un total comptables connu. La dmarche consiste : - premirement, estimer la moyenne des valeurs relles; aprs vrification par sondage des lments dune population donne; - deuximement, dduire le total des valeurs relles en multipliant la moyenne, vrifie sur lchantillon, par la taille de la population.Pour atteindre une prcision satisfaisante, cette mthode ncessite des chantillonstrs importants. Cette mthode dans la pratique se limite des populations stratifies,cest--dire pour des populations composes de groupes homognes.www.maleaconsulting.com 23 24. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESExempleLauditeur a dcid de vrifier par sondage la valeur dun stock reprsentant 5000rfrences en nen contrlant que 300 par sondage. Quelle conclusion doit-il tirer de sestravaux sachant que:Description Cas 1Cas 2A. Valeur relle du stock 5.170.0005.300.000B. Seuil de confiance95%95%C. Moyenne de lchantillon 1025 1025D. Seuil de prcision corrige11.5011.25G. Valeur attendues du stockMarge derreur: -5% 5.067.500 5.067.500= 5000 x (1025 - 11.50) = 5000 x (1.025 - 11.50)Marge derreur:+5%5.182.500 5.182.500= 5000 x (1.025 + 11.50)= 5000 x (1.025 + 11.50)La valeur attendue du stock est comprise entre 5.067.500 et 5.182.500Cas 1: La valeur relle se situe dans lintervalle attendue. Lvaluation des stocks fourniepar la socit est donc satisfaisanteCas 1: La valeur relle se situe en dehors de lintervalle attendue. Lvaluation des stocksfournie par la socit nest donc pas satisfaisante. Un ajustement sera propos si cemontant est jug significatif eu gard au seuil de signification. Si tel est le cas, lauditeurproposera un ajustement qui visera rduire le stock affiche de 117.500 (5.300.000 -5.182.500). 4.2.2. La mthode des cartsLa qualit de la prcision obtenue avec la mthode destimation de la moyenne estfortement conditionne par la dispersion (matrialise par la valeur de lcart type) ducaractre observ. La mthode des carts vise pallier cet inconvnient. Lobjectif decette mthode est de se faire une opinion sur le total des valeurs relles partir dunemoyenne des carts par rapport au total des valeurs relles pour un chantillon donn.www.maleaconsulting.com24 25. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESExempleLauditeur a dcid de vrifier par sondage la valeur dun stock reprsentant 15rfrences en nen contrlant que 4 par sondage (approximativement 30%). Quelleconclusion doit-il tirer de ses travaux sachant que:DescriptionEn comptabilitConfirmationscartA. Valeur relle du stock 8.000.000 -Solde client A1.000.330 1.000.000 330Solde client B 800.330 800.000330Solde client C 400.330 400.000330Solde Client D 200.330 200.000330Total chantillon 2.400.990 2.400.0001320Moyenne des carts- - 330Extrapolation au reste de la4950 population =330 x 15Compte tenu des travaux effectus, le stock parat survalu de 4950. Un ajustementsera propos si ce montant est jug significatif eu gard au seuil de signification. 4.2.3. La mthode du quotientLa mthode du quotient sapplique dans un contexte identique celui de la mthodedes carts. Les valeurs comptables de tous les lments de la population tudierdoivent tre connues. Lcart moyen ente les valeurs comptables et les valeurs rellesde lchantillon est remplac par un coefficient moyen obtenu de la faon suivante:Coefficient moyen = valeurs relles / valeurs comptablesCette mthode, longue est fastidieuse sapplique peut en pratique. 4.2.4. La stratificationEn dcoupant la population en groupes homognes (stratification), il est possibledamliorer sensiblement la prcision des mthodes voques prcdemment. Lescritres de stratification peuvent tre gographiques ou catgoriels. Le critre le plussouvent utilise tant celui de la valeur comptable. Dans ce cas, le dcoupage se fait enfonction de strates de valeurs homognes. La strate constitue des plus fortes valeursfait lobjet dun examen exhaustif.www.maleaconsulting.com 25 26. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES 4.2.5. La mthode des units montairesLes mthodes classiques trouvent leur limite lorsque le taux danomalies prsentes dansla population est faible. En effet, un chantillon ne rvlant aucune anomalie conduirait une prcision parfaite. Pour autant, le taux danomalies nul dans lchantillon nesignifie pas un taux danomalie nul dans la population.La mthode du sondage des units montaires slectionne les lments physiques enattribuant chacun une probabilit derreur proportionnelle sa valeur. Leschantillons seront donc constitus en majorit dlments de forte valeur.4.3. Linterprtation des rsultatsLutilisation des rsultats des sondages doit toujours tre mene avec prcaution envrifiant que le mode de slection de lchantillon est rellement alatoire et que lapopulation contrle est homogne. Par ailleurs, il convient de sassurer quelextrapolation a t mene correctement en appliquant les formules statistiquesappropries.Ces vrifications effectues, les rsultats pourront mener lauditeur soit trouver lersultat du sondage satisfaisant (admissible par rapport un niveau de confiancesuffisant), soit le trouver non satisfaisant. Dans ce deuxime cas, il devra soitaugmenter la taille de lchantillon, soit proposer un ajustement sur le poste contrl sile montant de celui-ci est jug significatif.5. La revue analytiqueA loppos des sondages qui visent lanalyse dtaille dun chantillon, lauditeurpratique galement un examen dit "analytique" qui lamne sinterroger sur certainesvolutions globales de postes, dune priode lautre, ou sur la cohrence de lvolutionde certains postes entre eux.Lorsque lauditeur dispose des tats financiers en dbut de son contrle, il commencepar cette analyse qui lui permet dacqurir une comprhension rapide des comptes delexercice. Elle permet galement de poser des questions pour obtenir des explicationssur des volutions ou ratios priori anormaux.www.maleaconsulting.com26 27. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUES6. La lettre daffirmationLa lettre daffirmation est une lettre signe par les dirigeants de lentreprise, quisengagent avoir communiqu aux auditeurs tous les lments concernant lesvnements significatifs, ayant un impact sur la situation financire de lentreprise. Elledonne galement loccasion lauditeur dobtenir un engagement crit de la part desdirigeants sur leurs intentions/dcisions concernant la marche de lentreprise quipourraient avoir un impact sur les lvaluation de certains postes.Il nexiste pas de modle standard, mais les affirmations les plus courantes portent surdes lments significatifs tels que: - les irrgularits ou malversations connues, commises au sein de la socit; - tout avertissement ou mise en demeure dorganismes officiels, concernant le non-respect ou le manquement aux rgles professionnelles de prsentation des comptes; - toute transaction connue stant traduite par des versements ou des recettes caractre illicite; - tout plan de restructuration ou de rorganisation en cours, ou prvu; - toute affaire litigieuse ou contentieuse en cours.Lobtention de la lettre daffirmation ne dispense en aucune manire les auditeurs demettre en uvre les diligences habituelles. Elle constitue pour certaines oprations quine trouvent pas immdiatement leur concrtisation dans les flux de lentreprise le seulmoyen de les dtecter.7. Lutilisation de linformatique dans les travaux de vrificationLexistence au sein dune socit, de donnes sur supports magntiques permet lauditeur dcrire des programmes quil fera tourner sur ces fichiers pour procder lensemble des vrifications.Lutilisation de linformatique de faon gnrale, permettra de vrifier des donnescomptables dcoulant de fichiers importants, pour lesquels ldition sur papier nestplus pratique.Linformatique pourra galement faciliter la dtection, au sein de donnes, dlments priori anormaux ou atypiques sur lesquels devra soprer un contrle particulier.www.maleaconsulting.com27 28. AUDIT COMPTABLE & FINANCIER : OBJECTIFS, DEMARCHES ET TECHNIQUESA PROPOS DE LAUTEURDavid EKABOUMA est Diplm dExpertise Comptable et associ Financial Advisory chezMaleaConsulting. Il assiste ses clients lors du dploiement de progiciels de consolidationet de la mise en uvre de nouvelles mthodes comptables et financires. David a passplus de 8 ans chez Deloitte Paris. En tant que Senior Manager, il tait activementimpliqu dans lorganisation et la supervision de missions daudits de multinationales quilaborent des tats financiers selon les normes franaises et/ou IFRS. Il a galementpass 2 ans chez Deloitte Houston, Texas et collabor la conversion aux IFRS destats financiers de GDF Suez North America ainsi qu la mise en place des contrlesinternes imposs par la loi Sarbannes-Oxley.Il a ensuite rejoint PwC New York, en tant que Directeur au sein du DpartementGlobal Capital Markets, o il conseillait entreprises US et trangres lorsdacquisitions/cessions de socits tablissant des tats financiers dans un rfrentielautre quIFRS. Il a en outre conu et anim de faon rgulire des sminaires lintentiondu personnel de Deloitte/PwC.David est charg de Travaux Dirigs lI.A.E dOrlans. Dans lexercice des ses fonctions,il sexprime aussi bien en Anglais ou en Franais.www.maleaconsulting.com28