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Version livre lectronique 2009 Jacqueline Bousquet / arsitra.org-1-

Photo de couverture : Spiralis, Wallis photothque.

St Michel Editions, 1992 ISBN 2-902450-040-0

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AU CUR DU VIVANT Laventure de la conscience

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Du mme auteur chez le mme diteur : Science dans la Lumire

Chez le mme diteur : Collection Science en Conscience Projections dans le Futur (C. Snow, H. Wambach) Collection Mickal La Sagerie du Levant (Michel Cahu) Sterenn, la Damoiselle du Graal (J. Daul) LInitiation dans lEre du Verseau (Jean Spinetta) Approche dune Vie Intrieure (Aime Andr) Terre, Entit Vivante (Germaine Gicquel) Amour, Lumire, Charit (Germaine Gicquel) Petit Livre de Sant Collection Astrologie Bases techniques et fondements spirituels Astrologie Pas Pas - tome 1 (Guy Dupuis) Interprtation Pas Pas - tome 2 (Guy Dupuis) LUnivers des Astrodes (Jean Billon) Ephmrides 1900-2000, 2000-2050, 1900-1950, 1950-2000 Ephmrides Astrodes et Lune Noire 1900-2050 Tables des Maisons

Catalogue gratuit sur simple demande.

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Jacqueline Bousquet

AU CUR DU VIVANTLaventure de la conscience

Collection Science en Conscience

St Michel EditionsF 07200 Saint Michel de Boulogne-5-

Je tiens ici rendre hommage au Professeur Emile Pinel, dont les travaux, par le biais des mathmatiques appliques la biologie, mont permis de faire la jonction entre la science actuelle et les connaissances traditionnelles. Trop longtemps mconnu, car uvrant dans la solitude, il na pu encore apporter officiellement la science toute la contribution de ses travaux dune valeur exceptionnelle. Souhaitons quil soit enfin reconnu comme le pionnier de gnie dune science holistique qui nous aidera aborder le ncessaire changement de paradigme. J.B.

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Table des MatiresIntroduction I II III IV V VI Les origines du mal-vivre Quest-ce que le Rel ? Quest-ce que le Vivant ? Transfert dinformations et responsabilit de lhomme LEtre et la Science Le monde fantastique de nos cellules 11 19 29 43 53 59 75 95 105 113 121 139

VII Une biologie holistique VIII De lart de gurir lart de vivre IX X XI Pleins feux sur le Vivant Biologie : de nouvelles frontires Transfert dinformations et biotemps

XII Leau, matrice de la vie et mmoire du monde 163 XIII Consquences de la notion de champs en Biologie, la naissance et la mort XIV Mdecine Holistique XV Conclusion XVI Confrence Annexes Bibliographie 169 177 185 189 216 219

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Un tre humain est une partie du tout, que nous appelons Univers, une partie limite par lespace et le temps. Il exprimente lui-mme ses penses et ses sentiments comme quelque chose de spar du reste une sorte dillusion doptique de la conscience. Cette illusion est pour nous une forme de prison, nous limitant nos dsirs personnels et laffection pour les quelques personnes vraiment proches de nous. Notre tche doit tre de nous librer de cette prison en largissant notre cercle de compassion, pour embrasser dans leur beaut toutes les cratures vivantes et lensemble de la nature.A. Einstein

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IntroductionCe livre fait suite Science dans la Lumire1, il en constitue un approfondissement. Il pose, comme le prcdent, un problme de socit; nous devons nous dcider, vite. Il nous faut un point de repre, un modle de restructuration, car nous sommes dans le chaos. Nos systmes et nos socits sont en pleine dcomposition et cest nous quil appartient dapporter la solution. Ce ouvrage est constitu par un recueil de confrences et de publications dans diverses revues au cours de ces dernires annes2, ce qui explique quelques rptitions invitables. Nous prions le lecteur de bien vouloir nous en excuser. Malgr lapparente disparit des textes, il se rvle la lecture une profonde unit sous-jacente. Le contenu de cet ouvrage est une analyse implacable de nos checs dans tous les domaines. Il recherche les raisons de ces checs, les moyens dy remdier et de se prmunir devant la catastrophe qui approche. Seuls les inconscients dansent sur le volcan. Notre Terre est un tre vivant; elle souffre et est en train de mourir, victime de lgosme et de la folie des hommes. Ce constat peut tre fait par la plupart dentre nous, avec un immense sentiment dimpuissance. La machine est emballe, elle est folle, plus rien ne semble pouvoir larrter.

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Du mme auteur chez le mme diteur. Revue Le Troisime Millnaire.

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De nombreuses voix slvent bien de temps autre pour dnoncer des scandales en ce qui concerne la pollution de lair, de leau ou de la terre, mais elles sont vite touffes au nom des normes intrts qui la produisent. Lhumanit nira droit que lorsquelle aura tout essay pour aller de travers, a dit un philosophe. Les temps sont venus pour enfin aller droit, non par raison (ce sont les peuples les plus rationalistes qui font le plus preuve dun manque de raison) mais par ncessit. Nous sommes acculs, les cosystmes3 qui nous font vivre sont tous dsorganiss, victimes des vues court terme de lhomme et surtout de lgosme foncier dont il fait preuve, montrant par l son incurable immaturit. Tout ordre rsulte dun dsordre, le chaos prcde toujours un nouvel ordre. La science le dcouvre aujourdhui; la Tradition la toujours su, elle nomme cela luvre au noir. Nous vivons cette priode et le pessimisme des propos cache, en ralit, un grand optimisme. Quand vous verrez ces choses, sachez que la fin est proche (sous-entendu la fin des tourments). Cest de la dcomposition des systmes qui nous rgissent que va surgir un nouvel tat de choses, un monde nouveau correspondant un nouvel tat de conscience de lespce humaine : cest Lhomme aprs lhomme de Mre et Sri Aurobindo. Il faut faire vite un choix fondamental et dcisif qui va engager toute notre volution future. Ce livre est une invitation en mme temps quun guide facile. Il met en garde contre les exploiteurs et les faux prophtes qui, prenant le train en route, pullulent aujourdhui. Toujours prts faire du profit, sans scrupules, ils sont

Ecosystme : unit naturelle se composant de parties vivantes et inertes dont les effets rciproques forment un systme stable.

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les loups qui veulent garder les moutons dnoncs dans les vangiles. Ce livre nous invite mditer sur ce logion de lEvangile de Thomas : Ce sont les solitaires qui entreront dans le lieu du mariage. Traduction : Ce sont ceux qui pensent par eux-mmes et qui ne sont pas rgis par des esprits de groupe ou des grgores de groupe organiss qui parviendront lunit, vritable but de toute lvolution de la Conscience qui est un jour sortie de lunit par la faute de lhomme, et qui naura de cesse tant quelle ne laura pas oblig, de gr ou de force, ly ramener. Nous vivons lenvers dun monde lenvers, ont dit les Gnostiques de Princeton. Il ne faut pas aller bien loin aujourdhui pour leur donner raison. Les moralisateurs sont ceux qui, bien souvent, ont le plus se reprocher, Selon que vous serez puissants ou misrables.... Dans le cas du drame du stade de Furiani, on a trs vite dmasqu les coupables. Nous attendons toujours les coupables du drame du sang contamin; pourtant, ceuxl sont deux fois coupables, puisquils savaient. Science dans la Lumire nous avait permis danalyser les raisons de la monte de la violence dans nos socits. La plupart des gens senss, aujourdhui, saccorde pour reconnatre que nos maux sont dans notre tte et surtout dans notre assiette. Jol du Rosnay nous invite un choix : changer nos habitudes alimentaires ou payer de plus en plus cher pour un tat de sant trs compromis. En aurons-nous toujours les moyens ? Si nous acceptions de rduire, voire de supprimer notre ration de viande, de trs nombreux hommes pourraient ne plus mourir de faim. Un carnivore consomme autant que dix vgtariens. Un million de vgtariens permettent dix millions dhommes de vivre plus dcemment. Il faut vivre simplement afin que dautres puissent simplement vivre, a dit Gandhi. Nous- 11 -

pourrions ainsi supprimer les levages en batterie, honte de nos socits, responsables de tant de souffrances et qui, nous lavons vu, se retrouvent dans nos assiettes avec les consquences que nous savons, savoir le retour la barbarie. Les dernires affaires en cours nous donnent, hlas, raison. Ceci sapplique aussi notre mdecine de plus en plus coteuse qui fait survivre grands frais, souvent dans de mauvaises conditions, certains malades alors que nous laissons mourir des gens sains par manque dune bonne gestion des ressources collectives. Il faut choisir. * * * Ce travail est le rsultat dune longue rflexion partir de luvre dEmile Pinel4, dont la profondeur et lesprit de vrit nous avaient t rvls par ce deuxime ple de notre tre, lintuition, laquelle Jean Charon a redonn ses lettres de noblesse en nous dmontrant que les polarits sont ncessaires la manifestation de quoi que ce soit. Toute perte de polarit conduit la mort. Cest ainsi que plusieurs dentre nous sont morts sans le savoir ! Lintuition ainsi que son complment et antithse, la raison seront la base de la construction de cet essai de synthse qui nous entranera la suite de quelques chercheurs mconnus, dans des domaines aussi divers que les mathmatiques, la physique, la biologie... Nous pourrions nous en tenir l, car ces sciences aujourdhui nous ont conduits suffisamment loin pour que nous puissions retrouver les rgles du jeu de la vie, et luvre dEmile Pinel en est une brillante dmonstration. Mais la vrit nous oblige reconnatre que le fil conducteur, en mme temps que la justification de notre approche tout au long de ces annes de4

Voir bibliographie.

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recherches, a t la Tradition, en particulier la Kabbale et lEvangile de Thomas.5 Ces monuments de Science cache ont nourri notre rflexion lorsque nous avons constat que la science, mme la plus avance laquelle il nous avait t donn de participer, ne sest pas rvle loutil idal, la cl capable douvrir pour nous les portes de la Connaissance pour une approche satisfaisante de la ralit. Il nous a sembl quen tant que biologiste il nous tait impossible de comprendre les manifestations du vivant, et que la rationalit en usage dans la communaut internationale nous obligeait supprimer des pans entiers de la ralit, sous le prtexte quil ny en avait pas dapproche scientifique. Ce rductionnisme engendrant une troitesse desprit catastrophique, nous avons t amens une vue tellement fragmentaire du monde quelle en serait risible si nous nen tions participants bien malgr nous. La recherche officielle tant une dception pour les esprits curieux et ouverts, il nous a fallu faire table rase de nos connaissances et repartir zro avec les qualits qui nous ont paru essentielles pour aborder une telle recherche : lhonntet et lhumilit. Lhonntet, parce quelle permet de reconnatre ses propres limites et dadmettre que dautres puissent disposer dinformations auxquelles nos structures ne nous donnent pas (ou pas encore) accs. Sans pour cela sabriter derrire lopinion gnrale, nous souvenant que lorsquune mutation se produit, elle nest pas le fait dun ensemble mais de ce que lon appelle un mutant. Cest ainsi que la marginalit nest pas forcment un dfaut; la marge est en gnral rserve aux corrections et donc aux matres !

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Evangile de Thomas, de Philippe de Suarez. Voir bibliographie.

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La communaut scientifique est un grand corps qui, comme tout corps, est dot dun systme immunitaire qui oscille entre la tolrance et le rejet. Ainsi, elle ne peut tout tolrer sous peine de perdre son identit, puisque nimporte qui pourrait dire nimporte quoi, et elle ne peut pas davantage tout rejeter sous peine de crer la maladie auto-immune qui aboutirait au mme rsultat. Ltat de sant dun individu est caractris par un systme immunitaire dynamique fonctionnant partir dun organisme ouvert, cest--dire capable dassimiler des informations nouvelles susceptibles de lenrichir nous verrons plus loin comment et de lui fournir un choix beaucoup plus grand de comportements. Or, le systme actuel tant rductionniste6, il engendre perptuellement un tat de fermeture, de sclrose dans lequel toute nouvelle information va provoquer un rejet systmatique, car non signifiant pour lensemble; et nous savons tous que les prcurseurs sont perscuts, et quil ne fait pas bon tre prophte en son pays. Une ide nouvelle ne triomphe jamais, ce sont ses adversaires qui finissent par mourir... Puis il y a lhumilit. Humilit devant la connaissance quavaient les anciens du mcanisme de lunivers; humilit devant notre faiblesse dvolution, devant la profondeur de notre chute, ce qui a fait dire Jsus dans lEvangile de Thomas propos de lhomme : Et moi je mtonne quune telle richesse ait pu se mettre dans une telle pauvret. Humilit encore pour demander notre intuition de nous informer et de nous conduire hors du bocal de

Rductionniste : qui rduit la ralit ce qui est conforme ses structures. Le reste est limin, il ne le voit pas. Cest le contraire dholistique (total).

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lhabitude et de la limitation engendres par notre raison. Humilit enfin dans la reconnaissance de nos erreurs et dans lacceptation du sacrifice de soi pour le Tout, avant de savoir que nous ne sommes quun petit aspect de ce Tout et que la perte de notre petit moi nous ouvre toutes grandes les portes de la Connaissance en nous redonnant notre vritable dimension, le Sans-limite : Je suis le Tout, le Tout est sorti de moi, le Tout est revenu moi (Evangile de Thomas, logion 77). Nous allons, tout au long de cet essai, tenter de retrouver la connaissance vhicule par la Tradition partir des donnes scientifiques actuelles.La recherche ne consiste pas enregistrer passivement des faits en les accumulant sans critique dans lespoir de voir se dgager delle-mme mcaniquement la solution recherche.Pascal

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Nous parlons du doux, nous parlons de lamer, nous parlons du chaud, nous parlons du froid, nous parlons de la couleur : en ralit, il ny a que des atomes et du vide.Dmocrite

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I Les origines du mal vivre

La science promet le pouvoir lhomme, mais comme il arrive souvent quand les hommes se laissent sduire par la promesse du pouvoir, il y a un prix payer : la servitude et limpuissance. Le pouvoir nest rien, sil ne sagit du pouvoir de choisir.J. Weizenbaum

Nous vivons lenvers dun monde lenvers. Cette phrase appartient aux gnostiques de Princeton7. Elle est toujours plus dactualit, malheureusement. Bon nombre dhommes de bonne volont et appartenant des horizons diffrents essayent par toutes sortes de moyens dy remdier sans y parvenir le moins du monde. Philippe Desbrosses rsume dans une phrase lapidaire ltat de la plante et la solution : Il faut que a aille encore plus mal pour que a aille mieux. Il dit tre pessimiste court terme et trs optimiste long terme. Ceci est une attitude sage, puisque la Tradition nous apprend que lorsquune structure est dpasse elle doit disparatre ; cest luvre au noir8, suivie dune trans-

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Voir chapitre 5. uvre au noir : dstructuration prcdant un ordre nouveau.

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mutation, cest--dire une rorganisation lchelon suprieur. Cest ce que vit actuellement lhumanit, qui a accumul erreurs sur erreurs, prisonnire du profit quelle a rig au rang de religion et qui est en train de lentraner dans la voie sans issue que nous connaissons. La machine est folle et ingouvernable, nous sommes alls trop loin et nos conomies ne supporteront pas le changement radical de concepts qui simpose. Il nest qu voir au niveau de lagriculture biologique : tout tre normal et sincre sait bien quelle est incontournable, elle est respectueuse de lenvironnement et sintgre parfaitement dans une cologie devenue indispensable notre survie. Au moment o notre systme de protection sociale est la drive, elle est un garant du capital sant de chacun. Toutes les publications scientifiques du moment le prouvent. Il y a, comme dhabitude, les attards de lvolution qui refusent cette ncessaire et dchirante rvision de nos comportements. Heureusement, le public de mieux en mieux inform, conscient dtre manipul, se responsabilise. Ce nest dailleurs que sous sa pression que les choses changeront. Cest un leurre de penser que les hommes que nous lisons soient capables de rformer de fond en comble ce systme compltement corrompu par largent (P. Desbrosses). Nous dansons sur un volcan, et pourtant nous sentons confusment que les choses sont arrives un point de non retour, ce qui explique le mal-vivre des jeunes et le dsintrt de nos concitoyens pour la vie politique. Labsence de morale a atteint son point culminant. Sa gnralisation layant banalise, le public se sent impuissant et frustr; il attend dans la rsignation des jours meilleurs. Mais il convient dtre trs prudent concernant ce phnomne, car on sait que la frustration peut conduire toutes sortes dextrmits pour ne pas dire- 18 -

dextrmismes. Cest dans cette voie que, malheureusement, la France sengage. Aujourdhui, seule la Tradition peut nous aider, mais il faut la mriter. Reconnatre nos erreurs, perdre notre arrogance de rationalistes, abandonner notre gosme. Nous ne sommes pas seuls sur la Terre; les cosystmes sont ncessaires notre survie, nous devons en prendre soin, religieusement. Les gnrations futures en dpendent troitement et la marge de manuvre se rtrcit de jour en jour. Nous faisons partie dun grand corps, la Terre, qui elle mme sintgre dans le systme solaire, et ce dernier dans le cosmos. Lhomme a dabord des devoirs, au nom de son intelligence (dont il na pas jusquici beaucoup fait la preuve). Pour linstant, il na fait prvaloir que ses droits. Ceci explique ltat de la plante. La Tradition nous informe : Ce que lhomme refusera de faire spontanment par sagesse, respect, amour et surtout compassion, il devra le faire par force, dans la douleur et dans les larmes. Lvolution, telle quelle est prvue de tous temps pour lhumanit, est ce prix.

Il est temps de dprogrammer nos erreursLe progrs a dshumanis lhomme. Loin de lavoir amlior, il la dresponsabilis, infantilis et, limage du comportement de nos enfants, rendu revendicateur, exigeant, irrespectueux de lautre quand ses intrts ou son plaisir sont en jeu ! Comment justifier les affaires, le sang contamin, les magouilles de toute sorte, lexploitation honte de lanimal tous les niveaux ? Le pire est non seulement atteint, mais depuis longtemps dpass. Les camps de concentration danimaux baptiss pudiquement horssol sont une honte pour lhumanit, alors que par ailleurs nous sommes en surproduction ! Quel gchis au- 19 -

nom de largent. Comment dprogrammerons-nous toutes ces mmoires dhorreur ? Leurs consquences sur le plan de la sant et leur responsabilit dans le dveloppement de la violence et des comportements asociaux ne vont que se multiplier lavenir. Juste retour de bton; on est toujours puni par l o lon a pch. Pourquoi voudriez-vous quil y ait sur la Terre une multitude de vies ? Il ny a quune vie qui, vgtale, animale ou humaine, nat, rit, pleure, jouit, souffre et meurt. Une seule. Et cest dj bien assez merveilleux. (A. Einstein) Cest cette vie que lhomme se complat exploiter, asservir, torturer plaisir, pour assouvir la plupart de ses instincts les plus bas. Que penser, en effet, des soi-disant sports comme la chasse ou la corrida, dans lesquels lanimal souffre et meurt dans lallgresse gnrale ? Pour mmoire, nous citerons aussi les courses, les concours tous plus ou moins raisonnables, o cest toujours lanimal qui paie la facture de la btise de lhomme , les chiens dits de traneaux, les chevaux de course, etc. Cest plus que jamais ici que la Tradition met en garde cet homme qui a rompu avec ses racines et sa Tradition, la vraie : Tu seras mesur avec la mesure avec laquelle tu as mesur. Comme il ny a quune Conscience, une Vie, nous serons traits comme nous la traitons dans ses diffrentes manifestations. Il ny a pas moyen, mon avis, de faire lconomie des difficults que lhomme est en train de sinventer. (P. Desbrosses) La corrida fait partie de la Grande Tradition; elle raconte comment lhomme, dchu de sa qualit de fils de- 20 -

Dieu, pourra le redevenir. Il doit en effet vaincre ses passions infrieures, toujours symbolises par ses animaux intrieurs dont le prototype est le taureau uvre difficile sil en est. Cest seulement ce prix quil pourra revtir son habit de lumire, celui quil naurait jamais d quitter. Faute de cela, le triste spectacle que nous offre la corrida est celle dun pantin revtu davance de son habit, qui recherche gloire et argent, flattant pour cela les plus bas instincts de lhomme qui se repat de violence et de sang, videmment lorsque ce nest pas le sien. Comment nos socits dites civilises peuvent-elles tolrer de telles aberrations ? La rponse est hlas facile : au nom de notre Dieu, largent, et de notre totale absence de compassion. Notre sensibilit, compltement mousse par notre gosme, ne nous permet plus de revenir en arrire. Nous tolrons tout cela sous prtexte de libert de choix et pour la plupart dentre nous qui napprouvent pas : par indiffrence, par lchet. Nous oublions ainsi un pch subtil, le pch par omission, dont il faudra pourtant rendre compte. Que dire, alors, de lexprimentation sur les animaux, quelle concerne les cosmtiques, larme, la recherche scientifique ou mdicale ? Pour les cosmtiques, il faut aux responsables une sacre dose de culot pour oser essayer sur un animal, naturellement auto-nettoyant, des produits destins cacher la dchance de cet homme qui lui ne lest plus. Lhomme est oblig dinventer toujours plus dersatz, ou produits de remplacement, pour masquer les effets de sa dcrpitude. Aucun commentaire nest ncessaire pour larme : on commence avec lanimal, on continue avec les hommes...

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Notre socit est en crise, car elle a perdu le sens des valeurs. La sanction en est une pollution gnralise qui est en train de dtruire la Terre, et videmment nous avec. On nous endort avec une masse dinformations sans intrt, qui finissent par mousser notre sensibilit en banalisant lhorreur et linhumanit des informations qui nous sont prsentes. Pendant ce temps, les vrais problmes ne sont pas abords auprs du public, directement concern, mais laisss aux mains dune politique dont lobjectif principal, limage de notre temps, est reprsente par les nationalismes. Autrement dit : nous dabord. Cest ainsi que la couche dozone se rarfie une vitesse bien suprieure celle prvue par les spcialistes ! Un arrt total de la pollution ne se manifesterait que dans 20 ans... En ce qui concerne la pollution de leau dans les nappes phratiques, cest encore en vingtaine dannes quil faut compter. Que ferons-nous entre temps ? Nous assisterons impuissants la multiplication des cancers et autres maladies dites pudiquement de civilisation (cest bien laveu que la civilisation rend malade !) et qui frapperont malheureusement en priorit les enfants. Nous voyons actuellement au niveau de leur sant les consquences de la pilule (sans oublier les vaccinations). Dans un autre domaine, labus des substances chimiques, mdicamenteuses ou autres est une injure la biologie, science de lobservation de la vie, ou discours sur la vie. Quen connaissent les biologistes, dont la seule faon dtudier la vie est de la dtruire ou dintervenir, de la faon la plus brutale qui soit, dans son droulement ? La biologie tudie la souffrance et la mort, dans des expriences dont lhorreur nest plus dmontrer, tant l aussi on assiste une escalade de la violence qui,- 22 -

sous le couvert de lthique, profite devinez qui ? Mais lhomme, bien sr. Qui peut encore soutenir que lexprimentation animale soit utile ? Ceux qui par impuissance ou par paresse se refusent admettre que nous nous sommes tromps dans notre approche du vivant.

Lhomme, animal nuisible...A force dintervenir sans aucune sagesse dans des phnomnes que nous devrions nous contenter dobserver, nous avons dtruit notre environnement. Nous sommes devenus un sujet deffroi pour nos frres infrieurs, alors que nous sommes en train de dcouvrir un peu tard, il est vrai que notre survie dpend entirement de la place que nous leur laissons dans les cosystmes. Nous serons respects lorsque nous respecterons. Il est en effet temps de mettre les choses au point. Il y a sur Terre un seul tre nuisible : lhomme. Aucun animal nest prdateur ou nuisible; lhomme a jug partir de son petit point de vue, toujours court terme et videmment irresponsable. Cette attitude de gribouille est un chef-duvre du genre. Nous dtruisons des espces, jusqu leur disparition, par tous les moyens dont nous disposons et Dieu sait sils sont nombreux et proportionns notre volution morale pour nous apercevoir par la suite que cette espce tait parfaitement intgre dans lcosystme et que nous ne contrlons plus ni lamont, ni laval des espces concernes. Un seul exemple parmi des milliers : la mconnaissance de la vie des sols nous a fait pratiquer une agriculture intensive qui nous arrangeait, ou du moins qui profitait certains. Sanction : apparition de maladies chez les plantes. Consquences : attaque par diffrents- 23 -

prdateurs. Solution de lapprenti sorcier : dtruisons ! Mais ce qui est nuisible pour une vie est nuisible pour toute vie... Autre consquence : nous ne savons plus quoi faire des surplus alimentaires qui encombrent grands frais les conglateurs et deviennent impropres la consommation (on a vendu rcemment des poulets vieux de 9 ans 1 franc le kilo). Cest aussi dans lindiffrence gnrale que nous assistons une multiplication de maladies dites iatrognes, autrement dit causes par les mdicaments. Nous voici obligs de rintroduire, dans notre environnement, les espces que nous avions dclares nuisibles peu de temps auparavant. Et ceci nest que le dbut de la douloureuse rvision que lhumanit va devoir entreprendre pour tous ses comportements bass uniquement sur lgosme et le profit. La vie se nourrit de vie (de formes qui se dforment), et ce qui devrait tre une lapalissade est totalement mconnu de nos ttes pensantes. Cest ainsi quon veut remplacer lhumus, le compost, les feuilles mortes, etc., par le trop fameux N.P.K. (sodium, phosphore, potassium) pour les plantes, et chez nous par les additifs obtenus grands renforts de chimie. La sanction de tels comportements ne saurait tarder. Elle est dj l pour ceux qui veulent voir et ne pas faire lautruche, qui refusent dcouter les mensonges de plus en plus flagrants de lintelligentsia au pouvoir. Le public, devenu majeur et conscient, sait quil dtient le pouvoir; il commence se lasser de vaines promesses. Comment ose-t-on encore demander de largent pour la recherche contre le cancer, recherche dont limpuissance et le manque de rsultats est le modle mme de lchec retentissant, et dont les responsables devraient plutt essayer de se faire oublier. Si lhonntet tait de rgle, une entreprise avec un tel taux dchec aurait depuis des lustres fait faillite. Les- 24 -

meules de Dieu font du grain trs fin; ceci explique que nous recevions, aujourdhui seulement, la sanction de fautes que nous accumulons depuis lorigine.Tout chercheur qui sest occup du cancer et qui soumet ses travaux une critique impartiale et objective doit finalement arriver limpression dprimante que tout tait inutile. Le rsultat de milliers de vies de travail concernant les divers aspects du cancer savre nul.Barnet, Prix Nobel

Si donc, aujourdhui, nous en sommes dplorer lexistence de problmes insolubles notre chelle, il ne faut nous en prendre qu nous-mmes et ne pas continuer vouloir agir en apprentis sorciers en dtruisant tout ce qui nous gne, ou surtout gne nos intrts. Ce faisant, nous obtenons toujours leffet inverse de par une loi observable par tous (ou presque tous, voir plus haut lexception !). Cette loi est lie ladaptation qui rgit tout le vivant et lui permet de survivre lorsque les conditions deviennent difficiles, voire impossibles. La vie gagne toujours, cest la base mme de son volution. A partir de ces donnes, lorsquon veut dtruire, on slectionne. En effet, aprs une priode durant laquelle le maximum de destruction est obtenu, les survivants sadaptent ce qui devait les dtruire, et on obtient une espce beaucoup plus dangereuse. Cest ce qui se passe avec la mdecine qui, en essayant de dtruire les microbes et autres virus qui mutent et transmutent qui mieux mieux, les a rendus de plus en plus agressifs et incontrlables. Tandis que lhomme, empch den faire autant par de multiples vaccins, est priv de cette facult dadaptation et volue en sens inverse de la slection naturelle. (Le sida nen est

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quune consquence). Ceci sappelle scier la branche sur laquelle on est assis. Il faut rviser et vite nos faons de penser et dagir, il est peut-tre encore temps. Notre espce va faire lexprience de la destruction massive qui prcdera ladaptation. Ce sera la fois physique et mental, car lhomme est essentiellement rgi par son psychisme. Cest le changement de niveau de conscience prvu et dcrit par toutes les Traditions. Sachons nous y prparer, cessons de poser de faux problmes pour essayer de nous absoudre afin de continuer nos pratiques dpourvues dintelligence. Respectons la Terre et les lois naturelles qui gagneront toujours, car le temps joue en leur faveur. Lorsque la nature veut faire un chne, elle sacrifie des milliers de glands. La vie se moque de la quantit dhumains quelle devra sacrifier pour continuer, et il se pourrait bien que nous fassions les frais de ces ajustements. Rendons lanimal la place qui lui revient de droit. Observons la vie; elle a tout nous apprendre. Moins on interviendra dans les cosystmes et mieux ils se rguleront spontanment. Et, enfin, retrouvons notre me denfant en redonnant au Divin la place que nous naurions jamais d lui enlever : la premire.Vivez simplement pour que dautres puissent simplement vivre.Gandhi

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II Quest-ce que le Rel ?Limagination est plus importante que la connaissance.A. Einstein

Lhomme, crateur cosmique : ce titre, emprunt louvrage de Troward (mtaphysicien, voir bibliographie), est un rsum de toutes les connaissances, tant scientifiques que traditionnelles, puisquil rpond cette phrase combien incomprise : Homme, connais-toi toimme et tu connatras lunivers et les Dieux. En effet, toute connaissance, aujourdhui, nous amne inluctablement la connaissance de la conscience qui, en empruntant encore le titre de louvrage du Docteur Thrse Brosse, est : Conscience-Energie, structure de lhomme et de lunivers. Ce titre est un raccourci saisissant, car en effet la structure de lhomme est la mme que celle de lunivers, cest--dire de toute chose existante. Lunivers est mental, il ressemble plus une grande pense qu une grande machine. Il correspond en effet, chaque instant, ce que nous pensons de lui. Une partie des physiciens de pointe pense quil ny a jamais eu de commencement et que lunivers est cr chaque instant; il est fait de tous les Je qui lhabitent. Il est curieux de constater qu lpoque cruciale que nous vivons, la connaissance de soi et de lunivers passe aussi bien par la science dans ce quelle a de plus- 27 -

avanc, donc dans un mouvement vers lextrieur, que par la mditation, cest--dire par une plonge en soi, prconise de tout temps par la plus haute Tradition. Cette tude, quelle soit intrieure ou extrieure, est celle de laventure de la conscience. Il ny a pas de plus grande science que la matrise et la connaissance de cette aventure. Elle est celle de ltude des formes qui la manifestent et lui permettent de sexprimer. Il faut bien faire la diffrence entre la Vie et ses supports (Les changes de matire dans la vie dun homme sont de 50 tonnes, soit 70 renouvellements. Ceci montre bien que seule la forme persiste, il sagit du moule ou empreinte de chaque espce; la forme, invisible, est assimile un champ). Dans un premier temps, nous allons parler de la plonge de la conscience dans lexistant. Le dpart de la conscience est dans lincr, linconscience, le tout et le rien, le a qui chappe toute possibilit de description, car notre mental, instrument de perception, pse, mesure, jauge et, partant, est relatif. Ce nest que par lui que nous apprcions la ralit; il juge en fonction de deux paramtres permettant de crer tout lexistant, le + et le . Stphane Lupasco, dans un raccourci saisissant, nous dit : la contradiction est la sauvegarde de lternit. Toutefois, il sagit ici de dure. Donc, nous partons de lUn intemporel, qui est une pulsion de vie-mort chaque instant et qui se projette dans lexistant sous forme duelle, ncessit absolue dun contenant pour y enfermer le contenu. Autrement dit, une forme contient une information immatrielle qui ressemble plus un psychisme qu de la matire, comme lunivers ressemble plus une grande pense qu une grande machine. Au dpart donc (si toutefois on peut parler de dpart, puisque la cration est continue et se fait chaque instant dans lintemporel), le Un se retire pour permettre ce qui est dexister.- 28 -

La conscience est inconsciente delle-mme et se projette dans lexistant pour sveiller jusqu devenir individuelle. Elle dirige alors son tour la cration dans une succession de degrs, infinis et diversifis, dans la connaissance. Au dpart donc, il y a une conscience-nergie enferme au sein de ce quon appelle la matire. Les savants nous disent quelle est intelligence absolue, quelle est esprit puisquelle se voit elle-mme dans son champ de vision, quelle investit tout ce qui est en procdant par niveaux (rappelant les quanta9). Les niveaux o la conscience sinstalle prennent un sens dabsolu, ou plutt la conscience confre un statut dabsolu aux niveaux ou elle sinstalle, jusqu ce quelle puisse accder un niveau immdiatement suprieur. Essayons donc, de faon simple et schmatique, de suivre la dmarche des physiciens dans leur plonge au sein de la matire.

Alors que, dans la thorie de la relativit, le point dcisif a t de reconnatre que des observateurs se dplaant les uns par rapport aux autres devaient dcrire les mmes caractristiques de certains objets sous des formes essentiellement distinctes, llucidation des paradoxes de la physique atomique a rvl le fait que linteraction invitable entre objets et appareils de mesure tablit et fixe une limite absolue notre possibilit de parler dun comportement des objets atomiques indpendant des moyens dobservation.Niels Bohr

Quanta : en physique, quantit minimale dnergie pouvant tre mise, propage ou absorbe.

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(schma atome)

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Lextraordinaire monde de latomeNous sommes, et lunivers avec nous, constitus de molcules, elles-mmes constitues datomes qui sont eux-mmes constitus de particules. Toute reprsentation de ce qui se passe et de ce qui est au niveau de latome est impossible. Il ne peut y avoir de modle nous permettant de nous reprsenter ce quest un atome. Il y a un noyau de forme variable constitu de protons et de neutrons10 et, des distances considrables11, un nuage dlectrons tourbillonnant des vitesses folles. A chaque instant, cest--dire 1023 fois par seconde, les protons et les neutrons changent un mson12 pi ou pion, empchant ainsi les forces de rpulsion de faire exploser cet atome. Le proton lui-mme est constitu de quarks13. On a pens longtemps quil sagissait des briques ultimes. Au dpart, on en a dcrit trois. Actuellement, il y en a une vingtaine... repoussant toujours plus loin les frontires de la connaissance. Entre les quarks, on suppose lexistence de gluons qui rempliraient les mmes fonctions que les msons pi. De plus, les particulesProton : particule constitutive du noyau atomique (avec le neutron), de charge lectrique positive. Le nombre de protons, gal celui des lectrons plantaires, dfinit le numro atomique de chaque lment chimique. Le proton a cependant une masse 1840 fois plus grande que llectron. Neutron : particule lectriquement neutre, de masse voisine celle du proton, et constituant avec ceux-ci les noyaux des atomes. Electron : corpuscule trs petit charg dlectricit ngative et tournant autour du noyau atomique. A l'chelle, si un proton tait une orange place de la Concorde Paris, le premier lectron serait un petit pois Orlans. Mson : particule subatomique dcouverte dans les rayons cosmiques et ayant une masse comprise entre celle de llectron et celle du proton. Quark : particule subatomique fondamentale existant sous trois tats de charge fractionnaire.13 12 11 10

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jouent avec lexistence puisquelles mettent et rabsorbent dautres particules qui disparaissent dans lailleurs et rapparaissent pour reconstituer la particule primitive. Ces particules nont donc pas dexistence propre, ce ne sont pas des choses observables, ce sont des modles mathmatiques dfinis par des coordonnes quon appelle nombres quantiques. Au dpart, il ny avait que quatre nombres quantiques; depuis, on y a ajout la couleur, le charme, l tranget, etc... Une particule est en ralit une densification dun champ14. Cest une rgion de lespace en interaction, et sa description implique de proche en proche tout lunivers : cest la thorie du bootstrap de Chew.15Dans cette nouvelle sorte de physique, il ny a aucune place pour la fois le champ et la matire, car le champ est la seule ralit.A. Einstein

Les particules intranuclaires sont aussi appeles hadrons.16 Parmi ces dernires, on trouve les baryons, particules participant des interactions fortes par rapport aux particules interaction faible ou lectromagntique dont le type est llectron. Il y a aussi dautres forces et parmi elles la gravitation.14

Champ : rgion de lespace affecte par la perturbation cre par la prsence de masses, de charges lectriques ou dautres agents physiques. Les champs sont des modles labors pour reprsenter laction de forces entre des corps qui ne sont pas en contact. Thorie du bootstrap : les particules sont inter-relies. Une particule existe parce que toutes les autres existent. Hadron : particule lmentaire susceptible dinteraction nuclaire (nuclon, msons...).16 15

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Quest-ce que llectron ? Cest une particule sans masse, ou du moins dont la masse nappartient pas notre univers. Une particule est une rgion de lespace o il se passe quelque chose et qui courbe plus ou moins cet espace autour delle. Au niveau de llectron, lespace est tellement courb quil sest referm sur lui-mme, et de ce fait nappartient plus notre univers. Il y joue tout de mme un rle par les forces lectromagntiques quil dveloppe. Ce sont des changes de photons17 virtuels. Les ractions de llectron avec son environnement sont de quatre ordres : la rflexion, la connaissance, lamour et lacte. Certains physiciens, dont J. Charon (voir bibliographie), situent lesprit au niveau de cette trange particule (llectron), dont lintrieur est occup par un gaz de photons o la temprature est trs leve et qui se comporte de faon telle que linformation saccrot sans cesse; cest--dire un espace 18 nguentropique o le temps et lespace sont inverss. Pour retrouver dans notre univers lespace-temps nguentropique, il faut faire appel au vivant, cest--dire au vgtal, lanimal et lhomme, qui font de lordre partir du dsordre. Dans la matire inerte, le principe en action est le deuxime de Carnot, cest--dire la perte dinformation, lentropie, laccroissement du dsordre : lnergie se transforme en chaleur.

Photon : grain ou quantum dnergie lumineuse qui se propage dans le vide la vitesse de la lumire. Les termes dentropie et de nguentropie seront utiliss assez frquemment dans cet ouvrage. Lentropie est une grandeur qui permet dvaluer la dgradation de lnergie dun systme. Elle reprsente une perte d'information, un accroissement du dsordre : l'nergie se transforme en chaleur. La nguentropie est une entropie ngative; ses variations sont opposes celles de lentropie. Elle dfinit lordre, laccroissement continuel dinformations. Cest une des caractristiques des tres vivants.18

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Dans la matire vivante, cest le principe dexclusion de Pauli19, facteur dhtrognisation, qui est luvre. Ce principe empche toutes les particules ayant les mmes nombres quantiques doccuper la mme position sur les niveaux atomiques. Cest grce lui quavec les mmes particules, on obtient tous les atomes entrant dans la classification de Mendeleief. Les photons nobissent pas au principe dexclusion de Pauli et peuvent exister en grand nombre, avec les mmes nombres quantiques. Donc, il est dj visible quau niveau subatomique quelque chose diffrencie le vivant et loppose ce que nous appelons linanim : cest ce facteur dhtrognisation. Il va permettre la conscience enterre dans le minral de gravir les chelons de lauto-connaissance et peu peu prendre conscience delle-mme. On la voit peine merger dans lanimal et elle culmine dans lhumain, le seul pouvoir dire Je.

Les particules atomiques : matire ou onde ?Reprenons lhistoire des particules lintrieur de latome. La physique nous dit quune particule est la fois particule et onde. Ceci est inconcevable pour notre entendement, o une chose ne peut tre son contraire. Et pourtant, ici, cela est vrai. Selon la faon dont nous allons interroger la matire son niveau ultime, elle se comportera tantt comme une particule, tantt comme une onde avec ses proprits, cest--dire la reprsentation dune probabilit de trouver la particule tel endroit ou tel autre, et la possibilit pour cette particule dexister dans dautres univers ou dans dautres dimensions. Car une fonction dondeWolfgang Pauli : physicien thoricien minent, dont les travaux ont considrablement contribu au dveloppement de la thorie des quanta et des particules lmentaires.19

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comprenant trois particules se rsout en neuf dimensions, inconcevable pour nous qui ne vivons que dans trois dimensions despace. Autrement dit, entre deux infinis, cest--dire entre lmission dune particule et sa rception, le systme est en tat disolation et tout est possible. Autrement dit encore, la nature du rel ne dpend que de nos moyens dinvestigation ou de comprhension, de nos limitations. Le rsultat de notre prise de conscience sera, en ce qui concerne les photons, soit un grain de lumire sur un mur ou sur une plaque photographique, soit des interfrences si cest londe que lon veut tudier. Cest dailleurs ltude de ces ondes associes aux particules qui a permis de mettre en vidence le principe dune relation intime et immdiate au niveau subquantique. On dit que lunivers est corrl. Tout ceci nous amne dire : 1 Que la ralit de lunivers ne peut tre apprhende. 2 Que, par une conscience qui lhabite et qui nest autre chose quelle mme, nous participons cette conscience. 3 Que nous ne sommes en ralit que des piphnomnes20. La conscience essaie de nous investir pour nous permettre daller toujours plus loin dans la conscience connaissante. Lhomme, dans son anthropomorphisme sans mesure, a dtruit cette belle harmonie de lunivers, en srigeant en Dieu, sommet de la cration, Roi de la Terre dabord et bientt du cosmos. Il a, malheureusement, tout ramen sa petitesse.

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Epiphnomne : phnomne qui vient sajouter un autre.

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Lhomme a accept la domination de son mental, duel par excellence. Il est devenu lesclave des forces quil devait dominer pour rgner sur toute la cration. Il nest en ralit quun animal humain et le pire de tous les animaux, car il bloque la conscience au niveau mental intellectuel, lui confrant ainsi une notion dabsolu. Nous voyons le rsultat aujourdhui. Et voici que lhomme est comme lun dentre nous, il connat le bien et le mal, disait la Divinit propos du fruit de larbre de la connaissance, et elle ajoute : Il faut lui interdire laccs au fruit de larbre de la vie ternelle. Heureusement, car lhomme serait arrt dans son volution au pire stade qui puisse exister. (Puisque croire quelque chose cest le crer, il pourrait ainsi vivre ternellement, ce qui reprsenterait un enfer indescriptible). Heureusement, la mort, ou du moins ce que nous appelons ainsi, vient lenvoyer la refonte pour lui permettre de recommencer lexprience. Avec lespoir quil finira par comprendre que ce nest pas lui qui fait lexprience de la vie, mais que cette dernire est laventure de la conscience qui, pour Charon, est analogue lesprit et se situe dans les lectrons, de la conscience du Pre comme disait Jsus (en le dfinissant comme un mouvement et un repos dont nous avons dj parl). Lunivers est un univers de participation, et tout ce qui EST est intimement li au niveau profond. Il ny a pas nous et autre chose, il y a nous, participant tout lexistant. Rappelons-nous la parole du Christ : Je suis le Tout, le Tout est sorti de moi, le Tout est revenu moi. Fendez du bois, je suis l; soulevez la pierre, je suis encore l.

Quest-ce que lhomme ?- 36 -

Que devient lhomme dans tout cela ? Nous avons suivi cette conscience depuis le niveau lmentaire : dans les lectrons qui, depuis le dbut de lunivers, accroissent leur information, dans des structures de plus en plus compliques. Nous pourrons dailleurs la suivre plus tard, au niveau de lA.D.N.21, dans les chromosomes. Ces lectrons donc, porteurs de toutes les informations du monde, sont en nous, constituent nos cellules, nos chromosomes et sont rgis par llectron distingu (Jean Charon), porteur de notre Je, et derrire lequel salignent tous les autres. 22 Nous sommes en ralit des paquets de mmoire; quelquun a dit : des milliardaires du temps. Ces mmoires constituent notre subconscient. Linconscient collectif est porteur de la mmoire de tout lunivers, et le rservoir de tout le savoir du monde. Il contient notre niveau les intentions de lespce, notre perptuelle incarnation : maison, famille, patrie, accroissement des biens, reproduction, cycle infernal duquel il est impossible de sortir sauf si nous acceptons de ne plus nous prendre pour des dieux en faisant une dchirante rvision de nos valeurs. Nous ne sommes donc que des paquets de mmoires accumules, vivant entre un pass accablant et un futur qui se contente de refaire le pass. Un futur fait dimpossibilits : ceci nest pas possible parce que plus lourd que lair ne peut voler... Lastrologie, a nexiste pas; la tlpathie non plus. Les microbes et les virus, a par contre a existe ! La vieillesse, la maladie, la mort, les limitations, tout cela existe, cest mme scientifique, puisque cest tudi...

A.D.N. : abrviation de lAcide Dsoxyribo-Nuclique, constituants des chromosomes, supports de lhrdit.22

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On peut faire un rapprochement avec latome-germe des sotristes.

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Ceci est ce que lon appelle la voie duelle. Tout nous invite la dpasser afin de permettre la conscience de passer au niveau suprieur, ce qui transcendera la notion de bien et de mal, en prenant la voie juste, celle du milieu, au-dessus du bien et du mal, le Tao des orientaux. Mais pour parvenir cela, il faut admettre ce que nous sommes. Nous devons faire un retour sur nous-mmes, au temps o nous tions lUn unissant les contraires en nous pour permettre au Divin de nous investir avec son intemporalit inconcevable. Cest une invitation tre neufs chaque instant, ouverts tous les possibles (circoncis en esprit), dominer notre mental, sans prjugs, sans mmoires. Car la plonge en nous-mmes (vritable descente aux enfers) nous permettra de remonter libres, afin dtre remplis par le Divin, la Conscience Une. Lattitude juste nest pas faite de passivit : nous sommes en effet invits chercher, chercher sans cesse. Souvenons-nous de lintroduction de lEvangile de Thomas : Que celui qui cherche ne cesse de chercher et, ayant trouv, il sera merveill et rgnera sur le Tout. Le subconscient, ce paquet de mmoires, est responsable de ce que nous sommes, puisque cest lui lorganisateur de notre vie et de notre corps. Cependant, il est minemment passif, il accepte sans discussion tout ce que lui imprime le conscient. Il est une cathode, cest-dire quil reproduit dans notre corps et dans notre vie tout ce quoi nous acquiesons, tout ce que nous tenons pour vrai, en bien ou en mal, sans faire de diffrence. Si notre pense est faible et si nous acceptons sans le soumettre la critique tout ce que lon nous apprend, alors nous ne sommes rien. Une espce fossilise perptuant un modle, toujours le mme, fait dincarnations et

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de dsincarnations, avec un peu de bonheur, beaucoup de malheur, et ceci tout au long de nos vies successives. Si, au contraire, nous prenons conscience de notre unit avec le Tout, de notre participation lunivers, du rle que nous avons jouer dans la cration, alors nous devenons le tout, le champ de tous les possibles. Nous sommes un esprit neuf, offrant notre vacuit la conscience, lui permettant ainsi de nous investir, pour nous permettre daller plus loin, de devenir lhomme aprs lhomme, une nouvelle espce aussi diffrente de la prcdente que loiseau lest du reptile. Nous sommes invits cette mutation : ou nous avanons avec le courant qui devient de plus en plus fort, en nous laissant porter, sans rsistance, vers notre nouvel tre, ou nous nous accrochons au pass, la rptition, et nous serons broys par lvolution, fossiliss, comme lont certainement t les singes, dans une premire mutation. Il faudrait dire quelques mots de la philosophie des nognostiques23 de Princeton rapporte par Raymond Ruyer. Ces savants pensent que la science dcrit lunivers comme une tapisserie dont elle ne connat que lenvers. Lendroit se situe dans les profondeurs de ce quils appellent le champ unitaire ultime, intemporel et acausal. Ce champ est auto-crateur, ocan de protomatire, comme lappellent les Sovitiques. De lui mergent tous les autres champs qui nous constituent, dans un rseau inextricable et insparable, dans lequel la description dune chose implique lunivers entier.

Gnostique : relatif la science religieuse qui se dit suprieure aux croyances vulgaires. Gnosticisme : systme de philosophie religieuse fond sur lintuition et lillumination soudaine, et dont les adeptes prtendaient avoir une connaissance complte et absolue de tout. Voir chapitre 5.

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Nous vivons dans un nombre indtermin dunivers, dont nous navons pas conscience. La Conscience utilise lnergie comme support et lnergie est conscience, chacune gnre lautre. Pour viter au maximum les effets de la crise mondiale qui approche, les gnostiques prconisent, comme seule solution, dapprendre changer de niveau de conscience. Ils relient la Science la Tradition et aux Religions dans ce quelles ont de plus primitif, cest--dire de moins manipul par les hommes. Ils prconisent une attitude de non comptition dans la vie et disent : prenez un emploi le plus subalterne possible, afin de vivre verticalement et pas seulement horizontalement. Le systme, rgi par le mental, privilgie lhorizontal, la comptition, car il faut tre le plus fort, le plus riche, le plus puissant pour paratre. En ralit, il faut vivre verticalement, Etre et non Avoir. Celui qui a trouv le monde a trouv un cadavre, et celui qui a trouv un cadavre, le monde nest pas digne de lui (Evangile de Thomas).

La naissance ? Une continuation. La continuation dun tumulte ordonn dnergies en perptuel devenir. Vivre ? La sensation dune imaginaire fixit dans linsaisissable rvolution de cette ternelle Roue des choses, dont lInde neut la vision que pour lirrsistible tentation de sen affranchir. Mourir ? Continuer encore, et toujours, en des formes ternellement renouveles.G. Clmenceau, Au soir de la pense

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III Quest-ce que le vivant ?

Ce dont nous avons besoin, cest dimagination. Nous devons trouver une nouvelle vue du monde.R.P. Feymann

Quest-ce que le vivant ? Pour nous, cest ce qui soppose linanim, cest--dire au minral. Sont vivants pour nous les plantes, les animaux et les hommes. Pourquoi ? Parce quils traitent de linformation, sont capables de ragir des stimuli, possdent la proprit de faire des choix. Nous allons voir que la distinction entre le vivant et linanim nest pas facile faire. Une plante ragit lentement des stimuli, il y a une diffrence de rythme. A notre chelle, elle ne semble pas ragir du tout. Comment savoir si les pierres ne ragissent pas une autre chelle de temps ? Une raction chimique se produit lorsque lon met ensemble des substances qui peuvent interagir, par exemple de lacide chlorhydrique et de la soude. Lhomme est rgi par des lois similaires, mais avec des programmes bien plus compliqus. En raisonnant, nous voyons que nous ne pouvons prouver que nous sommes diffrents. Donc puisque nous nous dfinissons comme vivants, nous devons penser que tout est vivant. En effet, les dcouvertes de la nouvelle physique montrent que toutes les particules subatomiques semblent- 41 -

faire des choix chaque instant. Elles les font en fonction dautres choix qui se font ailleurs (exemple : les cours de la Bourse). En ralit, une particule a toutes les chances de ne pas exister : cest un modle mathmatique, qui permet de rendre compte quil se passe quelque chose en quelque endroit de lespace (voir chapitre 2). Nous allons essayer de dfinir, en simplifiant au maximum, ce quest une fonction donde, qui pour nous dfinit la ralit en la ramenant notre petite chelle de trois dimensions despace et dune de temps. Une particule peut se manifester soit comme un point dou dnergie, soit comme une onde. Si par exemple nous prenons une source lumineuse, un cran perc de deux fentes et un mur, et si une seule fente est ouverte, une plage est claire et les photons se rpartissent galement. Si deux fentes sont ouvertes, on a des interfrences.

Les particules atomiques doues de conscienceComment le photon, qui allait clairer une certaine rgion, sait-il que les deux fentes sont ouvertes ou que lune est ferme ? et cela instantanment ? Il nexiste pas de rponse cette question. Certains physiciens voquent la conscience des photons. Une chose est organique si elle a la capacit de traiter linformation et dagir en consquence. Nous sommes donc en face dune ralit qui se prsente de deux faons : organique cest la particule et intangible cest londe, productrice dinterfrences. Reprenons lexprience prcdente : une source de photons et lobservateur. Tant que le photon se dplace

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sans interaction, il est dit quil se propage en tat disolation, rgi par lquation donde de Schrdinger24. Il est exprim mathmatiquement comme une corrlation entre deux observables. Ce nest pas une entit existant de faon indpendante, mais un ensemble de relations qui stend de proche en proche dans tout lunivers. La corrlation est un concept, il nexiste pas de corrlation en dehors des humains. Si nous ntions pas l, il ny aurait pas de concept, donc pas de particules. On ne sait rien dire du rel qui stend au dehors, sauf avec nos concepts, et mme ainsi les particules nont pas dexistence indpendante, elles sont reprsentes par une fonction donde et celle-ci napparat que dans les corrlations avec dautres objets ! Un photon apparat comme distinct parce que nous linterrogeons (par interfrence avec la matire). Sinon, il continuerait voyager en tat disolation travers lunivers pris comme un tout. Entre la zone de prparation et la zone de mesure, il y a un dploiement dynamique de possibilits. Nous pouvons mesurer ces possibilits en interfrant avec le systme (dans le cas du photon : plaques photographiques par exemple). Cette possibilit annule immdiatement toutes les autres : lune stant actualise, la probabilit que lautre intervienne devient nulle. Le fait de procder une mesure a donc interfr avec le dveloppement du systme en tat disolation. Le dveloppement des possibilits est traduit par une formule mathmatique : lquation donde de Schrdinger (cest elle qui rgit le systme en tat disolation) qui est reprsente mathmatiquement par une fonction donde.

Physicien autrichien (1887-1961). Prix Nobel pour ses travaux de mcanique ondulatoire.

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Une fonction donde est une fiction mathmatique qui reprsente toutes les possibilits qui peuvent advenir un systme lorsquil interagit avec un systme observant. Elle peut tre calcule partir de lquation donde de Schrdinger. En llevant au carr, on obtient londe de probabilit. Il y a une diffrence entre possibilit et probabilit. Dans le cas dune actualisation, la fonction donde seffondre : cest le collapsus du psi25. Entre lactualisation et leffondrement, cest le saut quantique. Quand le systme se propage en tat disolation, tous les vnements autoriss qui peuvent lui advenir se dploient. Sil interagit, une possibilit sactualise, les autres disparaissent. Le saut quantique seffectue partir dune potentialit aux facettes multiples vers une actualit unique. Ce quil est important de comprendre, cest que la fonction donde dune particule est dfinie par trois dimensions de n particules, n multipli par trois dimensions, alors que nous ne vivons et ne pouvons concevoir que trois dimensions. Le saut quantique est le saut dune ralit dote dun nombre thoriquement infini de dimensions vers une ralit qui nen a que trois. Qui examine lunivers ? Comment lunivers est-il actualis ? Nous actualisons lunivers, puisque nous sommes une partie de lunivers, et lunivers sauto-actualise. On ne peut plus parler de comment. Il y a des faits : ondes et particules cxistent; la mcanique quantique a raison, mais il faut en payer le prix : il ny a pas de ralit descriptible. Lcoulement du temps nest peru qu notre chelle macroscopique; il est li lentropie dun systme, cest25

Terme de physique : londe psi sactualise en une particule.

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-dire une perte dinformation. Au niveau subatomique ou quantique, lcoulement du temps perd sa signification (il en est de mme au niveau de lADN dans les noyaux cellulaires). La Conscience son niveau fondamental est un processus quantique. Donc, si en dveloppant notre perception, nous pouvons inclure des faits qui normalement sont hors de notre limite, il est concevable dprouver lintemporalit (dans les rves). Selon la thorie du champ quantique, on peut avoir quelque chose pour rien, mais seulement pendant 10-15 secondes. 26 Comment comprendre aujourdhui cette consciencenergie qui est dans tout lexistant et qui se cre des vhicules de plus en plus conscients, jusqu cet homme, qui au fond nous est de plus en plus tranger !

Sidentifier au pass sest se figer dans notre volutionNous nous sommes identifis un paquet de mmoires auxquelles nous nous accrochons dsesprment, en dpit du fait quelles reprsentent le plus souvent le souvenir dexpriences douloureuses qui encombrent notre subconscient. Nous permettons au pass de se dupliquer. En effet, seul parmi les tres vivants, lhomme nat sans pass, sans instincts, entirement neuf. Son imprgnation va se faire au fur et mesure de sa croissance, plus exactement de la croissance de son cerveau.

Tout se paye dans lunivers, selon la thorie des champs... Mais tout est possible quelque part grce des tats modifis de la conscience.

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Lenvironnement va crire, comme sur une disquette dordinateur, le programme quil utilisera toute sa vie si rien ne vient le dconditionner. En effet, le milieu dans lequel nous vivons dtermine les choses que nous pourrons vivre (ce quoi nous avons droit) en crant dans notre cerveau des sortes de sillons, analogues aux microsillons de nos disques, et qui constituent nos programmes. En nous se trouvent deux vies : lune subconsciente, fminine, faite de souvenirs, de pass, porteuse de toute la mmoire de lunivers, dans laquelle une loi transcende toujours celle qui prcde; immense rservoir de tout ce qui a t acquis, dans le bien comme dans le mal. Lautre consciente, masculine, porteuse du futur. Seul le conscient a le pouvoir de faire fructifier ce rservoir ou, au contraire, de rprimer ces mmoires, car il a en tant que mle nanti dun signe + le pouvoir dinformer (lnergie, porteuse de linformation, circule toujours du signe + vers le signe ). Il est libre dorienter la suite de lvolution par son pouvoir de choix, donc de dcider ce que sera le demain de lespce. Il faut refuser de sassimiler au pass, aux souvenirs. En effet, le reconnatre et sidentifier lui, cest se figer dans lvolution, comme lont fait les races animales. La mutation, pour une espce nouvelle, cest le refus de rester ltat larvaire pr-humain. Cest cette mutation que nous invitent la Science moderne et la Tradition. Le cosmos et tout ce quil renferme joue, au niveau atomique, le jeu de lindtermination afin de nous inviter ne rien tenir pour certain, solide ou stable, autant de choses qui sopposeraient notre libert. Les choses dfinies sont finies et ne peuvent plus changer. Ce refus de se dfinir est trs prsent dans la culture orientale et se rsume : je ne suis pas cela. Dans lici et maintenant, tout est toujours possible, tout est neuf. A chaque ins- 46 -

tant, un choix nouveau simpose au niveau de la matire dite inanime. Cette matire attend que nous reconnaissions en elle lesprit, qui est une partie de notre esprit avec lequel nous pouvons dialoguer. Nous pouvons lui apprendre son immortalit et surtout sa Divinit, tout en reconnaissant, videmment, la ntre. Lhomme, par sa facult de choix, a tout pouvoir. Et parmi ces choix, lhumanit actuelle a choisi dtre lesclave des forces quelle devait dominer. Elle avait t cre pour administrer le cosmos; en fait, lacceptation ou le choix dtre ce paquet de mmoires accumules et rptitives lincluent dans lvolution des autres cratures. Elle a choisi la dure, le contenant, la structure fige dans laquelle elle enferme la vie, qui, en ralit, est mouvement et indtermination. Cette vie nous invite, chaque instant, tre neuf et engendrer tous les possibles, transcender toutes les lois. Il faut librer cette norme puissance qui git dans tout ce qui est et la laisser uvrer, toujours neuve, sans pass et sans avenir. Il faut sidentifier au contenu des choses et non au contenant, linformation et non ses supports nergtiques. Le contenu est une pulsion de vie-mort sexprimant dans la rsistance ncessaire des contenants.

Limportance de la pense positiveNous nous sommes identifis au contenant, et la rigidit de nos structures a enferm cette vie, lempchant de sexprimer librement. Cette puissance infinie, qui git au fond de tout ce qui est, essaie de prendre conscience delle-mme. Sa structure offre lhomme dtre limage du crateur, cest--dire de la conscience qui semprisonne dans des formes. En lhomme seulement, une vie peut fconder une autre vie, la vie psychique peut fconder la vie physique, et le corps de lhomme et le- 47 -

monde qui lenvironne sont le reflet de son contenu psychique. Lhomme ne peut sempcher de crer puisquil est fait pour cela. La mconnaissance de lui-mme loblige crer son propre malheur. Son identification aux diffrents rgnes vivants et sa mmoire lempchent de revendiquer son hritage Divin et sa domination sur la cration qui lui a t annonce dans les Ecritures. Jusquici, tout semble avoir aid lhomme se fourvoyer (et les religions plus que tout autre) : lassimilation au temporel de choses appartenant lintemporel, la rationalisation exacerbe, les inversions de sens, la cupidit et la soif de puissance de certains humains, sans oublier leur gosme et surtout la passivit des foules qui prfrent subir lautoritarisme dun pouvoir plutt que de se prendre en charge et de se remettre en question. Tout ceci nous amne au chaos que nous connaissons. Comment pourrait-il en tre autrement ? Lhomme actuel est un assist permanent, un ras du sol, sans colonne vertbrale. Lchec de tous ses systmes affole sa psych et lenferme dans un tissu de contradictions dont il nest pas prt de sortir. Les Distes croient en un Dieu qui semble bien impuissant. Les autres prennent conscience que les progrs sociaux ou scientifiques namnent pas le bonheur sur Terre; certainement, au contraire, nous faut-il prendre conscience de notre impuissance face une nature qui refuse de se laisser asservir et secoue de temps en temps ce dieu que se croit devenu lhomme. On invente des mdicaments de plus en plus puissants et de plus en plus toxiques qui ont pour effet de crer des allergies de plus en plus nombreuses (2.500.000 franais). On cre de plus en plus dhpitaux, pourquoi faire sinon pour aider les gens tre de plus en plus malades ? Si progrs il y avait, on en fermerait.

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La mdecine, cest foutu. Elle vit un second Moyen-Age... Il y a de plus en plus de cancers parce que le dpistage est beaucoup plus prcoce, mais on ne les matrise pas aussi bien quon le dit, malgr la chimiothrapie qui est surtout prne par les chimiothrapeutes et par les laboratoires. Et pour cause, ils en vivent. Si javais une tumeur, je nirais pas dans un centre anticancreux.Professeur G. Math, LExpress, 1985

Point nest besoin de dire que le bien-tre nest pas synonyme dtre bien. Pourquoi toutes ces douleurs, pourquoi toutes ces contradictions et pourquoi tous ces checs ? Pour empcher lhumain de se fixer dans un stade larvaire, de mourir de cette mort morte qui est la rptition de naissances et de morts physiques, en ajoutant chaque fois un peu de bonheur et beaucoup de malheur. Les preuves sont les coups de boutoir de la vie qui refuse les structures figes et les dmolit, la vie qui refuse le pige qui se referme. Cest au niveau du mental que nous avons conscience de notre faiblesse ou de notre force. Notre corps, lui, est passif. Il accepte tout ce que nous lui apprenons, cest-dire quil manifeste nos convictions profondes, ce que nous tenons pour vrai; on peut citer lexemple des yogis et des saints. Si nous ne pensons pas consciemment de faon positive, cest lespce qui pense pour nous, avec linfinie rptition de ses checs. Si la conscience slve, la loi de subordination joue et avec elle la possibilit de transcender les lois connues. La conscience peut atteindre ainsi le plan Divin, par subordination totale ce plan vibratoire qui, lorsquon le laisse sinstaller, prend en charge lhomme qui devient ainsi lhomme ralis. Toute la symbolique raconte cette histoire et, dans la Bible notamment, les noms qui- 49 -

changent au fur et mesure symbolisent les tats de conscience par lesquels est passe ou passera lhumanit.

Ce quil faut, cest apprendre reconnatre les potentialits de la nature humaine.Ren Dubois

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IV Transfert dinformations et responsabilit de lhommeLa science est aveugle sans la religion, et la religion est boiteuse sans la science.A. Einstein

La science, dans ce quelle a de plus avanc, peut nous permettre de comprendre que si la cration va de travers, cest par la faute de lhomme, plus exactement cause de la mauvaise utilisation de son mental. Et voici que lhomme est comme lun dentre nous, il connat le bien et le mal. Ce sont les dmiurges qui parlent; lexistant doit obligatoirement passer par les antinomies, reprsentes par les polarits ncessaires la manifestation. Il est dit, juste aprs, quil faut lempcher de manger du fruit de larbre de la vie ternelle car, en effet, si lhomme aprs avoir pch, cest--dire rat sa cible, pouvait avoir accs la vie ternelle, il sensuivrait une abomination, car il perptuerait ses faiblesses, ses incapacits, ses doutes, ses peurs, sa mdiocrit. En somme, seul lhomme re-n, lhomme ralis, pourra rintgrer la divinit do il est sorti inconscient et o il reviendra en pleine libert et conscience. Le seul- 51 -

acte accomplir pour cela est le lcher prise. Il faut se rendre compte que le mental nous domine, que nous nous identifions nos penses, notre pass. Il faut comprendre que le mental, comme le physique, ne sont que des instruments au service de lhomme intgral. Tant que nous fonctionnerons dans le mental, en ne sachant pas lutiliser comme un outil, nous oscillerons entre le bien et le mal, puisque le mental est duel et quil est une facult de relation. Il faut rendre le champ ses vritables propritaires (Evangile de Thomas) et redonner, par notre possibilit de choix, une orientation la cration. Cest nous qui avons introduit dans nos cellules la peur, la colre, lenvie, la jalousie, etc... Cest nous de faire le chemin inverse et dassumer notre descente aux enfers, afin de donner au plan Divin la possibilit de purifier tout cela. Il faut accepter de tout perdre, mentalement, afin dtre neuf tous les possibles. La dynamique des formes tudie au niveau de la Science ou de la Tradition, en particulier partir de la Kabbale, rvle une approche tout fait nouvelle de la vie, donc de la biologie. Les formes sont au service de la vie, elles lui permettent de se manifester dans le monde physique; elles sexpriment au travers dun champ dit morphique (Sheldrake27). Ce champ envoie des informations, il est non nergtique et se manifeste par rsonance. Lnergie est, elle, dpendante de la situation dans lespace, ce qui a fait dire Pinel que la forme est ncessaire dans la vie comme dans la mort, et quelle dpend de la gravitation ! Lvolution des formes est par consquent soumise au temps qui joue le rle dune pression. Il tend dfaire les formes par sa force centripte (le temps est une accumu27

Voir bibliographie.

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lation de mmoires, expriences du vivant, dans sa composante fminine; le futur est un champ de formespenses, de dsirs, conscients ou inconscients, de concepts en tous genre). Laccumulation dexpriences, les ntres et celles que nous absorbons par lintermdiaire de la nourriture, de la respiration et du contenu habituel de notre mental, changent le niveau vibratoire de nos supports physiques (atomes, molcules, cellules, organes et, pour finir, tout le corps lui-mme). Le rsultat est que cette nouvelle antenne, qui se modifie au cours du temps, ne peut plus faire rsonner le champ originel sans distorsion (on commence vieillir ds la naissance). Ceci explique et permet de justifier ladage bien connu qui dit que la mort est le prix que doit payer la cellule pour stre diffrencie. Nous comprenons ainsi pourquoi les tres les plus primitifs, et donc les moins volus, bnficient de grandes facults de rgnration. Lanalyse du vivant travers les champs qui rgissent la matire va nous permettre dtudier plus finement le comportement de la matire vivante. La conscience consciente ne se manifeste quau niveau humain. Nous allons maintenant essayer de cerner les transferts dinformation travers lexistant. Ce faisant, nous nous rendrons compte que nous avons commis une grossire erreur en refusant de tenir compte des informations que nous donne la Tradition, sous le prtexte que la faon dont est vhicule cette information nest pas scientifique.

Formes et transferts dinformationsSi la matire nest que le support de linformation, si la forme est informe et informante, si comme nous lavons dj vu la forme est rgie par un champ dit de forme,- 53 -

alors les transferts dinformation passent par des dformations. On sait dj que les orbites lectroniques ne sont pas circulaires mais elliptiques, et quun atome peut tre excit par capture dun photon compatible (phnomne utilis en particulier dans les techniques de fluorescence en microscopie). Cet atome change de forme puisque llectron qui a capt le photon subit un saut quantique, ce qui peut tre compar une inspiration. En relation avec ce phnomne, la vibration du proton saccroit. On sait qu toute vibration correspond une forme et vice-versa; ce phnomne lillustre bien. On sait aussi actuellement en biologie des nergies ultrafines que les cellules communiquent par lintermdiaire de photons et en particulier que les mcanismes de rparation de lADN utilisent des frquences correspondant lultraviolet. Ceci nous ramne aux thories de J. Charon qui pense que lesprit est dans les lectrons et que ce sont ces derniers qui font lexprience de la vie et non nous ! Ils changent avec lenvironnement des photons qui peuvent tre virtuels, ce qui correspond bien notre thorie des transferts dinformation par rsonance. Si linformation est non nergtique, ainsi que les champs morphiques, cest quil sagit dun contenu mental ou psychique (souvenons nous : lunivers ressemble plus une grande pense qu une grande machine). Alors que nous pensons avoir besoin dnergie pour survivre, donc de calories, nous navons besoin que dinformations. Les formes sont casses aux diffrents tages de la digestion, de plus en plus finement; la matire est limine dans les excrtions. Si cette matire possde une structure tridimensionnelle compatible avec le vivant, il ny a pas de problme. Par contre, sil sagit de substances de synthse, alors lorganisme ne les reconnat pas ! La substance est stocke dans les tissus

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graisseux sil sagit de substances liposolubles, dans leau dhydratation dans les autres cas. Ces notions sont dune importance considrable, en ces temps de pollution dans tous les domaines et en particulier dans le cas de lagriculture dite intensive. Il en est de mme pour tous les produits de synthse dus une science chimique qui a tout envahi sous prtexte de rendre la vie plus facile. Or chaque fois quon sloigne de la nature, elle se venge, nous montrant bien quelle finira toujours par avoir raison et que nous serons toujours punis pour nos vues court terme au service exclusif du profit. Il y a une morale cosmique. La mconnatre ne nous empchera pas de payer la note, pas plus que nous sommes exempts de dcharge lectrique lorsque nous saisissons un fil dans lequel passe du courant si nous ne savons rien de llectricit. Lunivers est cohrent avec lui-mme. Ne pas respecter ses rgles et ses lois expose des sanctions qui ne sont dues qu lignorance. Dailleurs, une phrase de lEcriture prcise quil nest pas de plus grand pch que lignorance. Pourtant, lhomme sait bien quil est intervenu maladroitement dans les cosystmes, par manque de savoir, dhumilit et au nom dun monstrueux gosme. Il est bien connu en Tradition quon reproche toujours aux autres les travers dont on est affect : lautre nous renvoie toujours notre propre image ! Il suffit de transformer nos concepts et immdiatement les autres ne projettent plus la mme image sur nous, ils semblent avoir chang. Il nen est rien : cest nous qui avons chang. Lorsque lhomme se permet de dtruire ce quil appelle des prdateurs (en ralit, cest lui qui est un prdateur), il na rien compris lorganisation du vivant. Il refuse- 55 -

dadmettre que les formes correspondent une vibration, et que toute dformation implique une baisse vibratoire qui va permettre un soi-disant prdateur de venir parasiter la forme en question, parce que cette dernire nest plus capable de maintenir sa forme. Donc, au lieu de vouloir dtruire tout prix le prdateur, il vaut mieux, et de loin, redonner la forme les moyens de retrouver son taux vibratoire ! Cest toute la diffrence entre la mdecine classique et la mdecine dite de terrain.Il ny a dans mon propos aucune amertume. Jassume, comme tous mes collgues, la responsabilit de la situation prsente, mais mon optimisme de volont moblige professer que le progrs scientifique implique un quilibre retrouv entre leffort pour obtenir les rsultats matriels de la science dite dure, et leffort de rappropriation des dimensions historiques, philosophiques, esthtiques et thiques capables de rapprocher science et conscience.Jean-Claude Salomon, directeur de recherche au CNRS

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V Ltre et la science

La pense est la seule ralit, lnergie primordiale. Sa force est phnomnale. Elle dchire le voile de lavenir et y place ce quelle dcide. Carrel disait dj : Le moment est venu de commencer luvre de notre rnovation. Il faut nous mettre en marche, nous librer de la technologie aveugle, raliser dans leur complexit et leur richesse toutes nos virtualits. Mais nous sommes encore plongs dans le monde que les sciences de la matire inerte ont construit, sans respect pour les lois de notre nature, dans un monde qui nest pas fait pour nous, parce quil est n dune erreur de notre raison et de lignorance de nous-mmes. Pour ceux qui admettent lunit cosmique, lme des hommes comme celle des astres sort des manations consubstantielles de lme du monde. Il y a correspondance entre elles. Lhomme est un microcosme dont les fonctions correspondent aux diverses parties de lUnivers, qui est le macrocosme. Les corps visibles correspondent des esprits invisibles quils symbolisent et dont ils sont insparables (Le Melletier). Etre conscient, cest se rendre compte. Pour le Pr Sivadon, notre conscience, cest le vcu de notre existence prsente. Ce vcu existentiel peut avoir des

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niveaux diffrents, sophrologiques.

qui

font

lobjet

des

tudes

A une poque o les mdicaments pharmacologiquement actifs taient lexception, la mdecine faisait un large usage de la valeur symbolique de nombreux remdes. Ces derniers agissaient selon lide que se faisait le malade, de lide que le mdecin se faisait du mdicament. Lorsque les progrs de la bactriologie, de lanatomie pathologique, de la radiologie... permirent de crer une science clinique objective, tout ce qui avait un aspect subjectif fut relgu au magasin des accessoires inutiles. Mais plus prs de nous, une sorte de parti-pris scientiste anima les pionniers de la Jeune Science Mdicale qui refusa de considrer comme possible objet dtude tout ce qui ne pouvait tre objet de mesure. Cette exigence mtrologique contamina mme la psychologie naissante qui consacra ses premiers efforts tenter de mesurer des sensations, cest--dire des tats de conscience. La phnomnologie, avec Binswanger, mais aussi avec Minkowski et quelques autres, a rintroduit la conscience au domaine de la connaissance. Mais la mdecine scientifique en a t peu influence. Malgr les efforts des savants, dont le grand chimiste et physicien William Crookes qui dcouvrit les rayons cathodiques et isola le thallium , pendant prs dun sicle la mdecine occidentale se sera dveloppe en laissant de ct, en niant systmatiquement et parfois en rejetant avec passion, le rle de la subjectivit dans le comportement de lhomme et les ractions du corps humain. A de nombreux signes, on peut esprer que cette priode touche sa fin, puisque lon sait maintenant que les lois qui rgissent la nature visible rgissent aussi linvisible, et le climat scientifique sest profondment

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modifi surtout la suite des progrs de la physique (Werner Heisenberg, Prix Nobel). Au niveau atomique, les concepts fondamentaux despace et de temps sont bouleverss; le dualisme quantique fait apparatre la mme entit sous forme de matire et sous forme dnergie. La connaissance de soi et de lUnivers peut tre actuellement aborde par la Science qui permet la prise de conscience directe dune ralit suprasensible, essence ultime de toute chose. Les savants la dsignent sous les noms de Champ unitaire ultime, Champ ontologique, Conscience cosmique, Protomatire. Les progrs rcents des sciences, en particulier de la physique, montrent la ncessit imprieuse de considrer lUnivers comme une totalit dont nous ne voyons que lenvers, lendroit se situant aux ultimes profondeurs dun champ unitaire qui est lIntelligence souveraine. Pour le physicien de 1938, suivant limage dEdington, le bureau sur lequel nous crivons et le coude qui repose dessus ntaient dj quun espace presque vide, dans lequel des lectrons pars tourbillonnaient autour de leurs noyaux, dont les sparait une distance 100 000 fois suprieure leurs dimensions. Mais cette image vieillie est encore trop figurative. Toute reprsentation figure de latome tel quon le conoit actuellement est impossible et llectron est la fois un corpuscule et une onde. Cest ce quexprime le principe de complmentarit de Niels Bohr, selon lequel on peut regarder un seul et mme vnement dans deux systmes de rfrence qui sexcluent mutuellement, mais en mme temps se compltent, et seule la juxtaposition de ces deux systmes contradictoires procure une vision exhaustive des apparences des phnomnes (Heisenberg).

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Nous avions pris lhabitude dobserver le jeu cosmique de la priphrie, de lenvers de lUnivers, et nous assistons une srie de problmes sans issue, sans explication ni signification. En revanche, vu des profondeurs que nous montrent la Science avance ou les plus hauts sommets de la Ralisation spirituelle, ce jeu nest plus insens parce que lHomme a retrouv son centre, o il nexiste plus ni conflit ni contradiction. Depuis 1974, les travaux dminents physiciens concluent la nature spirituelle de lessence nergtique de la matire. Ils admettent la possibilit dune prise de conscience des ultimes profondeurs de lUnivers en lhomme et par lhomme. Le schma Esprit-Energie-Matire, base essentielle de lsotrisme, est reconnu scientifiquement. Sa rsolution lunit avait dj t nonce par Fleming en 1902. Il dclarait que lnergie, en son ultime essence, nous restait incomprhensible sauf dans les manifestations oprationnelles directes que nous nommons Esprit ou Volont. LUnit de linfini est une ncessit mathmatique. Le principe original de la vie tant infini ne peut tre quune entit unique.

Les Gnostiques de PrincetonRuyer, en 1974, crit La Gnose de Princeton. Il rvle les conclusions surprenantes de plusieurs savants, dont un certain nombre de prix Nobel de diffrentes disciplines, qui se runissent depuis 1969 pour tudier les liens entre la matire et le psychisme. Ces nouveaux Gnostiques sont des Scientifiques qui pensent que la parfaite connaissance de soi et de lunivers se ralise autant par la science que par la mditation, et que le processus dveil intrieur est rigoureusement individuel.- 60 -

Ils prennent le contre-pied des scientistes matrialistes et proclament : Nous navons pas de corps; la seule ralit en nous, en tous les tres, en toute chose, est lendroit, cest--dire lessence nergtique universelle qui est infiniment suprieure la ntre. Luniversalit de lintelligence, la supra-conscience au cur mme de la matire, amne considrer lintelligence de lnergie au niveau des processus intranuclaires comme incomparablement suprieure la ntre. Linfusoire, le vgtal ou la macromolcule travaillent sur les donnes de leurs difices molculaires, sur les parties prsentes de leur champ auto-visuel. Ces donnes jouent intelligemment en fonction de rgles et de besoins bien dfinis, alors que le technicien aux prises avec un problme peut sgarer par leffet de mauvais schmas crbraux. Les Gnostiques de Princeton se consacrent actuellement ltude des rapports entre la fonction psi de la physique des quanta et la fonction psi du psychisme, entre lanti-matire et lanti-temps, ainsi qu ltude des facults encore inconnues de lhomme. Conscients dune crise mondiale prochaine, ils signent le manifeste de lInstitute for fundamental studies qui se rsume comme suit : 1 Toute matire-nergie a son origine dans la pense. 2 Notre perception normale de la ralit est un compos dun nombre indfini dunivers dans lesquels nous coexistons. 3 Lespace, le temps, les lois de la physique telles quelles sont connues actuellement peuvent tre dramatiquement altrs par un effondrement gravitationnel de lespace-temps se concentrant dans une singularit, cest--dire une rupture dans la structure ordinaire de lespace-temps et de la causalit.- 61 -

4 Il y a une relation intime entre lnergie quantique et la conscience, et chacune gnre lautre. 5 Il existe une varit de techniques psychonergtiques pouvant minimiser les effets de la crise qui approche. A partir de cette mise au point, ils tudient actuellement : 1 La capacit qua la pense dtre en relation avec dautres espaces-temps et dlaborer un systme de matire-nergie dans un sens diffrent de celui qui existe actuellement. 2 Les anciens codes des Archtypes et leurs relations avec nos sciences. 3 Lapplication de nouvelles valeurs, en vue de la ralisation dun tat suprieur de conscience. On peut, travers les rcents progrs de la Science, aboutir logiquement des conclusions similaires. Il faut dabord dfinir la vitalit. Il semble qu premire vue la vitalit soit une facult de mouvement. Cette dfinition est superficielle, puisquil y a des mouvements dans les lectrons. Il faut donc comparer entre eux les diffrents degrs de vitalit. Laccroissement de la prise de conscience (ou de lintelligence) met en uvre des modes de mouvement dun ordre suprieur, et la qualit de la vie (en ce qui nous concerne) est donc fonction de lintelligence. Deux forces principales sont luvre lorigine de toute vie, elles sont rgies par deux principes apparemment opposs : le principe de Carnot-Clausius et le principe dexclusion de Pauli : Le principe de Carnot-Clausius rgit lentropie. Il correspond la dgradation de lnergie, qui va des formes nobles, potentiel lev, des formes infrieures, dgrades : la chaleur. Lentropie aboutit lanantis- 62 -

sement du systme qui transforme la matire en rayonnement. A loppos, le principe dexclusion de Pauli est un facteur fondamental dhtrognisation. Il est la base de la physique des quanta. Il soppose lentropie, et classe les particules en deux catgories : 1) Celles qui sapparentent au rayonnement (par exemple les photons). Ces particules peuvent se trouver en grand nombre dans le mme tat quantique (dtermin par quatre nombres quantiques). 2) Les lectrons, par exemple, qui suivent le principe dexclusion. On peut lnoncer ainsi : Si un lectron dans un systme atomique ou dans un gaz quelconque occupe un tat quantique dfini par quatre nombres, il exclut la possibilit tout autre lectron voisin davoir le mme nombre quantique. Les consquences de ce principe sont considrables, puisquelles permettent de rendre compte des valences, affinits chimiques, diffrences de proprits, gense des caractres dunicit, qui expliquent par exemple limpossibilit deffectuer des greffes sans porter atteinte au dynamisme vital essentiel. Toute vie rsulte dune succession de potentialisation et dactualisation. Toute systmatisation, en tant que fonction dun antagonisme nergtique, saffaiblit, tout systme se relche ou se dsintgre par laffaiblissement de ses relations dantagonisme (principe de Carnot), soit au contraire se renforce (principe de Pauli). Ceci est confirm par lexprience au niveau de latome : cest un systme de relations extraordinaires, complexes et rapides, possdant une nergie considrable. Lantagonisme de lnergie est le secret de limpratif logique de sa conservation : La contradiction est la sauvegarde de lternit. La mort au sens dabolition totale du mouve- 63 -

ment nexiste pas, puisquon ne lobtiendrait que par le froid absolu (273C), qui peut tre approch mais non atteint. Ltude des processus de la vie, la mmorisation qui conduit au code gntique, permettent actuellement dmettre des hypothses de relation avec les ondes de probabilit de lnergie temps et la mcanique des quanta, enrichie par la notion de masse ngative ou imaginaire (neutrino par exemple). Ce domaine des transitions virtuelles, Bohm lappelle le domaine du discret.

De dcouvertes en dcouvertesTournaire, en 1938, publie un ouvrage fondamental : La naissance de la vie, o il met lhypothse dun monde subquantique dans lequel pourraient sinscrire les phnomnes relevant de la psychotronique qui ne peuvent pas tre expliqus par la mcanique des quanta, lnergie quils mettent en jeu tant trop faible pour tre dcele. En 1974, il crit : Je crois avoir trouv la solution dans ce que jappelle le champ unitaire ultime, en avant de tous les autres champs. Il ny a plus de matire dense venue don ne sait o, ou qui par son explosion aurait donn naissance toute une cosmogonie de notre univers visible. Il y a eu simplement diversification du Champ unitaire ultime. Musees de Columbia, mathmaticien et philosophe, dit qu au-del des dimensions de lespace et du temps connues, il existe un autre domaine ayant ses nergies et ses phnomnes particuliers. Ceci nenlve rien de leur valeur aux lois de la physique classique lchelle macroscopique de nos perceptions, mais conduit une modification profonde des modes de pense, en montrant notamment que ce- 64 -

qui est certitude ce niveau est une rsultante statistique de faits alatoires due la loi des grands nombres, et quune mme ralit peut tre exprime selon deux systmes de rfrence inconciliables et nanmoins complmentaires (principe de complmentarit de Niels Bohr). La dcouverte en 1974 des particules psi, rsonances hadroniques pouvant tre interprtes comme tats propres dune nouvelle variable quantique, le charme caractristique nouvelle de la matire et valant le prix Nobel de Physique 1976 leurs auteurs confirme ces thories. La physique dmatrialise le monde matriel, et loppos nous montre la nature moins immatrielle du monde psychique, avec lexistence de nouveaux champs : les champs biogravitationnels prsidant la plupart des phnomnes psychiques. Cependant, la biologie et les sciences humaines sont loin dtre aussi avances que les sciences physiques. La psychophysiologie claire dun jour nouveau les corrlations entre le psychisme et la physiologie du cerveau et leurs interactions, mais napporte pas de rponse au problme capital de larticulation entre la pense et les structures crbrales. (Le Melletier) David Bohm, Eccles, Margenau et Dobbs mettent lhypothse de lexistence dnergies purement psychiques qui sexpriment par lentremise dun champ psychomagntique. Firstoff met lhypothse de particules lmentaires de matriau mental, sortes datomes de substances psychiques quil appelle mindons, et met en vidence leur analogie avec les neutrinos dpourvus de masse, de charge lectrique et de champ magntique. Cela indique un type spcial despace mental rgi par des lois diffrentes.

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Le mathmaticien Dobbs assigne deux dimensions au temps. En plus de la dimension linaire, lnergie temps comporte un train dondes de probabilit : cest le maillon de la chane reliant les phnomnes physiques de la mcanique des quanta aux phnomnes psychiques de la parapsychologie. Quant un processus se dclenche, il envoie des antennes dans toutes les directions, et au cours de cette exploration le temps peut sinverser (Margenau). Bohm tend le champ daction des ondes de probabilit. Dans le temps, en physique clas